151.04.13 Loi Du 11 Avril 2013 - Juridictions de L Ordre Judiciaire PDF
151.04.13 Loi Du 11 Avril 2013 - Juridictions de L Ordre Judiciaire PDF
151.04.13 Loi Du 11 Avril 2013 - Juridictions de L Ordre Judiciaire PDF
- la Cour constitutionnelle ;
La présente loi organique détermine l'organisation, le fonctionnement et les compétences des juridictions de
l'Ordre judiciaire, à l'exclusion des juridictions militaires régies par une autre loi organique conformément
à l'Art. 153 de la constitution.
Le titre premier est consacré à l'organisation. et au fonctionnement des juridictions de l'Ordre judiciaire
traite du personnel judiciaire, des juridictions et du Ministère Public.
Le personnel judiciaire comprend les magistrats des juridictions de l'Ordre judiciaire, les agents de la police
judiciaire des parquets, les officiers de police judiciaire et les agents de l'Ordre judiciaire des Cours,
Tribunaux ·et Parquets.
Le deuxième titre est relatif à la compétence judiciaire. fixe les compétences des Cours et Tribunaux en
matière répressive, civile, commerciale et sociale. 1/définit aussi les compétences spéciales de la Cour de
cassation. Cette dernière ne connaît en principe pas du fond des affaires, sauf exceptions prévues par la
présente loi organique, notamment lorsqu'elle doit connaître en premier et dernier ressort des infractions
commises par les bénéficiaires du privilège de juridiction énumérés à l'Art. 153 alinéa 6 de la
Constitution ainsi que de l'appel des arrêts rendus au premier degré par les Cours d'appel en matière
répressive.
À titre provisoire, là où il n'existe pas encore des Tribunaux de commerce et des Tribunaux du travail,
il est institué au niveau des Tribunaux de grande instance des chambres spécialisées devant connaître des
affaires relevant normalement de la compétence de ces juridictions.
De même, le Tribunal de grande instance continue d'exercer les compétences du Tribunal de paix là où
cette dernière juridiction n'est pas encore installée.
Par ailleurs, le Tribunal de paix exerce les attributions dévolues au Tribunal pour enfants institué par la
loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant en attendant l'installation de ce
tribunal.
La présente loi organique prévoit le transfert en l'état à la Cour de cassation dès son installation, des
affaires de sa compétence pendantes devant la Cour suprême de justice et la Haute Cour militaire.
Il est apparu nécessaire de laisser te Cour d'appel et la Cour suprême de justice exercer les compétences
leur dévolues en matière administrative par l'Ordonnance-loi n°82-020 du 31 mars 1982 portant code de
l'organisation et de la compétence judiciaires jusqu'à installation des juridictions de l'Ordre administratif.
De même, la Cour d'appel continuera de connaître du contentieux fiscal, en attendant l'installation
effective de la Cour administrative d'appel.
Les deux exigences justifient le maintien en vigueur des Art.s 146 à 152 du susdit texte.
Loi
Art. 1er
Le personnel judiciaire comprend les magistrats, les agents de la police judiciaire des
Parquets, les officiers de police judiciaire et ·les agents de l'ordre judiciaire des Cours,
Tribunaux et Parquets civils et militaires.
Art. 2
Sont magistrats :
le Président et les juges des Tribunaux de travail ; le Président et les juges des Tribunaux
militaires de garnison ; le Président et les juges des Tribunaux de paix ; le Président et
les juges des Tribunaux militaires de police.
2. Le Procureur général, les Premiers Avocats généraux et les Avocats généraux près la
Cour de cassation ; l'Auditeur général des forces armées, les Premiers Avocats généraux
des forces armées et les Avocats généraux des forces armées prés la Haute Cour
militaire ; le Procureur général, les Avocats généraux et les Substituts du procureur
général près les Cours d'Appel ; l'Auditeur militaire supérieur, les Avocats généraux
militaires et les Substituts de l'Auditeur militaire supérieur près les Cours militaires ; le
Procureur de la République, les Premiers substituts et substituts du Procureur de la
République près les Tribunaux de grande instance ; l'Auditeur militaire de garnison, les
Premiers substituts et substituts de l'Auditeur de garnison près les Tribunaux militaires de
garnison.
Art. 3
Sont agents de l'Ordre judiciaire : les fonctionnaires et agents administratifs des greffes,
des secrétariats des parquets, des services de la police .judiciaire des Parquets ainsi que les
huissiers, lorsque ceux-ci sont de carrière. Ils sont tous régis par le statut du personnel de
carrière des services publics de l'État.
Art. 4
Les agents de la police judiciaire des Parquets sont officiers de police judiciaire. Leur
compétence s'étend à toutes les infractions et sur tout le territoire de la République.
Art. 5
Sont officiers de police judiciaire ceux auxquels cette qualité est conférée par la loi ou par
arrêté du ministre ayant la justice dans ses attributions.
Le Ministre ayant la Justice dans ses attributions peut par arrêté conférer la qualité
d'officier de police judiciaire soit par nomination personnelle, soit par commission
générale à une catégorie d'agents des services publics, des établissements publics ou des
entreprises publiques ou privées. L'arrêté détermine la compétence matérielle et
territoriale.
Les officiers de police judiciaire du Parquet sont chacun régis par le statut dont ils
relèvent.
Art. 6
Les juridictions de l'Ordre judiciaire sont : les tribunaux de paix, les tribunaux militaires de
police, les tribunaux de grande instance, les tribunaux de commerce, les tribunaux du
travail, les tribunaux militaires de garnison, les Cours militaires, les Cours militaires
opérationnelles, les Cours d'appel, la Haute Cour militaire et la Cour de cassation.
Les juridictions spécialisées de l'Ordre judiciaire non visées par la présente loi organique
sont créées et organisées conformément aux dispositions de l'Art. 149, alinéa 5, de la
Constitution.
Art. 7
Toutefois, il peut être créé un seul Tribunal de paix , pour deux ou plusieurs territoires,
villes et communes.
Le siège ordinaire et le ressort des tribunaux de paix sont fixés par décret du Premier
ministre.
Art. 8
Il peut être créé dans le ressort d'un tribunal de paix un ou plusieurs sièges secondaires.
Leurs sièges et ressorts sont fixés par arrêté du Ministre ayant la Justice dans ses
attributions.
Art. 9
Art. 10
Le Tribunal de paix siège au nombre de trois juges en matière répressive, d'un seul juge en
matière civile. Toutefois, il siège au nombre de trois juges lorsqu'il y a lieu de faire
application de la coutume locale. Dans ce cas, deux des trois juges sont des notables du
lieu désigné par le Président de la juridiction.
Art. 11
Art. 12
Il y a dans chaque Tribunal de paix un greffier qui peut être assisté d'un ou de plusieurs
adjoints.
Art. 13
Le Tribunal de paix siège avec l'assistance d'un greffier et le concours du Ministère public.
Art. 14
Il existe un ou plusieurs tribunaux de grande instance dans chaque ville. Toutefois il peut
être installé un seul Tribunal de grande instance pour deux ou plusieurs territoires.
Le siège ordinaire et le ressort de ces tribunaux sont fixés par décret du Premier ministre.
Art. 15
En cas d'absence ou d'empêchement, le président est remplacé par le juge le plus ancien,
d'après la date et l'ordre de nominations.
Art. 16
Dans le cas où l'effectif des juges du tribunal de grande instance présents au lieu où le
Tribunal tient une audience ne permet pas de composer le siège, le Président du Tribunal
peut assumer, au titre de juge, sur réquisition motivée du Procureur de la République, un
magistrat du Parquet près le tribunal de grande instance, un avocat ou un défenseur
judiciaire résidant en ce lieu ou un magistrat militaire du tribunal militaire de garnison ou
du parquet militaire près cette juridiction.
Art. 17
L'avocat ou le défenseur judiciaire assumé prête entre les mains du président, le serment
prévu à l'Art. 10 de la présente loi organique.
Art. 18
Art. 19
Il existe une ou plusieurs Cours d'appel dans chaque province et dans la Ville de
Kinshasa.
Le siège ordinaire et le ressort de la Cour d'appel sont fixés par décret du Premier
ministre.
Art. 20
La Cour d'appel est composée d'un Premier président, d'un ou de plusieurs Présidents et
de Conseillers.
En cas d'absence ou d'empêchement, le Premier Président est remplacé d'après l'ordre des
nominations par le Président le plus ancien et ce dernier par le Conseiller le plus ancien.
Art. 21
Le service d'ordre intérieur des Cours et Tribunaux est réglé par ordonnance du Premier
président de la Cour d'appel.
Art. 22
La Cour d'appel siège au nombre de trois membres. Toutefois, elle siège au nombre de
cinq membres pour les infractions prévues au Statut de Rome de la Cour pénale
internationale.
Art. 23
Art. 24
Il existe une Cour de cassation dont le siège ordinaire est établi dans la capitale de la
République Démocratique du Congo.
Le ressort de la Cour de cassation s'étend sur l'ensemble du territoire national. Les Cours
et Tribunaux civils et militaires de l'ordre judiciaire sont placés sous son contrôle.
Art. 25
Art. 26
Art. 27
Les dispositions de l'Art. 20 alinéa 2 de la présente loi organique sont applicables mutatis
mutandis à la Cour de cassation.
Art. 28
Certains magistrats du siège et du Parquet choisis sur les mérites de leurs publications
par le Conseil supérieur de la magistrature, peuvent être affectés à la Cour de cassation en
qualité de conseillers référendaires. Ceux-ci assistent les magistrats de la Cour et du
parquet général dans l'accomplissement de leur mission. Ils sont affectés conformément
au statut des magistrats.
Art. 29
Le premier président de la Cour de cassation est assisté d'un cabinet dont le personnel est
choisi par lui.
Art. 30
Le greffe est dirigé par un Greffier en chef. Celui-ci a le grade de Secrétaire général de
l'Administration publique. Il est assisté d'un ou de plusieurs greffiers.
Art. 31
1. les chambres ;
Art. 32
3. la chambre des pourvois en cassation en matière sociale ainsi que des procédures
spéciales devant la Cour de cassation ;
4. la chambre des pourvois en cassation en matière pénale et des appels des arrêts rendus
au premier degré par les Cours d'appel en matière répressive.
Elle est présidée par son Président. Celui-ci est remplacé par le plus ancien des conseillers
en cas d'absence ou d'empêchement.
Chacune des chambres comprend une formation restreinte composée des trois membres
désignés par le Premier président de la Cour.
Art. 34
La Cour de cassation, chambres réunies, comprend tous les Présidents des chambres ainsi
que les Conseillers les plus anciens de chaque chambre.
Les chambres réunies siègent au nombre de sept membres au moins. Dans tous les cas,
elles siègent en nombre impair.
Art. 35
2. des pourvois portant sur des matières complexes susceptibles de recevoir des
solutions divergentes ;
3. des pourvois soumis à la Cour de cassation lorsque le juge de renvoi ne s'est pas
conformé au point de droit jugé par elle ;
4. des pourvois introduits après cassation contre le jugement ou l'arrêt rendu par la
juridiction de renvoi ;
11. au fond en premier et dernier ressort des infractions commises par les personnes
visées à l'Art. 93 de la présente loi organique.
Art. 36
Art. 37
Le greffier assiste le juge dans les actes et procès- verbaux de son ministère. Il les signe
avec lui.
Si un acte, un arrêt ou un jugement ne peut être signé par .le greffier qui y a concouru, le
juge constate l'impossibilité Sur l'acte à signer et le signe seul.
Art. 38
Le greffier garde les minutes, registres et tous les actes afférents à la juridiction près
laquelle il est établi. Il délivre les grosses, expéditions et extraits des arrêts ou jugements et
ordonnances, écrit ce qui est prononcé ou dicté par le juge et dresse acte de diverses
formalités dont l'accomplissement doit être constaté.
Art. 39
En cas d'absence ou d'empêchement, le greffier est remplacé par un de ses adjoints ou, à
défaut, par toute personne majeure assumée par le juge.
Art. 40
Le président de la juridiction désigne les huissiers parmi les agents de l'ordre judiciaire mis
à sa disposition.
Les présidents des tribunaux de grande instance et les présidents des tribunaux de paix
peuvent désigner des huissiers suppléants parmi les agents administratifs des services
publics de leur ressort.
Ces huissiers suppléants ne peuvent être chargés du service intérieur des tribunaux.
Art. 41
Le juge le moins ancien du rang le moins élevé donne son avis le premier ; le président le
dernier.
Art. 42
Les décisions sont prises à la majorité des voix. Toutefois, en matière répressive, s'il se
forme plus de deux opinions dans le délibéré le juge qui a émis l'opinion la moins
favorable au prévenu est tenu de se rallier à l'une des deux autres opinions.
En matière de droit privé, s'il se forme plus de deux opinions, le juge le moins ancien, du
rang le moins élevé est tenu de se rallier à l'une des deux autres opinions.
Art. 43
Le prononcé intervient au plus tard dans les trente jours en matières civile, commerciale
ou sociale et dans les dix jours en matière répressive.
En matière pénale, lorsque le jugement ou l'arrêt est prononcé en l'absence des .parties et
au-delà du délai sans notification préalable de la date du prononcé aux parties, le délai de
recours court à partir de la signification de la décision.
Art. 44
La Cour de cassation et, dans leurs ressorts respectifs, les Cours et Tribunaux, ont droit
de surveillance et d'inspection sur les juridictions inférieures.
Art. 45
Art. 46
Le Ministre ayant la justice dans ses attributions peut établir, pour toutes les juridictions,
des sièges secondaires dans la même localité ou les localités de leurs ressorts autres que
celles où sont établis leurs sièges ordinaires.
Dans ce cas, il détermine le nombre et la périodicité des sessions qui y seront tenues et y
affecte un greffier chargé de recevoir des actes de procédure.
Le greffier peut être chargé d'exercer ses fonctions auprès de toutes les juridictions dont
le siège principal ou secondaire est établi dans la même localité.
Art. 47
Art. 48
Avant d'entrer en fonction, toute personne appelée à remplir les fonctions de greffier ou
d'huissier prête verbalement devant la juridiction ou par écrit entre les mains du magistrat
qui l'a désignée ou assumée, le serment suivant : « Je jure de remplir fidèlement et
loyalement les fonctions qui me sont confiées ».
Art. 49
Tout juge peut être récusé pour l'une des causes limitativement énumérées ci-après :
2. si lui ou son conjoint est parent ou allié soit en ligne directe, soit en ligne collatérale
jusqu'au troisième degré inclusivement de l'une des parties, de son avocat ou de son
mandataire ;
7. s'il est déjà intervenu dans l'affaire en qualité de juge, de témoin, d'interprète, d'expert,
d'agent de l'administration, d'avocat ou de défenseur judiciaire ;
8. s'il est déjà intervenu dans l'affaire en qualité d'officier de police judiciaire ou d'officier
du Ministère Public.
Art. 50
Celui qui veut récuser le fait sous peine d'irrecevabilité dès qu'il a connaissance de la cause
de récusation et au plus tard avant la clôture des débats, par une déclaration motivée et
actée au greffe de la juridiction dont le juge mis en cause fait partie.
Art. 51
La juridiction à laquelle appartient le juge mis en cause statue sur la récusation toutes
affaires cessantes et dans la forme ordinaire, la partie récusante entendue.
Le juge mis en cause ne peut faire partie du siège appelé à statuer sur la récusation.
Art. 52
Si le tribunal statuant en premier ressort rejette la récusation, il peut ordonner, pour cause
d'urgence, que le siège comprenant le juge ayant fait l'objet de la récusation rejetée
poursuive l'instruction de la cause, nonobstant appel.
Art. 53
Si le jugement rejetant la récusation est maintenu par la juridiction d'appel, celle-ci peut,
après avoir appelé le récusant, le condamner à une amende de cinq cent mille francs
congolais, sans préjudice des dommages — intérêts envers le juge mis en cause.
Les décisions sur la récusation intervenues au premier degré devant la Cour d'appel sont
susceptibles d'appel devant la Cour de cassation.
Lorsque la récusation est dirigée contre un magistrat siégeant à la Cour de cassation, cette
juridiction peut, en cas de rejet de la récusation, prononcer les condamnations prévues à
l'alinéa premier.
Art. 54
Art. 56
Le juge se trouvant dans une des hypothèses prévues à l'Art. 49 de la présente loi
organique est tenu de se déporter, sous peine de poursuites disciplinaires.
Art. 57
Art. 58
Art. 59
L'inculpé qui estime que l'officier du Ministère Public appelé à instruire son affaire se
trouve dans l'une des hypothèses prévues à l'Art. 50 de la présente loi organique, adresse
au chef hiérarchique, une requête motivée tendant à voir ce magistrat être déchargé de
l'instruction de la cause. Il est répondu à cette requête par une ordonnance motivée, non
susceptible de recours, qui doit être rendue dans les délais de quarante-huit heures, le
magistrat mis en cause entendu.
Art. 60
La Cour d'appel peut, pour les mêmes causes, renvoyer la connaissance d'une affaire d'un
tribunal de grande instance de son ressort à un autre Tribunal de grande instance du
même ressort.
La Cour de cassation peut, pour les mêmes causes, renvoyer la connaissance d'une
affaire d'une Cour d'appel à une autre ou d'une juridiction du ressort d'une Cour d'appel à
une juridiction de même rang du ressort d'une autre Cour d'appel.
La requête aux fins de renvoi pour cause de sûreté publique ou de suspicion légitime peut
être présentée, soit par le Procureur général près la Cour de cassation, soit par l'officier du
Ministère Public près la juridiction saisie.
Pour cause de suspicion, la requête peut également être présentée par les parties. Elle est
introduite par écrit.
Sur production d'une expédition de cet acte par le Ministère Public ou par la partie la plus
diligente, la juridiction saisie quant au fond surseoit à statuer.
La date d'audience est notifiée à toutes les parties en cause dans les formes et délais
ordinaires.
La décision sur la requête est rendue dans la huitaine de la prise en délibéré de l'affaire.
Elle n'est susceptible ni d'opposition ni d'appel.
Art. 62
Si la requête aux fins de renvoi pour cause de suspicion légitime est déclarée non fondée,
la juridiction saisie peut, après avoir appelé le requérant, le condamner à l'amende prévue
à l'Art. 53 de la présente loi organique sans préjudice des dommages- intérêts envers les
juges composant la juridiction mise en cause.
Sous-section 6 : Des vacances
Art. 63
Les Cours et Tribunaux prennent des vacances qui sont mises à profit pour des congés de
reconstitution de leurs magistrats et de leur personnel.
Il n'est tenu, au cours des vacances, que les audiences strictement nécessaires pour. le
jugement des causes déclarées urgentes par les Premiers présidents des Cours et les
Présidents des Tribunaux ou pour le prononcé des arrêts et jugements.
Art. 64
Il est tenu une audience similaire devant chaque Cour d'appelle 29 octobre de chaque
année.
Art. 65
Il est institué un Parquet près chaque juridiction. Le parquet est ainsi constitué :
- près la Cour d'appel, d'un Procureur général assisté d'un ou plusieurs Avocats généraux
et d'un ou plusieurs Substituts du Procureur général ;
- près la Cour de cassation, d'un Procureur général assisté d'un ou plusieurs Premiers
avocats généraux et d'un ou plusieurs. Avocats généraux.
Section 2 : Des attributions
Art. 66
Le Ministère public surveille l'exécution des actes législatifs, des actes réglementaires et
des décisions de justice.
Il poursuit d'office cette exécution dans les dispositions qui intéressent l'ordre public.
Il a la surveillance de tous les officiers de police judiciaire, des officiers publics et des
officiers ministériels, sauf des agents du greffe et de l'office des huissiers.
Il veille au maintien de l'ordre dans les Cours et tribunaux sans préjudice des pouvoirs
du Juge qui a la police de l'audience.
II assiste à toutes les audiences de la Cour de cassation, des Cours d'appel, des tribunaux
de grande instance, des tribunaux de commerce, des tribunaux de travail et des tribunaux
de paix. Il ne prend pas part au délibéré.
Art. 67
En matière répressive, le Ministère public recherche les infractions aux actes législatifs et
réglementaires qui sont commises sur le territoire de la République.
Il reçoit les plaintes et les dénonciations, accomplit tous les actes d'instruction et saisit les
Cours et tribunaux.
Art. 68
En matière de droit privé, le Ministère public intervient soit par voie d'avis, soit par voie
d'action.
Il donne obligatoirement son avis dans les cas prévus par la loi.
Il peut agir par voie d'action principale dans l'intérêt de toute personne physique lésée qui
serait inapte à ester en justice, à assurer sa défense et à y pourvoir.
Il agit d'office comme, partie principale ou intervenante dans les cas spécifiés par la loi et
chaque fois que l'intérêt public exige son concours.
Art. 69
1° les causes concernant l'État, les provinces, les entités territoriales décentralisées, les
établissements publics et les entreprises publiques ;
2.° les procédures relatives à l'absence des personnes, aux actes de l'état civil, à l'ouverture,
à l'organisation et au fonctionnement des tutelles, la mise sous conseil judiciaire ainsi que
les litiges relatifs aux successions ;
3° les demandes qui intéressent les mineurs, les interdits, et les personnes placées sous
curatelle ou qui concernent l'administration 'du patrimoine des faillis ;
6° les récusations, prises à partie, règlement de juges, requêtes civiles et faux incidents
civils ;
9 ° les causes mues par les personnes qui 'sont admises soit comme indigentes, soit
comme inaptes à ester ou à se défendre en justice chaque fois que l'assistance judiciaire a
été accordée.
L'avis du Ministère Public est donné par écrit dans les trente jours après que la cause lui
ait été communiquée, à moins qu'en raison des circonstances de l'affaire, il puisse être
émis verbalement sur les bancs ; dans ce cas, l'avis est acté à la feuille d'audience.
Sans préjudice des dispositions de l'Art. 47 litera 1 de la loi portant statut des magistrats,
si l'avis n'est pas donné dans ce délai, le chef de la juridiction fait obligation au chef
d'office de ramener le dossier en l'état et la cause est prise en délibéré.
La décision rendue mentionne que l'avis du Ministère Public n'a pas été donné dans le
délai.
Section 3 : De l'organisation
Art. 70
Les officiers du Ministère Public sont placés sous l'autorité du Ministre ayant la justice
dans ses attributions. Celui-ci dispose d'un pouvoir d'injonction sur le Parquet. Il l'exerce
en saisissant le Procureur général près la Cour de cassation ou le Procureur général près la
Cour d'appel selon le cas sans avoir à interférer dans la conduite de l'action publique.
Art. 71
Le Ministère public remplit les devoirs de son office auprès des juridictions établies dans
son ressort.
Art. 72
Le Procureur général près la Cour de cassation exerce les fonctions du Ministère Public
près cette juridiction, en ce compris l'action publique.
- initier ou continuer toute instruction préparatoire portant sur des faits infractionnels qui
ne ressortent pas de la compétence de la Cour de cassation.
- requérir et soutenir l'action publique devant tous les Cours et Tribunaux à tous les
niveaux.
Art. 73
Art. 74
Le Procureur général près la Cour de cassation règle l'ordre intérieur du Parquet près la
Cour de cassation.
Art. 75
Art. 76
Le secrétariat du Parquet général est dirigé par un Premier secrétaire. Celui-ci a le grade
de Secrétaire général de l'Administration publique. Il est assisté d'un ou de plusieurs
secrétaires.
Art. 77
L'exercice de l'action publique dans toute sa plénitude et devant toutes les juridictions du
ressort de la Cour d'Appel appartient au Procureur général près cette Cour.
Le Procureur général porte la parole aux audiences solennelles de la Cour d'appel. Il peut
aussi le faire aux audiences des chambres s'il le juge nécessaire.
Art. 78
Le Procureur général près la Cour d'appel règle l'ordre intérieur des parquets.
Art. 79
En cas d'absence ou d'empêchement, le Procureur général est remplacé par le plus ancien
des Avocats généraux ou, à défaut, par le plus ancien des Substituts du Procureur général.
Art. 80
Art. 81
Art. 82
Art. 83
Art. 84
Art. 85
Les Tribunaux de paix connaissent des infractions punissables au maximum de cinq ans
de servitude pénale principale et d'une peine d'amende, quel que soit son taux, ou de
l'une décès peines seulement.
Art. 86
Art. 87
Les Tribunaux de paix peuvent prendre des mesures d'internement de tout individu
tombant sous l'application de la législation sur le vagabondage et la mendicité.
Art. 88
Sans préjudice des dispositions de l'Art. 86 de la présente loi organique, les jugements
rendus par les Tribunaux de paix sont susceptibles d'opposition et d'appel.
Art. 89
Ils connaissent en premier ressort des infractions commises par les Conseillers urbains,
les Bourgmestres, les Chefs de secteur, les Chefs de chefferie et leurs adjoints ainsi que
par les Conseillers communaux, les Conseillers de secteur et les Conseillers de chefferie.
Sans préjudice des dispositions de l'Art. 86 de la présente loi organique, ils connaissent
également de l'appel des jugements rendus par les tribunaux de paix.
Art. 90
Les jugements rendus en premier ressort par les tribunaux de grande instance sont
susceptibles d'opposition et d'appel.
Art. 91
l.es Cours d'appel connaissent de l'appel des jugements rendus en premier ressort par les
tribunaux de grande instance et les tribunaux de commerce.
1) du crime de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis
par les personnes relevant de leur compétence et de celle des tribunaux de grande
'instance ;
Lorsque le magistrat inculpé est un membre d'une Cour d'appel ou d'un Parquet général
près cette Cour, les infractions sont poursuivies devant la Cour dont le siège est le plus
proche de celui de la Cour au sein de laquelle ou près laquelle il exerce ses fonctions.
Art. 92
Les arrêts rendus au premier degré par les Cours d'appel sont susceptibles d'opposition
et d'appel.
Art. 93
La Cour de cassation connaît en premier et dernier ressort des infractions commises par :
6. les membres de la Cour des Comptes et ceux du Parquet près cette Cour ;
7. les Premiers Présidents des Cours d'appel et des Cours administratives d'appel ainsi
que les Procureurs Généraux près ces Cours ;
8. les Gouverneurs, les Vice Gouverneurs de province et les Ministres provinciaux ainsi
que les Présidents des Assemblées provinciales.
Art. 94
La Cour de cassation cannait aussi de l'appel des arrêts rendus au premier degré par les
Cours d'appel.
Art. 95
La Cour de cassation connaît des pourvois pour violation des, traités internationaux
dûment ratifiés, de la loi ou de la coutume formés contre les arrêts et jugements rendus en
dernier ressort par les Cours et tribunaux civils et militaires de l'ordre judiciaire.
Art. 96
1. l'incompétence ;
Art. 97
Le pourvoi régulièrement formé contre le jugement définitif rendu sur le fond d'une
contestation s'étend à tous les jugements rendus dans les mêmes instances entre les
mêmes parties.
Art. 98
La Cour de cassation connaît, en outre, des prises à partie, des demandes en révision, des
règlements de juges, des demandes en renvoi d'une Cour d'appel à une autre Cour d'appel
ou d'une juridiction du ressort d'une Cour d'appel à une juridiction du même rang du
ressort d'une autre Cour d'appel, des renvois ordonnés après une deuxième cassation par
la Cour de cassation et du' renvoi ordonné après cassation sur injonction du Ministre
ayant la Justice dans ses attributions.
Art. 99
Art. 100
Sans préjudice des dispositions des Art.s 120 et 121 du Code judiciaire militaire, lorsque
plusieurs personnes justiciables des juridictions de nature ou de rang différents, sont
poursuivies, en raison de leur participation à une infraction ou à des infractions connexes,
elles sont jugées l'une et l'autre par la juridiction ordinaire compétente du rang le plus
élevé.
Art. 101
Art. 102
Lorsque deux tribunaux compétents se trouvent saisis des mêmes faits, le tribunal de rang
le moins élevé décline sa compétence.
Art. 103
Si un tribunal saisi d'une .infraction de sa compétence, constate que les faits constituent
une infraction dont la, compétence est attribuée à un tribunal inférieur, il statue sur
l'action publique et éventuellement sur l'action ·civile et des dommages- intérêts à allouer
d'office.
Art. 104
Sont compétents le juge du lieu où l'une des infractions a été commise, de la résidence du
prévenu et celui du lieu où le prévenu aura été trouvé.
Lorsque plusieurs personnes sont poursuivies conjointement comme coauteurs ou
complices d'infractions connexes, le Tribunal compétent au point de vue territorial pour
juger l'une d'elles est compétent pour juger toutes les autres.
Art. 105
Art. 106
Lorsqu'un inculpé est amené au parquet où. se trouve le siège ordinaire d'un Tribunal
pour les besoins d'une instruction préparatoire relative à des faits paraissant, par leur
nature ou en raison de la connexité, de la compétence matérielle et territoriale de ce
tribunal, tout tribunal d'un rang inférieur, ayant le même siège ordinaire, peut connaître
des faits, s'il est compétent en raison de la matière.
Lorsqu'un inculpé est amené, pour les besoins de l'instruction préparatoire, en dehors du
ressort de sa résidence et/ou de la commission de l'infraction, toute juridiction du lieu
d'instruction préparatoire peut connaître des faits s'il est compétent en raison de la
matière.
Art. 107
L'action en réparation du dommage causé par une infraction peut être poursuivie en
même temps que l'action publique et devant le même juge.
Il en est de même des demandes de dommages- intérêts formées par le prévenu contre la
partie civile ou contre les co-prévenus.
Art. 108
Art. 109
La restitution des objets sur lesquels a porté l'infraction est ordonnée d'office lorsqu'ils
ont été retrouvés en nature et que la propriété n'en est pas contestée.
CHAPITRE II : DES COURS ET TRIBUNAUX CIVILS
Art. 110
Les Tribunaux de paix connaissent de toute contestation portant sur le droit de la famille,
les successions, les libéralités et les conflits fonciers collectifs ou individuels régis par la
coutume.
Ils connaissent de toutes les autres contestations susceptibles d'évaluation pour autant que
leur valeur ne dépasse pas deux millions cinq cent mille francs congolais.
Art. 111
Quelle que soit la valeur du litige, les Présidents des tribunaux de paix, ou, à défaut, les
Présidents .des tribunaux de grande instance, là où les tribunaux de paix ne sont pas
installés, peuvent autoriser les saisies-arrêts et les saisies conservatoires en matière civile
ou commerciale.
Art. 112
Les tribunaux de grande instance connaissent de toutes les contestations qui ne sont pas
de la compétence des tribunaux de paix. Toutefois, saisi d'une action de la compétence
des tribunaux de paix, le Tribunal de grande instance statue au fond et en dernier ressort
si le défendeur fait acter son accord exprès par le greffier.
Art. 113
Art. 114
Les tribunaux de grande instance connaissent de l'appel des jugements rendus en premier
ressort par les tribunaux de paix.
Sous-section 3 : De la Cour d'Appel
Art. 115
Les Cours d'appel connaissent de l'appel des jugements rendus en premier ressort par les
tribunaux de grande instance, les tribunaux de commerce et les tribunaux du travail.
Art. 116
La Cour de cassation connaît des pourvois en cassation pour violation des traités
internationaux dûment ratifiés, des lois et de la coutume contre les arrêts et jugements
rendus en dernier ressort par les juridictions de l'ordre judiciaire en matières civile,
commerciale et sociale.
Art. 117
Ils connaissent également des actions en rectification d'erreur matérielle contenue dans
leurs décisions.
Art. 118
Si une contestation doit être tranchée suivant la coutume, les Cours et tribunaux
appliquent celle-ci, pour autant qu'elle soit conforme aux lois, à l'ordre public et aux
bonnes mœurs.
En cas d'absence de coutume ou lorsque celle-ci n'est pas conforme aux lois, à l'ordre
public et aux bonnes mœurs, les Gours et tribunaux s'inspirent des principes généraux du
droit.
Lorsque les dispositions légales ou réglementaires ont eu pour effet de substituer d'autres
règles à la coutume, les Cours et tribunaux appliquent ces dispositions.
Art. 119
2. que, d'après. la loi du pays où les décisions ont été rendues ; elles soient passées en
force de chose jugée;
3. que, d'après la même loi, les expéditions produites réunissent les conditions nécessaires
à leur authenticité ;
Art. 120
2) la convention visée au point 1b doit être conforme à la loi du pays à laquelle les
parties l'ont subordonnée ou, à défaut de l'indication par les parties, à la loi du pays où la
sentence a été rendue ;
4) les droits de la défense de la partie contre laquelle la sentence est invoquée doivent
avoir été respectés lors de la procédure d'arbitrage ;
Les actes authentiques en forme exécutoire qui ont été dressés par une autorité étrangère
sont rendus exécutoires en République Démocratique du Conqo par les tribunaux de
grande instance, aux conditions suivantes :
1. que les dispositions dont l'exécution est poursuivie n'aient rien de contraire à l'ordre
public congolais ;
2. que d'après la loi du pays où ils ont été passés, ils réunissent les conditions nécessaires à
leur authenticité.
Art. 122
Art. 123
Art. 124
Si la demande a plusieurs chefs qui proviennent de la même cause, ils sont cumulés pour
déterminer la compétence.
Art. 125
Si une somme réclamée fait partie d'une créance plus forte qui est contestée, c'est le
montant de celle-ci qui détermine la compétence.
Art. 126
Si une demande est formée par plusieurs demandeurs ou contre plusieurs défendeurs en
vertu du même titre, la somme totale réclamée fixe la compétence.
Art. 127
Dans les contestations sur la validité ou la résiliation d'un bail, la valeur du litige est
déterminée en cumulant, au premier cas, les loyers pour toute la durée du bail, et au
second cas, les loyers à échoir.
Art. 128
Art. 129
Lorsque les bases ci-dessus font défaut, le litige est évalué par les parties, sous le contrôle
du juge.
Art. 130
Art. 131
Les actions contre l'État peuvent, outre les dispositions des art. 130 à 138 de la présente
loi organique, être introduites devant le juge du lieu où est établi le siège du
Gouvernement ou le chef-lieu de Province.
Les actions contre les provinces et les entités territoriales décentralisées peuvent, outre les
dispositions des art. 130 à 138 de la présente loi organique, être introduites devant le juge
du lieu où ces entités ont le siège de leur administration.
Art. 132
En matière mobilière, l'action est portée devant le juge du lieu dans lequel l'obligation est
née ou dans lequel elle doit être ou a été exécutée.
Art. 133
Les cours d'eau dont l'axe forme la limite de deux ressorts judiciaires sont considérés
comme communs à chacun de ces ressorts.
Art. 134
Les contestations entre associés ou entre administrateurs et associés sont portées devant
le juge du siège de la société.
Le même juge est compétent, même après la dissolution de la société, pour le partage et
pour les obligations qui en résultent, si l'action est intentée dans les deux ans du partage.
Art. 135
L'action en reddition du compte de tutelle est portée devant le juge du lieu dans lequel la
tutelle s'est ouverte.
Les comptables et les séquestres commis par justice sont assignés devant les juges qui les
ont commis.
Art. 136
Si l'immeuble est situé dans différents ressorts, la compétence est fixée par la partie de
l'immeuble dont la superficie est la plus étendue. Néanmoins, le demandeur peut assigner
devant le juge dans le. ressort duquel est située une partie quelconque de l'immeuble,
pourvu que, en même temps, le défendeur y ait son domicile ou sa résidence.
Art. 137
1. les actions en pétition d'hérédité, les actions en partage et toutes autres actions entre
cohéritiers jusqu'au partage ;
2. les actions contre l'exécuteur testamentaire si elles sont intentées dans les deux ans de
l'ouverture de la succession ;
3. les actions en nullité ou en rescision du partage et garantie des lots intentées au plus
tard dans les deux ans du partage ;
4. les actions des légataires' et des créanciers contre les héritiers ou l'un d'eux, si elles
sont intentées dans les deux ans du décès.
Art. 138
Quand la succession est ouverte en pays étranger, les actions dont il est fait mention à
l'Art. 137 sont portées devant le Tribunal de la situation des immeubles dépendant de
cette succession et ce conformément à "Art. ,135 de la présente loi organique.
Les contestations en matière de faillite sont portées devant le Tribunal dans le ressort
duquel la faillite est ouverte.
Art. 140.
Les contestations élevées sur l'exécution des jugements et arrêts sont portées devant le
tribunal du lieu où l'exécution se poursuit.
Art. 141
Art. 142
Les demandes fondées sur le caractère vexatoire et téméraire d'une action sont portées
devant le tribunal saisi de cette action.
Art. 143
Le juge compétent pour statuer sur la demande principale connaît de tous les incidents et
devoirs d'instruction auxquels donne lieu cette demande.
Art. 144
Le juge devant lequel la demande originaire est pendante connaît des demandes en
garanties.
Art. 145
En cas de litispendance, les causes pendantes devant les juridictions différentes sont
renvoyées par l'une d'elles à l'autre selon les règles et dans l'ordre ci- après :
2. la juridiction qui a rendu sur l'affaire une disposition autre qu'une disposition d'ordre
intérieur est préférée aux autres juridictions ;
Art. 146
Les demandes pendantes devant un Tribunal de paix peuvent, à la requête de l'une des
parties, être jointes à des demandes connexes pendantes devant le Tribunal de grande
instance. La juridiction ainsi saisie statue en premier ressort.
Lorsque les demandes pendantes devant les juridictions différentes de même rang sont
connexes, elles peuvent, à la demande de l'une des parties, être renvoyées à celle de ces
juridictions qui a déjà rendu une décision autre qu'une disposition d'ordre intérieur,
sinon, à la juridiction saisie la première.
Dans ce cas, .lorsque les parties ne sont pas les mêmes dans toutes les actions connexes et
que la juridiction de renvoi a déjà rendu un jugement qui ne la dessaisit pas, le renvoi à
cette juridiction ne peut être prononcé si le plaideur qui n'a pas été partie à ce jugement
s'y oppose.
La juridiction de renvoi ne peut décliner sa compétence sur les causes dont elle est saisie.
Une expédition de la décision de renvoi est transmise avec les pièces de la procédure au
greffe de la juridiction à laquelle la cause a été renvoyée.
Art. 147
Les étrangers peuvent être assignés devant les tribunaux de la République Démocratique
du Congo dans les cas suivants :
3. si l'obligation qui sert de base à la demande est née, a été ou doit être exécutée en
République Démocratique du Congo ;
8. s'il s'agit d'une contestation en matière de faillite, quand I~ faillite est ouverte en
République Démocratique du Congo ;
10.dans les cas où il y a plusieurs défendeurs dont l'un a son domicile ou sa résidence en
République Démocratique du Congo ;
11.en cas d'abordage ou d'assistance en haute mer ou dans les eaux étrangères, quand le
bâtiment contre lequel des poursuites sont exercées, se trouve dans les eaux congolaises
au moment où la signification a lieu.
Art. 148
Hors les cas prévus à l'Art. 147 de la présente loi organique, les étrangers peuvent être
assignés devant les tribunaux de la République Démocratique du Congo, si le demandeur
y a son domicile ou sa résidence. Dans ce cas, le tribunal. compétent est celui du domicile
ou de la résidence du demandeur.
Art.149
Art. 150
Le Tribunal du lieu du travail est seul compétent, sauf dérogation légale ou celle
intervenue à la suite d'accords des parties ou d'accords internationaux.
Art. 151
Là où ne sont pas encore installés les tribunaux de paix, les tribunaux de commerce et les
tribunaux du travail, les tribunaux de grande instance sont compétents pour connaître en
premier ressort des matières qui relèvent normalement de la compétence de ces
juridictions.
Art. 152
En attendant l'installation des tribunaux pour enfants institués par l'Art. 84 de la loi
n009/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant, les chambres spécialisées des
tribunaux de paix connaissent des matières dans lesquelles se trouve impliqué l'enfant en
conflit avec la loi et appliquent toutes les règles de procédures prévues par cette loi.
Art. 153
Art. 154
Art. 155
Art. 156
Sont abrogés :
3. Les Art.s 123, 125, 127, 280 à 301 de la loi n°023-2002 du 18 novembre 2002 portant
code judiciaire militaire.
Art. 157