Dans Quelle Mesure Les Variations de La
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Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques?
Les travaux de Kitchin, Jiglar et Kondratieff ont mis en évidence la présence de cycle
économique qui mettent en valeurs les fluctuations économiques. Ces dernières sont les mouvements de
ralentissements ou d’accélérations de la croissance économique. Comment les expliquer? Il existe une
corrélation entre la demande et les fluctuations économiques; les variations de la demande les
expliqueraient. Qu’est ce que la demande? La demande exprime la disposition du consommateur à payer
un certain prix pour un bien ou un service. Lorsque nous nous intéressons à l’équation de l’équilibre
emplois-ressources nous voyons que la demande possède plusieurs composantes: les dépenses de
consommation finale des ménages et des administrations publiques, les investissements, les variations de
stocks et les exportations. Comment les variations de la demande sont-elles un facteur des fluctuations
économiques? S’il elles sont indispensables, sont-elles les seules explications de la conjoncture
économique? Comment d’autres facteurs contribuent-t-ils eux aussi aux fluctuations économiques? Dans
une première partie, nous allons montrer que les variations de la demande peuvent, effectivement,
expliquer les fluctuations économiques. Enfin, nous montrerons qu’elles ne sont pas l’unique facteur
expliquant les fluctuations économique et qu’il existe d’autres facteurs qui sont eux aussi une source
essentielle des variations économiques.
Tout d’abord, nous allons démontrer comment les variations de la demande sont un facteur
explicatif des fluctuations économiques. Pour cela, nous allons montrer l’impact de la demande interne
avec notamment la consommation publique et privée, l’investissement et la variation des stock, et l’impact
de la demande externe avec les exportations sur la conjoncture économique. Nous isolerons ensuite le rôle
particulier joué par l’investissement dans l’explication des fluctuations économiques.
Les variations de la demande expliquent les fluctuations économiques. Il existe en effet une
corrélation entre la demande et la conjoncture économique. Pour montrer cela, prenons le document 1 et
2. Rappelons tout d’abord que la croissance économique c’est l’accroissement de la production et donc
l’accroissement du Produit Intérieur Brut (PIB) sur une période donnée. Les fluctuations économiques
peuvent être modélisées par les variations du PIB. Notons aussi que le PIB en volume est exprimé à prix
constants et donc que l’inflation a été corrrigé. Nous observons tout d’abord que les courbes du document
1 qui illustre l’évolution du PIB en volume dans divers pays de l’Union Europénne suivent une tendance
similaire aux courbes du document 2 qui représentent l’évolution de la demande intérieure en volume
dans les mêmes pays que le document 1. Effectivement, nous remarquons qu’il y a une augmentation
globale du PIB et de la demande intérieure entre 2002 et 2008 et qu’il y a ensuite une baisse importante
de la demande intérieure et du PIB. Nous semblons donc observer une corrélation entre la demande et le
PIB. Ainsi, en 2008 le PIB en volume de l’Irlande était à son plus haut avec une augmentation de 32% par
rapport à 2002. Sa demande intérieure quant à elle avait subi une augmentation de 70 % par rapport à
1998. En 2009, en Irlande, nous observons une baisse de 11 points par rapport au PIB de 2008 et en 2010
une baisse de 3 points par rapport au PIB de 2009. Le taux de croissance du PIB irlandais est donc négatif
sur plusieurs années avec un taux de croissance de -10,6% si nous comparons le PIB de 2008 à celui de
2010; le pays est donc en récession. Or, si nous nous intéressons à la demande intérieure nous voyons
bien qu’elle suit la même tendance que le PIB. Effectivement, en 2009 la demande intérieure subit une
baisse de 22 points par rapport à 2009 soit une dimunition de près de 12,9% et en 2009 la demande
intérieure subit une baisse de 8 points par rapport à l’année précédente. La demande intérieure tout
comme la production réalise une baisse importante. Ainsi on en déduit que lorsque la demande est
importante, la production augmente et il y a donc une croissance. Cependant, lorsque la demande
diminue, le production diminue elle aussi et nous observons un ralentissement économique qui peut
même mener à une récesssion ou une dépression. De plus, les travaux de Kaldor avec le carré magique
nous montre que pour une situation économique d’équilibre idéal il faut que la croissance soit forte,
l’inflation maitrisée, qu’il y ait du plein emploi et que la commerce extérieur soit équilibré met en valeur
l’interdépendance de ces quatre facteurs. Nous voyons bien qu’il existe une corrélationentre les variations
de la demande et les fluctuations économiques. Enfin, nous voyons bien que sur une plus petite échelle il
existe un lien entre demande et production avec les chocs de demande c’est à dire lorsqu’une des
composantes de la demande globale adréssée aux producteurs se modifie. Par exemple, si un été est
particulièrement chaud et ensoleillé, la demande pour des crèmes solaires augmente fortement. L’offre
doit donc produire plus et augmenter leur prix afin de répondre à la demande plus importante. Avec le
principe de l’équilibre de l’offre et la demande, nous voyons qu’une demande supérieure à l’offre crée des
tensions inflationnistes et une demande inférieure à l’offre créé des tensions déflationnistes. Ainsi, les
variations de la demande expliquent effectivement les fluctuations économiques.
Les investissements, une composante de la demande globale, jouent un rôle particulier dans
l’explication des fluctuations économiques. En effet, pour Keynes, l’investissement est important dans la
conjoncture économique avec tout d'abord la demande anticipée effective. Cette dernière est a demande
anticipée des entreprises pour établir leur plan de production. Elle se fonde sur la demande des biens de
consommation et de biens d’équipement. En fonction de cette demande anticipée, les entrepreneurs vont
alors investir plus ou moins et produire plus ou moins. Si les entrepreneurs ont des prévisions pessimistes
ils vont alors tenter d’anticiper sur le moyen-long terme et donc investir moins. Or, selon Keynes
l’investissement stimule l’économie avec le mécanisme de l’effet multiplicateur d'investissement.
Effectivement, un investissement constitue une demande adressée aux producteurs de bien équipement
notamment. Ainsi, dans le document 3 nous observons que la contribution du facteur capital dans la
croissance annuelle moyenne en France de 1994 à 2007 représentait près de 0.9 point de pourcentage et
contribue donc pour 40,9 % du PIB. C’est la contribution la plus importante comparé au facteur travail et
à la productivité globale des facteurs. Or, le facteur capital représente un investissement dans un bien
d’équipement. Avec cet investissement, les producteurs de biens d’équipement augmentent alors leur
activité et distribuent des revenus supplémentaires aux salariés ou aux actionnaires. Une partie de ces
revenus est consommée et l’autre epargnée. Grâce à la partie consommée les producteurs des biens de
consommation augmentent leur production puis distribuent des revenus supplémentaires aux salariés et
actionnaires qui pourront par la suite consommée plus. Il y a aura alors une augmentation de la demande
et une augmentation de l’offre pour répondre aux besoins des consommateurs. Nous voyons donc
l'apparition d’un cercle vertueux. L'investissement initial a ainsi permis l’augmentation de la production
supérieure à l’investissement initial. Ainsi une hausse de l’investissement provoquée souvent par posséde
un impact positif sur l’économique. Cependant, une insuffisance de la demande anticipée et donc une
baisse des investissements peut être la cause des dépressions pour Keynes. Effectivement, puisque les
investissements sont déterminés par les perspectives des ventes. Le mécanisme posséde donc un effet
cumulatif. Le rôle des investissements pour expliquer les fluctuations économiques se reflète aussi dans
les politiques conjoncturelles keynésiennes. En effet, les politiques conjoncturelles préconisées par
Keynes vise à réguler l’activité économique à court terme en agissant sur la demande. Pour Keynes, dans
une situation de dépression, l’État et les Banques Centrales doivent intervenir pour coordonner leur
politiques. Ainsi, la politique monétaire doit être expansive avec une baisse du taux d’intérête directeur et
une diminution des réserves obligatoire afin de relancer l’investissement. La politique budgétaire des
gouvernements doit elle être une politique de relance par la demande dans laquelle l’investissement
public est financé par un déficit budgétaire ce qui permet de relancer la demande globale. Ainsi, nous
voyons bien que l'investissement joue un rôle particulier dans l’explication des fluctuations économiques.
Ainsi, nous avons vu que les variations de le demande globale avec la consommation, les
exportations, la variation des stocks et les investissements est un facteur explicatif conséquent des
fluctuations économiques. Une hausse de la demande globale entraine une période d’expansion
économique et une diminution de la demande globale entraine un ralentissement économique
provoquant parfois des récessions ou des dépréssions. Toutefois, il existe aussi d’autres facteurs qui
peuvent aussi expliquer les fluctuations économiques.
Dans cette deuxième partie nous allons voir qu’il est peut être réducteur de limiter
l'explication des fluctuations économiques aux variations de la demande. Il existe effectivement d’autres
facteurs comme les variations de l’offre avec notamment l’innovation et le cycle du crédit qui peuvent eux
aussi apporter une explications à la conjoncture économique.
Les variations de l’offre peuvent eux aussi être un facteur explicatif des fluctuations économiques.
Certaines fluctuations économiques s’expliquent effectivement par l’écart entre la croissance potentielle,
évaluée à partir du PIB maximume qui pourrait être utilisée grâce à la pleine utilisation des facteurs de
production disponible, et le PIB réel. Lorsque la production réelle est supérieure à la production
potentielle cela peut se traduire par des pressions inflationnistes sauf si il existait auparavant un déficit de
production. Si la production réelle est inférieure à la production potentielle alors il y a des risques de
déflations et traduit une insuffisance de la demande. De surcroît, nous pouvons observer la corrélation
entre l’offre et la situation économique avec les chocs d’offres. Ces derniers sont une variation imprévue
des conditions de production qui affecte les producteurs. Ainsi un exemple d’un choc d’offre qui aurait un
impact négatif serait l'alourdissement de la fiscalité sur les entreprises. En effet, cela entrainerait une
hausse des coûts de production. Les bénéfices des entreprises diminuent alors et ils ne peuvent investir
davantage ou augmenter les salaires ou les dividendes. Afin de contrer cette perte, les entreprises peuvent
augmenter leur prix mais cela entrainerait une baisse de la compétitivité et peut entrainer une baisse des
ventes. Ainsi, nous voyons qu’il existe une corrélation entre les variations de l’offre et les fluctuations
économiques. De surcroît, le progrès technique, l’ensemble des innovations qui permet une amélioration
de la productivité est un exemple de choc d’offre positif. En effet, une meilleure productivité permet de
produire la même quantité avec moins de facteurs de production ou produire plus avec le même nombre
de facteurs. La production augmente et le coût unitaire de production diminue. Cela entraine une baisse
des prix, une hausse des salaires et une hausse des profits. La hausse des salaires et la baisse des prix
permet d’augmenter le pouvoir d’achat et donc augmenter la demande ce qui va entrainer une hausse de
la production. Afin de répondre à la demande, l’entreprise doit alors embaucher plus de personnes ce qui
entraine une hausse du pouvoir d’achat. Or, l’accroissement de la production permet la croissance
économique. Ainsi, puisque le progrès technique est à l’origine de la productivité nous pouvons dire que
celui-ci joue un rôle fondamental dans la croissance économique. L’innovation que ça soit une innovation
de procédés, d’organisation ou de produit permet de stimuler la production. De plus les travaux de Solow,
nous montre bien qu’une hausse de la production ne provient pas seulement d’une hausse des facteurs
capitals ou travails utilisé mais provient aussi d’une amélioration globale des facteurs de production qu’il
appelle “résidu” et qui est imputable au progrès technique. C’est donc le principe de la croissance
intensive; ce n’est pas l’augmentation de la quantité de facteurs de productions utilisés qui importe mais
l’efficacité de la combinaison productive. Ainsi, dans le document 3 nous observons que la contribution de
la productivité globale des facteurs dans la croissance moyenne annuelle sur la période de 1994 à 2007
représesentait 0,8 point de pourcentage et contribue donc pour près de 36%. Il y a donc un lien entre la
production et donc fluctuations économiques et l’innovation. Enfin, les travaux de Schumpeter nous
montre aussi cette corrélation. En effet, pour l’économiste les cycles longs de Kondratieff, l’alternance de
phases de croissance et de crise sur une quarantaine d’années, sont provoqués par les innovations. Les
phases de croissance s’expliquent par l’apparition d’innovations techniques fondamentales qui
engendrent une hausse de la productivité et des nouveaux produits. Une fois une innovation opérée dans
un secteur, elle se diffuse et d’autres entrepreneurs l’imitent ou l’adaptent à d’autres secteurs.
L’innovation de développe en grappe et possède un effet bénéfique sur l’économie. Cela entraine
notamment une hausse des prix. Toutefois certaines entreprises ont du mal à la supporter, perdent de
leur compétitivité et font faillite. C’est la destruction créatice. De surcroît, lorsque ces innovations ont
épuisé leur potentiel de développement, une période de crise s’installe jusqu’à ce que de nouvelles
innovations et le progrès technique viendra stimuler un nouveau cycle. On voit donc que l’innovation et
donc les choc d’offre en général sont eux aussi des facteurs qui peuvent expliquer les fluctuations
économiques.
Chez Schumpeter, le crédit joue un rôle important dans les cycles économiques, mais subornné au
rythme des innovations. Nous allons voir que les cycles de crédit jouent tout de même un rôle important
dans l’explication des fluctuations économiques. Nous trouvons tout d’abord le paradoxe de la tranquilité
de Minsky. En période de croissance économique, on observe une expansion du crédit avec une facilité de
crédit du fait de la baisse du taux d’intérêts. Dans une atmosphère d’optimisme économique, la prise de
risque est excessive, les taux d’endettements sont elevés et nous observons une spéculation à la hausse sur
le prix des biens et des actifs. Les banques prettent à des ménages peu solvables; le risque de défaut est
élevé et les biens sont surévalués. Il y a une accumulation du capital. Cela mene à un surinvestissement et
un surendettement. C’est l’éclatement des bulles. De nombreux ménages ne peuvent rembourser et les
hypothèques ne suffisent pour couvrir les pertes des banques. Il y a alors un “credit crunch” une
restriction du crédit et l’économie ralentit. Or, d’après Fischer il existe des mécanismes cumulatifs qui
sont susceptibles d’engendrer la déflation et la crise. La récession entraine effectivement la baisse des
revenus avec les faillites des entreprises et un taux de chômage en hausse. Elle engendre aussi une hausse
des taux d’interêts car les ménages et les entreprises sont de moins en moins solvables. Les banques
doivent couvrir leurs pertes en augmentant les taux d’interêts. En augmentant les taux d’intérêts, il y a
moins de crédits qui sont accordés et donc moins d’investissement. Les agents économiques doivent aussi
moins dépenser afin de rembourser leur dettes. Il y a ainsi une baisse de la demande ce qui engendre une
baisse des prix. C’est la déflation. L’économie rentre alors dans une spirale déflationniste selon Fischer.
La déflation entraine une hausse des taux d’intérêts réels et les crédits pèsent davantage sur les ménages;
les risques de défauts sont augmentés. Effectivement, les charges de remboursement sont les mêmes alors
que les revenus des agents diminuent à cause de la baisse des prix. Il y a alors un cercle vicieux de la dette.
La baisse des prix accroit le poids des dettes et des taux d’intérêts ce qui augmente les défauts de
paiement. Cela peut provoquer la faillite des banques et entraine une baisse de la demande. Les prix
diminuent ce qui augmente le poids de la dette. Il y a ainsi une baisse des crédits demandés par les
consommateurs et les entreprises. Cette baisse engendre une diminution de la demande. Cette dernière
est aussi alimentée par la baisse des investissements et la hausse des licenciements du fait de la hausse
des anticipations de baisses des recettes des entreprises. Les entrepreneurs peuvent moins investir. La
baisse de la demande est aussi provoquée par les anticipations des ménages. Avec la baisse générale des
prix, les ménages reportent leurs consommations à une date ultérieure. Ils anticipent ainsi la baisse des
prix à venir. Cette baisse importante de la demande va engendrer une baisse de la production et donc du
PIB. Le taux de croissance du PIB va donc diminuer ce qui entraine la dépression et une hausse du
chômage. Or si il y a dépression et hausse du chômage, il y a donc une baisse des revenus des ménages
mais également des entreprises qui produisent moins. Le pouvoir d’achat des ménages diminuent et les
entreprises doivent baisser leur prix. La déflation engendre une dépression qui alimente alors la déflation.
Il existe ainsi un effet cumulatifs des mécanismes de la crise. C’est la spirale déflationniste. Ainsi, nous
observons dans le document 4 que lorsque la France est en période d’expansion soit de 2006 à 2008 la
part des ménages ayant souscrit un crédit en France est plus élévé qu’en période de ralentissement
économique ou même de récession soit la période de 2008 à 2013. Effectivement en 2006 la part des
ménages ayant souscrit un crédit en France était de 50,9% et croît à 52,6% en 2008. À partir de 2008,
cette part diminue pour atteindre 47,6 % soit une dimunition de près de 9,5%. On observe donc bien une
corrélation entre le cycle du crédit et fluctuations économiques. D’autant plus qu’à partir de 2008, les
banques réduisent les crédits, durcissent les conditions pour en obtenir du fait de la crise des subprimes
qui a été provoqué par une prise de risque trop importante avec des ménages non solvables. Ainsi, nous
observons que les fluctuations économiques peuvent aussi s’expliquer par le cycle du crédit qui semble les
amplifier.
Nous avons du vu qu’il existe d’autres facteurs que la variation de la demande qui apporte une
explication aux fluctuations économiques. L’offre et le cycle du crédit peuvent notamment expliquer les
ces fluctuations.
Pour conclure, nous observons que les variations de la demande joue un rôle clef dans
l'explication des fluctuations économiques. Une hausse de la demande globale entraine souvent une
hausse de la production et engendre donc une période d’expansion. Une diminution de la demande
globale entraine cependant une baisse de la production et provoque ainsi un ralentissement de l’économie
qui peut même amener une récession et une dépression. Toutefois, il ne faut pas limiter l’explication de la
conjoncture économique aux variations de la demande. Nous avons vu qu’il existe effectivement d’autres
facteurs comme l’innovation qui peuvent aussi apporter une explication. Ainsi, il est important pour l’État
d’analyser et comprendre ses facteurs afin de stimuler l’économie si celle-ci rentre dans une période de
ralentissement économique, de récession ou de dépression. C’est pour celà que les Etats Unis ont par
exemple adoptés une politique budgétaire expansionniste de type keynésienne, une politique de relance
par la demande avec le New Deal dans les années 30.