Cours Capes Notions 1 (Cohen-Halimi) - Seances 1 A 6 (Notes Marouan)
Cours Capes Notions 1 (Cohen-Halimi) - Seances 1 A 6 (Notes Marouan)
Cours Capes Notions 1 (Cohen-Halimi) - Seances 1 A 6 (Notes Marouan)
1e SÉANCE
• DATES / ECHEANCES
▪ 28 septembre : « le manque est-il constitutif du désir ? »
▪ 05 octobre : « peut-on désobéir aux lois de l’état ? »
▪ 12 octobre : « l'usage de la force peut-il être juste ? »
▪ 19 octobre : « les hommes font-ils l'histoire ? »
▪ 26 octobre : « qu'est-ce qu'un maître ? »
▪ Dissertation à rendre par écrit : voir 7 décembre
• EAD : nous pouvons remettre le travail, mais la note ne comptera pas
▪ 09 novembre : « le progrès moral »
▪ 16 novembre : (sujet agrégation) « l’idéologie » (la manière dont les idées font
agir les hommes ; travaillent les affects)
▪ 23 novembre : Devoir sur table (épreuve de 4 heures, les étudiant en présentiel)
▪ 30 novembre : « l'inhumain nous est-il étranger ? »
▪ 07 décembre : « sommes-nous maîtres de nos désirs ? » [Corrigé du DM]
▪ 14 décembre : « la politique est-elle une technique ? »
Absolu / relatif Abstrait / concret Acte / Puissance Analyse / synthèse Cause / fin
2e SÉANCE
• Sujet « La matière »
◦ Sujet redoutable
◦ BIBLIO :
▪ Aristote : Métaphysique Alpha et Zêta (hylémorphisme, génération, etc.)
▪ Descartes : Principes 2, 3, 4, Lettre au Marquis de Newcastle (23 Nov 1646),
▪ Correspondance entre Leibniz et Samuel Clarke (polémique anti-newtonienne)
▪ Kant, Critique de la Raison Pure, première analogie, deux premières antinomies
dites « mathématiques », Amphibologie des concepts de la réflexion pour le
couple matière-forme (Amphibologie = du grec amphibolia, action de « lancer de
tous côtés », en logique, une construction grammaticale qui permet à une
phrase d'avoir deux sens différents – indécidabilité – et qui peut conduire à un
raisonnement fallacieux).
▪ Vuillemin, physique et métaphysique chez Kant, chapitre 10
▪ Auguste Comte, cours de philosophie positive, 35e leçon.
▪ Meyerson « identité et réalité », chap 4 et 7, à propos du principe de
conservation de la matière.
▪ Russell, « l'analyse de la matière » (attention, très technique)
▪ Gaston Bachelard, « le matérialisme rationnel », « les intuitions atomistiques »,
« la philosophie du nom » (chap 3)
▪ Einstein et [inaudible], « l’évolution des idées en physique »
▪ /!\ Ça ne veut pas dire tout lire, à nous de sélectionner ce qui nous paraît
pertinent.
3e SÉANCE
4e SÉANCE
5e SÉANCE
• Sujet « Les hommes font-ils l'histoire? »
◦ Remarques préliminaires de Mme COHEN
▪ Aucune
◦ Exposé de la leçon par l’étudiant :
▪ Introduction
• On ne voit pas comment le déroulement des actions etc. se détacherait des
hommes
• Histoire = science humaine
• Comprendre comment les hommes se sont comportés etc.
• Interactions humaines
• Problème au sein de la question: l'histoire engage les hommes ≠ dire que ce
sont les hommes qui la font
• Faire = se plonger dans une tension véritablement politique
• Les hommes ont-ils un quelconque pouvoir sur les événements?
• Force de l'histoire qui dépasse les hommes
• [ Le plan n'est pas introduit ou pas clair ]
▪ Montesquieu
• Lien entre l'homme et la nature
• L'esprit des lois, 1er livre: Loi = rapport nécessaire qui dérive de la nature des
choses → Ordre de la nécessité
• Les hommes doivent découvrir les lois auxquelles ils sont soumis
• Ordre qui dépasse les hommes
• Moteur de l’historicité = Nature bordée de l'homme
▪ Althusser
• L'homme ne suit pas les lois naturelles ou positives
• Les lois qu'ils se donnent ne sont pas la nécessité qui les gouverne
• Avec Montesquieu s'ouvre la possibilité de penser une régularité dans
l'histoire qui est l'ordre des conduites humaines
▪ Hegel
• Idée du sens de l'histoire
• Ambition d’élaborer une philosophie d'histoire, avec sa dimension politique
• Faire une philosophie du monde = engager une méditation de l'histoire
• Chercher une raison dans l'histoire
• Interroger le monde et l'histoire en éliminant le hasard
• → Le mouvement de l'histoire est-il orienté vers une fin ou est-ce une bataille
confuse sans ordre ?
• L'histoire est celle de l'esprit, de l’humanité, du peuple qui est appelé comme
« individu spirituel » (conscience de lui-même)
• ⇒ L'homme, s'il ne fait peut être pas encore l'Histoire est en tout cas capable
de la saisir, d'en saisir le sens.
• ⇒ L’idée du faire surgit quand Hegel propose que l'esprit s'affirme et se
connaît dans l’État
• Histoire = marche de l'abstrait vers le concret
• Dans ce progrès, l’État joue un rôle essentiel
• Histoire comme mouvement d'accomplissement dans l’État dans lequel tout
individu prend sa vérité
• Moteur de l'histoire = passion des hommes (donc, les hommes feraient par là
l'Histoire)
• Qui fait l'Histoire ? Figure spécifique ? → Une méditation sur le rôle des «
grands hommes » (Solon, César, Napoléon, etc.). Ceux qui changent le
devenir du peuple. Ceux qui font advenir un principe à sa concrétisation, et
en ce sens agissent éthiquement
• Si les grands hommes font l'histoire, savent-ils pour autant ce qu'ils font ?
• Paradoxe de la philosophie de Hegel : les hommes sont acteurs de l'histoire
mais en ont pas tous nécessairement conscience. Comment penser cet
écart ?
▪ Marx
• < Citation > → Vivre (vie matérielle) pour faire l'histoire
• Force motrice de la production matérielle
• → Les hommes font les circonstances
• Oui, les hommes font l'Histoire mais l'Histoire fait les hommes également
• < Citation du Manifeste du Parti Communiste >
• L'homme fait l'Histoire par la révolution
• Renversement fort de la dialectique hégélienne
• Implications politique
▪ Pour finir : interroger pleinement cette idée du « faire » dans ce qu'elle implique
• Hegel / Marx = Sens, direction, logique historique
• Hannah Arendt :
◦ limite de la totalisation de l'Histoire
◦ Disparation indéniable de la tradition dans le monde moderne
◦ Tradition ≠ Passé
◦ La faute de Marx est qu'il confond le travail et l’œuvre, puis l’œuvre et
l'action.
◦ Fabriquer et faire l'histoire ce n'est pas pareil
◦ Signification ≠ But
◦ C'est après coup que l'on peut dire ce qu'est l'Histoire (qu'on fait sens de
l'Histoire)
▪ [ Conclusion pas claire ]
◦ Questions et remarques de Mme COHEN
▪ Votre définition de l'Histoire
• 1) « L'ensemble des actions, interactions, manifestations humaines » :
définition de l'histoire naturelle ?
◦ Besoin de préciser pour que l'on soit bien sûr que nous nous situons pas
seulement au niveau de l'histoire naturelle
• 2) « peut être racontée et de fait devenir objet de notre connaissance » :
sous quelle condition une narration constitue une science ?
◦ /!\ Passer du récit à la scientificité peut paraître un sophisme
▪ « Faire » : deux sens : acteur VS auteur (Praxis VS Poïèsis) : dans quel sens
vous avez véritablement traité la question d' « auteur » de l'Histoire et pas
d'acteur ? Dans quel sens les hommes écrivent-ils l'Histoire ? Comment est-ce
que les hommes composent l'Histoire ?
• Praxis = Fin immanente à l'acte.
• Poïèsis = Fabrication. La fin n'est pas immanente à l'acte. Fin extérieure à
l'acte, puisque je produis qqchose
• → Quand les hommes font l'Histoire, Praxis, leur fin est immanente à leur
agir même : on ne fabrique pas l'Histoire comme on fabrique une chaise
• Arendt : polémique philosophique intéressante [ à propos de Marx ] mais /!\ il
ne faut pas prendre comme argent comptant sa lecture du texte de Marx
▪ Si je suis sur le versant de l'acteur : les termes « individu », « l’espèce humaine
», « le peuple », « le grand homme », « les classes ». Ça se joue à quel
niveau ? On choisit ? Ça permet une sériation de différents plans d'analyse ?
Est-ce qu'on a des strates ou est-ce qu'il y a une option [en particulier] ?
• Le rôle / la fonction d'Arendt à la fin n'est pas clair(e)
• [ L’étudiant fini par être convaincu que son option est l'option «
anthropologique » ]
• /!\ Il faut être ferme dans ses propositions
▪ Remarques de méthode
• L'introduction ça ne va pas du tout : définition insatisfaisante.
◦ /!\ L'histoire est une science humaine, donc c'est une science →
Attention, sophisme, ça ne va pas de soi
◦ Ce qui peut être raconté n'est pas nécessairement objet de science
◦ /!\ On n'a pas intérêt à commencer par une définition. C'est risqué.
▪ /!\ Mais si vous commencez par une définition, il faut redéfinir. Et il n'y
a pas eu de redéfinition.
• Paul Veyne / Objectivité vs. subjectivité de l'historien
• Élément de complication qui a été ignoré : raconter l'histoire c'est aussi la
faire. → Narration de la narration (Sur-narration)
◦ Mme Cohen : (…) On pourrait en tirer des éléments d’élaboration de la
question du récit historique et de sa rigueur propre et même
spécifiquement de son objectivité, et c'est bien le passage à la limite du
nietzschéisme de Paul Veyne qui fait dans le fond qu'il n'y a pas
d’objectivité, il n'y a que des perspectives subjectives qui sont propres à
l'historien (…) [ Pas clair ]
• Le terme levier n’était pas l'Histoire. Le sujet c'est « faire ».
• La prétention à l’objectivité [ pouvait aussi être développé ]
• /!\ Il faut que les auteurs soient ordonnés à la réflexion, qu'ils arrivent
appelés par une question
• /!\ « On voit pas comment il en serait autrement » = une sérieuse
maladresse, car cela rend la question inutile
• Le grand thème manquant : la liberté (Kant). Cette question est
fondamentale dans la philosophie de l'histoire (au 18 e / 19e siècle )
• → Sous quelle condition l'autonomie est-elle possible ?
• Concept de monde : il fallait davantage serrer le concept
• /!\ Si vous vouliez être Arendtien à la fin, il fallait donner 10 minutes à Arendt.
Si vous avez une optique finale, il faut absolument la construire. Pas Arendt
en conclusion juste pour « tout détruire ».
• /!\ Vous avez le droit à tous les contre-pieds, mais prenez le temps d'en faire
qqchose de philosophiquement intéressant.
• /!\ Se donner 4 heures et faire 6 traitement différents du sujet [ pour
s’entraîner ]
• [ Excursus kantien (raison ; morale) suite à la question de deux étudiant.e.s
à partir de ≈ 1h15' jusqu’à ≈ 1h28' ]
6e SÉANCE
7e SÉANCE
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