Micro Bio
Micro Bio
Micro Bio
Désinfection
Destruction, inhibition ou élimination des micro-organismes potentiellement pathogènes.
Filtration
Utilisée pour réduire la population microbienne dans les solutions thermosensibles et parfois
pour stériliser des solutions.
Pour qu'un aliment soit sain et de qualité (non dangereux pour la santé, doté de bonnes
qualités nutritionnelles et commerciales), il est nécessaire d'utiliser des moyens préventifs et
curatifs.
Au niveau préventif, il faut utiliser des matières premières saines et éviter les
contaminations au cours des traitements technologiques et de la conservation.
2.1.1. La température
L'utilisation de la chaleur est un procédé de destruction des microorganismes très répondu.
La cuisson, l'ébullition sont des procédés très anciens, auxquels il faut rajouter les
processus industriels de pasteurisation et stérilisation, tyndallisation, etc.
Le froid est un bon agent de stabilisation des produits alimentaires. Des températures
entre 0 et 8 °C (pour stockage à court terme) peuvent retardées la dégradation des aliments,
en inhibant le métabolisme des organismes contaminants et/ou l'activité de leurs
enzymes extracellulaires. Malgré cela, il peut y avoir des altérations due à des
organismes psychrotrophes, comme des bactéries pathogènes (Listeria monocytogens,
Yersinia enterocolitica) qui peuvent continuer à croître à 4 °C.
Les altérations alimentaires: Moyen de lutte
La congélation (pour le stockage à long terme) peut tuer certains contaminants. Elle
réduit aussi la quantité d'eau disponible. A des températures inférieures à zéro de -5 à -10°C,
par exemple, certains champignons peuvent devenir des agents de dégradation
importants pour la viande.
2.1.2. La déshydratation
Cette technique de stabilisation est très ancienne ; elle est basée sur la diminution de l'activité
de l'eau du produit. Le séchage en général fait intervenir la chaleur.
D'autres facteurs antimicrobiens peuvent interférer. Le séchage solaire (fruits, viandes,
poissons) ; le fumage (viandes, poissons) combine l'action de la chaleur à celle des
produits de pyrolyse (formol, acides organiques, acides pyroliques, alcools, cétones, phénols,
etc.) ; de plus il y a une action sur la saveur et la couleur. La lyophilisation (sublimation de
l'eau à froid) est un procédé très utilisé qui conserve les propriétés de l'aliment.
c)Lyophilisation
La lyophilisation est une technique de séchage par congélation brutale (température
comprise entre – 40 °C et –80 °C environ) . Les aliments conservent toutes leurs saveurs
ainsi que leurs nutriments ; une fois réhydratés ils retrouvent presque leur texture d'origine.
2.1.4 – Ionisation/irradiation
L’irradiation des aliments consiste à exposer des aliments à des rayonnements ionisants afin
de réduire le nombre de micro-organismes qu'ils contiennent. Ce procédé est aussi appelé
pasteurisation à froid, parce qu'il ne suppose pas de traitement thermique, et vise
également à la conservation des aliments, on parle également de radioconservation des
aliments . Ces deux derniers termes sont également utilisés car plus positifs aux yeux
du public qu'irradiation . Ce procédé diffère de la stérilisation car ne vise pas
nécessairement à détruire la totalité des germes.
Les agents de conservations alimentaires sont des produits chimiques capables d'inhiber les
contaminants ; certains inhibent aussi bien les champignons que les bactéries. Parmi ces
agents, nous citons : Les agents minéraux les plus utilisés le NaCl ou le sel (dans de
nombreux produits), l'eau oxygénée (utilisable potentiellement dans le lait) ; etc.
Les acides organiques et leurs dérivés, tel que l'acide acétique et diacétate (utilisé dans des
préparations de légumes, de poisons) ; l'acide propionique (utilisé dans les fromages) ;
l’acide sorbique et sorbates (permet l'inhibition des moisissures dans les fromages, les
fruits, les produits céréaliers cuits, etc.) ; l'acide benzoïque et benzoates (Utilisé pour
les fruits) etc.
Les altérations alimentaires: Moyen de lutte
Les antiseptiques sont des produits destinés à inhiber la croissance ou à tuer les micro-
organismes et/ou à inactiver les virus au niveau de tissus vivants (peau saine, muqueuses,
plaies). Ce sont donc des substances ayant une activité antibactérienne, antifongique et/ou
antivirale. Leurs conditions d’utilisation sont prévues pour ne pas altérer les tissus sur lesquels
elles sont placées.
Les antiseptiques sont à rapprocher des désinfectants qui ont également pour but de limiter la
croissance ou de tuer les micro-organismes. Mais contrairement aux antiseptiques qui sont
appliqués sur des tissus vivants, les désinfectants sont utilisés sur des matériaux inertes (sol,
meubles, matériel médical…)
(Exemple : la bétadine scrub 4 % est utilisée pour le lavage des mains, le nettoyage des plaies
et l’antisepsie avant opération,.
Les antibiotiques
Les antibiotiques sont des molécules capables de tuer des bactéries (effet bactéricide) ou
d’inhiber leur croissance (effet bactériostatique) sans affecter les cellules eucaryotes de l’hôte
(qu’il s’agisse d’un humain ou d’un autre animal).
Par rapport aux antiseptiques et aux désinfectants, qui agissent généralement sur tous types de
micro-organismes, les antibiotiques n’agissent que sur les bactéries, avec une spécificité plus
ou moins importante. Cela vient du fait qu’ils interfèrent avec des voies métaboliques
essentielles chez les bactéries, mais absentes ou peu actives chez les cellules eucaryotes.
cornichons, oignons...) dont on ajoute des colorants et du sel pour en relever la saveur
et l'apparence.
➢ Conservation dans de l'huile (tomates séchées à l'huile...).
➢ Conservation dans le sucre (sucrage). Le sucre étant très hygroscopique
(imperméable), il ne permet pas aux bactéries de se développer. Cette méthode
est utilisée surtout pour les fruits (confiture, sirop...).
➢ Conservation par ajout de conservateurs alimentaire : le dicarbonate de méthyle
(Boissons), les antibiotiques (fromages), les antimicrobiens, antioxydants et certains
acides.
Altération des aliments : le lait
1. Flore de contamination
Cette flore est l’ensemble des microorganismes contaminant le lait, de la récolte jusqu’à la
consommation. Elle peut se composer d’une flore d’altération, qui causera des défauts
sensoriels ou qui réduira la durée de conservation des produits, et d’une flore pathogène
dangereuse du point de vue sanitaire.
1
Altération des aliments : le lait
A) Micro-organismes utiles
B) Micro-organismes responsables d’altération
Du fait même de leur composition et des conditions de production, le lait et les produits
laitiers peuvent être contaminés par des microorganismes qui, en se multipliant dans le milieu,
provoquent des transformations nuisibles à la qualité des produits par dégradation de leurs
constituants (protéines, lipides, lactose) et (ou) libération en leur sein de composés
indésirables. Ces dégradations peuvent être dues à des bactéries, levures et moisissures et se
traduisent par des défauts de goût, d’odeur, d’aspect et de texture.
● bactéries
* Les coliformes peuvent être responsables de gonflements précoces dans les fromages,
Lors de leur développement dans le lait et les produits laitiers, les bactéries psychrotrophes
(genre Pseudomonas principalement) peuvent produire des lipases et protéases
extracellulaires, généralement thermostables. Ces enzymes peuvent provoquer des défauts de
goût dans les fromages (goût de rance, amertume) ou être responsables (protéases) de la
déstabilisation des laits UHT.
● levures et moisissures
Elles se manifestent dans le fromage (peu dans le lait). Elles se caractérisant par un défaut
d’aspect des fromages, et par l’apparition de mauvais goûts.
2
Les altérations des aliments : les viandes et les céréales
3. Infrastructure et équipements
Les surfaces des locaux (sols, murs, plafonds), le matériel (couteaux, haches, bacs,
réservoir …) s’ils sont mal conçus, peuvent être source de contamination. Les sols et les murs,
difficiles à nettoyer, les outils et les surfaces de travail mal nettoyées constituent une
source certaine de contamination.
4. Contamination lors des opérations de préparation à l’abattoir
La contamination microbienne atmosphérique est surtout constituée de bactéries, des
moisissures et des germes pathogènes. L’atmosphère des abattoirs est polluée par le
mouvement de déplacement des animaux, du personnel et le transport du cuir. Les cuirs sont
également une importante source de contamination microbienne des carcasses. Un tiers des
carcasses est pollué par Escherichia coli provenant de l’intestin. Une partie non négligeable
des germes peut provenir de l’eau utilisée pour le travail des carcasses.
5. Contamination au cours du stockage et de la commercialisation
Toute variation dans les conditions de stockage et de commercialisation va entraîner la
prolifération des microorganismes contaminants. Lors de la commercialisation, des
contaminations par l’air, les surfaces, les vendeurs et le personnel de service sont encore
possibles.
1
Les altérations des aliments : les viandes et les céréales
II-Origine endogène
Les microorganismes contaminants proviennent de l’animal à partir duquel l’aliment est
produit. Les appareils digestif et respiratoire et le cuir des animaux sont un réservoir à
microorganismes
a- Flore du tube digestif
La plupart des contaminations d’origine endogène sont d’origine intestinale. Ces
germes contaminent le muscle lors de la découpe de la carcasse. L'essentiel des germes
contaminants la viande est apportée au cours de l’abattage. C’est une contamination
négligeable au début mais devient importante après quelques heures.
b- Flore du cuir
La contamination des cuirs provient en grande partie, du sol et de la poussière. Le
cuir est un vecteur de la contamination pour la carcasse elle même, par le contact ou par
l’intermédiaire du matériel de travail.
1 Les bactéries :
Deux groupes peuvent être dégagés de bactéries présentes au niveau de la viande,
compte tenu de leurs effets au niveau du produit ou du consommateur on distingue :
-La flore bactérienne saprophyte
-La flore bactérienne pathogène.
1-1 Les bactéries saprophytes :
Cette flore banale est la plus fréquente. Elle n’engendre pas de maladies ou
d’intoxications alimentaires. Mais elle peut, par sa présence massive, provoquer
l’altération de la viande.
A- Pseudomonas :
C’est une bactérie Psychrotrophe qui possède la capacité de développement au froid.
Leur croissance est possible entre 4 °C et 43 °C.
Leur présence au niveau des chaînes d’abattage et en particulier dans les chambres
froides constitue une source permanente de contamination des viandes.
2
Les altérations des aliments : les viandes et les céréales
B-Acinetobacter :
elles sont présentes en grand nombre dans la flore des aliments altérés ou frais comme
les carcasses de volaille et les viandes des animaux de boucherie.
2- Champignons microscopiques :
A- Levure :
Leur présence dans les aliments est relativement limitée , mais certaines d’entre elles
ont été signalées dans la viande. Il s’agit de : Saccharomyces,CandidaTrichospora.
B- Moisissures :
Les champignons filamenteux (ou moisissures) sont des hétérotrophes, sont aérobies, en
générale acidophiles. Les genres Aspergillus, Penicillium sont plus fréquemment
rencontrés dans la viande.
3- Conséquences de la contamination
La contamination microbienne de la viande peut avoir deux conséquences, l’une due à
l’ingestion de microorganismes pathogènes et leurs toxines avec un effet sanitaire en
provoquant des intoxications alimentaire (les TIAC). Les germes mis en cause sont surtout le
Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens, Salmonella, Campylobacter, Yasinia etc…
et l’autre due à l’altération de l’aliment et a un effet économique du essentiellement à une
contamination par les levures.
La flore fongique de contamination des viandes est exclusivement saprophyte. Les
manifestations sont des altérations de surface ( de taches, de pigments au niveau des
graisses) avec l’apparition d’odeur et de goût anormaux pour le consommateur.
L’Aspergillus, le Penicillium, les Candida et Rhodotorula ont une action lipolytique. En
générale, la flore fongique est riche en lipases et en protéases
3
Les altérations des aliments : les viandes et les céréales
Aux basses températures (0° à 5° C), ce sont surtout Shewanella putrefaciens, Photobacterium
phosphoreum, Aeromonas spp. et Pseudomonas spp.
Aux températures de conservation élevée (15° C à 30° C) ce sont des Vibrionaceae,
Enterobacteriaceae et bactéries à Gram +.
Dans les eaux polluées, on peut trouver des charges élevées d'Enterobacteriaceae. On a
constaté que Escherichia coli et Salmonella peuvent survivre très longtemps dans les eaux
tièdes et, une fois introduites, peuvent devenir indigènes.
Les grains de céréales possèdent une flore microbienne abondante et variée. On y trouve
particulièrement des bactéries des genres Pseudomonas, Micrococcus, Lactobacillus, Bacillus
et plusieurs autres, de même que des levures et plusieurs types de spores de moisissures
(principalement Aspergillus et Pénicillium).
Ces nombreuses bactéries, levures et moisissures sont localisées en surface, principalement
sur les enveloppes du grain. L'élimination d'une partie ou de la totalité des enveloppes réduit
considérablement les risques.
Le Pain
La moisissure est la cause la plus fréquente de l'altération du pain. Bien que les spores de
moisissures soient détruites au cours de la cuisson du pain, la croûte est rapidement
recontaminée par celles qui sont en suspension dans l'air ou présentes sur les appareil de
tranchage ou les surfaces de contact, les emballages ou sur les mains des personnes qui le
manipulent.
Les spores de moisissures pourront éventuellement germer et altérer le produit au cours de
son entreposage, particulièrement si l'air ambiant est chaud et humide, ou si le pain est
emballé à chaud, ce qui provoque de la condensation à l'intérieur de l'emballage au cours du
refroidissement.
Les pains tranchés et emballés dans des sacs de plastique sont plus fragiles que les autres. Le
tranchage contamine la mie, tandis que l'emballage maintient un niveau d'humidité assez
élevé. C'est pourquoi des agents chimiques de conservation (propioniate de sodium ou de
4
Les altérations des aliments : les viandes et les céréales
calcium généralement) leur sont habituellement ajoutés pour inhiber ou ralentir la croissance
des moisissures et de Bacillus.
3. Bactéries
Elles proviennent essentiellement du sol. Elles se rangent principalement dans les
familles suivantes : Pseudomonadaceae (Pseudomonas), Xanthomonadaceae
(Xanthomonas), Enterobacteriaceae, Lactobacillaceae, Bacillaceae, etc. Les grains ne
constituent pas un milieu favorable pour les germes pathogènes ou toxinogènes comme
Salmonella, Clostridium ou Staphylococcus. À la récolte, les produits céréaliers sont
toujours faiblement contaminés par les Streptomycetaceae, microorganismes que l’on
connait surtout pour leur aptitude à produire des antibiotiques, et dont les principaux
représentants sur grains semblent être : Streptomyces albus et Streptomyces griseus