Contes Et Légendes de La Bible 1
Contes Et Légendes de La Bible 1
Contes Et Légendes de La Bible 1
L’auteur de la Bible est anonyme mais Michèle Kahn, auteur de ce recueil, ne l’est pas.
Écrivain, journaliste, elle a publié plus de quatre-vingt-cinq ouvrages. Elle s’est
intéressée à tous les genres, s’adressant aussi bien à l’enfance qu’à la jeunesse. Elle a
aussi traduit ou adapté un grand nombre de textes étrangers et plusieurs de ses livres
ont été traduits dans de nombreux pays. Elle écrit également pour les adultes. Ses
Contes et légendes de la Bible séduiront tous les publics. Tout en restant fidèle au texte
biblique, elle s’est inspirée de récits tirés de la tradition populaire pour proposer, en un
style clair et limpide, une lecture originale, tendre et souriante de la Bible.
Michèle Kahn
CONTES ET LÉGENDES DE LA BIBLE DU JARDIN D’ÉDEN À LA TERRE
PROMISE Illustrations de Gustave Doré
Éditions : POCKET JEUNESSE
ISBN : 2-266-13454-X
À mes parents et à mon fils.
À la mémoire d’Alice et de Gaston Kahn,
disparus à Auschwitz.
« Ce que nous connaissons
pour l’avoir entendu,
ce que nos pères nous ont raconté,
nous ne le laisserons pas ignorer à nos descendants. » Psaumes, III, 78.
LA CRÉATION DU MONDE
Quand Dieu se mit en tête d’ordonner le désordre et de créer le monde, Il fit d’abord
jaillir la lumière, et la sépara des ténèbres. Ce fut le premier jour. Au deuxième jour,
Dieu déploya le Ciel.
Au troisième jour, Il délimita la Terre, lui fit une robe de mers et de montagnes, de
forêts et de prés. Le fruit et la fleur étaient nés.
Là-dessus, Michaël s’envola vers le ciel tandis que les deux autres anges, Raphaël et
Gabriel, prenaient la route de Sodome.
8. SODOME
Si Abraham était un saint homme, on ne pouvait en dire autant de tous ses
contemporains. La ville de Sodome, au sud de la mer Morte, est restée célèbre pour
l’indignité de ses habitants.
La cité nichait dans une contrée prospère. D’amples moissons de blé surgissaient de la
terre, les branches des arbres ployaient sous le poids de fruits magnifiques. De plus, le
sol regorgeait de mines d’argent, d’or et de pierres précieuses. Il arrivait qu’un maître
dise à son serviteur d’aller désherber le jardin et, en sarclant, l’homme tombait sur une
mine d’or.
Au fil des jours, les riches devinrent de plus en plus prospères alors que les pauvres se
réveillaient chaque matin un peu plus démunis. Ils votèrent des lois cruelles, telles que :
il est interdit de donner à manger aux pauvres et de recevoir les étrangers qui entrent
dans la cité. – La charité est un crime qui sera sévèrement puni. – Celui qui aura donné
du pain à un mendiant doit subir la peine de mort.
Or Éliézer, le fidèle serviteur d’Abraham, vint apporter un message à Loth. En
traversant la ville, il vit un homme qui frappait un étranger. Habitué à traiter les gens
avec gentillesse, justice et charité, Éliézer s’interposa entre les deux adversaires.
« Quel mal cet homme t’a-t-il fait pour que tu le maltraites ainsi ? » demanda-t-il à
l’habitant de Sodome. Lequel répondit, sûr de son bon droit : « Je lui ai ordonné de se
déshabiller pour me donner ses vêtements, comme le veut la loi, et il refuse ! »
Éliézer poussa un cri de surprise. « Mais cette loi est injuste ! Laisse l’étranger en paix. »
Pris de colère, l’habitant de Sodome saisit une pierre et la lança sur Éliézer, qu’il blessa.
Voyant du sang perler, il empoigna Éliézer en exigeant : « Donne-moi l’argent que tu me
dois pour t’avoir soigné en te faisant une saignée (4) . Telle est la loi de notre ville.
– Quoi ! s’écria Éliézer qui n’en croyait pas ses oreilles. Tu me blesses, et il faudrait que
je te récompense ! » L’homme répliqua en invitant Éliézer, qui manifestement ignorait
les excellentes lois de Sodome, à se rendre chez le juge. Le voyageur en fut ravi.
Mais, à sa grande surprise, il entendit l’homme de loi lui dire : « Puisque cet homme t’a
blessé, tu lui dois de l’argent. Dans ce pays, sache-le, c’est au plus faible de payer. De
plus, il s’est donné le mal de te faire une saignée. »
Éliézer, qui bouillait de colère, saisit une pierre et la lança au front du juge.
« Maintenant, lui dit-il, toi aussi tu me dois de l’argent. Donne-le-moi afin que je puisse
rembourser ma dette. À moins que tu ne paies directement cet homme à ma place. » À
ces mots, il planta là le juge avec le « plaignant », et alla se rafraîchir dans la rivière.
Non loin de là se trouvait une maison. Éliézer alla demander si l’on voulait bien lui
vendre un peu de nourriture. Il reçut des injures et des coups de pied. Ailleurs il obtint
la même réponse, car il était interdit à Sodome de vendre des aliments à un étranger.
Le pauvre affamé cheminait tristement quand il entendit des propos joyeux s’échapper
d’une maison. Comme la porte était ouverte, il entra et vit de nombreuses personnes
réunies pour un banquet.
Éliézer, très digne, se dirigea vers le bout de la longue table, s’assit et se mit à manger.
« Eh, l’étranger ! marmonna son voisin entre ses dents. Dis-moi donc qui t’a invité. » Un
fin sourire éclaira le visage d’Éliézer. « Toi-même… Ne t’en souviens-tu pas ? Nous nous
sommes rencontrés ce matin et… » Pris de terreur, l’homme se leva brusquement et
s’enfuit. Ses voisins, s’ils apprenaient qu’il avait invité un étranger, ne manqueraient pas
de le punir en le dépouillant de ses vêtements. Rien ne lui servirait de crier que c’était
faux car, au pays des menteurs, on ne croyait personne.
Entre deux bouchées, Éliézer se pencha alors vers son autre voisin. « Béni sois-tu pour
m’avoir invité, lui lança-t-il, car, vois-tu, j’étais mort de faim. » En entendant ces mots,
l’homme fut pris lui aussi de frayeur et déguerpit en toute hâte.
Fort heureux de sa ruse, Éliézer s’approcha de tous les convives qui, l’un après l’autre,
quittèrent précipitamment la table. Il se retrouva bientôt seul. Quand il se fut restauré, il
posa sur la table de quoi payer son repas et il partit. La nuit tombait.
Sur une place de la ville se trouvaient quatre lits, deux très longs et deux très courts,
destinés aux étrangers. Quand arrivait un voyageur ignorant les usages de la ville, les
gens de Sodome l’entraînaient là sous le prétexte de lui offrir l’hospitalité.
« Choisis le lit que tu préfères », proposaient-ils d’un ton aimable. Mais la loi de Sodome
exigeait que chacun dorme dans un lit à sa taille. Si l’étranger, loin de soupçonner ce qui
l’attendait, souhaitait s’allonger sur un lit court, on lui coupait les pieds. S’il choisissait
un lit trop long, six hommes se précipitaient pour tirer sa tête et ses pieds de toutes leurs
forces afin de lui faire atteindre la longueur du lit.
En sortant du banquet, Éliézer traversa cette place et fut invité à passer la nuit sur l’un
des lits. Rendu méfiant, il répondit : « Je vous suis très reconnaissant de votre
hospitalité, mais je ne puis l’accepter. Depuis la mort de ma mère, j’ai en effet juré de ne
plus jamais me coucher dans un lit et je dors à même le sol. »
Ainsi Éliézer réussit-il, ayant échappé à l’embuscade, à porter le message au neveu
d’Abraham. Au mépris des lois de la ville, Loth fit un accueil chaleureux au serviteur de
son oncle.
9. LA STATUE DE SEL
Abraham avait pour coutume de faire un bout de chemin avec le voyageur qui avait
accepté son hospitalité. Se retrouvant donc sur la route de Sodome avec les deux anges,
il apprit qu’ils avaient pour mission de mettre en œuvre la destruction de la ville aux
habitants corrompus.
Tandis qu’ils poursuivaient leur chemin, Abraham interpella l’Éternel : « Feras-Tu périr
le juste avec le méchant ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville… Ne
pardonneras-Tu pas en faveur de ces cinquante ?… Il est indigne de Toi de faire mourir
le juste avec le méchant ! »
L’Éternel dit : « Si je trouve cinquante justes à Sodome, je pardonnerai à toute la ville à
cause d’eux. » Tout en s’excusant, lui qui n’était que poussière et cendre, d’oser parler au
Seigneur, Abraham continua à discuter, plaida pour quarante-cinq. « Je ne détruirai pas
la ville s’il s’y trouve quarante-cinq justes », promit le Seigneur. Alors Abraham
marchanda pour quarante. « J’épargnerai la ville à cause des quarante, répondit la voix
céleste. – Que l’Éternel ne s’irrite point ! supplia Abraham. Peut-être s’en trouvera-t-il
seulement trente. » Et Dieu répondit : « Je pardonnerai. » Cependant Abraham
poursuivit : « Et pour vingt, Seigneur ? – Je renoncerai à détruire pour ces vingt,
accorda l’Éternel. – De grâce, reprit Abraham, que l’Éternel ne s’irrite pas, je ne parlerai
plus que cette fois. Peut-être s’en trouvera-t-il dix ? » Et le Seigneur promit : « Je
renoncerai à détruire en faveur de ces dix. »
Les deux anges atteignirent Sodome vers le soir. Loth, le neveu d’Abraham, était assis à
la porte de la ville. À la vue des étrangers, il se prosterna devant eux et les invita
discrètement à venir sous son toit. Ils acceptèrent.
Aussitôt chez lui, Loth demanda à sa femme de préparer un bon repas. Comme elle avait
épuisé la provision de sel, la femme de Loth alla en emprunter aux voisins, disant : « Il
m’en faut absolument pour ce soir. » Mais c’était déjà trop.
Après le dîner, une clameur retentit soudain. Rassemblés devant la porte de Loth, les
gens de Sodome criaient : « Où sont les étrangers que tu as recueillis ce soir ? Amène-
les-nous afin qu’ils soient traités selon les lois de notre ville ! »
Loth sortit, ferma la porte derrière lui, supplia : « Ô mes frères, n’agissez pas si mal !
Laissez ces deux hommes en paix et prenez, en échange, ce qui m’est le plus cher. Ne
leur faites rien, car ils sont venus se reposer à l’ombre de mon toit. » La colère gronda.
Quoi ! Loth, cet étranger, voulait s’ériger en juge ! « Eh bien, nous te traiterons plus mal
qu’eux ! » entendit-il. À cet instant, les anges tirèrent Loth dans la maison par une
fenêtre et frappèrent la populace d’éblouissement au point que personne, de toute la
nuit, ne put trouver l’entrée.
Au matin, les anges dirent à Loth : « Prends les hommes et les femmes de ta famille, et
quittez tous Sodome, car l’Éternel va détruire la ville. » Il courut aussitôt prévenir ses
deux filles mariées, mais les gendres crurent à une plaisanterie, et tous quatre lui rirent
au nez. En vain tenta-t-il de les persuader. L’aube se levait quand les anges l’appelèrent.
« Vite, pressèrent-ils. Emmène ta femme et tes deux autres filles, sinon vous risquez de
mourir pour les crimes de Sodome. »
Lorsque Loth et les trois femmes furent arrivés aux portes de la ville, l’un des anges dit :
« Sauve-toi sans regarder derrière toi, sans t’arrêter dans la plaine, sauve-toi vers la
montagne si tu veux rester en vie. »
Comme Loth arrivait à Tsoar, l’Éternel fit pleuvoir le soufre et le feu sur Sodome et
Gomorrhe. Or la femme de Loth, qui marchait derrière lui, ne put résister à la curiosité.
Elle se retourna et fut transformée… en statue de sel.
Tout périt. Ni les hommes, ni les bêtes, ni les plantes n’échappèrent aux flammes. Brûlés
furent les champs et les prairies, les plaines et les forêts, les maisons et les édifices. La
pierre et le bois furent réduits en cendres. De la région prospère et verdoyante, il ne
resterait qu’une terre morte et désolée où nul oiseau ne chantait, où nulle herbe ne
poussait, où toute vie était désormais impossible (5) .
10. NAISSANCE D’ISAAC ET DÉPART D’ISMAËL Après la destruction de Sodome,
Abraham alla s’établir à Beersheba. Sara s’aperçut alors qu’elle attendait un enfant. Son
fils naquit à l’époque indiquée par l’ange, et Sara rit
encore. De bonheur cette fois. Abraham nomma l’enfant Isaac et le circoncit à l’âge de
huit jours. Lui-même avait 100 ans.
Ismaël et Isaac furent élevés ensemble. Mais un jour, l’aîné se moqua du petit et, comme
Hagar n’intervenait pas, Sara ulcérée demanda à Abraham de les chasser tous deux, la
mère et son enfant.
Abraham refusa. Ismaël était aussi son fils. Dieu lui dit alors : « Ne t’inquiète pas pour le
garçon ni pour ton esclave. Obéis à tout ce que Sara te dira… Quant au fils de l’esclave, je
le ferai aussi devenir chef d’un grand peuple. »
Abraham se leva le lendemain matin de bonne heure, donna un pain et une outre pleine
d’eau à la servante et, le cœur gros, la renvoya avec son fils. Elle s’égara dans le désert.
Bientôt l’outre fut vide. Hagar coucha Ismaël épuisé sous un buisson et s’écarta, en
pleurs, pour ne pas le voir mourir. Un ange l’appela : « Qu’as-tu, Hagar ? Ne crains
rien… Lève-toi ! Relève ce garçon et serre-le dans tes bras, car il sera le père d’une
grande nation. » En même temps, Dieu ouvrit les yeux d’Hagar, et elle aperçut une
source.
Ismaël (6) grandit, devint un chasseur émérite, et s’établit dans le désert de Parân, où
il épousa une Égyptienne.
VII
ABRAHAM ET SON FILS ISAAC
1. L’ÉPREUVE
Ils étaient à présent nombreux, ceux qui se déplaçaient pour venir entendre le
Patriarche et, convaincus, renonçaient aux idoles.
Dieu dit un jour aux anges : « Vous qui prétendiez inutile de créer l’homme, voyez le
bien que fait Abraham autour de lui ! » Sans leur laisser le temps de répondre, Satan
siffla entre ses dents : « Ce n’est pas pour rien qu’Abraham te vénère. Tout ce qu’il
entreprend lui réussit. Sur ses vieux jours, alors qu’il avait perdu tout espoir, tu lui as
même donné son fils Isaac.
— Sur toute la Terre, riposta l’Éternel, il n’y a pas d’homme plus parfait, plus honnête
qu’Abraham. Tiens ! même si je lui demandais son fils chéri, je suis sûr qu’il me
l’offrirait.
« Il est vrai que le pays ruisselle de lait et de miel, ainsi que l’avait
promis l’Éternel, déclarèrent dix hommes à Moïse et au peuple : voyez ces fruits
magnifiques. Mais les villes sont fortifiées et les hommes si forts, si vigoureux, que nous
paraissons des sauterelles à leurs yeux. Ils nous écraseront. » Cependant Josué et Caleb,
qui s’étaient tenus en retrait, s’écrièrent : « Ne craignons rien ! Montons dans ce pays et
prenons-en possession, car nous vaincrons. » Les dix poussèrent les hauts cris :
« Jamais nous ne réussirons. Les hommes de ce peuple bien plus fort que nous sont des
géants ! Lorsque nous étions grimpés dans les arbres pour cueillir les fruits, ils nous
regardaient en disant, tordus de rire : “Voyez donc ces sauterelles, là-haut dans
les arbres, qui ressemblent à des hommes !” Oui, des sauterelles. Ainsi paraissions-nous
à leurs yeux ! » Or en fait les Cananéens, de stature très lourde, s’étaient étonnés de voir
des hommes d’une telle agilité !
N’ayant jamais vu personne grimper si haut dans les arbres, ils avaient ri de constater
que, vus d’en bas, les Hébreux paraissaient si petits. Et ces derniers avaient tenu à
grimper très haut car les branches élevées portaient les plus beaux fruits !
Mais le peuple n’écouta que les dix, et des cris de colère s’élevèrent contre Moïse et
Aaron, avec des gémissements et des lamentations : « Que ne sommes-nous restés en
Égypte où, au moins, nous avions de quoi manger ? Que ne sommes-nous morts dans le
désert ? Pourquoi l’Éternel nous mène-t-il dans ce pays où nous mourrons par le glaive,
où l’on nous prendra nos femmes et nos enfants ? Allons, retournons en Égypte !
Choisissons un chef qui nous y mènera ! »
Alors Caleb et Josué tentèrent de calmer le peuple : « Comment pouvez-vous manquer
de confiance à ce point ? Après tous les miracles que l’Éternel a accomplis pour vous ?
Après les efforts de Moïse pour faire de vous, anciens esclaves, des hommes libres ? »
Mais ils parlèrent en vain.
L’Éternel décida de punir le peuple. « Je vous traiterai comme vous l’avez désiré. Vos
cadavres joncheront le désert, vous tous qui avez murmuré contre moi. Vous n’entrerez
jamais dans le pays où j’avais promis de vous établir. Seuls entreront Josué, Caleb et vos
enfants qui n’avaient pas encore vingt ans quand je vous fis sortir d’Égypte. Tous, vous
errerez dans le désert pendant quarante ans, expiant vos infidélités. » Les dix
explorateurs qui avaient découragé le peuple périrent sur-le-champ.
Le lendemain, les enfants d’Israël dirent à Moïse : « Nous reconnaissons que nous avons
péché, et voulons entrer dès aujourd’hui au pays promis. » Moïse les avertit qu’ils ne
réussiraient pas. Certains s’obstinèrent et grimpèrent au sommet d’une montagne de
Canaan. Mais Moïse resta dans le camp avec l’Arche. Les Cananéens battirent les
enfants d’Israël et les forcèrent à la retraite.
9. LA MORT DE MYRIAM
Le peuple abattu reprit le chemin du désert, où il chemina en une longue marche qui
dura trente-huit ans. Peu à peu, s’éteignirent les aînés. Une source suivait, permettant à
hommes et bêtes de se désaltérer. Les Hébreux se trouvaient aux environs de Qadesh
lorsque Myriam mourut. Moïse et Aaron, retirés dans leur tente, pleuraient la perte de
leur sœur quand ils virent arriver des Hébreux au visage courroucé. La source d’eau
s’était tarie. Et cela, à l’instant même de la mort de Myriam. Ainsi fut-il révélé aux yeux
de tous que l’eau jaillissait grâce au mérite de Myriam, et qu’elle était aimée de Dieu.
4. LA PRISE D’AÏ
La route de Canaan s’ouvrait à présent devant les troupes de Josué. Encore fallait-il
franchir une chaîne montagneuse, défendue par la forteresse d’Aï. Josué envoya
quelques explorateurs, qui dirent à leur retour : « Ce n’est qu’une petite ville. Ne fatigue
pas tout le peuple par cette expédition. »
Or les habitants d’Aï repoussèrent les trois mille guerriers hébreux, les poursuivirent
dans les collines et tuèrent trente-six hommes.
Le peuple se découragea. Pourquoi cette défaite ?
Josué s’interrogeait, assombri, lorsque son regard se posa sur le pectoral du grand-
prêtre. Toutes les pierres précieuses brillaient de leur éclat habituel, sauf celle de Juda,
terne. Un tirage au sort parmi les membres de cette tribu désigna un nommé Akhan.
« Qu’as-tu fait ? questionna Josué. Ne me cache rien. » Akhan avoua qu’il avait péché
lors de la prise de Jéricho. Bravant l’interdiction de piller, il s’était emparé d’un manteau
de pourpre, ainsi que d’or et d’argent. Sa désobéissance ayant causé la défaite d’Israël, le
peuple le lapida et brûla tous ses biens.
Josué renouvela l’attaque contre la ville d’Aï, mais changea de tactique. Durant la nuit, il
posta le gros de son armée en embuscade dans les bosquets qui se trouvaient d’un côté
de la cité puis, au matin, il s’avança ouvertement de l’autre côté, à la tête d’une petite
troupe.
Quand le roi d’Aï vit arriver les attaquants, il livra bataille à la porte de la ville. Josué
feignit de lâcher prise et, avec ses hommes, s’enfuit à toutes jambes vers le désert,
entraînant les guerriers d’Aï à sa poursuite…
Ce fut alors un jeu d’enfant, pour les Hébreux embusqués, de s’emparer de la forteresse
et de mettre le feu. Pris entre les troupes ennemies comme dans une paire de tenailles,
les habitants d’Aï ne purent que se rendre.
5. LA RUSE DES GABAONITES
Après la prise d’Aï, Josué fit savoir aux peuples cananéens qu’il laisserait partir en paix
ceux qui accepteraient de quitter le pays. Quant aux autres, ils pouvaient se préparer à la
guerre.
Tous décidèrent de s’allier pour faire front à Josué, à l’exception des Gabaonites, qui
inventèrent un stratagème.
Couverts de haillons poussiéreux, menant des ânes décharnés qui portaient des outres
crevées, ils se mirent en route. Pour toutes provisions, ils emportaient du pain rassis,
piqué de moisissure.
Ainsi équipés et feignant une fatigue extrême, ils se présentèrent devant Josué et
dirent : « Nous venons d’un pays lointain, bien au-delà, bien au-delà de Canaan… La
renommée de votre Dieu, l’Éternel, est parvenue jusqu’à nous et nous souhaitons te
proposer une alliance… Ne nous repousse pas, nous qui avons parcouru un si long
chemin. Vois notre pain dur et moisi, que nous avons emporté tout chaud. Vois nos
outres à vin sèches et déchirées, que nous avions emportées bien pleines. Vois l’état des
beaux vêtements neufs que nous avions mis en ton honneur, de nos chaussures percées
par le voyage ! »
Josué, convaincu, signa un traité de paix avec les Gabaonites et les voyageurs repartirent
munis de provisions et de nouvelles outres à vin bien pleines.
Or, trois jours plus tard, quand Josué et ses troupes se furent remis en marche, ils
s’arrêtèrent aux portes d’une ville et s’aperçurent qu’ils se trouvaient devant Gabaon !
Fidèle à son serment, Josué épargna les hommes mais il les consigna au service du
Tabernacle. Toute leur vie, de père en fils, en tout lieu où se trouvait le sanctuaire, les
Gabaonites furent fendeurs de bois et porteurs d’eau.
6. SOLEIL, ARRÊTE-TOI !
Le roi de Jérusalem, ayant appris ce qu’il était advenu des villes de Jéricho, d’Aï, et
comment avaient réagi les Gabaonites, fut saisi de terreur. En effet, les habitants de
Gabaon, une grande ville, passaient pour des hommes forts et courageux.
Ce souverain proposa aux quatre rois voisins d’attaquer ensemble Gabaon et de punir
ses habitants de leur traîtrise. Ces derniers appelèrent Josué à leur secours. À la tête de
ses troupes, il marcha toute la nuit et, au petit matin, attaqua les forces ennemies.
Les Cananéens subirent une défaite cuisante. Tandis qu’ils s’enfuyaient dans la
montagne, une pluie de météorites s’abattit sur eux, faisant de nombreuses victimes.
Cependant le soleil commençait à descendre et Josué comprit avec désespoir que les
cinq rois allaient lui échapper. Il fit alors une prière à l’Éternel, et dit devant tout Israël :
Soleil, arrête-toi sur Gabaon !
Et toi, Lune, fais halte sur Ayyalon !…
Le soleil s’arrêta, la lune fit halte. Immobile dans le ciel, le soleil offrit sa lumière
pendant près d’un jour et Josué captura les cinq rois.
7. LE LOUP DU DÉSERT
Lentement, avec l’obstination de l’homme qui s’accroche au roc pour gravir la
montagne, Josué et ses troupes poursuivirent la conquête du pays.
Ils prirent les villes de Makkéda, Libna, Lakhich, Églon, Hébron, Debir dans un même
élan. Puis Josué soumit tout le territoire depuis Qadesh jusqu’à Gaza, et tout le district
de Goshen jusqu’à Gabaon. Enfin il ramena ses troupes au camp de Gilgal.
À cette nouvelle, quarante-cinq rois s’unirent pour repousser celui qu’ils appelaient le
« loup du désert ». Ils levèrent une armée aussi nombreuse que le sable du rivage de la
mer et vinrent camper, avec une multitude de chars et de chevaux, près du lac de
Mérom. Cependant Josué les prit de vitesse et tailla leur armée en pièces.
Désormais, plus aucun Cananéen ne s’opposa à Josué. En sept années de conquête, il
avait vaincu trente et un rois.
Il importait à présent de répartir les territoires entre les tribus. Celles de Ruben, Gad et
une moitié de Manassé avaient souhaité s’établir en deçà du Jourdain. Josué le leur
accorda et partagea le pays entre les autres tribus.
Après un tirage au sort, Juda, Siméon et Benjamin s’établirent dans le Sud. Les terres du
centre revinrent à Dan, Éphraïm et à l’autre moitié de la tribu de Manassé. Quant à
Issachar, Zabulon, Nephtali et Asher, ils se partagèrent le Nord.
Les Lévites, qui étaient destinés au service divin, ne reçurent pas de terres, mais
quarante-huit villes réparties sur l’ensemble du pays. Parmi celles-ci, six devinrent des
villes de refuge pour accueillir les meurtriers involontaires. Ceux-ci s’y trouveraient
protégés de toute vengeance tant que le tribunal de leur ville n’aurait pas décidé de leur
sort.
À présent, sa mission accomplie, le « loup du désert » pouvait quitter la vie terrestre.
« Je suis vieux et chargé de jours », dit Josué. L’âme en paix, il rassembla Israël, rappela
les miracles que l’Éternel avait accomplis pour le peuple et lui fit promettre de rester
fidèle à Dieu.
Il mourut âgé de 110 ans et fut enseveli sur une montagne d’Éphraïm, sa tribu. Sur sa
tombe, une colonne de pierre rappela le pouvoir étonnant que la foi lui avait donné. De
sa main levée, il avait immobilisé le soleil. Pareille journée ne se verrait plus jamais.
INDEX
[A]
Aaron : Descendant de Lévi, frère de Moïse et de Myriam. Premier grand-prêtre.
Ancêtre des Lévites. Abel : Second fils d’Adam et d’Ève, berger, jalousé et assassiné
par son aîné Caïn. Abraham (Abram) : Premier Patriarche. Fils de Térah. Ancêtre
des Arabes par Ismaël, fils d’Hagar, ainsi
que des Juifs par Isaac, fils de Sara. Oncle de Loth.
Adam : Premier homme, ancêtre de l’humanité. N’ayant pas su résister à la tentation,
il est chassé du Paradis avec Ève, sa compagne. Ses fils sont Caïn, Abel et Seth.
Aï : Deuxième ville cananéenne attaquée par Josué. Il la conquiert par une ruse, à la
seconde tentative. Akhan : Lors de la prise de Jéricho, transgresse l’interdiction de
pillage. Lapidé par le peuple. Amalek (Amalécites) : Premier ennemi d’Israël
pendant la traversée du désert. Vaincu par Josué tandis que
Moïse priait, les bras soutenus par Aaron et Hour.
Amram : Père de Aaron, Myriam, Moïse. Époux de Jocabed. Ange(s) : Serviteurs
de l’Éternel, ils manifestent Sa volonté sur la terre. Ararat (mont) : Sommet d’une
chaîne montagneuse de Turquie. Nommé dans la Bible comme étant le point
de chute de l’arche de Noé.
Arc-en-ciel : Après le Déluge, signe de l’alliance de Dieu avec les hommes. Arche :
Vaisseau construit par Noé, d’après les instructions divines, pour abriter sa famille et un
couple
d’animaux de chaque espèce lors du Déluge.
Arche d’alliance (Arche sainte) : Coffre de bois, construit selon les indications de
Moïse, pour contenir les Tables de la Loi.
Asher : Huitième fils de Jacob et second fils de Zilpa, servante de Léa. Ancêtre de la
tribu d’Asher. Azrun : D’après la légende, fille d’Adam et d’Ève, sœur jumelle d’Abel.
[B]
Babel (tour de) : Édifiée par Nemrod afin d’abattre le souverain qui réside au ciel et
le punir ainsi d’avoir exterminé les hommes par le Déluge. De là date la diversité des
langages.
Babylonie : Partie de la Mésopotamie entourant la ville de Babylone. Balaam :
Mage mésopotamien. Balaq, roi de Moab, fait appel à lui pour maudire l’armée de
Josué. Balaq : Roi de Moab qui, ayant vu tomber Jéricho, fait appel au mage Balaam
pour empêcher les Hébreux de
poursuivre leur chemin victorieux.
Batouel : Fils de Nahor, père de Rébecca et de Laban.
Beersheba : Ville où vivent Abraham, puis Isaac.
Benjamin : Dernier-né de Jacob, deuxième fils de Rachel ; ancêtre de la tribu de
Benjamin. Bilha : Servante de Rachel ; donne deux fils à Jacob, Dan et Nephtali.
Bithya : Fille de Pharaon qui découvre Moïse sur le Nil, et l’adopte.
[C]
Caïn : Fils aîné d’Adam et d’Ève, frère d’Abel et de Seth. Laboureur. Il tue son frère
Abel. Caleb : L’un des douze explorateurs envoyés par Moïse au pays de Canaan. Il est
le seul Hébreu sorti
d’Égypte, avec Josué, à pouvoir entrer en Terre promise.
Canaan : « Terre promise », ainsi dénommée car l’Éternel l’a promise aux
descendants d’Abraham. Chaldée : Région qui s’étend autour de la ville d’Ur.
Cham : Fils de Noé, frère de Sem et de Japhet. Il est maudit par son père pour son
manque de respect envers Dan : Cinquième fils de Jacob et premier-né de Bilha, la
servante de Rachel. Ancêtre de la tribu de Dan. Déluge : Torrents d’eau, d’une durée
de quarante jours, envoyés par Dieu sur la Terre pour faire périr ses
habitants, violents et corrompus.
Diable (Satan) : Incarnation du Mal.
Dina : Fille de Jacob et de Léa.
[E]
Éden (Jardin d’Éden) : Paradis. Jardin terrestre, planté par l’Éternel pour accueillir
Adam et Ève. Édom : Territoire qui s’étend du sud de la mer Morte au nord de la mer
Rouge. Le roi d’Édom refuse le
passage à Moïse.
Égypte : Pays du nord-est du continent africain, traversé par le fleuve Nil. Après
l’arrivée de Jacob et de sa famille, les Hébreux y vécurent d’abord heureux, puis en
esclavage.
Éléazar : L’un des fils d’Aaron. Il lui succède en tant que grand-prêtre. Éliézer : Le
plus ancien serviteur d’Abraham. Bien que son nom ne soit pas mentionné dans la Bible
à ce
propos, il est vraisemblablement celui qui part chercher une épouse pour Isaac.
Éliphaz : Fils aîné d’Ésaü. Ancêtre des Édomites.
Éphraïm : Fils cadet de Joseph, né en Égypte. Ancêtre de la tribu d’Éphraïm. Ésaü :
Fils d’Isaac et de Rébecca, frère jumeau de Jacob et premier-né. Euphrate : Fleuve
d’Asie qui se jette, après avoir été rejoint par le Tigre, dans le golfe Persique. Ève :
Première femme et compagne d’Adam. Tentée par le serpent, elle lui fait goûter au fruit
de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal. Mère de Caïn, Abel et Seth.
[F]
Femme de Loth : Est transformée en statue de sel quand, désobéissant, elle se
retourne pour voir la destruction de Sodome et de Gomorrhe.
Femme de Putiphar : Épouse du maître de Joseph en Égypte. Ayant tenté de le
séduire, elle est la cause de sa mise au cachot.
[G]
Gabaon (Gabaonites) : Ville du pays de Canaan. Les Gabaonites arrachent par ruse
un traité d’alliance à Josué.
Gad : Septième fils de Jacob et premier fils de Zilpa, la servante de Léa. Ancêtre de la
tribu de Gad. Gilgal : Lieu où Josué fait camper le peuple après la traversée du
Jourdain. Douze pierres rappellent le
passage miraculeux.
Goshen : Région située dans le delta du Nil, en Égypte, attribuée par Pharaon à Jacob
et à ses descendants. [H]
Hagar : Servante égyptienne de Sara, qui donne à Abraham son fils Ismaël. Haran :
Ville où l’Éternel apparaît à Abraham pour lui commander de se rendre dans le pays de
Canaan. Hébron : Ville où Abraham dresse ses tentes lors de son arrivée dans le pays
de Canaan. Plus tard, à la mort
de Sara, il y acquiert la caverne de Makhpéla, qui devient le tombeau des Patriarches.
Hénoch : Fils de Caïn et père de Mathusalem.
Holocauste : Offrande d’animaux, dont les corps, en brûlant sur l’autel, produisent
une odeur agréable à l’Éternel.
Horeb (mont) : Lieu où Moïse aperçoit le buisson ardent.
Hour : Mari de Myriam. Avec Aaron, il soutient les bras de Moïse en prière pendant
que Josué combat Amalek.
[I]
Isaac : Fils d’Abraham et de Sara. Son père accepte de l’offrir en sacrifice à l’Éternel,
qui le remplace par un bélier. Il épouse Rébecca qui lui donne des jumeaux, Ésaü et
Jacob.
Ismaël : Fils d’Abraham et de l’Égyptienne Hagar. Ancêtre des Ismaélites. Israël
(Jacob) : Nom de Jacob après avoir combattu avec l’ange de l’Éternel. Ses
descendants seront
nommés les enfants d’Israël.
Issachar : Neuvième fils de Jacob et cinquième fils de Léa. Ancêtre de la tribu
d’Issachar. [J]
Jacob (Israël) : Fils d’Isaac et de Rébecca. Achète le droit d’aînesse à son jumeau
Ésaü. Épouse Léa et Rachel. Père de douze fils qui seront les ancêtres des douze tribus et
des Lévites (voir Israël).
Japhet : L’un des fils de Noé, frère de Sem et de Cham.
Jéricho : Première ville cananéenne conquise par Josué. Ses murailles s’écroulent au
son du shofar (corne de bélier) et du cri poussé par le peuple.
Jéthro : Conseiller de Pharaon, puis prêtre de Madian. Il a sept filles dont l’une,
Séphora, épouse Moïse. Jocabed : Mère de Aaron, Myriam, Moïse. Épouse d’Amram.
Joseph : Fils de Jacob et de Rachel. Époux d’Osnath, père de Manassé et d’Éphraïm.
Vendu comme esclave
par ses frères, il interprète le rêve de Pharaon, qui le nomme vice-roi d’Égypte. Josué
: Choisi par Moïse pour livrer bataille à Amalek, devient ensuite son disciple et, après sa
mort, mène les
Hébreux au pays de Canaan, la Terre promise, qu’il divise entre les douze tribus.
Jourdain : Fleuve qui se jette dans la mer Morte. Arrête son cours pour laisser les
Hébreux passer à pied sec
et entrer dans le pays de Canaan.
Juda : Quatrième fils de Jacob et de Léa. Ancêtre de la tribu de Juda. [K]
Kouch : fils de Cham, père de Nemrod.
[L]
Laban : Fils de Batouel, frère de Rébecca, père de Léa et de Rachel qui épouseront
Jacob. Léa : Fille aînée de Laban. Épouse de Jacob, mère de Ruben, Siméon, Lévi,
Juda, Issachar, Zabulon et Dina. Lévi : Troisième fils de Jacob et de Léa. Ancêtre
d’Amram, d’Aaron (ainsi que Myriam et Moïse) et des
Lévites.
Lévites : Tribu des descendants de Lévi, assistants des prêtres. Loth : Neveu
d’Abraham, il le suit jusqu’au pays de Canaan et choisit la riche contrée de Sodome. Il
échappe,
avec deux de ses filles, à la destruction de la ville.
[M]
Madian : Contrée d’Arabie où Moïse trouve refuge, auprès de Jéthro, quand il s’enfuit
d’Égypte. Makhpéla : Tombeau des Patriarches, près d’Hébron. Caverne achetée par
Abraham pour y enterrer Sara. Là
seront ensuite enterrés Abraham, Isaac, Rébecca, Jacob et Léa. Manassé : Fils aîné
de Joseph, né en Égypte, et ancêtre de la tribu de Manassé. Manne : « Pain du ciel ».
Aliment qui nourrit les Hébreux pendant les quarante ans de la traversée du désert.
Mathusalem : Descendant de Seth et grand-père de Noé. Il meurt à 969 ans. Mer
Morte : Mer intérieure, point le plus bas de la terre. Son eau est fortement salée, à tel
point qu’aucune
plante n’y pousse.
Mer Rouge : Mer qui sépare les côtes égyptiennes de la péninsule du Sinaï. Elle se
fend en deux pour laisser passer les Hébreux à pied sec et engloutit les Égyptiens lancés
à leur poursuite.
Mésopotamie : Région d’Asie comprenant les vallées du Tigre et de l’Euphrate, ainsi
que le pays intermédiaire.
Moïse : Prophète qui, sur l’ordre de l’Éternel, fait sortir les Hébreux d’Égypte et les
entraîne vers la Terre promise. Il leur transmet la Loi dictée par Dieu sur le mont Sinaï.
Époux de Séphora, fille de Jéthro.
Moria (mont) : Endroit désigné par l’Éternel à Abraham pour le sacrifice d’Isaac.
Myriam : Sœur de Moïse et d’Aaron. La source qui suivait les Hébreux dans le désert
se tarit à sa mort.
[N]
Nahor : Fils de Térah, frère d’Abraham, père de Batouel, grand-père de Rébecca et de
Laban. Nébo (mont) : Montagne qui surplombe le Jourdain, en face de Jéricho.
Moïse y meurt après avoir entrevu
la Terre promise.
Nemrod : Fils de Kouch, petit-fils de Cham (le fils maudit par Noé). Grand chasseur
devant l’Éternel. Ordonne la construction de la tour de Babel. Fait jeter Abraham dans
la fournaise ardente. Est tué par Ésaü.
Nephtali : Sixième fils de Jacob et deuxième fils de Bilha, la servante de Rachel.
Ancêtre de la tribu de Nephtali.
Nil : Le plus long fleuve du monde. Arrose l’Égypte où, dans l’Antiquité, il est
considéré comme un dieu. Noé : Descendant de Seth. Homme juste et bon, il reçoit de
l’Éternel l’ordre de construire l’arche. Il s’y réfugie
avec sa famille, accueille un couple de chaque espèce animale et échappe au Déluge. [O]
Og : Roi de Bashan. Il refuse aux Hébreux le passage vers le pays de Canaan, impose le
combat aux guerriers de Moïse, est battu et doit céder son territoire.
Osnath : Épouse égyptienne de Joseph, mère de Manassé et d’Éphraïm. [P]
Pâque : Fête qui commémore la sortie d’Égypte.
Pharaon : Nom des souverains égyptiens successifs. (Ils apparaissent dans cet
ouvrage à propos d’Abraham, de Joseph et de Moïse).
Putiphar : Chef des gardes de Pharaon, qui achète Joseph aux marchands ismaélites.
[R]
Rachel : Fille de Laban, sœur de Léa. Épouse de Jacob. Mère de Joseph et de
Benjamin. Rahab : Femme habitant Jéricho, qui accueillit les deux explorateurs
envoyés par Josué. Rébecca : Petite-fille de Nahor, sœur de Laban, elle rencontre au
puits le serviteur d’Abraham qui cherche
une épouse pour Isaac. Vingt ans après le mariage, naissent les jumeaux Jacob et Ésaü.
Ruben : Premier fils de Jacob et de Léa. Ancêtre de la tribu de Ruben. Sara (Saraï)
: Femme d’Abraham. Mère d’Isaac. Il naît alors que Sara, déjà vieille, pense n’avoir
jamais
d’enfant.
Satan : voir Diable.
Sem : Père des peuples « sémitiques ». Fils aîné de Noé. Frère de Cham et de Japhet.
Ancêtre d’Abraham. Séphora : Fille de Jéthro. Épouse de Moïse.
Seth : Troisième fils d’Adam et d’Ève. Ancêtre de Noé.
Shabbat : Pour les Juifs, jour de repos et de prière, qui commence le vendredi soir
avant la tombée de la nuit et se termine le samedi soir. Quatrième Commandement : Tu
respecterasle jour du Shabbat .
Sichem : Ville du pays de Canaan où s’installe Abraham.
Sihon : Roi amoréen. Il refuse le passage aux Hébreux en route vers Canaan, lève son
armée et perd son territoire.
Siméon : Deuxième fils de Jacob et de Léa. Ancêtre de la tribu de Siméon. Sinaï
(désert de) : Péninsule désertique où les Hébreux séjournent pendant quarante ans.
Sinaï (mont) : Montagne au sommet de laquelle Moïse reçoit la Loi divine.
Sodome : Riche contrée où Loth choisit de s’établir. Détruite par le soufre et le feu à
cause de l’indignité de
ses habitants.
[T]
Tabernacle : Sanctuaire portable construit par les Hébreux dans le désert. Térah :
Père d’Abraham et de Nahor. Il quitte Ur avec ses fils et meurt à Haran. Torah : Loi
divine.
[U]
Ur : Ville de Chaldée où est établi Térah, le père d’Abraham.
[V]
Veau d’or : Idole fabriquée par une partie du peuple hébreu tandis que Moïse se
trouve sur le mont Sinaï. [Z]
Zabulon : Dixième fils de Jacob et sixième fils de Léa. Ancêtre de la tribu de Zabulon.
Zilpa : Servante de Léa. Donne deux fils à Jacob, Gad et Asher.
vivre. C’est le point le plus bas de la terre. Son niveau subit des variations. En 1992, il
était à 395 mètres sous la surface de la mer Méditerranée.
6 D’après le Coran, livre saint des musulmans, Ismaël est le père du peuple arabe. 7 Il
faut lire cela en sachant que les Cananéens sacrifiaient des enfants premiers-nés pour
obtenir la
bénédiction de leurs dieux.
8 L’holocauste, sacrifice où la victime est entièrement consumée par le feu, est d’odeur
agréable à l’Éternel. Raison pour laquelle l’emploi de ce mot, concernant le génocide des
Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, est jugé impropre.
9 Sara mourut à 127 ans, avant le mariage d’Isaac. Abraham acquit la grotte de
Makhpéla, y ensevelit Sara. Lui-même s’éteignit à 175 ans. Ses fils Isaac et Ismaël
l’enterrèrent au côté de Sara.
10 L’aîné est chargé de maintenir la tradition familiale. Ici, la tradition de foi, de justice
et de bonté instituée par Abraham. Jacob sait qu’Ésaü, fourbe et incroyant, ne saurait
devenir un chef de cette sorte.
11 Premier polygame de la lignée, il avait épousé deux femmes cananéennes.
12 Mot à mot : celui qui lutte avec Dieu.
13 Famille.
14 Ensemble des personnes attachées au service du roi.
15 Du moins ceux des pays qui, à l’époque, étaient connus des Égyptiens. 16 Le Nil,
qui fertilisait les terres en débordant, était considéré comme un dieu en Égypte.
17 Les sauterelles constituaient à l’époque un mets apprécié.
18 La Pâque juive célèbre la sortie d’Égypte et dure huit jours. Il est prescrit, pendant
cette période, de remplacer le pain par des galettes de pâte cuite sans levure, les pains
azymes.
19 Salée.
20 Texte également désigné par le terme grec de Décalogue, ou sous le nom des Dix
Commandements. 21 Elles ont pour ancêtres dix fils de Jacob et les deux fils de
Joseph. 22 Ce texte constitue le cinquième livre du Pentateuque, le Deutéronome.
23 Le toit des maisons constituait une terrasse.
24 Plus tard, ils constitueront la Transjordanie.
25 Corne de bélier, utilisée en souvenir du sacrifice d’Isaac.
26 Les fouilles exécutées dans le niveau correspondant à la Jéricho de l’époque de
Josué ont mis au jour un terrain calciné qui comportait des grains d’orge et de blé, des
lentilles, des oignons, des dattes. Cela démontre que la ville a été brûlée en pleine
activité. Les processions autour des remparts auraient eu un effet rassurant sur les
habitants.
27 Cinq siècles plus tard, sous le règne d’Achab, Hiel de Béthel tenta de rebâtir la cité.
Il perdit son fils aîné.