Installations Sanitaires Jaco

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Installations sanitaires

Chapitre 0 : Considérations générales

Chapitre 1 : Distribution d’eau intérieure d’un bâtiment


1.1 : Règles générales d’exécution (page….. Aide-mémoire)
1.2 : Calorifugeage des tuyauteries
1.3 : Débit de base des appareils
1.4 : Hypothèse de simultanéité pour le calcul de canalisations

1.4.1 : Appareils autres que les robinets de chasse


1.4.2 : Robinets de chasse
1.4.3 : Vitesse
1.4.4 : Pertes de charges

1.5 : Règles de l’équation des tuyaux


1.6 : Raccordements des appareils et robinets d’arrêts
1.7 : Distribution en circuit fermé
1.8 : Solution avec réservoir surélevé
1.9 : Surpresseurs
1.10 : Pompe de surpression
1.11 : Réservoirs hydropneumatiques
1.12 : Insonorisation des installations de surpression
1.13 : Constitution du réseau

Chapitre 2 : Distribution d’eau chaude

2.1 : Production d’eau chaude


2.2 : Besoins en eau chaude
2.3 : Automaticité et sécurité
2.4 : Production collective

Chapitre 3 : Equipement sanitaire des immeubles et branchements particuliers (pge…) As. en


milieu urbain ou rural

3.1 : Evacuation des eaux pluviales et des eaux usées


3.1.1 : Evacuation des eaux pluviales (pge…)
3.1.2 : Evacuation des eaux usées (pge…)

3.2 : Nature et pose des canalisations (pge….As. en milieu urbain ou rural)


3.2.1 : Conduites en fonte
3.2.2 : Conduites en acier
3.2.3 : Conduites en plomb
3.2.4 : Conduites en cuivre
3.2.5 : Conduites en amiante ciment
3.2.6 : Conduites en matières plastiques
3.2.7 : Conduites en grés-vernisse

3.3 : Ventilation des canalisations d’eaux usées (pge….)


3.4 : Accessoires des canalisations d’évacuation
3.5 : Les bruits dans les canalisations

1
Chapitre 4 : Appareils sanitaires et robinetterie (pge….)

4.1 : Pose des appareils sanitaires

4.1.1 : Baignoires
4.1.2 : Lavabo
4.1.3 : Bidets
4.1.4 : Eviers
4.1.5 : Appareils de WC à occlusion hydraulique
4.1.6 : Urinoirs collectifs
4.1.7 : Lavabos collectifs
4.1.8 : Bains-douches
4.1.9 : Robinetterie
4.2 : Qualité de la robinetterie sanitaire

Chapitre 5 : Assainissement des habitations

5.1 : Evacuation des ordures ménagères


5.2: Fosses fixes
5.3: Fosses septiques

5.3.1 : Fonctionnement
5.3.2 : Capacité de la fosse sceptique
5.3.3 : Construction de la fosse septique et emplacement
5.3.4 : Mise en service de la fosse sceptique
5.3.5 : Elément épurateur
5.3.6 : Evacuation de l’effluent

5.4 : Fosses chimiques et sièges séparateurs


5.5 : Evacuation des eaux usées par éjecteurs
5.5.1 : Hydro-éjecteurs
5.5.2 : Ejecteurs à vapeurs
5.5.3 : Aéro-éjecteurs
5.5.4 : Anarhéhydre

5.6 : Plomberie préfabriquée


5.7 : Installations de grands ensembles

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Chapitre 0 : Considérations générales

Bien que les problèmes de l’équipement intérieur des immeubles ne révèlent pas des
attributions des services publics, sauf du point de vue de contrôle sanitaire, il est utile que le
maitre d’œuvre concepteur connaisse les aspects techniques de ces équipements à l’intérieur des
constructions, car les circuits hydrauliques des eaux d’alimentation et des eaux usées forme un
tout et la qualité d’ensemble commande les résultats à en attendre sur le plan de l’hygiène
publique.

La salubrité d’un immeuble exige qu’il dispose d’une large alimentation en eau potable et
que l’évacuation des eaux souillées se trouve assurée très rapidement, avant qu’elles n’aient eu le
temps d’entrer en fermentation.

Les eaux usées domestiques provenant des eaux propres à la consommation sont d’abord
recueillies à l’intérieur des immeubles dans les appareils dits « sanitaires » (w.c., éviers,
baignoires, douches, lavabos, etc,…) puis écoulées le long ou derrière les façades par des
descentes et enfin évacuées à l’égout communal, à la fosse fixe, à la fosse septique ou chimique.
Le transit à l’égout communal est assuré par un ou des branchements particuliers sous le domaine
public de la rue.

Les eaux de toiture, terrasses, cours des maisons sont recueillies par des chéneaux ou des
gouttières ou des regards d’évacuation pour les toitures terrasses, puis acheminées par des
descentes verticales en directions des branchements particuliers.

Tous les éléments de la canalisation intérieure doivent comporter des appareils à occlusion
hydraulique. On réalise cette fermeture momentanée avec des siphons aval, dont garde d’eau
empêche la remontée des émanations nauséabondes dans les logements. Pour éviter le
désamorçage des siphons qui se produit lorsque, par suite d’une chasse, une surpression s’établit
en amont, ou prolonge le tuyau de chute afin de la faire déboucher librement au-dessus des toits ;
dans ce dispositif dit de ventilation secondaire, on relie chaque siphon, par un branchement
spécial, à un conduit distinct du tuyau de chute et qui sert uniquement au passage de l’air. Tous
ces appareils sont munis en amont des grilles empêchant l’entrée des matières solubles de grosses
dimensions dans les éviers, baignoires, lavabos, douches, etc…

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Dans les équipements sur réseaux unitaires, de même que dans ceux qui ne sont pas
branchés sur un réseau de tout-à-l’égout, on trouve toujours, d’une part, un dispositif de descente
pour les eaux pluviales et les eaux pluviales et les eaux ménagères et, d’autre part, un autre
dispositif recevant exclusivement les eaux-vannes (w.c.).

Dans les équipements du réseau séparatif, seules les eaux pluviales sont reçues dans les
chutes correspondantes, qui aboutissent au réseau pluvial ou aux caniveaux de la voie publique.

On admet actuellement que les eaux ménagères et les eaux ménagères et les eaux vannes
soient admises conjointement dans les descentes d’eaux usées, mais cette conception exige plus
impérieusement encore le recours au dispositif siphonné rationnellement conçu.

Actuellement, les règles de construction et d’installation des fosses septiques et appareils


utilisés en matière d’assainissement autonome des bâtiments d’habitation, prévoit l’obligation de
recourir aux bacs séparateurs à graisse.

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Chapitre 1 : Distribution d’eau intérieure d’un bâtiment

1.1 Règles générales d’exécution

Le réseau de distribution d’eau d’un bâtiment doit permettre une alimentation


ininterrompue de l’eau, qui doit être fournie à une température convenable et à une pression aussi
constante que possible. L’installation doit être réalisée de telle façon que l’eau fournie ne puisse
pas être polluée (par la mise en communication des canalisations avec les conduites d’eaux usées
par exemple).

Lorsque la pression est insuffisante ou irrégulière, il est recommandé d’installer un


réservoir de capacité suffisante pour alimenter les divers appareils de l’installation sous une
pression constante, mais en restant dans les limites convenables pour permettre à l’eau de se
renouveler. Ce réservoir peut être du type à pression ou du type à écoulement libre ; dans ce
dernier cas, il est placé à la partie haute de l’immeuble à desservir et est muni d’un couvercle et
d’un robinet de vidange, son trop-plein n’est en aucun cas raccordé, sans solution de continuité,
aux canalisations d’évacuation.
Pour permettre la dilatation, on exécute sur les tuyauteries des coudes à grand rayon, on
serre très légèrement les colliers ; les tuyauteries de grande longueur sont placées sur des supports
à galets ; dans le cas où les écarts de température sont importants, on prévoit des lyres de
dilatations.

L’installation est fractionnée (robinets d’arrêt placés en des points convenables) pour
permettre d’effectuer des réparations, en apportant aux usagers la gêne minimale, dans le cas
d’une installation importante, on établit à cet effet la ceinture principale sous forme d’une boucle,
qui permet d’isoler éventuellement les tronçons, à l’aide de robinets d’arrêt judicieusement placés.
On pose un robinet d’arrêt général et un robinet permettant la vidange rapide de toute
l’installation. Dans l’alimentation en eau d’un bâtiment comportant plusieurs étages, on pose un
robinet d’arrêt au début du branchement d’étage. On évite de poser des canalisations dans des
locaux où le bruit pourrait apporter quelques troubles ; à cet effet, on munit parfois de certains
dispositifs les appareils particulièrement bruyants.

Pour permettre l’isolement et la vidange des diverses colonnes, on pose, dans les locaux
facilement accessibles, des robinets d’arrêt et de vidange.

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En utilisant les nourrices, on peut grouper, en tout ou en partie, les robinets d’arrêts des
colonnes dans un même local.

Schéma de branchements particuliers

a) Dans un logement comportant un sous-sol

b) Dans un logement sans sous-sol

Il est recommandé de munir chaque appareil d’un robinet d’arrêt individuel. Cette
précaution s’impose pour les réservoirs et robinets de chasse, les chauffe-bains instantanés, les
chauffe-eau à accumulation, les compteurs et, de façon générale, pour tous les appareils spéciaux.

La distribution de l’eau dans un immeuble est problème qui ne peut être résolu d’une façon
mathématique rigoureuse.
Quelques règles peuvent être posées (charlent) :
− Utiliser une bonne robinetterie dont les pertes de charge sont connues ;
− Prendre la plus faible pression d’eau relevée à la suite de nombreuses lectures faites à des
temps différents ;
− Soigner l’exécution ;
− Déterminer la qualité de l’eau pour parer éventuellement à l’entartrage ;
− Connaitre les besoins exacts des habitants de l’immeuble.
Les éléments de calcul sont la pression à l’origine, la longueur des canalisations, les débits,
la simultanéité des puisages, la vitesse, les pertes de charge, les diamètres de canalisation. Tous
ces éléments sont en relation entre eux, puisque le débit d’une canalisation est le produit de sa
section par la vitesse de l’eau. L’installation a intérêt à agir sur les diamètres car il ne peut agir sur
la pression que par l’installation de surpresseurs ou des réservoirs en élévation.

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Pour le calcul des petits et moyens diamètres des canalisations, on utilise l’abaque de
DARIES, établi d’après la formule de FLAMANT.
L’équation générale de l’écoulement dans les tuyaux de diamètre constant est de la forme :

𝟏
𝐃𝐉 = 𝛗 (𝐔)
𝟒
Dans laquelle :
D = diamètre du tuyau
l
J = perte de charge c-à-d, le quotient par la longueur du tuyau de la hauteur qui sépare
L

l’orifice du tuyau de la surface du réservoir


U = vitesse
Q = débit par la section

Formule de DARCY

𝐃𝐉 𝐁 𝐁
= (𝛂 + 𝐃 )U2 = b1 U2 (1) (en posant 𝛂 + 𝐃 = b1
𝟒

𝛑𝐃𝟐
L’équation (1) combinée avec celle de débit : 𝐐 = 𝐔 (2) permet de déterminer 2 quelconques
𝟒
des éléments D, Q, 1, U, en fonction des 2 autres.

En portant la valeur de U, tirée de (2) dans (1)

Q2
D5 = x 64
π 2J

Formule de FLAMANT

Dans laquelle :
J = perte de charge par mètre courant en milieu d’eau
U = vitesse moyenne m/s
D = diamètre intérieur des tuyaux en mètres.
μ = 0,00092 pour tuyaux en fonte usagée ;
0,00074 pour tuyaux en fonte neuve ;
0,00062 pour les tubes en tôle d’acier bitumée ;
0,00056 pour les tuyaux en plomb.

Pour les tuyaux de conduite, on utilise également :

7
− La formule de Maurice LEVY : U = 36,4 √RI (1 + 3√R

Pour les conduites en fonte neuve, diamètres de 0,08m à 3m : U = 20,5 √RI (1 + 3√R

Pour les conduites en fonte usagée :


− La formule de Bresse, qui pour des données économiques moyennes (vitesse d’élévation,
0,60m/s concernant les conduites de refoulement, peut s’écrire sous la forme :
D = 1,5 √Q dans laquelle :
D = diamètre
Q = débit en m3/s
La pression d’origine s’exprime en bars (anciennement en hectopièzes ou kgf/cm 2 soit 10
m d’eau). En général, elle est indiquée par le service distributeur, mais on peut la vérifier à l’aide
d’un manomètre enregistreur. Une pression d’origine est convenable si, exprimée en mètres d’eau,
elle excède de 10 à 15m la hauteur de l’immeuble. Si elle est forte, elle permet un débit plus
grand, mais provoque des coups de bélier.
La longueur des canalisations se mesure sur plan ou sur chantier. Pour le calcul des pertes de
charges, un coude serré se développe pour 2 m de longueur de tuyau, un coude allongé pour
0,50m.
1.2 : Calorifugeage des tuyauteries
Pour l’isolation thermique et phonique des tuyauteries, on peut utiliser :
− Soit des pattes plastiques, composées d’un mélange de terre d’infusoire (Kieselguhr),
d’argile, de fibres de juste (jusqu’à 200°C et notamment entre 70°C et 100°C) ou
d’amiante (au-dessus de 200°C) appliquées à chaud sur les tuyauteries et recouverte de
toile de jute ;
− Soit des pièces moulées formées de demi-coquilles de courbe (jusqu’à 70°C) ou de liège
expansé (de 100°C à 150°C) fixées par les fils de fer ou des colliers, et revêtues d’un
enduit, lui-même entouré de bandes de toile. Entre 150°C et 300°C, on emploie une sous-
couche de Kieselguhr et des coquilles spéciales (silice = Kiesel) ;
− Soit des bourrelets en étoffe (soie) jusqu’à 80°C ou en laine de magnésie ;
− Soit des feuilles d’aluminium froissées (utilisant le pouvoir isolant de l’air au repos).

1.2.1. Conduites forcées d’arrivée

Dans le calcul des conduites forcées, on recherche d’abord le débit d’après celui des
turbines à alimenter, soit (en l/s).

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75 P
Q= dans laquelle :
H

P = puissance utile de la turbine en Kw


H = hauteur de chute brute (en mètre)

Et si P est exprimé en chevaux-vapeur :


100 P
Q=
H
Le débit permet d’établir le diamètre. Toutefois, à moins d’employer des dispositifs anti-béliers, la
vitesse de l’eau ne doit pas dépasser les chiffres ci-dessous, et la perte de charge totale ne doit pas
dépasser 3 à 5% de la hauteur de chute brute.

Diamètres Vitesse Diamètres des Vitesse Diamètres des Vitesse


des conduites moyenne conduites moyenne conduites moyenne
(mm) max. (m/s) (mm) max. (m/s) (mm) max. (m/s)
40 – 50 0,60 310 -350 1,20 710 – 800 1,80
60 – 70 0,70 360 – 400 1,25 810 – 900 1,90
80 – 100 0,75 410 – 450 1,30 910 – 1000 2
110 – 150 0,80 460 – 500 1,40 1010 – 1100 2,20
160 – 200 0,90 510 – 550 1,50 1200 – 2000 2,50
210 – 250 1 560 – 600 1,60 2100 – 2500 3
260 – 300 1,10 610 - 700 1,70

Pour le calcul de la perte de charge, il y a lieu d’ajouter, à celle qui résulte du frottement de
l’eau, la perte de charge résultant des coudes (à réaliser à grand rayon), des élargissements ou
rétrécissements brusques, des dérivations, de l’interposition de robinets – vannes ou autres.
1.2.2. Epaisseurs des tuyaux de conduites (formules théoriques)
i. Parois minces :

pD
e= dans laquelle :
2n

e = épaisseur en m
D = diamètre intérieur du tuyau en m
P = pression en hectobars
n = contraintes en hectobars

9
ii. Parois épaisses :

D 𝑛+𝑝
e= ( √𝑛−𝑝 − 1 )
2
dans laquelle :
e = épaisseur en millimètres
D = diamètre intérieur du tuyau en mm
P = pression en hectobars
n = contraintes en hectobars

Dans la pratique, on peut utiliser les formules suivantes :


hD
Tuyaux ciment e = 30 (pour n = 1,5 hectobars)
e = épaisseur en m
h = diamètre intérieur du tuyau en m
D = pression en hectobars
p = contraintes en hectobars

e ≥ 0,05 m pour d ≤ 0,30 m


0,06 m pour d ≤ 0,30 m à 0,40 m
0,07 m pour d ≤ 0,04 m à 0,50 m
0,08 m pour d ≤ 0,05 m à 0,60 m

Tuyaux grès : e = 0,05 hD + 0,012


Tuyaux fonte : e = 0,00016 hD + 0,008
hD
Tuyaux acier : e = 16000 (pour n3 = 8 hectobars)
Tuyaux plomb : e = 0,0025 hD + 0,005
1,75 pD
Tuyaux cuivre : e = + C(tubes brasés)
1000

C = constance d’usure
1 mm pour D ≤ 50 mm
1,5 mm pour 50 ˂ D ˂ 1000 mm
2 mm pour D > 1000 mm
Tuyaux en béton armé : e = 3,5 + 0,06 (D – 15) si n ≤ 25 m
e1 = e(1 + 0,02 (h − 25)] si h > 25 m
e1 , e et D en cm
h en mètres d’eau

10
1.2.3. Branchements d’eau
Les branchements d’abonnés sur une distribution d’eau sont généralement exécutés en
charge, à l’aide d’un collier de prise en charge et d’une machine à percer en charge. Le collier est
placé sur la conduite, avec un joint de cuir gras ; le robinet d’arrêt est placé et vissé sur le collier
(la clef, placée dans le sens « ouvert » ; la machine est alors fixée sur le robinet ; la mèche passe
dans la lumière et attaque le tuyau, lorsqu’on manœuvre l’arbre de commande avec un cliquet. Le
trou percé, on retire la mèche, on laisse jaillir un peu d’eau, afin qu’elle entraine la limaille et les
bavures, puis on ferme le robinet.
Lorsqu’on ne peut fixer le robinet directement sur le collier de prise en charge, on utilise le
collier à lunette, ce qui oblige à arrêter l’eau sur la conduite. On bat un collet sur le plomb devant
l’œil et on perce le tuyau. Un robinet d’arrêt est soudé en bout. Un second robinet d’arrêt et un
robinet purgeur sont placés après le compteur.
Les branchements d’immeubles se font en tuyau de fonte, de plastique (polychlorure de
vinyle rigide). On utilise également la fonte mince centrifugée centriflex. L’emboitement mâle est
fileté et l’élément femelle comporte une garniture en caoutchouc. Ces éléments existent dans les
diamètres suivants : 3/4" à 2" (20, 26, 32, 40 et 50 mm). Il faut toutefois noter que le tuyau en
plomb n’est plus autorisé pour les branchements d’eau potable.
Les robinets de prise et d’arrêt sont du type « quart de tour » ; le corps est en fonte ou en
cupro-alliage ; le tournant est en cupro-alliage. Pont- à- Mousson fabrique les robinets Domino
pour les branchements en pvc : robinets de prise comportant un nez fileté et un manchon
cylindrique dans lequel est emmanchée à force une fourrure en pvc formant emboîture et
permettant le montage par collage de deux manchons. Pour les branchements en autres matières,
on utilise les robinets de prise PAM (un nez fileté et une bride) et des robinets d’arrêts (2 brides).
La commande des robinets vannes et des robinets de branchements enterrés nécessite
l’installation d’une bouche à clé permettant d’atteindre le carré de manœuvre à l’aide d’une clé
béquille et se composant d’une tête en fonte installée à la surface du sol, d’un tube-allonge en
PVC et d’une protection du robinet en fonte (tabernacle ou cloche).
Compteurs d’eau
L’emploi de compteurs d’eau est le seul procédé de mesurage de l’eau, véritablement
rationnel. Il existe : des compteurs de volumétriques et des compteurs de vitesse. Les premiers
enregistrent la quantité d’eau qui les traverse, en comptant le nombre de remplissages d’une
capacité volumétrique bien déterminée ou en comptant le nombre de rotations d’un mobile, dont
chaque tour engendre un volume connu.
Les seconds comptent le nombre de tours d’une turbine à ailettes, entrainée par le courant
d’eau à une vitesse proportionnelle à celle de l’écoulement de l’eau dans la canalisation.

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Parmi les compteurs de volume, on trouve : le compteur à piston alternatif, le compteur à
disque, le compteur à piston rotatif, le compteur à vis.
Parmi les compteurs de vitesse : compteur à hélice, compteur à jeu unique.
Les horlogeries de compteurs peuvent être dans l’eau (compteur type humide) ou hors d’eau
(compteur type sec).
Le choix d’un compteur dépend de la nature de l’eau. Si celle-ci est pure, et ne contient pas
de particules solides en suspension (sables, graviers, calcaires) et si son degré hydrotimétriques
dépasse plus dépasse 35°, le compteur volumétrique est préférable, car plus sensible, et plus précis
(il enregistre les petits débits, et spécialement les pertes). Si l’eau est chargée d’impuretés solides
et si son degré hydrotimétrique dépasse 35°, ou si l’eau est d’un bas prix de revient , l’emploi de
compteurs de vitesse peut se justifier, si ce genre de compteurs est choisi à cause de l’impureté des
eaux le type ¨sec¨ doit être prévu.
Le diamètre des compteurs peut être déterminé conformément aux dispositions du règlement
de la ville.
Exemple pour la ville de paris : pour une consommation journalière de :
500 à 800 l ……………………..compteur de 10 mm
800 à 1200 l ……………………compteur de 10 mm
1200 à 2000 l …………………....compteur de 10 mm
2000 à 5000 l ……………………compteur de 10 mm
5000 à 14000 l …………………..compteur de 10 mm
14000 à 30000 l …………………compteur de 10 mm
30000 à 80000 l …………………compteur de 10 mm
80000 à 200000 l ………………...compteur de 10 mm
D’après la norme NF 17-001 les compteurs sont désignés par leur débit caractéristique en m3/h
et non plus, comme anciennement, par leur diamètre nominal avec une perte de charge de 10 m.
Le diamètre du compteur peut être différent de celui de la canalisation. On raccorde le compteur à
la canalisation par des cônes dont la longueur est égale à sept fois la moyenne de deux diamètres.
En cas de fortes pressions, on place un diaphragme pour éviter une usure anormale du compteur.
Dans certains cas, (épurateurs d’eau) il est nécessaire d’être prévenu du moment où le
matériau qui sert à l’épuration d’un certain nombre d’eau est épuisé ; on utilise des compteurs
avec avertisseur par contacteur électrique.
Il existe aussi des analyseurs de débits qui enregistrent une courbe sur une bande de papier à
déroulement uniforme ; la courbe de jour permet de déceler les débits de pointe, et celle de nuit,
l’existence de la fuite.

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1.3 : Débit de base des appareils

Débit nominal de base en litre par robinet


Désignation de l’appareil
Par minute Par seconde
Evier. Timbre d’office 12 0,2
Lavabo 6 0,1
Lavabo 3 0,05
Bidet 6 0,1
Baignoire alimentée par un service d’eau
chaude ou un chauffe-eau à accumulation
Baignoire alimentée par un service d’eau 20 0,35
chaude ou un chauffe-eau un chauffe-bain
Douche (eau froide ou mélangée)
Poste d’eau 15 0,25
W.C. avec réservoir de chasse 15 0,25
W.C. avec robinet de chasse 10 0,15
Urinoir avec réservoir de chasse automatique, 6 0,1
par place 90 1,5
Urinoir avec robinet individuel
Stalle d’urinoir avec robinet de chasse 0,3 0,005
Pierre à laver (buanderie) 6 0,1
Robinet de lavage de cour ou bouche 30 0,5
d’arrosage de 20 mm 25 0,4

40 0,7

13
1.4 : Hypothèse de simultanéité pour le calcul de canalisations

1.4.1 : Appareils autres que les robinets de chasse

Nombre probable
Nombre
d’appareils
d’appareils Observation
fonctionnant
installés
simultanément
3 2 Les nombres du tableau ci-contre (d’après le
4 2,3 graphique de la Norme française 41-204
5 2,5 concernant les installations privées.
6 2,9
Ils peuvent se trouver en défaut dans certains cas
7 3
8 3,2 (immeubles à usage de bureaux ou usines, dans
9 3,25 lesquels les lavabos, douches, wc,
10 3,3 fonctionnement sans arrêt à la sortie du
15 4,1 personnel-collèges, sanatoria, colonies scolaires
20 4,6 où tous les lavabos fonctionnent simultanément).
25 5 Il y a donc lieu, dans les cas énumérés, de faire
30 5,4
sur la simultanéité des appareils des hypothèses
35 6
40 6,4 convenables, correspondant à la vie de
45 6,8 l’immeuble considéré et de vérifier que
50 7 l’installation, calculée en partant de ces
55 7,2 hypothèses, est susceptible d’assurer le service.
60 7,8
70 8,4
80 8,8
100 10
110 10,5
120 10,8
130 11,7
140 12,6
150 13

1.4.2 : Robinets de chasse

Nombre probable
Nombre d’appareils d’appareils
Observation
installés fonctionnant
simultanément
3 1 Les robinets de chasse, ne fonctionnent
4 à 12 2 que quelques secondes, ne figurent pas
13 à 24 3 dans le calcul des diamètres de
Plus de 24 4 tuyauteries au même titre que d’autres
appareils sanitaires. On alimente
généralement les robinets de chasse par
réseau indépendant

14
Le nombre de points d’eau qui peuvent fonctionner simultanément, est déterminé par le
coefficient de simultanéité y.
1
Donc y = dans laquelle :
√x−1

y = coefficient probable de simultanéité


x = nombre de robinet ou point d’eau
Exemple : pour 15 maisons comportant 6 appareils ou points d’eau (1 évier ; 0,20l/s ; 1 lavabo 0,1
l/s ; 1 bidet 0,1 l/s ; 1 baignoire avec chauffe-bains 2,25 l/s, 1 douche 0,25 l/s ; 1 WC
avec réservoir de chasse 0,1 l/s .Déterminer le coefficient de simultanéité et le débit à
prendre en compte.
1
Solution : Coefficient de simultanéité y =
√x−1
1 1
y= = = 0,106
√(15 x 6)−1 9,43

Somme : (0,2 + 0,1 + 0,1 + 0,25 + 0,25 +0,1) x 15 = 15 l/s


Le débit à prendre en compte sera une fraction du débit maximal tel que :
Q = (0,106) x 15 = 1,59 l/s
0,2 x 15 = 3 l/s
On peut se servir également d’une courbe tracée à cet effet.
Le débit servant de base au calcul du diamètre d’une canalisation est obtenu en
multipliant la somme des débits des appareils par un coefficient donné par la courbe.
Les indications sont satisfaites en ce qui concerne les immeubles d’habitation ; pour les bureaux et
les usines, elles sont en défaut, car les lavabos, douches et wc fonctionnent surtout au moment de
la sortie des employés et ouvriers. La simultanéité s’évalue par tronçons en fonction du nombre
d’appareils que le tronçon doit desservir, ceux qu’il porte et ceux qu’il dessert à la suite.
1.4.3 : Vitesse

La vitesse de l’eau varie directement avec la perte de charge et inversement avec le


diamètre. Pour les canalisations d’appartements, elle doit être comprise entre 0,50 et 1,50 m à la
seconde, cette limite supérieure correspondant à la protection phonique des appartements ; dans
les caves et les usines, elle peut être de 2 m/s.

1.4.4 : Pertes de charges

L’abaque de Dariès donne les pertes des charges pour les canalisations en acier noir ; pour
celles à parois plus lisses (acier galvanisé, cuivre) la diminution de pertes de charges varie de 5%
à 10% et atteint 20% pour les tuyaux en plastique.

15
Les calculs peuvent être faussés par entartrage des canalisations, plus ou moins rapide
suivant les régions et souvent très important dans les distributions d’eau chaude. Les pertes de
charges dans les tuyaux incrustés sont sensiblement du double de celles des tuyaux neufs.
En définitive, les canalisations sont généralement prévues pour assurer à chaque appareil le
débit minimal indiqué au tableau, avec une pression résidentielle minimale de 5 m à l’entrée du
robinet (pour les autres appareils), en tenant compte des hypothèses de simultanéité. La ceinture
principale notamment et les colonnes (montantes et descentes) doivent avoir un diamètre suffisant
pour que les puisages en certains points de l’installation n’entrainent pas des perturbations dans les
autres parties.
1.5 : Règles de l’équation des tuyaux

En dehors de la détermination des diamètres de canalisations principales d’une installation,


il convient de déterminer fréquemment quel est le nombre de tuyaux d’un certain diamètre qui
correspond sous les mêmes conditions de pression… à un tuyau d’un diamètre supérieur (cas des
alimentations de lavabos collectifs, des canalisations d’arrosage, etc…). On applique alors la règle
de l’équation des tuyaux, qui s’énonce ainsi : les débits des tuyaux sont en rapport des racines
carrées de cinquième puissance de leur diamètre ;
Q 𝐷
Soit Q /Q = (D/D') 5/2 ⇒ = √(𝐷)5 , ceci à pertes de charges égales.
Q′

CO2
La perte de charge totale J = JL = L
D5
J CL
On peut alors écrire également : Q2 = D5 = R

R est appelé la résistance de la conduite, car ce terme groupe tous les facteurs qui ne dépendent
que de la conduite elle-même : état de paroi, longueur, diamètre, il traduit la résistante offerte au
passage de l’eau dans la dite conduite.
√D5
Le tableau ci-après donne la valeur de l’équivalence : e =
√d5

En fonction du rapport des diamètres : D/d dans laquelle :


D = diamètre du gros tuyau
D = diamètre des petits tuyaux
D/d Equivalence e D/d Equivalence e D/d Equivalence e
1 1 7 130 12 499
2 5,6 8 181 13 609
3 15,6 9 243 14 733
4 32 10 316 15 873
5 56 11 401 16 1024
6 88

16
Exemple : le nombre de prises de 10 mm coulant ensemble (sous les mêmes conditions) que peut
alimenter un tuyau de 40mm
Solution : faisons le rapport D/d = 40/10 = 4 donc e = 32 ; c’est-à-dire un tuyau de 40mm peut
alimenter 32 prises de 10mm.
1.6 : Raccordements des appareils et robinets d’arrêts

Les diamètres usuels adoptés pour les branchements d’appareils sont les suivants :
Evier 12mm
Lavabo 10mm
Bidet 10mm
Baignoire 15mm
WC mm
Les raccordements des appareils doivent présenter la souplesse désirable pour que la
dilatation des tuyauteries ne provoque pas les bris des céramiques ; pour cette raison, il convient
d’éviter les raccordements en tube de fer pour les appareils qui comportent des robinets fixés sur
la céramique.
1.7 : Distribution en circuit fermé

Afin d’équilibrer la distribution et la rendre moins sensible aux coups de bélier, on réalise
un circuit fermé en réunissant les têtes de colonne par une ceinture haute.
Pour déterminer le diamètre de la ceinture, on double la section de la plus haute colonne.
Ce mode de distribution est employé dans les installations importantes (collectivités) où
les demandes d’eau présentent des pointes de courte durée. La ceinture haute doit être
convenablement sectionnée par des vannes (réparation des tronçons) et bien centrifugée. Si la
ceinture passe par des greniers non chauffés, on aura intérêt à laisser en période de gel, une fuite
permanente (robinet de puisage d’un poste d’eau, par exemple).
Les immeubles de grande hauteur risquent souvent de ne pas être alimentés en eau
potable par la distribution urbaine. Il est nécessaire, soit de placer un réservoir au-dessus de l’étage
le plus élevé, remplir ce réservoir par pompage et distribuer l’eau par gravité, soit de placer un
surpresseur en sous-sol et refouler dans les conduites de l’immeuble par l’intermédiaire de
réservoir hydropneumatiques qui régularisent le débit du surpresseur.
1.8 : Solution avec réservoir surélevé

Dans le cas général d’immeubles neufs, l’Architecte peut prévoir le réservoir surélevé dès
le commencement de l’étude, s’il s’agit d’un immeuble ancien dont il faut améliorer
l’alimentation, une vérification de la force portante de la charpente supérieure de l’immeuble doit
être faite.

17
Une ceinture enterrée à la base de l’immeuble reçoit l’eau de la ville, l’alimentation étant
commandée par robinet à flotteur. Dans un local attenant à la citerne, une ou plusieurs pompes, de
préférence en charge, aspire l’eau dans celle-ci et la refoule dans le réservoir surélevé comportant
un robinet à flotteur avec contacteur asservissant le fonctionnement de la pompe au niveau de
l’eau dans le réservoir. On peut prévoir dans la citerne une réserve imprenable de 120m 3 pour le
service d’incendie et également une réserve importante dans le réservoir surélevé.
Ce type d’installation est simple et robuste du fait de la constance des hauteurs
d’aspiration et de refoulement et de démarrage peu nombreux. On dispose d’une réserve d’eau ce
qui est intéressant dans les régions où les interruptions ou à débits d’alimentation insuffisants et où
les interruptions de courant sont à craindre.
Dans le cas d’immeubles de très grande hauteur, on prévoit un réservoir par hauteur de 10
à 15 étages. Chaque réservoir alimente les étages situés au-dessous de lui, une hauteur de réserve
est prévue pour les besoins d’incendie. A chaque groupe de réservoirs d’eau froide correspond un
ou plusieurs réservoirs d’eau chaude, placés en charge par rapport à ceux d’eau froide, sous le
dernier étage de la zone desservie (par exemple, si les réservoirs d’eau froide, alimentant la zone
de 30ème et 20ème étage, ceux d’eau chaude seront au 19ème). On fixe en général pour la contenance
des réservoirs, entre ¼ et ¾ de la consommation journalière (réserve d’incendie en surplus).
L’installation des réservoirs d’eau dans les immeubles est réglementée. Ils doivent être
alimentés en surverse ou comporter un clapet de retenue empêchant le retour de l’eau du réservoir
dans les canalisations en cas de dépression dans l’alimentation. Ils doivent être clos de manière
que les poussières ou toutes autres matières étrangères solides ou liquides n’y puissent pénétrer ;
ils doivent être hors d’accès des animaux, oiseaux ou insectes. Ils doivent être conçus de manière à
permettre leur vidange totale et leur nettoyage. Les matériaux utilisés pour les parois intérieures ne
doivent pas risquer d’être altérés par l’eau. Le plomb et ses composés sont prohibés. Ils doivent
être protégés contre la chaleur et le gel.
1.9 : Surpresseurs

On doit d’abord connaitre la pression d’eau minimale que peut assurer la distribution
urbaine, au moment du débit de pointe, ce qui permet de déterminer jusqu’à quel étage
l’alimentation peut être assurée. La surpression de l’eau des étages supérieurs nécessite un
deuxième réseau de canalisations, donc des frais de premier établissement plus élevés. Mais si on
surpresse la totalité de l’eau, il y a gaspillage d’énergie puis que l’on refoule de l’eau jusqu’à la
pression de déclenchement pour alimenter les étages inférieurs qui ne nécessitent qu’une faible
pression. De plus, il faut mettre en place des détenteurs pour ramener la pression à une valeur
inférieure à 4,5 bars. Il est préférable en général de prévoir une double alimentation, tant pour
l’eau froide que pour l’eau chaude.

18
Pour l’alimentation de la zone surpressée de l’immeuble, on doit prévoir pour réunir les
colonnes montantes soit une ceinture placée sous l’étage le plus bas de la zone surpressée, soit une
ceinture placée au-dessus de l’étage le plus élevé (distribution en parapluie), soit une ceinture
placée en cave.
Le choix entre les trois solutions dépend surtout des dispositions architecturales de
l’immeuble, la première solution est la plus rationnelle, mais elle comporte des difficultés de
passage de la ceinture et exige l’étude définitive de l’alimentation en eau de l’immeuble. Avec la
distribution en parapluie, on peut fixer dès l’avant-projet le niveau de la ceinture ; la troisième
solution, la moins économique, n’est adoptée que lorsqu’aucune étude préalable n’a été faite.
1.10 : Pompe de surpression

On utilise soit des pompes à piston qui possèdent une grande sécurité de
fonctionnement, sont insensibles aux impuretés et ont un bon rendement, soit, le plus souvent, des
pompes centrifuges.
Pour l’alimentation d’un immeuble de 12 étages, une seule pompe peut suffire, son
débit étant celui de pointe. En cas d’avarie ou d’entretien, pour éviter un arrêt de distribution, on
prévoit une pompe de secours. Le débit de pointe n’ayant lieu que un temps court, on prévoit des
surpresseurs de débit moindre (60% au débit de pointe) fonctionnant en cascade, le premier
assurant le débit des heures creuses et le deuxième, l’appoint nécessaire. Périodiquement, on
inverse l’ordre de marche de groupes. A noter que le débit de deux pompes centrifuges refoulant e
parallèle dans une seule conduite est inférieur à la somme de débits de chaque pompe.
L’aspiration des surpresseurs peut se faire directement dans le réseau lorsqu’il peut
fournir le débit, on utilise ainsi l’énergie donnée par la pression de l’eau. On branche directement
l’aspiration des surpresseurs sur le branchement muni d’un compteur et d’un clapet.
Si le débit de la distribution publique est faible, l’aspiration se fait dans une bâche
d’accumulation pouvant assurer l’alimentation d’une journée.

1.11 : Réservoirs hydropneumatiques

Appelés communément ballons, ils ont des capacités variant de 100 à 5000 litres. En
général, on associe un certain nombre de ballons verticaux de 1000 litres à 2000 litres. Ils doivent
être timbrés par le service de 2/3 de la pression d’épreuve.
L’air comprimé au-dessus des ballons se dissout dans l’eau. Il faut le renouveler
périodiquement soit par branchement de distribution d’air comprimé de la ville, lorsqu’il en existe
un, soit au moyen d’un compresseur d’air.

19
1.12 : Insonorisation des installations de surpression

Les groupes doivent être placés dans des locaux munis d’une ventilation basse et
haute. Les bruits proviennent du moteur, de la pompe, des conduites, des clapets, de l’appareillage
électrique.
Les pompes silencieuses sont à faible vitesse (1500 tr/mn) et à paliers lisses. La vitesse
de l’eau doit être de 1,5 m/s. Les vitesses dans la pompe étant plus élevées, il faut placer à
l’aspiration et au refoulement des cônes convergent et divergent fixés sur des brides de la pompe.
Il faut utiliser des clapets silencieux ayant des portées en caoutchouc à larges sections de passages.
L’accouplement entre moteur et pompe doit se faire au moyen d’un manchon en fonte avec
garniture en caoutchouc. L’armoire doit être scellée sur un mur épais et est en tôle des contacteurs.
Les groupes électropompes doivent être scellés sur un massif en béton assez lourd, de
30 cm d’épaisseur environ, prenant appui par intermédiaire d’une feuille de néoprène de 2 cm sur
une fondation descendue au bon sol. Le dallage doit être isolé du massif par un joint. Un joint de 1
cm doit être laissé au passage des canalisations à travers les murs, colmaté s’il y a lieu, par un
mastic plastique.
Pour éviter la transmission du bruit des surpresseurs par les canalisations, on interpose
sur les ces conduites d’aspiration et de refoulement des joints antivibratoires en durite essayés
pour une pression supérieure à la pression de service. Les canalisations sont fixées par des colliers
munis de garnitures en plomb ou tout autre matériau absorbant.
Les précautions prises pour l’isolement des pompes sont identiques pour celui des
compresseurs d’air.
L’emplacement de la salle des surpresseurs doit être choisie éloigné des pièces
d’habitation, des cages d’ascenseurs et d’escaliers.
1.13 : Constitution du réseau

Le réseau de distribution intérieur aux bâtiments assure le transport de l’eau depuis le


compteur jusqu’aux appareils d’utilisation.
Il se compose de conduites de sections appropriées aux débits qui empruntent des
parcours horizontaux ou verticaux avec changement de directions, coudes, raccords, etc…
On distingue :
− La conduite d’alimentation dite conduite principale ou ceinture d’alimentation :
tuyau d’allure horizontale qui part du compteur et sur lequel sont branchées les
prises partielles des divers services ;

20
− Les colonnes montantes : tuyaux d’allure verticale partant soit de la ceinture
principale, soit d’une nourrice et sur lesquels sont raccordés les branchements
distribuant l’eau dans les étages ;
− La ceinture d’étage : tuyau d’allure horizontale partant d’une colonne montante,
situé généralement au niveau, soit au sol, soit du plafond des pièces d’un
appartement ou d’un étage et permettant l’alimentation en eau des appareils.
Dessin

− Les colonnes montantes sont parfois reliées entre elles en partie haute circuit fermé.
Il peut arriver aussi que les distributions dans les étages se fassent à partir d’un
circuit fermé (ceinture située à l’étage le plus élevé) par des colonnes descendantes.
Schéma d’alimentation en circuit fermé

L’installation est dite en parapluie comme le schéma ci-dessous :

1.13.1. Canalisations
Les tracé des canalisations dans un immeuble est inspiré des schémas de distribution
ramifiée ou bouclée, adoptés à l’extérieur. L’emplacement du compteur et le plan de l’immeuble
ont une incidence directe sur le tracé des canalisations. Pour éviter une dispersion, l’Architecte
tendra donc à grouper le plus possible des pièces telles que cuisine, salle de bains, WC sur le plan
horizontal et à les superposer dans les étages de manière à réduire les longueurs de tuyaux et le
nombre des colonnes montantes et de chute.
Le compteur divisionnaire doit être unique par logement et les canalisations de desserte doivent se
réduire à celles de la gaine d’escaliers.
Une distribution d’eau doit comporter des pentes et un ou plusieurs points bas pourvus
des robinets pour faire la vidange totale en cas de réparation.
Les tuyaux seront de préférence cachés dans les gaines à face démontable pour les
circuits verticaux, et en galerie
1.13.2. Pression
La fermeture d’un robinet transforme cette énergie cinétique en travail, absorbé à la fois
par une compression de l’eau (d’où augmentation de la pression) et par une déformation élastique
de la canalisation. Si la fermeture est brusque, la transformation de l’énergie cinétique s’effectue

21
avec la rapidité d’un choc : c’est le coup de bélier. Il se manifeste par un ébranlement bruyant de
la canalisation pouvant entrainer sa rupture.
L’ouverture du robinet fait tomber la pression bien en dessous de la charge statique. Par
contre, une fermeture brusque provoque une montée brutale de la pression, un coup de bélier,
générateur des dégâts ou, pour le moins de bruits.
Pour pallier à cet inconvénient, il faut :
a) Equiper la canalisation d’un appareil spécial capable d’amortir le choc (réservoir d’air,
appareil mécanique à ressort anti-bélier) et si possible, en réunissant les colonnes en partie
haute pour équilibrer les pressions ; en disposant des clapets anti-retour (en amont des
prises).
b) En cherchant à diminuer la vitesse (v, inférieur à 1,00 m/s) :
− Par réduction de la pression (utilisation des réservoirs régulateurs ou appareils
spéciaux, modérateurs) ;
− Par utilisation des tuyaux de diamètres supérieurs à ceux de robinets, solution
coûteuse en raison du prix des tuyaux qui croit très vite avec la section.
c) En évitant les fermetures brutales (utilisation de robinets du type à vis, fermetures
progressives, etc).
Il faut noter qu’il existe le phénomène du coup de bélier vibratoire d’une violence
moindre, que produit la vibration des pièces mal ajustées d’un robinet (clapet, vis, etc)
au cours de la manœuvre de l’appareil.
Exemple de calcul d’une pression de l’installation
Un immeuble avec réservoir de comble, a à la base de la colonne descendante, 12 m en
dessous du plan de charge (déterminé par le niveau de l’eau, supposé constant, dans le réservoir),
un robinet d’incendie R à manœuvre rapide (modèle dit « quart de tour ») ; il offre un diamètre de
passage égal à celui de la colonne, soit 40 mm.
On demande d’évaluer approximativement, la surpression produite quand, après avoir
utilisé R à plein débit, on le ferme brusquement.

Insérez tableau Formule de DARCY

Formule de Flamant : (applicable aux canalisations sous pression)


Méthode d’utilisation :
u7
j = 0,00092 x
d5

22
On prend 0,00092 pour la canalisation ou service
On prend 0,00074 pour tuyaux neufs et provisoires
Abaque page 149
Remarque : la formule de Flamant indique les débits toujours supérieurs à ceux correspondants à
la formule de Darcy (voir abaque 102).
La norme française NF-P41 impose l’emploi de la formule de Flamant pour la
détermination des canalisations de distribution dans les bâtiments.
Cependant, la formule de Darcy convient mieux pour les diamètres supérieurs à 50 mm.
Il se retranche de c, effort moteur, de sorte que l’on a : c˂1m.
Avec une certaine vitesse d’écoulement v, j atteindra une valeur infiniment voisine de c.
Le débit Q cessera alors de croitre pour se stabiliser à la valeur Q1, correspondant à la
vitesse v1.
Déterminons v1, en nous reportant à la table de darcy, auteur qui admet la
proportionnalité de j à v2, donc également au carré Q2 du débit.
Nous lisons, pour Ø = 40 mm ; j = 200 mm par m ; Q = 1,93 l/s.
Nous en déduirons : pour : j = 1m p.m = (200mm p.m) x 5
Q1 = 1,93 l/s x √5 = 4,32 l/s
Et nous obtenons finalement :
Q1 4,32 l/s
v1 = = = 34,3 dm/s = 3,43 m/s
S 0,1257 dm 2
D’autre part, le volume d’eau en mouvement atteint :
π x 0,04 2
x 12m = 0,015m 3
4
Ce qui représente un poids de 15 kgs.
La masse m de ce volume est égale au rapport de son poids à l’accélération due à la
15
pesanteur, soit à : 9,81
1
Quant à l’énergie cinétique de l’eau en mouvement, donnée par l’expression 2 mv 2 ;

elle s’élève à :

1 15
x x 3,42 2 = 9 kilogrammes (88,25 joules)
2 9,81

J = 0,102 kilomètre
1 kgm = 9,81 J
Lorsqu’on ferme brusquement R, le coup de bélier provoque un léger déplacement du
clapet, dû au jeu du robinet, ainsi qu’à la déformation élastique.

23
La valeur de la force F, exercée au moment de la fermeture, par l’eau sur le clapet
(supposé d’un diamètre égal à celui de la colonne) s’obtient en divisant l’énergie cinétique E
qu’absorbe le coup de bélier par le déplacement 𐌻 du clapet.
E
F=

En admettant pour 𐌻 la valeur de 1 mm, on trouve :


9,00 kgm
F= = 9000 kg
0,001 m
A cette force, correspond une pression de :
9000 kg
P= = 716 kgf/cm2 (bars) alors que la pression statique en R est de 12 m d’eau ou
π x 4 2 /4

1,2kgf/cm2 (bars).
Définition
La masse d’un corps se définit comme le rapport d’une force quelconque appliquée au
corps à l’accélération du mouvement qu’elle lui imprime.
1.13.3. Appareils ayant une action sur la pression
1.13.3.1 Généralité
De l’exemple ci-haut, il faut déduire que la pression ne doit être ni trop grande (cause de
bruit, épaisseur excessive des (tuyaux etc) ni insuffisante (étages supérieurs non desservis) ni trop
rapidement variable (inconvénients précédents auxquels s’ajoute le dérèglement des appareils
d’utilisation principalement en fonctionnement automatique).
Le robinet placé à l’extrémité d’une conduite a pour but de modifier le débit, en
diminuant la vitesse d’écoulement mais l’ouverture d’un robinet fait également tomber la pression
en dessous de la charge statique. La fermeture brusque provoque une montée brutale de la
pression, d’où le coup de bélier.
1.13.3.2 Anti-bélier
Les appareils anti-bélier sont placés en extrémité de colonne montante (peuvent se
mettre à proximité d’un robinet de puisage susceptible de produire des coups de bélier).
Ils se composent d’un piston et d’un ressort antagoniste.
Sous l’action de la compression provenant d’un coup de bélier, le piston monte et
absorbe l’énergie cinétique de la masse d’eau.
Les diamètres des appareils doivent être au moins égaux à ceux des conduites (voir les
dessins).

1.13.3.3 Modérateurs, régulateurs de pression

24
Les différents modèles du commerce ont pour objet de réduire la pression parfois trop
élevée dans les canalisations de distribution, pression qui engendre soit des bruits, soit des coups
de bélier par fermeture brusque des robinets de puisage.
Ce sont des appareils assez délicats, dont le bon fonctionnement dépend beaucoup de la
constance des pressions à réduire.
Les deux modèles assez courants sont le régulateur automatique « Bine », et le
régulateur « Piel ».
1.13.3.4 Opercules
Les opercules sont de petits disques perforés qui, placés immédiatement avant les
puisages, ont pour effet d’absorber un excès de pression et de limiter le débit.
L’operculation est une opération corrective qui s’effectue après la mise en service de
l’installation.
On détermine le diamètre de l’opercule à partir de ma formule :
Qm 3 /s = mw√2gh dans cette formule :
m = coefficient de contraction égal à 0,5
w = section de recherche de l’opercule
h = charge de l’orifice
Exemple 1 : l’usage d’un robinet d’évier (débit 0,20 l/s) provoque des rejaillissements. Ceux-ci
résultent d’une charge exagérée qui, mesurée au bec du robinet, atteint 8m. Il
faut donc par operculation, ramener cette charge à la normale, soit à 2 mètres.
A quel diamètre percer l’opercule ?
Solution :
Charge à absorber : h = 8m – 2m = 6m
Section de l’orifice :
Qm 3 /s 0,0002
𝑤= = = 0,000037 m 2 𝑠𝑜𝑖𝑡 37mm 2
m √2gh 0,5 x √2x9,81x6
A la section de 37mm2 correspond sensiblement un diamètre de 7 mm.
Equivalence en mètres de tuyauterie de la charge absorbée par les opercules
Diamètre en mm de tuyauterie recevant l’opercule
Orifice de l’opercule (en mm) 10 12 15 20 26
15 - - 0 1 6
14 - - 0,15 1,50 10,50
13 - - 0,30 2,60 17
12 - 0 0,50 4 26
11 - 0,10 0,70 6,70 43
10 0 0,25 1 11 60
9 0,10 0,50 2,30 19,20 -
8 0,25 0,80 5 35 -

25
7 0,50 2,30 10,40 64 -
6 1 5,50 22 100 -
5 4,50 14 50 - -
4 15 40 - - -
3 45 - - - -
Exemple 2 : utilisation de ce tableau numérique pour le cas le plus courant qui consiste à résorber
un excès de pression à l’extrémité d’une canalisation
Problème : quel opercule faut-il adopter pour absorber un excès de pression de 7 m à l’extrémité
d’une conduite de 20 mm débitant 25 litres par minute (0,417l/s) ?
Solution : perte de charges d’après la formule de Flamant (en service) pour Ø 20 mm et Q =
7
0,417l/s. j = 0,200. La longueur du tuyau équivalent à l’opercule sera de : =
200

35 m (7 m = J et 0,200 = J) et en lisant le tableau ci-dessus, l’opercule


correspond à cette longueur de tuyau sera de 8 mm.
Installation des surpresseurs
Comme dit avant, les surpresseurs permettent d’alimenter le réseau d’incendie, un
immeuble très élevé dans une ville dotée d’un ancien réseau qui ne permet pas d’atteindre les plus
hauts étages ou d’alimenter une habitation, une petite exploitation agricole etc. dans une campagne
dépourvue de distribution publique.
Nous rappelons que pour assurer la surpression, on peut adopter :
a) Réservoir auxiliaire surélevé : la solution consiste à installer un réservoir à la hauteur
qui donne la pression utile (combles). Si la pression est suffisante, en dehors des heures de
pointe, pour alimenter le réservoir, le remplissage se fera pendant les heures creuses ; dans
le cas contraire, on recourra à l’emploi d’un groupe motopompe à mise en marche et arrêt
automatiques.
Inconvénients du système
Surcharges des planchers, eau soumise à l’action de la chaleur et du froid, nécessité de
prendre des précautions d’isolation et principalement d’hygiène, pour éviter la pollution de
l’eau potable, enfin sujétions d’entretien et de nettoyage.
b) Réservoir métallique sous-pression : cette installation se compose d’un groupe
électropompe et d’un réservoir métallique clos, dans lequel l’eau est refoulée avec des
pressions d’épreuve de 7 kgf/cm2 et de service pouvant atteindre 4 kgf/cm2. L’eau
comprime l’air à la partie supérieure du réservoir. Si l’on ouvre un robinet de puisage placé
sur les tuyauteries de distribution, l’eau s’écoule chassée par l’air.
L’installation comprend en plus :
− Un appareil de démarrage et d’arrêt automatique ; avec l’écart entre les seuils de
démarrage et d’arrêt égal à 1 kgf (bar) en général ;

26
− Un dispositif de renouvellement de l’air contenu dans le réservoir pour compenser
la solubilité de l’air dans l’eau.
Fig. 9

L’air nécessaire au renouvellement est fourni par une distribution urbaine d’air
comprimé ou par un groupe compresseur annexe.
Dans les installations à faible pression, c’est quelquefois la pompe de refoulement qui est utilisée
pour introduire l’air avant l’eau, ou en même temps sous forme de mélange.
L’ensemble des appareils (réservoir, pompe, moteur) occupe un volume relativement réduit qui
prend généralement place en cave, sujétion spéciale de pose et par conséquent dans un milieu le
plus souvent à l’abri des variations de température.
L’aspiration se fait :
− Soit sur des points d’eau particuliers tels que puits, rivière ; auquel cas la distribution ne
doit présenter aucune communication avec les canalisations d’eau de source (pollution) ;
− Soit en dérivation, après compteur, sur la conduite venant de la ville (obtenir l’accord de la
compagnie qui n’autorise pas toujours ce montage), le pompage direct dans la conduite
pouvant créer des perturbations ou priver les autres usagers si le débit de la distribution
d’eau est faible.
Pour éviter de mettre le branchement et la canalisation urbaine en dépression, il existe des
dispositifs automatiques (contacteurs) qui arrêtent immédiatement le fonctionnement de la pompe
quand la baisse de pression dans la canalisation atteint une valeur dangereuse qui frise la
dépression.
Exceptionnellement, en cas de nécessité démontrée, on peut aussi faire usage d’une bâche
intermédiaire qans laquelle s’effectue le puisage, mais, pour l’eau potable, cette installation
implique des mesures d’hygiène très strictes.

Installation groupe surpresseur


Dessin (3)

L’importance des canalisations réalisées avec les réservoirs sous pression va, de
l’équipement domestique avec réservoir de 150 l à 500 litres de capacité sous 2 à 3 kilomètres de
pression, à l’équipement d’immeubles importants – grands établissements, cités, etc. Comprenant
une station de plusieurs appareils (chaque réservoir pouvant une capacité de plusieurs milliers de
litres (fig.9).

27
La capacité utile (quantité d’eau sous pression susceptible d’être débitée entre deux
mises en route) représente une faible fraction du volume de réservoir. Cette capacité utile reste
inférieure au quart du volume avec un contacteur manométrique dont les seuils sont fixés
respectivement à 2 et 3 kg.
Pour retrouver ce résultat, appliquer la loi de Mariotte :
Volume x pression = constante, à la masse d’air occupant la partie supérieure du réservoir. Il faut
tabler sur des pressions absolues supérieures de l’atmosphère soit environ 1 kgf/cm2 (bar) aux
pressions manométriques.
Dans les immeubles comportant des étages très élevés que la pression insuffisante de
l’eau de ville ne permet pas d’alimenter, il est souvent avantageux de disposer d’un double réseau
de distribution.
Dans ces installations mixtes, on distingue :
a) Un réseau desservant les étages inférieurs (par colonnes montantes) branchées sur la
distribution urbaine ;
b) Un réseau desservant les étages supérieurs par une distribution en parapluie au moyen d’un
réservoir de refoulement.
Elévateur de pression
C’est une poulie pompe électrique disposée à la canalisation principale de distribution,
commandée par un régulateur à clapet placé au point haut de l’installation.
Ce régulateur à clapet, qui comporte un mécanisme interrupteur électrique à flotteur, a
pour objet d’empêcher la mise en route du groupe électropompe pendant les périodes où la
pression de l’eau de ville est suffisante pour alimenter l’installation générale.
Lorsque la pression devient insuffisante, et qu’un puisage est opéré à un étage ne
pouvant pas être alimenter directement par la distribution publique, l’eau du réservoir contenant le
régulateur à clapet, fournit le premier appoint, puis le flotteur s’abaissant (par suite de la baisse de
niveau dans le réservoir) entraine le régulateur, le circuit électrique se trouve ainsi fermé et la
pompe se met en route, assurant ainsi le débit d’eau nécessaire au puisage en A.
Lorsque la fermeture de l’orifice utilisé est opérée, la pompe continue sa marche,
refoulant l’eau dans le réservoir, jusqu’au moment où le flotteur, déclenchant le régulateur à
clapet, ouvre le circuit électrique, arrêtant ainsi le refoulement. C’est le clapet anti-retour dans la
canalisation publique. D est le clapet anti-retour dans la circulation continue de l’eau dans la
poulie-pompe.
Fig.13

28
Pressions dans les conduites
1. Pression effective, pression absolue
C’est la pression que mesure le manomètre branché sur une conduite qui mesure la
pression effective, dont la valeur indique entre autres, la hauteur que l’eau peut, théoriquement
atteindre. Cette pression effective est plus faible que la pression inférieure réelle dite pression
absolue. En effet, la pression absolue = pression effective + pression atmosphérique.
La pression atmosphérique s’exerce évidemment, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur
de la conduite, et ces deux actions opposées s’annulent. Aussi, dans la plupart des problèmes
posés par les installations d’eau, la pression effective, celle qu’indique le manomètre, est seule
à considérer. Cependant, pour appliquer la loi de Mariotte (par exemple quand il s’agit
d’évaluer la capacité utile d’un réservoir à pression d’air) c’est la pression absolue dont il faut
tenir compte.
2. Quelques valeurs et symboles d’unités de pression
Atmosphère = 101.325 pa = 1,1325 bar = 10,33228 m C.E
Symboles allemandes :
atü = pression effective, ata = pression absolue
Atmosphère technique : expression utilisée surtout en Allemagne pour indiquer le
kilogramme par centimètre carré.
Torr = 1 mm C.E. utilisée en Allemagne.
Pound per square inch (psi) = force par pouce carré. Unité encore utilisée en Grande-
Bretagne.
1 psi = 68,948 mbar
psig = pression effective en psi
psia = pression absolue en psi
Rappels de formules d’hydrodynamique pour les canalisations sous pression (Applications)
1. Circulation de l’eau dans les canalisations sous pression
a) Théorème de Bernoulli
u2
Zm + hg + = 𝑧1 = costante
2g
Avec Zm = cote d’altitude du centre de la section
hg = pression de l’eau dans la section

29
u = vitesse moyenne de l’eau dans la section
u2
+ 𐌻 = pertes de charge
2g

𐌻 = énergie absorbée par le frottement


J
j = L = perte de charge linéaire

L = longueur de conduite
Le théorème de Bernoulli peut s’énoncer comme suit :
Si, pour diverses sections d’une canalisation, on fait la somme :
a) de la cote d’altitude de centre de la section ;
b) de la hauteur piézométrique ;
c) de la hauteur représentative de la vitesse, cette somme est constante.

b) Formule permettant le calcul de la perte de charge linéaire


(en fonction du diamètre de la canalisation et de la vitesse de l’eau)
Formule de Darcy : p = f (u2) ; ou plus précisément, j = (u2, d).
Lorsqu’on l’applique aux canalisations circulaires sous pression.
1
La formule s’écrit : 4 dj = b1 v 2

d = diamètre en mètres de la conduite ;


j = pertes de charge en mètres par mètre linéaire, due au frottement et à la vitesse ;
b1 = coefficient numérique ;
u = vitesse moyenne de l’eau en mètres par seconde ;
12,94
b1 = (507 + )10−6 (Formule retenue par la circulaire interministérielle du 12
d

décembre 1946 relative à l’alimentation en eau des communes rurales)


πD 2 Q 4Q
Puisque Q = U U= =
4 πD 2 /4 πD 2

La formule s’écrit, en remplaçant la valeur de U :


1 (4Q) 2
dj = b1
4 (πD 2 )2

1 16Q 2
dj = b1
4 π 2 D4
dj 16Q 2
= b1
4 π 2 D4

dj x π 2 D4 = 64 b1 Q 2 ⇒ D5 = b1 Q 2 . 64 Si on remplace b1 par sa valeur:


12,94 Q2
D5 = (507 + ) 10 −6 x . 64
d jπ 2

30
La valeur ainsi donnée à b1 est correspondante aux canalisations en service (càd très
légèrement entartrées ou corrodées) ; pour les canalisations neuves provisoires, on diviserait par
2 la valeur b1.
Fig.

Formule de Bernoulli
Problèmes : concernant la détermination rapide et par suite approximative de canalisation.
Exemple 1 : (abaque pg 25 ter et 36 bis (Dariès)).
Dans une exploitation agricole, on veut alimenter, avec le débit entier d’une source soit
0,2l/s, une fontaine à écoulement libre. Quel est le diamètre à donner dans la canalisation
d’alimentation, compte tenu de données suivantes :
− Niveau de l’eau dans le bassin de captage : 460,63 m ;
− Niveau de bec de la fontaine : 457,12 m ;
− Longueur développée de la canalisation : 240 ml
Darcy : les débits sont proportionnels à la racine carré de la charge. Ainsi, les débits pour (j x 10 3
= 16 sont les doubles de ceux de la colonne 4 ; ceux pour (j x103) = 9 sont les triples de ceux de la
colonne 1.
Solution :
Admettons, en première approximation que la pression est nulle au bec de la fontaine. On
aura alors pour valeurs :
a. De la perte de charge totale : J = 460,63 – 457,12 = 3,51 m
b. De la perte de charge unitaire : j = 3,51/240 = 0,014625 m
Soit 14,63 mm par mètre.
Schéma de l’alimentation par une source d’une fontaine à écoulement libre
Fig.15

La perte de charge la plus proche, la plus voisine par défaut figurant dans le tableau est de
12 mm par mètre, dans la colonne correspondante, on trouve que la canalisation du diamètre 30
mm, assurera un débit de 0,219 litres par seconde soit sensiblement, le débit demandé, 0,200 l/s
Exemple 2 :
Déterminer le diamètre unique d’un branchement particulier et la colonne montante qui fait
suite par la condition d’alimenter simultanément 3 robinets placés au dernier étage de l’immeuble
et débitant ensemble 0,300 l/s en réservant sur ces robinets un excédent de charge de 2 mètres.
Les données sont les suivantes :
− Pression de la canalisation publique : 1,6 kgf/cm2 (bar)

31
− Niveau de l’axe de la canalisation publique : 117,6
− Niveau des robinets considérés : 127,10
− Pertes de charge due au compteur : 3 mètres
− Parcours horizontal : branchement et canalisation entre colonne montante et robinets,
suivant mesure faite sur le plan : 9 mètres.

Solution
Charge disponible sur la canalisation publique au droit de l’immeuble.
1,600kg/cm2 soit en mètre d’eau 1,6 x 10 = 16 mètres
Niveau des robinets…………………………127,10
Excédent de la charge demandée……………. + 2,10
Niveau de sujétion……………………………129,10
Niveau de la canalisation publique……… - 117,60
Charge absorbée par la dénivellation…………11,50
Charge absorbée par le compteur et les
Robinets d’arrêt……………………………… +4,00
Ensemble………………………………………15,50 mètres
Reste disponible pour les pertes de charge
dues aux frottement et à la vitesse……………0,50 (16 – 15,50)
Longueur développée de la canalisation :
− Partie verticale : 127,10 – 117,6 : ……..9,50
− Partie horizontale……………………… 9,00
Total………………………………….…18,50 mètres
Pertes de charge unitaire : j = 0,50/18,50 = 0,027 m soit 27 mm/m

La perte de charge la plus voisine, figurant dans le tableau est 25 mm, dans la colonne
correspondante, on trouve la canalisation de Ø 30 mm et capable d’assurer, avec une perte de
charge de 0,025 m par mètre linéaire, un débit de 0,316 l/s légèrement supérieur au débit
demandé.

Fig.20 : Abaque de DARIES (d’après la formule de FLAMANT)

32
Tableau : Formule de Flamant
Débits suivant la formule de FLAMANT( conduite en service)

D PERTES DE CHARGE UNITAIRES EN mm p. m (Jx104)


en
mm 1 2 3 4 5 8 10 12 15 20 25 30 35
10 0,003 0,005 0,005 0,007 0,008 0,009 0,011 0,011 0,013 0,014 0,017 0,019 0,021 0,023
12 0,005 0,008 0,009 0,011 0,013 0,014 0,017 0,019 0,021 0,023 0,028 0,031 0,035 0,038
15 0,009 0,014 0,017 0,020 0,023 0,026 0,030 0,034 0,038 0,043 0,051 0,058 0,064 0,070
20 0,020 0,030 0,038 0,044 0,051 0,056 0,068 0,075 0,084 0,095 0,111 0,127 0,140 0,154
25 0,037 0,055 0,069 0,082 0,093 0,103 0,125 0,138 0,153 0,174 0,204 0,232 0,257 0,282
27 0,046 0,068 0,085 0,100 0,113 0,127 0,140 0,169 0,188 0,213 0,251 0,286 0,316 0,346
30 0,060 0,090 0,113 0,134 0,151 0,169 0,199 0,226 0,261 0,284 0,335 0,381 0,422 0,462
33 0,078 0,116 0,146 0,173 0,196 0,218 0,258 0,292 0,325 0,368 0,434 0,493 0,547 0,598
35 0,092 0,137 0,172 0,203 0,229 0,256 0,302 0,343 0,381 0,431 0,509 0,579 0,641 0,702
40 0,132 0,197 0,248 0,292 0,332 0,368 0,434 0,494 0,547 0,623 0,734 0,834 0,926 1,010
50 0,244 0,360 0,457 0,535 0,612 0,675 0,795 0,900 1,003 1,148 1,353 1,537 1,707 1,856
60 0,397 0,591 0,746 0,878 0,999 1,107 1,304 1,490 1,644 1,879 2,214 2,515 2,793 3,046
80 0,467 1,200 1,626 1,916 2,181 2,417 2,847 2,235 3,590 4,078 4,807 5,490 6,001 6,469
100 1,590 2,363 2,279 2,512 3,989 4,427 5,219 5,928 6,579 7,474 8,809 10,007 11,106 12,129
Dx
DEBITS EN LITRES PAR SECONDE (Q X 10’)
10’
10 0,025 0,005 0,005 0,007 0,008 0,009 0,011 0,011 0,013 0,014 0,017 0,019 0,021 0,023
12 0,041 0,008 0,009 0,011 0,013 0,014 0,017 0,019 0,021 0,023 0,028 0,031 0,035 0,038
15 0,076 0,014 0,017 0,020 0,023 0,026 0,030 0,034 0,038 0,043 0,051 0,058 0,064 0,070
20 0,166 0,030 0,038 0,044 0,051 0,056 0,068 0,075 0,084 0,095 0,111 0,127 0,140 0,154
25 0,304 0,055 0,069 0,082 0,093 0,103 0,125 0,138 0,153 0,174 0,204 0,232 0,257 0,282
27 0,375 0,068 0,085 0,100 0,113 0,127 0,140 0,169 0,188 0,213 0,251 0,286 0,316 0,346
30 0,499 0,090 0,113 0,134 0,151 0,169 0,199 0,226 0,261 0,284 0,335 0,381 0,422 0,462
33 0,645 0,116 0,146 0,173 0,196 0,218 0,258 0,292 0,325 0,368 0,434 0,493 0,547 0,598
35 0,092 0,137 0,172 0,203 0,229 0,256 0,302 0,343 0,381 0,431 0,509 0,579 0,641 0,702
40 0,132 0,197 0,248 0,292 0,332 0,368 0,434 0,494 0,547 0,623 0,734 0,834 0,926 1,010
50 0,244 0,360 0,457 0,535 0,612 0,675 0,795 0,900 1,003 1,148 1,353 1,537 1,707 1,856
60 0,397 0,591 0,746 0,878 0,999 1,107 1,304 1,490 1,644 1,879 2,214 2,515 2,793 3,046

33
80 0,467 1,200 1,626 1,916 2,181 2,417 2,847 2,235 3,590 4,078 4,807 5,490 6,001 6,469
100 1,590 2,363 2,279 2,512 3,989 4,427 5,219 5,928 6,579 7,474 8,809 10,007 11,106 12,129
D 40 45 50 6 70 80 90 100 120 140 160 180 200 210
en 0
mm
PERTE DE CHARGE UNITAIRE EN mm/m (Jx102)

RAPPELS DES FORMULES HYDRODYNAMIQUES

FORMULES D’USAGE COURANTE POUR LA DETERMINATION DES CONDUITES


SOUS PRESSION

Auteurs et
année de Formules sous diverses formes
fabrication
PRONY DJ
= (17,33 U + 343 U 2 )10 4
4
1803

DARCY DJ b U DJ D
1857 1. = (a + D) (20,5) 2 = (1 + 3√ 2 )
4 2

b 4U 2
1. J = (a + D) D

J x D5
2. Q = √ b
a+
D

Maurice A- Conduites en service (tôle rivée, fonte coulée


LEVY U DJ D
1864 2. (20,5) 2 = (1 + 3√ 2 )
2

U2
3. J = D
210,1 D(1+3√ )
2

D
4. Q = √ 129,6 JD 5 (1 + 3√ 2 )

B- Conduites neuves (tôle rivée, fonte coulée)

U DJ D
(36,4) 2 = (1 + √ 2 )
2

FLAMANT 1. D5/4J = kU7/4


1892

34
U 7/4
2. J = k D 5/4
Q 7/4
3. J = a D 19/4
J 4/7 x D 19/4
4. Q = b

( a = k x 1,52613 ; b = a4/7)

Ces trois formules ont des limites d’emploi pratiques qui sont :
50 mm ˂ D ˂ 200 mm
La formule de Darcy est imposée par la circulaire interministérielle n°1700 AD/Sec du 12
décembre 1946 pour les projets d’alimentation en eau dans les communes rurales.
Pour les conduites en fonte, on recommande les valeurs des coefficients suivantes :
a) Conduites de services : a = 507 x 10-6 ; b = 12,94 x 10-6
b) Conduites neuves : prendre la moitié des valeurs ci-dessus.
En somme, Darcy admettait que le débit des conduites neuves était √2 fois plus fort que celui des
conduites de service.
Généralement, quelle que soit la nature des tuyaux utilisés, on adopte les valeurs des
coefficients applicables à la fonte en service.

3. La formule de Maurice LEVY (1864)


A. Conduites en service (tôle rivée, fonte coulée)
U DJ D U2
𝑎) (20,5) 2 = (1 + 3√ 2 ) b) J =
2 D
210,1 D(1+3√ )
2

D
c) Q = √ 129,6JD 5 (1 + 3√ )
2

Remarque: Maurice LEVY, avait seulement envisage les tuyaux en tôle rivée et en fonte coulée.
Actuellement, sa formule est surtout utilisée pour les diamètres > 100 mm.
Conduites en service : pour tenir compte des progrès réalisés dans les fabrications (soudure,
étirage, centrifugation), le coefficient numérique de la forme 1 est aujourd’hui, souvent porté de
20,5 à 25, valeur à laquelle correspondent :
− Pour la forme 2 : 312,5 (au lieu de 210,1)
− Pour la forme 3 : 192,8 (au lieu de 129,6) Q25 = Q20,5 x 1,22

B. Conduites neuves (tôle rivée, fonte coulée)

35
U DJ D
(36,4) 2 = (1 + √ 2 )
2

4. La formule de Flamant (1892)


1. D5/4J = kU7/4

U 7/4
2. J = k D 5/4
Q 7/4
3. J = a D 19/4
J 4/7 x D 19/4
4. Q = b

( a = k x 1,52613 ; b = a4/7)
La formule de Flamant, est applicable pour D˂50 mm. Pour D>50 mm donne une valeur de J trop
faible ou une valeur de U (et par conséquent de Q) trop élevé, selon la façon dont on aborde le
problème. C’est une formule retenue par le code de plomberie (norme NF P41-201-204)
Valeurs de coefficients
1) Conduites en service : (paroi interne érodée au lég. entartrée)
Fonte……………………… k = 920 x 10-6
Pour les conduites « en service » réalisées avec des matériaux autres que la fonte, on peut,
pratiquement adopter les valeurs ci-dessous.
2) Conduites neuves
Fonte……………………… k = 740 x 10-6 ; a = 1129 x 10-6
Acier……………………… k = 700 x 10-6 ; a = 1068 x 10-6
Cuivre…………………… k = 570 x 10-6 ; a = 870 x 10-6
Plomb…………………… k = 560 x 10-6 ; a = 855 x 10-6
Polychlorure de vinyle…… k = 545 x 10-6 ; a = 832 x 10-6
5. Formules diverses
a) Darcy et Flamant pour les diamètres inférieurs à 100 mm. Les autres formules
pratiques sont celles de DUPUIT, MOUGNIE (1913), Maurice LEVY (1864) pour
cette dernière, Ø>100 m. il y a plus récent les formules des Belges LEBEAU et
HANOCQ (1920-1930) et de l’américain COLEBROOK (1939) qui font intervenir
le nombre de REYNOLDS qui a pour expression :
UxD
Re = ; j = viscosité cinématique de l’eau.
j

b) Formules approximatives : si on n’a pas des documents, hors du bureau).


d2 √j
Q= (Applicable pour 15 mm ≤ d ≤ 21 mm)
600

d2 √j
Q= (Applicable pour 22 mm ≤ d ≤ 34 mm)
500

36
d2 √j
Q= (Applicable pour 35 mm ≤ d ≤ 50 mm)
400

Ici, les diamètres sont en millimètres, les charges par leur valeur réelle 0,01 pour 10
mm par m) ; les débits en l/s
6. Pertes de charge locales
u2
De la forme k = (tableau pg. 156)
2g

Coude arrondi
α° u2
Le coefficient k de la formule de Weissback (J = x )
2g 2g
d
Avec k = 0,131 + 1,847(2r)7/2 qui varie en sens inverse du rapport du rayon de courbure r
d
du coude au diamètre d de la conduite, autrement dit, dans le même sens que le rapport
2r

r/d 1,35 1,75 2 2,5 3 4 5


d/2r 0,370 0,286 0,250 0,200 0,167 0,125 0,100
k 0,188 0,154 0,145 0,138 0,134 0,132 0,132
Pour r/d ≥ 6 ou d/2r ≤ 0,083 ; k = 0,131
Canalisation de distribution
Calcul des diamètres
I. Les débits de différents appareils ont été déjà mentionnés dans les pages précédentes, et ils
concernent les installations urbaines. Les observations ci-après sont à noter :

1) Installations de faible importance


Par économie, on peut envisager de satisfaire seulement les débits de base suivants :
a) envier, 0,10 l/s ;
b) Pierre à laver (ou bac à laver), alimentée en eau froide, seulement (1 robinet), 0,15 l/s ;
alimentée en eau froide et en eau chaude (2 robinets), 0,10 l/s par robinet. Cette réduction de
débits, dérogation aux normes, doit faire l’objet d’un accord préalable entre l’architecte et
l’entrepreneur.

2) Robinet de chasse de water-closet


Il présente un débit élevé, 15 fois celui d’un lavabo alimenté seulement en eau froide.
On le prévoit seulement dans les installations importantes pour lesquelles la norme NF 41 –
201 recommande l’alimentation des robinets de chasse par une canalisation spéciale. Pour une
modeste maison familiale, on s’en tiendra au réservoir de chasse par souci d’économie de
construction.
3) Robinet d’incendie

37
Leur installation est exceptionnelle dans les immeubles à usage exclusif d’habitation,
mais s’impose dans les bâtiments fréquentés par le public (usines, écoles, etc.)
II. Coefficient de simultanéité
Pour fixer les diamètres nécessaires aux canalisations, il faut déterminer la pointe
maximum de consommation Qm. La valeur de cette pointe correspond rarement à l’ouverture
simultanée de tous les robinets. C’est ainsi que l’on adopte comme procédé d’évaluation de la
pointe, celui qui consiste à multiplier Σq par un coefficient k, inférieur à l’unité ou coefficient de
simultanéité.
Qm = Σq x k e la norme NF P 41 – 204 donne pour k l’expression :
1
√x − 1
X – 1 dans laquelle x représente le nombre des robinets installés. Pour x = 2, k = 1, résultat
compréhensible car dans une installation comportant seulement 2 robinets, ceux-ci couleront
fréquemment ensemble.
Pour conserver la limite de 0,20 comme valeur de K minimum, d’après le Congrès
International de Plomberie, le nombre de robinets installés, s’élève, d’après la formule de norme à
26.
III. Exemple d’application du coefficient de simultanéité
Cas d’une ville, dans laquelle sont installés :
1° un évier ………….soit 2 robinets à 0,20 l/s, débits à 0,40 l/s ;
2° deux lavabos (eau froide et eau chaude) soit 4 robinets à 0,10 l/s, débit 0,40 l/s ;
3° une baignoire, soit 2 robinets à 0,35 l/s, débit 0,70 l/s ;
4° un réservoir de chasse wc, soit 1 robinet à 0,10 l/s, débit 0,10 l/s ;
5° une bouche d’arrosage, soit 1 robinet à 0,70 l/s, débit 0,70 l/s.
Au total 10 robinets pour le débit et de 2,30 l/s.
Le coefficient de simultanéité est :
1
k= = 0,333 soit 0,3 et son applicable réduit le débit à : 2,30 l/s x 0,34 = 0,78 l/s
√10−1

Pour une perte de charge de 200 m par mètre, la table de Flamant indique que la
branchement desservant la villa doit présenter un diamètre de 27 mm, alors sans l’application de k,
elle devrait être de 40 mm.
IV. Calcul du coefficient de simultanéité tenant compte des débits respectifs des robinets
Le calcul ci-haut, exécuté selon la norme NF P 41 – 204, fait intervenir seulement le
nombre de robinets x, sans tenir compte de leurs débits respectifs. La manœuvre d’un gros robinet
ayant plus d’influence sur pris en compte fasse moins décroitre k que la prise en compte d’un petit
robinet. Pour satisfaire cette condition, il suffit, ayant évalué les débits q des divers robinets, en

38
unités de débit, de faire correspondre à chacun un facteur de simultanéité de valeur égale à 1/q.
Ainsi, en adoptant 0,10 l/s comme unité de débit, la valeur de facteur correspondant au robinet de
lavabo (débit 0,10 l/s = 1 unité) serait 1 ; celle du facteur correspondant à la bouche d’arrosage de
20 mm (débit 0,70 l/s = 7 unités), serait 1/7 = 0,143.
A l’exemple précédent, on aurait comme somme des éléments déterminant k (1+4+0,
57+1+0, 143) = 6,71.
1
k= = 0,42 (au lieu de 0,34 précédemment trouvé).
√6,71−1

Il faut pourtant s’en, en général, au mode de calcul de la norme NF P 41 – 204.

V. Remarque sur le coefficient de simultanéité


1. Pour les établissements comme les internats scolaires, les lavabos, douches d’usines, les
casernes dans lesquels l’activité des occupants est strictement réglée, de telle façon que tous
aient, au même instant, la même nature d’occupation.
2. Le débit de pointe Qm est toujours inférieur à la somme à la somme Σq du débit de tous les
robinets.
Dans un internat scolaire, ce sont seulement les robinets des lavabos qui coulent ensemble à
l’heure de la toilette, ceux des autres services (cuisine, bains, wc, buanderie) n’étant que
partiellement utilisés.
De même, dans un établissement public de bains-douche, l’occupation simultanée de toutes les
cabines aux heures d’affluence n’entraine pas le fonctionnement simultané de toutes les pompes.
3. Dans le calcul du coefficient de simultanéité, il faut mettre à part les robinets de chasse qui,
répétons le doivent être alimentés par une canalisation spéciale.
Pour calculer la pointe de débit de cette canalisation spéciale, on admettra le fonctionnement de :
1. Robinet de chasse quand l’installation en comporte au plus de 3 ;
2. Robinet de chasse quand l’installation en comporte au plus de 4 à 12 ;
3. Robinet de chasse quand l’installation en comporte au plus de 13 à 24 ;
4. Robinet de chasse quand l’installation en comporte au plus de 24.

4. Les hypothèses de simultanéité faites par la norme page 41-204, larges dans la plupart des
cas, peuvent se trouver en défaut dans certains cas particuliers (Nota de la norme p 41-204).

VI. Bases générales du calcul de distribution


Les diamètres des canalisations doivent satisfaire aux conditions suivantes :
1. Assurer l’alimentation de tous les robinets avec un débit et une pression permettant leur
utilisation normale.

39
2. Faire circuler l’eau à des vitesses convenables, suffisamment faibles pour réduire les
bruits (et aussi éviter les coups de bélier) sans toutefois permettre la formation des dépôts
(figure 105).
On détermine le diamètre en considérant des vitesses à plein débit en première
approximation. Les limites inférieures v et les limites supérieures w à ne pas dépasser
100 :
a. v = 50 cm/s pour tous les diamètres
b. w croit avec le diamètre
w = (7 x d) cm/s pour 10 mm ≤ d ≤ 16 mm
w = (6,6 x d) cm/s pour 17 mm ≤ d ≤ 22 mm
w = (6,3 x d) cm/s pour 23 mm ≤ d ≤ 33 mm
w = (6,2 x d) cm/s pour 34 mm ≤ d ≤ 40 mm
w = 250 cm/s pour d > 40 mm
Avec le diamètre compris entre 10 mm et 40 mm, l’adoption pour w des valeurs précédentes,
entrainent des pertes de charges oscillant entre 0,20 m et 0,25 m de hauteur d’eau par mètre
linéaire.
En première approximation, on peut admettre des vitesses en plein débit voisin des limites
supérieures, ce qui, par la réduction des diamètres, rend l’installation moins couteuse et plus
esthétique.
On s’écarte de ces limites dans les cas où, la pression de la distribution étant faibles, il s’efforcer
de réduire au minimum les pertes de charges, proportionnelles, d’après Darcy, au carré de la
vitesse ou pour éviter les risques des bruits dans le tuyau.
La gamme de diamètre dont dispose le projecteur est en photocopie ainsi que la variation avec la
diamètre de la vitesse maximum admissible.

VII.Calcul d’une distribution basée sur les vitesses


On détermine parfois les canalisations d’un immeuble par seule considération des vitesses
admissibles à plein débit, sans s’inquiéter des pertes de charges.
L’application de cette méthode exige que la pression minimum p dans la conduite publique,
évaluée e mètre d’eau, vérifie l’inégalité : p ≥ 1,7h + A (1)
Et sous réserve que l’on ait : L1 ≤ 5h (2)
L2 ≤ h (3)
h, hauteur en diamètre, au-dessus du sol de la voie publique, du planché du dernier étage
alimenté.
A, hauteur d’eau variable avec l’équipement de l’étage précédent, suivant qu’il possède :

40
Pour A = 10 m, seulement des robinets de puisage ;
Pour A = 12 m, des chauffe-bains à accumulation ;
Pour A = 14 m, seulement des robinets à gaz instantané et des robinets de chasse pour wc.
L1, distance en plan évaluée en mètre entre l’appareil du rez-de-chaussée les plus éloigné de la
conduite publique et cette conduite, mesurée suivant la projection horizontale de la canalisation.
L2, distance comme ci-dessus, mais rapportant à l’appareil le plus éloigné placé en étage.

Distribution d’un immeuble de 5 étages à usage d’habitation


Dessin

Données : le 5ème étage, dont le plancher se trouve à 16 m au-dessus du trottoir, possède un


chauffe-bain instantané à gaz (d’où A = 14 m).
Par ailleurs, les inégalités (2) et (3) relatives aux distances l1 et l2 des robinets et appareils à
la conduite publique sont respectées.
Dans ces conditions, on pourra négliger le calcul des pertes de charge si la pression
minimale P dans la conduite publique est au moins égale à :
(1,7 x 16,00) + 14 m = 41,20 mètre de hauteur d’eau.
Insistons sur le point que c’est la valeur minimale P de la pression de la conduite publique qu’il
faut considérer, car elle présente souvent une baisse notable aux heures de forte consommation.
Supposons que l’immeuble comporte uniquement 6 appartements identiques (1 par étage,
plus 1 au rez-de-chaussée) et que soient installées dans chacun d’eux :
1 évier avec 2 robinets (eau chaude et eau froide) débit 0,40 l/s
1 lavabo avec 2 robinets (eau chaude et eau froide) débit 0,20 l/s
1 baignoire avec 2 robinets (eau chaude et eau froide) débit 0,50 l/s
1 bidet avec 2 robinets (eau chaude et eau froide) débit 0,20 l/s
1 réservoir de chasse avec 1 robinet (eau chaude et eau froide) débit 0,10 l/s
Au total par appartement : 9 robinets qui coulant ensemble consomment 1,40 l/s.
Le chauffe-bains instantané à gaz, placé dans chaque appartement, n’entre pas en compte, parce
que sa consommation est comprises dans celle des appareils divers qu’il alimente.
Pour l’immeuble entier, il faut considérer :
9 robinets x 6 appartements + 1 robinet (lavage de la cour) soit (1,40 l/s x 6) + 0,70 l/s = 9,10 l/s.

41
1. Branchement de l’immeuble et base de la colonne montante
Coefficient de simultanéité k, calculé d’après la norme P 41-204 :
1 1
k= = = 0,14
√x−1 √ 55 − 1
Comme il apparait imprudent d’admettre une valeur de k inférieure à 0,20, nous prendrons
ici k = 0,20, valeur de Q maximal à transporter : Q = 9,10 l/s x 0,20 = 1,82 l/s
Au diamètre 36,25 mm (Abaque de Flamant ou Abaque de Dariès, pertes de charge 200) lu
sur le tableau page , correspond un tube en acier 33/42, correspond une section de s =
1032 mm2 d’où résulte une vitesse w :
Q 1820 cm 3 /s
w= = = 176 cm/s = 1,76 m/s
S 10,32 cm 2
Cette valeur de w, voisine de la limite indiquée précédemment
(6,2 x d) cm/s pour 34 mm ≤ d ≤ 40 mm ou (6,2 36 = 224 cm/s) montre que le tube 33/42 convient
bien.
On trouverait aisément que ce même tube peut constituer la base de la colonne montante
jusqu’au branchement d’alimentation du premier étage.
2. Robinet de lavage de la cour
(Robinet de 20 mm, débit 0,70 l/s)
Au diamètre 21,75 mm (tube acier 21/27) correspond la vitesse :
700 cm 3 /s
w= = 188 cm/s , qui dépasse la limite maximum (21,75 x 6,6 = 144 cm/s)
3,72 cm 2

Il faut donc essayer le diamètre supérieur, soit 28 mm si l’on tient aux tubes d’acier. Ce
dernier diamètre conduit à une vitesse admissible :
700 cm 3 /s
w= = 144 cm/s ˂ 28 ˂ 6,3 (ou 176,4) et convient bien.
6,16 cm 2

C’est du moins la vitesse avec laquelle les bruits de la canalisation ne seront pas gênants.
Cependant, cette considération écartée, un calcul basé sur les pertes de charge montre que,
avec la forte pression initiale supposée (41,20 m) l’alimentation du robinet de cour par tube 21/27
est possible.
3. Branchement alimentant un appartement
Pour 9 robinets par appartement, k est égal à :
1
k= = 0,354 soit 0,360
√9−1
Par suite, Q = 1,40 l/s x 0,36 = 0,504 l/s
Un calcul analogue aux précédents, montre que le tube acier 21/27 convient. Nous
adoptons également ce diamètre pour la partie de la colonne montante au-dessus du quatrième
étage.

42
4. Colonne montante entre le deuxième et quatrième étage
Les trois appartements à desservir au-dessus du deuxième étage comportent : 9 robinets x 3
= 27 robinets, qui ouverts ensemble provoqueraient une consommation de : 1,40 l/s x 3 = 4,20 l/s.
Pour 27 robinets :
1
k= = 0,196 soit 0,20
√ 27 − 1
Par suite : Q = 4,20 l/s x 0,20 = 0,84 l/s
On vérifie aisément que le diamètre 28 mm (tube acier 26/34) convient.
La méthode de détermination des diamètres en considération des vitesses maxima repose
sur l’application d’une formule empirique. Elle ne peut donc s’utiliser dans la rédaction d’une note
de calculs destinée à l’administration, à un organisme de contrôle ou à un Expert.
En pareil cas, on doit le plus souvent et cela quelle que soit la pression dans la distribution
publique, effectue le calcul des pertes de charge come dit avant.

VIII. Calcul d’une distribution basé sur les pertes de charges


Quand P, trop faible, ne satisfait pas l’inégalité (1)
P ≥ 17 h + A, il devient nécessaire de réduire la perte de charge linéaire j en dessous de 0,25
mètre par mètre, valeur sur laquelle est basée cette inégalité.
En effet, de la formule de Flamant :
4 u7
j = 0,00092 √ , on tire en remplaçant u par sa valeur en fonction de Q =
d5

Q Q 4Q
(u = S
= + πd2 =
πd2
)
4

j = 0,00092 x = u 7/4 x d 19/4

4 7/4 x Q 7/4
j = 0,00092 x x d −5/4
π 7/4 x d 14/4

4 7/4 x Q 7/4
j = 0,00092 x x d −19/4
π 7/4

En supposant Q constant, le terme entre parenthèses devient un facteur numérique que


nous représentons par K, de sorte que nous écrirons finalement :
1
j = K x d −19/4 = K x Relation qui exprime que j est inversement proportionnelle à la
d 4,75

puissance 4,75 du diamètre d.

43
Pour concrétiser le résultat précédent, voyons ce qui se passe quand, dans une distribution,
on substitue un tube acier 26/34 au diamètre immédiatement inférieur (tube 21/27). Si le débit
reste constant, la perte de charge linéaire j est alors divisée par :
26 4,75
( ) = 2,76
21
Ainsi, pour Q = 0,550 l/s, on a : avec d = 21 mm, j = 0,220 m par mètre, et avec d = 26
0,220
mm, j = = 0,080 m par mètre
2,76

N.B : les diamètres utilisés ici sont nominaux, et sont inférieurs aux P ≥ 1,7 h + A, il faut adopter
des diamètres supérieurs à ceux correspondants aux maxima admissibles pour les vitesses de
circulation. Cependant, par raison d’économie et d’esthétique, on doit limiter les diamètres au
strict nécessaire.
Examinons un cas très simple, celui où il s’agit d’alimenter un seul robinet R, placé à une
hauteur H, au-dessus de la conduite publique, à laquelle il est relié par une canalisation de
diamètre d et de longueur l sera égale au produit j 1.
Fig. 23

Par ailleurs, entre cette perte de charge linéaire, existent de nombreuses causes de pertes de
charge locales : entrée dans le branchement, traversée du robinet d’arrêt à la suite des coudes du
robinet lui-même, nous désignons par Σc, la somme de ces pertes de charge locales. Enfin, en
s’élevant à la hauteur H, l’eau subit une baisse de pression égale à H. Finalement, pour que
l’alimentation de R soit possible, il faut que l’on ait, P étant la pression dans la conduite publique :
P > H + (j 1 + Σc).
L’installation peut seulement agir sur les deux tomes rassemblés dans les parenthèses, et
surtout sur le produit j1, dans lequel j est fonction de la puissance 4,75 de l’inverse du diamètre.
Les autres termes dépendent :
a) Pour P, des conditions de fonctionnement de la distribution publique ; de la Regideso.
b) Pour H, des dispositions arrêtées par l’architecte.
Quant à Σc, la perte de charge due à la traversée du compteur en constitue un élément important.
Or, le choix de cet appareil appartient généralement au service public de distribution.
Si P satisfait l’inégalité P > H + (j 1 + Σc), nous pouvons écrire, en désignant par Pr, la
différence positive entre les deux membres :
Pr = P – (H + j) + Σc) Pr représente la pression résiduelle.
Pratiquement, il ne suffit pas que la pression résiduelle Pr soit positive. Il faut encore
qu’elle présente une valeur suffisante pour que le robinet R (ou d’une façon générale, l’appareil
installé en R) possède un débit tel que son usage soit commode.

44
Voici, pour les appareils usuels, les valeurs minima de « S » de Pr, exprimées en mètres de
hauteur d’eau :
− Robinet de puisage, S = 2 m de charge d’eau (2m CE)
− Robinet de chasse, (WC) S = 5m CE
− Chauffe-bains, à accumulation S = 5,5m CE
− Chauffe-bains instantané, à gaz, S = 5,5m CE.
Nous appelons niveau de sujétion d’un appareil, le niveau de cet appareil augmente de la
hauteur « S ».

IX. Calcul d’une distribution basé sur les pertes de charge, Méthode
Le but précis du calcul peut se peut se définir comme suit : connaissant la pression P dans
la distribution publique, déterminer les diamètres des tuyaux pour qu’après déduction de toutes les
pertes de charge qui se produisent sur leur longueur, la pression résiduelle Pr, subsistant au
raccord de tout robinet soit au moins égale au minimum « S » nécessaire pour en assurer le débit
normal.
1) Déterminer la canalisation devant guider le calcul
Elle aura son origine sur la conduite publique : l’appareil ou le robinet présentant le niveau
de sujétion le plus élevé en constituera l’extrémité supérieure. Désignons par H’ la hauteur au-
dessus de l’axe de la conduite publique du niveau de sujétion de cet appareil.
La canalisation-guide comprendra d’une façon générale :
a) Le branchement de l’immeuble
b) La colonne montante (ou l’une d’entre elles)
c) Le branchement alimentant le robinet ou l’appareil visé plus haut.
Nous appellerons extrémité amont de la canalisation son origine sur la conduite publique et
l’extrémité aval, le point le plus éloigné de cette conduite.
2) Déterminer la perte de charge linéaire moyenne P admissible sur la canalisation-
guide
Calculer l’excédent de P, évalué en mètres de hauteur d’eau, sur la H’, augmentée de la
perte de charge et due à la traversée du compteur, puis diviser cet excédent, non par l, longueur
développée de la canalisation-guide, mais par l x 1,15, pour tenir compte des pertes de charge
locales, ainsi évaluées à 15% des pertes de charge linéaires.
P − (H ′ + Ct)
Pm =
1,15 l

45
3) Fixer le calibre du compteur : en considérant d’une part, le débit maximum, en litres par
seconde, et, d’autre part, la consommation journalière moyenne.
4) Diviser la canalisation-guide en tronçons dont les extrémités coïncident avec les
repiquages des canalisations secondaires. Calculer le débit afférent à chaque tronçon, compte tenu
de débit de base des appareils et du coefficient de simultanéité.
5) Chercher au moyen d’un abaque ou d’une table des pertes de charge, les diamètres pour
lesquels, dans chaque tronçon, la perte de charge linéaire présente une valeur voisine de Pm mais
autant que possible inférieure.
(Si par suite des intervalles qui séparent les diamètres existants dans les diverses séries de tuyaux
de commerce, on est amené à prendre pour un tronçon, diamètre avec lequel on ait j > P m’ on
adoptera par compensation, dans le ou les tronçons suivants, un diamètre donnant pour j une
valeur nettement inférieure à Pm).
6) Déterminer les pressions ensuite dans les branchements secondaires, d’une façon
analogue à celle suivie pour la canalisation-guide, les pressions dans cette dernière, aux points de
repiquage des branchements étant déjà calculés.
La note de calculs présente habituellement résumée en deux tableaux.
Dans le premier, détermination des débits, sont énumérées pour chaque tronçon, les divers
appareils avec le nombre des robinets à alimenter, en face desquels on inscrit les débits de base.
On donne également le débit fictif Q1, somme des débits de tous les appareils du tronçon, puis le
calcul du coefficient de simultanéité k, enfin le débit Q à prendre en compte : Q = k x Qf
Le second tableau, calcul des pressions, prend comme base de départ la pression dans la
conduite publique, pour parvenir finalement, par soustractions successives de pertes de charge, à
la pression résiduelle subsistant au raccord de l’appareil dont le niveau de sujétion est le plus
élevé. Pour cette pression résiduelle, seul un minimum est fixé qu’on a toute latitude de dépasser.
Dans le second tableau, figurent pour chaque tronçon :
− La pression PA, à l’origine amont du tronçon
− Les éléments de calcul des pertes de charge et leur somme J
− La pression PB à l’extrémité aval d tronçon : PB = PA – J
Pour le premier tronçon, qui comprend le branchement de l’immeuble PA = P, pression
dans la conduite publique ; pour les autres, la pression à l’amont est la pression aval du tronçon
précédent, déjà calculée.
Si la pression dans la canalisation publique est faible, il sera souvent utile de substituer à
l’évaluation forfaitaire des pertes de charge locales leur décompte détaillé.

X. Exemple de calcul

46
Distribution d’eau froide d’une villa
Le chauffe-bains instantané à gaz de l’étage (en H du plan fig. 110) présente le niveau
de sujétion le plus élevé :
− Niveau du plancher de l’étage…………………………………………………….. + 3,85
− Haut entre plancher et raccord d’arrivée d’eau à l’appareil……………………….. + 1,10
− Pression résiduelle nécessaire……………………………………………………… + 5,50
Niveau de sujétion 10,45
Fig.

La canalisation-guide est celle repérée sur les plans suivants ABCDEFGH. Le service
public de distribution a indiqué pour pression minimum P de la conduite publique 20 m de hauteur
d’eau, valeur qui ne vérifie pas l’inégalité P ≥ 1,7h + A (avec h = 3,85m et A = 14,00m).
Dans les conditions, le calcul des pertes de charge devient nécessaire
Pertes de charge (approximatives en mètres de hauteur d’eau) de compteurs de type courant.
Tableau

D’après le tableau donc, un compteur de 12 mm suffirait pour cette consommation.


Cependant, le même tableau indique que, pour un débit de 0,6 l/s, soit sensiblement celui qui nous
intéresse, un compteur de 12 mm provoquerait une perte de charge Ct de 12 mm. Or, dans le
calcul (au point 1) de la perte de charge Ct une valeur de 3,00 m. Il est d’ailleurs difficile
d’augmenter cette valeur de Ct, ce qui réduirait celle de Pm déjà faible. Nous adoptons donc pour
le compteur le calibre de 20 mm, à première vue élevé pour une petite maison familiale, mais qui,
avec Q 0,60 l/s (soit 0,61 l/s)donne Ct = 3,0 m.
Calcul de la canalisation-guide
a) Tronçon AB
L’abaque de Flamant indique pour Q = 0,61 l/s et j = 0,118 m, d = 26,5 mm. (Abaque de
Dariès).
Si l’on choisit, pour le branchement et les canalisations en sous-sol, des tubes d’acier, nous
adoptons le diamètre 26 mm (tube 26/34), ce qui porte la perte de charge à 0,130 m due sur
610 cm 3 /s
l’abaque avec une vitesse de Q = = 1,15 m/s que l’on peut également lire à l’abaque.
531mm2

Les niveaux des points A et B étant respectivement (-1,80 m) et (+0,50 m) et la longueur


développée du tronçon Ab égale à 8,50 m, le calcul se résume comme suit :
Pression en A………………………………………………….. 20,00

47
A déduire :
Perte de charge due à la dénivellation : 1,80 + 0,50 = 2,30
Perte de charge due au compteur = 3,00
Pertes de charge linéaires et locales : 0,130 x 8,50 x 1,15 = 1,27
Total à déduire……… -6,57
Reste, pression en B………… 13,43 m
b) Tronçon BC
Au point B, situé à 0,10 m en dessous de la sous-face du plancher, se repiquent les
conduites alimentant le robinet du bac à laver (débit 0,20 l/s) et le réservoir de chasse des WC
(débit 0,10 l/s).
La consommation dans l’hypothèse fictive de l’ouverture simultanée de tous les robinets,
se réduit donc, pour le tronçon BC, à : 2,10 – (0,20 + 0,10) = 1,80 l/s et avec 13 – 2 11 robinets, le
coefficient de simultanéité devient :
1
k= = 0,317 soit 0,32 de sorte que le débit très voisin de celui déjà trouvé pour le
√11−1

tronçon AB, nous conservons pour BC le même diamètre 26 mm et l’abaque de Flamant nous
indique j = 120 m u = 1,09 m/s.
En observant que les points B et C sont au même niveau et que la longueur développée du tronçon
s’élève à 3,80 m, le calcul se résume comme suit :
Pression en B……………………………..… 13,43 m
Pertes de charge linéaires et locales :
0,120 x (3,80 x 1,15) = 0,52 m
Reste pression en C………… 12,91 m
Les calculs des tronçons suivants s’effectuent d’une façon analogue. Il faut porter attention
seulement au fait que, pour les tronçons AB et CD, le diamètre adopté (26 mm) entraine des pertes
de charge linéaires de 0,130 m et 0,120 m, supérieures à p = 0,118 (voir point 1). Aussi, par
compensation, et bien que les débits aillent en s’amenuisant, nous conservons pour toute la
colonne montante EFG, repérée également sur plans, le diamètre de 26 mm, tube acier 26/34.
Le tronçon GH se développant dans la salle de bains avec plusieurs coudes, nous
adopterons, dans ces conditions, une tube de cuivre de 20/23, préférable alors, au point de vue
aspect, aux tubes acier avec raccords fonte.

Figures.

On connait en effet, pour chacune d’elles :


a) La pression à l’origine (sur la canalisation-guide)

48
b) L’altitude de l’origine et celle de l’extrémité
c) La pression résiduelle nécessaire à l’extrémité aval
D’autre part, on détermine aisément le débit à assurer, d’après les débits de base des
appareils, et en faisant intervenir pour la salle des bains, qui comporte plus de deux appareils, le
coefficient de simultanéité.
Dans le tableau à la page , sont donnés les débits et les pressions, relatifs à cet exemple et
qui sont limités à la canalisation-guide. Dans un cas réel, les calculs de canalisations secondaires
sont aussi à présenter.
Dans le tableau calcul des pressions, apparait, pour le dernier tronçon GH une perte de
charge négative, autrement dit une augmentation de charge. Cela s’explique par le fait que le point
H se trouve à 1,10 m seulement au-dessus du plancher, par conséquent plus bas que le point G,
situé à 2,60 m au-dessus du plancher.
Tableau

49
Titre II A. installation sanitaires individuelles

I. Généralités
Dans la plus petite habitation moderne, le nombre des appareilles essentiels aux besoins
courants est relativement important (lavabo, douche, cuvette WC, évier, etc ).

Les installations anciennes sont souvent dépourvus de l’installation minimale, ceci est dû
au fait que l’équipement en eau courante a été réalisé tardivement, même dans les villes et aussi au
prix de revient élevé des installations sanitaires qui sont restées longtemps l’apanage de classes
privilégiées de la société.

Considérés à l’origine comme meubles beaucoup plus que comme appareils fonctionnels,
les appareils sanitaires ont suivi les influences de certaines modes dans l’évolution des formes
avant de subir les perfectionnements les plus indispensables concernant l’aptitude à la fonction.

Il a fallu les problèmes de la reconstruction pour voir de dégager des tendances


d’utilisation plus rationnelles, des modifications de formes, un fonctionnement meilleur, des
économistes dans l’emploi de l’eau, plus de facilité d’entretien.

L’étude concerne surtout les installations de l’habitation, car ce sont les plus générales,
mais les applications sanitaires débordent souvent ce domaine et s’étendent sur une grande échelle
dans les bâtiments industriels, hôteliers, thermaux, etc.

Des détails de conception différencient les appareils utilisés suivant les rôles prépondérant
donné soit :

- A l’encombrement réduit de l’appareil ;


- A sa facilité d’entretien, ou à sa consommation réduite en eau chaude, détails qui
conduisent les fabricants à créer une infinité de modèles pour satisfaire les besoins
spéciaux.

II. Matières employées à la fabrication des appareils sanitaires


Les matières les plus généralement employées à la fabrication des appareilles sanitaires
sont les céramique qui comprennent :

a) Les faïences
b) Les grés
c) Les porcelaines
Ces matières se différencient par la porosité, la densité et les caractéristiques de retraite
après cuisson, qui les désignent ou les rendent impropre à la fabrication de certaines pièces
suivant les dimensions.

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1. Les faïences
Les faïences sont constituées par une pâte blanche (argile réfractaire, Kaolins, silice et
fondation) cuite à 1200°, recouverte d’un émail déposé par trempage et passe au four à 1000°. Les
pièces fabriquées en faïence sont fragiles et de petites dimensions.

La faïence vitrifié obtenue en incorporant davantage de fondant à la pâte donné un produit


moins perméable mais tout aussi fragile et qui n’offre pas de facilité plus grande pour le moulage
des grandes pièces.

2. Les grès
Les grès (argiles plastiques, ordinaire et vitrifiable, fondant, chamotte) sont cuits à 1300° la
matière très résistante ne subit pas les effets de retrait et permet par conséquent de modeler les
pièces de grande dimension (baignoires, salles d’urinoirs, etc.)

L’épidémie imperméable et d’aspect blanc est obtenu par le dépôt de plusieurs couches
d’une porcelaine, l’englobe : Kaolin, feldspath, silice et d’un émail transparent, couverte : silice,
feldspath, craie, cuits en même temps que la pâte.

3. Les Porcelaines
La pâte des porcelaines à base de kaolin (argile blanche), sable, feldspath et craie, est cuite
jusqu’à vitrification en même temps que la couverte : émail qui se trouve complètement incorporé
(1400°)

Le produit obtenu est très homogène, inaltérable (résistant aux acides), imperméable et
incraquelable.

Cependant son pourcentage de retrait assez élevé (15% environ) limite en général l’emploi
de ce produit aux pièces de dimensions moyennes.

Il existe en Amérique une porcelaine particulière comme sous le nom de « vitreous-


china » très restante, incraquelable et complètement imperméable. Un produit similaire est vendu
aussi sur le marché européen.

Les appareils sanitaire en céramique sont de tonalité blanche, mais suivant les exigences de
la clientèle il est possible de faire des émaux teintes : noir, bleu, jaune, rose, vert, etc.

4. Divers

a) La fonte grise est les matériaux le plus anciennement employé pour la fabrication des
baignoires, postes d’eau, vidoirs, lavabos collecteur, receveuse de douches etc. elle est moulée en
faible épaisseur, suivant les formes arrondies. Les appareils en fonte sont généralement émaillé
intérieurement et laisses bruit extérieurement pour recevoir après pose une couche de pointure.
b) La tôle emboutie et émaillée avec laquelle en fabrique les appareils d’un poids réduit,
déplaçables, ne surchargeant les planchers, est utilisée pour la fabrication des receveurs de
douches, éviers et baignoires.

c) La tôle galvanisée : entre dans la fabrication de nombreux appareils de collectivités,


d’établissement industriel, etc. Bacs, lavabos d’ateliers, plonges de cuisine, etc.

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Matériau bon marché, requérant des formes simples, il est assez sensible à l’action de certaines
eaux chargées de produits corrosifs. La galvanisation s’opère par trempage après assemblage des
tôles (soudage, rivetage). Epaisseur courante : 2,5mm.

d) L’acier inoxydable 18/8 (18% de chrome, 8% de nickel) a pris une grande extension dans
les fabrications d’éviers, paillasses, lavabos collectifs, stables d’urinoirs, etc. les appareils sont
emboutis d’une seule pièce dans des tôles dont l’épaisseur varie de 1 à 1,5mm d’épaisseur. Leur
surface polie est inaltérable et d’un entretien aisé.

e) L’aluminium fondu : alliages légers qui commencent à être utilisés en fabrication


sanitaire.
f) Le cuivre et le zinc : utilisés jadis ne le sont plus guère.

g) Le granito (désigne commercialement : simili-marbre, mélange de petit éléments de


marbre avec le ciment) se prête bien à la fabrication d’appareils de dimension spéciales en raison
de ses facilites de moulage.
Il reçoit le poli. Les applications les plus importantes sont les lavabos, principalement type
collectif, à prix de revient concurrent. D’un entretien moins facile à cause de l’écrasement, au bout
d’un certain temps de la surface au contact des eaux sales savonneuses.

h) Le ciment armé ne convient que pour la fabrication de bacs à laver.

i) L’ardoise utilisée sous forme de dalles de 20mm d’épaisseur dalles de fond rabotées une
face, dalles séparatives rabotées deux faces) pour les urinoirs d’installation très
fréquentées, publiques ou industrielles.

III. Caractéristiques générales et conception communes aux appareils sanitaires

Les appareils sanitaires répondent à des services bien définis mais, ces appareils étant pour
la plupart essentiellement constitués par un receveur d’eau qu’il s’agit d’emplir et de vider le plus
rapidement possible. Présentent de ce fait des caractéristiques généralement communes.

Les considérations suivantes doivent guider l’utilisateur ou l’installateur dans le choix de


l’appareil.

1. Matière
La gamme de matières impose un choix, qui doit être fonction, non seulement des
dispositions financières, mais surtout de l’usage qui sera fait de l’appareil et de la fréquentation
plus ou grande de l’installation.

Veiller à la qualité de l’émail. Voir le comportement de l’émail et de la pâte des


céramiques, lorsqu’on soumet alternativement à l’action de l’eau bouillante et de l’eau froide.

Observer la sonorité, la texture, la porosité de la pâte, la continuité de la couche d’émail.

2. Dimension, déformation

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Eliminer les appareils qui présentent des défauts importants de cuisson ou de construction
susceptibles d’occasionner des déformations pouvant nuire à l’esthétique ou rendre difficile la
pose de la robinetterie, le raccordement avec les tuyauteries.

Les normes fixant des tolérances maximales pour les dimensions générales + 3 environ) et
pour les cotes de détails (orifice, trou de fixation, etc).

3. Formes

Les appareils présenteront des inclinaisons de parois qui éviteront le rejaillissement de


l’eau.
Ils auront des formes simples évidant l’encrassement des surfaces et facilitant le nettoyage
au maximum (pas d’angles rentrants) d’une façon générale, aucun espace clos (cavité, joint, etc.)
susceptible d’être Sali ne devrait rester hors d’atteinte de la main pour son nettoyage.

Les dimensions seront déterminées en fonction des usages que l’on pense faire des
appareils.

4. Alimentation

En dehors des questions de qualité (laiton de première qualité de préférence), la


robinetterie sera de forme simple pour en faciliter la manœuvre et l’entretien.

Fixée sur l’appareil ou complètement indépendante, elle ne devra pas constituer


l’obstacle, ou de gênes pour les gestes de l’utilisateur.

Le remplissage de cuvette se fera avec le minimum de bruit et l’orientation du jet sera


réglée pour éviter également les rejaillissements.

Enfin, toute possibilité de refoulement ou de siphonage entre l’alimentation et


l’évacuation devra être empêchée.

5. Vidages, trop-pleins, siphons

Les vidages, trop-pleins, siphons doivent avant tout présenter des orifices de sortie qui
permettent l’évacuation du débit maximal des robinets.

6. Choix
La détermination du choix ne fait pas objet de règles très précises (en dehors du D.T.U.
plomberie sanitaire) pour bâtiments à usage d’habitation. Selon le degré de perfection des
appareils au point de vue aspect extérieur, les trois catégories: faïence, grés, porcelaine divisent
généralement en deux choix :

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a) Choix spécial ou premier choix : produits n’ayant que de très légers défauts (petits
grains, très légères taches, mou tonnage de l’émail peu accentués), qui ne nuisent pas à l’emploi.

b) Choix commercial ou deuxième choix : produits ayant quelques défauts (grains,


taches, gerçures, mou tonnage de l’émail), principalement dans partes non en contact avec l’eau.
Les choix sont indiqués par des étiquettes de couleur qui peuvent d’ailleurs varier avec les
fabricants.

D’autre part, cachet indélébile indiquant la marque de fabrication est généralement apposé
sur les appareils avant cuisson.

7. Normes
Des normes récentes tiennent compte de l’interchangeabilité d’un appareil par un autre de
même nature.
Pour cette raison, les appareils sont définis par rapport à des plans de référence (horizontal,
vertical, de symétrie).

Titre II. B. Différente parties de l’installation

1. Cuisine

1. Evier (216)
Après l’appareil de cuisson, l’évier est l’appareil le plus indispensable de la cuisine.

Le modèle le plus simple est constitué par un bassin en céramique, mental inoxydable,
etc. de forme rectangulaire qui s’accompagne d’accessoires tels que : robinet, boude, siphon, etc.

Sous cette forme, l’évier est utilisé pour déposer la bassine dans laquelle on lave la
vaisselle et pour déverser l’eau sale.

On ajoute souvent à l’évier, une planche ou un dispositif spécial appelé égouttoir sur
lequel la ménagère dépose sa vaisselle avant de l’essuyer.

Les éviers en céramique peuvent avoir les bords droits ou arrondis. Des modèles plus
perfectionnés se composent d’un bac et d’un égouttoir attenant (gauche ou droite) en légère pente
vers le bac pour permettre l’écoulement complet du liquide.
Actuellement de nombreux modèle à deux compartiments profonds de capacités inégales
combinent les avantages de l’évier courant et du timbre d’office (petite cuve profonde) dans lequel
on rince la vaisselle ou la verrerie.

Ces modèles à deux compartiments profonds ont de multiples usages : lavage de la


vaisselle directement dans un compartiment voisin sans le secours d’une bassine, lavage et
trempage des légumes, préparation des produits entrant dans la composition des mets, etc.

La page donne un exemple d’éviers timbre en acier inoxydable.

54
L’évier à deux compartiments, n’exclut pas le timbre indépendant dont l’utilité n’est pas
contestée.

Afin d’éviter les éclaboussures et pour une plus grande facilité de remplissage des
récipients, le bec des robinets est souvent muni d’un brise-jet flexible (12 à –page.)

Certains fabricants livrent des robinets dont le bec lui-même forme brise-jet grâce à un
système intérieur de lames qui transforment le mouvement tourbillonnaire de l’eau en mouvement
laminaire.
Des brise-jets avec aérateur, c.-à-d. comportant une série de petites lumière annulaires,
par lesquelles l’air extérieur est aspiré au passage de l’eau, donnent un jeu mousseux apprécie
pour certains travaux de ménage.

L’évier-timbre à deux compartiments exige deux robinets pour chaque cuve, mais il
souvent possible de remplacer ces robinets multiples par une seule batterie mélangeuse avec bec
flexible ou orientable (économie de robinets et de tuyauterie (fig.12b,c.d) page.83.

La batterie est verticale (fig.12 d) c.-à-d. fixée à l’évier, ou bien murale avec tuyauterie de
préférence dissimulés (fig. 12 b c).

Dessin

Ce second mode de montage donne une installation d’entretien plus facile que les
premiers.
4. Accessoires de cuisine

Visions : il existe dans la cuisine le problème d’évacuation des eaux ménagères et celui des
ordures, malheureusement ce dernier est souvent négligé.

L’évacuation des ordures ménagères prend cependant une grande importance dans les
immeubles à étages, car l’accumulation et la manipulation des ordures sont une cause d’insalubrité
(pollution de l’atmosphère, ordures nauséabondes, malpropreté des locaux : cuisines escalier,
couloir etc.
Les systèmes d’évacuation reviennent à collecter les déchets au moyen d’une colonne
descendante dans laquelle les matières sont introduites par des vidoirs ou déversoirs. La
construction des appareils doit réaliser l’occlusion hermétique et même constante entre le tuyau de
chute et le local. Il existe deux procèdes d’évacuation :

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- L’un par voie sèche (généralement en dehors des cuisines) sur le balcon, palier de service,
etc.).
- L’autre par voie humide (généralement dans la cuisinière).
Le règlement sanitaire du département de la série (10 avril 1965) précise quelques règle
d’installation (emplacement, ventilateur de local, lavage diamètre du conduit, ramonage, nature
des matériaux, etc.). il est à noter que d’après ce règlement à paris le diamètre minimum de la
chute doit être de 35cm.

Les figures 29 et 34 donnent les exemples d’installation par voie sèche et par voie
humide.

Des autorisations d’utilisation du système…

- Laisser la moitié d’une page en hauteur pour la fig.29 et une page pour la figure 34
- Laisser une page pour la figure 30
- Laisser une page pour la figure 31
- Laisser une page pour la figure 32
- Laisser une page pour la figure 33

5. Récupérateurs de graisse

L’utilité des récupérateurs de graisse se manifeste surtout dans les cuisines de grands
établissements : restaurant pensionnant, hôpitaux etc.

Ces appareils répondent au souci de ne pas envoyer de graisse dans la canalisation


d’évacuation et à celui de récupérer ces matières en vue de leur réutilisation.

Le principe réside toujours dans la séparation due aux différences de densité. Les eaux
grasse traversent une capacité cloisonnée en partie haute pour retenir les graisses qui surnagent et
se solidifient, ce qui facilité leur extraction.

Fig. 35

Schéma : plomberie – Equipements – différentes partie de l’installation

II Water - Closets

Le W.C. équipé avec effet d’eau est maintenant d’usage courant, sinon obligatoire lorsqu’il
est branché sur une fosse septique ou raccordé ou tout –à l’égout.

L’évolution survenue dans la conception des appareils été marquée par Le


perfectionnement des systèmes d’occlusion entre le récepteur et les organes qui lui font suite (par
exemple le tuyau de chute) et par la modification des formes qu’ils tendent à augmenter la rapidité

56
d’évacuation. Le récepteur prend le nom de siège encore qu’il ne s’agisse pas nécessairement
d’une pièce sur laquelle on puisse s’asseoir. On distingue précisément :

- Le siège à la turque : dispose de manière à y poser les pieds dans la position accroupie,
- Le siège à l’anglaise : légèrement surélevé au-dessus du sol et destiné à la station assise.
Les siège à la turque sont généralement réservées aux installations collectives et lorsque les
usages sont préjugés n’avoir pas d’habitudes suffisantes de propreté.

Au point de vue physiologique, les siège à la turque sont préférés, aussi voit-on une
tendance marquée chez certains fabricants. A diminuer la hauteur des sièges à l’anglaise (30 cm au
lieu de 40 cm au –dessus du sol.

2. Différents types de siège à l’anglaise

Les siège comprennent essentiellement une cuvette profonde en faïence, grés cérame ou
porcelaine, recouverte d’un abattant (en bois ou en matière plastique) fixé par charnières à la
cuvette et garni de tampon en caoutchouc pour amortir le choc au moment du rabattement.

Cet abattant, en forme d’anneau, présent parfois une échancrure. On le désigne abattant
anti-contact. Dans certain cas, il est complété par un couvercle pour éviter l’émanation d’odeur
(emploi indiqué pour les cuvettes siphon).

Enfin, étant articulé, on peut le lever pour uriner, ce qui évite de le souiller.

a) Cuvette à clapet : avec ou sans effet d’eau, dans les habitation pourvues des fosses fixes,
on installe des cuvettes soit à l’clapet et contre- poids, s’ouvrant automatiquement sous le poids de
la matière, soit à clapet commandé, avec effet d’eau simple, c.-à-d. sans grande pression et ne
produisant pas d’effet de chasse.
Le mouvement du clapet est donné par un levier ou par le tirage d’une tige qui en même
temps ouvre un robinet, il existe des systèmes à lavage de cuvette combiné avec lavage
perpendiculaire à la valve.

b) Cuvette à effet de chasse : nécessitent beaucoup d’eau et sont à obturation hydraulique,


c.-à-d. à siphon, qui ne devrait jamais être par désamorçage accidentel ou par évaporation.

L’arrivée massive d’eau (8,10 ou 12 litres) dans la cuvette entraine et l’eau et la matière
dans le tuyau de chute. Cette eau provient d’un réservoir situé à 1,5m minimum de dessus de la
cuvette.
3. Caractéristiques essentielles des cuvettes

a) Modèle à siphon direct : qu’il soit à chasse direct, à action siphonique ou à injection (aspiré),
ce modèle est le plus couramment utilisé.

b) modèle à retenue d’eau : (ou à chasse brisée). Utilisé actuellement seulement dans les
hôpitaux, établissements coloniaux.

4. Position des tubulures de sortie

Il existe des appareils :

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- à sortie extérieure arrière : horizontale, verticale ou oblique
- à sortie extérieure oblique : latérale droite ou gauche
- à sortie cachée verticale : arrière ou centrale.

5. Normalisation
Il existe deux normes de cuvette de W.C

- NF D12-101 à alimentation indépendante et à siphon apparent ou caché ;


- NF – 102 à réservoir attenant et à siphon apparent.

6. Pose
Les appareils sont fixés au sol au moyen de boulons qui serrent le socle sur une bride
métallique avec interposition d’un joint étanche (amiante graphitée ou mastic à la céruse).la
tubulure de sortie de la cuvette est par ailleurs engagée dans une pipe en plomb. Les joints de
sortie se garnissent en mortier de ciment ou mieux en mastic bitumineux.

7. Appareils de chasse

Il existe trois systèmes de chasse :

1° Réservoir de chasse haut, situé à 1,5m du plan d’eau de la cuvette ayant une capacité
de (8,10 à 12l). Le remplissage se fait au moyen d’une alimentation spéciale de 8 à 12 mm. La
chasse se produit par un tuyau de 35mm relié à la cuvette du W.C. pour mieux fonctionner le
réservoir devra être muni d’un siphon d’amorçage. Ils ont des robinets flotteurs, qui peuvent être
des robinets flotteurs à clapet ou robinet flotteur à clapet et à boulet.

2° Réservoir de chasse bas : utilisé lorsque la cuvette est d’un type à action siphonique
(nécessitant une quantité d’eau très importante). La capacité du réservoir est d’environ 16 litres
(canalisation d’arrivée 10mm, départ 32mm). La plus grande quantité d’eau compense la réduction
de charge comme avant au joint 1.

3° Robinet de chasse : connus aussi sous le nom de valves, robinets-poussoir ou


flashmètres, ces appareils sont directement montés sur la canalisation et évitent l’emploi du
réservoir (haut et bas) si la pression est suffisante.

Ils exigent des sections d’alimentation bien adaptées aux pressions disponibles de l’ordre
de :

-
35mm pour 6à 12 m de pression
-
27mm pour 12 m et au-dessus.
Avec ce genre d’installation, une canalisation spéciale de distribution doit être prévue et une
pression minimum de 0.5 bar (o, 500kg (cm2) pour un débit de 11/21/j.

7. Raccord des cuvettes avec les colonnes de chasse


Il existe deux systèmes :

- L’un avec ligature et manchon :

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- L’autre avec nez métallique

III. Cabinet de toilette Salle de bains

Le cabinet de toilette et la salle de bains constituent le groupe sanitaire le plus important de


l’habilitation moderne individuel ou collectif, modeste ou luxueux.

Dans une habitation, la composition des locaux est fonction de la classe et du nombre de
ses occupants. Les deux sont souvent réunis et des tendances récentes ont même donné lieu à la
création d’ensembles, tels que :

- La salle d’eau d’hygiène, composée : d’un lavabo et d’une douche,


- La salle d’eau, composée : d’un lavabo d’une douche, d’un bac à laver
- Le cabinet de toilette et la salle des bains peuvent comprendre :
- Un lavabo, une baignoire, un bidet, une douche, exceptionnellement un W.C (lorsque le
nombre d’occupants du logement n’est pas supérieur à deux).

1. Lavabo
La forme et la conception de ces appareils varient beaucoup, trois parties essentielles et principales
sont à considérer dans une installation de lavabo :

- La cuvette et son support ;


- La robinetterie d’alimentation ;
- La vidange d’évacuation et le trop-plein (page 242).

a) Cuvette
Devra être aussi simple que possible (ronde, ovale) avec bords au profil arrondi et
présentant le minimum de moulure pour plus de facilité de nettoyage.

La cuvette est du type avec ou sans dosseret, sur consoles ou sur colonnes.

Le type sans dosseret est fait pour être détaché complètement du mur (de 40à50mm au
moins) ce qui permet le nettoyage plus complet de l’appareil et des parois du local autour de ce
dernier (voir page 94).

Le type à dosseret est fait pour être appliqué contre un mur avec léger encastrement dans
l’enduit et calfeutrement au mastic. Les lavabos sont généralement supportés par des consoles en
fonte ou en granit porcelaine, moins souvent par des pieds en colonnes en porcelaine vitrifiée. La
figure 39 représente le détail de la fixation d’un lavabo sans dosseret sur des consoles métalliques.
Il existe des modèles récents dont la face arrière est conçue pour éviter l’emploi de consoles
rapportées et des systèmes de pose utilisés dans différents pays.

b) Robinetterie d’alimentation :
La batterie de robinets indépendants (eau chaude, eau froide) est devenue ancien modèle,
les lavabos modernes sont plutôt équipés d’une batterie fixée sur la partie plate arrière du lavabo
ou sur le mur au-dessus du lavabo.

Elle est munie d’un seul bec déverseur qui permet le lavage sous le jet souvent préférable
au lavage par immersion.

59
La disposition murale est à la fois plus esthétique et plus pratique, car d’une part, elle se
prête à une installation de tuyauterie d’alimentation dissimulée, d’autre part, l’emplacement au-
dessus de la cuvette peut être fixé pour que l’espace ménagé entre l’extrémité du bac déverseur et
le lavabo permette le lavage faciles des bras, du visage, et le dégagement aisé de la tête, enfin le
nettoyage de l’installation est plus facile qu’avec la batterie fixée sur le lavabo. Le diamètre des
robinets est en général de 10 mm.

Au point de vue manœuvre, la tête à croisillons parait recommandable, car elle offre
suffisamment de prise même aux mains savonneux.

Les cabinets médicaux auront des lavabos, dans les salles de chirurgie, laboratoire etc.
manœuvres sans que l’usager ait à se servir de ses mains, qui à certains moments ne doivent être
souillées. Par aucun contact. Les robinets sont commandés (page 96) :

- Au coude par l’intermédiaire d’une palette (fig.44 a). Elle s’adapte également à la
manœuvre des vidages siphonisées. Elle se fait au genou.
- Au pied par l’intermédiaire de pédales commandant directement les robinets par
transmission mécanique (fig. 44 b) ou par un relais hydraulique, dispositif extrêmement
sensible dont la figure 45 illustre le fonctionnement.
Lorsqu’on ouvre le robinet P en appuyant avec le pied la pression dans la chambre C
baisse, entraine l’ouverture instantanée de la membrane et l’eau s’écoule par B.
Les robinetteries commandées par relais hydrauliques s’adaptent également bien à
certaines installations publiques de restaurants, paquebots, industrie, toutes les fois où le secours
de la main est à éviter et le gaspillage de l’eau à réduire.

Les robinets de puisage des lavabos, doivent être précèdes de robinet d’arrêt (généralement
à tête cache-entrée) afin de permettre le démontage des robinets de puisage ou une réparation
éventuelle sans avoir à paralyser la distribution de l’eau dans les autres locaux.

c). Vidage

Le vidage aussi important que le remplissage s’effectue par le fond de la civette au


moyen d’un orifice de sortie qui communique avec le siphon placé avant la tuyauterie
d’évacuation. Les conditions qui doivent être satisfaites pour un vidage normal sont les suivantes :

- Evacuation rapide :
- Démontage et nettoyage facile des différents organes
- Passage intégral évitant le dépôt des matières en suspension.
Les appareils à clapet mobile remplissent seules, les conditions d’hygiène à rechercher, à
savoir : empêcher toute pollution possible de l’eau propre contenue dans la cuvette.

Les modèles anciennes avec une bande à bouchon caoutchouc attachés attachée au lavabo
par une chainette sont à proscrire, car bien que très simples, conduisent l’usager après s’être lavé
les mains à les plonger dans l’eau sale pour retirer le bouchon.

La commande du clapet de fermeture doit être automatique et se faire par le jeu d’une
poignée ou d’une manette extérieure. L’ouverture du trop-plein doit être dimensionnée pour
correspondre au débit des robinets complètement ouverts.

60
La conception nouvellement adoptée par un nombre important de fabricants consiste en
ceci que l’ensemble du mécanisme peut se retirer du conduit pour faciliter le nettoyage au moyen
d’un écouvillon flexible.

3. Baignoires
La baignoire est un appareil de grande capacité permettant l’immersion du corps dans une
position généralement allongée. Les trois parties à considérer sont les suivantes :

- La cuve ;
- L’étanchéité
a) Robinetterie courante d’alimentation
Elle est conçue suivant les principes semblables à ceux des robinets de lavabos et a un
diamètre plus grand, 15à 20 mm au lieu de 10mm, pour permettre le remplissage en moins de
temps (10 minutes maximum). Comme pour les lavabos, la batterie à bec déverseur se substitue de
plus en plus aux robinets indépendants eau froide et eau chaude et la forme de ces robinets se
simplifie pour augmenter la maniabilité et les facilités de nettoyage.
Suivant le type de baignoire et la recherche plus ou moins poussée de la présentation, on
adopte généralement d’une façon non limitative, les combinaisons suivantes :

- Pour les baignoires apparentes ou masquées à bords ronds : une batterie de robinets murale
et apparente (avec arrivées apparentes ou dissimulées) ;
- Pour la baignoire apparentes ou masquées à bords plats : une batterie de robinets montée
sur le bord plat de la baignoire ;
- Pour les baignoires masquées : une batterie de robinets murale apparente ou dissimulées ;
- Pour les baignoires à socle ou tablier : une batterie de robinets indépendante de la baignoire
est montée sur le vidage ou une batterie murale apparente ou dissimulées.

b) Robinetterie spéciale d’alimentation

- Alimentation par mascaron


Pour éviter les bruits provenant de l’écoulement et les buées, on supprime le bec déverseur
et l’eau arrive par un mascaron placé au-dessous du niveau de trop-plein, à mi-hauteur de la
baignoire et contre sa paroi. En cas de siphonnage produit par une dépression accidentelle et pour
éviter la pollution des eaux de distribution par un retour des eaux polluées suite à la dépression, on
installe un anti-retour, sorte de cliquet hermétique qui se monte sur l’arrivée des robinets.

L’anti-retour est caractérisé par un clapet métallique rodé et guidé, situé en amont de
chaque robinet et au-dessus du trop-plein de la baignoire.

Le retour d’eau s’il se produit, attaque le claquet par le haut, ajoutant son action dynamique
à celle du poids même du clapet, facilement accessible par un bouchon.

- Batterie mixte baignoire – douche


En plus de deux robinets (eau froide et eau chaude) et d’un bec déversoir, certaine
robinetterie présentent une pomme de douche fixe ou une poignée shampoing sur flexible. Un
dispositif inverseur manœuvre par une manette permet l’envoi de l’eau froide vers la baignoire ou
la douche.

61
Cette batterie baignoire-douche peut être fixée sur la baignoire ou être murale (encastrée ou
en applique). Fig.540

c) Vidage (évacuation, trop-plein)

Le vidage se fait par un orifice situé au point bas de la baignoire (diamètre 35, 40,50).
Le système à bande et caoutchouc est souvent remplacé par le système à clapet actionné
par une manette métallique.

Certaines baignoire d’un emploi peu fréquent présentent la caractéristique d’être


particulièrement basses grâce au dispositif de vidage qui au lieu d’être à sortie verticale, est à
sortie horizontale et prend de ce fait moins de place en hauteur. On préfère le système à sortie
verticale, car le vidage ne fait rapidement, avec moins de risques de dépôts.

Le montage des pièces qui constituent le siphon est réalisé de telle manière que souvent, le
raccord de vidage peut être orienté dans une direction quelconque.

L’appareillage de vidage est apparent ou dissimulé derrière une cloison, avec toutes les
combinaisons possibles (cfr. Fig 42, 43, 44 pages suivantes).

3. La douche

La douche est un ensemble, d’encombrement réduit, conçu pour donner au corps les soins
de nettoyage par aspersion.

Ce mode d’utilisation de l’eau procure des effets bienfaisants largement utilisés en


hydrothérapie (réactions diverses par effet externe de l’eau froide ou chaude).

Elle exige 30 l soit 15 l par minutes et permet le nettoyage sous une eau toujours
renouvelée et est le plus adopté aux bourses modestes tout en étant plus conformes aux règles
d’hygiène. La douche est aussi utilisée comme pédicule et peut servir au trempage et au lavage du
linge si elle comporte un receveur profond.

La douche comme installation individuelle comprend :

- Le receveur avec le vidage ;


- Le système de distribution de l’eau et sa robinetterie.

a) Receveur et vidage
Le receveur de douche classique est un bac, en céramique, fonte ou tôle émaillée, etc, le
plus souvent carré 70 à 80 cm extérieur, peu profond, 12cm environ, placé sur le sol ou encastré
suivant les dispositions locales d’évacuation. Il comporte un orifice de sortie muni d’une bonde à
grille pour le vidage (d = 40/49).

Le receveur est quelque fois réalisée sur place par un bac en ciment et un revêtement
étanche en carreaux de grés cérame, carreaux cassés, petite mosaïque etc. cas d’installations
luxueuses faites à la demande ou qui constituent un ensemble avec la salle de bains.
La surface du receveur doit présenter une pente légère vers l’orifice de vidage et ne pas
être glissante, pour cela, le fond est souvent revêtu d’un caillebotis amovible ou simplement strié.

62
Le receveur de douche n’a pas de clapet de retenue, l’eau usée est immédiatement évacuée.

La réalisation d’une installation de douche et principalement la stalle, c-à-d des parois,


exige beaucoup de précautions (raccord du receveur avec les parois, exécution de revêtements
muraux, pentes etc) afin d’obtenir une étanchéité totale aux infiltrations, rejaillissements etc,
auxquels l’installation est soumise.

Dans les installations privées, on peut réaliser des stalles, mais en général, un rideau en
matière imperméable, suspendu autour de la douche et pendant à l’intérieur du receveur suffit pour
protéger ‘entourage des rejaillissements.

Il exige des cabines carrées ou circulaires en glaces montées dans une ossature métallique
légère et inoxydable. Actuellement, certaines cabines de douche munies de tout l’appareillage,
constituant des ensembles amovibles sont fabriquées.

b) Distribution et robinetterie

La distribution de l’eau se fait au moyen d’un déverseur fixe, orientable ou à main, de


forme variable (pomme, cerce diffuseur) suivant le mode d’aspersion (jet plein, rideau de pluie,
pluie, etc).

Cet appareil est fixé à l’extrémité d’un tube de montée avec crosse à sortie droite ou
oblique (d : 24/31 arrivée, 15/21 sortie) dans le cas d’une pomme ou à l’extrémité d’un tuyau
flexible dans le cas d’une cerce ou d’une pomme shampooing.

Certains appareils comme les pommes possèdent une manette ou un dispositif susceptible
de modifier le jet (jet plein ou pluie).
La commande est assurée au moyen d’une batterie à deux robinets du type déjà décrit à
l’occasion de baignoires ou au moyen d’appareils plus perfectionnés : mitigeurs, mélangeurs
thermostatiques qui assurent d’une façon plus ou moins automatique le mélange de l’eau froide et
de l’eau chaude en évitant les accidents par brûlures pouvant subvenir par la manœuvre
intempestive des robinets ordinaires (cas d’utilisation d’eau à température élevée).

4. Bidet

Le bidet est une cuvette en céramique ou en métal servant aux ablutions intimes.

Les principes-guides de conception qui caractérisent un bon appareil sont les mêmes que
pour les lavabos, c –à-d :
− Formes simples, profils arrondis ;
− Trop-plein largement dimensionné pour absorber le débit total des robinets ;
− Evacuation rapide ;
− Vidage intégral évitant les dépôts ;
− Démontage et nettoyage facile des organes, etc.

63
Les appareils de robinetteries et vidage les plus courants montés sur les bidets se
composent :
− De deux robinets (eau chaude, eau froide) de 10 mm ;
− D’un vidage à clapet type extérieur avec bonde (d = 33/42).

L’alimentation peut se faire par circulation de l’eau dans une couronne supérieure, avec
l’inconvénient que la communication entre l’eau d’alimentation et le contenu du bidet, si le trop-
plein ne fonctionne pas ou s’il placé trop haut.

− L’alimentation par bec déversoir est préférable dans les modèles comportant un
siphon céramique incorporé.
− Le type pivotant, avec l’alimentation par bec déverseur, qui dans les locaux exigus se
dissimule dans un placard ou sous un lavabo.
− Le type suspendu, permettant de dégager le sol et d’en faciliter le lavage.

5. Appareils sanitaires divers

En plus de l’évier, de la cuvette des WC, du lavabo, de la baignoire, de la douche et du


bidet, quantité d’appareils sont conçus pour répondre à des besoins plus spéciaux : domestiques,
hôteliers ou autres.
Le timbre d’office, la plonge, le poste d’eau, le lave-mains, le receveur bac à laver, etc.

Ces appareils très simples s’inspirent des précédents.

Ensembles et éléments préfabriqués


Leur existence est née pour atteindre les deux buts suivants :
− Augmenter la rapidité d’exécution ;
− Diminuer le prix de revient, tant à la fabrication (production en série) que sur le
chantier (abaissement des dépenses de la main d’œuvre).
On a mis sur le marché des blocs élémentaires (bloc-cuisine, bloc sanitaire, bloc WC) ou
en les réunissant en un tout appelé bloc-eau (préfabrication totale et standard) avec cloisons
mitoyennes venues de fabrication avec l’appareil.
L’application du bloc-eau fut très réduite au profit de blocs élémentaires. Actuellement,
c’est la formule du traditionnel amélioré qui jouit d’une certaine faveur dans les constructions
importantes. Ici, il s’agit d’utiliser les appareils sanitaires du commerce mais en convenant
l’équipement des canalisations plus rationnellement (parcours réduits, colonnes rassemblées, etc)
et de fabriquer au maximum en atelier sous forme de petites séries standard.
Parmi les formules intermédiaires, il y en a deux qui consistent :
a) A utiliser des blocs élémentaires séparés (cuisine, sanitaire, WC) avec un équipement de
canalisation adapté spécialement aux lieux de pose et fabriqués en atelier, en série si la
répétition est suffisante.

64
b) A utiliser comme blocs élémentaires de panneaux préfabriqués comportant des amorces de
canalisations horizontales ou verticales sur lesquelles viennent se brancher les appareils de
commerce.
Le principe de la préfabrication des panneaux est le suivant :
1) Rassembler toutes les canalisations horizontales sur un panneau (alimentation chaude et
froide, vidage, ventilation secondaire) les extrémités des tuyaux étant préparées pour le
raccordement aux appareils ou aux canalisations principales, verticales (raccords, filetages, etc).
2) Incorporer les canalisations horizontales dans une cloison séparant les cellules principales
de l’installation (par exemple entre cuisine et salle d’eau) ou appliquer le panneau sur la cloison.
Une face du panneau est fermée définitivement, l’autre est habillée avec une plaque mobile pour la
visite ou la réparation éventuelle des tuyauteries.
3) Rassembler toutes les canalisations verticales (alimentation chaude et froide, vidage
ventilation secondaire) sur un panneau faisant la hauteur de l’étage et logé dans une gaine ou
dissimulé dans un angle de la pièce d’habitation, à l’extrémité du panneau et des canalisations
horizontales.
4) Placer les appareils sur le sol, sur pieds, sur murets, etc pour éviter le reporter le poids sur
l’ossature du panneau.

Figures plomberie – EQUIPEMENTS SANITAIRES – ENSEMBLES ET ELEMENTS PREFABIQUES

Appareils à usages multiples


L’exiguïté des locaux d’habitation modernes rend difficiles la mise en place et l’usage de
plusieurs appareils sanitaires de type classique.
Le poliban rassemble plusieurs fonctions et se compose d’un réceptacle en fonte émaillée
de 80 x80 et de 45 cm de profondeur qui se place dans une stable, aux parois traitées en matériaux
étanches comme celle des cabines de douches.
L’appareillage comprend une batterie de robinets mélangeurs à 3 services, une douche
périnéale bidet et une pomme de douche ordinaire. Un bras d’alimentation et une double
articulation rendent possible l’utilisation de cette douche en un point quelconque de la stalle et, par
conséquent, permettent de satisfaire à différents lavages corporels. Le poliban sert à la fois de
baignoire d’enfants, douche, bains de pieds, bidet ou lavoir.

Installations sanitaires collectives

65
Les installations sanitaires collectives se rencontrent dans les établissements industriels,
scolaires, hospitaliers, sportifs, publics etc…
Leur réception s’inspire de deux principes différents :
a) L’installation résulte de l’association d’un certain nombre d’appareils qui ne diffèrent pas
des appareils à usage individuel (batterie de lavabos séparés, de cabines de douches, de
WC, etc).
b) Les appareils sont spécialement conçus et uniquement réservés à l’usage collectif (lavabos
-auges, lavabos circulaires, douches collectives sans cabine, etc)
Soumis à un usage intensif, les appareils seront particulièrement robustes. Leur
alimentation sera abondante, régulière et égale en tous points. L’évacuation sera simple, visitable
et nettoyable, à l’abri des désamorçages (ventilation secondaire). Les ouvrages d’évacuation seront
largement dimensionnés en raison de :
a) De la fréquence et de la simultanéité très grande d’utilisation des appareils ;
b) Du manque de surveillance (expose les appareils à servir de réceptacle à des déchets de
toutes sortes : allumettes, bouts de cigarettes, papiers etc, qui viennent diminuer le débit des
canalisations et vont jusqu’à provoquer l’obstruction.
Les installations collectives les plus courantes sont constituées par :
− Les groupes d’urinoirs ;
− Les groupes de W.C ;
− Les groupes de lavabos ;
− Les groupes de douches.
Le pourcentage d’appareils à mettre à la disposition des personnes est variable avec les
usagers, leur occupation, leur travail, le nombre de présents simultanés et les règlements légaux.

A défaut des règles précises, on peut se baser sur les pourcentages approximatifs suivants :
− Urinoirs : 1 place pour 25 usagers
− WC : 1 place pour 25 hommes
1 place pour 25 femmes
1 siège à l’anglaise par groupe de 50 femmes
− Lavabos : 1 place pour 5 usagers
− Douches : très variables, l’utilisation se fait en grande partie en dehors des heures de
travail.
1 douche par huit personnes pour les établissements où s’effectuent des
travaux insalubres et salissants.

66
Voir Mireille
I. Urinoirs

1. Urinoirs-appliques

L’appareil (en céramique : grès émaillé ou porcelaine Vitrifiée) est constitué par une
petite cuvette appliquée sur le mur (de face ou d’angle) fixée au moyen de vis à cache-vis dans
les tambours en bois scellés dans la maçonnerie. Les cuvettes peuvent être à bord arrondi ou à bec
saillant. Leur emplacement au-dessus du sol se situe à 0,68m environ. Ces cuvettes sont à
évacuation simple ou à évacuation siphonique surtout, car ce dernier facilite l’entrainement des
déchets très fréquents dans ce genre d’installations.
Ces urinoirs cuvettes n’évitent pas la projection d’urine sur le sol et les parois verticales,
c’est un inconvénient au point de vue hygiénique (odeurs, difficultés de nettoyage) etc.

Quelquefois, la batterie d’urinoirs comprend-en plus, un revêtement de fond, des dalles


séparatives fixées par des supports muraux, des éléments de terrassons (avec bande de vidange)
posés au sol et formant caniveau d’évacuation pour les ruissellements et les lavages au sol.

2. Urinoirs-stalles
Ils sont composés de plaques de fonds de 1,30 à 1,50m de hauteur et de 0,60 à 0,65m de
largeur ; d’un caniveau inférieur avec trou d’écoulement siphonné et protégé par une grille ou
crapaudine ; des cloisons séparatives qui peuvent être embrevées dans la plaque de fond. Pour
faciliter le nettoyage, on laisse un jour de 5cm de large sur 1m de hauteur entre les cloisons
séparatives et les plaques de fond, l’attache se faisant sur ce qui reste en hauteur et la cloison
s’appuyant d’ailleurs sur le caniveau inférieur.

Ces dispositions concernent les stalles d’urinoirs réalisées avec des plaques d’ardoise dans
les installations modestes ou de plaques en feuilles de métal inoxydable acier (18/8 ) dans les
installations publiques ou des plaques d’amiante-ciment revêtues d’un produit plastique spécial
d’un entretien facile et sans effet d’eau.

Certaines installations sont réalisées avec des éléments céramiques d’une seule pièce,
demi-circulaires, qui se placent séries. Les éléments sont reliés par des couvre-joints, de face et de
dessus. Les dispositions de terrassons, avec bondes complètent l’installation

Des réalisations simples peuvent également se faire au moyen de plaques verticales


céramiques (porcelaine vitrifiée) avec caniveaux parutions.

3. Pose des stalles d’urinoirs

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Considérons le cas où les stalles sont posées dans un local situé :

a) au rez- de- chaussées sur terre-plein : le caniveau ou la navalisation d’évacuation s’encastre


généralement sans difficulté dans le terre-plein.
b) en étage :
Si la destination du local inferieur le permet, un collecteur d’évacuation est
suspendu au plafond.
La canalisation apparente, complètement visitable, posée avec une pente convenable,
présente alors les meilleures conditions d’écoulement.
Si on doit la dissimuler, pour des raisons d’aspect, on le fera dans un coffre qui doit alors
présenter une face démontable afin de réserve des possibilités d’accès en vue de l’entretien.
− Si la canalisation d’évacuation ne peut être placée à l’étage supérieur.
Les stalles d’urinoirs sont alors posées au-dessus du plancher sur un seuil en maçonnerie
présentant une contremarche. Le caniveau est supprimé et les stalles sont munies de terrassons
indépendants les uns des autres scellés dans le seuil en maçonnerie. Les terrassons sont reliés à la
canalisation d’évacuation (grès, fonte, plomb ou cuivre) au moyen de raccords de plomberie
munis de bondes à grilles horizontales.

Dans les deux cas ci-haut, il faut prévoir à l’extrémité amont de la canalisation un
bouchon de dégorgement pour le nettoyage en cas d’obstruction.

Surtout dans le cas de stalles posées sur seuil, il est nécessaire d’établir des encuvements
étanches pour pallier aux fuites.

Cette étanchéité peut être obtenue au moyen de feuilles de plomb ou de feutre bitumé avec
angles arrondis et relevés suffisamment hauts.

4. Nettoyage et entretien des urinoirs


L’urine contient des matières minérales et organiques qui donnent lieu à la formation de
dépôts (sulfates, carbonates et urates d’ammoniaque et de chaux) pouvant provoquer tôt ou tard
l’obstruction. Sous des fortes chaleurs, la décomposition de l’urine se fait avec des odeurs
fétides. Le nettoyage sera en fonction de l’eau.

- Installation ne comportant pas d’effet d’eau (stalles en ardoise) : ou enduit les stalles avec
un corps gras, non siccatif (huile lourde spéciale : 6à 10 kg par stalles et par an).
- Installation comportant des effets d’eau : lavage avec mouillage et entrainement de dépôts

5. Différents modes de lavage

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Tout en conseillant l’automatisme, deux modes sont généralement appliqués :

a) Ruissellement continu : tuyauterie munie d’un robinet d’arrêt boisseau à carré,


placée dans l’axe de la batterie d’urinoirs, l’eau arrive sans pression et de répand.
b) Chasses intermittentes : l’eau arrive par une tuyauterie dans l’axe de la batterie
(6places) ou par distribution fractionnée dans le cas d’un grand nombre de places. Elle est
distribuée dans chaque stalles par un effet d’eau (extrémité métallique aplatie) qui réparti le jet en
éventail. On règle l’installation pour obtenir une chasse toutes 10 ou 15 minutes. La quantité d’eau
par stalles est de 4 litres environ et 4à 6 litres pour une cuvette. Les chasses sont déclenchées par
un réservoir de chasse.

6. Réservoir de chasse
Le mécanisme de chasse est logé dans un réservoir. Celui-ci comprend un siphon, un
robinet comportant un flotteur et, entre ses orifices d’entrée et de sortie, un robinet de réglage.

Un bouchon est disposé sur le dessus du flotteur pour lester celui-ci dans le cas où, par
suite d’une très grande pression, à l’arrivée de l’eau, son poids serait insuffisant pour assurer la
fermeture du robinet

Le robinet de réglage étant ouvert le niveau de l’eau monte lentement dans le réservoir.

L’ouverture du robinet s’intensifie en même temps et le niveau se lève : lorsque ce dernier


atteint la partie recourbé du siphon, le liquide commence à s’écouler par celui-ci ; l’arrivé d’eau
étant alors à son maximum, le siphon s’amorce et la chasse se produit.
L’abaissement du niveau d’eau amène le flotteur qui, de ce fait, assure la fermeture du
robinet d’entré, le réservoir continuant à être alimenté sous un faible début par l’orifice de réglage.

7. Précaution à prendre contre la gelée

Laisser couler un robinet supplémentaire pour continuer l’écoulement dans les zones
tempérée.

I. Water-Closets

L’installation du WC exige un locale ou stalle de 0,80 à 0,90 m de largeur, 1,80 m de


longueur si la porte se développe vers l’intérieur de la stalle et 1,20m seulement à l’extérieur.
Cette porte n’a souvent que 1,50 m de haut et les cloisons séparative des stalles 1,95 m.

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Le local doit être aéré et éclairé directement par une baie d’au moins 24 dm2 de surface.
Dans les bâtiments les plus simples et construits économiquement, les enduits verticaux
intérieurs seront en ciment jusqu’à 1,00 m de hauteur, en plâtre au-dessus de ce sous bassement,
avec application de peinture lavable de ton clair.

Dans les constructions plus soignés, on remplace le ciment par un revêtement en carreaux de
faïence, grés emmaillé, grés cérame ou carreaux cassés.

Le sol doit être en matériaux imperméable et imputrescibles. Le choix existe entre le ciment,
le granito, la mosaïque, le gré sera (carreaux cassé ou entier qui peut alors se raccorder avec le
sous bassement alors qu’il est lui-même en carreaux, au moyen d’éléments de plinthes à gorge).
1. Equipement avec siège à la turque
Dans les installations collectives, le model le plus courant est le siège à la turque. Dans
les écoles maternelles il est remplacé par une cuvette ovale sans abattant avec siphon et chasse
d’eau.
Il se compose d’une cuvette rectangulaire (0,60 x 0, 60 à 0,80 x 0, 90). En fonte
emmaillée, granit-porcelaine, etc. Munie d’un trou d’évacuation (de 100, 120, 150, 250mm) de
diamètre intérieur et de repose-pieds en relief. Il est conçu pour être utilisé dans la position
accroupie.
Cette cuvette s’encastre dans une forme de béton préparé à l’avance. La pose de fait à
bain de mortier ou sur lit de sable interposé, ce qui permet, en cas de réparation, de déposer
l’appareil sans risque de bris.
Les bords, plus ou moins relevés, se raccordent avec les revêtements de sol ou de murs,
de manière à n’offrir aucune saillie sur lesquelles se formaient des dépôts de matières.
La partie de sol de stalle en avant de la cuvette doit constituer une sorte de terrassons en
légère pente pour ramener les eaux de lavage ou de rejaillissement vers le trou de chute.

a) Evacuation : Les trous de chute sont raccordés au collecteur d’évacuation au moyen de


siphons en fonte ou en granit-porcelaine. Dans les anciennes installations connues sous le nom de
latrines scolaires maintenant prohibées, les cuvettes étaient raccordées à un collecteur au moyen de
Tés et un siphon unique était placé à l’extrémité de sortie. Un réservoir de chasse automatique
prévu par groupe de trois stalles assurait le lavage des cuvettes et, par un conduit dérivé, celui du
collecteur.
La latrine siphonique à double aspirateur, en utilisation extensive, possède un siphon
spécial à l’extrémité du collecteur (siphon en trois parties comprenant : siphon d’entrée, pièce en

70
U avec prise d’air, siphon d’aspiration avec tampon hermétique) il a un collecteur rempli d’eau qui
se trouve renouvelée à chaque opération.
Si les stalles sont directement au- dessus d’une fosse fixe ou d’une fosse septique – cas des
pavillons isolés pour WC non incorporés aux bâtiments – les cuvettes à la turque sont simplement
munies de tuyaux de chute verticaux en grés vernissé plongeant dans le liquide de la fosse ; la
paroi du tuyau forme amorce cloison de siphon.

b) Lavages : Le lavage des sièges à la turque munis de siphon exige un réservoir de chasse.
Le système à chasse automatique est moins utilisé qu’autrefois, car il présente l’inconvénient de
fonctionner à un moment quelconque, par exemple pendant l’occupation de water-closet.
Même pour les installations collectives, on adopte plutôt le système de chasse
individuelle commandée :
1°- par pression sur un bouton (de préférence au tirage d’une chaine)
2°- par manœuvre de la porte, la quelle étant normalement ouverte, sa fermeture donne lieu au
remplissage du réservoir de chasse, l’ouverture provoque la chasse.
Récemment, il y a apparition d’un modèle de siège à la turque dans lequel la répartition
de l’eau se fait au moyen d’une gorge intérieure. Cette disposition évite les éclaboussures et
rejaillissements qui se produisent souvent au moment de la chasse avec les arrivées d’eau par
Queue de carpe.
Dans les écoles enfantines pour éviter aux jeunes la tentation de s’amuser avec la chaine
de tirage et de détériorer le mécanisme, le système placé dans un couloir de service leur est
entièrement soustrait. Les enfants n’ont à leur portée qu’une poignée de manœuvre solidaire d’un
axe qui traverse la cloison. Un levier fixé à l’extrémité de cet axe assure le tirage de la chasse.

2. Equipement avec siège à l’anglaise


Dans les installations collectives, les sièges à l’anglaise utilisée ne différencient pas du
siège utilisé pour l’habitation.

Le système de chasse est également le même. Les variantes existent dans la conception
du local qui doit être d’un entretien facile et qui doit pouvoir être lavé en tous points.

Parfois, pour faciliter le lavage du sol, on n’hésite pas à augmenter sensiblement le vide
de 0,15 à 0,20m que l’on ménage quelquefois en bas des portes et cloisonnements et à utiliser à
cuvette fixées au mur.

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L’installation de batteries de WC dans les étages (avec sièges à la turque du siège ou à
l’anglaise) soulève les mêmes problèmes et appelle des même solutions que pour les stalles
d’urinoirs : collecteur d’évacuation suspendu au plafond du local inférieur, stalle surélevée, etc.…

II. Lavabos
Les lavabos prennent une grande importance quand il s’agit d’en pourvoir un
établissement industriel, en raison même du nombreux personnel qui doit en faire usage. Le type
le plus simple consiste en une auge montée sur supports, convenable pour un personnel en faisant
un usage intensif aux heures de cessation de travail. Ils sont soit adossés aux murs ou, plus
souvent, disposés en épis perpendiculaire aux baies pour que l’éclairage soit bien dispensé entre
les travées.

1. Matières, formes, dimensions

Les lavabos des installations le plus modeste son en tôle galvanisées.


Ceux des installations moins rudimentaires sont :
- En simili-marbre (granito)
- En acier inoxydable (18 /8)
- En fonte émaillée
- En grés émaillé.
Les lavabos en tôle galvanisée inoxydable se font en éléments grande longueur (1,50à
6,00) ceux en simili-marbre en éléments jusqu’à 3,50m.

Les lavabos émaillées est un gré ne dépassent pas 0,60 ou 1,00m. Cependant, des
appareils composés, des très grandes longueurs (9, 12,15m), sont susceptibles d’être réalisés en
assemblant bout en bout ces élément unitaires (assemblage par serrage et joint à caoutchouc pour
les éléments en fonte, couvre-joint ou bords francs rapprochés et bourrage au ciment blanc pour
les éléments en grés).
Les longueurs de fabrication ou de montage résultent du nombre de places nécessaires
évaluées à 0,60m par occupant. Tous les lavabos doivent être posés avec une légère pente pour
évacuer l’eau vers une bonde de vidage. Quant à leur hauteur au-dessus du sol, elle varie de 0,55
à 0,80 (bord de la cuvette) suivant qu’il s’agit d’appareils destinés à tous jeunes enfants (écoles
maternelle) ou à des adultes.
- Les lavabos-auges collectifs sont essentiellement destinés au lavage à l’eau
courant sous un jet, on peut éviter des rejaillissements éclaboussures à l’usager en faisant que le
paroi sur laquelle se produit le point d’impact ait l’inclinaison déterminée pour que le

72
rejaillissement réduit au minimum se fasse plutôt vers l’intérieur, c.à.d. en direction opposée à
celle de l’usager.

2. Appareillage et dispositifs accessoires

Les lavabos-auges collectifs sont alimentes en eau froide soit en eau chaude (à une
température modérée : 40enviro).l’alimentation et fait par une rampe supérieure (en acier
vulgarisé, fond ou cuivre) munie de raccorder de plomberie (té au milieu de la rampe pour
alimentation centrale ou raccord en bout pour alimentation d’extrémité).
Les raccords sont quelquefois remplacés par des robinets d’arrêt ouverts aux heures
d’utilisation est rendus indispensables quand l’écoulement dans les lavabos se fait par bacs
déverseurs au lieu de robinets individuels.
Dans le cas d’installation à bac déverseur, on monte sur l’un de bouts de la rampe
d’alimentation un robinet réservé aux usages retardataires afin d’éviter de mettre l’installation
générale plusieurs fois en fonctionnement, ce qui entrainerait une trop grande consommation
d’eau.
L’évacuation se fait par bande-siphon et tuyau de vidage comme dans la plupart des
appareils sanitaires. Il faut noter qu’il est recommandé de pourvoir chaque appareille d’un
siphon.
Les dispositifs accessoires se composent encore :
- D’une tablette porte-savon ;
- De miroirs individuels, et plus exceptionnellement d’une ou deux barbares
inferieurs pour la serviette et pour l’appui de pieds. Les pages suivant (et) représentent quelque
model de lavabos collectifs pris dans le tas.
Il existe un type de lavabo collectif, à éléments simples (en béton), robuste, susceptible
de servir à des usages divers (lavage du corps, pédicule et qui évite les rejaillissements grâce à
l’inclinaison nette des parois, et l’écoulement par caniveau au sol supprime les causes
d’engorgement éventuel des canalisations de vidage.

3. Lavabos individuels ou lavabos à deux jets montés en série

Lorsque l’installation est à un personnel qui l’utilise à n’importe quelle heure de la journée
ou encore à un personnel restreint, qui effectue un travail peu salissant, les lavabos ordinaires

73
montés en série ou les auges courtes (1,00m environ) en granit porcelaine ou en fonte émaillée,
régulièrement espacés, séparés ou non par une cloison basse, sont adoptés.
Ces installations et ces appareils répondent bien aux équipements préconisés dans les
écoles primaires ou il a été reconnu que la galerie de circulation de 2,50m de large dans laquelle
étaient installés les vestiaires (patères ou casiers) sur une paroi et les lavabos sur l’autre, convenait
souvent mieux que le local séparé placé entre deux classes, les mouvements d’entre et de sortie
sont simplifiés et la surveillance est facilitée. Le maitre possesseur d’un carré, commande
l’installation et freine l’usage abusif des lavabos.
4. Lavabo collectif circulaire
Dernier né des lavabos collectifs, cet appareil connait un certain succès grâce à sa faible
consommation d’eau (20à30 1/min) et à son encombrement réduit.

Il se présente sous forme d’une cuvette circulaire, en granito ou en acier inoxydable de


1,35m de diamètre, autour de la quelle7ou9 usagers prennent place facilement’ écartement entre
bords de cuvette est de 1,15 à 1, 35m.

L’eau coule pour le somme de la colonne centrale, par des robines, des becs ou une tète
spéciale en cuivre chromé qui distribue l’eau en nappe. La commande de l’ouverture et de la
fermeture se fait au pied par une pédale circulaire.

Une bonde évacue l’eau par une canalisation centrale dissimulée comme l’alimentation dans
le pied de l’appareil.

5. Fontaine à boire
Cet appareil relève plus de l’équipement mobilier que des installations sanitaires, mais on le
mentionne car il se raccorde comme d’autre appareils sur une distribution d’eau et sur un réseau
d’évacuation.

Son emploi se généralise, notamment dans les bureaux à effectif élevé, usine, écoles, etc.

Il se présente sous forme d’un meuble métallique supportant une cuvette. Il est conçu pour
distribuer l’eau à la température constante de 10° (groupe réfrigérateur) :

- Sans éclaboussure (profil spécial de la cuvette)


- Sans gâchis (robinet à fermeture automatique commandé par bouton-poussoir ou
pédale)
- D’une façon hygiénique grâce à un jet ascendant, légèrement incliné qui permet de
boire sans mettre les lèvres en contact avec le robinet.
III. Douches

74
La conception et la réalisation d’une installation de douches collectives soulèvent
trois problèmes distincts concernant :
- Le local ;
- L’appareillage ;
- La production et la distribution d’eau chaude, et un problème général important qui est
l’évacuation similaire dans les autres appareils.
Les solutions différentes avec le genre d’usagers auxquels les installations sont destinées.

1. Local
a) Salle unique : - Le local des installations collectives les plus simples se présente sous
forme de salle sans séparation ou d’un couloir de mouillage aux dimensions proportionnées à
l’effectif d’usagers susceptibles de l’occuper simultanément. Cette conception est possible dans
les casernes, internats, installations sportives, etc
L’eau est évacuée par des pentes ménagées dans le sol, vers les bondes de vidange. Le
déshabillage se fait dans un local placé avant la salle, où les vêtements sont rangés en armoires-
vestiaires ou simplement accrochés à des patères. Le couloir de mouillage et rinçage est
schématisé ci-dessous.

Fig. 50

b) Stalles séparées non fermé


Disposition moins rudimentaire, consistant à séparer les emplacements par des
cloisons basses, l’ouverture de la stalle étant munie d’un rideau ou restant libre.
Cette disposition impose également le déshabillage préalable dans un autre local.
L’évacuation se fait dans un réceptacle individuel (receveur de douche) installé dans chaque stalle.
Ce genre d’installation convient aux internats et à certaines industries.
c) Stalles séparées avec cabines de déshabillage

75
Cette disposition, plus courante, convient à presque tous les usagers et en particulier,
aux clients des établissements de bains. Elle occupe le plus de place et est la plus. Couteuse.

Les établissements scolaires réservés à de jeunes élèves (écoles d’apprentissage) en sont


parfois pourvus, mais dans ce cas les cloisons ne sont pas montées très haut en vue de faciliter la
surveillance d’un poste de commande d’ailleurs surélevé.

La page suivante, montre un modèle de douche faite en stalle de douches et cabine de


déshabillage. Un occupant peut alors prendre sa douche pendant que le précédant se réhabille.

d) Dispositions constructives
Un principe général à observer : toutes les installations seront efficacement éclairées, ventilées et
chauffées.

Le choix et la pose dans revêtements sont très importants. Les matériaux doivent être
solides, imperméables et d’un entretien facile. Le degré d’étanchéité exigé est beaucoup plus
grand que pour les stalles de WC. Il faut prévenir toute infiltration possible (fissure dans le béton,
carreau descellé etc.) à l’eau qui vient frapper les parois verticales, autant que le sol, avec une
force non négligeable.

Les cloison pourront être en briques hourdées au ciment avec revêtement en carreaux de
faïence, grès émaillé, grès cérame, petite mosaïque, etc. scellées au ciment et non au plâtre.

Si les finances sont là, on substituera des briques minces émaillées deux faces aux briques
ordinaires avec revêtement rapporté. La tôle galvanisée, l’acier inoxydable, la pierre polie etc. sont
aussi utilisées, mais toute armature d’assemblage en fer sera proscrite. En sol, on placera un
receveur de laine, etc. raccordés par plinthes inclinées étanches de même nature les parois
verticales.

Le sol de la cabine de déshabillage, dressé en pente douce, dirige les eaux de lavage vers
le receveur.

Parfois, par souci de garantie, on dispose un matériau étanche (asphalte, coulé, feutre
butiné ou feuille de plomb) sous le receveur, et en parties verticales des stalles, surtout elles sont
aménagées aux étages.

2. Appareillage
A part les stalles individués ; avec cabine, généralement équipés en d’appareil qui permet
la commande en main, les autres installations des douches ont un poste central de commande du
quel on règle également la température de l’eau. Dans ces installations, l’opération doit se faire

76
rapidement et l’occupation ne doit pas se prolonger, ce que la douche ne peut être séparément
commandée.

Pour les appareils commandés en mains ou stalles individuelles les différents degrés de
commodités offerts au client sont par exemple :

- le client a la libre consommation de l’eau, mais la température est réglée à l’avance ;


- la consommation de l’eau est limitée et la température réglée à l’avance ;
- la consommation de l’eau est limitée mais la température de l’eau est réglable ;
- le client a le libre usage de l’eau avec la possibilité de régler la température.
L’appareillage reste le même que celui des douches d’habitation (pomme de déversement,
robinet, mélangeur ou mitigeur).

La différence porte plutôt sur la robinetterie et la manœuvre conçues pour répondre aux
nécessités des débits limités ou au contraire, pour laisser au client le libre usage de l’eau.

Dans le cas débits limités, on utilisera des robinets à tirage à poussoir ou à pédale, qui ne
fonctionnent qu’en agissant sur la manœuvre, ou des robinets commandés par caillebotis. Tous ces
robinets peuvent, en plus, être du type se fermant seul.

Dans le cas de débits illimités, la douche sera équipée de mitigeur, de robinet à double
tirage ou de manette qui obligent à deux manœuvres : l’une pour l’ouverture, l’autre pour la
fermeture.

Pour la commodité de l’usager, il est toujours intéressant d’avoir des appareils dont la
manœuvre laisse l’entière liberté des mains durant l’écoulement. Pour les hôpitaux, établissements
d’hydrothérapie, consulter les fabricants.

Actuellement, comme techniques nouvelles de pose, on tend à se libérer des éléments de


la construction en réalisant des supports indépendants pour recevoir les appareils sanitaires. Cette
technique réduit les percements, le refouillement, etc., elle permet un montage plus précis, des
modifications ultérieures sans détérioration des murs, cloisons, planchers.

La figure 51 représente la disposition courante d’une cuvette posée sur le sol et dont la
tuyauterie de vidange présente les inconvénients.

Les techniques nouvelles sont principalement marquées par la tendance à se libérer du


gros œuvre habillement utilisé comme support.

77
Les systèmes d’accrochage indépendants (chaises métalliques) sont d’ailleurs rendus
indispensables avec certains procédés modernes de construction, par exemple quand l’appareil
sanitaire est appelé à être accroché sur une paroi légère de remplissage.

Les appareils indépendants du gros œuvre et qui ne reposent pas sur le sol (cuvettes de
WC suspendus) rendent l’entretien du local plus aisé.

Par contre, parmi les inconvénients que représentent les appareils posés sur le sol, à
cause leur tuyauterie de vidange, on peut citer :

a) Percement du plancher (trou à prévoir à chaque appareil dans une installation


collective). Cet inconvénient se trouve doublé s’il s’agit de cuvettes de WC ou de stalles de
douches qu’il faut installer à l’étage.

Titre III : Emploi de l’eau dans la lutte contre l’incendie

I. Généralités

1. Modes d’action de l’eau

Les modes d’action de l’eau dans la lutte contre l’incendie sont multiples :
- Par refroidissement : en raison de sa chaleur spécifique élevée, l’eau absorbe la
chaleur du foyer (chaleur spécifique de l’eau : 1, chaleur de vaporisation : 536 calories) ;
- Par étouffement : les vapeurs d’eau isolent le foyer de l’air ambiant ;
- Par dispersion, soufflage, effet de choc, etc. (effets mécaniques) : la pression du jet
divise le foyer et disperse les flammes.
Pour rendre ces mondes d’action plus efficaces, on utilise des appareils qui
projettent l’eau sous forme de jet plein, ou de brouillard (eau pulvérisée) ;

78
- Le jet agit principalement par sa force vive par action de souffle due à la vitesse
(*************importance de la pression).
- L’eau en brouillard agit par refroidissement et par étouffement.
- La condition nécessaire à remplir d’avoir des installations en bon état de
fonctionnement, notamment à l’abri du gel.

Toutes fois, il faut noter que l’emploi de l’eau dans la lutte contre l’incendie
n’est pas ^************dans les cas suivants :
- Conducteurs sous tension risques de court-circuit et risques d’électrocution si les
jets est très rapprochés des parties sous tension ;
- Feux de liquides inflammables : l’extension ne s’obtient que par étouffement. La
projection d’eau sous forme de jet plein risque d’étendre l’incendie. Par
*******************l’eau pulvérisée possédant une action différente de celle du
***********plein peut convenir dans des cas où cette dernière serait *********.
L’addition de mouillants (produit abaissant la tension *****erficielle de l’eau, ce
qui rend plus pénétrante) est utilisée pour renforcer le pouvoir d’extinction de l’eau
pulvérisée dans la *******contre les feux d’hydrocarbures.
- Projection sur des*************chimiques :
• Peroxyde d’a************ oxyde de zinc : dégagement de grandes quantités
sur **************.
- Projection sur ***********vive : foisonnement, augmentation de volume,
poussé************* les murs, etc.
Il est parfois dangereux*********de l’eau en grand quantité sur les terrasses,
planchers, *********** car la sur change ainsi créée risque de compromettre la
stabilité*********** constructions.
II. Moyens fixes
1. Engins de première intervention

Nous citons sans les******* les engins comme : les seaux, seaux-pompes à main,
***********motopompes, autopompes, générateurs de mousse.

2. Engins et matériel de secours

79
a) Prises d’eau d’incendie : ce sont des robinetteries d’incendies normalisées
piquées sur des tuyauteries ou conduites d’incendie et permettant d’alimenter des tuyaux
de refoulement ou des engins d’incendie.
Elle se divise en :
• Bouches d’incendie : - prise d’eau d’incendie placées ainsi que leurs organes
de manœuvre sous un couvercle ou une plaque de regard, au niveau du sol.
On Les place à des endroits où elles ne peuvent pas être surchargées par des très
lourdes charges (sous les trottoirs) et comportent un clapet d’une tubulure terminée par un
raccord.
Posées à fleur de sol, elles sont repérées au moyen de plaques indicatives très voyantes
fixées sur les bâtiments voisins.
En général, on le place à 10m au moins des bâtiments à protéger et 200m d’écartement.
Il existe une gamme assez étendue de diamètres nominaux d’admission et de diamètres
de prise.

− Depuis de 20 mm jusqu’au 150 mm en passant par les 26, 33, 40, 50, 60, 80, 100. La
normalisation (NF S61-211) n’a retenu que deux modèles de 100 et 150 mm de diamètres
nominales de type incongelable.
On tend actuellement vers les raccords Keyser mâles pour les bouches de 100 mm.
• Poteaux d’incendie : prises d’eau installées au-dessus du sol, sur un support affectant
la forme générale d’un poteau, ils sont plus facilement repérables et moins exposés à l’action du
gel. La normalisation a retenu deux types de poteaux d’incendie :
− Le poteau d’incendie de 100 comportant une prise centrale de 100 mm et deux prises
latérales de 65 mm.
− Le poteau d’incendie de 2 x 100 comportant 2 prises latérales de 100 mm et une prise
centrale de 65 mm.
Les prises d’incendie peuvent être apparentées au sous-coffre (NF S61-213 avec demi-
raccords symétriques fixes).
Utilisation
Les bouches d’incendie ou les poteaux d’incendie sont destinés à fournir aux pompes,
aux générateurs de mousse et même directement aux tuyauteries en toiles (lorsque la pression est
suffisante) l’eau nécessaire pour combattre un incendie.

Dans le cas deux tuyaux en toile ou des générateurs sont branchés sur les bouches ou
poteaux, il faut disposer d’une pression minimale de 3 kgf/cm2 (bars) pour les petits diamètres.

80
Une pression de 8 kgf/cm2 (bars) devient nécessaire pour alimenter deux lances de 18
mm débitant 60 m3/h.
Les pompes engendrant la dépression si elles sont utilisées pour augmenter les débits,
on s’en tiendra à ce que le débit des engins doit excéder le débit minimal dont les prises sont
capables sous 1 kgf/cm2 (bar)
On les roule sur eux-mêmes et sont maintenus à l’aide de courroies ou montés sur des
dévidoirs mobiles.
Les tuyaux en toile offrent une perte de charge (de pression et de débit). On ne peut
dépasser 7 à 8 kgf/cm2 et ils sont fragiles, pas les rouler, éviter les coups de bélier, pas les trainer.
c) Pièces raccords : permettent l’assemblage de tuyaux d’incendie entre eux et leur
branchement sur les prises d’eau d’incendie, sur les pompes à incendie, lances ou autres appareils.
On distingue :
− Les raccords symétriques : s’emboitant et rendu solidaires au moyen de tenons et de
verrous circulaires à came, puis vient les joints en caoutchouc dans les sièges de ces raccords. La
rotation des verrous est faite à l’aide d’une clé tricoise servant à serrer et à desserrer les raccords
ou l’ouverture des couvercles des bouches d’incendie (serrage et indéboitabilité) ;
− Les raccords à vis : maintenant inutilisées ;
− Les raccords à gros filets ronds : semblables aux raccords à vis pour les tuyaux de 150
mm ;
− Les raccords type Keyser : avec une pièce mâle à partie lisse et un cordon et une pièce
femelle avec joint de caoutchouc. Utilisé pour l’équipement des bouches à incendie ;
− Les raccords bâtards : pour assembler les éléments munis de raccords différents ;
− Les coudes à prise : utilisés pour raccorder des tuyaux sur les bouches d’incendie. Ils se
font souvent avec raccord keyser ou avec entrée keyser et sortie symétrique ;
− Les retenues : ce sont des divisions à robinet à agencer sur les bouches d’incendie ;
− Les divisions : permettent d’alimenter 2 tuyaux en branchant sur un tuyau de plus fort
diamètre.

d) Les lances : permettent de projeter sous forme cylindrique l’eau sous pression qui
l’alimente. Se compose d’un fût tronconique avec demi-raccord, d’un robinet vissé sur le fût et
d’un ajutage cylindrique. L’amiante protège le fût contre les courants électriques ou le froid.
La pression à la sortie d’une lance doit varier entre 3 à 5,5 kgf/cm2. Il existe une lance
spéciale « bourgeois » qui peut éteindre, piquée dans la masse à combustion, les feux spéciaux de
chiffons papier, paille, suie, charbon, difficiles à éteindre.

81
III. Installations fixes
On distingue :
− Secours ordinaire : ensemble constitué par des canalisations d’eau en pression,
indépendantes de celles du service journalier et par des robinets d’incendie armés
permettant de combattre le feu dans toutes les parties d’un immeuble ou d’un
établissement (barrage et contre-barrage)
− Robinet d’incendie armé = qui est un robinet de refoulement + une longueur de
tuyau + une lance + une tricoise + un seau
− Grand secours : ensemble constitué par des canalisations d’eau alimentant les
déversoirs permettant d’inonder un ouvrant un robinet dit « mise en
œuvre »certains locaux particulièrement exposés : cages de scènes des
établissements de spectacles, cabines de projection cinématographiques, magasins
de décors etc…
On distingue comme dispositifs divers :
− Les drenchers : ajustages fixés sur les canalisations commandées par une vanne
manœuvrée à la main.
− Les colonnes sèches : conduites fixes métalliques résistant au feu et qui sont
destinées à être alimentées en eau sous pression par des engins d’incendie.
− Les colonnes en charge (ou humides) à prévoir dans les immeubles dépassant 50
m. Elles doivent avoir 100 mm de diamètre et être alimentées par des réserves de 120 m3
réapprovisionnés en permanence.
6. Commande automatique
a) Grinell : réseau de canalisation sous pression dont l’eau se déverse automatiquement au
moyen de sprinklers commandés par le feu lui-même, le sprinkler est une tête d’extinction
automatique ou petit ajustage (12 mm Ø) normalement fermé par un obturateur inoxydable
maintenu en place par un dispositif sensible à la chaleur, l’eau ou le liquide extincteur jaillit
automatiquement de cet orifice sous l’action des flammes ou lorsque l’air ambiant atteint une
température donnée (70°).
L’écartement maximal de sprinkler est de 3,50 m et on prévoit un appareil pour 9 m2 de
surface de plancher à protéger.

II. Relation entre le débit, la pente et le diamètre pour les canalisations à faible pente
Dans une canalisation cylindrique à écoulement libre, toujours incomplètement remplie, la
vitesse u’ de l’eau (et par suite le débit Q), dépend, avec le diamètre d, de la hauteur de
remplissage h et de la pente i.

82
Parmi les formules fixant la relation existant entre ces divers éléments, la norme NF 41-
201 a retenu l’expression suivante, due à Bazin :
87ρ √i 87√RI 87√R 87√R
u= + Ou u = Ɣ = Ɣ = x √RI
√ρ Ɣ 1+ 1+ Ɣ + √R
√i √R

Si dans les paramètres d et h (hauteur de remplissage) ne figurent pas explicitement dans


la formule de Bazin (utilisée pour toutes les formes dans l’écoulement libre) ; ils interviennent
cependant par l’intermédiaire du rayon hydraulique 𝞺, défini comme le rapport S/p de la section
mouillée S au périmètre p mouillé, 𝞺 est fonction de d et de h.
Indiquons quelques-unes de ses valeurs :
− Avec h = d/10 ……………………………………………………………… 𝞺 = 0,064 d
− Avec h = d/5………………………………………………………………… 𝞺 = 0,120 d
π𝑑2 /8
− Avec h = d/2, 𝞺 = π𝑑2 /2 = d/4………………………………….…………… 𝞺 = 0,250 d

− Avec h = 0,8 d ……………………………………………………………… 𝞺 = 0,304 d


4
− Avec h = d, = = 𝑑/4 ………………………………………………… 𝞺 = 0,250 d
π𝑑

Dans ces chiffres qui précèdent, nous concluons que croit avec h, ou, plus précisément,
dans une canalisation cylindrique, avec le rapport h/d jusqu’au moment où ce rapport atteint la
valeur 0,80.
A cette valeur du rapport correspond (approximativement) le maximum 0,304 d de .
Remarquons que 𝞺 = 0,25 d aussi bien pour h/d = 1, c-à-d que la vitesse est la même pour
l’écoulement à demi-section et pour l’écoulement à pleine section.
Ɣ représente le coefficient de rugosité, qui tient compte de la nature des parois. Pour les
canalisations d’évacuation d’un bâtiment, nous lui donnerons la valeur moyenne 0,16 ; c’est celle
utilisée dans le calcul de la table des débits faisant l’objet de l’article 4,5 de la norme NF p 41-201.
Il existe 6 valeurs déterminées par Bazin :
0,06…………………….. parois très unies (ciment, bois raboté)
0,16…………………….. parois unies (planches, briques, pierres de taille)

0,85…………………….. parois de nature mixte (section en terre très irrégulière)


1,30…………………….. canaux en terre dans les conduites ordinaires
1,75…………………….. canaux en terre avec fonds de palets parois herbées

Titre IV : Evacuation intérieures


A. Chutes et descentes d’eaux ménagères
I. Réseau intérieur des bâtiments

83
On distingue dans un réseau d’évacuation intérieure les éléments ci-après :
a) Branchement de chaque appareil d’utilisation (le diamètre varie avec l’appareil, mais
dépasse 50 mm seulement pour les WC).
b) Collecteurs d’appareils, canalisations d’allure horizontale sur lesquelles se raccordent les
branchements.
c) Canalisations verticales faisant suite aux collecteurs :
− Les descentes d’eau ménagère reçoivent les décharges d’éviers, lavabos, douches,
baignoires, bidets, urinoirs et de buanderies ;
− Les chutes desservent uniquement des water-closets ;
− Collecteurs principaux, canalisations d’allure horizontale recueillant, en cave, les descentes
et les chutes.
Fig. 57

Diamètres usuels des écoulements d’appareils


Evier 40 mm Lavabo 30 mm Bidet 30 mm Baignoire 40 mm W.C. 80 mm
II. Diamètres de canalisations verticales
Les canalisations d’un bâtiment présentent toujours une section circulaire. On distingue :
a) Les diamètres des branchements des appareils
Le tableau 4 – 42 de la norme NF p 41-202 indique les diamètres minima des
siphons d’appareils, ce qui revient à fixer les diamètres des branchements presque toujours
égaux à ceux des siphons.
L’article 2 – 21 de la norme précitée dit : le diamètre des branchements de vidange
doit être au moins égal à celui des siphons qu’ils reçoivent.

Diamètre intérieure minimum Débit de base


Désignation des appareils
du siphon en (mm) (l/s)
Bidet, bain de pieds 30 0,50
Lavabo 30 0,75
Evier, bac à laver, plonge ordinaire 40 0,75
Réceptacle à douche 40 0,50

84
Baignoire 40 1,50
Urinoir 50 1,00
WC (à chasse directe) 80 1,50
WC (à section siphonique) 60 -

L’adoption, pour le siphon d’urinoir d’un diamètre relativement fort (50 mm), s’explique
par le fait suivant : l’intérieur des canalisations d’urinoir se recouvre d’amas des cristaux (urates
de chaux, de soude, de magnésie) qui réduisent notamment la section utile.

b) Diamètres de chutes, descentes, colonnes de ventilation secondaires


1) Colonnes ou diamètres d’évacuation par type d’appareil
L’extrait du tableau 4 – 411 de la norme NF P41 – 202 fixant les diamètres de chutes,
descentes, colonnes de ventilation secondaire (le rôle est déterminé dans d’autres chapitres
suivants).
2) Cas d’évacuation d’appareils de différentes natures
Nous prendrons pour base l’appareil exigeant le plus fort diamètre, et nous cherchons
l’équivalence des autres avec lui, selon le tableau énoncé dans .1

Extrait du tableau 4 – 411 de la norme P 41 – 202


Chute ou descente
Nature et nombre N des Colonnes de
appareils Sans ventilation Avec ventilation ventilation secondaire
secondaire secondaire
Lavabos ou bidets
N≤3 50 50 20
4≤N≤7 60 50 20

85
8 ≤ N ≤ 15 80 60 30
N > 15 90 80 40
Eviers ou timbres
N≤3 80 80 30
4 ≤ N ≤ 12 90 80 30
N > 12 100 90 40
Baignoires
N≤3 80 60 40
4≤N≤7 80 80 40
8 ≤ N ≤ 15 90 80 40
N > 15 100 90 50
WC à chasse directe
N≤3 60 90 40
N>3 100 100 50
Appareils de toute
nature possédant sauf
les WC, une ventilation
sèche et s’évacuant - 100 -
dans une chute unique

Exemple d’utilisation du tableau 4 – 411 dans le cas d’évacuation d’appareils de


différentes natures.
Détermination du diamètre d’une descente recevant :
2 baignoires + 2 bidets + 5 lavabos = 9 appareils
Solution :
Nous prendrons pour base l’appareil exigeant le plus fort diamètre, qui est ici la baignoire,
et nous chercherons l’équivalence des autres avec lui.
Le tableau indique comme valeur du diamètre des descentes (en l’absence d’une
ventilation secondaire) :

Pour 7 lavabos ou bidets 60 mm, soit une section de :


π x 602
mm2
4
Pour 7 baignoires, 80 mm, soit une section de :
π x 802
mm2
4

86
Il en résulte qu’un lavabo ou un bidet équivaut à :
602 3600
2
= = 0,5625 = 0,57 baignoire
80 6400
Finalement, le diamètre de la descente sera le même que s’il s’agissait d’évacuer :
2 + (7 x 0,57) = 5,99 baignoires, pour lesquelles le tableau fixe à 80 mm la valeur minimale du
diamètre.
En ce qui concerne les chutes, il doit être bien entendu que les diamètres fixés par le 4 –
closets siphonnés avec chasses de volumes supérieurs à 6 litres. Pour les cas, peu fréquents dans
les immeubles neufs, où il s’agit d’évacuer des appareils à valve lavés par des chasses de faible
capacité ou même fonctionnant sans chasse d’eau, on adopte en général pour la chute le diamètre
de 135 mm, c-à-d avec les nouvelles séries de tuyaux en fonte, le diamètre nominal de 125 mm.

III. Conditions d’établissement


Les conduites d’évacuation d’allure verticale (chutes, descentes d’eaux ménagères, chutes
uniques) ont été définies à la page 133. Mais parlant des chutes uniques, répétons qu’elles servent
à l’évacuation des appareils de toute nature-water-closets compris-existant dans un immeuble, sauf
les eaux pluviales. On pourrait dire que les chutes uniques reçoivent l’ensemble des déchets
solides et liquides, si les ordures ménagères et les eaux pluviales n’en étaient exclues.
Les règlements sanitaires anglais et belges interdisent la chute unique, par contre, elle est
admise en Allemagne, en Suisse, aux U.S.A, en France. Son emploi réduit le nombre de
canalisations verticales, parfois gênantes et toujours coûteuses.
Elle apparait d’ailleurs dans les villes possédant le tout-à-l’égout unitaire comme
l’équipement intérieur rationnel des immeubles ; c’est seulement quand il faut collecter dans une
fosse les produits de water-closets que la distinction absolue ente chutes et descentes d’eaux
ménagères se justifie.
La norme française NF41-202 conditionne (art. 2-201) l’adoption de la chute unique par
la réalisation de la ventilation secondaire des évacuations de tous les appareils autres que les W.C.
En aucun cas, les règlements sanitaires n’admettent l’évacuation des eaux ménagères
dans les descentes d’eaux pluviales situées sur les façades de la voie publique.
Pour se retrouver à l’abri du gel, les chutes uniques, et descentes d’eaux ménagères
s’établissent en général à l’intérieur des immeubles. Ce fait, joint à la difficulté d’interrompre
l’utilisation des appareils desservis, impose de grandes précautions :
1) Emploi exclusif de matériaux d’une valeur éprouvée : tuyaux en fonte, plomb, amiante-
ciment, acier.

87
2) Adoption de tracés bien étudiés, sans coudes brusques, ni parties sinueuses. Les
murs et les poteaux diminuent généralement d’épaisseur au fur et à mesure qu’ils s’élèvent, ce qui,
au niveau de certains planchers entraine le dévoiement des canalisations verticales adossées. Avec
la fonte et l’amiante-ciment, ces dévoiements se réalisent au moyen de coudes d’étages appelés
esses.
Dans le cas de déviations latérales importantes écartant l’emploi du coude d’étage, on
utilisera deux coudes au 1/8 réunis par un élément droit, ainsi incliné à 45°.
Eviter de façon absolue l’encastrement d’un joint dans l’épaisseur d’un mur ou d’un
plancher.
3) Prévoir la possibilité du tassement des murs. Par suite, rendre les canalisations
verticales indépendantes de la toiture et des planchers au moyen de fourreaux en fonte ou en
amiante-ciment, réservant au pourtour un jeu minimal de 3 mm. De même, les joints doivent
pouvoir compenser un certain tassement, notamment celui raccordant la base de la chute ou de la
descente sur une canalisation d’allure horizontale.
4) Placer à l’amont des coudes, des raccords spéciaux offrant des orifices de
dégorgement éventuels (tuyaux de visite, tés avec tampons hermétiques).
L’adoption des diamètres supérieurs à ceux résultat de l’application du tableau 4 – 411,
n’augmenterait pas la nécessité vis-à-vis des obstructions accidentelles.

IV. Chutes et descentes d’eaux ménagères des immeubles de grande hauteur


Dans les immeubles dépassant une dizaine d’étages, la fausse probabilité du non maintien
de la garde d’eau des siphons au rez-de-chaussée et dans les étages inférieurs existerait à cause de
la grande vitesse d’écoulement qui régnerait dans les chutes et les descentes engendrant les mises
en surpression ou en dépressions des chutes et descentes, d’où risque d’aspiration de la garde
d’eau des siphons (ou son éjection dans les locaux).
Dans les deux cas, pour que ce phénomène irréel se produise, il faudrait que la valeur de la
variation de la pression dépasse 5 gf/cm2 (millibars) puisque la norme NF P41 – 201 recommande
que la garde d’eau d’un siphon doit atteindre au moins 5 cm.
La réalité est celle-ci : la vitesse limite d’écoulement dans les canalisations verticales,
fonction du diamètre et du débit, semble toujours devoir être atteinte après le parcours d’un
nombre d’étages inférieur à 7. Par suite, mes vitesses atteintes dans les immeubles à nombre
d’étages important ne sont pas supérieures à celles constatées dans les immeubles constatées dans
les immeubles de 7 étages.
Il existe deux dispositifs capables d’écarter de façon absolue le risque en cause :

88
1) Améliorer la ventilation primaire des chutes et descentes en forçant légèrement leurs
diamètres (adopter pour maximum de diamètre 125 mm au lieu de 100 mm).
2) Réaliser la ventilation secondaire des appareils installés dans les étages inférieurs (solution
très onéreuse)
B. Ventilation primaire et secondaire
I. Ventilation primaire des canalisations verticales d’évacuation
Etablir la ventilation primaire d’une chute ou d’une descente consiste à prolonger la
canalisation au-dessus des appareils desservis pour la faire déboucher hors-toiture, dans leurs
diamètres, au-dessus des locaux habités.
L’avantage principal offert par la ventilation primaire réside dans l’accélération du
mouvement de l’eau, d’où diminution des risques d’obstruction.
La masse d’eau, provenant par exemple du vidange d’un lavabo ou de la chasse d’un
water-closet peut prendre deux formes pendant sa descente dans la conduite verticale :
a) Forme annulaire : un vide cylindrique subsiste alors dans l’axe de la canalisation.
b) Forme d’un piston hydraulique : remplissant complètement la section, souvent
sur plusieurs décimètres de longueur. Elle se réalise dans les canalisations recevant des
chasses, les chutes, ou du moins quand leur diamètre n’est pas très fort comparativement
aux débits.
La masse d’eau de forme annulaire s’obtient dans l’évacuation des débits relativement
faibles : cas du branchement Ø 40 mm d’un évier ou celui de Ø 30 mm d’un lavabo débouchant
dans une descente Ø 100 mm. Cette masse remplace, dans la canalisation, un égal de volume d’air,
donc son mouvement exige que l’air puisse s’échapper généralement vers le bas, mais aussi
également vers le haut quand la ventilation primaire existe, laquelle facilite la sortie de l’air et
accélère la vitesse de l’eau. Cette ventilation constituerait le seul orifice de sortie d’air si le pied de
la chute se trouve noyé à la suite d’un orage.
Tandis que lorsqu’il y a formation d’un piston hydraulique, celui-ci, dans son
mouvement de descente, refoule l’air devant lui. La possibilité de descente du piston reste donc
subordonnée à celle de l’échappement de l’air par la base de la canalisation. Toutefois, le
mouvement serait freiné si une dépression notable s’établit au-dessus du piston hydraulique. Or,
c’est bien ce qui se produirait en cas de non-communication de la partie supérieure de la
canalisation avec l’atmosphère, autrement dit, en l’absence d’une ventilation primaire, pour lequel
l’établissement apparait indispensable au fonctionnement des évacuations verticales.
La circulation de l’eau sous la forme d’un piston hydraulique provoque un véritable
ramonage de la conduite, aussi bien pour les conduites verticales que pour les autres Ainsi, pour
maintenir l’intérieur des canalisations sans dépôts adhérents, il faut créer ou favoriser la formation

89
du piston hydraulique. On doit se garder, par crainte d’obstructions, d’augmenter
considérablement le diamètre d’une canalisation.
La ventilation primaire des chutes et des descentes d’eaux ménagères présente
l’avantage hygiénique de contribuer à ventiler l’égout public, le renouvellement de l’atmosphère
de l’égout est bien assuré pour que les fermentations anaérobies les plus malodorantes ne s’y
développent pas.
Pour réduire l’effet des dépressions, fréquentes dans les immeubles très élevés, dans la
chute, même ventilée en partie haute et en partie basse, on double la chute par une ventilation
verticale parallèle. Celle-ci débouche en partie basse dans la chute formant ventilation primaire.
Dans la partie verticale intermédiaire, plusieurs conduits relient les deux conduits verticaux.
A la page, nous schématisons une chute entrainant une ventilation secondaire, faisant
l’objet du point qui suit.
Fig. 58

II. Ventilation des branchements d’évacuation – but du dispositif


A l’intérieur des immeubles, le siphon posé à la sortie de chaque appareil intercepte
normalement la communication entre l’atmosphère des locaux et l’air vicié des canalisations.
Cependant, l’efficacité d’un siphon réside dans sa garde d’eau. Il convient donc de combattre les
causes susceptibles de provoquer la disparition de cette dernière.
a) Fuite à la partie inférieure du siphon, par exemple au bouchon de dégorgement ; le remède
est évident.
b) Evaporation de l’eau, souvent constatée après une longue période de non-occupation des
locaux. L’introduction dans chaque siphon, avant l’abandon des locaux, d’un peu d’huile
recouvrant l’eau éviterait l’évaporation de cette dernière.
c) Refoulement (ou aspiration) de l’eau, provoqué par l’apparition momentanée, dans le
branchement d’évacuation, d’une surpression (ou d’une dépression). La ventilation secondaire
s’oppose à cette troisième cause.
Pourquoi prévoir la ventilation secondaire. Expliquons par un exemple.
Considérons une chute unique établie dans un immeuble de 7 étages (fig. page ). La
chute unique reçoit à chacun des étages, les évacuations de divers appareils dont les WC. Son
diamètre, selon le tableau 4 – 411, est de 100 m. Examinons plus particulièrement l’évacuation
d’un lavabo placé au rez-de-chaussée.
Si l’on provoque une chasse dans le WC du 7ème étage, c-à-d à 24 m au-dessus du
raccordement sur la chute de l’évacuation du lavabo considéré, la chasse présente un volume et un

90
débit suffisants (8 à 10 litres évacués en 5 ou 6 secondes), pour obtenir la formation dans la chute
Ø 100 mm du piston hydraulique.
Evaluons la vitesse de chute de piston hydraulique tombant d’une hauteur de 24 m au tiers
de celle qui serait obtenue en chute libre soit à :
2gh 2 x 9,81 x 24
1/3 √2gh = √ = √ = 7,2 m/s
9 9

Le premier effet du piston est de comprimer l’air de la chute, et la valeur de la surpression


ainsi produite, dépassera 5 g par cm2 que peut équilibrer la garde d’eau normale d’un siphon
(haute de 5 cm) c-à-d que l’eau du siphon sera expulsée par la pression de l’air vicié ; celui-ci se
répandra alors dans le local.
D’autre part, à l’arrière du piston la chute est mise en dépression.
Grâce à la ventilation primaire, la valeur de cette dépression n’atteint pas, en général,
celle de la surpression existant sous le piston hydraulique.
Cependant, leurs effets se cumulant plusieurs chasses déclenchées simultanément dans
divers étages supérieurs provoqueraient l’aspiration de la garde d’eau des siphons placés dans les
étages inférieurs.
Les inconvénients précédents disparaissent si l’on maintient la pression de l’air dans la
chute (et, par suite, dans le branchement d’évacuation du lavabo) à une valeur voisine de la
pression atmosphérique. Plus précisément, il faut que l’écart variable entre la pression inférieure
dans les évacuations et la pression atmosphérique reste toujours inférieur à 5 g par cm2.
Ce résultat s’obtient en reliant le branchement d’évacuation directement à l’atmosphère
par un tube de faible diamètre. Dans son rôle d’équilibreur de pression, ce tube laisse échapper de
l’air vicié quand se manifestent des surpressions intérieures. Il semblerait donc utile de la faire
déboucher hors toiture, mais cette disposition présenterait l’inconvénient de créer une traversée de
toiture supplémentaire. Pour l’éviter, on raccorde le plus souvent la ventilation secondaire à la
ventilation primaire de la chute. Par ailleurs, en réalité, la ventilation secondaire d’autres siphons
se repiquent sur le tube vertical dans les divers étages. Ce tube vertical joue ainsi le rôle de
collecteur de ventilation secondaire ou colonne de ventilation secondaire.
III. Réalisation des ventilations secondaires.
L’air circulant dans les canalisations de ventilation secondaire contient de nombreux gaz,
dont certains (ammoniac, acide sulfhydrique) sont malodorants et même nocifs. De plus, les
canalisations généralement apparentes, affectent parfois un tracé sinueux. On doit donc seulement
utiliser dans leur établissement des tuyaux présentant :
a) une étanchéité rigoureuse ;
b) une grande souplesse de pose.

91
En fait, les ventilations secondaires, d’ailleurs toujours de faibles diamètres, se réalisent au
moyen de tuyaux métalliques, plus particulièrement de tuyaux : - en acier galvanisé ; - en plomb
mince.
Quant à la fonte, si ses volumineux raccords l’écartent de l’établissement des
branchements de ventilation secondaire, elle convient parfaitement à celui de colonnes.
Le cuivre et le laiton s’adoptent bien à la réalisation des colonnes de ventilation secondaire,
mais, par raison d’économie, on utilise plus souvent les matériaux précédemment cités. Il ne parait
pas recommandable d’utiliser l’acier non galvanisé, par crainte des bouchons de rouille.
Les éléments d’une ventilation secondaire jouent l’un ou l’autre des rôles suivants :
a) celui de branchement de ventilation secondaire, canalisation repiquée sur le siphon d’un
appareil ou sur son branchement d’évacuation ;
b) celui de colonne de ventilation secondaire, canalisation d’allure verticale sur laquelle se
raccordent plusieurs branchements.
Le plus souvent, la colonne de ventilation secondaire débouche, à son extrémité inférieure,
dans une chute ou dans une descente, directement ou par l’intermédiaire du branchement
d’évacuation d’un appareil ; les condensations trouvent ainsi une issue. A son extrémité
supérieure, elle rattrape une ventilation primaire.
Les diamètres des colonnes de ventilation secondaire résultent des indications du tableau
4 – 411 et ceux d’un branchement de ventilation secondaire sont la moitié de ceux de
branchements d’évacuation qu’ils desservent, sans jamais dépasser toutefois 30 mm.
La réalisation des ventilations secondaires permet parfois de réduire des diamètres des
chutes et des descentes, mais constitue une dépense supplémentaire non négligeable. A
entreprendre seulement en cas de nécessité absolue : évacuations dans une chute unique, collecteur
commun à une baignoire et à d’autres appareils.
Fig. 59

Nucléoaération
Souvent, passage des tuyaux de ventilation secondaire crée des sujétions et nécessite une
certaine place dans les immeubles.
Le principe des embranchements spéciaux qui équipent les chutes uniques et qui par leur
forme, éviteraient les effets de dépression et de surpression trop importants consiste à faire
demeurer dans la chute un noyau central d’air communiquant constamment avec les branchements
en le conservant également en pied de chute, afin de maintenir la pression atmosphérique dans la
chute, même pendant les tirages.

92
L’embranchement (système breveté Sextia) est constitué :
− d’une culotte (recevant les vidanges de WC et jusqu’à 6 appareils sanitaires). Mouvement
giratoire donne à l’eau.
− D’une grille reposant à la partie supérieure de l’embranchement
− D’un coude de pied de chute comportant une ailette servant de brise-chute afin de
maintenir un noyau d’air en bas de la chute.
C. Réalisation des chutes et des descentes d’eaux ménagères
I. Fonte : constitue le matériau le plus employé, car elle présente des avantages
suivants :
1) Sécurité vis-à-vis des ruptures et des fuites, conséquence de la résistance du métal et
des procédés de fabrication des joints ;
2) Facilité d’adaptation à tous les tracés, grâce à la diversité des raccords existants ;
3) Inaltérabilité relative vis-à-vis de l’oxydation
On distingue les classes de fonte suivant la texture, la composition ou les caractéristiques.
− La fonte courante est la fonte grise ;
− La fonte la plus élaborée est la fonte à graphite sphéroïdal connu sous le nom de
fonte ductile (plus grande résistance à la traction 40 à 42 daN/mm 2 au lieu de 18 à
20 ; allongement 8% au lieu de 0).
Les tuyaux en fonte ductile s’imposent pour :
− Canalisation sous fortes pressions ;
− Conduites exposées aux chocs ou soumises à des efforts exceptionnels ;
− Canalisation en terrains instables ;
− Canalisations de 350 mm de diamètre et plus.
Ils sont plus légers et plus facilement usinables. Pour les canalisations d’évacuation
intérieures, on utilise aujourd’hui un tuyau allégé obtenu par centrifugation et qui
s’assemble par emboitement.
II. Amiante – ciment
Les canalisations verticales intérieures établies en amiante-ciment présente le même
aspect que ceux employés pour les descentes d’eau appartenant à la série bâtiment. Les tuyaux
pour les chutes et descente d’eau ménagères sont choisies dans la série assainissement, qui
correspond à une fabrication plus robuste et avec un revêtement intérieur en verni bitumeux anti-
acide. Il faut soigner l’exécution du matage avec la corde goudronnée, le mastic bitumeux ou le
plastique à froid.
Les tuyaux s’allonge sous l’influence de l’humidité, pour ceux livrés secs, l’allongement
peut atteindre 1/1000 quelques temps la mise en forme, il faut en tenir compte :

93
a) Dans la confection des joints (réserver 5 mm entre deux tuyaux consécutifs) ;
b) Dans la traversée des murs et plancher : utiliser les fourreaux ménageant au pourtour du
tuyau, un vide annulaire de 3 à 5 mm ;
c) Dns la pose des colliers, ne pas leur faire supporter les emboitements, mais au contraire,
les en écarter de plusieurs cm.
III. Plomb :
Pour les évacuations, le tuyau en plomb constitue un matériau de premier ordre. Il
présente une surface intérieure lisse, et qui se conserve telle en raison de l’inaltérabilité du
métal vis-à-vis des eaux usées. De plus les joints réalisés par soudure, présentent une
étanchéité excellente et durable, les jonctions sont d’ailleurs largement espacées, car, jusque
et y compris le diamètre de 50 mm, les tuyaux s’obtiennent en couronne de 10 m. la
malléabilité du métal permet l’exécution aisée des coudes et dévoiements. Employé rarement
en raison du coût, il est recherché là où on veut réduire le bruit.
IV. Acier
Utilisé pour établir les chutes et les descentes d’eaux ménagères, les tuyaux en acier ont
des joints effectués, soit au moyen de manchons en fonte (avec deux bagues de caoutchouc
maintenues par deux contre brides) soit au moyen de raccords filetés utilisés couramment en
chauffage central, soit par soudure autogène. Les parois intérieures des chutes et des descentes
ménagères se revêtent rapidement d’un film gélatineux ou gras contre l’oxydation.
Une protection extérieure s’impose pour les tubes galvanisés ou noirs, à la traversée des
maçonneries boudées en plâtre.
V. Grès vernissé
Utilisé uniquement pour les canalisations posées en faible pente, enterrées ou en élévation.
Posés verticalement, ils se brisent.
VI. Matière plastique
Présente les risques de déformation qu’il présente pour des fluides de températures
supérieures à 60°. On distingue les tubes en polychlorure de vinyle, plus haut concernés et les
tubes en chlorure de polyvinyle non plastifié. (cfr. Fig.61, 62 et 63)
D. Canalisation intérieures d’évacuation en faible pente-conditions générales
d’établissement
I. Généralités
Les canalisations intérieures en faible pente sont celles dont la pente ne dépasse 0,20
m/m. Ce sont des canalisations intérieures d’allure horizontale. Parmi elles on distingue :
A. Les branchements d’évacuation des appareils ;
B. Les collecteurs, assurant l’une ou l’autre des fonctions suivantes :

94
a) Rassembler et rejeter dans les canalisations verticales les évacuations d’appareils
utilisés dans un même étage. Ce sont les collecteurs d’appareils.
b) Recueillir les effluents des descentes et des chutes à leurs pieds pour les diriger vers le
branchement d’égout ou vers l’extérieur du bâtiment ; ce sont les collecteurs généraux.
Les indications suivantes sur leur détermination sont exigées dans une étude
quelconque.
1) Tracé : on doit rechercher le tracé présentant le minimum de changements de direction.
Admettre les coudes au quart seulement les coudes au quart seulement quand il s’agit d’eaux
ménagères ou pluviales circulant à la vitesse minimale de 1 m/s. Dans les autres cas, utiliser au
lieu d’un coude 1/4, deux coudes 1/8 séparés par un élément droit d’une longueur au moins égale à
15 cm pour les diamètres inférieurs à 54 mm et au-dessus. Effectuer les raccordements des
canalisations sous des angles voisins de 45°. Prévoir des orifices de visite à l’amont des points
(coudes, branchements) où les obstructions sont les plus probables. A la traversée des cloisons,
murs, planchers, placer des fourreaux réservant un jeu suffisant.
2) Diamètre : - pour les branchements d’évacuation d’appareils, le diamètre est
habituellement pris égal à celui du siphon. Le diamètre d’un collecteur général se détermine par la
condition que, lors du passage de débit, la canalisation soit remplie :
a) A mi-hauteur, quand elle reçoit seulement des eaux ménagères et des eaux vannes ;
b) Aux 7/100 de la hauteur, quand, parmi les éléments du débit, figurent des eaux pluviales
(voir article 2-32 et 2-321 de la norme NF 41 – 202)
3) Pente : La pente d’une canalisation d’évacuation doit être telle qu’au passage du débit
maximal, la vitesse de l’eau soit comprise entre 0,60 m /s et 3m /s, la valeur optimale avoisinant
1,50m/s (et même 2m/s quand est très irrégulier).
Une trop faible vitesse ne permet pas l’entrainement des dépôts abandonnés par les
eaux ménagères et les eaux-vannes dans les périodes de petits débits, une trop grande vitesse
comporte entre autres le risque de faciliter des mises en charge d’où peuvent résulter des fuites
(voir page qui suit avec le tableau de Bazin).
D’après le débit à évacuer et le diamètre en résultant, ce tableau indique les pentes assurant une
vitesse acceptable.
Notons que, plus le diamètre s’accroit, plus s’abaisse la valeur minimale de la pente
admissible.
Les canalisations transportant des eaux –vannes doivent présenter une pente minimale de
3cm par mètre. Sinon, il est indispensable d’assurer le lavage de la canalisation par un réservoir
de chasse spécial.

95
4) Evaluation du débit maximal d’un collecteur (ne recevant pas les eaux pluviales).
On fait d’abord la somme des débits de base des appareils desservis. Cette somme est
ensuite multipliée par un coefficient de simultanéité k 1, qui tient compte de la non-simultanéité
probable des vidages des appareils.
Le coefficient K peut se déterminer en fonction du nombre total x d’appareils collectés, par la
formule déjà indiquée pour l’alimentation en eau :
1
k=
√x−1

La formule précédente ne s’applique évidemment pas dans les établissements ou les


appareils de certaines catégories sont utilisés en totalité à des déterminées : casernes, internats
scolaires, usines, etc. De même pour immeuble d’habitation, elle conduit, en quelques cas
particuliers, à des évacuations trop faibles. L’utilisation de la formule simultanéité exige donc une
attention et discernement, pas e valeur de k 0,20.
Les eaux pluviales admises avec les eaux usées sont quantifiées 0,05 1/s par m de la
surface drainée. Dans la détermination de la surface drainée, les éléments imperméables (toitures
et cours) sont pris en compte pour la surface de leur projection horizontale. Quant aux éléments
perméables (pelouse, jardins), ils interviennent seulement pour une fraction de la surface de
projection horizontale. Cette fraction varie, selon la nature et la pente du sol, de 0,2 à 0,4.
Dans le cas des canalisations de bâtiments, l’adoption pour de la valeur0, 10 tient compte
de l’influence défavorable des joints, parfois mal exécutés.
La condition primordiale d’un bon écoulement réside, dans l’obtention d’une vitesse
supérieure à 0,60m/s. pour Bazin, la vitesse varie dans le même sens que peut, d’autre part, pour
une valeur donnée du rapport h/d, 𝞺croit avec le diamètre.

D’après les normes, le passage du débit maximal dans une canalisation d’évacuation doit
provoquer un remplissage atteignant au plus :

a) Le diamètre horizontal, pour les canalisations intérieures aux bâtiments transitant


uniquement des eaux ménagères des eaux vannes ;
b) Les 7/10 de la hauteur pour les canalisations intérieures aux bâtiments ou enterrés à leurs
abords immédiats recevant des eaux pluviales, seuls ou mélangées aux usées.
Par contre, on peut admettre le remplissage total des canalisations extérieures aux
bâtiments et assimilables aux égouts publics.

En représentant par Q1 le débit correspondant au remplissage à demi- section, on a pour


débits Q2 et Q3 d’une canalisation de même diamètre et de même pente :

- Avec remplissage aux 7/10 de la hauteur :


Q2 = 1,65 Q1 (approximativement)
- Coulant à pleine section :
Q3 = 2Q1 (approximativement, car arrondi en hausse pour la sécurité)
Table réduite de débits calculés suivant la formule de Bazin avec Ɣ= 0,16 canalisation remplies à
demis-section).

96
Diamètres Pente en centimètre par mètre (ix102
(mm)
0,5 1 2 3 4 5 6
75 0,86 1,22 1,72 2,10 2,43 2,71 2,97
90 1,42 2,010 2,84 3,48 4,02 4,49 4,92
100 1,83 2,59 3,66 4,48 5,18 5,79 6,34
120 (a) 3,13 4,43 6,26 7,67 8,86 9,90 10,8
135 4,32 6,11 8,65 10,6 12,2 13,7 15,0
150 5,76 8,14 11,5 14,1 16,3 18,2 19,9
162 7,11 10,1 14,2 17,4 20,1 22,5 24,6
175 8,77 12,4 17,5 21,5 24,8 27,7 30,4
200 12,6 17,8 25,2 30,9 35,6 39,8 43,6 (b)
225 17,3 24,5 34,6 42,4 49,0 54,8 60,0
250 23,1 32,7 46,2 56,6 65,3 73,1 80,0
300 37,6 53,2 75,2 92,1 106,0 119 130
(b)
Diamètre Débit en litres par seconde
(mm)

Les débits places au-dessus de « aa » correspondant à des vitesses ˂ 0,60 m/s

Les débits placés au-dessous de hb correspondant à des vitesse ˃ 3,00 m/s.

Par ailleurs, la comparaison des valeurs remarquables de p données précédemment


montre que le rayon hydraulique et par suite, la vitesse diminuent rapidement quand le rapport h/d
s’abaisse au-dessous de d/2. Or, dans une évacuation de bâtiment, c’est seulement pendant la
courte durée de la pointe journalière que le remplissage à demi-section est atteint. Il faut donc qu’à
ce moment (dans la mesure du possible), la vitesse soit largement supérieure au minimum absolu
de 0,60m/s, a en dessous de minimum au dessous du quel les dépôts ne sont plus entrainés de la
sorte, la vitesse s’abaissera en dessous de 0,60m/s seulement pour les très faible débits ( sachant
que la vitesse optimale pour le remplissage à demi-section se situait entre 1,50 et 2m/s) toute fois
la vitesse dépendant de la pente il arrive souvent que certaines dispositions de lieux (par exemple,
pour un collecteur général, le niveau trop élevé de l’égout public) ne permettent pas de satisfaire à
la condition précédente.

Le diamètre d’une canalisation se détermine, comme déjà dit, pour que celle-ci soit
remplie aux 7/10 ou à moitié par la pointe maximale du débit, suivant qu’elle admet ou non les
eaux pluviales. Or tandis que le rapport h/d est d’autant plus grand, pour un débit déminé, que d
est plus faible, 𝞺 et par suite la vitesse u, croissent avec h/d.

Il n’y a donc aucun intérêt à augmenter d au- de là de la valeur nécessaire pour satisfaire
aux conditions précédentes de remplissage, mieux vaut même, au double point de vue économie et
bon fonctionnement, adopter un diamètre un peu trop faible que trop fort.

La pente minimale de 0,03 imposée pour les canalisations transitant des eaux-vannes assure, pour
un écoulement à mi-section, et avec les diamètres couramment utilisés, une vitesse nettement
supérieure à 1m par seconde : 1,14m/s pour Ø 100mm ; 1,97 m/s pour Ø 200mm.

97
III. Réalisation des canalisations intérieures d’évacuation en faible pente

On classe, les canalisations en deux catégories au point de vue de la nature des matériaux
(1. Canalisations à Ø sont ˂ 54 mm et 2. Celles à Ø > 54 mm).
1. Canalisations de diamètres inférieurs à 54 mm, dans laquelle rentre la plupart des
branchements d’évacuation d’appareils et de collecteurs d’appareils.
Celles-ci sont souvent en :
a) Plomb mince, matériau le plus répandu ;
b) Cuivre ;
c) Acier noir ou galvanisé, surtout utilisé dans les évacuations de lavabos collectifs
d’usines ;
d) Fonte (tuyaux minces salubres) ;
e) Amiante-ciment (tuyaux à emboitement de la série bâtiment) ;
f) Matières plastiques (polychlorure de vinyle, polyéthylène) employé de plus en plus à
nos jours pour les évacuations d’eaux froides
Il existe des supports employés pour les canalisations intérieures en faible pente de petits
diamètres qui sont :
a) Avec le plomb (écartement de supports 0,40 m environ).
− La gâche en fer galvanisé ou en acier rond galvanisé dans le cas de canalisations cachées
ou établies dans les locaux secondaires ;
− Collier à scellement à 2 boulons, en cuivre fondu ou en acier galvanisé.
b) Avec le cuivre, des colliers à scellement à 2 boulons en cuivre fondu, écartés de 1,00 m
environ.
c) Avec l’acier, les gâches ou les colliers à scellement à 2 boulons, en acier galvanisé, espacés
de 1,50 m environ et même plus si les chocs ne sont pas à craindre.
d) Avec la fonte et l’amiante –ciment, les colliers à scellement à 2 boulons ou à la charnière,
en acier galvanisé, à raison d’un collier par élément de 1 m. En cave, on substitue souvent
les colliers de corbeaux en fer carré galvanisé.
2. Canalisations des diamètres de 54 mm et au-dessus
On emploie pour celles-ci à peu près exclusivement :
− La fonte (tuyaux salubres ou tuyaux légers d’écoulement) ;
− L’acier ;
− L’amiante-ciment (tuyaux de la série assainissement) ;
− Le grès vernissé (amplement décrit avant).
L’exécution des joints et le dispositif général d’évacuation à l’égout est montré par la
Figure 63.

98
Il existe également les canalisations en polychlorure de vinyle rigide que nous avons décrit
supra.
Formules usuelles d’hydrodynamique pour les canalisations à écoulement libre.
1. Circulation dans les canalisations
Rayon hydraulique
s
ρ=ψ
S = Surface de la section mouillée
𝜓 = Périmètre mouillé ;

Le rayon hydraulique varie avec la hauteur de remplissage dans les canalisations à


écoulement libre.

Il est constant dans les canalisations sous pression puisqu’elles coulent toujours à
section pleine.

Dans le cas d’une section circulaire de rayon r coulent à section peine ou à demi-
section, est égal à :
𝜋𝑟 2
= 2𝑟
2𝜋𝑟
Les formules donnant la vitesse u sont de la forme :

u = c n√ ρm √I

Dans tout le cas, on a pour valeur du débit Q =s x u

2. Vitesse de l’eau dans les canalisations à écoulement libre

87ρ√i
a) Formule de Bazin : u avec 𝜌 = rayon hydraulique
√ n√ρ+𝒿

+i=
i = pente longitudinale de la canalisation
Ɣ = coefficient de frottement (variable avec nature des canalisations et des eaux).
(Pour les eaux usées d’un bâtiment, on utilise Ɣ = 0,16)

b) Formule du ministère de la Reconstruction et de l’urbanisme.


1) Pour les eaux pluviales de chaussées chargées de sable : u = 60 ρ3/4 I 1/2
2) Pour les eaux usées ………………………………….... u = 70 ρ2/3 I 1/2

En utilisant la formule de Bazin, on arriverait aux mêmes résultats.


Dès lors pour, Ɣ = 0,46 pour l’évacuation des eaux pluviales, et Ɣ = 0,25 pour les eaux usées.

L’utilisation des tableaux des débits suivant Bazin appelle certaines observations.

A. Débits se rapportant aux pentes < 0,20 non portées au tableau.

99
L’interpolation entre les valeurs correspondantes aux deux pentes (inférieure et supérieure)
les plus voisines donne des résultats pratiquement exacts.

B. Section
Le tableau indique les sections intérieures totales. Pour les canalisations remplies aux
7/10 : S7/10 = S1 x 0,75

C. Vitesses v correspondant aux débits du tableau

1) Demi-tableau supérieur

a) Colonnes 3, 4,5. Débits au-dessus de la ligne à échelons aa’ : u < 0,60 m /s


b) Débits autres que ceux visés en (a) : 0,60 m /s < u < 2,82 m/s

2) Demi-tableau inférieur

a) Colonnes 0,2 et 0,5. Débits à gauche de la ligne à échelon aa : u < 0,60 m/s
b) Colonnes 5, 6, 8, 10,12. Débits au-dessous de la ligne à échelons bb : u < 3,00m/s
c) Débits autres que ceux vises en (a) et (b) : 0,60 m/s ≤ u ≤ 3,00 m /s.

D. Variation de la vitesse u et du débit Q avec la hauteur de rempli

Les débits figurant au tableau (débits que nous désignerons par Q1/2) sont ceux des
canalisations coulant à moitié remplies (vitesse u1/2 ; section S1/2).

Pour les canalisations coulant pleines : u1 = u1/2, Q1 = 2Q1/2


Pour les canalisations coulant remplies aux 7/10 de leur hauteur :
S7/10 = 0,75 x S1= 1,50 x S1/2
u7/10 = 1,105 x u1/2
S7/10 = 1,65 x Q1/2

FORMULE DE BAZIN
Tableau à lecture directe donnant le débit connaissant le diamètre de la canalisation et sa pente
87P√i
𝑢= Avec Ɣ = 0,16 et pour les canalisations remplies à mi-hauteur
√ ρ+Ɣ

Diamètre Sections Pentes en centimètre par mètre (i x103)


(en mm) (en cm2) 3 4 5 6 7 8 9 10 12 14 20

100
30 7,07 0,16 0,19 0,21 0,23 0,25 0,27 0,28 0,30 0,32 0,37 0,42
35 9,62 0,25 0,29 0,32 0,35 0,38 0,41 0,43 0,46 0,50 0,53 0,65
40 12,57 (a)0,36 0,42 0,47 0,51 0,56 0,59 0,63 0,66 0,73 0,84 0,94
45 15,00 0,51 0,59 0,65 0,72 0,77 0,83 0,88 0,92 1,01 1,17 1,31
50 19,63 0,68 0,79 0,88 0,96 1,04 1,11 1,18 1,24 1,36 1,57 1,76
54 22,90 0,84 0,97 1,02 1,19 1,29 1,38 1,40 1,54 1,69 1,95 2,18
55 23,76 0,89 1,03 1,15 1,26 1,36 1,45 1,54 1,62 1,78 2,05 2,29
60 28,27 1,13 1,31 1,46 1,60 1,73 1,85 1,96 2,07 2,26 2,61 2,92
67 35,26 1,64 1,78 1,08 2,17 2,35 2,51 2,66 2,81 3,07 3,55 3,97
70 38,48 1,74 2,00 2,24 2,46 2,65 2,83 3,01 3,17 3,47 4,01 4,48
75 44,18 2,10 2,43 2,71 2,97 3,21 3,43 3,64 3,84 4,26 4,85 5,43
80 50,27 2,61 2,90 3,24 3,55 3,84 4,10 4,36 4,59 5,03 5,80 6,49
90 63,62 3,48 4,02 4,40 4,92 5,31 5,68 6,03 6,36 6,96 8,03 8,08

Débits en litre par seconde

Diamètre Sections Pentes en centimètre par mètre (i x103)


(en mm) (en cm2) 0,2 0,5 1 2 3 4 5 6 10 14 17
(a)
91 69,40 1,01 1,60 2,27 3,21 3,93 4,53 5,07 5,55 6,41 7,17 7,55
100 78,54 1,16 1,83 2,59 3,66 4,48 5,18 5,79 6,34 7,32 8,18 8,06
108 91,61 1,48 2,35 3,32 4,70 5,75 6,64 7,42 8,13 9,39 10,5 11,56
120 113,1 1,98 3,13 4,43 6,26 7,67 8,86 9,90 10,8 12,5 14,0 15,3
125 122,7 2,21 3,50 4,95 7,00 8,58 9,91 11,1 12,1 13,0 15,7 17,1
135 143,1 2,73 4,32 6,11 8,65 10,6 12,2 13,7 15,0 18,3 19,3 24,2
150 176,7 3,64 5,76 8,14 11,5 14,1 16,3 18,2 19,9 25,0 25,7 28,2
162 206,1 4,49 7,11 10,1 14,2 17,4 20,1 22,5 24,6 28,1 31,8 34,3
175 240,5 5,55 8,77 12,4 17,5 21,5 24,8 27,7 30,4 35,1 39,2 43,0
200 314,2 7,97 12,6 17,8 25,2 30,9 35,6 39,8 42,6 50,4 56,3 64,2
225 397,6 11,0 17,3 24,5 34,6 42,4 49,0 54,8 60,0 69,3 77,5 84,9
250 490,9(a) 14,6 23,1 32,7 46,2 56,6 65,3 73,1 80,0 93,4 103 113
300 706,9 23,8 37,6 53,2 75,2 92,1 106(b) 110 130 150 168 181
Débits en litre par seconde
- Débit pour canalisation remplie à mi-hauteur : Q1
- Débit pour canalisation remplie aux 7/10 : Q1 =
- Débit pour canalisation coulant en pleine section : Q1 = 2Q1

FORMULES DU M.R.U
Tableau à lecture directe donnant le débit connaissant le diamètre de la canalisation et sa pente
u = 60 𝜑3/4 i1/2, Q = S x u
(Canalisations coulant à section pleine et recevant des eaux pluviales de chaussées)

101
Diamètre Sections Pentes en millimètre par mètre (i x10-3)
(en mm) (en cm2) 4 6 7 8 9 10 15 20 30 40 50
60 28,27 0,46 0,56 0,60 0,65 0,69 0,72 0,89 1,02 1, 26 1,45 1,63 (a)
67 35,26 0,63 0,77 0,83 0,89 0,94 0,99 1,21 1,40 1,72 1,99 2,23
75 44,18 0,86 1,05 1,13 1,21 1,28 1,35 1,65 1,91 2,34 2,71 3,03
81 51,53 1,05 1,29 1,39 1,48 1,57 1,66 2,03 2,35 2,88 3,32 3,71
94 69,40 1,58 1,93 2,09 2,23 2,37 2,50 3,06 3,54 4,33 4,99 5,58

100
78,54 1,87 2,29 2,47 2,65 2,81 2,96 3,02 4,19 5,13 5,93 6,62
108
91,61 2,32 2,64 3,06 3,27 3,47 3,66 4,48 5,17 6,31 7,32 8,19
121
115,0 3,17 3,88 4,19 4,48 4,75 5,00 6,22 7,07 8,66 10,0 11,3
125
122,7 3,44 4,21 4,55 4,86 5,16 5,44 6,67 7,69 9,43 10,9 12,2
135
143,1 4,26 5,21 5,65 6,03 6,39 6,76 8,28 9,56 11,7 13,6 15,1
150
176,7 5,71 6,99 7,55 8,08 8,57 9,03 11,0 12,8 15,6 18,1 20,2
162
206,1 7,06 8,65 9,34 9,09 10,06 11,2 13,7 15,8 19,3 22,3 25,0
175
240,5 8,73 10,7 11,6 12,3 13,1 13,8 16,9 19,5 23,9 27,6 30,9
180
254,5 9,44 11,6 12,5 13,3 14,2 14,9 18,3 21,1 25,8 29,8 33,4
189
280,6 10,9 13,3 14,4 15,4 16,3 17,2 21,1 21,3 29,8 34,4 38,4
Débit en litre par seconde

Diamètre Sections Pentes en millimètre par mètre (i x10-3)


(en mm) (en cm2) 4 6 7 8 9 10 15 20 30 40 50

200 314,2 12,6 15, 4 16,7 17,8 18,9 19,9 24,4 28,2 34,6 39,4 44,6
216 366,4 15,6 19,1 20,6 22,0 23,4 24,6 36,2 34,8 42,7 49,3 55,1
225 397,6 17,4 21,3 23,0 24,6 26,1 27,6 33,7 39,0 47,7 56,1 61,6
243 463,8 21,6 26,4 28,5 30,5 32,3 34,0 41,7 48,2 55,0 68,1 76,1
250 490,9 23,3 28,5 30,8 32,9 34,9 36,8 45,1 52,1 63,7 73,6 82,3
270 572,6 28,8 35,2 38,1 40,7 43,2 45,5 55,7 64,3 78,8 91,0 102

300 706,9 38,4 47,1 50,8 54,4 57,6 60,8 74,4 86,0 105 122 136
320 804,2 45,9 56,2 60,8 64,0 68,9 72,6 88,9 103 126 145 162
350 962,1 58,8 72,0 77,8 83,1 88,1 92,9 114 131 161 186 208
400 1 257 81,8 104 112 120 127 134 164 190 232 268 300
450 1 590 117 143 155 166 176 185 227 262 321 371 414
500 1 963 157 192 207 221 235 248 303 350 429 495 554
600 2 827 259 317 342 366 388 409 501 578 768 818 914

Débit en litre par seconde

102

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