0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
201 vues4 pages

L2AL Partiel

Cet exercice contient 4 questions portant sur l'algèbre linéaire. La première question concerne la diagonalisabilité d'une matrice, la deuxième traite d'endomorphismes et de polynômes caractéristiques, la troisième montre une égalité entre déterminants, et la dernière question étudie les polynômes annulateurs d'endomorphismes.

Transféré par

Momo Lastar
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
201 vues4 pages

L2AL Partiel

Cet exercice contient 4 questions portant sur l'algèbre linéaire. La première question concerne la diagonalisabilité d'une matrice, la deuxième traite d'endomorphismes et de polynômes caractéristiques, la troisième montre une égalité entre déterminants, et la dernière question étudie les polynômes annulateurs d'endomorphismes.

Transféré par

Momo Lastar
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 4

Université Toulouse 3 L2 Mathématiques

Année 2014-2015 Maths 3 - Algèbre linéaire et bilinéaire

Examen Partiel - 06 novembre 2014


Durée : 2 heures.

Aucun document (ni calculatrice, téléphone, etc.) n’est autorisé. On accordera un


soin particulier à la rédaction. Il n’est pas nécessaire de traiter les questions dans l’ordre,
mais veillez à bien préciser le numéro de la question à laquelle vous répondez.

La question 3 de l’exercice 3 sera hors-barême.

 
1 −4
Exercice 1. La matrice A = est-elle diagonalisable ?
1 5

Exercice 2. Pour a ∈ R on considère l’endomorphisme fa de R3 dont la matrice dans


la base canonique de R3 est
 
−1 0 a + 1
Ma =  1 −2 0 
−1 1 a
1. Calculer le polynôme caractéristique PMa de Ma . Donner l’ensemble des valeurs propres
de fa .
2. Pour quelles valeurs de a l’endomorphisme fa est-il diagonalisable ?
3. On suppose dans cette question que a = −1.
a. Diagonaliser la matrice M−1 en précisant la matrice de passage.
b. Donner le polynôme minimal de f−1 .
c. Résoudre le système différentiel X 0 (t) = M−1 X(t).
4. On suppose dans cette question que a = 1.
a. Calculer les sous-espaces caractéristiques de f1 .
b. Trigonaliser M1 en précisant la matrice de passage.

Exercice 3. Soit E un espace vectoriel de dimension finie n ∈ N∗ . Soient u, v ∈ L(E).


On suppose que u ◦ v = v ◦ u et que v est nilpotent. On veut montrer que
det(u + v) = det(u).
1. a. Donner le polynôme caractéristique de v.
b. En déduire le résultat dans le cas où u = IdE .
2. a. Montrer que si u est inversible alors u−1 v est nilpotent.
b. Montrer le résultat dans le cas où u est inversible.
3. a. Dans le cas général, montrer qu’il existe une infinité de réels θ tels que u − θ IdE
est inversible.
b. En déduire qu’il existe une infinité de réels θ tels que det(u + v − θ IdE ) =
det(u − θ IdE ).
c. Conclure.

Exercice 4. Soit E un R-espace vectoriel de dimension 3 et u ∈ L(E) tel que u4 = u2 .


Montrer que si 1 et -1 sont valeurs propres de u alors u est diagonalisable.
Corrigé

Exercice 1. On a

1 − X −4
χA (X) = = X 2 − 6X + 9 = (X − 3)2 .
1 5 − X

Ainsi 3 est la seule valeur propre de A. Comme A 6= 3I2 , A n’est pas diagonalisable (on
peut également vérifier que ker(A − 3I2 ) est de dimension 1 pour conclure).

Exercice 2. 1. On a

−1 − X 0 a + 1 −1 − X 0 a + 1

χA (X) = 1 −2 − X 0 =[C1 ←C1 +C2 ] −1 − X −2 − X
0

−1 1 a − X 0 1 a − X

1 0 a + 1

=[L2 ←L2 −L1 ] −(X + 1) 0 −2 − X −(a + 1)
0 1 a−X
= −(X + 1) X 2 + (2 − a)X + (1 − a) .


Les racines de X 2 + (2 − a)X + (1 − a) sont −1 et a − 1, donc

χA (X) = −(X + 1)2 (X − a + 1).


 
1
2. On calcule ker(A + I3 ). Si a 6= −1 on a ker(A + I3 ) = vect 1. Si a = −1 on

    0
1 0
a ker(A + I3 ) = vect   1 , 0. Ainsi, si a 6= −1 alors la matrice Ma n’est pas
 
0 1
diagonalisable car −1 est au moins racine double de χA (X) alors que dim(ker(A + I3 )) =
1. Si a = −1 alors −1 est racine double de χA (X) et dim(ker(A + I3 )) = 2 donc Ma
est diagonalisable. Finalement l’endomorphisme fa est diagonalisable si et seulement si
a = −1.
3. a. Pour a = −1 on rappelle que M−1 est diagonalisable et que −1 est valeurpropre 
0
de multiplicité 2. L’autre valeur propre (simple) est -2. On a ker(A + 2I3 ) = vect  1 .
−1
Ainsi on a
   
−1 0 0 1 0 0
M−1 = P DP −1 avec D =  0 −1 0  et P = 1 0 1  .
0 0 −2 0 1 −1

b. Comme f−1 est diagonalisable de valeurs propres -1 et -2, son polynôme minimal
est nécessairement (X + 1)(X + 2).
c. Soit X une fonction de classe C 1 de R dans R3 . Pour t ∈ R on note V (t) = P −1 X(t).
Comme P −1 ne dépend pas de t on a

X 0 (t) = M−1 X ⇐⇒ X 0 (t) = P DP −1 V (t) ⇐⇒ V 0 (t) = DV (t).


Or les solutions de V 0 (t) = DV (t) sont les fonctions de la forme
 −t 
αe
V (t) = βe−t  ,

γe−t

avec α, β, γ ∈ R. Ainsi les solutions de X 0 (t) = M−1 X(t) sont les fonctions de la forme
 −t  
αe−t

αe
X(t) = P βe−t  = αe−t + γe−2t  ,
γe−t βe−t − γe−2t

avec α, β, γ ∈ R.
4. a. Pour a = 1 on a χM1 (X) = −X(X + 1)2 . On a
   
2 −2 2 4
ker(A) = vect 1 , (A + I3 )2 = −1 1 2 ,
1 −1 1 2

et    
1 2
2
ker((A + I3 ) ) = vect  1 , 0 .
 
0 1
   
2 2
Comme (A + I3 ) 0 = 2, on a
  
1 0
   
−1 1 0 2 2 2
M1 = P JP −1 avec J =  0 −1 0 et P = 2 0 1 .
0 0 0 0 1 1

Exercice 3. 1. a. Le polynôme caractéristique d’un endomorphisme nilpotent sur un


espace de dimension n est (−X)n .
b. On a
det(IdE +v) = χv (−1) = (−(−1))n = 1 = det(IdE ),
ce qui donne l’égalité attendue pour u = IdE .
2. a. En composant à gauche et à droite l’égalité u ◦ v = v ◦ u par u−1 , on obtient que
u−1 et v commutent. Pour tout k ∈ N on a donc (u−1 v)k = (u−1 )k v k . Il existe k ∈ N tel
que v k = 0. Pour un tel k on a aussi (u−1 v)k = 0, donc u−1 v est nilpotent.
b. En utilisant le résultat de la question précédente appliqué à u−1 v on obtient

det(u + v) = det(u) det(IdE +u−1 v) = det(u).

3. a. Si θ ∈ R n’est pas valeur propre de u, alors u − θ IdE est injectif et donc inversible.
Puisque u admet au plus n valeurs propres, il y a une infinité de θ réels qui ne sont pas
valeur propre de u.
b. D’après la question 2 appliquée avec u − θ IdE au lieu de u on obtient bien que
pour une infinité de θ réels on a

det(u − θ IdE +v) = det(u − θ IdE ).


c. Pour une infinité de réels θ on a χu+v (θ) = χu (θ). Or deux polynômes qui coı̈ncident
pour une infinité de points sont égaux, donc χu+v = χu . En particulier

det(u + v) = χu+v (0) = χu (0) = det(u).

Exercice 4. Le polynôme P = X 4 −X 2 = X 2 (X −1)(X +1) annule u donc le polynôme


minimal µu de u divise P . D’autre part −1 et 1 sont racines de µu , donc (X − 1)(X + 1)
divise µu . Ainsi il existe k ∈ {0, 1, 2} tel que

µu (X) = X k (X − 1)(X + 1).

Comme E est de dimension 3, on obtient par le théorème de Cayley-Hamilton que


deg(µu ) 6 3. Ainsi on a k = 0 ou k = 1. Dans les deux cas, le polynôme minimal de u
est scindé à racines simples, ce qui implique que u est diagonalisable.

Vous aimerez peut-être aussi