Efficient Frontier Black Litterman TP Statements
Efficient Frontier Black Litterman TP Statements
Efficient Frontier Black Litterman TP Statements
Daniel Herlemont
2 Les données 3
7 Pondérations d’équilibre 6
7.1 A partir des capitalisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
7.2 Prime de risque du marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
7.3 A partir des betas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
10 Calibrations 13
11 Annexe 14
11.1 Caculs des solutions pour Black Litterman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
11.2 Produit de variables aléatoires gaussiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
12 References 17
1
1 OBJECTIFS ET MOTIVATIONS
1 Objectifs et motivations
L’approche traditionnelle d’optimisation de la frontière efficiente a de nombreux in-
convénients. Elle nécessite l’utilisation de rendements espérés qui, comme on l’a vu précédemment,
sont difficiles à estimer. Comme nous le verrons, l’optimisation naı̈ve consistant à utiliser
les rendements historiques conduit à des pondérations extrêmes. D’autre part, on pourra
constater que les pondérations obtenues sont très sensibles aux variations des rendements.
Enfin, l’approche traditionnelle ne tient pas compte des incertitudes (erreurs d’estimations
par exemple).
L’approche de Black Litterman (BL) [1] est un moyen élégant et intuitif pour pallier les in-
convénients de l’approche traditionnelle. L’approche BL permet de combiner les pondérations
issues de l’équilibre du marché du CAPM avec les ”vues” du gérant (du type tel secteur va
surperformer tel autre secteur).
Nous procéderons par étapes, résumées sur la figure ci après :
Daniel Herlemont 2
3 FRONTIÈRE EFFICIENTE ET SENSIBILITÉ AUX RENDEMENTS
2 Les données
Les données sont celles décrites dans le cours, reprenant les exemples de Zimmerman
2002 [6], chapitre 10.
Les données correspondent aux 18 indices européens sectoriels des indices du STOXX
(http://www.stoxx.com)
Télécharger ces données à l’adresse : efficient-frontier-black-litterman-data-tp-fr.xls
Construire :
– la matrice de covariance Σ
– l’inverse de la matrice de covariance Σ−1
Daniel Herlemont 3
4 SENSIBILITÉ AUX RENDEMENTS
avec w0 = 1 − i=1,n wi . Dans la suite les rendements sont des rendements en excès
P
Π0 − rf ree .
Dans un premier temps, on considère des rendements espérés tous égaux, Πi = 0.13 pour
tout i = 1, 18 On prendra γ = 3, comme étant l’aversion au risque standard.
Calculer les pondérations du portefeuille optimal. On représentera ces pondérations sous
la forme suivante :
Montrer que cette optimisation tend à produire des pondérations extrêmes avec des
pondérations négatives (positions de ventes à découvert). Ces pondérations sont difficiles
à justifier ....
On notera que les secteurs ayant les rendements les plus élevés ne sont pas nécessairement
sur pondérés dans le portefeuille. Inversement, d’autres secteurs sont bien représentés alors
que les rendements espérés ne sont pas les plus élevés :
– identifier ces valeurs
– expliquer à l’aide de la matrice de corrélation.
Daniel Herlemont 4
5 UTILISATION DES RENDEMENTS HISTORIQUES
Commenter.
Daniel Herlemont 5
7 PONDÉRATIONS D’ÉQUILIBRE
7 Pondérations d’équilibre
Les différentes méthodes vues précédemment conduisent à des pondérations improbables.
Les pondérations qui en résulte sont très éloignées des pondérations d’équilibre.
Daniel Herlemont 6
7 PONDÉRATIONS D’ÉQUILIBRE
Calculer les rendements d’équilibre, en utilisant les données fournies dans le fichier dans
la colonne ”capitalisation”. On prendra γ = 3.
Comparer avec les rendements historiques.
Commenter ...
On voit que même si les rendements implicites d’équilibre semblent ”relativement proches”
des rendements historiques, les pondérations sont totalement différentes.
Daniel Herlemont 7
8 L’APPROCHE DE BLACK LITTERMAN
Daniel Herlemont 8
8 L’APPROCHE DE BLACK LITTERMAN
On voit donc que même dans le cas de vues certaines, l’espérance du rendement E(R) ¯
ne sera pas nécessairement égale à la vue, mais aux rendements d’équilibre plus un terme
correcteur. On notera que la solution ne dépend pas de τ .
Pour un nombre de vues k < n, on voit aussi qu’une confiance certaine dans les vues ne
conduit pas nécessairement à ignorer les rendements d’équilibre. Il en va différemment pour
k = n, dans ce cas, les rendements d’équilibre sont ignorés en faveur des vues.
Dans le cas de vues incertaines P.E(R) ∼ N (V, Ω), l’espérance de E(R) est (voir annexe
11)
¯ = (τ Σ)−1 + P T Ω−1 P −1 (τ Σ)−1 Π + P T Ω−1 V
h i h i
E(R)
Sous une complexité apparente, cette formule (connue sous le nom de ”Master Formula”)
s’interprète facilement. L’espérance des rendements E(R) apparaı̂t comme une ”moyenne”
pondérée :
– des rendements Π avec un ”coefficient” de pondération (τ Σ)−1 , qui sera d’autant plus
fort que τ et Σ seront faibles.
Daniel Herlemont 9
9 SPÉCIFICATION DES VUES
– des vues V avec un ”coefficient” de pondération P T Ω−1 qui sera d’autant plus fort que
l’incertitude sur la vue Ω sera faible.
Lorsque le gérant est moins confiant dans ses vues l’epérance du rendement sera plus
proche des rendements d’équilibre (Π).
L’espérance des rendements apparaı̂t donc comme un ”compromis” (mais optimal) entre
l’équilibre de marché et les vues.
Le cas d’un seul actif :
– π le rendement d’équilibre, σ 2 la variance,
– E(r) ∼ N (v, ω 2 )
la relation précédente devient :
Π v
¯ = τ σ2 + ω2
E(R) (4)
1
τ σ2
+ ω12
Clairement, l’espérance du rendement est bien une ”moyenne” entre le rendement d’équilibre
et la vue.
[wP HRM E(RP HRM )+wIN DU E(RIN DU )]−[wT ELE E(RT ELE )+wT ECH E(RT ECH )] ∼ N (3%, 0.612 )
La performance relative de 3% ±1% avec une confiance 90% est interprété comme un variable
aléatoire normalement distribuée de moyenne 3% et variance telle que 90% se trouve entre
2% = 3 − 1 et 4% = 3 + 1, autrement dit tel que 1.644854σ = 1%, soit σ = 0.61%
Daniel Herlemont 10
9 SPÉCIFICATION DES VUES
Une vue absolue peut être formulée de la manière suivante : ”le secteur des biens non
cycliques sera de 7.5% ±1.5% (à 90% de confiance)”.
Se traduisant par :
1.E(RCN Y L ) ∼ N (7.5%, 0.91%2 )
De la même façon que précédemment, σ = 0.91 correspond à l’écart type normal, tel que
1.5 = 1.645 ∗ σ.
On peut combiner ces deux vues sous une forme matricielle, à savoir que la matrice P de
2 lignes (nombre de vues) et 18 (nombre d’actifs) colonnes
!
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.34 0 0 0.66 0 −0.51 −0.49 0
P =
0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
E(RAU T O )
P. ..
∼ N (V, Ω)
.
E(RU T LY )
avec !
3%
V =
7.5%
et !
0.61%2 0
Ω=
0 0.91%2
Daniel Herlemont 11
9 SPÉCIFICATION DES VUES
Noter que les éléments non diagonaux sont nuls. Autrement dit, on considère que les vues
sont indépendantes entre elles.
A réaliser sous excel, en utilisant les données précédentes (voir fichier xls) :
– Calculer l’espérance de E(R). Commenter les résultats obtenus.
– A l’aide de ces nouveaux rendements appliquer 2 pour trouver les nouvelles pondérations
optimales. Les pondérations optimales sont obtenues en effectuant une optimisation
espérance/variance
1 ¯
wBL = Σ−1 E(R)
γ
solution du problème 2 avec E(R)
– Commenter les résultats obtenus.
Pour les calculs pratiques, on prendra τ = 0.3.
Résultats attendus :
Daniel Herlemont 12
10 CALIBRATIONS
10 Calibrations
La calibration consiste à retrouver les valeurs de paramètres du modèle à partir des
données du marché. Ainsi, le paramètre d’aversion au risque γ est lié à la prime de risque
par la relation 3.
Le paramètre τ qui intervient dans la formule de BL peut être calibré de plusieurs
manières (cf. Idzorek [3]). Une première méthode consiste à rechercher un compromis entre
la confiance totale représentée par la variance totale trace(Ω) et un terme d’incertitude sur
les vues liées au marché τ 1Tk P ΣP T 1k , avec 1k le vecteur de dimension k contenant des 1 :
trace(Ω)
τ= (5)
1Tk P ΣP T 1k
En appliquant la relation précedente dans le cas d’un seul actif, (voir ci dessus 4), on
obtient :
∗ ω2
τ = 2
σ
et
¯ = 1 (π + v)
E(R)
2
montrant que le choix de τ ∗ conduit à un rendement moyen entre le rendement d’équilibre
et la vue.
Daniel Herlemont 13
11 ANNEXE
Une autre façon pour calibrer τ consiste à examiner les performances attendues. L’”Information
Ratio” anticipé (ex ante) doit rester ”raisonnable”. Ce ”ratio d’information” (cf Grinold [2]),
est égal au rendement en excès divisé par l’écart type des rendements en excès, plus connu
sous le nom d’erreur de tracking (voir ci après pour le calcul détaillé de l’erreur de tracking).
Un ratio d’information réaliste ne peut dépasser 2 : des rendements anticipés qui s’écartent
de plus de 2 écart type des rendements d’équilibre sont très improbables. Si le ratio d’infor-
mation est supérieur à 2, il suffit de diminuer τ jusqu’à obtenir un ratio d’information égal
à 2.
Calculer τ en utilisant la relation 5
Calculer le portefeuille qui en résulte :
– les rendements E(R) en appliquant Black Litterman
– les pondérations w qui en résulte en recherchant le portefeuille solution du problème
d’optimisation 2.
– les pondérations relatives wE :
wE = w − wcap
avec wcap le vecteur des pondérations d’équilibre (capitalisations)
– le rendement en excès
µE = wET E(R)
– l’erreur de tracking :
σE2 = wET ΣwE
– le ratio d’information
µE
I=
σE
– ajuster τ si le ratio d’information est supérieur à 2.
11 Annexe
11.1 Caculs des solutions pour Black Litterman
Nous recherchons la distribution conditionnelle des vues E(R) sachant les relations d’équilibre
Π.
Par application du théorème de bayeses, on sait que
ou
P (E(R)|Π) ∝ P (Π|E(R))P (E(R))
Daniel Herlemont 14
11 ANNEXE
P (Π|E(R)) ∼ N (Π, τ Σ)
On obtient
Dans le cas de vues incertaines, les rendements d’équilibre E sont solutions du programme
d’optimisation qui consiste à minimiser :
Daniel Herlemont 15
11 ANNEXE
avec
−1 −1 −1
Σc = (Σ−1
a + Σb ) et µc = Σc (Σ−1
a µa + Σb µb )
S’applique par exemple dans le cas d’inférence bayesienne lorsque les distribution à priori
p(θ) et la vraisemblance p(data|θ) sont gaussiennes, la distribution a posteriori est également
gaussienne :
p(θ|data) ∼ p(data|θ)p(θ)
Ce résultat peut être généralisé à un produit de gaussiennes multivariées Xk ∼ N (µk , Σk ) :
Y
N (µk , Σk ) ∼ N (µ, Σ)
k=1,K
avec !−1
K
Σ−1
X
Σ= k
k=1
et
K
!
Σ−1
X
µ=Σ k µk
k=1
Daniel Herlemont 16
12 References
Daniel Herlemont 17