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: BN3050 V2
Thermohydraulique des
Date de publication :
10 mars 2018 réacteurs à eau sous
pression
Mots-clés Résumé La chaleur produite dans le cœur d’un réacteur nucléaire est transférée au fluide
sûreté | écoulement du circuit primaire. Dans les générateurs de vapeur, le circuit primaire échange cette
diphasique |
thermohydraulique | taux de chaleur en vaporisant l'eau du circuit secondaire. Il est nécessaire d’évacuer une certaine
vide quantité d’énergie à l’extérieur. Ces exemples relèvent tous de phénomènes analysés par
la thermohydraulique, à savoir l’hydraulique avec transfert de chaleur et possible
changement de phase (condensation ou ébullition). Cet article traite des domaines
d’application de la thermohydraulique. Les notions nécessaires pour le dimensionnement
et pour les analyses de sûreté des réacteurs à eau sous pression sont explicitées.
Keywords Abstract Heat generated in the core of a nuclear power plant is transferred to the water.
safety | two-phase flows | In the steam generators, this heat is used to vaporize the water in the secondary circuit.
thermal hydraulics | void
fraction Heat resulting from the second law of thermodynamics, or from resulting power, has to be
dumped outside. These examples are typical of thermalhydraulics applications, hydraulics
with heat transfer and possible phase change (boiling and condensation). This article
presents fundamentals of thermalhydraulics. Basics for design and for safety analyses of
pressurized water reactors are presented.
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Avec la participation de Tony Glantz (IRSN) pour la rédaction des sous-sections 3.4 et 5.2.
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d’exploitation, d’incidents et d’accidents y compris les plus graves afin que les
critères de sûreté se trouvent respectés en toutes circonstances.
Les méthodes et modèles présentés dans cet article constituent les principes de
base pour permettre de mieux appréhender les problèmes liés à la mécanique des
fluides avec échange de chaleur ou en écoulement à deux phases (liquide et
vapeur). On adoptera une approche empirique, les modèles théoriques et équa-
tions sont du domaine des ouvrages spécialisés. Ces modèles empiriques sont
principalement issus de l’hydraulique en charge et de la thermique dans les
conduites de section circulaire. Cet exposé n’a pas vocation à couvrir l’ensemble
des connaissances, notamment les phénomènes liés à l’analyse des accidents
graves ne sont pas abordés. On trouvera dans cet article une introduction aux
phénomènes physiques, à leur interprétation et à leur modélisation.
1. Notions élémentaires
1.1 Diamètre hydraulique
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(1) pas
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teur. Les valeurs moyennes (cf. exemple 2) ne prennent pas en La densité de puissance, ou flux de chaleur moyen φ, est la
compte les hétérogénéités dans le cœur. D’une part la puissance puissance du crayon rapportée à l’unité de surface (produit de la
n’est pas distribuée également dans le cœur, d’autre part l’inser- hauteur active et du périmètre du crayon) soit :
tion des barres de commande modifie ces distributions. Radiale-
ment, on définit le facteur d’élévation d’enthalpie , rapport de
l’élévation d’enthalpie du canal considéré à l’élévation d’enthalpie
moyenne. Axialement, la puissance est distribuée suivant des
formes variables en fonction de l’épuisement du combustible et
de la position des grappes de régulation. Une forme usuellement 2. Caractérisation de l’état
adoptée, permettant d’englober de nombreuses situations, suit
une loi en cosinus. Cependant, pour certains transitoires de fonc- du fluide
tionnement, d’autres distributions axiales de puissance, non
symétriques (avec un axial offset non nul) sont considérées.
Les ordres de grandeurs des débits et vitesses dans les diffé- 2.1 État énergétique
rents composants d’un réacteur sont facilement évalués à l’aide
des caractéristiques de fonctionnement. Le débit volumique 2.1.1 Enthalpie du fluide
dans la cuve du réacteur est celui en provenance de toutes les
boucles froides (sur le parc en France trois boucles pour les L’enthalpie d’une substance pure est fonction de deux variables
réacteurs 900 MWe, 4 pour les réacteurs de puissance supé- thermodynamiques. Par exemple, considérant la température T et
rieure ou égale à 1 300 MWe). Cependant une petite partie de ce la pression P, on écrit :
débit (environ 5 %) contourne le cœur soit directement par le
haut vers le dôme, soit dans le cloisonnement ou encore dans
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Coefficient Viscosité
Masse volumique
Pression [MPa] Température [°C] Enthalpie [kJ/kg] de dilatation [10–3 K–1] dynamique
[kg/m3]
relation (126) [μPa.s]
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Exemple 4 : besoin en eau d’une centrale porelles et spatiales (voir par exemple [3] [4]) liées aux grandeurs
Dans un cycle thermodynamique, une quantité importante d’énergie diphasiques locales définies ci-après pour des écoulements per-
est perdue à la source froide ; dans le cas d’un circuit ouvert qui évacue manents à une direction. Nous décrivons ici des expressions sim-
cette énergie directement à la source froide (océan par exemple), on plifiées des différentes variables utilisées pour caractériser les
peut calculer le débit nécessaire au condenseur suivant la relation sui- écoulements diphasiques. Il s’agit de déterminer la proportion
vante intégrant le rendement η du cycle thermodynamique. relative des phases, la vitesse, la pression et l’état énergétique de
chaque phase. Au contraire de présentations plus théoriques où
Puissance électrique et puissance thermique sont reliés selon : l’on considère des grandeurs tridimensionnelles avec des phases
indifférenciées, les grandeurs monodimensionnelles introduites
par la suite caractérisent préférentiellement la vapeur (ou le gaz),
La puissance perdue à la source froide Πp est la puissance totale repérée par l’indice « v », par rapport au liquide (indice « l »), sans
(thermique) moins la puissance électrique : opérateurs de moyenne temporelle ou spatiale, approche moins
rigoureuse mais qui a le mérite de la simplicité.
En utilisant la relation (3) pour évaluer la variation d’enthalpie au tra- 2.2.1 Proportion des phases : taux de vide (taux
vers de la différence de température de l’eau de la source froide de présence de la phase vapeur) et qualité
entre l’entrée et la sortie du condenseur ;
Le titre thermodynamique à l’équilibre est issu d’un bilan éner-
gétique. Cependant sa connaissance ne donne qu’une évaluation
grossière de la présence effective de vapeur dans le liquide. Deux
Pour une augmentation de la température issue de la source froide grandeurs supplémentaires permettent de définir un peu plus pré-
de 10 °C, le cp peut être pris constant égal à 4,18 kJ/kg K. Pour une cisément la présence des phases :
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ou encore : (10)
C’est en fait une hypothèse assez forte et non vérifiée dans les (11)
transitoires. Le titre thermodynamique à l’équilibre permet d’éva- On définit le facteur d’écoulement C comme :
luer le potentiel énergétique et le taux de passage du fluide de
l’état liquide à l’état vapeur. (12)
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χ>1
Monophasique vapeur
sat
h ≥ hl + hlv
Écoulement
surchauffé
Z [m]
Témpérature de saturation
Écoulement
saturé
Ébullition franche
sat 0≤χ≤1
h ≥ hl + χhlv
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Témpérature à la paroi
Ébullition nucléée
χ<0
sat
h < hl
T [°C]
la surface totale, on en déduit alors pour chaque phase, les Et l’on peut former aussi les relations relatives à chaque phase
vitesses moyennes respectives de la vapeur et du liquide : selon :
(13) (19)
(14) (20)
La vitesse « superficielle » (appelée aussi flux volumique) repré- Un écoulement à masse volumique variable (et donc particuliè-
sente le rapport du débit volumique à la surface totale, grandeurs rement un écoulement diphasique) est donc susceptible d’avoir de
« virtuelles » qui permettent de s’affranchir de la connaissance du larges variations de débit volumique et en conséquence de vitesse
taux de vide selon : de chaque phase.
On peut introduire la notion de qualité pour évaluer les débits
(15) massiques vapeur et liquide selon :
(16) (21)
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singularisons pas les grandeurs par des indices relatifs au carac- des phases liquide et vapeur. De plus si l’on suppose ces phases,
tère statique ou débitant de leur définition. toutes les deux, à la température de saturation, les enthalpies
L’enthalpie du mélange s’écrit alors : vapeur et liquide de la relation (23) sont alors les enthalpies à
saturation. Cependant, si le titre χ est défini tant en écoulement
(23) sous saturé (χ < 0) ou surchauffé (χ > 1), les valeurs respectives de
la qualité sont imposées en écoulement sous-saturé ou surchauffé
La « vitesse massique moyenne » de deux phases G, introduite à (respectivement x = 0 et x = 1). Une qualité négative n’a pas de
la section 1, comme le rapport du débit massique à la surface de sens physique (ce qui indiquerait une masse négative) mais un
passage s’écrit aussi : titre négatif indique le degré de sous-saturation. Plus le titre sera
négatif, plus le liquide sera éloigné de la saturation. Dans le
même ordre d’idée, une qualité supérieure à 1 n’a pas de sens
(24) (l’intégralité du fluide ayant été vaporisée) tandis qu’un titre supé-
rieur à 1 indique le degré de surchauffe de la vapeur.
Les vitesses massiques de chaque phase suivent les expressions :
La relation (28) permet de relier le taux de vide à la qualité
selon :
(30)
(25) v
l
(26)
ou
v
2.2.2 Glissement entre phases
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l (31)
L’écoulement chauffé s’accélère car sa masse volumique dimi-
( v )
nue (typiquement au cours de la traversée du cœur en raison de l
l’apport d’énergie au fluide). À débit massique constant, la masse
volumique diminue donc la vitesse augmente pour respecter la loi Ces égalités impliquent la connaissance du glissement, qui est
de conservation de la masse. En cas d’ébullition, la phase vapeur, abordé dans la section suivante.
moins dense, acquiert plus de vitesse que la phase liquide. La
poussée d’Archimède (relative à la masse volumique très diffé- Exemple 5
rente entre les phases liquide et vapeur), le gradient de pression Pour une qualité de 0,1 (10 % du débit masse en phase vapeur), le
et la plus forte résistance à la paroi de la phase liquide participent taux de vide vaut entre 0,3 (pour un glissement de 1,5 et une pres-
également à l’accélération de la phase vapeur. L’écoulement pré- sion de 15,5 MPa) et 0,7 (pour un glissement de 1,0 et une pression
sente alors une phase vapeur ayant une vitesse différente (le plus de 7,0 MPa). La vapeur occupe donc entre 30 à 70 % du volume
souvent supérieure) de celle de la phase liquide. total. Plus la pression est basse (et donc plus le rapport des masses
volumiques liquide et vapeur est élevé) plus le volume occupé par la
vapeur est important. La variation du glissement (ici 1,0 ou 1,5) inter-
Le glissement noté S (conformément au terme anglais slip vient dans des proportions moindres. Les évolutions sont données à
ratio) est défini comme étant le rapport de la vitesse de la la figure 4.
phase vapeur à celle de la phase liquide :
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Exemple 6
Pour un écoulement vertical eau-vapeur en conduite de 6 cm de
diamètre, à 2 MPa, le débit massique ascendant de vapeur est de
a écoulement à bulles b écoulement à bouchons 0,120 kg/s, on cherche la valeur limite du débit liquide en dessous de
laquelle le liquide ne peut descendre dans la conduite.
Pour C = m = 1, la valeur limite est égale à :
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férence (et non plus de leur rapport comme dans l’expression posées afin de pouvoir évaluer les ordres de grandeurs, il est cepen-
(27)) et considère d’autre part un profil de vitesse non uniforme. dant indispensable de vérifier les domaines d’applications de ces
Sur une section, les valeurs moyennes des paramètres, dans relations ainsi que les incertitudes qui sont associées à la détermina-
l’expression (37) f à titre de terme générique, sont notées : tion des valeurs. Le lecteur est invité pour cela à consulter les réfé-
rences citées.
(37) Ishii [14] propose pour le paramètre d’écoulement C0 :
(38) (46)
(41)
(50)
On définit le paramètre C0 à partir des paramètres locaux de
l’écoulement intégrés sur la section de passage A, C0 prend en
compte le profil de vitesse et de taux de vide dans la section : Enfin, la corrélation de Bestion [16] est assez simple à mettre en
œuvre et donne des résultats très satisfaisants, particulièrement
(42) dans les conditions des réacteurs à eau sous pression, et notam-
ment dans le cœur.
On obtient alors une relation entre le taux de vide, la vitesse de
dérive et le paramètre C0 selon : (51)
(43)
Exemple 7 : ordre de grandeur de C0 et ud
Si la vitesse de dérive ud est nulle, alors en utilisant l’expression Pour l’eau et aux pressions de 20 et 100 bar, les valeurs des
(17), on remarque que le paramètre C0 est l’inverse du paramètre masses volumiques liquide et vapeur et de la tension superficielle
d’écoulement C défini en (12). sont données dans le tableau 2.
Avec les relations (25) et (26), les opérateurs de moyenne ayant été Certaines relations comportent de plus les valeurs du diamètre ou
supprimés pour faciliter la lisibilité de la relation, on peut écrire : diamètre hydraulique équivalent, la vitesse massique ainsi que la
valeur du taux de vide α (dans ce cas, il est nécessaire d’itérer jusqu’à
(44) convergence). Nous prendrons :
• D (ou Dh) = 0,005 et 0,5 m ;
• G = 20 et 2 000 kg/m2.s.
Il reste à déterminer les paramètres C0 et ud pour que cette expres-
sion soit entièrement explicitée. À partir des résultats d’essais, de Les valeurs du paramètre d’écoulement (tableau 3) sont proches de 1
nombreuses relations ont été proposées, certaines en fonction du et les valeurs de la vitesse de dérive sont données dans le tableau 4.
régime d’écoulement, comportant aussi la valeur du taux de vide (ce
qui demande des itérations et la convergence vers une valeur stable).
La principale limitation réside dans le caractère monodimensionnel
(en conduite ou tube par exemple) des conditions dans lesquelles ces Tableau 3 – Paramètres d’écoulement C0
relations ont été établies, on se réfère alors au modèle à dérive de (sans dimension)
flux à une dimension. Une comparaison exhaustive de huit modèles
peut être trouvée dans [11]. Le modèle de Chexal-Lellouche [12] est Pression Ishii Maier-
considéré comme le plus précis tout en ayant le plus large domaine Bestion
[MPa] (α > 0,30) Coddington
d’application ; ce modèle a ensuite été amélioré et est présenté dans
[13]. Les relations étant relativement complexes, le lecteur est invité à 2 1,18 1,01 1
se reporter aux références citées, en accès libre sur Internet. Nous
présentons quelques relations simples relatives au modèle à dérive 10 1,14 1,03 1
de flux à une dimension pour calculer C0 et ud. Ces relations sont pro-
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4.1 Grandeurs thermohydrauliques Pour évaluer le taux de vide correspondant à un titre donné,
pour une pression imposée, on calcule le glissement, les tables
et incertitudes d’eau permettent la connaissance des masses volumiques liquide
et vapeur à saturation, et la relation (30) relie taux de vide et titre
La détermination des grandeurs thermohydrauliques ne se ou qualité (dont les valeurs sont supposées identiques).
limite pas aux valeurs les plus probables mais impose d’évaluer
les incertitudes ou les plages de valeurs possibles. Les sources Il n’est pas indispensable de passer par l’évaluation du glisse-
d’incertitudes proviennent entre autres des hypothèses simplifica- ment pour relier le taux de vide à la qualité. Il est possible par
trices adoptées, des modèles sélectionnés et des incertitudes ou exemple de relier le taux de vide et la qualité en utilisant le facteur
erreurs sur les variables d’entrée. Il convient alors de soigneuse- d’écoulement C et en appliquant la relation :
ment vérifier si les hypothèses choisies sont pertinentes, de sélec-
tionner les modèles adaptés au problème et d’identifier les plages
de validité de ces modèles et les incertitudes associées. Ces infor- (54)
mations ne sont pas toujours disponibles ou suffisamment docu-
mentées. Quelquefois difficilement justifiables, dans la mesure du C est le facteur d’écoulement pour lequel Bankoff propose l’équa-
possible, des recommandations ou ordres de grandeur seront tion suivante :
associés aux corrélations présentées.
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1,00 1,00
Pression 2 MPa ; diamètre 0,1 m ; vitesse massique 2 000 kg/m2s
0,90 0,90
X X X X X X X X X X X X X X V I
X X X X X X X X
X X X X X X
X X X X
X X
X X
0,80 X
X
X
X X
0,80
X
X
X X X
X X X
X
X X X
X X X
X X
0,70 0,70
X
X X
X X
X X
X
X
X X
X X
X
X
X
X
X
X
X
Taux de vide [–]
0,60 0,60 X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
0,50 0,50 X
X
X
X
X
X
X
X
X
0,40 0,40
X
X
X
X
X
X
X
X
X
0,30 0,30
X
X
X
X
X
X
X
X
0,20 0,20
X
X
X
X
X
X
X
X
0,10 0,10
X
X
X
X
X
0,00 0,00
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1,00 0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09 0,10
Qualité massique (–) Qualité massique (–)
Bestion Bestion
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Figure 6 – Évolution du taux de vide en fonction de la qualité pour différents modèles (HEM, avec glissement et à dérive) à basse pression et
vitesse massique moyenne
0,35 0,35
0,30 0,30
0,25 0,25
Taux de vide [–]
0,20 0,20
0,15 0,15
0,10 0,10
Pression 2 MPa ; qualité massique 0,005 ; diamètre 0,1 m Pression 2 MPa ; qualité massique 0,005 ; vitesse massique 2 000 kg/m2s
0,05 0,05
0,00 0,00
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500 5 000 0,000 0,100 0,200 0,300 0,400 0,500 0,600 0,700 0,800 0,900 1,000
Vitesse massique (kg/m2 s) Diamètre [m]
Bestion Bestion
Maier Coddington Maier Coddington
Ishii-bulles Ishii-bulles
Ishii-bouchons Ishii-bouchons
HEM HEM
Zivi Zivi
Thom Thom
Chilsom Chilsom
Figure 7 – Évolution du taux de vide en fonction de la vitesse mas- Figure 8 – Évolution du taux de vide en fonction du diamètre de la
sique pour différents modèles (HEM, avec glissement et à dérive) à conduite pour différents modèles (HEM, avec glissement et à
basse pression et à très faible qualité massique dérive) à basse pression et à vitesse massique moyenne
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sées au paragraphe 4.2.1.1. L’approche consiste à évaluer la quan- de Nu = 455, les bulles se détachent de la paroi. Pour des
tité en masse de vapeur avec la variable χ de la relation (6), à nombres de Péclet élevés, s’ajoutent les conditions d’écoulement,
l’aide de l’enthalpie du mélange que l’on peut estimer avec un l’ensemble est représenté par le nombre de Stanton
bilan enthalpique (cf. § 2.1.2) et les enthalpies à saturation déter-
minées par la pression. Cependant la vapeur peut être à une tem- ; pour St = 1/154, les bulles se détachent.
pérature plus élevée que la température de saturation et dans ce
cas son enthalpie est supérieure à l’enthalpie vapeur à saturation Pour calculer le taux de vide, les relations établies précédem-
donnée par les tables d’eau. Ce peut être le cas aussi pour la ment restent valables, la difficulté provient de l’évaluation de la
phase liquide, et les températures des deux phases peuvent aussi valeur de la qualité. Un bilan enthalpique conduit à une valeur
être différentes de la température de saturation. On peut donc moyenne dans la section du titre thermodynamique inférieure à
généraliser la relation (6) et calculer un titre hors équilibre selon la zéro. Partant de l’hypothèse qu’au point de début d’ébullition zONB
relation ci-dessous en considérant non pas les enthalpies à satura- la qualité massique est tout juste égale à zéro et devient positive,
tion mais les enthalpies réelles des phases liquide et vapeur, on peut estimer que :
(55)
de relations simples. devenir nul à une distance L estimée (par exemple en fin de
d’écoulement). L’évolution de la qualité peut alors s’écrire selon :
4.2.2 Écoulement non saturé
On observe à la figure 3 la zone d’ébullition nucléée, depuis (58)
l’écoulement simple phase liquide jusqu’à l’écoulement en ébulli-
tion franche. Dans cette zone, des bulles de vapeur sont créées On calcule alors le taux de vide à l’aide de la qualité massique et
bien que l’enthalpie moyenne de l’écoulement ne soit pas à satu- des relations du paragraphe 4.2.1.1.
ration (et que la température moyenne du fluide soit en dessous
de la température de saturation). Dans une première zone, les Exemple 9
bulles sont créées à la paroi (qui du fait du chauffage est à une Le tableau 5 rassemble les données d’entrée et les valeurs calcu-
température supérieure à la température moyenne du fluide), un lées relatives aux conditions utilisées à la figure 9.
peu plus en aval, ces bulles commencent à se détacher de la paroi La valeur de 300 °C correspond à une enthalpie de 1 342 kJ/kg soit
mais coalescent au sein de l’écoulement. On peut donc identifier un titre thermodynamique d’environ –0,05, δONB = +0,05.
deux points remarquables :
– le point de début d’ébullition en paroi (ONB pour « onset of La prise en compte du déséquilibre thermique (températures de
nucleate boiling » en anglais) ; phases différentes de la température de saturation) et du déséqui-
– le point d’apparition significative de vapeur (OSV pour « onset libre mécanique (vitesse des phases différentes) relève plus d’une
of significant void » en anglais), assimilable au point de détache- utilisation dans les logiciels de calcul que de corrélations qui
ment des bulles. pourraient être facilement applicables. Il est alors illusoire d’indi-
Les évolutions le long d’un tube chauffé du taux de vide, du quer des incertitudes à associer aux relations présentées.
titre thermodynamique et de la qualité peuvent être schématisées Il faut noter aussi qu’en cas d’ébullition sous-saturée, une partie
(figure 9). La puissance de chauffage est uniforme tout au long du du flux de chaleur sert à la vaporisation.
tube et a été choisie telle que le titre évolue de –0,20 à 1,00 sur la
hauteur (de l’entrée à 1,2 m). La qualité massique a été estimée, à
titre illustratif, positive dès le point ONB et rejoint le titre thermo- 4.3 Évaluation des pertes de charge
dynamique en fin de longueur. Les évolutions du taux de vide à
partir du titre thermodynamique à l’équilibre et de la qualité esti- Pour vaincre la résistance à l’écoulement d’un fluide, il est indis-
mée peuvent être comparées. pensable de lui fournir une certaine quantité d’énergie pour le
Saha et Zuber [32] ont établi un critère assez simple qui définit
les conditions pour lesquelles les bulles se détachent et de ce fait
amènent à un taux de vide non nul (OSV). Lorsque la température Tableau 5 – Données d’entrées et valeurs calculées
moyenne de l’eau atteint une température limite , le taux de relatives aux conditions utilisées à la figure 9
vide atteint une valeur significativement non nulle :
μ
G φ λ cp
P [MPa] D [m] [10–6 Pa
(56) [kg/m2 s] [kW/m2] [W/m/K] [kJ/kg/K]
s]
10 2 000 0,01 825 86,5 0,548 5,682
(57)
Les propriétés physiques de l’eau sont calculées à la température
Cette limite est conditionnée par la valeur du nombre de Péclet limite d’ONB (300 °C).
(relation (115), Pe, produit des nombres de Reynolds et de Prandtl,
voir § 4.5.1). Aux faibles nombres de Péclet (G faible), cette tem-
Re Pr Pe
pérature limite est gouvernée par les phénomènes de transfert de
chaleur au travers du nombre de Nusselt ; à partir 231 000 0,896 207 300 311 °C 33 °C 11 °C 300 °C
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Taux de vide calculé à partir de la qualité massique répondent aux mêmes équations (Navier-Stokes), ce qui peut
estimée apparaître paradoxal. L’explication provient de l’application d’opé-
rateurs de moyenne temporelle sur les paramètres de l’écoule-
Titre thermodynamique à l’équilibre
ment. En effet, en un point fixe et donné de l’écoulement, la
Qualité massique estimée vitesse et la pression ne sont pas strictement constantes et fluc-
Taux de vide calculé à partir du titre tuent autour d’une valeur moyenne. Soit ces fluctuations ne sont
thermodynamique à l’équilibre pas significatives, et dans ce cas l’écoulement est laminaire, soit
les fluctuations ne peuvent être ignorées et du fait du caractère
non linéaire des équations de Navier-Stokes, des termes supplé-
Figure 9 – Évolution du taux de vide en écoulement chauffé sous
saturé mentaires apparaissent qu’il faut modéliser à l’aide de modèles
dits « de fermeture » car ne relevant pas des équations standards
(voir [BE8157] et [A1870]). On aura donc dans le cas d’écoule-
mettre en mouvement. Cette contribution est clairement mise en ments laminaires, la possibilité de résoudre exactement les équa-
évidence dans le bilan de conservation de quantité de mouvement tions de Navier-Stokes et éventuellement d’établir des solutions
des équations de Navier-Stokes (voir par exemple [BE8157]). Son analytiques. Au contraire, pour les écoulements turbulents, plu-
évaluation requiert la résolution d’un système d’équations aux sieurs options s’offrent dans le choix des modèles de fermeture
dérivées partielles. Il est cependant possible de résoudre un cer- (et donc de leur adéquation à l’écoulement considéré). Bien
tain nombres de problèmes plus directement. L’approche propo- entendu, les écoulements multiphasiques turbulents ouvrent la
sée ici est de présenter des modèles simples, empiriques ou voie à des problèmes de complexité fortement accrue. Nous
physiques, pour l’évaluation des pertes d’énergie dues à la visco- allons proposer ici des modèles empiriques adaptés aux écoule-
sité du fluide. ments en conduite, ou des écoulements internes assimilables à
des écoulements en conduite circulaire par l’utilisation du dia-
Osborne Reynolds en 1883 en observant le mouvement des mètre équivalent introduit au paragraphe 1.1. On distinguera les
fluides, a mis en évidence deux types d’écoulements très différents cas laminaire et turbulent dans les écoulements simple phase (cf.
illustrés en figure 10. Dans cette expérience, un colorant est injecté § 4.3.1) et diphasique (cf. § 4.3.2). Une comparaison des modèles
en amont et permet une visualisation directe de sa diffusion en aval. est établie dans [18] et permet d’estimer les incertitudes associées
De ces observations, on définit la classification suivante : à chaque modèle selon les écoulements attendus.
– un type d’écoulement, peu agité, obtenu pour des petits dia- Outre les pertes de charge dues à la viscosité, on observe des
mètres de conduite, des basses vitesses et hautes viscosités. Le pertes de charges dues aux singularités présentes dans l’écoule-
ment. Ces singularités sont les coudes, les vannes, les obstacles
divers et dissipent de manière irréversible l’énergie de l’écoule-
ment par des tourbillons localisés au voisinage de la singularité
(cf. § 4.3.3).
La pression interne dans l’écoulement varie aussi avec la hau-
teur (énergie potentielle) et la vitesse moyenne de l’écoulement
(énergie cinétique) comme établi par l’équation de Bernoulli que
l’on peut introduire sous sa forme généralisée selon :
(59)
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Notons que la masse volumique intervient aussi dans le calcul Le coefficient de frottement est alors déterminé analytiquement et
des pertes de charge. Dans le cas d’un écoulement à masse volu- s’écrit :
mique variable, cet élément doit être pris en compte (cf. § 4.3.6).
(66)
4.3.1 Pertes de charge par frottement en
écoulement simple phase Dans le cas d’une conduite quelconque que l’on peut assimiler à
une conduite circulaire à l’aide du diamètre hydraulique (cf. § 1.1),
Les bases théoriques sont présentées dans [BE8161] et [A1870]. on peut alors écrire :
Le modèle de Darcy-Weisbach est communément utilisé et relie la
perte de charge à la vitesse moyenne du fluide (ou son débit volu- (67)
mique) d’après :
avec Ud la vitesse débitante (en m/s).
(60)
4.3.1.2 Coefficient de frottement en écoulement turbulent
La perte de charge par frottement, normalisée par la pression
Lorsque l’écoulement devient turbulent (Re > 8 000), le coeffi-
dynamique ρU2/2, est proportionnelle à la longueur L sur laquelle
cient de perte de charge est déterminé par des relations empi-
la perte de charge par frottement est calculée. Cette longueur est
riques qui prennent en compte l’état de surface de la conduite
normalisée par le diamètre hydraulique. Le facteur de proportion-
avec une rugosité adimensionnelle ε/D formée par le rapport de la
nalité f est le facteur de Darcy (sans dimension) dont les
variation moyenne de l’épaisseur de la conduite au diamètre total
méthodes d’évaluation sont explicités ci-dessous.
de celle-ci. Si les variations sont nulles, la conduite est considérée
Dans le cas d’une conduite circulaire, la section de passage est comme une conduite lisse. Divers auteurs ont proposé des rela-
πD2/4 et l’on peut alors relier la perte de charge par frottement au
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catives. Pour les écoulements annulaires, on donnera la préfé- Il suffit de calculer la perte de charge en écoulement simple
rence aux modèles à fluides séparés (§ 4.3.2.2). Enfin des facteurs phase (liquide ou vapeur), à la vitesse massique correspondante,
multiplicatifs empiriques ont été établis et permettent une évalua- selon les méthodes présentées au paragraphe 4.3.1 et d’appliquer
tion rapide, quoique entachée de fortes incertitudes. Ces trois le facteur multiplicatif. Le facteur multiplicatif est déterminé empi-
approchent sont détaillées dans la suite. On se place dans un riquement selon les formules générales suivantes :
écoulement à qualité constante ; si la qualité massique varie dans
l’écoulement, on se reporte au cas d’un écoulement avec masse (76)
volumique variable traité au paragraphe 4.3.6.
(77)
4.3.2.1 Utilisation du modèle HEM
Le modèle HEM, particulièrement adapté aux écoulements à C est une constante, X est la variable de la relation (73). Cette
bulles (un taux de vide α < 0,25-0,30 est un ordre de grandeur variable peut s’exprimer en fonction du titre massique et des rap-
acceptable), permet de considérer un écoulement diphasique ports des coefficients de frottement et des masses volumiques
comme un écoulement simple phase d’un fluide équivalent ayant liquide et vapeur à saturation selon :
des propriétés physiques spécifiques.
La masse volumique de ce fluide équivalent est calculée à l’aide de
la relation (34) établie analytiquement. La viscosité peut être calculée (78)
à l’aide de la relation (35) mais d’autres relations sont proposées par
divers auteurs sans qu’il soit possible d’en privilégier une.
Le calcul des pertes de charge par frottement se déroule Par exemple, pour une conduite lisse en écoulement des phases
comme dans le cas simple phase : « séparées » liquide et vapeur turbulent à fort nombre de Rey-
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– calcul du nombre de Reynolds considérant la vitesse massique nolds, on peut utiliser la relation de Mac Adams (69). Alors la
et la viscosité du fluide équivalent : perte de charge de la phase « séparée » liquide s’écrit (relation
(62)) :
(79)
– selon la valeur du nombre de Reynolds et dans le cas d’un
écoulement turbulent, de la rugosité de la conduite, calcul du coef- et pour la phase « séparée » vapeur :
ficient de frottement f selon les relations (67) à (70) ;
– application de la relation de Darcy-Weisbach (62) avec la
vitesse massique G. (80)
(82)
(71)
La variable X étant ainsi déterminée (ou plus généralement à
l’aide du rapport des pertes de charge de chaque phase s’écoulant
séparément), une valeur de la constante C, évaluée par les expé-
riences, a été proposée. En écoulement turbulent pour les deux
(72)
phases, on indice la variable X selon Xtt et on a :
(83)
Suivant le type d’écoulement des phases liquide et vapeur (lami-
(73) naire ou turbulent), quatre combinaisons de la variable X sont
possibles, et la constante C a les valeurs différentes données dans
le tableau 6.
Et la perte de charge en écoulement diphasique est reliée à celle
de l’écoulement en phase liquide selon : On peut aussi évaluer le taux de vide à partir des grandeurs C et
X selon :
(74)
(84)
ou alors en considérant que la phase vapeur s’écoule seule :
4.3.2.3 Facteurs multiplicatifs
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4.3.3 Pertes de charge singulières pression selon la relation (59). On a alors, en négligeant la perte
de charge singulière et pour un écoulement à vitesse constante :
Les pertes de charges dues aux singularités présentes dans
l’écoulement sont calculées de façon similaire aux pertes de (91)
charges par frottement. L’expression générale suit la formulation
de la relation (62) selon : Pour un écoulement à masse volumique constante, le calcul est
immédiat. Tout comme les pertes de pression par accélération, la
(90) variation de pression est réversible selon que l’écoulement est
ascendant ou descendant.
k est le coefficient de perte de charge déterminé expérimentalement
ou estimé par exemple à l’aide de principes proposés par Idel’chik
dans [19] et [20]. La vitesse moyenne, et donc le débit, peuvent aussi
4.3.5 Pertes de pression par accélération
être déterminés à l’aide de la mesure de la perte de charge singulière, Toute variation de la surface de passage induit une variation de
après calibration. Le diaphragme est un appareil de mesure couram- la vitesse moyenne et de la vitesse massique du fluide pour res-
ment utilisé. Le tableau 8 et [A1870] proposent des ordres de gran- pecter la loi de conservation de la masse. De la même manière,
deurs de singularités usuelles. À noter que dans le cas d’une
toute variation de la masse volumique entraîne une variation de la
réduction ou d’un élargissement brusque, comme la section de pas-
vitesse moyenne, mais la vitesse massique reste constante. Dans
sage varie, la vitesse du fluide varie en proportion du rapport des sur-
un écoulement en conduite, considérons deux points (1) et (2) où
faces de passage et il convient de prendre en compte la variation de
l’énergie cinétique (cf. § 4.3.5). Le tableau 8 indique uniquement la les sections de passage valent respectivement A1 et A2 et les
perte de charge due à la singularité (et donc irréversible) et relative à masses volumiques du fluide ρ1 et ρ2, alors :
la vitesse dans la section la plus petite.
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Selon le type de singularité, les incertitudes sur les valeurs des (92)
coefficients de perte de charge sont variables (de quelques pour-
cents à plusieurs dizaines de pourcent). Une source supplémen- Outre la conservation de la masse, la conservation de l’énergie
taire et significative d’incertitude provient de la succession de implique une variation de pression consécutive à la variation de
plusieurs singularités, chaque singularité en amont perturbant vitesse et donc d’énergie cinétique (relation (59)). On a alors, en
l’écoulement et donc la perte de charge relative à la singularité en négligeant la perte de charge singulière et pour un écoulement
aval. Plus généralement, les coefficients proposés sont proposées horizontal :
pour des écoulements établis, ce qui n’est pas toujours validé
dans des circuits hydrauliques industriels. (93)
Si la masse volumique ne varie pas, alors la relation (92) devient :
4.3.4 Pertes de pression par gravité
Lorsque l’écoulement n’est pas horizontal, l’énergie potentielle
varie et la conservation de l’énergie implique une variation de (94)
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4.3.6.1 Perte de charge par frottement Des abaques comportant les valeurs de r3 et les valeurs numé-
Pour un écoulement simple phase avec masse volumique riques sont données dans [23]. Une partie des valeurs numériques
variable, on peut utiliser les relations établies au paragraphe 4.3.1 est reproduite dans le tableau 9 avec les valeurs correspondantes
en prenant sur une longueur adaptée, la masse volumique évaluées à l’aide de la relation (95). Les écarts ne dépassent pas
moyenne. Lorsque l’écoulement est saturé, l’évolution linéaire de 10 % et sont dans la majorité des cas à +/–2 %.
la masse volumique n’est plus vérifiée (cf. relation (10)) et on a les
conditions aux limites suivantes : 4.3.6.2 Variation de pression due à l’accélération
La variation de pression due à l’accélération a ici des origines
différentes de celle évaluée au paragraphe 4.3.5. L’accélération du
fluide est causée non par une variation de la section de passage
mais par la variation de la masse volumique, et par conséquent,
de la vitesse, la vitesse massique restant constante. En écoule-
ment unidimensionnel permanent, la contribution élémentaire à la
Avec une évolution linéaire de la qualité et la relation (34) valable variation de pression peut s’écrire en prenant la valeur moyenne
pour l’hypothèse HEM – ce qui revient à considérer une évolution de la vitesse massique tant en écoulement simple phase que
linéaire du volume spécifique –, on peut simplement prendre la valeur diphasique :
moyenne de la masse volumique calculée selon :
(96)
(95) (97)
10 6,30 3,11 1,71 1,21 1,06 5,89 2,86 1,72 1,28 1,07
20 11,40 5,08 2,47 1,46 1,12 10,79 4,72 2,44 1,57 1,15
30 16,20 7,00 3,20 1,72 1,18 15,68 6,59 3,15 1,85 1,22
40 21,00 8,80 3,89 2,01 1,26 20,57 8,45 3,87 2,14 1,29
50 25,90 10,60 4,55 2,32 1,33 25,46 10,31 4,59 2,42 1,36
60 30,50 12,40 5,25 2,62 1,41 30,36 12,17 5,31 2,71 1,44
70 35,20 14,20 6,00 2,93 1,50 35,25 14,03 6,02 2,99 1,51
80 40,10 16,00 6,75 3,23 1,58 40,14 15,90 6,74 3,28 1,58
90 45,00 17,80 7,50 3,53 1,66 45,04 17,76 7,46 3,56 1,66
100 49,93 19,65 8,17 3,83 1,74 49,93 19,62 8,18 3,85 1,73
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différence de pression due à la variation de la masse volumique évaluant le taux de vide à l’aide du modèle HEM, on obtient alors
(terme d’accélération) donne : les mêmes valeurs que celles calculées avec la relation (99). Le
tableau 10 compare les deux approches et permet d’estimer
l’impact du glissement dans l’évaluation de la variation de pres-
(98)
sion due à l’accélération.
Dès l’ébullition en masse, dans la section 1, la qualité x devient
4.3.6.3 Variation de pression due à la gravité
non nulle et la masse volumique est celle du liquide à saturation.
Avec la relation (34) du modèle HEM et considérant dans la sec- Pour ce qui concerne la prise en compte de la gravité,
tion 2 la qualité x2, on obtient : l’approche est similaire au cas à masse volumique constante
(§ 4.3.4). Tant que l’écoulement reste simple phase, on peut
prendre la masse volumique moyenne entre les deux hauteurs et
(99) le calcul de la variation de pression est direct. Pour un écoulement
diphasique avec variation de la qualité, l’approche HEM est suffi-
Le cas particulier de l’évaporation d’un fluide sur une hauteur L sante et permet d’intégrer directement grâce au volume spéci-
depuis l’état de liquide saturé vers l’état diphasique de qualité x2 fique et l’on obtient :
et de taux de vide α2 est présenté dans [5] pour le cas d’une évo-
lution linéaire de la qualité mais sans considérer l’hypothèse HEM
pour le calcul du taux de vide. La perte de charge par accélération
s’écrit :
(100)
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(101)
Les valeurs tabulées présentées en [23] et reprises en [5] sont cal- Le tableau 11 compare les deux approches et permet d’estimer
culées à l’aide de la relation (100), le taux de vide étant calculé à l’impact du glissement imposé à 1 (HEM) dans l’évaluation de la
l’aide de la relation (31) avec le glissement évalué selon (53). En variation de pression due à la gravité.
1 0,41 0,20 0,10 0,04 0,01 0,98 0,37 0,14 0,06 0,01
5 2,17 1,04 0,49 0,22 0,07 4,89 1,86 0,72 0,28 0,07
10 4,62 2,17 1,00 0,44 0,13 9,79 3,72 1,44 0,57 0,15
20 10,39 4,68 2,10 0,91 0,27 19,57 7,45 2,87 1,14 0,29
30 17,30 7,54 3,29 1,41 0,41 29,36 11,17 4,31 1,71 0,44
40 25,37 10,75 4,58 1,94 0,55 39,14 14,90 5,74 2,28 0,58
50 34,58 14,30 5,97 2,49 0,70 48,93 18,62 7,18 2,85 0,73
60 44,93 18,21 7,45 3,07 0,85 58,71 22,34 8,61 3,42 0,88
70 56,44 22,46 9,03 3,68 1,00 68,50 26,07 10,05 3,99 1,02
80 69,09 27,06 10,79 4,31 1,16 78,28 29,79 11,48 4,55 1,17
90 82,90 32,01 12,48 5,07 1,32 88,07 33,52 12,92 5,12 1,31
100 98,10 37,30 14,34 5,66 1,48 97,86 37,24 14,35 5,69 1,46
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Tableau 11 – Valeurs du coefficient multiplicatif intégré de perte de charge par gravité avec masse volu-
mique variable pour le modèle de Thom (1964) et utilisant la relation intégrée à partir du modèle HEM(95)
1 0,84 0,92 0,96 0,99 0,99 0,70 0,85 0,93 0,97 0,99
5 0,55 0,70 0,82 0,91 0,97 0,36 0,56 0,75 0,88 0.97
10 0,40 0,55 0,71 0,84 0,94 0,24 0,42 0,62 0,79 0,93
20 0,27 0,40 0,56 0,72 0,89 0,15 0,29 0,47 0,67 0,88
30 0,21 0,32 0,47 0,64 0,84 0,12 0,22 0,39 0,58 0,83
40 0,17 0,27 0,41 0,58 0,80 0,09 0,19 0,33 0,52 0,79
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50 0,14 0,23 0,36 0,53 0,77 0,08 0,16 0,29 0,47 0,75
60 0,12 0,20 0,32 0,48 0,73 0,07 0,14 0,26 0,43 0,72
70 0,11 0,18 0,29 0,44 0,70 0,06 0,13 0,24 0,40 0,69
80 0,10 0,16 0,27 0,41 0,68 0,06 0,12 0,22 0,38 0,66
90 0,09 0,15 0,25 0,39 0,65 0,05 0,11 0,20 0,35 0,64
100 0,08 0,14 0,23 0,36 0,63 0,05 0,10 0,19 0,33 0,62
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(102)
avec C une constante de débit inférieure à un, liée à la perte de La conservation de l’énergie (Bernoulli) et l’expression de l’enthal-
charge. Cette relation n’est valable qu’en cas d’écoulement consi- pie d’un gaz parfait en fonction de la chaleur spécifique à pression
déré comme incompressible, si la vitesse du fluide est faible constante donnent :
devant la vitesse du son.
La vitesse du son « c » se calcule selon la relation (103) à partir
de la dérivée partielle de la pression par rapport à la masse volu-
mique à entropie constante
Le cp s’exprime selon :
(103)
Le tableau 12 regroupe quelques valeurs de la vitesse du son avec Reau la constante universelle des gaz parfaits rapportée à
dans l’eau, liquide ou vapeur. Ces valeurs sont calculées à partir l’eau (0,4615 kJ/kg K).
de la dérivée partielle de la pression par rapport à la masse volu-
mique à entropie constante (relation (103)). On a donc, d’une part venant de la conservation de l’énergie :
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(107)
On calculera la masse volumique à la brèche avec l’hypothèse
HEM selon la relation (34) et l’enthalpie à la brèche selon (23). La
proportion de vapeur est déduite de l’hypothèse de la détente
isentropique.
et finalement
libres thermique (températures des phases vapeur et liquide) et/ avec hlv chaleur latente (J/kg) à P0,
ou dynamique (vitesses), diverses corrélations plus ou moins υlv différence des volumes spécifiques (m3/kg) vapeur et
complexes sont proposées. liquide à saturation à P0,
Lorsque en amont (dans le réservoir), le fluide est saturé dipha- Tsat température de saturation (K) à P0,
sique, une première approche, ou « equilibrium frozen flow
(EFF) », consiste à considérer que la proportion de vapeur à la cp, l chaleur spécifique (J/kg/K) à saturation à P0.
brèche est identique à celle dans le réservoir. On démontre [25] Cette relation peut estimer le débit critique lorsque le fluide est
une relation proche de la relation (104) mais valable pour un écou- saturé en amont. La relation suivante permet de tenir compte de
lement diphasique selon : la sous-saturation :
(109)
0 0
(105)
avec Psat la pression de saturation (Pa) correspond à la
température en amont T0,
Cette relation surestime largement le débit critique lorsque le titre
massique est faible (on s’éloigne du gaz parfait), la référence [25] ρl masse volumique (kg/m3) en amont à la pression ρ0 et
cite une relation proposée par divers auteurs (Starkman, Henry, la température T0.
Fauske) : Le tableau 13 propose les relations à utiliser selon les condi-
tions du fluide dans le réservoir.
(106) La corrélation de Gros d’Aillon utilisée dans le code CATHARE
[29] est valable pour toute condition du fluide dans le réservoir.
Elle comprend de plus un terme lié au déséquilibre dans l’écoule-
avec v volume spécifique pondéré du mélange tel que : ment et à la brèche lié au rapport L/D de la distance L parcourue
par le fluide dans la conduite entre le « réservoir » au diamètre D
de la brèche. Il est possible de considérer la perte de charge sin-
gulière à la brèche (K). La corrélation s’écrit :
Relations (107) (109) (110) (107) (108) (110) (106) (107) (110) (105) (106) (110) (105) (106) (110) (104) (105)
valables (106) (110)
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• avec et α calculé avec la Les valeurs proposées dans cet exemple montrent une grande
variabilité du débit critique. Une source significative d’incertitude
relation (33) ; supplémentaire réside dans les grandeurs estimées en amont
• ρm calculé avec la relation (34) (inverse du volume spéci- (pression, titre), d’autant qu’en cas de brèche sur le circuit, ces
fique) ; valeurs évoluent rapidement. De par son application possible pour
toute condition au réservoir, la corrélation de Gros d’Aillon donne
des ordres de grandeur satisfaisants.
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Tableau 14 – Débits critiques d’après diverses relations pour des conditions amont sous-saturées
Conditions
Pression à la
amont (pression
brèche (HEM) Débit critique [kg/m2.s]
5 MPa
[MPa]
263,94 °C)
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Tableau 16 – Débits critiques d’après diverses relations pour de la vapeur saturée ou surchauffée
Pression à la brèche
Conditions amont
(HEM) Débit critique [kg/m2.s]
(pression 5 MPa)
[MPa]
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En écoulement turbulent, pour des écoulements simple phase la température de film, moyenne de la température moyenne et
en conduite circulaire de diamètre D, la relation de Dittus-Boelter de la température en paroi qu’il faut évaluer. Avec des conditions
(telle qu’introduite par McAdams [38]) est la plus souvent utilisée : limites imposées sur le flux de chaleur, des itérations sont néces-
saires jusqu’à convergence vers la valeur finale de la température
de paroi.
(116)
Cependant, dès que la température en paroi atteint la tempéra-
ture de saturation, l’ébullition locale est proche et les relations du
Les caractéristiques physiques sont prises à la température type de celle de Dittus-Boelter sont alors à utiliser avec précaution
moyenne du fluide qui peut être estimée par un bilan thermique. et on préférera des formulations prenant en compte l’ébullition
La vitesse de référence est la vitesse débitante (vitesse moyenne), locale (§ 4.5.2).
il est préférable d’utiliser la vitesse massique G qui est constante
dans la conduite. Cette équation n’est valable que si :
– le nombre de Prandtl est limité (entre 0,7 et 100) ; 4.5.2 Écoulement avec ébullition locale
– le fluide est chauffé (si ce n’est pas le cas – fluide refroidi –, la
puissance du Pr est de 0,3 au lieu de 0,4) ; Lorsque la température de paroi approche la température de
– l’écoulement est en conduite (ou assimilée) lisse (si ce n’est saturation (déterminée par la connaissance de la pression locale),
pas le cas, le facteur de proportionnalité 0,023 peut aller vers des un changement de phase peut se produire. Dans le cas d’un fluide
valeurs autour de 0,055) ; chauffé par transfert de chaleur à la paroi, une légère surchauffe
– l’écoulement est établi, permanent (en entrée d’une conduite, en paroi ΔTp est nécessaire avant ébullition. Pour évaluer la sur-
des relations spécifiques doivent être utilisées voir par exemple chauffe en paroi, les relations les plus utilisées sont celles de :
[21] et [BE8206]) ; • Jens et Lottes :
– il n’y a pas de fortes variations de températures dans le fluide. Le
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(117) • Thom :
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Les modèles pour les contributions dues à l’ébullition et la gouttelettes d’eau subsistant dans l’écoulement retardé. Du
convection sont cependant plus complexes. liquide subsiste (la proportion en masse de vapeur n’est alors pas
La part d’ébullition nucléée se base sur l’équation de Forster- de 100 %) tandis que le titre thermodynamique à l’équilibre peut
Zuber : être largement supérieur à l’unité. On peut estimer la proportion
réelle en masse vapeur xa à partir du titre thermodynamique à
l’équilibre χ – relation (6) – selon :
avec (124)
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Ensemble 0,00327 0,901 1,32 – 1,50 12,4 % Dans l’enceinte, il est nécessaire d’évaluer le taux de condensa-
tion qui dicte l’évolution de la pression. Pour des structures verti-
cales ou inclinées, les relations doivent être modifiées. La
Le terme Y est un facteur de correction pour prendre en compte la condensation peut aussi s’effectuer par formation de gouttes, pro-
présence simultanée de liquide et vapeur. Ce terme s’écrit en cessus plus efficace que la condensation en film. En outre, la pré-
fonction du titre à l’équilibre χ : sence de gaz incondensables (air, hydrogène) perturbe
sensiblement la condensation de la vapeur. On se reportera aux
ouvrages généraux de référence [5], [6] ou [7] (et [BE8238]) qui
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La référence [26] précise le domaine de validité et l’erreur relative 4.5.6 Profil de température dans l’assemblage
entre les essais et la relation proposée, cette même référence pré- combustible
sente aussi de nombreuses autres corrélations.
Le lecteur trouvera en référence [22] un grand nombre d’infor-
Pour des titres (à l’équilibre) approchant ou dépassant l’unité,
mations sur le combustible nucléaire. Le combustible des REP est
diverses approches, dont des tables fonction de la pression,
constitué de pastilles d’oxyde d’uranium (UO2) et, éventuellement
vitesse massique, titre à l’équilibre et surchauffe, sont disponibles
dans le cas d’oxyde mixte (MOX) de quelques pourcents d’oxyde
[27]. Ces relations doivent être appliquées avec précaution aux
de plutonium (PuO2). Ces pastilles, de forme cylindrique à section
écoulements dans le cœur d’un réacteur à eau pressurisée compte
circulaire, sont placées dans des gaines en Zircaloy de diamètre
tenu de la complexité de ce type d’essais, des moyens de mesures
intérieur légèrement supérieur au diamètre extérieur des pastilles.
associés encore insuffisants et de la géométrie en tube très éloi-
À la fabrication, la gaine est remplie d’hélium qui vient occuper
gnée des conditions réelles.
l’espace compris entre pastilles et gaine. Au cours de l’irradiation,
des produits de fission gazeux migrent dans cet espace.
4.5.5 Transfert de chaleur par condensation L’ensemble de l’empilement des pastilles constitue le crayon,
d’une hauteur de 3,66 ou 4,27 m selon le type de réacteur. Les
La vapeur au contact d’une paroi froide va se condenser. Dans crayons sont disposés de façon uniforme pour constituer l’assem-
ce cas, pour les applications nucléaires, la contrainte n’est pas sur blage de combustible, avec les tubes-guides de grappes de com-
la température car l’écoulement cède de la chaleur à l’extérieur. mande et d’instrumentation. Dans les réacteurs occidentaux, la
On cherche à estimer le taux de condensation, notamment dans la structure de l’assemblage est carrée avec un ensemble de 14 à 18
phase de renoyage (cf. § 5.2.2.3). La vapeur se condense sur les crayons ou tubes-guides par coté, en France tous les assemblages
structures du plénum supérieur, l’eau liquide pouvant ensuite par sont des assemblages 17x17. Dans les REP de conception sovié-
gravité rejoindre le cœur et participer au refroidissement du com- tique dits VVER (cf. [BN3101]), la structure est hexagonale et les
bustible. crayons sont disposés en pas triangulaire.
La quantité de vapeur condensée est liée directement au trans- On peut également trouver des pastilles creuses, ce qui réserve
fert de chaleur au travers de la puissance échangée relative à la un volume d’expansion pour les produits de fission et permet de
chaleur latente selon : diminuer la température maximale de la pastille.
Dans le crayon combustible, le principal mode de transmission
de la chaleur est la conduction, au sein de la pastille, dans le jeu
pastille/gaine et dans la gaine. Les autres modes de transmission
ne sont pas considérés ici (cf. [BN3060]).
Sur des structures horizontales cylindriques (diamètre D), pour
de la condensation en film laminaire, le nombre de Nusselt inté- La conduction dans un solide suit la loi de Fourier selon
gré sur tout le diamètre et la longueur peut s’écrire [5] selon : laquelle :
(125)
Le gradient thermique étant donné (différence de température
entre deux points du matériau), c’est la conduction thermique λ
avec qui limite la transmission de la chaleur. À différence de tempéra-
ture donnée entre deux surfaces, le flux est bien plus important si
la conductivité thermique du matériau est élevée (matériau
conducteur) que si le matériau est isolant. La dissipation ther-
mique n’est fonction que du solide considéré au travers de sa
conductivité qui peut varier en fonction de la température, tous
Les propriétés du liquide sont prises à la température de film les autres paramètres (pression, composition du crayon en entier,
(moyenne de la température en paroi et la température de satura- vitesse externe…) ont une influence qui peut être négligée. Le
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tableau 19 récapitule les principales caractéristiques physiques rant de la conduction radiale pure sans effets azimutaux et à une
des composants du crayon combustible. hauteur donnée)
Conductivité
8
thermique
[W / (m ∙ K)]
6 Intégrale
de conductivité
[kW/m] à partir
4 de 500 °C
r0
2
r1
0
rp 0 1 000 2 000 3 000
Température [°C]
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TEMPÉRATURE (°C)
tion (125)). Alors,
2 500 Gaine
Protections 2 000
(590 W ∙ cm–1)
et par définition de la puissance linéique et du flux de chaleur (à
puissance linéique donnée, le flux diminue à mesure que la sur- 1 500
Point chaud
face au travers de laquelle passe le flux augmente) :
(420 W ∙ cm–1)
1 000
Moyenne
(186 W ∙ cm–1) 500
Alors la résolution de l’équation différentielle donne : Tgaine = 340 °C
Pastille
0
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
Rayon (mm)
Dans l’épaisseur du jeu, la conductivité thermique peut être prise
constante et vaut λjeu, la valeur de r2 est égale au rayon de la pas-
tille rp et de l’épaisseur e du jeu et r1 est égal à rp, alors : Figure 14 – Profils de température typique dans un crayon
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température et du cp (3) permet de relier le ΔT et la puissance Π L’approche en convection naturelle est semblable à celle de la
dissipée dans le fluide et on obtient : convection forcée. Elle repose sur l’établissement de corrélations
reliant les nombres adimensionnels typiques de Nusselt, Prandtl
et Grashof. Le nombre de Grashof a le même rôle que le nombre
de Reynolds pour la convection forcée. Le nombre de Grashof
représente le rapport des forces d’Archimède (variation de la
masse volumique) aux forces dues à la viscosité et s’écrit :
Le débit massique à l’équilibre pour le thermosiphon est propor-
tionnel à la racine cubique de la puissance résiduelle dans le
cœur. (127)
La grandeur β, coefficient de dilatation, utilisée dans la relation
de Boussinesq, est calculée selon : Si l’on est en écoulement diphasique (liquide dans la partie froide
et vapeur pour la partie chaude) le produit βΔT peut s’écrire Δρ/ρ
et :
(126)
20,0 0,000207 175,0 0,001119 Plaque verticale 0,59 1/4 104 < Gr · Pr < 109
25,0 0,000257 225,0 0,001496 0,10 1/3 109 < Gr · Pr < 1013
50,0 0,000457 275,0 0,002183 Plaque 0,54 1/4 104 < Gr · Pr < 107
horizontale
75,0 0,000613 300,0 0,002865 0,15 1/3 107 < Gr · Pr < 1011
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Pour un cylindre horizontal, en utilisant la température de film On souhaite maintenant estimer la température sur la gaine des
et avec le diamètre comme longueur caractéristique, on peut utili- crayons de l’assemblage, ou plus précisément estimer si la tempéra-
ser la relation suivante : ture de vaporisation peut être atteinte. Si l’on suppose qu’en sortie
d’assemblage la température moyenne de l’eau est de 60 °C, on
impose alors une différence de température maximum de 40 °C entre
la température de paroi et la température de l’eau.
D Avec cet écart maximum de température (paroi-liquide), on utilise
(130) les mêmes valeurs des propriétés physiques de l’eau que ci-dessus
(50 °C) en première approximation :
Exemple 11
Un assemblage de cœur de réacteur à eau sous pression est placé Pr = 3,57 et Nu = 7046 – relation (129).
en piscine de désactivation, un mois après l’arrêt du réacteur.
La puissance d’un crayon au régime nominal est de 78,5 kW
(exemple 2). La longueur du crayon est L = 4,27 m. Le diamètre
hydraulique considéré est Dh = 10,86 mm (exemple 1). La section de
passage de l’assemblage (exemple 1) est A = 0,002404 m². Le flux qui peut être évacué par convection naturelle avec un ΔT de
40 °C vaut :
La puissance du crayon un mois après l’arrêt est voisine de 2 % de
la puissance nominale soit :
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du cœur. La crise d’ébullition peut apparaître dans l’eau lors du décroissante, voire quasi-linéaire, de la sous-saturation. De ce
noyage du puits de cuve. Pour ce qui concerne la crise d’ébullition fait, le flux critique est une fonction décroissante du titre.
en convection, historiquement les études ont porté sur la crise Cependant, on observe deux comportements assez différents
d’ébullition dans la géométrie la plus simple, le tube de section lors de la réalisation des essais. Considérons un protocole
circulaire. Ultérieurement, des essais ont été réalisés dans des d’essai qui consiste à augmenter progressivement et lentement
géométries plus proches de la configuration des cœurs (figure 1) la puissance aux bornes de la section d’essais, tout en mainte-
avec des simulateurs électriques des barreaux combustible. nant constantes la vitesse massique, la pression et la tempéra-
ture en entrée. La crise d’ébullition est détectée lorsque l’on
Différents auteurs ont abordé le problème de l’évaluation du observe une augmentation rapide de la température sur la paroi
flux critique par des approches analytiques avec comme hypo- chauffante. Dans les conditions fortement sous-saturées (donc
thèse soit la présence d’une couche de vapeur en paroi, soit l’éva- forte puissance et faible titre), l’augmentation de la température
poration de la sous-couche liquide en contact avec la paroi. Ces est brutale, rapide et importante (plusieurs dizaines de degrés).
modèles ne sont pas encore assez développés et précis pour être À mesure qu’en entrée de la section d’essais, on approche de la
appliqués dans l’industrie nucléaire. saturation, le flux critique est plus faible. Cela correspond aussi
à un titre plus important. Dans ce cas, la crise d’ébullition est
5.1.1 Évaluation du flux critique plus difficile à identifier. La température en paroi augmente len-
tement. Dans le premier cas, la crise d’ébullition est obtenue par
On présentera des approches expérimentales relativement caléfaction, création locale – limitée à l’environnement proche
faciles à mettre en œuvre. Ces relations, ou corrélations de flux de la paroi chauffante – de vapeur, le reste de l’écoulement est
critique, relient une estimation du flux critique mesuré lorsque la liquide. Dans le second cas, le taux de vapeur dans l’écoulement
crise d’ébullition est détectée, à divers paramètres thermohydrau- est important et le liquide à la paroi ‹ s’assèche › progressive-
liques ou géométriques. Le flux critique peut s’exprimer en fonc- ment jusqu’à la crise d’ébullition (cf. figure 15). En consé-
tion des conditions globales mesurées lors des essais, vitesse quence, il sera difficile d’obtenir une régression qui puisse
massique ou débit, température ou enthalpie d’entrée, pression couvrir avec une précision identique ces deux types de crise
en entrée ou en sortie de la section d’essais. Dans ce cas, des d’ébullition. Par ailleurs, les conditions thermohydrauliques et
paramètres géométriques, et notamment la hauteur chauffante, les valeurs locales de flux correspondant aux plages de fonc-
sont indispensables pour évaluer le flux critique. L’autre approche tionnement des réacteurs à eau pressurisée amènent majoritai-
consiste à relier le flux critique aux grandeurs thermohydrauliques rement au risque de crise d’ébullition par caléfaction.
locales, principalement la vitesse massique, la pression et le titre L’assèchement relève plus du domaine de fonctionnement des
thermodynamique à l’équilibre (relation (6)). De fait les grandeurs réacteurs à eau bouillante. Dans certaines situations, la crise
locales ne sont pas mesurées mais reconstituées à partir des d’ébullition est obtenue par atteinte d’une valeur critique de la
conditions en entrée ou sortie de la section d’essais et de la géo- qualité. On s’intéresse dans cet article aux relations évaluant le
métrie des essais. En tube, cette reconstitution est immédiate. La flux critique par atteinte de la crise d’ébullition en caléfaction.
vitesse massique est constante, la pression estimée à l’aide des
pertes de charge (cf. § 4.3) et le titre thermodynamique est calculé 5.1.1.1 Corrélations en tube
à l’aide d’un bilan enthalpique. Les incertitudes sur l’enthalpie
En tube, le titre thermodynamique χ, en sortie d’un tube de lon-
d’entrée et sur la puissance se retrouvent donc combinées dans
gueur L et diamètre D, se calcule très simplement à partir des
l’évaluation du titre. Pour cette raison, les relations exprimées en
conditions d’essai pression P, de la vitesse massique G, de la tem-
fonction des paramètres locaux ont une dispersion plus impor-
pérature d’entrée Te et du flux critique φc selon :
tante que les relations à partir des conditions d’entrée. À l’aide
de régressions mathématiques, le flux critique est exprimé à
partir des conditions d’entrée ou locales. Des tables ont aussi
été proposées, ce qui supprime l’étape de la régression et
l’erreur mathématique entre la valeur issue de la régression et
la valeur mesurée. Cependant cette approche impose d’intro-
duire l’ensemble des valeurs tabulées et d’interpoler entre les Suivant l’approche choisie, les relations suivantes sont éta-
valeurs de la table. blies. En condition d’entrée ou en condi-
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On remarque que cette corrélation est fonction à la fois de dans la corrélation qui est déterminée de façon empirique. Les
conditions locales (titre thermodynamique) et en entrée (enthal- approches plus analytiques et à des échelles plus fines que le
pie). Le titre est lui-même fonction de l’enthalpie d’entrée et du sous-canal ne sont pas encore suffisamment abouties pour être
flux (intégré entre l’entrée et la hauteur considérée). Cette non- intégrées dans les analyses de sûreté.
indépendance des paramètres explicatifs (P, G, χ, he) utilisés dans Les caractéristiques de conception du combustible nucléaire, en
la régression conduit à une réduction artificielle de la dispersion particulier les grilles, la structure (géométrie) de l’assemblage, ont
de la valeur expliquée φ [41]. De plus, il n’est pas possible d’éva- une influence importante sur le flux critique. En favorisant la créa-
luer avec confiance les situations où la combinaison du flux cal- tion de vitesses transverses ou l’intensité de la turbulence ou
culé par la corrélation et de l’enthalpie d’entrée considérée ne encore l’éclatement des poches de vapeur, on repousse la valeur
correspond pas au titre introduit dans la corrélation. du flux critique. Les corrélations de flux critique sont dépendantes
■ Tables de Groeneveld du combustible et sont confidentielles, chaque fabricant établit sa
corrélation de flux critique applicable sur ses produits. Les autori-
À partir de données en tubes, initialement compilées par V.E. tés de sûreté vérifient le bien-fondé de cette corrélation. Pour
Doroshchuk en 1975, des valeurs du flux critique ont été propo- obtenir un ordre de grandeur du flux critique en grappe, des
sées par D.C. Groeneveld [52] [53] [54], pour des valeurs fixées de auteurs proposent des facteurs correctifs à introduire dans des
pression, vitesse massique et titre et uniformisées à un diamètre corrélations établies en tube [27]. Cependant, un grand nombre de
interne de tube de 8 mm. campagnes d’essais réalisées dans les années 1980 à l’université
L’utilisation de ces tables [54] est valable pour des géométries Columbia de New-York ont été mises dans le domaine public [44]
en tube : et peuvent être utilisées librement. Une de ces campagnes a été
– de diamètre D compris entre 0,003 et 0,025 m avec un facteur exploitée et une corrélation simple a été proposée [45]. Les para-
correctif multiplicatif à appliquer pour un diamètre différent de mètres thermohydrauliques suivants sont couverts par cette cor-
8 mm ; rélation :
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On remarque une assez grande dispersion des résultats et des (ζ = 0). Le facteur K est établi à partir de données expérimentales
variations avec la vitesse massique et la pression assez différentes suivant le modèle suivant :
selon les corrélations. Les extrapolations sont acceptables (sur les
domaines présentés). Une grande prudence est recommandée dans
les estimations des valeurs de flux critique qui peuvent varier selon
les sources de +/–25 % et pour lesquelles l’incertitude à associer
peut atteindre +/–50 %. Rosal [3] propose les valeurs suivantes pour a, b et c, pour une
intégration à partir de l’ébullition locale z0 : a = 185,6 ; b = 4,31 ;
5.1.1.3 Variation axiale du flux de chauffage c = 0,478. K est en m–1 si G est en kg/(m2.s).
Il est observé (dans des géométries en tube ou en grappe) que le Établies à l’origine pour des unités anglo-saxonnes (in–1 et
flux critique atteint pour des essais avec un chauffage uniforme est Mlb.h ft² ; a = 0,15 et c = 0,478), le coefficient a est seul modifié et
significativement différent (de quelques pourcents à plusieurs se calcule à l’aide des facteurs de conversions (cf. § 8) :
dizaines de pourcents) de celui mesuré si le chauffage est variable
axialement. Notamment, le flux critique en chauffage uniforme est
plus élevé qu’en flux variable dans la zone de flux décroissant. Étant
donné que dans le réacteur le flux de conception considéré est sou-
vent un flux en forme de cosinus et que pour de nombreuses appli-
cations, le flux est variable, cet aspect doit être pris en compte. 5.1.2 Évaluation du risque de crise d’ébullition
L’effet « d’histoire » est introduit par plusieurs auteurs en support au
modèle qu’ils proposent. Plus directement, on peut relier cet effet L’évaluation du risque de crise d’ébullition est indispensable à
d’histoire au constat que même si les paramètres thermohydrau- l’examen de l’intégrité de la première barrière de confinement (cf.
liques sont identiques pour un chauffage uniforme ou non en § 5.1). Des calculs sont réalisés dans tout le cœur à l’aide des
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moyenne à l’échelle « macroscopique », la répartition locale du taux codes d’analyse par sous-canaux et ceci pour les conditions nor-
de vide et du titre, entre proche paroi et centre du sous-canal, peut males et accidentelles couvrant l’ensemble des situations et
être sensiblement différente selon le mode de chauffage axial. modes de fonctionnement du réacteur. À partir de ces conditions,
les valeurs locales des paramètres thermohydrauliques ainsi cal-
Le modèle le plus courant consiste à appliquer un facteur cor- culées permettent de déterminer un flux critique qui est comparé
rectif multiplicatif pour tenir compte d’une variation axiale de la au flux local considéré. On forme alors le rapport de flux ther-
forme du flux. Il faut diviser la valeur du flux critique par la valeur mique critique RFTC :
du facteur de flux non uniforme FNU qui a été modélisé suivant la
relation :
PGX Groeneveld
Bowring Biasi W3 RR1 BZK
MPa kg/m² 1986 1995 2006
15 2000 –0,10 3,425 4,009 3,372 3,244 3,351 3,350 2,233 3,266
15 2000 0,00 2,572 3,118 2,584 2,391 2,464 2,468 1,824 2,327
15 2000 0,10 1,719 2,228 1,829 1,673 1,843 1,687 1,415 1,640
15 4000 –0,10 3,888 3,268 4,395 3,906 4,502 4,317 2,842 3,791
15 4000 0,00 2,525 2,475 3,034 2,953 2,995 2,874 2,230 2,644
15 4000 0,10 1,161 1,682 1,804 1,906 2,270 2,093 1,617 1,824
7 2000 –0,10 5,930 6,275 4,965 6,044 6,142 6,769 2,900 3,632
7 2000 0,00 5,132 5,384 4,028 4,728 4,952 5,327 2,600 2,804
7 2000 0,10 4,335 4,494 3,438 3,685 3,785 4,020 2,301 2,159
7 4000 –0,10 6,456 5,067 6,471 6,334 7,398 7,118 3,508 4,216
7 4000 0,00 5,096 4,274 4,730 4,638 4,372 4,226 3,006 3,185
7 4000 0,10 3,736 3,480 3,391 2,929 2,928 2,855 2,504 2,401
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vement pour les phases vapeur et liquide du fluide sont résolues diées séparément du fait des scénarios très différents qui les
dans un circuit modélisé par des éléments à une dimension, caractérisent.
comme les conduites ou des éléments 0D (volume). Un module
3D est également disponible pour simuler les écoulements possi-
blement tridimensionnels dans le cœur et la cuve du réacteur. Les 5.2.2 Accident de perte de réfrigérant primaire :
dernières versions du code offrent également la possibilité de grosse brèche
modéliser le comportement de l’enceinte de confinement en situa- Un transitoire APRP grosse brèche résulte d’une brèche d’un
tion accidentelle (thermohydraulique avec forte présence d’un diamètre équivalent supérieur à 25-35 cm, le cas extrême étant la
incondensable) ou de simuler des réacteurs de génération IV rupture franche (rupture guillotine doublement débattue) de la
(réacteur rapide au sodium, réacteur à haute température…). La tuyauterie, le fluide s’écoulant alors par les deux tronçons
version 2.5 du code CATHARE est actuellement l’outil de référence ouverts. Lors de la conception d’un nouveau réacteur, ce cas
des analyses de sûreté en France. Son successeur CATHARE 3 limite de l’APRP dimensionne les accumulateurs et l’injection de
[31] intègre notamment un modèle à deux fluides et trois champs sécurité basse pression.
afin de pallier le manque de précisions du modèle à six équations
pour certaines configurations d’écoulement. Ce sont les brèches localisées en branche froide (entre une
pompe primaire et la cuve) qui sont, du point de vue thermohy-
Les circuits primaire et secondaire sont découpés en volumes draulique, les plus pénalisantes pour la tenue des crayons com-
élémentaires (mailles) dans chacun desquels les équations du bustible. En effet, cette situation conduit à postuler que l’eau des
modèle à deux fluides sont résolues. La figure 17 en donne un systèmes de sauvegarde (injections de sécurité haute pression et
exemple pour le circuit primaire. une partie des accumulateurs) de la boucle rompue ne sert pas à
À l’international et en particulier aux États-Unis [50], les logi- refroidir le cœur car elle est directement perdue à la brèche.
ciels TRACE [51], RELAP [33] proposent des fonctionnalités simi- L’APRP grosse brèche est un transitoire rapide de l’ordre de
laires à CATHARE. Ces logiciels représentent d’une manière aussi 200 secondes, pendant lesquelles une brusque chute de la pression
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réaliste que possible (« Best Estimate ») l’ensemble des phéno- primaire, un dénoyage total du cœur puis un renoyage de ce dernier
mènes physiques intervenant dans la thermohydraulique de l’acci- sont observés. D’un point de vue thermohydraulique le scénario de
dent. Cette approche impose une prise en compte détaillée des cet accident peut alors se décomposer suivant trois grandes phases, à
incertitudes et des lacunes dans les modèles physiques et la dis- savoir la dépressurisation, le remplissage du plenum inférieur de la
crétisation géométrique adoptée. cuve et le renoyage oscillant puis stabilisé du cœur. La figure 18 posi-
Ces logiciels requièrent une validation rigoureuse et doivent tionne ces différentes phases en regard de l’évolution des tempéra-
montrer que l’effet d’échelle entre le support expérimental et les tures de la pastille de combustible et de la gaine.
applications en réacteur est correctement pris en compte. Les L’énergie stockée dans le combustible (initialement et au travers
applications de ces logiciels sont bien entendu limitées au de la loi de décroissance de la puissance résiduelle) et les trans-
domaine couvert par la validation. ferts de chaleur avec le fluide déterminent les valeurs de tempéra-
ture atteintes. De nombreux phénomènes thermohydrauliques
Pour ce qui concerne les calculs APRP, l’emplacement et la taille
complexes, décrits ci-dessous, gouvernent le processus de trans-
de la brèche déterminent le déroulement et la physique de l’acci-
fert de chaleur qui peut rencontrer les divers régimes présentés
dent. Pour les petites brèches d’un diamètre équivalent compris
au paragraphe 4.5.
entre 9,5 et 25 mm, l’étude de sûreté a pour objectif de démontrer
le non-découvrement du cœur. Les brèches intermédiaires (d’un
diamètre compris entre 2,5 et 25 à 35 cm) et les grosses brèches 5.2.2.1 Dépressurisation
(d’un diamètre équivalent supérieur à 25-35 cm) conduisent à un La phase de dépressurisation débute à l’ouverture de la brèche
découvrement plus ou moins prononcé des crayons combustible et s’achève lorsque la pression primaire s’équilibre avec la pres-
et font intervenir des phénomènes physiques complexes. Les
grosses et les petites brèches ou brèches intermédiaires sont étu-
T1
Tgaine = 360-400 °C
Figure 17 – Exemple de schéma de discrétisation du circuit primaire Figure 18 – Évolution de la température de gaine dans un transitoire
dans un code de calcul type CATHARE grosse brèche
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sion de l’enceinte (après 40 s environ). Dès l’ouverture de la teur annulaire qui doit vaincre les pertes de charge de l’écoule-
brèche, le circuit primaire se vide rapidement, le fluide s’écoule ment de la vapeur et des gouttelettes d’eau vers le haut du cœur,
des deux côtés dans la boucle rompue. Un point de stagnation (où le plénum supérieur, les générateurs de vapeur et les pompes. Au
la vitesse du fluide est nulle) progresse dans le circuit primaire au cours de cette phase, les crayons sont à une température telle que
cours du temps. S’il est situé dans le cœur, les échanges ther- l’eau liquide ne peut venir directement au contact des gaines
miques par convection sont alors très fortement réduits. Lorsque parce qu’elle y est immédiatement vaporisée (point de Leidenfrost
la pression atteint la valeur à saturation correspondant à la tempé- voir [BE8235]). Il y a établissement d’un écoulement de type annu-
rature de l’eau (autour de 330 °C soit 13 MPa dans les zones les laire inverse, la vapeur entoure les gaines et l’eau liquide est reje-
plus chaudes), la vaporisation (« flashing ») très forte entraîne, par tée au centre du sous-canal fluide. La vaporisation en partie basse
effet neutronique, la chute de la réactivité. La pression continue du cœur crée un fort courant ascensionnel de vapeur dont la
de baisser et la vaporisation du fluide augmente, de ce fait la vitesse est de l’ordre de plusieurs dizaines de mètres par seconde.
baisse de pression est ralentie. Tout au long de cette phase, le Les gaines atteignent un nouveau pic de température lorsque le
transfert thermique est limité et les gaines s’assèchent rapide- niveau d’eau atteint la côte du flux maximal de puissance du
ment, leur température s’élève entre 800 et 1 000 C, selon l’éner- cœur, pic T3 (figure 18), dit de contournement (turnaround) puis
gie stockée dans le combustible (et donc très dépendant de la leurs températures baissent sensiblement. Avec la contribution de
conductivité et de la chaleur spécifique de celui-ci). C’est le pic T1 la conduction axiale, il y a progression du front de trempe et
de la figure 18. Puis une circulation temporaire de fluide à l’état retour à saturation. L’accident est terminé pour sa phase la plus
diphasique peut se rétablir dans la cuve, d’où une baisse possible importante, la phase à court terme.
de température après ce pic. La phase de dépressurisation
Les phénomènes thermohydrauliques prépondérants sont liés au
s’achève lorsque l’équilibre des pressions est atteint entre le cir-
contre-courant en sortie du cœur, aux échanges thermiques entre la
cuit primaire (ouvert) et l’enceinte.
gaine et le fluide, à l’entraînement des gouttes d’eau par la vapeur
Les phénomènes thermohydrauliques prépondérants sont tout qui peuvent être piégées par les structures du plénum supérieur (et
d’abord le débit critique à la brèche (§ 4.4), les transferts de cha-
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Lors de la dépressurisation du circuit primaire consécutive à la tionnel, dans la partie montante des tubes de GV. La fraction
brèche, le débit à la brèche est liquide. Un premier palier va être condensée, eau « claire » sans bore, redescend à contre-courant
atteint avec l’équilibre entre les pressions au primaire et au secon- vers la cuve, mais ne passe plus dans la partie descendante des
daire (figure 19), la création de vapeur dans le cœur est compen- tubes.
sée par les échanges aux générateurs de vapeur qui condensent L’inventaire en eau diminuant et la circulation de l’eau dans
la vapeur d'eau du primaire. La puissance résiduelle est évacuée l’ensemble du circuit primaire n’étant plus assurée (caloduc), le
principalement par le secondaire. niveau d’eau baisse dans la branche en U et dans la cuve (baisse
Tant que les pompes primaires continuent d’opérer, une circula- manométrique). La partie dénoyée du cœur (la plus haute) n’est
tion diphasique s’établit dans le cœur. L’écoulement est relative- plus suffisamment refroidie. La baisse de niveau se termine
ment homogène (niveau « gonflé » dans le cœur) ce qui favorise lorsque le liquide à la brèche passe à l’état vapeur une fois le
le refroidissement du cœur mais accélère la perte de l'inventaire « bouchon liquide » poussé de la branche en U par la vapeur
en eau dans le circuit primaire. venant de la sortie GV. L’inventaire en eau dépend alors du débit
à la brèche et du débit des injections de sécurité. La pression
Lorsque la production de vapeur dans le cœur est insuffisante,
continuant de diminuer, pour les brèches de plus grande taille, il y
la pression baisse alors au primaire (figure 19) et se retrouve en
a vaporisation dans la cuve et le downcomer, le cœur pouvant se
dessous de la pression au secondaire. Les échanges de chaleur
vidanger totalement. Finalement, le débit des injections de sécu-
sont alors inversés, le GV réchauffant le primaire. L’eau perdue à
rité peut amener au renoyage (ralenti cependant pour les plus
la brèche reste liquide tant que l’eau liquide présente dans la
grosses brèches par la vapeur qui s’évacue à la brèche à contre-
branche intermédiaire en amont de la brèche n’est pas expulsée à
courant du liquide dans le cœur et dans l’espace annulaire.
la fois par la vapeur et par la vidange à la brèche. Dès le passage
de la brèche en vapeur, (figure 19) la dépressurisation est signifi- Vis-à-vis de la thermohydraulique, les brèches en branche
cative et peut mener au découvrement du cœur (baisse manomé- froide sont plus pénalisantes que celles en branche chaude, l’eau
trique) compensé cependant par l’eau injectée des accumulateurs. injectée à la brèche étant perdue dans la boucle rompue, et la
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alors être pompée et le refroidissement peut se poursuivre. des phénomènes est multidimensionnelle et constitue une étape
Cependant, en cas de dysfonctionnement, l’absence de refroidis- essentielle pour parvenir à un haut niveau de modélisation. Cela
sement conduit à l’augmentation de la température du cœur. La demande des moyens d’analyse sophistiqués, moyens de calcul et
puissance résiduelle produite par les crayons combustibles reste moyens expérimentaux. Bien que les capacités de calcul aient for-
effective sur le très long terme. Il s’ensuit alors une dégradation tement progressé lors des dernières décennies, la base de
du cœur avec possible fusion des gaines et des pastilles de com- connaissance s’appuyant sur des interprétations d’essais requiert
bustibles (corium fondu dans le cœur). On parle d’accident grave encore des développements et fait l’objet de programmes en pro-
lorsque la dégradation du cœur commence. jet ou en cours de réalisation. Les besoins du nucléaire sont nom-
Ce processus de dégradation du cœur est caractérisé par des breux et doivent plus particulièrement appuyer les applications
phénomènes complexes s’accompagnant de changement de géo- liées aux accidents graves et aux systèmes innovants notamment
métrie dans le cœur et dans la cuve du réacteur (relocalisation et de sûreté passifs.
fusion du combustible). Par ailleurs, lors de tels accidents, plu-
sieurs réactions chimiques entre la gaine et la vapeur d’eau ou
l’air sont à prendre en considération car elles ont un impact non
négligeable sur le déroulement de l’accident. Par exemple, la réac- 7. Glossaire
tion d’oxydation de la gaine par l’eau conduit à de multiples
conséquences, à savoir une fragilisation de la gaine, la formation
AAR
d’hydrogène (gaz explosif) et une accélération de la montée en
température (réaction exothermique). En outre, on peut craindre Arrêt automatique du réacteur
l’explosion vapeur suite à la vaporisation immédiate du liquide au APRP
contact du combustible fondu. Un code de thermohydraulique
seul pour prendre en compte tous ces phénomènes n’est donc Accident par perte de réfrigérant primaire
plus suffisant, c’est pourquoi des couplages entre plusieurs codes DNB
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(notamment avec des codes de thermomécanique) sont réalisés. Departure from nucleate boiling
Il existe deux phases d’étude successives dans l’accident grave, GRS
la première dédiée au comportement du combustible jusqu’à sa
fusion et la seconde dédiée au comportement du combustible Gesellschaft für Anlagen- und Reaktorsicherheit mbH
fondu. Lors de la première phase, les phénomènes physiques GV
importants concernent la montée en température des crayons,
Générateur de vapeur
l’oxydation et la déformation (ballonnement) puis la rupture des
gaines du combustible s’accompagnant d’une relocalisation dans HEM
la gaine et dans la cuve de fragments de pastilles combustibles. Homegenous equilibrium model
Lors de la seconde phase de l’accident, les phénomènes phy-
siques à considérer sont relatifs au comportement du corium et IRSN
ses interactions avec les composants non fondus dans le cœur, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire
lors de son déplacement et son accumulation dans le fond de IS
cuve, pouvant entraîner une rupture de la cuve. Le code ASTEC
(Accident Source Term Évaluation Code) co-développé par l’IRSN Injection de sécurité
et GRS [55] est en particulier dédié à l’étude des accidents graves, ISBP, ISMP, ISHP
la référence [56] présente un état des lieux détaillé des approches Injection de sécurité basse pression, moyenne pression, haute
et des outils dédiés aux accidents graves. pression
ONB
Onset of nucleate boiling
6. Conclusion OSV
Onset of significant void
La thermohydraulique doit relever les défis de la mécanique des
REP
fluides à savoir parvenir à des relations de fermeture modélisant
au mieux les phénomènes. Cependant, la coexistence de plusieurs Réacteur à eau pressurisée
phases dans l’écoulement rend la tâche hautement complexe RFTC
compte tenu des interactions multiples entre les phases et des
interfaces évoluant sans cesse. En l’état actuel des connaissances, Rapport de flux thermique critique
suivant une approche moyennée à une dimension, des modèles
satisfaisants ont pu être établis et intégrés aux outils de calculs
scientifiques. Ces outils de calculs ont atteint un niveau de
confiance et de robustesse qui reproduisent assez fidèlement les 8. Sigles, notations
très nombreuses expériences réalisées en support au développe-
ment des centrales nucléaires. Cependant, la compréhension fine et symboles
Dimension Ordre
Unité
Notation Définition Unité SI de grandeur Équation Facteur de conversion (2)
anglaise
(M L Θ t) (1) (SI)
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Dimension Ordre
Unité
Notation Définition Unité SI de grandeur Équation Facteur de conversion (2)
anglaise (1)
(M L Θ t) (SI)
–1
d Vitesse de dérive m/s ft/s Lt d = Uv – j 1ft/s = 0,3048 m/s
drift velocity
« drift flux »
G Vitesse massique kg/m2 – s 106lb/ft2 – hr ML–2t–1 3 500 G = W/A = ρU 1 Mlb/h – ft2 = 1356,23 kg/m2 s
hc Coefficient de transfert W/m2–°C Btu/h ft2 °F M Θ–1 t–3 50 000 h = φ"/ΔT 1 Btu/h–ft2 °F = 5,678 W/m2
thermique par °C
convection
q’’ φ Flux de chaleur W/m² Btu/h ft2 Mt–3 600 000 1 Btu/h ft2 = 3,1546 W/m2
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Dimension Ordre
Unité
Notation Définition Unité SI de grandeur Équation Facteur de conversion (2)
anglaise (1)
(M L Θ t) (SI)
°F = x1,8°C+32
moyenne
(poi-
seuille)
(myriasto
kes)
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Dimension Ordre
Unité
Notation Définition Unité SI de grandeur Équation Facteur de conversion (2)
anglaise (1)
(M L Θ t) (SI)
v Vapeur cr Critique
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P
O
U
Thermohydraulique des réacteurs R
à eau sous pression
E
N
par Christophe HERER
Ingénieur chargé d’expertises
Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, Fontenay-aux-Roses, France
S
Avec la participation de Tony Glantz (IRSN) pour la rédaction des sous-sections 3.4 et 5.2.
A
V
Sources bibliographiques
O
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http://ocw.mit.edu.
Événements
Conférence NURETH (NUclear REactor THermalhydraulics) tous les deux ans.
Réglementation
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en matière Nucléaire (TSN). (2017).
Arrêté du 7 février 2012 fixant les règles générales relatives aux installa- Guide de l’ASN n° 28 : Qualification des outils de calcul scientifiques utili-
tions nucléaires de base (INB). sés dans la démonstration de sûreté nucléaire – première barrière (2017).
Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la
croissance verte.
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