Rabemananavonitrala VET DOC 16
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THESE
à Antananarivo
Par
MEMBRES DU JURY :
« Que ton nom soit sanctifie et que ton règne vienne, amen ! »
Mes parents
Sans leurs soutiens, leurs amours et leurs sacrifices, ce travail n’aurait pas pu se réaliser.
Qui m’a offert affectueusement tout son soutien lors de la réalisation de ce travail.
Que Dieu vous bénisse et vous accompagne dans tous ce que vous entreprendrez.
A toute ma famille
La promotion sifaka
Pour toutes les années d’études et les épreuves qu’on a surmontées ensemble.
A vous tous, je vous exprime mes sincères remerciements et que Dieu vous bénisse
A NOTRE MAITRE DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE
Directeur de recherche.
Qui a bien voulu orienter et diriger cette étude et qui m’a fait l’honneur
d’accepter la présidence de notre jury de thèse. Veuillez accepter mes hommages
les plus respectueux
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Qui ont bien voulu accepter d’être les membres de jury de notre thèse, Veuillez
agréer mes sentiments les plus distincts.
Pages
INTRODUCTION ............................................................................................................. 1
I. GENERALITES ................................................................................................... 3
II.3.4. Litières.............................................................................................................. 7
I. METHODES ...................................................................................................... 29
II. RESULTATS...................................................................................................... 39
CONCLUSION ................................................................................................................ 91
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES FIGURES
Pages
Pages
Annexe 2 : PHOTOS
Ar : ariary
F : francs français
IA : insémination artificielle
INTRODUCTION
Sur les Hautes Terres de Madagascar, la cuniculture a connu son essor important
dans les années 70 [8]. En 1997, l’exploitation de la filière cunicole à but lucratif s’est
répandue et la commune rurale d’Ambohimangakely s’est trouvée parmi les communes
les plus en pointes malgré des techniques d’élevages traditionnelles [8, 9]. Les données
sur la situation sanitaire de ces élevages étaient rares. Encore récemment, d’après la
Direction des Services Vétérinaires, les maladies des lapins à Madagascar sont peu
connues et aucune déclaration officielle n’a été prononcée. (Communication personnelle
en 2014). Les techniques d’élevage et la productivité de ces fermes sont également peu
connues [8].
niveau de productivité de la filière ? Quelle est la situation sanitaire des lapins dans la
commune rurale d’Ambohimangakely ?
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
3
I. GENERALITES
Selon leur poids à l’âge adulte, les lapins sont groupés en race naine, race légère,
race moyenne, race géante :
Les races de lapin de chair les plus utilisés dans les exploitations cunicoles africaines
sont :
Races moyennes :
On peut citer le néozélandais, le californien. Ces races ont leurs caractéristiques propres.
La néozélandaise blanche a une fourrure blanche, aux yeux roses et pèse entre 4.5 et 5
kg à l’âge adulte. La taille de la portée pour cette race varie de 8 à 10 lapereaux. Le
californien pèse entre 4 à 4.3 kg à l’âge adulte avec une taille de portée comprise entre 6
à 8 lapereaux.
Races légères :
Ce sont le blanc de Floride et le petit russe. Ces races pèsent respectivement entre 2 à
2.5 kg pour le blanc de Floride et 2 à 3 kg pour le petit russe. Leur taille de portée varie
entre 6 à 10 lapereaux.
Elles ne sont pas adaptées aux élevages africains. Ils sont beaucoup plus connus dans les
élevages européens. C’est le cas pour le géant de Flandres qui pèse jusqu’à 6 à 7 kg en
taille adulte [5].
Une étude menée en 1997 à Madagascar montre que la race de lapins y était
encore une race mélangée et de petite taille. Il y avait une grande consanguinité. Les
lapins présentaient des robes de toutes les couleurs : blanc, marron, gris, noir et blanc,
marron et blanc, gris et blanc. La majorité des cuniculteurs malagasy n’ont plus reconnu
la race d’origine de leur lapin. Malgré cette grande consanguinité, les races communes
sont très rustiques.
Il fut un temps où l’Etat malagasy importait des races jugées bonnes et de
grande taille pour apporter une amélioration. Ces races importées sont classées comme
suit :
La tôle métallique : Elle est facile à nettoyer et à désinfecter avec une durée
d’amortissement longue. Elle protège les animaux des courants d’air et n’est pas
destructible par les lapins. Par contre, elle est un mauvais isolant et ne convient
pas au sol qui devient trop glissant et non absorbant. Elle ne permet pas la
surveillance des animaux. [14].
II.3.2. Abreuvoirs
On peut utiliser deux types d’abreuvoir automatique : l’abreuvoir tétine ou
sucette et l’abreuvoir à niveau constant. L’alimentation en eau de ces deux types
d’abreuvoir se fait sous basse pression [12].
II.3.4. Litières
Il est préférable que les cages contiennent des litières [16]. Plusieurs matières
peuvent être utilisées. La qualité et la propreté de litières utilisées sont à vérifier pour
qu’ils ne deviennent pas des sources de contamination pour l’élevage [14]. Certaines
matières sont néfastes pour la santé des lapins. Alors certaines matières sont à
proscrire :
8
Les copeaux de bois : ils contiennent des phénols portant atteinte aux appareils
respiratoires même s’ils ne sont pas traités ;
Papier journal : les encres sont toxiques ;
La paille : matière non absorbante qui entraine des odeurs, et non confortable
Etc.
Les matières idéales à utiliser pour la litière sont celles qui ne retiennent pas les
odeurs et qui sont très absorbantes [17].
II.3.5. Cages
Les cages sont indispensables pour assurer la bonne marche de l’élevage. Elles
doivent disposer d’une boite à nid pour les reproductrices [16].
l’ordre de 40*30*20 cm pour les races légères [5]. Par ailleurs, la dimension des boites
à nid varie aussi avec la taille de la lapine. Pour des femelles de taille moyenne de 4kg,
la boite à nid mesure 45 cm de long, 25cm de large et 30cm de haut. L’ouverture reliant
la boite à nid de la cage mère est de 15*15cm [12].
Pour les femelles gestantes, la dimension de la cage de gestation ou attente
saillie est de 0.15m². En engraissement, une densité de 16 à 18 lapins par m² est à ne pas
dépasser lors des classements des lapins pour les races qui pèsent 4,0 kg à l’âge adulte.
Cette densité équivaut à 0.06m² par lapereau. [3, 12, 14].
Pour les reproducteurs : la surface indispensable pour un adulte de taille
moyenne de 4 kg est de l’ordre de 0.3m². Les dimensions sont donc de 50*60cm [12].
Pour les futures reproductrices ou pré-cheptel, il leur faut une surface de 0.15 à
0.2m² par animal. Elles sont disposées dans des cages individuelles à partir de 11-12
semaines [12].
Dans tous les cas, l’hauteur des cages varie peu. Elle mesure entre 30 à 35 cm
[12].
Les cages démontables sont plus pratiques pour faciliter les réparations, les
déplacements éventuels et les nettoyages [12].
Pour les cages grillagées, les dimensions des maillons sont très variables suivant
la race de lapin. Ces cages sont souvent néfastes pour les pattes des races lourdes,
surtout si les maillons sont très écartés. En voici quelques mesures praticables :
25*25mm, 19*19mm, 51*25mm, 76*25mm [12].
Pour ces deux derniers agencements, ils permettent de placer une densité
importante d’animaux dans une petite surface. Mais leur inconvénient se trouve dans la
maintenance d’un bon conditionnement du bâtiment qui se trouve difficile [12].
Tableau IV: Ratio mâle femelle selon le rythme de reproductions des femelles
Intensif 7 à 8 femelles
Semi-intensif 8 à 10 femelles
Extensif 10 à 12 femelles
laisser le sperme s’écouler. Lors de son déplacement, l’arrière train de la lapine doit être
orienté vers le haut [12].
L’état sanitaire : plus une lapine est âgée, plus elle est susceptible d’être
une porteuse de germes pathogènes.
Le manque d’ardeur sexuelle : si 4 à 6 présentations aux mâles en échec.
Nombre insuffisant de lapereaux sevrés par unité de temps [3].
Le renouvellement doit être permanent. Ce qui signifie que l’éleveur doit
toujours disposer de jeunes femelles de remplacement prêtes à être
saillies [12].
En général, l’activité sexuelle des lapines reste normale durant quatre ans à
compter de la première saillie. Malgré celà, dans les élevages africains, les lapines
reproductrices sont remplacées après une activité sexuelle de deux ans comptés à partir
de la première saillie. Et les lapins reproducteurs peuvent tenir leur rôle durant un peu
plus de deux ans sans atteindre 3 ans [5].
Dans les élevages cunicoles de Madagascar en 1997, les femelles sont reformées
uniquement quand elles ne donnent plus de lapereaux. Les reproducteurs mâles sont
reformés après 3ans de carrière de reproducteur [13].
22
Egalement, l’alimentation tient une place importante dans la cause d’une diarrhée. De
même que les atteintes digestives, les symptômes respiratoires pouvant être visible chez
les lapins sont aussi nombreuses. On peut citer l’écoulement nasal, l’éternuement, toux.
Parfois, certaines maladies telles que la teigne et les gales affectent la peau et les
phanères des lapins. Comme symptôme, ces affections de la peau et phanères se
caractérisent par l’apparition de croûtes jaunes ou brunes dans le cornet de l’oreille ou
par des dépilations circulaires, et une irritation ou inflammation de la peau. La gale du
corps chez les lapins se manifeste par une peau sèche, dépourvue de poils, squameuse,
et puis croûteuse. Une diminution de croissance est présente dans tous les cas de
maladies. D’autres maladies comme le torticolis se caractérise par un cou tourné sur le
coté. Elle est due à l’infection d’un organe équilibreur dans l’oreille interne. Concernant
l’appareil reproducteur, on peut observer des prolapsus vaginal, des retards de mise bas,
le cannibalisme, l’orchite, mammites, etc. Les lapins présentent aussi des zoonoses tel
que la toxoplasmose, la tuberculose, la rage etc [5, 14].
Les signes marquant la bonne santé chez les lapins sont les yeux limpides, les
poils doux et brillants, une respiration calme, absence de croûtes sales autour du nez et
des yeux ainsi qu’au bord des oreilles [6].
de la productivité est due au taux réduit de la mortalité [26]. Dans les élevages à cycle
de reproduction intensif, le taux de mortinatalité des lapereaux est de 5 à 7 % [14]. Le
taux de mortalité durant la période d’engraissement ne doit pas dépasser 2 à 3% [3].Le
taux de mortalité de la naissance au sevrage est très important à gérer. Une mortalité de
12 à 18 % peut être tolérée [12].
En France, qui tient la troisième place parmi les pays producteurs de lapins, le
taux de mortalité est très élevé. Pour les mères lapines, le taux de mortalité est de 29%.
Pour les lapereaux, le taux de mortalité est de 26% [33].
IV.5.2. A Madagascar
Dans les élevages cunicoles traditionnels de Madagascar en 1997, le taux de
mortalité entre la naissance jusqu’au sevrage s’élève à 50 à 100%. Ceci entraine une
grande diminution du nombre de lapins atteignant le sevrage. Pour les élevages
beaucoup plus modernes, le taux de mortalité jusqu’au sevrage est moindre par rapport à
celui des élevages traditionnels : 25 à 50% [13].
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
29
I. METHODES
NORD
OUEST
La rivière d’Ampasimbe
RN2
By-pass
Pont de by-pass
R Fokontany
31
Fréquence d’utilisation
d’abreuvoirs et type
d’abreuvoirs utilisés
Fréquence d’utilisation de
litières
Intoxication alimentaire
Fréquence d’abreuvement
Ratio mâle/femelle
Fréquence de pratique de la
synchronisation des
chaleurs et/ou des saillies
Prolificité (nombres de
lapereau nés par mise-bas
morts et vifs)
Durée d’engraissement
Types d’acheteurs
Fréquence d’utilisation de
carnet de santé
Fréquence de vermifugation
et type de vermifuge
Méthodes et fréquence de
nettoyage
36
Pose d’hypothèse
Il y a l’hypothèse nulle où les deux valeurs sont considéré comme identiques.
Puis vient ensuite l’hypothèse alternative qui est l’inverse de l’hypothèse nulle. C'est-à-
dire que les deux valeurs sont réellement différentes.
Interprétation
Tableau VII : Interprétation du test statistique utilisé
Biais d’information
Les données peuvent être aussi erronés lors des saisies par faute de frappe
Biais de mémorisation
II. RESULTATS
L’échantillon étudié dans cette étude est les élevages cunicoles dans la commune
rurale d’Ambohimangakely. Notre site d’étude est subdivisé en 18 fokontany. Les
cuniculteurs possèdent un nombre médian de 4 lapins [1-78]. La répartition des élevages
et de leurs cheptels dans les fokontany sont décrites dans le tableau VIII suivant :
Tableau VIII: Répartition des élevages et leurs cheptels cunicoles dans les
fokontany
CHEPTEL
FOKONTANY NOMBRE D'ELEVAGE CUNICOLE
n % n %
Ambohidehilahy 4 6,6 22 5,2
Ambohimahitsy 1 1,6 1 0,2
Ambohimangakely 4 6,6 33 7,7
Ambohipiainana 2 3,3 18 4,2
Ambohitrombihavana 4 6,6 18 4,2
Amoronankona 4 6,6 38 8,8
Andranovao 3 4,9 13 3
Ankadindambo 6 9,8 37 8,7
Antanambao 5 8,2 24 5,6
Antanetibe Ikianja 1 1,6 7 1,6
Behitsy 1 1,6 5 1,2
Betafo 6 9,8 105 24,6
Betsizaraina 7 11,5 37 8,7
Ikianja 2 3,3 10 2,3
Manantenasoa 3 4,9 17 4,1
Soamanandrariny 2 3,3 11 2,6
Soanierana 1 1,6 6 1,4
Tsarahasina 5 8,2 25 5,9
Total 61 100 427 100
Parmi 61 cuniculteurs, deux ont reçu des formations sur le thème. L’un a
bénéficié de la formation en cuniculture par un technicien d’élevage. L’autre a acquis
ses connaissances en cuniculture par une personne formée antérieurement.
Parmis les 59 cuniculteurs non formés, deux raisons principales leurs empêchent
de bénéficier de formation. Premièrement, il y a l’absence de formateur pour la majorité
(53 éleveurs). Les 6 autres cuniculteurs disent ne pas avoir le temps pour suivre la
formation.
42
Plusieurs motifs incitent les éleveurs à pratiquer la cunicutlture. Ces raisons sont
illustrées dans le tableau XI suivant :
Tableau XI: Répartition des élevages selon leurs motifs d'élevage en relation avec
le niveau d’instruction des éleveurs
Motifs d'élevage
Niveau Consommation Production Total
Loisir Commerce
d'instruction familiale d'engrais
n % n % n % n % n %
Primaire 14 93,3 13 100 23 92,0 6 75,0 56 91,8
Secondaire 1 6,7 0 0,0 1 4,0 2 25,0 4 6,6
Universitaire 0 0,0 0 0,0 1 4,0 0 0,0 1 1,6
Total 15 100 13 100 25 100 8 100 61 100
Tableau XII : Répartition des élevages selon leurs modes d’élevage en fonction de
leurs objectifs d’élevage
Modes d'élevage
Total
Objectifs d'élevage Au sol En cage
n % n % n
Naisseur 17 37,8 28 62,2 45
Engraisseur 2 100 0 0 2
Total 23 38 61
Parmi les 24 élevages enquêtés ayant des bâtiments indépendants, 7 d’entre eux
pratiquent l’élevage au sol. Ces 7 bâtiments indépendants sont en briques dans 85,7%
des cas. Les 17 bâtiments spécialisés restant sont utilisé dans des élevages en cages.
en bois
39.5%
n=15 en fer(grillage)
en briques
57.9%
n=22
même les lapines pleines dès que leur gestation est confirmée. L’unique cuniculteur
disposant des cages-mères munis de boite à nid pratique l’élevage en cage. Les boites à
nid sont construites avec des planches et se trouvent en plein milieu de la cage-mère
avec une dimension de 30 cm*20cm*8cm.
Plusieurs raisons poussent les cuniculteurs à choisir d’utiliser ou non une litière
dans son élevage. Les matières utilisées comme litière diffèrent également les uns des
autres. Le tableau XIII ci-après nous informe à ce sujet ainsi que sur la méthode de
nettoyage pratiqué dans ces fermes.
Pailles 1 25 3 75 0 0 0 0 4 100
Total 3 54 3 1 61
0 : pas de nettoyage
1: ce type de nettoyage consiste à évacuer uniquement les déjections
2: elle consiste à enlever les déjections puis laver le sol ou l'intérieur de la cage sans
détergent
3: cette méthode de nettoyage procède à l'évacuation des déjections puis au lavage du
sol ou cage avec du détergent
Il y a 47 cuniculteurs parmi 61 enquêtés qui utilisent de litière (soit 77%). Ils
utilisent 4 variétés de litière dont l’herbe est la plus fréquemment utilisée avec une
fréquence de 28 éleveurs sur 47 enquêtés (soit 59,6%). Les éleveurs choisissent cette
46
matière car ce n’est pas coûteux et est facile à trouver. Par contre, les cuniculteurs qui
utilisent les pailles disent que c’est meilleur pour avoir de bon fertilisant.
Selon les éleveurs, les litières diminuent le taux d’humidité dans le bâtiment en
absorbant les urines des lapins. Mais encore, ils servent aussi à réchauffer les lapereaux
et à éviter le coup de froid venant du sol ou du ciment. Pour les élevages en cage, les
litières protègent les pattes des lapins des grillages. Les cuniculteurs n’utilisant pas de
litière ont comme motif que l’utilisation de litière rend plus difficile le nettoyage des
cages et/ou des bâtiments (Tableau XIII).
Aucun cuniculteur ne procède à la désinfection de leurs bâtiments d’élevage et
de leurs matériels d’élevage. Pour les cuniculteurs élevant leurs lapins dans une partie
de leur demeure, il est difficile d’appliquer la désinfection et le vide sanitaire. Le
logement est avant tout la maison des cuniculteurs avant d’être leur bâtiment d’élevage.
La méthode de nettoyage diffère les uns des autres. Parmi 61 éleveurs enquêtés,
54 d’entre eux (soit 88,5%) évacuent uniquement les déjections de leurs lapins avec des
pelles et du balais. Seulement 1 d’entre eux (soit 1,6%) utilisent du détergent lors du
lavage après évacuation des déjections.
La base alimentaire des lapins est le fourrage. Mais les éleveurs rajoutent des
compléments à cette base alimentaire. La figure 7 suivante montre les différents types
d’aliments des lapins.
Prportion des éleveurs enquêtés (%)
25
21,3
19,7
20
16,4 16,4
15
11,5
10
4,9
5 3,3 3,3
1,6 1,6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
n=13 n=12 n=10 n=10 n=7 n=3 n=2 n=2 n=1 n=1
n=61 éleveurs
Types d'aliment
La ration alimentaire des lapins varie selon les fermes. Elle se compose de
mélange de plusieurs menus selon les éléments disponibles dans chaque ferme. Pour les
élevages enquêtés, 3,3% d’entre eux donnent de la provende dont 1,6% d’entre eux
48
l’accompagne de fourrage et les 1,6% restant la donne avec du fourrage et des résidus
de cuisine cru. D’autre part, 21,3% des élevages cunicoles d’Ambohimangakely
rationnent leurs lapins avec des fourrages des champs accompagnés de résidus de
cuisine cuits tel que des riz semi-brulé mélangé avec du son de riz. Certains des
élevages alimentent leur lapins avec du pâturage naturelle exclusivement à 19,7% des
cas.
La disponibilité des fourrages de champs varie selon les saisons. Pour remplir la
ration en quantité pendant la saison sèche (froide), certains éleveurs apportent d’autres
types de verdure à leurs lapins. De ce fait, 13 éleveurs donnent des feuilles de bambous
aux lapins lors des saisons sèches pour compenser le manque en fourrage. Un
cuniculteur remplit la ration avec des feuilles de laurier en saison sèche.
Pour les provendes, ce sont les éleveurs eux mêmes qui font le mélange des
matières premières selon des proportions qu’ils ont trouvé dans des livres et leur
disponibilité (Figure 7).
50 45,9
Proportion d'élevages
40
enquêtés(%)
30 27,9
20 16,4
9,8
10
0
1 fois/ jour 2 fois/jours 3 fois/jours ≥ 4
n=10 n=17 n=28 n=6
Fréquence de distribution d'aliment n=61 élevages
Parmi les 61 éleveurs, 45,9% donnent à manger à leurs lapins trois fois par jour.
Selon eux, en tant qu’être vivant, les lapins ont besoin de manger 3 fois par jour comme
les hommes. Il y a 4 éleveurs qui n’ont pas donné de réponse exacte à la question en
répondant que leurs fréquences de distribution d’aliments dépendent de la quantité
d’aliments disponibles. Il arrive parfois qu’ils distribuent des fourrages jusqu’à 10 fois
par jour lors de la saison de pluie sans négliger la quantité. Selon les éleveurs qui
distribuent l’alimentation 4fois et plus journalièrement, leur méthode de rationnement
permet aux lapins d’acquérir un gain de poids rapidement. Ils affirment que leurs lapins
gagnent jusqu’à 125g en une semaine. Alors qu’avec un rationnement de 3 fois par jour,
le poids de leurs lapins est quasi inchangé après une semaine (figure 8).
Pour les 61 cuniculteurs enquêtés, la fréquence de distribution des rations sont
les mêmes pour tous les catégories de lapins que ce soit une lapine gestante ou une
lapine allaitante ou autres.
50
Les éleveurs dosent les aliments des lapins avec la paume des mains pour les
fourrages et avec un petit récipient pour les autres tel que le son de riz.
Ainsi, la quantité d’aliment par prise en engraissement est en moyenne de 900g
de fourrage de champs pour ceux qui nourrissent uniquement leur lapins avec du
fourrage ; 275g de fourrage avec 250g de provende pour ceux qui donnent de la
provende en plus du fourrage ; et certains donnent du fourrage de 275g avec 250g soit
de résidus de cuisine cuits ou crus, et/ou des résidus de récolte.
La quantité d’aliment par prise pour les lapines gestantes est en moyenne de
400g qui se compose, selon les variétés alimentaires, de 200g de fourrages et 200g de
résidu de récolte et/ou de résidu de cuisine cuit ou cru.
La quantité d’aliment par prise pour les lapines allaitantes est en moyenne de
300g qui se compose de 200g de fourrage et le reste par les résidus de récolte et/ou de
cuisine cru ou cuit.
La quantité d’aliment par prise pour les lapereaux est en moyenne de 200g avec
un fourrage pesant 100 g en moyenne.
Des éleveurs indiquent que certaines plantes sont toxiques pour les lapins. Leurs
constatations sont issues des épreuves qu’ils ont rencontrées dans leurs exploitations
depuis le temps qu’ils ont pratiqué la cuniculture. La figure 10 nous illustre ces plantes.
51
30 26,2
24,6
20
10
3,3 1,6 3,3 3,3 3,3
0
n=61 élevages
Intoxication
Le Feuille d’Esop Physalis (voanatsindrana) est toxique pour les lapins selon
32,8% cuniculteurs. Elle provoque soit une stérilité et/ou la mort des lapins quelque soit
son taux d’incorporation dans la ration des lapins. Il en est de même pour Commelyna
madagascariensis (nifin'akanga) et les feuilles de Solanum lycopersicum L (Feuille de
tomate).
Pour Bidens pilosa (anantsinahy), les cuniculteurs ont remarqué que sa présence
dans la ration engendre la mort des lapins. La quantité seuil est encore indéfinie selon
les éleveurs (Figure 9).
Fréquence d'abreuvement
Total
Niveau d'instruction Jamais 1/j 3/j Quelquefois
n % n % n % n % n %
Parmi 61 éleveurs, 8 éleveurs (soit 13,1%) abreuvent leurs lapins mais aucun
d’entre eux ne laisse de l’eau à volonté et 53 éleveurs (soit 86,9%) ne donnent
définitivement pas d’eau à leurs lapins. Parmi ces 8 éleveurs abreuvant leurs lapins, 4
d’entre eux (soit 50%) donnent quelquefois de l’eau à leurs lapins. C'est-à-dire que ces
cuniculteurs donnent seulement de l’eau à leurs lapins dans les cas suivant :
premièrement ils constatent qu’il fait très chaud ; deuxièmement, ils donnent des
aliments assez secs aux lapins tel que du riz cuit mélangé avec du son de riz. Pour les 2
éleveurs (soit 25%) qui donnent de l’eau trois fois par jour, ils distribuent l’eau avec
l’aliment puis ils la retirent quand ils jugent que l’animal a suffisamment bu pour éviter
53
l’humidité des litières. Pour les 2 derniers (soit 25%) qui donnent de l’eau une seule fois
par jour, ils retirent également l’eau après quelques heures (tableau XV).
Parmi les éleveurs ne donnant définitivement pas d’eau à leurs lapins, 49 d’entre
eux (soit 92,5%) ont un niveau d’instruction primaire.
Abreuvement
Oui Non
Totaux
Niveau d'instruction Raison du non abreuvement
Méconnaissance Mortelle
n % n % n % n %
Secondaire 1 25 1 25 2 50 4 100
Totaux 8 35 18 61
Aucun élevage cunicole n’utilise d’abreuvoir fixe. Parmi les cuniculteurs qui
abreuvent leurs lapins, 75% utilisent des assiettes et les 25% restants des tasses.
54
La quantité d’eau distribuée par prise est en moyenne égale à 235ml avec un
minimum de 10ml et un maximum de 1000ml. Elle ne dépend pas des nombres de
lapins mais plutôt de la capacité de l’abreuvoir utilisé.
Tous les éleveurs n’utilisent pas de fiche d’élevage proprement dit. Deux
éleveurs disent qu’ils ne font que marquer les dates de saillie sur des calendriers. Les
autres éleveurs n’ont aucune archive concernant leur élevage. Ils ne prennent pas note
des événements qui se déroulent dans leurs élevages pour effectuer une évaluation plus
tard. Ces éleveurs représentent 96,7% des éleveurs enquêtés (figure 15).
Parmi les 59 cuniculteurs, 91,4% d’entre eux n’utilisent pas de fiche d’élevage
par faute de notion en gestion d’élevage et les 8,6% restants par négligence.
Méthode de classement :
n % n % n % n % n %
Au sol 0 0,0 0 0,0 1 4,4 22 95,7 23 100
En cage 7 18,4 1 2,6 7 18,4 23 60,5 38 100
Totaux 7 1 8 45 61
1:selon le genre
2: selon stades physiologiques
3: selon genre et stade physiologique
4: hétérogène
Méthodes d’identification
93.4%
n=61 élevages
déposent des numéros sur les cages. Pour 93,44% [84,1%-98,2%] des élevages, ils ne
procèdent pas à l’identification des animaux ou des troupeaux à une marge d’erreur de
5% (figure 10).
Tous les éleveurs qui n’ont pas procédé au marquage des troupeaux ou des
lapins n’ont donné qu’une seule raison à leur attitude : ils ignorent la signification,
l’importance et la nécessité des marquages des animaux dans la gestion de
l’exploitation.
La densité des lapins dans les élevages au sol est de 4 lapins/m² sur une surface
total de 37,9m² et un nombre total de lapins égal à 143.
En général, dans les élevages en cage, la densité est de 12 lapins par m² obtenue
à partir d’une surface total de 24,1 avec un nombre de lapins égal à 283. Le nombre de
lapin par cage diffère selon les nombres de cages disponibles et le stade physiologique
des lapins. Les lapines gestantes sont disposées dans des cages individuelles. En
engraissement, une cage contient 6 lapins équivaut à 4,7 lapins par m². Les lapereaux
sevrés sont rangés en 10 lapins par cage équivaut à 8 lapereaux par m².
Pour les élevages au sol avec un troupeau hétérogène, les saillies des lapines ne
sont pas programmées par les cuniculteurs. Les lapines et les mâles pubères se trouvent
dans le même local et suivent uniquement leurs instincts pour se reproduire, sans
intervention des cuniculteurs.
57
Dans les élevages en cage, ce sont les cuniculteurs qui déplacent les mâles
reproducteurs dans les cages des lapines à saillir. Dans ce cas, l’âge de la mise à la
reproduction des mâles et des femelles sont les mêmes. L’âge de la mise à la
reproduction est de 8,4mois ± 1,2 en moyenne.
59
60
50
40 34,4
30
20
10 6,6
0
1 mâle/ 1femelle 1 mâle/2-4 femelles 1 mâle/ 5femelles
n=21 n=36 n=4
Ratio mâle/femelle n=61 élevages
La période séparant une mise bas et une nouvelle saillie dure en moyenne 56,2
jours±28,8 pour les élevages en cages.
58
58,3
60
Proportion des élevages (%)
50
40
30 23,3
20
10
10 3,3 3,3
1,7
0
0,5 an 1 an 1,5 ans 2 ans 3 ans néant
n=2 n=14 n=1 n=6 n=2 n=35
n=61 élevages
Période de renouvellement des mâles reproducteurs
40
34,4 34,4
35
proportion des élevages
30
25
(%)
20 16,4
15
10
4,9
5 3,3 3,3
1,6 1,6
0
1 1,5 2 3 4 7 12 néant
n=21 n=2 n=10 n=3 n=2 n=1 n=1 n=21
Période de renouvellement des lapines reproductrices
(année)
Figure 16: Durée de carrière des lapines reproductrices avec leurs fréquences
La synchronisation des saillies des lapines se pratique dans 4 élevages parmi les
61 enquêtés. Deux d’entre eux choisissent la saison de pluie pour saillir leurs lapines à
cause de l’abondance des fourrages et assurer le chauffage des lapereaux. Les deux
autres éleveurs choisissent la saison froide pour éviter l’humidité rendant les lapins
beaucoup plus vulnérables aux maladies selon eux.
60
30 27,9
Proportion des élevages (%)
23
19,7
20
13,1
10 8,2
3,3 3,3
1,6
0
7j 21j 30j 45j 60j 75j 90j sevrage
n=2 n=2 n=17 n=8 n=14 n=1 n=12 naturel
n=12
L’âge de la mise en vente des lapereaux est en moyenne égal à 79,1jours ± 39,5
avec un mode de 90 jours.
La fourchette du nombre de mise bas par an chez les lapines est comprise entre
[0-12 mises bas]. En moyenne, les lapines mettent bas 4,5 fois par an ± 2,2.
Proportion des élevages (%)
40
34,4
30
21,3
20 16,4 14,8
10
4,9 3,3
1,6 1,6 1,6
0
aucune une deux trois quatre cinq six onze douze
n=13 n=1 n=3 n=10 n=21 n=1 n=9 n=2 n=1
Nombre de mise bas /an n=61 élevages
Dans 34,4% des cas, les lapines mettent bas quatre fois par an (Figure 15).
Le nombre de lapereaux nés vivants par mise bas est en moyenne de 4,6 ± 2,7.
Tableau XVIII: Répartition des élevages selon leur nombre de lapereaux nés
vivants en fonction de leur mode d'élevage.
Total 28 31 2 61
Le nombre de lapereaux nés vivants dans les élevages en cage sont supérieur à
ceux dans les élevages au sol. Les proportions des élevages en cage dans toutes les
classes sont élevées par rapport à ceux dans les élevages au sol (tableau XVIII).
Les lapereaux ne sont pas pesés lors de la mise en vente. Leur poids sont estimés
visuellement de part leur gabarie. De ces faits sont définis leur prix de vente.
En moyenne, les cuniculteurs naisseurs vendent leurs lapereaux à Ar 4639, avec
un prix minimal d’Ar 1000, un plafond d’Ar 10000 et un mode d’Ar 3000.
Les lapereaux issus des fermes naisseurs sont vendus, soit à des éleveurs
engraisseurs à 89,2%, soit à des hôtels à 10,8% des cas.
Les prix de vente des lapins engraissés sont fixés à partir d’une estimation
visuelle de leurs poids. Cette méthode de vente est effectuée par 8 éleveurs parmi les
3,3% d’éleveurs engraisseurs. Un seul éleveur engraisseur pèse ses lapins lors de la
mise en vente. Ainsi, les prix sont fixés selon le poids individuel de chaque lapin.
Pour l’éleveur qui vend ses lapins selon le poids vif de l’animal après pesage, il
vend ses lapins à Ar 5000 le kilo du poids vif des lapins.
Mais en moyenne, le prix de vente des lapins engraissés est de Ar 7633 dont le plus bas
prix est de Ar 1200, le prix au plafond est de Ar 15000.
Les lapins engraissés sont vendus à des consommateurs directs à 55,6% des cas.
Aucun éleveur n’a accès à un marché vers les grandes surfaces.
D’après nos enquêtes, les lapins dans les grandes surfaces coutent Ar 1190 le
100g.
Egalement, comme les lapins sont livrés vivants, aucun éleveur ne tiennent
compte de la fourrure. D’ailleurs, aucun éleveur n’envisage de transformer ou de livrer
les fourrures de leurs lapins à des artisans.
Plusieurs symptômes de maladies sont rencontrés chez les lapins. Les plus
fréquentes sont illustrées dans la figure 16 suivante :
n=61 élevages
Figure 19: Prévalence des différents symptômes pathologiques rencontrés chez les
lapins dans la commune d'Ambohimangakely
Chaque maladie a une saison favorable pour son apparition. Les tableaux
suivants présentent les saisons favorables à l’apparition des symptômes des maladies
évoquées précédemment.
66
Ongle long
Saison d'apparition P
Fréquence Pourcentage(%)
Total 17 100.0
II.5.2.2. Convulsion :
Convulsions
Saison apparition P
Fréquence Pourcentage(%)
Total 5 100.0
Gros ventre
Saison d'apparition P
Fréquence Pourcentage(%)
TOTAL 3 100.0
Le gros ventre des lapins se rencontre aussi bien durant les saisons des pluies
que la saison froide. Par contre, sa prévalence est significativement supérieure (66,7%)
en saison froide (Tableau XXI).
Diarrhée et dépilation
Saison d'apparition P
Fréquence Pourcentage(%)
TOTAL 16 100.0
Elevage au sol
Elevage en cage
Proportion des élevages (%)
35
30,4
30 26,3
25
20
15
10,5
10 8,7 7,9
4,4
5
1 1
0
Figure 20: Fréquence d'apparition des symptômes selon le mode d'élevage cunicole
consommé les
malades
traité les malades
49,2% 39,3%
isolé les malades
Les lapins malades sont consommés dans 39,3% des cas. Seulement 8,2% des
cuniculteurs songent à faire soigner leurs lapins malades (figure 18).
Tous les éleveurs traitant leurs lapins pratiquent l’auto-traitement. Ils s’inspirent
des maladies humaines et des médicaments destinés pour l’homme. Un éleveur a
indiqué qu’il utilise le paracétamol dès qu’un lapin présente les signes suivants :
tremblement, convulsion. Un autre éleveur coupe les ongles de ses lapins en cas de
l’ongle long.
70
Pour les non malades, 28 éleveurs parmi les 61 enquêtés désinfectent le bâtiment
d’élevage et les 33 éleveurs restants ne font pratiquement rien pour assurer la protection
des non malades.
II.5.6. Raisons de non pratique du traitement des malades
Négligence 6 10,7
TOTAL 56 100,0
Selon les cuniculteurs qui ne traitent pas les lapins malades, 66,1% d’entre eux
indiquent que leur initiative a pour but d’éviter la diffusion des maladies rendant les
malades comme source de contamination. De plus, seulement un éleveur parmi les 61
enquêtés fait appel à un technicien d’élevage pour assurer le suivi sanitaire de sa ferme.
D’après l’éleveur, cette visite s’effectue tous les trois mois. Ce cuniculteur est aussi le
seul qui détient un carnet de santé pour sa ferme parmi les 61 enquêtés. La proportion
de 19,6% des éleveurs ne traite pas leurs lapins malades faute de vétérinaire compétant
(tableau XXIII).
71
Fréquence de nettoyage
Total
Mode d'élevage Jamais Journalière Hebdomadaire Mensuelle
n % n % n % n % n %
Total 3 5 48 5 61
II.5.8.1. Vermifugation :
Vermifugation Effectifs %
Pas de vermifugation 57 93,4
Taimborotsiloza 2 3,3
Tapolaka 1 1,6
Nivaquine 1 1,6
Total 61 100
Il y a 93,4% des éleveurs qui ne vermifugent pas leurs lapins. Parmi les 4
éleveurs qui vermifugent leurs lapins, 3 éleveurs donnent des plantes à vertu vermifuge
à leurs lapins. Deux d’entre eux se servent du chenopodium ambrovisides
(taimborontsiloza) et l’autre emploie le « tapolaka ». Ils l’utilisent tout les trois mois
avec des quantités variables selon la taille et le stade physiologique des lapins. Le
dernier cuniculteur donne du nivaquine comme vermifuge, renouvelé tous les mois
(Tableau XXV).
Non vermifuge
Raisons
Effectifs Pourcentage(%)
Ignorance 49 86
Manque de budget 2 3.5
Négligence 6 10.5
TOTAL 57 100.0
D’après notre étude, 86% des cuniculteurs ignorent que les lapins ont aussi
besoin de prendre des vermifuges (XXVI).
Concernant la vaccination, il est à remarquer qu’aucun éleveur ne vaccine leur
lapin.
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
73
En comparaison avec celle des élevages en Afrique, nos densités sont encore
moindres. Ce qui pourrait expliquer le fait que nos productions sont encore faibles. Ces
cages ou espace non utilisés seront valorisé dans les manques à gagner de l’élevage. Les
vétérinaires peuvent également orienter les éleveurs dans la gestion technique de leurs
fermes. Les cuniculteurs sont incité à solliciter l’aide des techniciens pour le suivi de
leurs fermes.
Pour bien assurer leurs rôles, les bâtiments et les cages se construisent avec de
matériaux bien déterminés. Le choix des matériaux repose sur plusieurs critères comme
la place qu’ils occupent dans la construction et/ou les caractéristiques de chaque
matière.
Dans notre étude, 57.9% des fermes enquêtées utilisent le bois pour la
construction des cages. Pourtant cette matière est rapidement putrescible malgré sa
bonne capacité d’isolant thermique [14]. Elle est souvent utilisée pour constituer la
charpente d’une cage.
La cage grillagée se trouve être la meilleure des cages selon la bibliographie [5,
16]. Notre étude affirme qu’un seul cuniculteur parmi les 61 enquêtés utilise la cage
grillagée à Ambohimangakely. Les cuniculteurs d’Ambohimangakely ne se soucient pas
des impacts de leur choix en matériels sur les normes d’ambiance cunicole. Ils utilisent
uniquement ceux dont ils disposent en cherchant à diminuer au maximum leurs
investissements. Dans les élevages cunicoles africains, les bambous sont les plus
utilisés. Contrairement, dans les élevages rationnels en France la cage la plus utilisée est
la cage grillagée [5, 16].
Pour une bonne marche de l’élevage, il est indispensable que chaque cage
comporte au moins une trémie d’alimentation, un abreuvoir et une boite à nid pour les
reproductrices [16]. D’après cette étude, aucune ferme cunicole ne dispose de râteliers
pour les fourrages. Seulement 98,4% d’entre eux utilisent de trémie pour apporter les
compléments alimentaires aux lapins. Dans la littérature, il est déconseiller de mettre les
fourrages sur le plancher car l’animal va la souiller avec ses excréments. Les aliments
souillés sont aussi des facteurs engendrant une dégradation de l’état sanitaire des lapins.
D’où la nécessité de l’utilisation de râteliers ou de trémie pour préserver la salubrité des
aliments destinés aux lapins et également pour éviter le gaspillage [3].
76
Neil et al, dans son ouvrage présentent deux types d’abreuvoir utilisable pour les
lapins, qui sont la gamelle et le biberon ou pipette. Les biberons sont plus pratiques
mais leur désavantage réside dans le fait qu’ils se placent en hauteur. En effet, dans la
nature, les lapins ne boivent pas en hauteur. Dans ce cas, l’utilisation des gamelles ou
des assiettes et des tasses est idéale. D’ailleurs, les cuniculteurs enquêtés se servent
précisément des assiettes (75%) et des tasses (25%) comme abreuvoir de leurs lapins.
Cependant, le risque de trempage des lapins suite à un éventuel renversement de la
gamelle se présente. Pour y remédier, le mieux est d’utiliser des assiettes ou des tasses
fabriquées avec de matériaux suffisamment lourds comme la céramique. Mais la
meilleure solution reste la fixation des abreuvoirs [34]. En France, dans les élevages
familiaux, les cuniculteurs ne disposent que d’un récipient rudimentaire irrégulièrement
approvisionné comme abreuvoir des lapins. C’est semblable à ceux des fermes
cunicoles enquêtées [35]. L’une des causes possibles de l’attitude des cuniculteurs à ne
pas utiliser des matériels d’élevage adéquats est leur négligence envers leur élevage.
D’autres cuniculteurs ne sont pas motivés à s’investir davantage dans leur élevage.
Dans les élevages en Afrique, chaque cage destinée pour la mise bas ou encore
appelé maternité doit comporter des boites à nids. Elle sert à l’accueil des lapereaux
[22]. A l’issue de l’étude, 98,4% des cuniculteurs enquêtés ne déposent pas de boite à
nid sur les cages mères en approche de la mise bas. Un éleveur a écrasé des lapereaux
en alimentant les lapins dans un élevage au sol. Il est évident qu’ils sont en manque de
connaissance et de technique concernant la cuniculture. Une autre cause possible est
aussi le budget car c’est un investissement considérable surtout pour les élevages
naisseur et naisseur engraisseur. Pour résoudre ces faits, l’idéale est d’utiliser des cages.
Les boites à nid peuvent être façonnées avec des planches en bois (figure 11) avec
quelques ajustements aux normes. Ce qui diminue le coût des matériaux. Les formations
des éleveurs doivent être aussi continues pour mieux actualiser les connaissances et les
techniques d’élevages.
Le lapin est un herbivore monogastrique qui a la faculté de digérer tout selon Mr
Rakotobe M. Dans son projet, il propose une ration basée sur cette théorie. Cette ration
est composée de fourrages cultivés, de grains germés, et de tourteaux de soja ou
d’arachide comme complément. Les herbes des champs constituent les aliments de lests
[11]. Malgré ce fait, chez les cunicultures enquêtées, 19,7% d’entre eux alimentent leurs
77
lapins avec des herbes des champs uniquement. L’herbe de champs est associé à des
aliments ménagers (riz semi brulé ou varin’ampango) et de résidus de récolte (son de
riz) pour constituer la ration de leurs lapins. Dans la ration donnée par les cuniculteurs
d’Ambohimangakely, les aliments de lests se composent des feuilles de bambous et des
feuilles de laurier. Les lapins sont ainsi mal nourris. Les vétérinaires peuvent apprendre
aux cuniculteurs la technique de cultures fourragères. Egalement, ils ont la capacité de
donner une composition d’aliments concentrés pouvant subvenir aux besoins des
différents lapins selon leurs stades physiologiques.
En Afrique, l’alimentation des lapins est constituée par les plantes fourragères
non consommé par l’homme et les déchets agricoles et industrielles (son de riz, tourteau
de palmiste, déchets de légumineuse, etc) [5]. C’est aussi faisable pour les cuniculteurs
d’Ambohimangakely. Ceci diminue les dépenses en alimentation et écarte ainsi le
problème financier. D’ailleurs nos cuniculteurs sont des agriculteurs en majeur partie.
Dans la cuniculture Nord Américaine, l’aliment industriel est utilisé dans les
élevages rationnels et semi-rationnels. Tandis que les élevages familiaux donnent
largement des mélanges de sous produits de la maison et des plantes sauvages. Dans les
cunicultures d’Ambohimangakely, 3,3% seulement ajoutent de l’aliment industriel dans
la ration alimentaire de leurs lapins [36]. Elle se rapproche beaucoup plus au type
d’alimentation rencontrée dans les élevages africains et les élevages familiaux Nord
Américaine. Aucun cuniculteur ne procède à la culture de fourrages pour assurer
l’alimentation de leurs lapins. Cependant, l’alimentation est en relation avec les cinq
principes de bien être d’un animal dont l’absence de faim et de malnutrition ainsi que
des maladies ou des blessures. Mais encore, le changement alimentaire dans les fermes
cunicoles enquêtées se réalise brusquement alors qu’il s’exécute progressivement selon
la littérature [37]. C’est aussi donc un rôle des vétérinaires et des techniciens
d’apprendre les cuniculteurs à procéder aux changements alimentaires des lapins
progressivement.
Concernant le mode de distribution d’aliment, Duperray J affirme qu’il est
mieux de ne pas fractionner la ration. Une étude en France montre que le
fractionnement des rations entraine des pertes de Gain Moyen Quotidien (GMQ) chez
les lapins engraissés [38]. Selon notre étude, 16,4% des cuniculteurs
d’Ambohimangakely distribuent l’aliment en une seule fois par jour. Cependant, le
78
problème réside dans la qualité et la quantité de la ration donnée. Les besoins de chaque
individu se diffèrent beaucoup selon plusieurs facteurs [39]. Si les vétérinaires
proposent aux éleveurs des rations alimentaires bien équilibrées, ce problème est ainsi
résolu.
Les lapins ont besoin de boire [11, 35]. Selon notre étude, 86,9% des
cuniculteurs d’Ambohimangakely ne donnent d’eau à leur lapin. La méconnaissance des
cuniculteurs concernant les besoins des lapins tient la première place dans les raisons de
non abreuvement des lapins (66% des cuniculteurs). Aucun cuniculteur ne laisse de
l’eau à volonté à leurs lapins. Les lapins ne boivent pas à leur soif. Les vétérinaires
doivent ainsi faire connaitre aux éleveurs que les lapins ont également besoins de boire
de l’eau saine en permanence.
Selon Ursula dans son ouvrage, la quantité d’eau nécessaire pour un lapin varie
en fonction de sa taille, de son alimentation et de la température ambiante. L’eau doit
être accessible en permanence. Les lapins sont des animaux qui boivent beaucoup par
rapports aux autres. Un lapin de 2 kg consomme la même quantité d’eau qu’un chien de
10kg [40]. Surtout en milieu tropicale, une lapine allaitante boit un litre d’eau par jour et
celle d’une femelle avec ses petits est de 1,5 à 2l par jour [22].
La quantité d’eau donnée aux lapins dans les fermes enquêtés est insuffisante
(235ml par animal) à comparer avec celle des élevages cunicoles africains. Le climat
régnant en Afrique et à Madagascar sont quasi semblable, surtout en termes de
température [22].
L’utilisation des fiches d’élevage donne de l’ordre dans l’organisation pour
accomplir les tâches d’élevage. Ces tâches d’élevage sont : la gestion et
l’enregistrement des données, le nettoyage, et enfin l’alimentation. En général, le temps
nécessaire pour accomplir ces tâches d’élevage pour un élevage de cinq à dix lapins est
de un à deux heures par jour [6]. D’où l’importance des fiches d’élevage pour réduire le
temps perdu si on est bien organisé. Dans les fermes enquêtées, 96,7% des élevages
n’utilisent pas de fiche d’élevage. Deux d’entre eux procèdent au marquage des
calendriers. Dans les élevages cunicoles africains, les cuniculteurs établissent des fiches
d’élevage [5]. De même en Europe, les cuniculteurs remplissent aussi des fiches
déposées sur chaque cage [25]. A l’issue de notre étude, les raisons conduisant les
cuniculteurs au non utilisation de fiche d’élevage est l’ignorance. Lors des formations
79
en cuniculture dispensé par des vétérinaires aux éleveurs, il semble être nécessaire de
leur donner une notion en gestion.
D’après notre étude, 73.8% des cuniculteurs ne procèdent pas au classement des
lapins. Tous les lapins se mélangent de façon hétérogène. Cependant, Lebas et al disent
que les lapins doivent être classés afin d’éviter des conflits entre eux. Surtout, les mâles
deviennent très agressifs à partir de leur puberté [14, 25]. Egalement, le classement et le
marquage ou l’identification des individus facilite beaucoup la réalisation des suivis des
lapins. Cet acte permet d’éliminer aisément les lapins qui n’ont pas la performance
requise et d’éviter le fiasco de l’élevage. En effet, un lapin adulte qui ne sert pas à
l’élevage ou à l’accouplement ingère en moyenne 150 grammes de nourriture par jour
alors que l’alimentation couvre environ 60% des dépenses d’une ferme [39].
Plusieurs types ou méthodes de reproduction est possible. Les cuniculteurs
d’Ambohimangakely ont choisi la monte naturelle à 100% des cas alors que
l’insémination artificielle permet une organisation aisée des travaux d’élevage [5]. Dans
les grands pays producteurs de viande de lapin, une minorité des élevages cunicoles
pratique la monte naturelle comme mode de reproduction par rapport à ceux utilisant
l’IA [25]. En France, 90 à 95% des élevages utilisent exclusivement l’IA. Ce sont tous
des élevages professionnels [31]. Dans les élevages africains, la monte naturelle est la
seule méthode de reproduction utilisée [5]. C’est identique à celle dans notre étude. Le
choix des cuniculteurs d’Ambohimangakely au sujet du type de reproduction de leurs
lapins est probablement dû au retard de la rénovation des techniques d’élevage entrepris
par les cuniculteurs. Les vétérinaires doivent lancer une campagne pour divulguer
l’efficacité de l’IA. La facilité à l’accessibilité des semences de lapins de races incite
aussi surement les cuniculteurs. La réduction du coût d’intervention est un moyen pour
attirer les éleveurs. Les techniciens et les vétérinaires sont aussi amenés à élargir leurs
connaissances dans ce domaine. Cette dernière est conçue pour éviter les
incompétences.
Selon l’ouvrage de Rita, l’âge de la mise à la reproduction des femelles lapines
dans les élevages cunicole en Mayotte est à partir de 5 mois. Dans les fermes cunicoles
enquêtées, l’âge de la mise à la reproduction des femelles est en moyenne à 8,4 mois
dans les élevages en cage. Il y a un écart de trois mois entre celui de la littérature et celle
donné par l’étude. Pour les mâles, l’âge de la mise à la reproduction est de 6 mois. Et
80
l’étude montre que l’âge de la mise à la reproduction des mâles dans les cunicultures
d’Ambohimangakely est de 8,4mois. Il existe un retard de deux mois par rapport à celui
de la littérature. Les écarts entre ces chiffres pourraient être dus à l’ignorance des
cuniculteurs de la physiologie de la reproduction des lapins. D’ailleurs, 96,7% des
cuniculteurs enquêtés n’ont reçu aucune formation concernant la cuniculture. Il est
probable qu’ils ignorent même l’âge de puberté des lapins. De même pour les élevages
hétérogènes, l’âge de la mise à la reproduction est inconnu car les animaux suivent tous
simplement leurs instincts. Il est probable que les animaux s’accouplent dès qu’ils
atteignent leurs âges de puberté [32, 40]. D’où l’importance du classement des lapins.
Selon un ouvrage de Rita, le ratio mâle femelle est de 1 mâle pour 7 à 8 femelles
[41]. Dans les élevages cunicoles en Afrique, le ratio mâle/femelle est de 1 mâle pour 8
lapines comme charge sexuel en un mois [5]. Ce chiffre varie selon l’âge du mâle et du
rythme de reproduction des femelles [12]. Cette étude montre que 36 fermes cunicoles
parmi les 61 enquêtées utilisent un mâle pour assurer la saillie de deux à quatre
femelles. Ce chiffre est au dessous de ce que l’on trouve dans les littératures. Cette
différence a probablement comme origine une défaillance en termes de gestion
technico-économique de l’élevage. Tout risque de surmenage sexuel est écarté. Par
contre, ceci pourrait entamer des manques à gagner car un mâle adulte consomme en
moyenne 140 à 150g de matières sèches par jour [12]. Et vu ci-dessus que 83,61% des
élevages cunicoles possèdent au moins un mâle reproducteur dans son exploitation.
La mauvaise alimentation des lapins peut également être en cause de ce ratio
mâle femelle. Un mâle mal nourrit ne peut pas assumer correctement sa charge sexuelle.
Il y a risque de non fécondation de certaines femelles. Il est ainsi recommandé de bien
alimenter les mâles reproducteurs et de respecter la charge sexuelle recommandé
bibliographiquement [12].
C’est le facteur qui détermine le rythme d’élevage (la reproduction et la
production). L’intervalle entre mise bas et saillie varie selon plusieurs critères :
l’alimentation et la taille de la dernière portée. En général, avec une alimentation
composée bien équilibré, l’intervalle mise bas et saillie est de 10 à 15 jours. Si
l’alimentation est basée sur du fourrage avec ou sans complément ; la saillie devra
attendre le sevrage de la dernière portée [22]. En Mayotte, l’intervalle entre mise bas et
la nouvelle saillie est de douze jours à un mois [41]. Dans les élevages rationnels en
81
Notre étude montre que le sevrage des lapereaux dans les élevages cunicoles
d’Ambohimangakely se fait en moyenne à l’âge de 46,8 jours. En France, les lapereaux
sont séparés de leurs mères à 30-35 jours [16]. Tandis qu’à Mayotte, le sevrage se
pratique à 28 à 35 jours des lapereaux [41]. D’autres littératures écrit par Djago AY,
Kpodekon M, Lebas F disent que, le sevrage se fait à 33-35 jours après la mise bas pour
les élevages professionnels en milieu tropical. Dans les élevages familiaux des milieux
tropicaux, le sevrage se fait à 40 à 45 jours après la mise bas. Un sevrage de plus de 45
jours est un non sens [22]. D’après ces litératures, l’âge au sevrage pratiqué dans les
élevages cunicoles d’Ambohimangakely se rapproche beaucoup plus de celui des
élevages familiaux en milieu tropical et même qu’il surpasse un peu cette durée.
En premier lieu, l’hétérogénéité des lapins entraine cette prolongation de la
durée d’allaitement car le suivi des lapereaux et de leurs mères échappe aux
cuniculteurs. Secundo, la base de toutes ces raisons sont le manque de formation
acquise par les cuniculteurs avant d’entreprendre leur exploitation. Ainsi, leurs
techniques d’exploitation sont encore empiriques.
Le mode d’élevage dominant dans les cunicultures d’Ambohimangakely est le
naisseur à 73,8% des fermes enquêtées. Les élevages engraisseurs sont moindres,
seulement à 3,3% des fermes enquêtées. Ceci témoigne déjà le fait que la productivité
en lapereaux des fermes naisseurs n’arrive pas à satisfaire un grand nombre de ferme
engraisseur. Pour couronner le tout, la proportion des élevages naisseurs engraisseurs
est seulement de 23% des fermes enquêtées.
En France, La majorité des élevages cunicoles sont des naisseurs engraisseurs.
La France est parmi les grands pays producteurs de lapins de chair [30]. Le fait que
l’élevage naisseur domine dans les cuniculteurs d’Ambohimangakely témoigne sans
doute en premier lieu le problème financier. En effet, l’engraissement nécessite
beaucoup plus d’investissement surtout en alimentation. En second lieu, le manque de
connaissance les empêche de voir loin. Il nécessite des élites pour les orienter dans
l’exploitation. D’où, la présence des techniciens et des vétérinaires est important.
Le nombre de portée par an dans les cunicultures d’Ambohimangakely est égal à
4,5 en moyenne. Dans les pays tropicaux comme l’Afrique, le nombre de portée par an
par femelle est de 5 à 7 [22]. Cette valeur se rapproche de près celle obtenu dans notre
étude. C’est probablement l’effet du climat ou d’une certaine ressemblance dans la
83
technique d’élevage. Dans d’autre ouvrage, une lapine qui génère 2-3portée par an
témoigne déjà en général une haute prolificité [15]. Les cunicultures
d’Ambohimangakely sont prolifiques vu de cet angle car le nombre de portée par an
obtenu est supérieur à celui de la littérature. Cette différence est peut être due au fait que
la majorité des saillies sont issus de l’instinct animal des lapins faute de classement. Les
saillies doivent être régularisées par les éleveurs. Les lapins doivent être aussi classés
pour rendre aisé la synchronisation des saillies. Ceci facilite également la suivie des
animaux.
Les lapins sont des animaux très prolifiques [5]. La prolificité des lapines dans
la cuniculture d’Ambohimangakely est estimée à 6,2 lapereaux par portée. Certaine
littérature affirme que la prolificité des lapines est de 5 à 7 lapereaux par portée [41]. A
comparer avec ces chiffres, la prolificité des cunicultures de la commune
d’Ambohimangakely appartient à cette fourchette. Cette appartenance est probablement
due aux effets des climats qui se rapprochent dans tous les pays appartenant à
l’hémisphère Sud tel que Madagascar et l’Afrique. En Mayotte, la prolificité des lapins
atteigne 10 à 12 lapereaux par portée [41]. Ce qui se trouve largement supérieur à la
prolificité évoquée dans notre étude. Cette hausse de la prolificité des lapines en
Mayotte est probablement engendrée par une haute technicité de production et de
reproduction car les climats des deux îles sont quasiment semblables.
Le nombre de lapereaux nés vivants par portée est de 4,6 lapereaux en moyenne
dans les cunicultures d’Ambohimangakely.
Pour les élevages rationnels en France, le nombre de lapereaux nés vivants par
portée est de 9,6 [31]. Un grand écart est visible entre ces deux nombres. Cet écart est
sans doute dû au fait que l’élevage en France est déjà rationnalisé. En tant qu’élevage
rationnel, il nous devance en termes de technique d’élevage. Leur alimentation serait
beaucoup plus améliorée. Selon les auteurs, l’alimentation aurait des influences sur
beaucoup de paramètre définissant la performance d’un élevage [43]. Pour réussir
l’élevage cunicole donc, il est recommandé de ne pas négliger l’alimentation des lapins.
Par ailleurs, Henaff R et al ont écrit que le nombre de lapereaux nés vivants
varie avec le rythme de reproduction et de production choisi par les cuniculteurs. Selon
eux, l’obtention de plus de 10 lapereaux nés vivants par mise bas est possible pour une
présentation au mâle à 10 jours après la mise bas [11]. Dans les élevages à rythme
84
intensif (remise au mâle 24 à 48 h après mise bas), le nombre de lapereaux nés vivants
est au dessous de 6 lapereaux nés vivants par mise bas et enfin pour une présentation
entre 6 à 7 jours après la mise bas donne 6 à 10 lapereaux vivants [5].
Auparavant, nous avions constaté que l’intervalle entre mise bas et saillie des
cunicultures d’Ambohimangakely correspondait à un rythme d’utilisation extensif des
lapines. Par contre, le nombre de lapereaux nés vivants par mise bas est en accord avec
celle d’un rythme intensif qui est peu nombreux. Ce qui reflète que les élevages
cunicoles d’Ambohimangakely ont besoin d’un intervalle entre mise bas et saillie assez
longue pour ne donner qu’une faible quantité de lapereaux nés vivants par mise bas.
Alors qu’en réalité, le nombre de lapereaux nés vivants doit augmenter à fur et à mesure
que l’intervalle entre mise bas et saillie s’élargisse. Cette comparaison nous démontre
d’une certaine façon la médiocrité de la production cunicole des élevages cunicoles
d’Ambohimangakely, et la défaillance de notre technique d’élevage.
Le taux de mortalité jusqu’à la fin du sevrage dans les cunicultures
d’Ambohimangakely est de 35,9%. Ce qui correspond à un nombre moyen de lapereaux
sevrés par mise bas de 3,5.
Sous les conditions tropicales en Bénin, le taux de mortalité des lapereaux est de
17,5%. Ceci correspond à 4,7 lapereaux sevrés parmi 5,7 lapereaux nés par mise bas
[44].
Dans les élevages cunicoles rationnels en France, le nombre de lapereaux sevrés
par mise bas est de 8,2 [31]. Ce qui est largement supérieur à celui obtenu dans notre
étude. D’autre littérature montre un nombre de lapereaux sevrés par mise bas de 6 à 7
lapereaux [32]. Elle est encore 2fois plus élevée que celui évoqué dans notre étude. Le
nombre de lapereaux sevrés par mise bas en Bénin se rapproche de près celle de notre
étude. C’est probablement dû à la condition climatique des deux pays quasi semblable.
Notre production en tant qu’élevage naisseur est encore faible. Cette faible
productivité est probablement due encore à une défaillance dans notre technique
d’élevage. Les cuniculteurs laissent le hasard prendre soin de leurs lapereaux sans s’en
préoccuper. La programmation d’une formation en cuniculture est avantageuse pour
tous.
Le nombre de lapereaux vendus par femelle par an dans les élevages cunicoles
d’Ambohimangakely est de 5,7 lapereaux par an.
85
cunicultures d’Ambohimangakely par rapport à celle de la France qui est un grand pays
producteur cunicole européen. Il est fort possible qu’une grande faille en alimentation
fait partie des causes de cette situation.
Dans les élevages familiaux africains, les lapereaux entrent en engraissement à
35 jours et la durée d’engraissement dure 2mois ou 60jours à 90 jours. Quand même, ce
chiffre est encore deux fois plus petit que la durée d’engraissement dans les élevages
cunicoles d’Ambohimangakely. Ainsi, même les élevages familiaux africains nous
devancent en technique d’élevage [5, 22].
D’après notre étude, le taux de mortalité en engraissement dans la cuniculture
d’Ambohimangakely est de 29,8% par an. Ce qui dépasse largement le seuil acceptable
dans les élevages français.
En Afrique, le taux de mortalité en engraissement est estimé à 10% des
lapereaux sevrés [22].
Dans d’autres ouvrages, le taux de mortalité en engraissement serait de 6 à 9%
[32]. Elle se rapproche également de celle des élevages cunicoles en France. Dans ces
pays, en France comme en Afrique, la santé des animaux d’élevage fait la préoccupation
des cuniculteurs. De plus, ils font attention dans l’efficacité et la réalisation des
différentes prophylaxies afin de protéger leurs lapins. Certaines pathologies cunicoles y
sont déjà identifiées. Ce qui est sans doute à l’issue de ce taux de mortalité faible,
contrairement à celui des élevages cunicoles d’Ambohimangakely.
Des ouvrages similaires affirment qu’un taux de mortalité dépassant 2 à 3%
durant l’engraissement peut être dû à un sevrage trop précoce des lapereaux [3].
Cependant, dans les élevages cunicoles d’Ambohimangakely, l’âge de sevrage est en
moyenne de 46,8 jours. Ce qui est largement durable par rapport à celui des élevages à
rythme intensif comme en France.
Selon nos enquêté auprès des grandes surfaces, les chairs de lapin coutent Ar
1190 le 100g. De l’autre côté, les poulets de chair dans les grandes surfaces coutent Ar
990 le 100g. Un écart de prix est perceptible. Le lapin est beaucoup plus cher que le
poulet de chair.
Cette écart est probablement du à la rareté des fournisseurs et de l’insuffisance
des quantités de produits disponibles en lapins. D’ailleurs, l’inexistence de cette denrée
87
au niveau des marchés communs tels que les pavillons d’Analakely peuvent appuyer
cette hypothèse.
Concernant les fourrures, la plupart des éleveurs sont des ignorants. Ainsi, ils ne
connaissent pas que les poils peuvent aussi être transformé pour augmenter les
bénéfices.
Les pathologies cunicoles se composent de deux entités bien distinctes. D’une
part il y a des entités bien définies telles que la myxomatose et certaines parasitoses, et
d’autre part des syndrômes d’étiologie complexe à dominance digestive ou respiratoire
[45]. En général, les trois principales maladies en production cunicole sont la
coccidiose, la pasteurellose et la myxomatose [15].
La coccidiose chez le lapin est caractérisée par une diarrhée, un ictère, une ascite
et de l’amaigrissement [7]. La pasteurellose chez le lapin, encore appelé coryza
contagieux, se manifeste par de grands troubles respiratoire. C’est la maladie des lapins
la plus meurtrière [7]. La myxomatose est distinguée par l’apparition de rougeurs, situé
au niveau des oreilles, bout du nez, paupières, organes génitaux au début; puis de
nodules qui peuvent se nécroser, avec envahissement de tout le corps [12].
En Sénégal, la diarrhée figure parmi les symptômes de maladies les plus
fréquemment rencontrées dans les cunicultures, avec les maladies cutanées englobant la
gale et le mal de patte [15].
De même, notre étude laisse transparaître que parmi plusieurs symptômes
visibles dans les élevages cunicoles d’Ambohimangakely, les trois principaux
symptômes évoqués dans nos résultats sont l’ongle long suivi de la diarrhée et de la
dépilation et enfin la convulsion. La diarrhée fait partie des symptômes les plus
fréquemment rencontrés autant en Sénégal que dans les élevages cunicoles
d’Ambohimangakely. La France présente le même cas. Les pathologies digestives sont
responsables de la plupart des mortalités dans les élevages cunicoles professionnels
françaises [45].
Chez nous à Madagascar, aucune pathologie cunicole n’est encore officiellement
déclarée selon le service de la santé animal au DSV. Ce cas est dû au fait qu’aucune
étude n’a encore été menée concernant les pathologies cunicoles. De même en France,
malgré leur avancée en recherche, plusieurs pathologies cunicoles sont encore
d’étiologie inconnue [45]. Pour le cas de notre pays, les causes probables de cette faille
88
concernant les pathologies cunicoles sont le manque d’intérêt que nous portons envers
l’espèce cunicole et le problème financier. En effet, pour entamer une recherche sur les
éventuelles étiologies des symptômes de maladies rencontrées chez les lapins, il faut des
ressources humaines capables d’orienter l’étude et également des ressources financières.
De cette étude menée dans les élevages cunicoles d’Ambohimangakely découle
également les faits que des cuniculteurs pratiquent l’autotraitement de leurs lapins faute
de vétérinaire à proximité ; et même que certains cuniculteurs remettent en cause les
compétences des docteurs vétérinaires concernant les pathologies cunicoles et préfèrent
ne pas soigner leurs lapins. Certaines littératures confirment le fait que les vétérinaires
ont peu d’expérience en matière de diagnostic et de traitement des lapins. Même dans
les grands pays producteurs de lapins tels que l’Europe et les Etats-Unis, cette
incompétence est perceptible [6]. Ceci pourrait justifier le fait qu’un seul cuniculteur
parmi les 61 enquêtés dans la commune d’Ambohimangakely fait appel à un technicien
vétérinaire pour assurer le suivi sanitaire de sa ferme. Il est donc possible que les cours
lors des formations des docteurs vétérinaires sont incomplets mais il est aussi vrai que
les docteurs vétérinaires ont le devoir de toujours actualiser et d’élargir leurs
connaissances.
Il est aussi nécessaire que les vétérinaires se rapprochent des éleveurs pour offrir
leurs services.
Concernant les médicaments spéciaux pour les lapins, le progrès thérapeutique
est encore en difficulté malgré l’abondance des maladies incriminant les lapins. Même
s’il en existe, les médicaments sont hors prix. C’est le cas en Afrique et aussi dans les
pays développés producteurs de lapins comme l’Europe et les Etats-Unis. Cette
situation est aussi vraie pour le cas de Madagascar. Ce qui explique en mieux les
attitudes des cuniculteurs d’Ambohimangakely qui utilisent des médicaments destinés
pour l’homme pour le traitement de leurs lapins en auto traitement [6]. D’où
l’importance de l’orientation des recherches scientifiques dans ce domaine.
La réussite d’un élevage cunicole se fonde beaucoup sur l’hygiène. Pour garantir
l’hygiène, plusieurs éléments sont à respecter. Il y a l’hygiène du bâtiment consistant à
réaliser le vide sanitaire, les nettoyages et désinfections systématiques des locaux
d’élevage; l’hygiène des matériaux d’élevage et enfin l’hygiène des personnels
d’élevage.
89
Le vide sanitaire doit être effectué chaque fois qu’un bâtiment d’élevage ou cage
se vide. Il consiste à nettoyer et puis à désinfecter le local. Le vide sanitaire dure
pendant une semaine. C’est le cas rencontré dans les cunicultures professionnelles de
Mayotte [41]. A Ambohimangakely, aucun cuniculteur n’effectue le vide sanitaire de
ses bâtiments d’élevage. En tout cas, le nettoyage des bâtiments n’est pas suivi de sa
désinfection à 100% des cas. Le nettoyage des bâtiments ne se pratique que dans 95,1%
des fermes enquêtées avec une fréquence de nettoyage d’une fois par semaine dans
34,4% des fermes.
Dans les fermes enquêtées, aucun cuniculteur ne se soucie de l’hygiène de leurs
matériels d’élevage. La plupart ne possède même pas de matériels d’élevage adéquats.
Contrairement à ce qu’on rencontre dans les élevages professionnels en Mayotte où les
matériels d’élevage comme les mangeoires et les abreuvoirs sont aussi à nettoyer et à
désinfecter au moins une fois par semaine [41]. C’est recommandé afin de maintenir
constante l’hygiène dans l’élevage.
L’hygiène des cuniculteurs consiste à porter de bottes et des vêtements
d’élevage avant d’entrer dans l’exploitation. A l’entrée de l’exploitation doit être déposé
un pédiluve. Les cuniculteurs enquêtés ne disposent pas de bottes ni de vêtements
d’élevage et aucune ferme ne dispose du pédiluve à son entrée lors de nos descentes sur
terrain [41].
Ainsi, les cuniculteurs de la commune d’Ambohimangakely sont loin de
respecter l’hygiène de leurs bâtiments d’élevage. Cette réalité est probablement due au
manque de formation des cuniculteurs.
La prophylaxie médicale permet de maintenir en général un bon état sanitaire de
l'élevage. Elle se focalise surtout sur la prévention des maladies parasitaires [15]. En
Mayotte, il est recommandé que chaque élevage cunicole possède une trousse à
pharmacie contenant des antiparasitaires, des vitamines et des antiseptiques en cas de
blessure. Ceci garantit davantage la santé de leurs lapins. La détention permanente
d’antiparasitaires permet aux éleveurs de faire la vermifugation périodiquement [41].
Une vermifugation périodique et régulière est la perfection avec des dosages adéquats.
Par contre, à l’issue de notre étude dans les cunicultures d’Ambohimangakely, 1
seul cuniculteur parmi les 61 enquêtés prescrit du vermifuge à ses lapins. Il donne de la
nivaquine comme vermifuge à ses lapins. La nivaquine est reconnue parmi les produits
90
utilisés contre la coccidiose des lapins [7]. Il y a 3 autres cuniculteurs parmi les 61
enquêtés qui utilisent des plantes qu’ils jugent ayant une vertu vermifuge. Cependant
leur théorie sur ces plantes n’est aucunement vérifiée. Aucune littérature ne parle de
plantes ayant une vertu vermifuge à l’égard des parasitoses des lapins. Dans les
littératures, les produits antiparasitaires utilisables chez les lapins sont le sulfamide, le
phenothiazine, le pipérazine et le mepacrine. [46]. En général, la plupart des
cunicultures d’Ambohimangakely ne donne pas du vermifuge à leurs lapins. 86%
d’entre eux ne donne pas de vermifuge à leurs lapins par ignorance. Ils ne sont pas en
connaissance de cause du fait que comme tout être vivant, les lapins sont aussi victimes
des parasites et qu’il faut les déparasiter [15, 47]. En ce qui concerne les vitamines, ils
sont impliqués dans le fonctionnement des cellules immunitaires. C’est l’une des
composants assurant les défenses immunitaires des êtres vivants qui contribue dans la
prévention et lutte contre les maladies [2]. Malgré ce rôle important des vitamines,
aucun cuniculteur de la commune d’Ambohimangakely ne donne de vitamine à leurs
lapins contrairement au cas dans les élevages cunicoles de Mayotte.
Concernant l’antibioprophylaxie, il n’y a aucun cuniculteur de la commune
d’Ambohimanagakely qui la pratique. D’ailleurs, selon la littérature l’usage
systématique des antibiotiques à titre préventif est à proscrire [14]. Les auteurs orientent
surtout les cuniculteurs à privilégier la prophylaxie sanitaire en raison de la fragilité de
la flore caeco-colique du lapin face à l’utilisation des anti-infectieux. L’utilisation des
antibiotiques doit être en dernier recours. Il est aussi strictement recommandé d’utiliser
des molécules connues et ayant une bonne innocuité chez le lapin en cas d’emploi [2].
Dans d’autres pays comme en Afrique et en France, la vaccination fait partie des
préventions médicales. A Madagascar, les lapins ne subissent pas encore de vaccination.
En effet, les maladies de lapin existant à Madagascar sont encore inconnues alors que
les vaccins sont uniquement utilisables en milieu contaminé [15, 22, 4].
Selon ces faits sur la prophylaxie, les cuniculteurs d’Ambohimangakely ne se
préoccupent pas des différents méthodes de prophylaxie que ce soit sanitaire ou
médicale.
CONCLUSION
91
6. Schiere JB, Cortstiaensen. L’elevage familial de lapins dans les zones tropicales.
5e éd. Manille, phillipines : digigrafi, wageningen ; 2008.
13. Centre de promotion du petit élevage. Étude sur la situation de la cuniculture sur
les hauts plateaux malgaches. Antananarivo : cabinet MAGE ; 1997.
17. Trésor. Choix de litière. Fiches lapins [en ligne]. 2014 juin [consulté le 31
octobre 2014] ;1(1) :[1page].consultable à l’URL :
http://leforumdulapin.superforum.fr/t818-choix-de-la-litiere
23. Bergstrom C. nourrir son lapin. Plantes toxiques [en ligne]. 2005 juillet
[consulté le 31 octobre 2014] ;1(1) :[26 pages].consultable à l’URL :
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25. Coalition to Abolish The Fur Trade(CAFT). Rapport sur la réalité de l’élevage
commercial de lapins en Europe. CAFT. 2003. Disponibles sur
http://www.rabbitfur.org/RapportCaftfr.pdf consulté le 08 avril 2014.
28. Pascaline. Les vermifuges et autres anti-parasitaires. Fiches lapins [en ligne].
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parasitaires
30. . Lebas F, Combes S. Quel mode d’élevage pour un lapin de qualité. CRITT
Valicentre [en ligne]. 2001 novembre [consulté le 31 octobre
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Lebas-Combes-CRITT-Elevage-lapin-qualite.pdf
33. L214. Lapin : le bonheur est dans l’élevage. Mars 2009. L214. Mars 2009.
Disponible à http://www.l214.com/fichiers/pdf/brochure-lapin.pdf (accès le 31
octobre 2014)
34. .Neil. L’alimentation, ce qu’il faut savoir…. Passionnément lapins [En ligne].
2014 avril [consulté le 31/10/14] ;20 :[1page]. Consultable à l’URL :
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35. Morisse JP, Maurice R. Bien être et production intensive de lapins. Rev Sci
Tech Off Int Epiz. 1994 ;13(1) :131-41.
39. Versele-laga. Lapins : aliments pour lapins. Versele-laga SA. Mars 2011.
Disponible à http://www.fermedebeaumont.com/pdf/brochures-versele-
laga/Versele-laga-brochure-lapins.pdf (accès le 14 avril 2015)
40. Ursula G. les lapins préfèrent les coupelles aux pipettes. Paris : Tierwelt ; 2011.
42. Journal de la Protection Animal. La vraie vie du lapin. JPA. Janvier 2015.
Disponible à http://journanimaldotcom.wordpress.com/
Femelle :
Mère lapine :
Mâle reproducteur :
5. PERENNITE DE L’EXPLOITATION :
TECHNIQUES D’ÉLEVAGE:
B. Prophylaxie sanitaire:
1. NETTOYAGE DU BATIMENT OU DE LA CAGE :
OUI : NON :
2. FREQUENCE DE NETTOYAGE:
3. METHODE DE NETTOYAGE:
Assiettes:
Tasse:
Néant:
Autres:
Herbe:
Coupeaux de bois:
Feuillage:
Paille :
Néant:
Autres à préciser:……………………………………………….
D. Alimentation:
1. TYPES D’ALIMENTATION:
Fourrage:
Ménagers :
Industrielles (provende):
Résidus de cuisine :
Résidus de récolte :
Autres à préciser:……………………………………………………………
OUI: NON:
méconnaissance
mort de l’animal
Autres à préciser…………………………
2. FREQUENCE D’ABREUVEMENT :
1/JOUR :
2/JOUR :
3/JOUR :
F. Gestion technique:
1. FICHE D’ELEVAGE: OUI: NON:
G. Reproduction:
1. TYPE DE REPRODUCTION:
Monte naturelle :
IA:
Autres à préciser:………………………………………………………
2. PROVENANCE DU MALE :
Louer:
Emprunter:
Autres à préciser:………………………………………………………
3. SYNCHRONISATION DES CHALEURS DES LAPINES
REPRODUCTRICES :
OUI : NON :
Mâle:
Femelle:
OUI: NON:
3. FORMATEUR:
Vetérinaire:
Technicien:
Autres à préciser:
Inconnu:
SITUATION SANITAIRE:
1. Symptômes
N° Symptômes Fréquence d’apparition (/an) Saison d’apparition
1
2
3
4
5
2. conduite à tenir en cas de maladie :
Pour les malades :
Consommation familiale:
Mise en vente:
Traitement :
Veterinaire :
Technicien :
Auto-traitement :
1. TYPE D’ELEVAGE:
Naisseur:
Engraisseur:
Naisseur-engraisseur:
A. ELEVAGE NAISSEUR:
1. VENTE DE LAPEREAUX: OUI: NON :
2. AGE DE DEBUT DU MISE EN VENTE DES LAPEREAUX:……
3. PRIX D’UN LAPEREAU:....................................................ARIARY
4. ACHETEURS:
Consommateur:
Grande surface:
Hôtel ou restaurant :
Boucherie:
Autres à préciser:..............................................................................................
Minimum :
Maximum :
Poids vif :
Poids carcasse :
Estimation à l’œil nu :
6. PRIX DE VENTE:.............................................................Ariary
7. ACHETEUR:
Consommateurs:
Grande surface:
Hôtel ou restaurant:
Boucherie:
Autres à préciser:…………………………………………………
Pour le plaisir :
TECHNIQUES D’ÉLEVAGE:
A. Bâtiment d’élevage:
1. LIEU D’IMPLANTATION DU BATIMENT :
à l’intérieur de la maison du propriétaire:
maison isolée
Sur la veranda:
2. Autres à préciser: …………………………………………………
3. TYPE D’ELEVAGE :
Au sol :
En cage :
Autres à préciser :………………………………………………….
4. DIMENSIONS DE LA CAGE OU DU BATIMENT :
Cage
bâtiment
Néant :
Sur la cage :
C. Densité :
1. NOMBRE DE LAPINS PAR CAGE OU DANS UN BATIMENT :
nombres
nombres
D. Matériels d’élevage:
Mangeoirs:
1. NOMBRE DE MANGEOIRS PAR CAGE OU BATIMENT :……………..
2. CAPACITE DES MANGEOIRS :………………………………
Abreuvoirs:
3. NOMBRE D’ABREUVOIRS PAR CAGE OU BATIMENT :……………
4. CAPACITE D’UN ABREUVOIR :………………………………..
PHOTOS
LU ET APPROUVE
Le Directeur de thèse
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
SUMMARY:
Introduction: On 1997, the rural township of Ambohimangakely was among most
advanced for rabbit production. Nowdays, the situation on field is unknown. That is
way, we did a study in this township to update informations about the used breeding
technique, the health status of rabbits, and the level of the productivity.
Methods: Our research was carried out from March 2013 to December 2014, we did a
transversal interview within 61 rabbit breeders in the township of Ambohimangakely.
Results: The rabbits’feed is constitued exclusively on the natural forages in 19,7% of
cases. Only 3,3% of breeders give condensed food. The used method of reproduction is
exclusively the natural mating. The rabbit disease symptoms frequently met are the
long nail, the diarrhea, the big belly. The weight of slaughtered-rabbit is 2,1kg. The
prolificity of doe rabbits is about 6,15 young rabbits/female/year.
Conclusion: Nowdays, for farmers within the township of Ambohimangakely, rabbit
production has no commercial target and the productivity level is low.