Echangeurs de Chaleur
Echangeurs de Chaleur
Echangeurs de Chaleur
Atmani
Classement technologique
Classement fonctionnel
Le passage des fluides dans l’échangeur peut s’effectuer avec ou sans changement de
phase ; suivant le cas, on dit que l’on a un écoulement monophasique ou diphasique.
On rencontre alors les différents cas suivants :
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Chapitre 1 : Echangeurs de chaleur
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les deux fluides ont un écoulement avec changement de phase, cas des
évapocondenseurs.
Les trois modes de transfert de chaleur (conduction, convection, rayonnement) sont couplés
dans la plupart des applications (chambre de combustion, récupération sur les fumées,
etc.) ; il y a souvent un mode de transfert prédominant. Pour tout échangeur avec
transfert de chaleur à travers une paroi, la conduction intervient.
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Le tube est placé à l’intérieur d’un réservoir et a généralement la forme d’un serpentin
(Fig.1). Le taux de transfert de chaleur est ainsi augmenté relativement à un tube droit.
La surface de contact est plus importante pour un volume donné. Le principal problème de
ces échangeurs est la difficulté de nettoyage dû à la géométrie restreinte et les petits espaces
entre chaque pièce.
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Boîte d’échangeur : C’est l’organe qui distribue ou recueille le fluide aux extrémités des
tubes. Sauf pour le tube en U, il y a une boîte à chaque extrémité de l’échangeur. La liaison
cloison-plaque tubulaire est en général assurée par un joint. Les boîtes sont le plus
souvent réalisées avec un matériau peu différent de celui des tubes.
Plaques tubulaires : Ce sont des plaques percées supportant les tubes à leurs extrémités. Leur
épaisseur (5 à 10 cm) est calculée en fonction de la différence de pression entre le fluide dans
la calandre et le fluide dans les boîtes d’une part, des contraintes dues aux différences de
dilatation entre les tubes et la calandre d’autre part. Les plaques tubulaires peuvent être en
acier ordinaire, en acier spécial massif. Les plaques tubulaires sont les parties délicates des
échangeurs. Les interstices entre tubes et plaques sont des lieux privilégiés de corrosion. Par
ailleurs, des dilatations différentielles excessives peuvent faire céder les liaisons ou les
soudures.
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Tubes : Ce sont généralement des tubes normalisés dont le diamètre annoncé correspond
exactement au diamètre extérieur. Avec des longueurs standards. Les matériaux utilisés
dépendent des fluides choisis ; les plus courants sont les aciers ordinaires, les aciers
inoxydables, le cuivre, le laiton, les cupronickels, le graphite, le verre ou les matières
plastiques.
Les Chicanes (Fig. 8) ont pour rôle d’augmenter la vitesse du fluide dans la calandre
et la rigidité du faisceau. Dans le cas d’un transfert de chaleur sans changement de phase, il
est intéressant d’augmenter la vitesse du fluide pour améliorer le coefficient d’échange. Mais
un compromis doit être trouvé pour avoir simultanément un coefficient global
d’échange thermique et des pertes de pression acceptables. Une entaille de vidange (assez
petite) est généralement prévue à la partie inférieure de la chicane afin de permettre la
vidange de l’échangeur. Les chicanes sont de même matériau que la calandre.
Tirants et entretoises : Ce sont des dispositifs assurant la liaison du système de chicanes, qui
ont pour objet de maintenir les chicanes et les plaques supports solidement en place. Les
tirants et entretoises doivent être du même matériau que la calandre.
Déflecteur d’entrée : Il sert à protéger, dans certains cas, le faisceau contre l’impact du fluide
entrant ; il est nécessaire pour : les vapeurs saturées ; les mélanges diphasiques.
Évents, vidange : pour s’assurer qu’aucune poche de gaz ne peut stagner et ainsi
diminuer la surface efficace.
Disposition des tubes
Deux dispositions de tubes sont possibles : le pas triangulaire et le pas carré (fig. 8). La
disposition en pas carré offre une plus grande facilité de nettoyage. La disposition en pas
triangulaire est plus compacte, donc plus économique. Le rapport du pas au diamètre
extérieur des tubes sera au minimum de 1,25 et sera pris supérieur à 1,25 si l’on souhaite
limiter les pertes de pression côté fluide dans la calandre ou pour les bouilleurs dégageant une
forte quantité de vapeur.
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Figure 8 : disposition des tubes Figure 9 : divers géométrie de chicanes
les échangeurs de chaleur tubulaires à ailettes sont regroupés dans les trois catégories
suivantes : tube simple à ailettes (Fig. 10 (a)) ; tubes à ailettes continues (Fig. 10 (b)) et
tubes longitudinaux (Fig.11). Il existe également des tubes avec ailettes internes (Fig.
12).
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Figure 10 : a) Tubes à ailettes simples; b) ailettes plaques autour de tubes. Les ailettes sont
plates, mais pourraient être ondulées, coupées ou à évents [8].
Figure 11 : Tubes à ailettes externes longitudinaux Figure 12 : Tubes avec ailettes internes
Les échangeurs à plaques ont été étudiés à l’origine pour répondre aux besoins de
l’industrie laitière (pasteurisation des produits laitiers), le premier échangeurs thermiques à
plaques avec joints opérationnel a été réalisé par Richard Seligman en 1923. Puis par la suite,
utilisés dans diverses branches de l’industrie (chimie, nucléaire, etc.). On distingue suivant la
géométrie de canal utilisée :
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- l’échangeur à plaques et joints, dont les applications sont limitées par la pression
maximale de service et par la pression différentielle entre les deux fluides ; la
température maximale de service est limitée par la nature des joints;
- Les échangeurs avec plaques soudées ou brasées permettent d’utiliser ces surfaces
d’échanges primaires à des niveaux de température et de pression plus élevés que les
échangeurs à plaques et joints.
Les échangeurs à plaques et joints ne peuvent être utilisés que pour des pressions maximales
de 30 bars et des températures maximales de 200°C. Ces échangeurs sont surtout utilisés pour
les transferts de chaleur entre fluides monophasiques, mais de plus en plus d’applications
existent en double phase, condensation ou évaporation.
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Figure 13: Échangeur à plaque et joints étanches ; avec une représentation de différents types
de plaques
Principe de fonctionnement
Le cœur de l’appareil consiste en un ensemble de plaques ondulées dont la matière dépend des
conditions de fonctionnement. Un joint d’étanchéité est placé sur la périphérie de chaque
plaque, elles mêmes montées dans un bâti Fig. 14.
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Figure 14 : vue en éclatée d’un échangeur à plaques avec joints étanches « ALFA LAVAL
AM20-B »
Le jeu de plaques (7) est monté entre le bâti fixe (16) et le bâti mobile (5) soutenu par le pied
d’extrémité (1) les plaques sont maintenus entre les deux barres rail support et barre de
guidage et serrées au moyen d’un ensemble de serrage (écrou (10), rondelle (11), vis (12).
Les plaques ainsi assemblées forment un réseau de canaux parallèles pour les entrées et
sorties des deux fluides.
Par convention, lorsque la pointe des chevrons est dirigée vers le Bas, la plaque est en
position ‘’A’’. Le fluide s’écoule alors de Bas en Haut, à l’encontre de la pointe ;
La plaque est en position ‘’B’’ lorsque la pointe des chevrons est dirigée vers le Haut. Une
plaque en position ‘’A’’ devient ‘’B’’ en retournant la plaque.
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Avec
La faible épaisseur des plaques permet d’utiliser des matériaux de bonne qualité ayant une
bonne tenue à la corrosion (acier inox, titane, etc.). De plus, les joints en polymères assurent
un double rôle dans l’échangeur thermique à plaque jointé : étanchéité et répartition des
fluides dans l’échangeur. L’auto-centrage des plaques Fig.16 permet la stabilité et
l’alignement du jeu de plaques, les joints Fig.17 (joints sans colle) sont répartis les uns au-
dessus des autres.
Figure 17: Représente l’auto centrage dans une plaque (à gauche) ; le joint sans colle (à
droite)
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Ils sont utilisés en récupération de chaleur, dans les domaines de la chimie, de la pétrochimie,
de l’agro-alimentaire, etc.
Pour faire face aux limitations (température, pression, fluides corrosifs) de l’échangeur à
plaques avec joints d’étanchéité, les plaques sont soudées les unes aux autres sur l’un ou
des deux côtés des fluides ; l’inconvénient est la difficulté de nettoyage. Il existe différentes
technologies de fabrication de plaques :
Échangeurs platulaires
Les canaux de circulation des fluides sont obtenus par soudure à la molette des plaques par
paires. Les différentes paires de plaques sont ensuite fixées entre elles par soudure
bord à bord (Fig. 18).
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Echangeur lamellaire
C’est une variante de l’échangeur de type tubes et calandre, dans lequel le faisceau est
constitué de tubes aplatis ou lamelles (Fig. 20). Ces lamelles sont réalisées à l’aide de
deux plaques formées et soudées ensemble et constituant un canal dans lequel circule l’un
des fluides. Chaque lamelle peut contenir un élément interne (turbulateur) qui permet
d’obtenir une meilleure tenue à la pression et un meilleur échange thermique.
Ces échangeurs utilisent des ailettes plissées ou ondulées qui sont insérées entre les plaques.
Fabriqués en tôlerie légère pour des applications sur l’air atmosphérique, et en aluminium
ou acier inoxydable pour des applications cryogéniques ou aéronautiques. Grâce à la
configuration particulière des ondes une surface secondaire peut aller jusqu’à 90 % de la
surface totale, ce qui permet de loger dans un volume réduit une très grande surface
d’échange.
Différentes géométries d’ailettes (Fig.21) équipent les appareils actuels : - les ailettes lisses,
qui déterminent des sections de passage de forme rectangulaire ou triangulaire et pour
lesquelles les lois de transfert sont celles classiques des canaux lisses ; - les ailettes
ondulées qui déterminent un canal d’écoulement de forme ondulée et qui permettent une
amélioration comparable à celles des ailettes à persiennes ; - les ailettes perforées qui
permettent une légère amélioration ; etc.
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Parmi les nombreux échangeurs thermiques, il convient également de citer les échangeurs où
l’un des deux fluides change de phase. Il s’agit du cas particulier des évaporateurs tubulaires
ou à plaques où le fluide froid passe de l’état liquide à l’état gazeux, et des condenseurs
tubulaires ou à plaques où le fluide chaud passe de l’état gazeux à l’état liquide. Ils sont
généralement utilisés pour concentrer une solution, refroidir un fluide ou produire de la
vapeur.
Ces appareils (Fig. 22) sont utilisés pour concentrer une solution, fournir de la vapeur
nécessaire au réchauffement d’un fluide à distiller (rebouilleurs à colonnes) ou comme
évaporateurs cristallisateurs.
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Le but de ces échangeurs est de condenser une vapeur à l’aide d’un fluide réfrigérant. Ils
concernent des secteurs d’activité très variés comme la production d’énergie (centrale
thermique), les industries chimiques (colonnes à distillation), les industries du génie
climatique, de l’agro-alimentaire, du séchage, etc. Le fluide à condenser est rarement un
corps pur, mais le plus souvent une vapeur en présence d’autres gaz incondensables.
La condensation de la vapeur saturée est obtenue par échange thermique avec un fluide
froid appelé réfrigérant. Un condenseur (Fig. 23) nécessite un liquide de refroidissement
abondant et bon marché et, pour cela, on utilise principalement l’eau et parfois l’air.
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Figure 24: encrassement d’un faisceau tubulaire (dépôt de forte épaisseur dans un tube de
chaudière)
Les mécanismes d’encrassements (Fig. 25) sont composés en cinq événements séquentiels :
Initiation : cette phase est associée au temps nécessaire avant de pouvoir observer la
formation d’un dépôt encrassant sur une surface propre ;
Transfert des particules à la paroi : peut être contrôlé par la diffusion turbulente,
l’impaction inertielle ou un champ de forces extérieures (thermiques, électriques, etc.), ces
mécanismes peuvent coexister ;
Adhésion des particules : les particules transférées à la paroi peuvent s’y maintenir grâce
aux forces d’adhésion dues à l’attraction moléculaire (forces de Van der Waals), aux
forces électriques ou capillaires.
Réentraînement des particules déposées : le mécanisme de réentraînement est lié aux
forces de cisaillement s’exerçant sur le dépôt. Lorsque la force aérodynamique est
supérieure aux forces d’adhésion d’une particule, le réentraînement se produit par érosion;
Vieillissement du dépôt : Il s’agit d’un changement de texture du dépôt d’origine chimique
ou cristalline. On peut alors observer soit sa consolidation, soit son écaillage.
II.6 Matériaux
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Les matériaux les plus utilisés dans les échangeurs sont les aciers inoxydables et le titane,
mais d’autres matériaux sont également employés, notamment pour limiter l’effet des
phénomènes de corrosion, comme le graphite, la céramique, le verre et les plastiques.
L’objectif est d’améliorer la résistance des échangeurs afin de les rendre plus fiables lorsqu’ils
sont utilisés dans des cycles thermiques. Une autre technologie vise à diminuer
l’encombrement des échangeurs par le développement d’échangeurs compacts ou même de
micro échangeurs.
Le choix d’un échangeur de chaleur pour une application donnée, dépend de nombreux
paramètres : Les propriétés des fluides, leurs agressivités, les pressions de services, les
contraintes thermiques. Les problèmes d’encombrement et de maintenance doivent être pris
en compte, ainsi que les considérations économiques. Il faudra tenir compte du type du
matériau compatible avec la qualité du fluide, du problème d’encrassement et de
l’encombrement.
Références bibliographiques
André BONTEMPS, Échangeurs de chaleur : Description des échangeurs, Techniques de l’Ingénieur, B2341.
Achour MESSIPSA, Yassine AMARI, Etude technico-économique d’un échangeur thermique à plaques avec
joints « ALFA LAVAL AM20-B », Mémoire de Master, Génie Mécanique, umbb-Boumerdes, 2014-2015.
Yamina HARKAT, Diagnostique d’encrassement par monitoring de paramètres de service aux bornes d’un
échangeur de chaleur, Mémoire de Magister, Génie Mécanique, umbb-Boumerdes, 2007.
Hafnaoui LANEZ, Djassem, KHADER, Optimisation du bilan thermique d’un circuit de refroidissement du
solvant lourd en présence du phénomène d’encrassement, mémoire de Magister, Génie des Procédés, FST-
El.Oued, 2015.
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