SECOURISME

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INSTITUT DE MAINTENANCE ET SECURITE

INDUSTRIELLE
MODULE HYGIENE ET SANTE L3

COURS DE SECOURISME
Dr A .NADJI
Cinq millions de personnes sont victimes d'un
accident de la vie courante chaque année. Parmi elles,
on compte un million d'enfants. Responsables de
15 000 morts, les accidents domestiques sont également
la première cause de mortalité pour les enfants de 0 à
4 ans (500 victimes par an). Les accidents du travail
sont responsables de 1 000 morts par an. La moitié de
ces tragédies pourraient être évitée si une personne
connaissant les gestes qui sauvent intervenait.
Chaque année, 10 000 vies
pourraient être épargnées si 1
personne sur 5 connaissait les
gestes d'urgence.
OBJECTIFS A ATTEINDRE , REGLES A OBSERVER :

La pratique classique du secourisme consiste à


donner les premiers soins à un accidenté en
l’absence ou avant l’arrivée d’un médecin sur les
lieux de l’accident
.

La vie ou la mort, une guérison rapide ou une


longue hospitalisation, une indisponibilité
temporaire ou une infirmité définitive
dépendront souvent de la façon dont seront
donnés les premiers soins. Quel que soit le cas,
un secours intelligent diminuera la souffrance et
facilitera l’intervention médicale.
Etre secouriste, c’est donc :
Savoir prendre conscience du danger pour :
• L’éviter ou en amenuiser l’apparition en
fréquence ou amplitude ( prévention avant
l’accident).
• En limiter les dégâts ( action au moment de
l’action).
• Pouvoir intervenir efficacement après l’accident
par une connaissance rigoureuse des techniques
permettant la préservation et le maintien de la
vie ( action après l’accident).
Posséder les éléments de défense face a ce
danger :
Avant l’accident, grâce à une initiation éventuellement
acquise (gestes élémentaires de survie) et une culture
générale complétée par une formation secouriste.
Au moment de l’accident en évitant le sur accident,
en provoquant en urgence et priorité l’intervention des
secours organisés et chaque fois possible médicalisés.
Après l’accident, par la pratique d’une technique
secouriste parfaitement maîtrisée, ce qui implique un
apprentissage rigoureux et un recyclage régulier des
connaissances théoriques et pratique.
Développer un état d’esprit caractérise par :

• Un certain nombre de qualités : sens de la solidarité ;


comportement modeste au regard des appris des
connaissances acquises, confiance en soi limitée aux gestes
appris, sens de l’autorité et de la discipline permettant de
s’imposer face à l’entourage.
• Une prise de conscience des risques éventuels
susceptibles de provoquer ou d’aggraver un accident
(circulation routière ou ferroviaire, conducteurs électriques
sous tension, produits toxiques ou inflammables,
comportement de l’entourage, etc.), des conditions
d’apparition de certaines maladies, etc.
C’est un rôle - Primordial

- Limité et temporaire
Le secourisme est à la fois :

- Une technique

- Un état d’esprit
PRINCIPES GENERAUX DU SECOURISME

Le secouriste présent sur les lieux de


l’accident agit en gardant son sang froid

Son action est : Protéger


Examiner
Alerter ou faire alerter
Secourir
PROTEGER : PREVENTION DE
L’AGGRAVATION DE L’ACCIDENTE

Il faut d’abord soustraire l’accidenté au danger


sans y succomber soi-même.

Baliser

Dégager: En règle générale , on ne déplace


pas, on ne remue pas, on ne touche pas à un
accidenté de la route .
S’il y a danger de « sur-accident » le
dégagement d’urgence s’impose: Respecter l’axe
tète-cou-tronc
EXAMINER

L’examen de la victime va permettre :

- De collecter les informations sur son état .

- De déterminer les actions à mettre en œuvre pour


maintenir la victime en vie ou éviter la complication.

- Rechercher les signes détresse et déceler une


urgence vitale .
ALERTER OU FAIRE ALERTER
Le secouriste doit rester auprès du blessé pour
faire les gestes d’urgence , il demande à un témoin
d’alerter les secours publics .

Qui alerter ? : Sapeurs-pompiers : 14


SAMU ORAN : 041 40 31 31
Police : 15 48
Gendarmerie : 10 55
Comment alerter :
S’exprimer avec clarté et précision. Se présenter
- Lieu de l’accident
- Nature de l’accident
- Nombre de blessés
- Nature des lésions (coma, blessure du thorax…)
- Actions entreprises
- Circonstances particulières
- FAIRE RÉPÉTER LE MESSAGE
SECOURIR
1°examen : Vérifier les trois fonctions vitales
Le secouriste qui s’approche d’une victime
doit immédiatement et en même temps regarder
si : elle ventile ou si elle saigne
: elle est consciente
: si le cœur est arrêté
2e examen Bilan des lésions
C’est seulement après que le geste qui sauve
aura été efficace que le secouriste fera le bilan
des lésions de la victime en recherchant :
: Fractures
: Plaies
: Brulures
: Coups sur tête ,dos, thorax,
abdomen
Secours psychologiques

Ne pas les oublier , l’accidenté a peur.


Il faut parler au blessé car il est angoissé .Il
faut le rassurer.

Attention devant un blessé abattu,


toujours craindre une hémorragie interne
Surveillance
Les soins d’urgence faits ,le blessé installé en
bonne position , le secouriste continue à le
surveiller.
Il peut ainsi compléter son interrogatoire:
- Groupage sanguin
- Maladies , traitements , allergie
- Ressent-il une douleur?
- A-t-il des fourmillements?
Il surveille l’ évolution et renouvelle régulièrement
l’examen .
Il est particulièrement attentif aux fonctions vitales
Il rédige la fiche d’évacuation ; il mentionne
l’heure de l’accident ,les renseignements recueillis
,ce qu’il a constaté , ce qui a été fait et l’évolution de
l’accidenté.
ATTEINTES DES FONCTIONS
NERVEUSES :troubles de la
vigilance
En théorie, la vigilance est définie comme la
capacité du cerveau à assurer les reflexes de
sécurité protégeant les voies aériennes

En pratique le secouriste évalue l’état de


conscience, qui est le reflet facilement accessible du
fonctionnement du cerveau.

Cette fonction vitale doit être examinée et


surveillée régulièrement
RECONNAITRE ET APPRECIER LES TROUBLES

L’examen initial: il doit apprécier


L’état de conscience
La ventilation
La circulation
Les réactions à la douleur
L’état des pupilles
. Apprécier l’évolution des troubles par une
surveillance régulière en répétant les examens
Apprécier la gravité des troubles :
Elle est fonction de :
Profondeur: 3 degrés
Superficiel : somnolence ,la victime reste parfois
capable d’exécuter des actes simples
Leger : aucune réponse aux ordres et questions
simples ,mais réaction à la douleur et réflexes de
sécurité conservés
Profond: réactions à la douleur et reflexes de
sécurité ont disparu , les troubles ventilatoires
apparaissent.
Durée : 3 degrés

L’évanouissement : bref et généralement


superficiel

La syncope : perte de connaissance subite et très


brève d’origine circulatoire ( elle peut se prolonger)

Le coma : perte de connaissance profonde et


prolongée
QUE CRAINDRE

Le danger majeur est le retentissement sur la


ventilation et sur la circulation:

- Troubles ventilatoires

- Arrêt de la circulation
CAUSES

- Traumatiques : Apres une chute ou un coup sur


la tète

- Médicales : Maladie cérébrale ou méningée,


accident cardiovasculaire, AVC .

- Toxiques : Absorption volontaire ou accidentelle


d’une substance dangereuse
CONDUITE A TENIR

Assurer la liberté des voies aériennes (LVA)

Mettre la victime horizontale ,en position latérale de


sécurité (PLS)

Surveiller en permanence
LVA :

- Règle des trois C : Desserrer


Col
Cravate
Ceinture
- Tète en hyperextention
Le secouriste dégage la bouche et la partie
accessible du pharynx
PLS

Cette position est :

- latérale car le blessé est couché


horizontalement sur le coté

- de sécurité car elle empêche la chute de la


langue en arrière ,et permet l’écoulement de la
salive, sang , vomissement
- Une femme enceinte sera toujours mise en PLS
sur le coté gauche .

- La mise en PLS est plus facile et moins


dangereuse si les secouristes sont deux ou plusieurs .

- La surveillance doit être permanente


Tout sujet inconscient dont la
ventilation est conservée doit être
placé horizontalement en

Position Latérale de Sécurité

La surveillance constante est


indispensable
DETRESSES CIRCULATOIRES
CAUSES DETRESSES CIRCULATOIRES

 La pompe est atteinte : maladies cardiaques .


 Le volume de sang diminue : hémorragies .
 Une partie du sang (plasma) fuit en dehors des
capillaires : brulures .
 La circulation se fait mal dans certaines régions
du corps : membres écrasés ou comprimés ,
gelures .
CONSEQUENCES:LE COLLAPSUS

• Après une hémorragie importante, la pression du


sang dans les artères baisse ,souvent brusquement
: c’est le collapsus .
• Si le collapsus se prolonge les cellules de
l’organisme vont souffrir du manque d’oxygène et
d’aliments ,et de la toxicité des déchets qui
s’accumulent .
• Les organes sont atteints : cerveau, rein , cœur…
SIGNES DE COLLAPSUS

 La victime est pale .

 Elle a froid (extrémités) elle peut trembler.

 Le pouls est rapide et difficile à prendre.


ACTION DU SECOURISTE
• L’observation d’un seul des signes doit faire agir le
secouriste :
- Allonger la victime en position horizontale (sur le
dos si elle est consciente, en PLS si elle est
inconsciente)
- Rechercher une hémorragie externe .
- Interroger la victime ou l’entourage .
- Recouvrir la victime, interdire de la remuer.
- Alerter.
- Evacuer
HEMORRAGIES EXTERNES

DEVANT UNE HEMORRAGIE EXTERNE


J’appuie :
- Si c’est efficace : pansement compressif .
- Si c’est inefficace : points de compression ou
garrot dans certains cas.
Allonger , couvrir , alerter ,surveiller .
APPUYER SUR LA PLAIE .
• On commence par une compression locale :on
appuie sur l’hémorragie , avec un ou plusieurs
doigts ou la paume de la main .
• Mettre toujours un linge ou autre entre la plaie et
la main du sauveteur.
• Si c’est efficace : Pansement compressif.
Celui-ci ne doit pas être trop serré; le membre est
soulevé .
Si la compression est inefficace :compression à
distance .
Il faut comprimer l’artère avec le pouce ou le
poing entre la plaie et le cœur .
Il existe cinq points de compression :
Cou - derrière la clavicule - bras - aine - cuisse
- Ecraser toujours l’artère contre l’os le plus près
possible de la plaie .

- Ne jamais lâcher le point de compression.

- L’arrêt de l’écoulement est le seul critère


d’efficacité .
 Compression circulaire ou garrot:

- La pose d’un garrot se justifie devant une


hémorragie grave dans trois cas :
- Le secouriste est isolé et doit faire face à
d’autres gestes d’extrême urgence.
- Le transport du blessé est long ou difficile.
- Membre entièrement sectionné.
• Le garrot est toujours placé au dessus du coude
et du genou.
• Une pancarte épinglée aux vêtements indique le
nom du blessé ,l’heure et la minute de serrage du
garrot .On peut écrire la lettre G sur le front.
• Le garrot doit resté visible.
• Ne jamais desserrer un garrot: risque de mort
subite
C.A.T DEVANT UN MEMBRE SECTIONNÉ
- Placer un garrot.
- La partie sectionnée doit être placée dans un
sac plastique propre, imperméable et fermé, lui-
même placé dans ou sur un 2° sac contenant des
glaçons, et transporté avec le blessé.
- L’hôpital doit être prévenu.
C.A.T DEVANT UN MEMBRE ÉCRASÉ SOUS
UNE CHARGE:
Alerter en indiquant la nature de l’accident.

 Si risque de sur accident ou si le membre est


resté comprimé plus d’une demi-heure :

 Placer un garrot avant le dégagement


HEMORRAGIES INTERNES
Causes : Penser à une hémorragie interne
devant:
- Toute personne qui a reçu un coup contre la
poitrine , le ventre ou le dos.

- Blessure par arme blanche ou arme à feu.

- Parfois elle peut être spontanée (rupture d’une


grossesse extra-utérine)
Signes:

- Le blessé est pale.


- Il a froid.
- Le pouls est rapide.
- Le blessé peut perdre progressivement
conscience
 Conduite à tenir:

- Installer la victime.

- Evacuer de toute urgence vers l’ hôpital.

- Ne jamais donner de stimulant (café ,alcool).


HEMORRAGIES EXTERIORISEES
Saignement du nez:
- Installer le sujet en position assis, tète
penchée en avant; jamais sur le dos.
- Comprimer avec le doigt la narine qui saigne,
pendant 10 minutes.
- Si le saignement ne s’arrête pas évacuer vers
un médecin.
- Attention parfois il peut s’agir d’une maladie
générale ou d’une fracture du crane.
Vomissement et crachement de sang :
- Le sujet doit conserver la plus stricte
immobilité en PLS, ou demi-assis s’il ne supporte
pas la position allongée.
- Le médecin est appelé immédiatement.
- Les vomissements ou les crachats sont
conservés dans un récipient.
- S’ils surviennent à la suite d’un accident il
faut craindre une lésion interne : installer le sujet
,ne rien donner à boire ou à manger.
 Autres hémorragies extériorisées :

Tout écoulement anormal de sang


(hémorragies anale ou rectale, urinaire , génitale)
doit être signalé au médecin.
DETRESSES
RESPIRATOIRES
Les circonstances ou l’oxygène
parvient mal, ou ne parvient pas aux
cellules sont nombreuses. Elles
aboutissent à des situations graves.
L’action du secouriste est essentielle, et
doit être immédiate
Le secouriste doit connaitre : les
causes ,les signes et les gestes à faire .
CAUSES DES DETRESSES
RESPIRATOIRES
- L’air arrive mal ou pas aux poumons .
- Les reflexes de sécurité sont diminués ou
abolis .
- Les muscles ventilatoires sont mal ou pas
commandés par les centres nerveux .
- Ce qui entre dans les poumons ne contient pas
ou pas assez d’oxygène
- La ventilation se fait mal, parce que les
mouvements de l’air et de la cage thoracique
sont gênés
- Le sang contient des produits qui
empêchent le transport de l’oxygène
- L’oxygène n’est plus distribué dans
l’organisme ,le cœur étant arrêté ou ralenti.
SIGNES DE DETRESSES
RESPIRATOIRES

 La ventilation peut être :


- Arrêtée
- Peu efficace ( mouvements peu amples,
irréguliers , encombrement ).
- Encore efficace , mais menacée ( victime
inconsciente )
 La circulation peut être atteinte :

- le sang est violet, presque noir, car il


ne contient plus assez d’oxygène (cyanose).
- parfois la victime peut être pale, livide
grisâtre.
- le cœur peut être arrêté.
 Les cellules sont privées d’oxygène
,surtout celles du cerveau (les plus
fragiles)
- la victime est ou devient inconsciente.
- elle est immobile .
- les reflexes fonctionnent mal ou ne
fonctionnent plus.
CONDUITE A TENIR
- Dégager la victime sans risque
- Libérer les voies aériennes LVA
- Pratiquer la ventilation artificielle VA et le
massage cardiaque externe MCE jusqu’à
l’arrivée des secours
- Quand la ventilation spontanée est rétablie
ample et régulière mettre en PLS .
- Appeler toujours les secours médicalisés
 Soustraire la victime à la cause de l’accident
En cas de noyade :
- Ne pas se jeter en eau profonde
- Donner l’alerte et chercher à sortir un
noyé d’une peu profonde , si il est conscient
tendre une perche, bouée ou corde .
- Repérer l’endroit ou le sujet a coulé
En cas d’accident électrique :

- Courant domestique (220 ou 380 volts) ,


couper le courant avant de toucher la victime .

- Courant industriel se borner à donner


l’alerte
 Devant une victime inanimée dans un local :
Ce qu’il faut faire :
- Entrer en retenant sa respiration et ouvrir
une fenêtre .
- Puis ressortir et reprendre sa respiration .
- Entrer à nouveau, et tirer la victime au
dehors en la saisissant par les chevilles ou les
poignets
Ce qu’il ne faut pas faire :
- Ne jamais appuyer sur une sonnerie
électrique , ni appeler au téléphone ou actionner
un interrupteur
- Ne jamais marcher sur un sol dur avec des
chaussures cloutées , ne pas briser d’ampoules
électrique, pas de bougie ou de briquet
Dans tous les autres cas (cave , égouts ,
cuves , puits , fosses … )

Attendre l’arrivée des secours publics qu’on


fait appeler
Corps étrangers des voies respiratoires :
Agir immédiatement .
- Donner cinq tapes entre les omoplates ; en
cas d’échec :
- Pratiquer la méthode de HEIMLICH ,la
victime est : debout
: assise
: allongée sur le dos
 Libération des voies aériennes
- Desserrer col ,cravate , ceinture .

- Tète en hyper extension .

- Dégager la bouche et l’arrière gorge de ce


qui l’encombre
 Ventilation artificielle
Méthodes : Orales
- bouche-à-bouche
- bouche-à-nez
- bouche-à-bouche-et-nez
: Manuelles
- Sylvester
- Nielsen
 Quelque soit la méthode choisie , le secouriste
doit éviter deux erreurs :
- exécuter les mouvements selon une
fréquence trop rapide .
- régler les mouvements sur sa propre
respiration .
- la fréquence adoptée est de 12 à15
mvts/mn
Quand pratiquer la VA ?
- Chaque fois que cela est possible .

- Les méthodes orales sont les plus


efficaces

- L’air rejeté par le sauveteur contient encore


20% d’oxygène .
 Massage cardiaque externe .
Principe : lorsque le cœur est arrêté (ou ne
bat que très faiblement) la circulation est arrêtée
et le cerveau ne reçoit plus d’oxygène; le MCE
réalise une circulation artificielle .
Quand le pratiquer ? Immédiatement , sur
place, dés le premier signe d’inefficacité
cardiaque .
Il n’y a pas de M.C.E efficace sans V.A .
Il n’y a pas de V.A efficace sans L.V.A .
L.V.A et V.A doivent être mises en œuvre
immédiatement .
On commence par deux insufflations et l’on
vérifie si :
- efficacité circulatoire :on continue la V.A
- inefficacité circulatoire: le M.C.E est
immédiatement associé à la V.A
Comment ?
- A un seul sauveteur : il pratique 30
massages puis 2 insufflations , puis 30
massages puis 2 insufflations et ainsi de suite .

- A deux sauveteurs : un sauveteur pratique 5


massages et l’autre 1 insufflation et ainsi de
suite
Installation des victimes :
Victime inconsciente ventilation conservée
- P.L.S
Victime consciente , ventilation conservée :
- Demi-assise .
- Couchée sur le coté blessé ,tète et
épaules surélevées .
- Position ou la personne se sent le
mieux .
SURVEILLANCE ET GESTES
COMPLEMENTAIRES
 Quand la ventilation spontanée est bien rétablie
mettre la victime en P.L.S et SURVEILLER .
 Eviter le refroidissement (surtout pour les noyés).
 Ne jamais tenter de faire boire le sujet, même
lorsqu’il a repris connaissance .
 Une détresse se traite dans le lieu sûr le plus
proche de l’accident c.à.d. presque sur place .
LES ATTEINTES DE
L’APPAREIL LOCOMOTEUR
LES ATTEINTES DU SQUELETTE
Elles comportent :
- Les fractures .
- Les entorses .
- Les luxations .

Le secouriste doit savoir reconnaitre ou


suspecter une atteinte du squelette, et
l’immobiliser pour éviter les complications .
LES FRACTURES DES MEMBRES.

Signes d’une fracture : deux cas

La fracture est évidente :


- Douleur
- Impotence
- Gonflement
- Déformation
Le cas est douteux :
- Le blessé a des contusions , il est
inconscient ou les vêtements cachent la
déformation .
- On peut prudemment et sans remuer le
membre enlever les vêtements ; si c’est difficile
ou douloureux arrêter.
- Rechercher le point douloureux .
Conduite à tenir :
- Interdire tout mouvement et empêcher le
transport avant l’immobilisation.
- Examiner le blessé et l’interroger pour
rechercher des les lésions associées .
- Surveiller et évacuer confortablement .
Eviter le collapsus : sujet allongé ,couvert , au
calme
IMMOBILISATION DES MEMBRES

Membre supérieur : Echarpes .


- avant-bras : Echarpe simple .
- Bras : Echarpe simple+ contre-écharpe .
- Clavicule , épaule :Echarpe oblique .
Membre inferieur :
- Attelles et liens
Immobilisation : comment
- Bloquer l’articulation au dessus et au
dessous de la fracture .
- Rembourrer les creux .
- Ne jamais faire passer le lien sur la fracture.
- Penser à enlever bagues ,bracelets montres
si la manœuvre n’est pas douloureuse .
FRACTURES OUVERTES
On dit qu’une fracture est ouverte lorsqu’elle se
complique d’une plaie provoquée par l’objet qui a
fracturé l’os , ou par l’os lui-même
Circonstances :
- Fréquentes lors des accidents de la voie
publique .
- Complication lors du transport .
• Conduite à tenir :
C’est une fracture grave ,elle est toujours
infectée .
- Ne pas désinfecter la plaie ,poser sur la
plaie sans y toucher des compresses ou linge
propre .
- Immobiliser ,couvrir
- Surveiller et évacuer en urgence .
 FRACTURE DU CRANE TRAUMATISMES
CRANIENS
Un coup sur le crane, une chute sur la tête
peuvent :
- Casser un os (fracture)
- Mais surtout blesser ou écraser le
cerveau , même en l’absence de fracture .
• Signes :
- Evidents :
. Le blessé a perdu connaissance
immédiatement
. Il saigne du nez, d’une oreille ou de la
bouche
. On voit une plaie , fragments d’os ,cerveau
. Enfoncement du crane , déformation
- Moins évidents ou trompeurs :
. Troubles de l’équilibre ou du
comportement
. Vomissements
. Parfois le sujet ne ressent aucun trouble
sur le moment ou seulement une brève perte de
connaissance ; mais quelques minutes ,heures
ou jours après c’est-à-dire après un intervalle
libre il présente des troubles.
Cette notion d’intervalle libre est primordiale
,elle impose l’hospitalisation d’urgence ,car une
poche de sang s’est développée dans le crane et
comprime le cerveau .
Toute personne qui a reçu un coup sur la
tête doit être surveillée .
FRACTURE DE LA COLONNE VERTEBRALE
Signes :
- Douleurs
- Fourmillements
- Sensation de froid ou de décharge
électrique au niveau d’un ou plusieurs membres .
- Membres paralysés ou insensibles
Causes :
- Coup direct ou indirect de la colonne
vertébrale
- Chute d’une hauteur
- Accidents de circulation
- Chez toute victime inconsciente ,donc
incapable d’expliquer ce qui est arrivé
Conduite à tenir :
- Respecter l’axe tête-cou-tronc et le maintenir
en rectitude
- Encourager fermement le blessé conscient à
ne faire aucun geste
- Ne jamais plier le blessé
- Ne jamais fléchir ni tourner la tête
La conduite à tenir résultera des quatre
facteurs suivants :
- Position du blessé
- Etat du blessé (conscient ou non )
- Nombre de secouristes
- Danger ou absence de danger de sur-
accident
ENTORSES ET LUXATIONS
 ENTORSES
Dans l’entorse ,il y a étirement ou dechirure d’un
ligament ,les surfaces articulaires restent au contact
.
Signes :
- Douleur
- Gonflement
- Mouvements possibles
Conduite à tenir :

- Immobilisation (bandage assez serré)


- Application de froid
- Montrer toute entorse au médecin (fracture ,
arrachement d’un fragment osseux)
LUXATION
Signes :
- Douleur
- Déformation
- Mouvements impossibles
Conduite à tenir :
- Immobilisation (écharpe oblique)
- Ne jamais essayer de remettre en place
TRAUMATISMES MUSCULAIRES

CONTUSIONS
Causes :
Elles sont dues à un contact avec un objet extérieur;
elles sont limitées ou étendues, accompagnées ou non
d’hématome ou de gonflement.
Conduite à tenir :
- Application de froid
- Reprise de l’activité est permise
ELONGATION
Causes :
Elles sont dues à une contraction trop importante
du muscle , habituellement lors d’un geste mal
coordonné .
Conduite à tenir :
- Arrêt de l’activité
- Application de froid
- Pansement moyennement serré
DECHIRURE
Ruptures partielles ou totales du muscle , elles
s’accompagnent toujours d’une hémorragie interne .
La palpation prudente permet de sentir la zone de
rupture .
Conduite à tenir :
- Pansement compressif
- Immobiliser
- Evacuer
ATTEINTES DE LA PEAU
 Les lésions sont de différents types :

- Les plaies lorsque la peau est coupée ,


déchirée ,arrachée ou contuse.

- Les brulures sont des lésions provoquées


par différentes causes; chaleur ,soleil, frottement,
électricité ou produits chimiques.
 Selon la profondeur on distingue :
- Le 1° degré : la peau est rouge .
- Le 2° degré : il existe une ou plusieurs
cloques.
- Le 3° degré : la peau est carbonisée.

plaie ou brulure = infection


LES PLAIES
• Caractères de gravité d’une plaie :
Une plaie est grave si :
- Elle est étendue.
- Elle est profonde.
- Elle contient des corps étrangers.
- Elle est contuse.
- Elle est située à certains endroits.
- Elle survient chez une personne non vaccinée,
malade chronique ,âgée ou nourrisson.
Conduite à tenir :
Plaies graves :

- Emballer. Le pansement est plus ou moins


compressif suivant l’importance du saignement
- Installer.
- Evacuer.
 Plaies graves particulières :
Plaie du thorax :
- Installer en position demi-assise ou couché
sur le coté blessé, tète et épaules surélevées .
- Mettre sur la plaie plusieurs épaisseurs de
compresses stériles .
- Evacuer dans cette position .
Plaie de l’abdomen :

- Petite plaie : mettre une grande compresse


- Large plaie : pas de compresses ;
si l’intestin sort ne pas chercher à le rentrer;
mettre un linge très propre sur la plaie.
si quelque chose est restée plantée dans la
plaie ne pas l’enlever.
- Installer le blessé en position horizontale,
genoux fléchis , jambes surélevées.
- Evacuer dans cette position.

Il faut se rappeler que les plaies de


l’abdomen s’accompagnent souvent
d’hémorragie interne invisible
Plaie de l’œil :

- Emballer les deux yeux ;ne pas retirer un


corps étranger planté dans la cornée .
- Installer le blessé sur le dos, la tète bien
calée; on lui recommande de rester immobile,
d’éviter de tourner la tête ou de tousser.
- Evacuer dans cette position.
• Plaies simples

- Préparation du matériel .
- Stérilisation des instruments :
- Autoclave et étuve .
- Ebullition : elle doit durer 20 mn ,c’est le
moins mauvais procédé .
- Flambage inefficace et dangereux.
- Trempage prolongé dans l’alcool à 90°;
- Lavage des mains :minutieux avec eau et
savon ; frotter vigoureusement main ,poignet et
sous les ongles .Les mains sont passées à
l’alcool.
- Nettoyage de la plaie :Nettoyer en allant
du centre vers l’extérieur avec compresse pas de
coton. Couper les poils à ras et enlever les corps
étrangers superficiels.
- Mettre un pansement ,le renouveler tous
les 2 jours. Laisser la plaie à l’air chaque fois que
c’est possible.
Surveiller les signes d’inflammation (rougeur,
douleur, gonflement ,chaleur locale, écoulement )
pour consulter aussitôt le médecin .

Penser à la prévention du tétanos .


LES BRULURES
• Conduite à tenir devant une brulure grave.
- Supprimer la cause : si les vêtements sont
en flammes ,empêcher la victime de courir,
l’enrouler dans une couverture ou un manteau ou
la rouler sur le sol .
: enlever les vêtements
sauf la dernière couche.
- Refroidir le plus tôt possible avec de l’eau
entre 10 et 20° pendant 10mn( 5mn si c’est un
enfant ou si les brulures sone étendues.
- Emballer les brulures : avec un emballage
stérile si possible ,à défaut un linge propre sans
toucher aux brulures.
- Couvrir et installer le blessé : en position
horizontale (enroulé dans une ou plusieurs
couvertures pour éviter le refroidissement ) sur le
dos, en PLS ,sur le ventre en fonction du siège
de la brulure
- L’appel des secours médicalisés est
impératif .

- Evacuer.

- Ne pas faire boire un brulé grave .


Brulures graves particulières :

- Brulures par produits chimiques :


Quelque soit le produit chimique , le seul
traitement consiste à déshabiller la victime et à la
doucher à grande eau pendant 10mn. Ensuite
emballer et évacuer en urgence .
Cas particulier :s’il s’agit d’acide sulfurique
essuyer rapidement et doucher ensuite
- En cas de projection dans l’œil rincer
immédiatement pendant 10mn, mettre une
compresse sur l’œil et évacuer chez le médecin .

- Le secouriste doit toujours veiller à ne pas


toucher les produits chimiques avec ses mains nues
.
- Brulures internes :

Elles sont graves du fait de la possibilité


d’accidents à retardement .

- L’inhalation de vapeurs d’eau peut entrainer


une brulure de la bouche et des voies
respiratoires. Craindre une détresse respiratoire
et un collapsus .
- L’ingestion d’un produit chimique entraine des
brulures de la bouche et du tube digestif :
Evacuer d’urgence . Surtout ne pas faire vomir.

- Se renseigner sur la nature et la dose du


produit absorbé, l’âge et le poids du sujet.

- Ne rien faire absorber .


- Brulures électriques
Brulures simples :
Les seules que le secouriste peut soigner .
- Refroidir immédiatement sans pression .
Pour la brulure du 1° degré : un peu de talc,
faire boire en abondance .
Pour la brulure du 2° degré : antiseptique +
compresse ,ne pas crever la cloque . Si la cloque
est crevée traiter comme une plaie .
Règle des neuf pour un adulte
Partie corporelle Surface atteinte
Tête et cou 9%
Face antérieure du tronc 18 %
Face postérieure du tronc 18 %
Chaque jambe 18 % (x2)
Chaque bras 9 % (x2)
Périnée 1%
Total 100 %
Règle des neuf pour un enfant
Partie corporelle Surface atteinte
Tête et cou 17 %
Face antérieure du tronc 18 %
Face postérieure du tronc 18 %
Chaque jambe 14 % (x2)
Chaque bras 9 % (x2)
Périnée 1%
Total 100 %
• LE TETANOS .
Maladie souvent mortelle ,elle peut
compliquer toute plaie même minime .Elle
survient après un délai de 2 jours à 3 semaines
L e premier signe est contracture de la
mâchoire ,impossibilité d’ouvrir la bouche
(trismus).
Prévention: nettoyage et désinfection ,mais
surtout vaccination.
ACCIDENTS NERVEUX
COUP DE CHALEUR ET
INSOLATION

Coup de chaleur:
C’est un accident provoqué par l’exposition
prolongée à la chaleur(local surchauffé , temps
chaud et couvert ); il survient en particulier chez
les enfants ( ne jamais un enfant dans une
voiture arrêtée en plein soleil)
L’insolation :
C’est un coup de chaleur provoqué par une
exposition prolongée au soleil .

Signes : Le sujet se plaint de maux de tête,


d’étourdissements . Parfois il vomit
Conduite à tenir:
On étend le sujet à l’ombre, les vêtements
dégraffés , la tête surélevée ; on lui met des
compresses froides sur la tête ;on lui donne à
boire de l’eau fraiche s’il est conscient.
S’il perd connaissance brutalement on le
met en PLS
CONGESTION OU HEMMORRAGIE
CEREBRALE
C’est des accidents fréquents , surtout chez les
personnes ayant une pression artérielle élevée.
Ils surviennent après :
- Une émotion
- Un effort inhabituel
- Un repas trop copieux
- Un coup de froid ou de chaleur
Signes : Le malade ressent des maux de tête, des
vertiges; il peut présenter une paralysie des
membres d’un même coté du corps ( hémiplégie);
: Il peut perdre connaissance plus ou
moins rapidement .
 Conduite à tenir :

- Malade conscient : il doit être étendu au


calme, au frais, vêtements dégraffés, tête et
épaules surélevées .
- Malade inconscient : il est mis en PLS. On
appelle un médecin.
CRISES CONVULSIVES
Il peut s’agir d’une crise d’épilepsie .Elle
survient à l’improviste, se déroule en quatre
phases:
- l’individu tombe brusquement.
- il est raide pendant quelques secondes.
- il s’agite ensuite en mouvements convulsifs
- une période de coma fait suite aux
convulsions, le malade respire bruyamment.
Au réveil , il a tout oublié . On s’aperçoit qu’il
s’est mordu la langue et qu’il a perdu ses urines.
Il est impossible d’arrêter une crise; il faut
laisser le malade s’agiter; on fait le vide autour de
lui , en écartant tout ce qui peut le blesser, et en
glissant des couvertures ,des vêtements sous lui .
Dans tous les cas, on étend le malade au
calme, les vêtements desserrés ,en position
latérale de sécurité , en attendant son transport à
l’hôpital
ETAT DE CHOC
QU'EST-CE QUE L'ETAT DE CHOC ?
L'état de choc est une réaction du corps ayant subi un
traumatisme. Il se produit en cas de ralentissement du système
circulatoire quand l'apport de sang aux organes est insuffisant.
Cet état peut être extrêmement dangereux car les cellules des
organes vitaux comme le cœur, en manque de sang, finissent
par mourir.

Tout traumatisme, émotionnel ou physique, peut mener à


un état de choc plus ou moins important. C 'est pour cela
que toute victime doit être traitée comme si elle était en état
de choc. La sévérité de l 'état de choc dépend toutefois de la
gravité du traumatisme.
SIGNES D'UN ÉTAT DE CHOC

• Pouls faible et rapide ;


• Peau pâle, moite et froide ;
• Agitation et faiblesse ;
• Difficulté à respirer et essoufflement ;
• Angoisse, crainte et impression de mort
imminente
• Nausées ou vomissements ;
• Baisse du niveau de conscience.
COMMENT Y REMÉDIER : LA PROCÉDURE P-O-R-S-C-H-E

• Position confortable : desserrez les vêtements de la


victime (cravates, ceintures, etc.) et placez-la dans une
position confortable qui minimise tout effort.
• Oxygène : si une machine à oxygène est disponible,
n'hésitez pas à administrer de l'oxygène à la victime,
surtout si elle donne l'impression d'en manquer.
• Rassurer la victime.
. Alertez les secours si la victime est en état de choc car la
situation peut facilement dégénérer. Parlez à la victime et
essayez de la rassurer. Gardez votre calme : cela apaisera
la victime.
• Signes vitaux : évaluez les signes vitaux et l'état de
conscience de la victime en permanence.
• Chaleur : maintenez le corps à une température
normale. Si la victime a froid, couvrez-la.
• Si la victime est au soleil ou si elle a chaud, mettez-la
à l'ombre ou à l'abri de la chaleur.

• Haut les jambes : si la victime est semi-consciente ou


inconsciente,
placez-la en position latérale de sécurité. Si la victime est
consciente,
placez-la sur le dos les jambes relevées, afin de maximiser l'apport
de sang vers les organes importants.
• Eliminer la cause : traitez la cause de l'état de choc
dans la mesure du possible. Par exemple, il peut s'agir
d'une hémorragie, d'une crise cardiaque, d'une
blessure, etc.

Attention : Si une blessure à la colonne vertébrale est soupçonnée,


il ne faut pas bouger la victime pour ne pas aggraver ses blessures.
: Si la victime a de la difficulté à respirer, il est
préférable de la mettre en position semi-assise, appuyée contre un mur.
LES MALAISES
La notion de « malaise » en premiers
secours (et d'une manière générale pour le
grand public) est plus large que la notion
médicale(malaise vagal, lipothymie et
syncope), elle regroupe des maladies et
des traumatismes cachés.
Parmi les causes communes de
malaise, on trouve les accidents vasculaires
cérébraux (attaque cérébrale), les infarctus
du myocarde (crise ou attaque cardiaque),
les crises d'épilepsie, les crises d'asthme,
le diabète sucré, l'hypoglycémie, les allergies,
le collapsus cardiovasculaire (ou état de
choc), les baisses de tension artérielle
(notamment malaise vagal, par exemple suite
à une émotion), le stress…
Les signes et plaintes seuls ne suffisent
pas à déterminer l'origine du malaise, en
tant que témoin, sauveteur ou secouriste,
on ne peut pas connaître la cause — et on
n'en a d'ailleurs pas besoin. La conduite à
tenir est donc la même quel que soit le
malaise : protéger, interroger, observer,
mettre au repos, alerter les urgences
médicales.
La victime se plaint d'une sensation
pénible et angoissante, parfois douloureuse.
Il faut noter que souvent, la victime ne peut
déterminer l'origine du trouble qu'elle
ressent.
Si l'état initial de la personne n'est pas
inquiétant (la personne est consciente),
l'affection cachée peut être grave et
entraîner une détresse vitale.
Il convient donc de prendre
impérativement l'avis d'un médecin qui fera
un diagnostic (par exemple contacter le
médecin du SAMU , déterminera si le
malaise est bénin ou grave et décidera de la
conduite à tenir.
CONDUITE A TENIR
Si le malaise est passé, sans suite, une
consultation médicale est fortement
conseillée. La conduite à tenir pour le
sauveteur, qui constate le malaise en cours,
est la suivante :
• Protection : Mettre la personne au
repos, si possible à l'abri des regards et
protégée des intempéries ; on propose la
position allongée, ou en cas de problème de
respiration on la met assise ou semi-assise,
sauf si la personne adopte spontanément
une autre position (c'est la victime qui sent
la position la plus confortable (Position
d'attente) ; si la victime est agitée, l'isoler,
éloigner les objets avec lesquels elle
pourrait se blesser ou blesser quelqu’un.
•Questionner la personne (ou, si elle ne peut pas parler,
son entourage) sur son état de santé habituel :

•Relever les plaintes de la personne (sensations,


douleurs) et relever les signes anormaux ;
•« Depuis combien de temps dure ce malaise ? »
•« Avez-vous déjà présenté ce type de malaise ? »
•« Prenez-vous des médicaments ? Lesquels ?»
•« Avez-vous été gravement malade ou hospitalisé ? »
•" Quel âge avez-vous ? "
•Appeler les urgences médicales : même si la
victime s'y oppose, et retransmettre les informations
collectées ; répondre aux questions du médecin et
suivre ses conseils.
De préférence, téléphonez loin de la victime (la
victime peut être angoissée et le devenir encore
plus si par exemple on précise qu'elle est pâle, elle
ne le sait pas forcément).
Mais il peut être intéressant pour le médecin de
parler lui-même à la personne, si elle le peut (intérêt
des téléphones sans fil ou portables si la victime ne
peut se rendre au téléphone).
Un malaise n'est pas toujours
grave (la réponse du médecin peut
être « surveillez-la et appelez son
médecin traitant si cela ne va pas
mieux »), mais ce n'est pas au
sauveteur d'en juger.
SIGNES ET PLAINTES SPECIFIQUES
Un certain nombre de signes et de plaintes
particuliers vont permettre au médecin du
Samu d'évaluer l'état de la victime. Ces signes
et plaintes sont des signaux d'alarme qu'il
convient de rechercher pour les transmettre
lors de l'appel aux services de secours :
•douleur au ventre intense, et qui dure ou se
répète
•la victime a froid et présente des sueurs
abondantes alors qu'elle n'a pas fait d'effort et
que la chaleur environnante n'est pas importante
•douleur serrant la poitrine, comme dans un
étau
•la victime présente une pâleur intense ; chez
les personnes ayant une peau halée ou colorée,
cela peut se voir sur la face intérieure des lèvres
•la victime a du mal à respirer
•la victime a du mal à parler, ou le fait avec de
grandes difficultés (par exemple mots
inaudibles ou incompréhensibles, bouche
déformée)
•la personne présente une paralysie du bras ou
de la jambe, même transitoire
•agitation anormale (victime violente, ou bien
qui présente des mouvements brusques et
incontrôlés).
Si la personne émet une ou plusieurs de
ces plaintes, ou présente un ou plusieurs de
ces signes, il convient de le noter et d'en
informer les secours lors de l'appel.
CAS PARTICULIERS

Si la personne a un traitement médical


à prendre en cas de malaise, on aide la
personne à prendre son traitement : la
maladie a déjà été diagnostiquée par un
médecin, qui a prescrit ce traitement, et la
victime connaît cette prescription.
Si elle ne se souvient pas des
prescriptions et qu'elle n'a pas son
ordonnance sur elle, on demande l'avis du
médecin (SAMU).
Il ne s'agit pas d'administrer le
médicament (rôle propre de l'infirmier),
mais d'aider la personne à prendre son
traitement, c'est-à-dire qu'on l'aide à
chercher son traitement dans ses affaires et
qu'éventuellement on lui apporte un verre
d'eau.
Certaines personnes vont demander
spontanément du sucre. Dans ce cas, on
leur donne du sucre (le sucre est un
médicament pour certaines de ces
personnes).
Sinon, on s'abstient de donner quoi que
ce soit,ni médicament, ni à boire ni à
manger, sans avis médical.
Idées reçues
Dans le cas d'un malaise bénin (sensation
de faiblesse qui passe rapidement), on
invoque souvent une hypoglycémie passagère,
et on donne du sucre afin de « requinquer » la
personne.
En fait, chez une personne non diabétique,
l'hypoglycémie vraie est très rare, et le sucre
met au minimum une vingtaine de minutes à
être absorbé alors que l'état de la personne
s'améliore souvent bien plus vite. Il s'agit en
général d'un malaise vagal.
LE MALAISE DIABETIQUE
Le diabète est une maladie au cours de
laquelle le corps ne parvient pas à réguler la
concentration de sucre dans le sang. Les
diabétiques dont le pancréas (qui sécrète
normalement l'insuline) est malade, sont dans
l'impossibilité de réguler leur taux de sucre, et
sont dans l'obligation de s'injecter
régulièrement des quantités d'insuline qui
remplacent la sécrétion naturelle de notre
corps.
Les accidents les plus fréquents chez les
diabétiques sont : l'hyperglycémie et
l'hypoglycémie.
COMMENT REAGIR ?

L'hyperglycémie
Il s'agit d'un taux élevé de sucre dans le
sang, qui correspond souvent à l'épisode de
découverte du diabète, mais qui peut survenir
aussi en cas d'excès de table, chez un
diabétique traité, ou à la suite du mauvais
suivi du traitement.
Comment la reconnaître ?
• Le patient dit avoir un diabète ;
• Il présente une respiration ample et
difficile ;
• Son pouls est en général rapide ;
• Son haleine à une discrète odeur
d'acétone (odeur proche de celle du vernis
à ongles) ;
• Il a beaucoup soif et urine fréquemment.
Conduite à tenir ?
• Après avoir recueilli l'ensemble des signes,
appelez le médecin traitant ou en son
absence le SAMU.
• En cas de troubles de la conscience,
mettez la victime en position latérale de
sécurité et surveiller sa respiration.
• Dans tous les cas conformez-vous aux
indications transmises par le médecin.
L'hypoglycémie

Comment la reconnaître ?
Il s'agit d'une diminution du taux de sucre dans
le sang qui peut survenir chez un diabétique traité
qui s'est trompé dans ses doses d'insuline ou bien
qui n'a pas assez mangé.
La victime ressent une sensation de faiblesse,
transpire, est pâle. Parfois elle présente des
troubles du comportement (désorientation,
agressivité), qui peuvent faire croire à un état
d'agitation psychiatrique.
Conduite à tenir ?
Y-penser systématiquement devant tout
diabétique traité.
Le plus souvent, les diabétiques sont préparés
à de tels incidents, et corrigent par eux-mêmes en
absorbant du sucre.
Si la victime ne peut subvenir à ses besoins :
• Aidez-la à s'asseoir ou à s'allonger ;
• Administrer lui une boisson sucrée.
Si le malaise cesse, laissez-la se reposer et
conseillez-lui de consulter son médecin
Si le malaise se poursuit, rassurez la
victime et demandez-lui :
• Quel est son traitement ? Est-ce le premier
épisode de ce type ?
• Depuis quand est apparu ce malaise ?
En cas de trouble de la conscience,
mettre la victime en Position Latérale de
Sécurité.
Après avoir recueilli ces informations,
alertez immédiatement le SAMU.
Donnez alors les indications suivantes :
• Le "pourquoi" de votre appel : "une
personne diabétique qui a un malaise" ;
• Le numéro de téléphone d'où vous
appelez.
• La localisation précise du lieu où vous
êtes : N°, rue, escalier, appartement, villa,
digicode, etc.
• Répondez aux questions qui vous seront
posées par le médecin :
• Que ressent la victime ?
• La victime présente-t-elle des sueurs, des
vomissements ?
• Quel est son état de santé habituel ?
• Quels sont les premiers gestes que vous
avez effectués ?
• Le message d'alerte achevé, attendez que le
médecin vous demande de raccrocher.
• En attendant les secours, surveillez la victime.
Pour éviter ça…
Pour mémoire, l'hypoglycémie peut survenir après
un effort physique à jeun, sans aucun trouble
diabétique, dans ce cas il est nécessaire d'absorber
du sucre ou un aliment sucré.
La meilleure prévention est bien sûr d'absorber
des sucres lents et des sucres rapides avant tout
effort physique.
Concernant les diabétiques, un suivi régulier par
son médecin traitant est indispensable.
Dr Pascal Cassan
INTOXICATIONS
Les intoxications peuvent être d'origine
alimentaire ou dues à des produits toxiques.
Dans tous les cas, il faudra en rechercher la
cause afin de prendre les mesures qui
s'imposent. Parfois, une même intoxication
touche plusieurs personnes. On parle alors
de toxi-infection collective.
Les intoxications alimentaires
Elles sont causées par la consommation
d'aliments contaminés. Ci-dessous, quelques
signes qui peuvent vous mettre sur la piste :
•Les nausées et vomissements ;
•Les douleurs abdominales ;
•La diarrhée ;
•La fièvre.
Ces signes peuvent apparaître entre 1 heure
et 24 heures après l'absorption de l'aliment
contaminant. Vous devez alors consulter au
plus vite votre médecin traitant.
Allongez la victime et pensez à conserver les
vomissures pour les présenter à votre
médecin.
En cas d'intoxication par les champignons,
conservez des échantillons de ceux-ci à des
fins d'identification.
Attention, chez l'enfant, une déshydratation
peut être la conséquence d'une intoxication
alimentaire mal traitée.
Les intoxications par toxiques

Des intoxications par produits chimiques


peuvent survenir sur certains lieux de travail
ou lors d'accidents domestiques.
En cas d'inhalation de gaz toxique

•Si vous vous trouvez en présence d'une


victime d'inhalation de gaz toxique, intervenez
sans prendre de risque personnel ;

•Eloignez la victime du danger et placez là, si


possible, à l'air libre ;

•Vérifiez sa respiration.
Agissez en fonction de l'état de la victime :

•Si elle est inconsciente, placez-la en


position latérale de sécurité ;

•Si elle est en arrêt respiratoire, pratiquez


le bouche-à-bouche.

Appelez les secours spécialisés


: sapeurs-pompiers (18)
Les intoxications au monoxyde de carbone
(CO)

Les intoxications au CO sont fréquentes,


parfois dramatiques et surviennent le plus
souvent en hiver.

Ces accidents sont causés par des


appareils de chauffage comme les chauffe-
eau, ou les chaudières défaillants.
Les signes d'une intoxication au CO sont :

•Des maux de tête ;


•Des vertiges ;
•Des nausées ou des vomissements ;
•Des troubles du comportement ;
•Une somnolence puis une inconscience.
Dans ce cas il faut appeler les secours
spécialisés, à savoir les sapeurs-pompiers. Si
vous intervenez pour sauver une personne
intoxiquée, ne prenez aucun risque et gardez
à l'esprit que le CO est inodore.

En cas de somnolence ou d'inconscience,


placez la victime en position latérale de
sécurité.
En cas d'arrêt ventilatoire, pratiquez le
bouche-à-bouche.
Quelques précautions

Si vous êtes amené à courir des risques


sur votre lieu de travail, conformez-vous bien
aux normes de sécurité.

A la maison, faites contrôler régulièrement


tous les appareils de chauffage par des
professionnels et assurez une libre circulation
de l'air dans les pièces concernées.
LES DIX COMMANDEMENTS DU
SECOURISTE
1°- Appelez les secours.

2°- Agissez rapidement et dans le calme.

Une attitude déterminée, nette et précise


donnera confiance à la victime et à l’entourage.
Elle empêchera aussi les initiatives dangereuses
ou maladroites des témoins.
3°- Analysez la situation.
4°- Couchez le blessé :

•Sur le dos, s’il est conscient


•Sur le côté s’il est inconscient
5°- Ne le déplacez pas inutilement.

6°- Observez attentivement votre


accidenté :3 fonctions vitales
7°- Ne jouez pas au médecin.

8°- Tenez le blessé au chaud.

9°- Ne le faites pas boire surtout s’il est


inconscient.
10°- Rassurez-le, enfin.
Une bonne parole au bon moment,
parfois une cigarette, vous y aideront
.Cachez-lui ses blessures.
L’AGONIE ET LA MORT

Il peut vous arriver de vous trouver en


présence d’une personne qui va mourir à la
suite d’un accident.

Voici quelle devra être votre conduite :


• Gardez à la mort toute sa dignité. Imposez le
calme et le respect.
• Assistez le mourant avec beaucoup de bonté.
Tenez-lui la main, continuez les soins pouvant
diminuer sa souffrance.
• Humectez les lèvres avec un tampon imbibé
d’eau. Rafraichissez-lui le visage.

• Soulevez la tête pour faciliter la respiration.


• Habituellement une période de coma ou de
demi-coma précède la mort, l’agonisant est
incapable de répondre aux questions mais il à
même d’entendre et de comprendre ce qui se
passe autour de lui. L’ouïe disparait en
dernier lieu.

• Rassurez la famille

• Fermez-lui enfin les yeux.

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