Cours Mécanique PDF
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mécanique
générale
roulements - engrenages
réducteurs
éditeur responsable : Brigitte REMACLE, Bld Reyers 80, 1030-Bruxelles édition septembre 2018
tm 2
Maintenance mécanique
Table des matières
Roulements ......................................................................................................................................... 1
1
1 Roulements ................................................................................................................................. 23
2 Butées ....................................................................................................................................... 20
21
6.9 61
Roulements à alésage conique – montage ........................................................................... 62
6.10 64
Roulements à alésage conique – démontage ....................................................................... 65
6.11 65
Roulements à alésage conique montés sur manchons de serrage – montage ......................... 66
6.12 66
Roulements à alésage conique montés sur manchons de serrage – démontage ..................... 67
6.13 68
Roulements à alésage conique montés sur manchons de démontage – montage ................... 69
6.14 71
Roulements à alésage conique montés sur manchons de démontage - démontage ................ 72
7 72
Avaries ...................................................................................................................................... 73
8 Généralités ..................................................................................................................................78
5
10 Terminologie ...............................................................................................................................80
7
11 83
Différents types d’engrenages .................................................................................................... 10
12 84
Engrenage cylindrique ................................................................................................................ 11
13 85
Engrenages parallèles ................................................................................................................ 12
13.1 85
Roue cylindrique à denture droite ....................................................................................... 12
13.2 87
Relation entre vitesse de rotation et nombre de dents .......................................................... 14
13.3 87
Sens de rotation ................................................................................................................ 14
13.4 88
Développante de cercle ...................................................................................................... 15
13.5 89
Ligne d’action .................................................................................................................... 16
13.6 90
Angle de pression .............................................................................................................. 17
13.7 91
Continuité de l’engrènement ............................................................................................... 18
13.8 92
Rapport de la conduite ....................................................................................................... 19
13.9 93
Module et diamétral pitch ................................................................................................... 20
13.10 94
Crémaillère de référence .................................................................................................... 21
13.11 95
Interférences ..................................................................................................................... 22
13.12 98
Roue cylindrique à denture hélicoïdale ................................................................................ 25
13.13 98
Caractéristiques de la denture ............................................................................................ 25
14 99
Engrenages parallèles hélicoïdaux ............................................................................................... 26
14.8 Mesure de l’épaisseur des dents des engrenages cylindriques à développante .......................105
32
18.7 Surface de contact des dentures des roues hélicoïdales et vis-sans-fin ..................................128
55
19 Réducteurs ................................................................................................................................132
59
20 Lubrification ..............................................................................................................................157
84
21 Avaries ......................................................................................................................................159
86
22 Bibliographie .............................................................................................................................163
90
roulements
butées
roulements et paliers
montage et démontage
avaries
1
Édition septembre 2018
1 Roulements
3
Édition septembre 2018
1.1 Assemblage d’un roulement
5
Édition septembre 2018
1.2 Différents types de roulements
À une rangée,
À deux rangées.
À une rangée,
À deux rangées.
À une rangée,
Appariées.
Butées à aiguilles.
Les roulements rigides à billes à une rangée ont une conception simple et ne sont pas séparables. Ils admettent
des vitesses de rotation élevées et fonctionnent correctement avec un minimum d’entretien. Grâce à la
profondeur des gorges, à l’absence d’encoches de remplissage et à l’osculation étroite entre chemins et billes,
ces roulements peuvent supporter des charges axiales importantes dans les deux sens, même aux vitesses
élevées.
Les roulements rigides à deux rangées de billes ont une conception analogue à celle des roulements à une
rangée.
Les roulements rigides à billes à une rangée sont disponibles avec flasques de protection (sans frottement) ou
joints d’étanchéité (avec frottement) sur l’un des côtés ou sur les deux. Les flasques métalliques forment un
passage étroit au niveau de la surface cylindrique de l’épaulement de la bague intérieure, tandis que les lèvres
des joints en caoutchouc synthétique résistant à l’huile et à l’usure viennent en appui sur des chanfreins
pratiqués dans la bague intérieure.
Les roulements avec flasques ou joints des côtés sont garnis en usine d’une graisse au lithium. Ils ne
nécessitent aucun entretien et ne doivent être ni lavés ni chauffés lors du montage.
Les roulements avec flasques sont en principe destinés à des applications avec bague intérieure tournante dans
les cas où la bague extérieure est tournante, il peut exister, à certaines vitesses, des risques de fuites de
lubrifiant.
Les roulements à rainure sur la bague extérieure sont conçus pour être maintenus axialement dans leur
logement par un segment d’arrêt, le montage ainsi obtenu est simple et peu encombrant.
Les roulements rigides à une rangée de billes n’acceptent que de très légers défauts d’alignement. L’angle de
déversement est, dans des conditions normales, compris généralement entre 2 et 10. Il convient de noter que
le déversement relatif des bagues entraine une augmentation du niveau de bruit du roulement en rotation.
Dans les roulements à deux rangées, tout déversement soumet les billes et les chemins à une augmentation de
charge inacceptable et réduit par conséquent la durée.
Les roulements rigides à une rangée de billes sont fabriqués en version standard dans la classe de tolérances
« normale » et avec jeu radial normal.
Certains roulements en particulier dans les petites dimensions sont fabriqués avec un jeu inférieur ou supérieur
au jeu normal et/ou avec une plus grande précision.
Les roulements rigides à deux rangées de billes ne sont fabriqués que dans la classe de tolérances normales et
sont livrables en version standard avec un jeu normal.
Diamètre
Jeu radial C2 Normal C3 C4 C5
d’alésage
d
Au-
Jusq.
dessus
incl.
de min max min max min max min max min max
mm µm
6 0 7 2 13 8 23 - -
6 10 0 7 2 13 8 23 14 29 20 37
10 18 0 9 3 19 13 26 21 35
18 24 0 10 5 20 13 28 20 36 28 48
24 30 1 11 5 20 13 28 23 41 30 53
30 40 1 11 6 20 15 33 28 46 40 64
40 50 1 11 6 23 18 36 30 51 45 73
50 65 1 15 8 28 23 43 38 617 55 90
65 80 1 15 10 30 25 51 46 71 65 105
80 100 1 18 12 36 30 58 53 84 75 120
100 120 2 20 15 41 36 66 61 97 90 140
120 140 2 23 18 48 41 81 71 114 102 160
Les roulements rigides à billes sont équipés de cages en acier, en laiton (ou bronze), en plastique (en tissu
bakélisé ou en polyamide).
La bague extérieure des roulements à rotule sur billes ne comporte qu’un chemin sphérique pour les deux
rangées de billes. L’ensemble bague intérieure-cage-éléments roulants peut donc basculer librement à l’intérieur
de la bague extérieure et compenser ainsi, dans une certaine mesure, un défaut d’alignement ou une flexion de
l’arbre.
On trouve ces roulements en deux versions, alésage cylindrique et alésage conique. Dans ce dernier cas, un
manchon de serrage peut être livré avec le roulement.
Les roulements à rotule sur billes peuvent être livrés avec joints d’étanchéité (à frottement) des deux côtés.
Dans ce cas, il faut suivre les mêmes prescriptions que pour les roulements rigides ainsi équipés.
Ces roulements admettent, par construction, un léger déversement de la bague intérieure par rapport à la
bague extérieure.
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12 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
1.4.2 Tolérances, jeu interne
Ces roulements sont fabriqués dans la classe de tolérances « normale » et avec jeu normal, mais également
avec une plus grande précision ou avec un jeu inférieur ou supérieur.
2,5 6 1 8 5 15 10 20 15 25
6 10 2 9 6 17 12 25 19 33
10 14 2 10 6 19 13 26 21 35
14 18 3 12 8 21 15 28 23 37
18 24 4 14 10 23 17 30 25 39
24 30 5 16 11 24 19 35 29 46
30 40 6 18 13 29 23 40 34 53
40 50 6 19 14 31 25 44 37 57
50 65 7 21 16 36 30 50 45 69
65 80 8 24 18 40 35 60 54 83
80 100 9 27 22 48 42 70 64 96
100 120 10 31 25 56 50 83 75 114
18 24 7 17 13 26 20 33 28 42
24 30 9 20 15 28 23 39 33 50
30 40 12 24 19 35 29 46 40 59
40 50 14 27 22 39 33 52 45 65
50 65 18 32 27 47 41 61 56 80
65 80 23 39 35 57 50 75 69 98
80 100 29 47 42 68 62 90 84 116
100 120 35 56 50 81 75 108 100 139
Les roulements à rotule sur billes à bague intérieure large sont utilisés pour des montages simples sur arbres en
acier étiré. Des tolérances spéciales sur l’alésage permettent un montage et un démontage facile.
Ces roulements sont fixés axialement à l’aide d’une goupille ou d’une vis sans tête logée dans une encoche.
1.4.4 Cages
Les cages peuvent être en acier, en laiton, en polyamide renforcé de fibres de verre.
Les roulements à billes à contact oblique, à une ou deux rangées, du fait de leur angle de contact (angle de la
ligne d’action de la charge avec un plan perpendiculaire à l’axe du roulement) conviennent particulièrement aux
cas de charge combinée.
Ces roulements admettent des charges axiales dans un seul sens. Les charges radiales donnent naissance à un
effort axial induit, qu’il convient de compenser par une réaction ; pour cette raison, le montage comporte
généralement deux roulements en opposition. Ils ne sont pas séparables et peuvent fonctionner à des vitesses
relativement élevées.
Les roulements à une rangée de billes à contact oblique sont aussi fabriqués en une version spéciale conçue
pour le montage par paire. Ces roulements sont usinés de telle manière qu’en les montants côte à côte, en un
sens quelconque, on obtient un jeu prédéterminé ou une répartition de la charge, sans qu’il soit nécessaire
d’effectuer un réglage à l’aide de cales d’épaisseur.
Le montage par paire est utilisé lorsque la capacité d’un seul roulement n’est pas suffisante ou lorsque les
charges axiales doivent être reprises dans les deux sens en conservant un jeu axial déterminé. (Respectivement
disposition en T et disposition en O ou en X).
Dans la disposition en T, les lignes d’action de la charge sont parallèles. Les charges axiales et radiales se
répartissent uniformément sur les deux roulements. L’ensemble ne peut supporter des charges axiales que dans
un seul sens.
Dans la disposition en O, l’ensemble admet les charges axiales dans les deux sens. Il possède une bonne
rigidité et peut supporter des couples de déversement.
Dans la disposition en X, l’ensemble admet des charges axiales dans les deux sens. Il est moins rigide que dans
le cas précédent et résiste moins bien aux couples de déversement.
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14 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
Roulements appariés
Un roulement à deux rangées de billes à contact oblique remplit la même fonction que deux roulements à une
rangée disposée en O, il admet les charges axiales alternées et les couples de déversement. Sa largeur est
cependant inférieure à la largeur totale de deux roulements à une rangée.
Les roulements à deux rangées peuvent être livrés en deux exécutions, l’une avec bague intérieure en une
pièce, l’autre avec bague intérieure en deux pièces.
Les roulements avec bague intérieure en une pièce sont munis d’encoches de remplissage pour l’une des
rangées et doivent être orientés au montage de façon que l’autre rangée supporte la charge axiale
prédominante.
Les roulements à bague intérieure en deux pièces sont conçus pour supporter de fortes charges axiales dans les
deux sens. Ils sont séparables. On peut donc monter l’ensemble bague extérieure-cage-éléments roulants
indépendamment de la bague intérieure.
Les roulements à quatre points de contact sont des roulements à une rangée de billes à contact oblique conçus
pour supporter des charges axiales dans les deux sens. Leur bague intérieure est en deux pièces ; cette
particularité permet d’introduire un grand nombre de billes dans le roulement qui, de ce fait, possèdent une
capacité élevée. Ces roulements sont séparables ; on peut donc monter l’ensemble bague extérieure-cage-
éléments roulants indépendamment de la bague intérieure.
Les roulements à quatre points de contact sont conçus pour supporter essentiellement des charges axiales. Ils
sont montés dans de nombreuses applications comme des butées avec jeu radial dans le logement. Sur tous les
roulements de diamètre extérieur égal ou supérieur à 160 mm, la bague extérieure comporte deux encoches
l’empêchant de tourner.
Les différents types sont caractérisés par le nombre et la position des épaulements.
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16 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
Les éléments roulants sont guidés axialement par les épaulements fixes de l’une des deux bagues, l’autre dite
libre pouvant être séparée de l’ensemble bague épaulée – cage et rouleaux. Cette propriété facilite beaucoup
les opérations de montage et de démontage, notamment lorsque les conditions de charge exigent un
ajustement serré de deux bagues.
Les roulements de type NU ont deux épaulements fixes sur la bague intérieure et une bague extérieure sans
épaulements. Ils admettent donc, dans une certaine mesure, un déplacement axial d’une bague par rapport à
l’autre et sont par conséquent comme palier libre.
Les roulements de type N ont deux épaulements sur la bague intérieure et la bague extérieure sans
épaulements.
Les roulements à rouleaux cylindriques NJ ont deux épaulements fixes sur la bague extérieure et un
épaulement sur la bague intérieure ; ils ne peuvent donc guider l’arbre que dans un sens.
Les roulements à rouleaux cylindriques NUP ont également deux épaulements fixes sur la bague extérieure. La
bague intérieure a un épaulement fixe d’un côté et un épaulement rapporté de l’autre. Ils peuvent donc guider
l’arbre dans les deux sens.
Les cages sont en tôle en acier ou en laiton ou encore en polyamide moulé par injection.
Les roulements à rouleaux cylindriques jointifs possèdent un nombre maximal de rouleaux et ont une très forte
capacité de charge. Mais en raison de l’absence de cage, ils n’ont pas les mêmes possibilités de vitesse que les
roulements conventionnels.
Le roulement type NCF a deux épaulements fixes sur la bague intérieure et un épaulement fixe sur la bague
extérieure et peut donc être utilisé pour maintenir l’arbre axialement dans un sens. Un segment d’arrêt inséré
Le roulement du type NJC diffère des autres séries en ce qu’il est séparable. La bague extérieure qui a deux
épaulements fixes, et l’ensemble des rouleaux peuvent être retirés de la bague intérieure qui ne possède qu’un
épaulement fixe. Ceci facilite le montage et le démontage.
Il existe plusieurs conceptions de ces roulements. La figure de droite montre un roulement du type NNF
étanche et garnis d’une graisse appropriée.
Le roulement à une rangée autorise un déversement de 2°; le roulement à deux rangées n’admet aucun
déversement.
Les roulements à rotule sur rouleaux comportent deux rangées de rouleaux avec un chemin de roulement
sphérique commun dans la bague extérieure. L’ensemble bague intérieure-cage-éléments roulants peut donc
basculer librement à l’intérieur de la bague extérieure et compenser ainsi, dans une certaine mesure, un défaut
d’alignement ou une flexion de l’arbre.
En plus des charges radiales, le roulement peut également admettre des charges axiales dans les deux sens.
Les roulements à rotule sur rouleaux sont fabriqués avec alésage cylindrique ou conique. (Ils n’ont pas tous la
même conicité).
Ces roulements admettent par construction un léger déversement de la bague extérieure par rapport à la bague
intérieure. La conception du montage, le type d’étanchéité, etc. déterminent néanmoins si la capacité d’auto-
alignement peut être entièrement utilisée.
Ces roulements peuvent comporter différents types de cages. Des roulements d’une certaine exécution ont des
rouleaux forés ainsi que des épaulements latéraux sur la bague intérieure.
17
18 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
1.8.3 Roulements à rouleaux coniques
On trouve une large gamme de roulements à une, deux ou quatre rangées de rouleaux coniques.
Les roulements à rouleaux à contact coniques, étant donné leur angle de contact, conviennent particulièrement
aux cas de charge combinée. Ils sont séparables. Les génératrices des chemins et des rouleaux ne sont pas
absolument rectilignes ; le contact linéaire modifié ainsi obtenu permet d’éviter les charges de bord.
Grâce au contact linéaire modifié, ces roulements admettent un léger déversement de la bague extérieure par
rapport à la bague intérieure. Dans des conditions normales de fonctionnement, la valeur admissible de l’angle
de déversement est de l’ordre de 2°.
Le jeu interne des roulements à une rangée de rouleaux coniques résulte du réglage réalisé au montage.
Le jeu axial des roulements appariés est déterminé par l’entretoise placée entre les deux bagues extérieures.
18
Mécanique Générale - Roulements 19
Maintenance mécanique
1.8.6 Montage en X et en O
Ces roulements sont assez particuliers. Ils ont une forme très allongée, ce qui leur permet de supporter de
fortes charges radiales dans un encombrement très réduit mais ils n'acceptent aucune charge axiale. Seuls les
roulements combinés, composés d'une buté à aiguilles et d'une cage à aiguilles, supportent les deux charges à
la fois.
Ils sont parfois combinés avec une butée pour supporter des charges axiale
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20 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
1.9.1 Variantes
roulement à aiguilles, double rangée, avec un trou de roulement à aiguilles combinés avec un palier de
lubrification butée à aiguilles, AXW série
2 Butées
Les butées à billes à simple effet sont destinées à supporter des charges axiales et à maintenir l’arbre dans un
seul sens. Elles ne doivent pas être soumises à des charges radiales.
Les butées à billes à simple effet comportent une rondelle-arbre, une rondelle-logement avec surface d’appui
plane ou sphérique et un ensemble de billes maintenues par une cage.
Ces butées sont séparables ; on peut donc monter facilement les deux rondelles indépendamment l’une de
l’autre.
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Mécanique Générale - Roulements 21
Maintenance mécanique
2.1.2 Butées à billes à double effet
Les butées à billes à double effet peuvent supporter des charges axiales et fixer l’arbre dans les deux sens. Elles
n’admettent pas de charges radiales.
Elles comportent une rondelle-arbre, deux rondelles-logement à surface d’appui plane ou sphérique et deux
ensembles cage-billes. Elles sont séparables.
Les butées à billes à surface plane n’acceptent aucun défaut d’alignement entre l’arbre et le logement ni aucun
voile des épaulements d’appui. Les butées à surface sphérique sont généralement munies d’une contreplaque
présentant une sphéricité correspondante et peuvent donc compenser certains défauts d’alignement entre
l’arbre et le logement.
2.1.4 Cages
Les butées à rouleaux cylindriques assurent des montages rigides, capables de supporter de très fortes charges
axiales.
21
22 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
Elles comprennent une rondelle-arbre, une rondelle-logement et une cage à rouleaux. On peut aussi utiliser
uniquement la cage à rouleaux, lorsque les éléments de machine voisins sont susceptibles de servir de chemins
de roulement et qu’ils peuvent être trempés et rectifiés.
Les surfaces d’appui dans le logement et sur l’arbre doivent être orthogonales à l’arbre et soutenir les rondelles
des butées sur toute la zone du chemin de roulement.
2.2.3 Cages
Les cages à rouleaux cylindriques sont généralement centrées sur l’arbre afin d’obtenir des vitesses de
glissement minimales. Les surfaces de guidage doivent être rectifiées.
Les butées à rouleaux coniques présentent les avantages suivants : forte capacité de charge axiale et possibilité
de supporter des charges radiales relativement importantes (jusqu'à la moitié des charges axiales).
Elle autorise également un désalignement de 0,5° de l'axe de rotation par rapport au reste du mécanisme.
22
Mécanique Générale - Roulements 23
Maintenance mécanique
2.4 Butées à rotule sur rouleaux
Dans les butées à rotule sur rouleaux, la ligne d’action de la charge entre chemins et rouleaux forme un angle
avec l’axe de la butée. Contrairement aux autres butées, les butées à rotule sur rouleaux peuvent admettre des
charges radiales. L’autre caractéristique fondamentale de ces butées est leur capacité d’auto-alignement qui les
rend relativement insensibles aux déversements de l’arbre par rapport au logement provoqués par la flexion de
l’arbre.
Les butées à rotule sur rouleaux sont séparables ; l’ensemble rondelle-arbre, cage-rouleaux peut être monté
indépendamment de la rondelle logement.
2.4.1 Lubrification
En raison de leur construction interne, les butées à rotule sur rouleaux doivent être lubrifiées à l’huile. Dans
certains cas exceptionnels seulement et à vitesse réduite, il est possible d’utiliser également la graisse.
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24 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
3 Paramètres de choix des roulements
Intensité de la charge
Direction de la charge
Charge radiale
Charge axiale
Les butées à rotule sur rouleaux peuvent supporter dans une certaine
mesure des charges radiales en plus de poussées axiales très élevées.
24
Mécanique Générale - Roulements 25
Maintenance mécanique
Charge combinée
Vitesse de rotation
Précision
Rigidité
Montage et démontage
Alésage cylindrique
Jeu interne
La valeur du jeu radial revêt une importance primordiale pour le fonctionnement correct d’un roulement. En
règle générale, on peut dire que les roulements à billes doivent avoir un jeu à peu près nul en fonctionnement ;
même une légère précharge n’a généralement aucune suite fâcheuse. En revanche, les roulements à rouleaux
doivent, en principe, toujours conserver en fonctionnement un certain jeu même très faible. Toutefois, les
roulements à rouleaux coniques utilisés pour les montages particulièrement rigides doivent être montés avec
une certaine précharge.
Le jeu dit normal d’un roulement avant montage est calculé de façon que, sous l’effet des ajustements
généralement recommandés et dans des conditions d’utilisation normales, il subsiste après montage le jeu de
fonctionnement requis. Cependant, des conditions particulières (montage des deux bagues à ajustement serré,
températures exceptionnelles) peuvent conduire au choix d’un jeu radial plus petit ou plus grand que le jeu
normal.
Il convient de vérifier le jeu résiduel après montage. La désignation des roulements ayant un jeu autre que le
jeu normal comporte l’un des suffixes C1 à C5.
Les bagues et les éléments roulants sont fabriqués à partir d’aciers alliés au chrome. Ils reçoivent un traitement
thermique qui leur confère une dureté comprise habituellement suivant le type entre 58 et 65 HRc.
Cages
La cage a pour fonction principale d’empêcher le contact direct entre les éléments roulants. Dans de nombreux
types de roulements à rouleaux, elle en assure aussi le guidage. En outre, dans les roulements à rouleaux du
type séparable, elle retient les éléments roulants afin qu’ils ne puissent tomber lors du montage et du
démontage.
Pour les roulements de petites ou moyennes dimensions, la cage normale est en général emboutie en tôle
d’acier ou de laiton. Elle est légère et résistante. Cependant, les cages plastiques moulées par injection sont de
plus en plus utilisées, en particulier dans les roulements rigides à deux rangées de billes, les roulements à rotule
sur billes et les roulements à rouleaux cylindriques. Les propriétés spécifiques des matières plastiques,
notamment leur faible densité, leur grande élasticité, leurs bonnes caractéristiques de glissement, etc. les
rendent particulièrement adaptées à la fabrication des cages et les techniques de moulage par injection
permettent d’obtenir des formes sophistiquées. La plupart des cages plastiques sont en polyamide renforcé de
fibre de verre, stabilisé à la chaleur. Les cages de ce type peuvent être utilisées sans limite dans une plage de
températures comprises entre -40 et +120°C. Les lubrifiants généralement utilisés pour les roulements n’ont
pas d’influence défavorable sur les propriétés des cages, excepté quelques huiles synthétiques ou graisses à
base d’huile synthétique et divers lubrifiants contenant une forte proportion d’additifs EP.
En général, les roulements de grandes dimensions reçoivent des cages massives, le plus souvent en laiton, mais
parfois aussi en fonte à graphite sphéroïdal ou en alliage léger.
Les roulements à rouleaux jointifs qui n’ont pas de cage sont à envisager lorsqu’une capacité de charge
maximale est nécessaire à vitesse faible ou modérée.
29
30 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
4 Désignation des roulements
5 Butées à billes
NA Roulement à aiguilles
Série de diamètres
Série de dimensions
Série de largeurs
61908
largeur B = 12mm
Le montage d’un élément de machine tournante, un arbre par exemple, nécessite en principe deux paliers, l’un
fixe et l’autre libre qui supportent cet élément et le guident radialement et axialement par rapport à un élément
fixe.
Le palier fixe assure, en plus du guidage radial, le maintien axial dans les deux sens. Il doit donc être
immobilisé latéralement sur l’arbre et dans le logement. On utiliser pour le palier fixe les roulements radiaux qui
admettent des charges combinées notamment les roulements rigides à billes, roulements à rotule sur rouleaux,
roulements à deux rangées de billes à contact oblique ou à une rangée appariés, roulements à rouleaux
coniques.
Un roulement radial conçu pour des charges purement radiales, tel qu’un roulement à rouleaux cylindriques
dépourvu d’épaulement sur une des bagues, peut également être utilisé s’il est associé à un roulement à quatre
points de contact ou à une butée qui maintient l’arbre axialement dans les deux sens et qui doit être monté
avec jeu radial dans le logement.
Le palier libre n’assure qu’un guidage radial ; il doit permettre le déplacement axial de façon à éviter un
coincement des roulements (par suite d’une dilatation longitudinale de l’arbre par exemple). Le déplacement
axial peut s’effectuer soit dans le roulement lui-même (roulements à rouleaux cylindriques NU et N) soit entre
l’une des bagues et l’arbre et le logement.
Dans un « montage en opposition » chacun des deux roulements maintient l’arbre dans un seul sens. Cette
disposition est utilisée pour des arbres courts. Tous les types de roulements à billes ou à rouleaux admettant
des charges axiales au moins dans un sens conviennent dans ce cas : roulements rigides à billes, à rouleaux
coniques, à rotule sur rouleaux, etc.
Les bagues intérieures et extérieures des roulements doivent être fixées radialement sur l’arbre ou dans le
logement afin de les empêcher de tourner sous l’effet de la charge (roulage), ce qui entrainerait une
détérioration du roulement et des pièces voisines. On ne peut obtenir en principe une fixation radiale
satisfaisante qu’en montant les bagues à ajustement serré. De plus, les bagues qui sont relativement minces
sont alors parfaitement soutenues. Il n’est cependant pas toujours possible d’adopter un ajustement serré, par
exemple, lorsqu’on désire faciliter les opérations de montage et de démontage ou permettre un déplacement
axial relatif de l’arbre et du logement.
Conditions de rotation
Il s’agit du mouvement relatif bague/direction de la charge. On dit que la charge est tournante lorsque la
bague étant fixe, la direction de la charge tourne, ou bien lorsque la bague tourne, la direction de la
charge est fixe. Pour éviter le roulage de la bague, il est nécessaire de choisir un ajustement serré.
La charge est dite fixe lorsque la bague et la direction de la charge sont fixes ou bien lorsqu’elles
tournent à la même vitesse. Un ajustement serré n’est pas indispensable.
Dans un ajustement donné, le serrage peut être modifié à mesure que la charge appliquée augmente.
Un serrage provoque une déformation élastique de la bague et une réduction de jeu interne du
roulement.
Précision désirée
Si l’on est tenu à une stricte exactitude de rotation, les ajustements libres sont déconseillés.
34 Mécanique générale - Roulements
33
Édition septembre 2018
Matière et conception de l’arbre et du logement
Il est recommandé de ne pas prévoir pour un logement en deux pièces un ajustement avec serrage. Par
contre, pour un logement à paroi mince, un logement en alliage léger, un arbre creux, on choisira des
ajustements plus serrés que pour un logement à paroi épaisse, un logement en acier ou en fonte, un
arbre plein.
Lorsqu’il est souhaitable que les opérations de montage et de démontage soient facilitées, il est
intéressant de prévoir des ajustements libres.
Conditions de température
On utilise souvent des roulements à alésage conique pour rendre possible ou simplement faciliter le montage et
le démontage.
Ces roulements sont montés soit directement sur une portée conique, soit sur une portée cylindrique à l’aide
d’un manchon conique fendu (manchon de montage ou de démontage).
Pour la bague intérieure, l’ajustement désiré est obtenu par un enfoncement plus ou moins grand du roulement
sur la portée conique.
Le montage des roulements à alésage conique est donc soumis à des prescriptions particulières quant à la
réduction du jeu interne.
Pour la bague extérieure, se conformer aux indications données pour les roulements à alésage cylindrique.
Un ajustement serré est, à lui seul, insuffisant pour immobiliser axialement une bague de roulement ; il est
donc nécessaire de prévoir dans tous les cas un dispositif de blocage approprié.
Les deux bagues d’un palier fixe doivent être maintenues axialement sur chacunes de leurs faces, dans le cas
d’un palier libre avec roulement non séparable, seule la bague montée à ajustement serré sera maintenue
axialement, l’autre pouvant se déplacer librement sur sa portée.
Dans un montage en opposition, il suffira de fixer chaque roulement dans un seul sens.
Modes de fixation
Les bagues montées à ajustement serré prennent généralement appui, d’un côté contre un épaulement, de
l’autre côté par une pièce telle que, couvercle, écrou, entretoise, circlips, etc.
35
36 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
5.5 Dispositifs d’étanchéité
Les dispositifs à une ou plusieurs chicanes, utilisés le plus souvent pour des roulements lubrifiés à la graisse,
sont plus coûteux. Ils sont aussi nettement plus efficaces, surtout si l’on y injecte de temps en temps de petites
quantités d’une graisse insoluble dans l’eau (par exemple graisse au lithium ou à la chaux) par l’intermédiaire
d’un conduit prévu à cet effet (e, f).
Une bonne protection est fournie par des rondelles d’étanchéité (g). Des disques de retenue ou des déflecteurs
renforcent l’effet des dispositifs d’étanchéité (h, i).
36
Mécanique Générale - Roulements 37
Maintenance mécanique
Étanchéité avec frottement
L’effet d’obturation est ici obtenu par un élément qui s’applique élastiquement sur
une surface conjuguée. Le choix du dispositif lui-même et de la qualité convenable
pour la surface en question dépend de la vitesse périphérique.
Les feutres (a) sont couramment utilisés, surtout dans le cas d’une lubrification à la
graisse. C’est une protection simple et économique, adaptée à des vitesses
périphériques et à des températures n’excédant pas respectivement 4m/s et 100°C.
a
On peut en améliorer l’efficacité par adjonction d’une simple chicane (b). avant mise
en place dans leur gorge, les lanières de feutre doivent être trempées dans un bain
d’huile à 80°C.
Les joints à lèvres procurent une meilleure étanchéité, surtout dans le cas d’une
lubrification à l’huile. Ils se présentent sous forme d’éléments prêts au montage,
constitués du joint proprement dit en caoutchouc synthétique ou en matière
plastique et le plus souvent d’une armature en tôle.
b
Lorsque la vitesse dépasse 4m/s, la surface d’appui doit être rectifiée ; au-delà de 8
m/s, elle doit être trempée ou chromée dur, finement rectifiée ou polie.
Au montage, on dispose la lèvre du joint soit vers l’intérieur soit vers l’extérieur,
suivant que sa fonction consiste avant tout à empêcher le lubrifiant de sortir du
palier (c) ou les corps étrangers d’y pénétrer (d).
Le joint V-Ring (e) est employé pour des roulements lubrifiés à la graisse ou à
c l’huile. Il s’agit d’un joint en caoutchouc dont la lèvre s’applique axialement sur la
surface d’appui. Il admet des défauts d’alignement relativement importants à basse
vitesse et peut être utilisé à des vitesses périphériques élevées s’il est
convenablement fixé.
Étanchéités combinées
Lorsque des conditions de fonctionnement difficiles imposent une efficacité très
poussée, on combine souvent les dispositifs avec frottement et sans frottement.
Dans ce cas, les premiers sont protégés par les seconds d’une usure prématurée et
des détériorations mécaniques. L’utilisation de roulements protégés permet de
résoudre certains problèmes d’étanchéité.
e
Le lubrifiant a pour rôle principal d’éviter le contact métallique entre éléments en mouvement : billes ou
rouleaux, bagues, cages ; il protège aussi le roulement contre l’usure et la corrosion.
La quantité de lubrifiant nécessaire à un roulement est en général relativement petite ; elle doit être suffisante
pour assurer une bonne lubrification, sans provoquer d’échauffement gênant. En plus de ces questions de
lubrification proprement dite et de température de fonctionnement, elle dépend également de considérations
relatives à l’étanchéité et à l’évacuation de chaleur.
Le pouvoir lubrifiant d’une graisse ou d’une huile diminue dans le temps en raison des contraintes mécaniques
et du vieillissement. Le lubrifiant consommé ou souillé en fonctionnement doit donc être remplacé ou complété
à des intervalles déterminés par un apport de lubrifiant neuf.
Les roulements peuvent être lubrifiés à la graisse, à l’huile, ou dans certains cas, avec un lubrifiant solide. Étant
donné leur construction, les butées à rotule sur rouleaux doivent être lubrifiées à l’huile, une lubrification à la
graisse est cependant admissible pour des applications particulières, lorsque la vitesse de rotation est faible.
Le choix d’un lubrifiant se fait surtout en fonction des températures et des vitesses de rotation auxquelles il doit
être utilisé ainsi que de l’environnement.
C’est la graisse qui est le plus couramment employée. Elle présente en effet sur l’huile, l’avantage de contribuer
à l’obturation du palier (meilleure protection contre la pénétration d’humidité et de corps étrangers, moindres
risques de fuite de lubrifiant), en particulier dans le cas de roulements à axe incliné ou vertical.
En règle générale, les espaces disponibles dans le roulement et le palier ne doivent être que partiellement
garnis (env. 30 à 50 %) afin d’éviter de fortes élévations de température aux grandes vitesses. La quantité de
graisse nécessaire au garnissage initial est donnée dans le catalogue du constructeur.
Lorsqu’un roulement tournant à faible vitesse doit être protégé efficacement contre la corrosion, on peut
remplir le palier.
Consistance
Il est nécessaire que la consistance ne varie pas trop en fonction des températures d’utilisation ou sous l’effet
du malaxage en fonctionnement. Les graisses qui s’amollissent lorsque la température augmente risquent de
s’échapper du palier, celles qui deviennent trop consistantes aux basses températures peuvent gêner la rotation
du mouvement.
Températures d’utilisation
Les graisses à la chaux peuvent être employées jusqu’à une température maximale de l’ordre de +60°C.
Certaines graisses (complexe de calcium) conviennent jusqu’à + 120°C. Les graisses à la soude peuvent être
utilisées dans la gamme de température -30 à +80°C ; certaines graisses de qualité conviennent jusqu’à
+120°C.
Les graisses au lithium peuvent généralement être utilisées de -30 à +110°C et même 150°C.
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Mécanique Générale - Roulements 39
Maintenance mécanique
Propriété antirouille
Les graisses avec additifs EP (additifs extrême pression, en général à base de composés de plomb) ont de
propriétés antirouille.
Pour les roulements très chargés, on emploie des graisses avec additifs EP, ces additifs améliorant la résistance
du film lubrifiant.
Miscibilité
Lorsque pour une raison quelconque, on envisage d’utiliser pour la lubrification d’un roulement une autre
graisse que celle employée jusqu’alors, il est indispensable de tenir compte des possibilités de mélange pour
éviter tout risque de détérioration.
Intervalles de graissage
Les intervalles de graissage dépendent surtout du type et de la taille du roulement, de la vitesse de rotation, de
la température de fonctionnement et de la qualité de la graisse utilisée. Se référer aux prescriptions du
constructeur de la machine.
Si les conditions de fonctionnement permettent d’effectuer les appoints à des intervalles assez longs, il suffit
que le palier soit bien accessible et qu’il soit facile de l’ouvrir.
Si les appoints doivent être assez rapprochés, on prévoit un moyen plus rapide d’introduction de la graisse, soit
un raccord de graissage dans lequel la graisse sera injectée à l’aide d’une pompe.
39
40 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
Afin que la graisse neuve parvienne effectivement à l’intérieur du roulement, la graisse usée étant repoussée
sur les côtés du palier, le canal de graissage doit déboucher soit à proximité immédiate de la face de la bague
extérieure, ou mieux, directement dans le roulement comme c’est le cas avec les roulements à rotule sur
rouleaux munis d’une rainure et de trous de lubrification dans la bague extérieure. Après plusieurs appoints, il
est nécessaire d’ouvrir le palier et de retirer la graisse usée avant d’introduire la graisse neuve.
La lubrification à l’huile s’impose lorsque les vitesses de rotation ou les températures d’utilisation sont trop
élevées pour permettre l’emploi de graisse avec une sécurité suffisante. Il en est de même lorsque le lubrifiant
doit contribuer au refroidissement du palier lui-même ou d’organes annexes. On choisit aussi l’huile quand
d’autres éléments voisins, des engrenages par exemple, doivent recevoir le même lubrifiant que les roulements.
La lubrification par bain d’huile est le procédé le plus simple mais elle ne convient qu’aux faibles vitesses de
rotation. L’huile est entrainée par les éléments roulants et se répartit dans le roulement avant de retourner au
bain. Lorsque le roulement est à l’arrêt, le niveau d’huile doit se situer un peu au-dessous du centre de
l’élément roulant le plus bas.
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Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Roulements 41
Lubrification par bain d’huile. Bague de remontée d’huile.
Aux vitesses et aux températures élevées, l’huile vieillit plus vite et doit être renouvelée plus souvent. Pour
éviter les inconvénients de changements d’huile répétés, on utilise un système à circulation, par exemple au
moyen d’une pompe : l’huile est amenée d’un côté du roulement, la traverse et s’écoule du côté opposé. Elle
est ensuite filtrée, éventuellement refroidie, puis remise dans le circuit et renvoyée au roulement.
Aux vitesses élevées, il faut que l’huile pénètre en quantité suffisante dans le roulement et assure un bon
refroidissement. La lubrification par jet d’huile est un système particulièrement efficace à ce point de vue. Sous
la pression d’une pompe, l’huile est injectée latéralement dans le roulement par un ou plusieurs gicleurs. La
vitesse du jet doit être assez grande (15 m/s) pour qu’une partie au moins de l’huile projetée traverse le
tourbillon d’air provoqué par la rotation du roulement.
La lubrification par brouillard d’huile consiste à amener sous pression un mélange d’air et d’huile pulvérisée
jusqu’au point à lubrifier. Le brouillard d’huile est formé dans un pulvérisateur ou l’air comprimé sec provenant
du réseau central est filtré et détendu. Des canalisations conduisent le brouillard aux points à lubrifier où il se
répand comme un gaz. Toutefois, on dispose en général dans chacune des canalisations finales un raccord de
condensation dans lequel le brouillard se dissocie. L’huile arrive alors par gouttes tandis que l’air est évacué par
les étanchéités après avoir traversé et refroidi le roulement. Il se crée en outre dans le palier une légère
surpression qui s’oppose à la pénétration d’impuretés. Ce procédé permet une lubrification par petites quantités
d’huile, dosées avec précision. Il en résulte que les frottements dus au lubrifiant ne constituent qu’une infime
partie du frottement total dans le roulement.
41
Édition
42 septembre
Mécanique
2018 générale - Roulements
Circuit d’huile.
Huiles de lubrification
Pour la lubrification des roulements, on utilise presque toujours des huiles minérales pures.
Choix de l’huile
Roulement avec manchon de Roulement avec bague de blocage Roulement avec vis de blocage
serrage
Les paliers Y permettent des montages simples et économiques. Ces ensembles comprennent un roulement Y-
roulement rigide à billes spécial et un corps de palier Y en fonte ou en tôle.
Les roulements et paliers Y sont fabriqués en de nombreuses exécutions et avec une grande variété de
combinaisons.
Les paliers Y peuvent compenser de légers défauts d’alignement de l’arbre au montage, mais n’admettent
aucun déplacement axial. Ils ne peuvent donc faire fonction de paliers libres.
5.7.1 Roulements Y
Les roulements Y sont des roulements rigides à billes protégés des deux côtés et présentant une surface
extérieure sphérique. Ils peuvent être fixés facilement sur l’arbre soit à l’aide d’une bague de blocage
excentrique, soit par deux vis de blocage dans la bague intérieure (large), soit par un manchon de serrage. Les
roulements Y ont une tolérance en plus sur l’alésage, ce qui permet de les monter facilement sur des arbres
étirés ou écroutés avec tolérance h8 à h11.
Tous les roulements Y sont munis, des deux côtés, de joints d’étanchéité à frottement. Dans quelques séries,
les joints eux-mêmes sont protégés par des déflecteurs circulaires en tôles. Les roulements sont garnis d’une
graisse au lithium en quantité appropriée. Ils ne nécessitent généralement pas d’entretien, mais peuvent, si
nécessaire, recevoir des appoints de lubrifiant par les trous prévus à cet effet dans la bague extérieure.
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44 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
5.7.2 Paliers Y
Les paliers Y ont un alésage sphérique et sont fabriqués selon trois exécutions : paliers à semelle, palier à
appliques ou coulisseaux-tendeurs. Les paliers en fonte sont munis d’un raccord de graissage et d’une rainure
correspondante dans le logement sphérique.
Il est essentiel pour le bon fonctionnement des roulements que leur montage soit réalisé avec compétence et
dans des conditions de propreté rigoureuse ; c’est une garantie contre les détériorations prématurées.
On choisira donc un lieu de travail convenable, séparé des ateliers d’usinage ou l’air ambiant peut être chargé
de particules métalliques, de poussières ou contenant un pourcentage excessif d’humidité.
(Image FAG)
Ne pas stocker les roulements de grandes dimensions debout ; ils doivent être stockés à plat, en
appui sur toute leur surface.
Avant de monter les roulements, tous les éléments, outils et équipements nécessaires doivent être préparés et
l’ordre de montage des différentes pièces doit être déterminé en se conformant aux instructions et aux plans,
s’il en existe.
Tous les éléments du montage (logements, arbres, etc.) doivent être minutieusement nettoyés et ébavurés ; en
particulier les surfaces brutes de fonderie à l’intérieur des paliers seront débarrassées de toute trace de sable.
On suppose ici que la forme et les dimensions des pièces voisines qui ont été vérifiées.
En laissant les roulements dans leur emballage d’origine jusqu’au moment de leur utilisation, on sera certain de
ne pas les souiller par mégarde. En général, le produit antirouille dont ils sont enduits n’a pas besoin d’être
enlevé, sauf sur la surface cylindrique extérieure et dans l’alésage. Cependant, les roulements qui doivent
fonctionner à très haute ou très basse température, en étant lubrifiés à la graisse, doivent être lavés et séchés
avant montage pour éviter tout effet nuisible sur les propriétés lubrifiantes des graisses utilisées pour ces
conditions de température.
Par ailleurs, si un roulement s’est trouvé sali accidentellement, par exemple si son emballage a été détérioré, il
convient également de le laver et de le sécher avant montage.
Les roulements qui, retirés de leur emballage d’origine, présentent une couche relativement épaisse de produit
antirouille ont été protégés par trempage à chaud (procédé encore utilisé surtout pour les roulements de
grande dimension). Ils doivent aussi être lavés et séchés.
Pour le nettoyage, on utilise de préférence du white spirit, du pétrole de bonne qualité, de l’essence ou du
benzol. Après cette opération, les pièces seront immédiatement enduites d’huile pour les protéger contre
l’oxydation.
Les roulements livrés garnis de graisse et protégés des deux côtés par des flasques ou joints ne doivent jamais
être lavés.
48 Mécanique générale - Roulements 47
Édition septembre 2018
6.3 Généralités
Il faut absolument éviter de frapper directement sur le roulement. L’effort montage ne doit en aucun cas être
transmis par les éléments roulants.
Il convient de prendre des précautions pour que la bague se présente correctement dès le début de
l’emmanchement. Ceci peut être vérifié en mesurant en trois points l’écart entre le bout d’arbre et la face
latérale de la bague.
Correct Incorrect
Correct Incorrect
Correct Incorrect
Moyens
Grands
À rouleaux
cylindriques
types NU,
NJ, NUP,
toutes tailles
Moyens
Grands
Moyens
Grands
Moyens
Grands
50
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Roulements 51
Systèmes de chauffage à induction (photos SKF – FAG)
Plaque de chauffage
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52 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
Placement d’une bague de roulement chauffée, rapidement et sans coincement jusqu’à ce qu’elle soit en butée
sur sa portée. Le montage est facilité par un léger mouvement vissant. (photo FAG)
Montage d’un roulement à rotule sur rouleaux à alésage conique selon la méthode hydraulique. (image FAG)
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Édition
54 septembre 2018 générale - Roulements
Mécanique
6.5 Contrôle du jeu
Le jeu interne est facilement mesuré à l’aide de lames calibrées qui le plus souvent sont réunies en séries
d’épaisseurs échelonnées par 0,01 mm à partir de 0,02 ou 0,03 mm.
La mesure est faite en général au-dessus du rouleau supérieur. C’est en effet à cet endroit qu’apparait le jeu
lorsque le roulement, non monté, est posé sur son diamètre extérieur.
Lorsque le roulement est monté, on procède de la même manière en prenant la mesure en dessous du rouleau
inférieur.
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Mécanique Générale - Roulements 55
Maintenance mécanique
6.6 Jeu interne
55
56 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
6.7 Roulements à alésage cylindrique - montage
Lorsqu’un roulement doit être monté avec un ajustement serré sur l’arbre, on
choisit une douille qui prend appui contre la bague intérieure. Pour faciliter le
montage et réduire le risque de détérioration, la portée du roulement sur l’arbre
doit être enduite avec une huile de faible viscosité.
Quand un roulement doit être monté avec un ajustement serré dans le logement,
il faut utiliser une douille qui prend appui contre la bague extérieure. Avant le
montage, enduire la portée du roulement dans le logement avec une huile de
faible viscosité.
Quand les roulements non séparables sont montés en une seule opération sur
l’arbre et dans le logement, la douille doit être conçue pour prendre appui contre
les deux bagues. Avant le montage, les deux portées doivent être enduites.
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Édition septembre 2018
6.8 Roulements à alésage cylindrique - démontage
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Édition septembre 2018
Lorsqu’il s’agit de démontage en série, l’utilisation d’un anneau d’injection
avec un extracteur correspondant peut être moins coûteuse que l’usinage de
canaux et de gorges dans l’arbre.
Utiliser l’outillage pour injection d’huile avec une huile d’une viscosité
d’environ 1000 mm²/s à la température de fonctionnement. Injecter l’huile
jusqu’à ce qu’il y ait séparation totale du roulement et de l’arbre. Enlever la
bague d’injection et retirer le roulement avec un extracteur à centrage
automatique. Cette opération doit se dérouler rapidement et sans temps
d’arrêt, pour éviter que le roulement ne se bloque à nouveau sur sa portée.
60
Maintenance mécanique
6.9 Roulements à alésage conique – montage
Les roulements de petites dimensions peuvent être enfoncés sur leur portée
conique à l’aide d’une douille de frappe s’appuyant contre la bague intérieure.
Pour protéger la portée, l’enduire légèrement d’une huile de faible viscosité. Se
référer à la page pour la réduction de jeu et la longueur d’enfoncement.
On doit se servir d’un marteau ordinaire. Les têtes de marteau en métal tendre
ne conviennent pas, des écailles pouvant se produire et pénétrer dans le
roulement. Une douille de frappe peut être conçue comme il a été dit plus
avant.
Le filetage et la face de l’écrou côté roulement doivent être enduits d’une pâte
au bisulfure de molybdène ou d’un lubrifiant semblable. Enduire la portée d’une
huile de faible viscosité. Pousser le roulement sur la portée et accoster l’écrou.
Puis enfoncer le roulement en serrant l’écrou. Enfin enlever l’écrou, monter la
rondelle-frein, remettre l’écrou, le serrer et le freiner en courbant une languette
de la rondelle. Vérifier le jeu radial résiduel du roulement.
S’il n’est pas possible d’effectuer l’enfoncement sans que la rondelle-frein soit en
place entre l’écrou et le roulement, les surfaces en contact du roulement et de
la rondelle doivent être sèches.
Les roulements de taille moyenne peuvent être montés à l’aide d’un écrou de
serrage, mais dans ce cas, une clé de frappe doit être utilisée au lieu de la clé à
main. Pour le reste, le procédé est le même que celui décrit plus haut.
61
62 septembre
Édition Mécanique
2018 générale - Roulements
Les roulements dont le diamètre d’alésage est égal ou supérieur à 50 mm
peuvent être montés au moyen d’un écrou hydraulique.
Cette méthode qui consiste à introduire de l’huile sous haute pression entre la
portée du roulement et la bague intérieure par des canaux et des gorges de
répartition jusqu’à la formation d’un film de lubrifiant, sépare complétement
les surfaces de contact. Ceci réduit considérablement le frottement de telle
sorte que l’effort de montage est minime.
62
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Roulements 63
Si la méthode à pression d’huile et l’écrou hydraulique ne peuvent être
utilisés, il existe une autre possibilité pour monter les grands roulements. Il
suffit de les chauffer dans un bain d’huile ou à l’aide d’une résistance
chauffante portative.
Chauffer le roulement, soit dans un bain d’huile soit à l’aide d’une résistance
chauffante portative et la porter à une température supérieure de 80 à 90°C à
celle de l’arbre, sans jamais dépasser 120°C. Porter des gants de protection
propres en manipulant le roulement chaud ou se servir d’un appareil de
levage propre. Emmancher le roulement de manière qu’il s’applique contre
l’entretoise et le maintenir en position jusqu’à ce qu’il adhère à la portée.
Visser l’écrou de blocage, le serrer et le freiner. Vérifier le jeu résiduel du
roulement après refroidissement.
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Édition septembre 2018
64 Mécanique générale - Roulements
6.10 Roulements à alésage conique – démontage
Les petits roulements peuvent être démontés à l’aide d’un extracteur usuel.
Le roulement ayant un ajustement serré sur l’arbre, l’extracteur doit, si
possible, prendre appui sur la bague intérieure.
L’extracteur ne doit être appliqué sur la bague extérieure que s’il est
impossible de prendre appui sur la bague intérieure. Mais, ceci est
important, il faut alors faire tourner la bague extérieure pendant le
démontage pour qu’aucune partie du roulement ne soit endommagée par
l’effort d’extraction. On bloque la vis et on fait tourner l’extracteur sans
interruption jusqu’à ce que le roulement soit libéré.
64
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Roulements 65
Avant qu’un film d’huile n’ait été formé sur toute la surface de contact, placer une butée, par exemple un écrou
de serrage, contre le roulement pour l’empêcher d’être éjecté. Avec un outillage pour injection d’huile,
introduire de l’huile ayant une viscosité d’environ 1000 mm²/s à la température de fonctionnement entre le
roulement et la portée. Lorsqu’un suintement se produit autour de la bague intérieure, on peut être certain que
le roulement est séparé de la portée. Relâcher la pression et déplacer la butée un peu au-delà de la longueur
d’enfoncement axial. Réinjecter de l’huile et le roulement glissera rapidement de sa portée.
Il est facile et fiable de monter les roulements dont l’alésage est égal ou supérieur
à 50 mm à l’aide d’un écrou hydraulique qu’ils viennent ou non en appui contre un
épaulement.
Si un écrou hydraulique ne peut être utilisé, il existe une autre possibilité pour
monter les grands roulements à rotule sur rouleaux ; il suffit de la chauffer
préalablement dans un bain d’huile ou à l’aide d’une résistance chauffante
portative.
65
Édition septembre 2018
6.12 Roulements à alésage conique montés sur manchons de serrage – démontage
Si le roulement est monté avec l’écrou disposé vers l’intérieur, la douille doit
être placée contre la bague intérieure.
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Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Roulements 67
Les écrous hydrauliques permettent de réduire considérablement l’effort
nécessaire au démontage des grands roulements sur manchons de
serrage.
67
Édition septembre 2018
6.13 Roulements à alésage conique montés sur manchons de démontage – montage
Quand le manchon est en place, il doit être arrêté, par exemple par une
place boulonnée en bout d’arbre. Vérifier le jeu résiduel.
69
Édition septembre 2018
Un grand roulement peut être monté facilement sur un manchon de
démontage muni de canaux et de gorges de répartition car l’huile sous
pression réduit considérablement le frottement. Pousser le manchon sous le
roulement jusqu’à obtention d’un bon contact entre l’arbre, le manchon et le
roulement. Injecter de l’huile dans les canaux du manchon jusqu’à ce qu’elle
suinte sur toute la circonférence. Enfoncer le manchon sous le roulement de la
longueur d’enfoncement prédéterminée, à l’aide des vis et de la plaque d’arrêt
en bout d’arbre. Evacuer l’huile et si possible laisser la plaque d’arrêt dans sa
position comme dispositif de verrouillage. Vérifier le jeu interne résiduel.
71
Édition
72 septembre
Mécanique
2018 générale - Roulements
7 Avaries
Même si l’on n’a rien remarqué d’anormal pendant le fonctionnement, il faut profiter d’un démontage éventuel
pour examiner les roulements ainsi que les pièces voisines. On a en effet la possibilité d’enrayer une
détérioration avant qu’elle ne s’aggrave, et d’éviter ainsi un démontage ultérieur susceptible de causer des
perturbations.
L’inspection doit être conduite avec méthode. Examiner par exemple successivement, pour chaque roulement,
les surfaces extérieures, les surfaces latérales et les surfaces intérieures de la bague extérieure. Procéder de
même pour la bague intérieure. Passer ensuite à la cage et aux éléments roulants, dans la mesure où ils sont
accessibles. Cette opération est facilitée dans le cas des roulements à rotule, car on peut faire basculer leur
bague extérieure. Vient ensuite le tour des éléments accessoires, tels que manchons coniques, écrous,
rondelles-frein, puis la portée de l’arbre, le logement et les dispositifs d’étanchéité.
Cet examen a pour but de déceler toutes les avaries et anomalies : taches de rouille, colorations, ruptures ou
fissures, usure exagérées, empreintes, etc.
La rouille est une cause de rebut lorsqu’elle apparaît sur les éléments roulants ou sur les pistes ; de même, en
quel qu’endroit qu’elle se trouve, la rouille profonde, qui peut constituer une amorce de rupture.
Une légère coloration des pistes ou des éléments roulants ne doit donner lieu à aucune mesure spéciale. Par
contre une coloration bleue foncée montre que le roulement a certainement chauffé et perdu sa dureté
superficielle, et qu’il doit être rebuté.
Les ruptures ou fissures sont dans tous les cas une cause suffisante de mise au rebut d’un roulement ou d’un
arbre. Un palier peut parfois être réparé.
L’usure d’une portée ou d’un logement, en raison de son influence néfaste sur l’ajustement, nécessite le
remplacement de la partie incriminée, si celle-ci ne peut pas être réparée.
Une usure de la cage ne donne pas lieu à un rebut, sauf si elle est suffisante pour faire craindre sa rupture.
Les empreintes et les éraflures sur les pistes et les éléments roulants sont dangereuses.
Vérifier également si les dispositifs d’étanchéité ne sont pas détériorés et si les portées sur lesquelles frottent
des joints à lèvres ne sont pas creusés.
La plupart des avaries de roulements sont dues à des erreurs qu’il aurait été facile d’éviter. Aussi est-il
important de pouvoir, par un examen, en déterminer les causes, de manière à y apporter le remède approprié.
Montage défectueux
Empreintes dans les pistes d’un roulement à billes à Rayures sur le chemin de roulement d’une bague
gorges profondes dues au montage défectueux. intérieure d’un roulement à rouleaux cylindriques.
(image FAG) (image FAG)
73
Édition septembre 2018
74 Mécanique générale - Roulements
Epaulement brisé sur un roulement à rotule sur une
Fatigue prématurée d’une bague extérieure d’un rangée de rouleaux dont la bague intérieure a été
roulement à rouleaux cylindriques précédée par des emmanchée à coups de marteau. (image FAG)
rayures qu’on peut encore observer en «a». (image
FAG)
74
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Roulements 75
Corrosion
Corrosion sur la bague intérieure d’un roulement à Traces d’attaque sur la piste extérieure d’un
rouleaux coniques. roulement à rotule sur billes.
75
Édition septembre 2018
76 Mécanique générale - Roulements
Passage de courant électrique
Stries sur les rouleaux d’un roulement à rotule sur Stries dans la piste extérieure d’un roulement à rotule
rouleaux causées par le passage de courant. (image sur rouleaux produites par le passage de courant.
FAG) (image FAG)
Défaut de lubrification
Un film lubrifiant insuffisant entraîne l’arrachement de fragments plus grands de matériau. (image FAG)
76
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Roulements 77
mécanique
générale
engrenages
réducteurs
77
Édition septembre 2018
8 Généralités
Une roue d’engrenage est un organe destiné à en mouvoir un autre, ou à être mû par lui, par l’action des dents
successivement en contact.
8.2 Engrenage
Un engrenage est un mécanisme élémentaire constitué de deux roues d’engrenage mobiles autour d’axes de
position relative invariable et dont l’une entraîne l’autre.
On peut noter l’analogie avec des roues à friction ; mais dans le cas d’engrenage, la transmission du
mouvement se fait sans glissement.
79
Édition
6 Mécanique
septembre 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
10 Terminologie
Dent
Dans une roue, chacun des éléments en saillie destiné à assurer par
contact avec les dents de l’autre roue l’entraînement de l’une des
roues par l’autre.
Entredent
Surface de tête
Surface de pied
Flanc
Ligne de flanc
Profil
Section d’un flanc par une surface donnée définie par rapport à la
surface primitive de référence.
Flanc conjugué
Flanc avant
Flanc arrière
Flanc de creux
Flanc actif
Portion de flanc d’une roue sur laquelle s’effectue le contact avec les flancs d’une roue conjuguée.
Cercle de tête
Diamètre de tête
Cercle de pied
Diamètre de pied
Largeur de denture
Largeur de la partie dentée d’une roue, mesurée suivant une génératrice du cylindre primitif de référence.
Saillie (ha)
Creux (ht)
Epaisseur
Longueur de l’arc de cercle primitif compris entre les deux profils d’une dent.
Intervalle
Longueur de l’arc de cercle primitif compris entre les deux profils situés de part et d’autre d’une entredent.
Pas circonférentiel
Roue conjuguée
Une roue conjuguée est une quelconque des deux roues d’un engrenage considérée par rapport à l’autre.
Pignon
On appelle pignon celle des deux roues d’un engrenage qui a le plus petit nombre de dents.
Roue
Roue menante
Roue menée
Entraxe
Suivant la position relative des axes des deux roues, on distingue différents types d’engrenages.
Engrenages parallèles
Engrenages concourants
Engrenages gauches
Roue cylindrique
Engrenage cylindrique
Roue cylindrique dont les lignes de flanc sont des génératrices du cylindre
primitif de référence.
84
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 11
Maintenance mécanique
13 Engrenages parallèles
Cylindre primitif Cylindre de roues de friction donnant le même rapport de vitesse que celui de
l’engrenage considéré.
Circonférence Les circonférences primitives de deux roues conjuguées sont tangentes pendant le
primitive mouvement de rotation.
m = module
z = nombre de dents
d = diamètre primitif = m . z
ha = saillie = m
ht = creux = 1,25
Epaisseur = 1,57 m
Intervalle = 1,57 m
Les roues dentées roulent l’une sur l’autre comme deux roues de friction ayant pour diamètre extérieur s, les
diamètres primitifs des roues dentées.
La vitesse circonférentielle d’un point P 1 pris sur la circ. primitive de la roue « 1 » est égale à la vitesse
circonférentielle d’un point P2 pris sur la circonférence primitive de la roue « 2 ».
v1 = v2
et
d1 n1 = d2 n2
Or d1 = m . z 1 et d2 = m . z 2
D’où = ou
Les vitesses de rotation des roues dentées d’un engrenage sont inversément proportionelles au nombre de leurs
dents.
Pour qu’elles tournent dans le même sens, il faut utiliser une roue intermédiaire.
Courbe plane décrite par un point d’une droite (droite génératrice) qui roule sans glisser sur un cercle fixe
(cercle de base).
88
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 15
Maintenance mécanique
13.5 Ligne d’action
Considérons une transmission par courroie croisée. Un point P de la courroie décrit une développante de cercle
par rapport à la poulie de centre O1 et une autre par rapport à la poulie de centre O2.
La tension de la courroie en P s’exerce suivant la ligne d’action « a » « b ». Cette ligne est une normale
commune aux deux développantes.
89
Mécanique
16 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
13.6 Angle de pression
90
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 17
13.7 Continuité de l’engrènement
Considérons un engrenage (une roue de centre O 1 et une roue de centre O2). La roue « 1 » est la roue menée
et tourne dans le sens horlogique et la roue « 2 » est la roue menante et tourne dans le sens anti-horlogique.
Le croquis montre le profil du flanc avant d’une dent de la roue « 1 » et le profil du flanc arrière de la dent
conjuguée de la roue « 2 ». Ces deux dents dont les flancs sont en contact occupent trois positions.
91
Édition Mécanique
18 septembre 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
13.8 Rapport de la conduite
On a vu à la page précédente que deux dents entraient en contact au point « 1 » et qu’elles perdaient ce
contact au point « 2 ».
Les points « 1 » et « 2 » sont les intersections de la ligne d’action avec les cercles de tête.
On appelle longueur de conduite (ou d’engrènement) la longueur de la ligne d’action, entre le cercle de tête de
la roue menante et le cercle de tête de la roue menée. (longueur "1-P-2)
On appelle longueur d’approche la longueur du segment de la ligne d’action entre le point « 1 » et le point
« P ».
On appelle longueur de retraite la longueur du segment de la ligne d’action entre le point « P » et le point
« 2 ».
Pour assurer une conduite continue, une dent doit entrer en contact avec la dent conjuguée, avant que la
précédente perde le contact.
Pour cela, il faut que la longueur d’arc de conduite soit plus grande que le pas circonférentiel.
Le rapport de cet arc sur le pas circonférentiel ne doit pratiquement pas être inférieur à 1,3. Il est souhaitable
qu’il soit compris entre 2 et 3. Il y a ainsi 2 à 3 dents en prise.
13.8.1 Remarques
Ce rapport augmente :
Si la saillie augmente
Si l’angle de pression diminue
Si le nombre de dents augmente
Si l’engrenage a une denture hélicoïdale
92
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 19
Maintenance mécanique
13.9 Module et diamétral pitch
13.9.1 Module
Le module est le quotient du pas, exprimé en millimètres, par 3,1416, ou, le quotient du diamètre primitif,
exprimé en millimètres, par le nombre de dents.
Le diamétral pitch est le produit de l’inverse du pas, exprimé en pouces, par 3,1416, ou, le quotient du nombre
de dents par le diamètre primitif exprimé en pouces.
13.9.3 Normalisation
93
Mécanique
20 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
13.10 Crémaillère de référence
Dans le mouvement relatif de deux roues, l’un des profils engendre l’autre. C’est vrai également lorsque l’une
des roues est une crémaillère. (Une crémaillère est une roue de diamètre primitif infini.)
La crémaillère de référence permet de définir la forme de toutes les dents des roues d’un même module.
Au cas où il est désiré donner un dégagement au profil, ce dégagement sera, en principe, apporté au sommet
des dents.
Lorsque le pignon comporte un très petit nombre de dents, le fond de l’intervalle est étroit. Quand la roue
possède un grand nombre de dents le sommet de la dent est très large.
Il peut en résulter une impossibilité d’engrènement, le sommet de la dent ne pouvant se mouvoir dans le fond
de l’intervalle.
Même s’il n’y a pas d’interférence, une correction peut être apportée, car ce procédé augmente la résistance à
la base de la dent. De plus, on peut appliquer un déport positif sur la denture des deux roues, ce qui implique
d’augmenter l’entraxe.
Entraxe imposé
Dans le cas où un entraxe est imposé, entraxe légèrement supérieur à la somme des rayons primitifs envisagés,
un déport positif des dentures peut être la solution au problème.
Imaginons une roue cylindrique à denture droite que l’on aurait tronçonnée, par des coupes perpendiculaires à
l’axe de rotation, en disques dentés de faible épaisseur. Imaginons aussi que l’on décale angulairement ces
disques d’une même valeur les uns par rapport aux autres.
On a ainsi réalisé une roue à denture hélicoïdale. (Ceci est une image, car, du point de vue dimensions, le
raisonnement n’est pas exact.)
Une denture hélicoïdale est taillée avec le même outil qu’une denture droite.
Il en résulte que le module de la denture mesuré normalement à l’hélice est égal au module de l’outil et est
appelé module réel.
Pour les mêmes raisons d’uniformité d’outillage, la tête et le pied ont respectivement la même hauteur que la
tête et le pied d’une denture droite.
Par analogie avec une roue à denture droite ayant un nombre de dents égal à z et un diamètre primitif d,
98
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 25
Maintenance mécanique
14 Engrenages parallèles hélicoïdaux
Remarques :
Dans un engrenage parallèle, une roue aura une hélice à droite, la roue conjuguée, une hélice à gauche.
L’inclinaison de la denture crée une composante axiale de l’effort ; cet effort axial devra être repris par une
butée.
Une denture hélicoïdale permet d’établir le contact à une extrémité de la dent. Ce contact gagne
progressivement toute la largeur de la denture et se perd à l’autre extrémité. On a donc une longueur de
conduite plus grande et le contact progressif favorise un engrènement sans choc et sans bruit.
99
Mécanique
26 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
14.1 Denture à chevrons
On peut supprimer la composante axiale, la roue menée étant constituée de 2 roues, l’une à denture à droite,
l’autre à gauche, et la roue menante, constituée également de 2 roues, l’une à gauche, l’autre à droite.
Le même résultat sera obtenu avec une roue menée et une roue menante portant chacune une denture
symétrique.
100
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 27
Maintenance mécanique
14.2 Indications figurant sur les plans en vue du taillage
Caractéristiques de la denture
Module 5
Nombre de dents 44
Diamètre primitif de
240,00
référence
Coefficient de déport 0
Epaisseur de la dent :
Mesure sur k dents
(k=6)
Z=44
Roue conjuguée
plan n°12345
(*) Suivant feuilles E230.151 et suivantes
102
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 29
Maintenance mécanique
14.4 Rectification de la denture
103
Mécanique
30 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
14.5 Précision des engrenages parallèles en développante
Le système couvre un domaine très vaste de l’engrenage, depuis les dentures de précision exceptionnelle,
jusqu’aux dentures de qualité très grossière.
Les normes donnent les tolérances et les écarts pour chaque erreur.
La tolérance d’épaisseur est fixée par les valeurs limites des écarts supérieur et inférieur.
Il est possible de définir la zone de tolérance, les différents échelons correspondant chacun à une lettre (j, h, g,
…)
La corde constante est une caractéristique de la denture extérieure dont la valeur est indépendante du nombre
de dents et du type de denture, droite ou hélicoïdale. Elle ne dépend que du coefficient de déport.
[ ]
[ ]
[ ] (denture droite)
Ou
[ ] (denture hélicoïdale)
sc = corde constante
x = coefficient de déport
14.8.2 Remarques
Des tableaux donnent les valeurs ci-dessus des dents module = 1 et pour différents déports.
La valeur théorique de la corde constante est accompagnée sur les plans de deux écarts négatifs fonction des
valeurs limites du jeu entre dents.
Avant le contrôle de l’épaisseur de la dent, il convient de contrôler le diamètre extérieur de la denture. La valeur
théorique de la saillie à la corde constante sera corrigée de la moitié de la différence entre la valeur effective du
diamètre extérieur et la cote théorique inscrite sur le plan.
La mesure de l’épaisseur des dents d’une roue cylindrique à denture droite par la mesure sur plusieurs dents
s’effectue en prenant entre les palpeurs d’un micromètre, un nombre de dents tel que ces palpeurs soient
tangents aux flancs des dents aux environs de la mi-hauteur des dents.
Wk = m[ ]
Wk = Wk (x = 0) + (2 x sin ) m
Avec m = module
x = coefficient de déport
Pour les roues cylindriques à denture hélicoïdale, la mesure est effectuée perpendiculairement aux hélices de
base.
La droite qui joint les points de contact est tangente au cylindre de base et fait avec l’axe de la roue un angle
égal au complément de l’angle de l’hélice de base.
Pour les dentures, avec ou sans déport, la mesure Wk vaut (valeur théorique)
mn = module réel
Remarques :
Le contrôle de l’épaisseur des dents des roues hélicoïdales n’est possible que si la largeur de la denture est
suffisante.
L’épaisseur des dents d’une crémaillère est déterminée en mesurant la distance M qui sépare l’assise de la
crémaillère et une surface parallèle à celle-ci reposant sur une cheville de diamètre convenablement choisie,
déposée dans un entredent.
A = ligne de référence
mn = module réel
D = diamètre de la cheville
M = a + (1,961902 D* - 2,157864) mn D* =
Remarque :
14.12.1 Définitions
Le jeu entre dents est la plus courte distance entre les flancs arrière de deux roues, quand les flancs avant sont
en contact.
Les valeurs limites du jeu entre dents résultent des tolérances sur l’épaisseur des dents et sur l’entraxe. Ceci est
vrai pour des roues neuves. Pour des roues ayant déjà travaillé, le jeu augmente de la valeur de l’usure.
L’un des organes de l’engrenage étant immobilisé, on communique à l’autre l’amplitude de battement
maximale : c’est le déplacement maximal enregistré par exemple avec un comparateur dont la touche est
positionnée au voisinage du cylindre primitif, et tangentiellement à ce cylindre.
Le jeu normal est le jeu total qui peut être déterminé avec une cale entre les dentures.
La valeur du jeu est déterminée par la qualité choisie, la zone de tolérances et les dimensions.
108
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs
Maintenance mécanique
35
14.15 Contact correct
109
Édition Mécanique
36 septembre 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
14.16 Contact incorrect
110
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 37
Maintenance mécanique
15 Denture intérieure
111
Mécanique
38 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
15.2 Denture intérieure
112
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 39
Maintenance mécanique
15.3 Taillage d’une denture intérieure
113
Mécanique
40 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
16 Engrenages coniques
Roues dentées dont les lignes de flanc sont les génératrices des cônes
primitifs.
Le sommet des cônes primitifs des deux roues conjuguées est commun.
La crémaillère de référence décrite ci-après correspond aux engrenages coniques ayant un vide à fond de dent
constant. Dans ces engrenages, l’angle de tête d’une roue est égal à la différence entre l’angle des axes et
l’angle de pied de la roue conjuguée.
La crémaillère de référence correspond à une section normale à la denture d’une roue plate de rayon infiniment
grand. Ce profil sert de base à la définition d’un système d’engrenages coniques à denture droite.
Caractéristiques de la denture
Module 5
Nombre de dents 16
Génératrice 128,87
Epaisseur de la dent :
Corde constante / Saillie
Z = 49
Roue conjuguée
plan n°54321
(*) Suivant feuilles … (à l’étude)
Source : Recommandation ISO/R 1341-1971 : NBN E 23-201 (1974)
118
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 45
16.5 Roues coniques
119
Édition
46
septembre 2018
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs
16.6 Roues coniques à dentures spirales
120
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 47
Maintenance mécanique
17 Engrenages à axes non coplanaires
121
Mécanique
48 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
17.2 Roue hélicoïdale et vis sans fin
n2 =
122
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 49
18 Roue creuse et vis sans fin
123
Édition
50 septembre 2018
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs
18.2 Roue hélicoïdale creuse et vis sans fin à 8 entrées
124
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 51
Maintenance mécanique
1 entrée à droite
2 entrées à droite
125
Mécanique
52 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
18.3 Tracé de référence
Le tracé de référence détermine les caractéristiques de la section axiale de la denture de la vis. Dans cette
section sont fixées les relations normalisées entre le module axial d’une part et la hauteur, l’épaisseur de dent
et le vide à fond de dent d’autre part. La forme des flancs de la vis dépend du type de vis (ZA – ZN – ZK – ZI)
réalisé et du profil de l’outil de génération.
Le profil axial de la vis est le profil de référence pour la denture de la roue dans le plan médian de cette roue.
126
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 53
Maintenance mécanique
18.4 Montage des roues hélicoïdales et vis-sans-fin
Le fonctionnement optimal d’un couple roue-vis-sans-fin ne peut être assuré que si le réglage des différentes
pièces a été correct à l’assemblage.
L’assemblage d’une vis-sans-fin avec la roue ne nécessite qu’un seul réglage, celui de la position latérale de la
roue par rapport à l’axe de la vis.
Si des moyens pour effectuer le réglage n’étaient pas prévus, la position de la roue dépendrait uniquement de
la précision d’usinage de plusieurs pièces, telles que rondelles d’écrasement, couvercles de bouts d’arbre,
roulement, moyeu de la roue et certains éléments du carter. Il est préférable d’adopter des tolérances d’usinage
moins serrées et de prévoir un seul dispositif de réglage plutôt que de rectifier avec des tolérances très serrées
un tel nombre de pièces (en cas d’erreur, l’effet cumulatif sur la position de la roue serait la somme algébrique
de toutes les erreurs).
Quelle que soit la rigidité de l’ensemble, tous les réducteurs de vitesse à vis-sans-fin subissent sous charge une
certaine déformation des carters, roulements et arbres, ce qui provoque un désalignement entre vis et roue. La
valeur de cette déformation est difficile à évaluer ; il convient donc dans certains cas de faire fonctionner
d’abord l’appareil en charge et de constater par la suite les marques de contact entre vis-sans-fin et roue.
L’alignement correct en charge de la vis et de la roue peut alors être assuré.
Il faut qu’il existe un jeu d’entrée d’huile côté « engagement » pendant l’engrènement de la denture. Ce jeu est
réalisable en assurant le contact côté « sortie » des deux éléments.
127
Mécanique
54 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
18.7 Surface de contact des dentures des roues hélicoïdales et vis-sans-fin
Assembler d’abord l’appareil de telle façon que le centre de la roue se situe approximativement au-dessus de
l’axe de la vis. Appliquer alors au filet de la vis un produit tel que le bleu de Prusse et faire tourner à la main
l’appareil afin que soient marquées sur la roue les surfaces de contact avec la vis sans fin. En cas de besoin,
régler la position de contact en déplaçant la roue latéralement par rapport à l’axe de la vis-sans-fin.
La translation vers la gauche de la position latérale de la roue provoquera, bien entendu, un déplacement du
contact vers la droite et vice versa.
Il est à noter que les vis à filets multiples dont l’angle d’attaque est élevé sont plus sensibles à un tel réglage.
Que le sens du filet de la vis soit à droite ou à gauche, le principe de contact côté « sortie » est d’application.
Si la rotation doit avoir lieu dans les 2 sens (la dent travaillera sur les deux flancs), on veillera à obtenir le
contact entre vis et roue tel qu’il est indiqué sur le croquis ci-dessus.
La vis-sans-fin à flancs concaves, avec sa roue dentée, présente une différence fondamentale par rapport aux
dentures courantes.
Les deux dents de la vis ont des flancs à profil concave au lieu d’un profil droit ou convexe. Il en résulte des
avantages caractéristiques qui sont représentés ci-après d’une manière simplifiée.
Du fait de la forme concave de la denture, la pression spécifique entre les flancs est moindre. L’engrènement
des flancs concaves de la vis avec les flancs convexes de la roue facilite le maintien d’un film d’huile.
À la page suivante est représenté un arbre supporté par un coussinet lisse (contact concave-convexe) et le
même arbre sur une surface convexe (contact convexe-concave). Il est aisé de comprendre que le film d’huile
pourra être maintenu plus facilement dans le premier cas.
Autre avantage : on constatera que la base de la dent est plus large et, partante, plus résistante.
Très faible pression spécifique entre les flancs et maintien d’un film d’huile grâce à la forme des flancs de la
denture Cavex
Lignes de contact avec bonne formation d’un film Lignes de contact avec mauvaise formation d’un film
d’huile d’huile
La position particulièrement favorable des lignes de contact – la plupart parallèle au sens de glissement –
favorise la formation d’un film d’huile entre les flancs de la denture Cavex
Les réducteurs de commerce sont livrés entièrement mis au point et ne demandent pas d’interventions à
l’intérieur.
19.2 Installation
La fixation doit être assurée de façon rigide sur un massif avec interposition de plots noyés ou sur une ossature
métallique.
Le montage des organes de liaison (poulie, accouplement, etc.) sur l’arbre d’entrée ou sur l’arbre de sortie se
fera sans chocs.
Lors de la mise en place du réducteur, les arbres seront soigneusement alignés par rapport à la machine. Les
tolérances d’alignement tiendront compte du type d’accouplement.
19.3 Lubrification
Généralement, les réducteurs de commerce sont livrés sans huile. Il appartient donc à l’utilisateur de verser
l’huile nécessaire au bon fonctionnement. La quantité et la qualité du lubrifiant sont communiquées par le
constructeur. Souvent, il indiquera des types d’huile de différentes marques.
132
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs
Maintenance mécanique
59
19.3.1 Mode de lubrification
La lubrification des engrenages peut être assurée par le barbotage dans le bain d’huile formé dans la partie
inférieure du carter ou par injection dans les dentures au moyen d’une pompe de circulation.
Les roulements peuvent être lubrifiés automatiquement par des projections d’huiles des engrenages et par des
ruissellements sur les parois ou dérivations du circuit d’huile.
Dans certains cas, un ou plusieurs roulements peuvent être isolés des projections et lubrifiés à la graisse.
19.3.2 Remplissage
Le remplissage s’effectue par un orifice spécialement prévu à cet effet ou par un couvercle de visite situé dans
la partie supérieure.
Avant chaque démontage de ce couvercle, celui-ci sera nettoyé afin de ne pas introduire de corps étrangers à
l’intérieur de carter.
Lorsque le carter est cloisonné pour former plusieurs bacs de niveaux différents, le lubrifiant sera versé dans
celui où le niveau est le plus élevé. Il remplira les autres compartiments par débordement.
Le plein est obtenu lorsque l’huile atteint le niveau repéré sur la juge ou sur le voyant. Le niveau indiqué doit
être respecté. Un excès d’huile n’ajoute rien à l’efficacité du graissage mais produit un échauffement anormal et
des fuites d’huile par les sorties d’arbres.
133
Édition Mécanique
60 septembre 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
19.3.4 Mise en route
La mise en route de toute installation nécessite généralement une période de mise au point qui est mise à profit
pour assurer une mise en charge progressive de l’appareil.
Le contrôle du niveau d’huile se fera, comme il a été dit plus haut, au moyen d’une jauge ou au travers d’un
voyant.
La circulation de l’huile pourra être vérifiée au travers d’un voyant, parfois équipé d’une petite hélice que fait
tourner un jet d’huile.
Certains contrôleurs de lubrification comportent des contacts électriques qui permettent d’assurer
l’asservissement du démarrage du moteur principal à celui du moteur de la pompe. Ils peuvent également
signaler, par témoins ou par avertisseur sonore, un manque de débit d’huile.
19.3.6 Entretien
Généralement, la première vidange se fait après un temps de fonctionnement plus court que pour les autres
vidanges ; cela résulte de la période de rodage.
Dans le cas de grosses installations, il est conseillé de procéder à des prélèvements d’huile pour analyse par le
fournisseur qui pourra ainsi juger de son remplacement.
Le bruit émis par les roues d’engrenages et par les roulements permettra de déceler des anomalies. Cet
examen peut se faire au moyen d’un stéthoscope ou tout simplement d’un tournevis dont la pointe est appuyée
sur le carter, l’autre extrémité contre l’os qui se trouve derrière l’oreille.
Une attention sera apportée à l’efficacité des bagues d’étanchéité pour ainsi déceler les fuites éventuelles.
136
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 63
Maintenance mécanique
19.5 Réducteur à arbre creux
137
Mécanique
64 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
19.6 Bras de réaction et limiteur de couple
138
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 65
Maintenance mécanique
19.7 Réducteur à arbre creux. Coupe.
139
Mécanique
66 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
19.8 Réducteur à arbre creux. Nomenclature des pièces.
140
Maintenance mécanique
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 67
19.9 Moto-réducteur
141
Édition
68 septembre 2018
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs
19.9.1 Moto-réducteur. Variantes d’accouplement
144
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 71
Maintenance mécanique
Exemple de réducteur
145
Mécanique
72 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
19.12 Pompes à engrenage
146
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 73
Maintenance mécanique
19.13 Réducteur à vis-sans-fin
147
Mécanique
74 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
NBN 671
DESSINS
Norme belge 1966
ROUES DENTEES
COU : 744 : 621.83
Une roue d’engrenage ou une roue à chaîne2 peut Tracer la surface primitive en trait mixte fin, même
être représentée de trois manières : dans les parties cachées et dans les coupes (Fig. 1 à
3) :
complète, c’est-à-dire conforme aux
conventions habituelles du dessin (dessin et en projection sur le plan perpendiculaire à
détail d’ensemble) ; l’axe, la représenter par son cercle primitif
simplifiée (dessins d’ensemble, dessins (cercle primitif externe dans le cas d’une roue
d’avant-projets et de fonctionnement) ; conique, cercle primitif central dans le cas
symbolique (schémas de fonctionnement). d’une roue à vis3),
1. REPRESENTATION COMPLETE en projection sur un plan parallèle à l’axe, la
représenter par son contour apparent, en
1.1. PRINCIPE DE BASE
faisant dépasser le trait de part et d’autre du
Par convention, une roue dentée est représentée contour de la roue. (Dans le cas d’une roue à
comme une pièce pleine non dentée, avec la seule vis, remplacer le contour apparent par celui
adjonction du tracé de la surface primitive en trait d’une portion de surface conique
mixte fin. Toutefois, en coupe axiale, la denture n’est schématisant la forme de la roue : Fig. 3)
pas coupée. 1.2.3. Surface de pied
2
Voir NBN 696 – Engrenage – Terminologie et symboles (actuellement à l’état de projet).
3
Dans le cas des roues plates, le cercle moyen d’action est représenté en trait mixte fin malgré qu’il ne s’agisse
pas ici d’un cercle primitif.
Denture hélicoïdale à gauche supposée cachée par l’autre dans la partie en prise
(Fig. 7), sauf dans les deux cas ci-après :
4
Voir NBN 466 – Engrenages cylindriques – Indications à fournir au tailleur d’engrenages par le client afin
d’obtenir la denture désirée.
76 Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 149
Édition septembre 2018
FIG. 9 FIG. 10
FIG. 11
150
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 77
Maintenance mécanique
TABLEAU 1
Type de
Complète Simplifiée Symbolique
roue
Crémaillèr
e
Cylindriqu
eà
denture
extérieure
Cylindriqu
eà
denture
intérieure
Conique
Plate
Roue à vis
Vis
cylindrique
Roue à
chaîne
151
Édition septembre 2018
78 Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs
TABLEAU II
Engrenage cylindrique
parallèle à denture
extérieure en chevron,
liberté de rotation du
pignon ; liaison complète
de la roue avec l’axe
Engrenage cylindrique
intérieur ; liaison complète
des deux roues avec leurs
axes
Engrenages coniques à
denture droite ; liaison
complète des deux roues
avec leurs axes
Engrenage cylindrique
gauche à denture
extérieure hélicoïdale,
liaison complète des deux
roues avec leurs axes
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Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 81
Maintenance mécanique
19.16 Réducteurs à engrenages droits et coniques
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Mécanique
82 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
19.17 Réducteur à vis-sans-fin
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Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 83
Maintenance mécanique
20 Lubrification
Le choix d’un lubrifiant pour engrenages est souvent délicat, car il dépend d’un grand nombre de facteurs tels
que :
vitesse de rotation
pression spécifique sur les dentures
glissement
nature des métaux
finition des surfaces des dentures
précision de l’usinage
traitement des surfaces
mode de lubrification
degré d’étanchéité des carters
température
degré d’humidité de l’air ambiant
présence de poussières
etc.
réduction de l’usure
amélioration du rendement
protection contre la corrosion
réduction du bruit
Propriétés anti-usure
Protection contre la rouille et la corrosion
Stabilité à l’oxydation
Stabilité thermique
Propriété de séparation avec l’eau
Propriété anti-mousse
Bas point de congélation
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Mécanique
84 septembre
Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
20.5 Elévation de la température
Un engrenage qui chauffe n’est pas forcément un engrenage mal conçu ou mal utilisé, une certaine élévation
de température est normale (40°C pour les engrenages droits et hélicoïdaux, 60 à 70°C pour les roues à vis
sans fin).
Les causes d’une élévation anormale de température peuvent être les suivantes :
Barattage excessif dû à une quantité d’huile trop importante et à une viscosité de l’huile trop élevée.
Frottement de glissements exagérés dus à des conditions de fonctionnement anormales (mauvais
alignement, manque de rigidité).
Frottement métal sur métal entre dentures résultant de l’utilisation d’huiles ayant des propriétés
lubrifiantes insuffisantes (trop fluides, trop chaudes, manque d’additif).
Mauvaise agitation de l’huile due à un engrenage tournant trop lentement, à un carter mal dimensionné
ou à une réserve d’huile insuffisante.
Position et propreté du carter laissant à désirer. Soit le carter est situé près d’une source de chaleur ,
dans un endroit exigu ou à la ventilation insuffisante, soit le carter est recouvert intérieurement de
boues et de gommes ou extérieurement de boues et de poussières.
Lorsque les engrenages sont en fonctionnement, les dentures engrènent plus ou moins bruyamment et
l’ensemble train-carter peut entrer en vibration. En fait, le bruit est amplifié par le carter ou la machine qui
servent de caisse de résonnance. D’autre part, les vibrations sont transmises dans la machine.
158
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs 85
Maintenance mécanique
21 Avaries
Caractérisée par un lissage ou polissage progressif Caractérisée par une usure rapide et uniforme des
des surfaces. Résulte de l’action de glissement et de dents, avec présence de minuscules rayures réparties
roulement des dents. Un lubrifiant approprié doit sur toute la surface. Résulte généralement de la
réduire cette usure après la période de rodage. présence dans le lubrifiant de particules abrasives
(poussières, sable, etc.). Un graissage insuffisant peut
accélérer le phénomène.
Avarie caractérisée par des rayures semblables à Caractérisée par la présence simultanée de
celles causées par l’abrasion, mais plus profondes et minuscules cavités et de rayures à la surface des
nettement séparées les unes des autres. Résulte de la dents. Les cavités sont dues à un micro-écaillage par
présence dans l’huile d’impuretés de grandes fatigue du métal et les rayures à l’arrachement du
dimensions. Le lubrifiant n’en est pas la cause. métal par les écailles détachées des dents.
Résulte d’une pression trop élevée.
Ce phénomène est indépendant de la qualité de
l’huile, mais une huile trop fluide le favorise.
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Mécanique
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Édition 2018 Générale - Engrenages - Réducteurs
Crêtes Laminage et matage
Avarie caractérisée par des crêtes et des rayures Avarie caractérisée par la formation d’une arête
orientées dans la direction du glissement sur des faisant saillie sur la tête des dents. Peut être
pignons hypoïdes travaillant sous fortes charges. accompagnée ou non de rayures.
Résulte de défauts d’origine métallurgique ou d’un Résulte d’un fluage superficiel du métal sous l’action
traitement thermique non approprié. de charges permanentes excessives (laminage) ou de
Le lubrifiant peut être en cause. Des additifs E.P. chocs fréquents (matage).
peuvent éviter cette avarie. Le lubrifiant n’est pas en cause.
Avarie caractérisée par la formation d’ondes, Avarie caractérisée par des rayures et griffes
parallèles entre elles et perpendiculaires à la direction perpendiculaires au diamètre primitif et comportant
du roulement, rappelant les ondes de sable sur la habituellement une petite cavité à l’extrémité de la
plage. rayure dans le flanc des dents.
Résulte d’un fluage superficiel du métal sous l’action Résulte de contact métal/métal provoqué par des
de charges supérieures à la limite d’élasticité. conditions opératoires anormales.
Un lubrifiant plus efficace, E.P. par exemple, pourra
Le lubrifiant n’est pas en cause.
l’éliminer lorsqu’elle est prise à son stade initial.
160
Maintenance mécanique
Usure par corrosion Brunissage
Caractérisée par des cratères peu profonds mais Avarie caractérisée par la coloration de la surface des
allongés dans le sens de la longueur de la dent. dents.
Résulte de l’attaque du métal par les acides présents Résulte de hautes températures dues à une trop
dans les huiles usées. grande vitesse, une charge excessive, un graissage
La présence d’eau peut accélérer l’attaque. défectueux.
Le lubrifiant est en cause et doit être immédiatement La dureté du métal s’en trouve généralement réduite.
remplacé. La viscosité et la classe du lubrifiant peuvent être en
cause.
Avarie caractérisée par un arrachement de métal à la Avarie caractérisée par de légères criques
base de la dent du pignon. Le même phénomène peut perpendiculaires au diamètre primitif. Elles ne sont
se présenter dans un engrenage à v. s. f. généralement pas décelables avant un certain temps
Résulte d’une interférence entre le flanc du pignon et de fonctionnement.
l’extrémité de la dent de la roue. Résulte d’une rectification défectueuse ou d’un
Le lubrifiant n’est pas en cause. traitement thermique impropre. Le lubrifiant n’est pas
en cause.
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Édition septembre 2018
Rupture par surcharge Rupture par fatigue
Caractérisée par une cassure franche de la dent sans Caractérisée par la formation de craquelures sur une
présence de criques autour de la fracture. plage très réduite, craquelures qui s’étendent en
Résulte d’un choc ou d’une surcharge brutale et longueur et en profondeur jusqu’à la rupture de la
subite. dent.
Le lubrifiant n’est pas en cause. Résulte de surcharges répétées ou alternées.
Le lubrifiant n’est pas en cause.
Avarie caractérisée par la présence de petites failles Avarie caractérisée après un certain temps de
réparties au hasard sur la surface des dents. Elles ne fonctionnement par de fines craquelures qui se
donneront pas forcément des avaries graves. dirigent dans toutes les directions.
Résulte des conditions de charge ou d’un graissage Résulte d’une trempe défectueuse.
défectueux causant des variations de température Les tapures conduisent rapidement à un écaillage de
excessives. Le choix du lubrifiant est éventuellement à la surface des dents.
revoir. Le lubrifiant n’est pas en cause.
162
Maintenance mécanique
22 Bibliographie
BAUER
BENZLER-SALA
CATEP
Ets DSN
FLENDER
GIRARD TRANSMISSIONS
HOLROYD
KOELLMANN
MAAG
RENOLD
ROTHE ERDE
NBN
SEW
163
Édition
90 septembre 2018
Mécanique Générale - Engrenages - Réducteurs
www.ifpm.be - www.technios.be
ifpm.technios
www.alimento.be