Cours Tle C Cameroun PDF
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CHAP 1 : ARITHMETIQUE
I/ Divisibilité dans ℤ
Cours rédigé par OUAFEU TOKAM GUY PAULIN
Objectifs pédagogiques :
A la fin de cette lecon, l’éleve doit etre capable de :
Cours rédigé par OUAFEU TOKAM GUY PAULIN Grade : PLEG 23 Aout 2018
(ii) On suppose que t|x et t|y , Justifier l’existence d’un entier relatif k tel que mx+ny=tk quels que soient m
et n entiers relatifs. Puis conclure .
(iii) On suppose que x|y et z|t, Justifier l’existence d’un entier relatif k tel que yt=xzk. Conclure et en
déduire que xm|ym, m étant un entier naturel.
(iv) On suppose que x|y et d un entier non nul , Justifier l’existence d’un entier relatif k tel que yd=xdk.
Conclure .
(v) On suppose que x|y, montrer que tout multiple de y est multiple de x.
(vi) On suppose que x|y, montrer que |x| ≤ |y| .
Solution de l’activité d’apprentissage :
(i) On sait par hypothese que : ( x|y⟺ ∃k1∈ ℤ / y = k1x ) et ( y|x⟺ ∃k2∈ ℤ / x = k2y ) ,
d’où y= k1x=k1 k2y ; par conséquent k1 k2 = 1 car y est non nul.
Or ( (k1 k2 = 1 et k1,k2∈ ℤ ) ⟺ ( k1= k2=1 ou k1= k2= -1 ) ), donc x = y ou x = - y .
(ii) On sait par hypothese que (t|x ⟺ ∃ k’’ ∈ ℤ / x=k’’t ) et ( t|y ⟺ ∃ k’ ∈ ℤ / y=k’t ) ,
d’où mx + ny = mk’’t + nk’t = (mk’’+nk’) t. Il suffit de poser k = mk’’+nk’, Il s’en suit que t|mx+ny .
(iii) On sait par hypothese que (x|y⟺ ∃k1∈ ℤ / y = k1x ) et ( z|t⟺ ∃k2∈ ℤ / t = k2z) ,
d’où yt = k1x k2z = k1 k2zx. Il suffit de prendre k= k1 k2, il s’en suit que xz|yt . (1)
En particulier, Supposons x|y et montrons que xm|ym . Procédons par recurrence ;
Soit P(m) la proposition :‘’ xm|ym pour tout entier naturel m’’.
Si m=1, on a x|y qui est vraie par hypothese . Soit m un entier naturel stictement supérieur à 1, supposons que
P(m) est vraie et montrons que P(m+1) est aussi vraie . C’est-à-dire que xm+1|ym+1.
On sait que P(m) vraie signifie xm|ym (2) . De plus par hypothese, x|y (3). En appliquant la proprieté montrée
precedemment (1) aux relations (2) et (3) on obtient xm×x|ym×y , c’est-à-dire xm+1|ym+1.
d’où P(m+1) est vraie. Donc p(m) est vraie pour tout entier naturel m.
(iv) évident
(v)Supposons x|y et montrons que x divise tout multiple de y. Soit t un multiple de y, alors il existe k élement de
ℤ tel que t =ky .Puisque x|y , alors il existe k’ élément de ℤ tel que y=k’x .Ainsi, t peut s’écrire t=k k’x avec
kk’ element de ℤ ; donc x|t.
(vi) Par hypothese , (x|y⟺ ∃k∈ ℤ* / y = kx) , d’où | y |= | k|. |x| . Or | k| ≥ 1
Il s’ensuit que | y | ≥ |x| .
b/ Propriétés :
Soient a, b , c , d ∈ ℤ*
P1 : a|b et b|a ⟺ a = b ou a = - b ;
P2 : Si d|a et d|b alors pour tous entiers relatifs u et v , d|(au+bv) ;
P3 : Si a|b et c|d , alors ac|bd ;
P4 : Si a|b , alors pour tout entier naturel k , ak|bk ;
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P5 : Si d est un entier relatif non nul , alors a|b ⟺ ad| bd ;
P6 : Si b|a , alors a ℤ ⊂ b ℤ.
P7 : Si b|a alors |b| ≤ |a|
Exercices d’applications :
Exercice 1 :
1) 2n divise- t-il 4n pour tout entier n ?
2) Montrer que |n² -1| ≤ |n4 -1| pour tout entier relatif n.
3) Montrer que si n est impair, alors n(n²+3) est pair.
4) a. Trouver les entiers naturels strictement supérieurs à 1 dont les cubes divisent 18360.
b. En déduire dans ℕ, la résolution de l’équation b3 ( 2b2 +2b +1 )= 18360.
Exercice 2 :
Soit n un entier naturel non nul et différent de 1. On pose A=n² -2n+2 , B= n²+2n+2
a) Factoriser n4+4
b) Montrer que A|n4+4 et B| n4+4
c) Montrer que tout diviseur de A qui divise n divise 2.
d) Montrer que tout diviseur commun de A et B divisent 4n
2) Division Euclidienne
a/ Axiomes fondamentaux de ℕ :
Nous admettons les axiomes suivants sur la structure de l’ensemble des entiers naturels
Principe du bon ordre
-Toute partie non vide de ℕ admet un plus petit élément.
-Toute partie non vide et majorée de ℕ admet un plus grand élement.
Principe de descente infinie :
-Toute suite d’entiers naturels strictement décroissante est stationnaire à partir d’un certain rang.
Activité d’apprentissage
Soit a ∈ ℤ et b ∈ ℕ*. On pose Q = { k ∈ ℕ/ a− bk≥ 0 }. On suppose dans un premier temps que a≥ 0
(i) Justifier que Q est non vide.
(ii) Justifier que Q est majoré par a et qu’il admet un plus grand élément q.
(iii) On pose r = a-bq , Justifier que r≥ 0 et que r < b .
On suppose dans un second temps que a < 0 , on pose Q’ = { k ∈ ℕ/ -a ≥ bk }.D’après ce qui précède on sait
qu’il existe un couple (q,r) ∈ (ℤ × ℕ ) tel que –a=bq +r et 0≤ 𝑟 < 𝑏.
(iv)Si r= 0,déterminer q’ et r’ tel que a= bq’ + r’ avec 0≤ 𝑟′ < 𝑏.
(v)Si r≥ 1, montrer que en posant q’= - q-1 et r’=b-r ,on peut écrire que a= bq’ + r’ avec 0≤ 𝑟 ′ < 𝑏
b/ Théorème :
Soient a ∈ ℤ et b ∈ ℤ*. Il existe un unique couple (q,r) ∈ ℤ × ℕ tel que a= bq + r et 0≤ 𝑟 < |𝑏|. Dans
cette expression a est appelé le dividende, b le diviseur, q le quotient et r le reste.
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Exemple : La division Euclidienne de 12839 par 2567 s’écrit par 12839 = 5×2567 + 4
La division Euclidienne de - 26 par 5 s’écrit par -26 = 5× (-6) + 4
Exercice d’application : Déterminer tous les chiffres dont le reste de la division euclidienne par 2 est 4
3) Système de numération
a/Définition :
Soit a ∈ ℕ , a> 1 et x∈ ℕ* . L’expression x = 𝑥𝑛 𝑎𝑛 + 𝑥𝑛−1 𝑎𝑛−1 + ⋯ + 𝑥2 𝑎² + 𝑥1 𝑎 + 𝑥0 avec 𝑥𝑛 ≠ 0
, 0 ≤ xi < a pour tout i =0,…,n ; est l’écriture de x dans le système de numération de base a. On note x =
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1 … … 𝑥1 𝑥0 𝑎
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
Exercice d’application :
i)Ecrire en base 6 le nombre 453
ii). Un nombre s’écrit 36723 dans le système décimal et ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
442003𝑏 en base b. Déterminer b
4) Relation de congruence :
a/Définition (congruence modulo un entier )
Soient n∈ ℕ* et a, b ∈ ℤ . On dit que a est congru à b modulo n si n|(b-a), c’est-à-dire s’il existe k∈ ℤ tel
que a-b = kn. On note a≡ b mod[n] ou a ≡ 𝑏[𝑛] ; se lit ‘’ a congru à b modulo n’’
Exemple : 6≡ 1 mod[5] car 6 – 1= 5 = 5 × 1 ; 25≡ 4 mod[7] car 25 – 4= 21 = 7 × 3 ; 6≡ -1 mod[7]
Activité d’apprentissage :
Soit a et b deux entiers relatifs, n un entier naturel tels que a ≡ b mod[n] . On désigne par r , r’, q et q’
respectivement les restes et quotients de a et b dans la division euclidienne par n .
(i) Montrer que a-b = n(q-q’) + (r-r’)
(ii) En déduire que r = r’
Solution : (i) On sait par hypothèse que a = n q+r et b = n q’+r’ ,
par conséquent a-b = ( n q+r) –( n q’+r’)= n q+r – n q’-r’= n(q-q’) + (r-r’).
(ii)On sait par hypothèse que a ≡ b mod[n] , ce qui veut dire que a-b est multiple de n. Entre
autres a-b = n(q-q’) + (r-r’) traduit l’écriture de la division euclidienne de a-b par n à condition que r> 𝑟 ′ car
r-r’< |𝑏|. Sinon, considérer b-a= n(q’-q) + (r’-r). Comme a-b est multiple de n, r-r’ = 0. D’où r = r’.
Propriété : Si a ≡ b mod[n] , alors a et b ont le même reste dans la division euclidienne par n.
Exemple : On sait que 11 ≡ 6 mod[5] , or le reste de la division euclidienne de 6 par 5 est 1. D’ où 1 est
aussi le reste de la division euclidienne de 11 par 5.
Conséquence : Si a ≡ b mod[n] et que 0≤ 𝑏 < n alors b est le reste de la division euclidienne de a par n.
Ainsi les restes possibles de la division euclidienne d’un entier relatif a par un entier naturel n sont 0 ; 1 ;
2 ; 3 …. ; n-1.
b/ Propriétés :
P1 : a ≡ a mod[n]
P2 : Si a ≡ b mod[n] et b ≡ c mod[n] , alors a ≡ c mod[n]
P3 : Si a ≡ a’ mod[n] , b ≡ b’ mod[n] alors : a+b ≡ a’+b’ mod[n]
P4 : Si a ≡ a’ mod[n] , b ≡ b’ mod[n] alors : ab ≡ a’b’ mod[n]
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P5 : Si a ≡ a’ mod[n] , k ∈ ℤ* alors : ka ≡ ka’ mod[n]
P6 : Si a ≡ a’ mod[n] , k ∈ ℤ* alors : ak ≡ a’k mod[n]
P7 : a ≡ 0 mod[n] ⟺ a est multiple de n
Remarque : Si pgcd(k ,n)=1, alors ( ka ≡ ka’ mod[n]avec k ∈ ℤ* ) ⟹ (a ≡ a’ mod[n] )
P7 : Soit a tel que a ≡ 0 mod[n]. Ce qui signifie qu’ il existe un entier k tel que a-0= kn . Donc a=kn est
un multiple de n
Exercice d’application :
(i) Trouver le reste de la division euclidienne de 1753 par 5
(ii)Déterminer le reste de la division euclidienne par 3 de 2𝑛 , pour n entier naturel
(iii) En déduire les solutions x dans ℕ de 2𝑛 ≡ x-4[3] en fonction de tout entier naturel n.
(iv) Résoudre dans ℤ , n3 + 2n +1 ≡ 1 mod[4]
(v) Soit A = ̅̅̅̅̅̅̅
5𝑥23 6 , montrer que A ≡ x - 4 [7] . En déduire la valeur de x pour laquelle A est divisible
par 7.
4) Congruence et critères de divisibilités :
Activité d’apprentissage :
I.
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1 … … 𝑥1 𝑥0 𝑎 tel que a| x
Soit x = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
i)
Justifier l’existence d’un entier q tel que 𝑥0 = (q-𝑥𝑛 𝑎𝑛−1 − 𝑥𝑛−1 𝑎𝑛−2 − ⋯ − 𝑥1 ) 𝑎
ii)
En déduire que 𝑥0 = 0
iii)
Réciproquement, si on suppose que 𝑥0 = 0 , montrer que a| x
iv) En déduire la règle de divisibilité en base 10
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II.
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1 … … 𝑥1 𝑥010
Dans cette partie x = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
i) Montrer que x=(𝑥𝑛 10𝑛−1 + 𝑥𝑛−1 10𝑛−2 + ⋯ + 𝑥1 ) 10 + 𝑥0
ii) En déduire que x≡ 𝑥0 mod[2] et x ≡ 𝑥0 mod[5]
iii) Si x≡ 0 mod[2] (respectivement x≡ 0 mod[5] ) , déterminer 𝑥0
III.
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1 … … 𝑥1 𝑥010
Dans cette partie x = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
i) Montrer que x=(𝑥𝑛 10𝑛−2 + 𝑥𝑛−1 10𝑛−3 + ⋯ + 𝑥2 ) 10² + 𝑥1 10 + 𝑥0
ii) En déduire que x ≡ ̅̅̅̅̅̅
𝑥1 𝑥0 mod[4] et x ≡ ̅̅̅̅̅̅
𝑥1 𝑥0 mod[25]
iii) Si x≡ 0 mod[4] (respectivement x≡ 0 mod[25] ) , déterminer ̅̅̅̅̅̅
𝑥1 𝑥0
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1 … … 𝑥1 𝑥010
IV. Dans cette partie x = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
i) Montrer que pour tout entier naturel i on a 10i ≡ 1 mod [3] et 10i ≡ 1 mod [9]
ii) En déduire que x≡ 𝑥𝑛 + 𝑥𝑛−1 + ⋯ + 𝑥2 +𝑥1 + 𝑥0 mod [3] (respectivement mod[9])
iii) Si x≡ 0 mod[3] (respectivement x≡ 0 mod[9] ) , déterminer 𝑥𝑛 + 𝑥𝑛−1 + ⋯ + 𝑥2 +𝑥1 + 𝑥0
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1 … … 𝑥1 𝑥010
V. Dans cette partie x = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
i) Montrer que pour tout entier naturel p , 10p ≡ (−1)𝑝 mod [11]
ii) En déduire que x ≡ (−1)𝑛 𝑥𝑛 + (−1)𝑛−1 𝑥𝑛−1 + ⋯ + (−1)2 𝑥2 +(−1)1 𝑥1 + (−1)0 𝑥0 mod [11]
iii) En déduire que x≡ (𝑥0 + 𝑥2 + 𝑥4 +….) - (𝑥1 + 𝑥3 + 𝑥5 +….) mod[11]
Propriétés :
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1 … … 𝑥1 𝑥010
Soit x = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
P1 : x est divisible par 2 (respectivement par 5) si et seulement si 𝑥0 ≡ 0 mod[2] (respectivement 𝑥0 ≡ 0
mod[5] )
P2 : x est divisible par 4 (respectivement par 25) si et seulement si 𝑥1 𝑥0 ≡ 0 mod[4] (respectivement
𝑥1 𝑥0 ≡ 0 mod[25] )
P3 : Un entier est divisible par 3 (respectivement par 9) si et seulement si la somme de ses chiffres est
divisible par 3 (respectivement par 9)
P4 : Un entier est divisible par 11 si et seulement si la somme des chiffres de rang paire diminué de la somme
des chiffres de rang impair est multiple de 11
Exercice d’application :
1/ Déterminer le reste de la division de 478987 par 4 et par 25
2/Montrer que 5296 est divisible par 4
3/Vérifier que 12475 est divisible par 25
4/ Déterminer le reste de la division de 478987 par 3.
5/ 165789 est ‘il multiple de 11 ?
Devoirs :
1) Pour tout entier naturel n, on pose An = 2n + 22n +23n.
a/ Montrer que An+3 ≡ An [7].
b/ Déterminer l’ensemble S des entiers naturels n tels que An ≡ 0 [7]
c/ Les nombres x= ̅̅̅̅̅̅̅
11102 , 𝑦 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
10101002 , 𝑧 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
10010010002 sont’ils divisibles par 7 ?
2n n
2) a/ Déterminer n ∈ ℕ tels que 5 +5 soit divisible par 13.
b/ Déterminer suivant les valeurs de n ∈ ℤ , le reste de la division euclidienne par 3 de B=2n3 –n2 + 2.
̅̅̅̅̅̅̅̅5 = 𝑏𝑏𝑎𝑏
3) Un nombre entier N =𝑎𝑏𝑐𝑐𝑎 ̅̅̅̅̅̅̅ 8
a/Montrer que 309a+15c=226b.
b/Montrer que 2b≡ 0[3] ; en déduire b.
c/Montrer que 3a≡1[5] ; en déduire a et c
d/ Ecrire N dans la base 10.
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NOMBRES COMPLEXES TERMINALE C
INTRODUCTION
Activité :
Soient les équations suivantes :
(𝐸1 ): 𝑥 2 − 1 = 0
(𝐸2 )𝑥 2 + 1 = 0
(𝐸3 )2𝑥 2 + 8 = 0
1) Résoudre dans IR si possible ces équations
2) Dans le cas où l’équation n’admet pas de solution dans IR ; supposer
qu’il existe un nombre 𝑖 tel que 𝑖 2 = −1 et continuer la résolution.
Résumé :
Il existe un ensemble noté C appelé ensemble des nombres complexes qui
possèdent les propriétés suivantes :
P1) C contient l’ensemble des nombres réels IR
P2) l’addition et la multiplication des nombres réels se prolongent dans
l’ensemble C et les règles de calcul sont les mêmes.
P3) Il existe dans l’ensemble C un nombre imaginaire noté 𝑖 vérifiant 𝑖 2 = −1
P4) Tout nombre complexe 𝑧 s’écrit de façon unique 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 avec 𝑎 𝑒𝑡 𝑏
des nombres réels. Cette écriture est appelée forme algébrique du complexe z.
Exemple : 𝑧 = 4 + 2𝑖; 𝑧 = 5 + 𝑖; 𝑧 = 6; 𝑧 = 5𝑖 sont des nombres complexes.
I- ETUDE ALGEBRIQUE
1- Forme algébrique d’un nombre complexe
Définition 1 : L’écriture 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 avec 𝑎; 𝑏IR est appelée forme
algébrique de 𝑧.
a est appelé partie réelle de z et noté Re(z)
b est appelé partie imaginaire de z et noté Im(z).
1) Si b=0 ; z=a est dit réel ;
2) Si a=0 z=ib est dit imaginaire pur.
L’ensemble des imaginaires purs est noté iR et l’ensemble des
imaginaires purs non nul iR*. Tous sont des sous-ensembles de C.
Exemple : 𝒛𝟏 = 𝟐 + 𝟑𝒊; 𝒛𝟐 = 𝟐𝒊; 𝒛𝟑 = 𝟒
Re(z1)=2 Im(z1)= 3 Re(z2)= 0 etc….
- Deux nombres complexes 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 et 𝒛′ = 𝒂′ + 𝒊𝒃′ sont égaux ssi
a=a’ et b=b’.
- Un nombre complexe 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 est nul ssi 𝒂 = 𝟎 𝑒𝑡 𝒃 = 𝟎.
2- Nombre complexe conjugué
Définition 2 : soit 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 On appelle conjugué de z le nombre complexe
𝒛̅ = 𝒂 − 𝒊𝒃
Exemple : 𝑧1 = 2 + 3𝑖 ; 𝑧2 = 4 ; 𝑧3 = 7𝑖
𝑧̅1 = 2 − 3𝑖; 𝑧̅2 = 4; 𝑧̅3 = −7𝑖
P2) ̅̅̅̅̅̅̅ ̅
𝑧 × 𝑧′ = 𝑧̅ × 𝑧′
P3) Re(𝑧̅)=Re(z)
P5) 𝑧̅̅ = 𝑧
P6) 𝑧 + 𝑧̅=2𝑅𝑒(𝑧)
P7) 𝑧 − 𝑧̅ = 2𝑖𝐼𝑚(𝑧)
̅̅̅̅̅
𝑧 𝑧
P11) si z’≠0 alors (𝑧′) =
𝑧′
Démonstration : TAF
Exemple : Déterminer la forme conjuguée des nombres complexes
suivants :
1+𝑖
𝑧1 = (3 + 2𝑖)5 𝑧2 = 3−4𝑖 …..
3- Opérations dans C
Propriétés : soient 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 et 𝒛′ = 𝒂′ + 𝒊𝒃′ deux nombres complexes.
𝑧 + 𝑧 ′ = = a +𝑖𝑏 + 𝑎′ + 𝑖𝑏 ′ = 𝑎 + 𝑎′ + 𝑖(𝑏 + 𝑏 ′ ) = 𝐴 + 𝑖𝐵 ∈ 𝐶
avec A= 𝑎 + 𝑎′ ∈ 𝑅 𝑒𝑡 𝐵 = 𝑏 + 𝑏 ′ ∈ 𝑅.
𝑧 × 𝑧 ′ = (𝑎 + 𝑖𝑏)(𝑎′ + 𝑖𝑏 ′ ) = (𝑎𝑎′ − 𝑏𝑏 ′ ) + 𝑖(𝑏𝑎′ + 𝑎𝑏 ′ ) = 𝐴 + 𝑖𝐵 ∈ 𝐶
avec A= 𝑎𝑎′ − 𝑏𝑏 ′ ∈ 𝑅 𝑒𝑡 𝐵 = 𝑎𝑏’ + 𝑏𝑎′ ∈ 𝑅.
𝑧′ 𝑎+𝑖𝑏 (𝑎′ +𝑖𝑏 ′ )(𝑎−𝑖𝑏) 𝑎′ 𝑎+𝑏 ′ 𝑏 𝑎𝑏 ′ −𝑎′ 𝑏
.si z≠ 0 = 𝑎′ +𝑖𝑏′ = = +𝑖 ∈ 𝐶.
𝑧 (𝑎+𝑖𝑏)(𝑎−𝑖𝑏) 𝑎2 +𝑏2 𝑎2 +𝑏2
𝑛 𝑛 𝑘
z𝑧′𝑛−1 + 𝐶𝑛𝑧′ 𝑘 𝑛−𝑘 ′
𝑛 = ∑𝑘=0 𝐶𝑛 𝑧 𝑧
|𝑧| = √𝑎2 + 𝑏 2 .
𝑷𝟑 ) ∀n ∈ C ∗ , |z n | = |z|n
𝑷𝟒 ) |𝑧| = 0 ⇔ 𝑧 = 0
.𝑷𝟓 ) |z + z′| ≤ |z| + |z′| (Inégalité triangulaire)
𝑷𝟔 ) |z| = |−z| = |z̅|
× z = a2 + b2 = |z|2 avec 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃
𝑷𝟕 ) |z̅̅̅̅̅̅|
𝑷𝟖 ) |Re(z)| ≤ |z|, Im(z) ≤ |z|.
6-Représentation graphique
Soit (O, 𝑢 , 𝑣 ) un repère du plan complexe et 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃
⃗ ⃗⃗⃗
un nombre compléxe, le point M(a, b)dans le repère (O, 𝑢 , 𝑣 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙é 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑖𝑚𝑎𝑔𝑒
⃗ ⃗⃗⃗
Remarque :
𝑠𝑖 𝐴(𝑧𝐴 ) 𝑒𝑡 𝐵(𝑧𝐵 ) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶
⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 )
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √(𝑥𝐵 − 𝑥𝐴 )2 + (𝑦𝐵 − 𝑦𝐴 )2 = 𝐴𝐵
‖𝐴𝐵
|𝑧𝐴𝐵 2 2
⃗⃗⃗⃗⃗ | = √(𝑥𝐵 − 𝑥𝐴 ) + (𝑦𝐵 − 𝑦𝐴 ) = 𝐴𝐵.
Si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 ∈ 𝐶 𝑒𝑡 𝜃 = 𝑎𝑟𝑔𝑧 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑜𝑛 𝑎 :
𝑎 𝑎 𝑏 𝑏
Cos𝜃 = √𝑎2 = |𝑧| 𝑒𝑡 𝑠𝑖𝑛𝜃 = √𝑎2 = |𝑧|.
+𝑏 2 +𝑏2
Exemple : z=1+i√3
Propriétés: soit z∈ 𝐶 ∗ ; 𝑧 ′ ∈ 𝐶 ∗ 𝑒𝑡 𝑛 ∈ 𝑁 ∗
arg(𝑧̅) = − arg(𝑧) [2𝜋] = − arg(𝑧) + 2𝐾𝜋 𝑘 ∈ 𝑍.
1
arg(𝑧) = − arg(𝑧) + 2𝑘𝜋 𝑘 ∈ 𝑍.
arg(z× 𝑧′) = arg(z) + arg(𝑧′) + 2𝑘𝜋 𝑘 ∈ 𝑍.
𝑧
arg(𝑧 ′ ) = arg(𝑧) − arg(𝑧 ′ ) + 2𝑘𝜋 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 ∈ 𝑍 𝑒𝑡 𝑧 ′ ≠ 0.
arg (𝑧 𝑛 ) =narg(z) +2k𝜋 𝑘 ∈ 𝑍.
arg (−𝑧) = arg(𝑧) + 𝜋 + 2𝑘𝜋 𝑘 ∈ 𝑍.
Si z∈ 𝑅 ∗ , 𝑎𝑟𝑔𝑧 = 𝑘𝜋 (𝑘 ∈ 𝑍)
𝜋
Si z∈ 𝑖𝑅 ∗ , 𝑎𝑟𝑔𝑧 = 2 +k𝜋 (𝑘 ∈ 𝑍)
Remarque :
Pour déterminer la forme trigonométrique d’un nombre complexe, on procède comme
suit :
Si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏
Exemple :
Donner la forme trigonométrique des nombres complexes :
1 √3
𝑧1 = 3 + 𝑖 ; 𝑧2 = 1 + 𝑖; 𝑧3 = √6 − 𝑖√2.
3
𝑟1 𝑒 𝑖𝑎 × 𝑟2 𝑒 𝑖𝑏 = 𝑟1 𝑟2 𝑒 𝑖(𝑎+𝑏)
Quels que soient les réels a ; b r1 et r2 avec r1> 0 et r2> 0 on a :
𝑟1 𝑒 𝑖𝑎 𝑟1 𝑖(𝑎−𝑏)
= 𝑒
𝑟2 𝑒 𝑖𝑏 𝑟2
b- Formule d’Euler
𝑖𝜃
{ cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃 = 𝑒−𝑖𝜃 ce qui conduit à :
cos 𝜃 − 𝑖 sin 𝜃 = 𝑒
𝑒 𝑖𝜃 +𝑒 −𝑖𝜃 𝑒 𝑖𝜃 −𝑒 −𝑖𝜃
cos 𝜃 = sin 𝜃 =
2 2𝑖
De même,
𝑖𝑛𝜃
{ cos 𝑛𝜃 + 𝑖 sin 𝑛𝜃 = 𝑒−𝑖𝑛𝜃 ce qui conduit à :
cos 𝑛𝜃 − 𝑖 sin 𝑛𝜃 = 𝑒
2
Exemple : 𝑝(𝑥) = 3 𝑐𝑜𝑠𝑥𝑠𝑖𝑛3 𝑥 + 4𝑐𝑜𝑠 4 𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝑥
b) Linéarisation d’un polynôme trigonométrique
Linéariser un polynôme trigonométrique revient à l’écrire sous forme
d’une somme de termes du type cos 𝑚𝑥 𝑜𝑢 sin 𝑛𝑥 m, n ∈IN
Pour cela on peut procéder de la manière suivante :
- On pose
𝑒 𝑖𝑥 +𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 −𝑒 −𝑖𝑥
cos 𝑥 = sin 𝑥 =
2 2𝑖
(𝑨𝑩)//(𝑪𝑫) ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐶𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑘𝜋 𝑧𝐷 − 𝑧𝐶
𝑚𝑒𝑠 (𝐴𝐵 ∈ 𝑅∗
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
A, B, et C alignés ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑧𝐷 − 𝑧𝐶
𝑚𝑒𝑠 (𝐴𝐵 𝐶𝐷) = 0 + 𝑘𝜋 ∈𝑅
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
ABC isocèle en A AB=AC et 𝑚𝑒𝑠 𝐴̂ = 𝛼 𝑧𝐶 − 𝑧𝐴 𝑧𝐶 − 𝑧𝐴
= 𝑒 𝑖𝛼 𝑜𝑢 = 𝑒 −𝑖𝛼
0< 𝛼 < 𝜋 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
A, B, C et D cocycliques ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐶𝐵
𝑚𝑒𝑠 (𝐶𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) 𝑧𝐵 − 𝑧𝐶
𝑎𝑟𝑔 ( )
≡ 𝑚𝑒𝑠 (𝐷𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐷𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )[𝜋] 𝑧𝐴 − 𝑧𝐶
𝑧𝐵 − 𝑧𝐷
= 𝑎𝑟𝑔 ( ) [𝜋]
𝑧𝐴 − 𝑧𝐷
Définition 2 : On appelle point pondéré d’un espace affine 𝜀 tout couple ( A, 𝛼) avec
A 𝜖 𝜀 et 𝛼 𝜖 ℝ.
Théorème
•Si m=0,
•Si m≠0,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ∑𝑛𝑖=1 𝛼𝑖 𝐺𝐴
= ( ∑𝑛𝑖=1 𝛼𝑖 )𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑖 . On définit ainsi un point G tel que
𝛼1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴1 + 𝛼2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴2 +….+ 𝛼𝑛 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴𝑛 = ⃗0
⟼ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑀) = 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 − 𝑀𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Théorème
Proposition :
L’espace étant muni d’un repère (O, 𝑖, 𝑗 , 𝑘 ⃗ ). Soit (𝐴𝑖 ; 𝛼𝑖 )1≤𝑖≤𝑛 . On suppose
Ai(𝑥𝑖 , 𝑦𝑖 , 𝑧𝑖 ) et G(𝑥𝐺 , 𝑦𝐺 , 𝑧𝐺 ) on a :
∑𝑛
𝑖=1 𝛼𝑖 𝑥𝑖 ∑𝑛
𝑖=1 𝛼𝑖 𝑦𝑖 ∑𝑛
𝑖=1 𝛼𝑖 𝑧𝑖
XG= ∑𝑛
; YG = ∑𝑛
et ZG = ∑𝑛
𝑖=1 𝛼𝑖 𝑖=1 𝛼𝑖 𝑖=1 𝛼𝑖
Remarque :
Exemple d’application :
Activité
On considère l’application g du plan dans ℝ qui à tout point M associe le réel
𝑔(𝑀) défini par : 𝑔(𝑀) = 𝛼𝑀𝐴2 + 𝛽𝑀𝐵2 + 𝛾𝑀𝐶 2 avec 𝛼 + 𝛽 + 𝛾 ≠ 0
Soit G le barycentre des points massifs {(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)}
1) Démontrer que 𝑔(𝑀) = (α + β + γ)MG2 + αGA2 + βGB2 + γGC2 .
2) Déterminer 𝑔(𝐴) , 𝑔(𝐵) , 𝑔(𝐶).
3) Montrer que 𝑔(𝐴) = (α + β + γ)GA2 + 𝑔(𝐺) ; 𝑔(𝐵) = (α + β + γ)GB2 + 𝑔(𝐺)
et 𝑔(𝐶) = (α + β + γ)GC2 + 𝑔(𝐺)
4) Démontrer que 𝛼 𝑔(𝐴) + 𝛽𝑔(𝐵) + 𝛾𝑔(𝐶) = 2(𝛼 + 𝛽 + 𝛾) 𝑔(𝐺).
5) Déduire que
βγBC2 + γαCA2 + αβAB2
g(G ) =
α+β+γ
Proposition : Soit G le barycentre de {(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)} avec 𝛼 + 𝛽 + 𝛾 ≠ 0
alors : 𝜶𝑴𝑨𝟐 + 𝜷𝑴𝑩𝟐 + 𝜸𝑴𝑪𝟐 = (𝜶 + 𝜷 + 𝜸)𝑴𝑮𝟐 + 𝜶𝑮𝑨𝟐 + 𝜷𝑮𝑩𝟐 + 𝜸𝑮𝑪𝟐 .
Corollaire : Soit G le barycentre de {(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)} avec 𝛼 + 𝛽 + 𝛾 ≠ 0
𝜷𝜸𝑩𝑪𝟐 +𝜸𝜶𝑪𝑨𝟐 + 𝜶𝜷𝑨𝑩𝟐
alors : 𝓖(𝑮 ) = 𝛼+𝛽+𝛾
Théorème
Preuve du théorème
On vérifie que dans le cas m≠ 0, ona : 𝑔(𝑀) = 𝑔(𝐺) + ( ∑𝑛𝑖=1 𝛼𝑖 )𝑀𝐺 2 . La relation
𝑔(𝑀) = 𝑘 conduit donc à 𝑔(𝐺) + 𝑚 𝑀𝐺 2 = 𝑘 et on déduit que
1
𝑀𝐺 2 = (𝑘 − 𝑔(𝐺)) = 𝜆
𝑚
✓ Si 𝜆 < 0 alors l’ensemble cherché est le vide
✓ Si 𝜆 = 0 alors 𝑀 = 𝐺 et l’ensemble cherché est{𝐺}
✓ Si 𝜆 > 0 alors 𝑀𝐺 = √𝜆 l’ensemble cherché est
• Dans le plan, le cercle de centre G et de rayon √𝜆
• Dans l’espace, la sphère de centre G de rayon √𝜆
Application
𝑴𝑨
Soit A et B deux points de l’espace . On considère la fonction 𝑀 ⟶ . Soit k ∈ ℝ
𝑴𝑩
𝑴𝑨
On pose 𝐸𝑘 = {𝑀 ∈ ℰ ⁄ = 𝒌}
𝑴𝑩
➢ Si 𝑘 < 0 alors 𝐸𝑘 = ∅.
➢ Si 𝑘 = 0 alors 𝐸𝑘 = {𝐴}
➢ Si 𝑘 = 1 , alors 𝐸𝑘 est la médiatrice de [𝐴𝐵]
➢ Si 𝑘 𝜖 ℝ+ ∖ {0; 1} , on pose 𝐺1 = 𝑏𝑎𝑟 {(𝐴, 1); (𝐵, 𝑘)} et 𝐺2 =
𝑏𝑎𝑟 {(𝐴, 1); (𝐵, −𝑘)} alors l’ensemble 𝐸𝑘 est :
• Le cercle de diamètre [𝐺1 𝐺2 ] si on est dans le plan
• La sphère de diamètre [𝐺1 𝐺2 ] si on est dans l’espace.
Application
MA
Déterminer l’ensemble ℋ des points M de l’espace tels que = 2 avec A(2,0) et
MB
B(0,1) dans le repère (O,𝑖,𝑗 )
Leçon 2 : ORIENTATION DANS L’ESPACE
2-1 Activité préparatoire
⃗⃗⃗⃗ = 𝑖 ; 𝑂𝐽
𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗ = 𝑗 et 𝑂𝐾 ⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘
Pour orienter l’espace, les physiciens imaginent un observateur ayant les pieds en O,
la tête en K et fixant le point I.
Dans chaque cas de figure, précise la position du point J par rapport à l’observateur.
Le principe précédent est connu sous le nom de règle du bonhomme d’ Ampère est
à la base de l’orientation de l’espace.
Orienter l’espace, c’est distinguer ces deux types de repères qu’on qualifiera l’un de
repère direct et l’autre de repère indirect.
2.2 Résumé
⃗ et 𝑉
Définition Soit 𝑈 ⃗ deux vecteurs non nuls du plan euclidien orienté. On pose
𝑢
⃗ =
1
⃗ et 𝑣 =
𝑈
1
𝑉 ̂
⃗ . On a: (𝑈 ⃗ ) =( ̂
⃗ ,𝑉 𝑢
⃗ ,𝑣 )
⃗‖
‖𝑈 ⃗‖
‖𝑉
⃗ ) un repère de l’espace.
Soit R= (O, 𝑖, 𝑗 , 𝑘
⃗ [ les
On dit que R est direct lorsqu’un observateur situé sur la demi-droite [𝑂; 𝑘
pieds en O et regardant dans la direction 𝑖 a le vecteur 𝑗 sur sa gauche.
Remarques:
⃗ ) est direct.
(O, 𝑖, 𝑗 , 𝑘
2. 3 Propriétés
P1 Permuter deux vecteurs d’une base change son orientation. Ainsi, les bases ( 𝑖,
⃗ ) et ( 𝑗, 𝑖 , 𝑘
𝑗 ,𝑘 ⃗ ) sont de sens contraires.
P2 : Permuter de façon circulaire les trois vecteurs d’une base ne change pas son
⃗ ) , ( 𝑗, 𝑘
orientation. Ainsi, les bases ( 𝑖, 𝑗 , 𝑘 ⃗ , 𝑖) et (𝑘
⃗ , 𝑖, 𝑗 ) sont de même sens.
P 3 : Remplacer un vecteur d’une base par son opposé change son orientation. Ainsi,
⃗ ) et ( −𝑖, 𝑗 , 𝑘
- les bases ( 𝑖, 𝑗 , 𝑘 ⃗ ) sont de sens contraires.
⃗ ) et ( −𝑖, −𝑗 , 𝑘
- les bases ( 𝑖, 𝑗 , 𝑘 ⃗ ) sont de même sens.
Remarque
L’espace E étant orienté, on peut définir une orientation de tout plan de l’espace E.
⃗ un vecteur normal à (P).
Soit (P) un plan de E de repère ( 𝑖, 𝑗) et 𝑘
Application
a) (A, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐸 ) ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
d) (𝐴𝐵 𝐴𝐷 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐸 )
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
b) (𝐷𝐶 𝐷𝐴 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐻) c) (F,𝐹𝐸 𝐹𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝐺 )
Soit 𝑢
⃗ 𝑒𝑡 𝑣 deux vecteurs de l’espace orienté. On appelle Produit Vectoriel de 𝑢
⃗
𝑒𝑡 𝑣 le vecteur noté 𝑢
⃗ ∧ 𝑣 et définie par :
⃗
𝟎 ⃗ 𝒆𝒕 𝒗
𝒔𝒊 𝒖 ⃗ 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐥𝐢𝐧é𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬
⃗ ∧𝒗
𝒖 ⃗ ={
‖𝒖
⃗ ‖. ‖𝒗 ⃗̂
⃗ ‖. 𝐬𝐢𝐧(𝒖 ⃗
⃗ ).𝒌
,𝒗
NB : 𝑢 ⃗ 𝐯𝐞𝐜𝐭𝐨𝐫𝐢𝐞𝐥 𝐯⃗ ≫
⃗ ∧ 𝑣 se lit ≪ 𝐮
C2 . Si ‖𝑢
⃗ ‖=1 =‖𝑣‖ et 𝑢
⃗ . 𝑣 = 0 alors ( 𝑢
⃗ , 𝑣, 𝑢
⃗ ∧ 𝑣)) est une base orthonormée
directe de l’espace.
3. 3 Propriétés
P1 Soient 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs de l’espace orienté.
Le vecteur 𝑢
⃗ ∧ 𝑣 est orthogonal à chacun des vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣.
⃗ ∧ 𝑣) ⊥ 𝑢
De façon précise, on a : (𝑢 ⃗ et (𝑢
⃗ ∧ 𝑣) ⊥ 𝑣 .
P3 Soient 𝑢
⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ trois vecteurs de l’espace orienté et k ∈ ℝ.
•𝑢⃗ ∧ 𝑣 = - (𝑣 ∧ 𝑢 ⃗)
• (𝑘𝑢 ⃗ ) ∧ 𝑣 = k (𝑢 ⃗ ∧ 𝑣) = 𝑢⃗ ∧ (𝑘𝑣)
• (𝑢⃗ + 𝑣) ∧ 𝑤 ⃗⃗ = 𝑢
⃗ ∧𝑤⃗⃗ + 𝑣 ∧ 𝑤⃗⃗ .
• 𝑢⃗ ∧( 𝑣 +𝑤 ⃗⃗ ) = 𝑢⃗ ∧𝑣+ 𝑢 ⃗ ∧𝑤 ⃗⃗ .
⃗ ) est une base orthonormée directe de l’espace.
P4 ( 𝑖, 𝑗 , 𝑘
⃗
•𝑖∧𝑗=𝑘 ⃗ ∧ 𝑗 = −𝑖
•𝑘 ⃗ = −𝑗
• 𝑖∧𝑘 ⃗
• 𝑗 ∧ 𝑖 = −𝑘 ⃗ ∧𝑖=𝑗
•𝑘
3.4 Remarques
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐶
R1 Des points A, B et C de l’espace tels que 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ≠ 0
⃗ , sont non alignés et
définissent un plan dont un vecteur normal est 𝑛⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 ∧ 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗ alors ( 𝑃) ∥ (𝑃’).
• Si 𝑛⃗ ∧ 𝑛⃗′ = 0
Application
3.5.1 Activité
3.5.2 Résumé
⃗.
⃗ ∧ 𝑣 = (𝑦𝑧 ′ − 𝑦 ′ 𝑧)𝑖 + (𝑥 ′ 𝑧 − 𝑥𝑧 ′ )𝑗 + (𝑦 ′ 𝑥 − 𝑦𝑥 ′ )𝑘
𝑢
3.5.3 Application
Preuve :
‖𝑀𝐴∧⃗⃗⃗𝑢‖ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗𝑢‖ = MH x ‖𝑢
⟹ ‖𝑀𝐴 ⃗ ‖ ⟹ d ( M, (D) )= MH = ‖𝑢⃗ ‖ .
Preuve :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . ( 𝒖
= |𝑴𝑲 ⃗ )| = MK x ‖𝑢
⃗ ∧𝒗 ⃗ ∧ ⃗⃗⃗𝑣‖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧( 𝒖
‖𝑴𝑨 ⃗ ∧𝒗
⃗ )‖
Ainsi, d ( M, ( 𝓟))= MK = ‖𝒖 ⃗ ‖
⃗ ∧𝒗
.
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ × ‖𝐴𝐶
Or ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ × sin 𝐵𝐴𝐶
̂ = ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ donc A = 𝟏 ‖𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑪‖.
𝟐
𝟏
• Le volume d’un tétraèdre ABCD est : ‖𝑨𝑫 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝑨𝑩 𝑨𝑪)‖.
𝟔
Preuve :
1
Le volume de ABCD est xBxh or B= aire de ABC
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑨𝑫 𝑨𝑩∧𝑨𝑪 ⃗⃗⃗⃗⃗ )‖
et h= d( D, (ABC))= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧𝑨𝑪
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
.
‖𝑨𝑩
1 1 1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧( ⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐴𝐷 𝐴𝐵 ∧𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ )‖
Ainsi, Le volume de ABCD est xBx h= x ⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐶
‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖x
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
3 3 2 ‖𝐴𝐵
1
= ⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝐴𝐵
‖𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ )‖.
6
• Le volume d’un pavé ( parallépipède ) ABCDFGHI est : |𝑨𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝑨𝑩 𝑨𝑪)|
Application
1 LIMITES ET CONTINUITES 2
1.1 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Rappel sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.3 Propriétés de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Branches infinies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Fonctions continue en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.2 Fonction continue sur un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.3 Calcul approché des zéros d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.3.1 Théorème des valeurs intermédiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.4 Fonction continue strictement monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
LIMITES ET CONTINUITES
Objectifs
A la fin de ce chapitre, l’élève devra être capable de :
Savoir calculer la limite d’une fonction en levant l’indétermination.
Savoir étudier graphiquement la continuité d’une fonction.
Savoir et connaitre appliquer le théorème des valeurs intermédiaires.
Déterminer l’image d’un intervalle en utilisant la monotonie ou le tableau de variation d’une
fonction.
1.1 Limites
On appelle fonction numérique d’une variable réelle toute fonction dont l’ensemble de départ
et l’ensemble d’arriver sont des parties de R.
Le domaine de définition d’une fonction f est l’ensemble constitué des éléments qui ont une
image par f .
Le domaine de définition d’une fonction polynôme est R
p
Le domaine de définition d’une fonction rationnelle r = est l’ensemble des nombres réels qui
q
n’annulent pas q.
√
Le domaine de définition d’une fonction irrationnelle i = g est l’ensemble des nombres réels x
tels que g(x) ⩾ 0.
Si f et g sont des fonctions numériques, alors Df +g = Df ⋂ Dg et Df ×g = Df ⋂ Dg .
Exemple : Déterminer le domaine de définition des fonctions suivantes :
√
x−4 √ 2 √ 16 − x2
f (x) = ; g(x) = 4 + x + √ ; h(x) = ∣ 3x − 2 ∣ −1 et t(x) =
∣ x ∣ −2 4 − 2x x+2
Soient f et g deux fonctions numériques définies sur leur domaine, l et l′ deux réels non nuls.
lim f (x) l l l ∞ +∞ −∞ −∞ 0 ∞ 0
x→x0
lim g(x) l’ 0 ∞ l’ +∞ −∞ +∞ ∞ 0 0
x→x0
Remarque 1.1.1 :
La limite en l’infini d’une fonction polynôme est égale à la limite en l’infini de son monôme de
plus haut degré.
La limite en l’infini d’une fonction rationnelle est égale à la limite en l’infini du quotient des
monômes de plus haut degré du numérateur et du dénominateur.
sin(x) tan(x) 1 − cos(x) 1
lim = 1, lim = 1, et lim =
x→0 x x→0 x x→0 x2 2
Exercice d’application 1.1 :
Calculer les limites suivantes :
√
sin(2x) 1 − cos(3x) x √
2
x+1−2
lim , lim 2
, lim (1 − √ ), lim ( x + 3x − 1 − x + 2) et lim √
x→0 tan(2x) x→0 2x x→−∞ x2 + 1 x→+∞ x→3 3 − x + 6
3
4. (a) Montrer que : 4 − Un+1 ≤ (4 − Un ).
4
3
(b) En déduire que : 4 − Un+1 ≤ 4( )n
4
5. Calculer la limite de la suite (Un )n∈N .
Pour étudier les branches infinies d’une fonction numérique f , on procède comme suit :
On calcule lim f (x)
x→∞
Si lim f (x) = l ∈ R, alors la droite d’équation y = l est asymptote horizontale à la courbe de
x→∞
f.
f (x)
Si lim f (x) = ∞, alors on calcule lim .
x→∞ x→∞ x
f (x)
(∗) Si lim = ∞, alors la courbe de f admet une branche parabolique de direction l’axe
x→∞ x
des ordonnées.
f (x)
(∗) Si lim = 0, alors la courbe de f admet une branche parabolique de direction l’axe
x→∞ x
des abscisses.
f (x)
(∗) Si lim = a ∈ R∗ , alors on calcule lim (f (x) − ax).
x→∞ x x→∞
(∗∗) Si lim (f (x) − ax) = b ∈ R, alors la droite d’équation y = ax + b est asymptote oblique à la
x→∞
courbe de f .
(∗∗) Si lim (f (x)−ax) = ∞, alors la courbe de f admet une branche parabolique de direction
x→∞
celle de la droite d’équation y = ax.
(∗∗) Si lim (f (x) − ax) n’existe pas, alors la courbe de f admet une direction asymptotique,
x→∞
celle de la droite d’équation y = ax.
f (x)
(∗) Si lim n’existe pas, alors la courbe de f n’admet ni asymptote, ni branche parabolique,
x→∞ x
ni direction asymptotique.
NB : On illustrera avec des figures.
Exercice d’application 1.3 :
Dans chacun des cas suivants, étudier les branches infinies de la courbe représentative C de la fonction
f.
√ √
a) f (x) = 4x2 − 12x + 10, b) f (x) = −x3 + 2x2 − 3x, c) f (x) = 2x − 3 x, d) f (x) = 2x + 4 + cos(x).
1.3 Continuité
Propriété 1.3.1 :
Soit f une fonction définie sur son domaine de définition Df et x0 ∈ R.
f est continue en x0 si et seulement si f est continue à gauche et à droite de x0 .
Remarque 1.3.1 :
Si une fonction f n’est pas définie en x0 mais admet une limite finie en x0 , alors on peut prolonger
cette fonction par continuité en x0 .
⎧
⎪
⎪ g(x) = f (x) si x ≠ x0
⎪
⎪
Si g est le prolongement par continuité de f en x0 , alors ⎨
⎪
⎪
⎪ g(x0 ) = lim f (x)
⎪
⎩ x→x0
Exemple 1.3.1 :
x−1
On considère la fonction f définie par f (x) = . f est-elle prolongeable par continuité en 1, en
x2 − 1
-1 ? Si oui définir le prolongement par continuité g de f .
Propriété 1.3.2 :
Toute fonction polynôme est continue sur R
Toute fonction rationnelle est continue sur tout intervalle de son domaine de définition.
Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I de R, k ∈ R.
♣ Les fonctions f + g, kf , f × g et ∣f ∣ sont continues sur I.
1 f
⋯ Si g ne s’annule pas sur I, alors les fonctions et sont continues sur I.
√ g g
⋯ Si f est positive sur I, alors f est continue sur I.
Soit I et J deux intervalles de R.
Soit f une fonction continue sur I, telle que f (I) ⊂ J et gune fonction continue sur J.
La fonction gof est continue sur I.
Par une fonction continue, l’image d’un intervalle est soit un intervalle, soit un singleton.
Soit f une fonction numérique admettant une limite à droite de a et à gauche de b. Alors
⋯ Si f est continue et strictement croissante sur un intervalle I contenant a et b, alors
f ([a ; b]) = [f (a) ; f (b)], f (]a ; b]) =] lim+ f (x) ; f (b)], f ([a ; b[) = [f (a) ; lim− f (x)[,
x→a x→b
f (]a ; b[) =] lim+ f (x) ; lim− f (x)[ et f (R) =] lim f (x) ; lim f (x)[.
x→a x→b x→−∞ x→+∞
1. f (x) = x2 + x − 2 I = [−2 ; 3]
x−2
2. f (x) = 2 I =]0 ; +∞[
x
√
3. f (x) = x2 − x + 2 I =R
T1 ) Si f est une fonction continue sur l’intervalle [a ; b] et f (a) × f (b) < 0 alors il existe au moins
un nombre réel α ∈ [a ; b] tel que f (α) = 0.
1. x4 − 3x = 1 I =]1 ; 2]
2. cos(x) = x I =R
Une fonction est bijective lorsque chaque droite horizontale coupe la courbe en un unique point.
Propriété 1.3.3 :
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I de R.
Les courbes de f et f −1 sont symétriques par rapport à la première bissectrice (droite d’équation
y = x)
1. f (x) = x3 I =R
Objectifs
A la fin de cette leçon, l’élève devra être capable de :
Reconnaitre si un nombre est premier.
Déterminer le nombre de diviseur d’un entier
Déterminer des entiers connaissant leur PGCD et leur PPCM.
Calculer le PGCD de deux entiers en utilisant l’algorithme d’Euclide.
Reconnaitre deux entiers premiers entre eux.
Utiliser l’identité de Bezout pour montrer que deux entiers sont premiers entre eux et déterminer
une solution particulière de l’équation ax + by = c dans Z2 .
Résoudre dans Z2 un système d’équation liant deux entiers x et y avec leur PGCD ou leur
PPCM.
Utiliser le théorème de Gauss pour :
♣ résoudre des problèmes de divisibilité ;
♣ résoudre dans Z2 des équations linéaires ax + by = c dont les coefficients sont des entiers.
1.2.1 Définition
On dit qu’un entier naturel p est premier s’il possède exactement deux diviseurs positifs : 1 et p.
Exemple 1.2.1 :
♠ 2, 3, 5, 7, 11 et 13 sont des nombres premiers.
♠ 4 = 2 × 2, 6 = 2 × 3 et 8 = 2 × 4 ne sont pas des nombres premiers.
Remarque 1.2.1 :
1 n’est pas un nombre premier (il n’a qu’un seul diviseur positif)
Un entier naturel non premier est parfois appelé un nombre composé.
Preuve:
Si n est premier, il admet un diviseur premier : lui-même.
Si n n’est pas premier, l’ensemble D des diviseurs d de n tels que : 2 ≤ d < n n’est pas vide.
D’après le principe du bon ordre, D admet un plus petit élément p.
Si p n’était pas premier, alors il admettrait un diviseur d′ tel que 2 ≤ d′ < p qui diviserait aussi n.
Ceci contredirait la minimalité de p dans D. Donc p est premier.
Remarque 1.2.2 :
Le critère d’arrêt s’énonce encore comme suit :
√
”si n n’admet pas de diviseur premier p tel que 2 ≤ p ≤ n, alors n est premier.”
Preuve:
Procédons par l’absurde
Supposons qu’il existe un nombre fini n de nombres premiers : p1 , p2 , ⋯, pi , ⋯, pn .
2. Un entier naturel n a 15 diviseurs. On sait de plus que n est divisible par 6 mais pas par 8.
Déterminer cet entier n.
1.3.1.1 Définition
1. P P CM (a ; b) = P P CM (∣a∣ ; ∣b∣).
2. P P CM (a ; b) = P P CM (b ; a).
3. M ax(a ; b) ≤ P P CM (a ; b) ≤ ab
1.3.1.2 Propriétés
Propriété 1.3.1 :
P1 ) Soit x et y deux entiers naturels tels que : x = P1α1 × P2α2 × ⋯ × Pkαk et y = P1β1 × P2β2 × ⋯ × Pkβk .
k
max(αi ; βi )
Alors P P CM (a ; b) = ∏ Pi
i=0
P2 ) Soit a et b deux entiers naturels non nuls. Alors b ∣ a ⇔ P P CM (a ; b) = a.
P3 ) Soit a et b deux entiers naturels non nuls. Alors pour tout entier relatif c, on a :
(a ∣ c et b ∣ c) ⇔ P P CM (a ; b) ∣ c.
P4 ) Soit a, b et k trois entiers naturels non nuls. Alors P P CM (ka ; kb) = kP P CM (a ; b).
Activité :
Soit B une boîte en forme de pavé droit de hauteur L, à base carrée de côté l, où l et L sont des entiers
naturels non nuls tels que l < L.
On veut remplir la boîte B avec des cubes tous identiques dont l’arête a est un entier naturel non nul
(les cubes devant remplir complètement la boîte B sans laisser d’espace vide).
2. Dans cette question, le volume de la boîte B est v = 77760. On sait que, pour remplir la boîte B,
la plus grande valeur possible de a est 12.
On pose : l = al′ et L = aL′
(c) Montrer qu’il y a exactement deux boîtes B possibles dont on donnera les dimensions.
1.4.1.1 Définition
Exemple 1.4.1 :
P GCD(24 ; 18) = 6, P GCD(60 ; 84) = 12, P GCD(150 ; 240) = 30
Remarque 1.4.1 :
Il découle de cette définition qu’on a :
1.4.1.2 Propriétés
Propriété 1.4.1 :
P1 ) Soit x et y deux entiers naturels tels que : x = P1α1 × P2α2 × ⋯ × Pkαk et y = P1β1 × P2β2 × ⋯ × Pkβk .
k
min(αi ; βi )
Alors P GCD(a ; b) = ∏ Pi
i=0
P2 ) Soit a et b deux entiers naturels non nuls. Alors b ∣ a ⇔ P GCD(a ; b) = b.
P3 ) Soit a, b et k trois entiers naturels non nuls. Alors P GCD(ka ; kb) = kP GCD(a ; b).
P4 ) Soit a et b deux entiers naturels non nuls. Alors pour tout entier relatif c, on a :
(c ∣ a et c ∣ b) ⇔ c ∣ P GCD(a ; b).
Exemple 1.4.2 :
P GCD(75 ; 0) = 75.
P GCD(15 ; 1) = 1.
Exemple 1.4.3 :
1) P GCD(9 ; 4) = 1, donc 4 et 9 sont premiers entre eux.
2) P GCD(a ; 1) = 1, donc 1 est premier avec tout entier.
3) Tout nombre premier p est premier avec tout nombre qu’il ne divise pas.
Attention : Il ne faut pas confondre des nombres premiers entre eux et des nombres premiers. 4
et 9 ne sont pas premiers et pourtant ils sont premiers entre eux.
Par contre, deux nombres premiers distincts sont premiers entre eux.
Propriété 1.4.2 :
P1 ) Soit a et b deux entiers relatifs premiers entre eux :
– Tout diviseur de a est premier avec b ;
– Pour tous entier naturels n et m, an est premier avec bm
P2 ) Soit a et b deux entiers relatifs non nuls et d un diviseur commun à a et b.
Si a = da′ et b = db′ , alors d est le P GCD de a et b si et seulement si a′ et b′ sont premiers entre eux.
L’algorithme d’Euclide permet de calculer le P GCD de deux entiers naturels non nuls.
Il repose sur la propriété suivante :
Propriété 1.4.3 :
Soit a et b deux entiers naturels non nuls tels que b ne divise pas a.
La suite des divisions euclidiennes suivantes finit par s’arrêter. Le dernier reste non nul est alors le
PGCD de a et de b.
On a alors P GCD(a ; b) = rn .
Preuve:
Montrons que P GCD(a ; b) = P GCD(b ; r0 )
Soit D = P GCD(a ; b) et d = P GCD(b ; r0 ).
D divise a et b, donc D divise r0 = a − bq0 , d’où D divise b et r0 ie D divise d. Ainsi D ≤ d.
d divise b et r0 , donc d divise a = bq0 + r0 , d’où d divise a et b ie d divise D. Par conséquent d ≤ D.
On déduit de ces deux inégalités que D = d, d’où P GCD(a ; b) = P GCD(b ; r0 )
La suite des restes : r0 , r1 , r2 , ⋯, rn est une suite strictement décroissante dans N car :
r0 > r1 > r2 > ⋯ > rn .
D’après le principe de descente infinie, il existe alors n tel que rn+1 = 0
De proche en proche, on en déduit que :
P GCD(a ; b) = P GCD(b ; r0 ) = ⋯ = P GCD(rn−2 ; rn−1 ) = P GCD(rn−1 ; rn )
Or rn divise rn−1 , donc P GCD(rn−1 ; rn ) = rn
Conclusion : P GCD(a ; b) = rn . Le dernier reste non nul est le PGCD. ∎
Exemple 1.4.4 :
⧫ Calculer P GCD(4539 ; 1958) de deux façons différentes, puis déterminer P P CM (4539 ; 1958)
2. Si a et b sont premiers entre eux et a et c sont premiers entre eux alors a et bc sont premiers
entre eux (a, b, c ∈ N.
3. Montrer que 59 et 27 sont premier entre eux, puis déterminer un couple d’entiers relatifs (x ; y)
tel que : 59x + 27y = 1
Preuve:
Si a divise le produit bc, alors il existe un entier k tel que bc = ka.
Si a et b sont premiers entre eux, d’après le théorème de Bézout, il existe deux entiers u et v tels que :
au + bv = 1. En multipliant cette dernière égalité par c, on a :
acu + bcv = c, or bc = ka, donc acu + kav = c, d’où a(cu + kv) = c.
Ainsi, a divise c. ∎
Exercice d’application 1.5 :
1. Trouver tous les couples d’entiers relatifs (x ; y) tels que : 5(x − 1) = 7y.
2. Soit p un entier naturel premier. Montrer que si p divise ab, alors p divise a ou p divise b.
3. Déduire de la question 2) que si pour tout entier naturel n, p divise an , alors p divise a.
4. Soit n un entier naturel non nul. Si a est premier avec n et si ab ≡ ac[n], alors b ≡ c[n] avec c ≠ 0.
Preuve:
Si b et c divisent a, alors il existe deux entiers relatifs k et k ′ tels que :
a = kb a = k′ c donc : kb = k ′ c.
b divise k ′ c, or P GCD(b ; c) = 1 donc, d’après le théorème de GAUSS, b divise k ′ , d’où k ′ = k ′′ b et par
conséquent, a = k ′ c = k ′′ bc. Ainsi, bc divise a. ∎
Exercice d’application 1.6 :
1) Montrer que 6 divise n(n + 1)(n + 2) 2) Montrer que n(n6 − 1) est divisible par 42.
Solution:
Comme P GCD(4 ; 32) = 4 et 4 ne divise pas 2, alors l’équation (Σ) n’admet pas de solution.
Comme 17 et 33 sont premier entre eux, alors l’équation (E) admet des solutions.
Déterminons une solution particulière de (E).
17 × 2 − 33 × 1 = 1, donc le couple (2 ; 1) est une solution particulière de (E).
⎧
⎪
⎪
⎪ 17x − 33y = 1
Ainsi, on a : ⎨
⎪
⎪
⎩ 17(2) − 33(1) = 1
⎪
Par soustraction membre à membre, on obtient :
17(x − 2) − 33(y − 1) = 0 ⇔ 17(x − 2) = 33(y − 1) (∗)
33 divise 17(x − 2) et P GCD(17 ; 33) = 1, donc d’après le théorème de Gauss, 33 divise x − 2.
On a donc : x − 2 = 33k, k ∈ Z ie x = 33k + 2
En remplaçant x par sa valeur dans (∗) et en réduisant, on obtient y = 17k + 1.
Réciproquement, le couple (33k+2 ; 17k+1) vérifie l’équation (E), donc S = {(33k + 2 ; 17k + 1), k ∈ Z} .∎
Objectifs :
Au terme de ce chapitre, l’élève doit être capable de :
Déterminer la fonction dérivée d’une fonction composée ;
Etudier et construire la courbe d’une fonction ;
Connaitre une primitive de chacune des fonctions usuelles
Savoir déterminer une primitive d’une fonction continue
6.1/ : DERIVATION
6.1.1/ Définitions et propriété
a) Définition 1 : fonction dérivable en un point
Soit a un élément de K. soit f une fonction définie sur K.
f (x) – f(a) f (x) – f(a)
f est dérivable en a lorsque lim existe et est finie . Dans ce cas, lim
x→a 𝑥−𝑎 x→a 𝑥−𝑎
se note f ‘(a)
f (a+h) – f(a)
NB : f est dérivable en a si et seulement si lim existe et est finie
h→0 ℎ
Proposition:
Toute fonction dérivable sur un intervalle I est continue sur cet intervalle.
Démonstration : ……
6.1.2 interprétation graphique du nombre dérivé
il représente le coefficient directeur de la tangente à Cƒ au point de Cƒ d'abscisse x0
(dans l'hypothèse où ce coefficient directeur et cette tangente existent !)
𝑓(𝑥0 +ℎ)−𝑓(𝑥0 )
Le coefficient directeur de la sécante (AB) est : ℎ
08 août 2018 1
Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
Lorsque h tend vers 0 :
2. La fonction h→ f(a) + hf’ (a) est une approximation affine de f pour h proche de 0.
Preuve :
𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎)
Pour h≠ 0, on pose 𝜑 (h) = - f ‘(a).
ℎ
f est dérivable en a donc lorsque h tend vers 0, 𝜑’(h) tend vers f’ (a) – f’ (a) = 0.
De plus, h 𝜑 (h) = f(a + h) - f(a) + hf’ (a) soit f(a + h) = f(a) + hf’ (a) + h 𝜑 (h)
6.1.3 Dérivée à gauche et à droite
Définition :
Soit f une fonction définie en 𝑥0 .
1. On dit que f est dérivable à gauche en 𝑥0 si f est définie sur un intervalle de la forme
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0)
] a; 𝑥0 ] et a une limite finie à gauche en 𝑥0 .
𝑥−𝑥0
Cette limite est appelée nombre dérivé de f à gauche en 𝑥0 et est noté f’g(x0).
2. On dit que f est dérivable à droite en 𝑥0 si f est définie sur un intervalle de la forme [𝑥0 ; a[
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0)
et a une limite finie à droite en 𝑥0 .
𝑥−𝑥0
Cette limite est appelée nombre dérivé de f à droite en 𝑥0 et est noté f’d(𝑥0 ).
Remarque : Soit f une fonction et (Cf) sa courbe représentative.
1. Si f est dérivable à gauche (respectivement à droite) en 𝑥0 , alors (Cf) admet une demi-
tangente à gauche (respectivement à droite) au point d’abscisse 𝑥0 , dont le coefficient
directeur est le nombre dérivé de f à gauche ( respectivement à droite) en 𝑥0 .
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0)
2. Si admet une limite infinie à gauche ou à droite en 𝑥0 , alors la courbe
𝑥−𝑥0
représentative de f admet une demi-tangente parallèle à d’axe des ordonnées au point
d’abscisse 𝑥0 :
08 août 2018 2
Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
3. Dans le cas où la courbe (Cf) admet au point d’abscisse 𝑥0 une demi-tangente à gauche et
unedemi-tangente à droite de supports distincts, on dit que ce point est un point anguleux.
Proposition :
Une fonction f est dérivable en 𝑥0 si et seulement si elle est dérivable à gauche et à droite
en 𝑥0 et les nombres dérivés à gauche et à droites sont égaux.
Exemple 2 :
𝑥 2 , 𝑠𝑖 𝑥 > −1
f est la fonction définie par f(x)= { −1
, 𝑠𝑖 𝑥 ≤ −1
𝑥
1) Etudier la dérivabilité de f en a= -1
Solution :
−1
𝑓(𝑥)−𝑓(−1) −1 −1−𝑥 −1
𝑥
1) lim < = lim < = lim < 𝑥(𝑥+1) = lim < = 1
x→ −1 𝑥+1 x→ −1 x+1 x→ −1 x→ −1 𝑥
𝑓(𝑥)−𝑓(−1) 𝑥 2 −1
lim > = lim > = lim > x − 1 = -2
x → −1 𝑥+1 x → −1 𝑥+1 x → −1
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
f f‘ Ensemble de dérivabilité
x↦ 𝐶 (constante) x↦ 0 ℝ
x↦ 𝑥 x↦ 1 ℝ
1 −1
x↦ 𝑥 x↦ ℝ∗
𝑥2
𝑛 ∗ 𝑛−1 ℝ 𝑠𝑖 𝑥 > 0
x↦ 𝑥 ( n∈ ℤ ) x↦n𝑥 { ∗
ℝ 𝑠𝑖 𝑥 < 0
1 ]0 ; +∞[
x↦ √𝑥 x↦ 2
√𝑥
cosx -sinx ℝ
sinx cosx ℝ
1 𝜋
tanx ̀
x↦ 𝑐𝑜𝑠2 𝑥́ (= 1+𝑡𝑎𝑛2 𝑥) ℝ ∖ { 2 + k 𝜋 ; k𝜖𝕫
ln(x) 1 ]0 ; +∞[
𝑥
𝑒𝑥 𝑒𝑥 ℝ
• Si 𝑓 est dérivables sur I, g dérivable sur J et si pour tout x de I, f(x)∈ 𝐽, gof est dérivable sur I
et (gof)’=f’× 𝒈′𝒐𝒇.
Cette dernière formule fournit en particulier le tableau suivant :
Fonction Dérivée Domaine de dérivabilité
𝑛 𝑛−1
𝑓 , n ∈ N∗ 𝑛𝑓′𝑓 en tout réel où 𝑓 est
dérivable
1 𝑓′ en tout réel où 𝑓 est
−
𝑓 𝑓2 dérivable et non nulle
1 𝑛𝑓′
, n ∈ N∗ en tout réel où 𝑓 est
𝑓𝑛 − 𝑛+1 dérivable et non nulle
𝑓
√𝑓 𝑓′ en tout réel où 𝑓 est
2√𝑓 dérivable et strictement
positive
𝑒𝑓 𝑓′𝑒 𝑓 en tout réel où 𝑓 est
dérivable
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
ln(f) 𝑓′ en tout réel où 𝑓 est
𝑓 dérivable et strictement
positive
sin(f) f ‘cos(f) en tout réel où 𝑓 est
dérivable
cos(f) - f ′ sin(f) en tout réel où 𝑓 est
dérivable
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
2𝑥 + 1
Exemple : Soit f la fonction numérique à variable réelle définie par f(x) = 𝑥+1
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
Si f’ s’annule et change de signe en 𝑥0 , alors f admet un extremum relatif en 𝑥0 .
Preuve…
Propriété : Inégalité des accroissements finis
Soient f une fonction dérivable sur un intervalle [a; b].S’il existe deux réels m et M tels
que pour tout x 𝜖 [a; b], m ≤ f’(x) ≤ M , alors m (b - a) ≤ f(b) - f(a) ≤ M (b - a).
Corollaire : Inégalité des accroissements finis
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I et vérifiant :
∃𝑀 𝜖𝑅+ ∀x 𝜖 I; |𝑓’(𝑥) | ≤ M
Alors :
∀a; b 𝜖 I; ; |𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) |≤ M|𝑏 − 𝑎 |
Preuve :…
Solution :…
6.1.9 Applications de la dérivation
Dérivée et variations
Proposition :
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
1. f est croissante sur I si et seulement si pour tout x de I, f’(x) ≥ 0.
2. f est constante sur I si et seulement si pour tout x de I, f’(x) = 0.
3. f est décroissante sur I si et seulement si pour tout x de I, f’(x) ≤ 0
Preuve :…
Exemple :
𝑥 2 −2
Etudier les variations de g(x)= 𝑥+1
Solution : …
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
i) Ω est le centre de symétrie de (Cf) ;
ii) ∀ x ∈ Df ;( 2a – x ) ∈ Df et f(2a-x) = 2b- f(x)
iii) ∀ h ∈ 𝑅/ (a+h) ∈ Df ; (a-h) x ∈ Df et f(a+h) + f(a-h) = 2b
iv) 𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑝è𝑟𝑒 (Ω;𝑖; ⃗⃗⃗⃗⃗𝑗⃗ ), la courbe réprésentative de f est celle d’une fonction
impaire.
⃗⃗⃗⃗⃗𝑗⃗) alors : {𝑥 = 𝑋 + 𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗𝑗⃗) et M(X ;Y) dans (Ω;𝑖;
NB : si M(x ;y) dans (O;𝑖;
𝑦=𝑌+𝑏
2𝑥−3
Exemple : h est la fonction définie par h(x) = 𝑥+4
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Soit h dans R / (1+h) 𝜖𝐷𝑓, comme Df = R, (1+h) 𝜖𝐷𝑓
(1+ℎ)2 −2(1+ℎ) ℎ2 −1
f(1+h) = (1+ℎ)2 −2(1+ℎ)+5 = ℎ2 +4
(1−ℎ)2 −2(1−ℎ) ℎ2 −1
f(1-h) = (1−ℎ)2 −2(1−ℎ)+5 = ℎ2 +4
ℎ𝜖𝑅
Ainsi , ∀ (1 + ℎ)𝜖𝐷𝑓; (1 − ℎ)𝜖𝐷𝑓 𝑒𝑡 f(1+h) = f(1-h)
i) La droite d’équation x=a est asymptote verticale à (Cf) lorsque 𝐥𝐢𝐦 𝒇(𝒙) = ∞
𝒙→𝒂
ii) La droite d’équation y=b est asymptote horizontale à (Cf) lorsque 𝐥𝐢𝐦 𝒇(𝒙) = b
𝒙→∞
lorsque 𝐥𝐢𝐦 [ 𝒇(𝒙) − (𝒂𝒙 + 𝒃)] = 0 ( resp 𝐥𝐢𝐦 [ 𝒇(𝒙) − (𝒂𝒙 + 𝒃)]=0 )
𝒙→−∞ 𝒙→+∞
Définition 4 :
(Cf) et (Cg) sont asymptotes en −∞ (resp en +∞) lorsque 𝐥𝐢𝐦 [ 𝒇(𝒙) − 𝑔(𝒙)] = 0 ( resp
𝒙→−∞
Exemple 1 :
1
Soit f : x↦ −𝑥 + |𝑥 − 1| − 𝑥−1
1) Calculer 𝐥𝐢𝐦 𝒇(𝒙) ; 𝐥𝐢𝐦 𝒇(𝒙) ; 𝐥𝐢𝐦 𝒇(𝒙) et 𝐥𝐢𝐦 [ 𝒇(𝒙) − (−𝟐𝒙 + 𝟏)]
𝒙→+∞ 𝒙→𝟏< 𝒙→𝟏> 𝒙→−∞
08 août 2018 9
Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
2) Donner une interprétation géométrique de chacun des résultats.
Exemple 2 :
𝑥 3 −5
Soint f et g les fonctions définies par f (x) = 𝑥 2 et g(x) = 𝑥
Solution 1 :
x −∞ 1 +∞
x-1 - +
|𝑥 − 1| -(x-1) x-1
1
−2𝑥 + 1 − 𝑥−1 𝑠𝑖 𝑥 < 1
f(x) = { 1
−1 − 𝑥−1 𝑠𝑖 𝑥 > 1
−1
lim [𝑓(𝑥) − (−2𝑥 + 1)] = lim =0
𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥−1
1
lim 𝑓(𝑥) = lim (−2𝑥 + 1 − 𝑥−1 = +∞ (𝑐𝑎𝑟 lim x − 1 = 0)
𝑥→1< 𝑥→1< 𝑥→1<
lim 𝑓(𝑥) = − ∞
𝑥→1>
1 −1
lim 𝑓(𝑥) = lim (−1 − 𝑥−1) = -1 (car lim =0)
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→−∞ 𝑥−1
2) Interprétation
Résultats interprétations
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
lim [𝑓(𝑥) − (−2𝑥 + 1) = 0 (Δ1 ) : y= -2x+1 est asymptote oblique à (Cf)
𝑥→−∞
en −∞
lim 𝑓(𝑥) = −∞
𝑥→1>
+∞
𝑥 3 −5 𝑥 3 −𝑥 3 +5 5
lim [𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)] = lim [𝑥 2 − ] = lim [ ] = lim =0
𝑥→±∞ 𝑥→±∞ 𝑥 𝑥→±∞ 𝑥 𝑥→±∞ 𝑥
Calculer lim
𝑓(𝑥) 𝑓(𝑥) (Cf) présente à
𝑥→∞ 𝑥 lim = ∞
𝑥→∞ 𝑥
l’infinie une branche
parabolique de
direction verticale
parabolique de
direction horizontale
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𝑓(𝑥) lim [𝑓(𝑥) − 𝑎𝑥] (Cf) admet (Δ) : y=
lim = 𝑎(a𝜖ℝ∗ ), Si 𝑥→∞
𝑥→∞ 𝑥
=b ax+b comme
alors calculer
asymptote oblique à
lim [𝑓(𝑥) − 𝑎𝑥]
𝑥→∞
l’infinie
de direction y= ax
(Δ) : x=a est axe de symétrie de (Cf) si et seulement si g définie par g(x)=f(x+a) est paire
Solution :
Df =[0 ;+ ∞[
𝑓(𝑥) 𝑥+√𝑥 𝑥 √𝑥 1
lim 𝑓(𝑥) = + ∞; lim = lim = lim + 𝑥 = lim 1 + =1
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ √𝑥
Illustration : (schéma)…
08 août 2018 12
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2) Etudier la parité et la périodicité de f ( facultatif). Cette étude permet de réduire
𝐷𝑓
5) Tableau de variation de f.
6) Construction de la courbe :
ii) (facultatif) déterminer les points de rencontre de (Cf) avec les axes des
coordonnées
iii) Placer les points particuliers de (Cf) ( points à tangente horizontale ; points à
𝑥2
Application : soit f la fonction définie par f(x) = 𝑥−1
Activité préparatoire :
Solution :
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
1) 𝐹′1 (x) = 6𝑥 2 -4 et 𝐹′2 (x) = 6𝑥 2 -4
2) 𝑜𝑛 𝑐onstate que 𝐹1 ≠ 𝐹2 mais 𝐹′1 = 𝐹′2 = 𝑓
Définition :
Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle K ; soit F une fonction dérivable sur K.
Propriété :
Si 𝑓 admet F pour primitive sur l’intervalle K, alors les primitives de 𝑓 sur K sont les
fonctions 𝐹∝ ,(∝ 𝜖ℝ) définies par : 𝑭∝ (𝒙)= F(x)+ ∝
𝑥2 1
Exemple : Fet f sont les fonctions définies sur l’intervalle ]0 ;+∞[ par F(x)= - + 𝑥 et
2
1
F(x) = -x- 𝑥 2
Solution :
2) Les primitives de f sur ]0 ;+∞[ sont les fonctions 𝐹𝛼 ; (𝛼𝜖ℝ), définies par :
𝒙𝟐 𝟏
𝐹𝛼 (x) = F(x) + 𝛼. ainsi 𝑭𝜶 (x)= - +𝒙+𝜶
𝟐
𝒙𝟐 𝟏
3) Soit G la fonction cherchée .∃𝑐 ∈ 𝑅 /∀𝑥 ∈]0 ;+∞[, G(x) = - + 𝒙 + 𝜶 ( car G est une
𝟐
3 𝟐𝟐 𝟏 3 3 3 𝟗
Or G(2) = 4 . c-à-d - + 𝟐 + 𝜶 = 4 ainsi c = 4 + 2 = 𝟒
𝟐
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
Propriété :
si la fonction f est continue sur l’intervalle K, alors f admet au moins une primitive sur K.
Exemple : déterminer toutes les primitives sur ]0 ;+∞[ de la fonction f définie par :
1 24
f(x) = 3 − 𝑥 3 + 7 𝑥
√
Solution :
Les primitives de f sur ]0 ;+∞[ sont les fonctions 𝐹𝛼 , (𝛼𝜖ℝ), définies par :
𝟏 𝒙𝟒 𝟒𝟖
𝑭𝜶 (x) = 𝟑 𝒙 − + √𝒙 + 𝜶
𝟒 𝟕
Propriété :
Soient u une fonction dérivable sur un intervalle K et v la fonction dérivable sur
l’intervalle u(K). (vou) est la primitive sur K de la fonction u’× 𝒗′𝒐𝒖.
08 août 2018 15
Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
Propriété
Cette propriété est définie par le tableau ci-dessous :
Fonction f Une primitive de f est : commentaires
u’𝑢𝑛 ( n∈ ℕ) 𝑢𝑛+1 Sur tout intervalle sur lequel
𝑛+1 u est dérivable
𝑢′ 1 Sur tout intervalle sur lequel
− u ne s’annule pas
𝑢2 𝑢
𝑢′ 1
(n≥ 2) −
𝑢𝑛
(𝑛 − 1)𝑢(𝑛−1)
𝑢′ 2√𝑢 Sur tout intervalle sur lequel
√𝑢 u est dérivable et strictement
positive
x↦ 𝑢(𝛼𝑥 + 𝛽) 𝑎𝑣𝑒𝑐 (𝛼; 𝛽 = 1 Sur tout intervalle sur lequel
x↦ 𝛼 𝑈(𝛼𝑥 + 𝛽) ;(avec U
𝑐𝑠𝑡𝑒) 𝜑: x↦ 𝑢(𝛼𝑥 +
étant une primitive de u)
𝛽) 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒
u’cos(u) sin(u) Sur tout intervalle sur lequel
u est dérivable
u’sin(u) -cos(u) Sur tout intervalle sur lequel
u est dérivable
𝑢′ tan(u) Sur tout intervalle K sur
= [𝑢′ (𝑡𝑎𝑛2 𝑢)] lequel u est dérivable et telle
𝑐𝑜𝑠 2 𝑢 𝜋
que u(K)∁ 𝑅 \ { 2 + 𝑘𝜋; 𝑘𝜖ℤ
Exercice d’application :
Pour chacune des fonctions ci-après, déterminer une primitive sur un intervalle à préciser.
9 𝑥+1 𝑥
f : x↦3𝑥 5 − 7𝑥 3 + 2012 − 𝑥 5 ; g : x↦ 𝑐𝑜𝑠𝑥. 𝑠𝑖𝑛3 𝑥 ; h : x↦ (𝑥 2 +2𝑥)4 ; q : x↦ √1−2𝑥 2
𝜋 2𝑥
i : x↦ (3𝑥 − 11)8 ; j : x↦cos(3x− 5 ) ; l : x↦ 𝑐𝑜𝑠2 (𝑥 2 )
Solution : ……
c) Primitives des polynômes trigonométriques :
Activité 1 :
i) Linéariser f : x↦ 𝑠𝑖𝑛2 𝑥. 𝑐𝑜𝑠 4 𝑥
ii) Déterminer alors toutes les primitives de f sur R
Activité 2 :
soit g la fonction définie par g(x) = 𝑠𝑖𝑛2 𝑥. 𝑐𝑜𝑠 3 𝑥
i) Démontrer que ∀𝑥 ∈ 𝑅, 𝑔(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥(𝑠𝑖𝑛2 𝑥 − 𝑠𝑖𝑛4 𝑥)
ii) En déduire la primitive G de g sur R qui prend la valeur 𝑦0 = −√2 𝑒𝑛 𝑥0 = −𝜋
Solution 1 :
1 1 1 1
i) ∀𝑥 ∈ 𝑅, f (x) = − 32 𝑐𝑜𝑠6𝑥 − 16 𝑐𝑜𝑠4𝑥 + 32 𝑐𝑜𝑠2𝑥 + 16
ii) 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑚𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑓 𝑠𝑢𝑟 𝑅 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝐹𝛼 ; (𝛼𝜖𝑅) définies par :
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Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
𝑭𝜶 (𝒙) = − 𝟑𝟐 × 𝟔 𝒔𝒊𝒏𝟔𝒙 − 𝟏𝟔 × 𝟒 𝒔𝒊𝒏𝟒𝒙 + 𝟑𝟐 × 𝟐 𝒔𝒊𝒏𝟐𝒙 + 𝟏𝟔 𝒙 + 𝜶
Solution 2 :
i) ∀𝑥 ∈ 𝑅,g(x)= cosx (𝑠𝑖𝑛2 𝑥)(𝑐𝑜𝑠 2 𝑥)
= cosx [(𝑠𝑖𝑛2 𝑥(1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑥)]
= cosx (𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒙 − 𝒔𝒊𝒏𝟒 𝒙)
ii) ∀𝑥 ∈ 𝑅, 𝑔(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥𝑠𝑖𝑛2 𝑥 − 𝑠𝑖𝑛4 𝑐𝑜𝑠𝑥.
1 1
Une primitive de g sur R est 𝐺0 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 ∶ 𝐺0 (𝑥) = 𝑠𝑖𝑛3 𝑥 − 5 𝑠𝑖𝑛5 𝑥
3
⟺ 𝜶 = −√𝟐
D’ou G: ℝ → ℝa
𝟏 𝟏
x↦ 𝒔𝒊𝒏𝟑 𝒙 − 𝟓 𝒔𝒊𝒏𝟓 𝒙 −√𝟐
𝟑
08 août 2018 17
Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
08 août 2018 18
Djoko Arnaud . cours Tle C : Dérivations ; Primitives et Etude des Fonctions
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
Bien que l’essentiel des activités mathématiques (tant en analyse qu’en géométrie) que nous
effectuons jusqu’en classe de terminale se pratique dans le plan (dimension 2) ou dans
l’espace (dimension 3), certains problèmes (système de 4 équations à 4 inconnues par
exemple) font apparaître la nécessité de travailler dans des espace de dimension supérieure.
La leçon sur les espaces vectoriels permet de fixer un cadre théorique pour aborder ces
problèmes.
Les applications linéaires ainsi que les matrices sont des thèmes qui vont entre autres nous
permettre de transposer le champ lexical dans lequel est énoncé un problème pour un autre
dans lequel il se démontrera plus aisément (On parle de transport de structures).
1
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
Pré-requis
Il est souhaitable de voir la leçon sur les lois de composions et Structures avant
d’aborder ce cours.
Références : Mathématiques Tle C Collection Monge
Mathématiques Tle C collection Excellence
2
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
I- Espace vectoriel
1. Définition et vocabulaire
Soit E un ensemble non vide muni d’une loi de composition interne notée « » et d’une loi de
composition externe à opérateur dans IR notée « • »
⊕ : (𝐸 × 𝐸) → 𝐸
(𝑢 , 𝑣) ↦ 𝑢 ⊕ 𝑣
𝑒𝑡
•∶ (𝐼𝑅 × 𝐸) → 𝐸
(𝜆 , 𝑢) → 𝜆 • 𝑢
Définition.
(E , , •) est un espace vectoriel sur IR ( on dit encore IR-espace vectoriel, en abrégé IR-e-v)
si et seulement si :
pour l’opération on a
P1) 𝑢⃗ ⊕𝑣 =𝑣⊕𝑢 ⃗ on dit que la loi est commutatif.
P2) (𝑢⃗ ⊕ 𝑣) ⊕ 𝑤 ⃗⃗ = 𝑢⃗ ⊕ (𝑣 ⊕ 𝑤 ⃗⃗ ), on dit que la loi est associative.
P3) ∃! ⃗0𝐸 ∈ 𝐸 ∕ 𝑢⃗ ⊕ ⃗0𝐸 = 𝑢 ⃗ on dit que la loi admet un élément neutre ⃗0𝐸 .
P4) ∃! ⃗⃗⃗
𝑢′ ∈ 𝐸 ∕ 𝑢 ⃗ ⊕ ⃗⃗⃗
𝑢′ = ⃗0𝐸 , on dit que ⃗⃗⃗
𝑢′ est l’opposé ou le symétrique de 𝑢 ⃗.
Remarque : les propriétés P2, P3 et P4 permettent de dire que (E , ) est un groupe ; les
propriétés P1, P2, P3 et P4 permettent de dire que (E , ) est un groupe commutatif ou abélien.
pour l’opération • ∀ 𝑢 ⃗ , 𝑣 ∈ 𝐸 ; ∀ 𝛼 , 𝛽 ∈ 𝐼𝑅 on a :
P5) 1 • 𝑢 ⃗ = ⃗⃗⃗𝑢, on dit que 1 est l’élément unitaire.
P6) (𝛼 + 𝛽 ) • 𝑢 ⃗ = (𝛼 • 𝑢 ⃗ ) ⊕ (𝛽 • 𝑢 ⃗ ) la loi • est distributive à droite.
P7) α • (𝛽 • 𝑢 ⃗ ) = (𝛼 × 𝛽 ) • 𝑢 ⃗
P8 )𝛼 • (𝑢 ⃗ ⊕ ⃗⃗𝑣 ) = (𝛼 • 𝑢 ⃗ ) ⊕ (𝛼 • 𝑣), la loi • est distributive à gauche.
Attention !
Ne pas confondre l’opération « • » à la multiplication usuelle dans IR : 𝛼𝛽 désigne la
multiplication de deux réels et 𝛼 • 𝑢 ⃗ désigne la « multiplication » d’un réel par un élément de
E.
Même si dans les exemples pratiques la loi « • » n’est autre chose que la multiplication
usuelle, et la loi notée « » l’addition usuelle, il ne faut pas perdre de vue que ce ne sont que
des cas particulier dans une théorie générale.
Vocabulaire
Les éléments de E sont appelés les vecteurs
La loi « » de E est communément appelée addition dans E, et pour simplifier les choses,
on la note « + »
La loi « • » de E est communément appelée multiplication par un réel et pour simplifier
les choses, λ • u est simplement notée λu
On appelle vecteur nul de E et on note ⃗0𝐸 , l’élément neutre de la loi « »
Exemples
3
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
On utilise le même cheminement pour montrer que IRn ∀ 𝑛 ≥ 1 est un IR-espaces vectoriel.
Propriété :
P1) ⃗0𝐸 , est unique.
P2) Soient 𝑢 ⃗⃗ ∈ 𝐸 ∕ (𝑢
⃗ , 𝑣 ∈ 𝐸, ∃! 𝑤 ⃗ ⊕ 𝑣) = 𝑤 ⃗⃗
⃗ ∈ 𝐸, ∃! ⃗⃗⃗
P3) Soit 𝑢 𝑢′ ∈ 𝐸 ∕ (𝑢 ⃗ ⊕ ⃗⃗⃗
𝑢′) = ⃗0𝐸 , on note 𝑢 ⃗⃗⃗
⃗ = −𝑢′
P4) 𝛼 • 𝑢
⃗ =𝛽•𝑢 ⃗ = ⃗0𝐸
⃗ ⇒ 𝛼 = 𝛽 𝑜𝑢 𝑢
⃗ = ⃗0𝐸 ⇒ 𝛼 = 0 𝑜𝑢 𝑢
P5)𝛼 • 𝑢 ⃗ = ⃗0𝐸
P6) 𝛼 • (−𝑢
⃗ ) = −𝛼𝑢
⃗ = (−𝛼) 𝑢
⃗
P2) ∀ 𝑢 ⃗ , 𝑣 ∈ 𝐹, (𝑢⃗ ⊕ 𝑣) ∈ 𝐹
P3) ∀ 𝑢
⃗ ∈ 𝐹, ∀𝛼 ∈ 𝐼𝑅 𝛼 • 𝑢 ⃗ ∈𝐹
Exemple
Si E=IR3, F= {(x,y,z) /x+y-z=0} est un sous espace vectoriel de E.
Preuve
i) 𝐹 ≠ ∅, car (0 ; 0 ; 0)∈ 𝐹, puisque 0+0-0=0
ii) 𝑆𝑜𝑖𝑡 𝑢 ⃗ (𝑥; 𝑦; 𝑧)𝑒𝑡 𝑣 (𝑥 ′ ; 𝑦 ′ ; 𝑧 ′ ) tel que 𝑢⃗ , 𝑣 ∈ 𝐹, montrons que (𝑢
⃗ ⊕ 𝑣) ∈ 𝐹
(𝑢 ′ ′ ′
⃗ ⊕ 𝑣)(𝑥 + 𝑥 ; 𝑦 + 𝑦 ; 𝑧 + 𝑧 )
′ ′ ′
𝑥 + 𝑥 + 𝑦 + 𝑦 − (𝑧 + 𝑧 )=x+y-z+x’+y’-z’=0+0=0
Donc (𝑢 ⃗ ⊕ 𝑣) ∈ 𝐹
iii) ∀ 𝑢 ⃗ ∈ 𝐹, ∀𝛼 ∈ 𝐼𝑅 montrons que 𝛼 • 𝑢 ⃗ ∈𝐹
𝛼•𝑢 ⃗ (𝛼𝑥; 𝛼𝑦; 𝛼𝑧)
𝛼𝑥 + 𝛼𝑦 − 𝛼𝑧 = 𝛼(𝑥 + 𝑦 − 𝑧) = 𝛼 × 0 = 0
Donc 𝛼 • 𝑢 ⃗ ∈𝐹
5
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
Ainsi 𝛼 • 𝑢⃗ appartient à tous les 𝐸𝑖 car les 𝐸𝑖 sont sous espaces vectoriels.
D’où 𝛼 • 𝑢 ⃗ ∈ ⋂𝑖∈𝐼 𝐸𝑖
iii) Soit 𝑢
⃗ , 𝑣 ∈ ⋂𝑖∈𝐼 𝐸𝑖 montrons que 𝑢 ⃗ + 𝑣 ∈ ⋂𝑖∈𝐼 𝐸𝑖
Si 𝑢
⃗ , 𝑣 ∈ ⋂𝑖∈𝐼 𝐸𝑖 alors 𝑢 ⃗ , 𝑣 appartient à tous les 𝐸𝑖
Ainsi𝑢 ⃗ + 𝑣 appartient à tous les 𝐸𝑖 car les 𝐸𝑖 sont sous espaces vectoriels.
D’où𝑢 ⃗ + 𝑣 ∈ ⋂𝑖∈𝐼 𝐸𝑖
D’après i), ii), iii) ⋂𝑖∈𝐼 𝐸𝑖 est un sous espace vectoriel de IR3
Remarque : Si A et B sont deux sous espaces vectoriels de E alors 𝐴 ∪ 𝐵 n’est pas toujours
un sous espace vectoriel de E.
2.3- Somme de deux sous espace vectoriel
Définition Soit E1 et E2 deux sous espaces vectoriels de E. on appelle somme des sous
espaces vectoriels E1 et E2 l’ensemble 𝐸 ′ = {𝑢 ⃗ ∈ 𝐸 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∃𝑢
⃗ 1 ∈ 𝐸1 , 𝑢
⃗ 2 ∈ 𝐸2 , 𝑢
⃗ =𝑢⃗1+
𝑢
⃗ 2}
Propriété : E’ est un sous espace vectoriel de E noté 𝐸1 + 𝐸2 et contenant 𝐸1 ∪ 𝐸2
Preuve : Exercice
2.4-Somme directe
Définition
La somme de deux sous espaces vectoriels de E1 et E2 est direct ssi ∀ 𝑢 ⃗ ∈ 𝐸1 + 𝐸2 ∃!⃗⃗⃗⃗𝑢1 ∈
𝐸1 𝑒𝑡∃! 𝑢
⃗ 2 ∈ 𝐸2 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑢
⃗ =𝑢
⃗1+𝑢
⃗ 2.
1. Combinaison linéaire
Soient 𝑢⃗1,𝑢 ⃗ n n vecteurs d’un IR – espace vectoriel E.
⃗ 2 , ... 𝑢
On dit qu’un élément 𝑢 ⃗ de E est une combinaison linéaire des vecteurs 𝑢 ⃗ 1, 𝑢 ⃗ n s’il
⃗ 2 , ... 𝑢
existe des nombres réels α1 , α2 , ... , αn tel que 𝑢 ⃗ 1 + α2 𝑢
⃗ = 𝛼1 𝑢 ⃗ 2 + ...+ αn 𝑢 ⃗n
Exemple :
Dans le IR-e.v (IR3 , + , •), on considère les vecteurs 𝑒1 = (1 ; 0 ; 0) , 𝑒2 = (0 ; 1 ; 0) , 𝑒3 = (0 ;
0 ; 1)
1 1
Le vecteur 𝑢 ⃗ (2; 3; 2); peut encore s’écrire : 𝑢
⃗ défini par 𝑢 ⃗ = 2𝑒1 − 3𝑒2 + 2 𝑒3 .
Alors 𝑢
⃗ est une combinaison linéaires des vecteurs 𝑒1 , 𝑒2 et 𝑒3 affectés des coefficients
1
respectifs 2, -3 et 2
6
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
2. Famille génératrice.
Une famille ( 𝑢 ⃗1,𝑢 ⃗ p ) de p vecteurs d’un IR-e-v E est dite génératrice d’un sous
⃗ 2 , ... 𝑢
espace vectoriel E’ de E si tout vecteur de E’ est combinaison linéaire des vecteurs de la
famille ( 𝑢⃗1,𝑢 ⃗ 2 , ... 𝑢
⃗ p).
Propriété
Soit E un IR-e.v et ( 𝑢 ⃗1,𝑢 ⃗ 2 , ... 𝑢
⃗ p ) une famille de p vecteurs de E
L’ensemble des combinaisons linéaires des vecteurs de la famille ( 𝑢 ⃗1,𝑢 ⃗ 2 , ... 𝑢
⃗ p ) est un sous
espace vectoriel de E.
On l’appelle le sous espace vectoriel engendré par la famille ( 𝑢 ⃗1,𝑢 ⃗ 2 , ... 𝑢
⃗ p ).
3. Famille liée ou linéairement dépendante
Une famille ( 𝑢 ⃗1,𝑢 ⃗ p ) de p vecteurs d’un IR-e-v E est dite liée si :
⃗ 2 , ... 𝑢
𝑝
∃α1 , α2 , . . . , αp 𝜖𝐼𝑅, ∑𝑘=1 αk u ⃗ k = ⃗0E ⇒ (α1 ; α2 ; . . . ; αp ) ≠ (0; 0; … ; 0)
Remarque :
R1) Toute famille contenant le vecteur nul est liée.
R2) Pour qu’une famille soit lié il faut et il suffit que l’un des vecteurs sont combinaison
linéaire des autres.
Exemple : 𝐵 = {(0; 0), (1; 2), (5; 7)} est une famille liée.
4. Famille libre ou linéairement indépendante.
Une famille ( 𝑢 ⃗1,𝑢 ⃗ p ) de p vecteurs d’un IR-e-v E est dite libre si :
⃗ 2 , ... 𝑢
𝑝
∀α1 , α2 , . . . , αp 𝜖𝐼𝑅, ∑𝑘=1 αk u ⃗ k = ⃗0E ⇒ α1 = α2 = . . . , = αp = 0
Exemple A = {(2; 3), (4; 7)} A ⊂ 𝐼𝑅 2
Soit 𝛼 , 𝛽 ∈ 𝐼𝑅 𝛼(2; 3) + β(4; 7) = 0IR2
2𝛼 + 4β = 0 6𝛼 + 12β = 0
{ ⟹{ ⟹ −2𝛽 = 0 𝑖𝑒 𝛽 = 0
3 𝛼 + 7β = 0 −6 𝛼 − 14β = 0
Ainsi 𝛼 = 0
Donc A est une famille libre.
5. Base d’un IR-espace vectoriel
Définition :
Soit E un IR-e.v non réduit au singleton {0 ⃗E}.
Toute famille ( 𝑢
⃗1,𝑢
⃗ 2 , ... 𝑢
⃗ n ) libre et génératrice de E est appelé base de E
Exercice d’application:
I- Montrer que 𝐹 = {(𝑥; 𝑦) ∈ 𝐼𝑅 2 /2𝑥 − 3𝑦 = 0} est un s.e.v. De IR²
II- E est un plan vectoriel de base (𝑖; 𝑗). On donne 𝑒1 = 𝑖 − 2𝑗, 𝑒2 = 𝑖 + 𝑗
1- Montrer que (𝑒1 ; 𝑒2 ) est une base de E.
2- Donner les composantes de 𝑢 ⃗ = 2𝑒1 − 3𝑒2 dans (𝑖; 𝑗).
3- Donner les composantes de 𝑣 = 3𝑖 − 2𝑗 dans (𝑒1 ; 𝑒2 )
7
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
⃗⃗ = 3𝑖 + 4𝑗 dans (𝑢
II- Déterminer les composantes de 𝑤 ⃗ ; 𝑣)
Remarque
Soit E un IR-e.v non réduit au singleton {0E } .
Si E possède une base de n vecteurs, alors toute autre base de E possède n vecteurs. Et
l’entier naturel n est appelé dimension de E, et on dit que E est de dimension fini.
On note n = dim E
Par convention, dim{ 0E } = 0
Exemple :
dim IR = 1 ; dim IR2 = 2 ; dim IR3 = 3 ; dim L(Pn) = n ;
Propriété
Soit E un IR-e.v non réduit au singleton { 0E } et de dimension n .
Pour toute base ( 𝑒1 , 𝑒2 , . . . , 𝑒𝑛 ) de E et tout vecteur 𝑣 de E, il existe un unique n-uplet de
réels ( α1 , α2 , ... , αn ) tel que 𝑣 = 𝛼1 𝑒1 + 𝛼2 𝑒2 + . . . + 𝛼𝑛 𝑒𝑛
Vocabulaire : les réels α1 , α2 , ... , αn sont les coordonnées du vecteur v dans la base
( 𝑒1 , 𝑒2 , . . . , 𝑒𝑛 )
Exemple Dans IR , ( 𝑒1 , 𝑒2 ) est une base de IR2 alors si 𝑣 = 6𝑒1 + 8𝑒2 ⟹ 𝑣(6; 8)
2
Vocabulaire
➢ Tout IR-e.v ou sous espace vectoriel de dimension 1 est appelé droite vectorielle
8
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
➢ Tout IR-e.v ou sous espace vectoriel de dimension 2 est appelé plan vectoriel
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ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
Preuve
Propriété
Soit E un IR-e.v de dimension finie n ≥ 1 et 𝑓 un endomorphisme de E. Les énoncés suivants
sont équivalents.
(i) 𝑓 est injective ;
(ii) 𝑓 est surjective ;
(iii) 𝑓 est bijective.
3- Isomorphisme
Soit 𝑓 une application linéaire d’un IR-e.v E vers un IR-e.v F. Si 𝑓 est bijective, on dit que
𝑓 est un isomorphisme de E vers F.
Remarques
R1) Un isomorphisme de E vers E est encore appelé automorphisme de E ;
R2) On note L (E , F) l’ensemble des applications linéaires de E vers F : ( L(E , F) , + , • )
est un IR-e.v .
Propriété : Soit 𝑓 est un isomorphisme de E vers F.
P1-L’image d’un sous espace vectoriel de E par f est sous espace vectoriel de F ;
P2- L’image réciproque d’un sous espace vectoriel de F par f est sous espace vectoriel de E ;
P3-Pour toute famille génératrice {𝑒𝑖 } 1≤𝑖≤𝑛 de E, la famille {𝑓(𝑒𝑖 )} 1≤𝑖≤𝑛 est une
famille génératrice de 𝑓(E) de F.
P4- Pour toute base {𝑒𝑖 } 1≤𝑖≤𝑛 de E, la famille {𝑓(𝑒𝑖 )} 1≤𝑖≤𝑛 est une base de 𝑓(E) de F.
En générale l’image d’un truc par un isomorphisme d’espace vectoriel est un truc
10
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
Propriété:
Soient A et B deux matrices de M2 , on a det (A x B ) = det A x det B
Théorème
Soient f une application linéaire d’un plan vectoriel E vers un plan vectoriel F, et soit M la
matrice de f relativement à des bases B et B’ de E et F respectivement.
Les propositions suivantes sont équivalentes :
(1) F est bijective (c’est-à-dire f est un isomorphisme de E vers F)
(2) det M ≠ 0
Exercice d’application
E est un espace vectoriel de dimension 2 rapporté à la base (i , j ) .
Soit f un endomorphisme de E défini par : f (i ) = 3 i + 4 j et f ( j ) = 2 i + 2 j
1) a) Ecrire la matrice A de f dans la base (i , j ) .
B) f est-il un automorphisme ?
C) Déterminer le noyau de f , Kerf et l’image de f , Imf .
2) on pose : u = −i + 2 j et v = i + j .
A) Montrer que (u, v) est une base de E. Déterminer la matrice B de f dans la base (u, v) .
3- Addition
Par définition, la somme A + B est la matrice de l’application linéaire f +g , et on a :
𝑎 𝑐
[ ] + [𝑎′ 𝑐′ ] = [𝑎 + 𝑎′ 𝑐 + 𝑐′ ]
𝑏 𝑑 𝑏′ 𝑑′ 𝑏 + 𝑏′ 𝑑 + 𝑑′
4- Multiplication
Par définition, le produit A x B est la matrice de l’application linéaire f g , et on a :
𝑎 𝑐 ′ ′
[ ] × [𝑎′ 𝑐′ ] = [ 𝑎𝑎′ + 𝑐𝑏′ 𝑎𝑐′ + 𝑐𝑑′ ]
𝑏 𝑑 𝑏′ 𝑑′ 𝑏𝑎 + 𝑑𝑏′ 𝑏𝑐 + 𝑑𝑑′
Attention ! En général : A x B ≠ B x A
Remarques
𝑎 𝑐 𝛼𝑎 𝛼𝑐
On définit la multiplication d’une matrice A par un réel α par : 𝛼 𝐴 = 𝛼 [ ]=[ ]
𝑏 𝑑 𝛼𝑏 𝛼𝑑
α A est la matrice de l’application linéaire α f
Propriété
( M2 , + , • ) est un IR-e.v de dimension 4, et de base canonique (𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3 , 𝑒4 ) telle que
1 0 0 0 0 1 0 0
𝑒1 = [ ] ; 𝑒2 = [ ] ; 𝑒3 = [ ] ; 𝑒4 = [ ]
0 0 1 0 0 0 0 1
11
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
Remarque :
0 0
• L’élément neutre pour la loi + , appelé matrice nulle, est la matrice 0𝑀2 = [ ]
0 0
• L’élément neutre pour la loi x , appelé matrice unité, est la matrice 1𝑀2 = 𝐼𝑀2 =
1 0
[ ]
0 1
5-Matrice inverse
𝑎 𝑐
Si 𝑑𝑒𝑡 𝐴 = | | = 𝑎𝑑 – 𝑏𝑐 ≠ 0 alors la matrice inverse de A est définir par :
𝑏 𝑑
1 𝑑 −𝑐
𝐴−1 = [ ]
det 𝐴 −𝑏 𝑎
1
3 6 1 𝑑 −𝑐 1 1 −6 − 2
Exemple A=[ ] ; 𝐴−1 = det 𝐴 [ ] = −3 [ ] = [ 13 ]
1 1 −𝑏 𝑎 −1 3 −1
3
Fiche de TD
12
ESPACE VECTORIEL REEL, APPLICATION LINEAIRE ET MATRICE TLEC
III- Vérifier que (𝑢 ⃗ ; 𝑣 ) forme une base 5) montrer que dans l’espace vectoriel réel ir3 le
IV- Déterminer les composantes de système (u;v;w) tel que u (1;2;−1) v(0;1;1) et
⃗⃗ = 3𝑖 + 4𝑗 dans (𝑢
𝑤 ⃗ ; 𝑣)
E est un plan vectoriel de base (𝑖; 𝑗) et f un w(1;5;2) est lié.
endomorphisme de e défini par 𝑓(𝑖) = 𝑖 − Ii- soit E un plan vectoriel réel, (i, j ) une base
2𝑗 𝑒𝑡 𝑓(𝑗) = −2𝑖 + 4𝑗 ; 𝑢 ⃗ = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 et ⃗⃗⃗ 𝑢′ = E ; et fa l’application linéaire de E dans E qui au
′ ′ ⃗⃗⃗
𝑥 𝑖 + 𝑦 𝑗 tels que 𝑢′ = 𝑓(𝑢 ⃗) vecteur u ( x, y ) associe le vecteur u ' ( x ' , y ' ) tel
4- Définir analytiquement f
5- Déterminer le noyau et l’image de f, tout x' = x
que : ou a est un réel donne.
en donnant une base et la dimension de y ' = (1 − a) x + ay
chacun de ces sous espaces
6- On donne 𝑒⃗⃗⃗1 = 𝑖 + 𝑗 𝑒⃗⃗⃗2 = 2𝑖 − 𝑗 1) Ecrire la matrice de fa dans la base (i, j ) .
III- Montrer que (𝑒⃗⃗⃗1 ; 𝑒⃗⃗⃗1 ) est une base pour quelle valeur de a fa est-elle un
de E isomorphisme de E sur E ?
IV- Déterminer les composantes de 2) Déterminer, suivant les valeurs de a,
𝑓(𝑒⃗⃗⃗1 ) 𝑒𝑡 𝑓(𝑒⃗⃗⃗2 ) dans la base (𝑒⃗⃗⃗1 ; 𝑒⃗⃗⃗1 ) l’ensemble des vecteurs de E invariants par fa.
Exercice 3 : 3) on se place dans le cas a = 0
soit l’espace vectoriel réel IR² a. Déterminer le noyau ker f0 et l’image
I-
im f0 de f0
muni de la base canonique (i; j ) soit f
On rappelle que : Kerf 0 = u E / f 0 (u) = 0
= ( x; y) IR² / x − y = 0g=
( x; y) IR² / 2x + y = 0
im f0 = u E / v E, f0 (v) = u
1) montrer que f est un sous espace vectoriel de b. On pose : I =i+ j et J = j .
IR².
Montrer que ( I , J ) est une base de E et écrire la
2) Déterminer une base e1 de f et une base e2 de g.
matrice f0 dans cette base.
3) montrer que ( e1 ; e2 ) est libre ; en déduire que (
e1 ; e2 ) est une base de IR².
13
Chapitre 8 : TRANSFORMATIONS DU PLAN COMPLEXE
1.1 Activité
1. On suppose que dans cette question 𝑀′ est l’image de 𝑀 par la translation de vecteur 𝑢
⃗ . On
rappelle que 𝑡𝑢⃗ (𝑀) = 𝑀 ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
′
𝑀𝑀 = 𝑢′ ⃗ , donne une relation entre 𝑧, 𝑎 et 𝑧′.
2. On suppose dans cette question que 𝑀′ est l’image de 𝑀 par la rotation 𝑟 de centre Ω et
d’angle 𝜃 .
𝑧 ′ −𝜔
a) Donne une interprétation géométrique de 𝑎𝑟𝑔 𝑧−𝜔
Ω𝑀′ = Ω𝑀 𝑧 ′ −𝜔
b) On rappelle que 𝑟(𝑀) = 𝑀′ ⟺ { ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ , donne la valeur | | , un
𝑚𝑒𝑠(Ω𝑀 , Ω𝑀 ) = 𝜃 𝑧−𝜔
𝑧 ′ −𝜔 𝑧 ′ −𝜔
argument de 𝑧−𝜔
puis la forme exponentielle de 𝑧−𝜔
c) Déduire une expression entre 𝑧, 𝑧 ′ , 𝜔 et 𝜃
3. On suppose dans cette question que 𝑀′ est l’image de 𝑀 par la symétrie de centre Ω .
On rappelle que 𝑆Ω (𝑀) = 𝑀′ ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = −Ω𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Donne une relation entre 𝑧, 𝑧′ et 𝜔
4. On suppose que 𝑀′ est l’image de 𝑀 par l’homothétie ℎ de centre Ω et de rapport 𝑘 non nul
On rappelle que ℎ(𝑘, Ω)(𝑀) = 𝑀′ ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = 𝑘Ω𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , donne une relation entre 𝑧 ′ , 𝑧, 𝜔 et 𝑘.
1.2 Résolution
1. Puisque 𝑡𝑢⃗ (𝑀) = 𝑀′ ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = 𝑢 ⃗ , on a : 𝑧 ′ − 𝑧 = 𝑎 ⟺ 𝑧 ′ = 𝑧 + 𝑎 (cette
dernière est l’écriture complexe de la translation 𝑡)
2.
𝑧 ′ −𝜔
a) 𝑎𝑟𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 𝑚𝑒𝑠(Ω𝑀 Ω𝑀′ ) + 2𝑘𝜋 (𝑘 ∈ ℤ)
𝑧−𝜔
𝑧 ′ −𝜔 𝑧 ′ −𝜔 𝑧 ′ −𝜔
b) | 𝑧−𝜔 | = 1 , 𝐴𝑟𝑔 𝑧−𝜔 = 𝑚𝑒𝑠(Ω𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ ) = 𝜃 donc 𝑧−𝜔 = 𝑒 𝑖𝜃
𝑧 ′ −𝜔
c) 𝑧−𝜔
= 𝑒 𝑖𝜃 ⟺ 𝑧 ′ − 𝑧 = 𝑒 𝑖𝜃 (𝑧 − 𝜔) (Cette dernière est l’expression complexe
de la rotation 𝑟)
3. Puisque 𝑆Ω (𝑀) = 𝑀′ ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = −Ω𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , on a : 𝑧 ′ − 𝜔 = −(𝑧 − 𝜔) (cette dernière
est l’expression complexe de la symétrie 𝑆)
4. Puisque ℎ(𝑘, Ω)(𝑀) = 𝑀′ ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = 𝑘Ω𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ alors on a : : 𝑧 ′ − 𝜔 = 𝑘(𝑧 − 𝜔) (cette
derniere est l’expression complexe de l’homothétie ℎ)
1.3 Résume
Remarque
Soit 𝑀(𝑧) , 𝑀′ (𝑧 ′ ) et 𝐻(ℎ) trois points du plan complexe. On suppose que 𝑀′ est l’image de 𝑀 par
la symetrie orthogonale d’axe (𝐷) notée 𝑆(𝐷) , 𝐻 le projeté orthogonal du point 𝑀 sur la droite (𝐷)
et on pose 𝑀 (𝑦𝑥 ), 𝑀′ (𝑦′
𝑥′
) et 𝐻 (ℎℎ1 ).
2
𝑥 ′ − ℎ1 = −(𝑥 − ℎ1 )
⟺ { ′ (1)
𝑦 − ℎ2 = −(𝑦 − ℎ2 )
1. Si (𝐷) est l’axe de abscisses
𝑥 ′ − 𝑥 = −(𝑥 − 𝑥)
On a : ℎ1 = 𝑥 et ℎ2 = 0 donc (1) devient { ′
𝑦 − 0 = −(𝑦 − 0)
𝑥′ = 𝑥
Soit { D’où 𝑧 ′ = 𝑥 − 𝑖𝑦 = 𝑧̅
𝑦 ′ = −𝑦
Donc l’écriture complexe de la symétrie orthogonale par rapport à l’axe des abscisse est : 𝑧 ′ = 𝑧̅
2. Si (𝐷) est l’axe des ordonnées
𝑥 ′ − 0 = −(𝑥 − 0)
On a : ℎ1 = 0 et ℎ2 = 𝑦 donc (1) devient { ′
𝑦 − 𝑦 = −(𝑦 − 𝑦)
𝑥 ′ = −𝑥
Soit { D’où 𝑧 ′ = −𝑥 + 𝑖𝑦 = −𝑧̅ donc 𝑧 ′ = −𝑧̅
𝑦′ = 𝑦
Remarque
a) On dira que Ω(𝜔) est un point invariant (lorsqu’il existe ) s’il est solution de
l’équation : 𝑧 = 𝑎𝑧 + 𝑏 autrement dit lorsque 𝑎 ≠ 1 , on a un unique point invariant
𝑏
Ω(1−𝑎)
⃗ (𝑏)
b) Si 𝑎 = 1 , on a une translation de vecteur 𝑢
∗ {1}
c) Si 𝑎 = 𝑘 ∈ ℝ ∖ , on a une homothétie de rapport 𝑘 et de centre l’unique point
invariant Ω(𝜔)
d) Sinon on calcule |𝑎|
1. Si |𝑎| = 1 , on a une rotation de centre l’unique point invariant Ω et d’angle
Arg(𝑎)
2. Si |𝑎| ≠ 1, on a une similitude directe plane de centre l’unique point invariant
Ω(𝜔), de rapport 𝑘 = |𝑎| et d’angle 𝜃 = Arg(𝑎).
a) 𝑧 ′ = (1 + 𝑖)𝑧
c) 𝑧 ′ = −2𝑧 + 𝑖
1
2. donner l’écriture complexe de la similitude directe plane qui transforme les points 𝐴(2 + 𝑖)
2.4 Propriétés
Preuve (indications)
a) Il suffit de considérer les écritures complexes de 𝑠 et 𝑠 ′ puis chercher
𝑠 ∘ 𝑠′
b) Considérer l’expression complexe de 𝑠, exprimer 𝑧 en fontion de 𝑧′ puis
conclure
Exercice d’application
Dans chacun des cas suivants, déterminer l’écriture complexe ,puis la
nature et les éléments caractéristiques des transformations 𝑠1 −1 et
𝑠1 ∘ 𝑠2
1 1
a) 𝑠1 : 𝑧 ′ = 2𝑖𝑧 + 1 − 2𝑖 et 𝑠2 : 𝑧 ′ = 2 𝑖𝑧 + 1 − 2 𝑖
b) 𝑠1 : 𝑧 ′ = (1 − 𝑖)𝑧 + 1 + 𝑖 et 𝑠2 : 𝑧 ′ = −2𝑧
Remarques et rappels
2.L’ecriture complexe d’une similitude indirecte plan est de la forme 𝑧 ′ = 𝑎𝑧̅ + 𝑏 avec (𝑎, 𝑏) ∈
ℂ∗ × ℂ
A- 𝐴𝐵𝐶 est un triangle de sens direct, rectangle et isocèle en 𝐴 ;𝐴′ le symetrique de 𝐴 par rapport à
𝐶.
B- Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un carré de coté 1 et de sens direct, 𝐼 le milieu de [𝐶𝐷] . Déterminer d’une méthode
géométrique puis d’une méthode algébrique la similitude 𝑠 telle que 𝑠(𝐼) = 𝐵 et 𝑠(𝐷) = 𝐶
𝑥 ′ = 𝑥 − 𝑦√3 + 2√3
C- Soit 𝑓 l’application du plan dans lui-même d’expression analytique : {
𝑦 ′ = 𝑥√3 + 𝑦 − √3
1. Déterminer l’expression complexe de 𝑓
2. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de 𝑓
3. Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de 𝑓 −1 ainsi que son expression
analytique
4. Déterminer l’image du cercle d’équation cartésienne 𝑥 2 + 𝑦 2 − 2𝑥 + 4𝑦 + 14 = 0 ainsi que
son aire
CHAPITRE : LA FONCTION
LOGARITHME NEPERIEN
1. OBJECTIFS
A la fin de cette leçon, l’apprenant doit être capable de :
Appliquer les propriétés analytiques et algébriques de la fonction logarithme népérien ;
Résoudre les équations et inéquations comportant ln ;
Etudier une fonction ln.
2. ACTIVITE PREPARATOIRE
1
Activité : Soit la fonction définie sur ]0; +∞[ par 𝑓 (𝑥) =
𝑥
Avec nos connaissances actuelles sur le calcul des primitives, trouvez une primitive de la
fonction f sur ]0; +∞[
Solution :
1 1
𝑓(𝑥) = ⇒ 𝐹(𝑥) = − ( + 𝑐 (𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐 ∈ ℝ)
𝑥 1−1) 𝑥1−1
1
= − + 𝑐 (𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒)
0
On ne peut pas trouver une primitive de 𝑓 sur ]0; +∞[ avec nos connaissances
1
actuelles. La fonction 𝑓 étant continue sur]0; +∞[, il existe une fonction dont la dérivée est . Cette
𝑥
fonction est appelée fonction logarithme népérien.
La fonction logarithme népérien, notée ln, est l’unique fonction 𝑓, définie et dérivable sur
1
]0 ; +∞ [et vérifiant 𝑓(1) = 0 et pour tout réel 𝑥 > 0, 𝑓 ′ (𝑥) = . ln est la primitive de la fonction 𝑥 ↦
𝑥
1
sur]0, +∞ [qui s’annule en 1.
𝑥
𝑥1
∀𝑥 > 0, 𝑙𝑛𝑥 = ∫1 𝑑𝑡
𝑡
NB : Pour tout réel 𝑥, 𝐥𝐧(𝒆𝒙 ) = 𝒙. Pour tout réel 𝑥 strictement positif, 𝒆𝐥𝐧𝒙 = 𝒙
EXERCICE D’APPLICATION
1
∀ 𝑥 > 0, (ln 𝑥) ′ =
𝑥
ln(𝑥)
lim =0
𝑥→+∞ 𝑥
• Nombre dérivé en 1 :
ln(1 + ℎ)
lim =1
ℎ→0 ℎ
La fonction logarithme népérien est strictement croissante sur ]0, +∞[. Donc
∀ 𝑎 > 0 et ∀ 𝑏 > 0, (ln(𝑎) < ln(𝑏) ⇔ 𝑎 < 𝑏). ∀ 𝑥 > 0 et ∀ 𝑎 ∈ ℝ ln(𝑥) < 𝑎 ⇔ 𝑥 < 𝑒 𝑎 .
EXERCICE D’APPLICATION
𝑔) ln(2𝑥 − 1) ≤ ln(−𝑥 + 2)
ln(1+𝑥)
lim ln( 𝑥) = −∞ ; lim (𝑥 ln 𝑥) = 0 lim =1
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0 𝑥
𝑥>0 𝑥>0
ln(𝑥) ln 𝑥
lim ln(𝑥) = +∞ lim =0 lim =1
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→1 𝑥−1
1
La fonction 𝑥 ↦ ln 𝑥 est continue et dérivable sur ]0; +∞[. ∀ 𝑥 > 0, (ln 𝑥)′ =
𝑥
Donc la fonction 𝑥 ↦ ln 𝑥 est strictement croissante sur ]0; +∞[.
Tableau de variations
𝑥 0 1 +∞
𝑓′(𝑥) + +
𝑓(𝑥) +∞
0
−∞
Conséquence : il existe un nombre et un seul noté 𝒆 tel que ln 𝑒 = 1. Une valeur approchée de 𝒆 est
𝑒~2,71828
Représentation graphique
Remarque :
Soit (C) la courbe représentative de la fonction ln dans un repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Soit 𝑈 une fonction dérivable sur un intervalle 𝐼. On suppose que U garde un signe constant sur
𝐼 et ∀ 𝑥 ∈ 𝐼, 𝑈(𝑥) ≠ 0
On suppose que 𝑈 est positive sur 𝐼 alors, la fonction lno 𝑈 est dérivable sur 𝐼 et ∀ 𝑥 ∈ 𝐼,
𝑈′(𝑥)
(lno 𝑈)′(𝑥) =
𝑈(𝑥)
𝑈′(𝑥)
Si 𝑈 est négative sur 𝐼 alors – 𝑈 est positive sur 𝐼 et ∀ 𝑥 ∈ 𝐼, (lno(− 𝑈))′(𝑥) =
𝑈(𝑥)
Ainsi, ∀ 𝑥 ∈ 𝐼, (lno|𝑈|)′(𝑥) =
𝑈′(𝑥)
𝑈(𝑥)
𝑼′(𝒙)
7.2. Primitives de 𝒇: 𝒙 →
𝑼(𝒙)
𝑈′(𝑥)
Les primitives de 𝑓: 𝑥 → sont les fonctions 𝑭 : 𝒙 → 𝐥𝐧 |𝑼(𝒙)| + 𝒌 (𝒌 ∈ ℝ)
𝑈(𝑥)
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1 :
1 5
− 𝑥+
b) 𝑓(𝑥) = 2 4
𝐼 = ]−∞; 2[
𝑥 2−5𝑥+6
Exercice 2 :
Exercice 3 :
1+𝑥
On considère la fonction : 𝑓 (𝑥) = ln | |
1−𝑥
a) Déterminer le domaine de définition de 𝑓 et calculer les limites de 𝑓 aux bornes de son domaine
b) Montrer que l’on peut réduire l’étude de 𝑓 à [0; +∞[
c) Calculer 𝑓′(𝑥) et dresser le tableau de variations
d) construire (𝐶 )𝑓
La fonction 𝑙𝑜𝑔 est strictement décroissante sur ]0; 1[ et strictement croissante sur ]1; +∞[
Remarque : Dans le domaine scientifique, on utilise la fonction logarithme décimale, notée 𝐥𝐨𝐠 𝟏𝟎(𝒙) est
𝐥𝐧 𝒙
définie par : 𝐥𝐨𝐠 𝟏𝟎(𝒙) =
𝐥𝐧 𝟏𝟎
NB : Les propriétés algébriques de la fonction logarithme décimale sont analogues à celles de la fonction
logarithme népérien.
T.A.F A LA MAISON
Activité 1
1
Partie A : Soit 𝑔 la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par 𝑔(𝑥) = 2 ln(𝑥) − 1 +
𝑥
Activité 2 :
1 𝑥−4
Soient 𝑓 la fonction définie sur 𝐼 = ]4; +∞[ par : 𝑓 (𝑥) = −𝑥 + 3 + ln( ) et (𝐶) sa courbe
2 𝑥−2
représentative dans un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Soit (𝐷) la droite d’équation 𝑦 = −𝑥 + 3. Etudier les positions relatives de la courbe (𝐶) et de la droite
(𝐷) . Représenter sur un même graphique la courbe (𝐶) et de la droite (𝐷).
Activité 3
Le plan est muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). Pour tout entier naturel 𝑛 non nul, on considère la
fonction 𝑓𝑛 définie sur ℝ∗+ par : 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑥 𝑛 ln 𝑥 pour 𝑥 ≠ 0 et 𝑓𝑛 (0) = 0 On note(𝐶𝑛 ) la courbe
représentative de 𝑓𝑛 dans un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Activité 4
𝑥+2
On considère la fonction 𝑓 définie sur ⎤]−2; 1[ par 𝑓(𝑥) = ln( )
1−𝑥
Activité 5
Partie I : On considère la fonction numérique g définie sur ]0; +∞[ par 𝑔 (𝑥) = 𝑥 2 − 2 ln 𝑥
1) Etudier le sens de variation de g
4) Montrer qu’il existe un unique point B de la courbe (𝐶) où la tangente (𝑇) est parallèle à (∆). Préciser
les coordonnées du point B
5) Montrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 0 a une unique solution 𝛼 . Exprimer ln(𝛼 ) en fonction de 𝛼 . Montrer
que le coefficient directeur de la tangente à (𝐶) au point d’abscisse 𝛼 est supérieur à 1. On admettra que
Activité 6
1
Partie I : La fonction f est définie sur ]0; +∞[ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 2 + ln 𝑥
2
1) Etudier le sens de variations de 𝑓. Calculer les limites de 𝑓 aux bornes de l’ensemble de définition et
dresser le tableau de variations de 𝑓.
2) Montrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 0 admet une unique solution 𝑙 dans l’intervalle ]0; +∞[ . Déterminer
l’entier 𝑛 tel que 𝑙 ∈ ]𝑛; 𝑛 + 1[
5) Représenter succinctement 𝛤 et ses tangentes dans un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Activité 7
3
Soit 𝑓 la fonction définie sur l’intervalle [0; +∞[ par 𝑓 (𝑥) = 𝑥 2 (ln 𝑥 − ) si 𝑥 > 0 et 𝑓 (0) = 0
2
𝑓(𝑥)
1) Déterminer la limite de lorsque 𝑥 tend vers 0. 𝑓 est-elle dérivable en 0 ?
𝑥
5) Tracer la courbe représentative (C) de 𝑓 et la droite 𝑇 dans un repère orthonormal (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
𝑒
6) Soit 𝜆 ∈]0; 𝑒] . On pose 𝐼(𝜆) = ∫𝜆 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥
c) En déduire l’aire de la partie du plan limité par la courbe (C), l’axe des abscisses et les droites
d’équations respectives ( 𝑥 = 0) et ( 𝑥 = 𝑒 )
Activité 8
4) Déterminer une primitive de 𝑔 définie 𝑝𝑎𝑟 𝑔(𝑥) = ln (𝑥) (on précisera le domaine sur lequel on
travaille
APPLICATIONS AFFINES
I-
Une isométrie est une application qui conserve les distances, les produits scalaires. Exemple :
Symétrie Orthogonale, Rotation, Translation, Symétrie Centrale.
Activité (D)
O (D’)
M’ = 2𝐻𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 + 2𝑀1𝐻′
𝐻′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 +𝑀1𝐻′
= 2(𝐻𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 2𝐻𝐻′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 2𝑂𝑂′
⃗⃗⃗⃗⃗
D’où SD’ o SD (M)= t2𝑜𝑜′
Propriété 1 :
Soient (D) et (D’) deux droites parallèles. O un point de (D) et O’ son projeté orthogonal sur
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(D’). La composée S(D) O S(D’) des symétries S(D) O S(D’) est la translation de vecteur 2𝑂𝑂′
Activité 2 :
M
M1
H’
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝑀′
On a 𝑂𝑀
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑂𝑀, 𝑂𝑀′) = (𝑂𝑀, 𝑂𝑀1) + (𝑂𝑀1, 𝑂𝑀′)
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 2(𝑂𝐻, 𝑂𝑀1) + 2(𝑂𝑀1, 𝑂𝐻′)
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̂⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1) + (𝑀1𝐻,
= 2[(𝑂𝐻, 𝐻𝑀 𝑂𝐻′)]
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 2(𝑂𝐻, 𝑂𝐻′)
̂
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
= 2(𝑢, 𝑢′)
̂
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
D’où M’= r (O, 2(𝑢, 𝑢′))
̂
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
Ainsi SD O SD’ = r (O, 2(𝑢, 𝑢′).
Propriété 2 :
⃗ et ⃗⃗⃗
Soit (D) et (D’) deux droites sécantes en un point O de vecteurs directeurs respectifs 𝑢 𝑢′. La
composée SD O SD’ des symétries orthogonales SD et SD’ est la rotation de centre O et d’angle
̂
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
2(𝑢, 𝑢′).
̂
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
SD OSD’ = r (O; 2(𝑢, 𝑢′))
Exemple : A
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = t
S(A’C’) O S(AC) = t2𝐵𝐾
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 2
S(AC) O S(AB) = r(A; 2(𝐴𝐵, 𝐴𝐶 ))= r(A; 3π) B C’ J u C
′̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S(BB’) O S(AC) = r(B’; 2(𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ))= r(B’; 2x(π))
𝐶, 𝐵𝐵′ 2
= r(B’; π) = SB’
′̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S(A’C’) OS(OA) = r(A’; 2(𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ))= r(A’; 2x(1 𝜋)
𝐴, 𝐴′𝐶
6
1
=r(A’; 3 𝜋)
O’
D’
1
Ainsi (D’) est l’image de (D) par la translation de vecteur 2 𝑢
⃗ et 𝑢
⃗ est un vecteur normal à (D).
Propriété 1 :
une droite (D’) et une seule telle que S(D) OS(D’) = 𝑡𝑢⃗ . On a : (D’) = t21 𝑢
⃗ (D) ou D = t−12𝑢
⃗ (D’).
= S(BC) O S(IJ)
= S(DC) OS(EF)
D J C
Propriété
Soit 𝑡𝑈⃗ une translation de vecteur 𝑢 ⃗ non nul. Pour toute droite (D) et de vecteur directeur 𝑢
⃗ , il
existe une droite (D’) et une seule telle que SD’’ O SD = 𝑡𝑈⃗ .
On a : (D’) = t(12𝑢
⃗ ) (D) et (D) = t(-12 𝑢
⃗ ) (D’).
Exercice :
Soit ABC un triangle équilatéral et A’ ; B’ et C’les milieux respectifs de [BC] ; [AC] et [AB].
Déterminer la droite (D) telle que : S(AA’) O S(D) = 𝑡𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗
(D)
= t(12CB)(AA’)
B C
A’
Activité 2 :
Soient (D) et (D’) deux droites sécantes en un point O. On a :
(D)
𝑢
⃗
𝛼
𝑢
⃗′ (D’)
2
⃗⃗⃗̂𝑢
SD’ O SD = r (O ; 2( 𝑢, ⃗ ’))
̂⃗⃗⃗
S(D’ O SD = r(O; α). ⃗⃗⃗ 𝑢′
D’où 2(𝑢, ) = α + 2kπ
̂ α
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
(𝑢, 𝑢′) = 2 + kπ
α
Donc (D’) est l’image de (D) par la rotation de centre O et d’angle 2
Propriété
Soit r(O ; α) une rotation de centre O et d’angle α. Pour toute droite (D) passant par O, il existe
une droite (D’) et une seule telle que SD’ OSD = r(O ; α)
α α
(D’)= r(O ; 2) (D) et (D)= r(O ;- 2) (D’).
π
r(B, 2 ) =S(BD) OS(BC)
I J = S(AB) OS(BD).
B C
Exercice
A et B sont deux point distincts.
𝜋
1- Déterminer et construire la droite (D) tels que r(A, 2 ) = S(D) OS(AB)
𝜋
2- Déterminer et construire le point (D’) tels que r’(B, 3 ) = S(AB) O SD’
𝜋
(D)= r(A, 3 ) (AB)
𝜋
(D’)= r(B, - 6 ) (AB).
𝜋 𝜋
-6
3
A B
(D)
𝑢
⃗
M1
M
M’= tu (M2) =tu [SD (M)] =tu O SD (M)
M’= SD (M1) = SD [tu (M)] =SD O tu (M)
D’où tu O SD = SD O tu
⃗ ≠ 0)
Points invariants de SD O tu (𝑢
Soit M un point invariant de SD O tu. On a :
SD O tu(M) = M ⟺ SD OSD O tu (M) = SD (M)
⟺ tu(M) =SD (M)
On pose M’= tu (M) = SD(M) on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
𝑀𝑀′ ⃗ et 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
⃗ est médiatrice à [MM’] ⟺ 𝑀𝑀′ ⃗ et 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⊥ 𝑀𝑀′
⟺ 𝑢
⃗ ⊥𝑢
⃗ ⃗ ≠ ⃗0)
(impossible car 𝑢
Donc SD O tu n’admet pas de point invariant
Définition :
Soit (D) une droite de vecteur directeur 𝑢
⃗ . On appelle symétrie glissée d’axe (D), la composée de
la symétrie orthogonale d’axe (D) et de la translation de vecteur 𝑢
⃗ . ON a : tu OSD = SD O tu
Propriété :
Une symétrie glissée n’admet pas de point invariant.
Nature de la composée d’une symétrie glissée et d’une translation
Activité 1 :
⃗⃗⃗ est normal à (D)
𝑢 M’
A
𝑢
⃗
M1
(D) H’ I
𝑢
⃗
(D) H O
M
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
M’= tu o SD (M) ; 𝑂𝐴 ⃗ et I est le milieu de [OA]. On a:
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′=𝑀𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1𝑀′= 2𝑀𝐻 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑢
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝑂𝐼
= 2𝑀𝐻 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ = 2𝑀𝐻 𝐻𝐻′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +𝐻𝐻′
= 2(𝑀𝐻
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 2𝑀𝐻′
Donc M’= SD’ (M)
Ainsi tu o SD= SD’
Activité 2 : 𝑢
⃗ n’est pas normale à (D)
𝑢
⃗ A
(D’) I
(D)
O H
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
O∈ (D) ; A ∈ (𝒫) tels que 𝑂𝐴 ⃗ . H est le projeté orthogonal de A sur (D) et I milieu de
[AH]
SD’ o SD= t2HI= tHA ; tu oSD = tOH+HA o SD
= tOH o tHA o SD
= tOH o SD’ o SD o SD
= tOH o SD’
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Donc tu o SD est la symétrie glissée d’axe (D’) et de vecteur 𝑂𝐻
Propriété :
Soit (D) une droite et 𝑢
⃗ un vecteur non nul
- Si 𝑢 ⃗ est normale à (D), alors tu o SD est une symétrie orthogonale,
- Si 𝑢 ⃗ n’est pas normale à (D), alors tu o SD est une symétrie glissée.
3- Composition de rotations et de translations
a) Composée de rotations
Propriété :
Soient r et r’ deux rotations d’angles respectifs α et α’.
- Si α+α’ ≠ 0, alors r O r’ est une rotation d’angle α+α’
- Si α+α = 0, alors r O r’ est une translation
A
Exemple:
C’ B’
B A’ C
π π π
- r(O, 3 ) O r(A, − 3 ) est une translation t. t(A) =r(C, 3 ) (A) =B ⇒ t =tAB
2 2
- r(B, 3 𝜋) Or(C,3 𝜋) = S(BA) O S(BC) O S(BC) O S(CA) = S(AB) O S(AC)
2 2 4
D’où r(B,3 𝜋) O r(C,3 𝜋) est une rotation de centre A et d’angle α =3 𝜋
2 𝜋
- r(A, 3 𝜋) O r(B, 3 ) est une rotation d’ angle π ou une symétrie centrale.
= S(AC) O S(AB)OS(AB)OSD
B C
Théorème : Soit f une isométrie du plan et A un point. Il existe une unique isométrie g et une
unique translation t telles que g(A) = A et f = t O g.
NB : une isométrie est une transformation du plan qui conserve les distances.
Une isométrie du plan qui laisse invariant trois points non alignés est l’application identité.
Preuve :
Soit f une isométrie laissant invariant trois points A, B et C non alignés. Soient M et M’tels que
M’=f(M). On a : MA=M’A, MB =M’B et MC=M’C. A,B et C appartient à la médiatrice [MM’]
⇒ A, B et C sont alignés (impossible). D’où M=M’ ⟺ f(M)= M.
Propriété :
Une isométrie qui laissant invariant deux points A et B distincts et qui n’est pas l’application
identité est la symétrie orthogonale d’axe (AB).
Preuve :
Soit f une isométrie laissant invariant deux points distincts A et B. Soit C et C’ tels que C’= f(C),
C ∉ (AB). On a : AC=AC’ et BC=BC’ d’où (AB) est la médiatrice de [CC’]. Considérons
l’isométrie S(AB) Of : S(AB) Of (A) =A
S(AB) Of (B)= B ; S(AB) O f (C)= S(AB) O f (C’)= C
D’où S(AB) O f = idE ⇔ f= S(AB)
Une isométrie du plan qui laissant invariant un seul point A du plan est une rotation de centre A.
Théorème :
Toute isométrie du plan est une translation, une rotation ou symétrie orthogonale, une symétrie
glissée.
Propriété :
Soient A, B, A’ et B’ quatre points du plan tels que AB≠ A’B’ et A ≠B, il existe un déplacement
et un seul transformant A en A’ et B en B’
Remarque :
- 𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Si ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴′𝐵′ alors f est la translation de vecteur𝐴𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ’
- ⃗⃗⃗⃗⃗ ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Si𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝐴′𝐵′ alors f est une rotation d’angle (𝐴𝐵; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴′𝐵′)
Propriété 2 :
Soient A, B, A’ et B’ quatre points du plan tels que AB=A’B’ et A≠ B, il existe un
antidéplacement et un seul transformant A en A’ et B en B’
Exercice : 2a,2b,2c,2d et 2e
Une application affine du plan (𝒫) est une application de (𝒫) 𝑑𝑎𝑛𝑠 (𝒫) qui conserve le
coefficient de colinéarité c’est-à-dire si A,B,C et D qui ont pour images respectives A’,B’,C’ et
D’ par f :
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⇒ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷= 𝜆𝐴𝐵 𝑓(𝐶)𝑓(𝐷)= 𝜆𝑓(𝐴)𝑓(𝐵) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝜆𝐴′𝐵′
⇒ 𝐶′𝐷′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜑(𝐶𝐷
⃗ ) = 𝜑(𝛼𝐴𝐵
𝜑(𝛼 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ )= 𝑓(𝐶)𝑓(𝐷)
- ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
Posons 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗ ; f(A)= A’ ; f(B)= B’ et f(C)= C’.
𝐴𝐵 et 𝑣= 𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴′𝐶′=𝐴′𝐵′⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐵′𝐶′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓(𝐴)𝑓(𝐵) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓(𝐵)𝑓(𝐶)
⃗⃗⃗⃗⃗ ) + φ(𝐵𝐶
= φ(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗ ) + φ(𝑣)
= φ(𝑢
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴′𝐶′= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓(𝐴)𝑓(𝐶)= φ(𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ )= φ(𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ +𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗ +𝑣).
= φ(𝑢
Remarque :
⃗ )= ⃗⃗⃗0 car φ(𝐴𝐴
φ(0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗ )= 𝑓(𝐴)𝑓(𝐴)
φ(∑𝑛𝑖=1 𝛼i𝑢
⃗ i)= ∑𝑛𝑖=1 𝛼 i φ(𝑢
⃗ i)
A1 A2 ……………………. An
G=bar
α1 α2 ……………………. αn
⟺ ∑𝑛𝑖=1 𝛼i ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓(𝐺)𝑓(𝐴𝑖)= ⃗0
Définition :
Soient (D) une droite et δ une direction de droite distincte de celle de la droite (D) et k ∈ℝ. On
appelle affinité d’axe (D) de direction δ et de rapport k l’application f qui : a tout point M du plan
M
𝑗
H
̅̅̅̅̅̅
𝐻𝑀′
k= ̅̅̅̅̅
𝐻𝑀
M’
Lors que la direction de j est orthogonale à (D) f est l’affinité orthogonale d’axe (D) et de rapport
k.
Remarque :
- Si k= 0 alors f est la projection sur (D) suivant la direction j
- Si k= 1 alors f est l’application identité du plan
- Si k= -1 et que la direction de (D) est orthogonale à f alors f est la symétrie orthogonale
d’axe (D).
L’ensemble des points invariant d’une affinité est sur l’axe.
𝑥′ − 𝑥 = 0 𝑥′ = 𝑥
⇔{ ′ ⇔{ ′
𝑦 − 𝑏 = 𝑘𝑦 − 𝑘𝑏 𝑦 = 𝑘𝑦 = (1 − 𝑘)𝑏
Remarque :
- Toute affinité est une application affine
- Soit f une affinité d’axe (D) et de vecteur directeur 𝑢
⃗ de direction celle du vecteur 𝑣 et de
rapport k. L’application linéaire associée à f est φ telle que φ(𝑢
⃗ )= 𝑢
⃗ ; φ(𝑣)= k𝑣 f est
bijective si et seulement si k≠ 0.
Travail à faire : exercice 3a, 3b, 3c et 3d P98.
Exercice 3a :
Soit ABC un triangle ; A’, B’ et C’ les milieux respectifs de [BC], [AC] et [AB]. F l’application
affine définie par : f(A)= A, f(B)= B’ et f(C)= C’
1- Déterminer les images par f des points A’, B’ et C’
2- Déterminer les images par f des droites (AA’), (BB’) et (CC’)
3- Déterminer les expressions analytiques de f dans le repère (ABC)
Solution :
A’
K f(C’)
C’ I B’
f(B’) J f(A’)
B
A’ C
1- Images des points A’, B’ et C’
A’ milieu de [BC] donc f(A’) est le milieu de [f(B)f(C)] ⟺ f(A’) est le milieu de [B’C’]
B’ milieu de [AC] donc f(B’) est le milieu de [f(A)f(C)] ⇔ f(B’) est le milieu de [A’C’]
C’ milieu de [AB] donc f(C’) est le milieu de [f(A)f(B)] ⇔ f(C’) est le milieu de [A’B’]
Autres méthodes :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐶𝐵
𝐴′𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓(𝐴′ )𝑓(𝐵)= 2 𝑓(𝐶)𝑓(𝐵)
1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = I
⇔ f(A’)B’= 2 𝐶′𝐵′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 1
𝐴𝐵′=2 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓(𝐴)𝑓(𝐵 ′ )= 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓(𝐴)𝑓(𝐶)
1
𝐴𝑓(𝐵 ′ )= 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴′𝐶′= J
⃗⃗⃗⃗⃗ ) + yφ(𝐴𝐶
= xφ(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + y𝑓(𝐴)𝑓(𝐶)
= x𝑓(𝐴)𝑓(𝐵) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + y𝐴𝐶′
= x𝐴𝐵′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 1 𝑦 𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗ + y 𝐴𝐵
= x2 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗
2 2 2
𝑦
𝑥′ = 2
D’où { ′ 𝑥 car ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀′= x’𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ + y’𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑦 =2
Exercice 3b : P98
(𝒟) et (∆) sont deux droites sécantes en un point O. Soit f l’application du plan dans lui-même qui
à tout point M on associe le point M’ tels que :
- si Mϵ (∆), alors M’= M
- si M∉ (∆), alors le milieu [MM’] appartient à (∆) et [MM’] // (𝒟)
1-) Construire les images par f de deux points distincts A et B dans les cas suivants :
a) Les droites (AB) et (∆) sont parallèles
b) Les droites (AB) et ∆) sont sécantes
2-) démontrer que f est une application affine du plan
Solution :
1-a) (AB) // (∆)
// //
A’ A
B’ // // B
(∆)
(𝒟)
I A’ A (∆)
(𝒟)
M’
Donc f est l’affinité d’axe (∆) de direction (𝒟) et de rapport k= -1
Exercice 3c :
⃗ 𝑗) , on considère f une application affine telle que f(O)= I ,
Le plan est munie d’un repère (O,𝑖,
f(I)= J et f(J)= O
1- Démontrer que f est bijective
2- Déterminer l’ensemble des points invariants par f
Solution :
⃗ ) c’est aussi un repère car I, J et O sont non alignés.
1- L’image du repère (O,𝑖,𝑗) est (I,𝑗,𝑂
F est donc bijective.
2- Soit Mϵ (𝒫) tels que f(M)= M
M(𝑦𝑥 ), O(00), I(10), J(01) dans (O,𝑖,𝑗). φ est l’application linéaire associée
𝐼𝑀= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓(𝑜)𝑓(𝑀)= φ(𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗ + y𝑂𝐽
= φ(x𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗ )= xφ(𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ) + yφ(𝑂𝐽)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + y𝑓(𝑂)𝑓(𝐽)
= x𝑓(𝑂)𝑓(𝐼) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥 − 1 = −𝑥 − 𝑦
⇒{
𝑦=𝑥
𝑥 − 1 = −𝑥 − 𝑥
⇔{
𝑦=𝑥
⇒ 3x= 1
1
⇒ x=3
1⁄
D’où M(1 3)
⁄3
1⁄
f admet un unique point invariant M(1 3).
⁄3
FONCTIONS EXPONENTIELLES _ FONCTIONS PUISSANCES
1. Définition et conséquence
a) Définition
On appelle fonction exponentielle de base e et on note exp l’application réciproque de la
exp: 𝐼𝑅 → 𝐼𝑅+∗
fonction ln.
𝑥 → 𝑦 = 𝑒𝑥𝑝𝑥
b) Conséquence
De cette définition, il résulte que :
∀𝑥𝜖𝐼𝑅 𝑒𝑡 ∀𝑦𝜖𝐼𝑅+∗ , 𝑦 = 𝑒𝑥𝑝𝑥 ↔ 𝑥 = 𝑙𝑛𝑦
∀𝑥𝜖𝐼𝑅, 𝑒𝑥𝑝𝑥𝜖𝐼𝑅+∗ 𝑒𝑡 𝑥 = ln(𝑒𝑥𝑝𝑥)
1 = 𝑙𝑛𝑒 ↔ 𝑒𝑥𝑝1 = 𝑒
0 = ln 1 ↔ exp 0 = 1
∀ 𝑥𝜖𝐼𝑅+∗ , exp(ln 𝑥) = 𝑥
La fonction exponentielle étant l’application réciproque d’une fonction continue et
strictement croissante sur 𝐼𝑅+∗ , est elle-même continue et strictement croissante sur
𝐼𝑅. Il en résulte que :∀(𝑎, 𝑏)𝜖𝐼𝑅 2 , 𝑎 > 𝑏 ↔ exp 𝑏
𝑎 > 0 ↔ exp 𝑎 > 1
𝑎 < 0 ↔ 0 < exp 𝑎 < 1
exp 𝑎 = exp 𝑏 ↔ 𝑎 = 𝑏
2. Propriétés
a) Propriétés fondamentales
∀(𝑎, 𝑏)𝜖𝐼𝑅 2 , 𝑒𝑥𝑝(𝑎 + 𝑏) = exp 𝑎 × exp 𝑏 (1)
En effet, ∀(𝑎, 𝑏)𝜖𝐼𝑅 2 , 𝑎 = ln(exp 𝑎) 𝑒𝑡 𝑏 = ln(exp 𝑏) donc 𝑎 + 𝑏 = ln(exp 𝑎) + ln(exp 𝑏)
Soit 𝑎 + 𝑏 = ln(exp 𝑎 × exp 𝑏)
D’où 𝑒𝑥𝑝(𝑎 + 𝑏) = exp 𝑎 × exp 𝑏
En général, ∀(𝑎1 , 𝑎2 , … 𝑎𝑛 )𝜖𝐼𝑅 𝑛 , 𝑒𝑥𝑝(∑𝑛𝑘=1 𝑎𝑘 ) = ∏𝑛𝑘=1 exp 𝑎𝑘
La fonction exp est une bijection de 𝐼𝑅 sur 𝐼𝑅+∗ et ∀(𝑎, 𝑏)𝜖𝐼𝑅 2 , 𝑒𝑥𝑝(𝑎 + 𝑏) =
exp 𝑎 × exp 𝑏 donc la fonction exp est un isomorphisme de (IR, +)vers (𝐼𝑅+∗ ,×)
b) Conséquences
1
𝐶1 : ∀ 𝑏 𝜖 𝐼𝑅, exp(−𝑏) = (2)
exp 𝑏
1
En effet, pour 𝑏 = −𝑎, (1) 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 exp 0 = exp 𝑏 × exp(−𝑏) d’où exp(−𝑏) = exp 𝑏
exp 𝑎
𝐶2 : ∀(𝑎, 𝑏)𝜖𝐼𝑅 2 , 𝑒𝑥𝑝(𝑎 − 𝑏) = (3)
exp 𝑏
Exercice1
1) Résoudre dans IR
a) 𝑒 𝑥 − 7 + 10𝑒 −𝑥 = 0
b) 𝑒 3𝑥 − 𝑒 2𝑥+1 + 𝑒 2𝑥 − 𝑒 𝑥+1 + 2𝑒 − 𝑒 𝑥 = 0
(On vérifiera que e en est une solution)
c) 𝑒 𝑥 − 4 + 3𝑒 −𝑥 > 0
𝑒 2𝑥 𝑒 2𝑦 = 𝑎
2) Résoudre dans IR² : { ( on discutera suivant les valeurs du réel 𝑎)
𝑥𝑦 = 1
Exercice 3
1) Déterminer les primitives de chacune des fonctions ci-après :
2
a) 𝑥 → (𝑥 + 1)𝑒 𝑥 +2𝑥−5 𝑠𝑢𝑟 𝐼𝑅
𝑒 √𝑥
b) 𝑥 → 𝑠𝑢𝑟 𝐼𝑅+∗
√𝑥
c) 𝑥 → 𝑠𝑖𝑛2𝑥𝑒 𝑐𝑜𝑠²𝑥 𝑠𝑢𝑟 𝐼𝑅 (Intégration par parties)
d) 𝑥 → 𝑒 𝑥 𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑠𝑢𝑟 𝐼𝑅 (Deux intégrations par parties)
𝜋 𝜋
2) Soit 𝐴 = ∫02 𝑒 𝑥 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝐵 = ∫02 𝑒 𝑥 𝑠𝑖𝑛²𝑥 𝑑𝑥
Calculer successivement 𝐴 + 𝐵, 𝐴 − 𝐵, 𝐴 𝑒𝑡 𝐵.
Exercice 4
𝑥+1
1) Soit 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥+2
Déterminer son ensemble de définition 𝐷𝑓 et calculer les limites aux bornes de
𝐷𝑓 .
2
𝑒𝑥 𝑒 𝑥 −1 𝑒 𝑥 −1
2) Calculer les limites suivantes : a) lim b) lim c) lim
𝑥→+∞ 𝑥 2 +1 𝑥→0 𝑠𝑖𝑛²𝑥 𝑥→0 ln(1+𝑥)
𝑥+3 1
1 𝑒 2𝑥 −2𝑒 𝑥 +1
d) lim (𝑥 + 1)𝑒 𝑥+1 e) lim− 𝑥² 𝑒 𝑥 f) lim 𝑒 −𝑥 𝑙𝑛𝑥 g) lim
𝑥→−1+ 𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑥→0 1−𝑐𝑜𝑠𝑥
Indication solution
𝑒𝑥 𝑙𝑛𝑥 𝑒𝑥
a) NB : ∀ 𝑟𝜖𝑄+∗ , 𝑙𝑛 𝑥 𝑟 = 𝑥(1 − 𝑟 𝑥 ) on en deduit que lim 𝑥 𝑟 = +∞ et donc,
𝑥→+∞
𝑒𝑥 𝑒𝑥 1
lim = lim 2 × = +∞
𝑥→+∞ 𝑥 2 + 1 𝑥→+∞ 𝑥 1
1+
𝑥²
2 2
𝑒 𝑥 −1 𝑒 𝑥 −1 1
b) lim = lim × 𝑠𝑖𝑛²𝑥 =1
𝑥→0 𝑠𝑖𝑛²𝑥 𝑥→0 𝑥²
𝑥²
𝑒 𝑥 −1 𝑒 𝑥 −1 1
c) lim ln(1+𝑥) = lim × ln(𝑥+1) =1
𝑥→0 𝑥→0 x
𝑥
𝑥+3
𝑥+3
𝑒 𝑥+1 𝑒𝑋
d) lim+(𝑥 + 1)𝑒 𝑥+1 = lim 𝑥+3 × (𝑥 + 3) = +∞ 𝑐𝑎𝑟 lim = +∞
𝑥→−1 𝑥→−1+ 𝑥+1 𝑋→+∞ 𝑋
1
1 1
e) Pour 𝑥 < 0, 𝑙𝑛 (𝑥² 𝑒 ) = −2𝑙𝑛|𝑥| + 𝑥 ceci étant,
𝑥
1
1 1 −2𝑥𝑙𝑛(−𝑥)+1
lim− 𝑙𝑛 (𝑥² 𝑒 𝑥 ) = lim− −2𝑙𝑛|𝑥| + 𝑥 = lim− = −∞. On en déduit que
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0 𝑥
1
1
lim− 𝑥² 𝑒 𝑥 = +∞
𝑥→0
𝑥 𝑙𝑛𝑥
f) lim 𝑒 −𝑥 𝑙𝑛𝑥 = lim × =0
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑒 𝑥 𝑥
𝑒 2𝑥 −2𝑒 𝑥 +1 (𝑒 𝑥 −1)² 1
g) lim = lim × 1−𝑐𝑜𝑠𝑥 =2
𝑥→0 1−𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑥→0 𝑥²
𝑥²
1. Définition
On appelle fonction exponentielle de base 𝑎 et on note 𝑒𝑥𝑝𝑎 la fonction réciproque de la
𝑒𝑥𝑝𝑎 : 𝐼𝑅 → 𝐼𝑅+∗
fonction logarithme de base 𝑎 définie par :
𝑥 → 𝑒𝑥𝑝𝑎 (𝑥) = 𝑎 𝑥
Remarque
1) ∀ 𝑥 𝜖 𝐼𝑅, 𝑙𝑛𝑎 𝑎 𝑥 = 𝑥 et ∀ 𝑥 𝜖 𝐼𝑅+∗ , 𝑎𝑙𝑛𝑎(𝑥) = 𝑥
FONCTIONS EXPONENTIELLES _ FONCTIONS PUISSANCES par Jiongo Mahazap (lycée de Bandjoun)
2) ∀(𝑥, 𝑦)𝜖𝐼𝑅 × 𝐼𝑅+∗ , 𝑦 = 𝑒𝑥𝑝𝑎 (𝑥) ↔ 𝑥 = 𝑙𝑛𝑎 (𝑦)
𝑙𝑛𝑦
↔ 𝑥 = 𝑙𝑛𝑎
↔ 𝑥𝑙𝑛𝑎 = 𝑙𝑛𝑦
↔ 𝑦 = 𝑒 𝑥𝑙𝑛𝑎
3) ∀ 𝑎 𝜖 𝐼𝑅+∗ , 𝑎 𝑥 = 𝑒 𝑥𝑙𝑛𝑎
2. Propriétés
2
∀ (𝑎, 𝑏)𝜖 𝐼𝑅+∗ , ∀ (𝑥, 𝑦)
𝜖 𝐼𝑅 2 ,
𝑎 𝑥+𝑦
=𝑎 ×𝑎 𝑥 𝑦
1
𝑎−𝑥 = 𝑎𝑥
𝑎𝑥
𝑎 𝑥−𝑦 = 𝑎𝑦
(𝑎 𝑥 )𝑦 = 𝑎 𝑥𝑦
(𝑎𝑏)𝑥 = 𝑎 𝑥 × 𝑏 𝑥
𝑎 𝑥 𝑎𝑥
(𝑏 ) = 𝑏 𝑥
4. Notation 𝒖𝒗
Soient 𝑢 et 𝑣 deux fonctions de domaines de définition respectifs 𝐷𝑢 et 𝐷𝑣 .
Si ∀ 𝑥 𝜖 𝐷𝑢 , 𝑢(𝑥) > 0, on peut définir la fonction 𝑢𝑣 sur 𝐷𝑢 𝑜𝐷𝑣 par :
∀ 𝑥 𝜖 𝐷𝑢 𝑜𝐷𝑣 , 𝑢𝑣 (𝑥) = 𝑢(𝑥)𝑣(𝑥) = 𝑒 𝑣(𝑥)𝑙𝑛𝑢(𝑥)
Si de plus les fonctions 𝑢 et 𝑣 sont dérivables sur 𝐷𝑢 𝑜𝐷𝑣 , alors 𝑢𝑣 l’est aussi et on
a:
∀ 𝑥 𝜖 𝐷𝑢 𝑜𝐷𝑣 , (𝑢𝑣 )′(𝑥) = (𝑒 𝑣(𝑥)𝑙𝑛𝑢(𝑥) )′
= (𝑣(𝑥)𝑙𝑛𝑢(𝑥))′𝑒 𝑣(𝑥)𝑙𝑛𝑢(𝑥)
𝑢′(𝑢) 𝑣(𝑥)𝑙𝑛𝑢(𝑥)
= [𝑣 ′ (𝑥)𝑙𝑛𝑢(𝑥) + 𝑣(𝑥) ]𝑒
𝑢(𝑥)
1. Fonction puissance
a. Définition
Soit 𝑎 𝜖𝐼𝑅 ∗ . On appelle fonction puissance la fonction 𝑓𝑎 definie sur 𝐼𝑅+∗ par
𝑓𝑎 : 𝑥 → 𝑥 𝑎 = 𝑒 𝑎𝑙𝑛𝑥
1
Exercice 7 : comparer (√2)√3 et (2√2)√3
Solution
√3
On a (√2)√3 = 𝑒 √3𝑙𝑛√2 = 𝑒 2 𝑙𝑛2 et
1 1 √3 √3 1 √3 3 √3
𝑙𝑛2√2
(2√2)√3 = 𝑒 √3 = 𝑒 3 (𝑙𝑛2+𝑙𝑛√2) = 𝑒 3 (𝑙𝑛2+2𝑙𝑛2) = 𝑒 3 ×2𝑙𝑛2 = 𝑒 2 𝑙𝑛2
1
Donc (√2)√3 = (2√2)√3
b. Propriétés
∀ (𝑎, 𝑏) 𝜖 𝐼𝑅 ∗ 2 , ∀𝑥, 𝑦 𝜖 𝐼𝑅+∗
𝑥 𝑎+𝑏 = 𝑥 𝑎 × 𝑥 𝑏
1
𝑥 −𝑎 = 𝑥 𝑎
FONCTIONS EXPONENTIELLES _ FONCTIONS PUISSANCES par Jiongo Mahazap (lycée de Bandjoun)
𝑥𝑎
𝑥 𝑎−𝑏 = 𝑥 𝑏
(𝑥 𝑎 )𝑏 = 𝑥 𝑎𝑏
(𝑥𝑦)𝑎 = 𝑥 𝑎 × 𝑦 𝑎
1+√3 1+√2
2√3 3√2
Exercice 8 : simplifier 𝐴 = ( 2
) +( 3
)
𝑎 𝑎𝑙𝑛𝑥 𝑎 𝑎
∀𝑥, 𝜖 𝐼𝑅+∗ , 𝑓 ′ 𝑎 (𝑥) = (𝑒 𝑎𝑙𝑛𝑥 )′ = 𝑒 = 𝑥 = 𝑎𝑥 𝑎−1
𝑥 𝑥
Il en résulte que ∀𝑥, 𝜖 𝐼𝑅+∗ , 𝑓 ′ 𝑎 (𝑥) est du même signe que 𝑎.
Tableau de variation : (insérer tableau de variation) on distinguera les cas 𝑎 > 0
puis 𝑎 < 0
Branches infinies
𝑥𝑎
Si 𝑎 > 0, lim 𝑥 𝑎 = +∞ étudions lim 𝑥
𝑥→+∞ 𝑥→+∞
𝑥𝑎 𝑎−1 (𝑎−1)𝑙𝑛𝑥 +∞ 𝑠𝑖 𝑎 > 1
lim = lim 𝑥 = lim 𝑒 ={
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 0 𝑠𝑖 0 < 𝑎 < 1
Donc pour 𝑎 > 1, la courbe de la fonction 𝑓𝑎 admet une branche parabolique de direction
l’axe des ordonnées. Et pour 0 < 𝑎 < 1, la courbe de la fonction 𝑓𝑎 admet une branche
parabolique de direction l’axe des abscisses.
𝑎 < 0, les droites d’équation 𝑥 = 0 et 𝑦 = 0 sont respectivement asymptote
verticale et horizontale à la courbe de la fonction 𝑓𝑎 .
Représentation graphique : on distinguera les cas 𝑎 > 1, 0 < 𝑎 < 1 et 𝑎 < 0
2. Croissance comparée
a. Fonction logarithme et puissance
𝑙𝑛𝑥
Propriété : ∀ 𝑎 𝜖 𝐼𝑅 ∗ , lim =0
𝑥→+∞ 𝑥 𝑎
1
Conséquence : ∀ 𝑎 𝜖 𝐼𝑅 ∗ , lim+ 𝑥 𝑎 𝑙𝑛𝑥 = 0 (preuve : poser 𝑋 = 𝑥)
𝑥→0
Exercice 10 : calculer
ln(𝑥 3 +1) 𝑒 3𝑥 3𝑥
a) lim b) lim c) lim d) lim √𝑥 𝑒 −3𝑥
𝑥→+∞ 𝑥2 𝑥→+∞ 𝑥 2 +1 𝑥→+∞ 𝑥 3 𝑥→+∞
Planning :
Objectifs
I. Etude générale d’une suite numérique.
1. Généralités
a. Formules d’une suite : explicite et récurrente.
b. Suites minorées, suites majorées ; suites bornées
c. Suites monotones.
2. Rappels sur les suites arithmétiques et suites géométriques
a. Suites arithmétiques.
b. Suites géométriques.
II. Limite et convergence d’une suite
1. Limites des suites du type = ( )
a. Activités et propriétés
b. Propriétés de comparaison des suites
2. Convergence d’une suite.
3. Limites des suites du type = ( ).
4. Quelques suites particulières : suites périodiques et suites adjacentes.
a. Suites périodiques.
b. Suites adjacentes.
Objectifs :
Reconnaitre une suite arithmétique, une suite géométrique
Savoir étudier les variations d’une suite, calculer les limites et étudier la convergence
Savoir utiliser les suites pour approcher les solutions de l’équation ( ) = 0.
Kanmegne Kamsi Oliver. Cours Tle C Suites numériques. Lycée de Bahouan 2018 1
= 4
Exemple de suite sous forme récurrente : = .
Remarque
Dans certains cas, on peut facilement passer de la formule explicite à celle récurrente et vice versa.
Exercice
1) Calculer les quatre premiers termes des suites suivantes. étant un entier naturel
a) Formules explicites : = , = ln(2 − 3), = .
= 1 = 3 = 0
b) Formules récurrentes , , .
= = ln(2 − 3) =
= 3
2) Donner la formule récurrente de = 4 − 7 et celle explicite de . ∈ℕ
= 4
b. Suites minorées, suites majorées ; suites bornées.
Définition. Soit ( ) une suite numérique définie sur ⊆ ℕ
D 1. ( ) est minorée s’il existe un réel telque ∀ ∈ , ≥ . On dit que est un minorant.
D 2. ( ) est majorée s’il existe un réel telque ∀ ∈ , ≤ . On dit que est un majorant.
D 3. ( ) est bornée si elle est à la fois minorée et majorée
c. Suites monotones.
Définition Soit ( ) une suite numérique définie sur ⊆ ℕ
D 1. ( ) est croissante si et seulement si ∀ ∈ , ≤
D 2. ( ) est décroissante si et seulement si ∀ ∈ , ≥
D 3. ( ) est constante si et seulement si ∀ ∈ , = .
Définition
Une suite est monotone lorsqu’elle garde le même sens de variation ie lorsqu’elle est soit uniquement
croissante, soit uniquement décroissante.
Remarques
R1. Une suite est positive (respectivement négative), lorsque tous ses termes sont positifs
(respectivement négatifs).
R2. ( ) est strictement croissante si ∀ ∈ , < .
R3. Une suite ( ) est croissante à partir d’un certains rang s’il existe ∈ ℕ tel que ∀ >
, ≤
R4. Une suite est stationnaire si elle est constante à partir d’un certain rang.
Exercice
1) Montrer que les suites = et = ln(2 + 1) − ln( + 1) sont bornées
= −1
2) On considère la suite ( ) définie par . Montrer par récurrence que :
= 2 +3
a) ( ) est croissante
b) ( ) est bornée (−1 ≤ ≤ 3)
3) Etudier les variations des suites : =∑ ; = !
; = !
.
Solution
Kanmegne Kamsi Oliver. Cours Tle C Suites numériques. Lycée de Bahouan 2018 2
2. Rappels sur les suites arithmétiques et suites géométriques
a. Suites arithmétiques.
Définition
Une suite numérique ( ) est dite arithmétique s’il existe ∈ ℝ appelé raison tel que = + .
Si > 0 alors ( ) est croissante, Si < 0 alors ( ) est décroissante, Si = 0 alors ( ) est
constante.
Formule explicite : = + d’une façon générale, on a = +( − ) .
é
La somme = + + ⋯+ = = .
Le nombre de termes = − 1 + 1. D’une façon
générale, pour tout entier naturel on a : = + + ⋯+ =( − ) .
Activité sur la moyenne arithmétique. Indications : = + , = − . En sommant membre à
membre on obtient =
Théorème et définition
( ) est arithmétique si et seulement si ∀ ∈ ℕ∗ , = . On dit alors que le terme est la
moyenne arithmétique de et .
Remarque Pour montrer qu’une suite ( ) est arithmétique, on peut montrer que − = =
Exercice
1) ( ) est une suite arithmétique telle que = 5 et + + = 9. Calculer ∑ et ∑ .
Même questions pour = 9 + + = 15 ; = 15 − − = 5.
2) ( ) est une suite arithmétique telle que − = 12. Calculer la raison .
Solution
b. Suites géométriques.
Définition
Une suite numérique ( ) est dite géométrique s’il existe ∈ ℝ appelé raison tel que = .
Si > 1 alors ( ) est croissante ; si 0 < < 1 alors ( ) est décroissante ; si = 1 alors ( ) est
constante.
Formule explicite d’une suite géométrique : = . D’une façon générale, pour tout entier
naturel on a : = .
La somme = + + ⋯+ = × = ; d’une
façon générale on a = + + ⋯+ = .
Activité = et = en exprimant dans l’une des équations et en remplaçant dans l’autre,
on obtient = .
Théorème et définition.
Une suite ( ) est géométrique si et seulement si = × . On dit que est la moyenne
géométrique de et .
Remarque
Pour montrer qu’une suite est géométrique, on montre que = = .
Exercice
( ) est une suite géométrique telle que = 27 et ∙ ∙ = 27. Déterminer et puis calculer
∑ et ∑ .
Solution
Kanmegne Kamsi Oliver. Cours Tle C Suites numériques. Lycée de Bahouan 2018 3
II. Limite et convergence d’une suite
1. Limites des suites du type = ( )
a. Activités et propriétés
Activité Calculer les 3 premiers termes des suites suivantes = et = puis conjecturer les
variations et les limites.
Solution
Propriétés
Soit ( ) une suite définie par = ( ) où est une fonction numérique. Si a une limite en +∞
alors ( ) a une limite et on a : lim → = lim → ( )
Remarque : On peut noter = lim
Exemple Calculer lim → ln( − 1)
Propriété
Si une suite admet une limite, alors elle est unique.
Propriété et définition.
Soient = ( ) et = ( ) les termes généraux de deux suites numériques.
La somme des suites ( ) et ( ) est la suite de terme général + et lim ( + ) =
lim ( )+ ( )
Le produit des suites ( ) et ( ) est la suite de terme général × et lim ( × ) =
lim ( )× ( )
( )
Le rapport des suites ( ) et ( ) est la suite de terme général et lim = lim ( )
.
Propriétés
P 1. Suites géométriques ou exponentielles. Soit ∈ ℝ et ∈ ℕ∗
Si ≤ −1 alors n’a pas de limite
Si −1 < < 1 c’est-à-dire | | < 1 alors lim =0
Si = 1 alors lim = 1.
Si > 1 alors lim = +∞
P 2. Suites puissances. Soient Soit ∈ ℝ et ∈ ℕ∗
Si < 0 alors lim = 0.
Si = 0 alors lim = 1.
Si > 0 alors lim = +∞.
Croissance comparée
Propriétés
Si > 0 alors lim = 0.
Si > 1 et > 0 alors lim = 0 ; Si > 1 et > 0 alors lim = +∞
Si −1 < < 1 et < 0 alors lim = +∞.
Exercice
Calculer les limites des suites suivantes : = ; = −3 : = .
Solution
b. Propriétés de comparaison des suites
Propriétés
P 1. S’il existe un entier naturel tel que ∀ ∈ ℕ, > ⟹ < et lim = +∞ alors
lim = +∞.
Kanmegne Kamsi Oliver. Cours Tle C Suites numériques. Lycée de Bahouan 2018 4
P 2. De même, si > et si lim = −∞ alors lim = −∞.
P 3. Théorème des gendarmes. Si < < et si lim = lim = alors, lim = .
P 4. Si | − | = et lim = 0, alors lim | − | = 0 et lim = .
Exemple
( )
Déterminer lim .
Remarques
R1. Lorsqu’une suite admet deux limites en +∞, on dit qu’elle n’admet pas de limite. Exemple
= (−1) .
R2. Les suites = cos et = sin n’admettent pas de limites en +∞.
2. Convergence d’une suite.
Définition
Une suite est convergente si elle admet une limite finie ; elle est divergente si elle n’est pas
convergente.
Exemple
Les suites = (−1) , = cos et = sin , = divergent. La suite = converge.
Propriétés :
P 1. Toute suite croissante et majorée est convergente
P 2. Toute suite décroissante et minorée est convergente.
Propriété
Soient une fonction, son ensemble de définition et ( ) une suite dans . Si lim → =
et lim → ( ) = alors lim → ( )= .
Exercice cf CIAM Tle C.
Soient ∈ ℕ∗
1) Calculer la limite de =∑ .
2) Etudier la convergence de la suite =∑ .
Indications
1) Utiliser l’encadrement +1≤ + ≤ + puis inverser et appliquer la somme.
2) Utiliser la comparaison ≤ = − pour tout > 1 et ∑ = 2 − < 2. On aura
donc qui est croissante et majorée donc converge.
3. Limites des suites du type = ( ). (suites définies par récurrence)
Exercice 26 CIAM
On définit la suite ( ) par = −1 et ∀ ∈ ℕ∗ , = 2 + 3. On pose = ( ) avec
( ) = √2 + 3.
1) Résoudre l’équation ( ) = (probable lieu de convergence ou point fixe).
2) Démontrer par récurrence que :
a) ∀ ∈ ℕ, −1 ≤ ≤ 3 ; c’est-à-dire est bornée.
b) est croissante.
3) Déduire que est convergente et déterminer sa limite.
Solution
Propriété
Soit ( ) une suite dont le terme général vérifie = ( ) où est une fonction. Si converge
vers et si est continue en alors ( ) = .
Kanmegne Kamsi Oliver. Cours Tle C Suites numériques. Lycée de Bahouan 2018 5
4. Quelques suites particulières : suites périodiques et suites adjacentes.
a. Suites périodiques.
Définition
Une suite ( ) est dite périodique s’il existe ∈ ℕ tel que pour tout ∈ ℕ, on ait = . Le plus petit
entier naturel vérifiant cette égalité est appelé période de la suite ( ).
Exemple
La suite = (−1) est périodique de période 2
La suite = cos est périodique de période 5 .
b. Suites adjacentes.
Définition
Deux suites ( ) et ( ) sont dites adjacentes si :
( ) est croissante et ( ) décroissante,
∀ ∈ ℕ, ≤ et
lim → ( − ) = 0.
Remarque (autre définition)
Deux suites sont adjacentes si l’une est croissante, l’autre décroissante et la limite de la différence tend vers
zéro.
Propriété
Soient ( ) et ( ) deux suites adjacentes telles que ≤
P 1. La suite ( ) définie par = − est décroissante.
P 2. Les suites ( ) et ( ) convergent et ont la même limite.
Exemple (Exercice)
Considérons les suites ( ) et ( ) définies pour tout ∈ ℕ∗ par : = ∙ !
+∑ !
et =∑ .
!
Montrer que ( ) et ( ) sont des suites adjacentes.
Kanmegne Kamsi Oliver. Cours Tle C Suites numériques. Lycée de Bahouan 2018 6
CHAPITRE : CALCUL
D’INTEGRALES
1. OBJECTIFS
2. NOTION D’INTEGRALE
a) Activité préparatoire
1) Trouver d’une part, la primitive 𝐺 de la fonction carré 𝑓 qui prend la valeur 1 pour 𝑥 = 2 et d’autre
part, la primitive 𝐻 de la fonction carré qui prend la valeur 0 pour 𝑥 = 5
2) Calculer 𝐺(1) − 𝐺(2) et 𝐻(1) − 𝐻(2) puis conclure
Solution
𝑥3 5 𝒙𝟑−𝟓
𝐺 (𝑥) = + 𝑘 or 𝐺 (2) = 1 ⇒ 𝑘 = − d’où 𝑮(𝒙) =
3 3 𝟑
124 117 𝟕
𝑯(𝟏) − 𝑯(𝟐) = − + =−
3 3 𝟑
On conclut que la différence 𝐺 (1) − 𝐺 (2) et 𝐻(1) − 𝐻 (2) est bien la même quel que soit la primitive choisie
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle 𝐼 et soient 𝑎 et 𝑏 deux éléments de 𝐼. On suppose
que 𝑓 admet des primitives sur 𝐼. Soit 𝐹 l’une de ces primitives. On appelle « intégrale de (la
𝒃
fonction) 𝒇 de 𝒂 à 𝒃 » le réel (𝒃) − 𝑭(𝒂) . On le note : ∫𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕 = [𝑭(𝒕)]𝒃𝒂 = 𝑭(𝒃) − 𝑭(𝒂)
Remarque :
𝑏
le réel∫𝑎 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 ne dépend pas de la primitive choisie pour le calcul.
EXERCICE D’APPLICATION
4 1
𝐵 = ∫0 𝑑𝑥
√2𝑥+1
4
= [√2𝑥 + 1 ]0
𝑩=𝟐
EXERCICE D’APPLICATION
2 2
1) Soient les intégrales suivantes : 𝐼 = ∫1 −𝑡 2 𝑑𝑡 et 𝐽 = ∫1 3𝑑𝑡
a) Calculer 𝐼 et 𝐽
2
b) Calculer 𝐾 = ∫1 (3 − 𝑡 2 )𝑑𝑡
1 −2
3) Soient 𝑈 = ∫−2 𝑥 2 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝑉 = ∫1 𝑥 2 𝑑𝑥
a) Calculer 𝑈 et 𝑉
Propriétés : Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur un intervalle 𝐼 soit 𝑎 , 𝑏 et 𝑐 trois éléments de 𝐼. On
suppose que 𝑓 et 𝑔 admettent des primitives sur 𝐼. Soit 𝑘 un réel quelconque.
Remarque :
∫(𝑘𝑓 ± 𝑘′𝑔)(𝑥 )𝑑𝑥 = ∫(𝑘𝑓 (𝑥 ) ± 𝑘′𝑔(𝑥 ))𝑑𝑥 = 𝑘 ∫ 𝑓(𝑥 )𝑑𝑥 ± 𝑘′ ∫ 𝑔(𝑥 )𝑑𝑥
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
P2 Relation de CHASLES
𝑐 𝑏 𝑏
EXERCICE D’APPLICATION
1
Calculer 𝐵 = ∫−1|𝑡(𝑡 − 1)|𝑑𝑡
𝒕 −∞ 0 1 +∞
𝒕 −𝒕 𝒕 𝒕
𝒕 −𝟏 −𝒕 + 𝟏 −𝒕 + 𝟏 𝒕−𝟏
𝒕(𝒕 − 𝟏) 𝒕𝟐 − 𝒕 −𝒕𝟐 + 𝒕 𝒕𝟐 − 𝒕
𝟏 𝟎 𝟏
𝟏 𝟏 𝟎 𝟏 𝟏 𝟏
= [ 𝒕𝟑 − 𝒕𝟐 ] + [− 𝒕𝟑 + 𝒕𝟐 ]
𝟑 𝟐 −𝟏 𝟑 𝟐 𝟎
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= − [ − ] + [− + ]
𝟑 𝟐 𝟑 𝟐
=𝟏
P3 Positivité
𝑏
𝑏 𝑏
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur [𝑎; 𝑏] si 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) sur [𝑎; 𝑏] alors : ∫ 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 ≤ ∫ 𝑔 (𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑎
Démonstration : Si, pour tout 𝑥 de [𝑎; 𝑏], 𝑓 (𝑥) ≤ 𝑔(𝑥), alors 𝑓 (𝑥) − 𝑔(𝑥) ≤ 0, d’où
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
∫𝑎 (𝑓 − 𝑔)(𝑥 )𝑑𝑥 ≤ 0 donc :(∫𝑎 𝑓(𝑥 )𝑑𝑥 − ∫𝑎 𝑔(𝑥 )𝑑𝑥 ) ≤ 0 soit ∫𝑎 𝑓(𝑥 )𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑔(𝑥 )𝑑𝑥
∫ 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 = − ∫ 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑏
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 0
𝑎
𝑏 𝑏 𝑏
Ne jamais écrire que :∫
𝑎
𝑓(𝑥 ). 𝑔(𝑥)𝑑𝑥 = ∫𝑎 𝑓(𝑥 )𝑑𝑥 × ∫𝑎 𝑔(𝑥 )𝑑𝑥
C’est une technique très utilisée dans le calcul des intégrales et qu’on applique lorsqu’on a à intégrer un
produit de deux fonctions de natures différentes.
b) Théorème
Ces deux dernières relations sont connues sous le nom de formules d’intégration par parties.
Démonstration : On sait que (𝑢𝑣)′ = 𝑢′𝑣 + 𝑢𝑣′, ainsi 𝑢𝑣′ = (𝑢𝑣)′ – 𝑢′𝑣 et en intégrant ces deux
𝑏 𝑏 ′ 𝑏
fonctions sur [𝑎; 𝑏], on obtient ∫𝑎 𝑢(𝑥)𝑣 ′ (𝑥)𝑑𝑥 = ∫𝑎 (𝑢(𝑥)𝑣(𝑥)) 𝑑𝑥 − ∫𝑎 𝑢′ (𝑥)𝑣(𝑥)𝑑𝑥 =
𝑏
[𝑢(𝑥)𝑣(𝑥)]𝑏𝑎 − ∫𝑎 𝑢′ (𝑥)𝑣(𝑥)𝑑𝑥
EXERCICE D’APPLICATION
𝜋
A l’aide d’une intégration par partie calculer l’intégrale suivante : ∫0 𝑥 sin 𝑥 𝑑𝑥
Posons : 𝒖 = 𝒙 ⇒ 𝒖′ = 𝟏
𝜋 𝜋
Ainsi: ∫0 𝑥 sin 𝑥 𝑑𝑥 = [𝑥(−𝑐𝑜𝑠𝑥]𝜋0 − ∫0 (−𝑐𝑜𝑠𝑥)𝑑𝑥
𝒗′ = 𝒔𝒊𝒏𝒙 ⇒ 𝒗 = −𝒄𝒐𝒔𝒙 𝜋
= [𝑥(−𝑐𝑜𝑠𝑥]𝜋0 + ∫0 𝑐𝑜𝑠𝑥𝑑𝑥
= [𝑥(−𝑐𝑜𝑠𝑥]𝜋0 + [𝑠𝑖𝑛𝑥]𝜋0
=𝜋
𝜋
D’où ∫0 𝑥 sin 𝑥 𝑑𝑥 =𝜋
N.B : Dans le produit des fonctions à intégrer, choisir la fonction à dériver avec précaution. Dans certains
cas, ce choix s’impose (voir conseils pratiques ci-dessous.
1er cas : Dans une I.P.P où la fonction à intégrer est du type polynôme× fonction trigo ou bien polynôme×
fonction racine carrée, il faudrait toujours dériver la fonction polynôme
EXERCICE D’APPLICATION
𝜋 3 3 𝑥
a)∫0 (2𝑥 − 1)𝑠𝑖𝑛(2𝑥)𝑑𝑥 ; b) ∫0 2𝑥 √𝑥 + 1 𝑑𝑥 ; c) ∫−8 𝑑𝑥
√1−𝑥
2e cas : Dans une I.P.P où la fonction à intégrer est du type A(x) × fonction logarithme avec A(x) =
fonction polynôme ou fonction rationnelle ou fonction trigo ou fonction racine carrée ou fonction
exponentielle, il faudrait toujours dériver la fonction logarithme
3e cas : Dans une I.P.P où la fonction à intégrer est du type B(x) × fonction exponentielle avec B(x) =
fonction polynôme ou fonction rationnelle ou fonction trigo ou fonction racine carrée ou fonction
exponentielle, il faudrait toujours dériver la fonction B(x)
APPLICATIONS IMMEDIATES
Activité 1 :
𝜋 𝜋
A l’aide de deux I.P.P, calculer les intégrales suivantes : ∫02 𝑥 2 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 et ∫02 𝑥 2 𝑐𝑜𝑠 𝑥 𝑑𝑥
Activité 2 :
𝜋 𝜋
On considère les intégrales suivantes : 𝐼 = ∫04 𝑠𝑖𝑛2 𝑥𝑐𝑜𝑠 4 𝑥 𝑑𝑥 et 𝐽 = ∫04 𝑐𝑜𝑠 2𝑥 𝑠𝑖𝑛4 𝑥 𝑑𝑥
1) Calculer 𝐼 + 𝐽 et 𝐼 − 𝐽
Activité 3 :
𝜋 𝜋
On considère les intégrales suivantes : 𝐴 = ∫04 (𝑥 + 1) 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 𝑑𝑥 et 𝐵 = ∫04 (𝑥 + 1)𝑠𝑖𝑛 2 𝑥 𝑑𝑥
1) Justifier l’existence de A et B
1) calculer 𝐼0
2) Calculer 𝐼1 à l’aide d’une I.P.P. Etablir une relation de récurrence entre 𝐼𝑛 et 𝐼𝑛−1
Activité 5 :
1 𝑥 2𝑛+1
Soit la suite d’intégrale 𝐼𝑛 définie par 𝐼𝑛 = ∫0 𝑑𝑥 ∀ 𝑛 ∈ ℕ
√1+𝑥 2
1) calculer 𝐼0
2) En intégrant par parties, établir une relation de récurrence entre 𝐼𝑛 et 𝐼𝑛−1 ∀ 𝑛 > 1
𝜋⁄2
4) Soit 𝐽𝑛 l’intégrale définie par 𝐽𝑛 = ∫0 𝑠𝑖𝑛𝑛 𝑥𝑑𝑥. En intégrant par parties, montrer que :
𝑛−1
𝐽𝑛 = ( ) 𝐽𝑛−2
𝑛
Changement de variable
Soit 𝑓 une fonction continue sur 𝐼. 𝛼 et 𝛽 ∈ ℝ/∀ 𝑡 ∈ 𝐼, (𝛼𝑡 + 𝛽) ∈ 𝐼. Soient 𝑎 et 𝑏 ∈ 𝐼 pour calculer
𝑏
∫𝑎 𝑓(𝛼𝑡 + 𝛽)𝑑𝑡
1
On peut procéder de la manière suivante. On pose 𝑢 = 𝛼𝑡 + 𝛽 𝑑𝑢 = 𝛼𝑑𝑡 ⇒ 𝑑𝑡 = 𝑑𝑢
𝛼
𝒃 𝜶𝒃+𝜷
𝟏
∫ 𝒇 (𝜶𝒕 + 𝜷) = ∫ 𝒇(𝒖)𝒅𝒖
𝜶
𝒂 𝜶𝒂+𝜷
Exercice d’application
4 1
Calculer 𝐼 = ∫2 𝑒 (−2𝑡+1)dt
𝟏 𝟏
Posons : 𝒖 = − 𝒕 + 𝟏 ⇒ 𝒅𝒖 = − 𝒅𝒕 donc 𝒅𝒕 = −𝟐𝒅𝒖
𝟐 𝟐
−𝟏
𝑰 = −𝟐 ∫ 𝒆𝒖 𝒅𝒖
𝟎
= −𝟐[𝒆𝒖 ]−𝟏
𝟎
𝑰 = −𝟐(𝒆−𝟏 − 𝟏)
Propriétés :
𝒂 𝒂
P1 ) Soit 𝑓 une fonction continue et paire sur ℝ alors ∀ 𝑎 ∈ ℝ ∫−𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕 = 𝟐 ∫𝟎 𝒇(𝒕)𝒅𝒕
𝒂
P2 ) Soit 𝑓 une fonction continue et impaire sur ℝ alors ∀ 𝑎 ∈ ℝ ∫−𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕 = 𝟎
P3 ) Soit 𝑓 une fonction continue sur ℝ et périodique 𝒑 alors :
𝒂+𝒑 𝒑
∀ 𝑎 ∈ ℝ ∫𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕 = ∫𝟎 𝒇(𝒕)𝒅𝒕
𝒃+𝒑 𝒃
∀ 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ ∫𝒂+𝒑 𝒇 (𝒕)𝒅𝒕 = ∫𝒂 𝒇 (𝒕)𝒅𝒕
4. INEGALITES ET INTEGRALES
a)Théorème de la moyenne
Ce théorème est utile pour établir les inégalités en utilisant les intégrales. C’est la forme intégrale de
l’inégalité des accroissements finis (I.A.F). Il se présente sous deux formes :
Forme 1 : soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle [𝑎; 𝑏] donc intégrable ; 𝑚 et 𝑀 deux réels.
𝒃
Si 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀 alors on a : 𝒎(𝒃 − 𝒂) ≤ ∫𝒂 𝒇(𝒙)𝒅𝒙 ≤ 𝑴(𝒃 − 𝒂)
ou
𝒃
𝟏
𝒎≤ ∫ 𝒇(𝒙)𝒅𝒙 ≤ 𝑴
𝒃−𝒂
𝒂
𝑏 𝑏 𝑏
Démonstration : Si, pour tout 𝑥 de [𝑎; 𝑏], 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀 alors ∫𝑎 𝑚𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑀𝑑𝑥 Or
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
∫𝑎 𝑚𝑑𝑥 = 𝑚 ∫𝑎 𝑑𝑥 = 𝑚(𝑏 − 𝑎) et ∫𝑎 𝑀𝑑𝑥 = 𝑀 ∫𝑎 𝑑𝑥 = 𝑀(𝑏 − 𝑎) donc :
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
∫𝑎 −𝑀𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑀𝑑𝑥 ⇒ ∫𝑎 |𝑓(𝑥)|𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 |𝑀|𝑑𝑥
𝑏 𝑏
⇒ ∫𝑎 |𝑓(𝑥)|𝑑𝑥 ≤ [𝑀𝑥]𝑏𝑎 ⇒ ∫𝑎 |𝑓(𝑥)|𝑑𝑥 ≤ 𝑀(𝑏 − 𝑎)
𝑏
or 𝑎 ≤ 𝑏 alors 𝑏 − 𝑎 > 0 ⇒ |𝑏 − 𝑎| > 0 d’où ∫𝑎 |𝑓(𝑥)𝑑𝑥| ≤ 𝑀|𝑏 − 𝑎|
APPLICATIONS IMMEDIATES
Activité 1 :
1) Calculer la valeur moyenne de la fonction sin 𝑥 sur [𝜋⁄3 ; 𝜋]
4
2) Soit 𝑓 une fonction définie sur [3; 4] par 𝑓 (𝑥) = √𝑥 2 − 4. Donner un encadrement de ∫3 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥
2
3) On considère la fonction 𝑓 définie sur [0; ] par 𝑓 (𝑥) = 3𝑥 2 − 2𝑥 + 1
3
2
a) Montrer que 𝑓 est bornée sur [0; ]
3
2
b) En déduire un encadrement de ∫0 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 3
Activité 2 :
𝜋 cos𝑥 cos𝑥
Soit 𝑓 une fonction définie sur [0; ] par 𝑓(𝑥) = . Montrer que ≤ 𝑓(𝑥) ≤ cos 𝑥. En déduire un
2 𝑥 2+1 1+( 𝜋⁄2) 2
𝜋⁄
2
encadrement de ∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
2 1 1 3√2
b) ≤ ∫0 𝑑𝑥 ≤
3 √2+𝑥+𝑥2 5
2𝜋 2𝜋 1 2𝜋
c) ≤ ∫0 𝑑𝑥 ≤
13 10−3 sin 𝑥 7
Soit 𝑓 une continue sur 𝐼 et 𝐴 ∈ 𝐼. L’unique primitive de 𝑓 sur 𝐼 prenant la valeur 0 en 𝐴 est la primitive 𝐹
𝑏
définie par la relation 𝐹(𝑥) = ∫𝑎 𝑓(𝑡)𝑑𝑡
𝑨 = ∫ 𝒇(𝒙)𝒅𝒙 (𝑼. 𝑨)
𝒂
Exemple : Si l’unité sur l’axe des abscisses est 2 cm et l’unité sur l’axe des ordonnées est 3cm alors
𝑼. 𝑨 = 𝟑 × 𝟐 = 𝟔 𝒄𝒎𝟐
Si 𝑓 une fonction continue et négative sur [𝑎; 𝑏] alors, l’aire du domaine limité par l’axe des
abscisses, la courbe 𝑪𝒇 , les droites d’équations 𝒙 = 𝒂 𝒆𝒕 𝒙 = 𝒃 exprimée en unités d’aire
(U.A) est donnée par la relation suivante :
𝑨 = − ∫ 𝒇(𝒙)𝒅𝒙 (𝑼. 𝑨)
𝒂
Si 𝑓 est une fonction continue et ne garde pas un signe constant sur [𝑎; 𝑏] alors, l’aire du
domaine mesurée en unités d’aire, est égale à la somme des aires des domaines situés au-
dessus de l’axe des abscisses, diminué de la somme des aires des domaines situés au-dessous
de l’axe des abscisses
𝛼 𝛽
𝑎 𝑏
𝒃
𝐶𝑓
𝑨 = ∫(𝒇 (𝒙) − 𝒈(𝒙))𝒅𝒙 (𝑼. 𝑨)
𝒂
𝐶𝑔
𝐶𝑔
𝑎 𝑏
𝑐 𝐶𝑓
𝒄 𝒃
Cas particulier des courbes et asymptotes obliques (ce sont des cas récurrents)
𝑨 = ∫ (𝒇 (𝒙 ) − 𝒚)𝒅𝒙
𝒂
𝑎 𝑏
𝑨 = ∫ (𝒚 − 𝒇(𝒙) )𝒅𝒙
𝒂
𝑎 𝑏
𝑨 = − ∫ (𝒚 − 𝒇(𝒙))𝒅𝒙
𝒂
𝑎 𝑏
Activité 1 :
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 2𝑥 + 3 de courbe représentative 𝐶𝑓 d’unité graphique 0,5 cm
1) Représenter 𝐶𝑓
2) Calculer en 𝑐𝑚2 l’aire du domaine limitée par les droites d’équation 𝑥 = 1, 𝑥 = −1, l’axe des abscisses et la
courbe 𝐶𝑓
Activité 2 :
1
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ∗+ par 𝑓 (𝑥) = 2𝑥 + de courbe représentative 𝐶𝑓 d’unité graphique 2 cm
𝑥2
2) Montrer que 𝐶𝑓 admet une asymptote oblique dont on déterminera une équation cartésienne en étudiant les branches
infinies en +∞
3) Etudier la position relative de la courbe par rapport à son asymptote oblique
Figure 1 Figure 2
𝑥0 = 𝑎 𝑥 𝑛−1 𝑥𝑛 = 𝑎 𝑥0 = 𝑎 𝑥 𝑛−1 𝑥𝑛 = 𝑎
Figure 1 :
𝑏 −𝑎 𝑏 −𝑎 𝑏 −𝑎
𝑆𝑛 = 𝑓(𝑥 0 ) + 𝑓 (𝑥1 ) + ⋯ 𝑓(𝑥𝑛−1 )
𝑛 𝑛 𝑛
𝑏−𝑎
= ∑𝑛−1
𝑘=0 𝑓(𝑥 𝑘 )
𝑛
Figure 2 :
𝑏−𝑎 𝑏−𝑎 𝑏−𝑎
𝑆′𝑛 = 𝑓 (𝑥1 ) + 𝑓 (𝑥2 ) + ⋯ 𝑓(𝑥 𝑛)
𝑛 𝑛 𝑛
𝑏−𝑎
= ∑𝑛𝑘=1 𝑓(𝑥 𝑘)
𝑛
La précision des calculs est d’autant plus grande que 𝑛 est élevé.
Propriétés :
Soit 𝑓 une fonction dérivable sur [𝑎; 𝑏]telle qu’il existe 𝑀 > 0 vérifiant ∀ 𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] |𝑓′(𝑥)| < 𝑀
Alors si
𝑏−𝑎 𝑏−𝑎 𝑏
𝑆𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑓(𝑥𝑘 ) ; 𝑠′𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑓(𝑥 𝑘) et 𝐴 = ∫𝑎 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 on a :
𝑛 𝑛
𝑴(𝒃−𝒂) 𝟐 𝑴(𝒃−𝒂)𝟐
| 𝑺 𝒏 − 𝑨| ≤ et |𝑺′𝒏 − 𝑨| ≤
𝟐𝒏 𝟐𝒏
𝑴(𝒃 − 𝒂) 𝟐 𝑴(𝒃 − 𝒂) 𝟐
𝟎 ≤ | 𝑺 𝒏 − 𝑨| ≤ ⇒ 𝟎 ≤ 𝐥𝐢𝐦 |𝑺 𝒏 − 𝑨| ≤ 𝐥𝐢𝐦
𝟐𝒏 𝒙→+∞ 𝒙→+∞ 𝟐𝒏
𝑏
7. CALCUL DE VOLUME
L'espace est muni d'un repère orthogonal (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗) On appelle unité de volume noté 𝑢. 𝑣. Le nombre
|| 𝑖⃗ || × || 𝑗⃗ || × || 𝑘⃗⃗ ||. On considère un solide limité par les plans d'équation 𝑧 = 𝑎 et 𝑧 = 𝑏 avec 𝑎 < 𝑏.
𝑽 = ∫ 𝑺 (𝒛)𝒅𝒛 𝒖. 𝒗
𝒂
Il reste donc à déterminer le rayon 𝑟(𝑧) en fonction de 𝑧 à l’aide du théorème de Pythagore dans le
triangle OMN rectangle en 𝑁(0, 0, 𝑧) : 𝑟 2 (𝑧) = 𝑅2 − 𝑧 2
On obtient alors le demi-volume de la sphère :
𝑅
1 𝑅 𝑅 𝑧3 𝑅3
𝑉 = ∫0 𝑆(𝑧) 𝑑𝑧 = ∫0 𝜋(𝑅2 − 𝑧 2 ) 𝑑𝑧 = 𝜋 [𝑅2 𝑧 − ] = 𝜋 (𝑅3 − ) = 2𝜋𝑅3
2 3 0 3
𝟒
On en déduit alors le volume de la sphère que tout le monde a appris : 𝑽 = 𝝅𝑹𝟑
𝟑
on a avec 𝐴(0, 0, 𝑧) :
𝑂𝐴 𝐴𝐴′ 𝑧 𝑟(𝑧) 𝑅𝑧
= ⇔ = ⇔ 𝑟(𝑧) =
𝑂𝐵 𝐵𝐵′ ℎ 𝑅 ℎ
𝟏
On retrouve ainsi le volume du cône que tout le monde connaît : 𝑽 = 𝝅𝑹𝟐 𝒉
𝟑
L'espace est rapporté à un repère orthogonal (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗ ), on considère la partie du plan (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) délimitée par
la courbe d'équation 𝑦 = 𝑓(𝑥) et les droites d'équation 𝑥 = 𝑎, 𝑥 = 𝑏 et l'axe (𝑂, 𝑖⃗). En tournant autour
de l’axe (𝑂, 𝑖⃗), cette partie de plan engendre un solide de résolution limité par les plans parallèles à (𝑂, 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗ )
d’abscisse respectives 𝑎 et 𝑏. La section 𝑆 du solide par le plan parallèle à (𝑂, 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗ ) d'abscisse 𝑥 est un disque
de rayon 𝑓(𝑥), donc d'aire 𝜋𝑓 2 (𝑥) .
𝒃 𝒃
Le volume de ce solide est en unité de volume :
∫ 𝑺 (𝒙)𝒅𝒙 = 𝝅 ∫ 𝒇𝟐 (𝒙)𝒅𝒙
𝒂 𝒂
Exercice d’application
Théorème :
Soit I un intervalle de ℝ et 𝑎 ∈ 𝐼.
Soit 𝑔 : 𝐼 → ℝ
𝑥
𝑥 ⟼ ∫𝑎 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡
𝑔 est dérivable
Propriétés : sur 𝐼 et on a : 𝒈’(𝒙) = 𝒇(𝒙). En fait 𝑔 étant une primitive de 𝑓 qui s’annule en 𝑎.
Propriétés:
𝑔(𝑎) = 0
𝑏
𝑔(𝑏) = ∫𝑎 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
Si 𝑓 est positive (resp. négative) dans un intervalle [𝑝; 𝑞] qui contient 𝑎,
Si 𝑥 > 𝑎 alors 𝑓 et 𝑔 ont même signe
Si 𝑥 < 𝑎 alors 𝑓 et 𝑔 ont les signes opposés
Si 𝑓 est continue alors 𝑔 est continue et dérivable ; si 𝑓 est dérivable alors ’ est continue et
dérivable.
Solution :
𝜋 𝜋 1
Ici 𝐼 = ]− ; [ et 𝑎 = 0 ∈ 𝐼. 𝑓: 𝑥 ↦
2 2 1+𝑡𝑎𝑛4𝑡
𝜋 𝜋
La fonction 𝑓 est continue sur 𝐼 donc la fonction 𝑔 est dérivable sur ]− ; [ et on a :
2 2
1
𝑔′ (𝑥) =
1 + 𝑡𝑎𝑛4 𝑥
T.A.F A LA MAISON
Activité 1 :
𝑥
Soit 𝑓 la fonction définie et dérivable sur [0; +∞[ telle que 𝑓 (𝑥) = 𝑥 . On admet que la fonction 𝑓 est positive sur
𝑒 −𝑥
[0; +∞[. On note (𝐶) la courbe représentative de sur 𝑓 dans un repère orthogonal du plan représentée ci-dessous.
𝑛
Soit la suite sur (𝐼𝑛 ) définie pour tout entier naturel 𝑛 par 𝐼𝑛 = ∫0 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 (on ne cherchera pas à calculer la valeur
exacte de 𝐼𝑛 en fonction 𝑛.
b) Soit 𝐻 la fonction définie et dérivable sur [0; +∞[ telle que 𝐻(𝑥) = (−𝑥 − 1)𝑒 −𝑥 Déterminer la fonction
dérivée 𝐻′ de la fonction H.
3) Montrer que la suite (𝐼𝑛 ) est convergente (on ne demande pas la valeur de sa limite)
On note 𝐴(𝜃) le domaine délimité par les droites d’équations 𝑡 = 10, 𝑡 = 𝜃, 𝑦 = 85 et la courbe représentative (𝐶𝑓)
de 𝑓.
On considère que la stérilisation est finie au bout d’un temps 𝜃, si l’aire, exprimée en unité d’aire du domaine 𝐴(𝜃)est
supérieure à 80.
Activité 3 :
1 𝑒−𝑛𝑥
On considère la suite (𝑢𝑛 ) définie pour tout entier naturel 𝑛 par : 𝑢𝑛 = ∫0 𝑑𝑥
1+𝑒−𝑥
29 août 2018
Table des matières
1 Les coniques. 1
1.1 Généralité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Etude géométrique d’une conique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 Définition et Propriétés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.3 Régionnement du plan par une conique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Equation réduite d’une conique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Equation réduite d’une Parabole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Equation reduite d’une conique à centre (e 6= 1). . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
T
1.3 Etude Analytique de la Parabole, de l’Ellipse et de l’Hyperpobe . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.1 Etude analytique de la parabole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
AF
1.3.2 Etude analytique de l’Ellipse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Etude analytique de l’Hyperbole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.4 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.5 Exercices d’applications. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
DR
Chapitre Premier
Les coniques.
Soit (D) une droite, F un point n’appartenant pas à (D), e un nombre réel strictement posif. Soit M un
point du plan, on désigne par H son projété orthogonal sur (D).
MF
Soit (Γe ) l’ensemble des points M tels que M H = e, K le projété orthogonal de F sur (D) et (∆) la
droite (F K).
M ∈ (Γ1 ) ⇔ M ∈ (M F ) et M F = M H
⇔ M ∈ (M H) et M ∈ médiatrice [HF ]
⇔ M est le point de rencontre de (M H) et la médiatrice de [HF ] .
M
H
K S (∆)
F
(D)
(Γ1 )
Conclusion
(Γ1 ) est une parabole.
On vérifie également que :
– Si 0 < e < 1 alors (Γe ) est une élipse ;
– Si e > 1 alors (Γe ) est une hyperbole.
Propriétés
Soit (Γ) une conique de foyer F de directrice (D) et d’excentricité e.
DR
Remarque
Si e 6= 1 alors A = bar{(F ; 1), (K; e)} et A0 = bar{(F ; 1), (K; −e)}
Remarque
Le foyer F d’une conique est intérieur à cette conique. Tout point de la directrice (D) d’une conique est
extérieur à cette conique.
f h
~j
K S
~i F
(P)
(∆)
Posons P = KF et F P2 ; 0 (D) : x = − P2
T
Soit M x, y un point du plan H − P2 ; y .
AF
M∈ ⇔ MF = MH
⇔ M F 2 = M H2
p p
⇔ (x − )2 + y 2 = (x + )2
DR
2 2
2
p p2
⇔ x2 − px + + y 2 = x2 + px +
4 4
⇔ (P) : y 2 = 2px
Propriété
Soit (P) la parabole de foyer F , de directrice (D) et d’excentricité e.
→
− → − →
− 1 −→
Dans le repère (S; i , j ) telque i = SF SF . (P) est la parabole d’équation y 2 = 2px, où p est la distance
de F à (D) p est appélé paramètre de la parabole.
Remarques
→
−
(1) Si l’axe focal est l’axe de repère (S; j ) On obtient une équation de la forme x2 = 2py.
→
− → − →
− 1 −→
Dans le repère S; i , j telque j = SF SF
(P)
~j
S ~i
(D)
M∈ ⇔ MF = MH
⇔ M F 2 = M H2
p p
T
⇔ (y − )2 + x2 = (y + )2
2 2
2
p p2
y 2 − py + + x2 = y 2 + py +
AF
⇔
4 4
2
⇔ (P) : x = 2py
→
− →−
(2) Dans le repère orthonormé (O; i , j ) la courbe d’équation y 2 = 2ax est une parabole de sommet O,
→
−
DR
d’axe focal la droite de repère (O; i ) de paramètre |a| de foyer F a2 ; 0 et de directrice (D) : x = − a2 .
Exemple.
→
−
La courbe d’équation y 2 = 10x est une parole de sommet O d’axe focal la droite de repère (O; i ), de
5 5
paramètre 5 de foyer F 2 ; 0 et de directrice (D) : x = − 2 .
Exercice
Déterminer les éléments caractéristiques (sommet ; axe focal ; foyer ; paramètre directrice) des paraboles
suivants (P1 ) : y 2 + 16x = 0 ; (P∈ ) : y 2 − 4x + 2y + 9 = 0.
→
− →−
(3) Dans le repère orthonormé (O; i , j ) la courbe d’équation x2 = 2ay est une parabole de sommet O,
→
−
d’axe focal la droite de repère (O; j ) de paramètre |a| de foyer F 0; a2 et de directrice (D) : y = − a2 .
Exemple.
→
−
La courbe d’équation x2 + 9y = 0 est une parole de sommet O d’axe focal la droite de repère (O; j ), de
paramètre 29 de foyer F 0; − 94 et de directrice (D) : x = 94 .
Exercice
Déterminer les éléments caractéristiques (sommet ; axe focal ; foyer ; paramètre directrice) des paraboles
suivants (P1 ) : x2 + 8y = 0 ; (P2 ) : x2 − 8y + 4x + 6 = 0.
g i f
A0 A
F0 F
(D0 ) (D)
T
AF
A0 A
F0 F
DR
Pour M = O, on a :
−−→ −−→ −→
OF + eOK = (1 + e)OA
−−→ −−→ −−→
OF − eOK = (1 − e)OA0
−−→ −→ −→ −−→
on en déduit que : OF = eOA et OA = eOK
OF c
Posons a = OA et c = OF on a : OF = eOA et OA = eOK ;on en déduit que : e = OA = a et
a2 a2
OK = OAe = c . Deplus F (c; 0) et (D) : x = c
a2 a2
Soit M (x; y) un point du plan ; H c ;y est le projété orthogonal de M sur (D) et H c ;0 :
MF
M ∈ (Γ) ⇔ =e
MH
⇔ M F = eM F
⇔ M F 2 = e2 M H 2
a2 2
⇔ (x − c)2 + y 2 = e2 x −
c
2 2 2 c 2 a2 2
⇔ x − 2cx + c + y = ( ) x −
a c
2 2 2 c 2
⇔ x − 2cx + c + y = x−a
a
c2
⇔ x2 − 2cx + c2 + y 2 = 2 x2 − 2cx + a2
a
2
c
⇔ x2 − 2 x2 + y 2 − a2 + c2 = 0
a
a2 − c2 2
⇔ x + y 2 − a2 + c2 = 0
a2
x2
⇔ (a2 − c2 ) 2 + y 2 = a2 − c2
a
x2 y2
⇔ + 2 = 1.
T
a2 a − c2
Propriétes
AF
(P1 ) Soit (Γ) une conique de foyer F de directrice (D) et d’excentricité e (e 6= 1). On désigne par A et A0
les sommets de (Γ) situés sur son axe focal.
→
− → − →
− 1 −→
Dans un repère orthonormé (O; i ; j ) tel que O est le milieu de [AA0 ] et i = OA OA, (Γ) est la
DR
x2 y2
courbe d’équation a2 + a2 −c2 = 1 où a = OA et c = OF .
(P2 ) Soit (Γ) une conique d’excentricité e (e 6= 1).
La médiatrice de [AA0 ] est un axe de symétrie de (Γ).
Le milieu O de [AA0 ] est centre de symétrie de (Γ).
Remarques
→
− →
− 2 y2
(1) Un échange des axes de repère (O; i ) et (O; j ) conduit à l’équation b2x−c2 + b2 = 1.
→
−
– L’axe focal est la droite de repère (O; j ).
– Le foyer est F (0; c).
2
– La directrice est (D) : y = bc .
– Les sommets situés sur l’axe focal sont les points B(0; b) et B 0 (0; −b).
(2) F 0 et (D0 ) image de F et (D) par la symétrie de centre O sont égaléments un foyer et une directrice de
(Γ).
La distance F F 0 = 2c est appélé distance focal de (Γ).
c
(3) – Si 0 < e < 1, alors (Γ) est une éllipse ⇒ a <1⇒c<a
2 2
posons b = a − c l’équation de (Γ) devient xa2 + yb2 = 1 .
2 2 2
– Si e > 1 alors (Γ) est une hyperbole ac > 1 ⇔ c > a posons b2 = c2 − c2 l’équation (Γ) devient
x2 y2
a2 − b2 = 1.
a2 + b2 = 1 Ellipse b2 − a 2 c
b F 0c (D) : y = bc Droite de B 0b
0 2 →
− 0
(D0 ) : y = − bc
b>a>0 F’ −c repère (O; j ) B’ −b
x2 y2
√ 2
c
F 0c (D) : x = ac A a0
a2 − b2 =1 Hyperbole a2 + b2 a Droite de
2 →
−
F’ −c (D0 ) : x = − ac A’ −a
0 repère (O; i ) 0
2 y2
√ 2
− xa2 + b2 =1 Hyperbole a2 + b2 c
b F 0c (D) : y = bc Droite de B 0b
0 2 →
− 0
(D0 ) : y = − bc
F’ −c repère (O; j ) B’ −b
NB
→
−
Lorsque l’axe focal est la droite de repère (O; i ) alors le milieu O de [AA0 ] est appelé centre de la conique
→
−
Lorsque l’axe focal est la droite de repère (O; j ) alors le milieu O de [BB 0 ] est appelé centre de la conique.
Exercices d’applications
(E1 ) Déterminer le foyer et la directrice de la parabole (P) : x2 + 4x + 4y = 0
T
(E2 ) Donner la nature et les éléments caractéristique des coniques suivantes :
– (E) : x2 + 2y 2 − 2x − 3 = 0 ;
– (H) : 2x2 − y 2 − 4y − 12 = 0.
AF
Résolution
(E1 )
DR
x2 + 4x + 4y = 0 ⇔ (x + 2)2 − 4 + 4y = 0
⇔ (x + 2)2 = 4(1 − y)
⇔ (x + 2)2 = −4(y − 1)
→
− → − →
− → −
Soit S −2 x X
1 ; Soit M y dans (O; i , j ) et soit M Y dans (S; i , j )
−−→ −→ −−→
OM = OS + SM
(
x = −2 + X
⇔
y =1+Y
(
x+2=X
⇔
y−1=Y
0 →
− → − 2 2
Soit O’ 10 et soit M X ; i , j ) donc M ∈ (E) ⇔ X4 + Y2 = 1
Y dans (O √ →
−
(E) est l’éllipse de centre O’ 10 , d’excentricité e = 22 d’axe focal la droite de repère (O0 ; i ) de
√ √ √
foyer focal F 02 et F’ −0 2 ; les sommets sont : A 20 et A’ −2
et de directrice (D) : x = 2 2 et
√ 0
(D0 ) : x = −2 2.
(E3 )
0 X →
− → − 2 2
dans (O0 ; i , j ) donc M ∈ (H) ⇔ X4 − 2Y√2 = 1
Soit O’ −2 et soit M Y
0
√ →
−
, d’excentricité e = 3, d’axe focal la droite de repère (O0 ; i ) de
(H) est l’hyperbole de centre O’ −2
√ √ √
foyer focal F 2 0 3 et F’ −20 3 ; les sommets sont : A 20 et A’ −2 et de directrice (D) : x = 2 3 3 et
√ 0
(D0 ) : x = −2 33 .
Activité
On considère la parabole (P) d’équation y 2 = 2px (p > 0) :
1. Démonter√que (P) est la reunoin
√ des courbes représentative de (P1 ) et (P2 ) des fonctions respectives
DR
f1 : x 7→ 2px et f2 : x 7→ − 2px.
√
2. Etudier les variations de la fonction f1 x 7→ 2px pour tout x ∈ [0; +∞[
→
− →−
3. Construire alors (P1 ) dans un repère orthonormé (O; i , j ). puis complète (P2 ) par la symétrie d’axe
(Ox).
Résolution
(P) est la reunion
1. Démontrons que √ √ de deux courbes.
y 2 = 2px ⇔ y = 2ps ou y = − 2px. cdfd
2. Etudions les variations de f1 :Df1 = [0; +∞[
f1 est dérivable sur ]0; +∞[ et pour tout x ∈]0; +∞[ on a :f10 (x) = √p > 0 donc f1 est strictement
2px
croissante sur [0; +∞[.
Tableau de variation
x 0 +∞
0 +
f (x)
+∞
f (x)
3. Courbe représentative
2.
(P)
~j
1.
c
0 ~i1. 2. 3. 4. 5. 6.
−1.
−2.
Propriété
x0
Soit (P) la parabole d’équation y 2 = 2ax (a 6= 0). La tangente en un point M y0 de (P) a pour
équation : yy0 = a(x + x0 ).
Exemple
−1
Soit (P) la parabole d’équation y 2 = 4x. L’équation de la tangente au point A −2 est : −2y = 2(x − 1)
T
ie x + y − 1 = 0
b) Régionnement du plan par la parabole
AF
Soit (P) la parabole d’équation y 2 = 2ax(a 6= 0), M xy un point du plan, H − a2 , y Le projété
Résolution
1. Montrons que (H) est la réunion de deux courbes.
x
x2 y2
M y ∈ (E) ⇔ + =1
a2 b2
2
y x2
⇔ = 1 −
b2 a2
b2
⇔ y 2 = b2 − 2 x2
a
2
b
⇔ y 2 = 2 (a2 − x2 )
a
bp 2 bp 2
⇔ y= a − x2 ou y = − a − x2 cqf m.
a a
bp 2
f1 (−x) = a − (−x)2
a
bp 2
= a − x2
T
a
= f1 (x)
AF
D’où f1 est une fonction paire et par conséquent on peut étudier f1 sur [0; a].
4. Etudions les variations de f1 .
f1 est dérivable sur [0, a[ et pour tout x ∈ [0, a[, f10 (x) = − ab √a2x−x2 < 0 donc f1 est stritement
a−x √
√
décroissante sur [0, a]. De plus : f1 (x)−f1 (a)
= ab x−a a + x; donc limx→a f1 (x)−f1 (a)
DR
x−a x−a = −∞
donc (E1 ) admet une demi-tangente verticale au point d’abscisse x0 = a.
Tableau de variation
x 0 a
f10 (x) −
f1 (x)
5. Construction de la courbe
b
1. (E)
~j
−a a
−2. −1. 0
~i 1. 2.
−1.
−b
−2.
Remarque
– [AA0 ] est le grand axe.
x
x 2 y 2
M y ∈ (E) ⇔ +
a b
x y
⇔ ∃ θ ∈ R, = cos θ et = sin θ
a b
⇔ ∃ θ ∈ R, x = a cos θ et y = b sin θ.
On en déduit la propriété suivante :
Propriété
2 2
L’ellipse d’équation xa2 + yb2 = 1 a pour représentation paramétrique :
(
x = a cos θ
(θ ∈ R)
y = b sin θ
T
c) Image du cercle principal par une affinité (
x = a cos θ
AF
Soit (E) une ellipse de représentation paramétrique : (θ ∈ R) Soit (C) le cercle principal
y = b sin θ
( O et de rayon a.
ie le cercle de centre
x = a cos θ
M xy ∈ (C) ⇔ (θ ∈ R) Soit M xy un point du plan et f l’affinité orthogonale d’axe
DR
y = a sin θ
(
0 a
−a
b x0
x0 = x
(AA ) où A 0 et A’ 0 et de rapport a M’ y0 est l’image de M par f . On a ⇒
y 0 = ab y
(
x0 = a cos θ
(θ ∈ R)
y 0 = b sin θ
Propriété
2 2
Soit (E) l’ellipse d’équation xa2 + yb2 (a > b > 0), de sommets A et A0 situés sur l’axe focal.(E) est
l’image du cercle de diamètre [AA0 ] par l’affinité orthogonal d’axe (AA0 ) et de rapport ab .
d) Définition bifocal de l’ellipse
Propriété
2 2
Soit (E) l’ellipse d’équation xa2 + yb2 (a > b > 0), F et F 0 les foyers. L’ensemble des points M du plan
tels que M F + M F 0 = 2a est (E).
Exercices d’applications
1. Déterminer l’équation
( de l’ellipse de représentation paramétrique suivante ainsi que ses éléments ca-
x = 2 cos θ − 3
ractérisque : (θ ∈ R)
y = 3 sin θ + 1
x2 y2
2. Donner la définition bifocale de l’ellipse suivante : (E1 ) : 9 + 25 =1
x2 y2
3. Donner la définition bifocale de l’ellipse suivante : (E2 ) : 4 + 2 =1
Résolution
1. Déterminons
( l’équation de l’ellipse
( et ses éléments caractérisques
( : (
1
x = 2 cos θ − 3 x + 3 = 2 cos θ (x + 3)2 = 4 cos2 θ 4 (x + 3)
2
= cos2 θ
(θ ∈ R) ⇔ ⇔ ⇔
y = 3 sin θ + 1 y − 1 = 3 sin θ (y − 1)2 = 9 sin2 θ 1
9 (y − 1)
2
= sin2 θ
(x+3)2 (y−1)2
22 + 32 =1
0 →
− → − 2 2
Soit O’ −3 et soit M X ; i , j ) donc M ∈ (H) ⇔ X4 + Y9 = 1
1 Y dans (O √ →
−
(E) est l’ellipse de centre O’ −3 5
la droite de repère (O0 ; j ) de
1 , d’excentricité e = 3 , d’axe focal √
foyer focal F √05 et F’ −√ 0 0 0 9 5
5 ; les sommets sont : B 3 et B’ −3 et de directrice (D) : y = 5 et
√
(D0 ) : y = −9 5
5 .
2 2
2. Donnons la définition bificale de l’ellipse suivante : (E1 ) : x9 + y25 = 1.
→
− →− ←
− −−→
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O; i , j ) tel que O soit milieu de [F F 0 ] et j = 1
OF OF On
a M F + M F 0 = 2b et F F 0 = 2c deplus F 04 et F’ −4 0
, a = 3 et b = 5 donc c = 4
Conclusion : (E1 ) est l’ensemble des points M du plan telque M F + M F 0 = 10
2 2
3. Donnons la définition de l’ellipse suivante (E2 ) : x4 + y2 = 1
De même que précedement (E2 est l’ensemble des points M du plan telque M F + M F 0 = 4
Remarques
R1 cas où
√a > b > 0 −c
c = a2 − b2 ; F 0c et F’ . Dans ce cas, (E) : {M ∈ P : M F + M F 0 = 2a}
0
R2 cas où
√b > a > 0
c = b2 − a2 ; F 0c et F’ 0
. Dans ce cas, (E) : {M ∈ P : M F + M F 0 = 2b}
−c
T
1.3.3 Etude analytique de l’Hyperbole.
Activité
AF
x2 y2
Soit (H) l’hyperbole d’équation a2 − b2 = 1(a>0 ;b>0 et a>b)
1. Montrer
√ que (H) est la réunion
√ des courbes représentatives (H1 ) et(H2 ) des fonctions f1 : x 7→
b 2 − a2 et f : x 7→ − b x2 − a2
a x 2 a
DR
2. Vérifier que (H1 ) et(H2 ) sont symétriques par rapport à l’axe des abscisses.
3. Etudier la parité de de la fonction f1 et dédure le domaine d’étude.
4. Etudier les variations de la fonction f1 sur [0, +∞[.
→
− →−
5. construis alors (H) dans un repère orthonormé (O; i , j ).
Résolution
1. Montrons que (H) est la reunion de deux courbes.
x
x2 y2
M y ∈ (E) ⇔ − =1
a2 b2
2 2
y x
⇔ 2
= 2 −1
b a
b2 2
⇔ y = 2 x − b2
2
a
b2
⇔ y 2 = 2 (x2 − a2 )
a
bp 2 bp 2
⇔ y= x − a2 ou y = − x − a2 cqf m.
a a
2. Vérification : on a : ∀x ∈] − ∞; a] ∪ [a; +∞[, f2 (x) = −f1 (x) d’où le résultat.
3. Etudions la parité de la fonction f1 .
Pour tout x ∈] − ∞; a] ∪ [a; +∞[, −x ∈] − ∞; a] ∪ [a; +∞[ on a :
bp
f1 (−x) = (−x)2 − a2
a
bp 2
= x − a2
a
= f1 (x)
D’où f1 est une fonction paire et par conséquent on peut étudier f1 sur [a; +∞[.
4. Etudions les variations de f1 .
f1 est dérivable sur ]a; +∞[ et pour tout x ∈]a; +∞[, f10 (x) = ab √x2x−a2 > 0 donc f1 est stritement
a−x √
√
croissante sur [a; +∞[. De plus : f1 (x)−f
x−a
1 (a)
= ab x−a a + x; donc limx→a f1 (x)−f
x−a
1 (a)
= +∞
donc (H1 ) admet une demi-tangente parallèle à l’axe des ordonnées au point d’abscisse x0 = a.
5. On démontre que la droite (∆) d’équation : y = ab x est asymptote à (H1 ) en +∞.
Tableau de variation
x 0 +∞
0 +
f1 (x)
+∞
f1 (x)
i
6. Construction de la courbe
3.
T
2. (H)
AF
1.
~j
−a a
~i
−6. −5. −4. −3. −2. −1. 0 1. 2. 3. 4. 5. 6.
DR
−1.
−2.
−3.
Définition 1.3. On appelle conique l’ensemble (Γ) des points M xy du plan rapporté a un repère orthonormé
tel que : Ax2 + By 2 + 2Cx + 2Dy + E = 0 où A, B, C, D, E sont les réels tels que A et B ne sont pas tous
deux nuls c’est-à-ditre |A| + |B| =
6 0.
j
Propriétés
soit la conique Γ d’équation Ax2 + By 2 + 2Cx + 2Dy + E = 0 où A, B, C, D, E sont les réels tels que A et
B ne sont pas tous deux nuls. On a :
1. Si AB = 0 alors Γ est une Parabole.
2. Si AB < 0 alors Γ est une hyperbole.
3. Si AB > O alors Γ est une ellipse.
Remarque
2 2 2 2
– L’hyperbole d’équation − xa2 + yb2 = 1 est l’image de l’hyperbole d’équation xb2 − ay2 = 1 par la symétrie
orthogonale d’axe la première bissectrice
2 2 2 2
– La réunion des asymptotes de l’hyperbole d’équation xa2 − yb2 = 1 a pour équation : xa2 − yb2 = 0.
√
– Si a = b, les asymptotes sont orthogonales et e = 2 ; On dit que (H) est une hyperbole équilatère.
a) Equation de la tangente en un point de l’hyperbole
Propriété
x2 y2 x0
Soit (H) l’hyperbole d’équation a2 − b2 = 1. La tangente en un point A y0 de (H) a pour équation :
xx0 yy0
a2 − b2 = 1.
b) Equation de l’hyperbole rapportée à ses asymptotes
x2 y2
Soit (H) l’hyperbole d’équation réduite : a2 − b2 = 1.
→
− →
−
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O; i , j ). Soit ~u ab et ~v −ba
des vecteurs directeurs des
asymptotes de (H).
→
− → − →
− →
−
Soit M xy dans le repère (O; i , j ) et M X
Y dans le repère (O; u , v ) :
−−→
OM = x~i + y~j = X~u + Y ~v
x~i + y~j = X(a~i + b~j) + Y (a~i − b~j)
= a(X + Y )~i + b(X − Y )~j
(
x = a(X + Y )
Donc :
y = b(X − Y )
y = 3(X − Y )
Ainsi, dans le repère (O; →
−
v ,→
−
v ), (H) a pour équation : 3(X + Y )2 − 3(X − Y )2 = 12 en devéloppant
1
on trouve Y = Y .
1.3.4 Exercices.
E1 Dans chacun des cas suivants, déterminer une équation de l’hyperbole dans le repère (O; →
−
v ,→
−
v ) telle que
1 1
~u 1 et ~v −1 .
– x2 − y 2 + 4 = 0
– x2 − y 2 − 6x + 2y + 24 = 0
E2 Donner la définition bifocale de l’hyperbole (H) dans chacun des cas suivants.
2 2
– (H1 ) : x4 − y2 = 1
2 y2
– (H2 ) : − x4 + 2 =1
f
(x+2)2 2
On vérifie que dans le repère (Ω(−2, 0);~i, ~j) l’équation (Γ) : 9 + y9 = 1 est l’ellipse de centre Ω(−2, 0),
4
(D) 3.
F
2.
~j 1.
~i
Ω
−4. −3. −2. −1. 0 1. 2. 3.
−1.
c
−2.
0
F
0 −3.
(D )
−4.
T
Exercice 2.
AF
3
2
x2
On vérifie que dans le repère (Ω(0, 2); i, j) l’équation (Γ) : − 9 + (y−2)
~ ~
3 = 1 est l’hyperbole de centre
Ω(0, 2), des sommets B √0 et B’ √ 0
, d’axe focal (Ω, ~j).
3 − 3
6.
5.
(H)
(D1 )
4.
(D2 )
3.
2. Ω
~j1.
−1.
−2.
Exercice 3.
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé (O; ~u, ~v )
1. Déterminer l’ensemble (E) des points M de plan complexe dont l’affixe z vérifie 10z z̄ + 3(z 2 + z̄ 2 = 4).
Indiquer ses foyers F et F 0 ainsi que que ses directrices.
2. Soit f la composée de l’homothétie de centre O et de rapport 2 et de la rotation de centre O et d’angle
π 0
4 . Déterminer une équation de (E ) = f (E).
3. Montrer que (E 0 ) est une ellipse de foyer f (F ) et f (F 0 ). Comparer les excentricités de (E) et (E 0 ).
4. Construire (E) et (E 0 ) dans le même repère.
Solution :
x2
1. On vérifie aisément que : 10z z̄ + 3(z 2 + z̄ 2 = 4) ⇔ 4x2 + y 2 = 1 ⇔ ( 12 )2
+ y 2 = 1.
√
0
(E) est l’ellipse de centre O, de grand axe (O, ~j) et de petit axe (O,~i). b = 1 a = 21 , c = 23 , F
√
3 et
2
√ 2
√ 2
1 π 1 π
1 π 1 π
(E 0 ) : 10 ei 4 z 0 e−i 4 z¯0 + 3 e−i 2 z 02 + ei 2 z̄ 02 = 4
2 2 4 4
5 3 2
c’est-à-dire (E 0 ) : z 0 z̄ 0 + i z¯0 − z 02
= 4
2 4
finalement on a :(E 0 ) : 5x2 + 6xy + 5y 2 = 8
T
3. C’est une conséquence des transformations du plan, elles conserves les configurations. Si e0 est l’excen-
0
tricité de (E 0 ), alors e0 = e. En effet on a a0 = 2a et c0 = 2c donc e0 = ac 0 = 2a
2c
AF
= e;
4. Construction de (E) et (E 0 )
(E 02.)
(D1 )
DR
1.
−2. −1. 0 1. 2. 3.
(E)
−1. (D2 )
−2.
I-OBJECTIFS
Activité 2: on considère l’égalité suivante (E) : y’(x) = y(x). On pourra écrire cette équation sous la forme :
y’ = y. (l’inconnue est ici la fonction y)
1) Déterminer une fonction constante y qui vérifie l’équation (E).
2) Déterminer parmi les fonctions connues, une fonction non constante solution de (E).
3) Calculer la dérivée de la fonction g : x y e-x
4) Vérifier que l’équation (E) est équivalente à : y’ e-x- y e-x = 0, ou encore à (y e-x)’= 0. En déduire
que si y est solution de (E), alors la fonction g est constante. Donner alors toutes les solutions de
(E).
Solution
1) En posant y = k et en remplaçant dans l’équation il vient k = 0, la fonction nulle est donc solution de (E).
2) La fonction usuelle : x ex est solution de (E).
3) On trouve g’(x) = y’ e-x- y e-x.
4) En utilisant les résultats précédents, on a : y’ = y ⇔ y’ – y = 0 ⇔ y’ e-x- y e-x = 0 ⇔ (y e-x)’= 0. La fonction g
a donc une dérivée nulle, elle est donc constante. On aboutit donc à y e-x = C donc à y = Cex, où C est une
constante réelle.
L’ensemble des solutions de (E) est donc l’ensemble des fonctions de la forme : x Cex, où C est une constante
réelle.
Activité 3 : on considère la fonction f définie pour tout x réel par : f(x) = 3 e2x – x² + 1.
1) trouver deux nombres réels a et b tels que la fonction f soit une solution particulière de l’égalité (E): ay’ +
b. y = -2x² + 2x + 2.
2) en remplaçant a et b par les valeurs trouvées dans la question précédente, trouver une fonction polynôme
du second degré solution de (E).
Solution
1) on a f ’(x) = 6 e2x –2x, en remplaçant dans l’égalité, il vient : (6a + 3b) e2x-bx² - 2ax + b = -
2x² + 2x + 2, par indentification on aboutit au système :
2𝛼 = −2
{ − 2𝛼 = 2 qui admet le triplet (-1, 0, 1) pour solution.
2𝛽
−𝛽 + 2𝛾 = 2
La fonction cherchée g, solution particulière de (E), est définie par g(x) = -x² + 1.
Activité 4 : On considère l’égalité suivante (E 1 ) : y”(x) - y(x) = 0 (l’inconnue est ici la fonction y)
1) Déterminer, parmi les fonctions connues, une fonction f non constante solution de (E 1 ).
2) Vérifier que la fonction g définie par g(x) = e - x est une autre solution de (E1 ).
3) Vérifier que toute fonction de la forme C 1 f(x) + C2 g(x) est solution de (E) (C 1 et C2 désignent des
constantes réelles).
Solution
1) 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 .
2) 𝑔(𝑥) = 𝑒 −𝑥 , g’(x) = 𝑔(𝑥) = 𝑒 −𝑥 ,, g”(x) = 𝑔(𝑥) = 𝑒 −𝑥 ,. On a alors g”(x) - g(x) = 0.
3) (C1 f ” (x) + C2 g” (x)) - ( C1 f(x) + C2 g(x)) = (𝑒 𝑥 − 𝑔(𝑥) = 𝑒 −𝑥 , ) – (𝑒 𝑥 – 𝑔(𝑥) = 𝑒 −𝑥 , ) = 0.
Solution
1) Si y = erx, on a alors, y’ = r erx, y” = r² erx.
Donc y’’- 5y ’+ 6y = (r² erx - 5 r erx + 6 erx) = erx(r² -5r + 6) = 0, or erx ≠ 0, ce qui conduit à : r² - 5r + 6 = 0.
2) L’équation : r² - 5r + 6 = 0 admet deux solutions réelles qui sont r1 = 2 et r2 = 3.
3) On pose y = C1 e2x + C2 e3x, en remplaçant dans l’équation (E2 ) il vient :
(4C1 e2x + 9C2 e3x) – 5(2C1 e2x + 3C2 e3x) + 6(C1 e2x + C2 e3x) = (4 - 10 + 6) C1 e2x + (9 -15 + 6) C2 e3x = 0.
III-GENERALITES
Une équation différentielle est une relation entre une ou plusieurs fonctions inconnues et leurs
dérivées. En d’autres termes c’est une relation entre une fonction et ses dérivées successives.
L’ordre d’une équation différentielle est celui de la dérivée d’ordre le plus élevé apparaissant dans
l’équation. Exemples:
y’ = 2y y(4) + 3y" - y’ = y + 2x y" + 4y = 0
y" = x² y = 4y’’ y’ = y + 2
Résoudre une équation différentielle, c’est déterminer toutes les fonctions qui vérifient cette équation.
La solution générale de l'équation différentielle est la formule générale qui représente ces solutions.
Exemple :
𝑥2
𝑦 ′ = 𝑥 a pour solution générale 𝑦 = 2 + 𝑐
Remarques :
• Quand on connaît les primitives d’une fonction 𝑓(𝑥), on sait résoudre l’équation différentielle suivante:
y’ = f(x)
• De même y’’ = f(x) (ou y (n) = f(x)) peut être résolue si on sait remonter à la primitive seconde (ou
nième) de 𝑓(𝑥).
Applications immédiates
Trouver la S.G. de l’équation différentielle dans les cas suivants :
a) y’ = 3y
b) y' + 2y = 0
c) 2y' – y = 0
d) 3y' = 2y
NB :
Dans la pratique, on est confronté à des équations différentielles en physique (mécanique, électricité…), mais
on veut trouver une solution unique, celle qui correspond à un problème précis.
C’est possible si on connaît les "conditions initiales", c’est à dire la valeur de y pour un x particulier (en
général pour 𝑥 = 0).
Théorème :
L’équation différentielle 𝑦’ = 𝑎𝑦 admet une unique solution prenant la valeur y0 en
x0 .
Exemples :
Trouver la solution particulière dans les cas suivants : a) y' = 5y avec y(0) = 7 ; b) y' + 2 y =0 avec y(1) = e ;
c) u(t) + 2. 10-3 u'(t) = 0 avec u(0) = 10 ; d) 3 y' = 2 y avec y(0) = 9
Remarque : la recherche de la solution particulière s’effectue à la main dans les cas simples, en s’aidant le
plus souvent des conseils donnés dans l’énoncé.
numériques de variable réelle x. L’équation : 𝑎𝑦” + 𝑏𝑦’ + 𝑐𝑦 = 0 est l’équation sans second membre
associée à l’équation (E).
b. Résolution de l’équation sans second membre : (E0 ) : 𝒂𝒚” + 𝒃𝒚’ + 𝒄𝒚 = 𝟎
On dit que deux fonctions 𝑦1 et 𝑦2 sont linéairement indépendantes si aucune n’est le produit de l’autre par une
constante.
Justifier que les fonctions 𝑦1 = 𝑠𝑖𝑛(𝑥) et 𝑦2 = 𝑐𝑜𝑠(𝑥) sont linéairement indépendantes.
𝑦
On peut, par exemple, calculer le rapport 1 = tan 𝑥 qui n’est pas constant.
𝑦2
Les fonctions 𝑦1 = x² et 𝑦2 = -2x² ne sont pas linéairement indépendantes car on a pour tout x réel, 𝑦2 = -2𝑦1 .
On peut commencer par vérifier que si 𝑦1 et 𝑦2 sont toutes deux solutions de (E0 ), alors toute combinaison
linéaire de 𝑦1 et 𝑦2 est aussi solution de (E0 ) et admettre seulement la réciproque.
On se propose de chercher les fonctions 𝑦1 et 𝑦2 sous la forme y = erx, où r est un nombre constant.
Question : Démontrer que y = erx est solution de l’équation (E0 ) si et seulement si r est solution de l’équation
caractéristique: ar² + br + c = 0.
Il suffit de calculer y’ et y” et de remplacer dans (E0 ).
Définition : On appelle équation caractéristique de l’équation différentielle (E0 ) : ay” + by’ + cy = 0, l’équation
du second degré d’inconnue r : ar² + br + c = 0.
Réponses :
−𝑏+√∆ −𝑏−√∆
Question 1 : L’équation caractéristique a deux solutions réelles distinctes : 𝑟1 = 2𝑎 ; 𝑟2 = 2𝑎
Question 2 : Les fonctions y1 = er1x et y2 = er2x sont deux solutions de (E0 ).
Question 3 : On calcule le quotient des solutions qui donne 𝑒 (𝑟1−𝑟2 )𝑥 qui n’est pas constant car r1 et r2 sont
distinctes.
Question 4 : La solution générale de (E0 ) peut s’écrire : y = C1 er1x + C2 er2x, C1 et C2 constantes réelles
quelconques.
𝑏 𝑏
Question 1 : Etablir que dans ce cas, les fonctions 𝑦1 = 𝑒 −𝑎𝑥 et 𝑦2 = 𝑥𝑒 −𝑎𝑥 sont deux solutions de
l’équation (E0 ) et qu’elles sont linéairement indépendantes.
Question 2 : Donner la solution générale de l’équation (E 0 ).
La solution générale de l’équation différentielle (E0 ) est y= ( 𝐶1 𝑥+𝐶2 ) er1x, C1 et C2 constantes réelles
quelconques
𝑏 √−∆
On trouve deux solutions complexes conjuguées : r1 = α + β i, r2 = α – β i avec 𝛼 = − 2𝑎 et 𝛽 = 2𝑎
𝑏 𝑏
√−𝑏 2 +4𝑎𝑐 √−𝑏 2 +4𝑎𝑐
Question 2: On pose 𝑦1 = 𝑒 −2𝑎 𝑥 𝑐𝑜𝑠( 𝑥) et 𝑦2 = 𝑒 −2𝑎 𝑥 𝑠𝑖𝑛( 𝑥)
2𝑎 2𝑎
Vérifier que les fonctions y1 et 𝑦2 sont solutions de l’équation (E 0 ).
Question 3 : Justifier que les solutions y1 et 𝑦2 sont linéairement indépendantes. On peut par exemple, calculer
𝑦2 √−𝑏 2 +4𝑎𝑐
le quotient = 𝑡𝑎𝑛( 𝑥) qui n’est pas constant car b² 4ac < 0 est donc non nul.
𝑦1 2𝑎
Question 4 : Donner la solution générale de l’équation (E 0 ).
La solution générale de l’équation différentielle (E0 ) est 𝑦 = 𝑒 𝛼𝑥 (𝐶1 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥) + 𝐶2 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑥)), C1 et C2 sont
𝑏 √−∆
des constantes réelles quelconques avec 𝛼 = − 2𝑎 et 𝛽 = 2𝑎
𝑏
1 solution réelle double 𝑟1 = 𝑟2 = − y= ( 𝐶1 𝑥+𝐶2 ) er1x, C1 et C2 constantes réelles
∆=0 2𝑎
quelconques
on écrit l’équation caractéristique ar² + br + c = 0 et on calcule son discriminant ∆ = b² - 4ac.
Théorème : La solution générale de l’équation différentielle (E) : ay” + by’ + c y = f(x) s’obtient
en ajoutant à la solution générale de l’équation sans second membre a y” + by’ + cy = 0 une
solution particulière de (E).
Exercice d’application :
On considère l’équation différentielle (E) : y” + y’- 2y = 2x² - 2x + 4.
1) Donner, à la main en détaillant les calculs, la solution générale de l’équation : y” + y’ - 2y = 0.
2) Déterminer à la main, une solution particulière de (E) sous la forme y = a.x² + bx + c.
3) Déduire de ce qui précède la solution générale de (E).
Solution :
1) L’équation caractéristique est : r² + r – 2 = 0 qui admet deux solutions réelles r1 = 1 et r2 = -2.
La solution générale de l’équation y”+ y’- 2y = 0 est donc y = C1 ex + C2 e-2x, C1 et C2 constantes
réelles quelconques.
2) On pose y = ax² + bx + c, on a y’ = 2ax + b et y’’ = 2a.
En remplaçant dans l’équation (E) : y” + y’- 2y = 2x² - 2x + 4, on obtient : -2ax² + (2a - 2b)x + 2a+b - 2c = 2x²
-2x + 4.
−2𝑎 = 2
Par identification des coefficients, on aboutit au système d’équations { 2𝑎 − 2𝑏 = −2 qui a pour solutions :
2𝑎 + 𝑏 − 2𝑐 = 4
a = -1, b = 0, c = -3.
La solution particulière cherchée est donc f : x −𝑥² − 3
3) La solution générale de (E) est donnée par y = C1 ex + C2 e-2x - x² - 3, C1 et C2 constantes réelles quelconques.
Exercice
On considère l’équation différentielle (E) y” + 4 y’ + 4 y = 3e x.
1) Donner à la main la solution générale de l’équation sans second membre associée.
2) Chercher à la main une solution particulière f de (E) en posant f(x) = ke x (k est un nombre réel).
3) En déduire la solution générale de (E).
4) On cherche dans cette question à trouver toutes les fonctions g solutions de (E) dont la courbe
17 10
représentative admet pour tangente en son point d’abscisse 0 la droite d’équation 𝑦 = − 3 𝑥 + 3 .
Déduire de cette information la valeur des réels g(0) et g’(0).
5) En déduire qu’il existe une et une seule fonction g vérifiant les deux conditions précédentes.
Solution :
1) L’équation caractéristique est : r² + 4 r + 4 = 0 qui admet une solution réelle double r1 = r2 = -2.
La solution générale de l’équation y” + 4y’ + 4y = 0 est donc y = (𝐶1 𝑥 + C2 ) e-2x, C1 et C2 constantes
réelles quelconques.
2) On pose f(x) = kex, on a f ’(x) = kex et f ”(x) = kex. En remplaçant dans l’équation (E), on obtient 9kex = 3ex.
La solution particulière cherchée est donc f : x ex
3) La solution générale de (E) est donnée par y = (𝐶1 𝑥 + C2 ) e-2x + ex , C1 et C2 constantes réelles quelconques.
17
4) La tangente et la courbe ont en commun le point d’abscisse 0 qui a pour ordonnée , 𝑦 = − (0) +
3
10
soit y = . On en tire donc la 1ère information g(0) = .
3
5) On utilise les deux informations précédentes en remplaçant dans la solution générale de l’équation (E).
On a y = (𝐶1 𝑥 + C2 ) e-2x + ex qui permet d’écrire g(0) = C2 + d’où l’on tire l’équation (1) d’inconnue C2 :
(1) : C2 + .
On calcule maintenant y’. On a y’= C1 e-2x + (𝐶1 𝑥 + C2 )(-2e-2x) + ex . Sachant que g’(0) = - , on en tire
l’équation (2) : C1 - 2 C2 + =- .
Il reste à résoudre le système d’équations formé par les équations (1) et (2) qui conduit à C1 = 0 et
C2 = 3. On en déduit qu’il existe une unique solution g vérifiant les deux conditions g(0) = et
1
g’(0) = - , la fonction g définie pour tout x réel par : 𝑔(𝑥) = 3𝑒 −2𝑥 + 𝑒𝑥 .
3
Une vérification est possible à l’aide de la calculatrice comme le montrent les écrans ci-dessous.
4. Cas général
Les deux conditions initiales vérifiées par une solution particulière 𝑓 d’une équation différentielle
sont en général de la forme : f(x 0 ) = d et f ’(x 0 ) = d’, ou bien f(x 0 ) = d et f(x 1 ) = d’, où x 0 , x 1 , d et d’
sont des nombres connus.
Nous admettrons le théorème suivant :
Théorème : Pour toute équation différentielle du second ordre, il existe une et une seule solution qui
vérifie deux conditions initiales données.
APPLICATIONS IMMEDIATES
Activité 1 :
Résoudre sur R les équations différentielles suivantes :
1. 𝑦 ′ + 2𝑦 = 𝑥 2 (𝐸1)
2. 𝑦′ + 𝑦 = 2𝑠𝑖𝑛𝑥 (𝐸2)
3. 𝑦′ − 𝑦 = (𝑥 + 1)𝑒 𝑥 (𝐸3)
4. 𝑦 ′ + 𝑦 = 𝑥𝑒 𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝑥 (𝐸4)
Activité 2 :
1. Déterminer toutes les fonctions f : [0; 1] →R, dérivables, telles que ∀ 𝑥 ∈ [0;1], 𝑓 ′ (𝑥) + 𝑓(𝑥) = 𝑓(0) +
𝑓(1)
2. Résoudre l’équation différentielle (𝑥 2 + 1)𝑦 ′ + 2𝑥𝑦 = 3𝑥 2 + 1 sur R. Trouver la solution
vérifiant 𝑦(0) = 3.
3. Résoudre l’équation différentielle 𝑦 ′ 𝑠𝑖𝑛𝑥 − 𝑦𝑐𝑜𝑠𝑥 + 1 = 0 𝑠𝑢𝑟 ]0; 𝜋[. Trouver la solution vérifiant
𝑦(𝜋/4) = 1.
Activité 3:
Soit λ un réel non nul, on s’intéresse aux solutions de l’équation différentielle : 𝑦′(𝑥) − 𝜆𝑦(𝑥) = 𝑓(𝑥)
avec 𝑓(𝑥) une fonction particulière. Déterminer l’expression de la solution générale lorsque :
1. 𝑓(𝑥) = 𝑎 avec 𝑎 ∈ 𝑅 ∗
2. 𝑓(𝑥) = 𝛼𝑒 𝑤𝑥 avec 𝛼 ∈ 𝑅 ∗ et 𝜔 ∈ 𝑅 ∗
Activité 4 :
1. 𝑦 ′′ − 3𝑦 ′ + 2𝑦 = 0
2. 𝑦 ′′ + 2𝑦 ′ + 2𝑦 = 0
3. 𝑦 ′′ − 2𝑦 ′ + 𝑦 = 0
4. 𝑦 ′′ + 𝑦 = 2𝑐𝑜𝑠 2 𝑥
Activité 5 :
1. On considère 𝑦 ′′ − 4𝑦 ′ + 4𝑦 = 𝑑(𝑥). Résoudre l’équation homogène, puis trouver une solution
particulière lorsque 𝑑(𝑥) = 𝑒 −2𝑥 , puis 𝑑(𝑥) = 𝑒 2𝑥 .
𝑐𝑜𝑠𝑥
2. Résoudre sur ]0; 𝜋[ l’équation différentielle 𝑦′′ + 𝑦 = 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛𝑥, 𝑜ù 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛𝑥 = .
𝑠𝑖𝑛𝑥
3. Résoudre les équations différentielles suivantes à l’aide du changement de variable suggéré.
𝑎. 𝑥 2 𝑦 ′′ + 𝑥𝑦 ′ + 𝑦 = 0, 𝑠𝑢𝑟 ]0; +∞[, 𝑒𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑥 = 𝑒 𝑡 ;
𝑏. (1 + 𝑥 2 )2𝑦 ′′ + 2𝑥(1 + 𝑥 2 )𝑦 ′ + 𝑚𝑦 = 0, sur R, en posant 𝑥 = 𝑡𝑎𝑛𝑡 (en fonction de m∈R).
Activité 6 :
On considère y la fonction définie sur IR, de la variable x, dérivable sur IR, vérifiant l’équation différentielle
(E) : 9𝑦’’(𝑥) − 𝑦(𝑥) = 4.
Activité 7 :
On considère 𝑦 la fonction définie sur IR, de la variable 𝑡, dérivable sur IR, vérifiant l’équation différentielle
(E) : 𝑦’’(𝑡) + 2𝑦’(𝑡) = (4 + 3𝑡)𝑒 𝑡
1. Résoudre l’équation différentielle 𝑦’’(𝑡) + 2𝑦’(𝑡) = 0 (𝐸’)
2. Déterminer le réel A tel que 𝑓(𝑡) = 𝐴𝑡𝑒 𝑡 soit une solution particulière de (E)
3. En déduire les solutions générales de (E).
Activité 8 :
On considère 𝑥 la fonction définie sur IR, de la variable 𝑡, dérivable sur IR, vérifiant l’équation différentielle
(E) : 𝑥’’(𝑡) + 4𝑥(𝑡) = − 6 𝑠𝑖𝑛(𝑡).
2. Déterminer les réels A et B tel que la solution particulière g de (E) s’écrive sous la forme :
𝑔(𝑡) = 𝐴 𝑐𝑜𝑠(𝑡) + 𝐵 𝑠𝑖𝑛(𝑡)
3. En déduire les solutions générales de (E).
4. Déterminer la fonction x, solution de (E), vérifiant 𝑥(0) = −1 et 𝑥’(0) = 0
Activité 9 :
Une voiture de masse m roulant rectilignement à la vitesse 𝑣0 coupe son moteur et n’est plus soumise qu’à une
force de frottement proportionnelle à la vitesse : 𝐹 = −𝛼𝑣 .Ecrire la loi de la variation de la vitesse v en
fonction du temps et en déduire l’équation du mouvement.
Activité 10 :
On suppose qu’à sa mort, un organisme contient une quantité 𝑞0 d’atomes de carbone 14. Les atomes de
carbone 14 vont subir des désintégrations radioactives. Le nombre de d´désintégrations N par unité de temps
est proportionnel à la quantité q d’atomes de carbone 14 présents : 𝑁 = 𝛼𝑞
1. Déterminer une équation régissant l’évolution de q, et la résoudre.
2. Déterminer α, sachant que la période de demi-vie (temps pendant lequel la moitié du carbone 14 présent se
d´désintègre) est de 5730 ans.
3. On trouve un bois fossile qui subit 610 d´désintégrations par jour. Le même type de bois subit un taux initial
de 19520 d´désintégrations par jour. Déterminer l’âge du fossile.
4. Sachant que le carbone 14 est absorbé par les organismes vivants par la respiration du CO2 présent dans
l’atmosphère, et que le taux de CO2 actuel est le plus ´élevé depuis 800000 ans, pouvez-vous expliquer l’erreur
commise dans le calcul de la question 3 ?
Mathématiques
T
8 août 2018
Table des matières
1 Les probabilités. 1
1.1 Les outils de dénombrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Notion d’ensemble fini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 Les différents types de dénombrement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Calcul des probabilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Langage des probabilités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Probabilités sur un ensemble fini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Variables aléatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.1 Caractéristiques d’une variable aléatoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.2 Propriétes d’une varaible aléatoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
T
1.4 Conditionnement (pas au programme en Tle C ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.1 Arbres pondérés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
AF
1.5 Indépendance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5.1 Evénements indépendants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5.2 Indépendance de deux variables aléatoires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5.3 Probabilités totales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6 Lois de probabilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6.1 Loi de Bernoulli. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6.2 Loi Binomiale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.7 Fonction de repartition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Chapitre Premier
Les probabilités.
Définition 1.1. Soit E un ensemble non vide fini, A et B deux parties de E.( NB : faire un schéma pour
faciliter la compréhension par des apprenants) :
• On appelle reunion de A et B, noté A ∪ B l’ensemble A ∪ B = {x ∈ E/x ∈ A ou x ∈ B}.
• On appelle intersection de A et B l’ensemble noté A ∩ B = {x ∈ E : x ∈ A et x ∈ B}.
• On appelle différence de A et B,l’ensemble des éléments de E appartenant à A et n’appartenant pas
à B. On note A − B et se lit "A moins B".
/ B} = A ∩ {B
A − B = {x ∈ E/x ∈ A et x ∈ A
• On appelle complementaire de A dans E, l’ensemble des éléments de E qui ne sont pas dans A. On
le note A = {A
E = {x ∈ E/x ∈ / A}.
• On appelle différence symétrique de A et B, l’ensemble noté A∆B = A∪B−A∩B = (A−B)∪(B−A).
• A et B sont disjoints si A ∩ B = ∅.
• Le cardinal de A est le nombre d’éléments de A. On le note card(A)
Propriété 1.1. Soit E un ensemble fini, A et B deux parties de E, alors :
card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B).
card(A − B) = card(A) − card(A ∩ B) ;
card(A) = card(E) − card(A)
Par conevention card(∅) = 0.
TAF : Montrer que card(A ∪ B ∪ C) = card(A) + card(B) + card(C) − card(A ∩ B) − card(A ∩ C) − card(B ∩
C) + card(A ∩ B ∩ C).
Exemple 1.1. Dans une classe de 54 élèves, les élèves pratiquent aumoins le football ou le basketball. 40
partiquent le football et 30 le basketball.
1. Quel est le nombre d’élèves qui pratiquent à la fois les deux sports.
2. Quel le nombre d’élèves qui pratiquent uniquement le football ? uniquement le basketball ?
Solution
Désignons par A et B l’ensemble des élèves qui pratiquent le football et le basketball respectivement(faire le
schéma pour illustrer).
Propriété 1.2. ;
Soit E un ensemble fini à n eléménts ; soit p ∈ N? . Le cardinal de l’ensemble des p-listes de E est np .
Ainsi card(E p ) = [card(E)]p = np .
Le nombre d’application d’un ensemble E à p élements vers un ensemble F à n éléments est [card(F )]card(E) =
p
n .
Remarque 1.3. Une p-liste correspond à un choix ordonné de p éléments disntincts ou non(un ou plusieurs
éléments peuvent être répétés). On les utilise aussi dans les tirages successifs avec remise.
Exemple 1.3. 1. Combien existe-il de nombre entier naturel de 4 chiffres tous les chiffres étant impaires.
(Rep : 54 )
2. Déterminer le nombre de numéro de télephone de 7 chiffres que l’on peut avoir.(Rep : 107 )
3. De combien de façon différentes peut-on ranger 20 dans une bibliothèque comportant 5 étagères. (Rep :
520 )
4. Déterminer le nombre de façons de composer un code de 4 symboles qui sont les lettres de l’alphabet
français.(Rep : 264 )
B) Les arrangements
Définition 1.5. Soit E un ensemble à n éléments et p ≤ n. On appelle arrangement sans répétition(ou
tout simplement arrangement) de p éléments choisis parmi les n que comporte E, toute disposition ordonnée
sans répétition de p de ces élémnets. On le note Apn .
Exemple 1.4. E = {1, 2, 3, 4}.
(1, 3, 2),(1, 4, 3), (2, 1, 3) sont les arrangements de 3 éléments de E.
(1, 1, 2),(1, 4, 4) et (3, 3, 3) ne sont pas les arrangements de 3 éléments de E. Ce sont des 3-listes.
Remarque 1.4. I Dans un arrangement, il y’a de l’ordre et on ne repète jamais les élements ;
I Il n’existe aucun arrangement de p-éléments de E lorsque p > card(E).
I On les utilise aussi dans les tirages successifs sans remise.
I Un arrangement avec répétition est un p-uplet.
T
n!
Apn = n × (n − 1) × (n − 2) × · · · × (n − p + 1) = .
(n − p)!
Le nombre d’injections d’un ensemble F à p éléments vers un ensemble E à n éléments est Apn .
DR
Exemple 1.5. 1. 8 chevaux prennent le départ d’une course. Combien de tiercés, de quartés et de quintés
peut-on former ? (Rep : A38 tiercés, A48 quartés et A58 quintés).
2. Une olympiade de maths est organisée avec 50 concurrents et attribue un premier prix, un deuxième
prix et un troisième prix.
(a) Quel est le nombre de résultats possibles sachant qu’il n’y a pas d’ex-aequo ?
(b) Quel est le nombre de résultats possibles sachant qu’il n’y a deux premiers ex-aequo ?
C) Permutation
Définition 1.6. Soit E un ensemble à p éléments, on appelle permutation(ou permutation sans répé-
tition) de E toute disposition ordonnée et sans répétition des p éléments de E.
Le nombre de permutation d’un ensemble à n éléments est Pn = n! = Ann .
Exemple 1.6. Les permutations de {a, b, c} sont : abc, acb, bac, bca, cab, cba. Elles sont au nombre 6.
Propriété 1.4. Le nombre de bijections d’un ensemble fini E à n éléments dans lui-même est n!.
Remarque 1.5. Soit une collection de n éléments formés de v groupes discernables d’éléments indiscernables
a, a, · · · , a, b, b, · · · , b · · · s, s, · · · , s tels que α + β + · · · + λ = n.
| {z } | {z } | {z }
α f ois β f ois λ f ois
On appelle permutation avec répétition de ces n éléments, toute disposition ordonnée de l’ensemble des
n éléments.On note
Pn0 (α, β, · · · , λ) le nombre de telles permutations. On a
n!
Pn0 (α, β, · · · , λ) =
α!β! · · · λ!
Exemple 1.7. 1. De combien de façon peut-on ranger 6 livres dans 6 armoires sachant qu’une armoire
ne peut contenir qu’un seul livre.(Rep : 6!)
3(a) Les trois lettres "O" peuvent être placées l’une à côté de l’autre de 8 de façons. Pour chaque façon, il
7!
faut permuter les 7 lettres restantes aux autres positions ; soit 8 × = 10080 mots
2!2!1!1!1!
3(b) Les lettres "n" étant placées, il reste à permuter le 8 autres lettres dans les autres positions, soit
8!
= 336 mots.
3!2!1!1!1!
D) Les combinaisons
Définition 1.7. Soit E un ensemble à n éléments et 1 ≤ p ≤ n.
On appelle combinaison sans répétition(ou tout simplement combinaison) de p éléments choisis
parmi les n que comporte E, toute disposition non ordonnée et sans répétition de p éléments choisis parmi
les n éléments de l’ensemble.
On note Cnp le nombre de telles combinaisons et
Apn n!
Cnp = =
p! p!(n − p)
T
Les p éléments de la combinaison doivent être disntincts et sont choisis parmi les n que comporte E ;
AF
donc p ≤ n.
On appelle combinaison avec répetition de p éléments choisis parmi les n que comporte E, toute
disposition non ordonnée et avec eventuellement répétition de p de élémnets choisis parmi les n éléments de
DR
l’ensemble.
On le note Cn0p ou Knp le nombre de telles combinaisons. Du fait des répétitions éventuelles, on peut avoir
p ≥ n et Cnp ≤ Cn0p .
Le nombre de telles combinaisons
0 (n − 1 + p)!
Cnp = Pn−1+p (n − 1, p) =
(n − 1)!p!
Propriété 1.5. Soient n, p ∈ N, p ∈ n
I Cnp = Cnn−p ;
p−1 p
I Cn−1 + Cn−1 = Cnp (trinagle de pascal) ; cette relation de récurrence permet de calculer de proche en
proche les valeurs de Cnp ( construire le triangle le pascal pour illustrer).
Xn
I (a + b)n = Cnp ap bn−p .
p=0
Démonstration. Exercice
Remarque 1.6. • Cn0 = 1 ,Cnn = 1 et Cn1 = 1 ;
Ap n!
• Cnp = n = = Pn0 (n, n − p) ;
p! p!(n − p)
p
• Cn0p = Cn+p−1 ( vérifier en exercice).
Exercice 1.1.3. On donne f (x) = (1 + x)n , n ≥ 2. Calculer les sommes suivantes
Xn Xn Xn Xn
A= Cnp B= (−1)n Cnp C= pCnp ; D= p(−1)p Cnp
p=0 p=0 p=0 p=0
α
X β
X
E= Cn2p (α = E( n2 ), E fonction partie entière) F = Cn2p+1 , (β = E( n−1
2 ))
p=0 p=0
n n n
X X X 1
G= p(p − 1)Cnp H= p2 Cnp et C = Cnp
p=2 p=1 p=0
p + 1
Exercice 1.1.4. Une commission de 5 membres comprenant 3 economistes et 2 juristes doit être constituée
à partir de 13 candidats dont 7 éonomistes et 6 juristes.
1. De combien de façons différentes cette commission peut- elle être constituée ?
2. Même question, si un économiste nommément désigné parmi les 7 économistes candidats devant abso-
lument faire partie de la commission.
3. Même question, si un des 6 juristes candidats devant absolument être écarté de la commission(mais
l’intéressé ne le sait pas).
4. Même question, si un des économistes et un des juristes, tous deux individualisés ne pouvant faire
partie de la commission.
Indication solution
Activité 1.1. On lance un dé dont les faces sont numérotées de 1 à 6 et on note le numéro de la face
supérieure qui s’affiche. On considère les ensembles suivants :
DR
A :"Le numéro obtenu est pair" et B : "Le numéro obtenu est est impair".
1. Pouvons-nous déterminer avec certitude le numéro de la face supérieure qui doit s’affiche ?
Puisque nous ne pouvons pas dire avec certitude le numéro de la face supérieure qui s’affiche après le
lancer du dé, on dit qu’on a realisé une expérience aléatoire.
2. Déterminer l’ensemble Ω des résultats possibles que l’on peut avoir après le lancer.
On appelle Ω l’univers associé à cet expérience.
3. Déterminer 2 sous-ensembles Ω à un seul élement, 4 éléments et 6 éléments ; conclure.
4. Déterminer l’intersection des ensembles A et B. Puis conclure.
Ce lancer du dé, le lancer d’une pièce de monnaie · · · sont des expériences aléatoires, car avant
de l’effectuer, on ne peut pas prévoir avec certitude quel en sera le résultat, résultat qui dépend en effet
du hasard. A cette expérience aléatoire, on associe l’ensemble des résultats possibles appelé univers. Ces
différents résultats sont appelés éventualités (issues ou possibilités). Ce sont des éléments de Ω.
Définition 1.8. Les sous-ensembles de l’univers Ω sont appelés événements.
Les événements formés d’un seul élément sont appelés événements élémentaires.
Etant donné un univers Ω, l’événement Ω est l’événement certain.
L’ensemble vide est l’événement impossible.
L’événement formé des éventualités qui sont dans A et dans B est noté A ∩ B et se lit "A inter B".
L’événement formé des éventualités qui sont dans A ou dans B est noté A ∪ B et se lit "A union B".
Etant donné un univers Ω et un événement A, l’ensemble des éventualités qui ne sont pas dans A
constitue un événement appelé événement contraire de A, noté A.
A et B sont incompatibles si et seulement si A ∩ B = ∅.
Pour décrire mathématiquement une expérience aléatoire, on choisit un modèle de cette expérience ; pour
cela on détermine l’univers et on associe à chaque événement élémentaire un nombre appelé probabilité.
Exemple 1.8. On lance un dé dont les faces sont numérotées de 1 à 4 et noter le numéro de la face
superieure puis considerer les ensembles suivants : A :"Le numéro obtenu est un multiple de 2" et B :"Le
numéro obtenu est superieur à 3".
Définition 1.9. Soit Ω un ensemble fini. On appelle probabilité sur Ω l’appliaction de P(Ω)(ensemble des
parties de Ω) à valeurs dans [0, 1] qui à toute partie A de Ω, associe p(A) vérifiant les conditions suivantes :
T
p(Ω) = 1 et p(∅) = 0 ;
La probabilité d’un événement est égale à la somme des probabilités des événements élémentaires qui
AF
X
0 ≤ p({xi }) ≤ 1 et p(A) = p({xi });
i=1
On note pi = p({xi }) ou parfois plus simplement p(xi ) la probabilité des événements élémentaires {xi }.
Définir une loi de probabilité, c’est déterminer les probabilités p1 , p2 , · · · , pn tels que, pour tout i, 0 ≤ pi ≤
1et p1 + p2 + · · · + pn = 1 ; On le dispose le plus souvent dans un tableau
xi x1 x2 ··· xn total
pi p1 p2 ··· pn 1
Propriété 1.6. Soit p une probabilité sur l’univers Ω, A et B deux événements de Ω. Alors
I 0 ≤ P (A) ≤ 1
I p(∅) = 0 et p(Ω) = 1
I p(A ∪ B) = p(A) + p(B) − p(A ∩ B)
I Si A et B sont incompatibles alors p(A ∪ B) = p(A) + p(B).
I p(A) = 1 − p(A)
Exemple 1.9. On considère l’ensemble E des entiers de 20 à 40. On choisit l’un de ces nombres au hasard.
A est l’événement : "le nombre est multiple de 3" , B est l’événement : "le nombre est multiple de 2 " , C
est l’événement : "le nombre est multiple de 6" . Calculer p(A), p(B),p(C), p(A ∪ B), p(A ∩ B), p(A ∪ C)
et p(A ∩ C).
Définition 1.10. (Equiprobabilité)
On dit qu’il y a équiprobabilité quand tous les événements élémentaires ont la même probabilité.
Dans une situation d’équiprobabilité, si Ω = {x1 , x2 , · · · xn } a n éléments et si E est un événement composé
de m événements élémentaires alors :
card(E) m
p(E) = =
card(Ω) n
où card(E) et card(Ω) désignent respectivement le nombre d’éléments de E et de Ω. On le mémorise souvent
en disant que c’est le nombre de cas favorables divisé par le nombre de cas possibles.
1
Dans ce cas pi = p({xi }) = , ∀1 ≤ i ≤ n
n
Remarque 1.7. Les expressions suivantes : "dé équilibré ou parfait"," boule tirée de l’urne au hasard ",
boules indiscernables au toucher, cartes bien battues, pièce équilibrée ou parfaite, · · · indiquent que, pour les
expériences réalisées, le modèle associé est l’équiprobabilité
Exemple 1.10. On lance deux fois de suite un dé équilibré.
1. Représenter dans un tableau les 36 issues équi-probables .
2. Calculer la probabilité des événements :
A : " on obtient un double " ; B : "on obtient 2 numéros consécutifs " ; C : " on obtient au moins un
6" ; D : " la somme des numéros dépasse 7".
Exercice 1.2.1. On lance 4 fois de suite une pièce équilibrée.
1. Dresser la liste des issues équiprobables.
2. Quel est l’événement le plus probable : A ou B ?
A : " 2 piles et 2 faces "
B : " 3 piles et 1 face ou 3 faces et 1 pile ".
n+1 n2 − 1
E(X) = et V (X) =
2 12
Preuve : Exercice
Exemple 1.11. Un joueur lance un dé : si le numéro est un nombre premier, le joueur gagne une somme
AF
égale au nombre considéré (en FCFA) ; sinon il perd ce même nombre de FCFA
1. Si X est le gain algébrique réalisé, donner la loi de probabilité de X et calculer son espérance mathé-
DR
p(A ∩ B)
p(A/B) =
p(B)
p(A/B) et p(B/A) sont toutes les deux définies et on a : p(A ∩ B) = p(A/B×)p(B) = p(B/A) × p(A).
AF
pA (B) × p(A)
pB (A) =
pA (B) × p(A) + pA (B) × p(A)
Exemple 1.13. Une maladie M se présente sous deux formes M1 et M2 avec les probabilités respectives
p(M1 ) = 0, 2 et p(M2 ) = 0, 8 et le symptôme S apparaît dans 80% des cas de M1 et dans 10% des cas M2 .
Quelle est la probabilité pour un patient atteint de M qui présente le symptôme S, d’être atteint de M1 .
Solution :
1.5 Indépendance
1.5.1 Evénements indépendants.
Définition 1.13. A et B sont 2 événements de probabilité non nulle.
• A et B sont independants lorsque la realisation de l’un ne change pas la realisation de l’autre.
• A et B sont independants si et seulement si p(A/B) = p(A) ou p(B/A) = p(A).
Théorème 1.5.1. Deux événements A et B de probabilité non nulle sont indépendants si et seulement si
ils vérifient une des trois conditions :
1. A et B indépendants.
2. A et B indépendants.
3. A et B indépendants.
DR
4. A et B sont indépendants.
Démonstration. Exercice Ind :utiliser les lois de Morgan.
Exemple 1.14. Dans une classe de 40 élèves, 28 apprenent l’anglais, 16 l’allemend et 8 les deux langues. On
choisit au hasard un élève de cette classe et on considère les évéments A :"L’élève choisit apprnd l’anglais"
et B : "L’élève choisit apprend l’allemand". Calculer les probabilités des évéments A, B, A ∩ B, A ∪ B, A ∪ B
et A ∩ B
Exercice 1.5.1. On extrait au hasard un jeton d’un sac contenant six jetons : trois rouges numérotés 1, 2
et 3, deux jaunes numérotés 1 et 2, et un bleu numéroté 1. On désigne respectivement par R, U et D les
événements : "le jeton est rouge", "le numéro est 1" et "le numéro est 2 ". Les événements R et U sont-ils
indépendants ? Et les événements R et D ?
1. Définir la loi du couple (X, Y ).( on pourra dresser un tableau à double entrée)
2. Donner les lois de X et de Y
3. X et Y sont-elles indépendantes ?
p(B) = p(B ∩ A1 ) + p(B ∩ A2 ) + · · · + p(B ∩ An ) = pA1 (B) × p(A1 ) + pA2 (B) × p(A2 ) + · · · pAn (B) × p(An )
Exemple 1.15. On dispose de deux urnes U1 et U2 indiscernables. U1 contient 4 boules rouges et trois boules
vertes, U2 contient 2 boules rouges et 1 boule verte . On choisit une urne au hasard et on tire une boule de
cette urne. Calculer la probabilité pour qu’elle soit rouge.
Exercice 1.5.3. Dans un jeu de 32 cartes, on tire simultanément 3 cartes au hasard. Quelle est la probabilité
d’obtenir :
1. Trois as.
T
2. Trois cartes de même valeur.
3. Deux coeurs et un pique.
AF
Exercice 1.5.4. Une urne contient : 5 boules n◦ 10 ; 4boules n◦ 15 ; 3 boules n◦ 20. On tire simultané-
ment 3 boules de cette urne. Les tirages sont équiprobables.
DR
Définition 1.18. Soit X une variable aléatoire definie sur un univers Ω de probabilité p.
La fonction de repartition de X est l’application FX de R vers [0, 1] qui à, tout x associe FX (x) =
p(X ≤ x) = p(X ∈] − ∞, x[)
• Lorsque X est une variable aléatoire discrète à valeurs dans {x1 , · · · , xn } avec x1 < · · · < xn alors
pour x ∈ R
k
X Xk
FX (x) = p(X = xi ) = pi avec k tel que xk ≤ x < xk+1
i=1 i=1
La fonction de repartition d’une variable aléatoire discrète est constante par morceaux.
• Lorsque X est continue de densité de probabilité f , alors :
Zx
FX (x) = f (t)dt (Pas au programmme)
−∞
Propriété 1.8. Soit FX la fonction de repartition d’une variable aléatoire discrète X, alors :
• ∀t ∈ R, 0 ≤ FX (t) ≤ 1 ;
• FX est croissante sur R ;
• lim FX (x) = 0 et lim FX (x) = 1.
x→−∞ x→+∞
• Si a ≤ b, p(a ≤ X ≤ b) = FX (b) − FX (a)
Exemple 1.18. On lance trois fois de suite une pièce de monnaie équilibrée. On gagne 2F pour chaque
résultat " pile " et on perd 1F pour chaque résultat "face". On introduit X la variable aléatoire egale au gain
obtenu après le lancer.
1. Quel est l’ensemble E des issues possibles ?
2. Quelles sont les valeurs prises par X.
3. Déterminer la loi de probabilité de X et sa fonction de repartition FX .
4. Representer graphiquement cette distribution de probabilités et fonction de repartition FX .
Remarque 1.13. Dans le cas d’une variable alétoire discrète, on utilise un diagramme en bâtons pour
visualiser la distribution des probabilités et une fonction en escalier pour la fonction de repartition.
Exercice 1.7.1. On lance deux dés. On note X la variable alétoire égale au plus grand chiffre obtenu après
le lancer.
1. Quel est l’ensemble des valeurs possibles de X.
2. Déterminer la loi des probabilités de cet expérience puis sa fonction de repartition et représenter.
T
AF
DR