Résumé Finances Publiques OK
Résumé Finances Publiques OK
Résumé Finances Publiques OK
- Finances publiques= ensembles des recettes et dépenses de l’Etat et les règles qui les régissent
Budget=document récapitulatif les prévisions des recettes et dépenses de l’Etat sur un exercice budgétaire et qui sont
Autorisés par le parlement (l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par le Parlement, les ressources et les
charges du pouvoir central pour un exercice budgétaire donné.)
Lois des finances= l'acte législatif par lequel le Parlement vote le budget de l'État. Elle autorise le pouvoir exécutif à
percevoir l'impôt et à engager des dépenses publiques pendant une période déterminée, et peut
contenir d'autres dispositions relatives aux finances publiques.
Bien que les recettes et dépenses des Provinces et des Entités Territoriales Décentralisés soient condensés dans celles
du pouvoir central, au niveau de provinces on parlera des Edits budgétaires en lieu et place de lois des finances et
au niveau des ETD on parlera des décisions budgétaires en lieu et place de lois des finances. Ce qui revient à
dire que le traitement de edits et décisions budgétaires se calquent sur celles de la loi des finances
politique budgétaire = un des principaux instruments de la politique économique. Mesures qui encadrent l’utilisation
du budget de l’État pour agir sur la conjoncture. Elle englobe l’ensemble des mesures qui ont des conséquences sur les
ressources et les dépenses de l’État et qui visent à atteindre certains objectifs de politique conjoncturelle.
Annualité=La loi de finance est prévue pour chaque année civile, même si cette règle s’est assouplie pour viser le plus long
terme.
Unité=Les dépenses et les recettes doivent être inscrites au sein du même document, formant ainsi une unité. Mais ce principe
est atténué par un certain nombre de budgets annexes.
Spécialité des crédits=Les crédits doivent être affectés à des dépenses particulières :Le principe de spécialité restreint la portée
de l’autorisation budgétaire à chaque poste du budget. Il interdit qu’un crédit prévu pour une dépense soit employé à un autre
objet
Universalité budgétaire=Le budget est un ensemble, ce qui signifie que d’une part, les recettes ne sont pas directement
affectées à une dépense, mais que toute recette peut servir à toute dépense (la règle de non affectation) et, d’autre part, il y a
obligation d’inscrire dans budget l’intégralité des recettes et l’intégralité des dépenses pour leur montant brut, l’inscription du
seul produit net, c’est à dire du solde après contradiction des dépenses et des recettes, n’est pas admise (la règle de non
compensation).
Sincérité=Il signifie que les comptes doivent être réalistes ce qui permet de les certifier.
Legalité des recettes et dépenses=il ne peut etre établi d’impot (recette) que par la loi et aucune dépenses ne peut etre exécuté
que si elle définie par un texte regulièrement adopté et publié par les autorités compétentes
- Finances publiques = désigne à la fois les fonds provenant des activités publiques et la science qui s’y rapporte (=règles
qui gouvernent les finances des entités de l’Etat)
= l’ensemble de recettes et de dépenses des entités composant l’Etat à savoir le pouvoir central,
les
provinces et les entités territoriales décentralisées ;
= étude des phénomènes financiers (opérations financières : recettes et dépenses ; inscrits dans
un
cadre financier : budget )liés à la puissance publique
= ressources de l’Etat à un moment donné
fonds (trésorerie), opérations financières de recettes et dépenses (ressources, charges) , règles qui régissent les
ressources (procédure budgétaire, politique budgétaire, principes budgétaire)
- Budget=document reprenant les prévisions en terme des recettes et dépenses à venir des entités de l’ Etat(pouvoir
central, province et ETD)
- ont pour objet l'étude du phénomène financier public dans sa globalité : ressources, charges, trésorerie, procédure
budgétaire et comptable, politique budgétaire... et dont les principaux protagonistes sont les États, les collectivités
territoriales, les entreprises et des établissements publics ainsi que les organismes sociaux et internationaux.
L’exercice budgétaire s’étend sur une année civile allant du 1er janvier au 31 décembre. Toutefois, les crédits y afférents
découlent d’une budgétisation pluriannuelle consistant à prévoir les recettes, les dépenses et le financement des opérations du
pouvoir central, des provinces et des entités territoriales décentralisées sur un horizon de trois années. Ce cadrage budgétaire
pluriannuel inclut le cadre des dépenses à moyen terme.
Chapitre 2 : De l’unité = la règle budgétaire qui exige que les prévisions des recettes et des dépenses soient présentées dans
un seul et même document
Le pouvoir central, la province ou l’entité territoriale décentralisée présente, chacun en ce qui le concerne et dans un document
unique, toutes les ressources et toutes les charges afférentes à une année.
Le budget de l’entité territoriale décentralisée est intégré en recettes et en dépenses dans le budget de la province pour
constituer le budget provincial. Les budgets provinciaux sont consolidés avec le budget du pouvoir central pour constituer le
Budget de l’Etat.
Chapitre 3 : De l’universalité = la règle budgétaire du produit brut qui interdit aux services la compensation, en amont, entre
les recettes et les dépenses. Elle exige de faire figurer au Budget l’ensemble de recettes et non uniquement le solde ou le
produit net
Le montant intégral des produits est enregistré sans contraction entre les recettes et les dépenses et, par conséquent, entre les
dettes et les créances. L’ensemble de recettes assure l’exécution de l’ensemble de dépenses sans aucune affectation de leur
produit à des dépenses particulières.
Chapitre 4 : De la spécialité = la règle budgétaire qui prescrit de libeller, de façon détaillée, l’autorisation budgétaire des
dépenses et des recettes. Elle précise les objets et les destinations à travers les crédits inscrits
Les crédits sont spécialisés par grande nature de dépenses ou titres tel que précisé à l’article 37 de la présente loi des finances
publiques et par source de financement. Ils sont regroupés par programme. Les programmes peuvent être regroupés par
fonction. La spécialité et le détail des crédits doivent être conformes à la nomenclature budgétaire des dépenses en vigueur.
Dans le cadre d’un budget programme, la présentation des crédits par subdivision de la nomenclature budgétaire, chapitre,
article et littera est indicative.
RECETTES
DEPENSES
- si elle ne rentre pas dans les compétences du pouvoir central, des provinces ou des entités territoriales décentralisées telles
que définies dans la Constitution et la loi;
- si elle n’a pas été définie par un texte régulièrement adopté et publié par l’autorité compétente; les obligations financières
créées par toute loi, édit, décision, ordonnance, règlement ou contrat ne deviennent certaines et définitives qu’avec l’ouverture
des crédits correspondant au budget du pouvoir central, de la province ou de l’entité territoriale décentralisée;
- si les crédits nécessaires ne sont pas disponibles au budget;
- si elle correspond à des opérations financées en tout ou partie sur ressources extérieures pour lesquelles la mobilisation des
fonds y relatifs n’est pas effective.
Chapitre 6 : Du principe de la sincérité = la règle budgétaire qui interdit à l’Etat de sousestimer ou de surestimer les charges
et les ressources qu’il présente dans la loi de finances(pouvoir central), l’édit budgétaire (provinces) et la décision budgétaire
(Entité territoriale decentralisée)
Tout projet de loi, d’édit, de décision, d’ordonnance ou de règlement ayant une incidence financière doit être accompagné
d’une annexe précisant ses conséquences au titre du budget de l’année d’entrée en vigueur et de l’année suivante.
Les comptes du pouvoir central, de la province et de l’entité territoriale décentralisée doivent être réguliers, sincères et refléter
une image fidèle de leur situation financière et patrimoniale.
NOTE/
- décision budgétaire= l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par les organes délibérants des entités territoriales
décentralisées, les ressources et les charges locales d’un exercice budgétaire. Il en détermine, dans le respect de
l’équilibre budgétaire et financier, la nature, le montant et l’affectation. Il est la traduction financière annuelle du
programme d’action de développement de l’entité concernée ;
- édit budgétaire= l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par l’Assemblée provinciale, les ressources et les charges
provinciales d’un exercice budgétaire. Il en détermine, dans le respect de l’équilibre budgétaire et financier, la nature,
le montant et l’affectation. Il est la traduction financière annuelle du programme d’action de développement de la
province.
Politique budgétaire =l’ensemble de mesures prises par les pouvoirs publics, relatives aux dépenses et aux recettes de l’Etat,
visant à atteindre certains équilibres et objectifs macroéconomiques
La politique budgétaire est définie par le Gouvernement central dans un programme approuvé par l’Assemblée nationale.
Le programme du Gouvernement est mis en œuvre par le pouvoir central, la province et l’entité territoriale décentralisée.
Le ministre du Gouvernement central ayant le Budget dans ses attributions établit, chaque année, un cadre budgétaire à
moyen terme à 3 ans en fonction des hypothèses macroéconomiques préalablement définies par le ministère ayant le plan
dans ses attributions.
Ce cadre présente une prévision de l’évolution de l’ensemble des dépenses et de l’ensemble des recettes du pouvoir central, des
provinces et des entités territoriales décentralisées, du solde qui s’en dégage ainsi que celle de l’évolution de l’endettement.
Adopté en Conseil des ministres au plus tard le 1erjuin, ce document est transmis au Parlement au cours de la session
budgétaire qui en débat avant le vote du budget du pouvoir central.
Les mesures d’encadrement formulées dans une lettre d’orientation, à l’initiative du Premier ministre, adoptée en Conseil des
ministres, sur proposition du ministre ayant le Budget dans ses attributions, découlent des dispositions ci-dessus.
Le budget du pouvoir central, des provinces et des entités territoriales décentralisées est établi sur la base des hypothèses
macroéconomiques figurant dans ladite lettre
Le budget du pouvoir central, de la province ou de l’entité territoriale décentralisée est présenté en équilibre.
Il prévoit le montant des dons, fixe le ou les plafonds des emprunts et détermine l’affectation des ressources en résultant pour
assurer l’équilibre budgétaire et financier.
Emprunts : Ils ne peuvent emprunter, chaque année, une somme supérieure au montant de leurs investissements. ils ne
peuvent emprunter qu’auprès des institutions nationales financières non bancaires. Aucun emprunt ne peut être souscrit en
devise, ni directement, ni indirectement, à l’exception, le cas échéant, de ceux souscrits par le pouvoir central pour lui-même ou
pour la province ou l’entité territoriale décentralisée.
Avances : Le recours aux avances de la Banque Centrale du Congo est prohibé tant pour le pouvoir central que pour la province
et l’entité territoriale décentralisée.
Les lois de finances déterminent, pour un exercice, la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat
compte tenu d’un équilibre économique et financier qu’elles définissent. Elles tiennent compte des priorités du Gouvernement
inscrites dans son programme de développement économique et social, dans les conditions prévues à l’article 20 de la présente
loi.
- toutes les ressources et toutes les charges du pouvoir central qui traduisent, à travers un document unique appelé
budget du pouvoir central (Le budget du pouvoir central comprend le budget général, les budgets annexes et les
comptes spéciaux ),
- le plan d’actions du Gouvernement ainsi que son évaluation en termes d’objectifs et de résultats attendus.
- les dispositions affectant directement les dépenses budgétaires de l’année ;
- des dispositions relatives à la perception des recettes de toute nature, aux affectations de recettes au sein du budget
du pouvoir central, l’évaluation de chaque nature de recettes budgétaires.
- Les dispositions relatives aux ressources qui affectent l’équilibre budgétaire,
- définir les modalités de répartition des concours du pouvoir central aux provinces et entités territoriales
décentralisées ;
- toute disposition relative à l’information et au contrôle du Parlement sur la gestion des finances du pouvoir central.
Elle arrête les données générales de l’équilibre budgétaire et fixe globalement la dotation de 40% des recettes à caractère
national allouées aux provinces conformément à la Constitution.
La loi de finances rectificative contient les modifications des dispositions de la loi initiale présentée en partie ou en totalité
dans les mêmes formes que la loi de finances de l’année. Seule la loi de finances rectificative peut, en cours d’année, modifier
certaines dispositions de la loi de finances de l’année.
La loi portant reddition des comptes, dont le projet est supervisé par le ministre ayant les Finances dans ses attributions,
constate les résultats définitifs de l’exécution de la loi de finances de l’année à laquelle elle se rapporte et approuve les
différences entre les résultats et les prévisions de ladite loi complétée, le cas échéant, par les lois de finances rectificatives.
Elle est présentée dans les mêmes formes que la loi de finances de l’exercice clos auquel elle se rapporte.
Chaque année, la loi portant reddition des comptes arrête le compte général du pouvoir central et règle définitivement le
budget de l’exercice précédent.
Elle constate le montant des encaissements des recettes et des dépenses payées se rapportant à une même année. Elle ratifie,
le cas échéant, les crédits ouverts par Ordonnance-loi du Président de la République et approuve, par le vote des crédits
complémentaires, les dépassements de crédits résultant des cas de force majeure. Elle annule la différence entre le montant
des crédits ouverts par le budget et le montant de dépenses payées au 31 décembre augmenté de celui des crédits reportés
conformément aux articles 53 et 93 de la présente loi.
La loi portant reddition des comptes établit le compte de résultats qui comprend :
- le déficit ou l’excédent résultant de la différence entre les recettes et les dépenses du budget général et des budgets annexes ;
Elle autorise l’inscription des résultats définitifs des opérations au compte consolidé destiné à l’enregistrement des soldes
positifs ou négatifs obtenus au cours des différentes gestions budgétaires
La loi portant ouverture de crédits provisoires autorise le recouvrement des recettes et l‘engagement des dépenses nécessaires
au fonctionnement minimum des services publics lorsque :
- le Gouvernement n’a pas déposé le projet de loi de finances de l’année en temps utile pour être promulgué avant le début de
l’exercice ;
- le projet de loi de finances voté en temps utile par le Parlement et transmis pour promulgation avant l’ouverture du nouvel
exercice budgétaire fait l’objet d’un renvoi au Parlement par le Président de la République.
Ces délais pendant lesquels elle peut être exécutée sont précisés à l’article 83 de la présente loi.
Conformément aux options contenues dans la lettre d’orientation visée à l’article 13 de la présente loi et du cadre
macroéconomique, le Gouvernement élabore chaque année un cadre budgétaire à moyen terme duquel découlent les
prévisions budgétaires et les projections des dépenses des institutions et ministères, y compris celles de leurs budgets annexes
et comptes spéciaux.
Le cadre des dépenses à moyen terme, portant sur une période de trois années, qui en découle comprend :
- l’allocation des ressources aux différents secteurs en fonction des priorités des stratégies sectorielles et sur la base d’un cadre
macro économique ;
Sous l’autorité du Premier ministre, le ministre ayant le budget dans ses attributions prépare, au vu des documents détaillés à
l’article 76 de la présente loi, le projet de loi de finances de l’année qui est présenté au Gouvernement pour approbation avant
sa transmission à l’Assemblée nationale.
Il élabore, le cas échéant, en début d’année ou en cours d’année, le projet de loi portant ouverture des crédits provisoires et le
projet de loi de finances rectificative.
A la clôture de l’exercice, le ministre ayant les finances dans ses attributions élabore et soumet au Conseil des ministres le
projet de loi portant reddition des comptes du pouvoir central.
Font partie intégrante du projet de loi de finances de l’année les documents ciaprès :
1) l’état de la liste et de l’évaluation des prévisions de recettes à caractère national et accordant les autorisations nécessaires en
matière d’impôts, taxes, redevances et droits ;
2) l’état de la répartition des recettes à caractère national allouées à chaque province ;
3) l’état des prévisions de dépenses par ministère ou par institution et par programme, titre et source de financement, pour
l’exercice budgétaire ;
4) l’état de l’équilibre budgétaire et financier;
5) le document du cadrage des dépenses à moyen terme pour les trois années à venir actualisé par glissement et détaillé par
ministère ou institution et programme ;
6) l’état des autorisations d’engagement pluriannuelles par ministère ou institution et par programme;
7) l’état des subventions ou dotations inscrites au budget général du pouvoir central;
8) l’état des plafonds d’autorisations des emplois rémunérés par le pouvoir central, la création d’emplois nouveaux et la
répartition des emplois autorisés;
9) la liste complète des budgets annexes et des comptes spéciaux faisant ressortir le montant des recettes et des dépenses
prévues pour ces budgets annexes et ces comptes spéciaux.
Les documents qui accompagnent le projet de loi de finances de l’année sont : ANNEXES
1) l’exposé général qui fait la synthèse du budget, fixe les objectifs de la politique économique et financière du Gouvernement
en précisant les priorités, décrit l’environnement économique international et national dans lequel il a été préparé, les
perspectives futures traduites sous la forme d’un cadre budgétaire à moyen terme et le niveau d’exécution du budget en cours;
2) le rapport d’évaluation de l’exécution du budget de l’année précédente rendant compte des changements éventuels apportés
à l’orientation financière fixée par le cadre des dépenses à moyen terme antérieur et qui analyse les conditions dans lesquelles a
été exécuté le budget de l’exercice antérieur;
3) le rapport d’exécution du budget en cours au premier semestre de l’année;
4) le projet de loi portant reddition des comptes du budget du pouvoir central du dernier exercice clos au cas où il n’aurait pas
été déposé à la date telle que prévue à l’article 85 de la présente loi, ou, le cas échéant, le rapport de la Cour des comptes;
5) l’annexe explicative faisant connaître notamment :
- l’analyse des prévisions de chaque recette budgétaire;
- le développement par titre de l’estimation des crédits;
- l’état récapitulatif des crédits à reporter dans le cadre des autorisations d’engagement et des crédits de paiement visés à
l'article
53 de la présente loi;
- l’état détaillé de l’encours et des échéances du service de la dette de l’Etat.
- l’état détaillé des restes à payer de l’Etat établi à la date la plus récente du dépôt du projet de loi de finances ;
- l’état détaillé des restes à recouvrer sur les exercices antérieurs.
Section 3 : Des documents annexés au projet de loi portant reddition des comptes
Sont annexés au projet de loi portant reddition des comptes et qui en font partie intégrante, les documents ci-
après :
1) la synthèse des recettes et des dépenses de l’exercice clos ;
2) le compte général du trésor dégageant la situation consolidée de financement des opérations du trésor ;
3) l’état comparatif des recettes prévisionnelles et des recettes effectivement réalisées, classées d’après leur nature ;
4) l’état comparatif des crédits budgétaires et des dépenses effectivement exécutées tant en engagement, liquidation ou
ordonnancement qu’en paiement, en indiquant les écarts significatifs ;
5) l’état des opérations des recettes et des dépenses de chaque budget annexe et chaque compte spécial ;
6) la situation de la dette publique interne et externe, arrêtée au dernier jour de l’exercice écoulé, montrant pour chaque
élément de la dette, le capital emprunté, l’encours au premier et au dernier jour de l’exercice, le service de la dette ;
7) l’état comparatif des autorisations d’engagement et des dépenses effectivement engagées mettant en valeur les crédits de
paiement à reporter.
Section 1ère : De la date du dépôt de la loi de finances de l’année et de la loi portant ouverture des crédits provisoires
Le projet de loi de finances de l’année, y compris les états et documents prévus aux articles 78 et 79 de la présente loi, est
déposé par le Gouvernement au bureau de l’Assemblée Nationale au plus tard le 15 septembre de chaque année. Dans tous les
cas, l’Assemblée Nationale dispose de 40 jours à compter de la date du dépôt pour adopter le projet de loi de finances de
l’année.
- Si le projet de loi de finances de l’année n’a pas été déposé en temps utile pour être promulgué avant le début de
l’exercice, le Gouvernement demande à l’Assemblée Nationale et au Sénat l’ouverture des crédits provisoires.
l’Assemblée Nationale disposera toujours de 40 jours à compter de la date du dépôt pour adopter le projet de loi de
finances de l’année.
- Si le projet de loi de finances de l’année déposé dans le délai constitutionnel n’est pas voté dans les 40 jours suivant
l’ouverture de la session budgétaire, ledit projet est transmis au Senat pour être adopté dans le 20 jours.
- Lorsque le projet de loi de finances n’est pas voté avant l’ouverture du nouvel exercice, les dispositions dudit projet
sont mises en vigueur par ordonnance-loi du Président de la République délibérée en Conseil des ministres, en tenant
compte des amendements votés par chacune des deux chambres.
- Si quinze (15) jours avant la fin de la session budgétaire, soit le 1er décembre, le Gouvernement n’a pas déposé son
projet de loi de finances de l’année suivante, il est réputé démissionnaire conformément à l’article 126 de la
Constitution et la loi portant ouverture de crédits provisoires est mise en exécution jusqu’au vote de la loi de finances
de l’année.
Dans ce cas, le Gouvernement demande à l’Assemblée Nationale et au Sénat l’ouverture de crédits provisoires. A cet
effet, le Gouvernement dépose à l’Assemblée nationale avant le 15 décembre de l’année qui précède le début de
l’exercice, un projet de loi portant ouverture de crédits provisoires, tel que défini aux articles 18 et 31 de la présente
loi.
- A défaut de vote, dans les quinze (15) jours du dépôt, le projet de loi portant ouverture crédits provisoires est mis en
vigueur le premier jour de l’exercice budgétaire par ordonnance-loi du Président de la République délibérée en Conseil
des ministres. La loi portant ouverture de crédits provisoires est mise en exécution jusqu’au 31 janvier de l’année
concernée si le dépôt du projet de loi de finances de l’année a eu lieu avant le 1er décembre.
Le projet de loi portant reddition des comptes du dernier exercice clos, y compris les documents prévus aux articles 81 et 82
points 1 et 2 de la présente loi est déposé à l’Assemblée nationale, au plus tard le 15 mai de l’année suivant celle de l’exécution
du budget auquel il se rapporte. Dans l’impossibilité de respecter ce délai, le projet de loi portant reddition des comptes, ainsi
que le rapport de la Cour des comptes visé au point 3 de l’article 82 sont déposés avant la fin de la session ordinaire de mars.
Chapitre 2 : De la procédure d’adoption des lois de finances
Les évaluations de recettes font l’objet d’un vote d’ensemble pour le titre sous lequel elles sont regroupées dans le budget
général et d’un vote par budget annexe et par compte spécial.
Les dépenses du budget du pouvoir central sont votées par ministère ou institution et par programme
Conformément à l’article 127 de la Constitution, les amendements au projet de loi de finances ne sont pas recevables lorsque
leur adoption a pour conséquence, soit une diminution des recettes, soit un accroissement des dépenses, à moins qu’ils ne
soient assortis de propositions compensatoires.
Conformément à l’article 134 de la Constitution, les propositions de loi et les amendements formulés par les membres de
l’Assemblée nationale ou du Sénat ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution
des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique, à moins qu’ils ne soient assortis de
propositions dégageant les recettes ou les économies correspondantes.
Le projet de loi portant reddition des comptes du dernier exercice clos doit être examiné par le Parlement préalablement au
vote du projet de la loi de finances de l’année.
Au regard des observations formulées par la Cour des comptes conformément à l’article 84 de la présente loi, l’approbation des
comptes par cette loi vaut quitus de la gestion du Gouvernement pour l’exercice concerné.
De fait-il ?
Elle peut accomplir toute enquête ou mission de contrôle, de
vérification, de contre-vérification et de surveillance de toutes les
opérations financières, en recettes et en dépenses, du pouvoir central
ainsi que des organismes ou entreprises de toute nature bénéficiant de
son concours financier sous forme de participation en capital, de
subvention, de prêt, d’avance ou de garantie.
Que contrôle-t-il ?
L’Inspection Générale des Finances dispose d’une compétence générale
en matière de contrôle des finances et des biens publics.
Chapitre 1er : De l’exécution des lois de finances : différentes phase d’exécution du budget
Les crédits sont ouverts par les lois de finances et sont mis à disposition aux ordonnateurs par arrêté du ministre ayant le Budget
dans ses attributions.
La mise à disposition des crédits aux ordonnateurs est opérée par programme, détaillée par titre et par source de financement
correspondant aux dotations ouvertes pour chaque action, définie à l’article 43 de la présente loi.
Elle est conforme à la répartition des crédits par programme figurant dans la loi de finances de l’année, telle que votée par le
Parlement.
SECTION 1 : PHASE ADMINISTRATIVE DE L’EXECUTION DU BUDGET5 (exécuté par l’Ordonnateur)
* Engagement comptable = affectation d'une partie des crédits budgétaires à la réalisation de la dépense. Dés lors, cette somme
ne peut plus être affectée à un autre usage. En d'autres termes, l'engagement comptable doit toujours précéder l'engagement
juridique dans la mesure où les engagements de dépenses sont limités soit au montant des crédits, soit au montant des
autorisations de programme inscrites au budget. Cette opération préalable va permettre de s'assurer de la disponibilité des
crédits avant de procéder à la signature d'un quelconque engagement juridique.
* Engagement juridique= c’est le fait générateur de la dépense et qui peut résulter soit d'un acte juridique (arrêté, marché ou
contrat) soit encore de faits extérieurs à tout acte de volonté (dommages causés par un organisme public). En d’autres termes,
Les actes d'engagement de la dépense sont soumis à un contrôle financier (contrôle de régularité budgétaire et juridique de la
dépense). La régularité de l'engagement entraîne une apposition du visa du contrôleur budgétaire. Par contre lorsque
l'engagement est irrégulier, le visa fait défaut, ce qui empêche la poursuite de l'opération de dépense.
- La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant exact de la dépense.
Elle renferme deux éléments : la vérification du service fait et la liquidation proprement dite :
*vérification du service fait : L’ordonnateur vérifier si le créancier a effectué une prestation qui justifie un paiement. Cette
opération présente l'avantage d'empêcher à l'Etat de payer un service qui n'a pas été effectué ou qui a été effectué mais pas
conformément aux clauses d'un contrat. C'est donc une garantie pour l'Etat. La personne responsable du marché (le créancier)
doit à cet effet fournir des pièces justificatives permettant d'attester le service fait. Cette étape doit aboutir à une certification
de service fait dressée par l'ordonnateur à l'intention de l'agent comptable (comptable public) sur la base d'une facture ou de
tout autre document ad hoc.
*liquidation proprement dite : procéder au calcul de la créance qui ouvrira droit à un paiement ultérieur. La liquidation
proprement dite ou le calcul des éléments comptables de la facture renvoie au calcul du montant de la dette. L'ordonnateur doit
à cet effet vérifier si la dette n'est pas totalement ou en partie éteinte du fait de la prescription ou encore par l'intermédiaire
d'un paiement antérieur. En effet des acomptes ou avances peuvent être consentis par l'Etat à des entreprises qui effectuent
des travaux pour son compte.
En définitive, il faut dire que c'est dans cette seconde étape de l'exécution administrative des dépenses que la dette devient
liquide (fixation du montant exact en argent). C'est donc une étape fondamentale avant l'intervention de l'ordonnancement.
- L’ordonnancement est l’acte administratif par lequel, conformément aux résultats des calculs de la liquidation,
l’ordre est donné par l’ordonnateur au caissier (comptable public) concerné de payer la dette du pouvoir central.
Cette opération est matérialisée par l'établissement d'un ordre général de paiement quand il s'agit d'un ordonnateur principal
et par un mandat de paiement s'il s'agit d'un ordonnateur secondaire ou d'un ordonnateur principal d'une personne publique
autre que l'Etat.
L’ordonnateur est soumis à trois exigences dans le cadre de l’ordonnancement des dépenses publiques :
-intervention de l'ordonnateur dans la limite des crédits budgétaires autorisés (il doit énoncer l'exercice, le chapitre et s'il y a
lieu, l'article auquel se rapporte la dépense) ;
-soumission avant signature au visa du contrôleur financier ;
-respect des dispositions légales et réglementaires et transfert au comptable des pièces lui permettant de vérifier la régularité
de la dépense lors du paiement.
Il existe deux grandes phases qui sont : L’établissement de la recette (qui comprend 2 étapes : la constatation et la
liquidation ) et la mise en recouvrement (prise en charge et recouvrement)
- la constatation a pour objet d’identifier et d’évaluer la matière imposable.
c'est le fait générateur de la créance publique. On pourrait donc l'assimiler à la phase d'engagement dans le cadre de
l'exécution des dépenses.
*Concernant les recettes fiscales, cela se matérialise par l'existence d'une matière imposable ainsi que des lois et règlements
qui justifient ou permettent la soumission de contribuables à l'impôt.
* Concernant les recettes d’origines non fiscales, c'est soit une infraction entraînant une amende, soit la condamnation
pécuniaire d'une personne physique ou morale, soit encore la conclusion d'un contrat.
- La liquidation consiste à déterminer le montant de la créance sur le redevable en indiquant les bases, taux et
tarifs appliqués. L’ordonnateur détermine la valeur exacte de la créance
Pour ce qui est donc de la liquidation, comme dans le cadre des dépenses, elle permet de calculer le montant de la recette ; en
clair, elle détermine la hauteur de la dette des redevables. Concrètement, on devrait arriver à la somme due à partir de la base
d'imposition et par l'application de barèmes ou tarifs.
Le titre de perception a valeur de régularisation pour les recettes encaissées au comptant ou sur versement spontanée des
redevables
- Mise en Recouvrement : Elle est matérialisée par la mise sur pied d'un titre de recettes et l'inscription sur un
bordereau récapitulatif aux fins d'enregistrement dans la comptabilité administrative.
La mise en recouvrement met fin au rôle de l'ordonnateur dans l'exécution des recettes.
Il faut reconnaître que c'est dans l'exécution administrative du budget que se prennent les décisions d'effectuer telle dépense
ou de recouvrer telle recette. C'est donc une phase incontournable qui, comme nous l'avons souligné dans nos développements,
fait ressortir une certaine autonomie de l'ordonnateur dans ses choix.
SECTION 2 : PHASE COMPTABLE DE L’EXECUTION DU BUDGET (=MANIEMENT DE FONDS) (exécuté par le comptable public)
1. En matière de dépenses :
- Le paiement est l’acte par lequel le pouvoir central se libère de sa dette.
Toute dépense, régulièrement engagée et liquidée par l’ordonnateur fait l’objet, préalablement à son paiement, d’un
ordonnancement.
- Prise en charge : la réception par le comptable des ordres de recettes émis par l'ordonnateur. le comptable doit
inscrire la recette dans ses écritures : c'est la prise en charge. Il procède à l'enregistrement comptable de la
recette. Mais au préalable, il y a un contrôle des opérations dont l'ordonnateur ou d'autres personnes intervenues
dans la phase d'établissement de la recette avaient la charge (contrôleur budgétaire)
Il peut arriver que la prise en charge ait été entamée par un ou plusieurs comptables qui lui ont précédé. Dans ce cas, il vérifie les
possibilités de recouvrement de la recette ou du reste si une partie l'a déjà été. S'il juge la créance irrécouvrable, il doit émettre,
suivant son entrée en fonction, des réserves motivées pour dégager sa responsabilité. Le Conseil d'Etat a en effet décidé que le
comptable était responsable de la gestion de ses prédécesseurs s'il n'a pas formulé de façon précise et par écrit des réserves sur
cette gestion sur une période bien établis par la loi suivant sa prise de fonction. On peut répertorier entre autre le contrôle de
l'identification du débiteur, l'examen des pièces justificatives, la vérification de la régularité de la recette, vérification de la
régularité des réductions ou annulations des ordres de recettes. Mais le contrôle porte uniquement sur le fondement de la recette et
sur sa régularité. Les actes formant titres de perception sont ensuite « notifiés aux redevables par avis les informant de la date
d'échéance et des modalités de règlement »
En matière d'impôts directs, les percepteurs ont pour tâche de prendre en charge les rôles - qui sont des documents retraçant les
éléments d'assiette retenus et le montant de l'impôt - sur un registre spécial tenu hors comptabilité.
L'envoi au débiteur de l'avis des sommes à payer met fin à cette opération et donne de ce fait droit au recouvrement matériel de la
recette.
Une fois les ordres de recettes notifiés aux redevables, le recouvrement est en principe amiable.
S'agissant de recettes fiscales, il faut distinguer la perception des impôts directs de celle des impôts indirects.
Pour les impôts directs, le percepteur adresse au contribuable un avertissement qui est un extrait du rôle qui indique
le montant de la dette, la date de mise en recouvrement ainsi que la date limite de paiement. Au-delà de cette date, le
redevable reçoit un rappel ou une lettre de sommation, il peut commencer à subir une pénalité telle qu'une
majoration de 10%. S'il refuse toujours de payer, le recouvrement devient forcé avec l'intervention d'une contrainte
qui est un acte par lequel le rôle est mis à exécution forcée, ce qui ouvre droit à des poursuites contre le contribuable.
On peut alors procéder à des saisies (après envoi d'un commandement à payer) et dans ce cadre, l'Administration n'a
pas recours au juge, elle bénéficie du privilège d'exécution d'office. Les ordres de recettes sont rendus exécutoires par
les ordonnateurs qui les ont émis alors que les rôles, les décisions de justice et les arrêtés de débet forment titres de
perception exécutoires. Toutefois, la procédure d'exécution forcée peut ne pas aboutir si le redevable conteste le
bien-fondé de la créance ou la régularité de l'acte de poursuite devant la juridiction compétente.
Quant aux impôts indirects, ils sont perçus sans rôles nominatifs ; les états de liquidation forment titre de perception.
Leur recouvrement n'obéit pas au principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables. C'est la même
Administration qui établit et liquide l'impôt qui le perçoit. La perception peut se faire suivant deux modalités :
Tous les impôts directs ne sont pas forcément perçus par voie de rôle : c'est le cas des impôts exigibles par
anticipation ou perçus à la source : - les droits au comptant : le fait générateur et son recouvrement sont
concomitants. Si le
contribuable refuse d'acquitter l'impôt, il peut être émis un titre de
perception visé par une autorité judiciaire,
ayant donc caractère exécutoire. Le titre est notifié au contribuable
par lettre recommandée. Sur la base de ce titre, l'Administration
peut engager des poursuites comme en matière d'impôt direct et
parvenir à des saisies de biens etc.
- les droits constatés : l'établissement de l'impôt et sa perception peuvent être simultanés
comme ils peuvent être séparés par un espace de temps.
Concernant les recettes non fiscales, le décret 2003-101 dispose en son article 42 « les redevances pour services rendus et les
autres produits divers ou éventuels de l'Etat ou des autres organismes publics sont perçus sur ordre de recettes formant titres de
perception de créances constatées par état de liquidation ou décisions administratives ».
Sous peine d'engager sa responsabilité pécuniaire et personnelle, le comptable est tenu de veiller au recouvrement total des
fonds par la caisse publique. La recette peut néanmoins se révéler impossible à recouvrer du fait de l'insolvabilité ou de la
disparition du débiteur. Dans ce cas, l'admission en non valeur de la créance peut être requise.
Le redevable s'acquitte de sa dette par « versement d'espèces, par remise de chèque ou effets bancaires ou postaux, ou par
versement ou virement dans l'un des comptes de disponibilité ouverts au nom des comptables publics. Toutefois, dans les cas
prévus par la loi, les redevables peuvent s'acquitter par remise de valeurs ou par l'exécution de prestation en nature. Il faut
souligner que le Trésor dispose en matière d'impôt de sûretés et de privilèges. Il en est ainsi du « privilège du Trésor » qui est un
droit de préférence qui lui permet d'être payé avant les autres créanciers qui entrent en concours avec lui.
En matière de recettes au comptant, les documents justifiant le paiement forment titres de perception. Toute recette au
comptant fait l’objet, après son encaissement, d’un ordonnancement pour régularisation.
Toute recette régulièrement constatée par les services générateurs des recettes fait l’objet, préalablement à son recouvrement,
d’une liquidation et d’un ordonnancement
- Section 1ère : De la comptabilité administrative : tenue par l’ordonnateur :tracabilité des opérations dépense et
recettes
Elle permet de suivre la consommation des crédits et d’assurer la traçabilité des recettes.
Dans chaque institution, ministère sectoriel et budgets annexes y rattachés, il est tenu une comptabilité administrative
qui concerne l’établissement et la mise en recouvrement des recettes ainsi que l’engagement et l’ordonnancement
des
dépenses. Les règles concernant la tenue de cette comptabilité, à savoir sa forme, la nomenclature budgétaire
appliquée, le fait générateur ainsi que l’autorité responsable sont fixés par le règlement général sur la comptabilité
publique.
- Section 2 : De la comptabilité budgétaire : tenue par le comptable public : situation de trésorerie en recettes et
dépenses
La comptabilité budgétaire retrace les opérations de recouvrement des recettes et de paiement des dépenses. Elle
détermine la situation de caisse du pouvoir central. Elle est tenue par le comptable public, par année, du 1er janvier au
31 décembre, suivant les modalités prévues à l’article 92 de la présente loi.
Elle complète la comptabilité administrative tenue par l’ordonnateur dont elle doit être rapprochée.
Toutefois, dans les conditions fixées par décret du Premier ministre délibéré en Conseil des ministres sur proposition
des ministres ayant le budget et les finances dans leurs attributions respectives, les recettes et les dépenses
budgétaires peuvent être comptabilisées au cours d’une période complémentaire à l’année civile, dont la durée ne
peut excéder le 31 janvier de l’année suivante. En outre, lorsqu’une loi de finances rectificative est promulguée au
cours du dernier mois de l’année civile, les opérations de recettes et de dépenses qu’elle prévoit peuvent être
exécutées au cours de cette période complémentaire.
Les modalités de tenue de cette comptabilité sont précisées dans le règlement général sur la comptabilité publique.
- Section 3 : De la comptabilité des matières : tenue par le comptable public : biens autres que la trésorerie
La comptabilité des matières a pour objet la description des existants et des mouvements concernant :
- les biens meubles et immeubles,
- les stocks de toute catégorie,
- les titres et valeurs
- Section 4 : De la comptabilité générale du pouvoir central : tenues pas le cpble public : cpté budg, cpte matières
La comptabilité générale du pouvoir central enregistre les opérations relatives aux recettes et aux dépenses
budgétaires, à la trésorerie, au patrimoine et aux valeurs d’exploitation selon les normes arrêtées par le ministre ayant
les finances dans ses attributions.
Le plan comptable du pouvoir central s’inspire du plan comptable national tout en tenant compte des spécificités de
l’institution, de l’établissement ou du service public. Il est fixé par décret du Premier ministre délibéré en Conseil des
ministres sur proposition des ministres ayant le budget et les finances dans leurs attributions respectives.
Il s’agit d’une comptabilité d’exercice ou comptabilité en droits constatés dans laquelle les opérations sont prises en
compte au titre de l’exercice auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de
paiement.
La comptabilité générale du pouvoir central permet de dégager des situations périodiques, les états financiers, les
restes à payer et à recouvrer et le résultat de fin d’exercice.
Elle est tenue suivant la règle de la partie double et le principe de la constatation des droits et obligations.
Elle peut ainsi d’une part, comparer les réalisations actuelles par rapport aux résultats antérieurs et d’autre part, de
faire des projections notamment en matière d’élaboration du budget tant en recette qu’en dépense.
- Section 2 : De l’ordonnateur
Est ordonnateur, le responsable d’institution, le ministre, le responsable de budget annexe ou la personne déléguée
par lui au niveau central et au niveau déconcentré.
L’ordonnateur a le pouvoir, dans la limite des crédits budgétaires qui lui sont accordés par les lois de finances,
d’engager, de liquider et d’ordonnancer les dépenses nécessaires au fonctionnement de son institution ou ministère,
ou service déconcentré, ou budget annexe rattaché.
Il le fait dans le respect des lois, règlements et instructions qui régissent la matière, et sous réserve du pouvoir de
régulation des crédits budgétaires du ministre ayant le budget dans ses attributions et du pouvoir de gestion de la
trésorerie du ministre ayant les finances dans ses attributions.
- Dans les conditions fixées par arrêté du ministre ayant le budget dans ses attributions, un contrôleur budgétaire est
affecté auprès de chaque ordonnateur.
Les dispositions des articles 112 à 115 de la présente loi déterminent les modalités du contrôle effectué par le
contrôleur budgétaire.
- Le ministre ayant le budget dans ses attributions est, en sus de sa qualité d’ordonnateur du budget de son ministère,
ordonnateur des charges communes et contrôleur général du budget du pouvoir central par le truchement des
contrôleurs budgétaires qui relèvent de son autorité. Il délègue tout ou partie de ses pouvoirs à des fonctionnaires
qualifiés.
- Le ministre ayant les finances dans ses attributions est, en sus de sa qualité d’ordonnateur du budget de son ministère,
ordonnateur général de toutes les recettes du pouvoir central. A ce titre, il constate, liquide et ordonnance lesdites
recettes. Il est le régulateur de la trésorerie. Il désigne les comptables publics. Il délègue tout ou partie de ses pouvoirs
à des fonctionnaires qualifiés.
- Tout projet de loi, toute décision ou convention quelconque pouvant avoir une répercussion immédiate ou future,
tant sur les recettes que sur les dépenses ainsi que tout acte d’administration portant création d’emploi, extension des
cadres organiques, ou modification du statut pécuniaire des agents de carrière des services publics du pouvoir central,
doivent être soumis à l’avis préalable du ministre ayant le budget dans ses attributions et, le cas échéant, du ministre
ayant les finances dans ses attributions comme prévu à l’article 108 de la présente loi.
- Les opérations financières du pouvoir central, sous la forme notamment d’emprunts, de prêts, de garanties, de
subventions ou de prises de participations sont conclues par le ministre ayant les finances dans ses attributions après
avis du ministre ayant le budget dans ses attributions. Elles ne peuvent entrer en vigueur que si une loi les autorise.
Toutefois, en cas des vacances parlementaires, les conventions financières de prêts ou d’emprunts peuvent être
approuvées par une ordonnance-loi du Président de la République. Dans ce cas, un projet de loi de ratification est
déposé immédiatement au Parlement pour entériner cette approbation.
Sauf disposition expresse d’une loi de finances, toutes les administrations et tous les services publics, y compris les projets
émargeant au budget du pouvoir central, sont tenus de déposer toutes leurs disponibilités dans le compte général du trésor
ouvert auprès du caissier de l’Etat.
A. du contrôle exercé par le contrôleur budgétaire = contrôle a priori des opérations budgétaires de dépenses
- Les contrôleurs budgétaires sont affectés auprès de chaque institution et ministère de dépenses et auprès des
services déconcentrés de l’Etat.
- Leurs rôles :
Les opérations budgétaires portant engagement, la liquidation, l’ordonnancement sont soumis à son visa
(=sa signature) préalable notamment, les contrats, arrêtés, mesures ou décisions émanant d’un responsable
d’Institution, d’un ministre, d’un responsable de service déconcentré ou d’un fonctionnaire habilité de
l’administration.
Le contrôleur budgétaire obtient communication de toutes les pièces propres à justifier les engagements et
les liquidations de dépenses et à éclairer sa décision de poser son visa.
Si les actes de l’ordonnateur lui paraissent entachés d’irrégularités au regard des dispositions qui précèdent,
le contrôleur refuse le visa. Pour ce faire, Il ne peut en aucun cas être sanctionné.
En cas de désaccord persistant avec l’ordonnateur auprès duquel il est rattaché, le contrôleur budgétaire se
réfère, selon le cas, au ministre ayant le budget dans ses attributions au niveau central (à Kinshasa) ou au
représentant du pouvoir central en province. Il ne peut être passé outre au refus de visa que sur autorisation
motivée écrite dudit ministre ou représentant du pouvoir central (=il peut laisser tomber sa décision de ne
pas signer que si l’autorité le lui autorise par écrit).
B. Du contrôle exercé par l’ordonnateur = Le contrôle effectué par l’ordonnateur porte sur la régularité des
opérations de recettes et de dépenses, l’exhaustivité de leur enregistrement, l’efficacité de la dépense en
conformité avec le budget et le suivi et la maîtrise des coûts en relation avec la mise en œuvre des actions ou
activités programmées
C. Du contrôle exercé par le comptable public = Le contrôle effectué par le comptable public porte sur la réalisation
des recettes, l’exécution des dépenses ainsi que la gestion du patrimoine.
- En matière de recettes, le comptable public contrôle exclusivement l’autorisation de leur perception, l’exactitude
de leur liquidation et mise en recouvrement et de la régularité des réductions et des annulations de titres y
afférents.
- En matière de dépenses, tout ordonnancement de dépense ne peut être transféré au comptable public qu’après
avoir été revêtu du visa du contrôleur budgétaire. Le comptable public procède à un contrôle de régularité avant
paiement sur toute dépense.
A cet effet, il contrôle exclusivement la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué, l’assignation de la dépense, la
validité de la créance au regard de la production des pièces justificatives, l’existence de l’intervention des
contrôles préalables, l’existence d’oppositions, les éléments garantissant le caractère libératoire du règlement de
la dépense et l’observance des règles de prescription.
- En matière de patrimoine, le comptable public contrôle exclusivement la conservation des droits, privilèges et
hypothèques.
D. Des contrôles exercés par l’Inspection Générale des Finances = Elle peut accomplir toute enquête ou mission de
contrôle, de vérification, de contre-vérification et de surveillance de toutes les opérations financières, en recettes
et en dépenses, du pouvoir central ainsi que des organismes ou entreprises de toute nature bénéficiant de son
concours financier sous forme de participation en capital, de subvention, de prêt, d’avance ou de garantie.
- L’Inspection Générale des Finances dispose d’une compétence générale en matière de contrôle des finances et
des biens publics.
- Les missions de l’Inspection générale des finances sont ordonnées, selon un programme d’action annuel ou
ponctuel approuvé par le ministre ayant les finances dans ses attributions, par l’inspecteur général des finances-
chef de service, soit sur instruction du Premier ministre, soit sur réquisition des autorités politiques,
administratives et judiciaires ou sur dénonciation des tiers.
- L’Inspection générale des finances a pour mission de veiller à l’application des lois et règlements qui régissent les
finances publiques et à l’uniformisation des méthodes de travail.
2. Du Contrôle juridictionnel
La Cour des comptes est, aux termes des dispositions de l’article 180 de la Constitution, chargée de contrôler les
comptes de tous les services du pouvoir central.
Elle vérifie, a posteriori, sur pièces et, en cas de besoin, sur place, la régularité des opérations exécutées aussi bien par
l’ordonnateur que par le comptable public, en matière de recettes, de dépenses et de trésorerie retracées dans la
comptabilité du pouvoir central.
Elle s’assure du bon emploi des crédits, fonds et valeurs gérés par le pouvoir central.
Elle publie chaque année un rapport remis au Président de la République, au Parlement et au Gouvernement.
La procédure devant la Cour des comptes est définie par la loi organique portant composition, organisation et
fonctionnement de la Cour des comptes.
- La Cour des comptes exerce un contrôle sur les organismes qui bénéficient du concours financier du pouvoir
central. Elle assiste l’Assemblée nationale dans le contrôle de l’exécution de la loi de finances. Elle évalue
notamment les rapports de performance. Elle contrôle, dans les conditions fixées par la loi, la gestion des
finances de l’Etat.
- Le contrôle juridictionnel est effectué sur la gestion des ordonnateurs, eu égard à la régularité de leurs actes,
règlements ou décisions. Des textes légaux et réglementaires déterminent les modalités d’exécution des
dispositions qui précèdent.
- Le contrôle juridictionnel des recettes et des dépenses publiques est effectué par la Cour des comptes qui exerce
un contrôle externe à l’Administration et a posteriori. Le contrôle juridictionnel est effectué sur la gestion des
comptables publics. La Cour des comptes juge les comptes des comptables publics pour aboutir soit à des arrêts
de quitus, soit à des arrêts de débet suivant les modalités prévues dans le règlement général sur la comptabilité
publique. Les comptables publics adressent leurs comptes à la Cour des Comptes dans le respect du délai prévu à
l’article 82 de la présente loi. Des textes légaux et réglementaires déterminent les modalités d’exécution des
dispositions qui précèdent.
B. LES SANCTIONS
- La sanction pour faute de gestion réside dans la condamnation de la personne incriminée, à une amende dont le
montant ne pourra atteindre le double du traitement ou salaire brut annuel alloué à la date de l’infraction sans
être inférieur au quart.
- Outre les sanctions énumérées ci-dessus, le fonctionnaire encourt une sanction disciplinaire, civile et/ou pénale.
C. NOTE
- Toute personne qui s’ingère dans les opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de valeurs sans avoir
qualité pour le faire ou sans avoir le titre de comptable public, est réputée comptable de fait. Sans préjudice des
sanctions pénales ou administratives qu’elle peut encourir, elle est soumise aux mêmes obligations et assume
les mêmes responsabilités qu’un comptable public.
- Sans préjudice des dispositions du code pénal, les fautes de gestion commises par les contrôleurs budgétaires,
les comptables publics, les ordonnateurs autres que les membres du gouvernement et les responsables
d’institution, sont examinées et jugées par la Cour des comptes. Toutefois, la responsabilité personnelle et
pécuniaire du comptable est mise en cause au moyen d’une décision de débet prononcée par la Cour des
comptes.
Comme renseigné dans les résumé, bien que les recettes et dépenses des Provinces et des Entités Territoriales Décentralisés
soient condensés dans celles du pouvoir central ;
- au niveau de provinces on parlera des Edits budgétaires en lieu et place de lois des finances e
- au niveau des ETD on parlera des décisions budgétaires en lieu et place de lois des finances.
Ce qui revient à dire que le traitement de edits et décisions budgétaires se calquent sur celles de la loi des finances en ce qui
concernent : les principes et la politique budgétaire, l’adoption du budget des provinces et ETD, les phase d’exécution de
budget, les personnes compétents à exécuter le budget, le contrôle budgétaire, les sanctions etc.
décision budgétaire : l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par les organes délibérants des entités territoriales
décentralisées, les ressources et les charges locales d’un exercice budgétaire. Il en détermine, dans le respect de l’équilibre
budgétaire et financier, la nature, le montant et l’affectation. Il est la traduction financière annuelle du programme d’action de
développement de l’entité concernée ;
édit budgétaire : l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par l’Assemblée provinciale, les ressources et les charges
provinciales d’un exercice budgétaire. Il en détermine, dans le respect de l’équilibre budgétaire et financier, la nature, le
montant et l’affectation. Il est la traduction financière annuelle du programme d’action de développement de la province ;
QUATRIEME PARTIE : DES RAPPORTS ENTRE LE POUVOIR CENTRAL, LES PROVINCES ET LES
ENTITES TERRITORIALES DECENTRALISEES
- Pour les recettes de la catégorie A, la retenue de 40% est portée au compte de la province génératrice de la
recette, lors du nivellement au profit du Compte général du Trésor, sur instruction permanente du ministre ayant
les finances dans ses attributions conformément aux prescrits du Règlement général sur la comptabilité publique.
- Sans préjudice des dispositions de l’article 218 de la présente loi, la retenue de 40% sur les recettes de la
catégorie B s’effectue, au profit des provinces, suivant leur capacité contributive et leur poids démographique au
regard des modalités déterminées, conformément à un arrêté conjoint des ministres du pouvoir central ayant les
finances et le budget dans leurs attributions respectives.
- S’agissant des recettes pétrolières inclues dans la catégorie B, une allocation de 10% de la part revenant aux
provinces est attribuée à la province productrice à titre compensatoire pour réparer notamment les dommages
d’environnement résultant de l’extraction.
- Conformément à l’article 181 de la Constitution, les provinces bénéficient des ressources provenant de la Caisse
nationale de péréquation dont le budget est alimenté à concurrence de dix pour cent de la totalité des recettes
de catégorie A et B telle que définies à l’article 219 de la présente loi.
Chapitre 1er : De la répartition des recettes à caractère national, des impôts et taxes provinciaux d’intérêt commun
Les entités territoriales décentralisées ont droit à 40% de la part des recettes à caractère national allouées aux provinces
conformément à l’article 115 de la loi organique n° 08/016 portant composition, organisation et fonctionnement des entités
territoriales décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les provinces. Elles ont également droit à 40% des impôts et taxes
provinciaux d’intérêt commun.
La répartition des 40 % des recettes à caractère national entre les entités territoriales décentralisées est fonction des critères de
capacité contributive, de la superficie et du poids démographique.
La répartition des impôts et taxes provinciaux d’intérêt commun est déterminée par les lois qui les créent.
Un édit en détermine les modalités d’exécution
Chapitre 2 : De l’intégration des budgets des entités territoriales décentralisées dans celui de la
province
L’intégration prévue à l’article 106 de la loi organique portant composition, organisation et fonctionnement des entités
territoriales décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les provinces, s’effectue pour des raisons statistiques et informatives
de la comptabilité nationale.
Afin de permettre aux provinces et aux entités territoriales décentralisées d’intégrer les informations définitives contenues
respectivement dans le budget du pouvoir central et dans celui de la province, le budget de la province est voté après celui du
pouvoir central.
De même, le budget de l’entité territoriale décentralisée est voté après celui de la province.
Après le vote et la promulgation de la décision budgétaire de l’année, le responsable de l’exécutif de l’entité territoriale
décentralisée la transmet au Gouverneur de province pour intégration dans le budget de la province au plus tard le 30 mars.
L’édit de consolidation intégrant les budgets des entités territoriales décentralisées à celui de la province est transmis au
Gouvernement central par le Gouverneur de province au plus tard le 20 avril.