Texte D
Texte D
Texte D
Connaître objectivement les nouvelles en tous domaines est une nécessité vitale pour l'esprit
humain. En premier lieu parce qu'il est évident que toute action, toute réflexion, tous progrès
intellectuels et matériels ne peuvent se développer correctement s'ils n'ont pour base une
information juste dans ses éléments aussi bien que dans ses propositions. Le meilleur stratège
est paralysé sans son service de renseignements ; le savant doit patiemment établir et vérifier
les fait avant de chercher à les comprendre ; le voyageur a besoin de cartes et de guides.
Chacun de nous, dans ses mouvements, ses recherches, dans ses luttes, est déterminé par la
qualité comme par la précision des données sur lesquelles il s'appuie. Plus la vie sociale se
diversifie et plus elle s'ouvre à des domaines nouveaux, plus aussi se fait sentir l'absolue
nécessité d'une information à la fois générale et spécialisée. Il n'est pour ainsi dire pas un
aspect de la vie humaine réfléchie qui puisse développer harmonieusement sans une constante
référence aux acquisitions antérieures et parallèles.
Le besoin d'une information riche et permanente n'est pas limité à ces aspects utilitaires. En
faisant s'interpénétrer les différents groupes sociaux, l'information contribue largement à
constituer la société en tant que telle. Elle donne un sens à chaque destin individuel en
référence au destin collectif. Si les nouvelles sont faussées ou incomplètes, les structures dans
lesquelles nous nous insérons en seront infectées. Les assimilations, comparaisons ou
oppositions qui seront faites à partir des données inexactes se trouvent gravement perturbées.
En revanche, un riche courant de faits informant les personnes et les groupes permettra
l'épanouissement d'une société communautaire à l'échelle de la planète.
Etre informé n'est donc pas un luxe. C'est une nécessité et c'est un droit. Voilà pourquoi
l'assemblée générale des Nations Unies, en adoptant, le 10 décembre 1948, La Déclaration
Universelle des droits de l'homme, il y a inséré le droit à l'information sous la forme suivante :
Art 19 : " toute personne a droit à la liberté d'opinion et de réflexion, ce qui implique le droit
de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et répandre sans
considérations de frontières , les informations et les idées par quelque moyen d'expression que
ce soit."
Bernard VOYENE (la presse dans la société contemporaine)
I- QUESTIONS
1- Quel est le thème de ce texte ?
2- Quelle est la thèse développée par l'auteur dans ce texte ?
3- Quelle est la visée argumentative de l'auteur ?
II- RESUME
Résumez ce texte au 1/4 de son volume initial. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée.
L'occident se comporte comme s'il y avait un savoir objectif, scientifique, rationnel, efficace,
celui de la botanique, de la géologie, de l'agronomie, de la médecine, face à un vide du savoir,
une ignorance.
On ne prête aux populations du sud que des savoir-faire, des pratiques jugées archaïques, des
techniques peu efficaces, le tout soumis aux superstitions, aux interdits religieux. Les savoirs
traditionnels sont en revanche rarement perçus comme la manifestation d'une véritable
connaissance de l'environnement.
En conséquence, les techniciens et scientifiques occidentaux pensent le plus souvent, dans les
meilleures intentions du monde, d'ailleurs, que les solutions aux problèmes que connaît le
tiers monde ne pourront être élaborées qu’à partir du savoir scientifique et technique rationnel
et efficient qui est le leur.
Cette attitude est évidemment lourde de conséquences : les termes de développement ne sont
pas innocents, car ils conditionnent, consciemment ou non, les comportements des experts
occidentaux, des formateurs, des enseignants, des médias et ces jugements de valeurs se
diffusent de manière pernicieuse dans les mentalités du Nord comme du Sud.
C'est trop souvent dans cet état d'esprit que s'élaborent les projets de développement agricole
qui proposent d'optimiser les rendements, de rationaliser les productions par le biais de
nouvelles techniques, l'utilisation de nouveaux outils et la promotion de nouveaux
comportements en remplacement de pratiques traditionnelles jugées dépassées.
Convaincre les paysans du bien fondé des solutions qu’on a élaborées pour eux, le plus
souvent tant leur participation n'est pas toujours chose facile. En effet, on pense souvent qu'il
suffira de leur présenter de manière claire les avantages des solutions préconisées pour
entraîner leur adhésion. Or, bien des expériences montrent que, sur le terrain, on se heurte à
des résistances culturelles, des habitudes, des convictions religieuses, mais surtout à des
façons de concevoir l'environnement. Bien souvent, lorsque ces projets échouent, on
incrimine l'ignorance paysanne ou une inaptitude particulière à accepter l'innovation, lorsque
les consignes données aux paysans ne sont pas suivies, la conclusion va toujours être qu'elles
n'ont pas été comprises. Or de nombreuses études montrent que si les paysans n'adoptent pas
les nouvelles techniques préconisées, c'est souvent parce que celles-ci se heurtent à des
contraintes dont les agronomes n'avaient pas tenu compte.
Le problème de fond semble bien être que l'expérience des paysans, leur très grande
connaissance de leur environnement naturel ne sont pas prises en compte comme constituant
un véritable savoir. Ces paysans ne sont consultés lorsque se définit le programme de
développement pas plus qu'ils ne participent à l'élaboration des solutions techniques. Pourtant,
ces savoirs-là sont en partie connus.
Une masse considérable d'informations a été recueillie par des ethnologues depuis des
décennies. Des disciplines même se sont constituées autour des savoirs populaires, que l'on
regroupe sous le terme d'ethnobiologie. Ces études prouvent d'une façon indéniable que les
agriculteurs de ces régions ont une très profonde connaissance du milieu naturel, qu'ils
connaissent une infinie variété de plante dont ils usent de toutes les manières possibles, pour
se nourrir, pour s'abriter, pour se vêtir, pour se soigner, pour se parer, pour communiquer avec
l'au-delà.
Ce sont des écologistes nés : ils savent comment protéger les plantes, comment assurer leur
reproduction, comment maintenir l'équilibre entre populations et environnement. Mais il
semble bien que l'on ne sache pas comment utiliser ces études. On peut se demander en effet
pourquoi la collaboration des spécialistes n'est pas systématiquement sollicitée, pourquoi la
lecture des travaux qu'ils ont rédigés n'est pas un préalable à toute réflexion sur la faisabilité
des projets de développement. Sans doute y a-t-il entre les ethnologues de terrain et les
techniques des projets de développement un important problème de communication et une
méfiance réciproque.
Les ethnologues sont considérés par les agronomes comme des opposants systématiques à
toute modernisation de l'agriculture, et inversement les ethnologues ont tendances à penser
que les agronomes interviennent dangereusement sur des sociétés dont-ils ignorent tout.
Les agronomes se réfugient derrière le fait que la mise en application du projet lui-même est
assurée par des techniciens nationaux, locuteurs des langues nationales formées et encadrées
afin d'assurer la vulgarisation des nouvelles techniques qui sont censées, du fait qu'ils en sont
issus, mieux connaître les cultures traditionnelles concernées. Or, évidemment, ce n'est pas si
simple. Tout d'abord parce qu'ils ne sont pas forcement originaires de la région où ils
travaillent et que les comportements culturels peuvent varier considérablement à l'intérieur
d'un même Etat. Ils ne parlent pas toujours la langue de leurs interlocuteurs paysans et n'en
connaissent pas nécessairement les usages. Mais la complexité de leur position va au-delà
d'une simple question de langue. Censés jouer le rôle de véritables intermédiaires culturels, ils
ne sont plus souvent, comme le soulignait l'ethnologue Jean-Pierre Olivier de Sardan, que des
porte-paroles du projet pour lequel ils ont été engagés.
Dominique ROLAND, in Diagonales, N°37 Février 1996.
I- QUESTIONS
1- Relevez dans le texte deux expressions qui expliquent le jugement de valeur dont sont
victimes les populations paysannes.
2- Expliquez en contexte la phrase : " On se heurte à des résistances culturelles".
II- RESUME
Résumez le texte au 1/4 de son volume initial. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée.
I- QUESTIONS
1- Expliquez en contexte le sens des mots : "probité" et "juguler".
2- Quelle est la visée argumentative de l'auteur ?
II- RESUME
Résumez ce texte au quart de son volume, une marge de plus ou moins 10% est admise.
La question du travail des enfants a été largement médiatisée et, depuis quelques années, des
campagnes cherchent à mobiliser l'opinion publique. Pour mettre un terme à cette
exploitation, la convention des droits des enfants, votée par les Nations Unies, constitue une
déclaration des principes sans doute nécessaire mais bien mais bien rarement mis en
application. Sans doute reste-t-elle trop vague sur les définitions des notions d'enfants et de
travail : Jusqu'à quel âge peu-on parler d'enfance, comment considérer les travaux
domestiques effectués au sein de la famille ?
L'absence de réflexion théorique et de la défection des chercheurs en la matière s'expliquent
sans doute du fait que le domaine a été longtemps occupé par des acteurs du terrain, ONG ou
organismes internationaux concernés par ce problème (UNICEF, BIT). Un colloque
réunissant des chercheurs de différentes disciplines (économistes, sociologues, ethnologues) a
donné lieu à la première publication d'importance sur la question (l'enfant exploité,
oppression, mis au travail, prolétarisation, Ed. KARTHALA-ORSTM, 1996). L'indignation
que suscite le travail des enfants masque parfois des réalités sociales et économiques
complexes. Par exemple, il faut savoir que l'appauvrissement de certains pays amène
inévitablement les familles, à la limite de la suivie, à mettre leur enfants au travail.
Beaucoup de spécialistes pensent donc que, compte tenu de cette réalité, il est illusoire de
vouloir contraindre les Etats à éradiquer le travail des enfants, quand on sait que la logique
impitoyable du capitalisme mondial conduit inévitablement à l'exploitation des plus faibles et
donc des mineurs et des femmes. Le poids de la dette, en effet, animé les Etats à développer
les exportations, et pour être compétitifs sur le marché mondial, à produire à moindre coût. Or
les industries du sud n'ont qu'un seul moyen de faire baisser leurs prix, c'est réduire le coût de
la main d'œuvre. C'est ce qui explique qu'elles vont choisir d'embaucher des femmes et des
enfants, moins payés que les hommes à travail équivalent. Les entreprises du Nord sont
directement impliquées puisqu'elles organisent la concurrence entre les pays du Sud pour
obtenir les meilleurs prix, et choisissent de se délocaliser pour avoir accès à une main-
d’œuvre bon marché. On sait par exemple que l'Inde, premier producteur mondial de tapis
noués, n'occupe cette place que par le travail de 250000 enfants et que toute application stricte
d'une législation prohibant le travail des enfants aboutirait à une perte catastrophique en
devise. Par ailleurs, le déclin de ces industries entraîne un accroissement du chômage, et donc
un développement de secteur informel qui fait particulièrement appel à la main-d’œuvre
enfantine. La question se pose donc de définir ce qu'est un enfant au travail, à quel âge il peut
travailler, et quel type de tâches il peut accomplir sans que cela perturbe son développement
physique et mental. Les situations en effet sont multiples : des enfants très jeunes (quatre ou
cinq ans), des travaux pénibles et dangereux (extraction minière, manipulation de produits
toxiques ...), des horaires éprouvants (12 à 14h par jours), des salaires misérables, mais aussi
des conditions peu décentes (travail domestique ou agricole dans le paternalisme qui régit les
rapports entre père et fils, oncle et neveu ou, sur ce modèle, patron et apprenti peut servir de
prétexte à la pire des exploitations. Les contraintes de la pauvreté pèsent lourdement sur les
économies familiales, et dans beaucoup de cas le travail enfants est vécu comme une
nécessité. L'enfant lui-même ressent avec une certaine fierté le fait d'assumer une partie de la
subsistance des siens en effectuant des travaux durs. La conséquence la plus grave est
qu'ainsi, rien ne leur permet de préparer leur avenir d'adultes. Non scolarisés, affectés à des
tâches non qualifiées, ils n'acquièrent la plus part du temps aucun savoir-faire. Les spécialistes
voient une corrélation évidente entre la faillite de l'école et le travail des enfants. L'école a
perdu sa crédibilité, les familles pensent qu'il est inutile d'y envoyer les enfants. Cette école
n'est pas pour eux, elle ne permet pas d'avoir un métier, d'échapper à la misère, d'apprendre
quelque chose d'utile, et de plus elle coûte trop cher.
Julien DEBELEQUE, Diagonales N°42. Mai 1997. Page 8.
I- QUESTIONS
Expliquez en contexte :
1- Déclaration de principe
2- Industrie
II- RESUME
Résumez ce texte au 1/4 de son volume. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée.
En apparence, l'objet est clair, autant que le serment d'hippocrate 1 : dire la vérité rien que la
vérité, la vérité, comme le témoin devant le tribunal. Mais à ce témoin, le président du jury ne
demande que la vérité qui lui a été humainement perceptible, celle qu'il a pu appréhender en
un certain lieu, à une certaine heure, relativement à certaines personnes. Au journaliste est
demandée une vérité plus ample, complexe, démultipliée.
En rentrant de déportation, Léon Blum, qui avait été longtemps journaliste, déclarait devant
ses camarades qu'il savait désormais que la règle d'or de ce métier n'était pas : " de ne dire que
la vérité, ce qui est simple, mais de dire toute la vérité, ce qui est bien plus difficile". Mais
qu'est-ce que "toute la vérité" dans la mesure d'ailleurs où il est possible de définir "rien que la
vérité" ? La révolution romaine de décembre 1989 vient de poser, de crier de problème avec
une violence suffocante. On sait à quel point "la vérité" fut, en l'occurrence, malmenée, et
sous sa forme apparemment la plus simple, celle des chiffres. L'intoxication qui a fait dérailler
une grande partie des médias internationaux à donner lieu aux analyses les plus fines-
notamment celle de Jean-Claude Guillebaud qui a su saluer l'admirable retenue d'une
journaliste belge, Colette Braeckman, osant publier ces mots en apparence infamants : "je n'ai
rien vu à Timisora2".
" Je n'ai rien vu ne signifie certes pas qu'il ne s'est rien passé". Mais c'est à partir de cette
formule anathème3 à tout professionnel de la communication, et qui devrait être enseignée
comme un modèle absolu dans toutes les écoles de journalisme, que se définit et s'exerce la
conscience journalistique, le rapport le vrai et le vu, le véritable et la vérité-antithèse et
synonyme à la fois du "toute la venté" de Blum : toute cette ration de vérité que vous pouvez
appréhender.
L'interrogation du journaliste ne porte pas seulement sur la plupart de vérité qui lui est
accessible, mais aussi sur les méthodes pour y parvenir, et sur la divulgation qui peut être
faite.
Le journaliste dit d' "investigation" est à l'ordre du jour. Il est entendu aujourd'hui que tous les
coups permis. Le traitement par deux grands journalistes du Washington Post de l'affaire du
Watergate4 a donné ses lettres de noblesse à un type d'enquête comparable à celle que
pratiquent la police et les services spéciaux à rencontre de terroristes ou des trafiquants de
drogue. S'insurger contre ce modèle, ou le mettre en question, ne peut être le fait que d'un
ancien combattant cacochyme5 d'un reporté formé par les petites sœurs des pauvres. L'idée
que je me suis faite de ce métier me détourne d'un certain type de procédures, de certaines
interpellations déguisées, et je suis de ceux qui pensent que le journalisme obéit à d'autres
règles que la police ou le contre-espionnage. Peut-être ai-je tort.
Mais c'est la pratique de la rétention6 de l'information qui défie le plus rudement la conscience
de l'information professionnelle. Pour en avoir usé (et l'avoir reconnu...) à propos des guerres
d'Algérie et du Viêt-Nam, pour avoir cru pouvoir tracer une frontière entre le communicable
et l'indicible, pour m'être érigé en gardien d' "intérêts supérieurs" à l'information, ceux des
causes tenues pour "justes", je me suis attiré de rudes remontrances. Méritées, à coup à coup
sûr, surtout si elles émanaient de personnages n'ayant jamais pratiqué, à d'autres usages, de
manipulations systématiques, et pudiquement dissimulées. La loi est claire : "rien que la
vérité, toute la vérité", mais il faut la compléter par la devise que le New York Times titre en
manchette : "All the news that's fit to print", toutes les nouvelles dignes d'être imprimées. Ce
qui exclut les indignes c'est-à-dire toute une espèce de journalisme et, dans le plus noble, ce
dont la divulgation porte indûment atteinte à la vie ou l'honorabilité de personnes humaines
dont l'indignité n'a pas été établie.
Connaissant ces règles, le journalisme constatera que son problème majeur n'a pas trait à
l'acquisition mais à la diffusion de sa part de vérité, dans ce rapport à établir entre ce qu'il
ingurgite de la meilleure foi du monde où abondent les scories et les faux-semblants, et ce
qu'il régurgite. La frontière, entre les deux, est insaisissable, et mouvante. Le filtre, de ceci à
cela, est à sa conscience seule. (749 mots)
Jean Lacouture, extrait d'un article
publié dans le courrier de l'Unesco, septembre 1990
1
Serment d'Hippocrate : serment par lequel les médecins s'engagent à respecter leurs
obligations morales de leur profession.
2
Timisora : ville où l'on fit croire à la presse internationale qu'avait eu lieu un massacre.
3
Anathème : sacrilège aux yeux de...
4
Watergate : affaire d'espionnage politique qui entraîna la démission du président Nixon en
1974.
5
Cacochyme : en mauvaise santé.
6
Rétention de l'information : le fait de ne pas diffuser l'information.
I- QUESTIONS
1- compréhension
a- quelle différence l'auteur établie-t-il entre le vrai et le vu ?
b- Quelle est la visée argumentative de l'auteur ?
II- RESUME
Résumez le texte au 1/4 de son volume. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée.
Aujourd'hui, nous sommes entrés dans l'époque de la culture de mass, de la culture présente
dans tous les foyers grâce à la télévision et à l'audiovisuel individuel. Mais si ces appareils
sont porteurs de création, s'ils ont enrichi notre patrimoine de films de cinéma et de télévision
qui n'ont rien à envier aux chefs-d’œuvre des autres arts, ils sont avant tout des moyens de
diffusion ; cela signifie que, pour l'essentiel, les sources de la culture sont ailleurs qu'en eux :
dans les sciences, dans la littérature, dans les arts, dans l'Histoire, pour l'exploration de la
condition humaine, et dans la vie sociale, pour l'ensemble des pratiques culturelles. La culture
étant l'effort de l'homme pour comprendre le monde et s'adapter à lui, l'audiovisuel est le
témoignage offert à tous de cet effort. Mais cette offre ne constitue pas à elle seule un accès à
la culture : elle est un pas de géant qui ne débouche sur rien s'il n'y a pas apprentissage
préalable ou concomitant. C'est la raison pour laquelle il faut se résigner à accepter le fait que
la télévision par elle-même ne changera jamais dans les proportions importantes le niveau de
culture des téléspectateurs. Son effet est quantitatif : elle permet une plus large information à
tous les niveaux de culture, elle démultiplie à l'échelle d'un peuple entier cette information
diversifiée. Mais elle ne saurait avoir seule l'effet qualitatif qui ferait passer d'un niveau de
culture à un autre. Précisément parce que l'apprentissage préalable est indispensable et qu'il se
pratique ailleurs que devant l'écran familial. L'audiovisuel est un merveilleux instrument
d'appui, d'illustration, de commentaire, parce que l'image est présence, parce qu'elle parle aux
sens et à l'imagination. Mais elle doit être déchiffrée. Sa signification lui est donnée par un
savoir qui vient d'ailleurs. Celui que nous possédons déjà en nous-mêmes, ou celui qui nous
est communiqué par une voix extérieure à l'image.
De là vient que la télévision est toujours contestée. Elle nous enferme, en effet, dans une
alternative. Ou bien elle s'adapte au niveau moyen, évalué par sondage, d'un public massif,
mais alors elle renonce ouvertement à être un instrument de progrès et elle engendre la
frustration dans la partie de la nation la plus cultivée. Ou bien la télévision choisit de satisfaire
les goûts de l'élite : la frustration cette fois s'installe chez ceux qui ressentent leur insuffisance
et le dédain dans lequel ont les tient. Le bon sens commande donc une solution de compromis
et que l'on bâtisse des programmes diversifiés pour des publics différents. Mais, quelle que
soit la formule adoptée, on observera qu'elle agit comme un révélateur : elle renvoie toujours
à une réalité qui se situe en dehors et au-delà de la télévision, de cette réalité n'est autre que le
niveau de culture du téléspectateur.
L'avènement de l'audiovisuel ne change donc rien au fait qu'aujourd'hui comme hier nous
nous trouvons confrontés au problème éternel de la formation des hommes, c'est-à-dire de
l'acquisition d'une culture.
Gérard Montassier, Le Fait culturel.
I- QUESTION
1- Quel est le thème de ce texte ?
2- Quelle est la thèse défendue par l'auteur ?
3- Quelle est la visée argumentative de l'auteur ?
II- RESUME
Vous résumerez ce texte en 145 mots. Une marge de 10% en plus et en moins est admise.
"Progrès et civilisation" sont des mots que chacun de nous prononce chaque jour, comme si
personne n'avait aucun doute sur leur signification, et si tout le monde était d'accord sur leur
définition. Pourtant, nous serions tous bien embarrassés si nous devions en donner une
signification précise, ou si nous devions répondre à cette question : ces mots sont-ils
synonymes ou expriment-ils des choses différentes ? Et dans ce cas, où est la différence ?
Bref, nous employons ces mots étant persuadés qu'ils désignent une chose très importante,
mais sans savoir exactement ce qu'est cette chose si importante pour nous.
Au fond, ce que notre époque entend par le mot "progrès", ce sont les inventions et les
découvertes qui ont depuis un siècle tellement augmenté le pouvoir d'une partie de l'humanité.
Cette idée, au moins, est précise. Mais, elle semble trop étroite et insuffisante. Progresser,
implique l'idée qu'on a acquise un bien que l'on ne possédait pas, ou anéantie un mal dont on
souffrait ; l'idée de progrès suppose donc une définition du bien et du mal, sur laquelle on
serait d'accord. Ceci posé, on peut admettre que tout l'effort que l'homme fait pour créer des
instruments ou pour découvrir des notions qui lui permettrons d'écarter les dangers et les
causes de la douleur dont il est entouré est un bien et par conséquent un progrès. Ainsi
entendu, le progrès ne se limiterait pas aux inventions et découvertes des deux derniers siècles
; il faudrait l'étendre à tous les efforts que l'homme a fait pour créer l'outillage et la science,
qui lui servent pour vivre, depuis la découverte des métaux, la culture des plantes, la
domestication des animaux, jusqu'aux toutes dernières inventions en passant par les
explorations des planètes. Dans ce sens, l'histoire de l'humanité peut apparaître comme un
immense progrès.
En outre, si l'idée de progrès suppose une définition du bien et du mal, s'il n'y a de progrès que
lorsque le bien augmente et le mal diminue, il est évident que pour identifier le progrès avec
les découvertes et les inventions, il faudrait admettre que tout ce que nous pouvons faire grâce
aux découvertes et aux inventions est bon. C'est encore une conclusion devant laquelle le bon
sens et le sens moral se cabrent. D'après une telle théorie, il faudrait conclure que la guerre
mondiale a été un progrès sur les guerres précédentes, parce qu’elle a tué dix-millions
d'hommes au lieu d'en tuer quelques dizaines de milliers, comme les guerres du XVIII e siècle.
Il est évident que la science et la technique peuvent servir pour poursuivre des fins qui
semblent à notre conscience mauvaise. Dans ce sens, elles ne devraient pas être des progrès, si
nous envisageons le progrès comme une augmentation du bien et une diminution du mal.
C’est d'ailleurs ce que nous admettons confusément, quand nous nous refusons à confondre
progrès et la civilisation, tout en étant capables de les distinguer.
La civilisation, comme le progrès, implique l'idée qu'on a acquis un bien qu'on ne possédait
pas ou éliminé un mal dont on souffrait ; la civilisation est pour nous un état meilleur que la
barbarie, bien que nous ne sachions pas exactement en quoi il est meilleur. Parfois, nous
pensons qu'il est meilleur par le plus grand raffinement des goûts, tantôt par une plus grande
douceur des mœurs, tantôt par un plus fort esprit de justice et d'humanité. Mais nous sommes
tous d'accord que ces biens, quels qu'ils soient, ne sont pas nécessairement au progrès de la
science et de la technique.
En somme, tout est confusion, incertitude, flottement dans les idées de progrès et de
civilisation qui pourtant jouent un si grand rôle dans notre histoire. Mais nous parlons
continuellement de progrès et de civilisation sans savoir exactement ce que nous entendons
par ces mots.
GUGLIELMO Perrero, Civilisation et Progrès
I- QUESTIONS
1- Quels sont les thèmes en présence dans ce texte ?
2- Quelle est la thèse de l'auteur ?
3- Repérez les autres thèses auxquelles s'oppose le locuteur.
II- RESUME
Résumez ce texte en 166 mots (écart toléré plus ou moins 10%).
I- QUESTIONS
1- Quel est le thème de ce texte ?
2- Quelle est la thèse de l'auteur ?
3- Expliquez les mots suivants : "évangélisation", "entreprise philanthropique",
"maléfique", "antagoniste", "fourriers"
II- RESUME
Résumez ce texte en 130 mots (écart toléré plus ou moins 10%).
I-QUESTIONS
1- Identifiez les thèses défendues par l'auteur.
2- Expliquez les mots ou expressions suivantes en contexte : des "essayistes", "l'ambition
littéraire" des journalistes.
II- RESUME
Résumez ce texte au 1/4 de son volume initial avec une marge de plus ou moins 10% tolérée.
Pour me rassurer, je dirai que la pure connaissance scientifique que nous apporte la paix de
l'âme en nous affranchissant des terreurs invisibles, en nous donnant une conscience de plus
en plus exacte de notre situation dans l'univers. La science est en outre, et c'est l'un de ces plus
hauts titres, un élément fondamental d'unité entre pensées des hommes dispersés sur le globe.
Il n'est pas, selon moi, d'autres activités humaines dans lesquelles l'accord entre les hommes
soit toujours certainement acquis. L'activité scientifique se traduit par les mêmes réactions de
pensées quelque soit la longitude et la latitude. Et on pourrait se demander s'il n'en serait pas
également de même chez d'autres êtres vivants de notre univers, s'ils existent, si différente de
la nôtre que puisse être leur forme, du moment où ils seraient dotés de faculté de penser ; c'est
là l'universalité de la science.
Si le rôle moral et social de la science pure, de la science fondamentale, est en général
reconnu, c'est sur les applications que se porte la critique, et la science est considérée comme
morale ou immorale suivant que l'usage qui en est fait est bienfait ou destructeur.
En réalité, il serait plus convenable de faire porter le jugement non sur la science mais sur les
hommes qui l'applique, l'utilisent. Ceux-ci ne sont pas en général des scientifiques. Ce double
aspect de la science peut s'utiliser de nombreuses manières. La machine, le procédé nouveau
peut provoquer soit une crise douloureuse de chômage, soit l'affranchissement des travailleurs
astreints à un pénible labeur.
Dans le domaine même de la guerre, l'étude systématique des alliages a permis de découvrir
les acers nouveaux qui, sous la forme de blindage, protège les combattants, et sous forme de
canon plus puissant, contribuent à les détruire.
La biologie nous fournirait des exemples encore plus saisissants. La bombe atomique elle-
même, dont vous connaissez tous terrifiants effets sur Hiroshima et Nagasaki, est
l'aboutissement d'une longue série de recherche qui doit également conduire à des applications
pacifiques dans le domaine des sources d'énergies et de la nouvelle chimie des radioéléments.
En fait, il est indéniable que les difficultés de notre époque sont dues aux mauvais usages de
la science. Les crises économiques et le chômage que provoquent les guerres, destructions,
massives par l'aviation et par la bombe atomique sont autant des signes très graves qui doivent
nous alarmer et provoquer chez chacun des réactions salutaires.
Suffirait-il donc, comme il a été suggéré, de fermer les laboratoires, de supprimer les moyens
de travail aux savants, à défaut de les prendre, et de se contenter d'explorer les connaissances
acquises jugées largement suffisantes ?
La nature se changerait, tôt ou tard, de nous faire mesurer cruellement l'erreur d'une telle
attitude. Il est certain que nous serions en proie à des difficultés plus tragique encore si la
science n'avait pas progressé.
Mais, tournons vers l'avenir, nous savons, par exemple que les ressources connues d'énergie
sur la terre s'épuisent rapidement. Il est important d'y songer et de poursuivre les recherches
qui en feront jaillir de nouvelles.
Une bactérie peut, demain, s'attaquer à l'espèce humaine et tenter de la détruire, comme
d'autres espèces qui ont déjà disparu. Il existe une espèce d'herbe, le zooster, qui, en deux ans,
a presque complètement disparu de toutes les côtes du globe. Cet accident qui a frappé une
plante peut, demain s'abattre sur l'homme.
Pour pouvoir combattre efficacement ces fléaux éventuels, il nous faut accumuler une réserve
considérable de résultats scientifiques. Non seulement il serait fou de vouloir de nouveau
enchainer Prométhée, mais il nous faut au contraire, appliquer l'esprit scientifique pour
trouver des solutions aux difficiles problèmes de notre existence présente. (611 mots)
Frédéric Joliot, conférence de l'U.N.E.S.C.O, 1947.
I-QUESTIONS
1- Identifiez :
a- Une thèse réfutée par l'auteur.
b- La thèse défendue par l'auteur
2- Quelle est la visée argumentative de l'auteur ?
II- RESUME
Résumez ce texte au 1/4 de son volume initial. Une marge de plus ou moins 10% est admise.
Texte d'appui :
Défi à la force
Libellé : A travers un commentaire composé, vous mettrez en relief la vie dans la nature et le
sort du jeune soldat.
Avec sa tignasse pouilleuse, sa maigreur famélique, ses joues que les larmes, dans le silence
funéraire des nuits, ont creusées en profonds et sinyeux sillons, ses jeux exorbités,
Mélédouman était méconnaissable : un véritable cadavre ambulant.
Rebelle, mauvais esprit, on lui interdit de recevoir les visites de sa famille. Seule sa petite-fille
Ya, âgée d'à peine sept ans, fut tolérée à ses côtés. Ce n'est qu'au septième jour de sa détention
qu'on lui permit de se laver. En effet, les gardes eux-mêmes s'étouffaient à force de pincer leur
nez pour éviter de respirer la puanteur dégagée par la cellule de la vérité. Pour empester, elle
empestait. Avec la souffrance chaleur y montait une odeur irrespirable. Chaîne aux pieds,
menottes aux poignets, ne pouvant bouger, Mélédouman était obligé de tout de tout faire dans
cette case hygiénique : selles et urine dans un vieux seau criblé de trous : une vraie passoire.
Celui-ci au reste tenait lieu de tabouret et de grabat. En effet, la cellule de la vérité qui, en fait,
était celle de la mort ; était tellement minuscule et basse que la prisonnier ne pouvait ni
s'asseoir, ni rester débout, ni se coucher. Il était ainsi plié, comme si un invisible et lourd
fardeau pesait tour à tour sur sa tête, ses épaules et son dos Zébré par les fouets.
Les autres prisonniers qui avaient pour corvée quotidienne le nettoyage des lieux ne venaient
plus. L'une des sanctions prises contre ce mauvais génie, pour la mater, était de laisser pourrir
son cagibi. Cet objectif était atteint au-delà de tout espoir. Paradis des asticots géants, des
grosses mouches prolifiques aux ailes luisantes, qui faisaient un tapage d'enfer, la cellule de la
vérité est un réduit on ne peu plus repoussant. Il mérite bien son nom : Ebissoa, que les Noirs
ont donné aux prisons : maison de caca. On voyait fourmiller dans le pagne de ce curieux
condamné une armée révoltée de vermine : vers et poux, puces, cafards, blattes organisaient
perpétuellement un joyeux défilé militaire, accompagné bien sûr par la fanfare de la colonie
de la colonie dynamique des mouches et des moustiques.
Jean-Marie ADIAFFI, La carte d'Identité.
En ce temps-là
A coups de gueule de civilisation
A coups d'eau bénite sur les fronts domestiqués
Les vautours construisaient à l'ombre de leurs serres
Le sanglant monument de l'ère tutélaire
En ce temps-là
Les rires agonisaient dans l'enfer métallique des routes
Et le rythme monotone des Pater-Noster
Couvrait les hurlements des plantations à profit
O le souvenir acide des brasiers arrachés
Les promesses mutilées au choc des mitrailleuses
Hommes étranges qui n'étiez pas des hommes
Vous saviez tous les livres vous ne saviez pas l'amour
Et les mains qui fécondent le ventre de la terre
Les racines de nos mains profondes comme la révolte
Malgré vos chants d'orgueil au milieu des charniers
Les villages isolés l'Afrique écartelée
L'espoir vivant en nous comme une citadelle
Et des mines du Souaziland à la sueur lourde
Des usines d'Europe
Le printemps prendra chair sous nos pas de clarté.
David DIOP, Coup de pilon, présence Africaine, 1956
Libellé : Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous montrerez par exemple
comment le poète critique le colonisateur et la souffrance du noir colonisé.
Texte 7 : L'albatros
Texte 8 : Mensonge
La scène se passe le pays imaginaire de BELEYA plus précisément à l'intérieur d'une prison, un
véritable enfer. SANABA est une détenue comme les autres. Cependant son statut de femme lui a
permis d'être chargée de la distribution des repas des prisonniers.
Les prisonniers mangeaient très peu de viande. La société elle-même trouvait immoral de
nourrir convenablement les criminels ; des hommes dont le seul tort, parfois était de se
retrouver dans une prison. Personne en ville ne savait c'eut été scandaleux, que le régisseur
fournissait, tous les dimanches en principe, dix kilogrammes de viande de chèvre.
Sur cette quantité qui arrivait très irrégulièrement, les gardes révoltés par ces excès de
générosité grivelaient (1) impitoyablement. La moitié à peine, de cette méchante came
parvenait aux détenus. Le bouché de son coté, prenait soin d'abattre une vieille chèvre malade,
impropre à la reproduction, et dont la viande pouvait être difficilement écoulées sur le
marché.
Tous les prisonniers suivaient d'un clin d'œil vigilant la cuisine de cette précieuse source de
protéine. Le partage se faisait en présence du garde de la semaine, qui, seul pouvait interdire à
ces hommes misérables de se ruer sur la marmite, tels des fauves. Chacun essayant de
s'emparer du morceau le plus gros. Ils entouraient le plait, le bras droit tendu, les doigts
crispés comme des griffes d'un rapace. Il y avait autant de morceau que de détenus dont les
nombres, certains mois dépassaient la centaine.
Dans ce trou, la viande était à vie. Sanaba, sous la protection du sbire, remettait à chacun son
morceau. Personne ne bougeait avant cette délicate opération. Des miettes pourraient rester au
fond du chaudron (2) et Sanaba aurait peut être pitié ou une certaine préférence ; elle pourrait
aussi vouloir préparer une ancienne injustice. Nul ne se présentait à la distribution avec un
récipient.
Le partage terminé, chacun, la main fermée sur ce qui lui était revenu, rejoignait, comme un
chien, un coin ou tranquillement et goulûment, il mangeait son morceau, presque fibre après
fibre. Il mastiquait longuement pour avoir le maximum de jus, avant la déglutition. Il gardait
longtemps le jus dans bouche avant de décider de l'avaler. C'était la seule façon de se
convaincre d'avoir mangé de la viande.
Ibahim Ly, toiles d'araignées, 1982
Libellé : Sous la forme d'un commentaire composé, vous pourrez par exemple montrer
comment, à travers les conditions de vie carcérale, se dégage l'image de la société humaine.
DISSERTATION LITTERAIRE
Sujet : "Pensez-vous que la littérature puisse et doive avoir pour mission d'élever la voix
contre les injustices ?". En vous appuyant sur vos différentes connaissances en littérature
doublées des diverses fonctions assignées à celle-ci, quelle appréciation pouvez-vous faire de
cette assertion ?
Sujet 1 :
"Le temps use les œuvres littéraires, les chefs-d’œuvre quoi qu'on dise"
Expliquez et discutez cette affirmation dans un développement illustré d'exemple précis.
Sujet 2 :
"Il est peu élevé de limiter l'écriture à un plaisir égoïste. J'écris pour l'autre. Ecrire est
une quête de l'autre, une recherche de la rencontre de l'autre"
Expliquez et discutez cette assertion de l'écrivain ivoirien Maurice Bandama.
Sujet 3 :
"Le théâtre africain n'est pas seulement une habile reconstruction de l'Afrique évanouie.
Il est aussi la projection (consciente ou non) de la mentalité présente des problèmes que
se pose l'Afrique"
Expliquez et commentez cette assertion en vous référent aux œuvres connues.
Sujet 4 :
"Peut-on dire du poète qu'il est celui qui sait jouer avec le langage ?"
A partir des œuvres lues ou étudiées, appréciez et discutez cette assertion.
Sujet 5 :
"Quel plaisir et quel profit pensez-vous qu'on puisse tirer de la lecture d'un bon
Roman ?"
Dans un développement organisé et illustré d'exemples, Expliquez cette préoccupation.
Sujet 6 :
"La littérature Africaine marche au pas de l'histoire de notre continent" disait Jean Pierre
Makouta M'boukou.
Commentez et Discutez cette affirmation.
Sujet 7 :
Selon Jean Pierre Makouta M'boukou "La littérature négro-africaine est un cri d'âme d'un
peuple qui se projette face de l'occident tel qu'il spolié, asservi, acculturé et méconnu"
Partagez-vous cette affirmation ?
Sujet 8 :
Dans l'hebdomadaire "Notre Temps" du 27/11/1991, Séry Bailly disait : "La parole de
l'écrivain est belle mais elle parait si impuissante"
Expliquez son propos et dite si vous partagez son avis.
Sujet 9 :
"Le roman copie-t-il le réel ?"
En vous appuyant sur les œuvres lues ou étudiées, quelles appréciation faite vous de cette
assertion ?"
Sujet 10 :
"La mise en scène d'une pièce de théâtre est-elle une lecture fidèle du texte ou une
recréation ?"
En vous fondant sur les œuvres théâtrales que vous avez lues ou connues que vous inspire
cette affirmation ?
Sujet 11 :
"Les textes littéraires et les formes d'argumentations souvent complexes qu'ils proposent
vous paraissent-ils être un moyen efficace de convaincre et persuader ?"
Discutez.
Sujet 12 :
"Les spécialistes de la littérature Africaine s'accordent à reconnaître que les écrivains
Africains à travers leurs écrits ont inventé une nouvelle littérature"
Vous fondant sur les différentes mutations qu'a connues la littérature Africaine, dites en quoi
les écrivains Africains révèlent leur spécialité littéraire.
Sujet 13 :
"Bernard Dadié que d'aucun considèrent comme le père de la poésie ivoirienne
d'expression française, est auteur de la Ronde des jours, (1956, Paris, Seghers).
Négritudien dans l'âme, il prône dans cette œuvre les valeurs du monde noir et combat
pour la liberté, sans pour autant sacrifier la beauté formelle du texte"
Pensez-vous que ces deux options (l'engagement militant et l'esthétique) soient compatibles et
efficaces en poésie ? Commentez et au besoin Discutez cette affirmation à la lumière des
œuvres lues et étudiées.
Sujet 14 :
Un critique contemporain affirme : "Loin de nous amuser et de nous attendrir, le rôle de
l'écrivain se réduit à l'enseignement de la lucidité et de la prise de conscience car il est le
bâton de l'aveugle"
Commentez et discutez cette assertion à la lumière des œuvres que vous avez lues ou étudiées.
Sujet 15 :
"je ne sais pas écrire (...) pour anesthésier les consciences ; ma plume ne connait pas ces
œuvres qu'on écrit pour encenser ou louer. Mon œuvre romanesque ? Un long cri de
liberté..."
En vous appuyant sur des exemples empruntés de vos lectures, appréciez cette pensée d'un
auteur contemporain.
Sujet 16 :
Dans le commerce des classiques de 1953, Claude Roy écrit : "La littérature est l'art
admirable de penser plus profondément, plus valablement les choses"
En vous appuyant sur exemples empruntés de vos lectures, appréciez cette pensé de l'auteur.
Sujet 17 :
"Le théâtre Africain puise dans l'histoire pour mieux élucider l'actualité"
Partagez-vous cette assertion ?
Sujet 18 :
Robert Rolland dans une nouvelle littéraire tenait ce propos : " On ne lit jamais un livre. On
se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit pour se contrôler"
En vous appuyant sur votre expérience personnelle de lecteurs d'œuvres littéraires, vous
expliquerez ce propos.
Sujet 19 :
Selon vous, "la fin essentielle de la poésie est-elle l'évocation des déboires humains ?"
Sujet 20 :
" Le roman négro-africain s'est toujours voulu un romain de contestation"
Discutez cette affirmation.