Assurance Project
Assurance Project
Assurance Project
- HICHRI Jihene
-RABOUDI Salma
- GHARSALLAH Adib
- ESSID Ahmed
- SADAANI Sana
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a. L’assurance est un dispositif d’épargne....................................................................................11
b. L’assurance outil de crédit........................................................................................................12
c. L’assurance instrument de la protection du patrimoine...........................................................12
d. L’assurance : mode d’investissement.......................................................................................12
2. Le rôle social de l’assurance.....................................................................................................13
3. Conclusion................................................................................................................................13
Chapitre 6 : Evolution des assurances en Tunisie :...............................................................................13
1. Présentation de secteur assurantiel en Tunisie........................................................................14
2. Les intervenants dans le marché tunisien des assurances........................................................16
3. Caractéristiques des marchés assurantiels...............................................................................16
a. Evolution du chiffre d’affaires par branche en Tunisie.............................................................17
b. Le taux de pénétration des assurances en Tunisie...................................................................18
c. l’évolution de la densité d’assurances Tunisienne par habitant...............................................18
d. Positionnement du marché Tunisien des assurances dans le monde :.....................................19
e. Arrangement des assurances dans le marché Tunisien :..........................................................21
4. La contribution du marché des assurances dans l’économie tunisienne :................................22
Chapitre 7 : L’assurance islamique : takaful :.......................................................................................22
1. En Quoi Le Système Conventionnel Pose Problème ?..............................................................22
2. Section 2 : Définition de l’assurance Takaful............................................................................23
Section 3 : Les principes de Takaful..................................................................................................23
Section 4 : Les modèles de l’assurance Takaful................................................................................25
Section 5 : Comparaison entre l’assurance classique et l’assurance islamique Takaful....................28
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Introduction
Au cours de la dernière décennie, une grande attention a été accordée à l'évaluation de la relation entre
le développement du secteur financier et la croissance économique. La plupart des études ont porté sur
le secteur bancaire et les marchés des valeurs mobilières. Le secteur des assurances n'a pas reçu de
mention exceptionnelle. Selon Brainard (2008), bien que les marchés de la banque, de l'assurance et
des valeurs mobilières soient étroitement liés, l'assurance remplit des fonctions économiques
légèrement différentes.
En effet, la relation entre le secteur des assurances et la croissance économique a suscité un intérêt
croissant parmi les chercheurs dans les études récentes. La recherche sur le lien entre assurance et
croissance a fourni une explication peu concluante sur l'association entre ces deux variables. Les
chercheurs ont débattu de la nature de la causalité : est-ce que le développement de l'assurance
entraîne la croissance économique ou l’inverse ou est ce que ces deux variables se causent
mutuellement ? Il y a un certain nombre de questions auxquelles il faut répondre sur la façon dont la
croissance de l'économie s'associe au secteur des assurances.
Selon Cristea, Marcu et Carstina (2014)1, l'assurance devient une composante majeure dans certains
pays. La contribution de l'assurance au PIB dépassant 10% dans certains pays européens, comme les
Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Finlande. Des analyses statistiques ont montré que le développement
du secteur des assurances est plus élevé dans les pays économiquement riches.
Par ailleurs, les dernières années la finance islamique s’est fortement développée en particulier dans la
région arabe et quelques pays européens dans lesquelles la population arabe est forte présente. Une
nouvelle forme d’assurance, Takaful, a ainsi commencé à se développer et présente également des
impacts sur l’économie et en particulier tel que plusieurs études l’ont prouvé, à réduire la pauvreté.
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The relationship between insurance and economic growth in Romania compared to the main results in Europe
– a theoretical and empirical analysis - Mirela Cristeaa, Nicu Marcua, Silviu Cârstinaa - University of Craiova, A.
I. Cuza Street, Craiova, 200585, Romania
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Chapitre1 : définition et éléments d’une opération d’assurance
1. Définition générale :
L’assurance est une opération par laquelle une partie (l’assuré) se fait promettre moyennant une
rémunération (la prime) pour lui ou pour un tiers en cas de réalisation d’un risque, une prestation par
une autre partie (assureur) qui prenant en charge un ensemble de risque, les compenses conformément
aux lois des statistiques
D’après cette définition ; l’opération d’assurance met en présence au moins deux personnes : l’assuré
et l’assureur. Il y a parfois l’intervention d’un tiers qui va percevoir la prestation : c’est le bénéficiaire.
Il faut aussi distinguer l’assuré qui est la personne exposée aux risques (qui va subir le dommage causé
par autrui) et le souscripteur qui est celui qui signe la police et paye la prime (généralement le
souscripteur est le même que l’assure)
-L’assurance est une opération organisée qui comprend des éléments et surtout des règles techniques
Quarts éléments apparaissent dans la définition ci-dessus :
Le risque
La prime
La prestation
La compensation
Il désigne l’objet assuré (assurance des choses) : un bâtiment est qualifié du risque assuré
Il est utilisé en matière de tarification (fixation du prix) on parle du risque industriel, risque
automobile
Il correspond à l’évènement assuré : évènement défavorable ; accident vol, maladie, décès….
Le risque est un événement dommageable contre l’arrivé duquel on cherche à se prémunir ou se
protéger tous les évènements ne sont pas assurable en effet seuls les éléments présentant les trois
caractéristiques suivantes pourront être assurées :
Un événement doit être futur : le risque ne doit pas être déjà réalisé
Il doit y avoir incertitude : on parle d’un événement aléatoire c’est-à-dire qui dépend au hasard
L’incertitude réside :
*soit sur la survenance de l’événement : on ne sait pas s’il y aura un incendie ou vol
*soit sur la date de survenance de l’événement : on ne sait pas à quel date le décès intervient
*l’arrivé de l’évènement ne doit pas dépendre exclusivement de la volonté de l’assuré (la personne
exposée au risques).
Conclusion = le risque est un événement futur, incertain et ne dépendant pas exclusivement de la
volonté de l’assuré (la personne exposée au risque) ou un événement certain mais la date de son
survenance est inconnue (exemple le décès).
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b. la prime
La prime est la contribution que verse l’assuré à l’assureur en échange de la garantie qui lui est
accordée. Elle est payable au début de l’opération d’assurance ou de l’année de l’assurance
Le terme assuré désigne le souscripteur ou encore le contractant c’est-à-dire celui qui s’engage vis avis
l’assureur.
Lorsque l’organisme d’assurance est une société à forme mutuelle dont laquelle l’assuré est en même
temps un sociétaire la prime est appelée cotisation.
La contribution de souscripteur est généralement déterminée à forfait, il s’agit alors d’une prime fixe
qui ne peut être modifié en cours de validité de contrat et ceux quel que soit le résultat de l’assuré.
La société mutuelle pratique un système de cotisation variable : avec un paiement d’une cotisation qui
ne peut donner lieu soit à un versement complémentaire (si le sinistre a couté plus cher que prévu) soit
à un remboursement appelé ristourne dans le cas contraire.
Quel que soit la forme de l’organisme d’assurance qu’il soit à but lucratif ou non les primes ou les
cotisations collectées doivent être suffisantes pour faire face aux frais (de gestion de la société,
administration, acquisition …) expose par l’organisme d’assurance et aux cout de sinistre survenu
dans l’année.
L’exécution d’une opération d’assurance ne doit pas mettre en jeux d’autres capitaux que ceux qui
proviennent de l’encaissement des primes ou des cotisations. Contrairement à ce que pense le public ;
les assureurs ne font que la répartition de l’argent provenant des primes ou les cotisations sur les
assurés sinistrés.
c. La prestation de l’assurance
L’engagement pris par l’assureur en cas de réalisation de risque consiste à verser une prestation. Il
s’agit d’une somme d’argent destinée :
* soit au souscripteur et assuré (assurance incendie)
*soit à un tiers en cas d’assurance de responsabilité
* soit au bénéficiaire en cas d’assurance vie (en cas de décès
En pratique il convient de distinguer 2types de prestations :
Des indemnités qui sont déterminé après la survenance du sinistre en fonction de son
importance ;
Des prestations forfaitaires qui sont déterminé à la souscription du contrat, avant la survenance
du sinistre (assurance vie, assurance maladie).
Chaque souscripteur verse sa prime ou cotisation sans avoir si c’est lui ou un autre qui va en bénéficie,
mais il est conscient que c’est grâce à ces versements et à ceux des autres souscripteurs que l’assureur
pourra indemniser ceux qui auront été sinistré. L’ensemble des personnes assurées contre un même
risque et qui participent mutuellement pour faire face à cette conséquence de risque, constitue une
mutualité : c’est du système mutuel qui caractérise la relation d’un groupe assuré.
A ce niveaux l’assurance est l’organisation de la solidarité entre les personnes assurées contre la
survenance d’un même événement. Cette solidarité devient plus forte :
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si le risque s’aggrave : s’il y a plus d’accident d’automobile ou si chaque accident coute plus
cher. L’ensemble de la mutualité paye une prime plus élevée
si le risque diminue, la prime de chacun va aussi diminuer
Si les assurées ne déclarent pas la gravité de leur risque ou encore exagère l’importance d’un
sinistre ; c’est l’ensemble de la mutualité qui va supporter la différence (assuré trancheur)
ainsi ; l’idée de la compensation au sein de la mutualité implique que tous les membres de
cette mutualité soit traité sur le même pied d’égalité ou même plus l’équité
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Chapitre2 :les technique de base de l’assurance
1. La Loi des grands nombres :
Au 17éme siècle un mathématicien « PASCAL » a étudié le hasard et a démontré qu’il était régi par
des lois.
Au 18éme siècle un autre mathématicien suisse « BERNOUILLE » et à partir des études précédentes
a énoncé la loi des grands nombres, selon cette loi : plus est grand, le nombre d’expériences
effectuées, plus les résultats de ses expériences se rapprochent de la probabilité théorique de la
surveillance d’un événement.
Exemple : prenons un dé à jouer, la probabilité théorique de sortie de face « 1 » est de 1/6, puisque
le dé a 6 faces et que chaque face a autant de chance de sortir que les autres.
Si nous jouons à un nombre limité de fois, nous pouvons trouver le « As » à la face « 1 », une fois,
deux, trois, quatre, ….
Par contre si nous jouons un nombre de fois très important, on ne constate que le nombre de sortie de
la face « 1 » tant à se rapprocher de la probabilité de 1/6.
Autrement dit si on possède des études pourtant sur un très grand nombre de cas, on peut connaitre de
manière suffisamment précise la probabilité de survenance d’un événement.
Ainsi, avec un raisonnement global, on peut « maitriser le hasard » en ce qui concerne la profession
d’assurance, la loi des grands nombres est capitale.
Puisque l’assureur droit garantir l’assuré contre un risque qui est par définition aléatoire, qui relève du
hasard. Or en raisonnant non plus au niveau d’un seul assuré mais globalement, on peut connaitre avec
une précision acceptable.
La probabilité de survenance d’un évènement, cette probabilité est appelée la fréquence et elle est
connue grâce au statistique. De même, les statistiques nous indiquent combien ils ont couté. On
pourra, donc calculer le cout moyen d’un sinistre. Ces deux informations : fréquence et cout moyen,
vont permettre à l’assureur de calculer ce qu’il devra payer (prestations) et donc ce que les
souscripteurs auront a décaissé.
Les assureurs doivent suivre l’évolution de statistique pour adopter les primes en conséquence. Les
statistiques sont donc indispensables à l’assurance, elles permettent de connaitre la fréquence du risque
à assurer et le cout moyen de sinistre.
Pour les nouveaux risques qui posent des problèmes aux assureurs en raison d’absence ou
l’insuffisance de statistique. Les assureurs possèdent par des tâtonnements des ajustements successifs.
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b. La prime nette : (prime commerciale)
La prime nette= prime pure + charge permettant de couvrir les frais d’acquisition (les commissions des
intermédiaires) et frais de gestion de contrat (en comptabilité : frais d’administration).
c. La prime totale :
C’est l’addition de la prime nette, frais accessoires et taxe.
*les frais accessoires (marge des assureurs) : appelé aussi complément de prime ou frais de police ils
sont souvent forfaitaires et fonction de la prime nette.
*les taxes : sont des impôts indirects reversé à l’Etat et calculé sur la prime nette et sur les frais
d’accessoires.
a. La nécessité de la production
L’assureur doit s’efforcer à réunir le maximum d’assurer, et de réaliser en permanence des affaires
nouvelles.
Cette production est vitale pour l’assureur pour les deux raisons suivantes :
*plus le nombre d’assurer est grand, plus la compensation au sein de la mutualité sera facile. La loi des
grands nombres justifie pleinement ce raisonnement.
*les contrats déjà réalisés ne restent pas éternellement en portefeuille il y a des résiliations, les décès,
la disparition du risque… il faut donc compenser les sorties de contrat.
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c. La dispersion de risque
Il faut éviter que tous les risques assurés ne se réalisent en même temps, sinon la compensation ne
pourra avoir lieu.
Exemple : assurer contre la grêle tous les exploitants agricoles d’une même région.
En pratique cette règle est parfois difficile à respecter. Dans ce cas, l’assureur doit chercher d’autres
techniques pour limiter les conséquences de ce cumule de risque.
d. La division de risque
Il ne suffit pas de sélectionner ou de disperser le risque mais il faut encore éviter d’accepter les gros
risques qui, en cas de sinistre ne pourraient être compensés par les primes. Il ne faut pas qu’un seul
risque puisse menacer la mutualité. Dans ce type de situation, l’assureur acceptera une partie de risque
très importante pour sa mutualité. Les techniques de division des risques sont ; la coassurance et la
réassurance
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Chapitre 3 : les techniques de division du risque
Les assureurs ont recours à deux techniques de division des risques : à savoir la réassurance et la
coassurance. Ces deux techniques sont indispensables et peuvent être mis en œuvre en même temps :
1. La coassurance
La coassurance est une opération d'assurance où plusieurs assureurs garantissent au moyen d'un même
contrat un même risque. Cette technique consiste à un partage proportionnel d’un même risque entre
plusieurs assureurs chacun accepte un pourcentage de risque, reçoit en échange un même pourcentage
de la prime et en cas de sinistre sera tenu au paiement de la même proportion de prestation due.
Le pourcentage accepté par chaque assureur est fonction de critère fixé à l’avance et qui reflète les
capacités financières de chacun. Concrètement il s’agit de définir le plein d’acceptation qui représente
la somme maximale qu’un assureur peut accepter sur un risque déterminé. En pratique les pleins sont
déterminé par catégorie d’assurance et par nature de risque. Plus le risque sera important, moins le
plein sera élevé.
Exemple :
Pour la catégorie d’assurance individuelle accident, les pleins d’acceptation pour les c* garantie en
cas de décès ou d’infirmité ne peuvent excéder les sommes suivantes :
-pour les professions sans activité dangereuse et sans circulation automobile intense :600000 ddt
-pour les sans activité dangereuse mais avec circulation automobile intense : 500000dt
-le risque s’aggrave davantage avec activité dangereuse, avec une circulation automobile
intense :300000
Plus le risque est important, plus le plein sera faible
Chaque castreur n’est tenu qu’à concurrence de pourcentage qu’il a accepté
Cela suppose qu’il faut établir autant de contrat qu’il a de coassurance. Cette multiplicité du contrat
présente de nombreuse – pour l’assuré. En pratique il convient d’établir une seul police appelé « police
collective à quittance unique », dans cette police figure un annexe spéciale appelé « annexe de
coassureur » qui indique la répartition de risque entre les différentes sociétés d’assurance avec les
référence précise de chaque coassureur et la quote part de risque accepte. En plus le on désignera un
coassureur chargé de représenter tous les autres dont la relation avec les colts : il s’agit de l’apériteur.
Ce dernier est l’assureur que l’assuré a contacté à l’origine. Cet assureur a défini les garanties, fixe les
primes, puis recherche « les partenaires » nécessaires à la couverture totale de risque. Ensuite il établit
la police.
Il a fait signer la police par le souscripteur, il encaissera la prime ou les prime est repartira entre les
coassurer. L’apériteur est l’interlocuteur client. Il n’est pas nécessairement l’assureur qui acceptera la
plus grosse quote part. il n’est tenir qu’a concurrence du pourcentage qu’il a retenu, bien que l’assuré
le coïncide comme San assureur.
Exemple
Il s’agit d’assuré contre l’incendie un bâtiment de valeur de 2000000dt. Le souscripteur a contacté
une sté « A » qui a fixé une prime nette périodique de 8000d. le souscripteur a accepté ces conditions,
la plein d’acceptation de cette compagnie de risque est de 1 000 000d. sa quote part est fixé à 50% du
risque, de la prime des indemnisations. Cette compagnie a trouvé deux autres assureurs dont le plein
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d’acceptation est respectivement de 600 000d pour la sté « B » et 400 000d pour « C ». Ainsi la
totale de risque est couvert.
2. La réassurance
a. Définition
Malgré toutes les précautions prises par les assureurs (homogénéité, dispersion et division de risque) et
l’exploitation scientifique des statistiques pour le calcul des prime, la mutualité des assurés peut être
menacer.
D’abord, car les lois fondamentales de l’assurance ne sont pas toujours faciles à respecter. En
particulier, la règle de dispersion est parfois écartée ce qui conduit à des cumuls de risque. Ensuite la
statistique concerne généralement le passé, la réalité des sinistres peut être très différente. Il peut y
avoir ce que les assureurs appelé « série noir » ce qui signifie que des sinistres répétitifs ou dont le
coût est exceptionnel ces deux aspects justifient pleinement la mise en œuvre d’une sécurité
supplémentaire, c’est la réassurance qui est une forme de répartition de risque.
La réassurance est une opération par laquelle un société « la cédante » s’assure elle-même auprès
d’une autre société d’assurance.
Le réassureur ou le cessionnaire pour une partie des risques qu’elle a pris en charge. C’est donc en
quelque sorte « l’assurance de l’assurance »
L’assureur qui se réassure appeler le cédent ou l’assureur direct.
Avant de pratiquer une branche d’assurance, toute société doit rechercher des réassureurs. Cette
recherche, ainsi que la négociation qui en résulte sont des ressorts de la direction générale. En pratique
on fait souvent appel à des courtiers de réassurance. La re assurance est souvent internationale. Le
traité de réassurance a très souvent matérialisé le contrat de réassurance et fixe les engagements de
chaque partie : le réassureur et le cèdent. Se traiter détermine notamment : le contrat qui entre dans le
cadre de réassurance, la prime due au réassureur, et la date de frais de traitement.
L’assureur direct est le seul responsable vis-à-vis des assurés qui ne connaissent pas le/ou les
réassureurs.
Il s’agit de la différence fondamentale avec la coassurance
La réassurance s’effectue en quelque sorte dans un 2eme temps, après les opérations habituelles de
paiement des primes et de sinistre intervenant entre l’assureur direct et les assurés.
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Exemple d'un cas de réassurance
Afin de mieux comprendre le principe de la réassurance, voici un exemple fictif. Imaginons que deux
particuliers souscrivent une assurance habitation auprès d'une de la même société. L'une à hauteur
de 1 500 000, l'autre de 2 000 000. Le portefeuille dommages aux biens de l'assureur s'élèvera donc à
3 500 000, et celui-ci touchera une prime d'assurance de la part de ses assurés. Le souci, c'est que ses
fonds ne dépassent pas 3 000 000. Il doit donc être sûr de couvrir ses assurés en cas de sinistres
simultanés, pour ne pas risquer la faillite.
C'est là qu'intervient la société de réassurance. En cas de sinistre à hauteur de 3 500 000, l'assurance
cédante va se garantir la somme de 500 000 auprès de l'assureur secondaire. En contrepartie, la
société de réassurance va toucher un pourcentage sur la prime d'assurance de la cédante.
b. Les différentes formes de traité de réassurance :
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Chapitre 4 :les differentes catégories d’assurances
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Chapitre 5 : rôle economique et social de l’assurance
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bénéficiaires. Ce type d’assurance est lié à l’assurance de dommage il constitue bien évidement une
source de bien être pour l’économie
d. L’assurance : mode d’investissement
L’importance des fonds collectés par les sociétés d’assurances entraine une influence sur les
transactions financières du pays dans l’attente de réserver ces sommes aux assurés sous forme
d’intermédiations les sociétés d’assurance placent ces fonds sur les marchés financiers et dans
l’immobilier.
En période de récession économique les administrations publiques et les grandes entreprises ont
besoin de financement car leurs capacités d’autofinancement sont réduites. Elles les trouvent grâce aux
disponibilités des assureurs et des ménages qui sont des préteurs structurels en période de crise
économique.
Sur le plan économique, l’assurance représente un outil de crédit, un dispositif d’épargne qui stimule
par voie de conséquence l’investissement et un moyen de reconstitution du patrimoine.
3. Conclusion
depuis le moyen âge, la souscription d’un contrat d’assurance été le seul moyen qui permet de se
couvrir contre tout événement non désirés. Celui-ci se fait avec la volonté qu’un individu, dit assuré,
paye des primes à l’assureur, qui s’engage par la suite à couvrir les risques encourus. L’assurance s’est
construite progressivement en passant par différentes étapes. Aujourd’hui, dans ce monde complexe,
l’assurance a pris de l’ampleur. En effet, la diversité des activités économique et la multiplication des
risques ont fait qu’il existe plusieurs sociétés d’assurance. Ces dernières s’adaptent à deux grandes
formes d’assurances principales : l’assurance dommage et l’assurance de personnes. La première est
liée à l’assurance de tout ce qui est risqué et de la responsabilité civile. Le deuxième, fait référence à la
protection de la personne dans son intégralité physique. Il existe notamment deux modes de gestion
des primes d’assurances. Une technique qui consiste à répartir les primes entre les assurés sinistrés au
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sein de la mutualité et une autre technique qui consiste à capitaliser les primes souscrites à long terme.
Ainsi, Les sociétés d’assurances pratiquent plusieurs techniques pour permettre une meilleure gestion
des risques assurés, comme le recoure à la technique de division de risque qui a pour objectif de
facilité la gestion de gros risques qu’un assureur ne peut pas assurer individuellement. L’activité
d’assurance remplis plusieurs fonctions qui génèrent des richesses dans une économie. De point de
vue économique et financière, l’assurance contribue à la croissance économique à travers la
mutualisation et la gestion des risques, la protection et la reconstitution du patrimoine, la mobilisation
de l’épargne, la gestion et l’allocation des ressources ainsi, qu’en facilitant les échanges. De point de
vue social, l’assurance permet d’offrir une meilleure vie aux individus car elle prend en charge les
risques liés à la santé, à l’emploi, à l’éducation des enfants, aux activités culturelles…etc.
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Chapitre 6 : Evolution des assurances en Tunisie :
Le grand mouvement de l’économie vers l’activité assurantielle est aujourd’hui largement reconnu et
même encouragé par les politiques économiques. Vue son rôle fondamental dans le fonctionnement et
la stabilité de l’économie moderne au point où de nombreuses activités ne peuvent être exercées sans
assurances.
Le secteur des assurances de la Tunisie, a connu des mutations considérables au fil des temps. Ce pays
est passé par la colonisation française. Ainsi, depuis l’indépendance elle n’est pas cessée d’apporter
des modifications à son système d’assurance
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Tableau N°1 : Représentation du secteur des assurances en Tunisien de 1874 à 1899 2
Le début de l’assurance agricole remonte à 1912 avec la création de la Caisse Régionale d’Assurance
Mutuelle «Tunis Assurances». En 1919, 131 assureurs sont présents dans le pays, parmi lesquels 26
commercialisent des polices vie. En 1929, le nombre de sociétés passe à 202, dont les plus importantes
sont françaises, britanniques et italiennes.
Les sociétés françaises réalisent la majorité de leur chiffre d’affaires dans la branche vie. Les sociétés
tunisiennes et étrangères souscrivent principalement des risques dommages avec un pourcentage de
primes d’environ 40% en incendie et transport. Après la deuxième guerre mondiale, le marché connait
une croissance rapide. Le chiffre d’affaires triple entre 1947 et 1950. Il est multiplié par 2,5 entre 1950
et 1954. En fait, les primes sont multipliées par six au cours de la période 1947 à 1954. C’est
également après la deuxième guerre mondiale que naissent les premières sociétés tunisiennes
d’assurance.
A la veille de l’indépendance, ces sociétés contrôlent 20% du marché local. Le Lloyd Tunisien et
Astree sont respectivement créés en 1945 et 1949. A la veille de l’indépendance, c'est-à-dire en 1954,
188 assureurs étrangers sont présents en Tunisie, repartie entre l’assurance incendie, l’assurance
2
(Source : Jacques Charbonnier, «Histoire de l’assurance en Tunisie». In atlasse magasin, l’actualité
de l’assurance dans le monde, disponible sur : www.atlas-mag.net)
3
Source: Jacques Charbonnier, «Histoire de l’assurance en Tunisie». In Atlasse Magasin, l’actualités
de l’assurance dans le monde disponible sur : www.atlas-mag.net
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La création d’entreprises d’assurance privées est encouragée par les autorités. Entre 1968 et 1976, de
nombreux groupes privés apparaissent sur le marché.
La première assurance tunisienne fût créée en 1981 avec la création de la Société Tunisienne de
Réassurance «Tunis Re», dont le capital est à 100% tunisien. La cession légale de 10% prend fin avec
l’arrivée de Tunis Re sur le marché. Les groupes privés apparus sur le marché entre 1968 et 1976.
Ensuite d’autres sociétés ont été créée et ont permis le développement du marché.
En 2018, le secteur d’assurance en Tunisie occupe la quatrième position sur le marché d’assurance en
Afrique en termes de primes émises, il comporte 22 compagnies d’assurances, 21 compagnies privées,
et une seule publique.
2. Les intervenants dans le marché tunisien des assurances
Les différents intervenants sur le marché tunisien des assurances sont :
a) Le Comité général des Assurances (C.G.A.)
Le Comité Général des Assurances (CGA), est un organisme doté de la personnalité morale et de
l'autonomie financière et qui relève du Ministère des Finances. Il a pour objectifs de protéger les droits
des assurés et de sauvegarder les capacités des entreprises d’assurances et de réassurances à honorer
leurs engagements. Il intervient dans le Contrôle des entreprises d’assurances et de réassurances et des
professions liées au secteur, dans le Suivi de l’activité du secteur, dans l'étude de toutes les questions
d’ordre juridique et technique se rapportant aux opérations d’assurances et de réassurances et
préparation des textes y afférant, dans l'étude de toutes les questions relatives au développement et à
l’organisation du secteur et enfin dans le suivi de l’activité du secteur des associations mutuelles
b) Sociétés d'assurance et de réassurance
Le marché tunisien est composé 22 sociétés d’assurance : une seule société publique et 21 privés.
Compte aux sociétés de réassurances, il existe qu’une seule compagnie dans le secteur privé.
c) Intermédiaires en assurance
Il existe deux intermédiaires essentiels sur le marché des assurances tunisien. Les producteurs vie et
les courtiers
d) Les actuaires, les experts en assurance et commissaires d'avaries
Est considéré comme expert, tout prestataire de service habilité à rechercher les causes, la nature,
l’étendue des dommages et leur évaluation. Mission est exclusivement technique. Est considéré
comme commissaire d’avaries tout prestataire de service habilité à constater les dommages pertes et
avaries survenus aux marchandises assurées, à exercer le recours contre les tiers responsables et à
prend les mesures conservatoires et de prévention à l’effet de limiter l’aggravation des pertes.
e) Associations mutuelles
Le nombre d’associations mutuelles est de quarante-trois, composés de treize publics, dix -huit semis
publics et neuf privés.
Plusieurs tentatives qui visent la mise à niveau et la refonte du secteur des assurances en Tunisie ont
déjà été menées depuis plusieurs années. Cependant nous allons observer les résultats de ces tentatives
à travers les caractéristiques suivants :
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a. Evolution du chiffre d’affaires par branche en Tunisie
Le graphe suivant démontre l’évolution du chiffre d’affaires du secteur Tunisien des assurances par
branche de 2015 à 2017.
La figure démontre que le secteur tunisien des assurances est bien dynamique vue son chiffre
d’affaires qui enregistre une progression assez importante avec un taux d’évolution moyen annuel
de 24.4% pour la période 2015/2017 pour atteindre un montant 2087845597 TND à la fin de
l’année 2017.
- La structure du marché tunisienne des assurances est fortement dominé par la branche
automobile, cette dernière occupe toujours la première place. Elle contribue avec une part
moyenne annuelle de 45 % à la formation du chiffre d’affaires global, la prime émise de
l’assurance automobile atteint 941 milliards de Dinars Tunisien.
- La branche assurance vie occupe la deuxième place sur le marché. Cette dernière est en
amélioration continue de son chiffre d’affaires, avec une moyenne annuelle de 17.7%. Sa part dans
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le marché reste encore modeste, en contribuant en 2017 avec une part de 21.2% contre une part de
18% en 2015.
- La branche d’assurance groupe maladie présente un recule dans le chiffre d’affaires qui diminue
de 1.69% entre les années 2015 et 2017. Nous constatons qu’à l’année 2015 cette branche a
contribué avec un taux de 14.19 % à la constitution du chiffre d’affaires globale. Mais ce taux
devient 13.95% en 2017.
- La branche assurance risque divers enregistre des chiffres d’affaires considérables mais sa part
dans le marché connait un ralentissement d’une année à une autre passant de 9.19% à 8.58 %
durant la période 2015/2017.
- La branche assurance incendie réalise un chiffre d’affaires plus de 6% du chiffre d’affaire
globale.
- La branche assurance transport a connu une dégradation de son chiffre d’affaires elle perde d’une
année à une autre sa part dans le marché durant la période 2015/2017 en passent de 4.22%à
3.31%.
- La branche assurance risques agricoles et la branche assurance-crédit, sont évaluées avec de
faibles taux de contribution à la formation du chiffre d’affaires global. La part de chaque branche
dans le total du chiffre d’affaires est respectivement de 0,31 % et 0,80 % pour l’année 2017.
b. Le taux de pénétration des assurances en Tunisie
La figure suivante représente les indicateurs qui mesurent la contribution du secteur des
assurances tunisien dans la constitution du produit intérieur brut.
Le taux de pénétration de l’assurance tunisienne dans l’économie (total des primes émises par
rapport au produit intérieur brut)
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Cette prime moyenne par habitant n'a cessé de croître durant les dernières années. Elle comporte
une part importante afférente à l'assurance automobile dont la prime moyenne par habitant est
aussi en croissance continue, passant de 54,5 DT en 2012 à 82,1DT en 2017.
Toutefois, malgré cette évolution positive, le niveau de la densité d’assurance en Tunisie reste très
faible comparé à la moyenne mondiale qui est de l’ordre de 650 dollars en 2017. Par rapport aux
pays développés, la Tunisie reste très éloignée puisque la moyenne des primes par habitant s'élève
à 6.811 $ en Suisse, 4.216 $ aux Etats Unis, 3.810 $ en Grande Bretagne, 3.446 $ en France et
3.312 $ au Japon,… et reste aussi peu élevée même par rapport à d'autres économies émergentes à
l’instar des Emirats Arabes Unis (1436 $), du Brésil (398 $), du Liban (276 $), de la Turquie (149
$), de la Jordanie (89 $), …
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BILAN DU SECTEUR DES ASSURANCES EN TUNISIE 2016/2017
Net Net
ACTIFS CP & PASSIFS
2016 2017 2016 2017
Actifs Incorporels 33 385 598 37 752 339 Capitaux propres(avec RT Rep) 1 187 266 065 1 243 811 285
0,55% 0,56% 19,73% 18,51%
Actifs corporels 32 302 285 35 346 776 RT de l’exercice 53 473 788 86 169 912
0,54% 0,53% 0,89% 1,28%
Placements 4 458 731 715 4 894 546 438 PROVISIONS 3 897 986 027 4 388 993 990
74,09% 72,84% 64,77% 65,32%
Part des reassureurs dans les PT 474 088 386 553 912 495 Dettes 731 005 256 831 502 293
7,88% 8,24% 12,15% 12,37%
Créances 676 341 399 804 814 934
11,24% 11,98%
Autres éléments d’actifs 343 325 911 393 010 195 Autres passifs 148 444 158 168 905 697
5,70% 5,85% 2,47% 2,51%
6 018 175 294 6 719 383 177 6 018 175 294 6 719 383 177
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Le marché reste cependant influencé par les branches dommages et en particulier par l’automobile qui
accapare en moyenne 45% des primes. Quant à l’assurance vie, sa part dans le marché reste encore
faible bien qu’en amélioration continue.
Le secteur de l’assurance en Tunisie présente un fort potentiel de développement et de réelles
perspectives de croissance. Aujourd’hui les primes souscrites sont estimées à environ 1.836 millions
de dinars tunisiens, soit environ 1,9% du PIB.
Ce taux, qui reflète une faible pénétration des prestations d’assurances dans l’économie tunisienne,
demeure très éloigné de la moyenne mondiale qui est de l’ordre de 6,5% et bien en dessous de ceux
des autres pays de la Région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena).
Par ailleurs, et en termes de prime d’assurances par habitant, la densité ne dépasse pas les 150 dinars
tunisiens, et demeure très faible même comparée à d’autres économies émergentes telles que le Liban
qui a une densité de 340 dollars contre une moyenne mondiale de plus de 600 dollars.
D’un autre côté, et contrairement aux marchés des pays développés où l’assurance vie occupe une
large part de l’activité du secteur des assurances (+50%), le poids de l’assurance vie en Tunisie reste
encore modeste (17%) et dominé par des garanties simples liées aux crédits d’acquisition de logement
ou des biens d’équipement.
Toutefois, et en tant qu’investisseur institutionnel, les placements cumulés du secteur ont totalisé
4.573 MDT en 2016 contre 4.133 MDT en 2015, soit une évolution de 10,7%. Tous ces placements
sont bien évidement réinvestis dans le financement de l’économie. Il est certain donc que le marché
des assurances en Tunisie dispose de conditions propices pour passer à un niveau supérieur de
croissance lui permettant de mieux assumer son rôle dans la mobilisation des ressources et le
financement de l’économie.
Cet effort de dynamisation et de relance du rôle du secteur des assurances est bien évidement attendu
de tous les intervenants dans ce domaine : profession, autorités et intermédiaires.
Sur le plan économique, le développement ne peut se concevoir qu’à travers des instruments de
sécurisation et de balisage d’un environnement qui est entaché d’incertitude. Sur le plan financier, la
spécificité de ce secteur lui confère un rôle important en tant que catalyseur d’une bonne qualité
d’épargne longue. Sur le plan social, le secteur permet de faire face aux aléas de la vie sociale et
d’alléger les préjudices causés par certains événements.
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Chapitre 7 : L’assurance islamique : Takaful :
Maysir Les assureurs couvrent les risques en vue de faire des gains (font des paris sur la
survenance des rendements).
Riba Les placements réalisés contiennent souvent du Riba/ les assureurs exigent des
pénalités de retard.
Haram Les placements réalisés peuvent être dans des activités Haram.
Dans un contexte de crise, le besoin de se référer à des valeurs éthiques s’affirme chaque jour un
peu plus. L’attractivité des investissements socialement responsables s’en trouve aujourd’hui
renforcée et la finance islamique s’impose ainsi de plus en plus comme une concurrente de la finance
conventionnelle. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’assurance islamique Takaful, comme élément
important de la sphère financière islamique.
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Ce contrat regroupe quatre parties à savoir ; le participant, Takaful, l’assuré et le bénéficiaire, il
peut être un contrat Takaful général (Non Vie) ou un contrat Takaful famille (Vie).
Le Takaful implique :
Ces donations doivent couvrir l’ensemble des charges techniques et les frais de gestion. L’opérateur
n’est qu’un manager des contributions de la communauté des sociétaires et doit calculer toutes les
charges d’exploitation et les faire supporter par le fonds.
d. Le conseil de la Charia
Pour le contrôle de conformité à la charia, l’appel à des certificateurs est indispensable. Véritables
experts considérés comme les meilleurs connaisseurs de la religion coranique et de ses applications,
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connus et reconnus par leurs pairs, les « scholars » doivent avoir des connaissances dans le domaine de
la jurisprudence appliquée aux transactions financières.
C’est ainsi que l’assurance islamique Takaful trouve sa légitimité juridique (conformité à la Charia),
ce qui est adopté après la décision du conseil du Fiqh islamique de la ligue à l’unanimité d’approuver
la décision du conseil des savants d’Arabie Saoudite (n°15, 4/4/1397) autorisant l’assurance islamique
solidaire (Takaful).
Dans la finance islamique, les transactions commerciales conformes à la Charia doivent refléter
l’un des contrats islamiques types disponibles. C’est ainsi le cas pour le Takaful, qui prend les contrats
Wakala et Mudaraba comme modèles basiques de son organisation (entre l’opérateur Takaful et les
souscripteurs), mais aussi fait recours à la notion du Waqf pour présenter un modèle à part.
A partir de la manière dont se répartissent les bénéfices techniques entre la société et ses assurés, on
peut distinguer deux modèles principaux pour la gestion des fonds Takaful : le modèle Wakala et le
modèle Mudaraba. Nous commençons d’abord par présenter le schéma général (figure4.1) qui relie
les deux parties du système Takaful : Opérateur et participants (au lieu d’assureur et assurés).
a. Modèle Wakala
Dans le cadre de ce type de contrat, l’opérateur (la compagnie Takaful) perçoit des frais pour
la gestion du volet souscription de ses activités. Tous les bénéfices ou pertes techniques sont imputés
aux assurés (appelés participants). Pour ce qui est du volet gestion des fonds, la compagnie peut
adopter soit le même contrat wakala (auquel cas des frais sont prélevés en pourcentage de la valeur des
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fonds gérés), soit le contrat Mudharabah. Dans ce dernier cas, au lieu de percevoir des commissions,
l’opérateur participe aux produits de placements (et non aux pertes correspondantes), (figure 4.2).
b. Modèle Mudaraba
Le modèle de la Mudaraba est essentiellement un modèle de partage des bénéfices, basé sur un
contrat Mudaraba (vu dans la deuxième présentation). Dans ce modèle l’opérateur reçoit une part
prédéfinie des excédents générés par le fonds et des bénéfices réalisés au moyen des activités de
placement, ce qui l’incite à se montrer efficace en termes de souscription et de placement. Comme
dans le modèle de la wakala, l’opérateur doit octroyer un prêt sans intérêt au fonds des preneurs
d’assurance si un déficit est constaté, figure 4.3.
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FIGURE 3.3 – Modèle Mudaraba
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FIGURE 3.4 – Modèle hybride
5. Comparaison entre l’assurance classique et l’assurance islamique Takaful
Pour éclaircir la différence entre l’assurance classique et l’assurance islamique Takaful, le tableau
suivant met en lumière les principaux traits de l’une et de l’autre forme d’assurance.
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actionnaires partagés par les assurés au
moyen des primes accumulées. Pour faire
face à la question du gharar en Takaful, la
prime (appelée contribution en Takaful) est
payée en tant que tabarru’ (don).
Les assurés ne sont pas propriétaires du Fonds
Tabarru.
Le placement des fonds des assurés et des Tous les placements (des fonds des assurés
actionnaires n’est pas régi par la Charia. Les aussi bien que des fonds des actionnaires)
placements comprennent des instruments sont conformes à la
Investissements porteurs d’intérêts et des prises de Charia.
participation dans des affaires interdites par la
Charia.
Il existe un Directeur Général et un Conseil Outre le Directeur Général et le Conseil
d’administration pour les sociétés d’administration, il existe un Conseil
Gouvernance d’assurances à prime fixe. Consultatif de la Sharia chargé de veiller au
respect de la Sharia.
Régie par le droit du travail et soumise à la Les conditions de la police doivent être
réglementation (ex : obligation de traitement claires et transparentes et conformes à la
Conditions énoncées dans équitable aux assurés au Royaume- Uni). Sharia (des questions telles que celle de
les polices savoir si telle ou telle police est équitable
pour l’assuré peuvent se poser de temps en
temps dans le cadre de la Sharia).
Les contrats d’assurance s’accompagnent Pas de garantie, mais un simple engagement
ordinairement de certaines garanties qui sont des assurés de payer un tabarru suffisant pour
souscrites par l’assuré. payer les sinistres.
En général, ces garanties visent à s’assurer Les actionnaires peuvent être invités à
Garanties que la prime payée est suffisante pour payer contribuer au financement du déficit du Fonds
tous les sinistres et supporter toutes les Takaful au moyen de prêts sans intérêts qui
dépenses. Pour ce qui est des produits seraient remboursés grâce à des excédents
d’épargne, il peut être exigé un taux de futurs du Fonds Tabarru.
rendement sur investissement minimum.
TABLE 4.1 – Comparaison entre l’assurance classique et le Takaful
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