Chaudieres Iut Lok
Chaudieres Iut Lok
Chaudieres Iut Lok
INTRODUCTION GENERALE......................................................................................................................5
1.5. Principaux circuits d’une chaudière et les facteurs influençant leur fonctionnement..................13
1
1.7.1.1. Présentation.....................................................................................................................18
1.7.1.2. Principe...........................................................................................................................19
1.7.7. Chaudière à eau chaude sanitaire et production eau chaude industrielle à condensation..23
2
2.2.1.1. Détermination du pouvoir calorifique par calcul.............................................................40
3
CHAPITRE 5 : Eau d’alimentation des chaudières........................................................................................57
5.3.2. Pathologies..........................................................................................................................59
5.3.2.1. Primage...........................................................................................................................59
5.3.2.2. Incrustations....................................................................................................................60
5.3.2.3. Corrosions.......................................................................................................................60
CONCLUSION GENERALE........................................................................................................................72
BIBLIOGRAPHIE.........................................................................................................................................73
4
INTRODUCTION GENERALE
Les productions de vapeur ou d’eau chaude occupent une place prépondérante dans la majeure
partie des activités industrielles (alimentaires ou non), hospitalières voire tertiaires. Ce dispositif
permettant de chauffer l'eau et de produire de la vapeur si l'eau est chauffée au-delà de la pression
atmosphérique est la chaudière. L’énergie thermique peut être produite de diverses manières : soit
par combustion, soit par effet Joule avec l’électricité, soit par le nucléaire. Mais pour les
applications énergétiques courantes, elle est surtout obtenue par combustion solide, liquide ou
gazeux dans de l’oxygène de l’air en général (ou de l’oxygène pur dans des applications
particulières).
Industriellement, on utilise les chaudières pour produire la vapeur nécessaire au fonctionnement des
procédés. La source de chaleur peut-être fournie par un combustible (gaz, fioul, charbon…) ou une
résistance électrique.
5
L’idée d’utiliser la vapeur comme force motrice remonte au 1 er siècle après JC avec l’invention de
l’éolipile par Héron d’Alexandrie. La chaudière trouve donc son origine qui remonte à la plus haute
antiquité.
En effet, depuis que l’homme a découvert le mode de vie qui consiste à faire bouillir ses aliments, il
a ainsi amorcé la mise au point d’une chaudière. Mais il a fallu attendre jusqu’à la fin du 17 ème siècle
pour voir effectivement apparaître la Marmite de Papin, première application réellement industrielle
de la chaudière. Elle sera ensuite très tôt suivie de la première tentative d’application de la force
motrice de la vapeur à la navigation. Ainsi, les premières machines à vapeur destinées à l’élévation
de l’eau on encore à la propulsion des voitures ont fait leur apparition vers le milieu du 18 ème siècle.
Une réalisation remarquable en France fut alors le fardier en 1769 mis au point par l’Ingénieur
militaire CUGNOT ; le fardier est destiné à la traction des pièces d’artilleries. Des améliorations
successives, surtout à partir de 1828, vont conduire à la mise au point de la première chaudière
tubulaire en Grande Bretagne. Mais auparavant, James Watt, qui se livrait à des études très
sérieuses sur la vapeur d’eau, le développement spectaculaire connu dans le domaine des chaudières
va inciter à la perfection notamment avec la mise au point et l’application d’autres échangeurs de
chaleurs que sont : le surchauffeur et l’économiseur.
Industriellement, on utilise les chaudières pour produire la vapeur nécessaire au fonctionnement des
procédés. La source de chaleur peut-être fournie par un combustible (gaz, fioul, charbon…) ou une
résistance électrique.
Le présent exposé porte sur le thème « ETUDE DES CHAUDIERES A EAU CHAUDE ET A
VAPEUR D’EAU : Technologie, Combustibles, et Qualité d’eau d’alimentation ». Il comportera
cinq chapitres. Le premier abordera la technologie, la classification et le principe général des
chaudières. Le deuxième chapitre parlera des combustibles et leurs caractéristiques physico-
chimiques. Le troisième étudiera la combustion dans les chaudières. Le quatrième quand à lui,
portera sur le bilan thermique dans les chaudières et enfin le cinquième sur l’eau d’alimentation des
chaudières et leur traitement./
6
CHAPITRE 1 : TECHNOLOGIE ET TYPES DE
CHAUDIERES
Une chaudière est un appareil dans lequel, par apport de chaleur, un fluide caloporteur subit un
chauffage et éventuellement un changement d’état (la vaporisation). La chaudière est, en fait, un
générateur de vapeur. La vapeur d’eau est obtenue à l’aide de l’eau et de la chaleur dégagée par la
combustion des combustibles.
La chaudière est un dispositif permettant de chauffer l'eau et de produire de la vapeur si l'eau est
chauffée au-delà de la pression atmosphérique.
Industriellement, on utilise les chaudières pour produire la vapeur nécessaire au fonctionnement des
procédés. La source de chaleur peut-être fournie par un combustible (gaz, fioul, charbon…) ou une
résistance électrique.
Dans une chaudière, l’eau peut être successivement échauffée (chaudière à eau chaude), simplement
vaporisée (chaudière à vapeur saturée) et surchauffée (chaudière à vapeur surchauffée). Ce qui
donne une idée globale des types de chaudières en fonction de la vapeur produite.
Il existe une grande variété de types de chaudières. Une classification peut considérer plusieurs
points de vue.
C’est ce mode de classification qui est utilisé en pratique. Cependant, il existe d’autres modes de
classification qui sont tout aussi employés que celui-ci.
La nature de la vapeur générée par une chaudière est en étroite relation avec la pression de vapeur
établie. On distingue alors :
Les chaudières à basse pression : P < 5 bars
Les chaudières à moyenne pression : 5 bars < P < 45 bars
Les chaudières à haute pression : jusqu’à la pression critique qui est P = 225,5 bars
Les chaudières à pression supercritique : P > 225,5 bars
1.2.6. Selon la vitesse de circulation de l’eau
Selon ce mode de classification, on distingue quatre classes de chaudières :
Classe A : ce sont les chaudières dites sans circulation : V < 1 m/s
Classe B : ce sont les chaudières dites à circulation modérée : 1 < V < 5 m/s
Classe C : ce sont les chaudières dites à circulation accélérée : 5 < V < 9 m/s
Plus techniques sont aussi les modes de reconnaissance et de caractérisation sur le site de la
pression installée et de la pression de service. C’est pour cette raison qu’on a défini le « timbre
d’une chaudière ».
En effet, selon le décret du 02 Avril 1926, portant réglementation sur les appareils à pression, le
« timbre d’une chaudière » est la pression de levée des soupapes de sûreté qui assure la sécurité en
cas de dépression accidentelle, lesdites soupapes étant capable d’évacuer à l’atmosphère plus que le
plein débit de la chaudière. Le timbre s’exprime donc en bar effectif et sa valeur correspond à la
limite d’utilisation obligatoirement marquée en rouge sur le manomètre réglementaire de la
chaudière, la couleur rouge de danger étant choisie pour faciliter le contrôle visuel de non
dépassement.
8
1.3. Technologie des chaudières
Les différents éléments d’une chaudière en fonte sont obtenus par moulage à partir d’un modèle.
Les chaudières en fonte se rencontrent dans la gamme des petites et moyennes puissances
(puissances inférieures à 2000th/h). Ce sont généralement des chaudières à eau chaude. La
législation actuelle interdit l’emploi de la fonte pour la réalisation des chaudières à eau surchauffée
à plis de 110°C et à vapeur à la pression de 0,50 bars effectif (soit 1,50 bars absolus). Décret du 08
Septembre 1967 n°-67782. La construction de ces chaudières s’effectue par juxtaposition d’un
certain nombre d’éléments semblables moulés et assemblés par boulons ou des tiges filetées.
Le foyer est dit extérieur quand les flammes et les fumées se développent à l’extérieur du ou des
corps cylindriques constituant la chaudière. L’ensemble est enfermé dans une enceinte en
maçonnerie réfractaire munie de chicanes obligeant les gaz de la combustion à balayer la surface
extérieure des corps avant de se rendre à la cheminée.
1.4.2. Les grilles
Dans les chaudières chauffées au charbon, les grilles sur lesquelles brule le charbon, et qui sont
caractérisées par leur surface en m2, sont de types fixes ou mobiles.
Les grilles fixes sont constituées par de simples barreaux de fonte juxtaposés et reposant sur des
sommiers ; ces barreaux laissent entre eux l’espace nécessaire pour le passage de l’air de
combustion.
Les grilles mécaniques sont de types variés. Les plus couramment employés affectent la forme
d’une sorte de tapis métallique à claire-voie passant sur des rouleaux à axe horizontale.
1.4.3. Les tubes d’eau
Reliant entre elles et certaines parties du corps de la chaudière, ces tubes, remplis en permanence
d’eau, sont disposés dans le passage des gaz chauds au-dessus du foyer. Ces tubes peuvent être
verticaux, horizontaux ou inclinés. Dans certains types de chaudières, les tubes d’eau constituent un
ensemble très important. Ces faisceaux tubulaires, qui contiennent la majeure partie de l’eau de la
chaudière, réalisent la surface de chauffe. Quant au nombre de tubes de faisceaux, il est
considérable et de l’ordre de plusieurs milliers dans les chaudières importantes (chaudières
multitubulaires).
Ce sont des corps cylindriques annexes de petites dimensions, exposés directement aux flammes et
reliés par leurs deux extrémités au moyen de tuyaux courts et de large section au corps principal
situé au-dessus. Une chaudière peut comporter 2, 4 ou même 6 bouilleurs.
10
1.4.6. Les surchauffeurs et resurchauffeurs
Les surchauffeurs et resurchauffeurs sont constitués d’une série de serpentins tubulaires
généralement identiques dont l’une des extrémités est raccordée sur un tube de gros diamètre ou
collecteur d’entrée de vapeur et l’autre sur un élément semblable ou collecteur de sortie. Suivant la
longueur, chaque serpentin comprend un ou plusieurs tubes soudés bout à bout sur bagues. La
liaison des tubes sur chaque collecteur se fait par soudure. Le mandrinage n’est réalisable que si
l’épaisseur du tube reste assez faible (5mn maxi). Pour une forte épaisseur de tube, il devient
impossible de faire pénétrer le métal dans la gorge ménagée dans l’épaisseur du collecteur en vue
d’obtenir un complément de tenue et d’étanchéité. La fixation par soudage devient alors obligatoire.
Les serpentins sont disposés verticalement ou horizontalement. Dans chacun des cas, suivant les
nécessités, des supports sont prévus pour éviter la déformation des éléments. Le choix des
matériaux employés est lié à la température de surchauffe :
Pour des températures inférieures à 425 – 450 °C, les tubes et les collecteurs en acier doux
sont utilisable. Le surchauffeur est placé entre les faisceaux tubulaires du générateur après les
rangées de tubes soumises au rayonnement direct du foyer ;
A partir de 450 – 500 °C, il faut recourir à des aciers alliés. Les éléments incorporés
(molybdène, chrome et parfois silicium) permettent d’améliorer les qualités de ces aciers. Le
molybdène est utilisé en raison de sa qualité à favoriser l’amélioration de la résistance à
chaud; le chrome et éventuellement le silicium assurent une meilleure tenue à chaud, ceci
étant surtout entraîné par une résistance plus élevée à l’oxydation et la rupture. Quand la
température croît, on augmente le pourcentage de chrome. Le surchauffeur est placé
immédiatement à la sortie de la chambre de combustion.
Lors du fonctionnement de la chaudière, une élévation de la température de surchauffe peut être
constatée. Pour protéger les serpentins du surchauffeur, les conduites et les premiers étages du
groupe turboalternateur, on utilise un dispositif de régulation de surchauffe. Les resurchauffeurs
sont situés après les surchauffeurs. Leurs surfaces d’échange n’est pas aussi étendues que celle des
surchauffeurs. Cela s’explique par le fait qu’ils reçoivent de a vapeur encore surchauffée tandis que
les surchauffeurs reçoivent de la vapeur saturée. Mais comme le volume massique de la vapeur
resurchauffée est plus élevé, les capacités des resurchauffeurs sont plus importantes. Le plus
souvent, la température de resurchauffe a la même valeur que celle de la surchauffe. Elle peut
toutefois être inférieure. Lorsque la pression de marche excède la pression critique, il peut y avoir
une double surchauffe.
11
Placés sur le circuit des fumées, immédiatement après les derniers faisceaux du générateur dans les
chaudières moyennes, à la suite des surchauffeurs et resurchauffeurs dans les installations de
grandes puissances, les économiseurs peuvent être en fonte ou en acier. Ils sont constitués de tubes
dont le nombre et la longueur varient selon :
Le volume des fumées ;
Les températures d’entrée et de sortie des fumées ;
Les températures d’entrée et de sortie de l’eau d’alimentation ;
L’espace dont on dispose à l’intérieur de la chaudière ou à l’extérieur.
Les économiseurs entièrement en fonte sont autorisés si le diamètre intérieur des tubes n’excède pas
100mm. Ce sont des tubes avec ailettes lorsqu’ils peuvent être isolés de la chaudière par une vanne,
une soupape de sûreté est obligatoire. La limite d’emploi des appareils en fonte est déterminée
d’après la résistance de la qualité de fonte utilisée. C’est le constructeur de l’appareil qui le définit.
A partir d’une certaine pression, l’emploi exclusif de la fonte n’est plus possible. Un matériau mixte
est alors utilisé. Les tubes sont alors en acier entourés de manchons en fonte portant des ailettes à
chaud sur la paroi des tubes. L’avantage de la fonte qui consiste dans sa meilleure tenue à l’usure et
à l’oxydation est conservé. Les éléments en acier sont raccordés à chaque extrémité, soit par des
coudes en acier fixés par des brides boulonnées, soit par soudage suivant la pression de
fonctionnement des appareils. Dans certains économiseurs, les tubes sont acier avec des ailettes en
acier lorsque les produits de la combustion ne sont pas de nature à provoquer une usure ou une
attaque plus ou moins rapide des ailettes. Les tubes peuvent être seulement en acier à paroi lisse.
Les économiseurs peuvent être à tubes horizontaux ou verticaux.
1.4.8. Les réchauffeurs d’air
Les réchauffeurs d’air placés après les économiseurs reçoivent les fumées à des températures
variant de 350 – 400°C. Ils sont constitués :
L’air circule autour des tubes par des jeux de chicanes, ou même normalement aux tubes grâce aux
tôles de séparation perpendiculaires aux tubes. La circulation est donc dans l’ensemble à contre
courant, mais croisée dans chaque section. Le plus souvent, on emploie des tubes nus, mais comme
pour les surchauffeurs et économiseurs, il peut être avantageux d’utiliser des ailettes. Dans ce cas,
12
les formes de celle-ci ne doivent pas favoriser l’encrassement. Par contre, elles doivent permettre le
nettoyage facile.
On a aussi utilisé des tubes de fonte ou des tubes recouverts de pièces en fonte avec ou sans ailettes
surtout dans les parties à basses températures.
Le réchauffeur d’air rotatif Ljungström, réchauffeur d’air régénératif, constitué par un empilement
de tôles ondulées de 1 mm d’épaisseur, disposées dans une série de secteur du rotor tournant à 3 –
5tours/min connaît un grand développement. Les secteurs s’insèrent alternativement dans des
conduits de gaz chauds et d’air. Chacun se trouve alors successivement traversés par les gaz, puis
par l’air. La séparation entre les deux fluides est assurée par les parois des secteurs.
1.5. Principaux circuits d’une chaudière et les facteurs influençant leur fonctionnement
Ces trois facteurs auront des influences notables sur le rendement de l’ensemble et sur le
fonctionnement correct de l’appareil au cours du temps.
13
1.6. Circulation dans une chaudière
On entend par circulation dans une chaudière, l’ensemble des courants ascendants des bulles de
vapeur et des courants ascendants d’eau.
Une circulation facile est indispensable au fonctionnement de la chaudière. C’est ainsi que dans les
chaudières, une bonne circulation de l’eau nécessite une certaine vitesse.
- Des vitesses trop faibles de l’émulsion d’eau et de vapeur peuvent conduire à la formation
de poche de vapeur dans les tubes évaporateurs.
- Une bonne circulation, uniformisant la température d’eau, évite d’abord des déformations
pouvant entraîner des tensions locales. Enfin, elle évite l’arrivée de grosses bulles dans les
collecteurs de vapeur ainsi que l’émulsion tumultueuse qui favorise un phénomène
particulier appelé « primage ». le primage est l’entraînement de l’eau dans de la vapeur
(mais aussi l’inverse i.e. de la vapeur dans de l’eau).
La circulation dans la chaudière peut normalement être des trois catégories que sont : la circulation
naturelle, la circulation contrôlée et la circulation forcée.
Réservoir supérieur
Tubes d’eau
Fluide
Fluide chaud
froid Gaz chauds
Flamme
Réservoir inférieur
14
Dans les chaudières à vapeur, ce phénomène est encore accéléré par la présence de vapeur dans la
colonne montante. L’intensité de la circulation sera d’autant plus forte que le volume occupé par la
vapeur sera plus grand dans la colonne ascendante.
Les vitesses obtenues dans la plupart des appareils se situent entre 0,35 et 1 m/s. les vitesses élevées
seront recherchées pour les chaudières de haute pression du fait de l’importance du flux rayonnant
au niveau du foyer et de leur hauteur grande en général.
Nous constatons d’ailleurs une augmentation avec la pression du titre de la vapeur produite par les
chaudières actuelles. Mais au fur et à mesure que la pression et la température de service augmente,
la masse volumique de la vapeur croît e tend à se rapprocher de celle de l’eau.
Les deux valeurs sont égales (masses volumiques à la pression critique, et même avant qu’elle soit
atteinte, il faut une intervention mécanique pour assurer le mouvement de l’eau dans la chaudière :
ce qui est désigné par la circulation forcée. Comme chaudières à circulation naturelle, nous avons :
Les chaudières dites sectionnelles
Les chaudières de type Stirling
Les chaudières sans faisceaux à rayonnement
Dans les chaudières sectionnelles, chaque nappe verticale de tubes comprise entre un collecteur
d’alimentation et un collecteur de vapeur constitue une section. Les retours d’eau ne sont pas
chauffés. Ces chaudières offrent de grands avantages de construction :
Les tubes sont inclinés de 15° et mandrinés à leurs extrémités à des collecteurs. Cette construction a
été généralisé par les sociétés BABCOCK et WILCOCX.
Le type « marine » avec réservoir transversal s’est substitué au type précédent pour les grandes
chaudières des centrales thermiques.
¤ Dans les sectionnelles, la circulation ne se fait pas toujours de façon parfaite. Pour de faibles
charges de ces chaudières, la vitesse du mélange eau-vapeur dans les tubes vaporisateurs peut
devenir très faible voire s’annuler. Si la condition pour que la circulation ascendante de l’eau
puisse s’établir dans les tubes Pm > Pc (avec Pm la pression motrice et Pc la pression
équivalente aux pertes de charges dans les tubes) n’est pas satisfaite, on assiste alors à un
renversement de la circulation. L’eau s’écoule alors vers le collecteur d’alimentation tandis
15
que la vapeur s’accumule dans la partie supérieure des et s’échappe vers le haut. Il y a donc
dégagement de vapeur seule. Dans ce cas, les conditions de transfert de chaleur sont par
conséquent modifiées. La vapeur refroidissant beaucoup moins les tubes que l’eau. Comme
dans cette zone, la température des gaz chauds de combustion peut dépasser 600°C, on a en
général un bon risque de surchauffe du métal et en particulier l’attaque de l’acier par de la
vapeur d’eau (chimie des classes secondaires). Cela explique les dommages souvent
constatés dans cette zone intermédiaire et la corrosion dans la partie des tubes opposés au feu
à l’endroit où les porches de vapeur séjournent des parties supérieures des tubes.
¤ Les chaudières Stirling sont des chaudières à plusieurs réservoirs nécessitant des tubes
cintrés afin de permettre leur dilatation inégale. Ces chaudières se sont développées à partir
du moment où il était devenu possible de fabriquer des tubes soudés. Cela a permis :
- d’obtenir des tubes plus longs, donc de produire plus de vapeur ;
- d’avoir aussi des inclinaisons de tubes lus importants améliorant ainsi la circulation
naturelle. La pression limite n’excédait pas toutefois 60 bars.
¤ Dans les chaudières sans faisceaux à rayonnement, il n’existe plus qu’un seul réservoir avec
des collecteurs d’alimentation (différence avec les chaudières Stirling) des tubes écrans
d’eau reliés à ce réservoir par des tubes de retour extérieurs au foyer. Dans ces générateurs,
les parois des chambres de combustion sont entièrement recouvertes d’écrans d’eau. Elles
ne comportent donc plus de matériaux réfractaires mais seulement une isolation calorifique.
Dans ce cas, la grande surface des parois de la chambre garnie de tubes d’écrans est alors
suffisante pour assurer, par rayonnement ; la vaporisation de l’eau sans qu’il y ait besoin de
recourir à un faisceau travaillant en convection.
¤ La grande puissant de vaporisation (jusqu’à 2000 tonnes de vapeur /heure) nécessite débit
de combustible important, ce qui produit un débit de fumées très grand. Il est donc
nécessaire de construire des chaudières dont le volume de la chambre de combustion est
très grand.
¤ La température de la chambre de combustion devant être limitée pour éviter que les parois
soient salies par la fusion des cendres ; il faut donner aux parois une grande efficacité de
refroidissement.
Ces chaudières peuvent être équipées d’un foyer mécanique mais elles sont, le plus souvent, munies
d’une batterie de brûleurs à fuel ou à gaz.
C’est dans cette catégorie de chaudière que l’on classe les chaudières destinées aux grandes
centrales thermiques modernes, productrices d’énergie électrique, de forte puissance et à haute
pression.
16
1.6.2. La circulation contrôlée
La circulation contrôlée est un cas de circulation forcée. Les chaudières dont le fonctionnement
repos sur le principe de la circulation forcée se ramènent à deux types:
Les chaudières à circulation en dérivation ou à re-circulation ou à circulation un circuit
fermé ou encore à circulation contrôlée;
Les chaudières à circulation en dérivation en série ou encore à circulation en circuit
ouvert.
Comme exemple de la chaudière à circulation contrôlée, nous avons la chaudière La Mont. Celle-ci
diffère de la chaudière à circulation naturelle par l’installation de pompe sur les tuyaux de retour
d’eau reliant le réservoir R aux collecteurs d’alimentation B des tubes vaporisateurs.
Vapeur saturée
Arrivée d’eau
Surchauffeur
Réservoir (R) (S)
Vaporisateur
(V)
Vapeur
surchauffée
Pompe (P)
Collecteur (C)
La répartition de l’eau dans les tubes branchés sur le collecteur se réalise au moyen de tuyères
calibrées placées à l’entrée de chaque tube. Une crépine permet d’arrêter des particules solides
éventuellement présentes dans l’eau d’alimentation. Dans ce type de chaudière, la circulation étant
établie avant l’allumage du feu, il n’est pas nécessaire d’attendre à ce que s’établisse la circulation ;
elle s’effectue naturellement ce qui réduit le temps de mise en service.
L’intérêt économique des chaudières de type La Mont réside surtout au niveau de l’investissement
(tubes moins gros et plus minces, donc moins chers) ; cela a été démontré pour de fortes puissances.
On admet généralement qu’il est nécessaire d’atteindre au moins une pression égale à 160 bars.
17
Dans la circulation en série, ou circulation en circuit ouvert, il n’y a pas de réservoir d’accumulation
d’eau et de vapeur. La vaporisation s’effectue entre l’échauffement et la surchauffe dans un circuit.
L’eau refoulée par la pompe est vaporisée puis surchauffée et délivrée directement à la sortie des
tubes de chauffe. C’est le cas avec les chaudières Benson, Sulzer, Löffler. Ces chaudières peuvent
employées aussi bien pour les pressions inférieures à la pression critique que pour des pressions
supérieures (chaudières hypercritiques). Néanmoins, d’une manière générale, on n’emploie pas des
chaudières à circulation forcée pour des pressions inférieures à 80 bars (en raison du coût).
La circulation forcée permet de faire circuler l’eau dans les tubes et dans les collecteurs dès l’avant
mise à feu et pendant les opérations de démarrage. Cela constitue un avantage appréciable car il en
résulte une répartition plus uniforme de la température du métal et des dilatations de l’ensemble du
générateur.
A présent, nous allons étudier les chaudières à eau chaude et les chaudières à vapeur.
1.7. Les chaudières à eau chaude
Ces chaudières ont été conçues selon les principes de robustesse des chaudières industrielles. Elles
répondent à tous les besoins de chauffage des collectivités, ensemble commerciaux et résidentiels,
ensembles scolaires et universitaires, centres sportifs, piscines, hôpitaux, usines, serres de culture,...
etc.
1.7.1. La chaudière de production d'eau chaude à foyer borgne
1.7.1.1. Présentation
La chaudière est en acier, monobloc, horizontale et cylindrique. Elle est d'un encombrement réduit
facilitant sa mise en place en chaufferie.
Elle peut être équipée indifféremment d'un brûleur fuel, gaz ou mixte, suivant les préconisations des
différents constructeurs. Une large porte avant, recevant le
brûleur, permet l'accès total au foyer et au faisceau tubulaire.
La boîte à fumées arrière, totalement intégrée au corps de la
chaudière, est munie d'un fond démontable et d'une ou deux
trappes de visite pour nettoyage. Une jaquette en tôle pré
18
laquée, démontable, protégeant une isolation en laine minérale de 80mm d'épaisseur, habille
esthétiquement la chaudière.
La chaudière possède un foyer borgne pressurisé à inversion de flamme constituant les deux
premiers parcours. Ce principe de re-circulation des gaz de combustion dans la flamme permet
d'atteindre une combustion optimale à faible excès d'air.
19
Tableau 1: Modèles et caractéristiques des chaudières à eau chaude à foyer borgne
Le troisième parcours des gaz s'effectue dans un faisceau horizontal de tubes de fumées
judicieusement répartis au dessus du foyer laissant parfaitement libre le fond de la chaudière. Les
tubes de fumées, lisses, reçoivent des tubulures en acier à pas variable, conçus pour accroître
l'énergie dynamique des gaz de combustion et permettre à l'ensemble d'atteindre des performances
élevées. La disposition du retour d'eau à l'arrière et en partie basse ainsi que la libre circulation sous
le foyer permettent d'assurer une bonne irrigation de toutes les zones d'échange (principe de
l'irrigation en diagonale).
20
1.7.2- Chaudière de production d'eau chaude à foyer borgne à haut rendement
Développée pour assurer un coefficient beaucoup plus élevé (3
étoiles) que les chaudières standard, elle a les mêmes
caractéristiques que la chaudière REX standard avec
l'incorporation de tubulures d'extrusion en aluminium. Les
chaudières REX 140-350F sont calorifugées et isolées avec un
revêtement en aluminium installé à l'usine. Figure 5 Chaudière à
foyer borgne à haut rendement
Tableau 2: Modèles et caractéristiques des chaudières à eau chaude à foyer borgne à haut
rendement.
1.7.3- Chaudière à eau chaude à 3 parcours en ligne
21
Les chaudières de la série GREENOx BT sont à triple parcours des gaz de fumée et foyer à
flamme passante, une solution qui permet de réduire l'émission des substances polluantes comme
les oxydes d'azote (NOx), tout en utilisant des brûleurs traditionnels. Les caractéristiques qui
distinguent les générateurs GREENOx de grosse puissance
sont le revêtement de type industriel en aluminium gaufré
et une couche épaisse de matériel calorifuge. Grâce aux
protections spéciales anti-condensations, comme
l'utilisation d'un tuyau à double paroi isolé à lame d'air
différenciée, les chaudières de la série GREENOx BT
peuvent fonctionner avec de l'eau à basses températures
(retour minimum 35°C). Revêtement industriel en
aluminium gaufré.
Tableau 3 : Modèles et caractéristiques des chaudières à eau chaude à 3 parcours en ligne
23
Figure 9. Chaudière à eau chaude à condensation pour extérieur
24
Groupe thermique modulaire à condensation à basse charge thermique, prévu pour un
fonctionnement avec combustibles gazeux. Les brûleurs de type modulant sont à air pulsé, corps
cylindrique à rayonnement et à basses émissions de NOx. Les parties en contact avec les produits de
combustion - foyer et plaques de fumées - sont entièrement construites en acier INOX stabilisé à
utitane AISI 316 Ti. L'habillage externe est en acier INOX AISI 316 L, calorifugé à l'intérieur avec
une très épaisse couche de laine de verre à haute densité. Chaque module est doté de quatre
commandes avec régulateur de température numérique pour la gestion du brûleur. Le groupe
thermique WALL peut être constitué de 1 à un maximum de 4 modules pour une puissance
maximum de 600kW utile, et comprenant des collecteurs hydrauliques, des collecteurs de fumées et
des dispositifs de sécurité.
Dans le cas de 2 ou plusieurs modules (WALL 300, 450 et 600), un régulateur approprié permet une
gestion en cascade des générateurs.
Tableau 6 : Modèles et caractéristiques des chaudières à eau chaude à condensation pour extérieur
25
techniques et d'exploitation qu'il apporte. De plus, c'est un produit déjà largement connu dans
l'Union Européenne (France, Belgique, Grande Bretagne, Pays-Bas, Allemagne) ainsi qu'en Suisse.
1.7.4.2. Le descriptif technique
La chaudière à condensation comprend :
un foyer cylindrique vertical
un (ou deux) tube(s) de fumées
formé(s) en serpentin
une cuve équipée de deux orifices de
visite (l'un sur le fond supérieur,
l'autre à l'arrière en bas de la virole.
Cet ensemble est entièrement en
acier inoxydable austénitique et
prévu pour une pression de marche
jusqu'à 7 bars.
une soupape de sécurité est fournie
2 3 4
1
5
14
6
13
12
7
11
10 9
28
Figure 12. Chaudière à tubes de fumée
Légende :
29
Les chaudières à tubes de fumée BABCOCK WANSON se caractérisent par l’adéquation optimale
du couple chaudière/brûleur qui optimise le rendement et garantit le respect des normes
environnementales. BABCOCK WANSON associe également des services sur mesure.
30
Gamme de chaudières à tubes de fumée BABCOCK WANSON:
Production de vapeur : de 160 kg/h à 50 t/h (112 à 34 000 kW) Séries à 3 parcours de fumée, à boîte
noyée ou à boîte aquatubulaire, Pression de service de 10 à 18 bar en standard, plus sur demande
pour les applications spécifiques. Production d'eau surchauffée: gamme de 1368 à 15000kW
possibilité de production d’eau chaude pour les chaudières > à 5MW, avec environnement
particulier.
Série Débit vapeur maxi (t/h) Pression (bar) Rendement (%)
BWB 3 10 à 18 88/90(1)
BWD 10 10 à 18 95(2) / 97(3)
BWR 30 10 à 18 95(2) / 97(3)
(1) Rendement à la puissance nominale
(2) Rendements à la puissance nominale avec économiseur
(3) Rendement avec le pack Ecosteam®
Toutes les chaudières à tubes de fumée BABCOCK WANSON se caractérisent par l’adéquation
optimale du couple chaudière/brûleur qui optimise les échanges thermiques par rayonnement et par
convection et améliore le rendement et le respect des normes environnementales des gaz de
combustion (NOx, CO…).
31
Figure 16. Modèle BWD
Les gaz chauds produits par le brûleur sont directement en contact avec les tubes vaporisateurs, à
l’intérieur de ceux-ci se produit la vaporisation. La vapeur ainsi générée est collectée dans le ballon
supérieur, l’eau excédentaire est ramenée vers le ballon inférieur par des tubes de chute non soumis
à la chaleur.
Dans le domaine des hautes pressions, une pompe peut être installée pour faciliter cette circulation
du haut vers le bas. Il y a donc circulation de l’eau dans des tubes placés à l’intérieur d’une enceinte
contenant les gaz chauds.
Dans une chaudière à tubes d’eau, la tuyauterie qui prend en charge la vapeur saturée retourne dans
le foyer, les gaz chauds apportent à cette vapeur saturée une énergie supplémentaire qui en élève la
température sans en modifier la pression.
On obtient ainsi de la vapeur surchauffée à la sortie.
33
Tableau 7. Comparaison des performances
34
Figure 19. Vue de la structure interne d’une chaudière à tubes d’eau
35
CHAPITRE 2 : COMBUSTIBLES : CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES
Un combustible se définit par divers paramètres physiques et chimiques qui dépendent de la nature
du combustible. D’une manière générale, les combustibles sont de nature organique, c'est-à-dire
qu’ils sont composés de carbone. Ils contiennent des composants combustibles (carbone,
hydrogène, soufre) et d’autres composants (oxygène, azote, soufre, etc.).
On brûle différents types de combustibles dans les chaudières (non électriques). Un combustible est
une espèce chimique généralement constituée d’atomes faiblement électronégatifs, ou dans laquelle
ces atomes prédominent, et qui est susceptible de donner lieu à une combustion en réagissant avec
un comburant. Ces atomes se situent à gauche de l’azote dans le tableau périodique (H, C, B,
métaux comme Al, Mg, Li…). P et As, qui se trouvent dans la même colonne que l’azote, se
comportent comme des combustibles. Alors que l’azote moléculaire joue le plus souvent le rôle
d’un constituant inerte, N et S occupent dans la classification périodique des positions limites entre
le domaine des atomes prédominant dans les comburants et celui des atomes prédominant dans les
combustibles. Suivant les conditions de température et de pression et suivant la nature du co-réactif,
ils peuvent se comporter, à l’état élémentaire ou dans des combinaisons, soit comme comburants
soit comme combustibles. On utilise les trois formes de combustibles correspondants aux trois états
de la matière : solides, liquides ou gazeux.
2.1.1. Combustibles solides
Comme combustibles solides, nous avons :
Les combustibles solides d’origine végétale : bois, déchets de bois (sciures, copeaux),
déchets végétaux de l’industrie agroalimentaire, charbon de bois ;
Les combustibles solides d’origine minérale : anthracites et houilles, lignites (fraîches,
séchées, ou broyées,…), coke ;
Les combustibles solides d’origines diverses : ordures ménagères, déchets industriels.
Les déchets solides peuvent être brûlés sous deux formes essentielles. Chaque forme fixe une
architecture différente de la chaudière : forme naturelle (foyer mécanique) et forme pulvérisée
(foyer à brûleurs).
36
2.1.1.1. Foyers mécaniques
Il existe différents types de foyers mécaniques. Les plus utilisés sont les foyers à vis ou à poussoirs
et les foyers à grilles mécaniques.
2.1.1.1.1. Foyers à vis ou à pistons
Les foyers à vis ou à poussoirs sont surtout utilisés pour les petites chaudières industrielles
(chaudières à tubes de fumées avec déchets industriels).
Dans le foyer à vis, le combustible est introduit par une vis sans fin. L’arrivée permanente du
combustible rejette les cendres de part et d’autre du feu sur des plaques de décrassage. Dans le cas
du foyer à poussoirs, le combustible arrive sous la couche enflammée par un conduit. Le
mouvement alternatif d’un piston fait avancer le combustible. Dans les deux cas, le réglage de
l’alimentation en combustible est possible par variation de la vitesse de rotation de la vis, soit par
variation de la vitesse du mécanisme d’entraînement du piston.
2.1.1.1.2. Foyers à grilles mécaniques
Les principaux types de foyers à grille mécanique sont :
les foyers overfeed (chargement par-dessus),
et les foyers underfeed (chargement par-dessous).
Mais un type intermédiaire appelé crossfeed existe. De tous ces types de foyers, les foyers
underfeed présentent un intérêt particulier du point de vue de la combustion.
2.1.1.2. Foyers à brûleurs
Les foyers à brûleurs sont des foyers à charbon pulvérisé. L’alimentation des brûleurs se fait
directement à partir de broyeurs où se déroule la préparation de charbon pulvérisé.
Les différentes fonctions des brûleurs sont :
Le dosage de combustible ;
Le dosage de l’air comburant ;
Le mélange air - combustible ;
L’inflammation et le contrôle de l’allumage.
Les foyers modernes à brûleurs sont équipés de brûleurs dits « turbulents » dont le rôle consiste à
assurer un meilleur mélange par des procédés différents. On peut utiliser, pour les combustibles de
forme pulvérisée (charbon pulvérisé), des brûleurs Stein et Roubaix. Ces brûleurs sont
nécessairement utilisés par quatre. Ils sont disposés aux quatre coins de la chambre de combustion
et assurent une certaine turbulence par la formation d’un tourbillon à axe vertical très favorable à la
combustion complète du charbon pulvérisé. Ce type de chauffe est appelé « chauffe tangentiel ». La
partie terminale de chacun des brûleurs comporte une buse que l’on peut orienter à plus ou moins
30°. Cette possibilité de réglage permet de placer la zone de combustion plus ou moins haute dans
37
la chambre de combustion de la chaudière. Cela permet également de jouer sur la température des
fumées et, par conséquent, de régler la température de surchauffe. Les vitesses d’injection dans ces
brûleurs sont assez élevées (jusqu’à 30 m/s) pour favoriser la turbulence. La puissance des brûleurs
à pulvérisation mécanique est fixée par le choix du gicleur. Cette puissance dépend de la quantité de
fuel que le gicleur peut bruler, donc indirectement de l’air que le ventilateur pourra injecter dans le
foyer. La puissance de la chaudière n’est bien évidemment pas celle du brûleur. Celle-ci doit être
normalement supérieure à la puissance de la chaudière. Il faut donc déterminer la puissance à
fournir par le brûleur à la chaudière connaissant la puissance de la chaudière. Au foyer, la flamme
doit normalement remplir la chambre de combustion sans en toucher les parois. Lors de la
combustion, un jet de charbon pulvérisé et mélangé avec une partie de l’air primaire sort du brûleur.
Il commence par s’échauffer et perd son humidité avant de s’enflammer. La température
d’inflammation sera d’autant plus faible que les grains sont plus fins. Elle varie selon les charbons
et la grosseur des grains de 170°C à environ 550°C environ. A la sortie du brûleur, il existe une
zone de forme conique. Cela permet le réchauffage et l’allumage. On cherche à réduire le volume
de cette zone d’allumage. Pour cela, on envoie moins d’air primaire avec le charbon (quantité
suffisante d’air primaire pour une combustion complète) et on envoie de l’air secondaire pour éviter
les imbrûlés. La préparation du charbon pulvérisé se fait dans des broyeurs qui assurent trois
opérations distinctes :
le séchage du charbon ;
le broyage des grains ;
et la sélection des grains de charbon.
Le séchage du charbon est indispensable car le débit d’un broyeur diminue très rapidement lorsque
le charbon est humide. Le débit diminue de 50% quand on passe de 2 à 5% d’humidité et de 70%
lorsqu’on atteint 8%. Au-delà de cette valeur limite, le broyage devient pratiquement impossible.
On introduit de l’air chaud (air primaire) dans le broyeur. Ce système est particulièrement bien
adapté aux alimentations directes et permet le broyage du charbon jusqu’à 14% d’humidité. Aussi,
un charbon réchauffé présente-t-il l’avantage de s’enflammer plus vite! Cela diminue le volume
mort de la chambre mais on est limité dans cette voie par le risque de dépôts à la bouche des
brûleurs. On maintient généralement la température du mélange air- charbon du broyeur aux
environs de 150°C. L’air sert à la sélection des grains de charbon. Son débit à faible charge n’étant
pas le même qu’à pleine charge, la sélection ne sera pas identique. Aussi, un broyeur utilisé à faible
charge est-il mal utilisé en raison des pertes de puissance ! Pour pallier cet inconvénient, on utilise
un réservoir de stockage. Le réservoir de stockage s’utilise sur les grandes installations. Cette
solution est plus chère et plus complexe. La sélection des grains de charbon est favorisée par un
débit important d’air. Cela réduit les pertes par imbrûlés, permet également l’arrêt des broyeurs à
38
faible charge et augment sensiblement le rendement de la chaufferie. Comme types de broyeurs,
nous avons par exemples :
Les broyeurs à boulets adaptés aux charbons durs ou très cendreux (débit < 10t/h) ;
Les broyeurs à billes (débit 30 t/h pour les broyeurs à double rangée de billes).
39
mouvement de rotation afin que le jet s’étale dans un espace conique. Cela peut ainsi permettre un
meilleur mélange avec l’air.
La finesse de la pulvérisation :
Augmente avec la pression du circuit de pulvérisation ;
Diminue avec la viscosité du combustible ;
Augmente avec la dimension du diamètre du gicleur.
Les brûleurs à pulvérisation mécanique sont alimentés en fuel sous pression de 10 à 40 bars. Ils
n’autorisent qu’une variation de charge relativement faible. Néanmoins, les constructeurs ont réalisé
permettant d’augmenter les variations de débit. Actuellement, il existe différents modèles de
brûleurs à pulvérisation mécanique.
2.1.3. Combustibles gazeux
Comme combustibles gazeux, nous avons les combustibles d’origine naturelle (hydrocarbures
naturels) et les combustibles d’origine artificielle (gaz de hauts fourneaux, gaz de fours à coke, gaz
de gazogènes, etc.).
D’une manière générale, les combustibles gazeux sont peu utilisés seuls sans la présence dans la
chaudière de brûleurs à fuel ou à charbon pulvérisés par exemples. Le plus souvent, les brûleurs à
gaz sont ajoutés en complément. Ils sont par conséquent de petites dimensions afin de faciliter leur
adjonction aux emplacements les plus favorables.
De nos jours, on équipe de plus en plus les foyers de brûleurs mixtes (fuel – charbon pulvérisé, fuel
– gaz – charbon pulvérisé). Cela permet de pouvoir utiliser selon la conjoncture économique, des
combustibles différents. Mais il n’est possible d’adapter parfaitement un générateur à plusieurs
combustibles en raison de :
leurs rayonnements différents ;
leurs débits massiques de fumées différents ;
leurs chaleurs massiques de fumées différentes.
Par conséquent, on est obligé dans ce cas de réaliser un compromis au détriment de l’économie des
surfaces.
2.1.4. Influence du combustible sur les chaudières
Il faut noter que le débit de combustible influe sur les performances des chaudières. Ainsi, des
débits faibles entraînent des rendements élevés. Nous pouvons avoir une gamme de puissance
thermique assez large dans une chaudière ; la plus petite puissance va correspondre au débit le plus
faible et la plus grande au débit le plus élevé. Mais en pratique, il faut empêcher que le débit faible
n’entraîne une température très modérée des fumées dans la cheminée. Cela pourrait entraîner un
risque de condensation des fumées dans le conduit de la cheminée. Comme dans ce cas, la
40
température des fumées dans le foyer n’est pas assez élevée, la combustion du combustible ne peut
pas être complètement assurée. Cela conduit à une baisse de rendement dû à l’imbrûlé. Par contre,
les débits très élevés de combustible entraînent une vitesse des fumées et des pertes de charge
excessives. Aussi, les températures des fumées à l’entrée de l’échangeur sont-elles assez élevées
pour endommager le faisceau de tubes par exemple. La nature du combustible utilisé dans une
chaudière conditionne la construction de cette chaudière. Elle influe aussi sur le mode
d’exploitation et sur la conception de l’automaticité.
Néanmoins, de nos jours, il est possible de construire des chaudières polyvalentes permettant
l’emploi de divers combustibles dans le même foyer.
2.2. Caractéristiques physicochimiques des combustibles
Un certain nombre de paramètres issus des analyses aussi bien physiques que chimiques voire
physico-chimiques permettent de caractériser les combustibles quelle que soit leur forme. Il s’agit
de :
L’analyse qualitative et l’analyse élémentaire quantitative du combustible ;
La masse volumique et parfois la viscosité notamment pour les liquides et gaz ;
Le pouvoir calorifique déterminé par le calcul et par la bombe calorimétrique ;
Le besoin en oxygène et en air ;
La teneur maximale en CO2 des gaz brulés ;
La température de point d’éclair ou point d’inflammabilité (température à laquelle le mélange
air-combustible s’enflamme à l’approche d’une flamme ou encore la température minimale à
laquelle un combustible liquide présente des vapeurs inflammables) ;
La température d’inflammation (température à laquelle le mélange air -combustible s’enflamme
spontanément) ;
Les limites d’inflammabilité c'est-à-dire l’intervalle des concentrations de combustible dans
l’air à l’intérieur duquel le mélange air- combustible est inflammable.
En réalité, on s’intéresse surtout aux caractéristiques énergétiques des combustibles.
2.2.1. Pouvoir calorifique
Le pouvoir calorifique PC constitue l’une des caractéristiques essentielles d’un combustible. C’est
la quantité de chaleur produite par la combustion complète et parfaite de l’unité de masse (ou de
volume) de ce combustible dans les conditions normales de température et de pression. L’analyse
élémentaire du combustible, qui consiste en la connaissance des proportions (en pourcentage
notamment) des différents éléments chimiques constitutifs du matériau, permet de déterminer son
pouvoir calorifique. D’après cette analyse, on peut relever la composition de ce combustible. On
mesure les proportions du carbone (C), d’hydrogène (H), d’oxygène (O), d’azote (N) et de soufre
41
(S). L’hydrogène contenu dans le combustible se combine avec de l’oxygène durant la combustion
et produit de l’eau H2O. Les gaz brûlés résultant de la combustion contiennent donc de l’eau. Selon
le refroidissement subi par ces gaz brûlés, cette eau peut être sous phase liquide ou sous phase
vapeur. On est alors en présence de deux pouvoirs calorifiques : le pouvoir calorifique supérieur
(PCS) et le pouvoir calorifique inférieur (PCI). Deux approches sont adoptées dans la détermination
du pouvoir calorifique : il s’agit de l’approche consistant à déterminer le pouvoir calorifique par le
calcul et de l’approche utilisant la mesure expérimentale.
Pour des raisons de préventions de la corrosion côté fumées, la température des gaz brûlés est
supérieure à 100°C à leur sortie de la chaudière. L’eau produite par la combustion reste alors sous
phase vapeur. Par conséquent, elle n’a pas cédé sa chaleur latente de condensation ; ce qui diminue
la quantité de chaleur cédée par les gaz brûlés. Nous aurons alors presque recours au PCI. Par
convention, le PCI s’obtient en déduisant du PCS, 600 kcal/kg de H2O. Cela correspond environ à la
chaleur latente de vaporisation de l’eau.
42
Tableau 8 : Chaleur latente de vaporisation en fonction de la température
perte. La teneur en eau et en cendres des combustibles liquides est toujours très faible. Il n’est pas
utile d’en tenir compte dans la détermination du pouvoir calorifique de ces combustibles.
Il faut souligner qu’il existe, dans la littérature, de nombreuses autres relations pour le calcul
approché des pouvoirs calorifiques des combustibles à partir des proportions de leurs constituants
déterminées par l’analyse élémentaire.
Pour les calculs pratiques, les relations les plus utilisées pour la détermination du PCI sont:
Pour les combustibles solides et liquides :
43
Pour les combustibles gazeux :
En outre, pour des calculs plus rigoureux, la détermination du pouvoir calorifique des combustibles
doit intégrer les teneurs en eau et en cendres notamment avec les combustibles assez riches en
cendres.
2.2.1.2. Détermination du pouvoir calorifique par la méthode calorifique
La détermination du pouvoir calorifique par cette méthode utilise la bombe calorimétrique. La
figure ci après décrit le principe de la mesure du pouvoir calorifique au moyen de la bombe
calorimétrique de Mahler. La figure présente les différentes parties essentielles de la bombe
calorimétrique de type Mahler. Au point de vue du fonctionnement, il faut souligner qu’il existe très
peu de différences par rapport aux autres types de bombes calorimétriques. Il convient de préciser
que le pouvoir calorifique déterminé au moyen des bombes calorimétriques est le pouvoir
calorifique supérieur à volume constant PCSv.
Pour revenir au pouvoir calorifique inférieur à pression constante PCIp ou PCI tout court d’usage
courant, il faut procéder à deux corrections.
1. La correction n°1 correspond au passage du PCSv au PCSp.
Elle se réalise au moyen de l’application de la relation suivante :
avec : p et v : les indices désignant des mesures respectivement à pression constante et à volume
constant ;
h et o : les teneurs respectives en hydrogène et oxygène du combustible fournies par
l’analyse élémentaire.
2. La correction n°2 correspond au passage du PCSp au PCIp ou PCI
Le PCSp inclut la chaleur libérée par la condensation de l’eau formée au cours de la réaction ; pour
obtenir PCIp ou PCI, il faut alors appliquer la relation :
La quantité de chaleur correspondante à l’eau produite durant la réaction est donnée, connaissant la
44
2.2.1.3. Procédure de la mesure
Soient m : la masse de l’échantillon du combustible à tester (g) ;
mt : la masse de la spirale de fer servant à déclencher l’inflammation c'est-à-dire la résistance
électrique (g) ;
M : la masse d’eau contenue dans le calorimètre (g) ;
M1 : la valeur en eau des accessoires du calorimètre, bombe elle-même comprise (g) ;
T1 : la température initiale de l’eau du calorimètre, les robinets étant fermés (°C)
Tf : la température finale de l’eau du calorimètre, les corrections thermométriques étant
effectuées (°C) ;
V : le volume de la solution décinormale de soude caustique nécessaire à la neutralisation du
liquide (eau acidulée) de la bombe (cm3).
Exemple d’application
Une expérience de détermination du pouvoir calorifique du charbon a donné les valeurs suivantes :
m=1,02167g ; m1=0,02g ; M=2604g ; M1=698g ; V=7cm3 ; Tr=20,454°C ; Tr= 22,706°C
Calculer le PCS ainsi mesuré à travers cette expérience.
Réponse: Il faut simplement ici remplacer les paramètres par leurs valeurs; on a :
Pour extraire cette quantité de chaleur au combustible, il faut mettre en jeu une quantité théorique
d’air que l’on définit comme étant la quantité d’air stœchiométrique ou encore le pouvoir
comburivore du combustible.
45
On définit alors le pouvoir comburivore du combustible comme étant la quantité d’air nécessaire à
la combustion stoechiométrique c'est-à-dire combustion complète dans les conditions normales de
pression et de température (760 mm Hg et 0°C) de l’unité de masse (le kg) ou de volume (le Nm 3)
de combustible.
En réalité, cette quantité d’air théorique n’est jamais réalisée de façon stable en pratique ; la
combustion effective se déroule soit avec un excès d’air ou à défaut d’air.
2.2.3. Pouvoir fumigène d’un combustible Pr
On définit le pouvoir fumigène d’un combustible comme étant la quantité de fumées produites par
la combustion stœchiométrique c'est-à-dire combustion complète dans les conditions normales de
pression et de température (760 mm Hg et 0°C) de l’unité de masse (le kg) ou de volume (le Nm 3)
de combustible.
2.2.3.1. Pour un combustible solide ou liquide
Les équations de combustion stoechiométriques permettent d’écrire, pour l’unité de masse (le kg)
de combustible brûlé dans de l’oxygène, les quantités suivantes, pour les produits gazeux formés
durant la combustion complète du combustible sec :
C / 12 kmol de CO2
h/2 kmol de H2O
n / 28 kmol de N2
s / 32 kmol de SO2
A ce volume, il faut ajouter l’azote contenu dans l’air de comburant et qui vaut 3,76 fois le volume
d’oxygène VO2 ; ainsi, le volume à ajouter est donc:
46
Si le combustible renfermait une teneur en eau w, il faudrait encore ajouter un volume de vapeur
d’eau égal à :
avec cette fois : w, h2, co, co2, ch4, n2, cmhp: les fractions volumiques des substances chimiques
correspondantes./
47
CHAPITRE 3 : COMBUSTION DANS LES CHAUDIERES
Une combustion peut être lente (phase du processus qui précède l’éventuelle accélération brutale de
la réaction) ou vive (phase du processus débutant avec l’accélération brutale et caractérisée par une
vitesse réactionnelle élevée). Selon les conditions de confinement, le dégagement de chaleur de la
réaction de combustion peut conduire à une expansion rapide du milieu réactionnel ou à une forte
augmentation de pression. L’émission de rayonnements se situe généralement, au moins en partie,
dans le visible, le proche UV et le proche IR. L’accélération brutale caractéristique de la
combustion vive peut conduire à la formation d’une flamme. On peut aussi observer l’émission de
fumée avec ou sans incandescence. Une combustion peut libérer des espèces chargées : électrons,
ions négatifs ou positifs. Une combustion réalise donc une conversion d’énergie chimique
potentielle en énergie thermique, mécanique, rayonnante, électrique. Cette conversion peut être
utilisée, directement ou indirectement, pour le chauffage, la propulsion, la production d’électricité.
Dans le sens usuel, la combustion est la réaction entre un combustible et l’oxygène pur, l’oxygène
dilué (air) ou une espèce chimique riche en oxygène (ozone, peroxyde d’hydrogène, acide nitrique).
On appelle aussi combustions des réactions très exothermiques entre divers combustibles et des
comburants partiellement oxygénés (F2O, Cl2O, ClO2) ou non oxygénés (F, Cl, Br, composés riches
en F ou en Cl, comme ClF3). Des décompositions très exothermiques d’espèces chimiques
endothermiques (acétylène, hydrazine, ozone, bioxyde de chlore, azotures, trichlorure d’azote)
peuvent aussi être appelées combustions.
Une flamme est un milieu réactionnel gazeux (les liquides et solides doivent en général être
gazéifiés avant de brûler), hautement énergétique et de volume limité, où se produisent et se
soutiennent mutuellement des réactions chimiques, des phénomènes de diffusion d’espèces
chimiques et de chaleur, ainsi que des émissions lumineuses. La combustion, par la combinaison
d’un combustible et d’un comburant, provoque la formation des gaz de combustion (ou gaz brûlés
ou fumées). Ce sont des gaz de combustion qui parcourent la chaudière en lui cédant leur chaleur
avant d’être évacués par la cheminée. Une réaction chimique produisant de la chaleur porte le nom
48
de réaction exothermique. Une réaction chimique absorbant de la chaleur est dite réaction
endothermique. Nous excluons de tout ce qui suit les réactions lentes pour ne parler que des
réactions vives. Dans les chaudières et les fours industriels, la combustion s’effectue à pression
constante et non à volume constante comme dans une bombe calorimétrique.
Dans le cas de la combustion incomplète, la quantité d’air (donc d’oxygène) est insuffisante donc
inférieure à celle théoriquement nécessaire. Il se produit alors une combustion incomplète du
carbone selon l’équation chimique suivante !
La production de chaleur n’est plus que d’environ 30% de celle obtenue par la combustion
complète. La production de CO présente un très grave danger pour ceux qui travaillent dans la
chaufferie.
3.2. Conditions requises pour la combustion
Pour qu’une combustion puisse s’établir et se maintenir, plusieurs conditions doivent être
respectées. Comme conditions essentielles, nous avons :
Un apport régulier de combustible ;
L’échauffement du combustible jusqu’à la température d’inflammation ;
49
Un mélange aussi intime que possible entre combustible et comburant ;
Un apport régulier d’oxygène, donc d’air ;
L’évacuation régulière des gaz de combustion.
La réalisation pratique de ces conditions dépend surtout de la nature du combustible et du type de
chaudière.
3.3. Besoins de la combustion
La combustion demande un apport régulier de combustible et d’oxygène. Sans un apport de
combustible, il n’y a pas de combustion et sans de l’oxygène, il n’y a pas de combustion. La
combustion d’un combustible nécessite une certaine quantité d’oxygène par kg afin qu’elle soit
complète. Cette quantité d’oxygène Oxygène Minimum est calculée sur la base de l’analyse du
combustible. La quantité d’air théoriquement nécessaire à la combustion complète d’un kilogramme
ou d’un mètre cube de combustible est la quantité théorique L th exprimée en m3/kg. Lorsque le
combustible est complètement brûlé avec la quantité d’air théorique, les gaz brûlés ont la teneur
maximum en CO2, le CO2max.
Mais en pratique, le mélange combustible- comburant n’est pas aussi complet que sur le plan
théorique. Il est impossible d’obtenir un réglage parfait car le mélange air- combustible est
imparfait et l’on risque l’apparition d’imbrûlés. Pour compenser ce fait, il est nécessaire de fournir à
la combustion une quantité d’air effective Leff plus grande que la quantité théorique. La combustion
oxydante consiste à n’envisager pratiquement la combustion complète d’un combustible qu’avec un
certain excès d’air. Mais un excès d’air important entraîne une diminution du rendement des
chaudières ou des fours et une augmentation des imbrûlés. La combustion mi-oxydante consiste à
limiter l’excès d’air à la valeur la plus faible compatible avec l’apparition des imbrûlés gaz en
raison de la baisse du rendement des appareils consécutive à l’emploi de la combustion oxydante.
Aussi, la géométrie du brûleur et de la chambre de combustion ont-elles une très grande importance
sur cette limite inférieure de l’excès d’air. En fait, la combustion réelle est le plus souvent
caractérisée par la présence simultanée, dans les fumées, d’oxygène en excès et d’imbrûlés gazeux.
La quantité d’air effective à apporter pour une combustion peut être introduite en une seule fois (air
primaire seulement) ou deux fois (air primaire et air secondaire).
50
Dans le second cas, nous avons les possibilités favorables rassemblées dans le tableau :
Air primaire Air secondaire
Combustible solide Sous la grille Au dessus de la grille
Combustibles liquide et gazeux Dans le brûleur En dehors du brûleur
3.4. Produits de la combustion
Les produits de la combustion sont de deux sortes :
Les gaz de combustion (CO2, CO, SO2, HO2, CmHp, N2 de l’air n’ayant pas participé à la
combustion, cendres volatiles, poussières et fumerons évacués par la cheminée);
Les résidus solides (suies sèches ou grasses, cendres, scories, et mâchefers, imbrûlés
solides) qui restent dans le foyer. Ces résidus doivent être évacués très régulièrement, en
particulier la suie dont la présence sur les surfaces de chauffe abaisse considérablement la
transmission de chaleur et le rendement global de la chaudière.
3.5. Dangers de la combustion
La combustion incomplète provoque la production de monoxyde de carbone (CO). Ce gaz est très
toxique. S’il se répand dans les locaux de travail, il peut être la cause d’intoxication grave et même
mortelle par sa fixation sur l’hémoglobine du sang pour une concentration de 6% en volume dans
l’air et une durée d’exposition de deux heures et demie. Aussi peut-il s’enflammer si sa
concentration dans l’air se situe entre 12,5 et 74,2% en volume et être à l’origine d’une explosion !
Il faut éviter du possible la production du CO. Les locaux où un tel gaz peut se produire ou pénétrer
doivent être énergiquement ventilés. En cas d’intervention, un masque à gaz de modèle normal (à
filtre) est inefficace. Il est nécessaire d’utiliser des masques avec réservoir d’air en apport extérieur
d’air.
3.6. Contrôle de la combustion
51
La teneur en CO caractérise la quantité d’air effective apportée pour la combustion. Si elle
est suffisante, la teneur en CO est nulle ; si elle est insuffisante, les gaz de combustion
contiennent du CO
La teneur en O2, qui dépend aussi des autres paramètres de combustion, indique également
si l’excès d’air est convenable.
La mesure de la température de sortie des gaz permet de déterminer la perte de chaleur
sensible pour les gaz évacués par la cheminée.
Le test d’opacité des fumées constitue une mesure relative des produits solides en
suspension dans les gaz de combustion (poussières, cendres, fumerons). Il permet de
connaître la pollution de l’air créée par la combustion soumise au contrôle.
Il est important de connaître la dépression régnant dans le foyer d’une chaudière. Cette mesure
s’effectue avec un manomètre à membrane ou à colonne de liquide (eau). La détermination des
teneurs en CO2, CO, et O2 est faite de manière volumétrique. La méthode d’analyses est basée sur
l’absorption du constituant à doser dans un réactif chimique spécifique. Cette absorption est
mesurée d’une manière volumétrique; ce qui donne directement le résultat cherché. Ces analyses de
dosage d’une façon générale, nécessite précision, doigtée et patience. Elles requièrent aussi des
appareils en parfait état de marche : appareil ORSAT, appareil FYRITE – BACHARAH, appareil
DRAGER, appareils automatiques, etc. En pratique, il est possible d’établir des diagrammes de
combustion liant graphiquement entre eux, les 4 paramètres ( , CO2, CO, et O2) afin de diminuer le
La présence d’imbrûlés dans les fumées, si elle indique toujours une combustion incomplète, peut
avoir d’autres causes :
o Le débit d’air est insuffisant (cas le plus fréquent) ;
o Le fuel est mal pulvérisé ou le mélange comburant- combustible est mauvais ;
o La flamme, mal centrée, touche une paroi froide.
Les limites théoriques de réglages des teneurs en CO2 des fumées sont :
¤ Fuel : CO2 = 16,5 %
¤ Gaz naturel : CO2 = 11,6 %
Le réglage de la combustion, même parfait, n’est pas stable dans le temps. Le responsable de
chaufferie (conducteur de chauffe ou chauffeur) doit alors instituer son contrôle périodique et
systématique. Le contrôle régulier du réglage a un effet immédiat sur la facture énergétique de
l’entreprise.
Comparons des résultats obtenus dans 3 cas de fonctionnement (1- manque d’air; 2- fort excès
d’air ; 3- bon réglage) d’une chaudière de 500 T/h consommant 2500 MWh de gaz à une allure
moyenne de 50%.
53
L’écart de performance entre le meilleur responsable de chaufferie et le moins bon est généralement
de 10 % à 15 %. Il peut même être plus important sur les chaudières à charbon. Il est alors
nécessaire d’employer à la chaufferie un personnel de conduite parfaitement formé (qualifié).
La tenue d’un livret de chaufferie est obligatoire pour toute installation consommant plus de 1000
th/h. en plus de certaines caractéristiques techniques sur les générateurs et les locaux, ce livret doit
comporter des indications sur le fonctionnement général de l’installation, sur les appareils de
contrôle, sur les contrôles effectués et sur les incidents et les opérations d’entretien. Le livret de
chaufferie fourni des renseignements d’autant plus utiles que la personne qui le tient est plus
compétente. Le brûleur est l’organe de chargé de réaliser toutes les conditions pour que la
combustion soit bonne. Le brûleur doit être régulièrement entretenu. Les perfectionnements actuels
des brûleurs visent à obtenir un fonctionnement sans imbrûlés avec des excès d’air de plus en plus
faibles. Les constructeurs ont donc amélioré les dispositifs aérodynamiques qui assurent le mélange
air- combustible. Le remplacement d’un brûleur ancien par un modèle plus moderne peut alors
entraîner des économies considérables de combustibles. Mais un changement de brûleur entraîne la
révision de tous les réglages. Inversement, la remise en cause des réglages peut déboucher sur la
nécessité de changer le brûleur. Il est rare qu’une chaudière fonctionne en permanence à sa
puissance nominale. Aussi est-il nécessaire de faire varier la puissance de l’ensemble brûleur-
chaudière pour l’adapter à la demande en chaleur du circuit d’eau, d’air ou de vapeur suivant le cas.
La puissance de la chaudière n’est pas celle du brûleur mais celle qui est directement utilisable par
le circuit d’eau, d’air ou de vapeur de cette chaudière. Ces deux puissances sont liées par
l’expression du rendement. La puissance du brûleur est fixée par le choix du gicleur./
54
CHAPITRE 4 : BILAN THERMIQUE DANS LES CHAUDIERES
L’établissement du bilan thermique d’une chaudière consiste à mesurer et à calculer les paramètres
de fonctionnement afin de pouvoir établir le rendement global. Ces paramètres mesurés vont servir
à conduire au mieux la chaudière en vue d’une exploitation optimale.
55
Le bilan thermique montre que la chaleur produire à partir de 1kg de combustible se divise en
quatre parties essentielles:
Q1 : la chaleur sensible nécessaire pour élever la température de l’eau à l’entrée jusqu’à sa
température d’ébullition ;
Q2 : la chaleur latente de vaporisation de l’eau à sa température de saturation,
Q3 : la chaleur sensible pour porter la vapeur produite de sa température d’ébullition à sa
température de sortie.
(chaleur perdue à la cheminée par les fumées) avec : VF le volume des fumées en m3 et CPF la
chaleur volumique des fumées en kcal/m3.
56
B : la consommation horaire de combustible (en kg/h).
Qext l’énergie dissipée par le corps de la chaudière dans le local de la chaufferie par 1 kg de
combustible brûlé ; pertes par rayonnement et convection du corps de chaudière plus les différentes
pertes indéterminées. La valeur de Qext est difficilement calculable. Elle varie de 1 – 5% de l’énergie
de combustible brûlé suivant le calorifugeage de la chaudière, son type, sa t aille, …, etc.
Difficilement chiffrables les pertes par radiation s’obtiennent approximativement à l’aide de
l’abaque établi par l’organisme américain « American Boiler Manufactures Association ». Cet
organisme recommande d’ajouter systématiquement, à tous les bilans, des pertes supplémentaires
correspondant aux pertes indéterminées. Ce supplément est un terme de bouclage équilibrant le
bilan et représentant les imperfections de mesure et les éléments difficilement mesurables comme
les imbrûlés en hydrocarbures lourds par exemple.
Cette méthode nécessite des mesures précises à l’aide d’instruments étalonnés préalablement ; elle
est alors délicate et complexe.
4.2.2. Méthode indirecte
57
Cette méthode repose sur la détermination des pertes diverses (combustion, déperditions
thermiques, …, etc.) qui interviennent au cours de la combustion et de l’échange de chaleur.
La méthode indirecte donne des résultats satisfaisants pour des contrôles courants d’exploitation.
Elle peut s’effectuer sans mesures de débit. C’set la manière la plus pratique et la plus précise pour
déterminer le rendement d’une chaudière installée. Par cette même méthode, le rendement peut
s’exprimer en fonction des pourcentages :
La valeur exacte du rendement global ne peut être établie que par un essai complet en marche avec
établissement du bilan thermique. Que le rendement thermique soit calculé par la méthode directe
ou par celle des pertes, tous les éléments permettant de calculer l’énergie utile produite sont
mesurés à intervalles aussi rapprochés que possible au cours d’un essai de la chaudière, appelé essai
de détermination du rendement. La durée de cet essai ne peut être inférieure à 8 heures. Elle peut
être réduite à 6 heures et même à 4 heures lorsque le gaz ou le fuel-oil sont employés comme
combustibles.
Les mesures essentielles à réalisées au cours de l’essai afin de pouvoir par la suite effectuer le bilan
sont :
La quantité de combustible brûlé (mesurée par pesée, capacité jaugée, débitmètre ou
compteur) ;
La température de combustible lorsqu’il est réchauffé ;
Pour les chaudières à vapeur : débit, pression et température de la vapeur produite ainsi
que son titre éventuellement ;
Pour les autres générateurs : débit et température du fluide caloporteur en sortie ;
La température de l’eau d’alimentation (ou autre fluide éventuel) à l’entrée ;
La température et si nécessaire, l’humidité de l’air comburant ;
Les pourcentages de C02, et de 02 ainsi que les imbrûlés gazeux ;
Pour les chaudières à vapeur, le débit de purge continue ;
Dans le cas des combustibles solides, la quantité des cendres évacuées par les cendriers
et les dépoussiéreurs, ainsi que la teneur de celles-ci en imbrûlés solides.
58
Quand on parle de chaudière, on parle de flamme et donc de combustion. Pour un débit donné de
combustible, la combustion sera différente suivant la quantité d’oxygène disponible. Pour régler la
combustion, il faut régler le débit d’air. Aussi, le brûleur par exemple doit-il être adapté à la
chaudière! En raison du type de générateur et de vapeur produite et des caractéristiques de l’eau
brute, il faut adopter le traitement d’eau qui permettra la purge la plus réduite. La vapeur d’eau, en
raison des avantages qu’elle procure, est beaucoup utilisée pour le transport de chaleur./
59
CHAPITRE 5 : EAU D’ALIMENTATION DES CHAUDIERES
La formation de dépôts qui ont pour conséquence la réduction de la capacité d’échange des
surfaces sur lesquelles ils se déposent, cela pouvant aller jusqu’au colmatage total,
La corrosion pouvant aboutir à la détérioration partielle ou totale de l’échangeur.
Un suivi permanent de la qualité de l’eau d’alimentation de la chaudière revêt alors une importance
capitale pour le bon fonctionnement et la durée de vie de la chaudière. Ce suivi, qui passe par
l’analyse continue de l’eau, constitue aussi le meilleur gage de durabilité pour toutes installations de
chaufferie raccordées à la même chaudière. En effet, nous devons d’ores et déjà avoir présent à
60
l’esprit qu’une eau, même la très propice à la consommation humaine, n’a pas les caractéristiques
requises pour l’alimentation des chaudières.
Les phénomènes d'entartrage, d'encrassement et de corrosions liés à la composition et à l'utilisation
de l'eau sont inévitables. Elle doit donc subir le traitement adéquat avant son introduction en
chaudière.
Le TA est la mesure de la teneur en ions hydroxydes (OH -) et carbonates (CO32-) d’une eau. Il est
représenté par l’équation :
TA OH CO 23
Il mesure la teneur en ions hydroxydes (OH -), carbonates (CO32-) et bicarbonates d’une eau et est
représenté par l’équation :
La dureté de l'eau est principalement causée par la présence de certains sels. La dureté est
principalement due aux ions Calcium (Ca2+), Magnésium (Mg2+)T et Bicarbonate (HCO3-) dans
l'eau. Ces ions ou minéraux peuvent poser des problèmes d’entartrage dans les canalisations d'eau
chaude, les appareillages d'eau potable et les systèmes de traitement d'eau. Les adoucisseurs offrent
une solution de purification d'eau pour la dureté de l'eau et la suppression de calcaire. La dureté de
l'eau s'exprime par le titre hydrotimétrique (en degré français TH, ou allemand). Celui-ci exprime la
concentration en ion Ca2+ et Mg2+. Les adoucisseurs d'eau sont des échangeurs d'ions spécifiques,
conçus pour modifier la composition ionique de l'eau à traiter, et ainsi retirer les ions responsables
d'une dureté élevée.
61
la précipitation des sels minéraux contenus dans de l’eau surtout les sels de carbonate et les
sulfates.
62
vésicules d'eau polluent la vapeur et la rendent érodante vis à vis des parois qu'elles peuvent
rencontrer. Les minéraux et les MES quant à eux, sont susceptibles de se déposer en aval lors d'une
surchauffe de la vapeur ou d'être entraînés dans le flux de vapeur la rendant impropre à certaines
utilisations (dans le cas du turbinage ces sels sont extrêmement dangereux car ils induisent un
balourd du rotor pouvant aller jusqu'à sa rupture).
Le primage peut avoir pour origine :
une mauvaise conception de la chaudière,
un puisage trop important qui fait chuter la pression et amène une forte ébullition,
une viscosité de l'eau trop élevée,
la présence de MES,
la présence de produits tensioactifs qui en abaissant la tension superficielle augmente le
"moussage".
A titre d’exemple, en essayant de réchauffer la purée - ou la soupe de légumes - de la veille dans
une casserole. Si le "feu" est trop poussé de grosses bulles de vapeur explosent en surface et
entraînent de la matière...
5.3.2.2. Incrustations
Les dépôts peuvent provenir :
de la précipitation de sels minéraux qui se trouveront en grande concentration, et à une
température élevée qui entraîne une baisse de la solubilité des carbonates alcalino-terreux.
des produits de la corrosion.
Les dépôts les plus dangereux pour la bonne marche de la chaudière seront les tartres adhérents aux
surfaces d'échange :
Ils diminuent les sections de passage pour les chaudières à lames ou tubes d'eau et amène
une diminution de l'irrigation des surfaces d'échange.
Ils augmentent la résistance thermique des surfaces d'échange et provoquent des surchauffes
qui diminuent la résistance mécanique des aciers et peuvent provoquer des coups de feu.
Ils sont générateurs de corrosion en devenant zones anodiques d'une corrosion par l'oxygène
dissous.
Les boues non adhérentes se déposent en fond de chaudière pour les plus denses ou restent en
suspension et peuvent être entraînées avec la vapeur et ainsi la polluer.
5.3.2.3. Corrosions
Les surfaces d'échange des chaudières côté fumées et côté eau subissent des corrosions. La
corrosion a plusieurs origines que nous pouvons regrouper en deux catégories : l’une est
caractérisée de principale et l’autre de secondaire. La corrosion principale est la corrosion imputable
63
à la qualité même de l’eau. Elle provient essentiellement de l’érosion mécanique et de l’érosion
chimique ou tout simplement de la corrosion dite propre.
Erosion mécanique
L’accélération du fluide au niveau des parois des faisceaux tubulaires favorise l’action érosive due
au sable fin, aux oxydes métalliques en suspension dans l’eau ; ce qui montre la nécessité d’un
dispositif de filtration de l’eau pour l’alimentation des chaudières.
Erosion chimique ou corrosion chimique proprement dite
Il ne sera pas question de revenir sur ce qui a été déjà dit plus haut, mais on se doit toutefois de
souligner que, les traitements appliqués précédemment à l’eau, en vue d’éviter les dépôts sur les
surfaces d’échange, ne font en partie que favoriser la corrosion en raison de l’absence de couches
protectrices de ces surfaces.
Comme corrosions secondaires, on y distingue :
la corrosion bactérienne : Elle est due à la présence des bactéries anaérobies dans de l’eau ;
la corrosion sous tartre : Elle est due à la présence des matières en suspension responsables
de la formation des tartres. Cette corrosion qui naît par appauvrissement en oxygène de la
pellicule d’eau à la surface des parois métalliques est dite corrosion par aération
différentielle.
la corrosion due à l’air humide : Elle survient suite au remplissage incomplet des tuyauteries
ou d’un réservoir métallique.
Pour le côté eau les corrosions ont pour origine :
la présence d'oxygène dissous. La corrosion par l'oxygène est accélérée par la présence de
dépôts qui créent des zones anodiques,
un pH trop faible qui autorise une corrosion acide,
un pH trop élevé qui dissout la magnétite, oxyde naturellement protecteur de l'acier qui se
forme à partir de 100ºC,
La présence de dioxyde de carbone dans la vapeur peut amener une corrosion prématurée
des réseaux par sa re-dissolution dans les condensats. En effet le pH des condensats chute
rapidement avec des concentrations en dioxyde de carbone croissantes
* Traitement des eaux des chaudières
L’eau est le fluide caloporteur le plus répandu dans les installations de chauffage. Toutefois l’eau
contient des composés chimiques dissous qui peuvent engendrer des dégradations des matériaux
64
constituant la chaudière. Le traitement des eaux de chaudière a pour objectifs d’assurer un
rendement maximum à l’installation tout en prolongeant sa durée de vie.
Le traitement approprié de l'eau d'alimentation de chaudière est donc une partie importante de
l'opération et du maintient du système. Comme de la vapeur est produite, la concentration en solide
dissous devient plus grande et forme des dépôts à l'intérieur de la chaudière. Ceci conduit à des
faibles transferts de chaleur et réduit l'efficacité de la chaudière. Les gaz dissous tel que l'oxygène et
le dioxyde de carbone réagiront avec les métaux dans les systèmes de chaudière et entraîneront une
corrosion.
Quelles sont les qualités d’eau requises ?
Absence de tartre : si l’eau est trop dure il y aura formation de tartre qui entraînera une
réduction du transfert de chaleur et par conséquent de rendement
Absence de corrosion : les gaz dissous, notamment l’oxygène, entraîneront la corrosion des
surfaces métalliques de la chaudière
pH convenable : une eau trop acide attaquera les parois de la chaudière tandis que si elle est
trop alcaline il y aura formation de mousses. Le pH de l’eau d’alimentation doit être compris
entre 8,5 et 10.
Afin de protéger la chaudière de ces contaminants, ils devraient être contrôlés ou éliminés, grâce à
des traitements internes ou externes.
Il existe donc deux types de traitement :
un traitement externe qui permet d’adoucir l’eau par l’intermédiaire de résines échangeuses
d’ions
un traitement de conditionnement (ou interne) qui permet d’éliminer les gaz dissous ainsi
que les mousses en ajoutant des produits chimiques
5.3.3. Traitement externe
Les équipements de traitement de l'eau purifient et désaèrent l'eau d'appoint ou l'eau d'alimentation.
L'eau est parfois prétraitée par évaporation pour produire une vapeur relativement pure, qui est alors
condensée et utilisée pour l'alimentation des chaudières. Les évaporateurs sont de différents types,
le plus simple étant un réservoir par lequel les serpentins à vapeur sont passés pour chauffer l'eau
jusqu'au point d'ébullition. Parfois pour augmenter le rendement la vapeur du premier réservoir
passe par des bobines dans un second réservoir d'eau pour produire un chauffage additionnel et une
évaporation. Les évaporateurs conviennent où la vapeur en tant que source de chaleur, est aisément
disponible. Ils ont des avantages particuliers pour la déminéralisation, par exemple, lorsque les
solides dissous de l'eau brute sont très élevés. Certains matériaux naturels ou synthétiques ont la
capacité d'éliminer les ions minéraux de l'eau en les échangeant par d'autres. Par exemple, en
65
passant l'eau à travers un simple adoucisseur échangeur de cations tous les ions calcium et
magnésium sont éliminés et remplacés par des ions sodium. Puisqu'un simple échange de cation ne
réduit pas le total de solides de l'eau d'alimentation, il est parfois utilisé conjointement avec d'autres
traitements de type décarbonatation. Un des traitements les plus courants et plus efficaces est le
procédé par zéolite à chaux. Ceci comporte un prétraitement de l'eau avec de la chaux pour réduire
la dureté, l'alcalinité et dans certains cas la silice, et le traitement subséquent avec un adoucisseur à
échange de cation. Ce système de traitement accomplit plusieurs fonctions: adoucissement,
réduction de l'alcalinité et de la silice, réduction d'oxygène, et l'élimination de matière suspendue et
de la turbidité.
Le traitement chimique à l'intérieur de la chaudière est généralement essentiel et complète le
traitement externe en faisant attention à ce qu'aucune impureté n'entre dans la chaudière avec l'eau
d'alimentation (dureté, oxygène, silice, etc.). Dans de nombreux cas, le traitement externe de l'eau
d'approvisionnement n'est pas nécessaire et l'eau peut être traitée seulement par des méthodes
internes.
L’adoucissement sur résine échangeuse d’ions est un moyen pour lutter contre
l’entartrage généré par la présence des ions Ca 2+ et Mg2+ dans l’eau. La résine est
une zéolithe de sodium noté Z.
Na2 Z + Ca2+ Ca Z + 2Na+
Na2 Z + Mg2+ Mg Z + 2Na+
On évite ainsi la formation de tartre (CaCO3 et MgCO3). Ce procédé laisse
s’écouler une eau riche en sels de sodium qui ne sont pas susceptibles de former de
tartre.
Figure 21 : Technique d’adoucissement sur résines
5.3.4. Traitement interne
Le traitement interne peut constituer l'unique traitement lorsque les chaudières opèrent à pression
faible ou modérée, lorsqu'une large quantité de vapeur condensée est utilisée pour l'eau
d'alimentation, ou lorsque la qualité de l'eau brute est bonne. Le but d'un traitement interne est de
1) réagir avec la dureté de l'eau d'alimentation et l'empêcher de précipiter avec le métal de la
chaudière (tartre);
2) conditionner n'importe quelles matières en suspension telles les boues de dureté ou l'oxyde
de fer dans les chaudières et de les rendre non-adhérentes au métal de chaudière;
3) assurer une protection anti-moussage pour permettre une concentration raisonnable en
solides dissous et en suspension dans la chaudière sans risque de primage;
66
4) éliminer l'oxygène de l'eau et d'assurer une alcalinité suffisante pour empêcher la corrosion
dans la chaudière.
De plus, en tant que mesure supplémentaire, un traitement interne devrait empêcher la corrosion et
l'entartrage dans les systèmes d'alimentation d'eau et protéger les systèmes de condensat de vapeur
contre la corrosion. Pendant le procédé de traitement, qui est un complément essentiel au
programme de traitement à l'eau, des doses spécifiques de produits de traitement sont ajoutés à
l'eau. Les produits couramment utilisés incluent:
Dispersants phosphates, dispersants polyphosphates (produits chimiques
d'adoucissement): réagissant avec l'alcalinité de l'eau de chaudière, ces produits
neutralisent la dureté de l'eau des chaudières en formant le phosphate tricalcique, et les
composants insolubles qui peuvent être disposés et purgés de façon continue ou périodique
par le bas de la chaudière.
Dispersants naturels et synthétiques (Agents antitartre): augmentent les propriétés
dispersives des produits de traitements. Ils peuvent être:
o Des polymères naturels: lignosulfonates de calcium, tanins
o Des polymères synthétiques: polyacrylates, copolymère acrylique maléique,
copolymère styrène maléique, polystyrène sulfonates etc.
Séquestrant: tels que les phosphates inorganiques qui agissent comme des inhibiteurs.
Réducteur d'oxygène: sulfite de sodium, tanins, tannis, hydrazine, dérivés d'hydroquinone,
dérivés d'hydroxylamine, dérivés d'acide ascorbique, etc. Ces réducteurs, catalysés ou non,
réduit les oxydes et l'oxygène dissous. Passive aussi les surfaces des métaux. Le choix du
produit et la dose requise dépendra de la manière dont le dégazeur thermique est utilisé.
Agents anti-moussage et anti-primage: mélange d'agents tensioactifs qui modifient la
tension de surface d'un liquide, élimine le moussage et empêche le primage des particules
fines de l'eau dans la vapeur.
Les produits chimiques d'adoucissement utilisés incluent les cendres de soude, les caustiques et
divers types de phosphates de sodium. Ces produits chimiques réagissent avec les composés de
calcium et de magnésium dans l'eau d'alimentation. Le silicate de sodium est utilisé pour réagir
sélectivement avec la dureté en magnésium. Le bicarbonate de calcium entrant avec l'eau
d'alimentation est décomposé avec la température de la chaudière ou réagit avec les cendres
caustiques pour former le carbonate de calcium. Puisque le carbonate de calcium est relativement
insoluble, il tend à sortir de la solution. Le carbonate de sodium est partiellement décomposé à
température élevée en hydroxyde de sodium (caustique) et en dioxyde de carbone. Les températures
élevées de l'eau de chaudière réduisent la solubilité du sulfate de calcium et tend à le faire précipiter
67
directement sur le métal de la chaudière en tant que tartre. En conséquence, le sulfate de calcium
doit être traité chimiquement pour former un précipité dans l'eau où il sera conditionné et éliminé
par vidange. Le sulfate de calcium réagit avec le carbonate de sodium, le phosphate de sodium ou le
silicate de sodium pour former du carbonate, phosphate ou silicate de calcium insoluble. Le sulfate
de magnésium réagit avec la soude caustique pour former un précipité d'hydroxyde de magnésium.
Certains magnésiums peuvent réagir avec la silice pour former le silicate de magnésium. Le sulfate
de sodium est très soluble et reste en solution à moins que l'eau soit évaporée presque à sec. Il y a
deux approches générales pour le traitement des boues à l'intérieur d'une chaudière: par coagulation
ou par dispersion. Lorsque la quantité totale de boue est élevée (comme résultat de dureté élevée
d'eau d'alimentation), il est préférable de coaguler les boues pour former des particules floculeuses.
Celles-ci peuvent être éliminées par vidange. La coagulation peut être obtenue par l'ajustement
soigneux des quantités d'alcalis, de phosphates et de composés organiques utilisés pour le
traitement. Quand la quantité de boue n'est pas trop élevée (faible dureté de l'eu d'alimentation) il
est préférable d'utiliser un haut pourcentage de phosphates dans le traitement. Les phosphates
forment des particules séparées de boue. Un haut pourcentage en dispersants de boue organique est
utilisé dans le traitement pour garder les particules de boue dispersées dans toute l'eau de chaudière.
Les matières employées pour conditionner les boues incluent divers matériaux organiques de tanins,
de lignine ou d'alginate. Il est important que ces produits organiques soient décelés et traités, ainsi,
ils sont à la fois efficaces et stable à la pression de travail des chaudières. Certains matériaux
organiques synthétiques sont utilisés en tant qu'agents anti-moussage. Les produits chimiques
utilisés pour réduire l'oxygène incluent le sulfite de sodium et l'hydrazine. Diverses combinaisons
de polyphosphates et de produits organiques sont utilisées pour empêcher le dépôt de tartre et la
corrosion dans les systèmes d'alimentation d'eau. Les méthodes courantes internes d'alimentation en
produit chimiques incluent l'utilisation proportionnée de réservoirs de solutions chimiques et de
pompes. En général, les produits chimiques de décarbonatation (phosphates, les cendres de soude,
les caustiques, etc.) sont ajoutés directement à l'eau d'alimentation à un point près de l'entrée de la
chaudière. Ils peuvent être aussi ajoutés par une voie dérivée les déchargeant dans la chaudière. Les
produits chimiques devraient être déchargés dans la section d'eau d'alimentation de la chaudière afin
que les réactions se produisent dans l'eau avant d'arriver dans le secteur de génération de vapeur.
Les produits chimiques de décarbonatation peuvent être ajoutés continuellement ou par
intermittence suivant, entre autre, la dureté de l'eau d'alimentation. Les produits chimiques ajoutés
pour réagir avec l'oxygène dissous (sulfate, hydrazine, etc.) et les produits chimiques utilisés pour
empêcher l'entartrage et la corrosion devrait alimenter le système d'alimentation le plus
continuellement possible. Les produits chimiques utilisés pour empêcher la corrosion des systèmes
de condensat peuvent être ajoutés directement à la vapeur ou dans le système d'alimentation d'eau,
68
en fonction des produits utilisés. Une alimentation continue est préférable mais, dans certains cas,
des applications par intermittence suffiront.
Corrosion caustique:
On utilise du phosphate disodique pour tamponner le pH selon la réaction :
Na2HPO4 + NaOH Na3PO4+ H2O
Attaque de l’oxygène
On utilise le sulfite de sodium pour éliminer l’oxygène
(2Na+, SO32-) + ½ O2 (2Na+, SO42-)
Corrosion acide
Dissolution de la magnétite, protecteur naturel de l’acier selon
Fe3O4+ 8 HCl FeCl2 + 2 FeCl3 + 4H2O
Attaque du dioxyde de carbone
H2O + CO2H2 H2CO3
On agira au niveau des agents chimiques responsables de l’oxydation tels que le CO2 et l’O2; cela
requiert l’utilisation des inhibiteurs à action chimique tels que le phosphate trisodique, les
polyphosphates qui, en plus de leur pouvoir tartrifuge, provoquent la phosphatation superficielle,
tout en élevant le pH de l’eau. Ce qui neutralise le gaz carbonique agressif. L’emploi des réducteurs
71
chimiques tels que le sulfite de sodium (Na 2SO3) et l’hydrazine (N2H4) permettent de détruire les
dernières traces de l’oxygène dissous qui restent après le dégazage thermique.
72
5.4.2. Par la connaissance des phénomènes de corrosion
On agira au niveau du mécanisme de corrosion i. e. pour empêcher la réaction électrochimique elle-
même en utilisant des agents inhibiteurs électrochimiques (sels de zinc, phosphates, chromates).
Cette lutte consiste à placer l’eau du côté agressif de son équilibre chimique (pH= 6,5 à 7). Ainsi,
il ne peut plus se former des tartres protecteurs.
73
carbonique en neutralisation par utilisées pour empêcher la corrosion
(CO2)
condensat. alcalinisation. dans les circuits de condensat.
Désaération &
Corrosion (notamment
traitement chimique Piquage de la tuyauterie, rupture dans
Oxygène (O2) par piqûre) des tubes de
(Sulfite de Sodium les circuits de vapeur, etc.
la chaudière.
ou Hydrazine)
Solides en Suspension
Tolérance approximative de 5ppm
Boue et primage Décantation et
Sédiment & Turbidité max. pour la plupart des applications,
calcaire. filtration.
10ppm pour l'eau potable
Se trouve principalement dans l'eau
de surface, causé par, notamment, la
décomposition de la végétation. Les
matières organiques se décomposent
pour former des acides organiques.
Le résultat est un pH d'eau
d'alimentation faible, qui provoque
l'attaque des conduites des
Solides Colloïdaux
Dissous
Coagulation & Entre dans la chaudière avec le
Huile & Graisse Moussage, dépôts dans
filtration condensat
la chaudière
Dépôts calcaire dans la Adoucissement, Les formes sont, dans l'ordre, des
Dureté, Calcium (Ca), chaudière, empêche le plus traitement bicarbonates, des sulfates, des
et Magnésium (Mg) transfert thermique, et interne dans la chlorures et des nitrates. Certains sels
l'efficacité thermique. chaudière. de calcium sont réversiblement
74
Dans les cas graves peut solubles. Le magnésium réagit avec
mener à la brulure ou à les carbonates pour former des
la rupture des tuyaux de composés à faible solubilité.
la chaudière.
Moussage, carbonates
Désaération de l'eau
forment l'acide
d'appoint et de
carbonate dans la Les sels de sodium sont trouvés dans
Sodium, alcalinité, condensat de retour.
vapeur, causent la plupart des eaux. Ils sont très
NaOH, NaHCO3, Echangeur d'ion;
notamment la corrosion solubles, et ne peuvent être éliminés
Na2CO3 Désionisation,
du séparateur d'eau de par précipitation chimique.
traitement acide de
condensation, peuvent
l'eau d'appoint.
causer une fragilisation.
Entartrage important s'il Les limites de tolérance sont environ
Sulfates (SO4) Désionisation
y a présence de calcium 100-300ppm CaCO3
Primage, i.e. Le primage est causé par la
entraînement par la concentration en carbonate de
vapeur d'eau et de sels sodium, sulfate de sodium ou
dissous, peut provoquer chlorure de sodium en solution. Le
Chlorure, (Cl) des dépôts de sels dans Désionisation sulfate de sodium est trouvé dans
les surchauffeurs et les beaucoup d'eaux aux USA, et dans
turbines. Moussage si les eaux où le calcium ou le
présent en grande magnésium est précipité avec le
quantité. carbonate de sodium.
Dépôts dans la
Fer (Fe) et chaudière, en grande Aération, filtration, La forme la plus courante est le
Manganèse (Mn) quantité peut inhiber le ion exchange. bicarbonate de fer.
transfert de chaleur.
La silice se combine avec de
dans les chaudières et procédé chaux- silicate. Les silicates forment des
Silice (Si) dépôts très tenaces dans la chaudière.
les systèmes de soude, traitement
refroidissement. par zéolite. Très difficile à enlever, souvent
seulement par acide fluorhydrique.
Source: http://energyconcepts.tripod.com/energyconcepts/water_treatment.htm
Le traitement des eaux de chaudière est donc une étape indispensable pour assurer le bon
fonctionnement et garantir la pérennité de l’installation. Il est nécessaire de déterminer la qualité de
l’eau brute ainsi que de connaître la qualité d’eau d’alimentation requise pour la chaudière afin de
définir le type de traitement à effectuer.
75
CONCLUSION GENERALE
Cette étude a montré combien de fois les chaudières sont nécessaires dans l’industrie. La vapeur
d’eau, en raison des avantages qu’elle procure, est beaucoup utilisée pour le transport de chaleur.
Les combustibles utilisés dans ces chaudières sont de nature organique, c'est-à-dire qu’ils sont
composés de carbone. Ils contiennent des composants combustibles (carbone, hydrogène, soufre) et
d’autres composants (oxygène, azote, soufre, etc.).
La nature du combustible utilisé dans une chaudière conditionne la construction de cette chaudière.
Elle influe aussi sur le mode d’exploitation.
Un kilogramme de vapeur d’eau permet de transporter environ 500kcal. La vapeur saturée couvre le
domaine des températures comprises entre 100°C et 260°C, la vapeur surchauffée 150°C à 550°C.
Le traitement approprié de l'eau d'alimentation de chaudière est une partie importante de l'opération
et du maintient du système.
Le traitement et le conditionnement de l'eau d'alimentation de chaudière doit satisfaire trois
objectifs principaux:
L'échange continu de chaleur
La protection à la corrosion
La production de haute qualité de vapeur
Le traitement externe est la réduction ou l'élimination des impuretés de l'eau hors de la chaudière.
En général, le traitement externe est utilisé quand la quantité de telles ou telles impuretés de l'eau
d'alimentation est trop élevée pour être tolérée par le système de chaudière en question. Il y a
différents types de traitement externe (adoucissement, évaporation, désaération, contracteurs à
membranes etc. ...) qui peuvent être utilisés pour l'eau d'approvisionnement.
Le traitement interne est le traitement des impuretés à l'intérieur du système de chaudière. Les
réactions se produisent dans les lignes d'alimentation ou dans la chaudière. Le traitement interne
peut être utilisé seul ou avec un traitement externe. Son but est de réagir correctement avec la dureté
de l'eau d'alimentation, d'éliminer les boues, de réduire l'oxygène et d'empêcher le moussage de
l'eau des chaudières.
BIBLIOGRAPHIE
[1] Dizier M. (1984): Les chaudières. Tome B1, Techniques de l’ingénieur.
[3] Notes de cours du professeur chercheur Dr. Emile A. SANYA: Exploitation de l’énergie
thermique I, 2002- 2003 ; EPAC ex CPU.
76