M Interieur
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Les êtres unicellulaires vivent dans des liquides où ils trouvent leur nourriture, et où ils éliminent leurs
déchets. Ils sont ainsi totalement dépendants de ce milieu extérieur.
Chez les vertébrés terrestres, les cellules ne sont plus directement tributaires de ce milieu ambiant et
trouvent toutes les conditions nécessaires à leur vie dans le milieu intérieur.
Le milieu intérieur est le milieu liquide dans lequel baignent les cellules de l’organisme ; il est
constitué du plasma sanguin, de la lymphe et du liquide interstitiel. Le sang est composé d’un liquide
(50% de plasma) où sont en suspension des éléments solides (les globules blancs, les globules rouges
et les plaquettes).
Au niveau des poumons, les réactions inverses se produisent et CO2 passe dans l’atmosphère.
● L’utilisation par les cellules des aliments tels que les protides aboutit à la formation des déchets
azotés tels que l’urée et l’acide urique. Ces déchets sont véhiculés par le sang puis rejetés par l’urine
dans le milieu extérieur.
C. Transport interne
Les hormones, les enzymes et les anticorps sont transportés par le milieu intérieur depuis leur lieu
d’origine jusqu'à l’endroit de leur utilisation, de leur destruction ou de leur excrétion.
Conclusion : Le sang assure un lien entre les divers organes. Ainsi, il transporte les gaz respiratoires
et les aliments des organes vers les cellules et les déchets des cellules vers l’extérieur. Il est aussi un
intermédiaire entre nos cellules car véhicule les hormones.
b. Variation organique
Les cellules de l’organisme sont très sensibles à la glycémie (teneur en glucose du sang) :
● Une hypoglycémie de 0,5g/l entraine le coma et la mort ;
● Une hyperglycémie de 1,8g/l entraine le diabète sucré et la glycosurie (glucose dans l’urine).
c. Variation du pH
Le milieu intérieur possède un pH proche de la neutralité [pH = 7,4 (± 0,05)], mais certains facteurs
respiratoires ou métaboliques sont susceptibles d’apporter des modifications à cette valeur :
● L’acidose ou acidification du milieu intérieur est due à l’augmentation de CO2 par suite d’une
insuffisance respiratoire, une élimination rénale défectueuse, une surproduction de déchets acides.
● L’alcalose ou alcalinisation du milieu intérieur est provoquée, entre autres, par une hyperventilation
respiratoire.
Remarque : Si dans les conditions normales ces perturbations n’ont pas lieu, malgré les innombrables
facteurs pouvant provoquer les variations du milieu intérieur, cela veut dire que le milieu a la
possibilité de régler son équilibre : c’est un milieu tamponné.
1. Comparaison plasma-urine
● Caractère :
Plasma Urine
Jaune Jaune
Opalescent Clair
pH = 7,4 Légèrement acide
50% du sang Elimination : 1,5l / 24h
● Construction chimique :
Recherche des sels minéraux
La sécrétion tubulaire
L’acide hippurique, l’ammoniaque et la créatine (chez l’homme) sont présents dans l’urine alors qu’ils
n’existent pas dans le plasma. Ces substances apparaissent comme des produits sécrétion : les reins se
comportent comme des organes sécréteurs.
Le chien est en surcharge hydrique car au temps t0, on lui fait boire de l’eau
Figure 3 : Effet de l’injection intracarotidienne d’une solution
de NaCl hypertonique chez le chien
b. Interprétation
L’hypothalamus élabore une hormone l’ADH (antidiuretic hormone) stockée dans la post-hypophyse.
L’hypovolémie et la diminution de la pression s’exerçant à l’intérieur des vaisseaux entraînent la
sécrétion accrue de cette hormone. Son rôle est de favoriser la réabsorption tubulaire de l’eau (c’est un
réflexe neuro-hormonal).
Ce dernier phénomène arrête la stimulation des osmorécepteurs (récepteurs sensibles aux variations de
la pression osmotique) et donc la libération d’ADH : il y a rétrocontrôle ou feed-back.
L’acidose
L’acidification du milieu intérieur ou acidose est provoquée par des substances qui vont
momentanément faire baisser le pH :
l’acide lactique qui s’accumule dans le sang suite à un travail musculaire intense et prolongé ;
le CO2 qui se trouve en quantité importante dans le plasma, suite à une ventilation pulmonaire
insuffisante ;
les acides tels que H2SO4, et H3PO4 qui s’accumulent dans le milieu intérieur suite à un régime
alimentaire trop riche en protéines animales.
Une très forte acidose entraîne le coma et la mort.
L’alcalose
L’alcalinisation du milieu intérieur ou alcalose est due à une augmentation du pH provoquée par :
une hyperventilation pulmonaire qui abaisse ma pression partielle de CO2 ;
les sels de Na+ et de K+ des aliments végétaux, qui, une fois métabolisés, sont transformés en radicaux
alcalins (NaHCO3 et KHCO3).
L’alcalose provoque des troubles respiratoires et neuromusculaires.
L’efficacité d’un système tampon, c'est-à-dire la quantité d’acide ou de base qu’on peut lui ajouter
sans changer le pH notablement, dépend de la concentration des constituants.
En cas d’acidose, des ions H+ sont ajoutés au plasma et l’équilibre de la solution acide carbonique –
hydrogénocarbonate se déplace dans le sens (2) :
La dissociation de l’acide faible diminue alors.
En cas d’alcalose, des ions OH- sont apportés par une base forte ; OH- et H+ se combinent et cette
disparition d’ions H+ déplace l’équilibre dans le sens (1) : une grande quantité de H2CO3 se dissocie.
Si cette régulation locale par le système tampon du sang n’est pas suffisante, certains organes
interviennent alors.
c. Les autres moyens de régulation de l’équilibre acido-basique
Au niveau des reins :
En cas d’acidose, les reins éliminent beaucoup d’ions H+ et réabsorbent beaucoup d’ions HCO3- :
l’urine devient acide et le pH du milieu intérieur stabilise.
En cas d’alcalose, les reins éliminent peu d’ions H+ et réabsorbent peu d’ions HCO3- : l’urine devient
alcaline et le pH plasmatique diminue.
Au niveau des poumons :
En cas d’acidose : les ions H+ dans le plasma stimulent la respiration et entrainent une
hyperventilation. Ainsi, H2CO3 qui se forme est converti en CO2 et H2O selon la réaction suivante :
CONCLUSION
La composition du milieu intérieur est remarquablement maintenue constante grâce à l’action des
organes d’excrétion (reins, poumons). Ainsi, l’unité et la stabilité (homéostasie) du milieu intérieur
sont assurées par les multiples relations entre ces organes.
Grâce à cette régulation, nos cellules baignent dans un milieu qui assure les conditions de vie
optimales (seuls les Oiseaux et Mammifères disposent d’un mécanisme qui leur assure une
température constante) et les affranchit des aléas des conditions extérieures.