Mémoire Mouna
Mémoire Mouna
Mémoire Mouna
et de la Recherche Scientifique
Université de Sousse
Mémoire
Pour l’obtention de master Professionnel en comptabilité contrôle audit
Réalisée par :
BEN AOUN MOUNA
Encadreur académique /
MME RAHOUBI Noujeima
Dédicaces
A ma chere mere qui n’a cessé jamais de m’encourager tout au long de mes etudes et pour ses
efforts consentis pour mon education
A mon fere et mon mari qui m’ont entouré de tendresse et qui m’ont toujours motivé pour
atteindre mes objectifqs
2
I.S.F.F
REMERCIMENTS
Au terme de notre mémoire nous tenons à remercier toutes les personnes qui par leurs
conseils , leurs suggestions et par leur simple presence nous ont permis de rendre notre travail
instructif et efficace .
C’est un grand plaisie que nous reserverons ces lignes en termes de gratitude et de profonde
reconnaissance envers tous les enseignants de l’INSTITUT SUPEIEUR DE FINANCES ET
FISCALITE DE SOUSSE pour la qualité de la formation qu’ils nous ont fournie et pour les
conseils qu’ils nous ont donnée et qui nous ont permis d’accomplir le present travail.
J’ai effectué mon stage de fin d’etudes dans la societe d’expertise comptable ATM
CONSULTING , je souhaite donc de remercier vivement mon maitre de stage monsieur
MOHAMED BEN IBRAHIM pour m’avoir permis de réaliser mon stage de master dans leur
cabinet et pour son soutien ainsi que Madame NOUJEIMA RAGHOUBI mon encadreur
academique pour ses précieux conseils et ses encouragements .
Enfin,merci messieurs les membres de jury pour l’honneur qu’ils nous ont fait de bien vouloir
juger notre travail .
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I.S.F.F
AVANT PROPOS
INTRODUCTION GENERALE
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I.S.F.F
Bibliographie et webographie
Table des matières
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I.S.F.F
Avant propos
1 - Présentation du cabinet
Audit, training, management et consulting (ATM Consulting) est une
société d'expertise comptable inscrite au tableau de l'Ordre des Experts
Comptables de Tunisie (OECT).
* Fiche signalétique
Dénomination : ATM CONSULTING SARL
Date de création : 14 juillet 2004
Forme juridique : SARL
Gérants : Mohamed BEN BRAHIM – Expert-Comptable Diplômé &
Ancien enseignant ISG SOUSSE & ISG TUNIS - Enseignant à l'ISFF
SOUSSE.
Taoufik NASR – Expert-Comptable & spécialiste dans le
domaine sportif
Adresse :
Siège : Rue Lac Victoria – Résidence Lac 2001 – LES BERGES DU LAC 1053 TUNIS.
Bureau Régional Sahel : App.N°2 Bloc F Khaoula, RESIDENCE MONIA, KHESAMA-EST
SOUSSE
Téléphone :71 964155 – 73 270 596
Fax : 71 960 970 – 73 270 570
Site Web :[email protected] ; [email protected] ; [email protected]
Activités : Audit, training, management et consulting
2- Expérience de la société
La société est fondée par les deux experts comptables, M. Mohamed BEN BRAHIM& M.Taoufik
NASR, après que ses fondateurs ont acquis une expérience de dix (10) ans en matière d'audit, du
conseil et d'organisation des sociétés tunisiennes et étrangères opérant dans les différents secteurs
d'activité (industrie, commerce et services, hôtellerie, transport, santé, associations, agricole, etc.).
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I.S.F.F
Le cabinet « ATM Consulting » fait partie du réseau national qui audite des entreprises dans divers
secteurs (industries, hôtelleries, prestation des services, promotion immobilières,…).
Le cabinet traite plus de 40 dossiers d’audit.
Le portefeuille comprend des sociétés tunisiennes et étrangères dont des sociétés commerciales,
hôtelières, pétrolières, industrielle…dont certains exemples :
Etablissements Financiers Société Tunisienne Banque « STB », Banque Internationale Arabe de
Tunisie « BIAT » …
Entreprises Industrielles : Select Plast, Marwa Production, Sabrine Confection…
Sociétés Pétrolières : Compagnie Franco-Tunisienne du Pétrole « CFTP », Société Italo-Tunisienne
d’Exploitation Pétrolière « SITEP ».
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I.S.F.F
ATM
Consulting
Expert- Expert-
comptable: Mr. comptable: Mr.
Med Ben Brahim Taoufik Nasr
Superviseur : Superviseur :
Hanen Hichre Nourdine
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I.S.F.F
3-Organisation de la societe :
La structure actuelle de notre cabinet est pluridisciplinaire et regroupe un effectif de dix
collaborateurs composés de maîtrisards en gestion comptable, de réviseurs comptables, d’experts
comptables diplômés et des consultants spécialisés dans le domaine de l’audit et du conseil.
La structure actuelle du cabinet comprend des collaborateurs groupés au niveau de deux
départements essentiels, à savoir :
Le département audit et assistance comptable : dirigé par l’associé Mohamed Ben Brahim, expert-
comptable diplôme.
Le département : dirigé par l’associé Taoufik NASR, Expert-Comptable diplôm
*Obligations de la société :
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I.S.F.F
Au cours de cette expérience, j’ai eu l’occasion de participer à des missions très diversifiées de part
l’étendue du portefeuille client du cabinet c’est qui m’a permis de réfléchir à ce que je devais faire et
lorsque l’on m’a expliqué les procédures et étapes du déroulement des missions, j’ai pu identifier ce
qu’il me manquait et ce que j’avais compris..
Après avoir travaillé sur les techniques et sur de plus en plus de cycles, j’ai commencé à maîtriser les
contrôles à effectuer. Peu à peu et au fur et à mesure des dossiers, j’ai renforcé et acquis de nouvelles
compétences.
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I.S.F.F
Les compétences que j’ai acquises au cours de mon stage se déclinent en savoir, savoir-faire et
savoir-être.
Savoir:
compétences comptables, juridiques, informatiques (logiciel RevisAudit qui équipe plus de 900
cabinets)
connaissances des différents services du cabinet
compétences sur le déroulement des missions
Savoir-faire :
capacité d’adaptation à travailler sur des dossiers différents et variés (entreprises, associations)
planifier le travail à effectuer de manière efficace en tenant compte des contraintes de délais
imposées
classer les dossiers et documents et référencement des feuilles de travail
faire des synthèses sur les observations, le travail réalisé
prouver les données dans les comptes, les écarts trouvés
vérifier la cohérence des informations obtenues
gérer les priorités sur les dossiers
gérer mon temps sur chaque tâche dossier
Savoir-être :
capacité d’organisation
être méthodique dans le travail
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I.S.F.F
INTRODUCTION :
L'audit est un «processus par lequel un professionnel compétant et indépendant réunit et évalue des
éléments probants relatifs à des informations financières émanant d'une entité économique, en vue de
déterminer leur degré de concordance avec des critères établis et de le présenter dans un rapport».1
La définition de l'audit telle qu'elle est proposée par la profession comptable exprime de façon simple
sa finalité :
« L'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue
d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d'une entreprise donnée»
2
Il consiste en un examen critique des états financiers qui comprennent le bilan, le compte de résultat
et l'annexe afin d'émettre un jugement à leur sujet. L'objectif attendu du processus d'audit est la «
certification » des comptes annuels de l'entreprise, c'est-à-dire - si l'on se place dans le contexte
terminologique français - la reconnaissance de leur « régularité » et de leur « sincérité » afin de
fournir une « image fidèle » des opérations de l'exercice écoulé et de la situation financière à la fin de
cet exercice la régularité est la conformité des comptes à la réglementation et aux principes
comptables généralement admis. La réglementation se compose des textes législatifs ou
réglementaires (Normes OHADA) mais aussi des règles fixées par la jurisprudence et des normes
élaborées par les organisations professionnelles;
1
Mr .Imed Ennouri ; C.E.S de Révision Comptable, Cours d'audit Financier
2
http://www.memoireonline.com/08/13/7313/m_Importance-de-lanalyse-du-risque-dans-la-demarche-du-commissaire-
aux-comptes16.html
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I.S.F.F
La sincérité est l'application de bonne foi des règles et des procédures comptables en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes ont de la réalité. Elle implique l'évaluation correcte
des valeurs comptables et une appréciation raisonnable des risques et des dépréciations ;
Le respect de l'image fidèle consiste à choisir, parmi les méthodes de présentation ou de calcul
envisageables, les mieux adaptées à la réalité de l'entreprise et à fournir les informations nécessaires
à leur compréhension, en particulier dans le cadre de l'annexe.
Dans les pays non membre de l'OHADA, les objectifs assignés à l'audit sont généralement similaires
à ceux que nous connaissons ailleurs. Aux Etats-Unis, par exemple,
« L’objectif de l'examen des états financiers par l'auditeur est la formulation d'une opinion sur
l'image qu'ils donnent de la situation financière, des résultats des opérations, de l'évolution de la
situation financière eu égard aux principes comptables généralement admis »3
Dans la plupart des pays, la détection de la fraude ne fait pas partie des objectifs demandés
explicitement à un audit dans le contexte réglementaire actuel. En particulier, l'auditeur ne doit pas
supposer la malhonnêteté des dirigeants de La société contrôlée. Cependant, on considère souvent au
niveau de la profession que les procédures d'audit doivent être en mesure de détecter la fraude si elle
est significative et a un impact sur les comptes.
Ce processus a été développé par une approche par les risques qui privilégie une méthodologie basée
sur l'efficience et l'efficacité des travaux d'audit basée sur l'estimation du risque d'audit auquel se
trouve confronter le professionnel. C'est à dire le risque que l'auditeur exprime une opinion favorable
sur des états financiers contenant des erreurs significatives. Pour obtenir son objectif, l'auditeur
planifie sa mission en fonction des facteurs de risque et d'importance relative qui dépendent de
chaque entreprise. L'auditeur doit préalablement chercher et identifier les facteurs de risque afin de
mieux maitriser sa mission et de sécuriser son opinion.
Tout au long de sa mission, l'auditeur recherche les éléments qui pourraient être à l'origine d'erreurs.
Ces éléments sont très variables d'une société à l'autre et l'auditeur doit adapter l'orientation et le
volume de ses travaux en fonction des risques qu'il identifie et en fixant un seuil de signification.
Cette méthodologie ne modifie pas véritablement la démarche habituelle du réviseur, mais elle doit
être un complément utile à l'exercice du jugement professionnel.
La mission de l’auditeur se déroule actuellement dans un environnement, qui se caractérise non
seulement par une évolution des référentiels comptables, en particulier internationaux, mais
également par des attentes et des exigences croissantes du public et du monde des affaires, quant à la
qualité de l’information financière produite par les acteurs économiques. Pour le professionnel, ce
nouvel environnement, dans un contexte post-crise, induit des conséquences lourdes et la nécessité
3
AICPA
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I.S.F.F
d’adapter au quotidien et avec efficacité une approche, qui n’est pas nouvelle, mais qui trouve dans
nos jours toute sa légitimité : l’approche par les risques.
L'approche par les risques est cohérente avec l’objectif même d’une mission d’audit qui vise à
obtenir une assurance raisonnable que les comptes d’une entreprise pris dans leur ensemble ne
comportent pas d’anomalies significatives.
L’approche par les risques permet à l’auditeur de définir les domaines où les contrôles seront
approfondis, d’identifier les cycles d’activité significatifs, de planifier des interventions intercalaires
pour la réalisation de certains contrôles ou le suivi de certains éléments (situation de trésorerie,
indicateurs clés, …), et de définir un seuil de signification, qui est l’appréciation, par l’auditeur du
montant à partir duquel une anomalie peut affecter la régularité, la sincérité et l’image fidèle des
comptes et donc induire le lecteur de ces comptes en erreur.
Les grands cabinets d’audit ont développé leurs approches, en se concentrant principalement sur le
métier du client, ses objectifs et son environnement de travail. Une telle compréhension approfondie
peut guider l’équipe de l’audit dans ses procédures notamment dans son appréciation des risques
d’entreprise et de la gestion de ces risques. De plus, cette connaissance accumulée est utile pour
l’appréciation du risque de fraude, l’évaluation de l’environnement du contrôle et la compréhension
du système d’information. Plusieurs facteurs ont été proposés comme raisons de la construction de
cette nouvelle approche.
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I.S.F.F
Pour remédier à cette situation, la Tunisie a réagi, en engageant des processus législatifs pour
renforcer leur structure juridique. Ceci a abouti à l’adoption des lois sur la sécurité financière, le
renforcement des règles de gouvernance des entreprises et l’amélioration de la qualité des audits, les
dispositions des articles 262 du code des sociétés commerciales.
Le Parlement tunisien a approuvé la loi sur la dénonciation de la corruption met en place les
mécanismes, les conditions et les procédures de dénonciation de la corruption.
La fiscalité est plus que jamais au cœur du débat politico-économique du fait de la nécessité, depuis
janvier 2011, de repenser le modèle de développement économique et social, un modèle devant
porter les caractéristiques de l'inclusion, de l'emploi et d'une création de richesses plus importante et
équitablement distribuée.
La Tunisie a inciter sur la bonne gouvernance en publiant certaines lois, notamment la loi sur
Sécurités financières, loi sur la corruption, loi sur les blanchissement de l'argent l'évasion fiscale, les
fraudes, la vie sociale perturbée par des grève, les problèmes au cours la révolution comme les
incendies et les problèmes d'assurance, départ de l'investissement, continuité d'exploitation, crise
financière et problème de financement des projet,
D'autres parts, l'entreprise moderne est caractérisée par le fait que seuls les dirigeants ont un accès
direct réel à l'activité de l'entreprise. Ceci leurs confère une liberté d'action et un avantage
informationnel important. Une telle situation favorise l'existence des conflits d'intérêts entre les
dirigeants et les autres intervenants de l'entreprise, ce qui nécessite la mise en place des moyens
destinés à orienter leurs comportements.
Aussi, le recours de l'entreprise au financement externe pour renforcer sa place sur le marché
nécessite la présentation des états financiers audités au banquier pour l'aider à prendre la décision
exacte.
En effet, selon le système comptable tunisien, les états financiers d'une entreprise constituent le
principal moyen de communication de l'information financière aux différents utilisateurs.
Cependant, ces états financiers peuvent être incorrects ou contenir certaines anomalies, ce qui
nécessite un auditeur externe pour vérifier la régularité et la sincérité des comptes en vue de donner
un avis motivé sur ces états.
Enfin, notre étude sera scindée en deux parties, la première sera consacrée à l'étude de l'évolution de
l'audit financier classique, en passant par l'approche par les risques, pour arriver à une nouvelle
approche "BUSINESS RISK AUDIT". Elle sera traitée en deux chapitres, le premier permet de
définir l’évolution de l’approche classique à l’approche par le risque.
Le second chapitre va présenter l’évolution l’approche par le risque vers l'approche BUSINESS
RISK AUDIT.
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I.S.F.F
La deuxième partie traitera l'étude pratique qui sera composée en deux chapitres, le premier chapitre
va exposer le déroulement de stage avec la présentation de la société ATM CONSULTING.
Le second chapitre présente le cadre pratique de notre étude, est consacré à l'application réelle d'une
mission d'audit au sein de la société "ELECMENAGE"
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I.S.F.F
17
I.S.F.F
L’approche traditionnelle consistait à partir des comptes annuels, à remonter aux pièces justificatives
et éventuellement aux systèmes. Dans cette approche, l’auditeur n’accordait aucune importance aux
systèmes de contrôle interne.
Suivant cette approche, les documents de synthèse (bilan et compte de résultat) constituent le point
de départ de l'audit.
Etats financiers
Balance
Grand-livre
Journal
Pièces comptables
Son mode opératoire consiste à réaliser un cycle inverse à celui de la mécanique de construction des
états financiers. L'auditeur va des états financiers aux documents comptables ; il ne situe pas le
problème de l'audit dans son ensemble, et se limite aux chiffres et aux documents.
Il s'intéresse alors soit aux domaines qui représentent une part significative de l'activité reflétée par
les comptes annuels, soit aux mouvements des états financiers qui présentent des variations
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I.S.F.F
significatives par comparaison avec ceux de l'exercice dernier ou par l'étude de l'évolution de certains
ratios dans le temps.
L'auditeur ne procède pas ou presque pas à l’évaluation du contrôle interne. L'analyse du contrôle
interne ainsi que le contrôle des comptes se font de manière peu ou pas différenciée. L'objectif
principal de l'auditeur ici est de s'assurer tout simplement que les informations contenues dans les
comptes annuels sont justifiées par des documents comptables probants. L'audit se fait alors de
manière routinière et peu intelligente. Sa démarche peut être schématisée comme suit :
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I.S.F.F
- l'aspect fiscal ;
- l’organisation générale ;
- le système d'information comptable, financière et de gestion ;
- les principales modifications des procédures ;
- les particularités comptables ;
- Etc.
2. Revue globale des états financiers
L'auditeur passe en revue les états financiers de l'entreprise pour s'assurer de leur cohérence générale.
Cette revue consiste au rapprochement entre :
- les données de la balance générale et celles des états financiers ;
- les données de la balance générale et celles de la balance auxiliaire ;
- les données de la balance générale et celles du grand-livre.
3. Identification des cycles significatifs
Après la revue globale des états financiers, l'auditeur procède à l'analyse des cycles significatifs de
l'entreprise et à l'analyse de leur fonctionnement. Les cycles significatifs ici sont analysés comme
ceux qui correspondent aux postes significatifs des comptes annuels.
4. Contrôle des cycles significatifs
L'auditeur effectue ensuite les contrôles appropriés sur les cycles analysés comme significatifs afin
de valider les postes du bilan et du compte de résultat qui leur sont associés.
5. Revue des postes du bilan et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles
principaux :
Après le contrôle des cycles significatifs, l'auditeur passe en revue les postes du bilan et du compte
de résultat qui ne font pas partie des cycles principaux en fonction de leur importance éventuelle dans
les comptes.
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I.S.F.F
Cette approche comporte de nombreuses limites qui résultent d'une insuffisance de planification et de
la prise en compte du contrôle interne.
Insuffisance de planification
Dans cette approche, l'auditeur ne situe pas le problème de l'audit dans son ensemble. Il focalise toute
son attention en s'assurant que les informations contenues dans les états financiers sont justifiées par
des pièces comptables probantes. Ce qui le conduit alors à vérifier de manière efficace la réalité des
enregistrements comptables.
Cependant, il lui sera difficile d'appréhender un fait comptable qui n'aurait pas été enregistré en
comptabilité. Ce qui pourrait alors l'amener à donner une opinion favorable alors que des anomalies
significatives existent dans les états financiers du fait du non comptabilisation de certaines
opérations.
Insuffisance de la prise en compte du contrôle interne
Le fait pour l'auditeur de vérifier que les états financiers sont justifiés par des pièces comptables
probantes, le conduit très souvent à effectuer un examen exhaustif desdites pièces.
Or, avec l'évolution générale des structures économiques et la complexité de plus en plus croissante
de leurs activités, le nombre de pièces comptables connaît une augmentation exponentielle. Ces
pièces ne peuvent être examinées dans les délais impartis pour l'audit. Délais qui sont de plus en plus
réduits compte tenu de l'exigence des marchés financiers pour la publication de l'information
comptable.
Par conséquent, il sera difficile à l'auditeur suivant cette approche, de mener un audit efficace et
efficient et d'aboutir à une opinion qui traduit le résultat ainsi que la situation financière et
patrimoniale de l'entreprise.
D'où l'apparition d'une nouvelle approche d'audit : l'approche par les risques.
L’approche par les risques est celle par laquelle, on considère que l'entreprise ne comprend
essentiellement qu'un ensemble de risques.
Pour atteindre sa mission l’auditeur passe par les étapes suivantes :
Etape 1: Identification des risques et des personnes exposées
Cette étape consiste à dépister sur le lieu de travail les sources possibles d’accidents et à identifier les
personnes qui peuvent y être exposées. C'est repérer les éléments pouvant engendrer un dommage,
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I.S.F.F
car aussi longtemps qu’un danger n’est pas repéré, le risque y afférent ne pourra être ni analysé, ni
géré. De plus, pour chacun des dangers, il faut identifier les personnes menacées directement et
indirectement, en l'occurrence les salariés de tout genre "stagiaires ou autres".
Etape 2: Evaluer les risques et les classer par ordre de priorité
Dans cette deuxième étape, on évalue les risques liés à chaque danger. On vérifie donc à quel niveau
le salarié est exposé au danger. Il faut évaluer dans quelle mesure le danger peut provoquer un
accident ou une maladie, le niveau de gravité de cet accident ou de cette maladie et la fréquence à
laquelle les salariés y sont exposés.
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I.S.F.F
Après que les mesures de prévention aient été mises en œuvre, il faut contrôler si elles ont été
exécutées et si les délais d’exécution des mesures ont été respectés.
Il s’agit non seulement de vérifier si les risques ont pu être éliminés ou écartés entièrement ou s’ils
ont pu être diminués de façon à pouvoir les maîtriser mais aussi si aucun nouveau risque n’a été créé
suite à l’application des mesures.
De plus, il est recommandé de réaliser régulièrement une nouvelle évaluation des risques, afin de
déterminer si les risques ont bien pu être éliminés définitivement ou si d’autres risques sont apparus
depuis la dernière évaluation.
Il est indispensable d’effectuer à nouveau une évaluation des risques chaque fois qu’il y a eu un
changement dans l’entreprise. Ce changement peut se situer au niveau organisationnel, au niveau du
personnel ou être de nature technique. Il peut s’agir, par exemple, de la création d’un nouveau poste
de travail, l’engagement de nouveaux salariés, l’installation d’une nouvelle machine, l’introduction
d’un nouveau procédé ou l’introduction d’un nouveau produit.
Pascal SIMONS définit l'audit comme suit : « Le risque d'audit peut être défini comme le risque que
des erreurs ou irrégularités n'aient pas été détectés après l'accomplissement de l'audit et que ces
erreurs ou irrégularités affectent de manière significative les comptes certifiés »4.
La norme ISA 240 prévoit que "Certes, lors de la planification de l'audit, l'auditeur doit évaluer le
risque qu'une fraude ou qu'une erreur conduit à des anomalies significatives dans les états
financières et doit interroger la direction sur toute fraude ou erreur significative qui aurait été
détecté".5
Ajoutant que la norme I.S.A 240 définit la fraude comme « un acte volontaire commis par une ou
plusieurs personnes faisant partie de la direction ou des employés, ou par des tiers, qui aboutit à des
états financiers erronés ».
L'erreur, selon l'I.S.A 240, est définie comme une inexactitude involontaire contenue dans les états
financiers telle que :
Une erreur mathématique dans les documents et les donnés comptables.
L'omission ou l'interprétation incorrecte de faits.
L'application incorrecte de politique d'arrêter des comptes.
4
- Pascal SIMONS : « Audit financier », les éditions d'organisation 1987, p 27.
5
- La norme ISA 240.
23
I.S.F.F
De manière générale, s'il existe de très nombreux risques d'erreurs, ils n'ont pas tous la même
probabilité de se réaliser. On distingue généralement :
Les risques potentiels : ces risques sont théoriquement susceptibles de se produire si aucun
contrôle n'est exercé pour les empêcher ou détecter et corriger les erreurs qui pourraient en
résulter.
Les risques possibles : ces sont les risques potentiels contre lesquels une entreprise donnée ne
s'est pas dotée de moyens pour les limiter. Ce sont des risques possibles que l'auditeur va
s'efforcer de rechercher tout au long de sa mission.
L'I.FAC distingue trois composantes du risque d'audit à savoir :
1. le risque inhérent.
2. Le risque de non contrôle.
3. Le risque de non détection
Les données saisies en comptabilité sont classées en trois catégories. Chacune est porteuse de risques
particuliers chacune :
6
La norme n° 25 de l'I.F.A.C. (paragraphe 13).
24
I.S.F.F
Les données répétitives : elles résultent de l'activité habituelle de l'entreprise ; achats, ventes,
salaires....
Les données ponctuelles : elles sont complémentaires de procédures mais, saisies à des intervalles de
temps plus au moins réguliers : inventaire physiques, évolutions de fin d'exercice…
Les données exceptionnelles : ces sont des opérations ou des décisions qui sortent du domaine de
l'activité courante : réévaluation, fusion, restructuration ....
Le seuil de signification
Le seuil de signification est « la limite en delà de laquelle une erreur commise de bonne foi par
l'entreprise est sans incidence sur l'image fidèle des comptes annuels, étant entendu que l'image fidèle
ne se résume pas à la seule inscription régulière au bilan, elle dépend également de l'importance que
le lecteur des comptes donne à l'obtention de l'information »8.
Le risque inhérent et le risque de non –contrôle sont différents du risque de non détection dans la
mesure, où ils existent indépendamment de l’audit de l’information financière. En effet, le risque
7
Norme n° 25 de L'I.F.A.C « Importance relative et risque d'audit »
8
« Les audits financiers » ; Alain Mikol, p 135.
25
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inhérent et le risque de non contrôle sont liées aux activités de l’entité, à son environnement et à la
nature des soldes de compte ou des catégories d’opération, qu’un audit soit effectué ou pas.
Même si l’auditeur ne peut maîtriser le risque inhérent et le risque de non contrôle, il peut cependant
les apprécier et concevoir des procédures de validité de manière à maintenir le risque de non
détection à un niveau acceptable et, partant, à réduire le risque d’audit à un niveau bas et acceptable.
On remarque toute la difficulté d’évaluer les risques avec précision, l’auditeur ne pourra que donner
un ordre de grandeur, à l’intérieur duquel se situera le niveau de risques. Mais la question qui se pose
est que jusqu’à quel niveau d’erreurs découvertes et non corrigées, l’auditeur va certifier les comptes
annuels de l’entreprise sans réserve ? C’est le rôle de fixation d’un seuil de signification pour pouvoir
juger le niveau de risque acceptable.
Il convient de retenir cependant que le risque de non détection est en relation inversement
proportionnelle avec les risques inhérents et de non-contrôle.
Lorsque ces derniers sont faibles, l’auditeur peut accepter un risque de non détection important
Inversement, lorsque les risques inhérents et de non-contrôle sont élevés, l’auditeur doit limiter son
risque et non détection.
La préoccupation majeure de l’auditeur est le risque d’audit (risque cumulé) plutôt que ses trois
composants. Il commence par fixer le niveau d’audit souhaité pour déduire son risque de non
détection permettant de maintenir la combinaison des risques inhérent, de non contrôle et de non-
détection à niveau égale au risque d’audit fixé.
L’évaluation de ces risques peut être sous forme qualitative (classement) ou qualitative (en
pourcentage).
A. utilisation d’une expression quantitative
Après avoir identifié et analysé les différents risques, l’auditeur doit déterminer son risque d’audit
qui n’est autre chose que le produit des trois risques précédemment étudiés et procéder à son
évaluation.
Les variables précédemment définies sont donc liées par la formule : R.A = R.I*R.C*R.N.D
Le risque d’audit = portabilité d’erreur * portabilité de non détection de l’erreur
RA = RI*R.N.C * R.N.D
Où
RA= risque d’audit
26
I.S.F.F
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I.S.F.F
X
Y
Pour a=20% les valeurs prises par Y sont les suivantes en fonction de X DANS LE DOMAINE DE
DEFINITION {0,1}
X 5% 20% 50% 80% 100%
Y 400% 100% 40% 25% 20%
En revenant à la formule ci-haut, et aux graphiques ci-joints nous pouvons mieux comprendre
l’assise mathématique des disposition de l’ISA 200 selon lesquelles : «Le risque de non-détection
RNDP est inversement proportionnel à l’appréciation du risque d’erreurs significatives RI*RC au
niveau des assertions. Plus le vérificateur estime que le risque d’anomalies significatives est élevé,
plus le risque de non-détection qu’il peut accepter est faible. A l’inverse, plus il estime que le risque
d’anomalies significatives est faible, plus que le risque de non-détection qu’il peut accepter est élevé
».
Dans la mesure où les divers types de risques ci-avant examinés ne peuvent pas être quantifiés avec
précision, la méthode adoptée consiste à faire correspondre à chacun de ces risques une évaluation
qualitative : Faible, Moyen, Elevé.
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I.S.F.F
Une des groupes d’étude de l’ICCA (étendue des sondages en vérification, 1981), a proposé la table
suivante de passage des critères quantitatifs à ceux quantitatifs.
-Les zones grisées dans cette matrice correspondent au risque de non détection.
-Ainsi qu’il ressort du tableau ci-dessus, il doit exister une relation inversement proportionnelle entre
le degré combiné du risque inhérent et du risque de non contrôle et celui du risque de non-détection.
-A titre d’exemple, lorsque l’auditeur estime que le risque inhérent et le risque de non-contrôle sont
élevés, le risque de non-détection acceptable doit être faible de façon à maintenir le risque d’audit à
un niveau bas et acceptable.
-Au contraire, lorsque le risque inhérent et le risque de non-contrôle sont faibles, l’auditeur peut
accepter un risque de non-détection plus élevé tout en maintenant son risque d’audit à un niveau bas
et acceptable.
-Dans tous les cas, la nature, le calendrier et l’étendue des procédures de validité doivent être pris en
considération pour parvenir à un risque de non-détection acceptable.
Il est à préciser que l’évaluation du risque inhérent et du risque lié au contrôle se fait généralement
d’une manière conjointe.
Dans ce cadre, « Le risque inhérent et le risque au contrôle sont des risques propres à l’entité, qui
indépendamment de l’audit des états financiers. L’auditeur est tenu d’apprécier le risque d’anomalies
significatives au niveau des assertions pour déterminer les procédés de vérification appropriés à
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I.S.F.F
mettre en œuvre, mais cette appréciation constitue en jugement plutôt qu’une mesure précise du
risque »9.
En général, les normes ISA ne mentionnent pas le risque inhérent et le risque de non-contrôle de
façon distincte, mais traitent plutôt d’une appréciation conjointe du risque d’anomalies significatives
. Même si les normes ISA décrivent habituellement une appréciation conjointe du risque
d’inexactitudes importantes, le vérificateur peut faire une appréciation distincte ou conjointe du
risque inhérent et du risque lié au contrôle, selon les techniques ou méthodes de vérification qu’il
privilégie et les considérations pratiques.
Donc l’appréciation du risque d’anomalies significatives peut être exprimée de manière quantitative,
sous forme de pourcentage par exemple, ou de manière non quantitative, selon une échelle.
Quoi qu’il en soit, le fait que l’auditeur fasse des appréciations adéquates des risques importe plus
que les méthodes qu’il peut utiliser à cette fin ».
Dans de nombreux cas, les risques inhérents et ceux liés au contrôle sont étroitement liés. Dans ce
cas, si l’auditeur tente d’évaluer séparément le risque inhérent et ceux liés au contrôle sont
étroitement liés. Dans ce cas, si l’auditeur tente d’évaluer séparément le risque inhérent et le risque
lié au contrôle, son évaluation risque d’être incorrecte. Par conséquent, il est préférable d’évaluer le
risque d’audit en évaluant ces deux composantes s’une combinée en dressant le tableau suivant :
Utilisation d’une matrice des risques :
R A A faible et constant
SITUATIONS R.I R.C R.N.D.P EVIDENCE SEUIL SIGN.
1 Faible Faible
2 Elevé Faible
3 Elevé Elevé
4 Faible Elevé
5 Moyen Elevé
6 Moyen Faible
7 Moyen Moyen
8 Faible Moyen
9 Elevé Moyen
9
ISA 200
30
I.S.F.F
En l’absence de norme permettant une détermination précise des niveaux de risques, l’auditeur fait
appel à son jugement professionnel pour estimer les différents types de risques.
Si par exemple : }}
le R.I a été estimé à 30%
le R.N.C a été estimé à 50% Le risque d’audit est égal à : 0.3*0.5*0.7 soit 10.5%
le R.N.D a été estimé à 70%
31
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IAS 315
11
ISA 200 (révisée)
33
I.S.F.F
Cependant, ce ne sont pas tous les risques d’affaires, qui impactent les états financiers de façon
significative. L’auditeur ne se préoccupe que des risques susceptibles d’avoir une incidence
significative sur les états financiers.
ISA 315 a évoqué que le risque d’affaire est plus général que le risque d’anomalies significatives
dans les états financiers (RI * RC), il englobe ce dernier. La plupart des risques d’affaires finissent
par avoir des conséquences financières et, par conséquent, une incidence sur les états financiers.
Toutefois, tous ces risques ne constituent pas nécessairement des risques d’anomalies significatives12.
Pour se fixer les idées, il est possible de récapituler l’approche d’audit stratégique dans les trois
phases suivantes que l’on va étudier successivement :
Phase 1 : Analyse stratégique
Phase 2 : Analyse des processus
Phase 3 : Procédures d’audit complémentaire & rapports
Analyse stratégique
Dans le cadre de l’analyse stratégique, l’auditeur se situe dans le contexte de son client et de
l’environnement dans lequel il opère pour prendre connaissance de ses objectifs et de ses stratégies,
ainsi que des risques d’affaires connexes qui peuvent entrainer des anomalies significatives dans les
états financiers.
La norme IAS 315 a évoqué que la phase d’analyse stratégique s’insère dans le cadre de la phase de
planification d’une mission d’audit.
Les objectifs de l’entité correspondent aux plans d’ensemble de l’entité, tels qu’ils sont définis par
les responsables de la gouvernance et la direction. On parle d’objectifs économiques et d’objectifs
financiers13.
Exemple d’objectifs économiques :
- Augmentation du CA,
- Augmentation du volume de vente
12
ISA 315
13
IAS 315
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I.S.F.F
35
I.S.F.F
Au cours de la présente phase, l’auditeur procède à l’analyse de ces processus clés et notamment les
aspects de leur fonctionnement qui sont exposés aux risques d’affaires ou qui sont pertinents étant
donné les objectifs de la mission.
Selon la norme IAS 315 précitée §76 En effet, « l’auditeur doit acquérir la connaissance, d’une
part, du processus suivi par l’entité pour identifier les risques liés à l’activité en rapport avec les
objectifs de l’information financière et afin de décider des mesures adéquates à mettre en œuvre
pour gérer ces risques et, d’autre part, des résultats de ces processus »14.
Le processus est décrit comme le « processus d’évaluation des risques par l’entité » et constitue la
base permettant à la direction d’identifier les risques à gérer.
Exemple : la mise en place d’un système budgétaire et d’un système de mesure des performances,
etc.
Cette phase d’analyse des processus, peut être composée en quatre sous-étapes :
- identification des processus d’activité (business processes : BP) clés
- compréhension des flux d’informations et des opérations au sein de ces BP (y compris le lien
avec les comptes).
- identification et compréhension des objectifs de ces BP (qui convergent vers les objectifs
stratégiques).
- identification et évaluation des business risks au niveau de ces processus.
D’après l’IAS 315, « dans le cadre de l’appréciation des risques, le vérificateur doit déterminer
parmi les risques relevés lesquels, à son avis, constituent des risques significatifs, qui exigent une
attention particulière dans le cadre de la mission. En présence de risques significatifs et pour autant
qu’il ne l’a pas déjà fait, l’auditeur doit évaluer la conception des contrôles de l’entité, y compris les
procédures de contrôle pertinentes, et de déterminer si ces contrôles ont été appliqués ».
Les risques d’affaires ayant une importance significative sont ceux ayant un effet potentiel important
sur les états financiers, et une probabilité de survenance élevée, ils doivent être une source de
préoccupation pour l’auditeur.
Les incidences importantes sur les états financiers sont celles qui, selon la perception de l’auditeur,
nécessitent davantage d’investigations dans le cadre de l’audit. Le critère de détermination de
l’importance n’est pas uniquement lié à la valeur de tout poste concerné des états financiers, mais
aussi à un certain nombre de facteurs qualitatifs.
A l’issue de cette phase de la mission, l’auditeur peut :
- Acquérir une compréhension du fonctionnement de chaque processus clé,
14
IAS 315 précitée §76
36
I.S.F.F
- Identifier et assimiler les catégories de transactions importantes et leur traitement jusqu'à leur
prise en compte dans les états financiers,
- Effectuer une évaluation préliminaire du risque d’anomalies significatives, et planifier les
procédures d’audit complémentaires à mettre en œuvre.
NB : Lorsque l’auditeur conclut que le processus d’appréciation des risques de l’entité ou celui de
mesure de la performance comporte des lacunes importantes, il communique cette information aux
responsables de la gouvernance comme l’exige l’IAS260 « communication des questions touchant à
l’audit avec les personnes constituant le gouvernement d’entreprise».
Par ailleurs les mesures de la performance, quelles soient de source interne ou externe, créent des
pressions sue la direction qui peuvent avoir pour effet de l’inciter à manipuler les états financiers.
L’auditeur se demande si ces pressions ont créé des risques d’anomalies significatives.*
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I.S.F.F
38
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L’environnement : l’auditeur s’intéresse aux systèmes informatiques de son client pour apprécier le
niveau de dépendance de celui-ci vis-à-vis des systèmes, la fiabilité de ceux-ci, les contrôles
physique et logique d’accès aux systèmes et le plan de secours envisageable en cas d’incident
touchant le matériel ou les applications
L’environnement d’établissement des états financiers : l’auditeur doit saisir les principes comptables
adoptés par son client et, pour certains aspects particuliers, rapprocher ces principes à ceux appliqués
au sein du secteur d’activités. Il doit également apprécier l’incidence potentielle de la politique
comptable de la direction sur les états financiers.
L’évaluation du risque, dans la nouvelle conception de l’audit, est permanente, alors quelle
qu’elle ne se fait que d’une façon périodique dans l’ancienne conception. Dans cette
évaluation du risque et dans les contrôles qui s’implication de la haute hiérarchie de
l’entreprise cliente est plus nette dans la nouvelle conception de l’audit
La nouvelle approche est beaucoup plus orientée vers le futur que l’ancienne. Elle
permet ainsi de réduire « l’expectation gap », c’est-à-dire la différence entre ce que les auditeurs
pensent être en mesure de fournir dans le cadre de leur mission de certification des états financiers,
et ce que les utilisateurs de ceux-ci attendent d’une telle mission.
Il est possible de conclure, à la fin, que l’audit basé sur le business risk n’est qu’un
prolongement de l’audit par les risques tendant notamment à aborder l’audit par process et non par
transactions, à évaluer la stratégie du client à gérer ses risques d’affaires et à se soucier de la
problématique de continuité/ discontinuité de l’entreprise auditée.
RA=RI*RC*RND
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I.S.F.F
*OBJET
*DATE DE CLOTURE
Conformément aux stipulations des statuts de la société ELECMENAGE, l’exercice social couvre la
période allant du 1er janvier au 31 décembre.
PRINCIPAUX INTERLOCUTEURS
Les principaux interlocuteurs sont les suivants :
M. Hafedh KOTAYA : Directeur Général Adjoint
M. Abdesselem EL HOUS : Directeur Financier et Comptable
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I.S.F.F
*ORGANIGRAMME
Une actualisation de l’organigramme de la société, avec une réorganisation de certaines directions, a
été décidée par la Direction Générale, suivant Décision N° 04/2014 du 01 février 2014.
M. Hafedh KOTAYA:
gerant
M. Abdesselem EL
HOUS:directeur
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I.S.F.F
Par décision N° 04/2015 du 01 février 2015, il a été décidé la création, au sein du Département Audit
interne & Contrôle de gestion, des deux services suivants :
Service Audit interne, (responsable : M.Mourad BOUBA) ;
Service Contrôle de gestion, (responsable : Mourad BOUBA).
Ce département est rattaché directement à la Direction Générale. Il est dirigé par M.
Mohamed DOUGHRI, Sous Directeur.
*PROGRAMME DE MISE A NIVEAU
Le programme de mise à niveau, antérieurement adopté par la société, a dépassé sa phase de
diagnostic général.
La concrétisation du plan de mise à niveau a été étalée sur une période allant de 2012 à 2015.
Compte tenu des recommandations de redressement consignées dans les rapports de diagnostic
Général, les principaux objectifs adoptés par la société ELECMENAGE se résument comme suit :
- Un accroissement soutenu du chiffre d’affaires.
- Une circonscription, voire une baisse du rapport de la valeur des biens et des services
consommés rapportée à la valeur de production.
- Une baisse de la valeur des stocks, pour ne pas aggraver les frais financiers et compromettre
la rentabilité de l’entreprise.
- Un remplacement exclusif des départs à la retraite par des qualifications techniques
supérieures pour réhabiliter la qualité de l’encadrement. Cette amélioration demeure requise
pour soutenir valablement la concrétisation des programmes d’investissement Matériels et
Immatériels projetés pour développer la société et faire adhérer à ses initiatives des
partenaires techniques de qualité.
43
I.S.F.F
L'évolution du chiffre d’affaires est due principalement à une régression du CA de toutes les
branches et essentiellement le CA inox, ayant pour origine les importations massives d’articles en
inox, effectuées par certains importateurs clandestins, dont le prix est nettement inférieur à celui
pratiqué par la société « ELECMENAGE ».
A noter toutefois, que suite à des contrôle-qualités effectués au sein des laboratoires des
« ELECMENAGE », il s’est avéré que ces produits importés sont de deuxième choix.
L’évolution du CA au cours des dernières années se présente comme suit :
En MD
Détail 2010 2011 Evo 2012 Evo
L E T L E T L E T
Robinetterie 99 542 1 202 10 744 9 795 210 10 005 <7> 9 661 98 9 759 <2>
Quincaillerie 3 619 34 3 653 4 065 2 4 067 10 3 838 - 3 838 <6>
Inox 5 561 204 5 765 5 818 319 6 137 6 4 539 196 4 735 <30>
Divers 215 83 298 445 74 519 42 268 88 356 <46>
Total 18 937 1 523 20 460 20 123 605 20 728 1 18 306 382 18 688 <11>
B. RESULTATS PROBABLES
Les résultats nets des exercices 2010 - 2012 sont respectivement de 312 MD, 379 MD, 300 MD. Le
budget d’exploitation relatif à l’exercice 2016 prévoit un résultat net de 580 MD.
A notre avis, compte tenu de la non concrétisation des objectifs prévus au niveau du budget,
principalement en matière du chiffre d’affaires, qui prévoient un accroissement du chiffre d’affaires
de l’ordre de 11%, alors qu’à la date du 31/12/2015, une variation de !!!!! % a été enregistrée, le
résultat probable sera nettement inférieur à celui budgété.
OBJECTIFS BUDGETAIRES 2015 & 2016
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La réponse à ces questions nous emmène à étudier, sous les divers aspects, les différentes possibilités
évoquées, de procéder à une étude comparative entre la cession d'éléments d'actifs et la vente par
cession d'actions tout en présentant les avantages et les inconvénients de chacune des options.
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I – ASPECT JURIDIQUE
Le code des sociétés commerciales est muet quant à la définition de la cession partielle d'actifs.
Les éléments d'actifs comprennent aussi bien les éléments figurant dans le bilan de la société et les
éléments considérés comme faisant partie de l'exploitation, même s'ils ne sont pas inscrits à l'actif, en
l'occurrence le fonds de commerce crée par l'entreprise, les brevets d'invention et les marques de
fabrique. La cession d'éléments d'actif est matérialisée le plus souvent par une vente dégageant un
résultat de cession, généralement une plus value.
Le cas de votre société, la CAREP a autorisé cette opération.
II – ASPECT FISCAL
1- En matière d'impôts directs
Le code de l'IRPP et l'IS et notamment les articles 11 et 48 prévoient que " le résultat net est
déterminé d
'après les résultats d'ensemble des opérations de toute nature effectuées par l'entreprise y compris
notamment la cession de tout élément d'actif.
Selon les articles 49 & 50 de la loi 97-88 du 29 décembre 1997 portant loi des finances pour la
gestion 1998, les plus values de cession des éléments d'actifs font partie intégrante des résultats des
entreprises que la cession soit totale ou partielle, en cours ou en fin d'exploitation, que le cédant soit
un exploitant individuel ou une personne morale ( Voir aussi la note Commune N° 34/98).
Toutefois et par mesure d'encouragement des opérations de restructuration des entreprises, par voie
de fusion de sociétés, l'article 50 de la même loi a reconduit l'exonération des plus values de fusion
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I.S.F.F
réalisées sur les éléments d'actifs autres que les biens, les droits et les valeurs faisant l'objet de
l'exploitation.
Donc la plus value de cession éventuelle d'éléments d'actifs est imposable au taux de 35 %.
Ce qui va engendrer un décaissement affectant la trésorerie par le payement de l'IS.
2-En matière d'impôts indirects
Les équipements et matériels acquis par la société dont la durée de détention est inférieure à 5 ans
sont soumis à une régularisation de la TVA grevant leurs acquisitions. Il en est de même pour les
biens immeubles, mais dont la durée de détention est inférieure à 10 ans.
Ce qui va engendrer un décaissement qui va affecter la trésorerie par le payement de l'IS.
51
I.S.F.F
La société ELECMENAGE est une société cotée en bourse, elle est soumise aux dispositions de la loi
94/117 du 14 novembre 1994 relative au marché financier, au règlement intérieur de la bourse.
L'opération de la cession d'élément d'actif doit être autorisée par le CMF et la bourse.
De point de vue marché financier, les actionnaires minoritaires sont protégés. En effet, en application
des articles 171 et suivants du Règlement Général de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis
(RGB), l'actionnaire majoritaire peut procéder à une Offre Publique de Retrait "OPR" en formulant
une demande au Conseil Marché Financier "CMF". Nous présentons dans les paragraphes suivants
les dispositions concernant les OPR selon le RGB puis nous allons étudier le cas d’ELECMENAGE.
1 Dispositions du RGB
L'article 172 du RGB prévoit que :
"Lorsqu'une personne physique ou morale ou un groupe de personnes ou morales agissant de
concert arrive à détenir au moins 95 % des droits de vote d'une société dont les titres sont admis à la
côte ou dont les titres sont négociés sur le marché hors cote, tout détenteur de titres conférant des
droits de vote peut demander au CMF de requérir le dépôt de cet actionnaire ou pour ce groupe
majoritaire d'un projet d'Offre Publique de retrait.
Après avoir procédé aux vérifications nécessaires, le CMF se prononce sur la demande qui lui est
présentée et s'il la déclare recevable, il la notifie à l'actionnaire ou au groupe majoritaire et lui
impose le lancement d'une Offre Publique de Retrait.
Après que le CMF se soit prononcé sur la recevabilité du projet d'Offre Publique de Retrait et s'il la
déclare recevable, il publie l'avis d'ouverture de l'Offre.
L'article 172 du RGB dispose :
52
I.S.F.F
capital de la société sera prononcée, si la société faisant appel public à l'épargne, sans préjudice des
dispositions de l'article 1er de la loi 94/117 du 14 Novembre 1994.
2 - Cas d’ELECMENAGE
L'article 175 du RGB (applicable à ELECMENAGE et surtout le § 2) dispose :
"En dehors du cas cité à l'article 173 et quel que soit le niveau de sa ou leurs participations
majoritaires, la ou les personnes (cas de la STB) qui contrôle une société dont les titres sont admis à
la côte ou négociés sur le marché hors-cote, doivent saisir le CMF et examiner avec lui la mise en
œuvre éventuelle d'une offre publique de retrait dans les cas suivants :
Lorsqu'elles se proposent de soumettre à l'approbation d'une assemblée générale extraordinaire une
ou plusieurs modifications significatives des dispositions statutaires, notamment celles relatives à la
forme de la société, aux conditions de cession et de transmission des titres de capital ainsi qu’aux
droits qui y sont attachées.
Lorsqu'elles décident le principe de la cession ou d'apport à une autre société de la totalité ou du
principal des actifs, de la réorientation de l'activité sociale ou de la suppression, pendant plusieurs
exercices, de toute rémunération des titres de capital".
Le CMF apprécie les conséquences de l'opération prévue au regard des droits et des intérêts des
détenteurs de titres de capital et des détenteurs des droits de vote de la société. Avec l'accord de la
ou des personnes qui contrôlent la société, il arrête les conditions de mise en œuvre d'une procédure
d'Offre Publique de Retrait. En cas de décision d'une Offre Publique de Retrait il publie l'avis
d'ouverture de l'Offre.
L'OPR sera réalisée selon les dispositions des articles 157 & 158 du RGB relative aux Offres
Publiques d'Achats "OPA".
L'article 157 prévoit " l'Offre publique d'achat simplifiée est réalisée par achat sur le marché, aux
conditions fixées par l'avis d'ouverture de l'Offre et, sauf dérogations fixées par le CMF selon les
dispositions prévues au sous titre 3 du titre II, l'initiateur de l'Offre Publique (STB), au jour de
l'ouverture de l'offre, se porte acquéreur sur le marché pour la totalité des titres.
Avec l'accord du CMF, la durée d'une Offre Publique d'achat simplifiée peut être limitée à dix jours
de bourse.
L'article 157 dispose " Si l'Offre Publique est une offre d'achat résultant de l'application de l'article
155 et sous réserve des dispositions de l'article 133, le prix stipulé par l'initiateur (STB) de l'offre ne
peut être inférieure, sauf accord du CMF, au prix déterminé par le calcul de la moyenne des cours de
bourse pondérée par les volumes de transactions pendant les soixante jours de bourse précédant la
publication de l'avis de dépôt de projet d'offre publique, lorsque cela est possible.
53
I.S.F.F
A l'issue de la période d'offre publique, l'initiateur fait connaître le nombre de titres acquis pendant
cette période à la bourse qui en assure la publication.
L'article 155 dispose que "le CMF peut autoriser l'emploi d'une procédure simplifiée d'Offre
Publique d'Achat ou d'échange, lorsque l'initiateur détient directement ou indirectement, seul ou
concert, les deux tiers, au moins, du capital et/ou des droits de vote d'une société".
L'article 133 prévoit que "le CMF est habilité à exiger du ou des intermédiaires en bourses
présentateurs, au cours de la période de 10 jours visée à l'article 131, toutes justifications et
garanties complémentaires et à requérir le dépôt d'une ouverture en espèces ou en titres.
Il peut également lui demander le réexamen de son projet, s'il n'estime pas acceptables :
Le prix ou les parités d’échanges proposés, en fonction des critères d'évaluation objectifs
usuellement retenus et des caractéristiques de la société visée ;
Le seuil, exprimé en nombre minimal de titres présentés, de la faculté de renonciation de
l'initiateur ;
La nature, les caractéristiques, le marché de titres proposés en échange.
La démarche, la procédure et la relation avec le CMF doivent être effectuées par l'initiateur c'est la
STB.
De point de vue comptable l'opération de cession d'éléments d'actifs doit être traitée avec précaution
afin de préserver la régularité, la sincérité et reflétant l'image fidèle du patrimoine.
II – CREATION D'UNE FILIALE & CESSION D'ACTIONS
I – ASPECT JURIDIQUE
L'article 428 du même code prévoit que "la scission de la société s'opère par le partage de son
patrimoine entre plusieurs sociétés existantes ou par la création de nouvelles sociétés. La scission
peut être totale ou partielle. Si la scission est totale, il en résulte obligatoirement une dissolution
sans liquidation de la société scindée. Le capital de la société scindée doit être entièrement libéré".
La création d'une nouvelle société "filiale ELECMENAGE" pour la branche "Article de ménage"
doit suivre la procédure de la constitution de société et soumise aux formalités prévues par les
articles 1 à 20 et des articles 90 et suivants, s'il s'agit d'une SARL à constituer ou des articles 160 et
suivants, s'il s'agit d'une société anonyme à créer.
II – ASPECT FISCAL
La création d'une nouvelle société filiale AMS, peut prétendre aux avantages prévus par le code
d'incitations aux investissements prévus par la loi 93 –120 du 27 décembre 1993, sous réserve
d'obtenir un agrément auprès de l'API.
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I.S.F.F
L’ELECMENAGE peut bénéficier de la déduction des revenus ou bénéfices réinvestis dans la limite
de 35 % du Bénéfice net soumis à l'IS au titre de souscription au capital initial ou à l'augmentation
du capital de la filiale.
1- En matière d'impôts directs
Le code de l'IRPP et l'IS et notamment les articles 11 et 48 prévoient que " le résultat net est
déterminé d'après les résultats d'ensemble des opérations de toute nature effectuées par l'entreprise y
compris notamment la cession de tout élément d'actif.
Toutefois, la plus value de cession d'actions admises à la côte de la bourse des valeurs mobilières de
Tunis ne fait pas partie du bénéfice imposable dans la limite de la différence entre le cours moyen
journalier de la bourse du dernier mois de l'exercice précédent celui au cours duquel la cession a eu
lieu et leur valeur d'acquisition ou de souscription.
Donc la plus value de cession d'actions est imposable au taux de 35 %, sauf pour les titres côtés en
bourse.
Ce qui va engendrer un décaissement qui va affecter la trésorerie par le payement de l'IS.
III – ASPECT FINANCIER
La nouvelle société ne sera pas admise à la côte de la bourse que lorsqu'elle répond aux conditions
d'admise à la côte de la bourse prévue par la loi 94/117 relative au marché financier. Parmi les
conditions la réalisation des bénéfices durant les trois dernières années et la distribution des
dividendes.
55
I.S.F.F
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I.S.F.F
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I.S.F.F
De comptabiliser les charges financières du crédit finançant l'opération ci-dessus mentionnée dans
les charges de l'exercice pour la partie échue ou échouera au cours de l'exercice 200 000 D.
De bénéficier des avantages prévus par le code de l'IRPP & l'IS quant aux amortissements accéléré et
dégressif.
De procéder à la constitution de provision pour dépréciation desstocks destinés à la vente pour les
articles rossignols ou dont le prix de vente est inférieur au prix de revient.
De procéder à la constitution de provision pour dépréciation des créances douteusesdont une action
en justice a été entamée à l'encontre des clients défaillants.
Les deux types de provision ne sont déductibles du bénéfice fiscal que lorsque les conditions
suivantes sont respectées :
Les provisions cumulées ne doivent pas dépasser les 30 % du bénéfice fiscal.
Les provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente ne doivent pas dépasser les 50% du
prix de revient.
A côté de la politique de déstockage adoptée par vos soins par la réduction de la production et afin
d'éviter le refus par l'éventuel acquéreur de l'unité "Robinetterie" d'un stock quincaillerie très
important et la difficulté ou l'impossibilité de liquider ce stock après la vente de ladite unité, il serait
primordial d'organiser des journées de promotion afin de liquider ce stock à un prix de vente
promotionnel qui peut atteindre le prix de vente actuel déduction faite des provisions constituées.
Ou
En cas d'absence de provision sur stocks destinés à la vente, la société peut fixer un prix de vente
promotionnel comme suit.
Prix de vente promotionnel = Prix de vente – Avantages commerciaux
habituellement accordés
De procéder à lister et valoriser les matériels, les équipements, les bâtiments, les locaux donnés en
garantie, et de préparer les dossiers pour les mains levés.
D'étudier la situation des terrains de point de vue titre foncier (titre de propriété), garantie, etc.
contacter la conservation de la propriété foncière.
Contacter l'INORPI afin de voir la situation et l'existence d'une marque AMS inscrite pour les
produits de la société.
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I.S.F.F
La constitution d'une filiale nécessite une période plus au moins longue (Assemblée générale
Constitutive, commissariat aux apports, 2ème Assemblée Générale Constitutive pour évaluer les
apports en nature, etc.), qui peut faire bénéficier l’ELECMENAGE des avantages du code
d'incitations aux investissements tels que le dégrèvement fiscal lors de la souscription dans le capital
de la filiale.
Donc la plus value de cession d'actions est imposable sauf pour le cas ci-dessus évoqué.
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I.S.F.F
La plus value est très importante atteignant facilement 1 900 MD tout en payant un impôt éventuel de
665 MD, ce qui va engendrer un décaissement aggravant la situation financière. Les
recommandations évoquées plus hautes sont à prendre en considération.
60
I.S.F.F
61
I.S.F.F
CONCLUSION
Dans les états financiers, l’introduction d’information sur le risque permet aux
utilisateurs de prendre de meilleures décisions avec une information probable qu’avec
une information déterministe. En même temps, elle réduit les asymétries de
l’information.
Comme les chiffres introduits dans les états financiers des entreprises sont de plus en
plus contingents et, donc, moins vérifiables, l’analyse du contexte gagne une
importance considérable. Par conséquent, on met en évidence plutôt l’analyse
qualitative que l’analyse quantitative ce qui impose la nécessité de revoir la stratégie
de l’entreprise et, donc, de savoir quel est le risque stratégique inhérent.
Les états financiers des entreprises sont l’output d’une stratégie élue. En conséquence,
l’audit de la stratégie insère dans son contexte l’audit traditionnel, l’enrichit et lui
confère plus de valeur ajoutée. En conséquence, l’évolution de l’audit financier vers
l’audit de la stratégie découle de l’évolution de l’audit. Tout d’abord, il était lié à la
découverte des erreurs et des fraudes ; puis, il certifiait les états financiers comme une
représentation fidèle des résultats et du patrimoine de l’entreprise et, à présent, il
comprend l’affaire de l’entité et il est le bout logique des soucis manifestés par les
différents rapports sur le métier de l’auditeur dans un monde de plus en plus globalisé.
De nos jours, l’audit valide les forces et les rapports sous-jacents au risque stratégique
ne se limitant, donc, pas à une simple confirmation et vérification des annotations
comptables. Il étend son rayon d’action à l’entreprise, considérée comme un tout.
Cet audit a une orientation globale, il permet de réduire l’expectation gap et il donne
à l’auditeur le pouvoir de se prononcer sur la viabilité et continuité de l’entreprise ce
qui étendra le travail de l’auditeur à l’évaluation des aspects concernant la gestion,
l’efficience, l’efficacité et la position compétitive de l’entreprise.
62
I.S.F.F
63
I.S.F.F
Autres passifs courants 2 379 844 2 377 617 2 248 411 2 292 679 2 642 08
Concours bancaires & passifs financiers 7 172 338 7 848 380 3 514 345 6 191 334 5 698 20
Total des passifs courants 12 216 068 13 225 571 8 592 281 11 278 11 86
876 85
TOTAL CPX PROPRES & 23 661 554 25 039 611 26 773 29 896 3 0 978
PASSIFS 194 041 181
64
BILANS
CONDENCES 1994
ACT 20 20 2014 2015 2016
IF 12 13
Actifs immobilisés 26% 28% 28% 26% 23%
Autres actifs non courants 2% 0% 0% 3% 1%
Total des actifs non courants 28% 28% 29% 29% 25%
Stocks 56% 60% 58% 63% 62%
Clients & comptes rattachés 9% 4% 6% 3% 6%
Autres actifs courants 5% 5% 4% 2% 2%
Liquidités & equivalents liquidités 2% 3% 3% 3% 5%
Total des actifs courants 72% 72% 71% 71% 75%
TOTAL DES ACTIFS 1 00% 100% 100% 100% 100%
Capitaux propres 38% 37% 52% 49% 44%
Passifs non courants 10% 10% 16% 14% 17%
Total cpx propres & passifs non 48% 47% 68% 62% 62%
courants
Fournisseurs & comptes rattachés 11% 12% 11% 9% 11%
Autres passifs courants 10% 9% 8% 8% 9%
Concours bancaires & passifs financiers 30% 31% 13% 21% 18%
Total des passifs courants 52% 53% 32% 38% 38%
TOTAL CPX PROPRES & 100% 100% 100% 100% 100%
PASSIFS
Fonds Roulement Net= Cpx Per-Immob 4 793 867 4 867 083 10 545 691 10 060 11 420
166 676
Taux F R N = Cpx Permanents/Immob 172% 170% 238% 218% 249%
B F R = (Stk+Clts+AAC) - (Frs+APC) 11 405 703 11 927 758 13 364 15 467 15 646
1
775 514 779
1
Subvention d'Exploitation 0
6 Autres Charges d'Exploitation 1 164 554 1 215 794 1 293 104 1 495 593 1 291 199 1 292 049
*
Valeur Ajoutéé 9 666 923 9 837 495 10 358 206 16 160 089 19 139 300 13 032 403
6 Charges de Personnel 6 471 184 6 495 053 7 013 285 6 694 555 6 377 636 6 610 343
4
6 Impôts & Taxes 130 915 110 204 127 069 154 794 172 830 139 162
6
Excédent Brut d'Exploitation 3 064 824 3 232 238 3 217 852 9 310 740 12 588 834 6 282 898
Autres Produits Ordinaires 294 521 188 485 154 514 337 904 196 339 234 353
Autres Charges Ordinaires 99 223 163 314 151 604 181 728 152 571 149 688
6 Dotation aux amortissements & provisions 1 378 867 1 507 924 1 406 030 1 960 923 2 032 683 1 657 285
8
65/ Charges Financières Nettes (Produits Finan 1 500 006 1 447 467 1 321 750 1 259 989 1 608 125 1 427 467
75
6 Impôts sur les Bénéfices 2 000 2 000 74 355 83 511 2 000 32 773
9
Rés Résultat des activités ordinaires 379 249 300 018 418 627 6 162 493 8 989 794 3 250 036
ult
67/77 Eléments extraordinaires (gains/pertes) 0 0 0 0 0 0
Résultat de l'exercice 379 249 300 018 418 627 6 162 493 8 989 794 3 250 036
1
2 012 2 013 2 014 2 015 2 016 MOYENN
E
Marge brute = CA-Achats Consommés MP 12 486 660 12 439 740 13 141 998 19 124 398 21 601 509 8 754 923
Valeur Ajoutée 9 666 923 9 837 495 10 358 206 16 160 089 19 139 300 7 240 224
Excédent Brut d'exploitation 3 064 824 3 232 238 3 217 852 9 310 740 12 588 3 490 499
834
Résultat des activités ordinaires 379 249 300 018 418 627 6 162 493 8 989 794 1 805 576
Marge Brute d'Autofinancement=RNE+D AMT 1 758 116 1 807 942 1 824 657 8 123 416 11 022 477 2 726 290
25 000 000
20 000 000
15 000 000
VALEURS
10 000 000
5 000 000
0
2 012 2 013 2 014 ANNEES 2 015 2 016 MOYENNE
2
2
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4
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BIBLIOGHRAPHIE :
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6
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