COMPTABILITE GENERALE OHADA TOME 1 DEUXIEME PARTIE (Page 154-356) PDF

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CHAPITRE 14 : LA COMPTABILITE DE GESTION

Les opérations réalisées par l’entreprise peuvent se traduire par un enrichissement


ou par un appauvrissement dont l’effet est mesuré par le résultat. La comptabilité de
gestion consiste donc à déterminer et à analyser le résultat.

Le plan comptable général OHADA préconise dans son article 31 que : « le compte
de résultat de l’exercice fait apparaître les produits et les charges distingués selon qu’ils
concernent les opérations d’exploitation attachés aux activités ordinaires, les opérations
financières, les opérations hors activités ordinaires ».

Le classement des produits et des charges permet d’établir les soldes de gestion.

I – NOTION D’ACTIVITE ORDINAIRE ET HORS ACTVITE ORDINAIRE

1.1. Notion d’activité ordinaire

Une activité est dite ordinaire lorsque ses opérations sont récurrentes, courantes ou
fréquentes c’est-à-dire lorsqu’elles se répètent de façon continue au cours d’un cycle.

Exemple : Achats de marchandises, ventes de produit finis, etc…

Sous cette rubrique, on classe les opérations concernant l’achat et la vente des
titres de placement, les fournisseurs des marchandises et matières, des clients ordinaires,
etc…

1.2. Notion de hors activité ordinaire

Une opération est dite hors activité ordinaire lorsqu’elle a un caractère exceptionnel,
non récurrent, non fréquent, mais se réalisant sur le cycle de gestion de l’entreprise. Elle
survient à la suite des changements de structure, des catastrophes naturelles ou des
changements de stratégie.

Sous cette rubrique, on classe les comptes de la classe 8, les opérations concernant
les fournisseurs d’investissement, les créances sur cession d’immobilisations, les ventes
des titres de participation, les créances et dettes sur cession de titres de placement, des
dotations et reprises liées aux provisions d’origine fiscale ou légale, des abandons de
créance, des dons non récurrents.

154
II – LES COMPTES DE GESTION

2.1. Notion de charges et de produits

2.1.1. Charges

Une charge est un emploi définitif (consommation) de valeur décaissée ou


appauvrissements décaissés par l’entreprise :

§ soit en contrepartie des marchandises, approvisionnements,


travaux et services ;
§ soit en vertu d’une obligation légalisée que l’entreprise doit remplir
(impôts et taxes …) ;
§ soit exceptionnellement sans contrepartie directe (pénalité…)

2.1.2. Produits

Un produit est une somme ou une valeur à recevoir, soit en contrepartie de la


fourniture dans l’entreprise de biens, travaux et services.

2.2. Notion de résultat

2.2.1. Compte résultat

Le compte résultat est un outil explicatif de la richesse créée au cours d’une


période.

2.2.2. Calcul du résultat

Le résultat d’une période est égale à la somme des produits d’une période (P) – la
somme des charges de cette période ( C) ; d’où : R = P – C.

Le résultat peut être un bénéfice ou une perte.

- si produits > aux charges ; il y a bénéfice


- si produits < aux charges ; il y a perte.

2.3. Comptes de gestion

Ils sont regroupés dans les classes ci-après :

§ classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires ;


§ classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires ;
§ classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits.

155
2.3.1. Les comptes de charges des activités ordinaires

Ils augmentent au débit et diminuent au crédit :

Débit « Numéro et nom du compte » Crédit

- Des emplois définitifs de ressource - Des diminutions d’emploi


définitif de ressources

N.B. : Leur solde est débiteur ou nul et ne peut pas être créditeur

2.3.2. Les comptes de produit des activités ordinaires

Débit « N° et nom du compte » Crédit

- Des diminutions de création interne - Des créations internes de


des ressources ressources

N.B. : Solde créditeur ou nul et jamais débiteur.

III – LES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION

L’analyse des charges et des produits (article 31) permet d’obtenir en fin d’exercice
neuf (9) soldes qui apparaissent dans le compte résultat prévu par le système comptable
OHADA.

Les soldes pour la plupart présentent un grand intérêt pour l’analyse de la gestion.
Ces différents soldes sont :

§ la marge brute sur marchandises ;


§ la marge brute sur matières ;
§ la valeur ajoutée ;
§ l’excédent brut d’exploitation ;
§ le résultat d’exploitation ;
§ le résultat financier ;
§ le résultat des activités ordinaires ;
§ le résultat hors activités ordinaires ;
§ le résultat net.

Ces différents soldes sont regroupés en trois (3) catégories :

- les soldes provenant des activités d’exploitation ;


156
- les soldes provenant des activités financières ;
- les soldes liés aux opérations hors activités ordinaires.

3.1. Marge brute (MB)

Elle comprend trois cas de figure :

- l’entreprise commerciale ;
- l’entreprise industrielle ;
- l’entreprise mixte.

3.1.1. L’entreprise commerciale

La marge brute sur marchandises est déterminée par le compte « 1321 » qui est la
différence entre les ventes et le coût d’achat (marchandises vendues dans l’exercice).

MB s/marchandises = vente des marchandises


- coût d’achat des marchandises vendues
+/- Variation de stock

Variation de stock = stock initial + stock final

Coût d’achat = prix d’achat + frais d’achat - RRR(1) obtenus

3.1.2. L’entreprise industrielle

Dans l’entreprise industrielle, on calcule la marge brute sur matières premières et


fournitures liées.

MB s/matières premières et fournitures liées (1322)


= vente des produits fabriqués (702 à 706)
+ production stockée ou déstockée (variation des productions de produits
encours (73))
+ production immobilisée (72)
- achat de matières premières et fournitures liées
+ variation de stock des matières premières et fournitures liées.

3.1.3. L’entreprise mixte

Elle est celle qui combine l’activité commerciale et industrielle, on calcule donc la
marge brute sur marchandises et la marge brute sur matières premières et fournitures
liées.

Application :

Le chiffre d’affaires HT de la société DIN et Cie est de 250 000 000 au 31/12/N ;
157
Les achats de marchandises s’élèvent à Fcfa 235 000 000 pour la même période. La
variation du stock de marchandises est de Fcfa 190 000, soit un stockage.
____________________
(1)
rabais, remises, ristournes hors factures

Travail à faire :

Calculer la marge brute sur marchandises

Solution :

MB = 250 000 000 – (235 000 000 – 190 000)


250 000 000 – 234 810 000

MB = 15 190 000

3.2. Valeur Ajoutée (VA)

La Valeur Ajoutée est une grandeur essentielle pour l’analyse économique et la


gestion. Elle représente la création de valeur ou accroissement de valeur que l’entreprise
apporte aux biens et services en provenance des tiers dans l’exercice de ses activités
courantes (activités ordinaires).

Elle se mesure par la différence entre la production de la période et les


consommations de biens et services nécessaires à cette production.

Valeur Ajoutée (133) = Marge brute sur marchandises


+ Marge brute sur matières
+ Produits accessoires
+ Subvention d’exploitation
+ Autres produits
- Autres achats et services consommés
+ Variation des stocks autres achats
- Transports
- Services extérieurs
- Impôts et taxes
- Autres charges

OU

Valeur Ajoutée = A – B

A= Production des biens et services

1320 « marge brute sur marchandises »


A= 1321 « marge brute sur matières »
707 « produits accessoires »
158
71 « subvention d’exploitation »
75 « autres produits »

B = Consommation des biens et services

B= 604 « achats stockés de matières et fournitures consommables »


605 « autres achats »
6033 « variation de stocks d’autres approvisionnements »
61 « transport »
62 « services extérieurs A »
63 « services extérieurs B »
64 « impôts et taxes »
65 « autres charges »

3.3. Excédent Brut d’Exploitation (EBE) (134)

L’excédent brut d’exploitation est ce qui reste de la valeur ajoutée lorsque les
salaires et les charges sociales sont payés.

L’EBE donne une mesure de l’efficacité de l’exploitation durant l’exercice considéré,


en ignorant l’effet de la politique d’amortissement et de la politique financière.

EBE = VA - charges de personnel

Taux d’EBE = EBE_________ x 100


Production de l’exercice

3.4. Résultat d’exploitation (135)

Il est calculé avant les charges financières. Il permet de mesurer la performance de


l’entreprise indépendamment de sa politique financière.

Le résultat d’exploitation (RE) est la différence entre les produits d’exploitation et


les charges d’exploitation.

RE = EBE + transfert des charges d’exploitation


+ reprise des provisions d’exploitation
+ reprise des amorts d’exploitation
- dotation aux amorts d’exploitation
- dotation aux provisions d’exploitation non financières

3.5. Résultat financier (136)

Il renseigne sur la politique de financement de l’entreprise

159
RF = revenus financiers + transfert de charges financières + reprises
des charges provisionnées financières
- (frais financiers + dotation aux amortissements financiers +
dotations aux provisions financières)

3.6. Résultat des activités ordinaires (RAO) (137)

Il est utilisé pour analyser les performances de l’entreprise.

RAO = Résultat d’Exploitation + Résultat Financier

3.7. Résultat hors activités ordinaires (RHAO)

Il est utilisé pour analyser les changements de structure ou de stratégie de


l’entreprise.

RHAO = A- B
A = produits hors activités ordinaires
B = charges hors activités ordinaires

A = 82 « produits des cessions d’immobilisations »


84 « produits hors activités ordinaires »
86 « reprise hors activités ordinaires »
88 « subventions d’équilibre »

B = 81 « valeurs comptables des cessions d’immobilisations »


83 « charges hors activités ordinaires »
85 « dotations hors activités ordinaires »

3.8. Résultat net (RN) (131 bénéfice ou 139 perte)

Le résultat net est la différence entre les produits et les charges liés à l’ensemble
des activités de l’entreprise.

RN = RAO + RHAO – Participation des travailleurs – Impôts sur le résultat

Lorsque le total des produits est supérieur aux charges, le solde créditeur qui
apparaît est un bénéfice (131). Dans le cas contraire, c’est une perte (139)

Ø Impôt sur le résultat

Il a un taux de 38,5% et s’applique au montant RAO + RHAO

160
Impôt sur le résultat = (RAO + RHAO) x 38,5%(1).

(1) La détermination de l’impôt se fait selon les règles fiscales, qui seront étudiées
en fiscalité des entreprises.

IV – LES PRINCIPALES ETAPES DE LA FORMATION DU RESULTAT SELON


LE SYSTEME COMPTABLE OHADA

Achats de m’ses (601) Vente de Achats de matières et Vente de produits fabriqués


+ ou – variation de marchandises fournitures cons ; (602) (702-706)
stocks de m’ses (6031) (701) + ou – Production immobilisation
Variation de stocks (6032) (72) + production stockée
ou déstochée (73)

Marge brute sur marchandises (132)


Marge brute sur matières (1322)

Autres achats et services cons. Produits accessoires (707) + subventions


(6033+604+605+608+61+62+63) + d’exploitation (71) + autres produits (75)
impôts et taxes (64) + autres charges (65)

VALEUR AJOUTEE (133)

Frais de personnel (66,637)

EXCEDENT BRUT
D’EXPLOITATION (134)

Dotations aux amortissements Transferts de charges d’exploitation (781) +


d’exploitation (681) + dotations aux Reprises de provisions d’exploitation (791) +
provisions d’exploitation (691) Reprises des amortissements d’exploitation (798)

RESULTAT D’EXPLOITATION HORS CHARGES ET PRODUITS


FINANCIERS (135)

Frais financiers (67) + dotations Revenus financiers (77) +


aux amortissements financiers Transferts de charges
(687) + dotations aux provisions Financière (787) + reprises de
financiers (697) Provisions financières (797)

RESULTAT FINANCIER (136)

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (137)

Charges hors activités ordinaires Produits hors activités


(81+83+85) ordinaires (82+84+86+88)

RESULTAT HORS ACTIVITE ORDINAIRES (138)


161
Participation des travailleurs (87 +
Impôts sur le résultat (89)

RESULTAT NET (131 ou 139)

Application :
On vous remet l’extrait de la balance après inventaire au 31/12/N

N° Intitulés Solde Mouvements Solde de clôture


d’ouverture
D C D C D C
601 Achats de marchandises 4 220 000 232 400 3 987 600
6019 R.R.R. obtenu 52 400 52 400
602 Achats mat et fournit cons 20 000 000 20 000 000
6031 Variations de stocks m’ses 3 583 000 4 220 000 637 000
6033 Variation stock aux Ap 1 082 000 763 000 319 000
604 Achat stock de M et F 1 102 500 1 102 500
6052 Electricité 230 000 230 000
6053 Gazole 1 600 000 1 600 000
6054 Fournitures d’entretien 715 000 715 000
6056 Achats de petit matériel 250 000 250 000
6081 Achats d’emballages perdus 300 000 300 000
611 Transports sur achats 100 000 100 000
612 Transports sur ventes 120 000 120 000
6225 Locations d’emballages 500 000 500 000
6252 Assurance mat bureau 2 600 000 2 600 000
6311 Frais sur titres 15 000 15 000
6371 Personnel intern. 400 000 400 000
6464 Vignettes 300 000 300 000
647 Pénalités et amendes 150 000 150 000
6582 Dons 200 000 200 000
66 Charges de personnel 15 000 000 15 000 000
681 Dotations aux Am d’exploi 40 600 000 40 600 000
701 Ventes de m’ses 4 150 000 4 150 000
702 Vente de produits 91 630 000 91 630 000
707 Produits accessoires 165 000 165 000
736 Variation stock P F 701 000 701 000
773 Escomptes obtenus 18 300 18 300
781 Transferts cptes d’exploi 120 000 120 000
812 V.N.C. ima cédés 5 950 000 5 950 000
822 Produits cession 4 000 000 4 000 000
TOTAL 94 039 100 10 421 300

Travail à faire :
Déterminer le résultat net selon le système comptable OHADA

Solution :
a) Détermination de la Marge Brute sur marchandises

162
1321 Marge Brute marchandises

601 3 987 600 637 000 6031

4 150 000 701


SC = 799 400 MB

4 787 000 4 787 000

b) Détermination Marge Brute sur matières

1321 Marge Brute /matières

602 20 000 000 9 163 000 702


701 000 73
SC 72 331 000 4 150 000 6082

93 116 000 93 116 000

c) Détermination de la Valeur Ajoutée

133 Valeur Ajoutée

6033 319 000 799 400 1321


604 1 102 500 72 331 000 1322
605 3 095 000 165 000 707
608 300 000
61 220 000
62 3 100 000
63 15 000
64 450 000
65 200 000

SC 64 793 900

73 295 400 73 295 400

134 EBE

66 15 000 000 64 793 900 133

SC 49 793 900

64 793 900 64 793 900

135 Résultat d’exploitation


163
681 40 600 000 49 793 900 134
120 000 781
SC 9 313 900

49 913 900 49 913 900

136 Résultat financier

SC 18 300 18 300 773

18 300 18 300

137 Résultat AO

SC 9 332 200 9 313 900 135


18 300 136

9 332 200 9 332 200

138 Résultat HAO 139 Résultat net avant impôt

812 5 950 000 4 000 000 822 1 950 000 9 332 200

SD 1 950 000 SC 7 382 200

5 950 000 5 950 000 9 332 200 9 332 200

164
EXERCICES

1) De la comptabilité de NKOTI, on a extrait les renseignements suivants :

- Matières et fournitures ……………………………………………………. 150 000 F


- Transports …………………………………………………………………….. 30 000 F
- Frais de télécommunication …………………………………………….. 10 000 F
- Charges locatives …………………………………………………………… 20 000 F
- Primes d’assurances ………………………………………………………. 50 000 F
- Autres charges ………………………………………………………………. 18 000 F
- Production de la période (dont 200 000 stockées) ……………… 650 000 F
- Produits divers …………………………………………………………….. 30 000 F

Calculer le résultat d’exploitation.

2) Le résultat net de l’entreprise ETAME est bénéficiaire de 5 000 000 F pour l’exercice
N. Les éléments ci-dessous vous sont fournis :

- Achats de marchandises ………………………………………………….. 4 700 000 F


- Charges HAO …………………………………………………………………. 1 800 000 F
- Services extérieurs A………………………………………………………… 1 750 000 F
- Revenus financiers ……………………………………………………….. 150 000 F
- Charges de personnel …………………………………………………….. 6 500 000 F
- Ventes de marchandises ………………………………………………… (à calculer)
- Autres charges ……………………………………………………………… 700 000 F
- Produits HAO ……………………………………………………………….. 2 800 000 F
- Impôts et taxes ……………………………………………………………….. 2 200 000 F

Travail à faire :

a. Déterminer les éléments manquants


b. Déterminer les soldes significatifs de gestion

3) Les comptes de gestion de la société SODIP pour l’exercice N sont les suivants :

ELEMENTS MONTANTS
Achats de marchandises 150 000 000
Achats de matières et fournitures 20 000 000
Stock initial de marchandises 4 000 000
Stock final de marchandises 3 000 000
165
Escomptes accordés 100 000
Ventes de produits finis 50 000 000
Stock initial de produits finis 10 000 000
Stock final de produits finis 12 000 000
Annonces et insertions 140 000
Charges de personnel 15 000 000
Timbres fiscaux 50 000
Amendes pénalités et fiscales 450 000
Autres charges 2 000 000
Ventes de marchandises 220 000 000
Primes d’assurances 450 000
Dotations aux amortissements d’exploitation 1 700 000
Escomptes obtenus 250 000
Impôts sur le résultat 20 000 000
Valeurs comptables des cessions d’immob. 2 000 000
Produits (locations) 2 100 000
Voyages et déplacements 5 200 000
Documentation générale 500 000
Pertes sur créances 1 500 000
Gains sur risques financiers 700 000
Cadeaux à la clientèle 300 000

Travail à faire :

a. Procéder au regroupement de ces charges et produits dans les comptes ;


b. Déterminer les soldes significatifs de gestion dans le système allégé.

4) La société ADY SHOP fabrique des vêtements d’enfants, mais commercialise


également des articles achetés à d’autres fabricants

Pour l’exercice N, on relève les opérations suivantes :

Total des facturations aux clients 365 672 000 F, dont : 302 604 000 F de vêtements
fabriqués par la société.

Total des achats de l’exercice : 192 770 000 F dont : 50 400 000F d’achat d’articles
destinés à être revendus « en état ». Le reste étant constitué par des achats de matières
premières et fournitures.

Au cours de la période, les stocks ont ainsi varié :

- Augmentation du stock de matières premières et fournitures de


2 174 000 F ;
- diminution du stock de produits fabriqués de 1 333 000 F

Les autres charges et produits de l’exercice ont été :

- les impôts et taxes : 13 422 000 F


- les charges de personnel : 72 417 000 -
- les produits divers : 1 040 000 –
- transports 7 442 000 –
166
- les autres charges 35 410 000 F

Travail à faire :

Présenter les soldes significatifs de gestion.

CHAPITRE 15 : LES CHARGES DU PERSONNEL

Le premier facteur de production, que l’entreprise doit rémunérer avec sa valeur


ajoutée, est le facteur travail.

Les charges de personnel comprennent :

§ d’une part, la rémunération « directe » servie aux salariés selon des


critères arrêtés dans les conventions collectives et les contrats de
travail,
Exemple : durée du travail, résultat obtenu ;

§ d’autre part, la rémunération « indirecte » servie aux salariés selon


des critères arrêtés par les organismes sociaux qui la répartissent
entre les salariés en fonction de divers critères ou évènements,
Exemple : maladie, chômage, départ à la retraite…

Au Cameroun, le législateur a prévu que le salaire devait être payé en monnaie


ayant cours légal. Il doit être constaté sur une pièce justificative émargée par le
travailleur.

I – LES ELEMENTS DE SALAIRE

1.1. Le salaire de base

Il est l’élément le plus important, assis sur la durée du travail. L’unité de temps est
soit :
- l’heure,
- le jour,
- la semaine,
- le mois, devenu l’unité la plus fréquente, pour des raisons
psychologiques, malgré la longueur inégale des mois du calendrier
grégorien et les perturbations entraînées par les fêtes légales.

167
1.2. Les heures supplémentaires

Le législateur a été amené à fixer :

- une durée maximale du travail, destinée à protéger l’individu contre des


efforts qui nuiraient à sa santé d’abord, à son droit fondamental au repos
et à la culture ensuite ;
- une durée légale du travail, destinée à repartir dans la mesure du
possible le travail entre un plus grand nombre de demandeurs d’emploi.

Cette dernière mesure consiste à obliger l’entreprise à majorer le salaire des heures
fournies au-delà de la durée légale, et appelées pour cette raison heures
supplémentaires.

La durée maximale ne peut excéder 10 heures par jour en général, 8 heures par
jour pour les travailleurs âgées de moins de 18 ans.

Selon le décret n° 95/677/PM/18-12-1995, la durée légale est fixée à 40 heures par


semaine (régime normal) et 56 heures par semaine (régime spécial) pour les domestiques,
gardiens, veilleurs.

La rémunération des heures supplémentaires est la suivante :

o Heures supplémentaires de jours

- 20% du salaire horaire pour les 8 premières heures


- 30% du salaire horaire pour les 8 heures suivantes
- 40% du salaire horaire pour les heures suivantes, y compris celles
effectuées les dimanches et les jours de fêtes légales.

o Heures supplémentaires de nuit

Pour le travail effectué entre 22h et 6h du matin, la majoration est de 50% du


salaire horaire ;
Les heures supplémentaires sont cependant limitées à 20 heures par semaine.

Il est recommandé à tout employeur d’obtenir l’accord de l’Inspecteur du travail de son


ressort territorial pour faire effectuer des heures supplémentaires dans son entreprise.

Ø La durée mensuelle légale est de : 40h x 52/12 = 173,33 heures

La base de calcul de la rémunération des heures supplémentaires est égale à :


Salaire de base + prime de rendement

Exemple :

168
Au cours du mois de mars N, un employé de la société commerciale, classé en 6ème
catégorie échelon F, a effectué les heures de travail suivantes :
1ère semaine 43h et 2h le dimanche ;
2ème semaine 50h ;
3ème semaine 40h et 3h de nuit ;
4ème semaine 60h
Travail à faire :

1.- Trouver son taux horaire de rémunération sachant que son salaire de base
mensuel est de 123 885 F CFA pour une durée de travail de 40 h/semaine.
2.- Déterminer le salaire rétribuant les heures supplémentaires et déterminer
également le salaire total de cet employé pour le mois de mars N.

Solution :
1) Tableau de répartition des heures
Heures supplémentaires
Semaines Heures Heures
totales normales 20% 30% 40% 50%
1ère 45 40 3 - 2 -
2ème 50 40 8 2 - -
3ème 43 40 - - - 3
4ème 60 40 8 8 4 -
Total 198 160 19 10 6 3

2) Rétribution des heures supplémentaires, détermination du salaire total

Salaire de base mensuel 123 885


Salaire horaire 123 885 : 173,33 714,75
Salaire HS à 20% = 714,75 x 20 + 714,75 857,70
100
Salaire HS à 30% = 714,75 x 30 + 714,75 929,17
100
Salaire HS à 40% = 714,75 x 40 + 714,75 1 000,65
100
Salaire HS à 50% = 714,75 x 50 + 714,75 1 072,12
100
Coût HS à 20% = (19) x 857,70 = 19 x 857,70 16 296,30
Coût HS à 30% = (10) x 929,17 = 10 x 929,17 92 917
Coût HS à 40% = (6) x 1000,65 = 6 x 1000,65 6 003,9
Coût HS à 50% = 3 x 1072,12 = 3 216,36
Coût total des HS 34 808
Salaire de base + HS = 123 885 + 34 808 = 158 693

1.3. Heures d’équivalence

Elles sont admises dans certaines professions pour combler les moments
d’inactivité. C’est dire qu’elles correspondent aux heures normales.

Régimes des heures d’équivalence Heures


169
d’équivalence
· Opération de gardiennage, de surveillance, de service d’incendie 56 H
· Opération de gardiennage, de surveillance, de service d’incendie 48 H
dans les entreprises agricoles et assimilées.
· Personnels des hôpitaux, hospices, cliniques, dispensaires,
maisons de santé, établissement de cure, soins, repos et/ou
convalescences ;
· Personnels affectés à la vente au détail des denrées 45 H
alimentaires, dans les offices de détails, dans les stations
services ;
· Personnels des salons de coiffure et instituts de beauté ;
· Personnels de cuisine, de buanderie dans les hôtels et les
restaurants.
· Personnels d’hôtel, de restaurant, débits de boissons, cafés ; 54 H
domestiques et employés de maison.

1.4. Heures de Prolongation

Une heure de prorogation est autorisée en cas de :

o Force majeure : Opération technique ne pouvant être arrêtée à


volonté ;
o Travaux urgents : Prévention d’accident imminent, perte d’un
produit… Exemple : déchargement d’un bateau, d’un avion….

o Contraintes : Présence nécessaire d’un employé ou d’un ouvrier


spécialisé, travaux préparatoires ou complémentaires non susceptibles d’être effectués
dans le cadre de l’horaire établi.

1.5. Heures de récupération

Les heures perdues sont récupérables exclusivement en cas de force majeure ou de


cause accidentelle (intempérie, pénurie de matières premières…).

Les heures perdues par suite de grève ou de look-out ne sont pas récupérables.

La récupération se fait les jours ouvrables en respectant le repos du travailleur. Elle


est limitée à la différence entre nombre d’heures normales hebdomadaire et le nombre
d’heures réalisées dans la semaine.

1.6. Primes et commissions

Outre les éléments basés sur la durée de présence ou de travail, la rémunération


directe peut comprendre les éléments assis sur le résultat obtenu ou supposé obtenu par
le salarié dans l’exercice de ses fonctions.

Si la prime est destinée à récompenser la part prise par le salarié à la vente d’un
bien ou d’un service, elle est appelée commission, par analogie à la rémunération

170
économiquement comparable, mais de nature juridique différente, touchée par des
commissionnaires dans les affaires à la commission.

Exemple : Le cadre Bélinga a été à l’origine d’un chiffre d’affaires de 20 000 000F, et fait
valoir son droit à une commission de 0,25% (soit : 20 000 000 x 0.0025 = 50 000F)

N.B. : La participation des travailleurs aux résultats, assise sur le bénéfice de l’entreprise, n’est
pas, en revanche, considérée comme un élément de la rémunération directe. Elle correspond à
une distribution de bénéfice et est comptabilisée au débit du compte 87.

1.7. Indemnités pour frais professionnels

L’indemnité est accordée au salarié non pas en raison de son travail, mais en
compensation des faits qu’il a exposés où qu’il est censé avoir exposés dans l’intérêt du
service.

Parmi les frais professionnels définis par la CNPS, on peut citer ; l’indemnité de
salissure, de panier, de lait, de bicyclette, etc…

Elle correspond également à un abattement forfaitaire de 30% (Loi de Finance


2005) s’appliquant pour la détermination du revenu imposable.

N.B. : L’indemnité de congé a par contre, le caractère d’un salaire, qui correspond à la période
du congé légal annuel. Le terme ambigu, provient du cas exceptionnel où le salarié cesse ses
fonctions avant d’avoir épuisé le droit au congé : l’employeur lui doit alors une indemnité
compensatrice des congés non pris.

1.8. Avantages en nature

Ils se distinguent des indemnités par leur bénéficiaire ; le salarié profite d’un bien
ou d’un service que l’entreprise a acheté auprès d’un tiers ; logement, voiture à
disposition.

L’estimation des avantages en nature est faite selon les taux ci-après, appliqués au
salaire brut taxable :

- logement 15%
- électricité 4%
- eau 2%
- par domestique 5%
- par véhicule 10%

171
- nourriture 10%

Il est à noter que toutes les indemnités en argent représentatives d’avantages en


nature doivent être comprises dans la base d’imposition dans la limite des taux prévus ci-
dessus sauf des dispositions expresses les exonérant.

Exemple : Le Directeur commercial de la société commerciale voudrait avoir une précision


sur son salaire imposable. Pour ce travail, il vous donne les informations suivantes :

Salaire de base 370 000


Indemnité de sujétion 40 000
Prime de production 80 000
Indemnité d’entretien véhicule 160 000
Son loyer, pris en charge par la société commerciale est de 300 000

Solution :

Base des avantages en nature 370 000 + 80 000 + 160 000 = 650 000

Avantage en nature
Logement = 300 000
Plafond 650 000 x 15% = 82 500
Avantage retenu = 82 500 dans la base imposable
Salaire imposable = 650 000 + 82 500 = 732 500

1.9. Congés payés

Le salarié a droit à 1,5 jours de congé par mois de travail soit un congé payé de
1,5 x12 = 18 jours par an. Pendant son congé il perçoit une allocation congé égale à 1/16e
de la rémunération totale perçue pendant la période de référence.

1.10. Indemnité de Préavis

Lorsque le salarié ne travaille pas, le salaire qu’il aurait dû percevoir pendant cette
période est appelé indemnité de préavis. L’indemnité de préavis est payée par la partie qui
refuse le préavis (l’employeur ou le salarié selon le cas).

L’indemnité de préavis est égale au salaire normal (avantages en nature, compris)


multiplié par le nombre de mois de préavis (il faut exclure les remboursements de frais).

1.11. Indemnité de licenciement.

Elle est due au salarié licencié sans fautes ou pour fautes légères. Le salarié licencié
pour fautes lourdes n’a pas droit à l’indemnité de licenciement.

1.12. Cas de la rémunération du personnel extérieur.


172
· En cours d’exercice.
Lorsque l’entreprise paie les honoraires ou les factures des
salaires de personnel temporaire, elle débite le compte
637 »rémunération du personnel extérieur par le crédit d’un
compte de trésorerie.

· En fin d’exercice.
Le montant global des factures des salaires de travail
temporaire est transféré au débit du compte
667 « rémunération transférée du personnel extérieur par le
crédit du compte 637, rémunération du personnel extérieur à
l’entreprise »

1.13. Rémunération de l’exploitant

Le système comptable OHADA a prévu le compte 6661 « rémunération du travail


de l’exploitant », il est d’un emploi facultatif surtout quand il y a confusion entre le
patrimoine de l’entreprise et celui de l’exploitant. Il en est autrement des charges sociales
de l’exploitant qui doivent être obligatoirement enregistrées au comptes 6662 « charges
sociales de l’exploitant ».

II – LES DIFFERENTS CONCEPTS DE SALAIRE

2.1. Salaire brut

Par salaire brut, il faut entendre les sommes versées par l’employeur en
contrepartie du travail fourni par le travailleur dans l’entreprise.

Il comprend :

§ Le salaire de base catégoriel ;


§ Les primes ;
§ Les indemnités ;
§ Les allocations familiales ;
§ Les heures supplémentaires.

2.2. Salaire brut taxable

Le salaire brut taxable est égal au total des traitements, indemnités (y compris
l’indemnité de transport), émolument, pensions et rentes viagères, ainsi que tous les
avantages en nature ou en argent accordés aux intéressés à l’exclusion des allocations à

173
caractère familial destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, ainsi
que les réparations des dommages d’accidents de travail.

2.3. Salaire taxable

Le salaire taxable est égal au salaire brut moins les éléments du salaire non
imposable tel que : la prime de représentation, les allocations familiales et une partie des
avantages en nature évalués par le barème des retenues à la source sur salaire fourni par
les services des impôts.

2.4. Salaire cotisable à la CNPS

Ce salaire est égal au salaire brut moins la prime de transport plus les allocations
familiales et moins les frais professionnels. Le salaire cotisable est plafonné à 300 000 Fcfa
par mois et par employé.

2.5. Revenu net imposable

Le revenu net imposable est le montant brut des sommes payées et des avantages
en nature ou en argent accordés, diminué de l’abattement de 30% (Loi de Finance 2005)
au titre des frais professionnels des retenues fiscales (CFC, RAV,TC) et des cotisations
versées à la CNPS au titre de la retraite obligatoire.

III – LES RETENUES SUR SALAIRE

Le salaire brut n’est pas totalement versé à l’employé. L’employeur est tenu
d’opérer certaines retenues à caractère fiscal et social qu’il doit reverser aux tiers
concernés. Il retient aussi en outre les avances et acomptes faits à l’employé, les saisies,
arrêts, etc…

3.1. Retenues fiscales

Les retenues versées à l’Etat à titre d’impôt sont les suivants :

§ L’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) ;


§ La contribution au Crédit Foncier (CCF) ;
§ La redevance audiovisuelle ;
§ Les centimes additionnels communaux (CAC)
§ La taxe communale (TC).

3.1.1. L’IRPP

174
La taxe proportionnelle et la surtaxe progressive ont été supprimées au bénéfice
d’un seul impôt : l’impôt sur le revenu des personnes physiques. La notion de quotient
familial est supprimée au profit d’un abattement unique de 500 000 FCFA annuel. L’IRPP
est entré en vigueur à compter du 1er janvier 2004. Cet impôt concerne tous les
contribuables personnes physiques professionnels et salariés.

Il convient de noter que les salaires mensuels inférieurs à 52 000 F sont exonérés
de l’IRPP.

CALCUL DE L’IRPP

Le calcul de l’IRPP est effectué par application du barème ci-après sur le revenu net
global arrondi au millier de francs inférieur pour tous les revenus imposables des
personnes physiques autres que les revenus de capitaux mobiliers :

§ De 0 à 2 000 000 ………………………………. 10%


§ De 2 000 001 à 3 000 000 ………………….. 15%
§ De 3 000 001 à 5 000 000 ………………….. 25%
§ Plus de 5 000 000 ……………………………… 35%

3.1.2. Les autres taxes

§ La contribution au crédit foncier est obtenue en appliquant 1% sur le


salaire imposable.
§ La redevance CRTV est obtenue à partir d’un barème fourni par les
services des impôts
§ Les centimes additionnels communaux représentent les 10% de l’IRPP
§ La taxe communale est obtenue à partir d’un barème fourni par les
services des impôts et est variable suivant les communes.

3.2. Retenues sociales

Dans le cadre des retenues sociales, nous avons :

§ La pension vieillesse et d’invalidité. Elle est obtenue en appliquant 2,8%


sur le salaire cotisable plafonné à 300 000 F par mois.
§ La cotisation syndicale pour les salariés syndiqués s’obtient en appliquant
1% sur le salaire de base

Tous ces éléments étudiés ci-dessus sont consignés dans un document appelé
bulletin de paie.

175
3.2. Bulletin de salaire

BULLETIN DE PAIE N° ………

NOM OU RAISON SOCIALE……………………………………………………………


ADRESSE…………………………………………………………………………………
N° CNPS …………………………………………………………………………………
PAYE …………………………………. AU ……………………………………………
N° CONTRIBUABLE ………………………………………………………………….
NOM ET PRENOM DU TRAVAILLEUR ……………………………………………
EMPLOI ET CATEGORIE PROFESSIONNELLE …………………………………

176
Taux de rémunération (mensuel, journalier,
horaire) ………………………………………
………. Journées à ………………………….
………. Heures à ……………………………
………. Heures suppl. 20% à ………………
………. Heures suppl. 30% à ………………
………. Heures suppl. 40% à ………………
………. Heures suppl. 50% à ………………
PRIMES
…………………………………………..
…………………………………………..
………………………………………….
INDEMNITES
…………………………………………….
…………………………………………....
……………………………………………

MONTANT REMUNERATION BRUTE ………………… ………………..


IMPOTS
IRPP ……………………………….
CAC 10% IRPP……………………………….
TAXE COMMUNALE…………………….
CREDIT FONCIER ……………………….
RAV……………………………………..

TOTAL IMPOTS …………………………. ……………….. ……………….


RETENUES
Pension vieillesse …………………………..
Acompte sur salaire ………………………..
Saisie ……………………………………..
Cotisation syndicale ……………………
TOTAL RETENUES………………………… ………………… ………………

NET A PAYER -------------------------------------------------------------------

Signature de l’employé A ………………… le ……………..

TABLEAU D’ANALYSE DES SALAIRES, AVANTAGES EN NATURE


ET IMPUTATION AUX ASSIETTES

ELEMENTS DE LA ASSIETTES ASSIETTE DES COTISATIONS


REMUNERATION DES IMPOTS CNPS
EMPLOYEUR EMPLOYE
1. SALAIRE DE BASE 100%
2. HEURES SUPPLEMENTAIRES 100%
3. PRIMES
3.1 de transport 100% 0% 0%

177
3.2 de rendement 100% 100% 100%
3.3 d’ancienneté 100% 100% 100%
3.4 d’assiduité 100% 100% 100%
3.5 de responsabilité 100% 100% 100%
3.6 de salissure 100% 0% 0%
3.7 d’outillage 100% 0% 0%
3.8 de technicité 100% 100% 100%
3.9 de panier de nuit 100% 0% 0%
3.10 de bilan 100% 100% 100%
3.11 de sécurité / risque 100% 0% 0%
4. INDEMNITES
4.1 de déplacement 0% 0% 0%
4.2 de lait 100% 0% 0%
4.3 de bicyclette 0% 0% 0%
4.4 de représentation 0% 0% 0%
4.5 de préavis 100% 100% 100%
4.6 de congés 100% 100% 100%
4.7 de sujétion 100% 100% 100%
4.8 de logement 10% de (SB)
4.9 de 13ème, 14ème mois 100% 100% 100%
5. SALAIRE BRUT (SB)
(1) + (2) + (3) + (4)
6. AVANTAGES EN NATURE (AN)
(1) (1)
6.1 logement 5% de (SB) 1 fois sal. Bi 1 fois sal. Bi
6.2 électricité 4% de (SB)
6.3 eau 2% de (SB)
6.4 domesticité 5% de (SB)
6.5 par voiture 10% de (SB)
(1) (1)
6.6 nourriture (n) 10% de (SB) 2.5 fois sal. Bi 2.5 fois sal. Bi
7. SALAIRE IMPOSABLE (SI) (SB) + (AN)
8. SALAIRE IMPOSABLE NET (SI)*70%
9. SALAIRE COTISABLE (a) (SB) + (AN) lim Idem Employeur
300 000
10. SALAIRE COTISABLE (b) (SI)
11. SALAIRE COTISABLE © (SI)

(a) CNPS
(b) CFC & FNE
© CRTV
(1)
Il s’agit du salaire de base horaire de la première catégorie premier échelon.

EXEMPLES DE CALCUL DES RETENUES

Exemple 1

Monsieur NYAMSI est employé dans la société SODIP en qualité d’Agent


commercial. Les éléments de son salaire sont les suivants :

Salaire de base …………………………………. 153 000 F


Indemnité de transport ……………………… 8 500 F

178
Prime d’ancienneté …………………………… 17 000 F
Prime de rendement …………………………. 25 000 F

Travail à faire :

Calculer les retenues mensuelles sur salaire de Monsieur NYAMSI.

Solution :

Le salaire imposable = salaire de base + indemnité de transport + prime d’ancienneté


+ prime de rendement

Le salaire brut = 153 000 + 8 500 + 17 000 + 25 000 = 203 500 Fcfa

CALCUL DES RETENUES SUR SALAIRES

a) Retenue sociale : pension vieillesse et d’invalidité

Salaire cotisable à la CNPS = salaire brut taxable – indemnité transport


= 203 500 – 8 500
= 195 000 Fcfa

Pension vieillesse et d’invalidité = 195 000 x 2,8% = 5 460 Fcfa

b) Retenues fiscales

- Crédit Foncier du Cameroun (CFC)


Salaire brut taxable x 1% = 203 500 x 1% = 2 035

- Redevance Audio Visuel (suivant barème) = 3 250


- Taxe Communale (suivant barème) = 1 520
- Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)

Revenu net mensuel = [203 500 – 30% (203 500)] - 5 460 – 1 520 – 2 035 – 3 250 =
130 185

Le revenu net mensuel est ramené à l’année pour le calcul de l’IRPP

Le revenu net annuel = 130 185 x 12 = 1 562 220


Abattement unique de – 500 000
Revenu imposable à l’IRPP 1 062 220

Le revenu imposable se trouve dans la première tranche de o à 2 000 000 pour


laquelle le taux d’imposation est fixé à 10% soit :

179
Tranche de 0 à 1 062 220 on aura :
1 062 220 x 10% = 106 222
IRPP mensuel = 106 222 : 12 = 8 852

- CAC / IRPP = 8 852 x 10% = 885

Le total des retenues mensuel est égal :


5 460 + 1 520 + 2 035 + 3 250 + 8 852 + 885 = 21 962 Fcfa

Exemple 2

Monsieur KINGUE vient d’être recruté en qualité de Directeur Général de la société


SODIP.

Les éléments de son salaire sont les suivants :

- Salaire de base …………………………………… 2 800 000


- Indemnité de logement……………………….. 700 000
- Indemnité eau et électricité ………………… 200 000
- Indemnité de représentation……………….. 500 000

Il dispose en outre d’un véhicule de fonction.

Travail à faire :

Calculer les retenues mensuelles sur salaire de Monsieur KINGUE

Solution :

Le salaire imposable = salaire de base 2 800 000


+ logement (2 800 000 x 15%) 420 000
+ eau et électricité (28 000 000 x 6%) 168 000
+ avantage en nature
(véhicule) (2 800 000 x 10%) 280 000
3 668 000

Calcul des retenues sur salaire

CNPS = 300 000 (plafond) x 2,8% = 8 400


CFC = 3 668 000 x 1% = 36 680
RAV = (suivant barème) = 13 000
TC = (suivant barème) = 2 520

180
Calcul de l’IRPP

Revenu net mensuel = [salaire imposable – l’abattement de 30%] - la cotisation


CNPS – CFC – TC – RAV
Revenu net mensuel = 3 668 000 – 30% (3 668 000)
- 8 400 – 36 680 – 2 520 – 13 000
= 2 514 560 Fcfa

Le revenu net mensuel est ramené à l’année pour le calcul de l’IRPP.

Revenu net annuel = 2 514 560 x 12 = 30 174 720


Abattement unique de - 500 000
Base imposable de l’IRPP 29 674 720

Calcul de l’impôt suivant le barème de l’article 69 (nouveau)

De 0 à 2 000 000 on a 2 000 000 x 10% = 200 000


De 2 000 001 à 3 000 000 on a 1 000 000 x 15% = 150 000
De 3 000 001 à 5 000 000 on a 2 000 000 x 25% = 500 000
Au delà de 5 000 000 on aura (29 674 720 – 5 000 000) x 35% = 8 636 152

IRPP annuel = 200 000 + 150 000 + 500 000 + 8 636 152 =Total 9 486 152
Soit IRPP annuel = 9 486 152 : 12 = 790 512
CAC/IRPP = 790 512 x 10% = 79 051
Total des retenues : 8 400 + 36 680 + 13 000 + 2 520 + 790 512 + 79 051
= 930 163 Fcfa

Exemple 3

Monsieur ELESSA est employé en qualité de cadre technique. Son salaire taxable
est de 950 000 Fcfa

Travail à faire :

Calculer les retenues mensuelles sur salaire de Monsieur ELESSA.

Le salaire imposable = 950 000 Fcfa

Calcul des retenues sur salaire

CNPS = 300 000 (plafond) x 2,8% = 8 400


CFC = 950 000 x 1% = 9 500
RAV = (suivant barème) = 12 350
TC = (suivant barème) = 2 520
181
Revenu net mensuel = [950 000 – 30% (950 000)]–8 400–9 500–12 350– 2 520
= 665 000

Le revenu net mensuel est ramené à l’année pour le calcul de l’IRPP

Revenu net annuel = 665 000 x 12 = 7 980 000


Abattement unique de 500 000
Revenu imposable à l’IRPP = 7 480 000

Calcul de l’impôt : article 69 (nouveau)

De 0 à 2 000 000 on a 2 000 000 x 10% = 200 000


De 2 000 001 à 3 000 000 on a 1 000 000 x 15% = 150 000
De 3 000 001 à 5 000 000 on a 2 000 000 x 25% = 500 000
Au delà de 5 000 000 on aura (7 480 000 – 5 000 000) x 35% = 1 043 000
1 893 000

IRPP mensuel = 1 893 000 : 12 = 157 750


CAC/IRPP = 157 750 x 10% = 15 775
Total des retenues : 8 400 + 9 500 + 12 350 + 2 520 + 157 750 + 15 775 = 206 295 F

IV – LES CHARGES PATRONALES

Les employeurs sont amenés à verser des cotisations sociales et des impôts du fait
de l’emploi des travailleurs.

4.1. Charges fiscales

- contribution au Crédit Foncier : 1,5%


- Fond National de l’Emploi (FNE) : 1%

4.2. Charges sociales

- allocations familiales : 7% du salaire cotisable CNPS plafonné à


300 000 F par mois et par employé
- pension vieillesse d’invalidité et de décès (PVID) : 4,2% du salaire
cotisable CNPS plafonné à 300 000 F par mois et par employé
- accident de travail et de maladie professionnelle : calculé suivant le
type de risque sur le salaire cotisable accident de travail sans
limitation.

4.3. Calcul des charges patronales

Désignations Base d’imposition Taux


Allocation familiale (AF) Salaire cotisable CNPS Régime général 7%

182
Plafonné à 300 000 F par mois et Régime agricole 5,65%
employé Régime enseignant 3,7%
Pension vieillesse d’invalidité Salaire cotisable CNPS plafonné 4,2%
et décès (PVID) à 300 000 F par mois et employé
Crédit Foncier du Cameroun (CFC) Salaire cotisable CFC 1,5%
Accident de travail et de maladie Salaire cotisable CNPS Risque faible 1,75%
professionnelle Risque moyen 3,5%
Risque élevé 5%
Fonds National de l’Emploi (FNE) Salaire cotisable CFC 1%

Application :

Une société commerciale de la place met à votre disposition, les éléments de salaire
de son chauffeur pour le mois de mars N.

- Salaire de base …………………………. 200 000


- Prime d’assiduité ……………………….. 30 000
- Indemnité d’heures supplémentaires.. 20 000
- Indemnité de transport …………………. 20 000
- Prime de rendement …………………….. 20 000

En outre, elle vous fournit les autres renseignements suivants :

- ce chauffeur est adhérent au syndicat,


- il a perçu au cours du mois de mars N 10 000 F d’acompte sur salaire.

Travail à faire :

En vous servant du barème du CGI (1)

1) calculer la rémunération brute et le salaire net à payer


2) déterminer les charges patronales assises sur le salaire.

Solution :

Salaire brut Taxable = 200 000 + 30 000 + 20 000 + 20 000 + 20 000 = 290 000
Salaire cotisable CNPS = 290 000 – 20 000 = 270 000

1) Calcul des retenues fiscales et sociales

CNPS = 270 000 x 2,8% = 7 560


CFC = 290 000 x 1% = 2 900
RAV = (suivant barème) = 3 250
TC = (suivant barème) = 1 250
_________________
(1)
Code Général des Impôts

Calcul de l’IRPP

183
Revenu net mensuel = [salaire imposable – l’abattement de 30%] - la cotisation
CNPS – CFC – TC – RAV
Revenu net mensuel = [290 000 – (290 000 x 30%)] – 7 560 – 2 900 – 3 250
– 1 250
= 188 040
Le revenu net mensuel est ramené à l’année pour le calcul de l’IRPP
Revenu net annuel = 188 040 x 12 = 2 256 480
Abattement unique de 500 000
Base imposable de l’IRPP 1 756 480 Fcfa

Calcul de l’impôt suivant le barème de l’article 69 (nouveau)

De 0 à 2 000 000 on a 2 000 000 x 10% = 175 648


IRPP annuel = 175 648
Soit IRPP mensuel = 215 672 : 12 = 14 637
CAC/IRPP = 14 637 x 10% = 1 463

Cotisation syndicale

Salaire de base x 1%
200 000 x 1% = 2 000
Total des retenues : 7 560 + 2 900 + 3 250 + 1 250 + 14 637 + 1 463 + 2 000
= 33 060 Fcfa

Net à payer = salaire brut taxable – total des retenues – acompte sur salaire
= 290 000 – 33 060 – 10 000 = 246 940 Fcfa

2) Calcul des charges patronales

- Pension vieillesse : salaire cotisable x 4,2% = 270 000 x 4,2% = 11 340


- Prestations familiales : salaire cotisable x 7% = 270 000 x 7% = 18 900
- Accident de travail : salaire cotisable x 1,75% = 270 000 x 1,75% = 4 725
- CFC : salaire cotisable x 1,5% …………………………… = 4 050
- FNE : salaire cotisable x 1% ……………………………… = 2 700
Total des charges patronales ………………………………………………….. = 41 715

V - COMPTABILISATION

184
5.1. Principe de comptabilisation

Les charges de personnel sont enregistrées dans les sous comptes de 63, 64 et 66
d’après le schéma :

a) Comptabilisation des rémunérations sur la base des bulletins de salaire.

6611 App. Salaire et commission per. National Sal Base Per. Nat
6621 App Salaire et commission Per. Expatrié Sal Base Per Exp
6612 Prime et gratification Per national Primes et grat Per Nat
6622 Prime et gratification Per espatrié Primes et grat Per Exp
6638 Autres indemnités et avantage divers Indem + HS (Nat et Exp)
422 Per rémunération nette (due) Sal Net
Suivant état de paie au…

422 Personnel, rémunération due X


421 Personnel, avances et acomptes X
423 Personnel, oppositions, saisies-arrêts X
43 Organismes sociaux X
447 Etat, impôts retenus à la source X

v Comptabilisation de la charge patronale sur la base du livre de paie

6413 Taxes sur appointements et salaires X


664 Charges sociales X
4421 Etat, impôts et taxes d’Etat X
43 Organismes sociaux X

v Comptabilisation des rémunérations de personnel extérieur

637 Rémunérations personnel extérieur X


4./5. Comptes de tiers / trésorerie X

v Comptabilisation du paiement des rémunérations

422 Personnel, rémunérations dues X


5. Comptes de trésorerie X

v Extinction de la dette envers les organismes sociaux

43 Organismes sociaux X
5. Comptes de trésorerie X

185
v Reversement à l’Etat des retenues à la source

447 Etat, impôts retenus à la source X


5. Comptes de trésorerie X

v Fin d’exercice constatation des avantages en nature

6617 ou 6627 Avantages en nature X


781 Transfert des charges d’exploitation X

v Fin de période : rattachement des congés payés

6613 Congés payés, personnel national X


6623 Congés payés, personnel non national X
4281 Dettes provisionnées pour congés payés X

v Fin de période : rattachement retraite de l’exercice

69 Dotations aux provisions X


196 Provisions pour pensions et obligations similaires X

667 Rémunération transférée de personnel ext. X


637 Personnel Int X

N.B. : Au moment du paiement de l’avantage en nature, il faut passer l’écriture de charge dans
Le compte considéré : Exemple : loyer pour le compte d’un cadre payé en espèce 50 000F.

6631 Indemnité de logement 50 000


57 Caisse 50 000

b) Comptabilisation des charges sur salaire (charges patronales).

6641 Charges sociale rémuné Pers Nat PV+ALL+ACC de Pers Nat


6642 Charges sociale rémuné Pers Exp PV+ ALL+Acc de W Pers Exp
6413 Taxes, appointements et salaires CFC+FNE+PVID
Fonctionnaires

431 Sécurité sociale (PV+All+Acc de W


Pers Nat et Exp.
4428 Autres impôts et taxes CFC+FNE+PVID
Fonctionnaires

- CFC salaire taxable x 1,5% = 290 000 x 1,5% = 4 350

186
Application :

L’état de paie de la société SODIP se présente comme suit au mois de décembre N.

Salaire brut

- salaire de base ouvrier Camerounais 280 916


- salaire de base cadre et agent de maîtrise 813 144
- indemnité de représentation 250 000
- indemnité de transport 12 870

Les impôts et retenus sur salaires y afférents sont :

- IRPP 123 370


- CAC/IRPP 12 337
- Taxe Communale 3 040
- Redevance Audiovisuelle 13 650
- Crédit Foncier Camerounais 10 940
- CNPS 24 665

Les charges patronales se présentent comme suit :

- Prestations familiales 61 664


- Pension vieillesse 39 998
- Accident de travail 117 002
- Crédit Foncier Camerounais 10 940
- Fonds National de l’emploi
(Taxes sur appointement sur salaire) 16 410

Les salaires sont payés par caisse et par chèque.

La rémunération due est payée comme suit :

- Salaires payés par caisse 254 536


- Salaires payés par chèque 914 392

Travail à faire :

Centraliser ces opérations et constater le règlement de la paie.

187
Solution :

661 Rémunérations directes versées au personnel national 1 094 060


663 Indemnités forfaitaires versées au personnel 262 870
422 Personnel, rémunérations dues 1 356 930
Salaires, bulletins de paie

422 Personnel, rémunérations dues 188 002


43 Organismes sociaux 24 665
447 Etat, impôts retenus à la source 163 337

6413 Taxes sur appointements et salaires 27 350


664 Charges sociales 218 644
4421 Etat, impôts et taxes d’Etat 27 350
43 Organismes sociaux 218 644
Charges patronales, livre de paie

422 Personnel, rémunérations dues 1 168 928


512 Banques 1 168 928
Règlement salaire

43 Organismes sociaux 218 644


512 Banques 218 644
Règlement organismes sociaux

4421 Etat, impôts et taxes d’Etat 27 350


447 Etat, impôts retenus à la source 163 337
512 Banques 190 687
Reversement à l’Etat des retenues à la source

188
EXERCICES SUR LES CHARGES DE PERSONNEL

1) les sommes versées par une entreprise aux personnes suivantes sont elles à
enregistrer dans les charges de personnel ? Justifier votre réponse.

a) rémunération d’une employée affectée au nettoyage des locaux ;


b) Honoraires versés à un avocat, à l’occasion d’un procès ;
c) Rémunération de l’expert comptable qui conseille l’entreprise ;
d) Rémunération d’un employé du service comptable ;
e) Remboursement à un salarié de frais de voyage avancés par lui ;
f) Honoraires versés à l’architecte ;
g) Rémunération du directeur commercial

2) Au cours du mois de Novembre N, on a relevé dans la comptabilité de


l’entreprise NOAH les renseignements suivants :

05 novembre : versé à la CNPS les charges sur salaire 350 000 F


11 novembre : avance aux salariés 100 000 F
18 novembre : opposition sur le salaire d’un employé 30 000 F
30 novembre : rémunération brute des salariés de l’entreprise 1 200 000 F

Travail à faire :

a) Enregistrer au journal les opérations ci-dessous ;


b) présenter le compte « 422 personnel rémunérations dues », quelle est sa place
au bilan ?

3) Madame Ndobo Marie, travaille depuis 10 ans à l’entreprise SODIP. Les


éléments de salaire de Madame Ndobo sont les suivants pour le mois de novembre N.

§ Salaire de base 160 000


§ Prime d’assiduité 20 000
§ Indemnité de transport 30 000
§ Indemnité de déplacement 15 000
§ Indemnité de logement 20 000

Madame Ndobo est syndiquée.

Travail à faire :

a) calculer le salaire de Mme Ndobo


b) calculer les charges patronales, régime général, risque faible
c) Passer au journal les écritures de paie et des charges patronales.

189
4) Monsieur INOA vient d’être recruté en qualité de Directeur Général du Groupe
ALLY. Les éléments de salaire de Monsieur INOA sont fixés comme suit :

Salaire de base 3 000 000


Indemnité de logement 600 000
Indemnité eau et électricité 200 000
Indemnité de représentation 500 000

Monsieur INOA dispose en outre d’un véhicule de fonction.

Travail à faire :

a) Calculer les retenues sur salaire de Monsieur INOA


b) Calculer les charges patronales
c) Comptabiliser dans le journal

190
CHAPITRE 16 : LOGICIEL DE PAIE

Le logiciel de paie permet de traiter les salaires et d’éditer les états. En dehors de
l’aspect fiscal qui est commun à toutes les entreprises, les autres aspects de la gestion
sont spécifiques à chaque entreprise. Il est donc très difficile de trouver sur le marché un
logiciel de la paie qui s’adapte aux règles de gestion de toutes les entreprises. Il varient
donc d’une entreprise à l’autre.

I – LES PARAMETRAGES

Pour accroître les chances de l’utilisation du logiciel de paie par un grand nombre
d’utilisateurs, et pour tenir compte de l’évolution des conventions collectifs, du droit de
travail et de la fiscalité, toutes choses qui influencent la paie, les logiciels de paie sont
dotés d’une base des règles permettant à l’utilisateur d’adapter le logiciel autant que
possible à ses règles de gestion et à l’évolution des paramètres qui influence la paie.

Exemple : l’utilisateur doit être capable de modifier le taux de calcul de l’accident de


travail si l’activité passe du risque faible au risque élevé.

Le paramétrage concerne les données stables c'est-à-dire les données qui ne sont
pas modifiées régulièrement. Il s’agit notamment de la base des règles et des barèmes.

1.1. La base des règles

La base des règles permet à l’utilisateur de saisir les différents taux, et d’activer les
différentes options nécessaires au traitement de la paie.

Exemples de règles de gestion à paramétrer :

- la paie est proportionnelle au nombre de jour de présence ou non ;


- les prestations familiales sont calculées au taux général soit 7% ;
- les fonctionnaires affectés ne perçoivent qu’un complément de salaire…

1.2. Les barèmes

On distingue le barème des salaires et le barème des responsabilités.

a) barème des salaires

Pour traiter la paie, il faut au préalable saisir le barème des salaires. Cette table est
en relation avec la table personnelle.

191
Exemple : L’entreprise KOULIBALY applique le barème des salaires suivant :

Salaire de
Catégorie Echelon Secteur
base
10 B 304 842 3
10 A 300 000 3
8 A 180 000 3
8 B 185 000 3
5 A 90 000 3
5 D 100 000 3

Chaque personnel dont le champ «Catégorie» aura pour valeur «10», le champ
«Echelon» la valeur «B» et le champ «Secteur» la valeur «3» aura un salaire de base de
304842.

b) barème des responsabilités

Le barème des responsabilités est une donnée importante pour le calcul de la paie.

Exemple : L’entreprise KOULIBALY applique le barème des responsabilités suivantes :

Primes/Indemnités
Responsabilité
Transp. Respon Repres Techn.
Taxable Oui Oui Non Oui
Proportionnelle Oui Non Non Oui
Directeur 150 000 50 000
-
Général
Directeurs 20 000 80 000 - 12 000
S/Directeur 15 000 60 000 - 10 000
Chef de service 10 000 35 000 - 10 000

La table « barème des responsabilités » est en relation avec la table « personnel ».


Ainsi donc, chaque personnel dont le champ « responsabilité » a pour valeur
« S/directeur » aura une prime de transport de 15000, une prime de responsabilité de
60000 et une prime de technicité de 10000.

II – LA PREPARATION DE LA PAIE

La préparation de la paie consiste en la mise à jour des différents fichiers. La mise à


jour concerne :

§ le fichier « personnel » : il faut saisir les nouveaux employés, saisir les


mutations subies par les anciens, leur promotion…

192
§ le fichier des mouvements variables : saisir le nombre de jours de
présence, les prêts, les acomptes de quinzaine, les primes à caractère
variables, les heures supplémentaires…

III – LE TRAITEMENT DE LA PAIE

Lorsque toutes les données nécessaires au traitement de la paie sont saisies, la paie
se traite sur un simple clic de souris. Il existe deux modes de traitement :

- le traitement en mode simulation ;


- le traitement proprement dit.

1.1. Simulation de la paie

Généralement, lors de la saisie des données, plusieurs erreurs se produisent (les


omissions, les erreurs d’imputation…). Avant de procéder au traitement de la paie
définitive, il faut d’abord la simuler pour corriger les erreurs. La simulation de la paie à
pour avantage de ne pas mettre à jour la base de données. On peut simuler la paie pour
un employé, pour les employés d’un même service et pour tous les employés.

1.2. Traitement de la paie définitive

Le traitement de la paie définitive ne se fait que pour tous les employés. Elle est
irréversible. Elle met à jour la base des données et génère automatiquement les écritures.
Les documents générés par les logiciels de la paie sont les suivants :

- le bulletin de paie ;
- le DIPE ;
- les états de virements qui peuvent aussi être sous forme de fichier ;
- les états de billetage ;
- les états de retenue...

193
194
EXERCICE

On vous donne en annexe 1 le bulletin de paie de l’employé NINTCHEU Jordi et en


annexe 2 les charges patronales

Travail à faire

a) quelles sont les données sur ce bulletin de paie de l’annexe 1 ?


b) quelles sont les entités concernées par ces données ?
c) quelles sont les propriétés et les identifiant de ces entités ?
d) en vous servant des tables d’injection ci dessous passer les écritures
comptables comme le ferait l’ordinateur.

e) chaque mois, la S P C remet sur disque à chaque banque ou les salaires sont
domiciliés, une trame. Quel est l’intérêt pour la banque de recevoir les
virements sous forme de fichier ?

f) donner deux formats de ce type de fichier. Selon vous, la remise de l’état de


virement sous forme de fichier est-elle suffisante ?

Présenter dans le tableur Excel la trame remise par la S P C en supposant que


seules les informations strictement nécessaires, sont transmises

g) quel intérêt le logiciel de paie a-t-il à gérer : le billetage de caisse ? les fiches
de paie par section ou localisation des employés ? le DIPE par commune ?

h) quel est le rôle de appoint en plus ou en moins ? Pensez-vous qu’avec


l’avènement des pièces de 1 et 2 f les appoints soient encore nécessaires ?

195
Annexe 1

S.P.C BULLETIN DE PAIE


Noms : NINTCHEU Jordi Mois Paie Date paie
Adresse : Février 2005 28 Février 2005
Matricule : 1999010N-11 N° de DIPE : 21458-P N° Ligne 1 Feuille 01
Service : Direction de production Mat CNPS 2145800 Clé : L Ville Bafoussa
m
Emploi : Chef entretien Catégorie 8 Echelon : D
usine
Date de naissance : 01/05/1968 Date de prise de service : 02/01/1999
Code Libellé Base Coéf Retenues Gains
110 Salaire de base 186 205 1 186 205
508 Indemnité de non logement 205 407 0,25 51 352
286 Prime d’ancienneté 160 020 0,12 19 202
530 Prime d’assiduité 1 500 16 24 000
540 Prime de responsabilité 30 000 30 000
565 Prime de technicité 25 000 25 000
580 Indemnité de Transport 20 000 20 000
5920 Appoint mois en cours 3
6048 Prime de panier 1 846 5 9 232
850 Heures supplémentaires à 120% 1 289 15 19 337
855 Heures supplémentaires à 130% 1 397 10 13 966
3020 CNPS 300 000 0,028 8 400
3040 Crédit Foncier 392 138 0,01 3 921
3045 CRTV 392 138 4 550
3100 Taxe Communale 186 205 1 270
3260 Cotisation Syndicale 186 205 0,01 1 862
3350 IRPP 392 138 33 981
3360 Centimes Additionnelles 33 981 0,1 3 398
3500 Epargne retraite 5% 205 407 0,05 10 270
LE SAGE MODE DE PAIEMENT CAISSE Totaux 67 652 398 297
10000 5000 2000 1000 500 100 50 25 10 Net à Payer 330.645
33 0 0 0 1 1 0 1 2

Mensuel Congé Cumul congé Mensuel épargne Cumul épargne Assiette IRPP Assiette CNPS
21 107 125 000 10 270 256.200 392 138 300 000

Annexe 2 : charges patronales

Avantages en nature Charges patronales


Eléments Montant Eléments Montant
Véhicule (1) 31 371 FNE 3 921
Logement 47 057 PVID patronale 12 600
Total 78 428 Allocation familiale 21 000
(1) une voiture Accident de travail (2) 5 910
Crédit Foncier 5 882
Total 49 313
(2) montant cotisable total = 337714
Acc travail = 337714 x 1,75%

196
Annexe 3 : Tables d’injection
a) Table « écriture de la paie »

Code élément Intitulé Code journal Compte Sens mouvement


110 Salaire de Base Paie 66110000 Débit
508 Indemnité de non logement Paie 6631000 Débit
286 Prime d’ancienneté Paie 6612000 Débit
530 Prime d’assiduité Paie 6612000 Débit
536 Complément de salaire Paie 66110000 Débit
540 Prime de responsabilité Paie 6612000 Débit
565 Prime de technicité Paie 6612000 Débit
580 Indemnité de Transport Paie 6612000 Débit
5920 Appoint moins en cours Paie 6611000 Débit
6048 Prime de panier Paie 6612000 Débit
850 Heures supplémentaires à 120% Paie 6612000 Débit
855 Heures supplémentaires à 130% Paie 6612000 Débit
3020 CNPS Paie 4313000 Crédit
3040 Crédit Foncier Paie 4472500 Crédit
3045 CRTV Paie 4472400 Crédit
3100 Taxe Communale Paie 4473300 Crédit
3260 Cotisation syndicale Paie 4252000 Crédit
3350 IRPP Paie 4472100 Crédit
3360 CAC Paie 4472250 Crédit
3500 Epargne retraite 5% Paie 4270000 Crédit
8000 Avantage en nature Paie 6617000 Débit
8000 Avantage en nature Paie 7810000 Crédit
8020 Mensuel congé Paie 6613000 Débit
8020 Mensuel congé Paie 4281000 Crédit
9500 Salaire net à payer Paie 4220000 Crédit

b) Table « charges patronales »

Code élément Intitulé Code journal Compte Sens mouvement


8030 Fond Nation de l’Emploi Paie 64130000 Débit
8030 Fond Nation de l’Emploi Paie 44726000 Crédit
8040 PVID Employeur Paie 66410000 Débit
8040 PVID Employeur Paie 43130000 Crédit
8050 Allocation Familiale Paie 66410000 Débit
8050 Allocation Familiale Paie 43130000 Crédit
8060 Accident de Travail Paie 66410000 Débit
8060 Accident de Travail Paie 43120000 Crédit
8070 Crédit Foncier Paie 64130000 Débit
8070 Crédit Foncier Paie 44725000 Crédit

197
198
CHAPITRE 17 : LA CONFIGURATION DE L’ORDINATEUR
L’ARCHIVAGE ET LA RESTAURATION DES
DONNEES

I – LA CONFIGURATION DE L’ORDINATEUR
L’ordinateur est composé d’une partie matérielle visible et tangible appelée
Hardware et des programmes invisibles appelés Software. Le Hardware se présente
comme suit :

ENTREE UNITE SORTIES

CLAVIER MEMOIRE
CENTRALE ECRA
SOURIS

SCANNER PROCESSEUR Imprimantes


CENTRAL

MEMOIRES AUXILIAIRES (OU DE MASSES)

DISQUE(S)
DISQUETTES DUR(S) CDROM

CLES USB BANDES MAGNETIQUES

II – LA SAUVEGARDE DE DONNEES
Dans les logiciels de gestion, les données saisies sont sauvegardées
automatiquement dans le disque dur pendant la session de travail. Cependant, compte
tenu du volume très élevé des données présentes sur le disque d’une part et du risque de
perte de données d’autre part, il faut procéder régulièrement aux sauvegardes externes.
Les supports recommandés pour les sauvegardes des fichiers sont :

§ les disquettes pour les sauvegardes après compression en fin de journée ;


§ les bandes magnétiques pour les sauvegardes mensuelles.

L’archivage des données dans certains logiciels de gestion crée une nouvelle base
de donnée dans laquelle sont reportées les « à nouveaux » et garde l’ancienne intacte.
Dans ce cas, l’ancienne base doit être copiée sur un support externe et détruite du disque
dur pour libérer de l’espace.

199
Lorsque les sauvegardes mensuelles sont effectuées, les sauvegardes journalières
doivent être détruites. Par contre, les sauvegardes mensuelles doivent être conservées
soigneusement le plus longtemps possible dans un endroit sec.

III – LA RESTAURATION DES DONNEES

La restauration permet de remettre sur le disque dur, les fichiers qui ont été
sauvegardés. Elle est nécessaire lorsqu’on veut consulter des données qui ne sont plus en
lignes.
Exemple : un employé désire un bulletin de paie pour une période déjà archivée. Il faut en
ce moment remettre les données concernant le mois en question en ligne.

200
EXERCICES

1) Définir : multimédia, MODEM, Virus.


Citer les 4 familles de virus et donner les caractéristiques de chacune d’elle. Comment
peut-on les combattre ?

2) Citer cinq cartes pouvant être montées sur la carte mère ?


3) L’ordinateur A a une fréquence d’horloge de 750 Mhz l’ordinateur B une fréquence de
1,2 Ghz.
Laquelle des deux est présumée être la plus rapide ? On constate qu’après un certain
temps, l’ordinateur B devient plus lent. Comment peut-on expliquer cette lenteur ?

4) L’imprimante HP 3820 a contient deux ports imprimantes. Lesquelles ? Quelles sont les
avantages pour une imprimante de disposer de deux ports ?

5) La souris Compaq a trois boutons lesquelles ? Donner le rôle de chacun d’eux. Toutes
les souris ont-elles trois boutons ?

6) Classer les supports suivants d’après leur capacité

Support Capacité Rang (1er, 2e, 3e, 4e )


CDROM 650 MO
Disque dur 1 1,2 GO
Disque dur 2 2650000000 octets
Disque dur 3 640000 KO

7) Une carte mère contient 8 slots d’extension. On désire y monter une RAM d’une
capacité de 64 MO. Quelles sont les solutions possibles (nombre de barrette
mémoire) ?

8) a) Un surfeur fou en navigant sur le Web décide d’enregistrer un site Web de 2 Mo sur
disquette, combien lui en faudra-t-il ?
b) Il utilise un logiciel de compression avant sauvegarde qui lui donne un taux de
compression de 50%, combien lui en faudra-t-il dans ce cas ?
c) Quel est le nom du logiciel de compression installé dans votre machine ?

9) On admet qu’un caractère est enregistré sur un octet. Un texte contenant 2000000 de
caractères peut-il être enregistré dans une disquette 3’’1/2 HD ? Sinon comment peut-
on procéder pour que cela soit possible ?

10) Parlant de réseau, définir serveur, client, haut débit

11) a) Quand dit-on d’un ordinateur qu’il est un ‘‘clone’’ ?


b) Quels sont les avantages et les inconvénients d’un ordinateur ‘‘cloné’’ ?

201
12) Voici la configuration de deux ordinateurs :

Composantes Ordinateur de Ordinateur de


Gaspard Colette
Boîtier Compaq BABY CASE
Processeur AMD Pentium 4
Nom de l’ordinateur CPQ64425522624
Horloge 1,66 Ghz 1,70 Ghz
RAM 256 Mo 96 Mo
DD 57,2 Go 19,5 Go
HARDWARE

Haut-parleur MS-582
MODEM Incorporé
Carte vidéo (palette 32 bit 256 couleurs
couleur)
Carte réseau Incorporée
Carte son Incorporée
Clavier Compaq PS/2 Rhombus 102 touches
Imprimante HP 3820 Epson 8 aiguilles
Lecteur de CD-ROM 32 x 24 x
Lecteur DVD Maxtor -

Environnement Windows XP Windows 98


SOFTWARE

LE SAGE V6 SAARI
Progiciels Office 2000 Office 2000
ACCESS ACCESS
Advance Netware -

Lequel de ces deux ordinateurs :


a) est un multimédia ?
b) est supposé être plus rapide ?
c) a la plus grande capacité de stockage ?
d) affiche plus clairement les images ?
e) gère la comptabilité de bout en bout ?
f) gère une base de données ?
g) est un clone ?
h) peut être utilisé pour naviguer sur INTERNET ?
i) laquelle peut perforer du stencil ?

13) Dans le bordereau de prix ci-dessous interpréter les données en gras


UNITES CENTRALES P.U
UC AMD ATHLON 1500 MHZ/128 Mo DD-R/52X/40 Go/ Modem/ Réseau/ATX 250000 f

ORDINATEURS HP COMPAQ / DELL / NEC P.U


UC DELL P IV 2,8 GHZ/40 Go/ 256 Mo DVD/CD RW 625000 f

PORTABLES P.U
HP PAVILLON ZE 4500 CELERON 2,4 GHZ/192 Mo/40Go/ Réseau/DVD/CD-
950000 f
RW/15’’/WinXP
202
ECRANS P.U
ECRAN PLAT DELL 17’’ 300.000 f

203
CHAPITRE 18 : LA COMPTABILITE GENERALE DES
ENTREPRISES INDUSTRIELLES

L’entreprise industrielle a pour activité principale la transformation des matières


premières et fournitures liées qu’elle achète, en produits finis ou résiduels qu’elle vend et
en produits intermédiaires à utiliser dans les fabrications ultérieures.

Ainsi, les opérations d’achat, de transformation et de vente font l’objet de ce


chapitre.

I – INVENTAIRE PERMANENT
1.1. Opérations d’achat des matières premières et fournitures liées

Cette opération entraîne la passation de deux écritures :

1.1.1. La constatation de l’achat

D 602 Achat M P & Fourni liées C D 401/402/521/531/57 C

Prix d’achat net Net à payer

D 611 Transport sur achat C D 773 Escomptes obtenus C

Port Escompte

D 445 TVA récupérable C

TVA

1.1.2. L’entrée en stock des matières premières et fournitures


liées

D 32 Matières & fournit. liées C D 6032 variation stock Mat 1ère C

Coût d’achat

Remarque :

Coût d’achat = prix d’achat + frais accessoires


(Transport, transit, manutention, commissions, courtage, assurance)

204
· Le coût d’achat est hors taxes récupérables. Par contre, les taxes ou les impôts non
récupérables font partie du coût d’achat. C’est le cas par exemple des droits de
douanes.

Application :

WADE
DOIT : DOBO

Facture V-75 du 22/12/N

Matières premières 3 000 000


Remise 10% 300 000
Net commercial 2 700 000
Escompte 1% 27 000
Net financier 2 673 000
Port facturé 100 000
Emballages consignés 150 000
Base taxable 2 923 000
TVA 19,25% 562 677
Net à payer par chèque 3 485 677

Travail à faire :
Enregistrer cette facture chez DOBO

Solution :

22/12/N
602 Achat matières première & fournit. liées 2 700 000
611 Transport sur achat 100 000
4094 Fourn. Créances/emballages à rendre 150 000
4452 Etat, TVA récupérable sur achat 514 552
4453 Etat, TVA récupérable sur transport 19 250
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs 28 875
521 Banque locale 3 485 677
773 Escomptes obtenus 27 000
Davely, s/facture n° V-75

32 Matières et fournitures liées 2 800 000
6032 Variation stocks matières premières 2 800 000
Entrée en stock matières premières

N.B. : Le coût d’achat = net commercial + port HT

205
1.2. Opération de transformation
Elle conduit à la passation de deux écritures.

1.2.1. Sortie du stock des matières premières

D 6032 variation stock M.P. C D 32 matières & fournitures C

Coût d’achat

incorporation des autres charges


61,62 …………… 4,5
X x

1.2.2. Entrée en stock des produits fabriqués


D 36/371/372 C D 736/7371/7372 C

Coût de production

1.3. Opération de ventes des produits finis ou des produits résiduels


Elle donne lieu à la passation de deux écritures.

1.3.1. La sortie du stock des produits vendus

D 736/7372 C D 36/372 C

Coût de production

1.3.2. Constatation de la facture de vente

D 411/412/521/531/57 C D 702/704 C

Net à payer Net Ccial

D 673 escomptes acc C D 7071/781

Escompte Port

206
D 443 TVA C

TVA

N.B. : Les sorties des matières et des produits fabriqués sont valorisées selon la méthode
PEPS ou la méthode du coût moyen pondéré après chaque entrée.

Application :

Présenter l’analyse comptable de la facture ci-dessous chez le fournisseur.

DOBO
Doit : BILL
Facture n° 100 du 25/12/N
Produits finis 1 000 000
Escompte 2% 20 000
Net financier 980 000
Port payé 50 000
TVA 19,25% (980 000) 188 650
Net à payer/chèque 1 218 650

N.B. : Le coût de production de ces produits est de 600 000 Fcfa. Les frais de transport
ont été payés en espèces le même jour P.C. n° 16.

Solution :
25/12/N
613 Transport pour le compte tiers 50 000
571 Caisse 50 000
P.C. n° 16

736 Variation stocks produits finis 600 000
36 Produits finis 600 000
Bon de sortie n°……

521 Banques locales 1 218 650
673 Escomptes accordés 20 000
702 Ventes produits finis 1 000 000
781 Transfert de charges 50 000
4431 Etat, TVA facturée/vente 188 650
M/facture n° 100

II – L’ INVENTAIRE INTERMITTENT

Lorsque l’entreprise pratique l’inventaire intermittent, les entrées et les sorties des
stocks des matières premières et des produits fabriqués ne sont pas constatées. Seules les
écritures d’achat ou de vente sont constatées.
207
Application :

Reprendre l’application ci-dessus.

Solution :

25/12/N
613 Transport pour le compte tiers 50 000
571 Caisse 50 000
P.C. n° 16


521 Banques locales 1 218 650
673 Escomptes accordés 20 000
702 Ventes produits finis 1 000 000
781 Transfert de charges 50 000
4431 Etat, TVA facturée/vente 188 650
M/facture n° 100

N.B. : En fin d’exercice, on doit annuler le stock initial des matières premières et des
produits fabriqués

D 6032/736/737 C D 32/36/372/371 C

S.I. S.I.

Ensuite, on constate le stock final de ces différents éléments.

D 32/36/372/372 C D 6032/736/737 C

S.F. S.F.

III – LES OPERATIONS RELATIVES AUX EMBALLAGES FABRIQUES PAR


L’ENTREPRISE POUR ELLE MEME

3.1. Entrée en stock des emballages fabriqués par l’entreprise industrielle


pour ses propres besoins.

D 335 Emballages C D 736 Variation stock P F C

208
Coût de production Coût de production

D 4452 TVA récupérable/achat C D 4434 TVA fact/prod. livrée à soi-mê. C

TVA TVA

3.2. Injections des emballages perdus achetés au cycle de production des


produits finis

D 6033 Variation autres approvisionnements C D 3351 Emballages perdus C

Coût d’achat Coût d’achat

3.3. Injections des emballages perdus produits par l’entreprise elle-même


au cycle de production

D 736 Variation stock produits finis C D 3351 Emballages perdus C

Coût de production Coût de production

209
3ème PARTIE : OPERATIONS DU CYCLE DE
TRESORERIE

CHAPITRE 19 : LES REGLEMENTS A VUE (OU AU COMPTANT)

Ce sont les opérations de :

§ Caisse ;
§ Banque ;
§ Chèques postaux.

I – LA DEFINITION DE LA TRESORERIE

La trésorerie est constituée de :

§ la trésorerie - actif : les disponibilités ;


§ la trésorerie - passif : les découverts bancaires.

1.1. Trésorerie active : les disponibilités

Elle est constituée principalement par :

§ les espèces (argent liquide) que l’entreprise a dans sa caisse. Leur


montant est généralement peu important dans les entreprises.

§ les dépôts bancaires : il s’agit des sommes que l’entreprise a déposées


dans son compte en banque. Ces sommes sont immédiatement
disponibles pour le titulaire du compte qui peut en disposer soit en
pratiquant des retraits d’espèces auprès des guichets de la banque, soit
en émettant des chèques bancaires.

210
§ les dépôts sur un compte chèque postal : il s’agit des sommes déposées
par l’entreprise dans un compte ouvert auprès de l’organisme des
chèques postaux. Le mécanisme des retraits est identique à celui du
compte bancaire.

§ Les titres de placement.

§ Les valeurs à encaisser

1.2. Trésorerie passive : les découverts bancaires


Il arrive que les banques accordent à leurs clients entreprises ou particuliers des
crédits ou des découverts bancaires.

Il s’agit des sommes d’argent mises à la disposition du client, sans que celui-ci n’ait
effectué de dépôt en contrepartie.

Ces sommes correspondent à de l’argent disponible ; elles viennent s’ajouter aux


autres ressources évoquées ci-dessus.

L’entreprise devra, a plus ou moins longue échéance (variable selon la durée du


découvert accordé), les rembourser à la banque. Elle a donc en contrepartie des
ressources obtenues au moyen du découvert une dette envers l’organisme bancaire. C’est
pour cela qu’on parle de trésorerie - passif.

TRESORERIE = DISPONIBILITE – DECOUVERTS BANCAIRES

Espèces en Dépôts en Dépôts aux Découvert


caisse banque chèques postaux bancaire

Trésorerie de
L’entreprise

Les éléments de la trésorerie de l’entreprise

II – LES INSTRUMENTS DE PAIEMENT


211
2.1. Espèces
L’entreprise peut utiliser pour payer ses dépenses les espèces (billets et pièces)
qu’elle possède en caisse. Ce mode de paiement est assez peu utilisé entre entreprise :

- du fait des risques de vol que comportent les transferts de fonds


en espèces ;

- parce que la loi fait obligation aux entreprises de payer par chèque
tous les biens et les services d’une certaine valeur.

2.2. Chèque bancaire

2.2.1. Définition

Le chèque est un écrit par lequel une personne tireur qui a des fonds déposés chez
un banquier le tiré lui donne l’ordre de payer une certaine somme au profit d’une
personne désignée le bénéficiaire.

2.2.2. Circuit du chèque bancaire

Exemple : SODIP est titulaire d’un compte bancaire à la BICEC. L’entreprise remet
en paiement le 11 octobre N à l’un de ses fournisseurs LES PEINTURES DU LITTORAL un
chèque de 600 000 F pour règlement d’une facture de septembre N.

Ordre de payer
Tireur client SODIP TIRE
Banquier (BICEC)
Au profit
de
Bénéficiaire fournisseur
PEINTURE DU LITTORAL

2.2.3. Présentation du chèque et mentions principales

BP FCFA …………………
SERIEA
CHEQUE N° .…

BANQUE INTERNATIONALE POUR L’EPARGNE ET LE CREDIT DU


CAMEROUN

Payez contre ce cheque non endossable la somme de


.……………………………………….…………................................................
212
…………………………………………………………………………….
A l’ordre de …………………………………………………………..
A……… ……….. Le.
PAYABLE A

Le chèque est détaché d’un carnet de chèques et remis au bénéficiaire. Le tireur


conserve la souche sur laquelle divers renseignements sont notés : montant du chèque,
bénéficiaire et date d’émission. Cette souche constitue pour l’entreprise la pièce comptable
de base de l’enregistrement effectué dans les comptes.

2.2.4. Provision du chèque

Le tiré n’est tenu de payer le chèque que si le tireur est créancier pour un montant
égal au moins à celui du chèque. Cette créance est appelée « provision » du chèque.

La provision doit être :

- préalable, c’est-à-dire qu’elle doit exister au moment de l’émission


du chèque ;
- disponible, c’est-à-dire liquide et exigible.

Le bénéficiaire du chèque devient propriétaire de la provision.

La loi punit sévèrement celui qui émet un chèque sans provision.

Le chèque peut être transmis par le bénéficiaire à une tierce personne (par exemple à son
créancier).

La transmission se fait par endossement. On distingue :

- l’endossement à titre translatif de propriété (c’est-à-dire à titre de


transfert de propriété) : l’endossataire devient le nouveau
propriétaire du chèque (donc de la provision).

Formule d’endossement :
« payer à l’ordre de X »
suivi du lieu, date et signature de l’endosseur.

- L’endossement pour encaissement par lequel le bénéficiaire du


chèque donne mandat à sa banque d’encaisser le chèque et d’en
porter le montant au crédit de son compte.

213
Formule d’endossement
« payer à l’ordre de (nom de la banque)
« valeur à l’encaissement »
lieu, date, signature

2.2.5. Non paiement du chèque

Le refus de paiement peut être opposé au chèque en cas :

- d’irrégularité de forme (anomalie dans la présentation matérielle) ;


- d’insuffisance ou d’absence de provision ;
- de faillite du banquier.

2.3. Chèque postal

2.3.1. Définition

Le chèque postal est un instrument de paiement, analogue au chèque bancaire,


dont dispose une personne qui a des fonds déposés dans un centre financier de la poste.
Les comptes ouverts dans ces centres sont traditionnellement appelés « compte chèque
postal, (CCP) ». Le tireur remet le chèque postal au bénéficiaire qui pourra le transmettre
ensuite pour encaissement à sa banque ou à son centre financier de la poste.

2.3.2. Présentation et mentions principales

SOCIETE X 099552
C
C B.P. F.CFA
P CENTRE DES CHEQUES POSTAUX MONTANT / AMOUNT

Payez contre ce chèque : __________________________________________________________________________


Pay against this cheque SOMME EN TOUTES LETTRE / AMOUNT IN LETTERS
_______________________________________________________________________________________

A l’ordre de : ___________________________________________________________________________
To the order of
Adresse : _____________________ C/C N° : _____________________ Centre : _____________________

A _______________ Le : ____________________
Signature

2.4. Virement bancaire (Virement postal)

214
2.4.1. Définition

C’est un écrit par lequel une personne qui a des fonds déposés dans une banque ou
dans un centre financier de la poste lui donne l’ordre de prélever une somme déterminée
sur son compte et de la transférer dans le compte d’une autre personne, le bénéficiaire au
profit de qui le virement est émis.

L’utilisation du virement est très répandue dans les entreprises ; elle présente en
effet de nombreux avantages. Le virement évite les risques inhérents aux transferts de
fonds et de plus il limite au maximum les manipulations de documents qu’impliquent
l’émission d’un chèque et sa remise au bénéficiaire.

La technique du virement est toute particulièrement utilisée par les entreprises :

- pour le paiement des salaires mensuels à leur personnel ; le


montant des salaires est ainsi viré directement du compte de
l’entreprise aux comptes des salariés, sans qu’il n’y ait aucune
manipulation, ni de fonds, ni de chèques ;
- pour transférer des fonds appartenant à l’entreprise entre ses
différents comptes (exemple : virement de sommes déposées sur
le compte banque pour les transférer sur le compte chèque
postal…).

2.4.1. Présentation et mentions principales

ß
BANQUE X ORDRE DE VIREMENT
TRANSFER ORDER
Société Anonyme au capital de 3 000 000 FCFA
Agence / Branch :

X Siège Social : Avenue du Général de Gaulle-Douala


N° Contribuable ……………….. – R.C. ……………
………………….

Adresse Email : ……………………….

Montant (en chiffres / in figures) :

Montant (en lettres) : ……………………………………………………………………………………………………………………


…………………………………………………………………………………………………………………….

Motif / Details : ……………………………………………………………………………………………………………………………

Nom du donneur d’ordre / Order given’s name : ……………………………………………………………………………..

Adresse / Address : ………………………………………………………………………………………………………………………


……………………………………………………………………………………………………………………..

Agence / Branch Numéro de compte / Account number Clé / Key

215
Date d’éxécution : …../ ……/ ….

Virement permanent
Périodicité : …………………………………………
Date début : …../ …../ ….. Date fin : ……/ ……./ …… Nb d’échéances : …………………
Date et Signature
Ce document ne doit comporter ni rature, ni surcharge
sous peine de nullité.

2.5. La carte bancaire

Les particuliers et les entreprises qui sont titulaires d’un compte bancaire ou postal
peuvent être détenteurs d’une carte bancaire. Plusieurs réseaux de cartes bancaires
existent, VISA, American Express, Diners…

Ces cartes sont utilisées comme instrument de paiement chez les commerçants qui
sont affiliés aux réseaux cartes bancaires.

2.5.1. Présentation

Banque X VISA
Electron

N° DE SERIE

EXPIRE A FIN …..


Monsieur X UNIVERS
ELECTRONIC USE ONLY

2.5.2. Mécanisme d’utilisation de la carte bancaire

Le mécanisme est le suivant :

§ lors du paiement d’un achat, le client présente sa carte bancaire, le


commerçant en prend l’empreinte ou procède à une transmission
électronique avec le centre de traitement pour les cartes munies d’une
puce (c’est le cas de la majorité des cartes VISA notamment) ;
§ le titulaire de la carte signe un reçu ou numérote un code secret connu
de lui seul et la transaction est validée ;
§ c’est ensuite le commerçant qui obtient le recouvrement du paiement
auprès du réseau carte bancaire concerné (VISA, AMEX, MASTER
CARD…).

216
Le montant des divers paiements effectués par le client avec sa carte bancaire est
prélevé sur son compte bancaire ou postal dans les jours qui suivent les paiements. Les
délais de prélèvement sont variables selon les réseaux.

Client acheteur Carte bancaire Fournisseur vendeur


Signature
(du code secret)

Transmission Paiement

Centre de traitement
cartes bancaires
Schéma de l’opération

III – LA COMPTABILITE DE LA TRESORERIE

3.1. Compte « caisse »

Tous les mouvements d’espèces, recettes et dépenses sont enregistrés dans le


compte 57 « caisse » selon les principes suivants :

Débit 57 « Caisse » Crédit


- Ventes au comptant contre espèces - Achats au comptant
- Règlements en espèces effectués - Paiements en espèces aux créanciers
par les clients et autres débiteurs - Versements à la banque ou compte
- Retraits d’argent de la banque pour courant postal
alimenter la caisse - Prélèvement de l’entrepreneur
- Retraits d’argent du compte courant prêts consentis en espèces aux tiers
postal pour alimenter la caisse
- Apports en espèces de l’entrepreneur - Etc…
- Emprunts auprès des tiers en espèces
- Etc…

Le solde du compte caisse n’est jamais créditeur. Il doit toujours


correspondre au montant en espèces existant en caisse. Mais il arrive qu’à la date
de l’inventaire, le solde du compte caisse dans les livres ne corresponde pas
toujours au montant des existants réels en caisse. Les différences constatées
peuvent revêtir les formes suivantes :

· Un manquant en caisse

Quand le solde du compte caisse est supérieur aux existants réels en caisse, la
différence s’enregistre comme suit :

D 678 pertes sur risques financiers C D 57 « Caisse » C

x x

217
· Un excédent de caisse

C’est lorsque le solde du compte caisse est inférieur aux existants réels en caisse.
La différence s’enregistre comme suit :

D 57 Caisse C D 778 Gains sur risques financiers C

x x

Tout mouvement d’espèces doit être appuyé par une pièce justificative qui
mentionne :

- la date ;
- le montant en chiffres et en lettres ;
- le libellé ;
- la contrepartie.

Le caissier doit tenir un « brouillard » de caisse ou cahier de caisse qui reprend au


jour le jour les opérations.

3.2. Compte « banque »

Les opérations bancaires sont enregistrées dans le compte 52 « banques » selon les
principes suivants :

Débit 52 Banques Crédit


- Versements d’espèces - Retraits directs d’espèces au guichet ou
- Remise à la banque pour encaissement de par distributeur de billets
chèques et autres titres de paiements en - Chèques, virement et autres titres de
faveur de l’entreprise paiement en faveur de tiers
- Virement en faveur de l’entreprise - Paiement par la banque d’effets de
commerce pour le compte de l’entreprise
- Remises d’effets de commerce - Commissions et frais bancaires
- Encaissement d’intérêt, de produits financiers - Intérêts à la charge de l’entreprise
divers pour le compte de l’entreprise - Achat de titre pour le compte de
- Reventes de titres l’entreprise

N.B. Si le solde est débiteur, l’entreprise dispose de l’argent en banque ; si le solde


est créditeur, l’entreprise est redevable à la banque (la banque lui a accordé les
découverts).

218
Le solde du compte « Banque » tenu par l’entreprise doit être à un moment donné
égal au solde du relevé du compte tenu par la banque. Dans le cas contraire, on
procède à un rapprochement.

3.3. Compte « chèques postaux »

Les opérations réalisées sur le compte chèque postal sont enregistrées dans le
compte : 531 « chèque postaux » selon les mêmes principes que ceux utilisés pour le
compte banque.

N.B. : Contrairement au compte banque, le compte « chèques postaux » présente toujours un


solde débiteur ou nul, l’administration des chèques postaux n’autorisant pas les découverts.

Il existe également d’autres établissements financiers et assimilés :

- 532 « Trésor »
- 533 « Société de Gestion et d’Intermédiation »
- 538 « Autres organismes financiers ».

Ces comptes fonctionnent comme le compte 52 « banques » avec les différences


suivantes :
- Ils ne peuvent qu’exceptionnellement être créditeurs ;
- Les sociétés de gestion et d’intermédiation gèrent les portes-
feuilles et s’occupent de transactions portant sur ces portes-feuilles
(achats et ventes de titres pour le compte de l’entreprise).

3.4. Carte de crédit (cartes bancaires)

On peut soit :

- Créditer immédiatement le compte banque ;


- Attendre l’avis de débit de la banque (ou bordereau bancaire).

a) Au moment du paiement

D 401 « Fournisseur dettes en compte C D 521 « Banques locales » C

x x

b) Attente de l’avis de crédit

- Au moment de la vente

D 515 « Carte de crédit à encaisser C D 701 « Vente de marchandises » C

219
x x

- A la réception du bordereau de la banque

D 515 « Carte de crédit à encaisser » C D 521 « Banques locales » C

X Net
X

D 631 « Frais bancaires » C

Application :
La SODIP a payé le 12-01-N :
- la facture n° 02 du fournisseur AWO par chèque 400 000 Fcfa
- les frais de téléphone en espèces 30 000 Fcfa

Son client lui a réglé le 20-01-N :


- sa facture de décembre de : 150 000 Fcfa en espèces
- il a reçu un virement de son client MINE 500 000 Fcfa

12/01/N
4011 Fournisseur AWO 400 000
521 Banques locales 400 000
Paiement fournisseur AWO

6281 Frais de téléphone 30 000
571 Caisse siège 30 000
20/01/N
57 Caisse 150 000
4111 Client 150 000
Règlement facture
52 Banque d° 500 000
4112 Client MINE 500 000
Virement du Client MINE

3.5. Etat de rapprochement

3.5.1. Définition

Le compte 52 « banques » tenu par l’entreprise et le compte de l’entreprise tenu


par la banque sont deux comptes réciproques. Leurs soldes devraient à toute date être
réciproques c’est-à-dire enregistrer les mêmes mouvements en sens inverses.

220
En raison des décalages dans l’enregistrement des opérations de part et d’autre, il
n’en est pas toujours ainsi ; c’est pour cela qu’il convient de les rapprocher.

Exemple : Les chèques émis par nous ont été enregistrés sur le compte banque
dans les livres de l’entreprise, mais si les bénéficiaires ne les ont pas remis à
l’encaissement, ils n’apparaissent pas sur le relevé envoyé par la banque.

Les banques envoient régulièrement à leurs clients un relevé des opérations qu’elles
ont effectuées au cours de la période (semaine, quinzaine, mois).

Ce document appelé « relevé bancaire » présente la situation du compte de


l’entreprise à la banque (c’est donc un extrait de la comptabilité de la banque).

3.5.2. Principe

A la banque, l’entreprise est pourvoyeur de fonds ; c’est pourquoi sur le relevé, le


principe de fonctionnement est inversé par rapport au compte banque dans l’entreprise.

Banque dans les livres Compte de l’entreprise


de l’entreprise à la banque

Débit Crédit Débit Crédit

Le premier travail consiste à pointer les opérations :

- ce qui est au débit du compte banque de l’entreprise doit se trouver au


crédit du relevé bancaire ;
- ce qui est au crédit du compte banque de l’entreprise doit se retrouver au
débit du relevé bancaire.

Le deuxième travail, les sommes non pointées seront portées dans un tableau
appelé : « Etat de rapprochement ».

Enfin, on passe les écritures de régularisation à cette date.

3.5.3. Présentation du tableau

L’état de rapprochement bancaire est un tableau à double entrée comportant deux


doubles colonnes :

- une colonne « banque dans l’entreprise » débit et crédit dans laquelle on


reportera les opérations comptabilisées par la banque que l’on n’avait pas
enregistré dans les livres de l’entreprise.

221
- Une colonne « Entreprise dans la banque » débit et crédit représentant le
compte de l’entreprise à la banque , dans laquelle on reporte les
opérations comptabilisées par l’entreprise mais que la banque n’a pas
enregistrées dans son compte.

Les soldes à la date d’établissement de l’état de rapprochement du compte de


l’entreprise à la banque et de la banque dans l’entreprise seront reportés dans les
colonnes appropriées.

N.B. : Avant de faire tout rapprochement bancaire, il faut s’assurer l’égalité des soldes
initiaux des deux comptes

Etat de réconciliation bancaire


La banque dans l’entreprise L’entreprise à la banque
Débit Crédit Débit Crédit

Libellés Soldes à la date de Soldes à la date de Soldes à la date de Soldes à la date de


l’établissement de l’établissement de l’établissement de l’établissement de
l’état de l’état de l’état de l’état de
rapprochement rapprochement rapprochement rapprochement

On porte les On porte les On porte les On porte les


opérations qui sont opérations qui sont opérations qui sont opérations qui sont
au crédit du relevé au débit du relevé au crédit du au débit du compte
mais qui mais qui compte banque de banque de
n’apparaissent pas n’apparaissent pas l’entreprise mais l’entreprise mais
au débit du compte au crédit du qui n’apparaissent qui n’apparaissent
banque de compte banque de pas au débit du pas au crédit du
l’entreprise l’entreprise relevé. relevé.
Solde S1 = Solde S2

Lorsque toutes les opérations ont été reportées sur l’état de rapprochement, on tire
les soldes :

- Le solde de la colonne banque dans l’entreprise (S1) ;


- Le solde de la colonne correspondant au compte entreprise à la banque
(S2)

Les soldes S1 et S2 doivent être identiques, cette égalité servira de vérification à


l’exactitude de l’état de rapprochement.

Application :

A la date du 31 novembre N, vous êtes en possession du compte SGBC dans


l’entreprise SODIP et du relevé envoyé par la banque.

222
Travail à faire :

Présenter l’état de rapprochement au 31/11/N

Compte Société Générale

Date Libellé Sommes


Débit Crédit
1/12 Solde à nouveau 1 443 750
3/12 Chèque n° 436018 244 750
9/12 Remise chèque client Cerp 254 660
11/12 Virement à Fal 66 000
17/12 Effets à l’escompte 325 620
29/12 Chèque n° 436019 67 650
Solde débiteur 1 645 630
2 024 030 2 024 030

Relevé envoyé par la banque

Date Libellé Sommes


Débit Crédit
1/12 Solde à nouveau 1 443 750
5/12 Chèque n° 436018 244 750
6/12 Prélèvement AES-Sonel 22 000
15/12 Remise chèque du 9/12 254 660
16/12 Virement à Fal 66 000
17/12 Virement à Parisse 167 750
18/12 Effets à l’escompte 325 620
21/12 Effets domiciliés 934 680
27/12 Virement du client Sogex 100 000
30/12 Frais tenu de compte 34 712

Solde créditeur 654 138


2 124 030 2 124 030

Solution :

Après pointage, il subsiste les différences suivantes :

Compte Société Générale

Chèque 436019 67 500

Relevé

Prélèvement AES Sonel 22 000 Virement Sogex 100 000


Virement Parisse 167 750
Effets domiciliés 934 680
Frais 34 712

223
Etat de rapprochement de la Société Générale au 31/01/N

Opérations Banque chez SODIP SODIP à la Société Générale


Débit Crédit Débit Crédit
- Solde au 31/1/N 1 645 630 654 138
- Opérations non portées sur le
Relevé 67 650
* Chèque n° 4360
- Opérations non portées sur le
Compte Société Générale chez
nous
§ Prélèvement AES-Sonel 22 000
§ Virement au f’sseur Parisse 167 750
§ Effets domiciliés 934 680
§ Frais tenu de compte 34 712
§ Virement client Sogex 100 000

- Solde réel au 31/01/N 586 488 586 488


1 745 630 1 745 630 654 138 654 138

Seules les opérations enregistrées dans la colonne « Banque dans l’entreprise »


seront reportées au journal de l’entreprise afin de faire apparaître le compte Banque au
bilan avec un solde de 586 488 (situation exacte à la date du bilan).

Les écritures de régularisations

25/12/N
6052 Fourniture non stockable, élect 22 000
4011 Fournisseur dette en compte 167 750
4021 Fournisseur effets à payer 934 680
6318 Autres frais bancaires 34 712
521 Banques locales 1 159 142
Suivant état de rapprochement

521 Banques locales 100 000


4111 Clients 100 000
Suivant état de rapprochement

N.B. : L’état de rapprochement est réalisé par les entreprises tous les mois ou toutes les
semaines suivant le volume des opérations.

IV – LA GESTION DES REGLEMENTS SUR MICRO-ORDINATEUR :


CAS DE LA CAISSE DECENTRALISEE

4.1. Avantages de l’ordinateur par rapport à la caisse enregistreuse

224
Le logiciel de gestion doit pouvoir prendre en compte les règlements afin de donner
une situation exacte des tiers et de la caisse. De plus en plus les ordinateurs remplacent
les caisses enregistreuses dans les grandes surfaces, les pharmacies… Le tableau ci-
dessus donne les avantages qu’à l’ordinateur par rapport à la caisse enregistreuse.

Ordinateur Caisse enregistreuse

Protection du patrimoine Protection du patrimoine


Génération du X de caisse Génération du X de caisse
Génération des tickets de caisse Génération des tickets de caisse
Mise à jour des stocks néant
Génération des écritures néant
Génération des factures néant
Génération des échéanciers de paiement néant
Mise à jour des comptes tiers et des stocks néant

4.2. Fonctionnement de la caisse décentralisée

La caisse décentralisée est un programme qui utilise la même base de données que
la gestion commerciale. Elle fonctionne généralement en réseau pour permettre à
plusieurs caissiers de se connecter. La caisse décentralisée à deux fonctions majeures :

- la facturation
- le règlement.

Pour protéger le patrimoine, il convient que toutes les ventes et tous les achats
soient saisis (manuellement ou par un lecteur de code à barres). Ainsi, à la fin de la
journée, l’administrateur peut générer un document qui récapitule tous les tickets qui ont
été crées dans la journée (ou au courant d’une période) ainsi que la recette de la journée.
Ce document est appelé le « X de caisse ».

Exemple : en saisissant les deux ventes précédentes dans la caisse décentralisée et en


saisissant leurs règlements, le X de caisse se présente comme suit à l’édition en fin de
journée:

X de caisse
SODICAM

Période du 20/06/N au 20/06/N


Tenue de compte : f CFA
Saisie de caisse décentralisée 100 10 01
Mode règlement Chiffre

225
Date N° régl N° pièce d’affaires

Caisse principale
Regroupement règlements
Espèces 8537750
20/06/N 1 201 6012500
20/06/N 2 202 2525250
Total caisse principale 8527750

Total générale 8537750

Pour éviter les détournements, les droits des caissiers doivent être le plus limité
possible.

Exemples : interdiction de suppression de pièces, interdiction de saisie de mouvements de


stocks, interdiction de saisie d’inventaire…

EXERCICE 1

L’établissement PASCA a effectué au cours du 1 er semestre N un certain nombre


d’opérations matérialisées par les pièces de caisse, les souches de chèques, les chèques,
il vous demande :

a) de classer chronologiquement ces pièces comptables ;


b) de traduire comptablement les opérations contenues dans lesdites pièces
comptables.

Pièce de caisse N°A1 Pièce de caisse N° A2


Date:10/02/N Date: 13/02/N
Montant: 92 500 Montant : 40 000 Fcfa
Motif: Achat carburant

Pour ETS PASCA Motif : Règlement transport sur vente


Le Caissier pour le client ZACH
JUDASA Pour ETS PASCA
JUDASA

Pièce de recette N°R1 Souche chèque : Crédit Lyonnais


Date : 14/02/N
Montant net: 855 000 Ordre : MIKAEL
Nature : encaissement vente ZACH Montant : 225 000
Règlement de la facture D01 du 1er /02/N
Pour ETS PASCA Le 02/03/N
JUDASA Compte N° 21315

226
Chèque CL Douala Chèque CCP N° 4801A
Montant : 250 000 BP F 400 000
N°00290564
Contre ce chèque veuillez payer à
l’ordre de ETS PASCA
La somme de deux cent cinquante mille Contre ce chèque veuillez payer à l’ordre de
francs cfa ETS PASCA
Cpte N° 4200124L Le 07/03/N La somme de quatre cent mille francs cfa)
Client : JAIRUS Cpte N° 11/09/24 Le 12/03/N
Client PAUL

Chèque CL Douala Chèque CCP N° 45721A


Montant : 250 000 BP F 300 000
N° 00290564
Contre ce chèque veuillez payer à l’ordre de Contre ce chèque payer à l’ordre de
ETS PASCA ETS PASCA
La somme de deux cent cinquante mille francs cfa La somme de: (trois mille francs cfa)
Compte N°4200124 L Le 07/03/N Cpte N° 11/09/24 Le 15/03/N
Client : JAIRUS Client : FOTSO

Crédit Lyonnais AKWA : le 15 /03/N Avis de crédit n° 018


BD. CL DLA
Encaissement chèque
Remise chèque à l’encaissement CL n° 5260

N° Tiers Lieu de Montant Net porté en compte


Paiement 250 000 Fcfa
5260 BARINA CL DLA 250 000
BAS CL
70165 JUDE SGBC DLA 375 000 Le 18/03/N

TOTAL 625 000

Le déposant :
ETS PASCA

Avis de débit AD6


CL DLA Ordre de virement ovo3
Impayé chèque N° 70 165 JUDE Date : 20/03/N
Montant : 375 000 Fcfa Montant : 155 000 Fcfa
CL DLA Ordre : Fournisseur DINA
Le 18/03/N Donneur d’ordre : Ets PASCA

EXERCICE 2

Présenter l’analyse comptable des opérations ci-dessous chez BEN SARL :

BEN Sarl
227
Doit : Elie
FACTURE DA5 DU 16/10/N
Marchandises 800 000
TVA 19,25% 154 000
Net à payer 954 000
Règlement 60 jours fin de mois

BEN Sarl
Doit : Faith
FACTURE DA6 DU 19/10/N
Marchandises 1 800 000
TVA 19,25% 346 500
Net à payer 2 146 500
Avance le 19/10 versé par chèque de Fcfa 2 50 000

BEN Sarl
Doit : BELL
FACTURE DA7 DU 22/10/N
Marchandises 300 000
TVA 19,25% 57 750
Transport 50 000
Net à payer 407 750
Règlement ½ par chèque ½ en espèces le 22/10

EXERCICE 3

Le gérant du cabinet LYDICOMPTA vous remet :

1) l’extrait de son grand livre du mois de juin N (annexe 1) ;


2) le relevé bancaire pour les opérations du mois de juin N (annexe 2).

Il vous demande :

- d’établir le rapprochement bancaire du mois de juin N,


- de passer les écritures nécessaires.

228
ANNEXE 1 : GRAND LIVRE BANQUE BICEC « LYDIE COMPTA»

Date CJ N° Pièce Libellé écriture Mouvement Mouvement Solde


521110000 BICEC DOUALA débit crédit progressif
Période antérieure du 01/01/N au 31/05/N 58 947 720 61 991 021 -3 043 301

0106 BICEC 185 Remise chèque BICEC 11353 103 319 - 103 319
0606 BICEC 153 Chèque N°0265837 CAMPHARM 206 683 -103 364
0606 BICEC 168 AGIOS du 30/04/05-31/05/05 59 190 -162 554
0606 BICEC 171 Versement en espèce 3 776 500 3 613 946
0706 BICEC Frais extrait de compte 1 282 3 612 664
0706 BICEC Chèque N°0265871 RGLT FRE 320 594 3 292 070
0706 BICEC 163 FRS CERT CHQ N° 0265871 1 282 3 290 788
0806 BICEC 154 Chq N°1132551 Receveur provincial 138 524 3 152 264
0806 BICEC 172 Versement en espèce 3 234 500 6 386 764
0906 BICEC CHQ N°0265871 CNPS 05/05 208 243 6 178 521
0906 BICEC CHQ N0265875 TVA 05/05 78 144 6 100 377
0906 BICEC 155 CHQ N°1132552 CAMT 60 055 6 040 322
0906 BICEC 156 CHQ N° 1132553 AVCE/enregist Bail 968 862 5 071 460
0906 BICEC 164 FRS CERT CHQ N°1132551 1 282 5 070 178
0906 BICEC 165 FRS CERT CHQ N°0265872 1 282 5 068 896
0906 BICEC 166 FRS CERT CHQ N°0265875 1 282 5 067 614
0906 BICEC 174 RSE CHQ N° 2036125C 68935 5 136 549
0906 BICEC 175 RSE CHQ N° SUCCESSION 116 583 5 253 132
1006 BICEC CHQ N°0265874 UC-PHARM 174 069 5 079 063
1006 BICEC CHQ N°0265873 LABOREX 3 648 127 1 430 936
1306 BICEC 167 FRS CERT CHQ N°1132552 1 282 1 429 654
1306 BICEC 181 RSE CHQ BICEC 05132 10 020 1 439 674
1306 BICEC 181 RSE CHQ BICEC 09650 118 850 1 558 524
1506 BICEC 182 RSE CHQ BICEC 11353 25 810 1 584 334

229
2006 BICEC 157 CHQ N°0265838 FRE N°864 ET 960 1 010 759 573 575
2006 BICEC 158 CHQ N°1132555 FACT N°53256 444 605 128 970
2006 BICEC 159 CHQ N°1132556 BIOPHARMA 56 500 72 470
2006 BICEC 160 CHQ N°1132557 ASA 140 000 -67 530
2006 BICEC 161 CHQ N°1132558 REGLT FRE 608 688 -676 218
2006 BICEC 173 FRS DDE ATTION DE DOMICILIATION 6 738 -682 956
2006 BICEC 184 RSE CHQ BICEC N°0288222 METOUCK 135 157 -547 799
2006 BICEC 184 PRCPTES/FRE GPAC 771 387 223 588
2006 BICEC 191 FRAIS EXTRAIT DE COMPTE 1 282 222 306
2106 BICEC 179 RSE CHQ BICEC 14620 7 355 229 661
2206 BICEC 162 CHQ N°1132559 LABOREX 4 451 650 -4 221 985
2206 BICEC 170 Versement en espèce 4 899 000 677 011
2206 BICEC 180 RSE CHQ BICEC 02373 14 215 691 226
2206 BICEC 180 RSE CHQ BICEC 06674 137 347 828 573
2806 BICEC 176 RSE CHQ BICEC N°1175059 320 611 1 149 184
2806 BICEC 177 RSE CHQ BICEC N°1135315 23 850 1 173 034
2806 BICEC 178 RSE CHQ AFRILAND 3377236 115 000 1 288 034
2906 BICEC 183 RSE CHQ BICEC N°0058788 11 860 1 299 894

TOTAL COMPTE 5211000 du 0106N au 3006N 13 890 299 12 590 405 1 299 894
Total cumulé 52110000 du 0101N au 3006N 72 838 019 74 581 426 -1 743 407
TOTAUX 13 890 299 12 590 405 1 299 894

Annexe 2 : Relevé bancaire du 01/06/ au 30/06/N : Lydie compta

Date Libellé de l’opération Valeur Débit Crédit


Solde au 31/05/N 3 678 229

02.06 AGIOS du 30/04/05 au 31/05/05 31.05 59 190


02.06 REM du BICEC SBF 442983 03.06 103 319
06.06 VERS DEPL. 07.06 3 776 500
07.06 FRAIS EXTRAIT DE COMPTE BONANJO 06.06 1 282
07.06 FRAIS CER/CHQ N°265871 06.06 1 282
07.06 CERTIFICATION CHQ N° 0265871 AES 06.06 320 594
08.06 SONEL 09.06 3 234 500
09.06 VERS DEPL 69 935
REMISE CHEQUE CONF/SBF N° 2036125
09 .06 STE CLINIQUE DE BONANJO 08.06 1 282
09.06 FRAIS CER/ CHQ N° 265875 08.06 78 144
09.06 CERTIFICATION CHQ N° 0265875 DIR 08.06 208 243
09.06 IMPOT 08.06 138 524
09.06 CERTIFICATION CHQ N° 0265872 CNPS 08.06 1 282
09.06 CERT CHQ N° 1132551 REC PROV IMPOTS 08.06 1 282
10.06 FRAIS CER/CHQ N° 1132551 09.06 174 069
10.06 FRAIS CER/CHQ N°265872 09.06 3 648 127
10.06 CHEQUE N° 265874 08.06 206 683
13.06 CHEQUE N° 265873 14.06 128 870
13.06 CHEQUE N° 265837 10.06 1 282
13.06 REM CH BICEC SBF 447972 10.06 60 055

230
14.06 FRAIS CER/CHQ N°1132552 14.06 116 583
14.06 CERTIFICATION CHEQUE N°1132552 10.06 968 862
16.06 CAMTEL 17.06 25 810
20.06 ENCT REM CHQ N° 446633 17.06 1 282
21.06 CHEQUE N° 11322553 22.06 906 544
22.06 REM CH BICEC ENC 449550 23.06 7 355
22.06 FRAIS EXTRAIT DE COMPTE BONANJO 23.06 137 347
22.06 REM CH BICEC SBF 451537 23.06 4 899 000
22.06 REM CH BICEC ENC 452029 24.06 115 000
22.06 REM CH BICEC ENC 452597 20.06 1 010 759
23.06 VERS DEPL 21.06 140 000
23.06 REMISE CHQ/CONF/SBF N°3377236 23.06 6 738
23.06 CRYSTAL 23.06 14 215
23.06 CHEQUE N° 265838 22.06 608 688
27.06 CHEQUE N° 1132557 24.06 4 451 650
28.06 FRAIS ATTESTATION SOLDE 29.06 23 850
28.06 REM CH BICEC ENC 452597 27.06 444 605
29.06 CHEQUE N° 1132558 30.06 320 611
30.06 CHEQUE N° 1132559 01.07 11 860
REM CH BICEC ENC 454460
CHEQUE N° 1132555 204 432
REM CH BICEC SBF 455045 51 105
REM CH BICEC SBF 455626 51 108

Sauf erreur ou omission, solde au


30/06/N
16 314 350 16 314 350

4) Une petite entreprise tient un compte « trésorerie » dont le tracé est le suivant :

Dates Libellés Trésorerie Banque Chèques postaux Caisse


D C D C D C D C

Le 1er février : le solde débiteur du compte « trésorerie » est 300 000 F (dont 70 000
en caisse, et 80 000 F aux chèques postaux)
03 février : ventes au comptant réglées en espèces 40 000 F par virements
Postaux 325 000 F
04 février : réglé le fournisseur BELLO par chèque bancaire 100 000 F.
10 février : versé en espèces aux chèques postaux 30 000F et en banque 60 000F
12 février : virement postal de 50 000F du client HASSAM
20 février : viré des chèques postaux à la banque 125 000F

Présenter l’analyse comptable de ces opérations et établir le compte « trésorerie ».

5) Le 10 juillet, le solde de mon compte à la SGBC est créditeur de 1 500 000 F dans
les livres de cette banque.

11 juillet : mon chèque de retrait n° 50 de 200 000 F


231
15 juillet : mon ordre de virement en faveur de Bachin 180 000 F
20 juillet : je remets à la SGBC pour encaissement un chèque de 175 000 F
provenant d’une vente
26 juillet : la SGBC m’avise de l’encaissement du chèque remis le 20 juillet
26 juillet : reçu du client Tiaré un chèque postal de 300 000 F
27 juillet : endossé à l’ordre du Chef de centre de chèques postaux le chèque
Remis par le client Tiaré
28 juillet : donné à la banque l’ordre de virer à mon fournisseur Diallo 325 000F

Travail à faire :

Présenter l’analyse comptable de ces opérations et le compte « SGBC ».

CHAPITRE 20 : LES REGLEMENTS A TERME : LES EFFETS DE


COMMERCE

I – LA NATURE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DES EFFETS DE COMMERCE

1.1. Définition des effets de commerce

Les effets de commerce sont constitués par la lettre de change et le billet à


ordre dans le cadre du droit cambiaire.

1.1.1. La lettre de change (ou traite)

a) Définition

C’est un écrit par lequel une personne appelée TIREUR, donne l’ordre à une autre
personne , le TIRE, de payer à une certaine date : échéance, une somme déterminée à un
bénéficiaire qui peut être le tireur lui-même ou un tiers.

En pratique le TIREUR donne l’ordre de payer à lui-même. TIREUR et


BENEFICIAIRE sont donc confondus.

232
Tireur Ordre de payer Tiré
Fournisseur – Créancier Client
Débiteur
Bénéficiaire Au profit de

b) Présentation de la lettre de change

Adresse du tireur Date d’échéance


………………….. Le …………... BPF CFA

…………………..
Veuillez payer contre cette lettre de change stipulée sans protêt
ACCEPTATION A l’ordre
OU AVAL
………..…………. La somme de :
…………………...
…………………..
TIRE
Signature du tireur TIMBRE
FISCAL
DOMICILIATION

No ………………

LES MENTIONS PRINCIPALES

§ Tireur (nom, adresse et signature)


Le Tireur est le créateur de la lettre de change. C’est lui qui donne l’ordre de payer

§ Bénéficiaire (nom)
Le Bénéficiaire est la personne à qui la lettre de change sera payée. C’est
généralement la même personne que le Tireur.

§ Tiré (nom et adresse)


Le Tiré est la personne qui doit payer la somme mentionnée sur la lettre de change

§ Code de la monnaie (FCFA)


§ Montant à payer
§ Echéance : l’échéance est la date à la quelle la lettre de change est payable.
§ Signature du tireur.

LES MENTIONS FACULTATIVES

233
§ Domiciliation
Le paiement de la lettre de change s’effectue théoriquement au domicile du tiré. Le
bénéficiaire devrait donc, à l’échéance, se rendre chez le tiré pour recevoir son
paiement.

§ Acceptation
Par le tirage de la lettre de change, le créancier donne l’ordre à son débiteur de
payer une certaine somme, mais rien ne prouve que le tiré va obéir à cet ordre.
C’est pourquoi la lettre de change peut être présentée à l’acceptation au tiré, avant
l’échéance. Le tiré porte alors la mention :
« Accepté »
Signature du tiré au recto de la lettre de change

Par cette acceptation, il s’engage à payer la lettre de change à l’échéance.

§ Sans frais
En principe, le non paiement de la lettre à l’échéance doit être constaté par un acte
authentique appelé « Protêt ». Le protêt est dressé par un Huissier.

Mais dans la pratique, afin d’éviter le coût du protêt, la clause « sans protêt » est
portée sur la lettre de change. Cette mention dispense le bénéficiaire de faire dresser un
protêt en cas de non paiement, il peut immédiatement engager les poursuites contre son
débiteur défaillant.

c) L’entreprise et la lettre de change

Créancier Dette envers le tireur Débiteur


Tireur et bénéficiaire Tiré
Acceptation lettre de change

Lettre de change Encaissement


auprès de la
banque
Avant échéance A l’échéance domiciliaire

Remise à l’escompte Remise à l’encaissement

Banque

Le bénéficiaire d’une lettre de change peut utiliser les services de la banque à son
choix, selon deux procédés :

234
§ La remise à l’encaissement : c’est alors la banque du bénéficiaire qui,
à l’échéance de l’effet, se charge d’en recouvrer le montant auprès du
tiré ou de son domiciliataire. Le service rendu par la banque est
rémunéré par une commission.

§ La remise à l’escompte : la propriété de l’effet est alors transférée à


sa banque par le bénéficiaire avant l’échéance. La banque lui remet
immédiatement les fonds correspondants. Mais comme, elle-même
doit attendre l’échéance pour percevoir le montant de l’effet, elle
prélève un intérêt l’escompte, en rémunération de l’argent qu’elle a
versé par anticipation.

Le bénéficiaire d’une lettre de change qui la remet à sa banque utilise, suivant les
cas, un bordereau de remise à l’encaissement ou un bordereau de remise à
l’escompte.

1.1.2. Le billet à ordre

1.1.2.1. Définition

C’est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur, s’engage à payer une
somme déterminée à une certaine échéance à l’ordre d’un bénéficiaire.

1.1.2.2. Présentation du billet à ordre

___________
___________ Le Au B.P.F.
___________
Contre le présent Billet à Ordre nous paierons
A l’ordre de ______________________________________________________
AVAL ________________________________________________________________
La somme _______________________________________________________
________________________________________________________________

(Valeur en
Souscripteur
Timbre
Fiscal
N° Domiciliation Signature

1.2. Nature économique des effets de commerce

235
1.2.1. La lettre de change et le billet à ordre sont des
instruments de mobilisation de créance

Exemple : X doit 150 000 F à Y payable à fin avril à la suite d’une vente de marchandises.
Avant l’échéance, Y peut tirer sur X une lettre de change payable à la fin avril. X va
accepter cette lettre de change.

Ainsi, la créance de Y sur X est « mobilisée » de simple créance en compte, elle


devient un « meuble » qui peut être transmis.

1.2.2. La lettre de change et le billet à ordre sont aussi des


instruments de paiement

Le bénéficiaire d’une lettre de change ou d’un billet à ordre peut l’utiliser pour
« payer » ses propres dettes.

Exemple : Si Y doit à T une somme de 150 000 F payable à fin avril, il peut le payer en lui
transmettant la lettre de change acceptée à son profit.

1.3. Nature juridique des effets de commerce

1.3.1. Mobilisation de créances

Les effets de commerce permettent de mobiliser les créances (commerciales).


Devenues « meubles », ces créances peuvent être transmises par voie d’endossement.

On distingue :

§ L’endossement translatif de propriété : le bénéficiaire transmet la


propriété de l’effet à une tierce personne d’encaisser le montant de
l’effet.

§ L’endossement pignoratif : le bénéficiaire donne l’effet en garantie à une


tierce personne.

1.3.2. Accroissement de la sécurité de paiement

§ Le refus de paiement d’un effet à l’échéance entraîne des conséquences


graves.

§ Tous les signataires d’un effet sont solidaires quant à son paiement.

236
II – LA COMPTABILISATION DES EFFETS DE COMMERCE

Les effets de commerce sont considérés comme des instruments de « mobilisation


des créances ». La créance du fournisseur sur son débiteur subsiste, mais elle change de
support (de la facture à la lettre de change). Les créances et les dettes sont enregistrées
dans les comptes de tiers, soit pour les dettes ou les créances matérialisées dans des
effets :

§ Les lettres de change créées par le fournisseur et acceptées par les


clients, comme les billets à ordre souscrits par les clients au profit du
fournisseur sont enregistrés dans le compte 412 « client, effets à recevoir
en porte feuille ».

Schéma de fonctionnement du compte 412

Est débité Est crédité

- Des traites tirées par l’entreprise sur ses - Des traites et billet à ordre acquittés à
débiteurs l’échéance par les débiteurs
- Des billets souscrits par les débiteurs à l’ordre - Des effets endossés par l’entreprise à l’ordre
de l’entreprise des tiers :
- Des traites et billets endossés par les * Pour paiement
débiteurs à l’ordre de l’entreprise * Par suite de négociation
- Des annulations d’effets

§ Les lettres de change acceptées à l’ordre des tiers (fournisseurs et autres


créanciers) et les billets souscrits à l’ordre d’eux mêmes sont enregistrés
dans le compte 402 « fournisseurs effets à payer ».

Schéma de fonctionnement du compte 402

Est débité Est crédit

- Des effets acquittés par l’entreprise à - Des traites tirées par les créanciers sur
l’échéance l’entreprise et acceptées par celle-ci
- Des effets annulés - Des billets souscrits par l’entreprise à l’ordre
de ses créanciers

Remarque : Les comptes « effets à payer » et « effets à recevoir » sont utilisés aussi bien
pour les lettres de change que pour les autres effets de commerce. C’est pourquoi l’intitulé
de ces comptes comporte le mot « effet ».

2.1. Création des lettres de change

L’effet de commerce est enregistré dès sa création et non à l’acceptation.


237
Exemple : Le 10 juin SODIP vend à crédit à la Société Togolaise des Pagnes des
marchandises pour 200 000 Fcfa HT échéance 10 août N.

Pour mobiliser sa créance, SODIP tire sur Société Togolaise des Pagnes le 15 juin,
une lettre de change, acceptée le 20 juin et revenue le 21 juin.

Travail à faire :

Passer les écritures comptables dans les deux comptabilités.

Solution :

· Chez SODIP (fournisseur)

10/06/N
411 Clients 238 500
701 Ventes de marchandises 200 000
443 Etat, TVA facturée 38 500
(N/facture à Aurore)
15/06/N

412 Clients, effets à recevoir en portefeuille 238 500


411 Clients 238 500
(N/traite sur Aurore)

Il y a ici virement d’un compte de créance ordinaire « 411 » au compte de créance


particulier « 412 » qui exprime le changement de nature de la créance.

· Chez Société Togolaise de Pagnes (client)

10/06/N
601 Achat de marchandises 200 000
4452 TVA récupérable s/achats 38 500
401 Fournisseurs, dettes en compte 238 500
(Suivant facture de SODIP)
15/06/N

401 Fournisseurs dettes en compte 238 500


402 Fournisseurs effets à payer 238 500
(Traite de SODIP)

Il y a ici virement d’un compte de dette ordinaire « 401 » au compte de dette


particulier « 402 » qui exprime l’engagement de payer, signé par le débiteur.

238
Remarque : Il arrive que le fournisseur présente la traite à l’acceptation du client en
même temps que la facture. Dans ce cas, le fournisseur évite l’emploi du compte 411
« clients ».

L’enregistrement de la facture et de la traite s’effectue comme suit :

15/06/N
412 Clients, effets à recevoir en portefeuille 238 500
701 Vente de marchandises 200 000
443 Etat, TVA facturée 38 500
Facture de vente n°……….

Le client de son côté évite l’emploi du compte 401 « fournisseurs dettes en


compte » et passe :

15/06/N
601 Achats de marchandises 200 000
445 Etat, TVA récupérable 38 500
402 Fournisseur, effets à payer 238 500
Facture achat n°……….

2.2. Encaissement des lettres de change

2.2.1. L’encaissement direct d’une lettre de change

Les lettres de change non domiciliées (cas très rare dans la pratique) sont
encaissées directement par le bénéficiaire auprès du tiré. On dit que le paiement est
quérable, c’est-à-dire que le bénéficiaire doit aller le chercher (le quérir) au domicile du
tiré.

Exemple : DECOMETAL a tiré une lettre de change de 178 875 F à échéance du 31 mars
N, sur M. FOUCAULT qui a fait décorer un véhicule pour une cérémonie d’inauguration de
son magasin. M. FOUCAULT n’a pas domicilié la lettre de change.

Le 31 mars N DECOMETAL se présente chez M. FOUCAULT pour obtenir paiement de la


lettre de change.

M. FOUCAULT remet le paiement en espèce entre les mains du Directeur de DECOMETAL.


En échange, l’effet acquitté est remis à M. FOUCAULT.

a) Comptabilisation chez le bénéficiaire de la lettre de change

Chez DECOMETAL bénéficiaire de l’effet, l’enregistrement comptable est le suivant :

239
D 57 Caisse C D 412 « Clients effets à recevoir » C

178 875 178 875


Rentrée des sortie de
fonds l’effet du
portefeuille du
bénéficiaire

b) Comptabilisation chez le tiré

Chez FOUCAULT, le tiré, le paiement de l’effet est constaté à l’échéance, le 31


mars N.

D 402 Fournisseur, effet à payer C D 57 Caisse C

178 875 178 875


Retour de l’effet
acquitté

L’effet acquitté rentre dans le portefeuille d’effets du tiré.

Remarque : Acquitter un effet consiste à porter au dos de l’effet la mention « pour


acquit » suivie de la signature du bénéficiaire. Cette mention sert de preuve du paiement
effectué.

2.2.2. L’encaissement par l’intermédiaire d’un établissement


financier : la domiciliation

L’effet de commerce est domicilié. La domiciliation est l’indication sur l’effet du lieu
où l’effet doit être présenté à l’échéance pour être payé.

Lorsqu’une lettre de change ou un billet à ordre est domicilié, l’encaissement


s’effectue auprès de la banque ou du centre de chèques postaux du tiré : le domiciliataire.

Le bénéficiaire charge sa banque ou le service des chèques postaux d’encaisser


l’effet auprès du domiciliataire. Il établit, à cet effet, un bordereau de remise d’effet à
l’encaissement.

En rémunération du service rendu, la banque retient une commission


d’encaissement.

Exemple : (suite de l’exemple précédent).


Le 15 mai DECOMETAL remet à sa banque la BICEC la lettre de change tirée au 31 Mai sur
FOUCAULT pour encaissement.

240
A l’échéance de l’effet, soit le 31 mai, la BICEC avise le bénéficiaire de l’opération
d’encaissement. L’opération d’encaissement par l’intermédiaire d’une banque se déroule
en deux temps :

1er temps 2ème temps


Remise à l’encaissement Réception de l’argent
(Quelques jours avant échéance) Echéance (Quelques jours après l’échéance) Temps

L’effet sort du portefeuille Encaissement par Le montant net


la banque auprès encaissé est porté dans
du tiré le compte du bénéficiaire

1ère étape : remise à l’encaissement par le bénéficiaire auprès de sa banque

La lettre de change remise à l’encaissement sort du portefeuille d’effets du


bénéficiaire, mais la rentrée d’argent, en contrepartie, n’est pas immédiate. Il faut donc
utiliser un compte transitoire qui matérialise cette situation. Le système comptable OHADA
a prévu de faire jouer le compte 512 « Effets à l’encaissement ».

Le 15 mai, l’enregistrement comptable de la remise à l’encaissement est le suivant,


chez le bénéficiaire DECOMETAL :

D 512 Effets à l’encaissement C D 412 « Clients effets à recevoir » C

178 875 178 875

Ouverture du compte transitoire Sortie de l’effet du portefeuille


du bénéficiaire

2ème étape : Encaissement effectif par la banque du bénéficiaire

Le 31 mai N (un ou deux jours après) la banque avise DECOMETAL que la lettre de
change a été encaissée et qu’une somme a été portée sur le compte du bénéficiaire.

La valeur portée en compte ne correspond pas exactement au montant nominal de


la lettre de change. En effet, la banque retient une commission d’encaissement en
rémunération du service rendu au client.

Exemple : La banque BICEC retient une commission de 4 550 F par effet encaissé. La TVA
sur la commission est de 4 550 x 19,25% = 875 F

DECOMETAL reçoit donc, dans son compte bancaire le montant net de l’opération soit :

Valeur nominale de l’effet – Coût commission TTC


Soit
178 875 – (4 550 + 875) = 173 450 F

241
L’enregistrement comptable est le suivant chez DECOMETAL :

D 521 Banques locales C

173 450

D 631 Frais bancaires C D 512 Effets à l’encaissement C

4 550 178 875

D 445 Etat TVA récupérable C Pour solde


du compte
875 transitaire
TVA s/commission

2.3. Remise d’une lettre de change à l’escompte

L’opération de remise d’une lettre de change à l’escompte se déroule en deux


étapes :

1ère étape : La remise de l’effet à l’escompte

Cette opération constate la sortie de l’effet du portefeuille du bénéficiaire avant


l’échéance et l’attente de réception de l’argent.

2ème étape : Quelques jours plus tard, la banque porte sur le compte de son client le
montant net de la remise à l’escompte, après prélèvement des agios.

La situation de l’effet entre ces deux dates est comptabilisée en utilisant le compte
transitoire 415 « Clients, effets escomptés non échus ».

2.3.1 Définition de l’escompte commercial

Le bénéficiaire d’un effet qui a besoin de fonds avant l’échéance de celui-ci peut
vendre son effet à son banquier ; on dit qu’il négocie son effet. Le banquier lui remet la
valeur de l’effet, diminuée des agios (c’est la valeur escomptée).

Valeur escomptée ou valeur nette = Valeur nominale - Agios

Les agios sont constitués par :


242
§ L’escompte qui est l’intérêt du capital et est calculé sur le nombre de
jours à courir de la date de négociation à la date d’échéance de l’effet.
§ Les commissions assimilables à l’escompte.

Remarque :
- Au Cameroun, les agios sont soumis à la TVA
- Le banquier fait le décompte des agios et de la valeur escomptée sur un
document appelé « bordereau d’escompte ».

Application :

Le 20 février, MBOUDOU négocie auprès de son banquier une lettre de change tirée sur
MANGA, d’un montant de 1 275 000 F dont l’échéance est fixée au 20 mars. Taux
d’escompte : 24% l’an, commission : 2% de la valeur nominale.

Le 22 février, il reçoit le bordereau d’escompte suivant :

ß
BANQUE X ORDRE DE VIREMENT
TRANSFER ORDER
Société Anonyme au capital de 3 000 000 FCFA
Agence / Branch :

X Siège Social : Avenue du Général de Gaulle-Douala


N° Contribuable ……………….. – R.C. ……………
………………….

Adresse Email : ……………………….

Escompte en intérêts
Escompte en valeur
Crédit après encaissement
Exemplaire banque
Ets payeur & lieu de paiement Nom du tiré Echéance Montant
243
Nombre d’effets : Total général :

Total (en lettres) : ……………………………………………………………………………………………………………………………


……………………………………………………………………………………………………………………………

Agence / Branch Numéro de compte / Account number Clé / Key

Nom du client / Customer’s name : ………………………………………………………………………………………………………


Adresse / Address : ……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
Si le client n’a pas remis les effets en temps utile, il ne pourra Date et Signature
invoquer à l’égard de la banque d’exception ni de responsabilité,
d’intérêts tirés de retards dans la transmission, la présentation et le
protêt des appoints ainsi que dans l’envoi des avis de non-paiement.
En cas d’impayé l’effet est tenu à votre agence pendant 15 jours.
Vous voudrez bien prendre attache avec votre agence pour entrer en
possession de cet effet.

Valeur nominale ………………………………………………….1 275 000 F

Escompte : e = c x t x n
360

Escompte : 1 275 000 x 24 x 28 = 23 800 F


100 x 360
Commission : 1 275 000 x 2% = 25 500 F
Agios 49 300 F
TVA : 49 300 x 19,25% = 9 490 F
Total des retenues 58 790 F 58 790 F
Valeur nette ou actuelle
1 216 210 F

Valeur actuelle nette = a = c – e


244
Comptabilisation

1ère étape : Remise à l’escompte

D 415 Clients effets escompté n. e. C D 412 « Clients EAR » C

1 275 000 1 275 000


Remise effet à l’escompte

2ème étape : - A la réception du bordereau d’escompte

D 521 « Banque locale » C

1 216 210

D 675 « Escompte des effets Cce » C D 565 « Escompte de crédits ordinaires » C

49 300 1 275 000

D 445 « Etat TVA récupérable » C

9 490
Suivant bordereau d’escompte

- A l’échéance, lorsque MANGA aura payé la traite, MBOUDOU passera :

D 565 « Escompte de crédit ordinaire » C D 415 « Clients, effets escomptés non échus » C

1 275 000 1 275 000


Pour solde de tout compte

2.4. Circulation des effets de commerce

Les effets de commerce circulent par endossement :

§ Pour le tiré (ou le souscripteur) la dette comptabilisée au compte 402


« Fournisseurs EAP » n’est pas modifiée. Il n’y a donc aucun mouvement
comptable à constater.
§ Pour le bénéficiaire initial, l’endossement, notamment l’endossement
translatif entraîne des mouvements comptables à enregistrer.
245
2.4.1. Endossement à titre de paiement

Exemple 1 : L’échéance de l’effet coïncide avec celle de la dette.


Le 15 janvier TICKY endosse à l’ordre de SAME à qui il doit 425 000 la traite sur EKOULE
payable également le 31 janvier N.

· Chez TICKY (l’endosseur)

D 401 « F’sseurs dettes en compte » C D 412 « Clients, effets à recevoir en portefeuille » C

425 000 425 000


Sortie de l’effet du portefeuille

· Chez SAME (l’endossement nouveau bénéficiaire)

D 412 « Client EAR en portefeuille » C D 411 « Clients » C

425 000 425 000


Règlement de la dette

Ainsi TICKY a réglé sa dette envers SAME. Celui-ci, devenu le nouveau bénéficiaire
encaissera le montant de la traite le 31 janvier.

Exemple 2 : L’échéance de l’effet ne coïncide pas avec celle de la dette

Les parties vont convenir d’un taux d’intérêt. Ces intérêts constitueront une charge
financière pour l’un et un produit financier pour l’autre.

2.5. Renouvellement d’effets

Des incidences peuvent survenir dans le règlement des effets de commerce ; elles
proviennent souvent des difficultés de trésorerie du tiré.

§ La prorogation de l’échéance
- la prorogation de l’échéance
- l’annulation d’un effet et son remplacement par un autre effet à
l’échéance plus lointaine

§ le tireur peut avoir l’effet :


- en portefeuille
- escompté à la banque
- endossé à l’ordre d’un fournisseur
- remis à l’encaissement

2.5.1. Le tireur est encore en possession de l’effet


246
Le renouvellement dépend de la volonté du tireur qui :

§ annule l’effet initial


§ calcule la nouvelle valeur nominale qui comprend :
o la valeur nominale de l’effet ancien
o les intérêts de retard calculés sur la période allant de
l’échéance de l’ancien effet jusqu’à l’échéance du nouvel
effet
o les frais

§ crée un nouvel effet.

Exemple : Le 15 juin N MASSANGO prévient M. ETAME qu’il ne pourra pas payer à


l’échéance du 30 juin N la traite de 250 000 F. M. ETAME accepte de tirer une nouvelle
traite à l’échéance du 30 août moyennant des intérêts de 8% par mois, frais de retour
5 000 F.

· Chez ETAME

Il y a :

- Annulation de l’ancien effet

D 412 « Clients effets A R» C D 411 « Clients » C

250 000 250 000


Annulation

- Calcul des intérêts

Capital : nominal effet


t : taux
m : mois
I = c x t/100 x m
I = 250 000 x 8/100 x 2
I = 40 000 F
TVA = 40 000 x 19,25% = 7 700 F

D 771 « Intérêts des prêts » C D 411 « Clients » C

40 000
52 700

D 443 « Etat, TVA facturée » C

7 700

247
D 7078 « Autres produits accessoires » C

5 000

- Création d’une nouvelle traite

D 411 « Clients » C D 412 « Clients EAR » C

302 700 302 700


Création

· Chez MASSANGO

Il y a :

- Annulation de l’ancien effet

D 401 « F’sseur dette en compte» C D 402 « Fournisseur E A P» C

250 000 250 000


Annulation

- Comptabilisation du nouvel effet avec constatation des charges


financières

D 402 « F’sseurs EAR» C D 401 « F’sseurs dettes en compte » C

302 700 250 000 250 000

D 674 « Autres intérêts » C


45 000

D 445 « Etat TVA récupérable » C


7 700

2.5.2. L’effet a été escompté, endossé ou remis à


l’encaissement

Le tireur peut parfois récupérer l’effet auprès de l’endossataire (banquier ayant


escompté l’effet ou l’ayant reçu à l’encaissement ou tiers quelconque).

248
Dans ce cas, le tireur enregistre la récupération de l’effet et les frais annexes, puis
l’annule et créé un nouvel effet.

Exemple : Xavier réclame à la BICEC l’effet de 320 000 F qu’il avait remis à l’encaissement
au 30 mai N. Frais 6 000 F, TVA 19,25%. Il annule l’effet ; intérêt 38% l’an. Nouvelle
échéance 30 juillet N

- Récupération de l’effet et enregistrement des frais

D 512 « Effets à l’encaissement » C D 412 « Clients, effet en portefeuille» C

320 000 320 000 320 000

D 512 « Banque locale » C D 631 « Frais bancaires » C

7 155 6 000

D 445 « Etat, TVA récupérable » C


1 155

- Annulation de l’effet

D 412 « Clients, effets en portefeuille » C D 411 « Clients » C

320 000 320 000 320 000

- Imputation des frais et intérêts au client

Frais …………………………………………………………….. 6 000


Intérêts : 320 000 x 38 x 60 = 20 267
36 000
TVA = (20 267 + 6 000) x 19,25% = ……………. 5 056
31 323

D 787 « Transfert de charges financières » C

6 000

D 771 « Intérêts des prêts » C D 411 « Clients » C

249
20 267 31 323

D 443 « Etat TVA facturée » C

5 056

- Création d’une nouvelle traite

D 411 « Clients » C D 412 « Clients, effets en portefeuille» C

320 000 351 323 351 323


31 323

· Chez le tiré

- Annulation de l’ancienne traite

D 401 « Fournisseurs, dettes en compte » C D 402 « Fournisseur EAP » C

320 000 320 000 320 000

- Enregistrement du nouvel effet

D 402 « Fournisseur EAP » C D 401 « Fournisseurs dettes en compte » C

351 323 320 000 320 000

D 6745 « Intérêts bancaires » C


20 267

D 6312 « Frais sur effets » C


6 000

D 445 « Etat, TVA récupérable » C

5 056

2.5.3. Avance de fonds au tiré

Le tireur hésite toujours à réclamer l’effet à la banque (ou au nouveau porteur) aux
motifs suivants :

250
- La restitution peut ne pas être possible (réescompte) de l’effet ou
échéance très rapprochée) ;
- Le retrait d’un effet jette du discrédit sur le tireur et le tiré.

Souvent, le tireur avance les fonds au tiré pour lui permettre de faire face à
l’échéance.

- Ecriture d’avance de fonds

· Chez le tireur

- Envoi des fonds

D 411 « Clients » C D 52 / 531 / 57 C

X X

- Imputation intérêts et frais

D 411 « Clients » C D 77 « Intérêts sur prêts » C

Intérêts + frais Intérêts

D 78 « Transfert de charges » C

Frais

- Création nouvel effet

D 412 « Clients, effets en porte feuille » C D 411 « Client » C

X X

N.B. : Montant nouvel effet = montant avance + intérêts + frais

· Chez le tiré (client)

251
- Constatation des fonds reçus

D 513 / 52 / 531 / 57 C D 401 « Fournisseurs » C

X X

- Prise en charge des intérêts et frais

D 6744 « Intérêts sur dettes cciales » C D 401 « Fournisseurs » C

Intérêts Intérêts + frais

D 6312 « Frais sur effet » C

Frais

- Acceptation nouvel effet

D 401 « Fournisseurs » C D 402 « Fournisseurs EAP » C

X X

Il créé ensuite un nouvel effet dont le nominal comprend :

- le nominal de l’ancien effet


- les intérêts de retard
- les frais.

2.6. Effets impayés

Lorsque le tiré n’a pas prévenu le tireur de son incapacité de respecter l’échéance,
l’effet, présenté à l’encaissement à l’échéance, sera impayé.

Trois cas sont possibles :

- l’effet avait été remis à l’encaissement


- l’effet avait été escompté
- l’effet avait été endossé.

2.6.1. L’effet avait été remis à l’encaissement

252
Exemple : le 20 avril NDONGUE a remis à l’encaissement à sa banque une traite sur
NGUIDJOL de 210 000 F à l’échéance du 30 avril. Le 05 mai, il reçoit un avis d’impayé.
Frais 15 400 F, TVA 19,25%.

Solution :

Les frais sont toujours à la charge du tiré, étant donné qu’il est à l’origine de
l’impayé.

· Chez NDONGUE (fournisseur)

Enregistrement des frais

1) D 631 « Frais bancaires » C D 521 « Banque locale » C

18 365 18 365
Règlement des frais

Les frais bancaires : 15 400 x 19,25% = 2 965 + 15 400 = 18 365 F

Annulation de la remise à l’encaissement et imputation des frais au client

2) D 4111 « Clients » C D 512 « Effets à l’encaissement » C

228 365 210 000

D 7078 « Autres produits accessoires » C

18 365
Avis d’impayé n° ………………..

· Chez NGUIDJOL (client)

D 401 « Fournisseur dette en compte » C D 402 « Fournisseurs EAP » C

210 000 210 000

D 6745 « Intérêts bancaires » C


15 400 15 400

D 445 « Etat, TVA récupérable » C


2 965 2 965

2.6.2. L’effet avait été remis à l’escompte

La banque débite le compte du tireur du nominal et des frais.

253
Exemple : Même thème que ci-dessus, mais la traite avait été escompté.

· Chez NDONGUE (Fournisseur)

1) D 411 « Clients » C D 415 « Clts effets escompté non échus» C

210 000 210 000


Pour solde du compte crédité

2) D 565 « Banque, crédit de trésorerie et d’escompte » C D 521 « Banques locales » C

210 000 228 365

D 6312 « Frais sur effets » C

18 365
Constatation traite impayé

3) D 411 « Clients » C D 781 « Transfert de charges » C

18 365 18 365
Imputation des frais

· Chez NGUIDJOL (Client)

Mêmes écritures qu’à l’exemple 2.6.1.

2.6.3. La traite avait été endossée à l’ordre d’un fournisseur


qui l’a conservée jusqu’à l’échéance

Exemple : Même thème que ci-dessus, mais la traite avait été endossée à l’ordre d’un
fournisseur.

· Chez NDONGUE (Fournisseur)

D 411 « Clients » C D 401 « Fournisseurs » C

210 000 210 000


Annulation de la traite

D 411 « Clients » C D 771 « Intérêts prêts » C

18 365 18 365
Intérêt sur traite

254
· Chez NGUIDJOL (Client)

D 4021 « Fournisseur EAP » C D 401 « Fournisseurs dettes en compte » C

210 000 228 365

D 6744 « Intérêts sur dettes Cciales » C

18 365
Traite impayé

255
EXERCICES

1) Effets de commerce

La SA NAIM spécialisée dans la vente des livres scolaires a effectué beaucoup d’opérations avec les
libraires lors de la rentrée scolaire N, et particulièrement avec la librairie TILA et le client LANGA.
D’Août à Octobre il a réalisé les opérations ci-dessous.

- 28/08/N : Remise à l’encaissement d’un effet à recevoir d’un montant de 300 000 Fcfa sur
son client « la librairie TILA » à échéance du 31/08/N.

- 02/09/ N : Réception de l’avis de remise à l’encaissement de l’effet TILA

- 03/09/ N : Emission d’un effet à recevoir pour une vente de 750 000 Fcfa au client LANGA
du 07 août N , échéant le 30 novembre N.

- 04/09/ N : La S.A. NAIM endosse au profit de son fournisseur MANNE l’effet de Fcfa 750 000
sur LANGA.

- 07/09/ N : Acceptation d’un effet correspondant à un achat de marchandises du 02/08/N


pour Fcfa 565 000 auprès du fournisseur RADY.

- 08/09/ N : Remise à l’escompte d’un effet sur Pierre d’un montant de Fcfa 270 000, que la
SA NAIM avait en portefeuille.

- 09/09/ N : Réception de l’avis de crédit de la banque concernant l’escompte de l’effet Pierre.


Taux d’escompte : 5%. Date de remise : 08/09/N, date d’échéance 30/11/N,
commission bancaire HT Fcfa 44 000.

- 10/09/ N : Avis de la banque informant l’entreprise NAIM que l’effet à recevoir sur TILA au
31/08/2005 est revenu impayé. Frais d’impayé : 8 000 Fcfa HT.

- 12/09/ N : Etablissement d’un nouvel effet tiré sur TILA à échéance du 30/09/N,
comprenant outre le montant du premier effet impayé, un intérêt de retard de
Fcfa 5 000 et les frais d’impayé de 10 000 F HT
- 02/10/ N : La banque informe la SA NAIM de l’encaissement au 30/09/N de l’effet sur
TILA.

- 20/10/ N : Réception d’un chèque de Fcfa 820 000 du client YACOB à valoir sur sa dette de
Fcfa 1400 000. Il nous informe que devenu totalement insolvable, il ne pourra
régler le solde de sa dette.

Travail à faire :

Enregistrer ces opérations dans la SA NAIM.

256
2) Présenter l’analyse comptable des opérations ci-dessous dans la comptabilité de
BEN.

CL DLA
Bordereau de remise des effets à l’encaissement Date le 28/03/N
Montant Echéance Lieu de paiement Nom du tiré N°
428 000 31/02/N SGBC DLA BATLEM EC 06
263 000 1er/04/N BICEC DLA LUCA EC 18
691 000 Le déposant

CL Douala
Bordereau de remise des effets à l’escompte Date le 25/03/N
Montant Echéance Lieu de Nom du tiré N°
paiement
215 000 26/04/N SCB Douala Josué 13
285 000 28/04/N SGBC Douala Joël 17
500 000 Le déposant

CL Douala
Avis de crédit N° 100190
Avis de crédit AC 09/04
Escompte traite N° 13 et 17 CL DLA
Net porté en compte : 485 000 Encaissement
Agios : 15 000 Traite EC06
(dont TVA 2888) Net porté en compte : 406 000 fcfa
Commission : 17 886
Le 28/03/N TVA 4114

CL DLA
Le 05/04/N
Avis de débit N° AD 10/04
CL DLA
Retour impayé
Traite EC18
Nominal : 263 000
Frais d’impayés : 9 600
Le 05/04/N

BEN Sarl
DOIT : David
FACTURE DA4 DU 06/10/N
Marchandises 300 000
TVA 19,25% 57 750
Net à payer 357 750
Règlement par traites à 45 jours

BEN Sarl
DOIT : Elie
FACTURE DA8 DU 28/10/N
Marchandises 250 000
TVA 19,25% 48 125
Net à payer 298 125
Règlement par traite à 60 jours reçu le 30/10/N

257
3) Présenter l’analyse comptable des opérations suivantes, ainsi que le compte
« clients effets à recevoir en portefeuille » (solde au 30 juin 800 000 F).

1er juillet : Reçu de NDOBO, traite n° 72 sur ETAME, endossé à mon ordre, 200 000 F
au 31 juillet
05 juillet : Tiré traite n° 73 sur EPEE 80 000 F au 30 octobre N
15 juillet : Souscrit billet à ordre de Paton, 500 000 F au 30 novembre
20 juillet : Négocié à la SGBC, la lettre de change n° 72, agios 6 000 F, TVA au taux
normal
31 juillet : Encaissé directement traite n° 69 sur MBONDO, 250 000 F

4) SODIP a tiré sur JOLY une lettre de change de 500 000 F à fin novembre, à
l’ordre de MBOCK. MBOCK a endossé l’effet à l’ordre de NDEBI qui l’a négocié auprès de la
BICEC.

Cet effet est impayé à l’échéance. Frais décomptés par la BICEC 25 000 F. Chaque
endossataire se retourne contre son propre endosseur, frais récupérés par chaque
endossataire 225 F

Présenter l’analyse comptable des diverses opérations.

5) Le 10 février, notre client CAMUS nous avise qu’il ne pourra payer la traite de
300 000 F au 28 février. Nous annulons l’effet qui se trouve dans notre porte feuille et
adressons à CAMUS, le 15 février une nouvelle traite à fin mars, dont le principal est
augmenté des frais de timbre fiscal, des intérêts de retard de 8% (calculés par jour) et de
3 000 F de frais de gestion. La nouvelle traite est domiciliée au Crédit Lyonnais.

Analyser ces opérations dans notre comptabilité et dans celle de CAMUS.

6) Le Groupe ALLY BP 30 Bafia a réalisé les opérations suivantes pendant le mois


de janvier N.

05 janvier : Reçu du client MBAMBA le billet à ordre n° B05 de 750 000 F pour règlement
d’une facture , échéant au 31 mars N .
10 janvier : Tiré sur DATI la lettre de change n° LC25 de 540 000 F (acceptation le
Même jour échéant le 20 avril.
13 janvier : Tiré sur OWONA à l’ordre du fournisseur NGAKE la lettre de change n° LC26
de 800 000 F échéant le 25 février.
14 janvier : Endossé le billet à ordre n° B05 du 05/01 à l’ordre de BIBI, fournisseur
d’investissement.
20 janvier : Achat de marchandises 2 200 000 F HT, remise 10% TVA au taux général ,
règlement ½ par chèque et le reste par billet à ordre n° B015 échéant le 20
mars
24 janvier : Remise à l’encaissement à la SGBC, de la lettre de change n° LC 15 de
650 000 Fcfa tirée sur le client EBOA en décembre N-1
27 janvier : Reçu de la SGBC l’avis de crédit sur remise du 24/01. Net porté en compte
635 000 F.

Enregistrer ces opérations au journal du Groupe ALLY.

258
7) Négociation des effets de commerce

La SGBC Bali a escompté la lettre de change n° 14 de la société ARMA dont les


détails sont les suivants :

· Valeur nominale 350 000


· Escompte 15% (jour de banque) minimum : 10 jours
· Commission recouvrement 0,20% (minimum 2 000)
· Port effet 3 000
· Date d’émission de la traite : le 01/04/N
· Date de remise à l’escompte : le 11/04/N
· Date d’échéance : le 10/06/N
· TVA 19,25%

Travail à faire :

1) Calculer le montant net porté en compte


2) Passer au journal de la société ARMA les écritures qui en découlent.

259
CHAPITRE 21 : LOGICIEL DE GESTION COMMERCIALE

La gestion commerciale sur ordinateur se fait à l’aide des logiciels tels que : Sage,
Le Sage Gestion Commerciale, Saari gestion commerciale... Elle a pour objet :

- la gestion de stocks ;
- la gestion des tiers ;
- la gestion de la caisse ;
- la mise à jour de la comptabilité…

I – LA CREATION D’UNE SOCIETE

Pour tenir la gestion commerciale dans un environnement logiciel, il faut


préalablement y créer une société. Dans certains logiciels, la comptabilité et la gestion
commerciale sont intégrées ou liées. Dans ce cas il faut à la fois créer un fichier comptable
et un fichier commercial.

II – LA CREATION D’UN DEPOT

La création d’au moins un dépôt est un préalable à tout traitement dans le logiciel
de gestion commerciale.

III – LA GESTION DES IMPOTS ET TAXES

Le logiciel de gestion doit calculer les impôts et taxes et les retenir à la source ou
non. Il doit offrir la possibilité de créer plusieurs taux de taxe.

Exemple : dans le logiciel Sage gestion commerciale, la création d’un taux de taxe
s’effectue de la manière suivante :

Informations requises pour générer les écritures

260
IV – LA GESTION DES ARTICLES PAR CATEGORIE OU FAMILLES
Il arrive souvent que les produits présentant les mêmes caractéristiques fassent
l’objet d’un même traitement.

Exemple : dans une pharmacie, les produits de beauté sont soumis à la TVA tandis que les
médicaments ne le sont pas. Pour cette raison la pharmacie a intérêt à classer ses produit
en « Produits de beauté » ou « produits soumis à la TVA » et en « médicaments » ou
« produits non soumis à la TVA »

Dans les logiciels de gestion, la classification des articles en catégorie ou familles


est obligatoire parce qu’elle facilite le traitement lorsque les articles sont nombreux et
variés.

Les traitements à appliquer à une catégorie d’article peuvent être les suivants :

- choix du mode de gestion : PEPS, CUMP…


- choix des comptes ;
- choix du taux de taxe ;
- choix du type de condition de vente. Exemple : réduction de 5% sur les
pâtes alimentaires…

Les informations nécessaires pour la création d’une fiche de catégorie ou famille


d’articles sont les suivantes :

- code : champ à renseigner obligatoirement ;


- désignation : champ à renseigner obligatoirement ;
- type de suivi de stock (PEPS, CMUP…) : champ à renseigner
obligatoirement ;
- le compte à utiliser pour les imputations : champ à renseigner
obligatoirement ;
- le ou les taux de taxes : champ à renseigner obligatoirement ;

Avant de saisir les familles ou catégories d’articles dans le système, il est préférable
de les enregistrer manuellement sur une fiche qui peut se présenter comme suit :

Référence Type de suivi Compte Taux de la Taux du précompte


Désignation
famille de stock général TVA sur achat
BIJOUXOR Bijouterie Or CMUP 701019 19,25% 1%

V – LA GESTION DES ARTICLES ET DE LA TARIFICATION

5.1. Gestion des articles


Un logiciel de gestion doit pouvoir gérer les articles de manière à pouvoir
renseigner l’utilisateur sur :
- les indisponibilités en stock ;
- l’atteinte du niveau du stock minimum ou maximum ;
261
- les quantités en stock et leurs valeurs…

Les informations nécessaires pour la création d’une fiche d’articles sont les
suivantes :

- code ou Référence article : champ à renseigner obligatoirement ;


- désignation : champ à renseigner obligatoirement ;
- catégorie ou famille d’article : champ à renseigner obligatoirement
- Prix d’achat : champ à renseigner obligatoirement ;
- Les différents prix de ou catégories tarifaires : champ à renseigner
- obligatoirement ;
- niveau du stock minimum : champ à renseigner facultativement.

Un champ est dit à renseignement obligatoire lorsque l’information qui doit y être
saisie est obligatoire pour les traitements.

5.2. Tarification

Lors de la création d’une fiche d’article, il faut absolument saisir son prix
d’achat (ceci permet d’évaluer les sorties et le stock final) et le/les prix de vente.

Généralement, les grandes entreprises ou les gros distributeurs pratiquent une


politique de prix différenciée. Deux cas de figure sont possibles :

a) Le prix peut être fixé pour tenir compte de la qualité du client. On


parle alors de « catégories tarifaires »

Exemple : La CAMPHARM pratique deux types de prix :


- prix revendeur
- prix grand public

Ici c’est la qualité du client qui est visée. Lors de création de chaque client,

Il faut alors préciser s’il est revendeur ou grand publique. La quantité achetée
n’importe pas.

Avant de saisir les articles et les tarifs dans le système, il est préférable de les
enregistrer dans la « table articles » qui peut se présenter comme suit :

Catégorie ou Prix Catégorie tarifaire (PVHT)


Références
Désignation famille d’achat Clients
articles grossistes détaillants
d’article (HT) comptoir
Chaînes mailles
CHAOR42 BIJOUXOR 112000 168000 179200 200000
fines
CHAAR/VAR Chaînes en argent BIJOUXOR 100000 150000 160000 180000

262
b) Le prix peut être fixé pour tenir compte de l’importance de la
vente.

Ici seuls les quantités achetées déterminent le prix à appliquer. Aussi, lors de la
création de la fiche de l’article il faudrait saisir les conditions de prix.
Exemple : les modalités de gestion des articles dans le logiciel « Le Sage » sont les
suivantes :

Conditions Type de prix


Achat inférieur à x unités Type de prix 1
Achat supérieur ou égal à x unités Type de prix 2

Remarque : Il n’est pas toujours possible à l’utilisateur de paramétrer le logiciel par


rapport à ses règles de gestion. La plus part des progiciels utilisés sont conçus d’après les
règles de gestion et de fiscalité de leur pays d’origine Ciel, Saari…). Lorsqu’il est impossible
à l’utilisateur de personnaliser le logiciel acheté prêt à l’emploi, il peut s’il en a les moyens
faire développer une application selon ses règles de gestion propre.

VI – LA GESTION DES TIERS


Le principe de la gestion des tiers clients et fournisseurs consiste en la création
d’une fiche pour chaque tiers pour les besoins de la comptabilité auxiliaire (génération du
grand livre auxiliaire), et de rattacher ensuite chacun d’eux au compte général (compte
collectif) pour les besoins de synthèse(génération grand livre général) .

Avant de créer les fiches clients, il est préférable de les enregistrer dans une fiche
qui présente comme suit :

N° de Banque
Catégorie
Code client Intitulé Adresse compte
Désignation n° compte tarifaire
collectif
Clients clients
CLT00000 - 4110000 - -
comptoir comptoir
Quincaillerie BP 12 Longkak
CLT00001 4110000 CBC 548161 grossiste
COULIBARY Yaoundé
Quicaillerie BP 415 Marché
CLT00002 4110000 SCB-CL 084557 grossiste
WATTARA central Yaoundé
BP 25 Akwa BICEC
CLT00003 TRAORE 4110000 32548-W détaillant
Douala Akwa

Avant de créer les fiches fournisseurs, il est préférable de les enregistrer dans une
fiche qui présente comme suit :

263
N° de Banque
Code
Intitulé Adresse compte
fournisseur Désignation n° compte
collectif
FRS00000 Fournisseur divers - 4010000 - -

FRS00001 Sté DOSSOU BP 12 012 Yaoundé 4010000 Afriland 25148777

FRS00002 DALLAS BP 45544 Douala 4010000 SCB-CL 084557

N.B. : - Les sommes payées et celles restant dues par chaque client et chaque fournisseur sont
obtenues par la génération de l’échéancier client et l’échéancier fournisseur ;
- Les sommes payées ou dues à l’Etat concernant soit la TVA soit le précompte sur achat
sont obtenues par la consultation des comptes concernés.

VII – LA MISE A JOUR

Un logiciel de gestion doit permettre la mise à jour des stocks, tiers, tarifs…

7.1. Mise à jour de stock

La mise à jour du stock se fait soit en terme d’entrée en stock, soit en terme de
sortie.

a) Initialisation des stocks

Lors de l’informatisation de la gestion commerciale, il faut faire l’inventaire des


articles existant en stock et les saisir pour constituer les « à nouveaux ».

Exemple : Saisir les articles suivant en stock au moment de l’informatisation.

Références Catégorie ou Quantités


Désignation
articles famille d’article en stock à l’inventaire
CHAOR42 Chaînes mailles fines BIJOUXOR 25

CHAAR/VAR Chaînes en argent BIJOUXOR 10

b) Entrées en stock : factures d’achat ou bon d’entrée

Chaque fois qu’un achat est effectué, la facture ou le bon d’entrée en stock doit
être saisie pour mettre à jour le stock.

Exemple : Saisir les articles suivants achetés le lendemain de l’informatisation du système.

264
Références Catégorie ou Quantité Codes
Désignation
articles famille d’article achetées fournisseurs
CHAOR42 Chaînes mailles fines BIJOUXOR 0 FRS00001

CHAAR/VAR Chaînes en argent BIJOUXOR 60 FRS00002

c) Sortie de stock : facturation des ventes


Le stock diminue automatiquement chaque fois qu’une facture de vente est établie
ou lorsqu’un mouvement de sortie de stock est effectué.

Exemple : saisir les articles suivants vendus le lendemain des achats ci-dessus.

Références Catégorie ou Quantité Codes


Désignation
articles famille d’article venues clients
CHAOR42 Chaînes mailles fines BIJOUXOR 25 CLT00000

CHAAR/VAR Chaînes en argent BIJOUXOR 14 CLT00001

Solution :

Les deux factures doivent se présenter comme suit :

CLT00000 CLT00001
Réf Qté PU Montant HT Réf Qté PU Montant HT
CHAOR42 25 200 000 5 000 000 CHAAR/VAR 14 150 000 2 100 000
TVA 19,25% 962 500 TVA 19,25% 404 250
Précompte Précompte
50 000 21 000
1% 1%
Net à payer 6 012 500 Net à payer 2 525 250

7.2. Inventaire de stock

La génération de l’inventaire permet d’avoir l’état théorique de stock à une date


donnée. Si la gestion des stocks sur matériel a été régulièrement effectuée, cet état donne
la situation réel des stocks. Elle doit donc être confrontée aux données de l’inventaire
physique pour déterminer les manquants éventuels.

Après avoir imprimé l’état d’inventaire il faut saisir les données de l’inventaire
physique pour mettre à jour les stocks.

265
Exemple : Considérant l’exemple précédent, les données de l’inventaire extra-comptable
sont les suivantes :

Références Catégorie ou Quantités à


Désignation
articles famille d’article l’inventaire physique
CHAOR42 Chaînes mailles fines BIJOUXOR 5

CHAAR/VAR Chaînes en argent BIJOUXOR 58

Travail à faire :
Comment procéder pour mettre à jour les stocks ?

Solution :
Pour mettre à jour les stocks, il faut saisir le stock réel comme suit :

3.7.3. Mise à jour des tiers

La mise à jour des tiers se fait lors de la facturation et de la saisie des règlements.

VIII – LA GESTION DES REGLEMENTS : CAS DE LA CAISSE


DECENTRALISEE

8.1. Avantages de l’ordinateur par rapport à la caisse enregistreuse

Le logiciel de gestion doit pouvoir prendre en compte les règlements afin de donner
une situation exacte des tiers et de la caisse. De plus en plus les ordinateurs remplacent
les caisses enregistreuses dans les grandes surfaces, les pharmacies… Le tableau ci-
dessus donne les avantages qu’à l’ordinateur par rapport à la caisse enregistreuse.

Ordinateur Caisse enregistreuse


Protection du patrimoine Protection du patrimoine

266
Génération du X de caisse Génération du X de caisse
Génération des tickets de caisse Génération des tickets de caisse
Mise à jour des stocks néant
Génération des écritures néant
Génération des factures néant
Génération des échéanciers de paiement néant
Mise à jour des comptes tiers et des stocks néant

8.2. Fonctionnement de la caisse décentralisée

La caisse décentralisée est un programme qui utilise la même base de données que
la gestion commerciale. Elle fonctionne généralement en réseau pour permettre à
plusieurs caissiers de se connecter. La caisse décentralisée à deux fonctions majeures :

- la facturation
- le règlement.

Pour protéger le patrimoine, il convient que toutes les ventes et tous les achats
soient saisis (manuellement ou par un lecteur de code à barres). Ainsi, à la fin de la
journée, l’administrateur peut générer un document qui récapitule tous les tickets qui ont
été crées dans la journée (ou au courant d’une période) ainsi que la recette de la journée.
Ce document est appelé le « X de caisse ».

Exemple : en saisissant les deux ventes précédentes dans la caisse décentralisée et en


saisissant leurs règlements, le X de caisse se présente comme suit à
l’édition en fin de journée:

X de caisse
TRAORE

Période du 20/06/N au 20/06/N


Tenue de compte : f CFA
Saisie de caisse décentralisée 100 10 01
Mode règlement Chiffre
Date N° régl N° pièce d’affaires

Caisse principale
Regroupement règlements
Espèces 8537750
20/06/N 1 201 6012500
20/06/N 2 202 2525250
Total caisse principale 8527750

Total générale 8537750

Pour éviter les détournements, les droits des caissiers doivent être le plus limité
possible.

Exemples : interdiction de suppression de pièces, interdiction de saisie de mouvements de


stocks, interdiction de saisie d’inventaire…

267
IX – LES CODES A BARRES

Un logiciel de gestion commerciale doit permettre l’utilisation des codes à barres en


lecture et en écriture par les codes C39, EAN8 et EAN13. Le code C39 permet d’imprimer
des étiquettes codes à barres qui peuvent reprendre la référence de l’article ou le numéro
de série. Il est composé des caractères suivants :

§ toutes les lettres majuscules de l’alphabet,


§ tous les chiffres de 0 à 9,
§ les 7 caractères suivant : la barre de fraction (/), le tiret (-), le
pourcentage (%), le signe (+), le signe dollar ($), le point (.) et
l’espace.

A chaque article est collée une étiquette. Ainsi, lors de la facturation, l’utilisateur se
sert d’un lecteur de code à barres pour lire les informations contenues sur l’étiquette. A la
lecture, la facture est automatiquement renseignée et l’opérateur n’a plus qu’à la valider et
saisir le règlement.

X – LA GENERATION DES ECRITURES COMPTABLES

Le volume des opérations traitées par les logiciels de gestion commerciales est
très élevé pour être saisi manuellement.

Exemple : dans les grandes surfaces, de milliers de factures et de tickets peuvent être
établis par jour. Il serait fastidieux pour le comptable de les ressaisir manuellement dans
le logiciel de comptabilité. Le logiciel de gestion commerciale qui les édite doit donc en
même temps générer les écritures qui en découlent.

La génération des écritures suppose à la fois l’existence d’un plan de compte et des
journaux. Les comptes et les journaux relèvent de la comptabilité tandis que les
documents commerciaux relèvent de la gestion commerciale. Pour générer les écritures
comptables, il faut donc une interface entre la comptabilité et la gestion commerciale.
Elle peut être schématisée comme suit :

Logiciel de gestion Logiciel de


commerciale comptabilité

- factures Transfert des - Comptes


- tickets de caisse écritures - Journaux
(injection des

Dans certains logiciels, la comptabilité et la gestion commerciale sont intégrées ou


liées. Ce type de logiciel fonctionne avec deux fichiers, le fichier commercial et le fichier
comptable.

268
Exemples : Sage Saari, Sage…
XI – LES ETATS DE SYNTHESE

L’intérêt du logiciel de gestion commerciale réside dans sa capacité à générer des


états de synthèse à la requête de l’utilisateur. Le logiciel doit pouvoir générer des relevés
dans un intervalle de temps donné, des statistiques croisées…

269
EXERCICES

1) Citer trois catégories ou famille d’articles qu’on peut trouver dans :


- une boulangerie ;
- une quincaillerie ;
- une alimentation ;
- une prête à porter.
Trouver un code à chacune des catégories.

2) La société SOKPOLI est spécialisée dans le commerce général. Elle utilise un logiciel de
comptabilité et un logiciel gestion commerciale. A partir du logiciel de gestion
commerciale, les écritures comptables sont générées automatiquement sur clic de
souris et injectées à la comptabilité. On vous communique les informations en
annexe :

Travail à faire :

1) Dans le logiciel de comptabilité


a) en vous servant des informations de l’annexe 1 créer la société SOKPOLI
b) en vous servant des informations de l’annexe 2, créer la table « journaux »
c) en vous servant des données de l’annexe 3, créer le plan des comptes
d) en vous servant des données de l’annexe 4, créer les taux de taxe ;
e) en vous servant des données de l’annexe 5, créer la table des tiers

2) Dans le logiciel de gestion commerciale


a) en vous servant des informations de l’annexe 6 créer la société SOKPOLI
b) en vous servant des données de l’annexe 7 créer le dépôt principal
c) en vous servant des données de l’annexe 8 créer les catégories comptables
d) en vous servant des données de l’annexe 9 créer les catégories tarifaires
c) en vous servant des données de l’annexe 10 mettre à jour les fiches de tiers
g) en vous servant des données de l’annexe 11 créer les deux vendeuses-
caissières
f) en vous servant des données de l’annexe 12 créer les deux caisses
e) en vous servant des données de l’annexe 13 créer les familles/catégories
d’articles
g) en vous servant des données de l’annexe 14 créer les différents articles
h) en vous servant des données de l’annexe 15 saisir le stock initial
i) en vous servants des données de l’annexe 16 saisir les opérations du mois de
Janvier
j) en vous servant des données de l’annexe 17 procéder à la régularisation de
l’inventaire
k) éditer l’échéancier des factures clients pour la période allant 01/01/2006 au
31/12/2006
l) éditer le X de caisse pour le mois de janvier
m) mettre à jour la comptabilité (générer les écritures) et consulter les journaux.

270
Annexe 1 : Table « Fiche d’une société »
Propriétés Occurrences
Sigle SOKPOLI
Raison sociale SOKPOLI
Date de début de 01/01/2006
session
Date de fin de session 31/12/2006
Mode de travail Affiné DSF
début 0
Age de société 0
Amortissement Traitement mensuel

Annexe 2 : Table « Journaux »


Code Intitulé Type
CAS Caisse Caisse
ACH Achats Journal des Achats
VTE Journal des ventes Journal des Ventes

Annexe 3 : table « comptes »


N° de compte Intitulés
OHADA
4011 40110000000 Fournisseurs
4111 41110000000 Clients
4452 44520000000 TVA récupérable
4431 44310000000 TVA facturée
4441 44410000000 Etat TVA due
4428 44280000000 Précompte sur achats
571 57110010000 Caisse principale
6011 60110010200 Achat de marchandises
7011 70110010200 Vente de marchandises
7078 70780010100 Autres produits accessoires.

Annexe 4 : Table « taux de taxes »


Comptes
Compte
Code Intitulé Sans Taux généraux
taxe
rattachés
TVAC TVA collectée Collectée 44310000000 19,25 70110010200
TVAD TVA déductible Déductible 44520000000 19,25 60110010200
PREC Précompte sur achat Collectée 44280000000 1 70110010200

271
Annexe 5 : Table « tiers »

Codes Codes Comptes


Intitulés
tiers comptes rattachés
FR0000 FOURNISSEURS DIVERS FR0000 40110000000
FR0030 FRANCE FER FR0030 40110000000
CL0000 CLIENTS COMPTOIR CL0000 41110000000
CL0001 CLIENT QUIFE CL0001 41110000000
ETAT000 Etat TVA récupérable ETAT000R 4452000000
ETAT000 Etat TVA collectée ETAT000C 4431000000
ETAT000 Etat TVA précompte sur achat ETAT000P 4428000000
ETAT000 Etat TVA due ETAT000D 44410000000

Annexe 6 : Table « Fiche société » Annexe 7 : Table « dépôt »


Propriétés Occurrences Intitulé Type
DP1 Dépôt Longkak
Sigle SOKPOLI
Raison sociale SOKPOLI
Annexe 8 : Table «Catégories
Activité Commerce général
Comptables»
Adresse B.P 5414
Intitulé Type
CP 237
Vente Ventes locales
Ville Yaoundé
Achats Achats locaux
Pays Cameroun
N° contribuable C069940865021X
Annexe 9 : Table « Catégories
Téléphone 2201725
Tarifaires »
Vente Prix de gros
Achats Prix grand public

Annexe 10 : Table « Tiers »

Codes Codes Comptes Catégorie


Intitulés
tiers comptes rattachés tarifaire
FR0000 FOURNISSEURS DIVERS FR0000 40110000000
FR0030 CIMENCAM FR0030 40110000000
CL0000 CLIENTS COMPTOIR CL0000 41110000000 Prix grand public
CL0001 QUIFE CL0001 41110000000 Prix de gros
ETAT000 Etat TVA récupérable ETAT000R 4452000000
ETAT000 Etat TVA collectée ETAT000C 4431000000
ETAT000 Etat TVA précompte sur achat ETAT000P 4428000000

272
Annexe 11 : Table «vendeurs-caissiers » Annexe 12 : Table «Caisses »
Caissière Caissière Caissière Caissière
Intitulé Intitulé
principale secondaire principale secondaire
Nom Ngongang Djombi Intitulé Caisse Caisse
Prénom Marlyse Elise principale secondaire
Dépôt DP1 DP1
Caissier par Ngongang Djombi
défaut Marlyse Elise
Code journal CAS CAS

Annexe 13 : Table « familles d’articles »


Référence Type de suivi Compte Taux de la Taux du précompte
Désignation
famille de stock général TVA sur achat
BOISSONS Boissons CMUP 70110010200 19,25% 1%
Matériaux de
MATCONS CMUP 70110010200 19,25% 1%
construction

Annexe 14 : Table «articles »

Catégorie tarifaire (PVHT)


Références Catégorie ou Prix d’achat
Désignation Prix grand
articles famille d’article (HT) Prix de gros
public
Fer08 Fer de 8 MATCONS 1000 1200 1500
Fer10 Fer de 10 MATCONS 1500 1750 2000
Fer12 Fer de 12 MATCONS 2000 2250 2650

Annexe 15 : Stock initial des articles

Références Catégorie ou
Désignation Quantités
articles famille d’article
Fer08 Fer de 8 MATCONS 5000
Fer10 Fer de 10 MATCONS 7600
Fer12 Fer de 12 MATCONS 3800

273
Annexe 16 : Facture d’achat et Bons de commande
QUIFE
BP 701 Yaoundé
FRANCE FER R069910640021P
BP 02154 Paris
Bon de Cde :n° 231 Sté SOKPOLI
Facture FFER0124 Sté SOKPOLI Echéance : Le 14/01/2006 Le 14/01/2006
Echéance : 20/02/2006 Le 06/01/2006 N° contr : C069940865021X
N° contr : C069940865021X Réf Désignation Qté Observation
Montant Fer08 Fer de 8 250
Réf Désignation Qté PU
HT Fer10 Fer de 10 500
Fer12 Fer de 12 400
Fer08 Fer de 8 6000 1000 6000000
Fer10 Fer de 10 1000 1500 1500000
Fer12 Fer de 12 2000 2000 4000000
Net à payer 1150000

QUIFE QUIFE
BP 701 Yaoundé BP 701 Yaoundé
R069910640021P R069910640021P

Bon de Cde :n° 238 Sté SOKPOLI Bon de Cde :n° 245 Sté SOKPOLI
Echéance : 24/01/2006 Le 24/01/2006 Echéance : 30/02/2006 Le 30/01/2006
N° contr : C069940865021X N° contr : C069940865021X

Réf Désignation Qté Observation Réf Désignation Qté Observation


Fer08 Fer de 8 600 Fer08 Fer de 8 450
Fer10 Fer de 10 840 Fer10 Fer de 10 250
Fer12 Fer de 12 520 Fer12 Fer de 12 500

QUIFE QUIFE
BP 701 Yaoundé BP 701 Yaoundé
R069910640021P R069910640021P

Bon de Cde :n° 238 Sté SOKPOLI Bon de Cde :n° 245 Sté SOKPOLI
Echéance : 24/01/2006 Le 24/01/2006 Echéance : 30/02/2006 Le 30/01/2006
N° contr : C069940865021X N° contr : C069940865021X
Réf Désignation Qté Observation Réf Désignation Qté Observation
Fer08 Fer de 8 Fer08 Fer de 8 500
1000
Fer10 Fer de 10 242
Fer10 Fer de 10 1252
Fer12 Fer de 12 590
Fer12 Fer de 12 1410

Annexe 17 : Stock des articles à l’inventaire physique

Références articles Désignation Quantités

Fer08 Fer de 8 8200


Fer10 Fer de 10 5516

274
Fer12 Fer de 12 2080

275
CHAPITRE 22 : LES TITRES DE PLACEMENT

I – LA DEFINITION

Généralement appelés « Valeurs mobilières de placement » ce sont des titres acquis


en vue de réaliser un gain à brève échéance.

Ils sont acquis à titre spéculatif pour utiliser les excédents temporaires de liquidité
de l’entreprise.

Le compte 50 « TITRES DE PLACEMENT »

Comprend :

501 – Titres du trésor et bons de caisse à court terme


502 – Actions
503 – Obligations
504 – Bons de souscription
505 – Titres négociables hors région
506 – Intérêts courus
508 – Autres valeurs assimilées.

II – L’EVALUATION DES TITRES DE PLACEMENT

2.1. Valeur d’entrée dans l’entreprise

Elle est égale au prix d’achat.

Les commissions sur achat de titres ne sont pas comprises dans le coût
d’acquisition. Il en est de même des courtages, honoraires etc…

2.2. Evaluation à l’inventaire

A l’inventaire, l’entreprise procède au recensement et à l’évaluation de ses titres.

L’évaluation est faite à la valeur vénale, c’est-à-dire la valeur qu’accepterait de


payer un acquéreur prudent et avisé.

En principe :

- pour les titres cotés, on les évalue au cours moyen du dernier mois ;
- pour les titres non cotés, on les estime à la valeur probable de réalisation.

276
2.3. Valeur au bilan

On fait la comparaison entre la valeur comptabilisée à l’entrée dans le patrimoine et


la valeur d’inventaire afin de déterminer les chances des bénéfices ou des risques de
perte.

Seuls les risques de perte sont pris en compte et donnent lieu à la dotation d’une
charge provisionnée d’exploitation.

III – LA SORTIE DES TITRES DU PATRIMOINE

Lorsqu’une cession porte sur une partie des titres d’une même catégorie, d’une
même société, la valeur de sortie des titres cédés est estimée au coût d’achat moyen
pondéré (ou selon la méthode du premier entré, premier sorti (PEPS)).

Au Cameroun, l’administration fiscale admet le coût moyen pondéré calculé comme


suit :

Coût d’achat moyen unitaire pondéré = Valeur totale des titres


Nombre de titres

Exemple : Dans le portefeuille des valeurs mobilières de placement d’une entreprise ont
trouve :

§ 100 actions de la société PPS achetées 20 000 Fcfa l’action


§ 200 actions de la société PPS achetées 27 500 Fcfa l’action.
On cède 180 actions au prix de 30 000 Fcfa l’une.

Solution :

La valeur totale de sortie des actions cédées est de :

- Suivant la méthode du coût moyen pondéré :


(100 x 20 000 + 27 500 x 200) x 180 = 4 500 000
300
- Suivant la méthode du PEPS
(100 x 20 000) + (80 x 27 500) = 4 200 000

Dans les deux cas, le prix de cession est

30 000 x 180 = 5 400 000

Le profit obtenu est :


§ Dans le premier cas : 5 400 000 – 4 500 000 = 900 000
§ Dans le deuxième cas : 5 400 000 – 4 200 000 = 1 200 000

277
IV – LA COMPTABILISATION

4.1. Acquisition des titres de placement

- Acquisition avec paiement total

Débit Crédit
50 Titres de placement X
52/57 Trésorerie X

- Acquisition avec paiement partiel

Débit Crédit
50 Titres de placement X
52/53/57 Trésorerie X
483 Dettes sur acquisition de titres de placement X

- Acquisition de titres partiellement libérés


Débit Crédit
50 Titres de placement X
52/53/57 Trésorerie X
4728 Versements restant à effectuer sur titres non libérés X

Application :

SODIP achète 100 actions dans un but spéculatif prix d’achat 1 200 000, frais d’achat
140 000 F HT. TVA 19,25%, achat réglé par chèque.
Travail à faire : Enregistrer cette opération dans le journal de SODIP

Solution : journal

Débit Crédit
502 Actions 1 200 000
631 Frais bancaires 140 000
(ou 6311 – frais sur titres
445 Etat, TVA récupérable (140 000 x 19,25%) 26 950
521 Banques locales 1 366 950
Achat de 100 actions,…

4.2. Revenus des titres de placement


Ils sont enregistrés dans un compte de produits financiers 774 – « REVENUS DE
TITRES DE PLACEMENT »

278
Application :

SODIP encaisse par chèque 650 000 F de revenus de titres de placement.

774 – Revenus de titre de placement 521 – Banques locales

650 000 650 000

4.3. Cession des titres de placement

La comptabilisation de la cession s’effectue en une seule écriture :

- le compte de trésorerie ou le compte de tiers est débité du prix de


cession ;
- le compte 50 approprié est crédité de la valeur de sortie des titres cédés
- le compte 677 est aussi débité en cas de perte sur cession
- le compte 777 est crédité en cas de gain sur cession.

4.3.1. Cession des titres avec perte

Débit Crédit
5. Trésorerie X
486 Créances sur cessions de titres de placement X
677 Pertes sur cessions de titres de placement X
50 Titre de placement X

Application :

Enregistrer les opérations ci-dessous :

1. Acquisition des titres de placement pour 300 000 F, frais d’acquisition 20 000 F au
comptant le 01/01/N
2. Le 23/02/N+1 revente des titres acquis le 01/01/N pour 250 000 F à crédit.

Solution :

Débit Crédit 01/1/N


50 Titres de placement 300 000
631 Frais bancaires 20 000
52 Banque 320 000
23/02/N+1
486 Créances sur cession de titres de placement 250 000
677 Pertes sur titres de placement 50 000
50 Titre de placement 300 000

279
4.3.2. Cession des titres avec gain

Débit Crédit
486 Créances sur cessions de titres de placement X
50 Titres de placement X
777 Gains sur cessions de titres de placement X

Application :

Le 23 février N+1, SODIP cède les titres acquis le 01/01/N

- prix d’entrée : 200 000 F


- prix de cession payé par chèque remis à la banque : 225 000F

Travail à faire :

Enregistrer l’écriture de cession

Solution :

Débit Crédit
521 Banques locales 225 000
50 Titres de placement 200 000
777 Gains sur cessions de titres de placement 25 000
Cession des titres,…

Les frais occasionnés par la cession des titres (généralement des frais bancaires) sont
enregistrés au débit du compte 631 – FRAIS BANCAIRES.

280
EXERCICE

La société SHALOM est une société de droit camerounais. Elle a dans son
patrimoine, les titres de placement qu’elle a acquise depuis l’exercice 2004.

Elle vous recrute comme comptable, et vous demande d’analyser et de


comptabiliser ces quelques opérations ci-dessous effectuées :

· Les opérations sur les titres de SHALOM

Le portefeuille de titres de l’entreprise SHALOM contient notamment au 31


décembre N :
280 actions SONEL dont 120 acquises 15 000 Fcfa le 23/11/N
160 acquises 12 000 Fcfa le 04/05/N
300 actions CUD dont 30 acquises 30 000 Fcfa le 14/12/N
70 acquises 29 000 Fcfa le 12/12/N
200 acquises 28 000 Fcfa le 04/02/N

Au cours de l’exercice N, l’entreprise a procédé aux opérations suivantes concernant son


portefeuille de titres :
- 15 février : cession de 240 actions SONEL. Prix unitaire de cession :
13 000 Fcfa
- 26 août : cession de 140 actions CUD au cours de 30 000 Fcfa l’une.

L’entreprise utilise la méthode PEPS (premier entré – premier sorti) pour valoriser les
sorties des titres.

Travail à faire :

1. Donner le principe de comptabilisation de la cession des titres de placement


2. Passer les écritures de cession des titres

281
4ème PARTIE : LES OPERATIONS DU CYCLE DE
FINANCEMENT

Le cycle de financement concerne essentiellement les moyens de financement de


l’entreprise indépendamment de sa phase d’existence. Il englobe le potentiel de
l’entreprise en terme de propriété et de création des moyens de financement.

Ce cycle correspond aux comptes de la classe 1 du système comptable OHADA.

Ces comptes enregistrent les ressources de financement mises à la disposition de


l’entreprise de façon durable et permanente par les associés et les tiers.

Ils regroupent :

§ les capitaux propres ;


§ les subventions d’investissement ;
§ les emprunts et dettes assimilées ;
§ le crédit bail.

L’entrée de ces éléments dans le patrimoine est réalisée au cours de change en


vigueur à la date de l’opération.

S’agissant des transactions financières (prêts, emprunts), le cours au comptant est


fixé à la date de mise à disposition des devises.

282
CHAPITRE 23 : LE FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX
PROPRES

Les capitaux propres sont constitués par les ressources durables appartenant à
l’entreprise. Ils ne sont pas exigibles par leurs apporteurs sauf en cas de dissolution de
l’entreprise. On distingue : le capital, les réserves, le report à nouveau, le résultat de
l’exercice, les subventions d’investissement, les provisions réglementées et fonds
assimilés.

I – LE CAPITAL

Une société est constituée à travers les apports des associés qui peuvent être des
apports en numéraires ou des apports en nature ; ce sont ces apports qui constituent le
capital. On peut créer une entreprise individuelle ou une société.

1.1. Capital d’une entreprise individuelle

A la création de l’entreprise exploitée sous la forme individuelle, le capital initial


représente les apports effectués par l’entrepreneur à titre définitif et les dettes qu’il décide
d’inscrire au bilan. Ce capital initial peut être modifié par les apports, les retraits de capital
et l’affectation des résultats.

Ce capital est enregistré au crédit du compte « 103 capital personnel ».

1.2. Capital d’une société

Dans une société, le capital initial correspond à la valeur des apports effectués par
les associés à sa création tels qu’ils figurent dans les statuts. Il est divisé en actions ou
parts d’une même valeur nominale.

Ce compte capital social est enregistré au compte « 101 capital social ».

1.3. Capital par dotation

283
Le capital par dotation est une partie intégrante des capitaux propres. Il concerne
l’implication de l’Etat dans le financement des entreprises soit sous forme de
recapitalisation, soit émis en échange des dettes vis-à-vis de l’Etat.

Le système comptable OHADA le définit comme celui qui est la résultante « des
apports de l’Etat et autres collectivités publiques. Les apports peuvent être en nature ou
en numéraire.

Ces apports peuvent provenir de la conversion en capital des dettes antérieurement


contractées auprès d’organismes publics ».

Selon OHADA, le traitement comptable de cette participation de l’Etat s’enregistre


dans le compte « 102 capital par dotation ».

La Ventilation de ce compte est fonction des différentes phases de dotation de l’Etat


(apport initial, complémentaire et autres).

Application :

L’Etat a muté le titre de propriété d’un hangar construit en 1990 au titre de sa


participation au capital de la ferme avicole de BINGUELA en démarrage des activités. La
valeur du hangar est de 120 000 000 Fcfa.

Travail à faire :

Enregistrer cette opération au journal de la « Ferme Agricole de BINGUELA »

Solution :

Débit Crédit 01/01/N


2312 Bâtiments agricoles 120 000 000
1021 Dotation initiale 120 000 000
Apport en capital par l’Etat

1.4. Augmentation et Diminution du capital

1.4.1. Augmentation du capital

Au cours de la vie sociale, le capital peut, sur décision des organes compétents,
être augmenté pour diverses raisons et par divers procédés.

· Augmentation par apports nouveaux

Le schéma d’écriture est le suivant :

284
- Au moment de la souscription

4 Compte de tiers (si créances liquides exigibles certaines) X


52 Comptes banques X
4615 Associés, versements reçus sur augmentation de capital X

- A la clôture de la souscription

4615 Associé, versement reçus sur augmentation du capital X


1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti (quote part
du capital appelé, libéré)
Prime d’émission X
(La totalité de la prime d’émission) X
4616 Actionnaires, versements anticipés
(pour la quote-part versé par anticipation) X

- Constatation de la partie non libérée du capital

109 Actionnaires, capital souscrit non appelé X


1011 Capital souscrit non appelé X

- Frais d’augmentation du capital

6324 Honoraires X
6325 Frais d’actes X
52 Banques X
Imputation des frais

- Immobilisation des frais

201 Frais d’établissements X


78 Transfert de charges X
Immobilisation

- Appel ultérieur

1011 Capital souscrit, non appelé X


1012 Capital souscrit, appelé, non versé X
Suivant AGE

467 Actionnaires, capital restant dû sur capital appelé X


109 Actionnaires, capital souscrit non appelé X
Exigibilité
285
52 Banques X
4616 Actionnaires, versement anticipé X
467 Actionnaires, capital restant dû sur capital appelé X
Libération du capital appelé

1012 Capital souscrit, appelé, non versé X


1013 Capital souscrit, appelé, versé non amorti X
pour virement d’ordre

· Augmentation par incorporation des réserves

Les organes compétents peuvent décider que l’augmentation du capital se fait par
l’incorporation des réserves

Débit Crédit
105 Primes liées aux capitaux propres X
106 Ecarts de réévaluation X
11 Réserves X
12 Report à nouveau X
101 3 Capital souscrit, appelé, verse, non amorti X

· Augmentation par incorporation du résultat net de l’exercice

Débit Crédit 01/01/N


131 Résultat net de l’exercice X
1013 Capital souscrit, appelé, verse, non amorti X

1.4.2. Réduction du capital

· Réduction
Au cours de la vie sociale, il peut arriver que les organes compétents décident de
réduire le capital. La réduction du capital peut se faire soit par réduction du nombre de
titres, soit par réduction du montant nominal des titres.

1.4.2.1. La réduction du capital se fait à travers l’absorption des


pertes antérieures reportées.
Débit Crédit
101 Capital Social X
12 Report à nouveau X
131 Résultat net de l’exercice X

286
1.4.2.2. La réduction par le remboursement du capital

La décision de rembourser tout ou partie du montant nominal de leurs actions à


titre d’avances sur le produit de la liquidation future de la société peut être prise. Cela
n’entraîne pas la diminution du capital, on parlera de l’amortissement du capital.

1013 Capital souscrit, appelé, verse, non amorti X


4919 Associées, capital à rembourser X

4919 Associées, capital à rembourser X


52 Banques X

Pratique :
Le bilan de SOGESTIC se présente comme suit :

ACTIF BILAN AU 31.12. 02 PASSIF

Matériel et mobilier d’exploitation 400 000 Capital souscrit appelé


Banque 500 000 versé non amorti 600 000
900 000 Réserves 300 000
900 000

Le capital est formé de 60 actions de 10 000 FCFA. Les organes compétents ont décidé le
1er/02/N, d’amortir 10 actions par distribution des réserves. La distribution a eu lieu le
1er/03/N en espèces. Passer les écritures nécessaires.

Solution :
1er/02/N
1013 Capital souscrit appelé versé non amorti 100 000
4619 Associés capital à rembourser 100 000
(Remboursement du capital non amorti)
(10 x 10 000 = 100 000)

4619 Associés capital à rembourser 100 000
57 Banques 100 000

1.5. Affectation du résultat

287
L’affectation du résultat est une opération qui est décidée par les organes
compétents de l’entreprise. Le résultat d’un exercice est affecté au cours de l’exercice
suivant.

1.5.1. Entreprise individuelle

· En cas d’imputation de perte

Débit Crédit
103 Capital personnel X
139 Pertes X

· En cas d’affectation de résultat bénéficiaire

Débit Crédit
131 Résultat net bénéficiaire X
103 Capital social X

1.5.2. Société de capitaux

· En cas d’affectation des pertes

Débit Crédit
12 Report à nouveau X
139 Résultat net : perte X

· En cas d’affectation de bénéfice

Débit Crédit

131 Bénéfice net X


12 Report à nouveau X
11 Autres Réserves X
465 Associés dividendes à payer X

1.4. Ecart de réévaluation

L’écart de réévaluation est la différence entre la valeur nette réévaluée d’une


immobilisation et la valeur nette de cette immobilisation précédemment comptabilisée.

L’administration publie en cas de réévaluation légale, les coefficients de


réévaluation.

288
Exemple : un immeuble est acquis à 900 000 F à l’année N-20, selon le principe de coût
historique ; cet immeuble dans un bilan dressé à l’année N doit continuer à y figurer pour
900 000 F. Un tel bilan est vrai sur le plan juridique, mais trompeur sur le plan
économique.

Alors, la réévaluation donnera la vraie valeur à l’immeuble, elle permettra au bilan


de donner l’image fidèle et autorisera des amortissements plus élevés.

Contrairement à d’autres réserves, les écarts de réévaluation ne proviennent pas


d’une affectation du résultat, mais d’une augmentation d’un poste d’actif du fait de
réévaluation.

Exemple : un terrain est acquis en année n-10 pour 1 000 000 F, le coefficient de
réévaluation de l’année N est de 1,8 date de réévaluation.
Travail à faire :

Début exercice N, déterminer l’écart de réévaluation.

Solution :

Réévaluation en début d’exercice N

Valeur réévaluée : 1 000 000 x 1,8 = 1 800 000


Valeur d’acquisition = -1 000 000
Ecart de réévaluation 800 000

Les biens réévaluables peuvent être :

- des immobilisations incorporelles et corporelles


- des titres immobilisés
- des stocks

N.B. : la limite de la valeur réévaluée est le net d’amortissement. La valeur réévaluée en


aucun cas ne doit pas dépasser la valeur actuelle (art 65 du droit comptable et système
comptable OHADA).

Principe comptable

L’écart de réévaluation est une plus value constatée et non une plus value réalisée.
Il est donc hors de question d’enregistrer un tel écart au compte de résultat. L’écart de
réévaluation n’est pas distribuable (on distribuerait des bénéfices fictifs). L’écart de
réévaluation est donc porté dans un compte de capitaux propres, compte « 1061 ».

Application :

a) Déterminer le montant de la réserve de réévaluation d’un fonds de commerce


acquis en juin N pour 4 000 000 F. Le coefficient de réévaluation de l’année N
est de 4,26.
b) La réévaluation a lieu le 20/10/N+10. Passer les écritures

289
c) Le 31/12/N+10 la réserve spéciale de réévaluation est affectée pour 12 000 000
F à l’augmentation de capital et pour 1 040 000 F à la dépréciation du fonds
commercial

Solution :

a) La réserve spéciale de réévaluation s’élève à :


4 000 000 x 4,26 = 17 040 000 F
17 040 000 – 4 000 000 = 13 040 000 F

b) 20/10/N+10
20 fonds de commerce 13 040 000
106 Ecarts de réévaluation 13 040 000
31/12/N+10
c) 106 Ecarts de réévaluation 13 040 000
10 Capital 12 000 000
2915 Provision pour dépréciation
De fonds de commerce 1 040 000

N.B. : Lorsque la réévaluation légale porte sur les éléments d’actifs amortissables, l’on
parle de provision spéciale de réévaluation compte 154.

L’écart de réévaluation provient soit d’une réévaluation libre, soit d’une réévaluation
légale d’éléments d’actifs non amortissables tels que le fonds de commerce acquis à titre
onéreux. Il doit être incorporé au capital.

Réévaluation légale : elle est imposée par l’administration qui fixe une date, une
technique à utiliser et offre en échange des avantages fiscaux.

Réévaluation libre : Elle signifie que l’entreprise a la liberté de réévaluer ou non, mais
quelle doit se conformer aux conditions fixées par les autorités compétentes ainsi qu’aux
dispositions de l’OHADA. Dans la réévaluation libre, l’on utilise le bilan de clôture de son
choix ainsi que des valeurs actuelles déterminées sous sa responsabilité.

Débits Fonctionnement du compte 106 Crédits

- Le montant de l’écart de réévaluation - le montant de l’écart de réévaluation


- la totalité de la dépréciation d’une immobilisation non amortissable
- le montant de la réserve spéciale ou d’un stock
- les dépréciations postérieures des
immobilisations

II – LES RESERVES

2.1. Définitions

Les réserves correspondent à des bénéfices affectés durablement à l’entreprise soit


en application des dispositions légales (réserves légales) ou statutaires (réserves
statutaires), soit suite aux décisions des organes compétents. On distingue :
290
· La réserve légale : Il s’agit du prélèvement effectué par les bénéfices des
sociétés à responsabilité limitée (SARL) ou des sociétés anonymes (S.A.) en
vue de constituer un fonds de réserves en application des dispositions
légales en cette matière.
· Les réserves statutaires : Elles sont constituées en application des
dispositions spécifiques des statuts de la société.
· Les réserves libres encore appelées réserves facultatives : elles sont
constituées sur décision des organes compétents de la société. La décision
est généralement prise en fonction des résultats de chaque exercice.

2.2. Fonctionnement du compte « 11 réserves »

D 11 Réserves C

Est débité : - Des incorporations directes Est crédité : Du montant des


des réserves au capital bénéfices affectés aux réserves
- Des distributions des réserves aux Associés (lors de la répartition du bénéfice)
- Des prélèvements des réserves pour
l’amortissement des pertes

2.3. Les comptes de réserves

Le système comptable OHADA subdivise ce compte en :

1.1.1. Réserve légale


1.1.2. Réserves statutaires ou contractuelles
1.1.3. Réserves réglementées
1.1.3.1. Réserves de plus values nettes à long terme
1.1.3.2. Réserves consécutives à l’octroi des subventions d’investissement
1.1.3.8. Autres réserves réglementées
1.1.8. Autres réserves
1.1.8.1. Réserves facultatives
1.1.8.2. Réserves diverses

III – LE REPORT A NOUVEAU

291
Le report à nouveau (RAN) correspondant au montant des bénéfices dont
l’affectation est renvoyée, par l’organe compétent statuant sur les comptes de l’exercice,
le report à nouveau peut être créditeur ou débiteur.

3.1. Fonctionnement du compte « 12 report à nouveau »

D 12 Report à nouveau C

Est débité : - Lors de l’affectation du résultat pour Est crédité : Lors de la répartition des
Le montant des pertes bénéfices pour la partie non
- Lors de l’affectation du résultat pour le montant distribuée ou non affectée à un
du report à nouveau antérieur mis en distribution. Compte de réserves.

Le report à nouveau est inscrit au passif du bilan où il doit figurer sur une ligne
distincte :
- en moins (-), si le solde est débiteur ;
- en plus (+), si le solde est créditeur.

Il constitue un élément des capitaux propres porté à la ligne CH

3.2. Subdivision du compte 12

12 Report à nouveau
121 Report à nouveau créditeur
129 Report à nouveau débiteur
1291 Perte nette à reporter
1292 Perte amortissements réputés différés

IV – LE RESULTAT DE L’EXERCICE

Le résultat net de l’exercice est la différence entre les produits et les charges liés à
l’ensemble des activités de l’entreprise (activités ordinaires et hors activités ordinaires)
après déduction de l’impôt sur les bénéfices et autres prélèvements obligatoires.

Il est bénéficiaire si le total des produits est supérieur au total charges ; déficitaire
dans le cas contraire.

Quelque soit son signe (positif ou négatif), le résultat net de l’exercice se place au
passif du bilan à la ligne CI parmi les capitaux propres.

V – LES PROVISIONS REGLEMENTEES ET FONDS ASSIMILES

5.1. Définition

Ce sont des provisions constituées en vertu de textes fiscaux particuliers.

292
En fait ces provisions sont des « réserves » non libérées d’impôt, le texte les
instituant précise généralement leur mode d’imposition.

5.2. Traitement comptable

Ces provisions sont enregistrées au compte « 15 provisions réglementées et fonds


assimilés ».

Il se subdivise comme suit :

155 Provisions réglementées relatives aux immobilisations


156 Provisions réglementées relatives aux stocks
(hausse des prix, fluctuation des cours)
157 Provisions pour investissement

· A la création

D 851 « Dotations aux provisions réglementées » C D 15 « Provisions réglementées» C

X X
Montant de la provision

· Annulation ou reprise de la provision

D 15 « Provisions réglementées » C D 861 « Reprises provisions réglementées» C

X X
Montant de la reprise

293
EXERCICES

I – La société BATOULA est constituée le 30/06/N par des associés qui apportent les
éléments suivants : immeuble 12 000 000 F ; marchandises : 7 600 000 F ; espèces en
banque 800 000 F.

a) déterminer le capital et établir le bilan au 30/06/N sachant que la société


BATOULA a remis aux associés en échange de leurs apports, des actions de
10 000 F de valeur nominale.
b) Courant N+4 la société BATOULA décide d’augmenter son capital de 2 850 000
F par incorporation des réserves. Passer les écritures courant N+4.
c) A l’année N+5, la société BATOULA décide d’annuler les pertes de 800 000 F par
une diminution du capital. Passer les écritures correspondantes.

II – La société SODIP vous présente le bilan suivant au 31 décembre N

Actif Bilan au 31/12/N Passif


24 Matériel 8 000 000 1013 Capital souscrit appelé versé
52 Banque 4 500 000 Non amorti 10 000 000
Réserves facultatives 2 500 000
12 500 000 12 500 000

Le capital est formé de 1 000 actions de 10 000 F. La société décide d’amortir 250
actions par distribution des réserves. Cette décision est prise le 15/08/N et la distribution
est faite le 10/09/N par banque.

294
Travail à faire : Passer les écritures y afférentes.

III – Soit le bilan ci-dessous avant réévaluation

Actif Bilan au 31/12/N Passif

Charges immobilisées 800 000 Capital 5 000 000


Fonds de commerce 4 000 000 Réserves 300 000
Matériel 7 000 000 1 500 000 Résultat 1 000 000
Amortissement – 5 400 000 Emprunt 1 330 000
Provision -100 000 Fournisseurs 500 000
Titres 800 000 750 000 Trésorerie 200 000
Provisions -50 000
Stocks 1 300 000 1 280 000
Provisions -20 000
8 330 000 8 330 000

N.B. : Toutes les acquisitions ont été faites en fin d’exercices.

§ Taux d’amortissement linéaire 20% ; on vous communique en outre les


informations suivantes :
a) le tableau des coefficients de réévaluations.

Années Coefficients
N-4 1,8
N-3 1,4
N-2 1,2
N-1 1
N 1

b) le tableau contenant les années d’acquisition, le détail des amortissements et


provisions pratiquées au 31 décembre N, ainsi que leur valeur actuelle.

Année Valeur Valeur Valeur


Nature Amortissement Provisions
d’acquisition d’acquisition nette actuelle
Matériel N-4 6 000 000 4 800 000 - 1 200 000 5 000 000
Matériel N-2 1 000 000 600 000 100 000 300 000 400 000
7 000 000 5 400 000 100 000 1 500 000 5 400 000
Titre A N-4 500 000 500 000 700 000
Titre B N-2 300 000 50 000 250 000 200 000
800 000 50 000 750 000 900 000

295
Stock
matière
première A N-3 1 000 000 200 000 800 000 1 500 000

Stock
Matière 2 000 000 2 500 000
première B N-2 2 000 000

Stock 4 000 000 4 000 000


Produits
finis A N-1 4 000 000

Stock 6 000 000 7 000 000


Produits
finis A N 6 000 000

13 000 000 - 200 000 12 800 000 15 000 000

Travail à faire : 1) réévaluer ce bilan au 31/12/N avec prise d’effet le 01/01/N


2) passer les écritures de réévaluation.

IV- on vous communique les éléments suivants : capital social 10 000 000, réserves
facultatives 2 700 000, réserves légales 1 750 000, bénéfice de l’exercice 4 000 000 F. Le
18/07/N, la société « JOHN et Cie » décide de porter son Capital de 10 000 000 à
12 000 000 par incorporation de la réserve facultative. Le 30/11/N le bénéfice est mis en
distribution.

Travail à faire : 1) déterminer la réserve légale


2) passer les écritures dans le journal

V- Soit l’extrait de la balance par solde :

601 Achats 4 000 000


603 Variation de stocks 300 000
61 Transports 150 000
64 Impôts 250 000
70 Ventes 9 000 000
77 Revenues Financiers 130 000

Travail à faire : Déterminer globalement le résultat.

VI- Soit les comptes suivants :

137 RAO SC 6 500 000


138 R/HAO SD 900 000
89 Impôt SD 200 000

296
Travail à faire : Déterminer le résultat net.

CHAPITRE 24 : LES SUBVENTIONS

Les subventions sont des aides financières, des biens ou des services accordés à
l’entreprise pour lui permettre de couvrir certaines dépenses. Elles sont non
remboursables. On distingue trois (03) catégories de subventions, lesquelles sont
abordées dans ce chapitre.

I – LES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT

1.1. Définition

Les subventions d’investissement sont destinées à acquérir ou à créer des


immobilisations, ou de financer les activités à long terme (on parle aussi de subvention
d’équipement).

1.2. Traitement comptable

· Réception de la subvention
297
D 2./4494/4582/513/52/531/57 C D 14 « Subvention d’investissement » C

X X
Montant de la subvention ou de l’immobilisation reçue en subvention

· Traitement en fin d’exercice

La subvention d’investissement doit être progressivement réintégrée aux résultats


des exercices suivants :

§ Pour les immobilisations amortissables au rythme des amortissements


successifs de l’immobilisation financée par la subvention ;
§ Pour les immobilisations non amortissables ;

Le montant de la subvention est divisé par la durée d’inaliénabilité du bien (durée


normale d’utilistion) ou à l’absence d’une clause d’inaliénabilité, la subvention est reprise à
raison de 10% soit sur une période de 10 ans.

Débit Crédit

14 Subvention d’investissement X
865 Reprises des subventions d’investissement X
(fraction de la subvention à rapporter au résultat

Remarques :

§ Lorsque la subvention reçue prend la forme d’un transfert direct d’immobilisation, la


valeur à retenir est la valeur actuelle du bien.

§ En cas de cession d’une immobilisation acquise à l’aide d’une subvention, l’écriture


ci-dessus est passée pour la partie non encore rapportée au résultat.

§ Le produit comptable résultant de ce rapport a le caractère fiscal d’une plus value.

§ Au bilan, les subventions d’investissement font partie des « autres capitaux


propres » et se placent au passif à la ligne CL (système normal) et HG (système
allègé).

§ Pour les biens non amortissable les subventions ne sont imposables que l’année qui
suit celle de l’octroi de la subvention.

Application :
298
La société SODIP a reçu une subvention d’investissement de 8 000 000 FCFA de
l’Etat le 1/07/N, et elle a été versée le 1/08/N. Cette subvention a financé les acquisitions
du terrain pour 5 000 000 FCFA et matériels pour 3 000 000 FCFA achetés le 30/08/N. Le
matériel est amorti pour 5 ans. Le terrain sera rapporté au résultat pendant 10 ans.

Terrain : 5 000 000


Matériel : 3 000 000
8 000 000

1) Déterminer les fractions de subventions reprises et soumises à l’impôt pour


l’exercice N.

2) Passer les écritures d’obtention de la subvention, d’acquisition des biens, de reprise


de la subvention.

Solution :

· Fraction de subvention reprise et soumise à l’impôt

Terrain 5 000 000 x 1/10 = 500 000


Matériel 3 000 000 x 1/5 = 600 000
1 100 000

· Ecritures relatives à la subvention reçue

1er/07/N
4494 Etat Subvention d’équipement à recevoir 8 000 000
141 Subvention d’équipement 8 000 000
1er/08/N
521 Banques locales 8 000 000
4494 Etat Subv. d’équip. à recevoir 8 000 000
30/08/N
22.. Terrain 5 000 000
241 Matériel 3 000 000
521 Banques locales 8 000 000
31/12/N
141 Subvention inscrite au compte de résultat 1 100 000
865 Reprise des subventions 1 100 000
(500 000 + 600 000)

299
II – LES SUBVENTIONS D’EQUILIBRE

2.1. Définition

Les subventions d’équilibre compensent la perte que l’entreprise aurait constatée


sans cette subvention.

2.2. Traitement comptable

· Allocation des subventions

D 4./52 C D 88 « Subvention d’équilibre » C

X X
Montant de la subvention

· En fin d’exercice

La subvention d’équilibre est un produit qui vient en augmentation du résultat des


opérations hors activités ordinaires. Elle figure au passif à la ligne HL (système normal) et
à la ligne KQ (système allégé)

Débit Crédit

88 Subvention d’équilibre X
13 Résultat de l’exercice X

III – LES SUBVENTIONS D’EXPLOITATION

3.1. Définition

Les subventions d’exploitation sont des aides financières accordées à l’entreprise


par l’Etat, des collectivités publiques ou des tiers pour lui permettre de compenser
l’insuffisance de prix de vente de certains produits ou de faire face à certaines charges
d’exploitation.

3.2. Traitement comptable

· Octroi de la subvention

D 4495/4582 C D 71 « Subvention d’exploitation » C

X X
Montant de la subvention

300
· Encaissement de la subvention

D 513/52/531/57 C D 4495/4582 C

X X
Montant de la subvention

· En fin d’exercice

La subvention d’exploitation est un produit imposable qui vient augmenter la valeur


ajoutée. Sa place est prévue dans le compte de résultat à la ligne TK (système normal) et
ligne KE (système allégé).

Débit Crédit
71 Subvention d’exploitation X
13 Résultat de l’exercice X

Application :

Le 10/07/N, le Directeur de l’UNESCO signe un protocole d’accord avec l’orphelinat


Sainte Marthe de verser 10 000 000 FCFA à ce centre pour aider les enfants.

Le 30/07/N, l’orphelinat reçoit un chèque de la SGBC du montant de l’aide.

Travail demandé :

Passer les écritures nécessaires

Solution :

10/07/N

4582 Organisme interne, subvention à recevoir 10 000 000


71 Subvention d’exploitation 10 000 000
(Promesse de subvention)
30/07/N
513/52 Banque 10 000 000
4582 Organisme interne. Subvention à recevoir 10 000 000
(UNESCO, s/chèque n°……)

301
EXERCICES

I - Quel montant de subvention faut-il rapporter au bénéfice chaque année pour un


matériel acquis à 1 500 000 (taux d’amortissement linéaire 20%). La subvention obtenue
pour ce matériel est de 75 000 F.

II - La société « ISMAELA » a bénéficié le 01 mars N d’une subvention d’équipement de


100 000 000Fcfa de l’Etat. Le 10/06/N l’Etat verse cette subvention au bénéfice
d’ISMAELA. Cette subvention a financé les acquisitions comme suit :

Désignation Coût Date d’entrée Observations


Terrain à Ndogpassi 70 000 000 Acheté le 15/08/N Inaliénable pendant 5ans

Terrain à Akwa 20 000 000 Acheté le 18/10/N Pas de clause


d’inaliénabilité
Matériel 10 000 000 Fabriquée par nous et Taux d’amortissement
100 000 000 terminé le 03/02/N+1 20%
302
Sachant que la société clôture son bilan le 31 décembre de chaque année :

1) Déterminer les fractions de subventions reprises et soumises à l’impôt le 31/12/N+1


2) Passer les écritures d’obtention de la subvention d’acquisition des biens, de reprises
de subvention.

III - La MARTHA SARL, une société dont les recherches pour ses nouveaux produits
occupent près de 40% de son activité, vient de recevoir des subventions diverses. Cette
société reçoit pour la première fois de subvention et a des difficultés de les traiter
comptablement.

Vous venez d’être recruté comme stagiaire après votre formation comptable.

Le chef comptable vous remet les dossiers ci-après.

DOSSIER 1
MARTHA SARL reçoit d’un client, le 30 juin N, une subvention destinée à couvrir certains
frais de recherche préalables à une fabrication pour ce client d’un montant de 2 000 000
Fcfa. Cette subvention d’exploitation est soumise à la TVA de 19,25 % car elle constitue la
contrepartie d’un service rendu.

DOSSIER 2
La MARTHA SARL a été notifiée le 22 janvier N, de l’attribution au taux de 40% afin de
financer l’acquisition :

· d’un ensemble immobilier d’une valeur de 9 500 000 Fcfa dont Fcfa
3 500 000 pour le terrain
· et d’une installation technique d’une valeur de 3 600 000 F cfa HT.

Les acquisitions sont réalisées le 1er mars N. La subvention est encaissée le 18 mai
N. Le bâtiment est amorti sur 25 ans. L’installation technique est amortie en dégressif sur
5 ans. Aucune clause d’inaliénation ne figure dans le contrat accordant la subvention.

Travail à faire :

Il vous demande :

1) de lui définir les subventions d’exploitation, les subventions d’équipement et les


subventions d’équilibre,

2) comptabiliser la subvention d’exploitation reçue et relative au dossier 1,

303
3) enregistrer l’attribution de la subvention et l’acquisition des immobilisations,

4) comptabiliser toutes les opérations nécessaires au 31 décembre N.

5) quel est le traitement comptable prévu par le droit comptable OHADA, en ce qui
concerne la subvention pour le financement d’une immobilisation non
amortissable.

CHAPITRE 25 : LES EMPRUNTS ET LES DETTES ASSIMILEES

Les emprunts et les dettes assimilées sont des ressources financières


externes, contractées auprès des établissements de crédit et ou des tiers. Ils sont
remboursables à terme et participent à la couverture des besoins de financement durable
de l’entreprise. Les emprunts et dettes assimilées sont très variés.

Les emprunts et les dettes assimilés ne sont pas distingués dans le système
OHADA en fonction du terme d’exigibilité.

Ce chapitre portera sur :

- Les emprunts indivis


304
- Les emprunts obligataires.

I- LES EMPRUNTS INDIVIS

1.1. Définition et caractéristique

C’est un emprunt contracté auprès d’un établissement financier unique ou d’un seul
particulier (un seul individu). Il se caractérise par :

· Le montant du capital emprunté


· Le taux d’intérêt
· La durée de l’emprunt
· Les modalités de remboursement qui peuvent être :
- par amortissements constants
- par annuités constantes
- totalité à la fin de la durée de l’emprunt.

1.2. Terminologie

- Amortissement d’un emprunt : c’est le remboursement d’une fraction ou


de la totalité de l’emprunt.
- Annuité d’un emprunt : versement périodique permettant à terme
d’éteindre la dette, l’annuité comprend :

*l’amortissement qui est la fraction ou la totalité de l’emprunt


remboursé
* l’intérêt calculé sur le montant de l’emprunt restant dû au début
de la période.

1.3. Analyse comptable des opérations relatives aux emprunts indivis

Cette analyse concerne l’émission de l’emprunt, la constatation des intérêts courus,


le paiement de l’annuité.

1.3.1. L’émission de l’emprunt

Cette opération se matérialise par un flux financier entrant dans l’entreprise


emprunteuse et un flux financier sortant de l’entreprise prêteuse.

52 Banque X
162 Emprunts et dettes auprès des ETS X
de crédits

1.3.2. Intérêt courus


305
Ce sont les intérêts de l’exercice qui s’achève et qui sont contenus dans une
annuité.

671 Intérêt des emprunts X


166 intérêts courus X
(Constatation des intérêts courus)

NB: À l’ouverture de l’exercice (début de l’exercice suivant) cette écriture doit être extournée.

166 Intérêt courus X


671 intérêts des emprunts X

1.3.3. Remboursement de l’emprunt et paiement des intérêts.

162 Emprunts et dettes auprès des ETS de crédit amorts


671 Intérêts des emprunts intérêts
52 Banques annuité

Application :

La SODIP a emprunté le 01/04/N à AECC, 3 000 000 Fcfa à 12% remboursable en


03 annuités. Les amortissements sont constants.

Travail demandé :

1) établir le tableau d’amortissement de cet emprunt.


2) comptabiliser l’emprunt le 01/04/N
3) proposer les écritures d’inventaire le 31/12/N
4) proposer les écritures d’ouverture le 01/01/N+1
5) passer les écritures de remboursement le 01/04/N+1

Solution :

· Tableau d’amortissement de l’emprunt

Période Capital début Taux Intérêts Amortissements Annuités Capital restant


de période dû
01/04/N+1 3 000 000 12% 360 000 1 000 000 1 360 000 2 000 000
01/04/N+2 2 000 000 12% 240 000 1 000 000 1 240 000 1 000 000
01/04/N+3 1 000 000 12% 120 000 1 000 000 1 120 000 0

306
· Comptabilisation

01/04/N
52 Banque 3 000 000
162 Emprunts 3 000 000
Emission de l’emprunt
31/12/N
671 Intérêt des emprunts 270 000
166 Intérêt courus 270 000
constatation des intérêts
(3 000 000 x 12% x 9/12)= 270 000
01/01/N+1
166 Intérêt courus 270 000
671 Intérêt des emprunts 270 000
Annulation écriture du 31/12/02
01/04/N+1
671 Intérêt des emprunts 360 000
162 Emprunts 1 000 000
52 Banque 1 360 000
Paiement de la 1ère annuité

II – LES EMPRUNTS OBLIGATAIRES

2.1. Définition

L’emprunt obligataire est un emprunt de longue durée (cinq à quinze ans) divisé en
titres de valeur nominale (VN) égales appelée obligation souscrit par des personnes
différentes, les obligataires.

L’obligation est un titre négociable conférant les mêmes droits de créance sur une
même valeur nominale.

L’obligataire est créancier de la société, il ne participe pas à la gestion, il perçoit


annuellement un intérêt fixé lors de l’émission quelque soit les résultats réalisés. Il a droit
au remboursement de l’obligation.

2.2. Conditions de l’émission d’un emprunt obligataire

§ Seules les sociétés par actions dont le capital est entièrement libéré, peuvent
émettre un emprunt obligataire ;

§ La société émettrice doit avoir deux années d’existence et faire approuver les bilans
de ces deux premiers exercices ;

§ L’assemblée Générale Ordinaire (AGO) des actionnaires a seule compétence pour


décider ou autoriser son émission ;

307
§ Les obligations peuvent être nominatives ou porteurs dans les sociétés cotées et
uniquement nominatives dans les sociétés non cotées. Elles peuvent être émises au
pair c'est-à-dire à la VN ou au dessous du pair. Elles sont remboursées au pair ou
au dessus du pair selon les conditions décidées à l’émission ;

§ Les obligations sont regroupées en masse des obligataires dotés de la personnalité


morale et chargés de la défense de leur intérêt.

2.3. Différentes catégories d’obligations

2.3.1. Les obligations ordinaires

Le nominal des obligations est remboursé en totalité en fin de contrat ou par


amortissements échelonnés par voie de tirage au sort sur la durée de l’emprunt au
moyen :

§ D’annuités constantes comprenant les intérêts de la dette et une fraction du


capital remboursé.

§ D’amortissements constants de la dette : la société rembourse dans ce cas à


chaque période un nombre égal de titres.

2.3.2. Les obligations avec prime de remboursement

La valeur de remboursement des obligations est supérieure à leur valeur


d’émission. La différence constitue la prime de remboursement.

Prime de remboursement = Valeur de remboursement – Prix d’émission

2.3.3. Les obligations spéciales

§ Les obligations participantes : elles reçoivent un intérêt supplémentaire ou une


prime de remboursement ou les deux déterminés en fonction des résultats de la
société émettrice ou des dividendes allouées.

§ Les obligations indexées : l’intérêt ou valeur de remboursement ou les deux à la


fois varient suivant un indice déterminé en relation directe avec l’objet de la
société.

§ Les obligations à lots : les obligations tirées au sort bénéficient d’un lot (somme
d’argent ou avantages en nature) plus ou moins important. Leur émission doit être
autorisée par la loi.

308
§ Les obligations convertibles en actions : les obligations sont convertibles en actions
au gré du titulaire dans les conditions et sur les bases fixées par le contrat
d’émission de l’emprunt. La conversion peut avoir lieu à tout moment ou pendant
une ou des périodes d’options déterminées.

§ Les obligations échangeables contre des actions : en cas d’émission d’obligations


échangeables, la société procède simultanément à une augmentation de capital
réservée à un « tiers souscripteur » chargé de procéder aux échanges. Le prix
d’émission des obligations échangeables ne peut être inférieur à la VN des actions.

§ Les obligations à coupon zéro : elles sont caractérisées par l’absence de versement
d’intérêts au cours de la vie de l’obligation et un prix de remboursement important
à la fin de la période.

2.4. Caractéristiques de l’emprunt

Un emprunt obligataire est caractérisé par :

§ La durée : qui est le temps au bout duquel toutes les obligations sont remboursées.

§ La valeur nominale : c’est celle portée sur le titre et qui constitue la base de calcul
de l’intérêt.

§ Le prix d’émission : c’est le prix payé par les obligataires lors de la souscription. Il
est généralement inférieur à la valeur nominale (pour attirer les souscripteurs).

§ Le prix de remboursement : c’est le montant que la société paiera à l’obligataire par


obligation lors du remboursement. Il peut être supérieur ou égale à la valeur
nominale.

§ La prime de remboursement : c’est la différence entre le prix de remboursement et


le prix d’émission. Elle représente une charge pour l’entreprise.

§ Le taux d’intérêt : le taux d’intérêt des emprunts obligataires est fixé dans le
contrat d’émission. Il se calcule sur la VN des titres et peut être fixe ou variable.
Lorsqu’il est variable, il est généralement fonction d’éléments du marché monétaire
ou financier.

2.5. Traitement comptable des opérations relatives aux emprunts obligataires

2.5.1. L’émission de l’emprunt obligataire

La comptabilité doit constater l’émission, la souscription et la libération des


obligations.

309
· Emission des emprunts obligataires
(A la valeur de remboursement)

47111 Obligations à placer X


161 Emprunts obligataires X

· Souscription des obligations

206 Prime de remboursement Prime R.


47110 Obligataires, compte de souscription Valeur nette
47111 Obligations à placer VR

· Libération des obligations souscrites

52 Banque Val. nette


47110 Obligataires, compte de souscription Val. nette

Remarque : L’émission et la souscription de l’emprunt peuvent être concomitante, dans ce


cas, il est possible de passer directement l’enregistrement suivant :

206 Prime de remboursement


47110 Obligataires, compte de souscription
161 Emprunts obligataires

2.5.2. Les frais d’émission des emprunts obligataires

· Engagement des frais

6316 Frais d’émission d’emprunts Frais HT


4454 Etat, TVA récupérable/services extérieurs TVA
4401/5 Fournisseur/trésorerie Frais TTC

· Immobilisation éventuelle des frais

2026 Frais d’émission des emprunts Frais HT


78 Transfert de charges Frais HT

Application :

310
La SA SODIP a émis le 02 novembre N, un emprunt de 50 000 000 F représenté par 5 000
obligations de 10 000 F remboursables en 10 ans au prix de 11 000 F et émise à 9 500 F,
au taux de 8%. Les obligations sont souscrites le 08 novembre et libérées par versement à
la SGBC le 12 novembre.

La société règle le 30 novembre les commissions et frais à la banque pour un montant de


620 000 F HT et des frais de publicité pour 200 000 F HT par chèque à la SGBC.

Travail à faire :
Enregistrer les écritures d’émission et de libération de l’emprunt obligataire.

Solution :

02/11/N
47111 Obligations à placer 55 000 000
161 Emprunts obligataires (5 000 x 11 000) 55 000 000
(Emission de 5 000 obligations à 8%)
08/11/N
206 Prime de remboursement emprunts 7 500 000
(11 000 – 9 500)5 000
47110 Obligataires, compte de souscription 47 500 000
(9 500 x 5 000)
47111 Obligations à placer 55 000 000
(Souscription de 5 000 obligations)
12/11/N
521 Banques locales 47 500 000
47110 Obligataires, compte de souscription 47 500 000
(Libération)
30/11/N
6278 Frais de publicité 200 000
6316 Frais d’émission 620 000
445 Etat, TVA récupérable 157 850
521 Banques locales 973 340
(Règlement des frais)

2026 Frais d’émission des emprunts 820 000


781 Transfert des charges 820 000
(Immobilisation des frais)

2.5.3. Le service de l’emprunt

Le service des emprunts obligataires comprend : la prise en compte du paiement


des intérêts ainsi que le remboursement de l’emprunts. Ils sont enregistrés à l’inventaire
et lors du paiement des coupons et du remboursement des obligations.

2.5.3.1. Prise en compte des intérêts des emprunts obligataires

Les intérêts se calculent annuellement sur le montant nominal des obligations non
remboursées (obligations vivantes). Leur montant unitaire est appelé coupon et versé par

311
la société émettrice aux bénéficiaires directement ou par l’intermédiaire des banques ou
organismes financiers. Ces intérêts supportent la TPRCM au taux principal de 15 %.

Schéma d’une annuité


Ecriture Ecriture de
01/09/N 31/12/N d’inventaire 01/09/N+1 règlement

Ecriture
d’émission
1 an = annuité

6711 Intérêts emprunts obligataires X


166 Intérêts courus X
(Régularisation des intérêts)

2.5.3.2. Remboursement de l’emprunt obligataire

Les emprunts obligataires peuvent être remboursés en bloc à la fin de la durée de


l’emprunt ou par amortissements annuels pendant la durée. Les amortissements peuvent
être égaux (amortissements constants) ou progressifs (annuités constantes).

Chaque annuité comprend l’intérêt de la dette et une fraction du capital remboursé.

· L’amortissement des primes de remboursement des obligations

Les primes de remboursement des obligations sont en principe amorties au prorata


des intérêts courus. Elles peuvent également être par fractions égales au prorata de la
durée de l’emprunt. Quelle que soit la cadence de remboursement des obligations la
dotation de l’exercice est considérée comme une charge financière.

6872 Dotation aux amortissements des primes X


206 Primes de remboursement X

· Amortissement des frais d’émission


Ces amortissements sont considérés comme une charge d’exploitation

6811 Dotation aux amortissements des primes X


2026 Frais d’émission X

· Enregistrement et paiement des coupons

6711 Intérêts des emprunts X (12 mois)


47116 Obligataires coupons à payer X

312
4423 Etat, TPRCM X

47116 Obligataires, coupons à payer X


4423 Etat, TPRCM (à retenir de 11%) X
521 Banque s locales X

· Enregistrement et remboursement des obligations

161 Emprunts obligataires X


47114 Obligataire, obligations échues à remb. X

47114 Obligataires, obligations échues à remb. X


521 Banque s locales X
(Remboursement des obligations)

Application :
Un emprunt obligataire est émis le 1 er novembre N avec date de jouissance le 1er
décembre aux conditions suivantes :

- nombre d’obligations : 2 000


- valeur nominale : 10 000 F
- prix d’émission : 9 600 F
- taux d’intérêt : 10%
- amortissement en 5 annuités constantes

Travail à faire :
1) Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt.
2) Passer les écritures d’émission de l’emprunt sachant que la BICEC a servi comme
intermédiaire et a reçu les fonds le 30 novembre, frais d’émission 600F/titre.
3) passer les écritures concernant cet emprunt le 31/12/N
4) présenter les écritures relatives à cet emprunt au 1er/12/ N+1 (règlement par chèque).

Rappel

Eléments Emprunts indivis Emprunts obligatoires


Annuités constantes (a) A=vo i_____ A=NC i____
1- (1+i)-n 1-(1+i)-n
1er amortissement (A1) A1= Vo i_____ 211=N i_____
(1+i) n-1 (1+i) n-1
A2 A2= A1 (1+i) 212= 211 (1+i)

N= nombre d’obligations
C= valeur nominale de l’obligation
U= nombre d’obligations à amortir

Solution :

313
1) Tableau d’amortissements

Années (1) Valeur au Intérêt de Nombre d’obligations à (4)x10 000) Annuités Valeur en
début de la la période amortir (4) Amortissements (3) +(5) fin de
période (2) (3) (5) (6) période
(2) –(5)
Théorique Réel (7)
1 20 000 000 2 000 000 327,59 328 3 280 000 5 280 000 16 720 000
2 16 720 000 1 672 000 360,35 360 3 600 000 5 272 000 13 120 000
3 13 120 000 1 312 000 396,38 396 3 960 000 5 272 000 9 160 000
4 9 160 000 916 000 436,02 436 4 360 000 5 276 000 4 800 000
5 4 800 000 480 000 479,63 480 4 800 000 5 280 000 0

U1 = 2000 0,1__
(1,1) 0-1

2) Ecritures
01/11/N

314
47111 Obligations à placer 20 000 000
161 Emprunts obligatoires 20 000 000
(Emission 2000 obligations types 10 000)

206 Prime de remboursement 800 000
47110 Obligataires cpte de souscription 19 200 000
47111 Obligations à placer 20 000 000
(Souscription de 2000 obligations)
30/11/N
521 Banques locales 19 200 000
47110 Obligation cpte souscription 19 200 000
(Libération)

631 Frais d’émission d’emprunt 1 200 000
445 Etat, TVA récupérable 231 000
521 Banques locales 1 431 000
(Règlement frais d’émission)

2026 Frais d’émission d’emprunt 1 200 000
781 Transfert de charges 1 200 000
(Immob. frais d’émission)
31/12/N
6711 Intérêt des emprunts obligatoire 333 333
166 Intérêt connus 333 333
(Régularisation des intérêts)

6811 Amort frais d’émission 40 000
2026 Frais d’émission d’emprunt 40 000
(Régularisation frais d’émission)

6872 Amort. frais remboursable 26 667
206 Prime de remboursement 26 667
(Amort. prime de remboursement)
01/12/N+1
6711 Intérêt des emprunts 2 000 000
4716 Oblig. coupons échus 1 780 000
4423 Etat, TPRCM 220 000
(Constatation des intérêts)

161 Emprunt 3 280 000
4714 Oblig. échus à payer 3 280 000
(Remb. obligations)

4423 Etat, TPRCM 220 000
4716 Oblig. coupons échus 3 280 000
4714 oblig. échus à payer 1 780 000
521 Banque s locales 5 280 000
(Règlement amort. de l’emprunt)

I = 20 000 000 x 1/12 = 333 333


Prime remb. = 800 000 x 1 = 26 667
5 12
Frais d’émission = 1 200 000 x 1 = 40 000
5 12

315
Cas de l’amortissement constant

Dans ce cas, u1 = u2 = u3 = ………………..; Un = N


n

Avec N (nombre d’obligations) et n (durée d’amortissement) et les annuités sont en


progression arithmétique décroissante de raison (r=Nci/n)

Application :
Une SA émet un emprunt de 10 000 titres de type 10 000 F, 8% amortissable en 10 ans
au moyen d’amortissements constants. Le prix d’émission est de 9 800 F. LA date
d’émission est le 1er avril N, date de jouissance le 1er mai N. Le 30 avril, les fonds sont mis
à la disposition de la SGBC moyennant les frais d’émission de 400F/titre.

Travail demandé :
1) Présenter les 3 premières lignes du tableau d’amortissement
2) Présenter les écritures d’émission et de libération de l’emprunt
3) Passer les écritures au 31/12/N relatives à l’emprunt
4) Indiquer les écritures à passer lors du 1er remboursement.

Solution :
1) Présentation des trois 1ères lignes du tableau d’amortissement.

Amort = Vo = 100 000 000 = 10 000 000


n 10
U1 = N = 10 000 = 1 000 obligations
n 10

Périodes Valeur début Intérêts Amorts Annuités Valeur fin de


de période période
1 100 000 000 8 000 000 10 000 000 18 000 000 90 000 000
2 90 000 000 7 200 000 10 000 000 17 200 000 80 000 000
3 80 000 000 6 400 000 10 000 000 16 400 000 70 000 000

Calculs annexes :

- Calcul de l’intérêt - Amort prime de remboursement


du 1er/05/N au 31/12/N = 8 mois A = 2 000 000 x 10 x 8/1 200 = 133 333
I = 100 000 000 x 8 x 8 /1200 = 5 333 333 - Amort frais d’émission
A = 4 000 000 x 10 x 8/1200 = 266 667

316
2) Ecritures

01/04/N
47111 Obligations à placer 100 000 000
161 Emprunts obligatoires 100 000 000
(Emission de 10 000 obligations)

206 Prime de remboursement 2 000 000
47110 Obligataires, cpte de souscription 98 000 000
47111 Obligations à placer 100 000 000
(Souscription de 10 000 obligations)
30/04/N
521 Banques locales 98 000 000
47110 Obligataires, cpte souscription 98 000 000
(Libération)

6316 Frais d’émission 4 000 000
445 Etat, TVA récupérable 770 000
521 Banque s locales 4 770 000
(Règlement des frais)

2026 Frais d’émission 4 000 000
781 Transfert de charges 4 000 000
(Immobilisation frais)
31/12/N
6711 Intérêt des emprunts 5 333 333
166 Intérêt courus 5 333 333
(Régularisation des intérêts)

6872 Dotation aux amortissements 266 667
206 Prime de remboursement 266 667
(Amort. frais de remboursement)
01/05/N+1
6711 Intérêt des emprunts 8 000 000
4714 Oblig. coupons à payer 7 120 000
4423 Etat, TPRCM 880 000
(Constatation des intérêts)

161 Emprunts obligataires 10 000 000
4714 Oblig. échus à payer 10 000 000
(Remboursement obligations)

4423 Etat, TPRCM 880 000
4716 Oblig. échus à payer 10 000 000
4714 oblig. coupons à payer 7 120 000
521 Banque s locales 18 000 000
(Règlement remboursement obligations)

317
EXERCICES

I- La société PAMOL qui clôture son exercice le 31 décembre de chaque année a


emprunté le 30/06/N une somme de 100 000 000 Fcfa à 10% d’intérêt
remboursable dans 5 ans. Les divers frais d’emprunts se sont élevés à 250 000 F cfa.

Travail à faire :

a. Passer les écritures d’emprunt le 30/06/N


b. Passer les écritures d’inventaire le 31/12/N concernant cet emprunt.

II- La MADUBO SA a emprunté le 01/02/N 10 000 000 Fcfa à 12% remboursable en


annuités (amortissement constants) frais d’émission 90 000 Fcfa

Travail à faire :

1) Dresser le tableau d’amortissement de cet emprunt ;


2) Comptabiliser l’emprunt le 01/02/N ;
3) Passer les écritures d’inventaire le 31 décembre N ;
4) Passer les écritures d’ouverture le 01/01/N ;
5) Passer les écritures de remboursement le 01/02/N+1

III- La société SODIP SA clôture son exercice le 31/ 12 N de chaque année, le 28/09/N,
elle émet un emprunt de 10 000 obligations de 10 000 Fcfa remboursable par
amortissements constants. Durée 10 ans, taux 8% le versement a lieu le 01/10/N à la
banque de SODIP SA.

Travail à faire :

1) Présenter les écritures d’émission de l’emprunt


2) Passer les écritures d’inventaire au 31/12/N concernant cet emprunt
3) Présenter au 01/10/N+1 les écritures de remboursement de la 1ère tranche ou
fraction de l’emprunt (remboursement par chèque).

IV- Le 30/04/N le Cabinet AECC émet un emprunt de 1000 obligations de nominal


5 000Fcfa (prix d’émission 8 200) remboursable à 12 000Fcfa.
Les divers frais d’émission s’élèvent à 370 000Fcfa, le remboursement s’effectuera en 4
annuités constantes au taux de 12%.

Travail à faire :
1. Sachant que ce cabinet clôture son exercice le 31/12 de chaque année, passer les
écritures :

a. D’émission de l’emprunt le 30/04/N


b. D’inventaire le 31/12/N concernant cet emprunt (les frais seront amortis sur deux
ans)
c. Du règlement de la 1ère annuité le 30/04/N+1

2. Etablir le tableau d’amortissement de l’emprunt.


318
V- La Société Anonyme JERI a émis, le 15 janvier N, un emprunt de 50 obligations de
12 000 Fcfa de valeur nominale, portant intérêt à 10% sur une durée de cinq ans
(annuités constantes de fin de période).

Ces obligations ont été émises à 10 000 Fcfa. Les frais bancaires d’émission ont été
encaissés le 25 janvier N pour 30 000 Fcfa HT (tenir compte de la TVA de 19,25%)

Questions :

1. Etablir le plan de remboursement de l’emprunt obligataire sachant qu’il s’étale sur 5


ans
2. Enregistrer les opérations relatives à cet emprunt - obligataire dans les livres de la
SA JERI
3. Enregistrer toutes les écritures dans les livres de la SA BABY qui :
- a souscrit à 5 obligations le 15/01/N (prix payé par virement bancaire)
- a obtenu le remboursement de 3 obligations sorties au tirage le 15
janvier N + 1

N.B. : L’exercice social couvre la période du 1er octobre au 30 septembre de chaque


année.

319
CHAPITRE 26 : LE CREDIT BAIL

Le crédit bail ou leasing est une méthode de financement des investissements qui,
dans son esprit, s’assimile à l’emprunt même si la forme en est très particulière.

En effet, l’entreprise utilisatrice du bien n’est pas le propriétaire mais le locataire


dans le cadre d’un bail de longue durée.

I – LES GENERALITES SUR LE CREDIT BAIL

1.1. Définition

C’est un contrat de location de biens, meubles ou immeubles, corporels ou


incorporels, assorti d’une possibilité de rachat par le locataire à certaines dates et en
particulier à la fin du contrat.

1.2. Bref historique

La formule de financement par crédit-bail est née aux Etats-Unis d’Amérique sous le
terme « leasing » en 1950. Elle s’est répandue en Europe à partir de 1960 et notamment
en France en 1962.

Au Cameroun, il existe depuis 1978 avec la création de la SOCABAIL (Société


Camerounaise de Crédit-bail), filiale de la SOCCA (Société Camerounaise de Crédit
Automobile). En 1981, la deuxième société de leasing est créée : la SOGELEASE qui
appartient au groupe de la SGBC (Société Générale de Banques au Cameroun).

1.3. Caractéristiques du contrat de crédit-bail

Un contrat de crédit-bail se caractérise par :

§ une période de location dont la durée est déterminée et durant laquelle


aucune des deux parties ne peut mettre fin au contrat. Cette durée est
souvent inférieure à la durée de vie du bien faisant l’objet du contrat ;

§ une redevance qui comprend le loyer proprement dit et la rémunération


du capital investi par la société de crédit-bail ;

§ des charges qui concernent les frais d’entretien, de réparation et


d’assurance du bien et sont supportées par l’entreprise utilisatrice ;

§ un montant que le locataire aura à payer en fin de période s’il lève


l’option d’achat (c’est-à-dire s’il garde le bien) ;

320
§ une clause de fin de contrat proposant plusieurs options au choix du
locataire. Il s’agit :

o la restitution du bien,
o la conservation du bien (achat) moyennant le paiement
d’une valeur résiduelle fixée dans le contrat : c’est la
levée d’option,
o le renouvellement du contrat de crédit-bail.

II – LE TRAITEMENT COMPTABLES DES OPERATIONS DE CREDIT BAIL


DANS L’ENTREPRISE UTILISATRICE DU BIEN

Le système comptable OHADA traite cette opération comme acquisition


d’immobilisation assortie d’un emprunt du même montant, avec le principe de la
prééminence de la réalité sur l’apparence.

2.1. A la signature du contrat (entrée du bien dans l’entreprise)

Débit Crédit
21/22 Immobilisation concernée X
17 3 Dettes crédit-bail X

2.2. S’il y a des redevances à verser au loueur (charges annuelles)


Débit Crédit
623 Redevances de crédit-bail et contrats assimilés X
445 Etat TVA récupérable X
52/57 Banque / Caisse X

En fin d’exercice : il consiste à faire ressortir la charge d’intérêts contenue dans les
redevances et à imputer la différence au compte 17

Annulation du compte provisoire

Débit Crédit
672 Intérêts dans les loyers de crédit-bail X
173 Emprunt crédit-bail X
623 Redevance de crédit bail/Retraitement redevance X

Enoncé :

321
Le 1er janvier N, la société ERODI SA souscrit un contrat de crédit-bail mobilier
portant sur une chaîne de production pour l’exploitation d’une scierie industrielle d’une
valeur de 1 000 000 000 F HT.

Cette chaîne est mise immédiatement à sa disposition par la société de crédit-bail ;


sa durée de vie économique est de 10 ans. Ce contrat prévoit le paiement de 5
redevances annuelles de 210 000 000 F HT chacune. La première redevance est payée au
31/12/N. Le prix de rachat fixé au contrat lors de la levée d’option au 1er janvier N+ 5 est
de 45 000 000 F HT.

Travail demandé :

1. comptabiliser la signature du contrat au 01/01/N ;


2. comptabiliser le paiement de la redevance au 31/12/N ;
3. indiquer les écritures à passer au journal au 01/01/N et au 31/12/N ;
4. indiquer les écritures à passer lors de la levée d’option au 01/01/N.

Solution :

Détails de calculs

a) Calcul de la valeur du contrat :

En s’inspirant, sans l’adopter, du principe de prééminence de la réalité sur le fait, le


Droit Comptable OHADA, autorise désormais la comptabilisation des contrats de crédit-
bail ;

Ainsi, le bien loué doit être logé au bilan à sa valeur contractuelle, c’est-à-dire le
prix du bien s’il est précisé dans le contrat, ou à défaut, la valeur actualisée des
redevances de crédit-bail ;

La détermination de la valeur du bien exige au préalable d’une part, la


détermination du taux d’emprunt équivalent ; et d’autre part, la présentation d’un tableau
d’amortissement.

Jeu d’écriture (en millier de F CFA)

a) Comptabilisation de la signature du contrat. (en millier)

Débit Crédit 01/01/N


2411 Matériel et outillage industriel 1 000 000
173 Emprunts équivalents de crédit bail mobilier 1 000 000
Signature du contrat de crédit bail

322
b) Comptabilisation du paiement de la redevance au 31/12/N
(en milliers de francs Fcfa)

Débit Crédit 31/12/N


6233 Redevances de crédit bail immobilier 210 000
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs 40 425
521 Banques locales 250 425
Paiement de la redevance

6813 Dotations aux amorts. Des imm. Cor. 100 000


2841 Amortissements du matériel industriel 100 000
Constatation de l’amortissement de l’exercice

c) Ecritures au journal au 01/01/N et au 31/12/N (en 000)

Débit Crédit 01/01/N + 1


173 Emprunts équivalents au crédit bail mobilier 180 000
6722 Intérêts dans loyers de crédit bail mobilier 30 000
6233 Redevance de crédit bail mobilier 210 000
Remboursement 1ère échéance de la dette
31/12/N + 1

6813 Dotations aux amorts. des immobilisations corporelles 100 000


2841 Amortissements du matériel industriel 100 000
Constatation des amortissements du bien loué

Remarque : Le retraitement en fin d’exercice n’est pas nécessaire pour les petits contrats
de crédit-bail.

Il est ainsi décidé que le mode de retraitement ne s’impose que pour les
immobilisations acquises en crédit bail et dont la valeur d’entrée excède 5% du total brut
des immobilisations.

Lorsque le contrat n’atteint pas le seuil ci-dessus, il constitue une simple location : il
ne figure pas à l’actif et le passif n’enregistre pas la contrepartie en dettes.

323
EXERCICES

I - Les Jardins de Massoumbou a le choix entre acheter une tondeuse au comptant à


4 080 000 F ou signer un contrat de crédit bail avec le fournisseur dans les conditions
suivantes :

- verser 3 annuités de 1 500 000 (la première étant versée dès la signature du
contrat). A la fin de la 3è année, l’entreprise pourra acquérir le bien en son état contre
versement de 500 000.

Le contrat est signé le 20/02/N l’on vous précise que la durée de vie économique de
la tondeuse est de 4 ans. Le taux de la TVA est de 19,25 %

Travail à faire :

1) présenter le tableau de remboursement


2) passer les écritures de crédit bail.

II - Le 1/1/N, la société SODIP a fait l’acquisition d’une machine par crédit bail aux
conditions suivantes :

- valeur de la machine 7 000 000


- versement initial 2 950 000
- redevances annuelles 2 000 000
- levée d’option HT 1 000 000
- durée probable d’utilisation 5 ans
- durée du contrat de crédit bail 3 ans
- TVA taux normal en vigueur

Travail à faire :

1) déterminer le taux d’intérêt d’emprunt équivalent


2) présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt
3) présenter l’analyse comptable des opérations qui résultent de ce contrat de crédit-
bail de N à N+3 en supposant qu’à la fin de la durée du contrat
a) l’option est levée
b) l’option n’est pas levée

N.B. : Tous les règlements sont faits par chèque bancaire.

III- Le cabinet AECC a pris en crédit –bail un matériel d’exploitation d’une valeur de
6 000 000 Fcfa HT le 1/01/N. Les redevances sont versées le 31/12 de chaque année.
324
Redevance annuelles : 2 500 000 HT
Versement initial : 1 500 000 HT
Montant de la levée d’option 1 000 000 HT
TVA : taux normal en vigueur
Durée de vie de la machine 5 ans
Durée de crédit-bail 3 ans

Travail à faire :

Procéder au traitement comptable de ces opérations sachant qu’on doit appliquer le


retraitement simplifié.

IV - La SA DAVELY veut moderniser son outil de production et le 01juillet N, elle souscrit


un contrat de crédit bail mobilier sur une machine à commande numérique.

Les renseignements sur l’acquisition sont les suivants :

- valeur du bien : 450 000


- durée de vie (amortissement dégressif) 10 ans
- redevance trimestrielle HT payée d’avance 30 000
- durée de location 5 ans

La durée normale d’utilisation du matériel après la levée d’option est estimée à 8


ans.

La machine a été livrée dès la signature du contrat.

Il faut considérer 37 500 Fcfa comme montant de remboursement de l’emprunt et


22 500 Fcfa comme charge d’emprunt au 31 décembre N.

La société tient une comptabilité d’engagement et le contrat a été conclu avant le


01 janvier N.

Travail à faire :

Maîtrisant bien le système OHADA, répondez aux questions suivantes :

1) A quelle analyse se réfère le droit comptable OHADA pour la comptabilisation du


crédit bail ?
2) Procéder aux enregistrements comptables au titre de l’exercice N (passer les
écritures comptables au 31/12/N).
3) L’activation du crédit bail est-elle admise en comptabilité OHADA ?
4) Enregistrer la levée de l’option d’achat. Est–ce possible ?

325
5ème PARTIE : LES OPERATIONS DU CYCLE
D’INVESTISSEMENT

GENERALITES

I – LA DEFINITION ET LA CLASSIFICATION DES IMMOBILISATIONS

Le cycle d’investissement est celui qui prend en compte l’ensemble des


immobilisations de l’entreprise en tant que moyens durables y compris les besoins de
financement liés.

La classe 2 du système comptable OHADA traite des immobilisations. Cette classe


est destinée à enregistrer tous les flux d’investissement autres que ceux liés au
financement du cycle d’exploitation.

Le plan comptable OHADA donne la classification suivante des immobilisations :

§ Charges immobilisées ;
§ Immobilisations incorporelles ;
§ Immobilisations corporelles ;
§ Avances et acomptes versés sur immobilisations ;
§ Immobilisations financières ;

II – L’EVALUATION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET


CORPORELLES

L’évaluation des valeurs immobilisées acquises à titre onéreux se fait au prix


d’acquisition hors taxes dans le cas où l’entreprise bénéficie du droit à déduction de la TVA
sur le bien acquis. A cette valeur, il faut ajouter les frais de livraison du bien et de mise en
place. Les autres frais tels que les droits de mutation et d’enregistrement, les frais

326
notariés, frais d’intermédiation, charges d’emprunt… sont à imputer dans les charges à
répartir.

Dans tous les cas, lors de leur entrée dans le patrimoine, les immobilisations
acquises à titre onéreux vont entrer à leur coût d’acquisition et celles produites par
l’entreprise à leur coût de production. Des nouvelles règles d’évaluation ont été prévues
dans le cadre du nouveau système comptable en vigueur.

Selon l’acte uniforme du système comptable OHADA.

Ø Pour les biens acquis, on les valorise au coût direct tel qu’il suit :

§ Le prix définitif d’achat (hors subventions et escomptes) et net


de rabais remis et ristournes ;

§ Les frais directs d’achat (internes ou externes) tels que les


droits de douanes, les taxes non récupérables, les commissions
et assurances ;
Les frais de montage, d’installation et de mise en état
d’utilisation

§ Les charges financières (jusqu’à la date d’entrée dans le


patrimoine) si elles sont directement rattachées à l’opération
d’achat. Cas de préfinancement par exemple ;

§ Les charges internes directes à l’instar des salaires et des


amortissements

Ø Pour les biens fabriqués ou produits par l’entreprise, il s’agit des


immobilisations généralement fabriquées par l’entreprise pour elle-même.
On les valorise au coût complet de production, dont la composition est la
suivante :

§ Le coût d’acquisition des matières et fournitures ;


§ Les charges directes de production (internes ou externes) ;
§ Les charges indirectes de production ;
§ Les charges financières (seulement celles qui correspondent à
la période de fabrication) ;

§ Les pertes, rebuts, déchets de caractère inévitable et normal.

Sont exclus d’office du coût de production :

§ Les charges d’administration générale ;


§ Les charges de sous - activité ;
327
§ Les charges commerciales ;
§ Le coût de stockage des produits finis ;
§ Les pertes ou gaspillages de caractère exceptionnel, accidentel
ou anormal.

Ø Evaluation des titres de participation


A propos du coût d’achat des titres de participation, l’acte uniforme
OHADA s’est conformé à la pratique anglo-saxonne qui consiste à inclure
dans le coût d’achat, les frais accessoires.

Ø Au sujet des cas particuliers, le droit comptable OHADA, consacre


les règles d’évaluation classiques tel qu’il suit :

§ Pour les biens apportés, on les valorise à la valeur d’apport de


la convention ;

§ Pour les biens acquis à titre gratuit, on les valorise à la valeur


actuelle ;

§ Pour les biens obtenus par échange, on doit retenir la valeur


actuelle du lot dont l’estimation est la plus sûre.

Fort du principe du coût historique, cette valeur, sauf de réévaluation prévue par le
nouvel acte uniforme ne saurait subir aucune modification durant toute sa durée de vie.
Dans ce cas expressément prévu par la loi, une inscription à l’état annexé s’impose.

Toujours en vertu du principe de prudence, si la valeur vénale du bien était par


extraordinaire supérieure à sa valeur comptable au bilan, cette plus-value latente n’est pas
enregistrée au niveau de la comptabilité, sauf dérogation en matière de réévaluation libre,
imposant ainsi la société à une fiscalité contraignante selon la loi.

Remarque : Principes de comptabilisation nouveaux

Le critère patrimonial n’est plus le seul critère d’entrée des immobilisations de


l’entreprise, ce qui importe est que le bien puisse être considéré comme outil de
production de l’entreprise.

328
CHAPITRE 27 : LES CHARGES IMMOBILISEES

Les charges immobilisées enregistrées dans le compte 20 forme un ensemble


d’éléments à valeurs patrimoniales différentes.

Elles sont d’abord comptabilisées dans les comptes de charges par nature avec
transfert en fin d’exercice par le biais du compte 78, s’il s’agit des charges ordinaires et
848, s’il s’agit des charges H.A.O. sauf pour le cas du compte 206.

I – LES DIFFERENTES CHARGES IMMOBILISEES

Le système comptable OHADA distingue trois (3) grandes catégories de charges


immobilisées.

1.1. Frais d’établissement

Ce sont des dépenses engagées soit à la constitution, soit dans le cadre de


l’opération tendant à maintenir ou à promouvoir le développement de l’entreprise. Ils sont
enregistrés dans le compte « 201 frais d’établissement » et constitués par :

§ 2011 frais de constitution ;


§ 2012 frais de prospection ;
§ 2013 frais de publicité et de lancement ;
§ 2014 frais de fonctionnement antérieur au démarrage ;
§ 2015 frais de modification du capital ;
§ 2016 frais d’entrée en bourse ;
§ 2017 frais de restructuration ;
§ 2018 frais divers d’établissement.

1.2. Charges à repartir sur plusieurs exercices

Ce sont des charges engagées au cours d’un exercice, mais qui concernent aussi les
exercices suivants :
329
- soit parce qu’elles se rapportent à une activité à venir pour
laquelle les chances de succès et de rentabilité sont
démontrées ;
- soit qu’il s’agisse des frais d’acquisition d’immobilisations ou
de frais d’émission d’emprunts.

Elles sont enregistrées dans le compte « 202 charges à repartir sur plusieurs
exercices ».

1.3. Primes de remboursement des obligations

Elles sont constituées par la valeur obtenue en multipliant le total des obligations
par la différence entre la valeur de remboursement et la valeur d’émission des obligations.

II – L’ANALYSE COMPTABLE DES CHARGES IMMOBILISEES

Les charges immobilisées entraînent la passation des écritures suivantes :

2.1. Engagement des frais au cours de l’exercice

Les charges immobilisées sont préalablement enregistrées dans les comptes de


charges par nature (classe 6 et 8) à l’exception des primes de remboursement des
obligations qui sont directement inscrites au comptes 206.

D 6./8. ou 206 C D Tiers/5 C

Charges HT Charges TTC

D 4454 TVA récup/services C

TVA

2.2. Immobilisations des frais

A la clôture de l’exercice, les charges qui remplissent les conditions requises pour
être immobilisées sont transférées au compte 20 par le crédit du compte « 78 transfert de
charges » ou du compte « 848 transfert des charges HAO ».

D 20 « Charges immobilisées » C D 78/848 C

X X
Montant frais HT
330
2.3. Amortissement des charges immobilisées

Les charges immobilisées s’amortissement directement, c’est-à-dire que la dotation


de l’exercice est directement portée au crédit du compte « 20 charges immobilisées » par
le débit du compte « 6811 dotation aux amortissements des charges immobilisées ».

D 6811 « Dotation amort. charges immo » C D 20 « Charges immobilisées C

X X
Dotation de l’exercice

Application :
Enregistrer les opérations ci-dessous de la société SODIP et passer les écritures de
régularisation se rapportant aux charges immobilisées le 31/12/N (amortissement sur 5
ans)

03/01/N : Réglé par chèque frais de publicité pour ouverture du magasin 2 500 000 F
(à immobiliser)
04/01/N : Réglé en espèces frais Notaire pour acquisition d’un immeuble 125 000 F HT
(à immobiliser) TVA 19,25%
05/01/N : Emis emprunt de 1 000 obligations de 10 000 F. Prix d’émission 9 700 F. Prix
de remboursement 10 000 F. Durée 4 ans. Frais d’émission 50 000 F
prélevés par la banque (frais à immobilier)
31/12/N : Amortir quote-part de la prime de remboursement de l’emprunt du 05/01/N.

Solution :

03/01/N
627 Publicité, publications 2 500 000
521 Banques locales 2 500 000
Chèque n°……….
04/01/N
632 Rémunérations d’intermédiaires 125 000
4454 Etat, TVA récupérable/services 24 063
57 Caisse 149 063
PC n° ……….
05/01/N
631 Frais bancaires 50 000
521 Banques locales ((100 x 9 700)-50 000) 9 650 000
206 Prime de remb (10 000 – 9 700) 1000 300 000
161 Emprunts obligatoires 10 000 000
Emission d’emprunts
31/12/N
68 Dotations aux amortissements 75 000
206 Primes de remb (300 000/4) = 75 000 75 000
Ch. Amort. prime remboursement

331
201 Frais d’établissement (publicité) 2 500 000
202 Charges à repartir (125 000 + 50 000) 175 000
781 Transfert de charge d’exploitation 2 675 000
Immobilisation des charges
31/12/N
68 Dotation aux amortissements 535 000
201 Frais d’établissement 500 000
202 Charges à repartir 35 000
2 500 000 x 1/5 = 500 000
175 000 x 1/5 = 35 000
Ch. Amort. charges immobilisées

CHAPITRE 28 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

Les immobilisations incorporelles sont des biens non « palpables » (immatériels)


acquis ou créés par l’entreprise pour être utilisés de façon durable pour la réalisation des
opérations professionnelles ou non.

I – L’ETUDE DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

1.1. Frais de recherche et de développement (211)

Ce sont des dépenses qui correspondent à l’effort réalisé par l’entreprise dans le
domaine de la recherche.

Pour être immobilisés, les frais de recherche doivent strictement remplir les
conditions suivantes :

- se rapporter aux projets individualisés avec des coûts


distinctement établis ;
- avoir de sérieuses chances de réalisation technique, de
rentabilité commerciale en raison de l’existence d’un marché
potentiel ;
- correspondre à une intention de l’entreprise de réaliser
effectivement ces projets et de rassembler les ressources
nécessaires à cette réalisation.

Sont exclus : les frais entrant dans le coût de production des commandes passées
par des tiers ainsi que des frais de recherche fondamentale.

N.B. : Lorsque les frais de recherche et de développement concourent à la création d’un bien
corporel, ils sont enregistrés au compte d’immobilisation ou de stock et non au compte « 211
frais de recherche et de développement ».
332
1.2. Brevets, licences, concessions et droits similaires (212)

- Brevet : c’est un droit qui confère à un inventeur l’exclusivité


temporaire de l’exploitation de sa découverte.
- Licence : c’est une autorisation préalable délivrée par
l’autorité compétente conférant à son détenteur le droit
d’exercer.

Exemple : La vente de certains produits (boissons alcoolisées, munitions, armes…)

1.3. Compte 213 « logiciels »

Le logiciel est un ensemble de programmes, de procédés, de règles, de méthodes


et de documentations, enregistrés dans la machine de traitement automatique des
informations qui la pilote pour produire les résultats demandés. On distingue :

§ Les logiciels d’exploitation : ils supervisent les activités de l’ordinateur et assurent la


coordination de toutes les opérations effectuées par ce dernier sans intervention de
l’homme. Exemple : WINDOWS, UNIX, DOS,…

§ Les logiciels d’application : ce sont des programmes rédigés et contenus dans des
supports d’informations précis, permettant la résolution de problèmes donnés.
Exemple : WORD, LOTUS, EXCEL….

§ Les compilateurs : ce sont des programmes de traduction écrits pour une machine
donnée et en un langage de programmation donné. Ils permettent de traduire un
programme écrit dans un langage informatique évolué (BASIC, PASCAL,
FORTRAN,…).

1.4. Compte 214 « marques »

C’est le droit d’apposer, sur les produits fabriqués ou vendus un nom, un texte, un
dessin permettant au public de les identifier et de les distinguer des produits concurrents.

1.5. Compte 215 « fonds commercial »

Ensemble d’éléments incorporels ne pouvant faire l’objet d’une évaluation et d’une


comptabilisation séparées, au bilan et qui participent au maintien et au développement de
l’activité de l’entreprise, de la clientèle, de l’achalandage, de l’enseigne et du nom
commercial.

333
1.6. Compte 216 « droit au bail »

C’est le droit qu’a le commerçant locataire d’occuper les locaux dans lesquels il
exploite son fonds de commerce et spécialement le droit de renouvellement de son bail.

1.7. Compte 217 « investissements de création »

Ils sont constitués par les dépenses très élevées que supportent les éditeurs, les
fabricants, les producteurs et les distributeurs de phonogrammes ; les établissements
exerçant des activités culturelles et les industries textiles (créations de mode) ; les
entreprises de spectacles engagent pour l’étude et la production de certains ouvrages et
de certaines éditions.

II – LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS


INCORPORELLES

2.1. Analyse comptable d’une immobilisation reçue à titre d’apport en nature

D 21 « Immobilisations incorporelles » C D 103 « Capital personnel » C

Valeur d’apport Valeur d’apport

Application

M. ALLY décide de créer une entreprise commerciale. Pour ce faire, il reprend le


fonds commercial de son père comprenant :

- Nom commercial 200 000


- Marques 500 000
- Droit au bail 300 000
- Clientèle & achalandage 700 000

Travail à faire

Passer les écritures de création au journal

214 Marques 500 000


2151 Non commercial 200 000
2152 Clientèle et achalanda 700 000
216 Droit au bail 300 000
103 Capital personnel 1 700 000
(Création entreprise ALLY)

334
2.2. Analyse comptable des immobilisations incorporelles produites par
l’entreprise pour elle-même

Les immobilisations incorporelles suivantes sont susceptibles d’être produites par


l’entreprise pour elle-même ; les frais de recherche et de développement, les brevets, les
logiciels et les investissements de création.

La production de ces immobilisations nécessite l’engagement des dépenses


(personnel, laboratoire, atelier d’essais,…) ils sont enregistrés dans les comptes de
charges par nature. Par contre, si ce sont des frais externes (recherches exécutées par les
tiers), ils sont enregistrés dans le compte « 626 études, recherches et documentations ».

A la fin du processus de production, on calcule le coût réel de production et on


passe l’écriture suivante :

D 21 « Immobilisations incorporelles » C D 721 « Produc immob., immo incorp » C

Coût de produit HT Coût de produit HT

D 4451 « TVA récup/immob » C D 4434 « TVA/product. livrée à soi-même » C

TVA TVA

Remarque :

§ Le compte « 219 immobilisations incorporelles en cours » sert à enregistrer, à la


clôture de l’exercice, le coût de production des immobilisations incorporelles dont le
processus de production n’est pas achevé. L’enregistrement est le suivant :

D 219 « Immob. Incorp en cours » C D 721 « Produc immob., immo incorp » C

Coût de produit HT Coût de produit HT

D 4451 « TVA récup/immob » C D 4434 « TVA/product. livrée à soi-même » C

TVA TVA

§ Le compte 219 est soldé au profit du compte « immobilisations incorporelles »


après achèvement de la production.

Application :

335
La société MULTIMEDIA a entrepris d’utiliser les compétences de ses techniciens en
informatique pour concevoir un logiciel de traitement de texte à utiliser dans l’entreprise.
Au cours de l’année N, les dépenses suivantes ont été engagées pour ce projet :

- salaire versé au personnel de l’entreprise 1 800 000


- électricité 150 000
- Fournitures de bureau 500 000
- Téléphone 500 000
- Etudes et recherche 400 000

Toutes ces dépenses sont réglées par chèque et les montants sont hors taxes. Les
éléments ci-dessus supportent la TVA au taux de 19,25% exception faite des salaires.
Au 31/12/N, la réalisation du projet n’est pas achevée, mais on décide de faire figurer le
logiciel en cours à l’actif du bilan.

Au cours de l’exercice N+1, la production du logiciel est achevée et les charges


supplémentaires s’élèvent à 1 100 000 F hors taxe.
Le logiciel est mis en service le 28 juin N+1.

Travail à faire :

Passer au journal les écritures qui constatent :

- l’engagement des charges de l’exercice N ;


- le logiciel en cours au 31/12/N ;
- la mise en service le 28/06/N+1.

Solution :

N
6052 Electricité 150 000
6055 Fournitures de bureau 500 000
6254 Etudes et recherches 400 000
6281 Frais de téléphone 500 000
66 Charges de personnel 1 800 000
4454 Etat, TVA récup/services extérieurs 298 375
521 Banque 3 648 375
Diverses charges payées par chèque
bancaire
31/12/N
2192 Logiciel en cours 3 350 000
4451 Etat, TVA récupérable/immobilisations 644 875
721 Production immob, immob. Incorpo. 3 350 000
4434 TVA/production livrée à soi-même 644 875
Logiciel de traitement en cours
28/06/N+1
213 Logiciel (3 350 000 + 1 100 000) 4 450 000
4451 Etat, YVA récupérable/immobilisations 211 750
2192 Logiciel en cours 3 350 000
721 Production immob, immob. Incorpo 1 100 000
4434 TVA/production livrée à soi-même 211 750
(Mise en service du logiciel)
336
2.3. Analyse comptable d’une acquisition à titre onéreux

D 21 « Immob. Incorporelles» C D 4811/52/531/57 C

Coût d’achat HT Net à payer

D 4451 « TVA récup/immob » C

TVA

2.4. Analyse comptable des immobilisations incorporelles reçues à titre


gratuit

D 21 « Immobilisations incorporelles » C D 845 « Dons et libéralités obtenus » C

X X
Valeur estimée

2.5. Cas des logiciels indissociés

La société SODIP a acquis auprès de son fournisseur MULTIMEDIA, un micro-


ordinateur portable de marque DELL avec logiciel intégré aux conditions suivantes :

Micro-ordinateur 3 800 000 F


TVA 19,25% 731 500 F
Net à payer 4 531 500 F

N.B. : La valeur du logiciel est de 800 000 F HT (indissociable du micro-ordinateur)

La société SODIP passera l’écriture suivante :

2442 Matériel informatique 3 800 000


4451 TVA récupérable/immob 731 500
4812 Fournisseur MULTIMEDIA 4 531 500
(Facture n° de MULTIMEDIA)

337
N.B. : Dans ce cas, le logiciel n’est pas enregistré séparément. On enregistre tout
simplement l’ensemble dans le compte de « matériel informatique ».

EXERCICES

I – La société NEMSA SA effectue les opérations suivantes :

03/01/N : Réglé par chèque frais de publicité pour ouverture de la société


2 500 000 F (frais à immobiliser enfin d’exercice)
05/02/N : Pour étendre son activité, elle achète un immeuble ; frais de
Notaire 500 000 F (frais à immobiliser en fin d’exercice)
18/02/N : Emis emprunt de 1 000 obligations de 10 000 F, prix d’émission
9 700, prix de remboursement 10 000 F durée 4 ans, taux 20%,
frais d’émission 50 000 F prélevés par la banque (frais à
immobiliser en fin d’exercice)

Travail à faire :

1) Enregistrer les opérations ci-dessus


2) Amortir la quote-part de la prime de remboursement de l’emprunt du
18/02/N, montant 11 060 F
3) Passer les écritures de régularisation se rapportant aux charges
immobilisées (amortissement sur 5 ans)

II – La CIMENCAM clôture son exercice le 31/12/N. Elle a réalisé les opérations


suivantes :

20/01/N : Elle achète un brevet d’invention par chèque 2 000 000 F


30/01/N : Elle paie le salaire des chercheurs pour 5 000 000 F
10/02/N : Elle règle divers honoraires 600 000 F en espèces.
338
Travail à faire :

Passer les écritures correspondantes le 31/12/N.

III. on vous remet le tableau ci-dessous concernant l’affectation des frais de recherche.

Nom de la recherche Montant Total Observation


Recherche fondamentale 2 000 000 Aucune
Recherche pouvant déboucher sur la
fabrication 3 000 000
1er type de ciment 800 000
2e type de ciment 1 100 000
3e type de ciment 1 100 000

5 000 000

Passer les écritures d’inventaire le 31/12/N (taux d’amortissement 20%)

IV – Le 02/02/N, le garage « KINE et EMMANOU » à Bonabéri achète par chèque pour


70 000 000 F la boulangerie KADJI en face dudit garage qui présente le bilan suivant :

ACTIF PASSIF
Matériel 40 000 000 Capital 30 000 000
Stock 10 000 000 Réserves 10 000 000
Dettes 10 000 000
50 000 000 50 000 000

Travail à faire :

Passer les écritures de reprise de fonds de commerce chez « KINE ET EMMANOU »

V – Le 14 mars N, la société GEDEON a vu son activité grandir considérablement, et pour


faire face aux difficultés rencontrées par rapport à l’espace, elle achète de nouveaux
locaux pour 5 800 000 Fcfa (HT).

P les droits d’enregistrement payés par chèque s’élèvent à 240 000 F


P les frais de notaire payés par chèque s’élèvent à 550 000 F HT

Travail à faire :

Enregistrer ces frais dans la comptabilité de la société GEDEON.

339
CHAPITRE 29 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Les immobilisations corporelles sont des biens matériels qui ont un « corps » acquis
ou créés par l’entreprise non pour être vendus ou transformés, mais pour être utilisés de
manière durable directement ou indirectement, comme instrument de travail pour la
réalisation des opérations professionnelles ou non. Elles comprennent les terrains, les
bâtiments, installations techniques et agencements, le matériel.

I – L’ETUDE DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

1.1. Terrains

Les terrains sont des espaces de terre considérés en fonction de leur étendue, de
leur configuration, de leur nature ou de l’emploi qu’on veut en faire. Le système comptable
OHADA distingue plusieurs types de terrains, notamment :

§ Terrains agricoles et forestiers

Ils sont destinés à l’exploitation agricole (plantation, ferme, domaine) ou forestière.

§ Terrains nus

340
Ce sont des terrains sur lesquels on n’a effectué aucune construction. Ils peuvent
servir à la construction des bâtiments (industriels, administratifs, commerciaux affectés au
logement du personnel ou aux opérations non professionnelles), des ouvrages de toutes
sortes (aire de jeu, jardin, pistes d’aérodrome, parking, aire de stockage) ou sur lesquels
on peut réaliser des opérations techniques.

§ Terrains bâtis

Ce sont ceux sur lesquels des bâtiments sont édifiés. La valeur d’entrée de ces
terrains doit toujours être distinguée de celle du bâtiment correspondant. A défaut de
pièces justificatives indiquant séparément la valeur des terrains de celles des
constructions, la ventilation du prix global d’acquisition peut être effectuée par tous les
moyens mis à la disposition de l’entreprise.

§ Terrain de gisement

Ce sont des terrains d’extraction de matières destinées, soit aux besoins de


l’entreprise (terrain de carrières d’une entreprise de travaux publics, par exemple) ; soit à
être revendues en l’état ou après transformation.

Remarque :

Les travaux de mise en valeur des terrains, notamment les travaux de défrichage,
de drainage, d’irrigation, de nivellement, de défonçage, de plantation d’arbres et
d’arbustes, effectués par l’entreprise ou sous ses ordres, sont isolés dans le Compte
divisionnaire du Compte Terrains, à savoir : le Compte « 224 Travaux de mise en valeur
des terrains », sont amortissables. Sont exclus de ce compte, tous les travaux de
construction et de fondation faisant partie intégrante du coût des bâtiments.

1.2. Bâtiments, installations techniques et agencements

1.2.1. Les bâtiments

Aussi appelés immeubles, édifices, locaux, habitations, maisons, cases, les


bâtiments sont des constructions en matériaux divers destinées à l’exploitation agricole,
industrielle, commerciale, aux bureaux administratifs, au logement du personnel ou à une
opération non professionnelle.

Un bâtiment est un ensemble indissociable formé, entre autres, d’une fondation et


de ses appuis, des murs, d’un plancher, d’une toiture ainsi que des aménagements faisant
corps avec le bâtiment, à l’exclusion de ceux qui peuvent être facilement détachés ou qui,
en raison de leur nature et de leur importance, justifient une inscription distincte en

341
comptabilité, notamment pour des raisons de rythme d’amortissement différent de celui
des bâtiment ; exemple : la climatisation.

La valeur des terrains n’est pas comprise dans celle des bâtiments. Il faut, en
revanche, inclure dans la valeur des bâtiments, les éléments suivants :

- le coût de la peinture extérieure et intérieure des constructions neuves ;


- le coût de tous les aménagements permanents tels que : appareil de
chauffage, de conditionnement d’air et de climatisation ; conduits d’eau,
de gaz, d’électricité, de réception d’image ;
- le coût du matériel normalement installé avant l’occupation du
bâtiment.

Remarque :

L’entreprise peut être propriétaire d’un bâtiment construit sur le sol d’autrui.

1.2.2. Ouvrages d’infrastructure

Il s’agit des ouvrages destinés à assurer les communications sur terre, sous terre,
par fer et par eau, ainsi que les barrages pour la retenue des eaux, les pistes
d’aérodrome, etc…

1.2.3. Installations techniques

Elles comprennent entre autres, des installations à caractère spécifique, les


installations complexes, spécialisées et les installations générales.

- les installations à caractère spécifique sont des installations


techniques qui, dans une profession, sont affectées à un usage
spécifique et dont l’importance justifie une inscription comptable
distincte ;
- les installations complexes spécialisées sont des unités techniques
complexes fixes, d’usage spécialisé, pouvant comprendre des
constructions, des matériels ou des pièces qui, même séparés par
nature, sont techniquement liés pour leur fonctionnement. Cette
incorporation de caractère irréversible les rend passibles du même plan
d’amortissement.
- Les installations générales sont un ensemble d’éléments dont la
liaison organique est la condition nécessaire de leur utilisation. Ils sont
distincts des unités techniques annexées à ces installations
d’exploitation, il en est ainsi des installations téléphoniques dont la mise
en place incombe à l’entreprise ; des installations de climatisation du

342
siège et des bureaux administratifs, des installations sanitaires pour le
personnel ; des groupes électrogènes, etc.

1.2.4. Agencements et aménagements

Ce sont des travaux destinés à mettre en état d’utilisation, les bâtiments.


Exemple : les cloisons, les placards amovibles, etc…

Remarque :

Les agencements et les aménagements ne concernent pas exclusivement les


bâtiments. Ils peuvent se rapporter à toutes les autres immobilisations corporelles. C’est
ainsi que les travaux de mise en état d’utilisation des terrains sont enregistrés dans les
comptes « 229 Aménagements de terrains en cours » ; ceux des bâtiments dans les
comptes « 235 Aménagements de bureaux », « 238 Autres installations et agencements »
et ceux du matériel dans les comptes « 247 Agencements et aménagements du matériel »
et « 2497 Agencements et aménagements du matériel en cours ».

1.3. Matériel

Le matériel est l’ensemble des équipements, des machines et des mobiliers utilisés
de façon durable pour l’extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement des
matières et fournitures ou pour les prestations de services. Certains animaux ainsi que les
plantations sont assimilés au matériel, en comptabilité. Le matériel utilisé par les
différentes entreprises est très varié. On peut distinguer :

1.3.1. Le matériel de bureau

Il est constitué par les machines et instruments tels que machines à écrire,
machines comptables, caisses enregistreuses, photocopieuses, duplicateurs, climatiseurs,
réfrigérateurs, cafetières, … utilisés par les différents services de l’entreprise.

1.3.2. Le matériel informatique

Il est constitué essentiellement des ordinateurs et des équipements indispensables


pour leur fonctionnement. On distingue :

- les macro-ordinateurs ou gros systèmes qui sont des ordinateurs de


grande taille utilisés pour les grandes tâches (travaux de recherche,
réalisation des œuvres cinématographiques). Leur coût est très élevé ;
- les mini-ordinateurs ou mini-systèmes : ce sont des ordinateurs de taille
moyenne utilisés dans les industries (Brasseries, AES-SONEL,
Banque,…). Leur coût est moyen ;
- les micro-ordinateurs ou personal computer : ce sont les ordinateurs les
plus courants dans les entreprises. Ils sont très pratiques et peu
coûteux. On peut citer les Pentium,…

1.3.3. Le matériel bureautique

343
Il ne faut pas confondre bureautique et informatique. La bureautique est
l’application systématique et généralisée de l’informatique aux travaux de bureau.

Le matériel bureautique est constitué notamment par tout le matériel :

- de substitution au support papier tels les ardoises électroniques, les


écrans et progiciels ;
- utilisé pour rationaliser le support vocal dans les téléconférences, les
messageries vocales, et d’identifications vocales ;
- servant à regrouper des informations sous forme de chronos,
échéanciers, dossiers électroniques ;
- de télétransmission, en particulier à l’aide des modems de
communication.

1.3.4. Le mobilier de bureau

Ce sont des meubles et objets tels que tables, chaises, armoires, classeurs, bureaux
utilisés dans l’entreprise et classés en immobilisations. Certaines dépenses de petit
mobilier peuvent être classées dans les charges lorsque la valeur unitaire des meubles
n’excède pas une certaine limite fixée (500 000 Fcfa).

1.3.5. Le matériel de transport

Il comprend tous les véhicules et appareils servant au transport par terre, par fer,
par eau ou air, des biens et des personnes. Sont rattachées au Compte Matériel de
transport, les opérations de transport et les améliorations apportées à ces matériels ainsi
que les frais annexes entraînés par l’achat de ces matériels.

1.3.6. Les immobilisations animales et agricoles

Elles sont constituées par les animaux destinés à être utilisés de façon durable dans
l’entreprise. Il en est ainsi des animaux de trait (chevaux, ânes, chameaux, bœuf, équipés
d’attelage tirant les voitures, les charrues ou transportant les charges, vaches laitières,…) ;
des animaux reproducteurs (élevés spécialement pour la reproduction, par exemple les
truies élevées pour donner des porcelets, les chiennes élevées pour donner des chiots) ;
des animaux de garde (chiens de garde par exemple).

N.B. : Les animaux achetés ou élevés pour être commercialisés font partie des stocks et
sont exclus des immobilisations animales.

1.3.7. Les immobilisations agricoles

Sont constituées des plantations agricoles (palmeraie, bananeraie, cacaoyère,


caféière, théérie).

1.3.8. Le matériel d’emballage

344
Il est constitué d’objets destinés à contenir les produits ou marchandises ou
employés dans leur conditionnement. Le matériel d’emballage est destiné à être utilisé
d’une manière durable au même titre qu’un instrument de travail.

1.3.9. Le matériel et l’outillage industriel

Ce sont des instruments et machines utilisés dans le processus de transformation


des matières premières en produits finis ou pour réaliser les prestations de services à
facturer à la clientèle (exemple : four de la boulangerie, bétonnière dans une entreprise de
travaux publics…).

1.3.10. Le matériel et l’outillage commercial

Ce sont des instruments et les appareils utilisés par l’entreprise par la fonction
commerciale. (exemples : comptoir rayons et vitrines d’un magasin, appareils et chambres
frigorifiques…).

1.3.11. Le matériel et l’outillage agricole

Ce sont les machines et les instruments utilisés dans les exploitations agricoles (la
laboureuse, le tracteur agricole, la charrue, le motoculteur, la tronçonneuse).

II – LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2.1. Comptes utilisés

Un panel de comptes est prévu dans le système comptable OHADA pour les
immobilisations corporelles. Il s’agit :

- 22 Terrains
- 23 Bâtiments, installations techniques et agencement
- 24 Matériels

N.B. : Se référer au plan des Comptes OHADA pour les subdivisions de ces Comptes (3 et
4 chiffres)

2.2. Principe de comptabilisation

345
2.2.1. Comptabilisation des acquisitions à titre onéreux

Le compte d’immobilisations corporelles concerné est débité du coût d’acquisition


par le crédit d’un compte de trésorerie ou d’un compte de tiers.

D 22/23/24 C D 4812/52/531/57 C

Coût d’achat Net à payer

D 4451 «Etat, TVA récup./immob» C

TVA

Application :

Les Ets HORIZON 2000 ont effectué les opérations suivantes :

01/07 : Achat à la Société Immobilière du Cameroun (SIC) d’un immeuble de


140 000 000 F hors taxe dont 25 000 000 F représentant le prix du terrain
sur lequel l’immeuble est bâti. Règlement par chèque
bancaire des 5/7, le reste devant être réglé dans 6 mois.
10/07 : Acquisition auprès du chef supérieur du village BONABERI d’un terrain nu de
2000 m2 d’une valeur de 30 000 000 F. Les droits d’enregistrement et de
mutation qu’on a décidé d’immobiliser se sont élevés à 3 050 000 F ; on a
réglé le terrain par chèque bancaire et les droits d’enregistrement en
espèces.
15/07 : Achat d’un photocopieur, prix hors taxe : 800 000 F ; TVA 19,25% ;
règlement ½ par chèque postal, et le reste dans 5 mois.
20/07 : Achat d’une voiture de tourisme prix hors taxe : 15 000 000 ; TVA 19,25% ;
règlement au comptant par chèque bancaire.

27/07 : Achat d’un micro-ordinateur à la société IBM, prix hors taxe : 2 000 000 ;
TVA 19,25% ; frais d’installation et de mise en marche réglés au cabinet
« INFO-CONSEIL » : 120 000 F HT ; TVA : 19,25% ; ordinateur et frais
réglés par chèque bancaire.

Travail à faire :

Enregistrer ces différentes opérations au journal des Ets HORIZON 2000

Calculs annexes
- Coût d’acquisition voiture de tourisme
15 000 000 + 15 000 000 x 19,25% = 17 887 500
Coût d’acquisition du micro-ordinateur
2 000 000 + 120 000 = 2 120 000

346
01/07
223 Terrains bâtis 25 000 000
231 Bâtiments industriels 115 000 000
4812 Immobilisations corporelles 47 700 000
521 Banques locales 115 000 000

10/07
222 Terrains nus 30 000 000
646 Droits d’enregistrement 3 050 000
521 Banques locales 30 000 000
571 Caisse siège 3 050 000

15/07
2441 Matériel de bureau 800 000
4451 TVA récupérable sur immo. 154 000
4812 Immobilisations corporelles 477 000
531 Chèques postaux 477 000

20/07
2451 Matériel Automobile 17 887 500
54 Instruments de trésorerie 17 887 500

27/07
2442 Matériel informatique 2 120 000
4451 TVA récupérable sur immo 408 100
521 Banques locales 2 528 100

31/12
2022 Frais d’acquisition d’immo. 3 050 000
78 Transferts de changes 3 050 000

2.2.2. Comptabilisation des immobilisations produites par


l’entreprise pour elle-même

Certaines entreprises ont la possibilité de fabriquer elles-mêmes leurs


immobilisations corporelles. C’est le cas des entreprises de travaux publics qui peuvent
construire leurs bâtiments ou des entreprises de menuiserie qui peuvent fabriquer leur
mobilier de bureau.

Le coût de production de l’immobilisation produite par l’entreprise est porté au débit


du Compte d’immobilisation concerné par le crédit du Compte « 722 Production
d’immobilisations corporelles ». Il faut noter que les dépenses (matières premières,
matières consommables, main-d’œuvre, charges indirectes,…) consécutives à cette
production sont enregistrées dans les Comptes de charges par nature (classes 6 et 8 du
Système Comptable OHADA).

347
D 22/23/24 C D 72 Production immobilisée C

Coût de production Coût de production


hors taxes hors taxes

D 4451 «TVA récup. sur immob» C D 4434 «TVA facturée/prod. livrée à soi-même» C

TVA TVA

Application :

Meuble Décor est une menuiserie qui fabrique les meubles en bois de tous genres. Elle a
consacré une partie de son activité à fabriquer du mobilier de bureau pour elle-même. Les
dépenses inscrites dans les Comptes de charges par nature sont les suivantes, évaluées
hors taxe :

- Achats de matières premières ………………………….. 1 200 000


- Matières consommables ………………………………….. 300 000
- Services extérieurs …………………………………………. 400 000
- Autres charges diverses ………………………………….. 350 000
- Dotations aux amortissements …………………………. 150 000

Travail à faire :

Déterminer le coût de production de ce mobilier de bureau et enregistrer son entrée


dans le patrimoine de l’entreprise sachant que l’entreprise Meuble Décor est assujettie à la
TVA au taux 19,25%.

Solution :

Coût de production : 1 200 000 + 300 000 + 400 000 + 350 000 + 150 000= 2 400 000
TVA : 2 400 000 x 19,25 = 462 000

2444 Mobilier de bureau 2 400 000


4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisation 462 000
722 Production d’immobilisations corporelles 2 400 000
4434 TVA facturée sur livraison à soi-même 462 000
Entrée du mobilier produit par l’entreprise

2.2.3. Comptabilisation des immobilisations corporelles reçues


à titre d’apport en nature

Le Compte d’immobilisations corporelles concerné est débité de la valeur figurant


dans l’acte d’apport par le crédit de l’un des Comptes suivants :
« 103 Capital personnel » « 1041 Apports temporaires », « 4611 A ssociés apports en
nature ».

348
D 22/23/24 C D 103/1041/4611 C

Valeur d’apport Valeur d’apport

N.B. : Dans les sociétés, le compte 4611 est au préalable débité à la souscription du capital par le
crédit du compte 101 capital social.

Application :

La 1er août ALI DIOUF créé les Ets DIOUF et Cie en apportant les éléments suivants :

- Terrains bâtis ……………………………. 4 000 000


- Bâtiments à usage commercial …….. 16 000 000
- Matériel de transport …………………… 8 000 000
- Matériel informatique ………………….. 5 000 000
- Mobilier de bureau ……………………… 2 000 000
- Fonds en banque ……………………….. 15 000 000

Travail à faire :

Passer au journal l’écriture de création des Ets DIOUF

Solution :

01/08
223 Terrains nus 4 000 000
231 Bâtiments sur sol propre 16 000 000
2442 Matériel informatique 5 000 000
2444 Mobilier de bureau 2 000 000
245 Matériel de transport 8 000 000
521 Banque 15 000 000
103 Capital personnel 50 000 000
Création de l’entreprise DIOUF

2.2.4. Comptabilisation des immobilisations corporelles reçues


à titre gratuit

Le compte d’immobilisation corporelle concerné est débité de la valeur vénale par le


crédit du compte « 845 Dons et libéralités obtenus » ou du Compte « 14 Subventions
d’investissement ».

D 22/23/24 C D 845/14 C

Valeur vénale Valeur vénale

Application :

349
La Société Agricole et d’Elevage du Littoral est une entreprise basée à Bonendalè-
Douala. Cette entreprise a reçu le 1er août, du PAM(1) un don composé de 5 charrues et de
3 bœufs de trait pour tirer les charrues.

Les charrues sont estimées à 750 000 F et les bœufs à 660 000 F

Travail à faire :

Enregistrer la réception du don dans le journal de la Société Agricole et d’Elevage du


Littoral.

Solution :

01/08
242 Matériel et outillage agricole 750 000
2461 Immobilisations animales, animaux de trait 660 000
845 Dons et libéralités obtenus 1 410 000
Don reçu du PAM

2.2.5. Traitement comptable des avances et acomptes versés


sur commande d’immobilisation

Bien qu’ils soient comptabilisés dans un même compte, les avances et les acomptes
présentent une différence notable.

§ Avances

Ce sont des sommes versées avant le commencement d’exécution des travaux ou


en dépassement de la valeur des travaux déjà exécutés.

§ Acomptes

Ce sont des sommes versées sur justification d’exécution partielle.


______________________________
(1)
PAM : Programme Alimentaire Mondial

Les avances et acomptes versés par l’entreprise aux fournisseurs d’immobilisations


au moment des commandes ou au cours de l’exécution des contrats sont portés au débit
du compte « 25 avances et acomptes versés sur immobilisation », bien évidemment par le
crédit d’un compte de trésorerie.

25 Avances et acomptes versés/immo 52/531/57

Montant de l’acompte Montant de l’acompte


ou de l’avance ou de l’avance

350
A la réception de la facture relative à l’immobilisation pour laquelle l’avance ou
l’acompte avait été versé, on débite le compte d’immobilisations concerné par le crédit du
compte « 25 Avances et acomptes versés sur immobilisations ».

21/22/23/24 25 Avances et acomptes versés/immo

Coût d’achat Montant de l’avance


ou de l’acompte

N.B. : Le coût d’achat est généralement supérieur à l’avance ou à l’acompte. Pour respecter la
partie double, au crédit en plus du Compte « 25 », il y a un Compte de tiers ou un Compte de
trésorerie

Application

Les documents ci-après sont relatifs à l’acquisition d’un micro-ordinateur et d’une


imprimante par les ETS DIOUF & Cie.

IBM – CAMEROUN
R.C. 100913684 Tél : 340 60 90
C.B : BICEC 528372u Télex : 492 L

Doit : Ets DIOUF & Cie


Pièces de caisse n° 235 BP : 11160 Douala
Facture n° 80 du 02 juin
Montant : 1 500 000
Micro-ordinateur L405/SM 1 800 000
Libellé : Avance, sur commande d’un Imprimante TVX 700 000
Micro-ordinateur, versée à Brut 2 500 000
IBM-CAMEROUN Remise 10% 250 000
Net commercial 2 250 000
Date : 10 mars Port facturé 80 000
Frais d’installation et de démarrage 70 000
Montant net hors taxe 2 400 000
TVA 19,25% 462 000
Net TTC 2 862 000
Avance versée le 10/03 1 500 000
NET A PAYER 1 362 000

Travail à faire :

Enregistrer ces documents au journal des ETS DIOUF & Cie

Solution :

Mise au point

Le matériel informatique doit entrer dans le patrimoine à son coût d’achat.

Coût d’achat : 2 250 000 + 80 000 + 70 000 = 2 400 000


351
10/03/N
252 Avances et acomptes versé /immo corpo. 1 500 000
57 Caisse 1 500 000
(Pièce de caisse n° 235)
02/06/N
2442 Matériel informatique 2 400 000
4451 Etat, TVA récup/immob. 462 000
252 Avances & acomptes versés/immo corp. 1 500 000
4812 Fournisseurs, immobilisations corpo. 1 362 000
(Facture n° 80)

2.2.6. Traitement comptable des immobilisations en cours

Certaines immobilisations peuvent être réceptionnées en parties ou non achevées.


C’est le cas des bâtiments. En effet, on peut successivement réceptionner la fondation, le
rez-de-chaussée, la charpente, les travaux de finition d’un bâtiment. Les comptes
d’immobilisations en cours, notamment le « 229 Aménagement de terrains en cours », le
« 239 Bâtiments et installations en cours », et le « 249 Matériel en cours » servent à
enregistrer l’entrée, dans le patrimoine de l’entreprise, des immobilisations produites par
l’entreprise elle-même et non encore terminées à la clôture de l’exercice ou, en cours
d’exercice, des immobilisations produites par des tiers livrées à l’entreprise non achevées
ou partiellement.

Application :

Les responsables de la Société Agricole et d’Elevage du Littoral ont décidé, au mois


de septembre N, la fabrication d’un outillage spécifique permettant la conservation, dans
les meilleures conditions, d’une partie des produits laitiers de l’entreprise.

A l’inventaire effectué le 31 décembre N, l’outillage n’est pas terminé. La


comptabilité analytique indique que le coût des travaux est évalué à 3 500 000 F (hors
taxe). La fabrication de l’outillage est terminée le 20 juin N+1. Le bien mis en service le
jour même est évalué par la comptabilité analytique à la somme de 5 500 000 F hors taxe.
L’entreprise est assujettie à la TVA au taux de 19,25%.

Travail à faire :

Passer au journal les écritures nécessaires

Solution :
31/12/N
2491 Matériel et outillage en cours 3 500 000
4451 TVA récupérable sur immo. 673 750

352
722 Immobilisations corporelles 3 500 000
4434 TVA facturée sur production
livrée à soi-même 673 750

20/06/N+1
2412 Outillage industriel 5 500 000
4451 TVA récupérable sur immo. 385 000
2491 Mat. et out. Ind. et com. En cours 3 500 000
722 Immobilisations corporelles 2 000 000
4434 TVA facturée sur production
livrée à soi-même 385 000

EXERCICES

I – Le jardin de Massoumbou a acquis les immobilisations suivantes au cours de l’année


N.

30/03/N : Achat d’un terrain d’une valeur de 5 000 000 F, droit de mutation
300 000 F, honoraires du Notaire 150 000 F HT
15/06/N : Achat d’une voiture d’occasion 3 200 000 F, commissions au démarcheur

353
200 000 F HT, frais de mise en marche de la voiture 1 000 000 F HT
20/08/N : Achat voiture de tourisme 12 000 000 F HT

N.B. : Le taux de la TVA est le taux en vigueur.

Travail à faire :

1) Déterminer les charges à immobiliser


2) Analyser les différentes opérations
3) Immobiliser les frais au 31/12/N

II – La société SODIP a réalisé les opérations ci-dessous au cours du mois de Mai N

05/05/N : Achat d’un micro-ordinateur 1 200 000 F HT ; frais de montage et de


mise en service 80 000 F HT ; règlement 1/3 en espèces et le reste à
crédit
08/05/N : Versé par chèque bancaire une avance sur commande de 1 500 000 F à
Un fournisseur de logiciel
15/05/N : Réception facture logiciel pour lequel on a versé une avance le 08/05.
Prix du logiciel 5 000 000 F HT ; règlement par chèque bancaire
20/05/N : Achat d’un matériel de transport 4 000 000 F HT
25/05/N : Achat voiture de tourisme 15 000 000 F HT ; frais d’achat 300 000 F HT
Règlement ½ par chèque bancaire et ½ à crédit.

Travail à faire :

Sachant que le taux de la TVA est celui en vigueur, présenter l’enregistrement


comptable de ces opérations au journal.

III – Les responsables de la société SODIP ont décidé, en juin 200N, la fabrication d’un
mobilier spécifique. A l’inventaire effectué le 31/12/200N, le mobilier n’est pas terminé. La
comptabilité analytique indique que le coût des travaux à cette date est de 2 400 000 F
HT. La fabrication du mobilier est terminée le 02/08/200N+1. Le bien mis en service le
même jour est évalué à la somme de 6 700 000 F HT.

Travail à faire :

Passer au journal les écritures nécessaires sachant que l’entreprise est assujettie à
la TVA.

IV – Bati-bois est une menuiserie qui fabrique les meubles en bois de tous genre. Elle a
consacré une partie de son activité à fabriquer des meubles pour elle-même. Les dépenses
inscrites dans les comptes de charges par nature sont les suivantes :
354
- Achats de matières premières 1 000 000 F HT
- Transport 200 000 F HT
- Services extérieurs 350 000 F HT
- Charges de personnel 500 000 F
- Autres charges 250 000 F HT
- Dotations aux amortissements 200 000 F

Travail à faire :

Déterminer le coût de production de ces meubles et passer l’écriture chez Bati-bois,


TVA taux normal.

V – Achats d’immobilisations

Enregistrer les opérations suivantes réalisées par la société CAFCO.

15/09/N : Achat d’un véhicule R25 à 18 000 000 HT ; chèque n° 635815


20/09/N : Achat d’une camionnette pour livraison des œufs 13 353 750 TTC, chèque
N° 635855
15/09/N : Acquisition de 3 micros ordinateurs 950 000 HT l’un chèque n° 635820
30/09/N : achat d’un classeur de bureau 550 000 HT chèque n° 635860.

VI

La société CAL ELECT a construit elle-même un magasin de stockage. Le coût de


production est ainsi constitué :

- Matériaux de construction 13 057 000 TTC


- Main d’œuvre temporaire 5 341 500 TTC
- Frais divers 1 068 300 TTC

Le règlement de ces éléments est effectué par chèque bancaire n° 5354659 du


07/07/N.

Travail à faire :

1) Déterminer le montant de la TVA déductible


2) Passer au journal les écritures relatives à cette construction sachant que le
magasin a été mis en service le 15/10/N.

VII –
La société anonyme ELOIM a été constituée le 1er Mai N, elle a décidé de créer une
nouvelle unité de production.

Le terrain limitrophe de la société ELOIM est abandonné depuis plusieurs années et


les bâtiments qui y sont construits sont à l’état de ruine. Les responsables de la société
ont fini par obtenir l’achat de ce terrain en début avril N+4. Le prix fixé est de Fcfa
355
10 000 000 , le paiement se fait pour les ¾ au comptant et le quart en début octobre
N+4. De nouveaux bâtiments vont être construits sur ce terrain dès l’année prochaine.

Les honoraires du Notaire payés dès la conclusion du contrat s’élèvent à 500 000
Fcfa HT les droits d’enregistrement pour l’achat du terrain s’élèvent à Fcfa 1 560 000
payés le 15 avril N+4.

Au cours du mois d’avril, les travaux de démolition ont été entamés par la société
PATMOS qui a été contractée par la société ELOIM. Le coût de ces travaux s’élève à
2 500 000 Fcfa HT payable le 29 avril, un acompte de 1 100 000 Fcfa HT est réglé le 17
avril N+4.

Un autre prestataire a été contacté pour préparer les plans des nouveaux
bâtiments. Il s’agit bien d’un architecte. Ses honoraires sont arrêtés à Fcfa 4 000 000 Fcfa
HT et un acompte de 1 700 000 Fcfa réglé le 18 avril.

En mai N+5, la société ELOIM a saisi une autre société de construction « la SA


JOURDAN » pour la construction de nouveaux bâtiments qui sera suivie, par l’architecte, à
qui le reste de la facture a été réglée le 01 mai N+5.

Le 1er juin, la société JOURDAIN adresse une facture d’acompte de Fcfa 15 000 000
HT correspondant aux travaux déjà exécutés notamment la fondation. Cette facture sera
payée à la fin du mois.
Après avoir constaté plusieurs coups de vol de matériaux sur le chantier, la société ELOIM
a décidé de construire une barrière finie le 15 juillet dont le coût s’ élevé à Fcfa 6 500 000.

Le 30 septembre, le 1er niveau est terminé et la société ELOIM reçoit une autre
facture d’acompte de la société JOURDAIN de Fcfa 25 000 000 HT, elle est payée le 1 er
octobre N+4.

A fin novembre, les travaux de construction sont quasiment terminés et la SA


JOURDAN adresse une facture pour solde de Fcfa 21 000 000 HT. La société ELOIM
procède au paiement le 15 décembre et retient une somme égale à 10% du prix total
correspondant à une retenue de garantie.

L’architecte présente encore une note d’honoraires le 15 décembre N+4 pour le


suivi du chantier du début à la fin d’un montant de Fcfa 700 000 HT.

Le 20 décembre N+4, après la réception des travaux, la société ELOIM qui a


commandé une nouvelle machine de production, décide de l’installer et la facture du
fournisseur ASER est libellée comme ci-dessous et un acompte est payé le 25 décembre
2004 de Fcfa 6 400 000 HT.

ASER DOIT : CLIENT ELOIM

ELEMENTS MONTANT

Marchandise de production 12 000 000


Frais de transport 2 000 000
Frais d’installation et mise en service 3 600 000
356
Formation du personnel SA ELOIM 1 900 000
TOTAL 19 500 000

Travail à faire :

Déterminer :
1. le coût d’acquisition du terrain et donner le traitement des différents frais
engagés
2. le coût de production du bâtiment
3. le coût d’acquisition de la machine de production

Les problèmes liés à la TVA :


On retiendra pour cet exercice un taux normal de TVA de 19,25 %

4. L’acquisition du terrain est-elle soumise aux droits d’enregistrement ou à la TVA ?


Pourquoi ?

5. Enregistrer chronologiquement au journal de la société Eloim toutes les


opérations relatées ci-dessus.

Tous les paiements sont effectués par chèques bancaires.

La société Eloim est assujettie à la TVA sur la totalité de ses activités.

VIII – Evaluation du coût d’acquisition et coût de production d’une immobilisation

La SA DINA a acquis le 01 septembre N une nouvelle machine. Son prix d’achat


s’élève à 3 000 000 Fcfa HT et les frais de montage indispensables à la mise en service de
la machine à Fcfa 300 000 Fcfa HT.

L’installation à DINA a été réalisée du 01/10/N au 10/10/N par un technicien de SA


DINA, le coût de l’intervention a été évalué à Fcfa 50 000.

Des essais se sont déroulés du 10/10/N au 25/10/N et ont été facturés par le
prestataire de services pour 250 000 Fcfa HT (facture (A1)).

L’entreprise a contracté, le 01/09/N, un emprunt pour financer cette acquisition,


montant de l’emprunt : 2 000 000 Fcfa, durée 5 ans au taux nominal de 6,5%

A la suite de 6 jours de formation pour les 2 ouvriers responsables de ce matériel


(coût de la formation : 200 000 Fcfa HT) la facture A2 est reçue à la SA DINA en date du
01/11/N, la machine a été mise en service le 01/11/N.

Travail à faire :

357
Evaluer le coût d’acquisition de la nouvelle machine et passer les écritures
comptables chez SA DINA.

IX - La société DINA a aussi terminé au mois de novembre de l’année N la construction


d’un bâtiment. Les charges relatives à cette construction sont les suivantes :

- matières premières (briques, sables, …) 1 250 000 Fcfa HT


- coût de la main d’œuvre 800 000 -
- autres charges de production 300 000 -
- honoraires d’architecte 200 000 Fcfa HT

Travail à faire :

Evaluer le coût de production de l’immobilisation et passer l’écriture.

Par ailleurs, la société DINA a pu construire elle-même un entrepôt de stockage


grâce à divers matériaux achetés et à l’utilisation de son personnel.

La construction a commencé le 15 juin N et s’est achevée le 5 mai N+1, date de la


première utilisation.

Année N Année N+1


Matériaux utilisés 800 000 400 000
Charges de personnel 150 000 200 000

Travail à faire :

Evaluer le coût de production de l’entrepôt de stockage et passer l’écriture


d’immobilisation correspondante au journal.

CHAPITRE 30 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

Les immobilisations financières sont des biens monétaires d’utilisation durable. Elles
sont constituées des titres de participation et des autres immobilisations financières.

358
I – L’ETUDE DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

1.1. Titres de participation

Ce sont des titres conférant des droits sur le capital d’autres entreprises et dont la
possession durable est estimée utile à l’activité de l’entreprise, notamment parce qu’elle
permet d’exercer une influence notable sur la société émettrice des titres ou d’en assurer
le contrôle.

Sont présumés être des titres de participation, les titres acquis en tout ou partie par
offre publique d’achat ou d’échange et les titres représentant au moins 10% du capital
social d’une entreprise.

Les autres titres de participation sont les titres d’une société n’entraînant pour leur
propriétaire aucun contrôle déterminant sur les décisions de l’entreprise, selon la définition
donnée ci-dessus, mais lui permettant, néanmoins, d’exercer une influence notable.

1.2. Autres immobilisations financières

Elles sont constituées par des prêts et créances non commerciales, des titres
immobilisés, des dépôts et cautionnements…).

1.2.1. Prêts et créances non commerciales

· Les prêts participatifs :


Ils sont consentis aux sociétés commerciales qui répondent aux conditions
juridiques en matière de contrat et pour lesquels il est prévu que le prêteur sera rémunéré
par un intérêt comportant une partie fixe en fonction du montant du prêt et une partie
variable calculée en fonction du résultat.

· Les billets de fonds :


Ce sont des effets de commerce à échéance plus longue généralement créés au
profit de fournisseurs d’immobilisations.

1.2.2. Titres immobilisés :

Ce sont des titres autres que des titres de participation que l’entreprise à
l’intention de conserver durablement ou qu’elle n’a pas la possibilité de revendre à bref
délai. Ils sont représentatifs de parts de capital ou de placement à long terme. On
distingue :

· Les TIAP(1) ne sauraient être confondus avec les « titres de placement »


(trésorerie), ni avec des « participations » (qui supposent une intervention dans la
gestion et qui sont « consolidables).

· Les TIAP(1) consistent principalement en actions et en parts sociales, mais aussi en


obligations transformables en actions.
359
·Titres participatifs :
Titres de nature hybride entre les actions et les obligations, les titres
participatifs sont généralement émis par des sociétés publiques, parapubliques et les
sociétés coopératives. Ces titres ne donnent ni le droit de vote, ni le droit aux réserves et
au boni de liquidation. Ils sont rémunérés par un droit fixe, plus une partie variable
considérée comme la participation des titulaires aux bénéfices de l’entreprise.

Les produits d’émission des titres participatifs sont compris dans les autres
fonds propres.

· Certificat d’investissement
Il confère à son propriétaire les droits pécuniaires attachés à l’action.

·
Parts de fonds communs de placement (FCP)
Organisme de placement collectif en valeurs mobilières non doté de la
personnalité morale, le fonds commun de placement est une copropriété de valeurs
mobilières, constitué à l’initiative conjointe d’une société commerciale chargée de sa
gestion et d’une personne morale dépositaire des actifs de fonds.

Les parts de fonds commun de placement sont comptabilisées à leur coût


d’acquisition lors de leur entrée ; à l’inventaire elles sont estimées à leur valeur liquidative.

Malgré l’absence de la personnalité morale, la loi reconnaît au fonds commun de


placement une autonomie patrimoniale, comptable et une représentation par un gérant.

1.2.3. Dépôts et cautionnements versés

Ce sont des sommes versées à des tiers à titre de garantie d’exécution d’un
contrat et indisponibles jusqu’à la réalisation d’une condition suspensive, à l’exclusion des
titres déposés en garantie et qui restent inclus dans la rubrique des immobilisations
financières ad hoc.

II – LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

2.1. Comptes utilisés

Le système comptable OHADA a prévu un certain nombre de comptes pour


enregistrer les immobilisations financières (confère plan des comptes).

__________________________________
(1)
TIAP : titres immobilisés de l’activité de porte feuille

2.2. Principe de comptabilisation

2.2.1. Acquisition à titre onéreux des titres entrant au coût


d’achat

360
Le coût d’achat des titres de participation, des titres immobilisés de l’activité de
porte feuille, des parts de fonds commun de placement, est porté au débit du compte des
immobilisations financières par le crédit d’un compte de trésorerie pour la partie libérée
des titres et du compte « 472 versements restant à effectuer sur titres non libérés », pour
la partie non libérée des titres.

D 26/2741/2744 C D 52/531/57 C

Coût d’achat Versement effectué

D 4451 « TVA récup/immob » C D 472 « Vers. Restant à effectuer » C

TVA Partie, non libérée

Remarque : les cessions de titres ne sont pas soumises à la TVA, mais au droit
d’enregistrement. La TVA enregistrée au compte 4451 est celle appliquée sur les frais
accessoires d’achat des titres qui font partie du coût d’achat des titres.

Application :
La société SODIP a réalisé les opérations suivantes :

24/01/N : Achat de 50 actions de valeur nominale 15 000 F de la société ALLY au prix


de 20 000 F. Règlement par chèque bancaire.
05/05/N : Souscription de 400 actions (faisant partie des titres immobilisés de
l’activité de portefeuille (TIAP). La valeur nominale est de 10 000 F ; ces
actions sont libérées de moitié à la souscription. Les frais d’achat de ces
actions s’élèvent à 200 000F HT ; taux de la TVA 19,25%, on a tout réglé par
chèque bancaire.

Travail à faire :
Enregistrer ces opérations au journal de SODIP.

Solution :

24/01/N
26 Titres de participation 1 000 000
521 Banque 1 000 000
(Chèque n° … achat titres)
05/05/N
2741 Titres immob. de l’act. de portefeuille 4 200 000
4451 TVA récup/immob. 38 500
472 Vers. Restant à effectuer par titres 2 000 000
521 Banque 2 238 500
(Achat titres)

2.2.2. Acquisition à titre onéreux des immobilisations


financières entrant au prix d’achat

Le prix d’achat des prêts et créances non commerciales, des prêts au personnel,
des créances sur l’Etat, des titres immobilisés (autre que les titres de participation, les
361
titres immobilisés de l’activité de placement et les parts de fonds commun de placement,
des dépôts et cautionnement est porté au débit du compte d’immobilisations financières
concerné, les frais sur achat (impôts, courtages, commissions, honoraires) étant portés au
débit du compte « 6311 frais sur titres » par le crédit d’un compte de trésorerie ou de
tiers.

D 27 sauf 2741 et 2744 C D 52/531/57/472 C

Prix d’achat Net à payer

D 6311 « Frais sur achat » C

Frais/achat HT

D 4454 « TVA récup/services extérieurs » C

TVA/frais d’achat

Application :
La société SODIP a réalisé les opérations suivantes :

10 juin : Versement à la société AES-SONEL 500 000 F de caution pour l’installation


d’une ligne électrique en espèces.
20 juin : Achat de 60 titres participatifs de 10 000F chacun. Frais d’achat 20 000 F HT,
le tout réglé par chèque bancaire
25 juin : Accordé un prêt de 1 000 000 F à l’employé MBOCK en espèces.
Remboursement annuel en 5 ans.

Travail à faire :
Enregistrer ces opérations au journal de SODIP.

Solution

10/06/N
2752 Dépôts pour électricité 500 000
57 Caisse 500 000
(Pièce de caisse n° ……)
20/06/N
2742 Titres participatifs 600 000
6311 Frais sur titres 20 000
4454 Etat, TVA Récupérable sur services 3 850
521 Banque 623 850
(Chèque n°…..)
25/06/N
272 Prêt au personnel 1 000 000
57 Caisse 1 000 000
(Pièce de caisse n° ………)

2.2.3. Immobilisations financières reçues à titre d’apport en


nature
362
D 26/27 C D 10/46 C

X X
Valeur d’apport

2.2.4. Immobilisations financières reçues à titre gratuit

D 26/27 C D 845 Dons et libéralités obtenus C

Valeur vénale Valeur vénale

EXERCICE

363
I – La société SODIP à Douala effectue les opérations suivantes

25/03/N : Acheté 50 actions de la société DELTA par chèque, prix de l’action 15 000 F
(il s’agit des titres de participation) frais payé au courtier 50 000 F

03/04/N : Souscrit 3 000 actions de nominal 20 000 F, la prime d’émission est de 1 500
F par action. Ce même jour libéré le ¼ et payé 700 000 F de frais de
souscription au banquier (ces titres sont considérés comme des titres de
participation).

28/04/N : Libéré le 2e quart de la souscription du 03/04/N.

Travail à faire :

Passer les écritures.

364
COMPTABILITE – OHADA

TOME 1

COMPTABILITE GENERALE

365

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