Francais Programme Detaille 1e - Annee - Nouveau - Secondaire - Haiti
Francais Programme Detaille 1e - Annee - Nouveau - Secondaire - Haiti
Francais Programme Detaille 1e - Annee - Nouveau - Secondaire - Haiti
4.1 Objectifs 4
4.2 Principes 5
VIII. ÉVALUATION 16
Programme Pédagogique Opérationnel/ Secondaire 1
Selon le projet de Loi d’Orientation de l’Éducation élaboré en 1998 et déposé au parlement pour être entériné :
L’éducation haïtienne, s’inspirant d’une philosophie humaniste et pragmatique, se veut nationale et affirme l’identité de l’homme haïtien. Elle doit
favoriser l’épanouissement de la personne dans toutes ses dimensions, physique et sportive, affective, intellectuelle, artistique et morale et former des
citoyens responsables, agents de développement politique, économique, social et culturel du pays. Elle doit promouvoir l’identité et la culture nationales.
Elle doit également s’ouvrir aux valeurs universelles, régionales ou caribéennes et aux autres cultures, sans préjudices des valeurs culturelles du pays ;
L’éducation haïtienne a pour mission de développer la conscience nationale, le sens des responsabilités et l’esprit Communautaire par l’intégration dans
son contenu des données de la réalité haïtienne. Par sa contribution à l’amélioration de l’environnement physique et social et aux progrès dans la vie
sociale et économique du pays, elle constitue un instrument de développement national ;
L’éducation haïtienne vise avant tout à favoriser la formation de l’homme- citoyen -producteur capable d’améliorer en permanence les conditions
physiques naturelles ; à créer les richesses matérielles et contribuer à la promotion des valeurs culturelles, morales et spirituelles. L’école haïtienne doit
prôner les grandes valeurs des temps modernes comme le respect de la personne humaine. Par ses nouvelles fonctions, l’éducation haïtienne doit
procurer à tous les enfants du pays, indistinctement une formation de base polyvalente et solide, des opportunités de formation spécialisée à différents
niveaux, ainsi que des possibilités réelles de réussir dans le développement des aptitudes individuelles.
L’École haïtienne se propose de promouvoir un processus global et continu d’éducation de tous les fils et filles de la nation d’une manière complète et
harmonieuse, par la poursuite des buts et des objectifs généraux suivants :
1. L’intégration de l’École Haïtienne à tous les niveaux d’activités socio-économiques nationales.
2. L’amélioration qualitative de l’enseignement et la rénovation des contenus.
3. La promotion de l’identité nationale et des valeurs culturelles.
Tel qu’il ressort des finalités, buts et objectifs généraux décrites dans les paragraphes précédents, l’enseignement secondaire haïtien se donne une triple
mission : une mission d’instruction, une mission de formation à la vie sociale et une mission de qualification.
4.1. OBJECTIFS
En conformité avec la triple mission décrite ci-dessus, l’enseignement secondaire doit répondre aux objectifs généraux suivants :
assurer aux élèves une formation générale, scientifique, technique et professionnelle de qualité en transmettant et en construisant des savoirs qui leur
permettront de comprendre le monde contemporain ;
Développer chez les élèves des attitudes, des aptitudes et des comportements leur permettant de devenir des agents de changement, de développement
économique, social et culturel du pays et des promoteurs de la démocratie et des droits de l’homme ;
Donner aux élèves une formation théorique et pratique favorisant le développement de qualifications indispensables à l’exercice d’une activité de
production ;
Réaliser l’orientation des élèves qui en fin de deuxième année du secondaire devra déboucher sur des filières diversifiées, celle-ci doit prendre en
considération les souhaits des parents et des élèves et les possibilités de ces derniers. Cette stratégie devrait entraîner, en bout de piste, une diminution
du taux de redoublement et une augmentation du taux de réussite car, les usagers mesurent le système éducatif à l’aune des résultats aux examens
officiels ;
Préparer les élèves, au terme de l’enseignement secondaire, à s’adapter au marché du travail et/ou accéder à l’enseignement supérieur ou universitaire.
4.2. PRINCIPES
Pour répondre effectivement aux objectifs, finalités et missions définis, l’élaboration des programmes du Secondaire a été bâtie à partir des principes de
base suivants :
a) Promotion des disciplines scolaires de base capables de contribuer à la formation complète de la personne des élèves.
b) Les disciplines d’enseignement doivent permettre de lier la formation à l’emploi.
c) l’orientation des contenus du programme vers l’interdisciplinarité, par l’organisation des curricula autour des thèmes centraux et par des approches
liées à l’environnement économique, social, technique et culturel immédiat et à des structures concrètes de vie active.
d) Le développement des apprentissages sur la base de l’orientation scolaire et professionnelle, doit tenir compte à la fois :
i) des compétences spécifiques à développer par chaque élève enfin de parcourus ;
ii) des souhaits et vœux des parents ;
iii) des besoins réels du monde professionnel et des perspectives nationales de développement.
e) Le choix des contenus et méthodes doit stimuler chez les jeunes l’esprit d’analyse, de synthèse, d’évaluation et de jugement, l’aptitude à la
recherche et à la créativité, qualités indispensables à leur intégration dans le processus de production et de développement national.
f) Le contenu pédagogique doit se distinguer par une réduction de l’opposition « Travail Manuel-Travail intellectuel », par le décloisonnement des
enseignements de chaque discipline grâce à l’application des connaissances et du développement des aptitudes.
g) Le curriculum doit offrir des chances égales d’accès :
- d’une part à des études et/ou des formations supérieures
- d’autre part à l’emploi par le biais d’une formation technologique axée sur les grands ensembles de métiers (Industries, Gestion, Agriculture,
Commerce, etc.…)
I – Contexte
Tout au long de son histoire linguistique, Haïti a développé une diglossie qui distingue : « une élite bilingue, et les masses rurales et urbaines unilingues. » Très
peu d’Haïtiens sont en effet capables de s’exprimer dans les deux langues. Le flou linguistique actuel s’écarte même de la situation diglossique : ni le français, ni
le créole ne sont maîtrisés, l’un abâtardissant l’autre dans certains situations.
D’autre part, le français, longtemps langue de l’élite, est souvent figé dans des emplois puristes et livresques, hors de tout contexte communicationnel et
s’éloignant de l’accessibilité des masses. Langue normée, symbole d’ascension sociale, elle est souvent enseignée comme code rigide et non comme discours
vivant.
Enfin, statuts et utilisation du français et du créole en salle de classe manquent de clarté, et leur utilisation respective se heurte à des interdictions ou
comportements erronés. En se référant aux discours officiels, rappelons que :
« Le créole est langue d’enseignement et langue enseignée tout au long de l’École Fondamentale. Le français est langue enseignée tout au long de
l’École Fondamentale, et langue d’enseignement à partir de la 7ème année. » Article 29 du Décret organisant le système éducatif haïtien du 30 mars
1982 ;
« Le français et le créole sont les langues officielles de la République. » Article 5 de la constitution de 1987 ( en vigueur).
L’écart diglossique doit se réduire pour aller vers le bilinguisme, et au-delà des enjeux sociolinguistiques, la maîtrise des deux langues doit être accessible au
plus grand nombre. Les deux langues accéderont alors à une parité de statut qui permettra écho et richesse linguistiques.
____________________________
1 Actes du colloque « Aménagement linguistique en salle de classe », MENJS, 1999
La langue française doit être enseignée comme une langue vivante. Mais elle n’est pas la langue maternelle de l’Haïtien. Si elle est bien la langue – cible, elle
ne peut être enseignée comme langue étrangère : ses rapports linguistiques étroits avec le créole lui donnent plutôt un statut de langue seconde.
Quant à l’utilisation du français et du créole en salle de classe, elle doit être raisonnée et non imposée. Il est donc nécessaire de définir les intérêts
respectifs de leur utilisation comme langue d’enseignement. Au secondaire, la langue d’enseignement en cours de français doit être le français,
mais le recours à la langue maternelle peut dans certaines circonstances aider l’élève à formuler sa pensée, à conceptualiser, à « décontracter »
son expression orale, à établir des parallèles entre deux langues historiques proches. L’usage du créole comme langue d’enseignement peut donc
se révéler bénéfique dans certains cas, surtout dans le cadre d’une approche contrastive.
Haïti est riche d’une littérature de langue créole, française, anglaise. Elle hérite aussi de références à la littérature française qui font partie de son socle culturel.
La partition littérature française/ littérature haïtienne en pratique jusqu’à présent en salle de classe nuit à la mise en échos, relations, perspectives de ces
différentes « voix » littéraires. Elle évacue de surcroît des œuvres majeures, francophones ou non.
La familiarisation de l’élève avec la diversité des périodes, mouvements, œuvres, contextes est nécessaire afin qu’il comprenne la richesse et la créativité de son
patrimoine culturel. Au lieu de découper et de séparer, faisons dialoguer les littératures. Elles sont avant tout des discours où se croisent des interrogations,
préoccupations éternellement humaines. Cela nécessite à la fois interdisciplinarité (créole / français) et intertextualité.
De plus, même patrimonial, un corpus n’a pas à être une célébration d’un passé figé. Il s’agit de faire des textes littéraires des objets vivants, des voix, des
discours qui parlent à celui qui les lit. L’enseignement littéraire est au service des lecteurs qu’il forme, et non de la littérature.
Rappelons-nous que la littérature commence avant 1804 et que l’étude des auteurs anciens, des textes fondateurs n’est pas à écarter.
De même, la littérature est vivante, jaillissante, et l’étude de textes contemporains permettra de mieux saisir l’actualité de la création littéraire.
Enfin, pour former des lecteurs accomplis et autonomes, la familiarisation avec toutes sortes d’écrits est nécessaire.
Le cours de littérature s’est réfugié dans la glose, dans le discours autour des auteurs et de leurs écrits - fantômes car les textes sont absents des salles de classe.
L’œuvre littéraire est oubliée au profit de l’histoire littéraire.
La langue, qui jusqu'au troisième cycle du fondamental fait l’objet d’un enseignement à part de la littérature, est définitivement évacuée du secondaire, alors que
son acquisition est loin d’être fixée au terme de la neuvième année. Les pratiques traditionnelles utilisées vont à l’encontre de l’apprentissage actuel d’une
langue vivante, et figent la langue dans un ensemble de règles hors de toute réalité discursive.
Les salles pléthoriques et une pratique frontale, magistrale de l’enseignement, une conception de l’apprentissage privilégiant la mémoire négligent le
développement de compétences pourtant indispensables à l’épanouissement de la personne et à sa maîtrise de la langue : le jugement critique, l’expression
orale.
Le retour aux textes, sous forme intégrale ou par groupements d’extraits, est indispensable. Le principe du travail sur corpus permettra le dialogue des époques,
textes et cultures. L’activité de l’élève à partir des textes doit développer son expression, son autonomie de lecteur. Cette activité portera sur la matière, la forme
textuelle avant de porter sur son contexte de production. Elle remettra donc la manipulation et l’étude de la langue au centre du cours de français.
De plus, il s’agira de donner aux élèves des outils réutilisables dans un projet d’expression en classe, mais surtout hors du contexte scolaire. La langue française
enseignée doit être celle qui est pratiquée dans les différentes situations de communication.
L’enseignement du français participe aux finalités générales de l’éducation au secondaire : l’acquisition de compétences (mission de qualification), la
constitution d’une culture (mission d’instruction), la formation personnelle et la formation du citoyen (mission de formation à la vie sociale). Ses finalités
propres sont la maîtrise de la langue, la connaissance de la littérature et l’appropriation d’une culture.
Cet enseignement s’inscrit dans la continuité de celui du fondamental, mais ses démarches tendent à lier davantage langue et littérature en un apprentissage
indissociable et créateur de sens. Elles sont aussi plus réflexives afin de permettre aux adolescents de devenir des adultes autonomes, aussi bien dans leurs études
à venir que dans leur vie personnelle et leur intégration sociale. Pour remplir ce rôle dans leur formation culturelle, le français doit à la fois apporter des
connaissances et s’attacher à former leur réflexion et leur esprit critique.
La maîtrise du français lu, parlé et écrit est indispensable à l’issue du secondaire, quelle que soit la filière. Son intérêt transversal en fait un socle incontournable
de l’enseignement général.
Cette maîtrise à finalité communicative repose sur la nécessité d’enseigner la langue orale comme la langue écrite. Il s’agit en effet que les élèves soient capables
de comprendre et d’être compris dans toutes les situations de communication.
L’habilité à communiquer oralement et par écrit suppose la capacité d’utiliser la langue à différentes fins et dans différentes situations.
choisir et d’organiser ses mots et ses phrases en tenant compte de son intention de communication
adapter son message aux circonstances de temps et de lieux dans lesquelles se déroule la communication
respecter le fonctionnement de la langue (les contraintes lexicales, orthographiques, syntaxiques et prosodiques) et le fonctionnement des discours.
pouvoir saisir la signification particulière qu’ils prennent dans la situation où ils sont lus et écoutés, en tenant compte de celui qui les dit et des
circonstances dans lesquelles ils sont dits
connaître non seulement le fonctionnement de la langue mais aussi celui des discours. Ces discours peuvent être littéraires ou non littéraires : il est
indispensable que l’apprenant comprenne aussi les divers messages écrits et oraux portant sur des sujets reliés à son environnement socioculturel.
Le cours de français atteindra donc son but si, d’une part il permet à l’apprenant de comprendre et de produire différents discours dans différentes situations et si,
d’autre part, il lui permet de découvrir et de maîtriser le fonctionnement de la langue et le fonctionnement des discours.
Il s’agit de permettre aux élèves de découvrir et de s’approprier l’héritage culturel dans lequel ils vivent.
Elle implique aussi la mise en relation de textes littéraires et de textes non littéraires, ainsi que de l’écrit et d’autres langages.
Cette finalité est infinie et peut paraître très ambitieuse. Mais il n’est pas question d’organiser le cours de français comme un catalogue culturel. Il s’agit moins
de former des garants d’une culture que des individus autonomes face à des textes divers. L’enseignant aidera donc avant tout les apprenants à se forger des
outils de lecture. Ils pourront ainsi, à l’intérieur ou en dehors de la salle de classe, alimenter eux-mêmes leur culture.
II-3-Formation du citoyen
Cette finalité est transversale, et bien sûr, d’autres cours y contribuent. Mais en classe de français la capacité critique, argumentative, la formation du jugement,
la réflexion sur les opinions, les cultures et leur relativité doit contribuer à cette formation. Voilà pourquoi la compréhension et la pratique du discours
argumentatif seront centrales au cours de l’enseignement secondaire. Celles des discours narratifs, descriptifs et explicatifs ne seront cependant pas négligées.
Les savoirs sur la langue doivent avant tout servir la maîtrise de l’apprenant. Mais au cours du cursus du secondaire le savoir sur la langue deviendra
plus réflexif, plus critique : seront étudiés non seulement les principes et les normes, mais aussi les usages et les fonctionnements des discours en
contexte. Ces savoirs portent également sur les variétés socioculturelles, historiques et géographiques (francophonie) de la langue.
Connaissance de la norme : prononciation standard, orthographe d’usage, morphologie, syntaxe, lexique. (Nécessité de combler les lacunes du
fondamental.)
Connaissance de la relativité de la norme : l’étude des faits de langue est à lier à l’étude du discours. On s’apercevra alors que la norme est un
idéal abstrait, et que la pratique de la langue joue avec cet idéal.
Quelques informations relatives à la formation, au fonctionnement et aux variétés du lexique : formation des mots, étymologie, fonctionnement
et utilisation du dictionnaire, classement et relations entre les mots…..
Connaissances sur le fonctionnement des discours :
- Typologie des discours (argumentatif, descriptif, informatif narratif…)
- Organisation du discours : faits de langues qui entrent en jeu dans la cohésion et la cohérence du discours.
Situations de communication et registres de langue
Quelques informations sur l’histoire de la langue : les origines latines, l’institutionnalisation et la réglementation de la langue, les influences
reçues et données, son évolution actuelle, la francophonie…
La constitution de savoirs culturels suppose un retour aux textes, aux matériaux constitutifs de cette culture. A cette fin les lectures abondantes et variées
sont privilégiées et encouragées.
- La lecture idéale à favoriser est celle de l’œuvre complète : trois ou quatre à chaque année du cursus, de genres variés.
- La difficulté matérielle d’introduire des œuvres complètes en salle de classe peut être palliée par le recours au groupement de textes à construire autour de
problématiques variées : un thème (littéraire ou non), un topos, un motif romanesque ou poétique, des modalités d’écriture, un genre, l’évolution d’un genre
ou d’une forme, celle d’un auteur, l’étude d’une œuvre intégrale, les querelles et politiques artistiques, les rapports entre la littérature, les arts, la civilisation
pour une époque donnée ou pour un mouvement artistique, etc.…
La culture prend forme par les lectures et par la mise en relation des textes entre eux. Mais elle exige aussi de les confronter à d’autres langages : écrits
non littéraires, images (publicité, propagande, photographie…), créations artistiques (plastiques, musicales…)
La lecture doit permettre la découverte de certaines notions qui serviront l’exploration des textes :
La notion de discours.
La notion de genre
La notion de type de texte
La notion de registre
La notion de contexte2
D’une manière générale, la langue et la culture ne doivent pas être sacralisées ni abordées en elles-mêmes, pour elles-mêmes, d’une manière contraignante et
exclusive. Au contraire, elles doivent être envisagées dans leur diversité, leur souplesse, leur devenir, leur utilité, leur inventivité, et être ainsi mises à la
disposition des élèves qui l’utiliseront dans des projets personnels et collectifs.
La finalité « Maîtrise de la langue » supposera de placer la pratique écrite et orale de l’élève au centre du travail.
La classe de français assurera la maîtrise langagière par la pratique : elle doit placer l’élève dans des situations où il aura effectivement à lire, à écouter,
à écrire, à parler. Plus ces pratiques seront réelles (c’est-à-dire réalisées pour des fins pour lesquelles elles le sont habituellement) plus l’élève
développera son habilité à communiquer oralement ou par écrit. Et comme toute habilité se développe davantage par des pratiques répétées et variées, la
classe de français, en proposant à l’apprenant différentes pratiques de production et de compréhension de discours, lui permettra de développer ses
habiletés langagières.
2
Contenus et mise en œuvre de ces notions seront développés dans les documents
@MENFP d’accompagnement
Septembre des programmes.
2015
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Programme Pédagogique Opérationnel/ Secondaire 1
Approches communicatives qui valoriseront l’expression orale en salle de classe. Cette expression ne doit pas seulement se situer sur l’axe professeur-
élève ; l’enseignant veillera à susciter des situations favorisant la communication orale en français entre les apprenants : questionnaire sur un texte à
résoudre en atelier, jeux de rôles, débats, exposés avec questionnement final de l’auditoire… L’enseignant sera là pour aider à structurer la prise de
parole selon la situation de communication. Seront aussi favorisées les activités d’écoute : réception, reformulation, synthèse…
Approche contrastive qui utilisera ponctuellement la langue première (créole) pour faire acquérir la langue seconde qu’est le français. Cette approche
permettra aussi une perception plus réflexive de la langue, et du fonctionnement des langues en général.
La maîtrise de l’écrit passe par des pratiques d’écriture diverses et variées :
- L’écriture des différentes formes de discours écrits (« ordinaires », fictionnels et non fictionnels) de type informatif, explicatif, injonctif, narratif,
ainsi que leurs usages sociaux et culturels.
- L’écriture de la fixation, de la construction et de la restitution des savoirs (prises de notes, schémas, synopsis, résumé, travaux de synthèse,
dossier…)
- L’écriture argumentative
- L’écriture de commentaire
- L’écriture d’invention ou de créativité.
Pour un enseignement contextualisé de la grammaire, l’enseignement veillera à :
- quitter la grammaire des formes pour celles du sens
- quitter la grammaire de phrases hors contexte pour celle des textes et des discours
- renoncer aux exercices mécanisés pour de véritables productions d’élèves contextualisées.
Le programme d’étude de la langue doit donner aux apprenants des outils d’apprentissage plutôt qu’une somme de savoirs linguistiques figés. Il va donc
s’agir de favoriser l’étude et la pratique de la langue en contexte. Favoriser les productions d’élèves dans le cadre de projet d’expression en classe et
surtout dans d’authentiques situations de communication (enquêtes, entretiens, interviews, débats, réunions, exposés…)
Toujours dans le souci d’enseigner une langue vivante, les documents authentiques seront préférés aux écrits de manuels scolaires préfabriqués.
La langue est au service de la communication individuelle, écrite ou orale, de la lecture et de la compréhension des textes. L’apprentissage des éléments
syntaxiques, grammaticaux, lexicaux sera donc subordonné aux objectifs culturels, communicationnels, et aux situations de communication qui s’y
rattachent.
La finalité « Formation d’une culture » supposera, rappelons-le, une place centrale donnée à la lecture en cours de français.
Afin d’assurer une intégration effective de l’étude de la langue, de l’expression orale et écrite et des lectures, le travail se planifie en ensembles
cohérents de séquences3 organisant, selon des objectifs communs, ces divers aspects de la formation.
3
Des propositions de séquences de travail seront données dans les documents
@MENFP d’accompagnement
Septembre 2015des programmes détaillés.
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Programme Pédagogique Opérationnel/ Secondaire 1
EVALUATION
L’évaluation au niveau du secondaire, conformément à l’approche pédagogique utilisée se veut qualitative. A la fin de chaque séance de cours, l’enseignant
évalue les acquis des élèves. De même, il prendra soin d’évaluer chaque compétence terminale après avoir réalisé quelques activités d’intégration où l’apprenant
aura à mobiliser des ressources telles : savoir, savoir-faire et savoir-être. Ces compétences seront évaluées à la fin de chaque trimestre en adoptant le modèle
suivant :
Mettre en relation les actes de langage 1. Manipulation des actes de langage. (salutation, Adaptations de l’attitude, la mimique, la
présentation, prise de congé, demande gestuelle et la voix à la situation de
communication
d’informations, exécution d’une commande…)
Dialogues
2. Intention de communication (divertissement,
information et persuasion, …) Jeux de rôles
3. Identification des interlocuteurs : Émetteur/ Travails sur les regards les gestes
destinataire (nombre, âge, statut, réactions potentielles) nécessaires les déplacements la
physionomie et le maintien
4. Identification des conditions contextuelles et
matérielles de la communication : type et genre de Production d’énoncés qui portent à
discours, lieu et temps, matériel dont on dispose.) agir.
2.2. Prise de notes d’un compte rendu, d’une réunion, Méthodes et tactiques de prise de notes en
d’un exposé court. assistant à la projection d’un documentaire, à
une conférence, etc.
2.3. Initiation à l’utilisation des abréviations, symboles, Initiation aux abréviations et à leur
nominalisation. personnalisation possible.
Utiliser des moyens non verbaux propres 1. Utilisation des parties de l’être humain comme Initiation à la lecture expressive et aux
à assurer la clarté du message Vecteur de véhicule de message : Respiration, pause exercices de contrôle du souffle,
de la voix, gestes et attitudes, regard. d’expression corporelle pour mieux utiliser le
non verbal pour la clarté et l’éloquence du
message.
2. Exploration d’autres supports pour la fluidité dans Exploitation et utilisation efficace des
le processus de communication orale ou écrite ressources corporelles, des supports de la
communication orale (schémas, illustrations,
tableaux…)
THÈME : Argumentation
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer d’enseignement-apprentissage
S’approprier du processus 1. Opinion Formulation d’une opinion Émission de
d’argumentation 1.2. La critique (positive et négative) son avis en l’illustrant, Critique
1.3. Illustration d’une opinion Compréhension et appropriation du
2. Distinction entre thèse et argument. processus de l’élaboration de différents
2.1. Structure d’un argument : types d’arguments.
idée, développement, illustration
Maîtriser les faits de langue qui entrent 1. Développement de la progression, du classement Expression de différents rapports logiques
en jeu dans la cohésion et la cohérence des idées
du discours Maîtrise de l’usage des connecteurs
2. Utilisation de la chronologie
Mise en œuvre adéquate de la progression
3. Connecteurs logiques, spatio-temporels thématique
4. Progression du thème / des idées / des informations Usage de divers types de dictionnaires pour
élucider le sens d’un mot.
6. Liens logiques
Construire le sens implicite du texte 1. Rappel sur des champs sémantiques et sur le sens Rappel de la notion implicite Construction du
propre /sens figuré. sens implicite d’un texte (ce que sous-entend
le texte)
2. Construction du sens explicite / implicite
2.1. Présupposés Mise en relief du sens implicite d’un texte.
Identification des séquences du texte
2.2. Ellipses
demandant une interprétation
3. Figure de style :
3.1.métaphore,
3.2. métonymie
4. Énoncés énigmatiques.
5. Liens logiques implicites
Mettre en œuvre différentes stratégies de 1. Lecture cursive 1. Mise en place du processus de lecture de
lecture, en fonction de son projet et de la 2. Lecture analytique (qui réinvestira les outils de lecture autonome :
nature des œuvres en présence lecture proposés 1.1. Lecture pour la mémorisation,
3. Lecture documentaire 1.2. Lecture pour l’agir,
4. Lecture expressive 1.3. Lecture pour l’explication
2. Lecture pour la recherche des arguments,
la constitution d’une documentation…
- Lecture pour recherche d’un renseignement
THÈME : Genres
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer d’enseignement-apprentissage
1.1. Comédie/Farce
Compréhension de différents genres d’écrits
1.2. Genres littéraires :
Interpréter les caractéristiques liées au 1. Énumération des caractéristiques des conditions Proposition d’un texte et Identification des
contexte de production d’un texte. d’écriture : différentes conditions d’écriture
1.1. Contexte historique
1.2. Biographie
2. École, mouvement, période, tendance…
3. Convention, règles (vraisemblance,
bienséance…)
4. Condition de réception :
4.1. Lecteur/auditeur/ spectateur, public
4.2. Critique
THÈME : Tonalité
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer
d’enseignement-apprentissage
Interpréter les tonalités et registres d’un Tonalités comiques, lyriques, polémiques didactiques Identification des caractéristiques propres
texte. aux textes comiques, lyriques, épiques,
polémiques, didactiques.
Savoir utiliser les différentes entrées par Genre, type d’énonciation, contexte, tonalité Utilisation des différentes entrées par genre,
genre, type d’énonciation, contexte, type d’énonciation, contexte, tonalité pour
tonalité pour construire sa lecture construire sa lecture littéraire
littéraire
Découvrir la diversité des textes 1. Distinction texte littéraire/ texte non littéraire Exploration de la diversité des textes
littéraires littéraires
2. Genre, type d’énonciation, contexte, tonalité
Exercer son esprit critique pour établir Différenciation entre : Différenciation des éléments contradictoires
la différence entre divers éléments 1. L’essentiel / l’accessoire
contradictoires Identification de l’énonciateur et du
2. Le réel / l’imaginaire destinataire d’un texte.
Décoder les images et les productions 1. Éléments spécifiques du langage iconique (B.D..., Identification des éléments spécifiques du
audiovisuelles dessin, peinture, photo….) : Points de vue, plans, choix langage iconique (BD…, dessin, peinture,
de couleurs et de lumière, symboles et conventions … photo…) et audiovisuel (cinéma, télévision)
Analyse des rapports entre : le visuel et le
2.Éléments spécifiques du langage audiovisuel (cinéma, verbal, dans l’œuvre théâtrale surtout
télévision) : Point de vue, plan montage, conventions…
THÈME : Lexique
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer d’enseignement-apprentissage
Résumer une histoire 1. Les étapes du schéma narratif Repérage de grands moments de l’histoire
1.2. Les composantes du schéma actanciel Repérage d’un portrait, d’un décor, d’une
morale.
2. L’implicite : le présupposé et le sous-entendu des paroles, des actions, des sentiments et des
pensées de personnages
3. La notion d’indice
THÈME : Genres littéraires
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer d’enseignement-apprentissage
Distinguer les caractéristiques propres 1. Genres : nouvelle, conte, fable, roman Maîtrise de la chronologie du récit
aux genres de la nouvelle, du conte, de la
fable : initiation aux caractéristiques 2. Les grandes bases de jugement d’un récit : Étude des caractéristiques de la narration
romanesques vraisemblance, respect des lois du genre, procédé de la
narration, identification avec un personnage.
THÈME : Théâtre
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer d’enseignement-apprentissage
Lecture d’une pièce de théâtre ou un extrait
Préparer une mise en scène 1. La spécificité des genres théâtraux : la comédie, la
farce principalement Proposition d’un décor
3.1. L’étude des conventions et procédés théâtraux : coup Étude des paroles d’un personnage
de théâtre, quiproquo, aparté, monologue, la scène Étude des relations entre les
d’exposition… personnages
Mettre en œuvre les phases du processus 1. Schéma narratif linéaire, SN à chronologie particulière Détermination du sujet
d’écriture (récit qui commence ex abrupto, situation finale annoncée
au début, récit à chute…) Mobilisation de ses savoirs et son expérience
en consultant des ouvrages de références en
2. Plan d’exposé, de compte-rendu, initiation au bibliothèque, en interrogeant des témoins ou
classement des idées argumentatives des spécialistes pour la recherche des idées
8. Gestion des titres, des paragraphes, des espacements et Utilisation cohérente de la chaîne des
des alinéas substituts pour éviter les répétitions
THÈME : Orthographe
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer
d’enseignement-apprentissage
Orthographier correctement ses textes 1. Orthographe lexicale et grammaticale : consolidation Appréciation de son texte par une relecture
avec l’aide du dictionnaire et des généralités orthographiques vues en 3ème cycle et des corrections
d’ouvrages de référence fondamental.
Présentation du texte en vue d’une
2. Sensibilisation à certains accords particuliers (du
potentielle diffusion
verbe, de l’adjectif, du participe passé.)
THÈME : Production écrite
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer d’enseignement-apprentissage
Utiliser les techniques et les outils 1. Plan pour un exposé, pour la planification de son Utilisation d’un brouillon
facilitant la production écrite. travail, pour l’organisation d’idées… Élaboration d’un plan
2. Utilisation maximale d’un article de dictionnaire, Utilisation de divers dictionnaires de façon
repérage dans les usuels (dictionnaire, grammaire…) adéquate (usuels, de synonymes,
d’antonymes…)
Utilisation de grammaires et d’autres
manuels traitant de la langue
THÈME : Supports de l’écrit
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer
d’enseignement-apprentissage
Associer l’écrit à d’autres supports 1. Mise en page d’un journal scolaire Association de l’écrit à la parole Association
de l’écrit à l’image Analyse de pancartes
2. Les éléments d’une publicité… Prise publicitaires
de notes Reconstitution des discours sous- jacents
THÈME : Réécriture
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer
d’enseignement-apprentissage
Développer la créativité à travers 1. Récit d’invention Exploitation de règles et de codes pour
l’écriture exercer l’imagination dans la production
1.2. Suite de récit de fiction écrite
1. L’implication plus ou moins forte de l’auteur selon les Récit d’un fait ou d’un événement
Rédiger des textes de récit factuel
genres de récit
Rédaction d’un compte-rendu de lecture
2. Le pacte de lecture du récit factuel (l’auteur est censé
dire la vérité ; le lecteur est censé le croire.)
Rédaction, pour un texte donné d’un titre,
3. Le système de temps du récit factuel.
éventuellement, d’un sous-titre, des
intertitres, d’un chapeau, d’un plan, d’un
4. L’emploi des connecteurs de temps.
résumé rapportant ou reformulant les
5. Faits divers, biographie, compte-rendu d’événement,
paroles de l’auteur avec objectivité
résumé de récit, compte–rendu de lecture
Apprentissage de méthodes de prise de
notes et l’organisation de ces note sen vue
de reproduire l’essentiel d’un discours oral
ou écrit
THÈME : Interculturalité
Suggestions d’activités
Compétences Contenus à développer d’enseignement-apprentissage
Découvrir les relations culturelles 1.École, mouvement, période, tendance.
constitutives de la littérature haïtienne Découverte de l’influence et les
interférences des littératures françaises,
antillaises et africaines sur la littérature
haïtienne tout au long de leur histoire et
jusqu’au monde contemporain à travers un
corpus
Situer un auteur ou un texte dans un ou 1. Auteur, écrivain, œuvre, spectateur, public Repérage des caractéristiques d’un courant
plusieurs courant (s). littéraire dans l’œuvre d’un auteur
2. Genres, contraintes formelles, style
Reconnaissance dans des œuvres et des
3. Paratexte, Préface textes non étudiés en cours de différents
traits majeurs des courants qui se sont ainsi
4. Contexte historique constitués
5. Biographie
Exercer son esprit critique pour établir 1. L’essentiel / l’accessoire Identifier l’énonciateur du texte, le
la différence entre divers éléments destinataire
contradictoires 2. Le réel / L’imaginaire
Identifier les valeurs inhérentes au texte et
3. Le vraisemblable / L’invraisemblable l’idéologie qui peut les sous-tendre
(racisme, colonialisme, communisme,
4. Le fait / L’opinion Le réel / Le virtuel capitalisme, mondialisation…)
5.Énonciateur / destinataire