TSEI 1 Matériaux Et Composants
TSEI 1 Matériaux Et Composants
TSEI 1 Matériaux Et Composants
Fiche environnementale
Le diagramme fer-carbone
1
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Le fer est obtenu à partir de minerais réduit en utilisant la combustion du charbon. Le procédé va donc
inévitablement inclure du carbone. Les métallurgistes ont très tôt remarqué que le métal obtenu n'a pas
partout la même dureté, et que certaines parties « prennent la trempe », c'est-à-dire durcissent si on les
chauffe au rouge puis trempe dans l'eau, et d'autres pas. Jusqu'au ⅩⅨe siècle, on a qualifié d'acier les
alliages qui prennent la trempe et de fer les alliages qui ne la prennent pas [1], la partie fondant à la plus
basse température étant appelée fonte.
En 1868, CHERNOV a établi le premier diagramme binaire fer-carbone. Cela a permis de comprendre de
mieux en mieux le rôle du carbone ; par rapport à la dénomination historique :
Puis, les aciers ont été classés selon leur dureté, qui, en absence d'éléments d'alliage, dépend directement de
la teneur en carbone :
fers industriels ou aciers extra doux (dead soft steel) : %C < 0,15 % ;
aciers doux (mild steel, soft steel) : 0,15 % < %C < 0,2 % ;
aciers demi-doux (low carbon steel, semi-soft steel) : 0,2 % < %C < 0,3 % ;
aciers demi-durs : 0,3 % < %C < 0,4 % ;
aciers durs : 0,4 % < %C < 0,6 % ;
aciers extra durs : 0,6 % < %C.
2
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Cette dénomination est encore assez courante dans l'industrie, mais est insuffisante en raison de l'utilisation
massive des aciers alliés. Pour les aciers non alliés, on distingue maintenant :
Ces valeurs ne sont qu'indicatives. À titre d'exemple, la base de données de Cambridge (logiciel CES
Selector de Granta Design) prend pour limites 0,25 % et 0,7 %.
De nos jours, le terme « fer » désigne soit l'élément chimique, soit le fer pur (à moins de 0,008 % de
carbone en masse, lorsqu'il n'y a pas de précipitation de carbure), soit des barres d'acier laminées (fer plat,
fer rond, fer carré), soit de l'acier forgeable dans l'expression « fer forgé » ; ces deux derniers cas sont un
reste de l'acception « métal ne prenant pas la trempe ». Le fer blanc est un acier recouvert d'étain.
fer : moins de 0,008 % de carbone en masse (limite de solubilité du carbone dans le fer α à
température ambiante) ;
acier : entre 0,008 et 2,11 % de carbone ;
fonte : teneur supérieure à 2,11 %.
Ces valeurs peuvent varier selon les auteurs. En particulier, certains placent la frontière entre acier et fonte
à 1,75 %C, en se basant sur les phases formées à forte vitesse de refroidissement.
À retenir
Il s'agit d'un chapitre destiné à donner une culture générale sur les différents types d'acier et leur
élaboration. Il ne s'agit pas de connaître par cœur toutes les nuances. On s'attachera toutefois à se souvenir
des équivalences entre les appellations usuelles, les nuances et les application principales :
TC = S235, acier au carbone de construction (bas carbone, faible coût, soudable, mais limite
élastique modérée) ;
tôle bleue = C75 ou C90, acier au carbone trempé (haute limite élastique) ;
corde à piano : fil métallique en acier trempé type C90 (haute limite élastique), utilisé pour faire des
ressorts ;
stub, arbre de douille à bille = barre cylindrique rectifiée d'acier trempé (haute limite élastique) :
tiges de vérin, arbre de transmission de puissance, arbre devant résister à la flexion ;
304 = « 18-10 », acier inoxydable austénitique à 18 % et chrome et 10 % de nickel ;
316 = « inox marine », acier inoxydable austénitique 18-10 au molybdène, pour milieu marin ;
304L et 316L : comme précédemment, mais à bas carbone (soudable) ;
ARS = HSS, acier rapide (acier à outil à haute limite élastique, gardant la trempe malgré l'élévation
de température) ;
fonte blanche = fonte à cémentite (faible coût, dureté) ;
fonte grise = fonte à graphite
o fonte à graphite lamellaire (FGL, stabilité dimensionnelle et absorption des vibrations),
o fonte à graphite sphéroïdale (FGS, fontes ductiles).
3
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Il faut également être capable de distinguer à la dénomination numérique s'il s'agit d'un acier (1.xxxx),
d'une fonte (EN-JL/S xxxx) ou d'un autre matériau, et de savoir distinguer à la désignations symboliques s'il
s'agit d'un acier d'usage général, d'un acier faiblement allié, d'un acier fortement allié, d'une fonte blanche,
d'une fonte à graphite lamellaire ou sphéroïdale ou d'un autre matériau.
Autres alliages
Il existe d'autres alliages où le fer est majoritaire :
Résumé
Étude d'alliages ne contenant pas de fer, ou bien ne contenant du fer que comme élément d'alliage,
minoritaire.
Introduction
L'argent, l'or et le plomb, le cuivre et les bronzes ont été découverts avant le fer ; cependant, celui-ci les a
largement supplanté en raison de son bien meilleur rapport résistance mécanique/poids, permettant d'avoir
des outils, armes et casques plus légers et plus résistants.
L'acier et la fonte, du fait de leurs propriétés mécaniques et de la grande disponibilité des minerais, se sont
imposés comme les alliages les plus utilisés, ils ne sont toutefois pas les plus performants selon les
applications. Le ⅩⅩe siècle a vu la découverte d'autre métaux ayant un meilleur rapport résistance/poids,
l'aluminium et le titane, mais avec des ressources naturelles moins abondantes et un coût plus élevé.
Désignation symbolique
4
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Chaque type d'alliage a sa propre désignation numérique ; par contre, la désignation symbolique est la
même pour tous.
Dans les normes européennes, la désignation de l'alliage est faite comme suit :
Dans l'ancienne norme française, on utilise les « symboles métallurgiques » en lieu et place des symboles
chimiques.
Par exemple :
tube de cuivre
L'ajout de zinc donne du laiton ; l'ajout d'étain donne du bronze. Laitons et bronzes sont moins chers (le
zinc et l'étain sont moins chers que le cuivre), ont un point de fusion plus bas et une meilleure ductilité. Ces
alliages sont donc très utilisés pour les pièces moulées et embouties, comme par exemple les cloches, les
statues, les hélices de bateau, la robinetterie ou la serrurerie. Par ailleurs, le bronze a un très faible
coefficient de frottement avec l'acier, il est donc utilisé pour les engrenages et pour guider les mouvements
de pièces (paliers lisses). Le « maillechort » (de MAILLOT et CHORIER, ses inventeurs) est un alliage
contenant du zinc et du nickel (typiquement CuZn27Ni10), utilisé pour la serrurerie, l'orfèvrerie, les pièces
de précision, les ressorts et les résistances électriques.
cloche en bronze
6
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
La désignation numérique européenne se fait comme suit : C + lettre + référence, la lettre étant B ou C pour
une pièce moulée (block, cast), W pour une pièces corroyées[1] (wrought, litt. martelé, c'est-à-dire extrudé
ou laminé), et M pour un alliage mère (master alloy, utilisé comme base d'un autre alliage). La référence est
un groupe de trois chiffres et une lettre, par exemple
Outre sa bonne formabilité, l'aluminium est un métal léger (ρ = 2 700 kg/m3, d = 2,7), résistant à la
corrosion atmosphérique et aqueuse — il réagit avec le dioxygène de l'air pour former une couche d'oxyde
Al2O3 protectrice — et bon conducteur d'électricité (σe = 38×106 S/m pour l'aluminium pur). Mais son coût
est élevé : les ressources en minerai sont peu abondantes, et le procédé métallurgique est très gourmand en
électricité.
L'aluminium est utilisé lorsque l'on désire avoir des pièces légères (aéronautique, cadre de vélo haut de
gamme, automobile) ou bien lorsque l'on veut une bonne résistance à la corrosion (alimentaire, menuiserie :
portes, fenêtres, véranda). On l'utilise également comme conducteur d'électricité pour les forts courants : sa
conductivité est moins bonne que celle du cuivre donc il faut un conducteur de plus forte section, mais la
pièce finale est plus légère et moins chère.
Des ajouts de cuivre, silicium et zinc forment des précipités durcissant (durcissement structural). Ces
alliages sont dits « trempant », pourtant, ce n'est pas la trempe elle-même qui provoque le durcissement,
mais la maturation lors du revenu qui forme les précipités. Les alliages avec le manganèse et le magnésium
ne sont pas trempant, mais le magnésium améliore le durcissement par le silicium. Les alliages non
trempants peuvent être durcis par écrouissage.
On effectue parfois une anodisation : il s'agit d'une oxydation de surface faite par électrolyse, et destinée à
avoir une couche d'oxyde plus épaisse. Cela renforce la protection contre la corrosion et durcit la surface
(anodisation dite « dure ») ; par ailleurs, la surface obtenue est poreuse et peut être teintée (anodisation
esthétique).
On distingue deux types d'alliage : les alliages pour corroyage (laminage, tréfilage), et les alliages de
fonderie, ou fonte d'aluminium.
7
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
La désignation européenne commence par EN A. Puis suit une lettre indiquant le procédé de formage : W
pour du corroyé (wrought, litt. forgé), B pour coulé en lingot (block), C pour une pièce moulée (cast), M
pour un alliage mère (master alloy, matière première pour un autre alliage). Dans le cas d'un alliage
corroyé, on utilise une désignation numérique de quatre chiffres, éventuellement suivie d'une description
chimique entre crochets. Dans le cas d'un alliage de fonderie, on peut utiliser une désignation numérique de
cinq chiffres et/ou la désignation symbolique.
Par exemple :
EN AW-1050, ou EN AW-1050 [Al99,5] (A5 dans l'ancienne NF) : aluminium pur contenant moins
de 0,5 % d'impuretés ;
EN AW-2017, ou EN AW-2017 [AlCu4MgSi] (A-U4G) : « duralumin », alliage corroyé au cuivre,
contenant 4 % de cuivre ainsi que du magnésium et du silicium ;
EN AW-2024, ou EN AW-2024 [AlCu4Mg1] (A-U4G1) : autre « duralumin » ;
EN AW-6060, ou EN AW-6060[AlMgSi0,5] (A-GS) : alliage fréquemment utilisé pour les profilés,
contenant du magnésium et du silicium ;
EN AC-21000, ou AC-21000[AlCu4MgTi], AC-AlCu4MgTi (A-U5GT) : alliage pour pièce moulée
au cuivre, contenant 4 % de cuivre, du magnésium et du titane
EN AC-45400, ou EN AC-45400 [AlSi5Cu3], ou EN AC-AlSi5Cu3 (A-S5U3) : alliage pour pièce
moulée au silicium et cuivre, contenant 5 % de Si et 3 % de Cu.
L'alliage corroyé le plus couramment utilisé est le 2017 (A-U4G, duralumin). On utilise souvent des nom
commerciaux pour désigner les alliages, comme Fortal (EN AW-7022 et -7075), Avional (série EN AW-
2000), Anticorodal (série 6000), Certal (EN AW-7022), Technal, …
Pour les alliages corroyés, on parle souvent de « séries », qui indique le début de la désignation numérique,
par exemple :
série 2000 (p. ex. EN AW-2017A, EN AW-2024) : alliage contenant du cuivre, s'usine bien, mais
pas adapté à l'anodisation ;
série 5000 (p. ex. EN AW-5083) : alliage contenant du magnésium, résistance mécanique modérée
mais se soude bien et adapté à l'anodisation ;
série 6000 (p. ex. EN AW-6060) : alliage contenant du silicium et du magnésium, adapté à
l'anodisation ;
série 7000 (p. ex. EN AW-7022, EN AW-7075) : alliage contenant du zinc, rigide et bien adapté à
l'anodisation.
8
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Le magnésium est un métal à bas point de fusion (Tf = 650 °C) et faible masse volumique (ρ = 1 738 °C, d
= 1,738). C'est un métal utilisé pour faire des pièces de fonderie (donc de forme complexe), en raison de sa
bonne fluidité à chaud, et légères. Il amortit bien les vibrations (donc les bruits). Son inconvénient essentiel
est sa combustibilité, qui pose des problèmes de sécurité : risque d'inflammation des copeaux lors de
l'usinage, comportement lors d'un incendie (pièces pour automobile). Cette propriété est parfois utilisée à
dessein :
Il est usinable, forgeable, soudable, résiste bien à la corrosion atmosphérique mais mal à la corrosion
aqueuse.
On l'utilise rarement pur, mais allié avec de l'aluminium, qui améliore sa résistance mécanique, et avec du
zinc, qui améliore sa ductilité et sa fluidité. Le point de fusion de ces alliages est de l'ordre de 400-550 °C.
Le zinc est utilisé pur pour les revêtements anti-corrosion — galvanisation, poudre pour les peintures,
anodes sacrificielles — et pour les toitures et gouttières (laminé). Il est utilisé allié avec de l'aluminium et
du cuivre (Zamaks[2], Kayems[3]).
NiO compacte, adhérente et protectrice). Il a une structure cubique à faces centrées, c'est donc un métal
ductile. Il est ferromagnétique (µr = 600 pour du nickel pur).
Toutefois, il présente un problème d'allergie de contact, et une exposition chronique est cancérigène.
Pur, il est utilisé en plaquage de l'acier et des alliages de cuivre (nickelage : aspect brillant, résistance à la
corrosion), et pour certaines pièces de monnaie (francs français par exemple). Il est allié avec du fer et du
chrome pour former des superalliages à base nickel ; ces alliages sont très résistants à haute température
(résistance mécanique et à la corrosion) et aux basses températures (jusqu'à -200 °C). Ce sont des alliages à
durcissement structural : les éléments d'alliage forment des précipités qui renforcent la matrice. Ils sont
utilisés dans la pétrochimie, pour les appareils à pression, dans l'armement et l'aérospatiale. Les alliages
contenant de l'aluminium forment un précipité intermétallique Ni3Al (structure ordonnée) qui assure un
excellent renforcement à haute température (aubes de turbines de moteurs d'avion).
On fait souvent référence aux marques Inconel[4] Hastelloy[5]. Les nuances les plus utilisées sont :
Les alliages contenant du cuivre (Monel[4] NiCu35, NiCu35AlTi) présentent une excellente résistance en
milieu marin. Ils sont utilisés par exemple pour le rivetage en aéronautique, les échangeurs de chaleur, la
pétrochimie, et l'électronique (résistances électriques).
Citons enfin les alliages contenant environ 15 % de fer qui présentent une grande perméabilité magnétique :
Le 45 permalloy est un alliage contenant majoritairement du fer (FeNi45) mais qui entre dans la même
famille.
Les permalloys et mu-métaux sont utilisés pour le blindage magnétique et les têtes de lecture de bandes
magnétiques. On les désigne par les termes permalloy ou mu-métal (µ-métal).
Du fait de son excellent rapport résistance mécanique/masse, il est beaucoup utilisé dans l'aéronautique et
l'aérospatiale. En raison de sa résistance à la corrosion, en particulier à haute température, il est utilisé dans
l'industrie chimique et de l'énergie. Il est par ailleurs biocompatible et l'os adhère bien dessus, il est donc
10
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
utilisé pour de nombreux implants et prothèses. Le grand public connaît quant à lui les cadres de vélo haut
de gamme et les montures de lunette.
L'alliage le plus courant est le TiAl6V4 (ou T-A6V), qui a une structure α+β. Lors de traitements
thermiques, il se forme des précipités intermétalliques Ti3Al, TiAl et TiAl3 qui durcissent l'alliage
(durcissement structural) et permet d'atteindre une haute limite élastique (Re = 900 MPa pour un recuit et
1 050 MPa pour une trempe + revenu). Citons également les alliages α TiAl5Sn (T-A5E), TiAl8MoV
(TA8DV), TiAl6Zn5Mo (TA6ZD) et TiAl6V6Sn (TA6V6E).
La principale limitation à son utilisation est le prix (75 EUR/kg en 2007 pour le TiAl6V4, soit 150 fois plus
cher qu'un acier au carbone).
1. DEFINITION
Les isolants ou diélectriques sont des matériaux ayant une résistivité très élevée 108 à 1016 .m , car ils
contiennent très peu d’électrons libres. Un isolant est caractérisé par ses propriétés électriques,
mécaniques, chimiques et thermiques. Un bon isolant ne devrait pas laisser passer de courant lorsqu’il est
soumis à une tension continue. Autrement dit, sa résistance en CC doit être infiniment grande. Cependant,
en pratique, un courant de fuite très faible circule dans tous les matériaux isolants utilises en HT continue.
Le courant passant à travers un isolant en HT continue est également constant et est appelé courant
résiduel. En HT alternative, n’importe quel matériau isolant laisserait passer un courant capacitif.
Les isolants sont utilises pour :
- assurer une séparation électrique entre des conducteurs portés à des potentiels différents afin
de diriger l’écoulement du courant dans les conducteurs désirés → protection des personnes et
des équipements ;
- supporter les éléments d’un réseau électrique et les isoler les uns par rapport aux autres et par
rapport à la terre ;
- remplir les fonctions de diélectrique d’un condensateur.
11
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Cr
La permittivité relative est définie par le rapport : er
C0
La permittivité absolue est : r . 0
Pour l’air, les gaz et le vide, r 1 donc, 0 8,85.1012 F / m .
Pour tous les autres isolants, εr > 1
CUw
tan RCw
U
R
1 1
tan
tan RCw
I c jwCU
I IC I R
Courant de fuite
Angle de pertes
12
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
U
IR
R
Isolants naturels :
minéraux ;
organiques.
Isolants synthétiques :
matières plastiques
élastomères ;
composites.
Les isolants sont classes en trois types :
- solides ;
- liquides ;
- gazeux.
13
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
14
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
5.2.3. Vernis
Ce sont des associations résine + solvant + siccatif. Utilises pour l’imprégnation des bobinages.
6. POLARISATION DIELECTRIQUE
15
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
1. Durant la polarisation, les charges sont mises en mouvement mais ne peuvent jamais quitter la
molécule. Par contre, la conduction est le déplacement des charges sur de grandes distances, qui
se libèrent et quittent les particules.
2. La conduction dans les diélectriques est pratiquement assurée par les impuretés se trouvant
dans l’isolant et non pas due a sa structure de base. La polarisation peut donc être représentée
comme un grand nombre de charges se déplaçant sur de très petites distances, sans jamais
quitter les molécules. Tandis que la conduction dans les diélectriques comme le déplacement
d’une petite quantité de charges mais sur de larges distances.
3. la polarisation peut être considérée comme un mouvement élastique. Quand l’effet du champ
électrique externe disparait, les charges reviennent a leur position initiale, ce qui ne se passe
jamais pour la conduction.
4. Tandis que la conduction se produit tant que la tension continue est appliquee, la polarisation ne
se produit que lors de l’application ou de la suppression de la tension. La polarisation, et donc le
courant capacitif, ne subsistent que lorsqu’il s’agit d’une tension alternative.
6.4.1. Polarisation électronique : est due au déplacement du nuage d’électrons par rapport au noyau
positif, sous l’action d’un champ E. dans ce cas, la polarisation se produit rapidement durant un bref
moment (de l’ordre de 10 15 s ). Elle se produit dans les atomes et les ions.
Le processus de la polarisation électronique peut être compris en considérant l’atome le plus simple, à
savoir l’atome d’hydrogène (1 électron en orbite d’un noyau contenant un proton).
L’orbite a gauche est celle qui existe avant l’application d’un champ électrique (pas de polarisation), tandis
que celle de droite est obtenue après polarisation, et donc un déplacement d’orbite d’une distance a.
durant la polarisation, l’atome acquiert un dipôle
p = e a.
6.4.2. Polarisation ionique : est due au déplacement mutuel des ions formant ainsi une molécule
asymétrique. Le temps requis pour ce déplacement, afin d’assurer la polarisation est de l’ordre de 10 12 s
à 10 13 s .
Les polarisations électronique et ionique ont beaucoup en commun. Dans les deux cas, il s’agit de
déplacement de charges (et non pas rotation) dans la direction du champ électrique.
6.4.3. Polarisation macroscopique : est due à des déplacements de charges dans l'ensemble du
matériau.
Par conséquent, la tension thermique de claquage est généralement plus faible pour les champs
alternatifs, et elle diminue avec l'augmentation de la fréquence de la tension appliquée.
6.5.1. Diélectriques ferroélectriques : est le diélectrique non linéaire le plus typique, en dehors de la
dépendance de la permittivité en fonction du champ, il y a :
- phénomène d’hystérésis sous l’action d’une tension alternative entre D et E identique a
l’hystérésis magnétique entre B et H
- de très grandes valeurs de la permittivité ;
- variation, de ses paramètres en fonction de la température ;
- présence d’une polarisation spontanée sans l’application d’un champ externe.
6.5.2. Diélectriques piézo-électriques : La piézo-électricité est découverte en 1800 par les chercheurs
français Pierre et Paul-Jean Curie. C’est du à l’apparition de charges électriques sur les surfaces de
quelques cristaux quand ils sont soumis à des forces mécaniques de compression ou de tension par
exemple.
Il existe l’effet inverse, à savoir la déformation sous l’action d’une tension électrique.
Pratiquement, tous les diélectriques ferroélectriques sont piézo-électriques.
6.5.3. Electrets : Un électret est un composé diélectrique, qui préserve sa polarisation pendant longtemps
après que le champ électrique externe qui a produit cette polarisation est enlevé, et qui a installé un
champ électrostatique dans l'espace environnant.
L’électret crée un champ électrique de la même manière qu’un barreau aimante crée un champ
magnétique.
Remarque : Expérimentalement la tension critique de claquage intrinsèque est rarement atteinte, mais de
nombreuses tentatives ont été faites de la mesurer pour différents
polyéthylène. Ce mécanisme est tellement conceptuel, reste un mécanisme idéal identifie comme la
valeur la plus élevée qui peut être obtenue si on élimine tous les effets secondaires.
18
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Quelquefois le libre parcours moyen peut être assez long pour que l'énergie cinétique acquise excède
l'énergie d'ionisation qui se termine par la libération d'un électron. Le processus se répète et peut mener a
la formation d'une avalanche électronique semblable aux gaz. Le claquage se produit si l'avalanche
dépasse une certaine taille critique. Le concept est semblable à la théorie de claquage "Streamer"
développée par Raether, Meek et Loeb pour les gaz.
AVALANCHE ELECTRONIQUE
On considère deux électrodes planes placées dans un gaz et soumises a une tension élevée.
Electron primaire : crée par ionisation grâce a des agents naturels tels que les rayonnements cosmiques
et la radioactivité de la terre.
Description de l’avalanche :
L’électron primaire e0 accéléré par le champ E entre en collision avec un atome A1 et l’ionise, A1 libère un
électron et devient lui même un ion positif.
Les électrons e0 et e1 ionisent par collision deux atomes A2 et A3 qui libèrent deux électrons e2 et e3. Ces
quatre électrons entrent en collision avec 4 autres atomes qu’ils ionisent
avalanche électronique.
La multiplication des électrons se poursuit suivant ce processus jusqu’à ce que l’avalanche arrive à
l’anode.
Remarques :
19
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
v2 d 2d d 0
0 r Y ln 0 Ou bien V2 d2 ln
2.d d 0r d
1/ 2
V Y
Ec 0,6
d0 0 r
7.1.5. Claquage en extrémité (point triple)
En pratique, dans les systèmes d'isolation, l'isolant solide est soumis a la conjonction d'un ou plusieurs
autres matériaux. Si un des matériaux est, par exemple, un gaz ou un liquide, alors la tension de claquage
mesurée sera plus influencée par le milieu a faible rigidité diélectrique que par le solide lui même.
Une section transversale d'un exemple simple est montrée à la fig. ci-dessous, qui représente l'essai d'une
galette diélectrique entre des électrodes sphère-plan. Ignorant la distribution de champ, c.-a-d. assumant
un champ électrique homogène, si nous considérons un volume cylindrique élémentaire de secteur dS
traversant les électrodes a la distance X comme montre a la figure, une fraction V1 de la tension apparait
dans l’air, donnée par :
Vd 1
V1
d1 1 . 2 d 2
Ou d1 et d2 représentent les épaisseurs des milieux 1 et 2 dans la figure et ε1 et ε2 sont leurs constantes
diélectriques respectives.
Comme le montre la figure, l'intensité du champ dans la partie gazeuse augmente plus lorsque x diminue,
et atteint des valeurs très élevées quand d1 devient très petite (point B). En conséquence le gaz claque a
une tension appliquée relativement faible. La concentration de la charge électrique estimée à l'extrémité
d'un canal de la décharge locale est suffisante pour obtenir un champ local de l'ordre de 10 MV/cm, qui
est plus élevé que la valeur de claquage intrinsèque. Le claquage se développe et le claquage complet est
le résultat d'une succession de nombreux petits claquages produits dans l'isolant et en avançant pas a
pas a travers toute l'épaisseur de l'isolant.
20
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Décharge arborescente :
En général, le claquage des isolants solides n'est pas accompli par la formation d'un seul canal de
décharge, mais prend une forme a arbre comme montre a la figure suivante, ce qui peut être aisément
démontré dans un laboratoire en appliquant une tension d'impulsion entre les électrodes pointe-plan avec
la pointe introduite dans un isolant transparent, par exemple le plexiglas.
Le temps requis pour ce type de décharge sous une tension alternative varie de quelques secondes à
quelques minutes.
21
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Figure : Claquage d’un isolant du au point triple « claquage dans le plexiglas entre deux électrodes
pointe-plan. Le nombre de canaux produits n= 16.
C1
C2
22
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Figure : Schéma équivalent d’un isolant solide contenant une cavité gazeuse
Considérons une plaque diélectrique d’épaisseur d, à l’intérieur de laquelle se trouve une cavité en forme
de disque plat de hauteur d1 et de surface S.
La capacité de la cavité est :
S
C1 0 r1
d1
Avec εr1 = 1, permittivité relative de la cavité gazeuse. La capacité du diélectrique voisin (suppose sans
pertes), de surface S et de hauteur d – d1 est :
S
C 2 0 r 2
d d1
Avec εr2 permittivité relative du diélectrique
La tension Uc1 aux bornes de la cavité vaut donc :
C2
U c1 U
C1 C 2
U
U c1
1 d
1
r 2 d1
1
Exemple :
Application numérique
d = 10 mm
εr2 = 4
d1 = 0,1 mm
U = 20 kV, 50 Hz
Par conséquent:
20 20
U c1 0,78kV
1 10 25,8
1 1
4 0,1
Ec = Uc / d1 = 0,78/0,01 ≈ 78 kV/cm.
Or nous savons que, dans l’air à la pression atmosphérique, le champ critique de claquage est de l’ordre
de 21 kV/cm en valeur efficace et 30 kV/cm en valeur crête. Nous aurons donc un claquage ou DP dans la
cavité.
RESUME :
Les causes du claquage des solides sont diverses :
Causes d’origine électrique : des charges électriques sont injectées par les électrodes ou
proviennent par dissociation de particules dans le volume du matériau.
Claquage d’origine thermique : a l’origine il existe un phénomène électrique conduisant a un
échauffement du matériau.
Claquage du à des effets parasites : des défauts dans le matériau sous forme d’inclusions
solides ou gazeuses, qui provoquent une distorsion du champ électrique.
Claquage électromécanique : sous l’action d’un champ électrique E, un matériau de permittivité
ε est soumis a une pression qui a tendance à rapprocher les électrodes et donc d’exercer une
contrainte de compression, sur le matériau.
8. CONTOURNEMENT
Ci-dessous, des valeurs de la rigidité diélectrique de certains diélectriques, en tension alternative à 50 Hz :
Il est évident que la rigidité diélectrique des isolants solides est beaucoup plus grande que celle des
isolants liquides et gazeux. Par conséquent, il peut se produire une décharge glissante plutôt qu’un
claquage.
Le contournement est la formation d'un chemin de conduite (fuite) permanent sur la surface d'un isolant
qui dans la plupart des cas provoquent la dégradation de l'isolation. Lorsque l'isolant se trouve a
l'extérieur, il subit les conditions ambiantes de l'environnement et devient couvert de pollution qui peut être
d'origine industrielle ou côtière. En présence de l'humidité la couche de contamination provoque un
courant de fuite qui chauffe évaporé par échauffement l’humidité a la surface et provoque une interruption
dans le film d'humidité; de petites étincelles apparaissent alors aux bornes des bandes sèches.
Humidité : la présence de l’humidité fait diminuer la résistivité de l’isolant. Cela peur être explique par le
fait que les impuretés présentes dans l’eau dissocient les molécules en ions et que l’eau elle même peut
aider a la dissociation des molécules de la matière elle même. L’humidité peut également former a la
surface un film conducteur d’une électrode a l’autre.
Afin de protéger les isolants contre l’effet de l’humidité, ils sont imprègnes et couverts avec une couche de
produit non hygroscopique qui retarde sensiblement l’humidification de la surface isolante.
Conséquence du contournement :
La chaleur résultant des petites étincelles cause la carbonisation et la volatilisation de l'isolation et mène à
la formation d'une voie carbonique permanente sur la surface. Le phénomène du cheminement limite
sévèrement l'utilisation de l'isolation organique dans l'environnement extérieur. Le taux et la sévérité du
cheminement dépendent de la structure des polymères et peuvent être considérablement atténués en y
ajoutant des produits chimiques appropriés au polymère qui empêchent la carbonisation.
Resistance superficielle Rs : due à l’humidité et des contaminants qui se forment à la surface de
l’isolant (cas de la pollution qui se dépose sur la surface des isolateurs).
Resistance volumique Rv : résistance de la matière isolante.
En général : Rv >> Rs.
Resistance équivalente R : Rv et Rs en parallèle.
Bien entendu, nous avons : Is = U / Rs >> Iv = U / Rv.
Remarque : Les diélectriques poreux contenant de nombreuses vacuoles d’air ont une rigidité plus faible
que le diélectrique lui même. Quand ces diélectriques poreux sont associes avec des isolants liquides ou
des isolants solidifiant, leur rigidité augmente largement.
24
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Isolants : formés d’atomes dans lesquels les électrons sont forcement attaches au noyau
Isolants liquides
Avantages :
conducteurs.
Inconvenient :
Isolants gazeux
25
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
L’air
Un des meilleurs isolants connus
Avantages :
n
Inconvenient :
SF6
Meilleur isolant que l’air, il est utilise dans certains disjoncteurs.
Hydrogene
Utilise dans les grosses machines rotatives
l = longueur [m]
S = section [m2]
ρ = Caracteristique du materiau =
Resistivite qui mesure l’impermeabilite
du reseau cristallin au passage des
electron libres [_m]
Avantages :
- Oxydant
Inconvenient :
C. Regidite dielectrique
On soumet ces 2 plaques conductrices a une ddp U
≠ ∞)
Si on augmente U, il arrive un moment ou les forces electriques sont tellement importante qu’on arrache les
2 plaques
26
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
conductrices
isolant
+-
se touchent, le courant contourne le recepteur et n’est donc plus limite par celui-
27
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
28
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
LES COMPOSANTS
LES RESISTANCES
SYMBOLE*
29
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Il n'est peut-être pas inutile de préciser ici qu'un bon praticien professionnel a besoin de connaître "par coeur" les
indications suivies de l'astérisque * pour une pratique efficace du dépannage des circuits électroniques.
Caractéristiques générales
Par définition l'effet principal d'une résistance est son opposition au courant électrique ce qui
entraîne obligatoirement une chute de tension à ses bornes. Nous pouvons dire que la résistance est
un bipôle pour lequel la relation entre la tension et le
courant est du type :
u(t) = R x i(t) où
u(t) est la valeur instantanée de la tension aux bornes du composant et i(t) est la valeur instantanée du
courant traversant le composant.[1]
Résistance linéaire
Si le facteur R est constant quelque soit la tension ou le courant, nous parlons de résistance linéaire.[1]
30
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
En pratique, une résistance est stable dans une plage de fonctionnement définie à l'avance. Un
fabricant d'appareils choisira tel ou tel type de composants en fonction de diverses contraintes. Par
exemple la température ambiante est importante pour la conception d'un autoradio comparé à un
appareil d'appartement. Les composants spéciaux qui sont conçus pour varier en fonction d'une
autre grandeurs sont appelés varistances et sont présentées sur une autre page du site.
Résistance non-linéaire
Pour une résistance non linéaire, il peut être important de définir deux valeurs de résistances
spécifiques. Une valeur dite statique et une autre dynamique.
La résistance dynamique est obtenue en effectuant le rapport des différences de tension et courants
(u, iautour du point de fonctionnement (souvent noté Q).
31
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Le graphique ci-dessus indique toutefois l'évolution de l'énergie moyenne consommée par une
résistance ne variant pas de valeur nominale (R = constant) en fonction du temps d'utilisation. Nous
parlons de régime continu ou de régime permanent lorsqu'il est alimenté avec un signal sinusoïdal.
Ce flux de chaleur se transmet entièrement à l'environnement jusqu'à l'équilibre entre l'énergie produite
et l'énergie évacuée. Pour une température de surface donnée, le flux de chaleur évacué est sensiblement
proportionnel à la surface de composant considéré.[1]
Toutefois, tout matériau utilisé en électricité présente une variation de sa résistance spécifique en
fonction de la température. Cette variation est donnée par le coéfficient de température donné
pour la température ambiante, qui exprime approximativement de combien varie la valeur spécifique
par degré d'élévation de température.
Soit:
Le coefficient de température pour les métaux pur est d'environ 0,004 ainsi que pour le cuivre et
l'aluminium utilisé en électronique. Il est beaucoup plus faible pour les alliages tels que le constantan
ou la manganine.
Tous les semi-conducteurs et le carbone ont un coefficient négatif, ce qui signifie que leur résistance
spécifique diminue quand la température augmente.
Schéma équivalent
Les concepteurs de circuits doivent tenir compte de contraintes de tout ordre déjà cité plus haut sous
les caractéristiques générales. Toutefois, il est utile de repérer quelques influences des diverses
technologies sur la valeur nominale.
Le mode de fabrication et la présence inévitable des fils de connexions entraînent l'apparition d'une
composante inductive, appelée inductivité propre L.
Chaque paire de conducteurs auxquels est appliquée une différence de potentiel présente des
courants capacitifs. Cet effet parasite est plus prononcé dans les bobinages et se nomme capacité
propre C.
33
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Le schéma équivalent ci-dessus peut être complété avec un générateur de tension de souffle, ou
tension de bruit donnée en V/V. Ce générateur est branché en parallèle avec C, lorsque de très
faibles signaux sont en jeux.
LES INDUCTANCES
SYMBOLE*
34
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Nous pouvons dire également qu’une inductance est caractérisée par la propriété de créer un flux
magnétique lorsqu'elle est parcourue par un courant électrique. Le facteur de proportionnalité entre
le flux créé et le courant électrique est appelé coefficient d'auto-induction, inductivité ou encore
inductance, et est symbolisé par la lettre L et exprimé en Henry [H].
Ce phénomène est une accumulation locale d'énergie qui n'est pas dissipée en chaleur comme dans
une résistance, mais qui peut au contraire être restituée comme pour le condensateur.
35
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Pour obtenir une grande induction propre, une bobine doit avoir
un noyau qui forme circuit magnétique le plus perméable possible. La valeur de L dépend beaucoup
du noyau et cette propriété est utilisée pour régler la valeur d'une bobine. La saturation magnétique
du noyau va également intervenir sur la valeur de L.
Ce qui est devenu une loi, appelée loi d'induction magnétique, consiste en fait à la création d'une
tension lorsque soit le courant électrique I, soit le flux magnétique se mettent à varier.
N x
E = ---------------
t
36
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Nous constatons que cette tension induite dépend de la rapidité de variation, de l'amplitude de la
variation et du nombre de spires.
La polarité de cette tension induite va entraîner un courant induit qui modifiera le flux magnétique
initial de manière telle à s'opposer à lui, c'est ce qui constitue la loi de Lenz.
A l'enclenchement par exemple, l'augmentation du courant va entraîner une tension induite initiale
qui va freiner l'établissement du courant. En formule, l'auto-induction donne:
I
Ui = L x --------
t
Nous pouvons dire qu'une bobine possède une inductance propre de 1 Henry si une tension de 1 volt
est induite lorsque le courant qui la traverse varie de 1 ampère par seconde.
Pertes magnétiques
Il ne sera étonnant pour personne d'apprendre que l'essentiel des pertes d'une bobine sont dues au
circuit magnétique.
Les pertes dans le noyau magnétique dissipent une certaine quantité de chaleur si l'enroulement est
traversé par un courant alternatif. Nous pouvons distinguer deux types principaux de pertes, par
hystérésis ou par courants de Foucaults.
37
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Les pertes par hystérésis sont liées à l'existence "d'un frottement" de particules dû aux changements
continuels du sens de l'aimantation. Ces pertes augmentent avec la fréquence et avec la surface du
circuit magnétique.
Les pertes par courants de Foucault sont liées à l'existence de courants électriques induits dans les
masses métalliques du circuit magnétique. Ces pertes augmentent au carré de la fréquence et selon la
conductivité spécifique (l'inverse de la résistance spécifique) du noyau magnétique. Pour diminuer
ces pertes, les circuits magnétiques sont divisés en zones isolées électriquement les unes des autres.
La résistance du schéma peut être un élément câblé dans un circuit ou représenter l'ensemble des
pertes propre de la bobine.
Les fabricants nous donnent comme pour les condensateurs le rapport de l'énergie active dissipée en
chaleur avec l'énergie inductive produite par la bobine idéalisée. Ce facteur de pertes, ou tg , fait
référence aux représentations vectorielles d'un signal alternatif sinusoïdal.
Schéma équivalent
En très hautes fréquences (dès 100MHz) l'espacement d'une spire à l'autre présente une capacité
parasite qui peut prendre des proportions importantes par rapport à l'effet inductif recherché. Le
comportement de la bobine peut se représenter par une bobine idéale en parallèle avec un
condensateur idéal pour les effets réactifs.
38
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Le schéma est complété par une résistance parallèle Ra qui traduit les pertes du circuit magnétique
et par une résistance série Rc qui traduit la résistance du fil électrique enroulé.
Le régime permanent le plus pratique pour les analyses en alternatif est obtenu avec un signal
sinusoïdal. Nous pouvons nous attendre ensuite que l'inductance aie un comportement similaire avec
un signal usuel (audio, vidéo, data,...).
Comme pour le condensateur, nous constatons que la tension et le courant ont la même forme mais
sont décalés l'un par rapport à l'autre de 90 degrés ou d'un quart de période. Cette fois, le courant
dans la bobine est en retard sur la tension à ses bornes lorsqu'elle est alimentée en alternatif.
Nous vérifions encore une fois qu'une bobine s'oppose à toute variation de courant. Ce qui est une
autre manière de se rappeler que le courant est en retard sur la tension. Nous pouvons en déduire
que cette opposition va croître avec l'augmentation de la fréquence.
Réactance inductive
Le comportement de la bobine en fonction de la fréquence entraîne une grande variation du rapport
tension-courant. Lorsque la fréquence tend vers zéro, l'amplitude du courant est très grande et la
bobine se comporte comme un court-circuit. A l'inverse, lorsque la fréquence est élevée, l'amplitude
du courant tend vers zéro et la bobine se comporte comme un circuit ouvert.
39
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Nous parlons de réactance inductive XL exprimé en ohm [] pour illustrer le comportement de la
bobine en fonction de la fréquence. Cette propriété va permettre de réaliser des circuits électroniques
qui sauront trier des fréquences ou empêcher une plage de fréquence de passer, comme dans le cas
des filtres passe-haut par exemple.
Régime impulsionnel
Il est utile de connaître (ou d'analyser) le comportement d'une bobine en régime impulsionnel
lorsqu'elle est utilisée pour des signaux digitaux ou pour étudier ce qui se passe au moment de
l'enclenchement ou du déclenchement.
Nous parlons de phénomènes transitoires et pouvons les mesurer avec un signal de "saut à l'unité",
ou simplement en situation de ON -OFF. Considérons à nouveau le circuit simplifié ci-dessous et
observons son comportement par la forme des diverses tensions et du courant dans le circuit.
La forme du courant dans le circuit est identique à la tension aux bornes de la résistance car la loi
d'ohm reste valable i(t) = ur(t) / R.
Notons que la tension sur la bobine à changé de polarité dès l'interruption de l'alimentation.
S'opposant à la fermeture du courant, la bobine devient générateur de courant en ayant inversé la
tension induite à ses bornes. Cette tension de rupture peut être extrêmement élevée et entraîner un
arc électrique.
La vitesse du phénomène transitoire visible dépend de la constante de temps du circuit donné par le
rapport de L avec R, exprimé par la lettre grecque Tau: = L / R [s].
Circuit oscillant
Dans les circuits électroniques, les bobines sont souvent associées aux condensateurs . Ils peuvent être
couplés soit en série soit en parallèle, le résultat est le même. Chacun de ces composants emmagasine
de l'énergie l'un sous forme électrostatique (C) et l'autre électromagnétique (L).
Si nous regardons l'évolution du courant dans le circuit série dès l'enclenchement de l'alimentation
nous constatons que l'échange est de forme sinusoïdale dont la fréquence se calcule d'après la
40
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Un circuit oscillant, appelé également circuit RLC, est le siège d'oscillations dites amorties si la valeur
de la résistance totale du circuit ne dépasse pas une valeur critique. Pour la courbe a le circuit est
appelé sur-critique, la courbe b critique et la courbe c oscillation amorties.
Cette propriété oscillante en fait des circuits qui varient d'impédance apparente en fonction de la
fréquence.
Un circuit oscillant série présente une petite impédance à la fréquence d'oscillation et une grande
impédance pour toutes les autres fréquences.
Un circuit oscillant parallèle présente une grande impédance à la fréquence d'oscillation et une petite
impédance pour toutes les autres fréquences.
41
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Les circuits oscillants peuvent donc choisir une fréquence parmi d'autres ce qui est énormément
utilisé en électronique de télécommunication.
LES CONDENSATEURS
SYMBOLE*
Il n'est peut-être pas inutile de préciser ici qu'un bon praticien professionnel a besoin de connaître "par cœur" les
indications suivies de l'astérisque * pour une pratique efficace du dépannage des circuits électroniques.
Condensateur - capacité
Lorsque deux surfaces conductrices sont placées l'une vers l'autre et soumises à une tension
électrique, nous constatons une accumulation de charges électriques dans l'espace isolant qui les
séparent. Tout composant qui présente une telle propriété est un condensateur.
Nous pouvons dire également qu'un condensateur est caractérisé par la propriété de conserver une
tension à ses bornes après avoir déplacé une certaine quantité de charges électriques présentes dans
les électrodes, soit:
Un condensateur qui présente une tension de 1 volt à ses bornes après lui avoir fait déplacer un
courant de 1 ampère pendant 1 seconde possède une capacité de 1 Farad.
Ce phénomène est une accumulation locale d'énergie qui n'est pas dissipée en chaleur comme dans
une résistance, mais qui peut au contraire être restituée.
43
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
La valeur nominale de la capacité dépend essentiellement des dimensions des surfaces, de la distance
les séparant ainsi que de la nature du matériau isolant (diélectrique) utilisé. Traduit en formules,
nous obtenons:
La permittivité relative exprime en fait de combien de fois le phénomène de capacité est meilleur (ou
plus grand) que le vide d'air ou l'air libre. Une permittivité relative de r = 8 pour un diélectrique
signifie que l'on obtient une capacité 8 fois plus grande, pour les mêmes dimensions, que si les
électrodes n'étaient séparées que par de l'air.
De manière générale, la durée de vie d'un condensateur diminue avec l'accroissement de la tension
appliquée et de la température ambiante.
Tension de service
Un condensateur est prévu pour fonctionner de manière permanente avec une tension relativement
précise. La tension de service est une caractéristique aussi importante que la valeur nominale de
capacité et est toujours indiquées sur le composant.
La valeur indiquée sur le boîtier représente généralement la valeur maximale en régime permanent
pour laquelle les spécifications du condensateur restent valables. La pratique nous montre que les
valeurs mesurées dans les circuits électroniques sont situées aux alentours de 60% de la tension de
service.
Tout diélectrique utilisé pour la réalisation de condensateurs ne peut avoir des caractéristiques
idéales. Un léger courant de fuite est inévitable si une tension est appliquée et nous pouvons parler de
résistance d'isolement du diélectrique (donné en mégaohm). Cette résistance d'isolement diminue
avec le vieillissement, il peut également dépendre des conditions climatiques.
44
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
D'autre part, lorsque le condensateur est utilisé en alternatif, l'énergie nécessaires aux molécules du
diélectrique pour suivre le changement de sens du champ électrique entraîne une puissance moyenne
consommée et perdue. Ces pertes, appelées "par hystérésis électrique", sont à peu près
proportionnelles à la fréquence.
L'ensemble des pertes par courant de fuite et par hystérésis peut être symbolisée par une résistance
et imaginée soit en série RS, soit en parallèle RP. Les fabricants nous donnent le facteur de pertes qui
est en fait le rapport de la puissance perdue avec la puissance réactive idéale.
Le facteur de pertes est important en régime alternatif et peut s'exprimer par le rapport
trigonométrique des vecteurs de tensions comme illustrés sur l'image ci-dessus.
Schéma équivalent
Si nous observons d'un peu plus près le comportement d'un condensateur dans un circuit
électronique, nous obtenons un schéma équivalent plus complet.
Comme pour les résistances, le mode de fabrication et la présence inévitable des fils de connexions
entraînent l'apparition d'une composante inductive, appelée inductivité propre L.
La résistance Rc représente les résistances des connexions, la résistance Rd la valeur équivalente due
aux pertes dans le diélectrique et C la valeur de la capacité admise idéale.
45
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Lorsque nous voulons connaître le comportement d'un composant en alternatif, nous pouvons
aisément le mesurer à l'aide d'appareils électroniques simples: Générateurs de signaux, oscilloscopes,
multimètres.
Le régime permanent le plus pratique pour l'analyse en alternatif est obtenu avec un signal
sinusoïdal. Nous pouvons nous attendre à ce que le condensateur aie un comportement similaire avec
un signal usuel (audio, vidéo, data,...).
Nous constatons que la tension et le courant ont la même forme mais sont décalés l'un par rapport à
l'autre de 90 degrés ou d'un quart de période. Le courant dans le condensateur est en avance sur la
tension à ses bornes lorsqu'il est alimenté en alternatif.
Il faut noter que si nous avons l'impression qu'un courant traverse le condensateur, il s'agit en fait du
déplacement des électrons des électrodes métalliques et qu'il n'y a bien sûr aucun courant dans le
diélectrique.
Réactance capacitive
Le comportement du condensateur en fonction de la fréquence amène une grande variation du
rapport tension-courant . Lorsque la fréquence tend vers zéro, l'amplitude du courant est
pratiquement nul et la capacité se comporte comme un circuit ouvert.
A l'inverse, lorsque la fréquence est élevée, c'est l'amplitude de la tension qui tend vers zéro et la
capacité se comporte comme un court-circuit.
Nous parlons de réactance capacitive XC exprimé en ohm [] pour illustrer le comportement du
condensateur en fonction de la fréquence. Cette propriété va permettre de réaliser des circuits
électroniques qui sauront trier des fréquences ou empêcher une plage de fréquence de passer, comme
dans le cas des filtres passe-haut par exemple.
Régime impulsionnel
46
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Il est utile de connaître (ou d'analyser) le comportement d'un condensateur en régime impulsionnel
lorsqu'il est utilisé avec des signaux digitaux et également pour étudier ce qui se passe au moment de
l'enclenchement (parfois au moment du déclenchement).
Nous parlons de phénomènes transitoires et pouvons les mesurer avec un signal de "saut à l'unité",
ou simplement en situation de ON -OFF. Considérons le circuit simplifié ci-dessous et observons son
comportement par la forme des diverses tensions et du courant dans le circuit.
La forme du courant dans le circuit est identique à la tension aux bornes de la résistance car la loi
d'ohm reste valable i(t) = ur(t) / R. Notons que la tension sur la résistance change de polarité selon que
le condensateur est en régime de charge ou de décharge. Cette propriété est utilisée pour réaliser des
circuits électroniques capables de détecter une différence de tension (différenciateurs) ou pour
déclencher des systèmes.
La vitesse du phénomène transitoire visible dépend de la constante de temps du circuit donné par le
produit de R et C, exprimé par la lettre grecque Tau: = R x C [s].
Circuit oscillant
Les condensateurs sont souvent associés aux bobines dans les circuits électroniques. Ils peuvent être
couplés soit en série soit en parallèle, le résultat est le même. Chacun de ces composant emmagasine
de l'énergie l'un sous forme électrostatique et l'autre électromagnétique.
Si nous regardons l'évolution du courant dans le circuit série dès l'enclenchement de l'alimentation
nous constatons que l'échange est de forme sinusoïdale dont la fréquence se calcule d'après la
formule 2 x L x C = 1, avec = 2 x x f. Elle est appelée fréquence d'oscillation fo ou fréquence de
résonnance fr.
47
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Un circuit oscillant, appelé également circuit RLC, est le siège d'oscillations dites amorties si la valeur
de la résistance totale du circuit ne dépasse pas une valeur critique. Pour la courbe a le circuit est
appelé sur-critique, la courbe b critique et la courbe c oscillation amorties.
Cette propriété oscillante en fait des circuits qui varient d'impédance apparente en fonction de la
fréquence.
Un circuit oscillant série présente une petite impédance à la fréquence d'oscillation et une grande
impédance pour toutes les autres fréquences.
Un circuit oscillant parallèle présente une grande impédance à la fréquence d'oscillation et une petite
impédance pour toutes les autres fréquences.
Les circuits oscillants peuvent donc choisir une fréquence parmi d'autres ce qui est énormément
utilisé en électronique de télécommunication.
48
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Le disjoncteur
Déclencheurs
Courbes de déclenchement
Sélectivité
Filiation
Un disjoncteur assure la protection d'une installation contre les surcharges, les court-circuits, les défauts
d'isolement, par ouverture rapide du circuit en défaut. Il remplit aussi la fonction de sectionnement (isolement d'un
circuit). Certains appareils permettent une télécommande à distance.
49
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Caractéristiques fondamentales
Courant assigné In: valeur maximale du courant permanent que peut supporter le disjoncteur.
Courant de réglage Ir: courant maximal que peut supporter le disjoncteur, sans déclenchement. Il peut être réglable
de 0,7 In à In pour les déclencheurs thermiques, de 0,4 In à In pour les déclencheurs électroniques.
Courant de fonctionnement Im: courant qui provoque le déclenchement pour les fortes surintensités. Il peut être
fixe ou réglable et peut varier entre 1,5 In et 20 In.
Pouvoir de coupure Icu ou Icn: plus grande intensité de courant de court-circuit (présumé) qu'un disjoncteur peut
interrompre sous une tension donnée. Il s'exprime en kA efficace. Icu est le pouvoir de coupure ultime des
disjoncteurs à usage industriels, Icn est le pouvoir de coupure assigné des disjoncteurs à usage domestique. Ics est
le pouvoir de coupure de service qui est un pourcentage d'Icu.
Pouvoir de limitation:c'est la capacité d'un disjoncteur à ne laisser passer qu'un courant inférieur au courant de
court-circuit présumé.
Déclencheurs
Le déclencheur permet l'ouverture des pôles du disjoncteur lors d'un défaut (court-circuit, surcharge). Il est de
nature magnétothermique ou électronique. Ce dernier cas permet une plus grande précision et un réglage plus
souple.
50
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
51
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
mini maxi
C 7 In 10 In récepteurs classiques
MA 12 In démarreur de moteur
52
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Courbe type C
In=10A
Déclenchement du magnétique:
7 à 10 In (70 à 100A)
en 20ms maximum
Déclenchement du thermique:
Sélectivité
53
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
C'est la coordination des disjoncteurs de telle sorte qu'un défaut survenant en un point quelconque de
l'installation, soit éliminé par le disjoncteur placé immédiatement en amont du défaut et par lui seul.
Le choix suivant permet une sélectivité totale du point de vue des surcharges et des faibles court-circuits.
54
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
En revanche, la sélectivité n'est que partielle pour les court-circuits élevés. En effet pour des court-circuits au
point Z supérieurs à 500 A, les deux disjoncteurs B et C peuvent s'ouvrir.Aval \ Amont NS100N-TM-D-63A
NS250L-TM-D-250A
Filiation
La filiation est une technique d'association qui permet d'utiliser le pouvoir de limitation des disjoncteurs, de façon
à installer en aval des disjoncteurs à pouvoir de coupure réduit, afin de diminuer le coût de l'installation.
Exemple: les 3 disjoncteurs A, B, C sont en série. Les courants de court - circuit présumés sont 80 kA en aval de A,
50 kA en aval de B, 24 kA en aval de C.
D'après le tableau suivant, on constate que le C60N seul, a un pouvoir de coupure de 10 kA. Son pouvoir de
coupure augmente, si on l'associe à un NS100N (25 kA) ou à un NS250L (30 kA). Il possède donc un pouvoir de
coupure de 30 kA (supérieur à 24 kA). Le NS100N seul, a un pouvoir de coupure insuffisant (25 kA), mais associé au
NS250L, son pouvoir de coupure passe à 150 kA (supérieur à 50 kA).Réseau 400v - 415v
10 30 25 70 150
NG125N - - - 50 70
NS100N - - - 70 150
Vidéos - ouverture d'un disjoncteur - 1 (1,2 Mo) - 2 (2,3 Mo) - 3 (480 Ko)
56
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Disjoncteurs différentiels:
Interrupteurs différentiels:
Principe de fonctionnement
En l'absence de défaut, Ip = In, le flux résultant, qui traverse la bobine de détection est nul.
57
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Lorsqu'un courant de défaut id apparaît (id = Ip - In), le flux résultant produit un courant i2 qui permet
d'actionner le déclencheur provoquant ainsi l'ouverture du circuit.
La sensibilité d'un dispositif différentiel est la valeur du courant de défaut If (courant résiduel de défaut) pour
laquelle le dispositif s'ouvre obligatoirement.
Les sensibilités normalisées sont ID n: 10mA, 30mA, 300mA, 500mA, 650mA, 1A, 3A.
On peut trouver des dispositifs différentiels temporisés pour assurer une sélectivité chronométrique.
Différents types
58
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Type A : dans les locaux d'habitation, les circuits spécialisés essentiellement visés sont ceux des cuisinières et des
plaques de cuisson à induction, des lave-linge, dont le fonctionnement produit des courants résiduels de défaut à
composante continue, pour lesquels les inters différentiels classiques de type AC, ne déclenchent pas. Avec les
différentiels de type A, installés en tête de chaque circuit spécialisé, dédié à ces appareils, la sécurité des personnes
reste assurée et le risque de déclenchement injustifié est très limité. Dans les locaux tertiaires, l'installation de
dispositifs (interrupteurs ou disjoncteurs) différentiels de type A est obligatoire sur les circuits où des matériels de
classe 1 sont susceptibles de produire des courants de défaut à composante continue, comme les variateurs de
vitesse avec convertisseur de fréquence, les ASI...
Type HI : ce sont des produits à "immunité renforcée", qui réduisent les cas de déclenchements intempestifs
lorsqu'ils protègent les équipements générant des perturbations (micro-informatique, congélateur...). Dans le cas
du congélateur ou de l'informatique, cette protection HI est recommandée.
59
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
Les contacteurs
Cette fiche va vous dire tout ce que vous avez besoin de savoir sur les
contacteurs. De leur technologie à leur utilité et modes d’utilisation. Cette fiche
est donc une FICHE TECHNOLOGIQUE.
récepteur quelconque.
Qu’est-ce que c’est ? - de commander un récepteur
de manière automatique.
1 - LE CIRCUIT PRINCIPAL
2 - LE CIRCUIT DE COMANDE
3 - LE CIRCUIT AUXILIAIRE
4 - L’ORGANE MOTEUR
A quoi ça sert ?
Le contacteur permet d’établir ou
de couper le courant dans un
circuit de puissance et cela même
en charge.
- de commander à distance un
60
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
61
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
62
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
63
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
LE FACTEUR DE
MARCHE
Un autre paramètre qui permet de
définir un contacteur est le
facteur de marche (m).
mettant de les définir, nous
Il s’agit du rapport entre la durée de paramètres. allons maintenant les choisir en
passage du courant (t) pen- dant vue d’une utilisation.
un cycle de manouvre et la durée Concrètement l’endurance élec-
(T) de ce cycle. trique correspond au nombre de Il est à préciser qu’en de-
cycles de manœuvre EN hors de quelques différenc- es
CHARGE que les contacts sont technologiques, tous les
m = t/T capables d’effectuer sans avoir à contacteurs sont à peu près
être remplacés. semblables.
LA FREQUENCE DE MA-
NOEUVRE Fort de ces compétences,
Cette caractéristique du con- nous allons maintenant décou- COMMENT CHOISIR UN
tacteur correspond au nombre de vrir comment l’on doit s’y pren-
cycle complet que peut ef- CONTACTEUR ?
dre pour choisir un contacteur
fectuer le conteur en 1 heure. lorsque l’on a un montage à ef-
64
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologie Matériels et Composants électriques EAMAC /DEI
65
O.A.J YACOUB edition 2011
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Le contacteur industriel
Principe de fonctionnement
Le contacteur est constitué d’une bobine, placé dans l'armature d'un circuit magnétique.
Pour faire passer le courant, on commande la bobine ce qui ferme le circuit magnétique qui positionne les contacts
mobiles sur les contacts fixes.
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Le circuit magnétique des bobines alimenté en courant alternatif est feuilleté et comporte des spires de Frager pour
éviter les vibrations.
Le contacteur industriel
Constitution
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Constitution
8. Critères de choix
Un contacteur va se choisir suivant :
- Le nombre de pôle (nombre de contact de puissance).
Le type de contact auxiliaire (nombre de contact normalement fermé ou ouvert).
La Le courant nominal traversant les pôles
- valeur de la tension du circuit de commande (bobine et contacts auxiliaires exemple : 48V)
- Le type de tension du circuit commande (alternatif ou continu).
Le mode de fonctionnement du contacteur défini par la catégorie d’emploi
La durée de vie.
- Le courant nominal : C’est le courant que peut supporter le contacteur dans les conditions
normales fonctionnement.
- La catégorie d’emploi : Elle est normalisée et dépend de la nature du courant et du type de
récepteur associé au contacteur. Elle s’exprime par 2 lettres + 1 chiffre en courant alternatif:
coupe In
Moteur asynchrone à cage
(coupure moteur lancé)
AC4
peut couper Id
Moteur asynchrone à cage
(marche par à coups ou
freinage à contre-courant)
AC2
peut couper Id
Moteur asynchrone à rotor
bobiné (démarrage, marche
par à-coups ou freinage à
contre-courant)
Le contacteur industriel |Technologie | T MEL | Page 6
Id : courant de démarrage
In : courant nominal
Il existe des catégories d’emploi en courant continu que nous verrons lors d’un autre cours.
COURS : Technologies Matériaux et Composants
La durée de vie :
Elle dépend du facteur de marche et de la fréquence de manœuvre. C’est le
nombre de manœuvre que le contacteur est susceptible d’effectuer avant l’apparition d’un
défaut.
Facteur de marche :
Le facteur de marche c’est le rapport
m en (%) entre la durée de passage du
courant t et la période d’un cycle T.
Fréquence de manœuvre :
La fréquence de manœuvre c’est le nombre de cycle complet effectué pendant 1 heure
La catégorie d’emploi :
Elle est normalisée et dépend de la nature du courant et du type de
récepteur associé au contacteur.
Elle s’exprime par 2 lettres + 1 chiffre
En courant alternatif:
AC4
peut couper Id
Moteur asynchrone à cage
(marche par à coups ou
freinage à contre-courant)
AC2
peut couper Id
Moteur asynchrone à rotor
bobiné (démarrage, marche
par à-coups ou freinage à
contre-courant
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Tout phénomène qui engendre une modification , plus ou moins grande, des valeurs nominales des
grandeurs : tension, courant, est une perturbation. Ces perturbations sont de trois types :
In
I IP
In
t
- Coupure instantanée.
- Coupure et mise en contact - Destruction des câbles, voire - Appareils de protection :
Les courts circuits de câbles d’alimentation. du matériel. disjoncteur avec
- Incendies. déclencheur magnétique,
I Icc - Risque d’accident corporel relais magnétique,
par brûlure. fusible.
In
t
- Augmentation brutale de la - Destruction des isolants. - Coupure instantanée.
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Remarques :
Les surcharges : courant de 10 In pendant un temps assez long.
Les courts circuits : courant de 100 In pendant un temps très court.
Schéma de commande
Schéma de puissance
2.2. Constitution
7 6
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Arrivé du courant
Système de déclenchement
Réglage du calibre de déclenchement
Départ courant
Elément bimétallique
Contact auxiliaire
Bouton de réarmement
1 3 5 1 3 5
F F
2 4 6 2 4 6
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Exercice :
Un récepteur (moteur) absorbe un courant nominal de 20 A. Une surcharge apparaît.
On mesure un courant de surcharge de 40 A.
1er cas : pour une durée de surcharge de 20 s, est-ce que le relais thermique
déclenche ?
Réponse :
On a : Ir = In = 20 A
et
Isur 40
2
Ir 20
de plus, la durée de surcharge est de 20 s
2ème cas : pour une durée de surcharge de 4 min, est-ce que le relais
thermique déclenche ?
Réponse :
On a : Ir = In = 20 A
et
Isur 40
2
Ir 20
de plus, la durée de surcharge est de 4 min
Exercice :
Un récepteur (moteur) absorbe un courant nominal de 27 A. Donnez la référence du
relais thermique choisi.
Réponse :
On a : In = 27 A, alors Ref : LR2 D23 53.
COURS : Technologies Matériaux et Composants
3.2. Constitution
Tube
Capsule de contact
Disque de centrage de la lame
fusible
Plaquette de soudure (elle lie la
capsule et la lame fusible )
Lame fusible
Sable (silice)
Remarque : il existe des cartouches fusibles à percuteur afin d’avoir une information visuelle
de l’état de fusion de la cartouche fusible.
Type gG
(écriture en noire)
Inf If
Q
A
Si seul B s’ouvre, quelle que soit
la valeur du courant Icc, c’est la
sélectivité totale.
Si B s’ouvre jusqu’à un courant
B présumé de court circuit Icc’ < Icc et
ensuite si A s’ouvre, donc A et B sont
Icc Récepteur Récepteur ouverts. C’est la sélectivité partielle.
Récepteur Récepteur
Remarque :
Les disjoncteurs conçus pour
A
assurer la protection des personnes
500 mA contre les contacts indirects sont équipés
de déclencheur instantané avec des
temps de déclenchement constant (30
ms) dès que le courant de défaut est
B situé dans leur plage de déclenchement.
30 mA
Si Id est compris entre 30 et 100 mA,
seul B s’ouvre.
Si Id > 500 mA, A et B s’ouvrent en
Récepteur Récepteur même temps. Il n’y a donc pas une bonne
sélectivité.
La solution consiste donc à utiliser un
Récepteur Récepteur différentiel retardé (sélectif) pour A.
Id
Vous trouverez ici quelques notions pour l'exécution et la lecture des schémas d'électricité
industrielle ou d'électrotechnique.
Définition
Un schéma électrique représente, à l'aide de symboles graphiques, les différentes parties d'un
réseau, d'une installation ou d'un équipement qui sont reliées et connectées fonctionnellement.
Représentation unifilaire :
la représentation unifilaire :
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Représentation multifilaire :
Représentation assemblée :
Les symboles des différents éléments d'un même appareil, ou d'un même équipement, sont
représentés juxtaposés sur le schéma.
Représentation rangée :
Les symboles des différents éléments d'un même appareil ou d'une même installation sont séparés
et disposés de façon que l'on puisse tracé facilement les symboles des liaisons mécaniques entre
différents éléments qui manoeuvre ensemble (la bobine K2 et ses contacts sont dessinés juxtaposés).
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Représentation développée :
Les symboles des différents éléments d'un même appareil ou d'une même installation sont séparés
et disposés de manière que le tracé de chaque circuit puisse être facilement suivi. C'est la tendance
actuelle dans tous les schémas de commandes.
Représentation topographique
La représentation des symboles rappelle la disposition réelle des matériels dans l'espace.
Définition
Principe de l'identification
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Les éléments sont identifiés à l'aide de lettre repère (sur la partie A).
Exemples :
un bouton poussoir : S.
B Transducteur d'une grandeur non électrique en une Transducteur d'une grandeur non
électrique en une grandeur électrique ou vice versa (Couple thermoélectrique, cellule photo-
électrique..)
C Condensateurs
K Relais et contacteurs
M Moteurs
T transformateur
Le repère choisi doit commencer par une lettre (partie B) qui peut être suivie des lettres et/ou
chiffres complémentaires nécessaires (partie C). Le code utilisé doit être explicite.
Exemple : la protection par relais thermique F1 pourra être identifiée fonctionnellement par Rth1.
(KA1 pour un contacteur auxiliaire ; KM2 ...).
AL Alarme FE Fermeture
AR Arrière GA Gauche
AV Avant HA Haut
DE Descente MI Minimum
DM Démarrage MO Montée
COURS : Technologies Matériaux et Composants
DR Droite MX Maximum
EA Eau NO Normal
ES En service OU Ouverture
EX Excitation P Puissance
+ Augmentation SY Synchronisation
- Diminution U Tension
Il est fondé sur une notation alphanumérique employant des lettres majuscules et des chiffres
arabes.
Les lettres I et O ne doivent pas être utilisées (pour éviter les confusions I 1 et O 0).
Les deux extrémités d'un élément simple sont distinguées par des nombres de référence successifs,
par exemple 1 et 2.
S'il existe des points intermédiaires à cet élément, on les distingue par des nombres supérieurs en
ordre normalement croissant à ceux des extrémités.
Pour un groupe d'éléments semblables, les extrémités des éléments seront désignés t par des lettres
de référence qui précéderont les nombres de référence indiqué au paragraphe (a).
pour plusieurs groupes semblables d'éléments ayant les mêmes lettres de référence, on les
distingue par un préfixe numérique devant les lettres de référence.
Lettres de référence
Contacts principaux :
les bornes sont repérées par un seul chiffre de 1 à 6 (tripolaire), de 1 à 8 (tétra polaire).
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Contacts auxiliaires :
ils sont repérés par un nombre de deux chiffres. Le chiffre des unités indique la fonction du contact.
Le chiffre des dizaines indique le numéro d'ordre de chaque contact auxiliaire de l'appareil.
Organe de commande :
on utilise A1 et A2. Pour deux enroulements (ex : relais bistable) on utilisera A1-A2 et B1-B2.
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Marquages particuliers :
Système alternatif
Phase 1 U
Phase 2 V
Phase 3 W
Neutre N
Conducteur de protection PE
Terre E
Le repérage individuel des conducteurs est généralement nécessaire pour un schéma des
connexions, pour un schéma explicatif détaillé et pour un schéma général des connexions.
Le repérage peut être fixé lors de l'étude du schéma ou dans les cas simples, choisi lors de la pose
des conducteurs ; on doit alors reporter les repères sur le schéma ou sur un document annexe.
Repérage dépendant :
le repère du conducteur reproduit les marques des bornes ou des équipements auxquelles les deux
extrémités de ce conducteur doivent être raccordées.
COURS : Technologies Matériaux et Composants
Repérage indépendant :
il utilise le même repère généralement simple tout le long du conducteur. Généralement un schéma
ou un tableau de connexions doit être employé.
Repérages particuliers
Phase 1 L1
Phase 2 L2
Phase 3 L3
Neutre N
Système continu
Positif L+ +
Négatif L- -
Médian M
Conducteur de protection PE
Terre E