1928 Marcotoune Science Secrete Des Inities PDF
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1928 Marcotoune Science Secrete Des Inities PDF
LA SCIENCE SECRETE
DES INITIÉS
ET
LA PRATIQUE DE LA VIE
T R A D U IT DU RUSSE
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E u g èn e et M a rc S em en o ff
a J{ J) b k d e i p e u c je s P sy c h iq u e s
P. L fcY M A T^ IE, É D ITE U R
42, ru e S a in t-Jacq u e s, 4 2
P A R IS (V )
S er g e MARCOTOUNE
LA SCIENCE SECRETE
DES INITIÉS
ET
LA PRATIQUE DE LA VIE
T R A D U IT DU RUSSE
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E u g èn e et M a rc S em en o ff
A N D B K D B L P K U C H , É D I T E U R
SI. JIV H DB S iS ÏL O K B , PA BI6 (?*)
1 SI 2 8
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TOUS DROITS DE TRADUCTION, DE REPRODUCTION,
D'ADAPTATION RÉSERVÉS POUR TOUS PAYS
Y COMPRIS LES PAYS SCANDINAVES ET LA RUSSIE
Notions générales
CHAPITRE I
LA NECESSITE MYSTIQUE
15
CHAPITRE If
LE CONSCIENT ET LE SOUS-CONSCIENT
19
CHAPITRE III
A N A LO G IE
23
Cependant puisque l’infini est la qualité fondamentale
de l’absolu, le processus de ce rapprochement de l’Absolu
est une route infinie, sans fin ni commencement.
Dans l’Océan sans rive de l’inconnu jaillissent, tan
tôt ici, tantôt là, des étincelles d’aspiration et de création
limitées qui disparaissent comme elles viennent.
«Tout ce qui est en bas ressemble à ce qui est en haut,
afin que s’accomplisse le miracle de l’Unité», dit Hermès
Trismégiste. Cela signifie que par le microcosme et par
analogie on connaît les manifestations du macrocosme de
la Divinité.
Telle est la base de la loi d’analogie.
L’Analogie, comme projection de la résultante de
notre mode de vie ou expérience sur tout nouveau phéno
mène inconnu, représente notre unique instrument de
connaissance des idées d’ordre mystique supérieur.
Si nous figurons la vie dans Mars, cela ne peut certai
nement être que suivant les formes de notre mode terrestre
de vie même extrêmement altéré par la fantaisie.
L’homme attribue aux Dieux mêmes ses faiblesses et
ses vices.
Avec l’intuition, l’analogie représente la méthode fon
damentale de la connaissance mystique.
L’intuition associe les diverses manifestations de notre
esprit borné aux différentes prémices du monde absolu ;
elle se sert pour cette association de l’analogie.
Il faut discerner l’analogie de l’identité.
Analogie — similitude — indique la communauté de
la loi de certaines représentations, mais ne dit aucunement
qu’elles représentent une seule et même chose.
Le fait de la naissance d’un enfant grâce à l’union de
l’homme et de la femme se projette, par analogie, dans le
principe de la Trinité du Dieu créateur de toutes les reli
gions.
La Loi est une de par laquelle le monde, comme l’en
fant, naissent des principes actif et passif. Mais ce serait
tomber dans l’idolâtrie puérile, si on identifiait et person-
24
nifiait les éternels masculin et féminin devenus ainsi Di
vinités anthopomorphes — Dieu homme et Dieu femme.
Ainsi l’Initiation ne reconnaît pas le dogme et s’étave
dans ses recherches sur l’analogie guidée par l’intuition.
Les découvertes les plus grandes dans le domaine spirituel
ont été provoquées par une tension assez forte de l’intui
tion — l’inspiration.
Les anciens disaient que l’effort humain seul demeure
insuffisant pour dévoiler toujours plus profondément les
plans de l’esprit. Le concours du monde supérieur demeure
nécessaire, du moins celui des êtres habitant un état spiri
tuel plus évolué — « divins collaborateurs ». En d’autres
termes, la révélation est indispensable.
Cependant, notre conscience relative appartient au
monde des illusions, aussi y a-t-il possibilité d’égarement
dans les fausses constructions de notre raison et de nos
sentiments.
C’est pourquoi l’Enseignement Initiatique en appelle
au contrôle extérieur et aussi intérieur de celui qui entre
prend son étude.
Le Contrôle intérieur réside dans l’entretien des condi
tions saines de l’appareil réceptif, c’est-à-dire de la santé
morale, nerveuse et physique de l’étudiant.
Tous les systèmes hindous y conduisent : Hatcha-
Yoga, Karma Yoga... ainsi que les «régimes» des initia
tions occidentales.
Le contrôle extérieur est la maîtrise admise par toutes
les écoles initiatiques.
C H A P IT R E I V
29
Pourtant, l’Initiation reconnaissant l’idée de l’élite
choisie, admet, par cela jnême, les divers degrés du déve
loppement intellectuel et moral comme base pour la di
vulgation de tels ou tels mystères initiatiques.
C’est pourquoi, l’Initiation a établi, pour transmettre
la tradition orale, une série de gradations. Autrement dit,
elle a fondu cette tradition avec l’idée de Hiérarchie.
De cette manière les dépositaires de l'Enseignement
Initiatique sont les confréries liées entre elles par la chaîne
dite occulte —à cause du moment occulte de l’Initiation
— et par la transmission de cet Enseignement.
L’objet essentiel de la tradition orale est la science
des nombres et de leurs groupements — expressions des
lois de la formation du monde. Les racines de la tradition
orale se perdent dans l’antiquité profonde. Historiquement
on peut relier celte forme de l’Enseignement initiatique
parvenue jusqu’à nous à l’époque alexandrine et à celle
de la décadence de l’Empire Romain.
Les Ill-ème et IV-ème siècles de notre ère se caractéri
sent par leur syncrétisme ou fusion de plusieurs doctrines
orientales — et grecques et romaines.
L’Egypte, la Chaldée, la Judée jetèrent sur le marché
intellectuel des pays soumis à la Pax Romana tout le capi
tal de pensées soigneusement amassé par des générations.
Les cultures antiques vivent leurs derniers jours et
aspirent à transmettre aux plus dignes leurs volontés
suprêmes.
L’ennerni redoutable de l’antiquité — le christia
nisme — se fortifie et prendra l'offensive demain pour
balayer les belles survivances des temps passés.
Le syncrétisme de cette époque fit naître une tendance
naturelle à systématiser et classifier les idées de différentes
origines.
Les écoles philosophiques d’Alexandrie se distin
guaient spécialement par leurs efforts classificateurs.
Le courant purement hellénique, qui emprunta au
milieu égyptien les légendes et croyances de l’Egypte, tenta
30
de fondre la science classificatrice avec celle des nombres.
Ce fut le travail des néoplatoniciens et néopythagori
ciens pour qui tous les phénomènes universels se rédui
saient à des formules numériques : Plotin, Jamblique,
Apollonius de Tyane et d’autres philosophes grecs.
Dans ces essais de classification les penseurs d’Israël
se montrèrent les plus puissants : ils apportèrent de Pa
lestine un riche héritage de sagesse chaldéenne et biblique.
Il leur incomba d’unir cette dernière aux thèses raffinées
du néoplatonisme et aux survivances des enseignements
égyptiens.
Ces érudits juifs se distinguaient par le tour scolasti
que de leur esprit et leur fétichisme original à l’endroit de
leurs livres sacrés.
Ils les divinisaient même dans leur forme extérieure,
dans la manière dont ils combinaient les mots et les lettres.
En adoration devant la lettre de leur Ecriture Sainte,
les hébreux usèrent de leur alphabet comme d’une échelle
des images les plus simples.
Toute la sagesse humaine est contenue dans les 22
lettres de l’ancien alphabet hébreu — telle a été la conclu
sion des philosophes juifs d’Alexandrie.
L’Enseignement des vingt deux lettres ou Arcanes
devint l’essence de la Cabale ; c’est-à-dire de la doctrine
initiatique juréo-chrétienne qui joua un rôle si important
au moyen âge.
D’aucuns ittribuent à la Cabale une origine phéhisto-
rique — elle serait née avec Adam’), d’autres la rapportent
(1) Il existe
exis une a u tre hypothèse concernant l’origine des
22 Arcanes. Elle sérail la tradition de l’enseignem ent des
Atlantes tran sm ise à nos races p ar les Egyptiens.
La Bible relate que tous les grands sages de la Judée
s ’initièrent dans les Collèges initiatiques de l’Egypte. Il s e m
ble qu'à l’époque de l’Exode la science des 22 arcanes
leur é ta it connue. Comme l’alphabet hébraïque est d ’orieine
postérieure, on peut p résum er que sa formation a été o i ns
ou moins artificielle, dépendante de la connaissance ries
22 Arcanes. En effet, chacune de ses lettres devait corres
pondre à un Arcane particulier. co rres-
31
à des époques plus récentes — la fin du moyen-âge5). Elle
n ’a pas été créée en un temps, elle constitue le produit de
siècles.
Il importe pour notre exposé que l’Enseignement des
22 Arcanes soit lié à l’époque classificatrice de la philo
sophie alexandrine fusionnant la sagesse orientale des
philosophes juifs, l’hellénique et l’égyptienne.
Quelque conditionnelle que paraisse de prime abord
cette classification, pratiquement elle s’est montrée simple
et commode.
Le cycle des nombres simples de 0 à 9, la première
38
LIVRE II
47
C H A P IT R E n
PREMIER ARCANE
1 k 7
Les trente-deux voies de la sagesse. - Le double sens de
l’Arcane ~ s :absolu et relatif. — Le Chef des dieux
de la Triade. - Moi - monade. - N atura N a turans. _ Les im a
ges du T arot. - Bouffon ou sage? Appréciation m orale de
l ’Arcane.
SECOND ARCANE
2 a y
Binaire. - Dualité universelle. . Symbolisme féminin de l’Ar_
oane. - Science occulte. - Isis voilée. _ Idéologie et Tactique _
Second visage de la Triade. - L ’objet de la réceptivité. Appré
ciation m orale de l’application du second arcane.
54
C H A P IT R E IV
3 y 9 a
Symbolisme de l ’Arcane. _ La planète Vénus. - Le triangle
du fro n to n du Temple. - D ieu-E sprit: Logos. - Le processus
de la réceptivité de l’objet p a r le sujet. - N atura. _ Le tern a ire
évolutif. - Induction. _ Involution. - Déduction. _ Loi m orale
du troisière arcane.
LE QUATRIEME ARCANE
LE TETRAGRAMME. QUATERNAIRE.
4 n Ç □
Définition. - Symbolisme de l’A rcane: Ju p ite r et la pierre
cubique. - Démiurge, enfant, r é s u lta t de la réceptivité. - Loi
du q uaternaire, son schéma, son analyse. _ Q uaternaire de
la magie, troisièm e s ec te u r du quaternaire. - Mécanisme du
q uaternaire. - Q uate rn aire de l’action en retour. - Hévè-Iod
partiel et complet. _ E n seignem ent du point central du qu a
ternaire. _ Alpha et Oméga de la monade. - Q uaternaire du
Sphinx-légende d’Oedipe. - Q uaternaire de la m orale in itia
tique. - Q uaternaire de l’alchimie, des élémentals. _ C arac
tère dynam ique et loi m orale de l’arcane.
r %
Vs
»
Le schéma classique du quaternaire est la Croix dite
des quatre éléments : dans une succession rigoureuse les
lettres nVT’ se disposent à ses extrémités.
Sur notre dessin le principe actif s se place à la tête
de la première pointe de cette croix. L’élément passif |"j
le suit, le ^ qui les unit vient ensuite et le fruit ,“j
se trouve sur la quatrième pointe.
60
La flèche marque le sens de l’action d’une idée à
l’autre.
Voici les figures de trois quaternaires des arcanes
que nous étudions dans trois plans différents.
du pC**.
i * ^iVi»u(vctUÆfvC9 du, qufttcinait< JiVW*
Ptttt ^
maJtu&wv
S f
bleu. p\be JoVnafîWt-
Ç \uW fa)
•Cô^o-5 J>ieu,g4p û t
•£* mh*it d<uu U *£e tn îm x A a m £e
pCoui oU C homme, ptert île UJffc& ttt
JfoJCuxo* ■
j/a tu icm s
/
rtaCUAcx, PlondU.
fWClA'teÜMl
Kécx^tûnfce ru & a t
Dans le quaternaire du plan principiel le point «ca
balistique» est mis en avant, comme rappel de l’idée de
l’Absolu.
Dans le quaternaire du monde de la Chute, pareil
point, pour cette signification, n ’a pas de place. Il peut
être marqué devant tel ou tel autre chaînon dans la chaine
de causalité, indiquant l’ensemble des actions de tous les
( 1 ) p ô re -M ère -E sp rit e t incarnations individuelles de
ou in carn atio n s partielles du mrrv> de l’âme
l ’E s p r i t - B 'i ls
du Messie.
chaînons précédents de la chaîne — dont chacun repré
sente un quaternaire.
Exemple : je veux déterminer la loi d’hérédité d’un
X donné.
?iu
nuvc
CLmtuxnte ftwniEi«.2e
( cÀncaUooj
Je prends en considération ses parents, leur milieu
familial. Mais je puis encore user d’un certain point caba
listique — influence des ascendants — qui apportera, sans
doute, des modifications essentielles à mes déductions.
(Maladie incurable du grand-père, ou faculté exception
nelle transmise au petit-fils).
Dans ce cas, le point placé devant le quaternaire signi
fie que le phénomène n’est pas étudié pleinement : il a
été examiné en dehors de la succession des phénomènes
au milieu desquels il se manifeste.
Le quaternaire s’applique à tout évènement philo
sophique, scientifique ou purement vital.
Le premier moment du quaternaire sera toujours
l’agent actif, le second — le milieu dans lequel cet agent
s’apprête à agir, le troisième—le plan et le moyen d’action,
enfin le quatrième — le but ou résultat concret de l’action.
f^o^a(îou«joU/ ta m
S■ta.
Coo^u.?a -rfiuê&p&za.
ùot'J'a
Ce quaternaire est la formule de toute opération ma
gique.
62
Sta — premier moment du quaternaire exprime ici
l’effort de la volonté de l’opérateur, son cercle magique
ou possession d’un certain équilibre moral et astral-ner-
veux lié à la connaissance des lois occultes.
Le second moment — coagula — est la sphère de l’as-
tral-nerveux où l’opérateur a l’intention d’agir.
Solve — troisième moment — représente l’« appel »,
action de la volonté de l’opérateur se manifestant dans
une direction déterminée de son fluide astral-nerveux.
Se rapportent à cette phase tous les moyens de l’opéra
tion magique : rituel, conjuration, utilisation du médium...
Multiplica — quatrième moment — est la multipli
cation des forces ou leur matérialisation précise dans un
résultat défini.
Il faut ajouter qu’il existe pour l’opérateur, malgré
toute sa prudence et son pouvoir, un endroit dangereux :
le troisième secteur du quaternaire.
C’est la région du cas imprévisible — force majeure
— qui ne peut être déterminé par les calculs ou plans
les plus précis. Un opérateur sage, traversant ce secteur
après le redoutable solve, s’abandonne à la protection des
forces invisibles, formule une prière, évoque la chaîne
occulte — (voir le onzième arcane) et s’enveloppe étroite
ment dans « le manteau de l’initié ».
Si nous étudions un phénomène vital, nous percevons
le même schéma jusque dans ses moindres détails.
Exemple : telle ou telle opération de banque :
X j t capotccC du. ^ ~ -y n ir
cUsùru. a doM iatoît
---- 1 5ifo-IV
C'vtaUJU,etc
Nous voyons que le banquier doit prendre le capital
ou tenter un effort correspondant à l’ambiance et aux fins
63
du marché, placer ce capital sur une voie sûre, se protéger
contre la force majeure et déterminer avec précision ce
qu'il veut obtenir du résultat de l’opération.
La première condition d’un quaternaire régulièrement
c o n s t r u i t est la connaissance la plus précise dans ses dé
tails du but que l’on recherche dans chaque opération.
Le succès de l’application du quaternaire dépend en
tièrement de deux conditions •
1 ) égalité des rayons du quaternaire, ou en langage
d’occultiste, fixation régulière de l’axe central, acte de trou
ver le centre même du quaternaire.
2 ) direction régulière du mouvement du quaternaire.
V V
Si les rayons du quaternaire ne sont pas égaux, 3 i
l’axe n’est pas trouvé, le quaternaire se trouve faussé —
l’action demeure impuissante.
Le banquier ne connaitra pas les conditions du m ar
ché, ou opérera avec un capital insuffisant, ou bien en
core ignorera ce qu’il veut.
Autre exemple : le quaternaire de la révolution dans
les mêmes circonstances :
3
S
I — Rayon 0 — D’
II — étude de la situation et de l’état de chaque point
du quaternaire en formation: A — dégré de l’effort; B —
ambiance de l’action ; G — mode d’action.
Il faut encore prendre en considération un certain
point m — prémice ou plus exactement expérience précé
dente des opérations analogues (par exemple : état géné
ral du sujet).
Si le sens de l’action n’est pas régulier même avec
des rayons en égalité — si au lieu de se diriger du i au
4 elle marche vers le 4 et le 1, (2, 3, 4, 1 ou 3, 4. 1, 2...)
ou, ce qui est pis, du 4 au 1 , c’est-à-dire dans l’ordre
inverse, nous obtiendrons un quaternaire d’action en re
tour partiel ou complet.
05
1
3 3
n r n
N. U
66
vement contraire) est lorsque la volonté tombe sous l’in
fluence du milieu où elle agit et qu’elle devrait dominer.
Dans nos exemples, le banquier se trouve eniraîné
par le jeu à la bourse, le révolutionnaire par la pure
démagogie, le mage par les tentations du plan astral-
nerveux.
La seconde formule de Hévè-Iod, plus néfaste, est
le choc en retour.
Exemple : la prudence protectrice manque de rési
stance, la force majeure devient plus puissante, ou en
core la volonté de l’opérateur se heurte à la volonté plus
forte et moralement plus organisée de l’adversaire.
Le problème fondamental, le plus troublant, du qua
ternaire est le suivant : comment résister et réagir à la
venue du danger de Hévè-Iod durant nos opérations.
Elaborer un plan, mesurer les rayons du quater
naire — est une question d’attention, de connaissance et
de certaine discipline intellectuelle.
Ne pas admettre une forme légère, partielle de Hévè
Iod, — de 2 à 4, ou toute autre — est une question de cer
taine mise en ordre des affaires, d’attention dans le mode
d’agir, le perfectionnement de l’action.
Mais Hévè-Iod provenant de la force majeure ou de
la défaite infligée par un adversaire plus fort — voici qui
est en dehors de la régularité de notre calcul, de notre
volonté.
C’est à la qualité de l’axe du quaternaire que revient
alors le rôle essentiel, — à « la colonne vertébrale de
l’homme », en termes vulgaires.
Dans le cercle magique, au centre de tous les rayons
du quaternaire, l’Enseignement Initiatique place l’Al
pha et l’Oméga, toute l’essence ou teneur spirituelle de la
monade de l’opérateur et de son incarnation actuelle.
Si l’homme possède des règles de conduite en ordre,
G7
stables__leur hauteur importe moins que l’unité, la syn
thèse de la teneur spirituelle, la dignité morale,
e t s u r t o u t si l’homme affirme avec autorité l’initiation
__ re p r é s e n t a n t lui-même moralement une pierre polie,
cubique — alors il n ’est point de choc en retour, d’hosti
lité des forces astrales-nerveuses, point de défaite qui
pourrait le briser.
Sous les coups des chocs en retour, l’homme se re
pliera sur lui-même — la faculté de concentration
est illimitée chez l’être moralement fort — et pro
fitera du premier point d’appui favorable pour porter
un coup redoutable à ses adversaires et briser la vague
déséquilibrée de Hévè-Iod.
S’il est mortellement atteint, obligé de changer de
plan, il continuera la lutte pendant d’autres incarnations.
Le vainqueur est celui qui, défait, ne veut pas être
vaincu.
La valeur individuelle de tout opérateur, comme de
tout homme, est dans la mesure de sa résistance, c ’est-à-
dire de la stabilité du point central des quaternaires qu’il
engendre, car les quaternaires et leurs problèmes chan
gent sans cesse, alors que l’opérateur-axe demeure tou
jours le même pour une certaine période de temps ou pour
toute l’incarnation donnée.
Fixons-nous m aintenant sur certaines variétés de
quaternaires jouant un rôle important dans la science
occulte :
A Oien.
T&WUctU. «Chiiv 5e fcai'-u- l/ov.?aiAJ
Horw nvfc J c tV o v v
A i’o.
SaPamatul***
9rtorrtt*
OnJln&i
Dans le quaternaire alchimique — l’air, la terre, l’eau,
le feu — représentent le sens symbolique des éléments
essentiels de la nature.
Chacun de ces éléments fondamentaux de la matière
est lié à sa loi spécifique de formation.
Nous avons déjà dit que pour l’Enseignement Initia
tique tout vit, qu’il n ’est point de monde inanimé. Mais
tout repose sur une triple base, possédant un substratum
matériel, un fluide d’énergie, un embroyon de pensée.
70
Tout vit et participe à l’évolution et l’involution de
l’univers.
Le moment de vie et de pensée de chacun des quatre
éléments essentiels de la matière représente le monde des
élémentaux.
Les élémentaux sont les âmes des choses — conduc
teurs du processus involutif dans la matière.
Chaque forme matérielle possède les élémentaux cor
respondant à leur propre degré, (eau, feu, air, terre).
Le folklore trouve sa justification dans cet enseigne
ment, car sa trame est dans le sentiment de la vie ré
pandu dans la nature.
Qu’est-ce que cette « contemplation » si connue —
un des modes de perfectionnement de soi-même chez les
Hindous — sinon le sentiment de la vie occulte de la na
ture et l’acte de se fondre dans elle.
Utiliser les réserves cachées de la vie de la nature pour
son évolution est le but de cette contemplation.
Le quaternaire des quatre points cardinaux a une
signification profonde pour l’élaboration des plans des
temples ou des loges des Initiés — tradition de Chiram
— ainsi que pour le cercle magique.
Les premiers trois arcanes sont des lois purement sta
tiques de l’équilibre mondial. Le quatrième arcane perd ce
caractère et figure le passage au cinquième, c’est-à-dire à
l’arcane éminemment dynamique.
Est considéré comme dynamique l’arcane qui, non
seulement définit la loi du mouvement ou descente de la
volonté du Démiurge dans le monde, mais exprime encore
par tout son être ce mouvement.
C’est pourquoi la Science Initiatique non seulement
rapporte aux arcanes dynamiques le pouvoir de donner à
notre mentalité des indications ou des formules, mais leur
attribue aussi les facultés mystiques de rendre l’action
plus forte.
Cela s’applique plus particulièrement aux arcanes 5, 7
et 2 1 .
71
Le quaternaire n ’est point dynamique pour la chaîne
des phénomènes : il exprime uniquement le dynamisme
d’un chaînon isolé de cette chaîne. Mais dans le cercle des
phénomènes séparés ou des devoirs particuliers à remplir
_il représente le mécanisme entier du mouvement donné.
La loi du passage d’une action à une autre, ou d’un
cycle à un autre, le mouvement du quaternaire en forme de
spirale qui se déroule — constitue déjà la loi du cinquième
arcane.
Pour achever cet exposé du quaternaire, redisons que
l’essence de l’appréciation morale de son application est
dans le point central du quaternaire — situation et qua
lité de l’opérateur.
Gomme loi de toute action, le quaternaire reste abso
lument neutre — il sert à toutes fins bonnes ou mauvai
ses. Seuls l’alpha et l’oméga de l’opérateur, c’est-à-dire la
valeur de son être intérieur, déterminent sa direction.
Cependant la loi morale du quatrième arcane affirme
que celui de qui l’âme ne possède pas le Divin sera certai
nement défait, — battu dans une des chaînes de Hévè-Iod
si fréquentes dans la vie. Car l’axe de ses quaternaires de
meure privé de toute profondeur de résistance morale.
Voici pourquoi la morale est la loi de la conservation
individuelle et aussi celle du succès de toute action —
(détails dans le septième arcane).
72
C H A P IT R E V I
LE CINQUIEME ARCANE
Pentagramme.
5 n ☆
C aractère de l’arcan e : vie, Providence. _ Microcosme. -
Force vitale. - Inertie du point central, niim' . - Multipli
cation des espèces. - Hiérarchie des monades. _ Unité u n i
verselle de la volonté. - Principe du microcosme. - Aspects
du p en tagram m e: étoile flamboyante, pentag ram m e d’Adam.
Kadmon, pentag ram m e d ’Adam-Bélial, étoile noire, p e n ta
gram m e de la m asse. - Le cône d’ombre. - Loi m orale de
l’arcane.
C
Si toutes les conditions du quaternaire demeurent
observées, nous parviendrons au résultat concret voulu D.
Résultante de toutes les forces créatrices du quater
naire, D possède une inertie déterminée à l’endroit d ’un
développement ultérieur. D’autant plus que la loi du pas
sage des états de volonté et du plan mental aux degrés in
férieurs, matériels — concrets — se fonde sur la loi de
l’involution, autrement dit sur l’aspiration des plans infé
rieurs à la multiplication des formes et des espèces —
genus et species.
Chacune de ces multiplications des espèces obéit na
turellement à la même loi du quaternaire. Aussi D occupe
t-il un certain point de départ A’ et commence un cycle sui
vant. 1).
A A*
O
fl' ■Si
—-------- c c'
(1) Le q uatrièm e secteur du quaternaire, A-D, est la r é
gion principale de la volonté — du 5* arcane — grâce à
laquelle la circonférence du q uaternaire — A.B.C.D. se dé
roule en spirale — D. A’.
74
La condition de la rotation du quaternaire dépend de
la force (0) qui donne la première impulsion A et peut
produire une suite de cycles en rapport avec cette force
d’impulsion.
La somme de toutes les possibilités ultérieures de nou
veau développement — inertie du quaternaire donné —
s’exprime par le coefficent du dynamisme du point
central O.
La tradition désigne le point central par la lettre _
Shin — située sur l’axe du quaternaire.
Dans ce cas, le quaternaire est considéré non comme
un cycle achevé — circonférence, (quatrième arcane pro
prement dit) — mais comme une spirale dynamique —
suite de cycles.
Si nous prenons le nom traditionnel divin m p p
pour désigner un quaternaire isolé, le sera la
quaternaire faisant naître un cycle déterminé d’une suite
de phénomènes — Pentagramme de l’évolution des cycles
ou développement de la vie.
La soif de vie, le désir de créer, contraignent l’homme
vivant une phase de sa vie, à développer cette phase en sé
rie de nouveaux phénomènes.
Si l’homme a perdu le besoin du nouveau dans sa
vie, l’espoir en des évènements tout autres, plus lumi
neux — il ne possède plus la volonté de Vie.
Son destin est la décomposition morale ou physique
— maladies.
C’est pourquoi les ascètes chrétiens demandaient avant
tout de craindre l’esprit qui attriste ou déprime.
La m ort douloureuse est le résultat naturel de cette
perte de la volonté de vivre.
1
lO
esj l’impulsion de la volonté vers le nouveau qui naît
entre la théorie et la pratique du phénomène et transforme
la paie théorie en vie illuminée par le soleil.
L ’i m p u l s i o n de volonté & oblige le secteur théori
que _]e p r e m i e r du quaternaire *»n à devenir le produit
«■p _ secteur du quaternaire. Ce produit, comme nou
velle grandeur, aboutit à la rotation ultérieure du quater
naire, créant le mouvement en spirale de la vie.
Normalement, tout quaternaire doit prendre ce mouve
ment en spirale, comme tout phénomène doit se multiplier
à l’infini, car il n’y a point de mort — de fin.
La mort n ’est que l’altération du mécanisme d’un qua
ternaire isolé, provenant de la maladie ou de la démorali
sation de la volonté.
Ce défaut peut toujours être corrigé et le phénomène
de la mort toujours suspendu.
Même les organismes du plan matériel pourraient évo
luer indéfiniment, si les « hasards » n’existaient qui altè
rent ou décomposent leur structure.
De l’embryon élémentaire — par voie de cycles inter
médiaires — nous atteignons au développement des espèces
supérieures des êtres.
Dans la grimace stupide du sauvage, se retrouve le
sourire royal du génie mental à venir.
Dans les formes primitives de la vie se cache, en puis
sance, comme dans l’embryon, toute l’histoire de la culture,
— «l’ftme humaine est potentiellement divine», proclame
l’Initiation, « Tout provient de l’Unique ». Et tout n ’est
que question de développement des multiples combinaisons
de l’Un.
Darwin a tort quand il déclare que l’homme p rocède
uniquement du type supérieur du règne animal — le singe.
Le singe lui-mème est le produit évolutif de toute l’é
chelle du monde anjmal. Et celui-ci représente le fruit de
la complexification des espèces du monde végétal, de même
que ce dernier est uniquement un terme d’évolution des
types de la matière inorganique.
76
Puisqu’il n ’y a point de monde inanimé, il n ’existe pas
non plus de limites tranchantes, infranchissables entre les
espèces des êtres et la forme de la matière.
Il n ’y a qu’échelle définie et hiérarchie de ces espè
ces ou des différents états de la matière, organiques ou
inorganiques, suivant l’échelon d’origine de l’un ou de
l’autre.
Si le processus involutif de l’univers commence avec
le Démiurge, c’est-à-dire par l’être supérieur de cet uni
vers, — le processus évolutif naît des espèces inférieures
de la matière suivant l’ordre — et selon les fins — de la
manifestation en elles du principe de volonté, de con
science.
Le Shin — jy — est le symbole qui anime le quater
naire, le met en mouvement continu, le transforme en pen-
tagramme. Car le shin exprimant le 21e arcane, figure tout
d ’abord l’idée du tourbillon astral-nerveux, ou de l’énergie
mondiale — (mouvement universel qui agit de haut en
bas et inversement).
Le iTit^rP lui-même est un mot sacré. — le pen-
tagramme du Messie ou Providence divine, c’est-à-dire la
tension rédemptrice de la volonté du Démiurge présente
dans tous les processus de l’Univers.
Dans l’homme, le shin de l’axe central du quaternaire
figure, nous l’avons dit, sa volonté consciente fixant l’or
dre des quaternaires de sa v ie .1)
fi
80
Dans toute action, ce pentagramme exprime la tension
de la volonté riche en conséquences nécessaires à l'homme
d'action.
Le second pentagramme est appelé « étoile flamboy
ante ». Il est surombré par la triple couronne schin
— 21* arcane — c’est-à-dire par la connaissance des lois
du mouvement mondial astral-nerveux.
La variation du second pentagramme le shin aux
pointes renversées, révèle la volonté instruite des mêmes
lois occultes, mais dirigée principalement sur la voie de
l’involution, c’est-à-dire la multiplication et le perfection
nement des formes matérielles.
Ces deux pentagrammes sont ceux d’Adam-Kadmon,
parce qu'orientés conformément au principe idéal de vo
lonté de l’humanité. (Pour Adam-Kadmon, voir le 1" cha
pitre du Livre IV).
Synthétiquement, c’est le pentagramme de la volonté
saine.
Le pentagramme 3 est mal dessiné, irrégulier —
il figure celui de l’action impuissante, de la volonté faible,
de l’homme poussé par l’arbitraire de la force des
choses.
C’est le pentagramme du Hévè-Iod permanent et par
tiel, de la volonté malade.
Le quatrième pentagramme est renversé — il repré
sente selui d'Adam-Bélial, de l’homme déchu, en proie
à l’esprit chaotique du « cône d'ombre » de notre pla
nète.
C’est «l’étoile noire» de la vie perdue, pleine de Hévè-
Iod, de la volonté mauvaise qui demeure pour faire mal à
autrui, pour se venger de ses propres erreurs vitales.
La Tradition présente parfois ce pentagramme avec un
bouc dessiné en son centre : le Baphomet des passions et
crimes élémentaires — alors que les deux premiers penta
grammes revêtent souvent la figure d’un homme idéal,
levant haut la tête.
8t
Le troisième pentagramme exprime la volonté malade
ou insuffisamment évoluée ; ce ne sont pas les hommes
«possédés» du quatrième pentagramme, ce sont les faibles
de la masse qui peuvent être conduits par un homme fort
aussi bien vers un but équilibré que mauvais.
Un homme puissant peut porter secours à ce penta
gramme imparfait, le redresser, le gouverner.
« La masse » dit l’Initiation « doit être toujours do
minée. Là ou elle est, abandonnée à elle-même, régnent
l’anarchie et la ruine ».
Quelques mots au sujet de 1’ « étoile noire » qui se
rencontre si souvent dans les rituels initiatiques.
LE SIXIEME ARCANE
90
Le principe de l’involution se réalise dans le plan
mental grâce aux Anges, c’est-à-dire par des forces invo-
lutives conscientes. Les tâches involutives sont remplies
dans le plan astral-nerveux par les spiritus directores
opérant grâce aux astro-idées et aux égrégores. Dans le
plan physique, ce sont les élémentals qui travaillent à l’in
carnation, — matérialisation — afin de créer un point de
départ ferme pour l’ascension évolutive.
N’oublions pas que le rôle du plan matériel est pré
cisément celui de fournir ce point d’appui stable — Sta
— et de l’opposer aux mirages éternellement changeants
de l’astral-nerveux.
Dans la mesure où la matière passe de son état élé
mentaire à la création d’espèces multiples et à leur dé
veloppement, le principe conscient de la matière perd son
caractère élémentaire et commence sa montée évolutive.
C’est pourquoi le progrès des espèces de la matière
dans le développement de la vie constitue la base même
de l’évolution occulte.
C’est pourquoi enfin le travail à l’amélioration de la
vie, ou perfectionnement des formes matérielles, est le
devoir de l’homme sur la terre et la condition nécessaire
de son évolution occulte.
Les éléments conscients qui gouvernent l’évolution
du monde inorganique, représentent l’ordre inférieur des
créatures évolutives. Celles-ci, dans le développement ul
térieur, sont destinées à acquérir les qualités de la mo
nade humaine — monade si loin, par son individualisa
tion, des processus élémentaires de la nature qu’elle peut
s’opposer à cette dernière et agir consciemment, non pas
élémentairement, dans la matière.
S’opposant au Démiurge lui-même — histoire de la
lutte de Jacob avec Dieu, — lutte contre l’invisible, — la
monade humaine est en mesure de conclure une convention
avec Lui — le Démiurge.
L’Ancien Testament constitue précisément une con
vention entre l’homme et la Divinité.
91
L’homme est la nature qui se connaît elle-même;
et son destin est de dominer la nature en lui-même et en
dehors de lui.
L'homme est la monade destinée à suivre la loi de
la libération. C’est pourquoi, dans ses trois différents
états — idéal, indépendant de telle ou telle incarnation ;
astral-nerveux, désincarné, élémentaire ; et d’incarnation
actuelle — l’homme représente l’instrument principal du
Formateur dans le processus de l’évolution.
« Car l’homme qui se délivre, délivre aussi le monde »,
dit l’Initiation.
L’évolution des âmes ou monades — le caractère de
leurs incarnations successives, la descente ou l’ascension
sur l’échelle évolutive suivant les réalisations, — est un des
principaux enseignements de la partie hermétique de la
Doctrine Initiatique (voir le sixième Livre) appelée « My
stère de Gilgoul » — instruction cabalistique sur « la Ré
volution des Ames ».
Même si toute forme de réincarnation est possi
ble, avec la dégradation morale de l’homme (métempsy-
chose) jusqu’à la descente dans le monde inorganique —
la prédominance du principe masculin ou féminin de
l’Ame demeure invariable durant toute l’évolution.
Les principes masculin et féminin peuvent se fondre
dans un homme, mais les marques fondamentales, actives
ou passives, ne peuvent disparaître.
Ce fait procède de la dissociation de l’Androgyne.
La violation de ce caractère androgyne d’Adam Kad-
mon — principe idéal de l’humanité — provoqua sa divi
sion en une multitude de monades masculines et fémini
nes vivant dans une attraction éternelle des unes vers les
autres.
Chaque monade, au cours de son existence, garde ses
marques sexuelles et cherche sa moitié — l’âme sœur.
C’est pourquoi l’évolution des âmes suit deux direc
tions: l) l’Androgyne — recherche de sa moitié et fusion
92
dans elle, réalisation de l’androgynat ou amour céleste ;
2) restitution intégrale de l’Adam Kadmon.
Les hommes parfaits, ceux qui ont atteint à la libé
ration individuelle, représentent l’avant-garde de la vague
humaine multiséculaire. Leur devoir est de diriger, d’aider,
de se sacrifier pour la rédemption universelle.
Le cycle éternel de l’œuvre des créatures évolutives et
involutives constitue la Rota mondiale ou expression uni
verselle de la formule du couple de forces.
Cette Rota se produit dans le temps et l’espace pesant
davantage à chaque descente d’un plan supérieur à un
degré inférieur.
Rappelons-nous les prémices fondamentales concer
nant l’Absolu, et aussi le fait que le Démiurge, créateur
de la Rota universelle, représente le lien entre ce qu’il
forme et 1’ Absolu. Nous pourrons conclure que, dan3
certaines conditions, en certaines monades, la libération
du couple des forces de la Rota mondiale se manifeste
en spirale, dans le sens de l’équilibre absolu du Père In
concevable (Réintégration partielle).
On peut illustrer ce fait de façon définitive par la loi du
passage d’un quaternaire à un autre.
L’indication morale du sixième arcane est la suivante:
Tout être hum ain, dans chacune de ses incarnations,
vit le moment du « carrefour » et là, de la régularité du
choix, dépend tout son avenir et le résultat entier de son
incarnation.
La qualité du choix dépend de la juste détermination
de son état et de son rapport avec le Macrocosme.
Il faut avoir le maximum de sens critique et de froide
raison pour juger ses facultés, ses talents ou leur absence,
estimer sa situation « géographique » dans la vie — et
seulement alors l’axe du quaternaire de notre incarnation
sera régulièrement construit.
93
C H A P IT R E V I II
LE SEPTIEME ARCANE
A
7 t
□
La Victoire.
9H
CHAPITRE IX
L E H U ITIEM E A R C A N E
Equilibre — Harmonie.
99
C H A P IT R E X
LE NEUVIEME ARCANE
9 & O
LE DIXIEME ARGANE
10 •>
Séphirots. — Fortune. — Moulin Universel.
Xlen\utx^t
rrWevuiciL •
fteûae-
Le sens moral du dixième arcane est dans la formule
du positivisme ou plus exactement de l’utilitarisme ini
tiatique.
L ’Initié ne peut s’enfermer dans les acquisitions
occultes, intérieures.
Ce n ’est pas uniquement pour lui-même qu’il a vécu
les étapes de la Connaissance initiatique et triomphé d’une
série d’épreuves. L’application du savoir et de l’expérience
110
dus à ses efforts intérieurs — travail sur les trois
plans — telle est la loi morale du dixième arcane.
L’Initiation enseigne que seules la science et l’expé
rience applicables à la vie et capables de dominer la
poussée, les assauts du moulin mondial — représentent
la connaissance vivante, l’idée vivante.
Il n ’y a point de place dans la Voie à la mort et au
livresque.
C’est pourquoi après avoir franchi un chemin déter
miné de préparation dans le Temple Initiatique — l’Initié
le quitte pour réaliser la tâche échue à son incarnation,
accomplir sa mission dans les limites du moulin universel.
I il
C H A P IT R E X II
LE ONZIEME ARCANE
20 2 C?
LA CHAINE OCCULTE — force de la chaîne.
ment dit lui fasse perdre tout contrôle de ses actes et de ses
sens.
L’Initié n ’a qu’un devoir — l’accomplissement de sa
mission, c’est à dire la réalisation du but pour lequel il
existe, et la Bible dit « Vous n ’aurez point de dieux étran
gers devant Moi ».
Notre époque de crises et d’impasses nombreuses dans
les divers domaines de la vie, — est un siècle ou se perdent
le courage spirituel et la joie de vivre.
Les haines et méfiances réciproques possèdent les
peuples et les individus.
Le puritanisme étroit et la débauche maladive sont les
signes de notre temps.
C’est précisément aujourd’hui que l’Initié doit se dres
ser en défenseur de toutes ces très-fines nuances dans la
manière d’utiliser les biens de la vie — ce que l’on appelle
l’art de vivre. Les époques antiques pratiquaient cet art
avec maîtrise ; les modernes ne le connaissent pas.
Que l’Initié demeure impitoyable pour les vices des
hommes qui sèment la division et la haine. Qu’il reste in
dulgent à l’égard des faiblesses humaines dans la vie de
son prochain.
La rigueur pour atteindre son but, l’humanité à l’en
droit du faible, l’ironie fine envers soi-même pour ne pas
tomber dans la vanité indigne du pharisien borné — tel
est l’idéal simple et profondément humain de l’Initié.
La somme de tous les efforts humains dans le passé,
le présent et l’avenir, en vue de l’évolution occulte — re
présente le messianisme de l’humanité qui s’appuie sur
l’Egrégore de la Chaîne occulte.
Cette Chaîne occulte incarne la solidarité de toutes les
les monades éclairées, et de tous les collectifs.
Jouissant de points d’appui organisés dans le plan
physique : a) organisation Initiatique — Ordre; b) ni
veau suffisant de maturité morale de l’humanité; _l’ég-
régore de la Chaîne occulte possède un devoir concret dans
115
le plan astral-nerveux : direction juste des tourbillons
astraux-nerveux.
Influer sur les événements dans le plan physique, les
provoquer dans la matière — c’est avant tout être le maître
dans le domaine correspondant de l’astral-nerveux.
La tâche concrète, universelle de la Chaîne occulte de
l’humanité, est d’« écraser la tête du serpent » — ou
vaincre le plan astral-nerveux.
La lutte de l’humanité — Adam-Kadmon — contre
l ’astral-nerveux, telle demeure la nécessité concrète qui
vit dans le sous-conscient de chaque homme et oblige les
êtres à unifier leurs efforts.
Défaire Adam Bélial — auto-astral-nerveux, tour
billon capricieux des événements du hasard, — et se dé
livrer aussi des étreintes brûlantes de Lilith — principe
auto-sexuela) — voici la trame sur laquelle se développent
les arcanes suivants.
L’organisation physique de la Chaîne occulte dans le
plan matériel — est l’ordre initiatique.
La Fraternité, c’est à dire la profonde union morale
et la sympathie des participants ; la Hiérarchie, comme
expression la plus haute de l’égalité principielle de tous les
membres ; et la Discipline, comme expression la plus
précise de la liberté des individualités humaines : tel est le
triple fondement de l’Ordre initiatique.
Les fins de l’Ordre le relient d’une unité indisso
luble avec la Chaîne occulte, et sa volonté se fond naturel
lement dans la Volonté universelle du Rédempteur ou du
Grand Architecte de l’Univers.
119
C H A P IT R E X III
30 b
Définition: Messie, Holocauste, monde des 12 signes du
Zodiaque. - Sacrifice de soi-m êm e dans la Chaîne Occulte. -
M essianisme _ loi m orale de l ’arcane. - Les Chevaliers mBTP-
Monde physique - lieu d’accom plissem ent de l’holocauste du
Messie.
122
C H A P ITR E X IV
LE TREIZIEME ARCANE.
40 »
La m ort, changem ent de plan - sens général de l’arcane. -
Incarnation. _ Mort et naissance. - Réincarnation. - Gilgul
de la Cabale. - Mac-Benach et acacia des francs m açons. -
La loi m orale de l’arcane. - L ’am our figuré p a r les herm é-
tistes. _ Seconde m ort. - Mort cabalistique - m ort m orale. -
T ra n s fo rm a tio n de la m atière en énergie.
125
C H A P IT R E X V
LE QUATORZIEME ARCANE
50 i
R ésultantes du passé et moyenne des forces - signification
générale de l’arcane. - Balance m orale après la m ort. - Voile-
Léthé de l’incarnation donnée. - Concentration de la m o
nade. - P ra g m a tis m e des forces cosmiques. _ Mouvement
perpétuel. - Loi de la concordance des forces. - Sens de l ’a r
cane dans les processus évolutif et involutif. . Loi m orale de
l’Arcane.
ri .!
129
C H A P IT R E X V I
LE QUINZIEME AROANE
60 D
L ’approche du quinzième arcane. - P réd éterm inatiou du
Karma. - B aphom et: sa définition. - Sphère de B aphom et
dans l’astral-nerveux. _ Sa n eu tralité dans le domaine m o
ral. - Sphère de B aphom et dans l’homme. - Obsession et
dom ination de la force animale. - Image de Baphomet. _ Ca
ractère m oral de l’arcane. - Soumission de Baphomet. - T es
tam ent de l ’arcane à l’homme déchu.
130
C H A P IT R E X V II
LE SEIZIEME ARCANE
70 V
T entation p a r < Maïa » et chute. T entation du Messie. - E x
piation. - Force élém entaire des choses. - Lutte contre la
chute. - Signification générale de l’arcane. - Critique de
l’ascétism e. - Régression s u r la Voie. - La monade et la
conservation d’elle-même. - T actique de la lutte contre
Baphomet.
140
C H A P IT R E X V III
LE DIX-SEPTIEME ARCANE
80 £ 5
L’Etoile des Mages. - Im m ortalité. - Espoir. - Divination. -
Le fil d’Ariane. - T e stam e n t de l’espérance. - Signification
morale de l’arcane. - Condamnation du désespoir et du s u i
cide. - La planète Saturne.
143
CHAPITRE XIX
LE DIX-HUITIEME ARCANE
90 i‘
Sentiment de solitude. - Crépuscule de l’esprit. - Hostes oc-
culti. - Le gouffre de l ’infini. - Le prem ier et le second 9. -
« Chambre des réflexions » (Rituel m açonnique). - Signifi
cation morale de l’arcane. •_ L'approche du Grand Œ uvre. -
La faim spirituelle. - L’épreuve de l’esprit. - Légende hindoue.
145
quelle commence l’accomplissement des devoirs exigés
par l’Initiation — c’est à dire le Grand Oeuvre, Opéra
Magna.
Les arcanes 9-18 représentent moins l’étude des vé
rités initiatiques que leur vérification dans l’expérience,
Ils figurent l’acte de semer qui conduit à la moisson.
Le sens moral du 18-ème arcane réside dans la se
conde Chute : celle qui mène au sombre « Temple du
doute », (« chambre des réflexions » de l’Initiation astrale-
nerveuse).
Sur les cimes de l’Initiation, le Prince Initié pos
sédant la plénitude de la science et de l’expérience occul
tes, se sent de nouveau pauvre d’esprit et revit les an
goisses et la solitude de l’âme.
Et cette tension dans la faim de l’esprit, cette con
science de sa pauvreté spirituelle, le contraint à réaliser
un nouveau grand pas — l’Initiation astrale-nerveuse
ou Grand Oeuvre hermétique.
La lutte continuelle — même toujours victorieuse
— contre Adam-Bélial et Baphomet ne le satisfait point.
Il veut une fois pour toutes gagner sa Victoire et se
rendre invulnérable à leurs efforts.
Autrement dit, il aspire à la Réintégration partielle
et c’est avec ce désir conscient qu’il aborde le Grand
Oeuvre.
Mais malheur à l’Initié qui possédera l’orgueil et le
contentement de lui-même après les cimes atteintes et que
le sentiment de pauvreté et de faim spirituelles aura
abandonné.
Cette satisfaction de lui-même sera cause d’un point
mort sur la voie de son ascension. Et n ’ayant point triom
phé de l’épreuve de l’esprit, il sera obligé de recommencer
son évolution.
Il y avait un certain brahmine qui, parvenu à pareil
très-haut degré de perfection, s’apprêtait à franchir le
seuil du Nirvana.
146
Alors, il contempla avec orgueil tout le chemin tra
versé durant ses réincarnations.
Au même instant il fut pétrifié. Au lieu de pénétrer
dans le Nirvana, changé en pierre, il dut recommencer la
chaîne entière de ses réincarnations. Ainsi parle la lé
gende hindoue.
’ CHAPITRE XX
LE DIX-NEUVIEME ARCANE
100 p
Commencement du Grand Œ uvre. _ Lum ière de la Vérité. -
Extase. _ Joie de vivre. - Base prinoipieile du Grand Œ uvre. -
Unité universelle ou des plans m atériel, a s tra l-n erv e u x et
m ental. - Etude des états interm édiaires. _ Définition g é n é
rale du Grand Œ uvre. - G rand Œ uvre alchimique. _ G rand
Œ uvre herm étique: universel et individuel. - Q uaternaire du
Grand Œ uvre. - Signification m orale de l ’arcane. _ T,a joie
état natu re l des Initiés.
153
C H A P IT R E X X I
LE VINGTIEME ARCANE
200 *1 Ç
Le p ro cessus du Grand Œ uvre. - Signification générale de
l ’arcane. . Evolution suprêm e. - Réincarnation. - T ra n s m u
tation. - Adaptation et planète Mercure. - Idéal spirituel de
la tra n s m u ta tio n universelle.
156
C H A P IT R E X X II
300 (O) U
L ’approche du 2 V arcaue. _ L ’interm édiaire a s t r a l- n e r -
veux entre les plans m atériel et m ental. - Le m o
te u r du Grand Œ uvre, s? z - Dualité de la lumière
astrale-nerveuse. - Dualité de la volonté qui dirige les
pôles de oette lumière. _ D anger du plan astral-nerveux. -
Critère m oral et sa justification. - Idée de Dieu et im m o r ta
lité de la m e . _ Nécessité de l’Initiation. - Illustration du 21«
arcane. - Education des Initiés. - Sens des nom bres de
l’arcan e : — O (m ultiplication de l’arcane) et 3 0 0 . - Lum ière
astra le -n erv eu se •— signification générale de l’arcane. -
L ’âme du Messie. _ Lucifer et l’acte rédem pteur. - In te rm é
diaire astral-nerveux. - Tourbillon astral-nerveux, ou pierre
philosophale. - Loi m orale de l’arcane. - Nécessité de con
n aître l astral-nerveux. - Les Initiations astrale -n erv eu se et
m entale — m om ents du Grand Œuvre.
164
C H A P IT R E X X III
VINGT-DEUXIEME ARCANE
400 D O
Achèvement du Grand Œ uvre. - Réintégration Universelle. -
Le Grand Initié. _ Cosmos régénéré. - Sens absolu et rela tif
de l’arcane. - I/A lpha et l’Oméga de l’Univers. _ Fusion de la
volonté individuelle et de l’universelle. - Loi m orale de l’a r-
eane. - Aspiration au Grand Œ uvre Universel. _ Résumé de
la teneur des 22 arcanes. - Affirm ation de la Volonté.
Bref résumé.
Les 22 arcanes ont révélé l’Unité de l’Univers : toutes
les formes de vie représentent des méthodes diverses de
la tension d’une volonté mondiale — celle du Démiurge.
Ces formes — les énergies qu’elles revêtent — obéis
sent à la loi de l’individualisation. Elles s’unissent en un
Egrégore qui, lui-même, entreprend sa propre évolution,
parfois indépendante de ses constituants 1).
N om bre Sa
E c ritu re
de S ignificatio n g é n é ra le
h é b ra ïq u e le c tu re
l'A rc a n e
S e n s a b s o lu : u n ité . .
1 K A lep h R elatif : p rin c ip e
A ctif, m ascu lin
2 2 Beth
) P r in c ip e fém inin,
P a s s if
5 n Hé V it
6 W ao C a rre fo u r
7 T Z a ïn V ic to ire
8 n H eth
E q u ilib re ,
h a rm o n ie
V a le u r
S ig n ificatio n S ignification d a n s le pain S ig n ificatio n d a n s le plan
H om m e (V ir.) N a tu ra
D iv in ité - P è re 1
S u je t N atu re □ s
Logos
R éc ep tiv ité N a tu ra 3
D iv in ité-E sp rit
L oi d e cré a tio n ou d e
D ém iurge R ésu ltat 4
c a u salité
P ré d o m in a n c e d u te rn a ire
V o ie ré g u liè re S u ccè s ré a lis a te u r 7
s u r le q u a te rn a ire
10 S é p h iro ts C ycle ac h ev é H a s a rd d e s é v è n em en ts 10
N om bre
E c ritu re Sa S ig n ificatio n
de S ignification g é n é ra le
h é b ra ïq u e le c tu re d an s le p la n s divin
l'A rc a n e
13 B M em C h an g e m en t d e p la n In c a rn a tio n
U i N oun R é s u lta n te s
M o u v em e n t p e rp é tu e l
d e la V o lo n té div in e
15 s S am e k K arm a P ré d é te rm in a tio n
19
P K oph D éb u t du G ran d Œ u v r e L u m ière d e la V é rité
R éa lisatio n
22 n T h»o d u G ran d Œ u v r e R é in té g ra tio n U n iv e rse lle
S ig n ificatio n d an s le plan S ig n ific a tio n d an s le plan V a le n r
dn
h u m a in -astral-n erveux de la natu re-m atérie l
N om bre
S a c rific e 12 s ig n e s d u zo d iaq u e 30
R é s u lta n te m o ra le M o y e n n e d e s fo rces 50
B ap h o m et D estin 60
E s p o ir D iv in a tio n 80
E x ta s e J o i e d e v ivre 100
178
PREMIERE PARTIE
C H A P IT R E II
JAKINE ET BOAZ
TERNAIRE ET SEPTENAIRE
L o i d u T e r n a i r e . - S c h é m a d e s t e r n a i r e s in v o l u t i f s . - S e p t é
n a ir e in v o lu tif. ( 7 ). _ P a r i t é d e s lo is de l a s y n t h è s e d e s
a rc a n e s . _ B a s e a rtific ie lle du sc h é m a des te r n a ir e s évolutifs.
- Loi du S e p té n a ire : m en tal, p h y siq u e et a s tra l-n e rv e u x . -
S u c c e s s i o n d e la p o l a r i t é d e s t e r n a i r e s e t d e s p l a n s de l ’U n i
v ers. _ S e p tén aire u n iv ersel.
La loi du ter
naire représente la
conciliation d e s
contraires par voie
du terme neutrali
sant. (Ghap. IV, L.
II).
G’est la loi de
la recherche du
compromis entre
1 e s phénomènes
opposés et, sur la
base de ce compro
mis, du lien réel
hermétique d e s
deux principes que
le monde des il
lusions a rendus
opposés.
186
^ Examinons la formation involutive
V 7 du Monde par voie d’application du
\ / ternaire de l’involution aux 22 ar-
V canes.
— Le premier ternaire \ est ri-
goureusement subjectif— le sujet.{1).
Première apparition de l’antithèse intérieure et sa so
lution subjective — syllogisme subjectif.
187
ment ou succès de la. monade — sa Réintégration indivi
duelle. Victoire. (7).
Enfin 22 ~ représente la porte ouverte sur le Monde
de l’Absolu ou le Nirvana.
Nous voyons ainsi que l’application de la loi du
binaire, de la loi du 9 et de celle du zéro, ainsi que la loi
du ternaire involutif, conduit au Grand Oeuvre ; celui-ci
devenant comme le foyer de toutes les idées et combinai
sons procédant des arcanes.
Les sept ternaires involutifs énumérés constituent le
Septénaire Involutif des 22 arcanes.
De même que le binaire et le 9 sont indissolublement
liés, de même le ternaire est uni au septénaire — repré
sentant comme deux aspects d’un seul et même problème.
Ce lien pair des lois mathématiques des arcanes est
la conséquence directe du dualisme de notre connaissance,
— (dualité du monde de la Chute).
En outre, les 22 arcanes peuvent être divisés en trois
septénaires — 7, 14, 21, suivant les processus séparés
(achevés) de l’évolution.
Nous ne prenons pas le schéma des ternaires évolutifs,
car nous nous trouvons en présence des arcanes du monde
de la Chute, là où l’involution forme et classifie, organise
l’équilibre, et où l’évolution présente un effort de volonté
pour corriger les erreurs et les défaillances.
1 i — Le ternaire évolutif, dans le monde
de la Chute, est toujours le symbole de l’idéal, non du réel
— de ce qui doit être, non de ce qui est.
C’est pourquoi dans l’application aux 22 arcanes, le
ternaire évolutif aurait une signification purement arti
ficielle.
La loi du Septénaire est la loi des phases essentielles
dans la lutte de la volonté contre la résistance du milieu.
Le sens du septénaire est dans l’application bien diri
gée de la volonté.
Le premier septénaire — 1 à 7 — représente le com-
188
bat et la victoire morale dans la sphère de son monde in
time, intérieur.
C’est la victoire dans le monde intellectuel de sa mo
nade (plan mental).
Le second septénaire (8—14) figure la victoire de la
monade, dans le monde extérieur, sur la résistance du m i
lieu matériel — (plan de la matière).
Le troisième septénaire (15—21) représente l'assenti
ment de la volonté individuelle à la Volonté Divine, la
victoire dans la sphère de responsabilité de la monade
à l’endroit de la Chute universelle — (plan astral-nerveux).
22 ~ est le couronnement des efforts de la volonté
dans tous les septénaires ; c’est- le but de la tension de la
volonté dans tous les trois plans.
En étudiant les qualités des arcanes isolés, nous ac
quérons la certitude que chaque septénaire est caractérisé
par l’un des arcanes : 1, 13 et 21. Chacun de ces arcanes
détermine le caractère du septénaire : son lien avec tel ou
tel autre plan. (Chap. VI. L. III).
Si nous examinons notre dessin de l’application des
lois du ternaire et du septénaire aux arcanes — nous voy
ons que les ternaire de volonté (+ ) alternent avec les
ternaires matériels (—).
Cette alternance des « plus » et des « moins » est
surtout illustrée par le changement de polarisation lors de
la modification des plans :
+ — == polarisation du plan physique ;
—■ -f = polarisation du plan astral-nerveux ;
+ — = polarisation du plan mental.
Dans les plans physique et mental la position du -(- et
du — demeure identique.
Dans le plan a s t r a l - n e r v e u x , (celui du reflet renversé)
ces pôles s o n t c o n t r a i r e s à c e u x des plans physique et
mental.
L’activité et la passivité des ternaires sont manifes
tement caractérisées par leurs premiers termes : = I i,
189
111 7, V 13 ; — = I 4, IV 10, VI 10, et le dernier ternaire
est hermétique. (+)•
« c’est-à-dire le ternaire de ces premiers termes
7A,3
des triangles actifs représente le Principe de Volonté
évolutif du Tout ;
QUATERNAIRE ET PENTAGRAMME
P a r a l l è l e d e s lo is du q u a t e r n a i r e e t d u p e n t a g r a m m e . _ S c h é
m a d ’a p p l i c a t i o n de la loi du q u a t e r n a i r e a u x a r c a n e s . - C inq
q u a te r n a ir e s . - Q u a te rn a ire u n iv ersel. - Loi du q u a te rn a ire
d e s a r c a n e s c o r r e s p o n d a n t a u x t r o i s p l a n s : de l’h o m m e
( h i s t o i r e de l ’â m e ) ; de la D i v in ité e t de la N a t u r e . _ L e p e n t a
g r a m m e u n i v e r s e l e t s a loi m o r a l e . _ L e s p e n t a g r a m m e s
é l é m e n t a i r e s d e s a r c a n e s et l e u r p o l a r i s a t i o n .
La loi du quaternaire.
I II II I IV V
1 5 9 13 17
O
6 10 14 18
I
2
3 7 11 15 19
12 10 20
4 8 (n)
I
•l 1 n
191
Schéma d application de la loi du quaternaire
aux arcanes.
195
Cet agent de volonté, grâce au moteur des arcanes
(21) conduit à la Réalisation (22).
Le Pentagramme Universel porte des indications pra
tiques et morales fort importantes pour l’Initié.
Il lui dit: applique toujours ta volonté (5), recherche
le sens des choses pour te délivrer des illusions et des
préjugés (9), ne crains pas la mort (13), ne perds jamais
l’espoir (17) ; c ’est uniquement dans ces conditions que
le crocodile — serpent astral-nerveux — deviendra le ser
viteur de tes efforts (21) et tu parviendras au but de tes
réincarnations (22).
Si nous examinons les cinq penta (groupe de cinq)
successifs des arcanes, nous obtiendrons Jes quatre pen-
tagrammes dits élémentaires.
197
C H A P IT R E V
L oi d u m a c r o c o s m e . - S c h é m a d e s m a c r o c o s m e s e t l e u r q u a
lité. - M a c r o c o s m e u n i v e r s e l . - Loi d u 8. - S t a t i q u e et d y n a
m i q u e d e s a r c a n e s . - C h a î n e o c c u lte d e s a r c a n e s .
Grand
Oeuvre.
(1) V o ir s c h é m a p a g e 186.
199
rant la lutte de la monade — (ses sa
crifices et épreuves) avec le monde
extérieur.
Les trois macrocosmes des arca
nes pris ensemble, représentent le
ternaire des macrocosmes — l’idée de
l’équilibre des deux courants cosmi
ques dans toute la diversité du monde des arcanes.
La loi du 8 ou Octonaire donne le principe de l’équi
libre hermétique des quaternaires.
Cette loi n ’a qu’une signification subsidiaire :
elle illustre l’harmonie des formes engendrées par les
quaternaires qui se développent régulièrement.
Le premier octonaire, (1—8) exprime le processus de
détermination de l’harmonie morale, — ou juste réparti
tion des forces spirituelles dans l’homme.
Le second octonaire, (9-16) exprime la distribution ré
gulière des forces et influences extérieures avec lesquelles la
monade devra compter dans le dernier quaternaire hermé
tique.
Sialique et dynamique des Arcanes.
Exam inant l’application des lois des nombres simples
aux 22 arcanes, nous nous trouvons en présence de trois
groupements essentiels de ces lois.
Certaines de ces lois ne donnent, dans leur applica
tion, qu’un renvoi au quaternaire hermétique du Grand
Oeuvre dans sa phase finale.
Telles sont les lois du 1, du 2, du 9, du 3, et du 6.
Ces lois décrivent simplement tous les arcanes — loi
du 1—ou mènent leur étude des arcanes jusqu’au Grand
Oeuvre, renonçant à son analyse et à sa synthèse, et fai
sant relever le Grand Oeuvre de la loi du quaternaire.1)
Ce groupe de lois constitue la statique ou théorie des
arcanes.
(1) Tous ces schém as finissent p a r le quart/enaire h e r m é
tique; de ce fa it un élément entièrem ent é tra n g e r - le 4 _ leur
est donné, alors que tous possèdent, à leur base, un b inaire ou
un ternaire: 2, 3, 6 = 2 x 3 ; 9 = 3 x 3 .
200
Le second groupe — dynamique ou pratique des ar
canes — révèle les voies du passage de l’action réciproque
à l’application des arcanes (4 et 5) ou présente une image
de l’application modèle de ces processus (8).
Les arcanes dynamiques ne donnent pas seulement
une indication du schéma du Grand Oeuvre, comme les
arcanes statiques, mais aussi le quaternaire — 17, 18, 19,
20 — d’approche de ce schéma. Et ils finissent par une
indication pratique de l’application du zéro (21—tourbillon
astral-nerveux).
Naturellement, le 4 dans son rapport avec le 5 est sta
tique comme le plan d’action (4) à l’égard de l’action
même (5) ; cependant, cela ne modifie aucunement le ca
ractère dynamique de ces mêmes lois, car leur but est de
révéler le mécanisme d’action de tout effort de volonté.’)
Enfin le 7 peut être rapporté au troisième groupe des
lois des nombres simples.
La loi du sept — contient comme base le 3 et le 4 et
occupe une situation neutre — ou neutralisante — entre
les arcanes statiques et dynamiques.
Le ternaire, à la base de la loi du 7, indique l ’équi
libre de l’énergie suivant la loi de neutralisation des pola
rités, alors que le quaternaire indique les lois de l’action
de cette énergie équilibrée.
Le 3 et le 4 pris ensemble donnent un tableau com
plet de l’action régulièrement développée dans cha.cun
des trois plans.
Par conséquent la loi du 7 caractérise l’action selon
la qualité de l’énergie qui la provoque.
Dans le Ghap. VII du L. III nous verrons qu’il existe
sept qualités d’énergie correspondant aux sept centres
de sa formation : — sept causes secondes.
(1) P o u r toute pra tiq u e dans les opérations a s t r a le s - n e r -
veuses, la Tradition Initiatique met au prem ier plan le p en ta-
g ram m e puis le q u atern aire (cercle m agique: q u a te rn a ire
dans le cercle, c’e s t-à -d ire le q u atern aire et le zéro) e t p a r
f oi s le/septénaire. La p ratique occulte n'applique des arc a n e s
statiq u es que l’étoile de Salomon pour exprimer l’idée du
m acrocosm e.
201
La sphère d’action des causes secondes se présente
naturellement surtout comme une sphère d’énergie —
astrale nerveuse.
Dans le plan physique, la cause seconde se manifeste
par la multiplicité des phénomènes. Dans le plan intellec
tuel, elle se résume comme loi d’un type déterminé de phé
nomènes — genus.
Les lois statiques des arcanes — 1, 2, 3, 6, 9, leurs
lois dynamiques — 4, 5, 8, 0 — et enfin leurs lois neu
tralisantes — 7 — fournissent un tableau complet de
groupements des nombres simples.
Ces groupements donnent une idée nette de la ma
nière dont un arcane dépend d’un autre et le pénètre,
et dont une loi appliquée appelle naturellement une autre
comme complément ou conséquence.
Ce principe de «chaîne » des arcanes représente un
canevas permettant d’étudier les formes diverses de la
coordination su r trois plans des volontés individuelles
en vue de fins communes, et surtout pour les buts de
l’évolution initiatique.
Les arcanes pris ensemble constituent la chaîne occulte
dans le domaine des idées, l’image première et la loi du
lien des monades.
Ce principe de chaîne organique des arcanes se ré
véle encore plus profondément par l’appréciatitfn
de chacun d’eux d’après la qualité de leur nombre.
Rappelons que chaque septénaire est caractérisé par un
arcane représentant la tension maxima de la volonté du
septénaire dans un rayon correspondant. La révélation
de ce principe de chaîne peut avoir lieu encore par toutes
les combinaisons possibles des nombres formant l’arcane
donné — arilhmologie. ')
CHAPITRE VI
(1) Ces q u a l i t é s d e s d i f f é r e n t s é t a t s ( p l a n s ) s o n t la c o n
s é q u e n c e lo g i q u e de la loi c o n n u e : a c t i o n d u t e m p s e t do
l ’e s p a c e g r a n d i s s a n t d e s p l a n s s u p é r i e u r s a u x p l a n s i n f é
rieurs.
207
monde s u p é r i e u r - Absolu. Il garde la clef de ce dernier
et marque les buts de notre évolution.
40 - sens du nombre de l’arcane du plan physique
souligne davantage son caractère matériel — sphère de
concrétisation des formes astrales-nerveuses.
Nombre-Mère 21 (300 ou 0), constitue, nous le sa
vons, le moteur du système entier des arcanes, l’arcaiie
de l’énergie, c’est à dire le plan astral-nerveux.
jÿ- Schin - nous rappelle que l’énergie et l ’action de
l’arcane sont propres aux trois plans.
En effet, bien que le 21 représente surtout la lumière
astrale-nerveuse, comme intermédiaire reliant l’intellect
à la matière, (le point d’attache au point de départ de la
monade) il opère aussi dans les deux autres plans.
Nous savons d’ailleurs que les arcanes s’interpé
nétrent, et que tout plan possède les éléments des deux
autres.
C’est pourquoi la division plus précise de l’Univers
est la suivante: trois plans et, dans chacun, trois sous
plans : ainsi, par exemple, pour le plan mental : a) le sous-
plan (ou sous-degré) purement mental, b) le sous-degré
astral-nerveux dans le mental, c) le sous-degré physique
dans le mental...
Cependant, vu le caractère intermédiaire du jy, ,sa
pénétration dans les plans voisins est beaucoup plus in
tense. Aussi réduit-on souvent les neuf plans à sept: le
mental, le physique et la lumière astrale-nerveuse avec
ses sous-plans et pénétrations (3 sous-plans de l’astral-
nerveux et ses deux pénétrations dans le mental et le
physique ).
Pour l’étude synthétique des arcanes qui viennent
d’être examinés par nous, les 1, 13 et 21, comme ex
pressions des plans de l’Univers, ont cette signification
importante qu’ils caractérisent le groupe entier des arca
nes où ils se trouvent.
De même, si nous examinons des symboles ou ritu
els anciens selon la prédominance en eux des 1, 13 ou
208
21, nous pouvons directement rapporter les symboles à
tel ou tel autre plan du Tout, ou déterminer le type intel
lectuel, astral ou matériel, des images qu’ils présentent.
Ainsi, dans le schéma des 22 arcanes, les arcanes-
Mères, ou lettres-Mères de la Cabale déterminent trois
groupements.
1 - L’Unité - aleph caractérise sept arcanes du
monde intellectuel (de 1 - 7) : pénétration de la monade en
son monde intérieur ou lutte avec elle-même.
2 - Quarante - Q - 7 arcanes du monde physique
(de 8 - 14) : lutte avec le monde extérieur et réalisation de
la monade « au dehors ».
3 - Trois cents - £yschin - 7 arcanes de la lutte astra-
le-nerveuse (15 - 21) : on combat le joug des erreurs com
mises durant les incarnations successives.
La synthèse des efforts de la volonté mondiale dans
ses états divers s’exprima par des triangles : ceux de l’équi
libre universel.
22 = 1~
209
CHAPIPRE VII
c e lu i d u p l a n a s t r a l : c e l u i - c i n e c o n t i e n t q u e s e s t r o i s s o u s -
p l a n s . A lo r s q u e le s c h é m a d e s c a u s e s s e c o n d e s e m b r a s s e
a u s s i les d e u x s o u s - d e g r é s d e s m a n i f e s t a t i o n s de l ’a s t r a l -
n e r v e u x d a n s le s p l a n s v o is in s .
I>c 1) r e p r é s e n t e le s c h é m a
d e s d e u x r e f l e t s r e n v e r s é s d e s six
se p h iro ts du p la n a s tr a l- n e r v e u x .
L e 2) f i g u r e n o t r e s c h é m a d e s
s a u s e s secondes.
tral du mouvement du corps astronomique demeurent
toujours r e l a t i f s : le même corps astronomique peut-être
le conducteur de Mercure pour un second corps et celui
de Vénus pour un troisième.
Dans cette interdépendance se trouvent aussi les in
nombrables systèmes solaires du monde astronomique :
le même système solaire - ou soleil - sera soleil pour un
second système ou satellite pour un troisième.
Toute la caractéristique des lois des causes secondes
réside dans cette relativité mutuelle. Ce n ’est pas vaine
ment que la lune ou binaire se trouve être le centre du
plan astral-nerveux.
Suivant la position de l’observateur, la qualité astra-
le-nerveuse du mouvement du corps astronomique chan
ge aussi.
Examinons maintenant en ordre le caractère de cha
cune des causes secondes figurées sur notre dessin (pa
ge 2 1 1 ).
Le soleil © est le centre d’émanation de la Volon
té du Démiurge ou, nous l’avons dit, des mondes mental
et supérieurs. C’est la radiation du monde Azilut dans
le plan astral-nerveux et, partant, la loi qui gouverne
(donne la vie, influx supérieur) au monde entier des cau
ses secondes.
N’oublions pas que le soleil, 22 (400) - comme cen
tre vitalisant du monde relatif, est aussi Kether-Couron-
ne - dans le schéma des Séphirots - c’est à dire le seuil du
monde absolu.
Avec Saturne et Jupiter le soleil forme le triangle
de la formation de toutes les idéologies, et de tous les en
seignements et religions du monde relatif.
214
Ce triangle figure le reflet direct du plan des idées
dans le monde constructeur des formes.
Jupiter (4) - pôle positif de ce triangle - apporte
la structure synthétique - (les fondements de la vie).
Saturne, 17 (80) pôle passif, fournit l’analyse, la criti
que des principes établis; il représente aussi la prévision
de l’avenir.
Jupiter et Saturne, - analyse et synthèse - constitu
ent les deux bases du plan mental dans l’astral-nerveux.
La lune, 2 centre de l’astral est en réalité un
sous-degré astral-nerveux. Elle est le principe de l’éter
nelle dualité des tourbillons astraux-nerveux, ou de la
multiplication, par voie de polarisation, de chaque in
flux du plan mental.
Vénus 3, et Mars, 11 (20) figurent les tentacules
du plan physique dans le plan astral-nervuex. C’est
l’appel de la nature (Vénus) à la fécondation et la
recherche passionnée de la passive par l’actif (Mars).
La fécondation ou productivité constitue l’éternelle
loi fondamentale de la vie. C’est pourquoi Mercure — 20
(2 0 0 ) est la plus synthétique des planètes, car il conduit
la somme entière des influx des élans productifs des causes
secondes dans le monde physique
Mercure — est un fluide animal, jouant un rôle car
dinal dans tous les processus de formation et de régé
nération (transmutation).
ht
C H A P IT R E V III
1 Arcane triple
*) Physiques
2 )) 9 > Arcanes Physiques 70 ?
3 O (Arcanes a9traux- 10 } 80 "5 Astral nerveux
/ nerveux
20 ç f Arcane astral-
90
• v nerveux ! physique
30 Arcane physique
100)
5 200 Ç? astral-nerveux
6 )
' Arcanes Physiques 40 Arcane triple
7 50 Arcane physique 300 triple
\ 60
) 70 100 astral-nerveux dans le physique
PHYSIQUE 90
I 30-'^'10
8 proprement physique
\ 9 50
Ce schéma nous donne un tableau clair de la divi
sion des arcanes d’après leurs qualités dans le système
de l’Univers. Il nuance, en outre, la signification du rôle
du Soleil et de Mercure comme expressions typiques des
« états intermédiaires ».
223
TROISIEME PARTIE
MATHEMATIQUES INITIATIQUES
C H A P IT R E IX
L’addition théosophique
L’addition théosophique permet de jeter un regard
synthétique sur l’arcane, ainsi 22 (2+ 2= 4) — indique
immédiatement le caractère décisif de cet arcane — qua
trième terme du quaternaire.
Prenons les deux arcanes les plus désespérés — 16
et 18.
226
L’arcane de la contrainte physique, — sans issue
matérielle — donne, grâce à l’addition théosophique,
(1 + 6 = 7 ) l’indication de la victoire finale de la mo
nade. Autrement dit, il n ’est point de situation dé
sespérée.
L’arcane de la contrainte spirituelle (crépuscule de
esprit), montre à l’aide de l’addition théosophique
(1 + 8 = 9 ) que l’angoisse et le doute s’achèveront iné
luctablement avec l’Initiation ou la victoire spirituelle
de la monade. ')
Une série entière de procédés mathématiques dans
les mathématiques initiatiques transcendantales — ou
« entre — incarnationnelles » — (Gematrie, Notarikon *)
découvre le sens intérieur des formules mathématiques
particulières et les conditions qualitatives (ou occultes) de
leur application.
Conclusion.
L’élude synthétique des arcanes nous a conduit à la
compréhension de la nature intérieure du nombre et de
sa « transmigration » dans le temps et l’espace.
(1) Considérons le 12* arcane lié au plan physique —
les 12 signes zodiacaux. L ’addition théosophique donne
1 + 2 = 3 . Le 12, m athém atiquem ent, est la multiplication de
3 x 4 — complément du q u aternaire au ternaire. L’addition
théosophique nous révèle la n atu re du plan m atériel (12)
qui possède comme le m ental dans son essence, le principe
du reflet direct: le 1 est avant le 2. D ’où l’analogie des plans
mental et physique comme point d’attache et de départ de
révolution. Les deux p lan s sont neutres à l’endroit du binaire
moral.
Appliquons l'addition théosophique au 13 (arcane du
principe de la m a t i è r e ) . Nous a u ro n t 1 + 3 = 4 , c’est-à -d ire
la loi de réalisation.
Au contraire, le plan astral-n erv e u x (21) donne 2 + 1 = 3
— le môme ternaire d’équilibre, mai3 littéralem ent contraire
au 12 (monde zodiacal), c’e s t-à -d ire aveo la polarisation
opposée au physique — le 2 est avant le 1: reflet renversé.
En outre 21 (3 x 7 ) s ’obtient en ajo u ta n t au ternaire le 7
qui exige une o rientation régulière et p a r ta n t la solution
des problèm es moraux.
(2) Gem atrie — Substitutions de form ules à d’au tre s
avant la même g ra n d e u r numérique.
Notarikon — com m entaire plus large de la formule con
sidérée comme l’abréviation d’une série d’autres.
227
Les lois de la synthèse des arcanes donnent la clef
des 22 arcanes dans la plénitude de toutes leurs applica
tions possibles. Elles permettent d’éclaircir les formule»
et la symbolique complexe de l'Initiation de toutes le»
époques.
En effet, cette symbolique, ces formules sont toutes
construites sur les lois des 22 arcanes — quelle que soit
l’époque à laquelle elles appartiennent.
Instruit de ces lois, l’Initié distinguera facilement
l’essentiel de l’éphémère apporté en elles par l’homme.
En plus du côté purement philosophique, la synthèse
des arcanes présente une signification considérable dans
le domaine de la pratique occulte — cabale pratique.
La loi du nombre est tout — pour tout ce qui con
cerne l’étude de notre sous - conscient, des phénomènes
astraux-nerveux ou de leurs évocations, des état3 hypno
tiques et magnétiques, de P« occulte », de l’« intime » (ac
tions et intérinfluences des objets, des événements)...
Cette synthèse des arcanes peut sembler artificielle
ou scolastique à celui qui étudie uniquement les prob
lèmes de l’incarnation actuelle — ceux qui se relient ex
clusivement à notre conscient.
Elle ne conduit point à ces déductions importantes
morales, sociales et même économiques — dont certaines
autres branches de l’Initiation sont si riches.
Mais dans n ’importe quelle branche de la Science
seuls des rudiments de vérités scientifiques sont immé
diatement et directement applicables.
Dans le domaine des mathématiques, on se heurte,
durant la vie, à des manifestations très-rarement en de
hors des limites des 4 opérations fondamentales et de la
table de multiplication.
Toute l’étendue des mathématiques supérieures ou
de l’astronomie reste hors de nos intérêts quotidiens.
Pourtant ces lois supérieures des mathématiques exis
tent et nous gouvernent.
228
Que demande la monade pour la vie et la réalisa
tion de son incarnation actuelle ?
La science et l’art d’appliquer les 4, au plus les 5
premiers arcanes suffisent pour le plein succès matériel
et initiatique de cette incarnation.
La pyramide égyptienne est l’expression mathémati
que de la loi du quaternaire en action (en spirale). Il
s’agit là précisément des cinq premiers arcanes dont la
connaissance et l’application suffisent à l’organisation
de la vie humaine dans le plan physique.
Le dessin A* B. C. D. E. représente
le schéma de la pyramide égyptienne.
A. = le sommet — le point cen
tral du quaternaire.
B. C. D. E. = le quaternaire ré
gulier (par suite les rayons AB = AG
= AD = A E). B. C. D. E. forment la
base de la pyramide ou la pierre cu
bique polie Q , conditions morales né
cessaires à l’équilibre du quaternaire.
A B- A. G., A C. A. D. A D. A. E. A E. A. B.
constituent les ternaires d’évolution, — caractéristique mo
rale du quaternaire régulier.
Donc : 1 = 3 = 4 = 5 ou o , mouvement en spi
rale (cyclique) de la vie éternelle et de sa productivité per
manente.
La pierre cubique ou base de la pyramide est symbo
lisée par le sphinx (les lois morales de l’Initiation). La pyra
mide égyptienne figure pour les initiés de l’Egypte le même
principe que ,1 1 ,“! ’’ pour Moïse — la loi du développe
ment et de l’organisation de la vie.
Remarquons que parmi les symboles de la pyramide
égyptienne le nombre 2 (binaire) est absent. Le 2 est le
nombre de l’« illusion », une pierre brute, la pierre de l’an
tagonisme (non encore neutralisée) et produisant des qua
ternaires à l’étal Hévè-Iod.
229
Toute l’étendue astronomique des transmigrations de
l’âme (chaînes des réincarnations), commencement et
terme de la monade, domaine immense et inaccessible du
sous-conscient, — paraît très lointain et étranger aux
tâches concrètes de notre conscient.
Pourtant... elle existe cette astronomie initiatique. Et
c’est elle précisément qui détermine les destinées de toutes
nos existences et aussi notre destin présent.
Mais qu’il n ’oublie pas cette vérité celui qui cherche :
la Sagesse est dans la solution habile du binaire—conscient
et sous-conscient, et le troisième terme neutralisant de ce
binaire est la Volonté de Vivre, de créer ou réaliser le plus
pleinement possible ses facultés.
L’homme qui méconnaîtra son sous-conscient se crée
ra une vie mesquine, grise de matérialiste et quels que
soient l’éclat, la lumière du début de cette existence, toutes
les merveilleuses couleurs disparaîtront progressivement.
Le lot de cet homme sera le pessimisme ou dégoût de la
vie.
Si nous pensons « courir » en tous lieux après le sous-
conscient, nous deviendrons des « voyants d’esprit » dé
tachés de la vie, incapables de concentrer notre volonté, et
remplissant notre vie de fantômes ambigus.
Haute et belle est la conclusion de l’étude synthétique
des arcanes : la liaison harmonieuse des intérêts de l’incar
nation donnée avec le but général de toutes les réincarna
tions — ou plein accord du conscient et du sous-conscient.
Cette idée du lien dans l’harmonie a une signification
pratique.
« Souviens-toi, dit l’Initiation, que tu prends contact
dans la vie avec des forces et des phénomènes s’interpéné
trant les uns les autres. Aucune puissance n’agit seule,
sans dépendance ni participitation de tout l’ensemble.
C’est pourquoi, quel que soit ton acte, ne bâtis pas
tes desseins sur la prédominance exclusive d’un angle
unique de tel événement : que son importance apparenté,
230
ton attachement trop fort à son endroit ne t’aveuglent
point.
Essaye d’embrasser plus largement, avec plus de pro
fondeur les conditions de ton activité, en les divisant
en essentielles ou non pour le but d’avance fixé par toi.
Seulement alors tu rencontreras la combinaison des
forces et des événements par quoi tes desseins seront
couronnés de succès ».
La synthèse des arcanes nous a montré aussi que les
lois ne sont pas nombreuses qui gouvernent la chaîne en
tière des transmigrations de la monade ou le développe
ment de la Volonté du Démiurge.
D’autant moins nombreuses, nous le répétons, sont
les lois nécessaires pour une incarnation donnée.
La vie est profondément simple, elle n ’est diverse
que dans la multiplication capricieuse des manifestations
de l’essence des choses.
Les phénomènes les plus complexes nous paraissent
inextricables lorsque notre âme est saisie dan 3 le tour
billon des passions et des pensées non systématisées.
Mais, si notre monde intérieur est habité par un en
semble de lois, fût-ce lointainement semblable au système
sévère et harmonieux des arcanes, — sachant ce que
nous voulons, ce que nous apprécions, ce à quoi nous
aspirons — nous démêlerons facilement l’écheveau de tout
phénomène ou événement de notre vie.
Le pouvoir de gouverner son quaternaire et de diriger
sa volonté c’est-à-dire les 5 arcanes, suffit pour de grandes
réalisations même historiques ; — surtout si notre volonté
se trouve illuminée par la Connaissance Initiatique qui
répond à : « Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Où vas-tu ? »
231
C H A P IT R E X
239
Dans les conditions de ces changements rythmiques
se trouve la clef du phénomène suivant : pour les mo
nades de dimension supérieure, les conditions du temps
et de l’espace ont une signification incomparablement
moindre que pour les hommes ou les monades infé
rieures ;
et aussi la clef de la réalité suivante : les indi
vidualités plus évoluées sont capables de créer les événe
ments et « d’être portés par la force de ces événements »
là où les monades plus élémentaires ne rencontrent qu’im-
passe ou m ur aveugle.
Chez l’homme primitif, l’instinct remplace ce calcul
des courbes.
Les hommes des époques stables s’accoutument aux
clichés déterminés et perdent aussi bien l'instinct des
êtres primitifs, que le coup d’œil des hommes créateurs
des événements.
Les époques calmes peuvent se contenter de la pla-
nimétrie, mais aux heures de crises, alors que « la sur
face plane » des événements se transforme — la com
préhension du rythme des courbes naissantes devient
nécessaire.
C’est, pourquoi les hommes d’état des époques calmes
commettent des erreurs catastrophiques aux heures de
crises. Alors qu’aux moments des épreuves suprêmes une
pensée même audacieuse, paradoxale, étrangère à l’esprit
ùe ces hommes peut ouvrir une ère nouvelle de l’humanité.
Il n’existe point de circonférence fermée (même fiction
que la surface plane ou la ligne droite). Il n’y a que le
mouvement en spirale vers le haut ou le bas.
L’action n ’égale jam ais la résistance, car il reste tou
jo u rs une « différence » dans un sens ou un autre (+
ou —).
L’action égale à la résistance eût créé un équilibre ab
solu, indestructible — circonférence fermée ou point mort
— que le monde relatif ne connaît pas.
C’est pourquoi tout équilibre constitue une approxi-
240
mation provisoire qui dure aussi longtemps que la « dif
férence » dans un sens ou un autre ne s’est m ani
festée suffisamment et n’a transformé l’apparent équi
libre absolu en équilibre de couple de forces ou mouve
ment en spirale du monde relatif.
L'état provisoire qui semble être l’équilibre est cette
illusion sur laquelle se construisent les grandeurs de la
planimétrie et tous les dogmes et religions « immuables ».
Le problème de la technique de l’avenir se réduira au
calcul et à l’utilisation de la « différence », remplaçant
l’énorme dépense de forces que nécessite l’outillage com
plexe d’aujourd’hui.
Avec une dépense incomparablement moindre d’ef
forts et de moyens, en écartant la « différence », des ef
fets seront provoqués qui dépasseront toutes les possibi
lités de la mécanique moderne.
La grosse industrie, la manufacture, la classe ouv
rière rentreront dans le domaine de la légende. La méca
nique légère les remplacera, accessible aux moyens de
production de l’artisan.
La qualité, l’application du travail individuel se sub
stitueront à la médiocrité de la production en série de la
technique actuelle.
La nouvelle doctrine initiatique que nous exposons
n ’est aucunement un dogme, — elle constitue une Voie.
Ce n ’est pas une théorie sur laquelle la pensée s’en
dort, et la volonté s’apaise. Ce sont des marches d’ascen
sion vers de nouveaux domaines de recherche et de cri
tique ; des stimulants pour la volonté humaine en vue d’un
ordre nouveau.
Une préconception, un dogme, une plate-forme poli
tique peuvent satisfaire à un moment donné — et ne pas
convenir aux époques qui suivent
La courbe du mouvement en spirale a changé et trans
porté les événements loin au delà des limites des gran
deurs appartenant à l’époque où les dogmes donnés
avaient cours.
241
La combe des époques
normales.
La teneur moyenne
des idées d’une époque
suffisante pour la ré
alisation pratique—A.B.
Epoque de crises.
La teneur moyenne
des idées A. B. de
l’époque précédente n ’a
rien qui ressemble à
l’actuelle : des conceptions nouvelles naissent.
L’équilibre peut s’établir sur la ligne, BA’ ou A. A”...
Epoques maladives de
décadence ou de ruine
d’un peuple.
Lorsque les crises se
p r o d u i s e n t conti
nûment, que le passé coupe tout lien avec le présent,— «les
peuples perdent toutes leurs voies» et passent aux ampli
tudes primitives (retour à la barbarie).
Tout instantané d’un mouvement donné tend à se
projeter sur tous les moments qui suivent, à devenir dans
notre esprit le motif d’un programme ou d’un dogme
d’une suite d’événements.
La cause de cette manifestation de notre psychisme
réside dans l'affaiblissement de l’action de notre volonté
— chute de l’énergie et paresse intellectuelle — et dans
la diminution de l’intensité des facultés critiques de no
tre système cérébral — le tout motivé par les conditions
malsaines de la vie : excès sensuels, alimentation nocive,
alcool (narcoses), maladies de familles et de races...
Sous l’influence de toutes ces conditions déséquilib
rées, personnelles, sociales et économiques, la pensée
cesse d’être l’instrument aiguisé de la critique, et la vo-
242
lonté aspire à trouver un point mort d’un idéal fixe pour
s’y envelopper d’apaisement.
La volonté et la pensée perdent toute intuition du
rythme des courbes d’existence et faiblissent, privées de cet
inllux vitalisateur des forces que donne la participation
aux grands courants de la Vie.
Toute idée statique est une heureuse découverte, un
repos pour cette volonté, cette pensée. Ainsi naissent les
fétiches, les idoles . . .
Et la tragédie de cette situation réside, hélas 1
dans le fait qu’il n ’y a point dans le monde d’états stati
ques.
Aussi les idées statiques agissent-elle de façon dis
solvante, créant des impasses, des situations sans issue
dans la vie sociale, politique ou religieuse d’un peuple.
Toute idée dogmatique ou religion, — même la plus
belle — représente une idole portant un germe mortel si elle
n ’évolue point suivant les rythmes historiques.
Souvenons-nous de l’histoire.
La Pax Romana, système aux proportions harmo
nieuses, aboutit, à la suite des conflits avec les jeunes
peuples barbares et de toutes les luttes intestines — au
dogme chrétien de l’égalité des hommes et à la prédomi
nance de l’éthique sur l’esthétique.
La collision des intérêts des dynasties, d’un petit
cercle de courtisans et des besoins des villes développées
intensivement au XVII* — XVIII* siècle (tiers état),
créa l’idéologie des nations, du peuple armé, du parle
mentarisme.
L’industrialisme moderne, la lutte du capitaliste et
de l’ouvrier pour la plus-value — instantané de notre
époque — aboutit au socialisme et fonde une métaphy
sique complexe du matérialisme historique.
La dictature de la classe ouvrière, quintessence du
socialisme, appelant à la vie la forme la plus imparfaite
de la prédominance des classes — celle des couches in-
243
férieures, les moins évoluées de la population, dirigées
par les démagogues — prépare naturellement les voies
aux dictatures personnelles.
Pris dynamiquement sous l’angle du moment qui
change, de l’actualité mouvante, tout dogme peut être
intéressant, parfois même utile ;
Malheureusement, chacun de ces dogmes tend à de
venir le Moloch d’une époque, et, pris statiquement, re
présente un point mort pour l’évolution ; il aspire à chan
ger la courbe convexe des événements en ligne brisée de
décadence.
L’Initiation ne reconnaît dans le dogme que le sym
bole du moment qui l’a créé, — et voit dans le passé
uniquement la tradition éducatrice mais non dirigeante.
Si la volonté s’appuie sur :
a) une base saine — équilibre des impulsions et or
ganisme en bonne santé :
b) une action constamment rythmique :
dans le mouvement rythmique de la vie non seule
ment elle ne perd pas ses forces, mais elle les récupère
sans cesse et les multiplie.
Le processus du développement et de la lutte de la
monade doit en définitive devenir aussi naturel que la
respiration, la circulation du sang. Grâce au principe
vécu de la conservation de soi-même, l’être rejette méca
niquement tout ce qui est nocif et garde comme capital
de forces pour la Voie future toute acquisition réalisée.
L’époque moderne, dans les problèmes de l’organi
sation de la vie politique et sociale, a épuisé toutes les
possibilités des mathématiques statiques des siècles pré
cédents.
La science, par ses grandes découvertes, ébranle les
fondements immuables des mathématiques statiques, et
commence, par voie expérimentale, d’apprécier la m a
tière comme somme de toutes les vibrations de certaines
ondes de longueur déterminée et continûment chan
geantes.
244
Résumons: toute formule demeure immuable quel que
soit le rayon de la courbe on l’angle de vision, mais le ray
on se transforme sans cesse.
« La lettre de la Doctrine qui inspire à un moment
donné est celle qui tue l’heure suivante.
Sois Maître de la lettre de la Doctrine ».
Ainsi parle l’Initiation.
Un initié surtout dans le rôle d’homme d’Etat
ne doit pas être un adepte « à tout prix » de telle ou telle
idée politique du moment — son devoir est de comprendre
le diapason des intérêts réels de son époque et pénétrer
le plan où ces intérêts s’équilibrent le plus harmonieuse
ment.
Dans la réalisation de ses desseins, dans sa tactique,
il demeure inébranlable, mais sa pensée reste mobile parce-
qu’elle reflète les modifications qui s’imposent à son
siècle.
Nous sommes au seuil de l’époque la plus grandiose
vécue par l’humanité ; elle sera marquée par le triomphe
de l’individualité évoluée sur la masse et les événements,
par l’affirmation des enseignements dynamiques et la
mise au point d’une tactique de fer se substituant aux
conceptions caduques du passé.
245
LIVRE IY
La Genèse
C H A P IT R E I
CHUTE ET REINTEGRATION
$ cU + « J* C a ^ r titu tU
& fumant*
• • tUmeuis • •
259
lutives, durant les millénaires l) ont créé un égrégore puis
sant de forces énergétiques.
mtyrV’ es*’ Premier chaînon de la Chaîne
occulte des efforts universels de l’Humanité pour la Réin
tégration.
La Chaîne occulte des aspirations humaines à la Res
titution — est la base à trois plans de l’Initiation. Elle
comprend donc la somme entière des sciences initiatiques
nécessaires pour la Réintégration (aspect mental), la
somme des énergies et des liens astraux-nerveux de ses
participants (aspect aslral-nerveux) et toute la somme
des réalisations ou règles pratiques pour trouver des
points de départ pour la Réintégration (aspect physique).
Nous avons écrit déjà qu’il existait trois moments es
sentiels (degrés ou gradations) dans l’Initiation. (Ch. X,
L. II).
Initiation physique : — vivre dans le plan matériel
ses liens intellectuel et astral-nerveux avec la Chaîne
occulte.
Pratiquement, il faut adhérer à la Confrérie Initia
tique qui enseigne l’ésotérisme, ou à l’enseignement
ésotérique de telle ou telle religion messianique.
Initiation astrale-nerveuse — ou victoire dans le plan
astral et vie dans ce degré en pleine union avec la Chaîne
occulte : l’Initiation des Mahatmas et des Grands Initiés.
Initiation mentale — ou Réintégration partielle par
voie d’états mentaux supérieurs et sa conséquence : sa
crifice sous forme d’incarnation dans le plan matériel
pour la Rédemption universelle.
Dans la phase de l’Initiation physique, l’œuvre p ra
tique des Confréries Initiatiques établit les gradations qui
265
Son but est précis : créer un homme fort et sain et
lui fournir la possibilité de réaliser l’Initiation dans la Vie.
Dans le chapitre suivant, nous verrons la formation
des peuples qui, demain, remplaceront ceux qui se trouvent
en décadence.
Ces peuples utiliseront toute la jeunesse de leur élan,
toutes les forces vives de leur être pour créer cette base
initiatique de la vie qui leur servira de Voie.
L’heure est venue de redécouvrir pleinement l’Enseig
nement R -f C et de continuer son Initiation sur les fon
dements nouveaux d’une vie nouvelle.
Les chercheurs spirituels doivent se souvenir que tous
ils appartiennent à l’Unique Armée de l’Esprit. Et, seule,
leur union sur la base d’une large tolérance réciproque,
d’une estime mutuelle, créera la Force qui régénérera
notre civilisation et repoussera la menace du matérialisme
envahisseur et des doctrines qu’il engendre : l’anarchie et
le communisme. L’Initiation est contre l’anarchie, parce
qu’EUe est pour l’Autorité, — Elle lutte contre le commu
nisme parce qu’Elle est pour la hiérarchie.
C H A P IT R A III
LOIS DE L’HISTOIRE
CONSIDEREES INITIATIQUEMENT
273
Le rôle de l’état est de réaliser, de contrôler la balance
nécessaire entre l’exploitation et la compensation.
Car la rupture d’équilibre de ce binaire conduit iné
luctablement au déséquilibre et à la ruine du peuple.
C’est pourquoi il revient à l’Initié de construire, de
protéger l’Etat.
« Sois inexorable envers toi-même, pour tes faiblesses;
sois indulgent à l’égard des défaillances d’autrui et pour
les actes dirigés contre toi ; mais sois ferme avec ton sem
blable dans l’action, et sans pitié pour toi-même et à l’é
gard d’autrui dans les affaires de l’Etat » — tel est le
testament de l’Initiation.
L’INDIVIDU ET LA MASSE
Qu’est-ce que l’egrégore astral-nerveux de tout collec
tif sinon la somme des pensées, des passions, des vœux
d’un peuple évoluant autour de l’axe représentant la vo
lonté de ce peuple.
Personne ne peut incarner cette dernière hors la mo
nade évoluée de cette nation possédant la tension suprême
de la Volonté.
Seul l’individu parvenu au plus haut degré de son
développement évolutif peut devenir l’axe du tourbillon
astral-nerveux de l’égrégore du peuple.
Seul cet homme peut fournir à ce peuple l’exemple
d’une grande autorité spirituelle et devenir le flambeau
de sa patrie.
Cette individualité qui incarne la volonté du pays,
représentant le tÿ du quaternaire d’un moment historique
de son peuple, dicte à la masse les lois et les révélations
de ses plus profonds espoirs.
Dans les pays où prédomine le libéralisme, la vie po
litique et sociale de la nation est mue par les courants la
téraux du quaternaire. La masse perd son axe, c’est-à-dire
sa volonté personnifiée, manifestée. Elle devient la proie
de crises indiscontinues.
L’opinion publique reste toujours une fiction et ses
274
exigences ne serviront aux dirigeants que pour voiler leur
indécision ou leur lâcheté devant les responsabilités.
Le communisme, avant-garde de combat du matéria
lisme, malgré sa conception du gouvernement direct des
masses, agit pratiquement et triomphe grâce à des groupe
ments oligarchiques. Seulement, ses théories confuses ne
permettent pas à ses « héros » de créer un régime fécond,
équilibré.
Les communistes cheminent sur un stade destructeur
et ne font que rapprocher de nous le redoutable « Mané,
Thécel, Pharès », de la Bible, par quoi l’histoire a
condamné tout courant matérialiste.
Le communisme tend à détruire et à démoraliser l’in
dividualité en élevant au premier rang la lie de la popu
lation.
En résumé les lois de l’égrégore du collectif, de la
vampirisation et de la compensation, de la prédominance
de l’individualité sur les masses — sont les lois historiques
que le temps impose à l’humanité évolutive.
Il est encore une loi historique importante qui dé
termine les formes des rapports internationaux à une
époque donnée — la loi de la hiérarchie des peuples.
De même que les monades se distinguent les unes des
autres suivant le degré de leur développement, de même les
egrégores collectifs se différencient selon les stades d’évo
lution de l’idéologie et de la volonté qui s’y manifestent.
En d’autres termes, il existe de grands peuples de
haute culture, exprimant la tension de la volonté la plus
élevée de leur temps, et des peuples secondaires dont
l’heure n ’est pas encore venue et qui sont les satellites
naturels du développement des peuples d’avant-garde.
Il est enfin des peuples arriérés ou primitifs qui ne
sont pas encore entrés dans la voie du développement
historique.
Le problème de la hiérarchie des nations est indissolu
blement lié aux problèmes du chapitre IV — la mission
des peuples.
275
C H A P IT R E IV
. 279
Autrement dit : dans ce déplacement s’exprime la loi
de la répartition de l’énergie progressive de notre planète.
Il ne nous revient pas d’étudiér les missions histo
riques particulières des peuples ; les cadres de notre tra
vail strictement synthétique seraient trop élargis.
Dans les phases historiques de l’Initiation nous avons
rapidement noté une suite de jalons : l’initiation hindoue,
l’hellénique, le lien de l’initiation hellénique avec l’égyp
tienne et la judaïque et enfin les confréries initiatiques de
l’histoire européenne.
Ces formes successives de l’initiation des peuples
aryens représentaient souvent le point culminant de leur
mission.
Ayant appartenu à la culture méditerranéenne des
romains, à la civilisation atlantique de l’Europe occiden
tale, le rôle civilisateur prédominant commence à passer
aux peuples américains. Nous pouvons croire que le rôle
de la Méditerranée (Pax Romana) reviendra un jour à
l’Océan Pacifique.
La tension énergétique maxima qui se manifeste par
mi les peuples américains, la progression constante des
forces intellectuelles et culturelles qui se dirigent vers les
Etats-Unis et les colonies australiennes marquent le rôle
de ces égrégores.
L’application pratique de la science (technique), l’ef-
fectivation de l’Enseignement Initiatique (pratique de la
vie), l’éducation d’un nouveau type humain, enfin la ré
sistance au matérialisme et à l’anarchie venant de l’Eu
rope fatiguée—telle est la mission historique de ces peuples.
Les tout derniers siècles de l’histoire européenne ont
laissé un grand nombre de doctrines, d’idées non systéma
tisées et par suite en état de fermentation destructive.
Ce riche héritage culturel passe aux peuples du Paci
fique pour y être réalisé pratiquement.
L’occident européen, au point de vue initiatique,
ouvre des voies, mais est incapable de donner naissance
280
\ à un nombre suffisant d’hommes au caractère puissant
\p o u r les suivre.
\ Notre tâche est d’indiquer cette impasse où s’agite
actuellement la vie européenne, internationale, vie qui
demande une pleine régénération — une initiation nou
velle.
Les peuples de l’Amérique du Nord, de l’Australie et
ceux qui viendront à eux de l’Orient, serviront de pierres
fondamentales au Temple édifié pour l’Initiation Moderne.
Parmi les peuples européens, il en est un qui se trouve
dans un état anarchique, amorphe, asservi par le com
munisme, mais qui possède une très riche réserve d’éner
gie non encore utilisée — le peuple russe.
Il doit passer par une rigoureuse discipline de fer, se
se soumettre à la Dictature Nationale qui forgera en son
âme de solides bases morales.
Seulement alors, dans le processus formateur de la
culture de l’Océan Pacifique, demain, ce peuple jouera un
grand rôle : la Sibérie particulièrement., région la plus
riche et inexploitée encore de la Russie, sera la porte
de l’expansion du peuple russe.
Le soleil se lèvera avec toute la splendeur de son
éclat, dans l’Occident lointain.
L’autel de la nouvelle grande Initiation est déjà
construit et le Puissant Elan doit allumer l’inextinguible
Flamme.
281
LIVRE V
Prédétermination
C H A P IT R E I
306
C H A P IT R E III
PRINCIPES DE LA DIVINATION
312
C H A P IT R E IV
LA LIBERTE DE LA VOLONTE
+ -
L’EDUCATION DE LA VOLONTE
324
LIVRE VI
Adaptation
CHAPITRE! I
LE GRAND ARCANE
1) 3 + 7 + 5 = 1 5 = 1 + 5 = 6
332
(Exemple : application sociale ou création dans le do
maine du progrès culturel et moral de l’humanité).
Et lorsqu’elle réalise l’Initiation astralebnerveuse
(Grand Oeuvre), qu’elle neutralise définitivement les an
tagonismes moraux et les épreuves du plan astral-nerveux,
de Rouah — la volonté éclairée se place entre la partie
mentale du Grand Arcane et ses deux degrés inférieurs,
transform ant le quaternaire niîT* du Grand Arcane
(action achevée) en •
La monade parvenue à cet état incarne le principe
rédempteur ÎTltÿJT’ déjà comme porteur de cette lu
mière, comme Messie, se matérialise dans le plan phy
sique: sur la terre ou sur d’autres planètes astronomiques.
Fait caractéristique : presque toutes les religions
développées possèdent une conception de l’incarnation
du Messie sur la terre ou de ses incarnations successives.
Il faut remarquer que les religions évoluées possè
dent, en général, nombre de traits ésotériques, bien que
leurs dogmes exotériques soient habituellement détermi
nés et éloignés de l’ésotérisme par les exigences histo
riques, sociales, politiques de l’époque où ces religions se
forment.
La loi du Grand Arcane est la seule loi décisive de la
réalisation (ou de l’adaptation) de la Volonté dans notre
monde de la Chute.
S’appuyant sur cette loi, ou plus précisément cette voie,
l’Initié accomplit ses opérations dans les plans matériel et
astral-nerveux.
333
C H A P IT i’ E II
OPERATIONS ASTRALES-NERVEUSES
N e u tr a lité dos lo is de la p o l a r i s a t i o n c o s m iq u e a u p o in t de
v u e m o r a l. _ P la n A s tr a l- N e r v e u x — s p h è r e d u p r o b lè m e
m o r a l. - B in a ir e m o r a l d e l ’A r b r e de la c o n n a is s a n c e d u
B ie n e t d u M al. - L e m a l, s a d é p e n d a n c e , s a f in a lité . _ L ’i n
fin i d u B ie n . - L e m a l, c o m m e é p r e u v e d u p la n a s t r a l - n e r -
veu x . - L a l u tte d a n s le s p l a n s m a té r ie l e t a s t r a l - n e r v e u x . ^
D é te r m in a tio n d u n o m b r e d e s m o n a d e s in v o lu tiv e s d é c h u e s . -
L a s é d u c tio n p a r le m ir a g e de la C h u te d e s m o n a d e s é v o lu
tiv e s . - P y r a m id e s y n th é tiq u e de la C o n n a is s a n c e I n i t i a t i
q u e . _ L a s o lid ité d u f o n d e m e n t d e la S c ie n c e I n i t i a t i q u e ou
o r g a n i s a t i o n r é g u liè r e d e la v ie : s o c ia le , p o litiq u e e t
é c o n o m iq u e .
360
\
C H A P IT R E II
C o n s tr u c tio n d e s Anses s ta b le s de la v ie . - C a r a c tè r e u t i l i
t a i r e d e la m o r a le \n it i a t i q u e — h y g iè n e s o c ia le . - I d é a l d e
l ’i n i t i a t i o n d a n s le d o m a in e de la v ie i n t e r n a t i o n a l e , p o li
tiq u e , s o c ia le e t é c o n o m iq u e . _ P o u v o ir f o r t d e s h o m m e s
f o r t s . - D e u x p ô le s dV la v ie m o d e r n e : c o m m u n is m e e t id é a l
in itia tiq u e . _ L ’i n i t i a t m i p a r m i le s m a s s e s o u v r iè r e s . - D i s
c ip lin e , h ié r a r c h ie e t S o lid a rité : t r i a n g l e d e s r è g le s v ita le s
de l ’in itia tio n . - C a ra c tè re f ig u r é de la p e n s é e i n i tia tiq u e —
is m e .
368
CHAPITRH III
374
C H A P IT R E IV
L’AVENIR
378
CONCLUSION
New-York — Paris
1927 — 1928
Table des matières
P ages
In tro d u ctio n
Livre I. — Notions Générales.
C hapitre I. — La nécessité m ystique ........................... 9
C hapitre II. — Le conscient et le so u s-co n sc ien t ... 16
C hapitre III. — Analogie ...............................1................. 20
C hapitre IV. — La trad itio n — 22 A rcanes ............ 26