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MEMOIRE DE MAGISTER
Spécialité: «Sciences des fluides et des Matériaux »
Option: Mécanique
Présenté par :
MR Mourad MEFIDENE
Intitulé du sujet :
Soutenu le : / / 2006
Remerciements
Toute ma gratitude et mes plus vifs remerciements vont au professeur N. E. HANNACHI pour
m'avoir encadré et accueilli dans son laboratoire.
Mes remerciements vont aussi à Monsieur Y LABADI pour m'avoir initié dans le domaine de
l'endommagement.
Je présente mes remerciements à Messieurs les membres de Jury qui ont accepté de disposer de
leurs temps pour pouvoir jugé ce travail.
Enfin, ma gratitude va à tous les enseignants qui ont contribué de près ou de loin à ma
formation.
Dédicace
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I :
I-1- INTRODUCTION 3
a. Endommagement différé 3
b. Endommagement instantané 4
I-3-ENDOMMAGEMENT DUCTILE 4
I-10- CONCLUSION 44
CHAPITRE II :
TRAITEMENT NUMERIQUE
II-1- INTRODUCTION 45
CHAPITRE III :
III-1- INTRODUCTION 75
b. Désactivation du dommage 83
a. Influence du paramètre β 85
b. Influence du paramètre S 88
c. Influence du paramètre « s » 90
d. Influence du paramètre « Y0 » 92
a. Cas couplé 96
Bibliographie
SYMBOLES
Symboles Significations
σ Tenseur des contraintes de Cauchy
X Tenseur d’écrouissage cinématique
R Variable d’écrouissage isotrope
T Température
ε Tenseur des déformations
εe Tenseur des déformations élastiques
ε pl Tenseur des déformations plastiques
q Flux de chaleur
α Tenseur d’écrouissage cinématique
r Ecrouissage isotrope
se Entropie
Λ Tenseur de rigidité
Y Variable force thermodynamique associé associé à D
D Variable d’endommagement
M Tenseur d’effet de dommage
C Module d’ecrouissage cinématique
Q Module d’écrouissage isotrope de la loi non linéaire
H Module d’écrouissage isotrope de la loi linéaire
ψ Energie libre de Helmoholtz
Cv Chaleur massique
k Conductivité thermique
ρ Masse volumique
Ye Partie élastique de la variable force thermodynamique associé à l’endommagement
D
Yα Partie anélastique de la variable force thermodynamique associé à D
F Potentiel des dissipations
Φ Dissipation mécanique
f Critère d’écoulement plastique
σ eq contrainte équivalente de Von Mises
Φ pl Dissipation plastique
Φd Dissipation d’endommagement
Φt Dissipation thermique
λ& p
Multiplicateur de Lagrange
σy Contrainte d’écoulement en traction simple
H Tenseur definissant l’anisotropie de l’écoulement plastique
I Tenseur Unité d’ordre quatre
1 Tenseur unité d’ordre deux
λ Coefficient d’élasticité de Lamé
µ Coefficient de cisaillement élastique de Lamé
k Module de compression hydrostatique.
G Module de cisaillement
E Module de Young
ν Coefficient de poisson
r
n Vecteur normal
S Coefficient d’endommagement
Y0 Coefficient d’endommagement
β Exposant d’endommagement
s Exposant d’endommagement
p& Taux de déformation plastique cumulée
N Vecteur normal unitaire
S Tenseur déviatorique du tenseur des contraintes de Cauchy
PH Pression Hydrostatique du tenseur des contraintes de Cauchy
f Fonction de charge
KT Matrice tangente consistante
fs Densité des forces surfaciques
fv Densité des forces volumiques
Ni Fonction d'interpolation au nœud i
Bi Matrice d'interpolation au nœud i
λJ Facteur de charge
u Déplacement
OPERATEURS
Opérateur Significations
X Champ scalaire
r
X Champ vectoriel
X , X ij Champ tensoriel d’ordre deux
X , X ijkl Champ tensoriel d’ordre quatre
XY Produit simplement contracté de deux tenseurs d’ordre deux
X :Y Produit doublement contracté de deux tenseurs d’ordre deux
X :Y Produit doublement contracté d’un tenseur d’ordre deux et d’un ordre quatre
X :Y Produit doublement de deux tenseurs d’ordre quatre
tr X Trace du tenseur X
J2(X ) 3 dev dev
Second invariant du tenseur X , J 2 ( X ) = X :X
2
T Transposée du tenseur X
X
−1 Inverse du tenseur X
X
−T T
X Inverse du tenseur X
X ⊗Y Produit tensoriel de deux tenseurs d’ordre deux.
Introduction Générale
INTRODUCTION GENERALE
La simulation numérique du comportement des matériaux prend de plus en plus une grande place dans
le domaine des procédés de fabrication et de mise en forme des composants mécaniques. Celle-ci, par
l’utilisation des codes éléments finis, permet d’optimiser virtuellement les gammes de fabrication.
Le présent travail, est inscrit dans ce cadre. Nous allons procéder à la simulation du comportement des
matériaux élastoplastique à écrouissage isotrope linéaire couplé à l’endommagement dans le cadre de
la mécanique de l’endommagement continue (M.E.C).
Pour ce faire, nous procédons par la méthodologie développée au LASMIS [MAR03]. Cette dernière
repose sur le couplage entre l’endommagement et les champs (thermo) mécaniques présents. Nous
distinguons deux approches de cette modélisation :
Ce travail se situe dans les approches avancées et consiste à étudier l’effet du couplage comportement-
endommagement. Celà n’empêche pas d’exposer le développement du concept du couplage simplifier.
Dans le premier chapitre, nous avons introduit les principaux phénomènes mécaniques caractéristiques
du comportement des métaux élastoplastique endommageable, que doit reproduire fidèlement le
programme de simulation. Par la suite, nous avons présenté les aspects théoriques de
l’endommagement ductile suivant le concept des contraintes effectives en utilisant l’hypothèse
d’équivalence en énergie totale. On a décrit d’une manière générale, la formulation élastoplastique
endommageable avec plasticité anisotrope (critère de HILL) pour aboutir au cas particulier de
l’élastoplasticité à écrouissage isotrope linéaire endommageable avec plasticité isotrope (critére de
Von Mises), où nous introduisons la notion de couplage simplifier et fort. Ceci dans le cadre de la
thermodynamique des processus irréversibles avec les variables d’états, en négligeant la dissipation
thermique.
Dans le deuxième chapitre, l’intérêt est porté sur l’aspect numérique des phénomènes présentés au
premier chapitre. En premier lieu la formulation variationnelle du problème est introduite, ensuite une
discrétisation spatiale par le principe des travaux virtuels est effectuée. Ceci donne lieu à un système
algébrique non linéaire pour la structure globale, résolu par le schéma itératif implicite de Newton
Raphson. L’intégration numérique locale des équations différentielles ordinaires formant le modèle de
comportement couplé est présentée dans le cadre d’une formulation unifiée isotrope. Les hypothèses
simplificatrices permettent de simplifier le problème initialement posé, constitué de 14 équations non
linéaires, à un système à deux équations non linéaires (trois équations dans le cas de sollicitation en
contrainte plane) dont les inconnues sont la déformation plastique cumulée et l’endommagement.
L’algorithme proposé, basé sur la Thêta méthode pour l’intégration numérique des équations aux
dérivées ordinaires et de l’écrouissage isotrope, permet alors la résolution de ce système d’équations
par un schéma itératif de Newton Raphson. Pour assurer une convergence quadratique du schéma
d’itérations de Newton Raphson, on détermine l’opérateur tangent consistant.
Dans le troisième chapitre nous procédons à la validation de la méthodologie ainsi développée et
l’algorithme d’intégration du modèle de comportement par des exemples académiques simples. Nous
exposons les difficultés rencontrées et les solutions adoptées.
Chapitre I
APPROCHE THEORIQUE DU
COMPORTEMENT ELASTOPLASTIQUE
COUPLE A L’ENDOMMAGEMENT.
I-1- INTRODUCTION
La rupture des matériaux est entraînée par un processus physique progressif, qui est
L’endommagement. Ce processus est étudié dans le contexte de la mécanique de l’endommagement, à
travers les variables de la mécanique, lorsque les matériaux sont soumis à des sollicitations externes.
A une échelle légèrement plus élevée dite mesoscopique ; qui consiste à prendre un élément de volume
représentatif EVR comme échelle, ce processus se présente comme l’évolution et la coalition des
microfissures ou des microcavités. Ceci engendre l’initiation du phénomène de fissuration.
L’endommagement défini au stade des deux premières échelles « Micro » et « meso », peut être étudié
à travers les variables d’endommagement de la mécanique des milieux continus défini à l’échelle
"mesoscopique" [LEM92]. Le troisième stade de l’endommagement défini à l’échelle macro est
souvent étudié dans le cadre de la mécanique de la rupture [CHA88].
Dans le cadre de l’étude de l’ingénierie des matériaux, il est très surprenant de constater que le
comportement des matériaux de part la diversité de leurs structures physiques présentent un
comportement mécanique quantitatif similaire (comportement élastique, écoulement, plasticité ou
déformation irréversible, anisotrope induite par la déformation, hystérésis, dommage induit par charge
monotone ou par fatigue et propagation de fissure sous charge statique ou dynamique). Cela signifie
que les propriétés communes à l’échelle mesoscopique peuvent être expliqué par un mécanisme
énergétique identique pour tous ces matériaux. C’est pour celà qu’il est possible d’expliquer le
comportement des matériaux par la mécanique des milieux continus [GER80] et la thermodynamique
des processus irréversible [LEM92] sans avoir à recourir à une approche de type micro-
macromécanique basé sur les mécanismes physiques mis en jeu.
c. Endommagement différé
Sans s’intéresser aux détails [SAA88], l’endommagement différé peut être décomposé en deux
parties :
d. Endommagement instantané
Cet endommagement accompagne les grandes déformations plastiques des métaux aux températures
ambiantes et peu élevées. Dans ce cas, l’évolution du dommage est continue. Les différents défauts
responsables de l’endommagement ductile sont : les inclusions, les empilements des dislocations, les
joints de grains, les particules d’éléments d’addition dans les alliages et les précipités de mise en
solution par traitements thermiques. Ces défauts engendrent les phénomènes physique listés ci-
dessous, et ce au fur et à mesure de l’accroissement de la sollicitation externe :
Pour illustrer ces trois étapes d’évolutions, et leurs influences sur la réponse macroscopique, nous
considérons un échantillon de métal contenant de nombreuses inclusions de différentes tailles (Fig.
I.1.a). Pour lequel nous prélevons un élément représentatif EVR (Fig I.1.b) contenant deux inclusions,
l’une sphérique et l’autre elliptique distantes d’une longueur l0. L’évolution de ces deux inclusions, au
niveau de l’E.V.R. (Fig. 1.a) soumis à une sollicitation uniaxiale, dicte le comportement
macroscopique. Ceci est illustré par la courbe de traction (FigI.2).
Figure I .1 : Echantillon d’un métal a diverses des inclusions
La réponse d’une éprouvette en traction peut être étudiée selon deux approches : l’une sous
l’hypothèse d’un comportement élastoplastique sans couplage "OABB (Fig.I.2)" (sans le
développement des défauts) la seconde est un comportement couplé élastoplastique-endommagement
" OABDE (Fig.I.2)" jusqu’à rupture.
Les mécanismes générés par les défauts à l’échelle mesoscopique sont localisés sur la courbe de
traction, en fonction de la réponse macro correspondante. Ainsi, une concordance meso-macro est
établie comme cité par [MAR03] et [LES03].
Les matériaux métalliques sont constitués d’une matrice élasto-plastique et d’inclusions quasi-
rigides ce qui engendre une forte hétérogénéité locale. Le mécanisme de germination est généré
par les interfaces des inclusions ou par les inclusions qui présentent de faibles propriétés
mécaniques.
Le mécanisme ainsi défini dont la finalité est la naissance des microcavités est appelé stade de
nucléation ou de germination. Celui-ci est à l’origine de la rupture ductile, n’affecte guerre les
propriétés élastiques (rigidité) et plastiques (écrouissage) et ne modifie en rien la réponse
macroscopique. Ceci est dû au fait des dimensions infiniment petites des cavités engendrées. Dans
le cas où cette situation est conservée durant l’augmentation de la sollicitation externe, la courbe
de traction suivrait le trajet ABB’, et le comportement serait qualifié de non endommageable.
L’allure de l’écrouissage positif est atténuée par ce mécanisme et nous observons l’adoucissement
du matériau du fait de la dégradation du module d’écrouissage. Cette phase se termine par une
tangente nulle au point maximum (C) de la courbe de traction. C’est durant cette phase qu’a lieu la
striction diffuse de l’éprouvette de traction.
Figure I.4 : EVR en traction uniaxiale stade de la croissance des cavités
Les résultats expérimentaux sur la rupture ductile montrent la présence d’un point de bifurcation
(entre les deux points C et D) au-delà duquel la réponse expérimentale de plusieurs éprouvettes
identiques n’est plus la même. Cette perte d’unicité de la réponse expérimentale traduit l’influence
de la microstructure du matériau sur l’amorçage de la fissure macroscopique.
Dans le présent travail, la modélisation est effectuée à la base des aspects phénoménologiques de
l’endommagement à l’échelle mesoscopique. Pour ce faire, nous adoptons la théorie de la mécanique
des milieux continus qui associe à l’endommagement une variable d’état qui nous permet de décrire la
courbe de traction macroscopique telle qu’elle est décrite sur la Fig.I.2.
Comme présenté plus haut, l’endommagement est une distribution des microdéfauts (cavités,
microfissure, décohésion d’interfaces). Il est rare que ces microdéfauts soient homogènes et
aléatoirement distribués. Ils ont souvent une orientation préférentielle gouvernée soit par le
chargement, soit par la composition microstructurale (Texture, phase,etc…….). Ce qui fait que
l’endommagement possède souvent un caractère directionnel plus ou moins prononcé. Ceci impose,
dans la formulation mathématique, une représentation tensorielle de la variable d’endommagement de
différents ordres (un, deux ou quatre).
a. La première est l’approche micromécanique qui consiste à décrire les mécanismes élémentaires de
l’endommagement à l’échelle de la structure (grain, système de glissement). Malgré son intérêt
physique, le nombre considérable d’équations rend son approche difficilement réalisable car les
temps de calcul sont extrêmement longs.
b. La seconde approche est purement phénoménologique. Elle est fondée sur la représentation de
l’endommagement par des variables tensorielles à différents ordres, pour caractériser au mieux les
différents phénomènes observés pendant les expérimentations. Cette approche est basée sur les
principes de la thermodynamique des processus irréversibles [GER83].
¾ La première est une représentation physique basée sur la cinématique des cavités sphériques
[MCC68], [GUR77],[ROU81], [GEL85a], [BRU95]. Elle consiste à utiliser une variable scalaire
représentant la fraction volumique des cavités. Par construction, cette théorie suppose l’isotropie de
l’endommagement. Cependant l’anisotropie est prise en compte en introduisant des facteurs de
changement de forme des cavités en fonction de la sollicitation appliquée.
Cette approche n’est pas l’objet de la présente étude, toutefois il est intéressant de survoler le principe.
Ici l’endommagement est décrit par le taux de croissance des cavités. Pour ce faire GURSON
[GUR77], décrit un modèle de plasticité pour les matériaux poreux (métallique frites, les sols, les
roche…), dans lequel le critère plastique et le potentiel plastique dépendent de la contrainte
macroscopique et de la fraction volumique des cavités, de la manière suivante :
⎛ σ eq
2
⎞ ⎛ 3 PH ⎞
F (σ eq , σ 0 , f ) = ⎜⎜ ⎟⎟ + 2 f . cosh⎜⎜ (
⎟⎟ − 1 + f 2
) I.1
⎝ σ0 ⎠ ⎝ 2 σ0 ⎠
σ + σ 22 + σ 33
= J 1 (σ )
1
PH = trσ = 11 I.2
3 3
S : S = J 2 (σ )
3
σ eq = I.3
2
Dans cette approche le premier invariant traduit la dilatation plastique d’un milieu soumis à de grandes
déformations, jusqu’à la rupture ductile. La croissance des cavités présentent dans la matrice, est
déterminée par l’évolution de la fraction volumique.
Vt − V0 ρ J −1
f = = 1− = I.4
Vt ρ0 J
Où : Vc = Vt − V0
Soit
ρ 0 Vt
J = det F = = I.5
ρ V0
∂F
ε& pl = λ&pl I.6
∂σ
A partir du concept de conservation de la masse, l’évolution dans le temps de la fraction volumique
s’écrit :
ρ& J&
f& = = 2 I.8
ρ0 J
La variation de volume est donc clairement induite par la croissance des cavités.
En pratique, ce type de modélisation est utilisé en décomposant la fraction volumique des cavités f&
en trois parties, correspondant chaque une à un mécanisme ainsi défini au paragraphe (§ I-2).
Notons que l’endommagement, quelque soit sa nature, se présente comme une distribution plus ou
moins orientée des microdéfauts au sein de l'élément de volume représentatif. De ce fait, sa mesure
directe est difficile voire même impossible. Pour pallier à cette contrainte, une mesure indirecte de
l’endommagement via son action sur des variables mécaniques directement mesurables (couplage
comportement endommagement) est adoptée. Dans un cadre théorique, les variables
d’endommagement ont été choisies sous forme scalaire ou tensorielle. En se limitant à la plasticité,
une définition formelle des différents types de variables d’endommagement dans le cadre de la
mécanique de l'endommagement continu est introduite ci-dessous.
Soit un élément de volume représentatif (EVR) soumis à une sollicitation externe induisant un
comportement plastique. A un instant donné, il y a création d’une distribution de microdéfauts dans
r
une section de normal n de l’EVR. Afin de définir le caractère directionnel du dommage dans l’EVR
de volume V, on utilise une fonction scalaire à support vectoriel. Ainsi, Une densité de microdéfauts
r r
ρ (n ) est associée à toute direction n de l’espace.
Dans le cas d’une distribution isotrope des défauts, la densité des microdéfauts en un point matériel
r
donné ne dépend pas de l’orientation du vecteur normal n .
r r
ρ (n ) = ρ ∀n I.10
Cette expression peut être utilisée pour approcher une distribution isotrope. La densité moyenne des
microdéfauts ρ est alors calculée en intégrant l’équation (I.10) suivant toutes les directions balayant
ainsi entièrement l’angle solide Ω = 4π :
r
∫ π ρ (n )∂Ω = 4πρ
4
I.11
D’où :
ρ0
ρ= I.12
4π
1 v
Où ρ0 =
V ∫
V
ρ (n )dV I.13
L’endommagement est alors défini comme une simple variable scalaire. Il n’a donc pas d’incidence
sur les symétries initiales de la matière. Notons que la variable scalaire d’endommagement a été
utilisée de nombreuses fois dans la littérature du fait de sa simplicité. Aussi, il n’est pas rare
d’employer plusieurs variables scalaires associées à des directions matérielles prédéfinies, ou le plus
souvent, à des mécanismes physiques différents.
Bien que la nature initiale du matériau soit isotrope ou anisotrope, la naissance et la coalescence des
cavités sont souvent anisotropes. La théorie de la Mécanique de l’Endommagement Continu permet de
décrire cette anisotropie en utilisant des vecteurs ou des tenseurs d’ordre deux ou quatre.
Le tenseur du dommage d’ordre deux est la manière la plus simple pour décrire l’anisotropie induite
r
par l’endommagement. L’expression de la densité des défauts dans le plan de normal n est alors
donnée par :
r
ρ (n ) = ρ ij ni n j I.14
Avec ρ qui définit le tenseur densité de défauts du second ordre. On pourra donc définir le tenseur
d’endommagement d’ordre deux comme suite :
1 r r r
D= ∫
V V
ρ (n )n ⊗ n dV I.15
Le tenseur d’ordre deux à lui seul ne suffit pas à décrire l’anisotropie induite par l’endommagement
sur le comportement élastique [CHAB78]. On introduit alors des tenseurs d’effet de dommage d’ordre
supérieur (ou tenseur d’ordre quatre) à partir du tenseur d’ordre deux.
C’est l’ordre le plus petit que l’on peut utiliser afin de décrire une détérioration et une anisotropie
induite par l’endommagement, dans un matériau isotrope ou non à l’état initial. Cette variable
d’endommagement d’ordre quatre a été introduite au travers de la notion de contrainte effective dans
le cadre de l’hypothèse des équivalences en déformation [CHAB78]. Dans ce cas la variable de
dommage (tenseur d’ordre quatre) est utilisée directement à la place du tenseur d’effet du dommage.
On pourra donc donner la forme du tenseur d’endommagement d’ordre quatre comme suite :
1 r r r r r
D= ∫
V V
ρ (n )n ⊗ n ⊗ n ⊗ ndV I.16
Pour décrire le comportement thermodynamique, il est nécessaire de définir en premier lieu les
variables d’état (adaptées aux phénomènes rencontrés) qui se décomposent en deux catégories ; les
variables observables et les variables internes comme défini au tableau I.1.
Elasticité εe σ
Température T se
r r
Transfert thermique q g
T
Plasticité εp −σ
Ecrouissage Cinématique α X
Ecrouissage Isotrope r R
Endommagement D Y
Endommagement β B
Endommagement ξ Γ
Les variables internes utilisées dans cette étude sont introduites pour décrire des phénomènes
dissipatifs tels que l’écrouissage cinématique, l'écrouissage isotrope et l’endommagement. Elles
transcrivent l’état interne de la matière sans qu’il soit possible de les quantifier par des mesures
directes. ( α , X ) et ( r ,R) représentent respectivement l’écrouissage cinématique et isotrope en
plasticité, se L’entropie et q le flux de chaleur. L’endommagement est représenté par :
Comme signalé ci-dessus l’endommagement n’est pas directement mesurable. Sa quantification est
toujours indirecte via son effet sur le comportement thermomécanique de l’élément de volume
représentatif. En mécanique des milieux continus il existe des formulations pour les contraintes dites
effectives [CHAB77, LEM85].
Pour quantifier les effets de concentration de contraintes au voisinage de microdéfauts, une hypothèse
d’équivalence en déformation a été introduite par Chaboche [CHAB77]. La finalité de cette hypothèse
est d’obtenir la même déformation dans un EVR vierge avec le tenseur des contraintes effectives σ~ ,
que dans un EVR endommagé avec le tenseur des contraintes actuelles σ .
En élasticité, la relation exprimant la déformation en fonction de la contrainte dans un milieu sain est
exprime par :
σ = Λ :εe I.17
~
Où Λ et Λ = Λ ( D ) sont respectivement les tenseurs de rigidité d’ordre quatre en milieu sain et
endommagé.
A partir de (I.17) et (I.18) on peut aisément obtenir la relation suivante entre contraintes effectives et
actuelles:
~ −1
σ~ = M −1 : σ où M = Λ:Λ I.19
M : Étant l’opérateur d’effet du dommage du quatrième ordre qui permet de passer du tenseur des
contraintes actuelle σ appliqué à l’élément de volume, au tenseur des contraintes effectif σ~ .
~s 1 T
Λ = (M : Λ + Λ : M )
2
Cette méthode conduit à un opérateur d’ordre quatre, mais le choix de la loi d’évolution de
l’anisotropie de l’endommagement pose un problème.
Cordebois et Sidorof [COR82] ont proposé une démarche qui consiste à utiliser une hypothèse
d’équivalence en énergie élastique dans le cas du comportement élastique endommageable, qui fut par
la suite généralisée aux cas inélastiques par Saanouni et al [Saa94]
L’hypothèse d’équivalence en énergie élastique postule que pour un EVR sain l’existence d’un
potentiel élastique (énergie élastique) duquel dérive la déformation élastique :
1 1
We = σ :ε e
= σ : Λ −1 : σ I.21
2 2
∂W e
εe = = Λ−1 : σ I.22
∂σ
Alors la déformation de l’élément endommagé est donnée par le même potentiel, mais écrit en
fonction de la contrainte effective :
~ 1 1 −1
We = σ~ : ε~ = σ~ : Λ : σ~
e
I.23
2 2
~
∂W e ~ −1
εe = = Λ :σ
∂σ
1 1
We = σ : ε = σ~ : ε~
e e
I.24
2 2
⎧⎪ σ~ = M −1 : σ
⎨~ e I.25
⎪⎩ε = M : ε
T e
~ T
Λ = M :Λ:M I.26
~ ~ −1 −T −1
S =Λ = M :S:M I.27
Il parait évident, dans le cas élastoplastique endommageable, que des variables autre que la
déformation et la contrainte sont affectées par le dommage. Afin de définir ces variables effectives
Saanouni et al [SAA94] on proposé l’hypothèse d’équivalence en énergie totale (énergie élastique et
énergie dissipée dans l’écrouissage).
f. Hypothèse d’équivalence en énergie totale
Soit un EVR ayant subit un endommagement occupant une configuration déformée, et dont l’état
mécanique est défini par les couples de variables ( σ,ε ), ( α , X ),( r, R )et ( D, Y ). On lui associe un
e
milieu fictif sain occupant une nouvelle configuration, représentée par les couples de variables
~ ~
effectives ( σ~, ε~ ),( α~, X ),( ~
e
r , R )et ( D = 0, Y = 0 ), de sorte que l’énergie totales définies dans les deux
configurations soient égales.
L’énergie total W étant la somme de l’énergie élastique We et l’énergie bloquée W b (énergie due aux
écrouissages isotrope et cinématique) :
WT = We + W b I.28
W b = Wisob + Wcin
b
I.29
En appliquant d’une façon analogue le principe d'équivalence en énergie élastique, pour le cas de
l’énergie inélastique (c'est-à-dire à l’écrouissage isotrope et cinématique), on obtient l’énergie
cinématique bloquée dans le milieu non endommagé sous la forme :
1 1
b
Wcin = ∑ α i : Ci :α i = ∑ X i :α i I.30
i 2 i 2
⎧ X~ i = N −1 : X i
⎨ ~ I.32
⎩ αi = N :αi
T
C i = ci .C I.33
Ils décrivent l’anisotropie de l’écrouissage cinématique. Dans le cas d’une structure endommagé elles
sont définies sous la forme :
~ T
Ci = N : Ci : N I.34
1~ ~ 1 1~ 1 1 ~ ~
Wisob = r .R = r.Q.r = R.~
r = ~r .Q.~
r = r.Q.r = Wisob I.35
2 2 2 2 2
⎧~ R
⎪R =
⎪ 1− D
⎪~
⎨r = r . 1 − D I.36
⎪~
(
⎪Q = 1 − D Q )
⎪
⎩
Où :
~
Q et Q sont respectivement les modules d’écrouissage isotrope du milieu sain et
endommagée.
Les variables d’état étant définies ci-dessus, il nous reste donc à définir les relations d’état pour
modéliser les phénomènes discutés précédemment. Pour ce faire, une formulation thermodynamique
est nécessaire.
Le comportement thermomécanique est décrit en introduisant tout d’abord les variables observables,
La déformation totale ε , et la température T . Sous l’hypothèse des petites perturbations (HPP), la
déformation totale est la somme de la déformation élastique ε , plastique ε
e P
et de la dilatation
θ
thermique ε :
ε = εe +ε p +εθ I.38
La dilatation thermique peut être rattachée à la déformation élastique, il s’agira alors de la déformation
thermo-élastique, variable d’état qui correspond aux effets réversibles, ce qui permet d’écrire :
ε = εe +ε p I.39
En ce qui concerne les variables internes, de nature plus cachée (qui permet de décrire les phénomènes
dissipatifs d’écrouissage et d’endommagement), elles sont définies dans le cadre de la
thermodynamique des processus irréversibles.
Ainsi le potentiel thermodynamique d’état, peut s’écrire sous la forme de l’énergie libre de
Helmoholtz en fonction des variables d’état observables et internes :
(
Ψ = Ψ ε , ε , α i , r , D, β , ξ , T
p
) I.40
Où :
β : Variable d’état interne qui représente la mesure scalaire du cumul du dommage, introduite par
Cordebois et Sidoroff [COR82], dont le rôle est analogue à la variable r d’écrouissage isotrope en
plasticité.
ξ : Variable d’état interne introduite par Voyiadjis et Deliktas [VOY99a] dont le rôle est analogue à
α pour la plasticité, c’est un tenseur de même ordre que la variable d’endommagement D , elle
permet de traduire un mouvement cinématique du domaine de non endommagement.
Sauf mention contraire, pour la suite de l’étude le tenseur d’endommagement sera considéré comme
un tenseur symétrique d’ordre deux D . Dans le cadre d’élastoplasticité, en H.P.P, les déformations
n’interviennent que sous la forme de leur partition ε − ε = ε , ce qui revient à écrire :
P e
( ) (
Ψ = Ψ ε − ε , α i , r , D, β , ξ , T = Ψ ε , α i , r , D, β , ξ , T
p e
) I.41
Les propriétés d’élasticité n’étant pas affectées par l’écrouissage. Ceci sous l’hypothèse que les
processus d’élasticité et de plasticité sont séparés, ce qui se traduit au niveau du potentiel par :
( )
Ψ = Ψe ε , D, T + Ψ p (α i , r , D, β , ξ , T )
e
I.42
& − sT& ) ≥ 0
Φ int = σ : ε& − ρ (Ψ I.45
r
q r
Φ t = ⋅ gradT ≥ 0 I.46
T
Ce qui permet de séparer l’étude de dissipation mécanique et thermique (découplage d’état), sans
interdire les influences thermo mécaniques.
⎛ ∂Ψ ⎞ e ⎛ ∂Ψ ⎞ & ∂Ψ ∂Ψ
Φ = ⎜⎜ σ − ρ e ⎟⎟ : ε& + σ : ε& − ρ ⎜ s − ⎟T − ρ r& − ρ ∑ : α& i
p
⎝ ∂ ε ⎠ ⎝ ∂ T ⎠ ∂r i ∂α i
r I.47
∂Ψ & ∂Ψ & ∂Ψ q r
−ρ :D−ρ β −ρ : ∂ξ& − ρ ⋅ gradT ≥ 0
∂D ∂β ∂ξ T
r
( gradT = 0 ) et qui ne modifié en rien les variables internes ( V&k = 0 ) entraîne :
∂Ψ
σ −ρ =0 I.48
∂ε
e
Cette égalité étant vérifiée, une hypothèse de transformation thermique de dilatation telle que :
r
ε& P = 0 , V&k = 0 et gradT = 0 , ce qui impose à l’inégalité de n’être vérifiée que si :
∂Ψ
s− =0 I.49
∂T
A partir de ces expressions, les lois d’état de la thermo élasticité peuvent s’écrire comme suite :
∂Ψ
σ =ρ I.50
∂ε
e
∂Ψ
s=− I.51
∂T
∂Ψ ∂Ψ ∂Ψ
σ =ρ =ρ = −ρ P I.52
∂ε
e
∂ε ∂ε
Ceci permet de conclure que la contrainte est la variable associée à la déformation élastique, à la
déformation totale et à la déformation plastique (avec un signe négatif).
Par analogie avec les relations précédentes, les variables forces thermodynamiques associées
( Ak = X i , R, Y , B, Γ ) aux variables internes ( V&k = α& i , r&, D& , β& , ξ& ) sont données par :
∂Ψ
Ak = ρ I.53
∂VK
Les relations (I.50)-(I.53) représentent les lois d’état. Les variables associées forment un ensemble de
variables normales en dualité avec les variables d’état observables et internes.
Dans l’espace des déformations, le potentiel thermodynamique, énergie libre de helmoholtz Ψ , est
une fonction convexe de toute les variables d’état internes, indépendantes les unes des autres. Ceci
permet de faire l’hypothèse du découplage d’état entre les différents phénomènes d’écrouissage et
d’élasticité pour aboutir à la décomposition suivante :
(
ρΨ = ρΨ ε e , α i , r , D,β , ξ ,T )
( )
= ρΨ e ε , D,T + ρΨ p (α i ,r,D,T ) + ρΨ d ( β , ξ ,T )
e
I.55
( )
L’endommagement figurant dans Ψ e ε , D,T et Ψ p (α i , r , D, T ) de l’équation (I.51) est implicite via
e
les variables effectives définies par (I.25), (I.32) et (I.36) ce qui entraîne :
( ) 1 ~ ~ ⎡
ρΨ e ε e , D,T = ε e : Λ ( D) : ε e − (T − T0 )k ( D) : ε e − ρC vT ⎢log
T ⎤
− 1⎥
T0 ⎦
I.56a
2 ⎣
1 ~ 1~
ρΨ p (α i , r, D, T ) = ∑ α i : C i ( D ) : α i + Q ( D ) r 2 I.56b
i 3 2
ρΨ d (β , ξ , T ) = ξ : L : ξ + Hβ 2
1 1
I.56c
2 2
~
k : Etant le tenseur de conductivité thermique dans l’E.V.R non endommagé et k de celui du tenseur
endommagé :
~ T
k =k:M I.57
T0 : La température initiale,
C v : la chaleur massique,
∂Ψ ~ ~
σ =ρ = Λ ( D) : ε − (T − T0 )k ( D)
e
I.58a
∂ε
e
s=−
∂Ψ e
∂T
( 1~
ρ
)
ε , D,T = k ( D) : ε − C v T log
e T
T0
I.58b
Par analogies, on peut définir les variables forces thermodynamiques associées aux variables internes:
∂Ψ ~
Xi = ρ = C i ( D) : α i I.58c
∂α i
∂Ψ ~
R=ρ = Q ( D)r I.58d
∂r
∂Ψ
Y = −ρ = Ye +Yα +Y r I.58e
∂D
∂Ψ
Γ=ρ = L :ξ I.58f
∂ξ
∂Ψ
B=ρ = Hβ I.58g
∂β
Dans le cas général d’anisotropie, les tenseurs Y et D sont considéré de même ordre. Cette force
thermodynamique représente le tau de restitution d’énergie total. Elle se compose en une partie
élastique Y e et anélastique Y α et Y r :
~ ~
1 e ∂Λ e ∂k
Ye = ε : : ε + (T − T0 ) :ε
e
I.59a
2 ∂D ∂D
~
1 ∂C i
Y α = ∑α i : :α i I.59b
2 i ∂D
~
1 ∂Q ( D ) 2
Yr = r I.59c
2 ∂D
Les équations ainsi obtenues en (I.58a) et (I.58b) expriment des expressions explicites liant les
variables d’états observables aux variables associées dans le potentiel thermodynamique. Les
équations (I.58c)-(I.58g) ne donnent qu’une définition des variables associées en fonction de leurs
variables internes. D’où la nécessité d’un formalisme complémentaire du processus dissipatif pour
décrire l’évolution des variables internes.
L’inégalité résiduelle (I.54) définit la dissipation volumique due aux différents phénomènes
thermomécaniques. L’utilisation des relations d’état définies précédemment permet d’écrire :
r
r gradT
Φ = σ : ε& − ∑ X i : α& i − Rr& + Y : D − Γ : ξ − Bβ − q.
& & &
p
≥0 I.60
i T
Φ = Φ P + Φd + Φt I.61
Avec :
Pour formuler les équations d’évolution des phénomènes dissipatifs, on postule l’existence d’un
potentiel de dissipation (ou pseudo potentiel) à valeur scalaire continue et convexe par rapport aux
variables flux et les variables d’état pouvant éventuellement intervenir comme paramètres :
r r
ϕ = ϕ ⎜ ε& , α& i , r&, D, β , ξ , T ⎟ = ϕ ⎜ ε& ,Vk , T ⎞⎟
⎛ p & & & q ⎞ ⎛ p & q
I.63
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Les relations complémentaires s’expriment alors par la propriété de normalité. Pratiquement, il est plus
commode d’exprimer les relations complémentaires sous la forme de relation d’évolution des variables
flux en fonction des variables duales. La transformée de Legendre-Fenchel permet de définir le
potentiel correspondant comme suite :
r r
ϕ * = ϕ * (σ , X i , R, Y , B, Γ, g ) = ϕ * (σ , Ak , g ) I.64
Où : ϕ * est le potentiel dual de ϕ par rapport aux variables flux. Par définition :
r
⎛⎡ r q⎤ ⎞
ϕ = Sup ⎜⎜ ⎢σ : ε& − Ak Vk − g . ⎥ − ϕ ⎟⎟
* p & I.65
⎛⎜ ε& p ,V& , q ⎞⎟ ⎝ ⎣
r T⎦ ⎠
k T⎠
⎝
On démontre que si la fonction ϕ * est dérivable, la propriété de convexité est conservée pour les
r
p & q
variables ( ε& , Vk , ), cela entraîne les relations complémentaires suivantes :
T
∂ϕ *
ε& p = I.66a
∂σ
& ∂ϕ *
− Vk = I.66b
∂Ak
r
q ∂ϕ *
− = r I.66c
T ∂g
La quantification pratique de ϕ * et ϕ est quasiment impossible car ils représentent une énergie le plus
souvent dissipée sous forme de chaleur. Les variables flux et les variables duals se prêtent mieux à la
mesure.
Comme conclusion partielle, les relations complémentaires d’évolution sont donc identifiées
directement mais le potentiel de dissipation sert de guide ou de cadre pour leurs écritures.
Pour formuler les équations d’évolutions des phénomènes dissipatifs, on se met dans le cadre de la
méthode des milieux standard généralisés [GER83, LEM85]. Dans ce cadre, le couplage
comportement-endomagement peut se faire de deux manières [HAM00, SAA03] :
- Une formulation basée sur l’utilisation d’une seule fonction de charge et éventuellement d’un
seul potentiel plastique.
Dans la suite du présent travail, nous nous sommes limités à la théorie à surface unique dans le cas de
transformation isotherme et à température uniforme.
Dans cette approche il est considère, un seul mécanisme gouverné par la plasticité, avec un seul
potentiel de dissipation F = F p + Fd , un seul critère d’écoulement f = f p correspondant au critère
d’écoulement plastique, et un seul multiplicateur de Lagrange ou de plasticité λ = λ p .
Etant donnée que le critère d’endommagement n’est pas pris en compte dans cette approche, les
variables d’endommagements ( Γ, B ) n’interviennent pas dans le potentiel dissipatif :
F (σ , X , R, Y , B, Γ, D ) = F p (σ , X , R, D ) + Fd (Y , D ) I.68
Avec la règle de normalité généralisée ne faisant intervenir q’un seul multiplicateur de Lagrange (de
plasticité) la dissipation peut s’écrire :
∂Φ ∂F p
=0 ⇒ ε& p = λ& p I.70a
∂σ ∂σ
∂Φ ∂F p
=0 ⇒ α& = −λ& p I.70b
∂X ∂X
∂Φ ∂F p
=0 ⇒ r& = −λ& p I.70c
∂R ∂R
∂Φ ∂F
=0 ⇒ D& = λ& p d I.70d
∂Y ∂Y
La seconde approche dont on citera que les grandes lignes, consiste à considérer deux mécanisme et
deux critères gouvernant "séparément" les évolutions de la plasticité et de l’endommagement associé
[HAM00].
F p (σ , X , R, D ) f p (σ , X , R, D ) ≤ 0 I.71a
Fd (Y , B, Γ, D ) f d (Y , B, Γ, D ) ≤ 0 I.71b
La dissipation Φ s’écrit :
∂F p ∂F p ∂F p
ε& p = λ& p α& = −λ& p r& = −λ& p I.73a
∂σ ∂X ∂R
∂F ∂Fd ∂F
D& = λ&d d ξ& = −λ&d D& = −λ&d d I.73b
∂Y ∂Γ ∂Y
Les deux multiplicateurs indépendants λ&d etλ& p sont déterminés par les deux conditions de cohérence,
associées au deux critères :
Nous ne nous étalons pas sur cette approche car elle ne sera pas utilisée dans le présent travail.
Dans le but de décrire l’anisotropie plastique, le choix c’est porté sur le critère de type HILL :
~ ~
f = σ~ − X − R −σ y ≤ 0 I.75
H
Avec
[( ) ( )]
1
~ ~ ~
σ~ − X = σ~ − X : H : σ~ − X 2 I.76
H
~ ~
et X = ∑ X i I.77
i
Il est commode de poser l’hypothèse d’égalité du tenseur d’effet du dommage pour l’élasticité M et le
tenseur d’effet du dommage pour l’écrouissage cinématique N ( M = N ). L’application du principe
d’équivalence en énergie totale, permet d’écrire (I.76) sous la forme :
[ ]
1
= (σ − X ) : M : (σ − X )
~ −T −1
σ~ − X :H :M 2
H
[ ]
1
= (σ − X ) : H : (σ − X ) 2
~ ~
σ~ − X I.79
H
~ −T −1
où H = M : H : M I.80
~
H : est l’opérateur de Hill du matériau endommagé.
A partir de la fonction de charge, d’un terme traduisant les non linéarités de l’écrouissage et d’un autre
terme décrivant l’évolution non linéaire de l’endommagement, le pseudo potentiel de dissipation
associé peut s'écrire sous la forme :
F (σ , X , R, Y , D ) = f + F p + Fd
1 ai ~ −1 ~ 1 b
= f +∑ X i : C : X i + ~ R 2 + Fd (Y , D ) I.81
i 2 ci 2Q
~ −1 −T −1 −1
C = M :C : M I.82
Pour retrouver le cas particulier de l’isotropie proposé par Lemaître [Lem78]. On considère Le
potentiel d’endommagement Fd , proposé par [Cho78] ou Zhu[Zhu78] :
⎡Y : J : Y ⎤
[ ]
β
S −
Fd (Y , D) = M T :: M 2
⎢ ⎥ I.83
2 ⎣ S ⎦
La forme ainsi définie en (I.83) permet de prendre en charge le phénomène d’anisotropie et l’évolution
de l’endommagement plastique, de fluage et de fatigue.
ε& = λ& p
p ∂F p
= λ& p
∂f
= λ& p
M
−T
( ~
: H : σ~ − X ) −T
= λ& p M : n~ I.84
∂σ ∂σ ~ ~
σ −X
H
α& = −λ& p
∂F p
= λ&
M
−T ~
: H : σ~ − X ( −T )
−1 ~
− ai λ& p M : C i : X i
∂X i
p ~
σ~ − X
H
=M
−T
( −1
: M : ε& − ai λ& p C i : X i
T p
)
−T −1 −1
= ε& − ai λ& p M : C i : M : X i
p
~ −1
= ε& − ai λ& p C i : X i
p
I.85
Dans le cas isotherme en utilisant la loi d’état (I.58c), on peut écrire I.85 sous la forme:
∂F p ⎛ 1 ⎞ λ& p
r& = −λ& p = λ& p ⎜⎜ − br ⎟⎟ = (1 − b~r ) I.87
∂R ⎝ L[D ] ⎠ L [D ]
[ ]
β J :Y
∂F −
D& = −λ& p d = λ& p M :: M
T 2 I.88
∂Y S
∂f ∂F
Où n = = définit la direction unitaire de l’écoulement plastique et assure le respect de la
∂σ ∂σ
normalité dans l’espace des contraintes :
n=
∂f
=
M
−T
(~
: H : σ~ − X ) I.89
∂σ ~
σ~ − X
H
∂f ∂F
Par contre ≠ montre le non respect de la règle de normalité dans l’espace des contraintes
∂X ∂X
cinématiques X . Dans l’espace des contraintes effectives, la normalité est assurée par le tenseur n~ :
~ ∂f
n= ~=
~
H : σ~ − X ( ) I.90
∂σ ~
σ~ − X
H
Où :
n~ = M : n
T
I.91
Etant donnée que n n’est pas une variable d’état, l’utilisation formelle du tenseur normal n~ n’est pas
nécessaire, on note donc pour la suite :
∂f
n= ~ =
~
H : σ~ − X ( ) I.92
∂σ ~
σ~ − X
H
La formulation ainsi définie ci-dessus est qualifier de non associé au sens où F ≠ f . Elle peut être
considéré comme partiellement associée dans le cas ou elle assure le respect strict de la règle de
normalité dans l’espace des contraintes σ . Dans le cas où ai = b = 0 et Fd = 0 alors la théorie est
strictement associée.
Sachant que :
( )
1
−1
n H −1
= n:H :n 2 =1 I.94
( ) = (λ& M )
1 1
−1 −T −1 −1
p& = ε& = ε& : H : ε& : n : H : n : M λ& p
p p p 2
p
2 I.95
H −1
Dans le cas de non couplage avec l’endommagement et que l’écrouissage isotrope est simplement
linéaire, alors P& = r& la déformation plastique n’est rien d’autre que la variable (déformation) de
l’écrouissage isotrope.
Dans le cadre de la plasticité indépendante du temps, le multiplicateur plastique λ& p est déterminé par
la condition de cohérence dans l’espace des déformations :
(
~ ~ )
~& ~& (
&f = σ − X : H : σ − X − R& = n σ~& − X~& − R
)
~&
=0 ( ) I.96
~
σ~ − X
H
~
X = C i : α~ i = C i : M : α i
T
I.98
r = QL[D ]r
~
R = Q~ I.99
Dans le cas isotherme, la condition de cohérence f& = 0 dans l’espace des contraintes devient :
⎛ ∂M T ⎞ e ⎛ ∂M T ⎞
+ n:Λ:⎜ : D& ⎟ : ε& − ∑ n : C i :⎜ : D& ⎟ : α i
⎜ ∂D ⎟ ⎜ ∂D ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ ∂L[D ] & ⎞
− QL[D ]r& − Q⎜⎜ : D ⎟⎟r = 0 I.100
⎝ ∂D ⎠
En remplaçant les expressions des lois complémentaires (I.84-I.88) la condition de cohérence (I.100)
peut se mettre sous la forme :
n : Λ : M : ε& − hλ& = 0
T
I.103
⎛ ⎞ ~ ~
h = n : ⎜ Λ + ∑ C i ⎟ : n + Q − ∑ ai n : X i − bR I.104
⎝ i ⎠ i
⎛ ∂ M T ∂Fd ⎞
+ n:Λ:⎜ : ⎟ : M −T : Λ : σ~
⎜ ∂ D ∂Y ⎟
⎝ ⎠
⎛ ∂ M T ∂Fd ⎞ ~
− ∑n : Ci : ⎜ : ⎟ : M −T : C −1 : X~ − ⎛⎜ ∂L : ∂Fd ⎞ R
⎟⎟ I.105
⎜ ∂ D ∂Y
⎜ ∂ D ∂Y ⎟ ⎠ L[D ]
i i
⎝ ⎠ ⎝
~
(
σ& = Λ : ε& − ε& p ) I.108
~
~ & ~ −T ∂Λ & e
= Λ : ε& − λ p Λ : M : n + : D : ε&
∂D
∂ M ∂Fd
~ 1 ⎡
K T = Λ − M : Λ : ⎢n ⊗ n − 2
h
:
∂ D ∂Y
e ⎤
: ε ⊗n ⎥:Λ:M
T
( ) I.110
⎣ ⎦
3 dev
H= I I.111
2
2 dev
Ci = Ci I I.112
3
dev 1
où I = I − 1⊗1 I.113
3
dev
Le tenseur I est le tenseur déviatorique unité d’ordre quatre. I le tenseur unité d’ordre quatre et 1
est le tenseur unité d’ordre deux.
La forme tensorielle de l’opérateur d’élasticité dans le cas isotrope est définie comme suite :
Λ = 2µ I + λ1 ⊗ 1 = 2G I
dev dev
+ K1 ⊗ 1 I.114
G : le module de cisaillement.
Les relations classique reliant les coefficient ci-dessus au module de Young E et au coefficient de
poissantν sont données par :
νE
λ= I.115
(1 + ν )(1 − 2ν )
E
µ= =G I.116
2(1 + ν )
E 3λ + 2 µ
K= = I.117
3(1 − 2ν ) 3
Pour l’endommagement, l’isotropie signifie que l’orientation des fissures et des cavités est aléatoire et
r
uniforme dans toutes les directions (indépendamment du vecteur n ). Pour les tenseurs d’effet du
dommage le chois s’est porté sur une fonction scalaire positive décroissante de D .
M = N = 1− D I I.118
σ
σ~ = I.119
1− D
ε~ e = 1 − Dε e I.120
~ Xi
Xi = I.121
1− D
α~ i = 1 − D α i I.122
~ R
R= I.123
1− D
~
r = 1 − Dr I.124
Le choix du terme 1 − D est justifié par le fait qu’il conduit à un module d’élasticité du matériau
endommage affecté par le facteur (1 − D ) comme proposé par Chaboche et Lemaître [Chab85].
∂ψ
σ =ρ = (1 − D )Λ : ε
e
I.126
∂ε
e
∂ψ
= (1 − D )C i : α i
2
Xi = ρ I.127
∂α i 3
∂ψ
R=ρ = (1 − D )Qr I.128
∂r
∂ψ 1 e 1 1
= ε : Λ : ε + ∑ C i α i : α i + Qr 2 = Ye + Yα + Yr
e
Y= I.129
∂D 2 i 3 2
Les modules effectifs exprimant la dégradation des propriétés mécanique due à l’endommagement
s’écrivent :
Λ = (1 − D )Λ C i = (1 − D )C i Q = (1 − D )Q
~ ~ ~
I.130
Lorsque le milieu est totalement endommagé, les contraintes σ , X et R s’annulent, ce qui traduit
l’incapacité du milieu endommagé à supporter le moindre effort.
Dans le cas isotrope, les taux de restitution d’énergie Ye , Yα et Yr peuvent s’exprimer dans l’espace
des contraintes comme suite :
σ~eq2
Ye = σ* I.131
2E
Yα =
1 J2 X
~
( ) I.132
~
2 C
~
1 R2
Yr = ~ I.133
2 Q
1
⎡2 ⎛P ⎞
2
⎤ 2
σ = σ eq ⎢ (1 + ν ) + 3(1 − 2ν )⎜⎜ H
* ⎟
⎟
⎥ I.134
⎢3
⎣ ⎝ σ eq ⎠ ⎥
⎦
Notons que cette nouvelle contrainte fait intervenir le rapport de tri axialité des contraintes
⎛ PH ⎞
⎜ σ ⎟ qui joue un rôle crucial dans la croissance des cavités en rupture ductile.
⎝ eq ⎠
Le domaine d’élasticité est délimité par le critère de Hill, celui qui dans le cas particulier d’isotrope
n’est rien d’autre que le critère de Von Mises [CHA85] :
~
f = σ~ − X
H
~
( ~ ~
)
− R − σ y = J 2 σ~ − X − R − σ y ≤ 0 I.135
J 2 (σ − X ) R
f = − −σ y ≤ 0 I.136
1− D 1− D
J 2 (σ − X ) = (S − X ) : (S − X )
3
I.137
2
S = σ − tr (σ )1
1
I.138
3
F (σ , X , R, Y , D ) = f + F p + Fd I.139
( s +1 )
= f +
2C
J2 X + ( )
1 a 2 ~ 1 b ~2
2Q
R +
1 S ⎡Y ⎤
(1 − D ) s + 1 ⎢⎣ S ⎥⎦
β
Les lois complémentaires dans le cadre d’une théorie isotrope unifiée deviennent
3 1 S−X λ& p
ε& p = λ& p = n I.140
2 1 − D J 2 (σ − X ) 1− D
λ& p
r& = (1 − b~r ) I.141
1− D
s
∂F & 1 ⎡Y ⎤
D& = −λ& p = λp β ⎢ ⎥
I.142
∂Y (1 − D ) ⎣ S ⎦
Le vecteur normal unitaire est défini par :
3 S−X 2
n= Sachant que : n = n:n =1 I.143
2 J 2 (σ − X ) 3
La vitesse de déformation plastique cumulée est définie dans l’espace des déformations par la norme :
2 p p λ& p ~&
p& = ε& : ε& = = λp I.144
3 1− D
∂f
: (1 − D )Λ : ε& − λ& p H = 0 I.145
∂σ
H = h+
3 E
+
3 Yˆ (S − X ) : σ~ I.146
2 1 + ν 2 (1 − D )32 J 2 (σ − X )
~ Yˆ ⎛ ~ σ y ⎞
hiso = Q − bR − ⎜R + ⎟ I.147b
1 − D ⎜⎝ 2 ⎟⎠
Yˆ ⎞ (S − X ) : X
~
3⎛
hcin ⎜
= C − ⎜a + ⎟ I.147c
2⎝ 1 − D ⎟⎠ J 2 (σ − X )
Dans cette approche dite faible ou simplifier, la variable d’endommagement comprise entre 0 et 1 est
introduit directement dans le critère d’écoulement de Von Mises ainsi que dans les lois de
comportement via le module de Young.
En effet le couplage faible comportement endommagement dans le cas isotrope, peut être implémenté
dans le code de calcul [OWE82], ceci sans de très grande modification des routines.
En utilisant les notions de code de calcul [OWE82], la fonction de charge définissant un domaine
élastique à l’intérieur duquel aucune déformation plastique n’est possible, peut se définir en fonction
du tenseur de Cauchy σ , de la contrainte définissant le seuil d’élasticité actuel fonction de la
déformation plastique cumulée σ ( p ) et de la variable d’endommagement D sous la forme suivante :
( )
f σ , ε eq , D = f (J 1 , J 2 , J 3 ) − (1 − D )σ (ε eqP ) ≤ 0
P
I.149
Avec : σ (ε eqP ) = σ y + H . p
Ce qui permet d’écrire le critère de Von Mises sensible à l’endommagement comme suit:
f (σ , p, D ) = 3 J 2 (σ ) − (1 − D)σ ( p ) = S : S − (1 − D)σ ( p ) = 0
3
I.150a
2
S : S = (1 − D)σ ( p )
3
I.150b
2
Toutefois, il est à noté qu’en cas de désactivation du dommage ( D = 0 ), on retrouve le critère initiale
de Mises tel qu’il a été défini dans le code [OWE82].
Dans le cas d’un comportement couplé la contrainte de Cauchy est donnée par la loi de Hooke
modifiée comme suit :
[( ) ]
σ = (1 − D ) λ trε e 1 + 2µ ε e = (1 − D)Λ : ε e I.151
S = (1 − D )2µ e
e
I.152a
P H = (1 − D )λ ε H
e
I.152b
Dans le code de calcul [OWE82], ces variables sont définies comme suite :
1
S = σ − PH P H = trσ 1
3
∂f 3 S S
ε& p = λ& p = λ& p = λ& p I.153a
∂σ 2 J 2 (σ ) 2
S :S
3
∂f ∂f ∂J 2 ∂ 3 J 2 ∂J 2 S
avec = = = I.153b
∂σ ∂J 2 ∂σ ∂J 2 ∂σ 2
S :S
3
∂f ∂f & ∂f ∂σ
f& = σ& + D+ p& = 0 I.154
∂σ ∂D ∂σ ∂p
Avec :
∂f
= −(1 − D ) I.155a
∂σ
∂σ
=H I.155b
∂p
∂f
=σ I.155c
∂D
2 p p
p& = ε& : ε& = λ& p I.155d
3
Sachant que :
e
σ& = (1 − D)Λ : ε& e + D& Λ : ε I.155e
123
B
Avec l’hypothèse initiale de l’approche simplifier, qui supposons que l’endommagement agit
uniquement sur le module d’élasticité dans la loi de comportement, l’expression indiquée par "B" de
l'équation (I.155e) est négligée. A partir (I.152c), (I.153a) et(I.155 e) nous pouvons écrire :
1 −1 ∂f
ε& = Λ σ& + λ& p I.155f
(1 − D) ∂σ
L’évolution de l’endommagement dans cette approche sera liée à la valeur de sa variable associée Y,
et également fonction de la croissance de la déformation plastique. Le modèle choisi est celui proposé
par Lemaître [LEM86]. Celui-ci dérive du pseudo potentiel de dissipation plastique couplé à
l’endommagement défini dans le cadre de la théorie non associée comme suite :
s +1
S ⎛Y ⎞ 1
F= f + ⎜ ⎟ I.156
(s + 1) ⎝ S ⎠ (1 − D )β
∂f ∂F
On peut constaté que la normalité est toujours vérifier étant donnée que =
∂σ ∂σ
∂F λ& p ⎛Y ⎞
s
Et :
σ eq2 ⎡2 ⎛ P ⎞
2
⎤
Y= ⎢ (1 + ν ) + 3(1 − 2ν )⎜ H ⎟ ⎥ I.158
2 E (1 − D )
2
⎢3 ⎜σ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ eq ⎠ ⎦
σ *2
Qui peu se mettre sous la forme : Y=
2 E (1 − D) 2
Avec :
1
⎡2 ⎛ P ⎞
2
⎤2
σ * = σ eq ⎢ (1 + ν ) + 3(1 − 2ν )⎜⎜ H ⎟
⎟
⎥ I.159
⎢3
⎣ ⎝ σ eq ⎠ ⎥
⎦
σ * est définie comme étant la contrainte équivalente d’endommagement par analogie avec la
contrainte équivalente σ eq pour la plasticité. Notons que cette nouvelle contrainte fait intervenir le
⎛ ⎞
rapport de triaxialité des contraintes ⎜ PH ⎟ qui joue un rôle crucial dans la croissance des cavités en
⎝ σ eq ⎠
rupture ductile.
Le pseudo potentiel ainsi défini (I.156) [HAM00] peut s’écrire aussi sous la forme
s +1
S ⎛ Y − Y0 ⎞ 1
F= f+ ⎜ ⎟ selon [PHI03] [MAR03]. Cette dernière expression, permet de
(s + 1) ⎝ S ⎠ (1 − D )β
formuler la surface de charge d’endommagement, où le terme Y0 désigne le seuil d’endommagement.
D'après [PHI03] [MAR03] ce paramètre est susceptible d’évoluer au cours de la dégradation du
matériau. Toutefois dans le cadre du développement mathématique [PHI03] [MAR03] [BEL05]
considèrent ce paramètre comme une constant du matériau tout comme les autres paramètres du
modèle(S, s et β ). Avec cet apport, le matériau ne peu s’endommager qu’en présence d’écoulement
plastique et dans les phases de chargement où la force Y excède le seuil Y0 . Ceci est une manière
simple de prendre en charge partiellement la version à double critère.
Il est fréquent aussi, que des zones endommagées peuvent évoluer d'un état de traction (fissures
ouvertes) vers un état de compression tendant à refermer ces microfissures. Ceci engendre la fermeture
partielle ou totale des microfissures et empêche ainsi l’endommagement de croître (dommage inactif).
Cela a pour conséquence de supprimer son effet sur le comportement. Afin de prendre compte de ce
phénomène d’une manière particulière mais simple, l’expression de σ * est modifiée de façon à bloquer
l’évolution du dommage en compression. On considère que l’endommagement n’évolue pas pour les
chargements où la pression hydrostatique PH est négative.
s
1 ⎛ Y − Y0 ⎞
En posant : Yˆ = ⎜⎜ ⎟⎟ I.160
(1 − D )β ⎝ S ⎠
A partir des équations (I.154) et (I.155). Nous pouvons écrire la condition de cohérence f& = 0 sous la
forme :
f& =
3
2 3
S
[ ]
σ& − (1 − D )H − σ Yˆ λ& p = 0 I.161
S :S
2
Dans le cas non couplé (D=0) nous retrouverons les équations d’élastoplasticité ainsi définies dans le
code de calcul [OWE82]. Le multiplicateur plastique en exploitant l’expression (I.150b) peut s’écrire
sous la forme suivante :
3 S
σ&
2 (1 − D )σ
[(1 − D )H − σYˆ ]
&
λp = I.162
Pour pouvoir introduire cette expression dans le code [OWE82] écrivant l’expression (I.161) sous la
forme suivante
n σ& = Aλ&ep
T
I.163a
où
∂F 3 S
n= = I.163b
∂σ 2 3
S:S
2
A = (1 − D )H − σ Yˆ I.163c
T
En multipliant les deux cotés de l’égalité (I.155f) par a : Λ et en utilisant (I.163a) nous pouvons
écrire :
1 1
n : Λ : ε& = n σ& + λ&p .n : Λ : n = Aλ&p + λ&p .n : Λ : n
T T T T
(1 − D) (1 − D)
[ T
A + (1 − D)n : Λ : n ] I.164
En remplaçant (I.164) dans (I.155f) nous obtenons la loi de comportement incrémentale ci-dessous :
]( )
1 −1 1− D
ε& = Λ σ& + n : Λ : n : ε&
T
(1 − D) [ T
A + (1 − D)n : Λ : n
⎡ Λ:n:n :Λ
T
⎤
σ& = (1 − D) ⎢Λ − ⎥ : ε& = Λ : ε&
⎢⎣ [ T
A + (1 − D)n : Λ : n ]
⎥⎦ coup
I.165
Cette approche est utilisée dans le cas où le code de calcul éléments finis dont en dispose ne autorise
pas des modifications au niveau des lois de comportement.
L’hypothèse initiale de l’existence d’un domaine élastique à l’intérieur duquel aucune déformation
plastique n’est possible est traduite par:
f (σ , p, D ) ≤ 0 I.166
La définition de cette fonction, nécessite de fixer le type d’évolution envisagée pour la surface de
charge en fonction de la déformation cumulée par le matériau. Dans notre cas, nous supposons un
comportement isotherme à écrouissage isotrope linéaire couplé à l’endommagement, la fonction de
charge est alors définie comme suite :
σ ( p, D ) = σ y + R( p, D) = σ y + (1 − D) H . p I.167
Le critère d’écoulement du type de Von Mises sensible à l’endommagement peut s’écrire sous la
forme suivante:
R
f (σ , p, R, D ) =
3
J 2 (σ ) − −σy
1− D 1− D
I.168
1 3 R( p )
= S:S − −σy = 0
1− D 2 1− D
3
S : S = R( p, D) + 1 − D .σ y I.169
2
[( ) ]
σ = (1 − D ) λ tr ε e 1 + 2µ ε e = (1 − D)Λ : ε e I.170a
S = (1 − D )2µ e
e
I.170b
P H = (1 − D )λ ε H
e
I.170c
1 1
S = σ − PH P H = trσ 1 e = ε −ε H ε eH = tr ε e 1
e e e
3 3
L’hypothèse des petites perturbations (HPP) entraînant la linéarité de la relation ε& = ε& + ε& , permet la
e p
décomposition du tenseur des vitesses de déformations en une partie volumique et une partie
déviatorique, comme suit:
∂f
e& = ε& − ε& H e& = ε& = λ& p
e p e e e p p
e& = e& + e&
∂S
1 D&
P& H = (1 − D)λ : tr ε& 1 −
e
PH
3 1− D
e = ε −ε H
e e e
∂f ∂f & ∂f ∂R ∂f ∂R &
f& = σ& + D+ p& + D=0 I.172
∂σ ∂D ∂R ∂p ∂R ∂D
Où :
∂f ∂f ∂J 2 ∂ 3J 2 ∂J 2 1 S
= = = I.173
∂σ ∂J 2 ∂ S ∂J 2 ∂σ 1− D 2
S:S
3
∂f
=− 1 I.174a
∂R 1− D
∂R
= −H . p I.174b
∂D
∂R
= (1 − D) H I.174c
∂p
∂f 1 ⎡ 3 ⎤
= ⎢ S : S − R⎥ I.174d
∂D 2 (1 − D) 3 ⎣ 2 ⎦
Avec :
& ∂f λ& p S
ε = λp
& p
= I.175a
∂S 1− D 2
S:S
3
2 p p λ&p
p& = ε& : ε& = I.175b
3 1− D
σ eq2 ⎡2 ⎛ P ⎞
2
⎤
Et Y = ⎢ (1 + ν ) + 3(1 − 2ν )⎜ H ⎟ ⎥ I.176
2 E (1 − D )
2
⎢3 ⎜σ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ eq ⎠ ⎦
σ *2
Qui peut se mettre sous la forme suivante Y =
2 E (1 − D) 2
Avec :
1
⎡2 ⎛ P ⎞
2
⎤2
σ * = σ eq ⎢ (1 + ν ) + 3(1 − 2ν )⎜⎜ H ⎟
⎟
⎥ I.177
⎢3
⎣ ⎝ σ eq ⎠ ⎥
⎦
s
1 ⎛ Y − Y0 ⎞
Soit Yˆ = ⎜ ⎟ I.178
(1 − D )β ⎝ S ⎠
En remplaçant les expressions (I.174) et (I.175) dans la condition de cohérence f& = 0 , nous obtenons :
1 S 1 ⎡ 3 ⎤ λ& p s
⎛ Y − Y0 ⎞
f& = S& + ⎢ S : S − R ⎥ ⎜ ⎟ −
⎦ (1 − D )
β
1− D 2 2 (1 − D) 3 ⎣ 2 ⎝ S ⎠
S :S
3
1 S ⎡ H . pYˆ ⎛ 3 1 ⎞ σ y ˆ⎤ &
f& = S& − ⎢ H − ⎜⎜ − ⎟⎟ − Y ⎥λ p = 0 I.180
1− D 2 ⎣ 1 − D ⎝ 2 2(1 − D) ⎠ 1− D ⎦
S :S
3
D’où l’expression :
n : S& = Aλ&p
T
I.181
Avec :
1 S I.182
n=
1− D 2
S :S
3
⎡ H . pYˆ ⎛ 3 1 ⎞ σ y ˆ⎤
A = ⎢H − ⎜⎜ − ⎟⎟ − Y⎥ I.183
⎣ 1 − D ⎝ 2 2(1 − D) ⎠ 1− D ⎦
Sachant :
(
S& = (1 − D )2 µ e& − ε& −
p
) D&
1− D
S
⎛ ⎞
⎜ ⎟ I.184
& ⎜ 2µ ˆ
Y ⎟&
⇒ S = (1 − D )2 µ e& − 1 − D + λp S
⎜ 2 1− D ⎟
⎜ S:S ⎟
⎝ 3 ⎠
⎛ Yˆ ⎞ I.185
= (1 − D)2 µ a : e& − ⎜⎜ 2 µ (1 − D)n : n + S : n + A ⎟⎟λ&p
T T T
⎝ 1− D ⎠
(1 − D)2µ
λ&p = T
n : e& I.186a
⎛ Yˆ ⎞
⎜ 2µ (1 − D)n : nT + S : n
T
+ A ⎟
⎜ − D ⎟
⎝ 1 ⎠
2µ (1 − D)
λ&p = S : e& I.186b
2 ⎛ Yˆ ⎞
S : S ⎜⎜ 2µ (1 − D)n : n + S : n + A ⎟⎟
T T
3 ⎝ 1− D ⎠
1
λ& p = S : e& I.186c
H dp
Soit :
2 ⎛ Yˆ ⎞
S : S ⎜⎜ 2µ (1 − D)n : n + S : n + A ⎟⎟
T T
3 ⎝ 1− D ⎠
H dp = I.187
2µ (1 − D)
⎛ 1 ⎞ 1 Yˆ
S& = (1 − D)2 µ ⎜ e& − n S : e& ⎟ − S : e& S
⎜ H ⎟ H 1 − D
⎝ dp ⎠ dp
⎡ ⎛ ⎞ ⎤ I.188b
⎢ ⎜ ⎟ ⎥
1 ⎜ 2µ 1 − D Yˆ ⎟
= ⎢(1 − D)2µ1 − + S ⊗ S ⎥ : e&
⎢ H dp ⎜ 2 1− D ⎟ ⎥
⎢ ⎜ S : S ⎟ ⎥
⎣ ⎝ 3 ⎠ ⎦
P
P&H = k (1 − D)tr ε& − H D&
e
I.189a
1− D
P
P&H = L p : ε& = k (1 − D)tr ε& − H λ&Yˆ
e
I.189b
1− D
∂F Yˆ
D& = λ& p = λ& p Yˆ = S : e& I.190
∂ (− Y ) H dp
P Yˆ
P&H = L p : ε& = k (1 − D)tr ε& 1 − H
e
S : e& I.191
1 − D H dp
D’où la définition de l’opérateur d’ordre deux représentant le module tangent hydrostatique continu :
PH Yˆ
L p = k (1 − D)1 − S I.192
1 − D H dp
EN RESUME :
⎛ ⎞
⎜ ⎟
2µ &
D ⎟
S = (1 − D)2 µ e& − ⎜ 1 − D
& &
λp + S
⎜ 2 1− D ⎟
⎜ S:S ⎟
⎝ 3 ⎠
(1 − D)2µ
λ&p = T
n : e&
⎛ Yˆ ⎞
⎜ 2µ (1 − D)n : nT + S : n
T
+ A ⎟
⎜ − D ⎟
⎝ 1 ⎠
3 p p λ& p
p& = ε :ε =
& &
2 1− D
P
P&H = k (1 − D )tr ε& − H D&
e
1− D
λ&p ⎛ Y − Y0 ⎞
s
D& = ⎜ ⎟
(1 − D )β ⎝ S ⎠
I-10- CONCLUSION
Dans ce chapitre, il est question d’introduire une modélisation des principaux phénomènes mécaniques
caractéristiques du comportement des métaux élastoplastique endommageable.
Dans un premier temps, nous nous somme intéressé à la description d’un modèle de comportement qui
traduit les principaux phénomènes mécanique caractérisant les matériaux élastoplastique dans le cas
couplé à l’endommagement. Dans ce contexte, une formulation dans le cadre de la thermodynamique
des processus irréversibles avec les variables d’états, dans le cas général tenant compte de l'anisotropie
du milieu, en négligeant la dissipation thermique est exposée.
Le second chapitre, sera consacré à la discrétisation numérique du problème d’équilibre. Nous allons
nous intéresser à la formulation numérique du problème de comportement élastoplastique à
écrouissage isotrope linéaire couplé à l'endommagement isotrope, dans le cas d’une approche avancée
en formulation unifiée.
Chapitre II
TRAITEMENT NUMERIQUE
II-1- INTRODUCTION
L’implémentation dans le code de calcul par éléments finis du comportement élastoplastique est
largement rependue [ODE72, OWE80, BAT81, HUGS87, ZIE94, BON97, SIM98, BEL00]. Ces deux
dernières décennies l’intérêt s’est porté sur l’implémentation des modèles de couplage comportement
élastoplastique endommagement [SAA02]. Ceci a entraîné plusieurs travaux dont on relève
pratiquement la même difficulté rencontrée pour la résolution des problèmes de couplage, qui réside
dans la dépendance de la solution vis-à-vis de la discrétisation spatiale et temporelle. Cette dépendance
est traitée par des techniques de régularisation, qui consiste à introduire une longueur interne pour
assurer la convergence de la solution et obtenir ainsi des zones localisées d’épaisseur finie. Ce dernier
point, n’étant pas dans le présent plan de travail, ce qui nous a ramené à une étude purement locale
[Des79].
Après avoir présenté le modèle censé décrire les principaux phénomènes macroscopiques, mis en jeu
en petite déformation dans le cadre de l’endommagement ductile, dans le présent chapitre il sera
question de développer les techniques mathématiques utilisées pour résoudre le problème couplé et
non couplé du comportement élastoplastique-endommagement et l’implémentation de ce modèle dans
le programme de calcul [OWEN88] pour la simulation numérique. Ce programme est élaboré
initialement pour la simulation numérique du comportement élastoplastique à écrouissage isotrope
linéaire. Afin d’introduire un couplage fort comportement endommagement, des modifications
importante sont effectuées dans les bloques destinés pour le calcul du multiplicateur plastique ainsi
que de la matrice tangente, comme il y’a eu ajout de bloques pour les calculs intermédiaires.
La discussion des aspects numériques sera ramenée aux choix faits pour la résolution du problème
couplé et non couplé. La discrétisation spatiale utilise la méthode des éléments finis basée sur une
formulation variationnelle en déplacement, pour intégrer les équations aux dérivées partielles du
mouvement dans un solide 2D quelconque.
Soit un solide constitue d'un matériau élastoplastique endommageable. Ce solide occupe le domaine
Ω 0 de volume V0 et de frontière ∂Ω 0 dans sa configuration initiale non déformée, libre de toute
contrainte initiale et non endommagé. Le solide déformé et endommagé, après sollicitations, occupe
une nouvelle configuration définie par le domaine Ω de volume V et de frontière ∂Ω dans des
conditions isothermes (Fig II.1).
La description du mouvement d’un solide [GER80], peut être approchée selon quatre types de
formulations :
En pratique, en mécanique des solides principalement en analyse par éléments finis, les descriptions
du mouvement les plus utilisées sont la formulation Lagrangienne totale et actualisée. L’approche
adoptée dans le cadre de notre étude est la formulation Lagrangienne actualisée, la configuration de
référence est la dernière configuration en équilibre. On se propose alors de déterminer à chaque pas de
chargement "incrément" les quantités mécaniques définies dans les chapitres I; soit pour chaque point
du solide Ω:
- Le vecteur déplacement ( u )
- Le champ des contraintes défini par le tenseur de Cauchy ( σ )
- Le champs des déformations ( ε )
- Les variables interne : la déformation plastique cumulée p(u ) et l’endommagement
D(u )
∂σ ij
Ou bien + f vi = ργ i II.2
∂x j
⎨ ⎜ − D II.3
⎝ 1 ⎠
⎪ &
⎪ 3 p p λ
p& = ε& : ε& = p
⎪ 2 1− D
⎪ P
P&H = k (1 − D)tr ε& − H D&
e
⎪
⎪ 1− D
⎪ λ& ⎛ Y − Y0 ⎞
s
&
D=
p
⎜ ⎟
⎪
⎩ (1 − D )β ⎝ S ⎠
Equations de compatibilité cinématique dans Ω:
D=
1
2
[
gradu + ( gradu )
T
] II.4a
1 ⎡ ∂u i ∂u j ⎤
ou bien ε ij = ⎢ + ⎥ II.4b
2 ⎢⎣ ∂x j ∂xi ⎥⎦
⎧ f si = σ ij n j
⎨ II.5
⎩ ui = u
Avec :
⎧ f v1 ⎫
f v = ⎨ ⎬ : Vecteur des forces de volume s’exerçant sur la structure
⎩ f v2 ⎭
⎧ f s1 ⎫
f s = ⎨ ⎬ : Vecteur des forces de surface s’exerçant sur la structure
⎩ f s2 ⎭
⎧u1 ⎫
u = ⎨ ⎬ : Vecteur déplacement des points de la structure
⎩u 2 ⎭
La stratégie de résolution par éléments finis des équations des problèmes de calculs de structures
élastoplastique couplé comporte deux étapes :
*La première étape, consiste en la discrétisation spatiale par éléments finis basée sur le principe des
puissances virtuelles. Ceci conduit à un système d’équation aux dérivées partielles « EDP » non
linéaire associé à des conditions initiales et aux limites.
* La seconde étape, consiste en l’intégration des équations différentielles ordinaires (EDO) du premier
ordre qui sont les équations constitutives du comportement élastoplastique endommageable.
Le domaine Ω définissant la structure est subdivisé en sous domaines Ω e de volume Ve (où l’indice
« e » indique l’élément). Ces éléments sont considérés comme isoparamétriques, ce qui veut dire que
la géométrie de chaque élément est approchée par les mêmes fonctions de forme que le champ des
déplacements.
Dans le pressent travail, nous utilisons les éléments quadratiques isoparamétriques à quatre nœuds et
des éléments triangulaires [DAT79]. Toutefois le programme est conçu aussi pour une discrétisation
spatiale par éléments quadratiques isoparamétriques à huit noeuds, et à neuf noeuds. Les fonctions de
formes ou d'interpolations dans le repère local s'écrivent comme suit :
Pour un elément T3 :
⎧ξ η 3
⎪
⎨η
⎪1 − ξ − η
⎩
1 2 ξ
Pour un elément Q4 :
1
Ni = (1 + ζζ i )(1 + ηηi ) i = 1, 2, 3, 4
4
4 3
ξ
Pour un élément Q8 : 1 2
1
Ni = (1 + ζζ i )(1 + ηηi )(ζζ i + ηηi − 1) i = 1, 3, 5, 7
4
ζ2 η2
N i = i (1 + ζζ i )(1 − η2 ) + i (1 + ηηi )(1 + ζ 2 ) i = 2, 4, 6, 8
2 2
6
7 5
η
8 4
ξ
1 2 3
Pour un élément Q9 :
(ζ + ζζ i )( η2 + ηηi )
1 2
Ni = i=1,3,5,7
4
ηi 2 2 ζ2
Ni = (η − ηηi )(1 − ζ 2 ) + i (ζ 2 − ζζ i )(1 − η2 ) i = 2, 4, 6, 8
2 2 6
7 5
N 9 = (1 − ζ )(1 − η )
2 2
η
8 4
9
ξ
1 2 3
Où Ni représente la fonction d’interpolation au noeud " i "des coordonnées (xi, yi) dans le repère global
(x,y) et des coordonnées ( ζ i , ηi ) dans le repère local ( ζ, η) de l’élément "e".
⎧ e n
⎪⎪ 1 ∑ N i ( x, y )u1i
e
u =
i =1
⎨ n II.6.a
⎪u2 = ∑ N i ( x, y )u2i e
e
⎩⎪ i =1
En appliquant le principe des travaux virtuels à l’équation du mouvement (II.1) avec le déplacement
virtuel défini comme suit:
∗ ⎛ ∂σ ⎞
- ∫ ui ⎜ ij + f vi ⎟dΩ e = 0 (i = 1, 2 et j = 1, 2 ) II.7
⎜ ∂x ⎟
Ωe ⎝ j ⎠
∗ ⎛ ∂σ ⎞
- ∫ ui ⎜ ij ⎟dΩ e − ∫ ui ( f vi )dΩ e = 0
∗
II.8
⎜ ⎟
Ωe ⎝ ∂x j ⎠ Ωe
∂ui ∗
∫ ∂x j σ ij dΩ − Γ∫ ui f si dΓ1 − ∫ ui ( fvi )dΩ = 0
e ∗ ∗ e
+ II.9
e e
Ω 1 Ω
La forme matricielle, est donnée par :
La forme variationnelle est obtenue en remplaçant les approximations des champs de déplacement
virtuel et réel ci après dans l'équation (II.10) :
{ε (x , y )} = [B ]{u n } II.11d
⎡ ∂N i ⎤
⎢ 0 ⎥
⎢ ∂x ⎥
∂N i ⎥
Où : [Bi ] = ⎢ 0
⎢ Pour les problèmes plans II.12
∂y ⎥
⎢ ∂N ∂N ⎥
⎢ i i
⎥
⎢⎣ ∂y ∂x ⎥⎦
⎡ ∂N i ⎤
⎢ ∂r 0 ⎥
⎢ N ⎥
⎢ i
0 ⎥
[Bi ] = ⎢ r ∂N ⎥ Pour les problèmes axisymétriques II.13
⎢ 0 i ⎥
⎢ ∂z ⎥
⎢ ∂N ∂N ⎥
⎢ i i
⎥
⎣ ∂z ∂r ⎦
[M ] = ∫ ρ [N ][. N ] dV
e
0
T
0
e
II.15
V0e
e int
fN le vecteur des efforts intérieurs de l’élément "e"
{f }= ∫ [B ]: {σ }dV
e int
N
e
II.16
Ve
e ext
fN : le vecteur des efforts extérieurs de l’élément "e"
{f }= ∫ [N ] .{ f }dV + ∫ [N ] .{ f }dS
e ext T
V
T
s II.17
Ve S
{ }
L’équilibre global de la structure est donnée par la sommation des I e sur l’ensemble des éléments,
cette équilibre est traduit par le système algébrique suivant :
⎡ e ext ⎤
I = ∑ I e = ⎢∑ M eu&&e + f − f ⎥δu * = 0
e int
II.18
e ⎣ e ⎦
a. Cas statique :
e int e ext
fN − fN =0 II.19a
R N (un ) = 0 II.19b
b. cas dynamique :
A présent, Nous allons discuter la résolution du système (II.19b) par la méthode de Newton Raphson,
pour une implémentation dans le programme de calcul [OWE88] p
Pour résoudre le système non linéaire (II.19) la méthode classique de Newton raphson [Kar87, Dha79]
est souvent utilisée. Et ce par un algorithme incrémental implicite de Newton Raphson [HAM00] qui
présente l’avantage d’une convergence quadratique pourvu que la matrice Jacobienne soit consistante.
Cette méthode consiste à discrétiser le chargement total en plusieurs incréments et à chercher la
configuration d’équilibre correspondant au différent pas de chargement.
Soit uni la solution approchée après l’itération (i) de l’incrément "n", la différence entre cette solution
approchée et la solution du problème décrit par (II.19b) est donnée par uni +1 − uni .
Avec : δu = uni +1 − uni ce qui permet d’écrire (II.21) sous la forme suivante :
[K T ]
(un ) {δu} + {R(un )} = 0
i i
II.22
[ i ⎛ ∂R ⎞
Où : KT (un ) = ⎜ ⎟ ] II.23
⎝ ∂u ⎠ n
Avec [KT (un )] la matrice tangente du système linéaire à l’incrément « n » et à l’itération « i », qui
i
joue un rôle central dans les performances numériques (vitesse de convergence) de ce schéma itératif
implicite.
Cette matrice est construite en assemblant les matrices tangentes élémentaires pour tous les éléments.
Ce processus itératif continu jusqu’à ce que la correction δu et le résidu R(uni +1 ) soient suffisamment
petits.
Dans ce processus de calcul reste à déterminer l’expression de la matrice tangente. Pour ce faire
revenons à la détermination de la matrice Jacobienne (II.23). L’idée est de réécrire le problème
d’équilibre des équations (II.16), (II.17), (II.19) et (II.21) sur l’élément de référence sous la forme : (on
omet l’indice relatif à l’itération et à l’incrément)
Sous l’hypothèse des petites perturbations, l’effet de la non linéarité géométrique ou cinématique qui
peut être induit par la variation de J v , J S et [B ] en fonction du déplacement u peut être négligé. De ce
fait, nous pouvons constater clairement la non linéarité du comportement (matérielles) représentée par
σ via (II.25).
La variation du vecteur résidu R(u ) par rapport aux variables principales, qui sont les déplacements,
permet de calculer la matrice tangente élémentaire K e pour l’élément "e" :
∂R(u )
K e (u ) =
∂u
II.26
∂ ⎛ ⎞ ∂ ⎛ ⎞ ∂ ⎛ ⎞
∂u ⎜⎝ V e
T
[ ]
= ⎜ ∫ B e : [σ ]J v dV e ⎟ − ⎜ ∫ [N ] . f v .J v .dV e ⎟ − ⎜⎜ ∫ [N ] . f s .J s .dΓ e ⎟⎟
⎟ ∂u ⎜ e
T
⎟ ∂u e
T
⎠ ⎝V ⎠ ⎝Γ ⎠
⎛ ⎡ ∂∆σ ⎤ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
K e (u ) = ⎜⎜ ∫ [B ]
T
:⎢ : [B ]J dV e
⎟ − ⎜ ∫ [N ]T . ∂f vN . J v .dV e ⎟ - ⎜ ∫ [N ]T . ∂f sN . J s .dS e ⎟ II.27
⎣ ∂∆ε ⎥⎦ ⎟ ⎜ e ⎟ ⎜ e ⎟
v
⎝V e ⎠ ⎝V ∂u ⎠ ⎝S ∂u ⎠
Où nous pouvons constater la contribution du comportement élastoplastique via le module tangent
∂∆σ
incrémental . Les deux autres termes représentent la contribution des variations des forces de
∂∆ε
volume et des forces surfaciques extérieures appliquées.
∂∆σ ~
La détermination de la matrice incrémentale que nous noterons Λ coup et dont l’expression est
∂∆ε
donnée plus loin, nécessite l’intégration des équations de comportement. Cela pour déterminer toutes
les variables d’état nécessaire au calcul de l’incrément ∆σ à chaque itération. Cette matrice tangente
matérielle dite aussi "matrice Jacobienne" définie la différentiation de chaque composante du tenseur
des contraintes de Cauchy par rapport à chaque composante du tenseur des déformations totales.
{f } = ∫ [N ] { f }dV + ∫ [N ] { f }dΓ
(e) T
v
e T
s 1 : Est le vecteur force élémentaire.
Ve Γ1
dV e = 2π .r.dr.dz En axisymétrique.
Dans le cadre de l’élasticité non couplée, la matrice tangente incrémentale [Bat90] n’est rien d’autre
que le tenseur d’élasticité défini comme suit :
En contraintes planes
⎡1 ν 0 ⎤
E ⎢ ⎥
[Λ] = ⎢ν 1 0 ⎥
(
1 −ν 2 ) ⎢ (1 − ν )⎥
II.28
⎢⎣ 0 0 2 ⎥⎦
En déformations planes
⎡ ⎤
⎢(1 − ν ) ν 0 ⎥
E
[Λ] = ⎢ ν (1 − ν ) 0 ⎥ II.29
(1 − ν )(1 − 2ν ) ⎢ 1 − 2ν ⎥
⎢ 0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
Comme technique de résolution, nous adoptons la méthode des éléments finis, bien adaptée à la
mécanique du solide et largement utilisée dans l'industrie.
[ ]
La matrice K e , évaluée dans le repère local (ζ, η), s’écrit sous la forme suivante :
[K ] = ∫ ∫ [B ] [Λ~ ][B ] t
+1 +1
e T
e
coup
e e
det J dς dη II.31
−1 −1
⎡ ∂x ∂y ⎤ ⎡ ∂N i ⎤ ∂N i
⎢ ∂ς ∑ x
∂ς ⎥ ⎢ ∂ς i
yi ⎥ ∑ ∂ς
J =⎢ =
⎢ ∂x ∂y ⎥⎥ ⎢⎢ ∂N i ∂N i ⎥⎥
⎢⎣ ∂η
∑ x
∂η ⎥⎦ ⎢⎣ ∂η i
∑ ∂η yi ⎥
⎦
II.32
⎡ ∂N1 ∂N 2 ⎤⎡ x y1 ⎤
............⎥ ⎢ 1
⎢ ∂ς ∂ς x2 y2 ⎥
=⎢ ⎥ . ⎢ ⎥
⎢ ∂N1 ∂N 2 .
............⎥ . ⎢ . . ⎥
⎢⎣ ∂η ∂η ⎥⎦ ⎢⎣ x9 y9 ⎥⎦
.
Et :
⎡ ∂N 1 ∂N 2 ∂N ⎤
⎢ ∂ς .............. 9 ⎥
∂ς ∂ς
[ Be ] = ⎢ ∂N ∂N 2 ∂N 9 ⎥ II.33
⎢ 1 ............. ⎥
⎣ ∂η ∂η ∂η ⎦
∫ ∫ [B ][Λ~ ][B ] t
+1 +1
det J dς dη
e
k e
ij = i coup
e
j
e
II.34
−1 −1
Ou bien
+1 +1
∫ ∫ [N ] [ f ] t
T
f vi = e
i v
e e
det J dς dη II.38
−1 −1
Avec : g e i = N e i [ ] [ f ]t T
v
e e
det J II.40
∫ ∫ g i dς dη = ∑∑ gi (ζ p ,η p )wp wq
e
f vi = e
II.41
−1 −1 p =1 q =1
Le résidu R(u ) est obtenu par assemblage des résidus élémentaires R e (u ) défini par :
Où :
[K (U )]{U } = {F } II.44
[ K( U )]{U } = λ {F }
j j j 0 II.45
La solution initiale utilisée pour calculer ui est la solution ui −1 obtenue à l'étape précédente. Chaque
étape est un problème non linéaire qui se résout avec une ou plusieurs itérations de la méthode de
Newton-Raphson. La méthode incrémentale Newton-Raphson ainsi obtenue s'écrit pour un niveau
donné de sollicitations λ j comme suit :
{R } = λ {F } − [K (u )]{u }
i −1
j j 0
i −1
j
i −1
j II.46
[K (u )]{∆u } = R(u ) + (λ
i −1
j
i
j
i −1
j j − λ j −1 ){F0 } II.47
{u } = {u }+ {∆u }
i
j
i −1
j
i
j II.48
Ainsi à chaque itération un système d’équations non linéaires est obtenu, que l’on résout par la
méthode Frontale.
Test de convergence
La convergence du schéma itératif est obtenu si est seulement si l’inégalité ci après est vérifié [Owe88]
:
{R}i T {R}i
*100 ≤ η II.49
{ f }i T { f }i
Où {f}iT : résulte de l’assemblage des vecteurs élémentaires suivants :
{f } = ∫ [B] {σ } dV
e i T i e
II.50
Ve
IL existe une multitude de méthodes d’intégration des équations différentielles : méthode du retour
radial tangent [MAR65], méthode du prédicateur élastique retour radial [WIL64] furent les pionniers
dans ce domaine. Dans le présent travail nous adoptons la méthode itérative implicite proposée
Wilkins [WIL64] de prédiction élastique et de correction plastique par retour radial.
Cette méthode consiste en une prédiction élastique du déviateur des contraintes S , sous l’hypothèse
que les variables internes du modèle restent constantes durant tout le pas d’intégration. Ceci est suivi
d’une correction plastique, par la projection du tenseur des contraintes déviatorique, issu de la
prédiction élastique, sur la surface de charge et cela suivant une direction parallèle à la normale de la
surface de charge.
Dans un premier temps, le comportement est supposé purement élastique. Nous calculons par la suite
la valeur de la fonction seuil à la fin du pas, si cette fonction est négative, l’hypothèse de
comportement élastique est vérifiée sinon on réalise une correction plastique.
La correction plastique est réalisée suivant la méthode de retour radial [SIM84]. Celle-ci consiste à
corriger, par un processus itératif, les valeurs des variables internes ainsi que les différentes variables
observables après convergence du schéma de Newton-Raphson, afin de satisfaire le critère.
Dans ce qui va suivre, nous expliciterons la méthode d’intégration introduite dans le programme de
calcul [OWE88] pour la simulation du comportement couplé endommagement élastoplasticité. La
méthode utilisée est la θ Méthode [NES96, HAM00]. Le choix est porté sur cette méthode pour la
raison qu’elle permet d’évaluer directement le critère " f " à l’incrément représenté par l’indice n + 1 ,
avec θ = 1 méthode purement implicite.
grandeurs σ n +1 , R n +1 , ε n +1 , Dn +1 à l’incrément n + 1 .
p
⎧ f = 3J 2 (σ ) − R − 1 − Dσ y = 0
⎪ N
⎪ gε = ε& − λ&p
p
=0
⎪ 1− D
⎪
PB1⎨ λ&p II.51
⎪ g r = r&− =0
1− D
⎪
⎪ g D = D& − λ&Yˆ * = 0
⎪⎩ h = σ − (1 − D)Λ : ε − ε p = 0 ( )
s
1 ⎛ Y − Y0 ⎞
Avec : Yˆ = β ⎜ ⎟ II.52
(1 − D) ⎝ S ⎠
S
et N = II.53
2
S:S
3
∆x = x n +1 − x n II.54
x n +ϑ = (1 − θ ) x n − θx n +1 II.55
Pour θ = 1 le système d’équation différentielle PB1 à l’incrément « n+1 » peut s’écrire sous la forme
suivante :
⎧ f = 3J 2 (σ n +1 ) − Rn +1 − 1 − Dn +1σ y = 0
⎪ N n +1
⎪ gε = ∆ε − ∆λ p
p
=0
⎪ 1 − Dn +1
⎪ ∆λ p
PB 2⎨ II.56
g r = ∆r − =0
⎪ 1 − Dn +1
⎪
⎪ g D = ∆D − ∆λYˆn*+1 = 0
⎪ h = σ − (1 − D )Λ : ε − ε p
⎩ n +1 n +1 n +1( n +1 )
Nous pouvons écrire le tenseur des contraintes, sous la forme incrémentale, décomposé en partie
sphérique et déviatorique comme suite :
∆ S = 2 µ~∆e
~
3λ + 2µ~
∆PH = tr∆ε
3
Le problème PB2 est obtenu en remplaçant l’écriture différentielle sous forme incrémentale dans les
équations PB1. La partie sphérique de la contrainte n’ayant pas d’effet sur la plasticité, la prédiction
élastique est vérifiée uniquement sur le déviateur de contrainte.
Prédiction élastique
Soit un incrément de déformation ∆ε , que nous supposons entièrement élastique ce qui revient à
écrire :
⎧∆ε p = 0 ⎧ ε np+1 = ε np
⎪ ⎪
⎨ ∆r = 0 ⇒ ⎨ rn +1 = rn II.57
⎪ ∆D = 0 ⎪D = D
⎩ ⎩ n +1 n
(
σ *n+1 = (1 − Dn )Λ : ε − ε np ) II.58a
(
σ *n+1 = (1 − Dn ) K .tr ε .1 + 2G (1 − Dn ) e − e np ) II.58b
3λ + 2µ
Où : K = G=µ
3
f n +1 (σ n +1 , Rn , ε n , Dn ) = 3 J 2 (σ n +1 ) − Rn − 1 − Dn σ y = 0
* p *
II.59
Cette valeur a pour but de déterminer la charge ou la décharge en calculant la valeur de la fonction
seuil. Dans le cas où le critère est strictement négatif, le comportement est purement élastique couplé à
l’endommagement. L’intégration est finie pour ce pas et la valeur de la contrainte est égale à :
σ n +1 = σ *n +1 = (1 − Dn )Λ : ε n +1 II.60
⎧ R n +1 = R n
⎪
⎨ Yn +1 = Yn II.61
⎪D = D
⎩ n +1 n
Par contre, dans le cas où le critère est positif, alors la solution élastoplastique et une correction
plastique devient nécessaire sur les variables σ , Y , R, D afin de vérifier le critère d’écoulement :
f n +1 (σ n +1 , R n +1 , Yn +1 , Dn +1 ) = 0 II.62
Pour ce faire, en premier lieu, nous cherchons l’instant de contact avec la surface d’écoulement,
compris entre l’état de sollicitation précèdent et actuel. Cet instant est racine de l’équation :
f n +1 (σ n +1 + 2ξ Λ : ∆ε , R n , Yn , Dn ) = 0 II.63
Cette relation permet de déterminer ξ ainsi que la contrainte de contact avec la surface de charge,
donnée par :
σ c = σ n + 2ξ (1 − Dn )Λ : ∆ε II.64
Une fois le contact avec la surface de charge est réalisé, en initialise les variables à l’indice "n". La
correction plastique revient donc à résoudre le problème dans cet intervalle. Pour ce faire, nous
utilisons la méthode de retour radiale et ce en divisant cet intervalle en "m" pas, où "m" est donné par
le nombre entier de l’expression ci-après [Owe88] :
⎛ S *n +1 − 3 J 2 ( S n ) ⎞
m = ⎜⎜ ⎟8 + 1
⎟⎟ II.65
⎜ σy
⎝ ⎠
Cette expression est introduite comme critère par [OWEN88] dans le programme de calcul
élastoplastique.
Où : S n+1 = 2G e n+1
* *
II.66
Correction plastique
Dans un premier temps, on ne considère que la partie déviatorique de la relation d’élasticité. La finalité
est de résoudre le problème suivant :
S n +1 = (1 − Dn +1 ) S n +1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1
*
II.67a
∆λ
Rn +1 = (1 − Dn +1 ) H (rn + ) II.67b
1 − Dn +1
s
⎡ Y − Y0 ⎤ 1
D n+1 = Dn + ∆λ ⎢ ⎥ II.67c
⎣ S ⎦ (1 − Dn )
Ce qui constitue 14 équations non linéaires à 15 inconnues c'est-à-dire : Six déformations plastiques,
une variable écrouissage isotrope, six contraintes, l’endommagement et le multiplicateur plastique.
Une dernière équation résulte de la condition de charge qui doit être satisfaite à la fin de chaque pas :
f n +1 (σ n +1 , R n +1 , Yn +1 , Dn +1 ) = 3 J 2 (σ n +1 ) − Rn +1 − 1 − Dn +1σ y = 0 II.68
Avec :
∆λ
R n+1 = (1 − Dn+1 )Hrn+1 = (1 − Dn+1 )H (rn + ) II.69
1 − Dn+1
1
J 2 (σ n +1 ) = S n +1 : S n +1 II.70
2
Pour résoudre ce système, deux méthodes sont présentées par [HAM00] [MAR03] [PHIL05]. La
première méthode, réduit le système d’équation à deux équations et deux inconnus, ceci par
l’exploitation de quelques propriétés. La seconde méthode, par l’utilisation d’une hypothèse
simplificatrice, qui permet de résumer le système d’équation à la résolution d’une équation à une
inconnue.
Dans le présent travail, il ne sera détaillé que la première méthode c.à.d : celle à deux équations.
∆λ
ε np+1 = ε np + N n +1 II.71
1 − Dn +1
S n +1 = (1 − Dn +1 )S n*+1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1 II.72
⎡ ⎤
⎢ ⎥
3
2
S n +1 : S n +1 ⎢
⎢ 2
S n +1
[ ]
⎥ = Rn +1 + 1 − Dn +1σ y N n +1
⎥
II.73
⎢⎣ 3 S n +1 : S n +1 ⎥⎦
D’où :
S n +1 =
2
3
[ ]
Rn +1 + 1 − Dn +1σ y N n +1 II.74
S n +1 =
* 2 1
3 (1 − Dn +1 )
[ ]
Rn +1 + 1 − Dn +1σ y + 3G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1 II.75
S n +1 =
* 2 1
3 (1 − Dn +1 )
[
Rn +1 + 1 − Dn +1σ y + 3G 1 − Dn +1 ∆λ ] II.76
*
Avec ce résultat, il est possible de remplacer le tenseur inconnu N n +1 par S n +1 qui ne dépend que
d’une variable scalaire l’inconnue ∆λ .
⎧
⎪ f (∆λ , D) = S n+1 z −
* 2 1
3 (1 − Dn+1 )
[ ]
Rn+1 + 1 − Dn+1σ y + 3G 1 − Dn+1 ∆λ = 0
⎨ II.77
⎪
⎩ g (∆λ , D ) = Dn+1 − Dn − ∆λYˆn+1 = 0
⎧ 2⎡ ∆λ 1 1 ⎤
⎪ f (∆λ , D) = S n+1 − ⎢ H (rn + )+ σ y + 3G ∆λ ⎥
*
Ce qui nous ramène à un système à deux équations, non linéaires à deux inconnues (∆λ , Dn +1 ) .
Avec :
2 *
S n +1 =
* *
S n +1 : S n +1 II.79
z 3
s
1 ⎛ Yn+1 − Y0 ⎞
Yˆn+1 = ⎜ ⎟ II.80
(1 − Dn+1 ) β ⎜ S ⎟
⎝ ⎠
Où Yn +1 − Y0 est nulle si cette différence est négative, ce qui entraîne un calcul non couplé par la
résolution du système à une équation une inconnue, étant donnée que l’évolution de
l’endommagement est nulle.
1 ⎛ * ⎞⎛ * ⎞
Yn +1 =
1
2
(* 2
)
K tr ε n +1 + 2G⎜ e n +1 −
2 ⎜⎝
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟⎜ e n +1 −
⎟⎜
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟ +
⎟
⎠⎝ ⎠
2
II.81
1 ⎛⎜ ∆λ ⎞
⎟
H rn +
2 ⎝⎜ 1 − Dn +1 ⎟
⎠
⎧ ⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂f ⎤
i
⎪f +⎢ ⎥ δλ + ⎢ ∂D ⎥ δD = 0
i
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ n +1 ⎦
⎨ i i II.82
⎪ i ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂g ⎤
⎪ g + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ δλ + ⎢ ∂D ⎥ δD = 0
⎩ ⎣ n +1 ⎦
Pour y résoudre ce système, il est nécessaire de déterminer les expressions des dérivées partielles des
deux fonctions f et g .
i i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂f ⎤
A partir de (II .78) les expression ⎢ ⎥ et ⎢ ⎥ sont données par :
⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦
i
⎡ ∂f ⎤
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ = −
2 1
[H + 3G ] II.83
3 1 − Dn +1
i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∆λ σy ⎤
⎢∂ ⎥ =−
1 1
⎢ (H + 3G ) + ⎥ II.84
⎣ Dn +1 ⎦ 3 (1 − Dn +1 ) ⎣⎢ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 ⎦⎥
∂Yn +1 ⎛ ∂ ⎛ 1 ⎞ ⎞⎛ * ∆λ ⎞
= −2G∆λ ⎜ ⎜ N n +1 ⎟ ⎟⎜ e n +1 − N n +1 ⎟ +
∂Dn +1 ⎜ ∂Dn +1 ⎜ 1 − Dn +1 ⎟ ⎟⎜ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ ⎝ ⎠ ⎠⎝ ⎠
II.86
∆λ ⎛ ∆λ ⎞⎟
H ⎜ rn +
2 (1 − Dn +1 )
3 ⎜ 1 − Dn +1 ⎟⎠
⎝
Avec :
∂ ⎡ ⎤ ∂ ⎡ ⎤
⎢
1
N n +1 ⎥ =
1
[N n +1 ] + ∂ ⎢ 1 ⎥ II.87
∂Dn +1 ⎣⎢ 1 − Dn +1 ⎦⎥ 1 − Dn +1 ∂Dn +1 ∂Dn +1 ⎣⎢ 1 − Dn +1 ⎦⎥
∂ ⎡ 1 ⎤ 1 1
⎢ ⎥= II.88
∂Dn +1 ⎢⎣ 1 − Dn +1 ⎥⎦ 2 (1 − Dn +1 )3
∂S
*
∂
[N n +1 ] = 1* ∂ S n +1 − S*n +1 2 n +1
* *
II.89
∂Dn +1 S n +1 ∂Dn +1 S n +1 ∂Dn +1
∂ S n +1 ∂ ⎡2 ⎡ ⎤⎤
*
∆λ 1 1
= ⎢ ⎢ H ( rn + )+ σ y + 3G ∆λ ⎥ ⎥
∂Dn +1 ∂Dn +1 ⎢⎣ 3 ⎢⎣ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 1 − Dn +1 ⎥⎦ ⎥⎦
II.90
i
⎡ ∂f ⎤
= −⎢ ⎥
⎣ ∂Dn +1 ⎦
∂ S n +1
*
=0 II.91
∂Dn +1
∂Yn +1 ⎛ 1 ∆λ ∂ N n +1 ⎞⎟⎛⎜ * ∆λ ⎞
= −2G⎜ N n +1 + en +1 − N n +1 ⎟ +
∂∆λ ⎜ 1− D 1 − Dn +1 ∂∆λ ⎟⎠⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ n +1 ⎠
⎛ 1 ⎞⎛ ∆λ ⎞⎟
H⎜ ⎟⎜ r +
⎜ 1 − D ⎟⎜ n 1 − Dn +1 ⎟⎠
⎝ n +1 ⎠⎝
∂ ⎡⎢ S n +1 ⎤ ∂ S n +1
*
∂ N n +1 ∂
* * *
⎥= 1 S S
= n + 1
− n + 1
II.94
∂∆λ ∂∆λ ⎢ S *n +1 ⎥ S *n +1 ∂∆λ S
* 2
∂∆λ
⎣ ⎦ n + 1
∂ S n +1
*
=0 II.95
∂∆λ
D’où :
∂ S n +1 ⎡2 ⎤
* i
∂ N n +1 S n +1 ⎡ ∂f ⎤
* * *
S S 1
= − n +1 2 = − n +1 2 ⎢ ( H + 3G ) ⎥ = 2 ⎢ ⎥ II.96
∂∆λ S n +1 ∂∆λ
* *
S n +1 ⎢⎣ 3 1 − Dn +1 ⎥⎦ S *n +1 ⎣ ∂∆λ ⎦
δD = ⎢⎜ ⎟ g −⎜ ⎟ f ⎥ ⎢⎜⎜ ⎟⎟ ⎜ ⎟ − ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜ ⎟⎥ II.97
⎣⎢⎝ ∂∆λ ⎠ ⎝ ∂∆λ ⎠ ⎢ ∂D
⎥⎦ ⎣⎝ n +1 ⎠ ⎝ ∂∆λ ⎠ ⎝ n +1 ⎠ ⎝ ∂∆λ ⎠ ⎥⎦
∂D
−1
⎡ ⎛ ∂f ⎞
i
⎤ ⎡⎛ ∂f ⎞i ⎤
δλ = − ⎢ f + ⎜⎜
i
⎟⎟ δD ⎥ ⎢⎜ ⎟⎥ II.98
⎢⎣ ⎝ ∂Dn +1 ⎠ ⎥⎦ ⎣⎢⎝ ∂∆λ ⎠ ⎦⎥
Dans le cas de la contrainte plane, la déformation ε 33 n’est pas déterminée par la cinématique, mais
par la condition σ 33 = 0 . Ce qui revient à ajouter une troisième équation au système (II.78) de deux
équations :
La loi de HOOK généralisée suivant la direction indépendante est donnée par :
σ 33 =
E
[( )
ν ε e + ε e + ε e + (1 − 2ν )ε 33e = 0
(1 + ν )(1 − 2ν ) 11 22 33
] II.99
Avec l’hypothèse des déformation plastique sans variation de volume c’est a dire ε11P + ε 22P + ε 33P = 0
nous pouvons écrire :
ν
d’où ε 33 + (ε11 + ε 22 ) − ⎛⎜ 1 − 2ν ⎞⎟ε 33p = 0 II.101
1 −ν ⎝ 1 −ν ⎠
ν ⎞⎛⎜ p ⎞
h(∆λ , D, ε 33 ) = ε 33 + (ε11 + ε 22 ) − ⎛⎜1 − ν ⎟⎜ ε n 33 +
∆λ
N 33 ⎟ = 0
⎟
II.102
1 −ν ⎝ 1 − ν ⎠⎝ 1 − Dn +1 ⎠
Pour des raisons de simplicité nous ajoutons cette dernière équation au système d’équation (II.82) par
l’ajout des expressions manquantes soit : ∂g ∂f et nous déterminons les expressions :
∂ε 33 ∂ε 33
∂h , ∂h et ∂h
∂D ∂λ ∂ε 33
⎪f +⎢
i
δλ + ⎢ ⎥ δD + ⎢ ⎥ δε 33 = 0
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦
⎪ i
⎡ ∂g ⎤
i
⎡ ∂g ⎤
i
⎪ i ⎡ ∂g ⎤
⎨g + ⎢ δλ + ⎢ ⎥ δD + ⎢ ∂ε ⎥ δε 33 = 0 II.103
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ 33 ⎦
⎪ i i i
⎪ hi + ⎡ ∂h ⎤ δλ + ⎡ ∂h ⎤ δD + ⎡ ∂h ⎤ δε = 0
⎪⎩ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ∂D ⎥ ⎢ ∂ε ⎥ 33
⎣ n +1 ⎦ ⎣ 33 ⎦
La résolution de ce système d’équation, détaille en annexe, nous conduit aux expressions suivantes
dans les deux cas de comportements :
−1
⎛ ⎡ ∂f ⎤i ⎡ ∂h ⎤i−1 ⎡ ∂f ⎤i ⎞⎛⎡ ∂f ⎤i ⎡ ∂h ⎤i−1 ⎡ ∂f ⎤i ⎡ ∂f ⎤i ⎞
δD= −⎜ f i +⎢ ⎥ ⎢ ⎥ K +⎢ ⎥ AC⎟⎜⎢ ⎥ ⎢ ⎥ L+⎢ ⎥ +⎢ ⎥ BC⎟
⎟ II.104
⎜ ⎣∂∆λ⎦ ⎣∂∆λ⎦ ∂ε ⎟⎜ ∂∆ λ
⎣ 33⎦ ⎠⎝⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ∂∆λ ∂D ∂ε
⎣ n+1 ⎦ ⎣ 33⎦ ⎠
⎝
δε 33 = ( A + BδD )* C II.105
i −1
⎡ ∂h ⎤
δλ = (K + LδD )⎢ II.106
⎣ ∂∆λ ⎥⎦
où
⎛ ⎡ ∂g ⎤ i i ⎡ ∂f ⎤ i ⎞ i
A = −⎜ ⎢ f −⎢ ⎟g
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂∆λ ⎥
⎦ ⎟⎠
⎝
⎛ ⎡ ∂g ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ i ⎡ ∂g ⎤ i ⎞
B = −⎜ ⎢ − ⎟
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢⎣ ∂Dn +1 ⎥⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢⎣ ∂Dn +1 ⎥⎦ ⎟
⎝ ⎠
−1
⎛ ⎡ ∂g ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ i ⎡ ∂g ⎤ i ⎞
C = ⎜⎢ − ⎟
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢⎣ ∂ε 33 ⎥⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢⎣ ∂ε 33 ⎥⎦ ⎟
⎝ ⎠
⎛ ⎡ ∂h ⎤ ⎞⎟
i
⎜
K =− h +⎢i
A
⎜ ⎣ ∂ε 33 ⎥⎦ ⎟
⎝ ⎠
⎛ ⎡ ∂h ⎤ ⎡ ∂h ⎤ i ⎞
i
L = −⎜ ⎢ + CB ⎟
⎜ ⎣ ∂Dn +1 ⎥⎦ ⎢⎣ ∂ε 33 ⎥⎦ ⎟
⎝ ⎠
Dans le cas ( Y − Y0 ≤ 0 ) il sera question d’un calcul non couplé, la résolution se restreindra au deux
équations f et h .
Ceci peut être résumé comme suit :
Début du pas :
Données ∆u, PnH , S n , pn , Dn inconnues PnH+1 , S n +1 , pn +1 , Dn +1
1- Prédiction élastique :
σ = (1 − D )Λ : ε
p = pn
D = Dn
Test f (σ , P, D) ≤ 0
Aller fin de pas
Test f (σ , P, D) > 0 SORTIE 2
2-Recherche de l’instant de contact avec la surface de charge (Von Mises)
Résoudre f (σ n + ξ Λ : ∆ε , pn , Dn ) = 0
~
Calculer σ = σ n + ξ Λ : ∆ε
c
La matrice de rigidité tangente constitue une étape importante dans la résolution des équations non
linéaire d’équilibre par la méthode de Newton Raphson[SIMO85] .L’utilisation de la matrice tangente
continue engendre la perte de la convergence quadratique. La vitesse de convergence de la méthode
d’itération de Newton Raphson est directement reliée à la manière dont est calculée cette matrice,
donnée par l’expression ci après :
∂∆σ
KT = ∫ [B ] [B]JdV0
T
II.108
∂∆ε
d∆σ n +1
Il claire que dans ce qui va suivre, Le but est la détermination de l’expression de qui n’est
d∆ε n +1
autre que la matrice tangente jacobienne reliant l’incrément de déformation à l’incrément de
contrainte. Il est à noter que plusieurs méthodes pour atteindre ce but existent, dans le présent travail
nous nous intéresserons à la méthode quasi analytique [DOGHRI93, HARTMAN93, AURICHIO94,
CHABOCHE96, HARTMAN97]. Cette méthode demande plus de travail, mais elle est aussi la plus
performante du point de vue numérique [BELAMRI05].
d∆σ n +1
d∆ε n +1
= KT =
d
d ε n +1
[ ( )
(1 − Dn +1 ) Ktr ε n +1 1 + (1 − Dn +1 )2G e n +1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1
* *
]
⎡ G∆λ ⎤ dD d N n +1
= (1 − Dn +1 )Λ + ⎢ N n +1 − S n +1 − K1 ⊗ 1 : ε n +1 ⎥ ⊗ n +1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ −
* *
⎣⎢ 1 − Dn +1 ⎦⎥ d ε n +1 d ε n +1
d∆λ
2G 1 − Dn +1 N n +1 ⊗
d ε n +1
Nous pouvons décomposé ce calcul en plusieurs termes.
d∆σ n +1
= KT = (1 − Dn +1 )Λ + TERME1 − TERME 2 − TERME3 II.109
d∆ε n +1
où
⎡ G∆λ ⎤ dD
TERME1 = ⎢ N n +1 − S n +1 − K 1 ⊗ 1 : ε n +1 ⎥ ⊗ n +1
* *
II.110
⎢⎣ 1 − Dn +1 ⎥⎦ d ε n +1
d N n +1
TERME 2 = 2G 1 − Dn +1 ∆λ II.111
d ε n +1
d∆λ
TERME 3 = 2G 1 − Dn +1 N n +1 ⊗ II.112
d ε n +1
∂N n +1
en premier lieu définissons l’expression :
∂ ε n +1
⎡ ⎤ ⎛2 ∂S ⎞
⎜ S n +1 : n +1 ⎟
∂ N n +1 ∂ ⎢ S n +1 ⎥ ∂ S n +1 ⎜3 ∂ε n +1 ⎟⎠
− ⎝
1
= ⎢ ⎥= S n +1
∂ε n +1 ∂ ε n +1 ⎢ 2 ⎥ 2 ∂ε n +1 ⎛2 ⎞
3/ 2
⎢⎣ 3 S n +1 : S n +1 ⎥⎦ S n +1 : S n +1 ⎜ S n +1 : S n +1 ⎟
3 ⎝3 ⎠
∂ S n +1
=
∂
∂ ε n +1 ∂ ε n +1
[ ]
2G I ε n +1 = 2G I
dev e dev
soit
⎡ ⎛ ∂ S n +1 ⎞ ⎤
⎢ ⎜ : S n +1 ⎟⎟ ⎥
∂ N n +1 ⎜
∂ S n +1 2 ⎝ ∂ε n +1
=
1 ⎢ − ⎠ ⊗ S n +1 ⎥
∂ε n +1 2 ⎢ ∂ε 3⎛2 ⎞ ⎥
S n +1 : S n +1 ⎢ n +1 ⎜ S n +1 : S n +1 ⎟ ⎥
3 ⎢⎣ ⎝3 ⎠ ⎥⎦
⎡ ⎤
∂ N n +1 ∂ ⎢ S n +1 ⎥ 2G ⎡ dev 2 ⎤
= ⎢ ⎥= ⎢ I − N n +1 ⊗ N n +1 ⎥ II.113
∂ ε n +1 ∂ ε n +1 ⎢ 2 ⎥ 2 ⎣ 3 ⎦
⎢⎣ 3 S n +1 : S n +1 ⎥⎦ 3
S n +1 : S n +1
∂Dn +1 ∂ N n +1
Pour déterminer l’expression de et , pour nous permettre de formuler l’expression de
∂ε n +1 ∂ε n +1
l’opérateur tangent consistant , nous dérivons par rapport à la déformation total le système de deux
équations (II.82) comme suit :
⎧ ∂f ∂f i
i
⎡ ∂f ⎤ d∆λ ⎡ ∂f ⎤ dDn +1
i
⎪ = + +⎢ ⎥ =0
⎪ ∂ε n +1 ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε n +1 ⎣ ∂Dn +1 ⎦ d ε n +1
⎨ i i II.114
⎪ ∂g ∂g i ⎡ ∂g ⎤ d∆λ ⎡ ∂g ⎤ dDn +1
⎪ ∂ε = ∂ε + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε + ⎢ ∂D ⎥ d ε = 0
⎩ n +1 n +1 n +1 ⎣ n +1 ⎦ n +1
d’où
⎧ ∂f 2 dev
i
⎡ ∂f ⎤ d∆λ ⎡ ∂f ⎤ dDn +1
i
⎪ = 2 G I : N n +1 + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε = 0
⎪ ∂ ε n +1 3 n +1 n +1
⎨ s −1 i i II.115
⎪ ∂g = − s∆λ ⎛⎜ Y ⎞⎟ 1 ∂Yn +1 ⎡ ∂g ⎤ d∆λ ⎡ ∂g ⎤ dDn +1
+⎢ ⎥⎦ d ε + ⎢ ∂D ⎥ d ε =0
⎪ ∂ ε n +1
⎩ S ⎝ S ⎠ (1 − D n + 1 )β
∂ ε n + 1 ⎣ ∂∆λ n + 1 ⎣ n + 1 ⎦ n + 1
Avec
1 ⎛ * ⎞⎛ * ⎞
Yn +1 =
1
2
( *
)
K tr ε n +1 + 2G⎜ e n +1 −
2
2 ⎜⎝
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟⎜ e n +1 −
⎟⎜
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟
⎟
⎠⎝ ⎠
2
II.116
1 ⎛ ∆λ ⎞⎟
+ H ⎜ rn +
2 ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟⎠
et
∂Yn +1 ⎛ dev ∆λ ∂ N n +1 ⎞⎟ ⎛⎜ * ∆λ ⎞
= Ktr ε n +1 + 2G⎜ I − : e n +1 − N n +1 ⎟
*
II.117
∂ ε n +1 ⎜ 1 − Dn +1 ∂ε n +1 ⎟⎠ ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ ⎠
où
∂ N n +1 1 ∂S n*+1 1 dev
= * = * 2G I II.118
∂ ε n +1 S n +1 ∂ ε n +1 S n +1
Ainsi nous pouvons écrire
−1
i ⎛
⎞⎜ ⎡ ∂g ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤ i ⎞⎟
i i
dDn +1 ⎛ ∂f i ⎡ ∂g ⎤ i ∂g i
⎡ ∂f ⎤
= −⎜ − ⎟ −
⎜ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟⎜ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢⎣ ∂Dn +1 ⎥⎦ ⎢ ∂Dn +1 ⎥ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟
II .119
d ε n +1 ⎝ ⎠⎝ ⎣ ⎦ ⎠
d∆λ ⎛ ∂f i ⎡ ∂f ⎤ dDn +1 ⎞⎟ ⎡ ∂f ⎤
i −1
=−⎜ +
⎜ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂Dn +1 ⎥⎦ d ε n +1 ⎟ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦
II.120
d ε n +1
⎝ ⎠
Le calcul est détaillé en annexe.
Que deviennent ces calculs lorsqu’au cours de la résolution s’amorce puis se propage une
fissure ? Quand le dommage atteint une valeur critique (D=0.99) en un point de Gauss, la contrainte de
Cauchy vaut est porté à zero et la déformation élastique résiduelle est restituée, donc le point
n’intervient plus ni dans le calcul du résidu, ni dans le calcul de la matrice tangente.
Si tous les points d’un même élément sont endommagés, cela signifie que l’élément en
question ne peut plus supporter la moindre contrainte : c’est l’apparition du premier
‘’trou’’numérique. La solution consiste en la suppression des éléments et des noeuds concernés. Un
problème survient lorsque tous les éléments entourant le même noeud sont totalement endommagés :
le terme de la diagonale de la matrice tangente (pivot) correspondant à ce noeud est nul et on obtient
alors une matrice tangente singulière (perte de consistance). Pour pallier cette singularité, nous
utilisons la technique de la pénalisation.
Ceci a été fait par l’ajout de ‘’blocs’’ indépendants en se conformant aux notices de
programmation et en respectant l’architecture du programme. La figure (B.I.1) présente
l’organigramme schématique du programme réalisé.
Organigramme:
DEBUT
SUB « DIMEN »
Détermination des dimensions dynamiques des variables associées
SUB « INPUT »
Lecture des données d’entrées : Géométrie, Caractéristique mécanique,
Conditions aux limites, Charges,……
SUB « ZERO »
Initialisation des variables Matrice pour le cumule des données résultats
SUB « INCREM »
Calcul du second membre Fj {F}j = λj{F0} avec λ = λ1,..... , λj
SUB « ALGOR »
Fixer le paramètre permettant le choix de la méthode de résolution.
(Matrice tangente consistante, matrice de rigidité initiale….)
SUB « STIFFP»
Calcul la matrice de rigidité de l’élément pour le comportement élastique,
élastoplastique ou l’opérateur tangent consistant.
FIN
Fig B-I-1 : Organigramme du programme de calcul
II-8- CONCLUSION
Dans Le présent chapitre nous avons exposé l’aspect numérique lié à la simulation numérique des
phénomènes présentés au chapitre I. En premier lieu la formulation variationnelle du problème est
introduite, ensuite une discrétisation spatiale par le principe des travaux virtuels est effectuée. De là
nous avons abouti à un système algébrique non linéaire, pour la structure globale, que nous avons
résolu par le schéma itérative implicite de Newton Raphson. Comme nous avons souligné
l’importance de la matrice Jacobienne matérielle intervenant dans le calcul de l’opérateur tangent
consistant.
En contraintes planes, la variable de la déformation suivant l’axe indépendant est déterminée par la
condition de sollicitation. Ceci entraîne l’ajout d’une troisième équation au système de deux équations.
Ce système est résolu par un schéma itératif implicite de Newton Raphson.
Pour terminer, l’expression de l’opérateur tangent consistant est explicitée. Un organigramme général
du programme est présenté.
Dans le chapitre suivant, il sera question de valider le programme sur certains types de structures
trouvés dans la littérature.
Chapitre III
VALIDATION ET APPILICATION
A DES STRUCTURES
III-1- INTRODUCTION
Dans le présent chapitre, il est question de valider la modélisation décrite dans le chapitre (§-I 1.3.5)
par l’application de l’algorithme développé au chapitre (II) dans le programme de calcul [OWE88].
Pour ce faire, dans un premier temps, nous nous intéressons au problème élémentaire d’une plaque
carrée de coté unité soumise à ses deux extrémités à des conditions en déplacement unidirectionnel
(Fig.III.1). Dans le cas d’une plaque homogène, pour un matériau initialement isotrope, nous nous
attendons alors à une réponse mécanique uniforme. Par la suite, nous présentons l’influence des
différents paramètres du modèle d’endommagement [CHA92] modifier par [PHI03, MAR03] sur la loi
de comportement. Cette première étape, nous permet de valider l’implémentation du programme par
comparaison avec les résultats expérimentaux [CHA88] et de fixer l’ordre de grandeur des paramètres
du modèle d’endommagement. En suite, par le biais d’un test en traction d’une plaque nous mettons en
évidence l’influence du maillage dans le cas de la réponse globale est locale. Comme dernière
application, nous présentons la réponse d'une éprouvette avec entaille, nous comparons les isovaleurs
de la simulation en état de contrainte plane et en état de déformation plane.
Lors de la simulation nous nous sommes confrontés à une faiblesse de l’algorithme en utilisant
l’opérateur tangent ainsi défini au chapitre II. Le problème consiste en la perte de la consistance de
l’opérateur (Opérateur négatif ou nul) dans la phase de rupture, une fois le seuil d’endommagement
D=0.87 en déformation plane ou D=0.81 en contrainte plane est atteint. Ceci est du aux termes négatifs
de couplage plasticité endommagement (II.110,II.111,II.112) qui deviennent plus important en phase
de rupture que la partie positif qui représente la matrice de rigidité de l’élément endommagé. Dans le
présent travail, nous avons considéré la matrice tangente identique à la matrice de rigidité du matériau
endommagé. Ceci n’affecte en rien la solution puisque l’effet entièrement couplé est considéré par le
vecteur résidu sur chaque incrément respectivement sur chaque itération. Comme nous avons affecté le
pas de chargement par l’effet du dommage afin de mieux rendre compte de la phase de rupture. Cet
apport nous permet de poursuivre les calculs jusqu’à la ruine de la structure. Cependant, le taux de
convergence n’est plus quadratique en phase de la rupture.
III-2-. TEST HOMOGENE
Les noeuds
Y U(t)
4 3
Les points
2 4
de Gauss
1 3
1 2
X t
Nous nous plaçons dans le cadre schématise par La fig.(III-1), représentant une traction
unidirectionsonnelle d’une éprouvette en test homogène sous une sollicitation extérieur monotone.
β S s Y0 (MPa)
500
400
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-100
DEFORMATION
(A)
600
NON COUPLE
500 COUPLE
CONTRAINTE EQ (MPS)
400
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-100
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
(B)
Figure (III -2) :
900
NON COUPLE
800
COUPLE
700
600
500
FORCE(KN)
400
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-100
DEPLACEMENT(mm)
ENDOMMAGEMENT-DEFORMATION PLASTIQUE EQ
1,2
NON COUPLE
1 COUPLE
0,8
ENDOMMAGEMENT
0,6
0,4
0,2
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-0,2
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
Figure
(III -4) : Courbe Endommagement Déformation plastique équivalente
ENERGIE ELASTIQUE RESTITUEE- ENERGIE ANELASTIQ UE RESTITUEE -
DEFORMATION PLASTIQUE EQ DEFO RMATIO N PLASTIQ UE EQ
1,6 70
NON COUPLE
1,4 NON COUPLE
COUPLE 60
COUPLE
1,2
ENERGIE RESTITUEE(MPS)
50
ENERGIE DESSIPEE(MPS)
1
40
0,8
0,6 30
0,4
20
0,2
10
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
0
-0,2 -0 ,1 0 0 ,1 0 ,2 0 ,3
DEFORMATION PLASTIQUE
-10
(A)
(B)
NON COUPLE
50
COUPLE
40
ENERGIE (MPS)
30
20
10
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-10
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
(C)
Figure (III -5) : Courbe Taux d’énergie restituée Déformation plastique équivalente
La courbe Contrainte-Déformation illustrée par la figure (III-2-A) la courbe Force-Déplacement figure
(III-3), fournissent le résultat uniforme attendu dans le cas d’un test homogène, pour chaque cas de
figure de comportement couplé et non couplé. L’évolution de toutes les variables observables et
internes sont uniformes sur tous les points de Gauss de L’EVR durant toute la phase de chargement,
jusqu’à rupture simultané (D=0.99), ceci conformément aux restrictions de réalisation d'un test
homogène.
Pour pouvoir avoir un nombre de points de simulation plus important en phase de rupture, nous avons
été ramené à affect le facteur de charge par l’effet du dommage. Cet ajout nous permet d’avoir un
nombre de points suffisant en phase de rupture sans avoir à réduire le pas de chargement pour toutes
les phases de chargement.
La courbe figure III-5-A illustre le taux de restitution d’énergie élastique (Ye), il est claire que dans le
cadre d’un comportement couplé la ruine de la structure a eu lieu à une énergie élastique restituée
nulle. Alors que dans le cadre non couplé, elle continue à augmenter, vus qu’il n y a pas de saturation.
En ce qui concerne l’énergie plastique restituée (Figure III-5-B), elle atteint sa valeur maximale à la
rupture dans le cas couplé, et continue la progression avec la même allure dans le cas non couplé. Le
taux d’énergie restituée (Y-Y0 ) (figure III-5-C) pressente un seuil nul équivalent à des valeurs
négatives de (Y-Y0 ). Cet ajout au modèle d’endommagement permet la prise en charge de
l’écoulement plastique sans endommagement. Il est à noté que le paramètre Y0 joue le rôle d’une
seconde surface de charge pour l’évolution de l’endommagement, qui est une caractéristique
mécanique évoluant en fonction du dommage [MAR03 et PHI03]. Quoique dans l’aspect numérique
[MAR03, PHI03, HAM00 ] considère ce paramètre comme une constante du matériaux tout comme
les autres paramètres du modèle . Ceci permet de prendre en charge la formulation à deux critère
introduite en (§I.1.3.4) d’une manière partielle. On dit partielle car nous pouvons avoir écoulement
plastique sans endommagement, et le cas inverse (endommagement sans écoulement plasticité) n’est
pas possible avec cette formulation. Cet aspect est bien vérifié par une simple consultation de
l’évolution du dommage en fonction de la déformation plastique figure III-4 ainsi que sur la courbe
figure III-5 où nous pouvons constater la présence de l’écoulement plastique sans endommagement et
sans énergie restituée. Nous reviendrons sur l’influence de ce paramètre sur le modèle
d’endommagement et la loi de comportement plus loin.
Les résultats présentés ci-dessus sont valables aussi bien en déformation plane qu’en contrainte plane.
Pour valider l’algorithme d’intégration, nous recherchons des conditions particulières de sollicitation
dont les solutions analytiques sont faciles est bien connue, que nous comparons aux résultats fournis
par la simulation, cette validation serait d’autant plus appuie par comparaison à des résultats
expérimentaux.
a. Traction Uniaxiale de E.V.R :
Nous nous proposons de solliciter EVR dont les caractéristiques mécaniques sont ceux fournis au
tableau III-1, et dont le jeu de paramètres du modèle d’endommagement est défini au tableau III-2.
Pour justifier une traction uni axiale en contrainte plane nous restons toujours dans le cadre d’un test
homogène, cela revient à définir les mêmes conditions aux limites que ceux illustrés par la figure III-1.
Ceci nous permet d’écrire ce qui suit :
⎡2 ⎤
⎢3σ 0 0 ⎥
⎡σ 0 0⎤
⎢ ⎥
σ = ⎢⎢ 0 0 0⎥⎥
1 1
, σH = σ , S=⎢ 0 − σ 0 ⎥
3 ⎢ 3 ⎥
⎢⎣ 0 0 0⎥⎦ ⎢ 0 1 ⎥
⎢⎣ 0 − σ⎥
3 ⎦
La contrainte de Von Mises, la fonction de triaxialité ainsi que l’énergie élastique restitué peuvent
s’écrire comme suite :
⎫
3 ⎪
σ eq = S :S =σ ⎪
2 ⎪
σH 1 ⎪ σ2
= Y
⎬ e =
σ eq 3 ⎪ 2 E (1 − D)
2 ⎪
2 ⎛σ ⎞ ⎪
Rν = (1 +ν ) + 3(1 − 2ν ) ⎜ H ⎟⎟ = 1⎪
3 ⎜ σ eq
⎝ ⎠ ⎭
σ * = Rν * σ eq = σ eq
Les résultats de la simulation, dans le cas de la contrainte plane, que ce soit en comportement couplé
ou non couplé illustre ce cas de figure. La courbe contrainte d’endommagement équivalente est
confondue à la courbe contrainte de Von Mises, comme le montre la figure III-6A.
La Figure III-6B illustré l’écart entre la contrainte d’endommagement et la contrainte de plasticité
selon Von Mises, dans le cas de la déformations planes, cette écart est en augmentation en premier
lieu jusqu’à atteindre une valeur maximal à la saturation de la contrainte de Von mises pour chuté
d’une manière adoucissante et s’annulé avant la rupture de EVR. Cet écart est induite par la triaxialité
des contraintes qui augmente en déformations planes [BAR80]. Dans ce cas de figure nous pouvons
conclure que la rupture à lieu toujours en contrainte plane quelque soit l’hypothèse de l’état de
sollicitation initiale.
CONTRAINTES-EQ -DEFORMATION PLASTIQUE-EQ
900
CONT-PLASTIQUE CAS NON COUPLE
800 CONT-PLASTIQUE CAS COUPLE
CONT-DOMMAGE NON COUPLE
700 CONT-DOMMAGE COUPLE
CONTRAINTE (MPS)
600
500
400 --
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-100
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
CONTRAINTE PLANE
900
600
500
400 --
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-100
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
DEFORMATION PLANE
b. Désactivation du dommage :
CONTRAINTES-DEFORMATIONS OY
5,00E+02
2,00E+02
1,00E+02
0,00E+00
-2,00E-02 -1,00E-02 0,00E+00 1,00E-02 2,00E-02 3,00E-02 4,00E-02 5,00E-02
-1,00E+02
-2,00E+02
-3,00E+02
-4,00E+02
-5,00E+02
ENDOMMAGEMENT-DEFORMATION
F O R C E D E P LA C E M E N T O Y PLASTIQUE EQ
0,06
500
COUPLE
0,05
400
COUPLE
300
0,04
200
S
T
10 0
EN
0,03
GEM
0
MMA
- 10 0 0,02
EN
-2 0 0
0,01
-3 0 0
-4 0 0
0
-0,01 0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06
-5 0 0
D EP LA C EM EN T ( mm) -0,01
Il est loin de prétendre que le programme prend en charge les sollicitations cycliques pour des
applications en fatigue, toutefois cet exemple illustre la désactivation du dommage.
Afin de fixer les paramètres du modèle d’endommagement pour reproduire les résultats expérimentaux
[CHA86] dans le cas d’un essai en traction de l’acier A316 nous proposons de calquer les résultats
numériques obtenus aux résultats expérimentaux[CHAB86].
CONTRAINTES-DEFORMATIONS OY
8,00E+02
T-EVR-CAS NON COUPLE
7,00E+02 DONNEES EXPERIMENTALES
T-EVR-CAS COUPLE
6,00E+02
CONTRAINTES (MPS)
5,00E+02
4,00E+02
3,00E+02
2,00E+02
1,00E+02
0,00E+00
-5,00E-02 0,00E+00 5,00E-02 1,00E-01 1,50E-01 2,00E-01 2,50E-01
-1,00E+02
DEFORMATION
Les paramètres idéaux pour superposer les résultats expérimentaux aux résultats obtenus par la
compilation numérique du programme [Owen88] modifié sont :
β S s Y0 (MPa)
Affin d’étudier l’influence des différents paramètres du modèle d’endommagement, nous nous
proposons de choisir un matériau "A" fictif avec les caractéristiques mécaniques de l’acier A316
(Tableau III-1) avec les paramètres d’endommagements ci après :
β S(MPa) s Y0 (MPa)
1.2 1 1 0
β 0.5 1.2 2
s 0.5 1 2
S(MPa) 0.5 1 10
Y0 (MPa) 0 4 10
a. Influence du paramètre β
β 0.5 1.2 2
CONTRAINTE-DEFORMATION OY
400
350
300
CONTRAINTE(MPS)
250
T-EVR-CAS COUPLE B=2
200
T-EVR-CAS COUPLE B=1.2
150 T-EVR-CAS COUPLE B=0.5
100
50
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
-50
DEFORMATION
400
350
300
CONTRAINTE EQ (MPS)
250
SIGMA-PLAST-EQ-COUPL B=2
200
SIGMA-PLAST-EQ-COUPL B=1.2
150 SIGMA-PLAST-EQ-COUPL B=0.5
100
50
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
-50
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
(A)
120
CONTRAINTE EQ (MPS)
100
80
60
40
20
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
-20
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
(B)
Figure (III -7) : Influence de β sur la contrainte de Von Mises et l’écrouissage isotrope
ENDOMMAGEMENT DEFORMATION PLASTIQUE EQUIVALENTE
1,2
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
-0,2
DEFORMATIONS PLASTIQUES EQUIVALENTES
25
ENERGIE RESTITUEE B=2
15
10
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
-5
DEFORMATION PLASTIQUE
CONTRAINTES-DEFORMATIONS OY
T-EVR-CAS COUPLE S=5
T-EVR-CAS COUPLE S=1
500 T-EVR-CAS COUPLE S=0.5
400
300
CONTRAINTE(MPS)
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-100
DEFORMATION
400
CONTRAINTE EQ (MPS)
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-100
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
1,2
ENDOM-ET AT COUPLE S=5
ENDOM-ET AT COUPLE S=1
ENDOM-ET AT COUPLE S=0.5
1
ENDOMMAGEMENTS
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-0,2
DEFO RMATIO NS PLASTIQ UES EQ UIVALENTES
45
ENERGIE REST IT UEE S=5
40 ENERGIE REST IT UEE S=1
ENERGIE REST IT UEE S=0.5
35
ENERGIE RESTITUEE (MPS
30
25
20
15
10
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-5
DEFO RMATIO N PLASTIQ UE
CONTRAINTES-DEFORMATIONS OY
350
300
CONTRAINTE(MPS)
250
200
150
100
50
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-50
DEFORMATION
SIGMA-PLAST-EQ-COUPL s=2
450 SIGMA-PLAST-EQ-COUPL s=1
SIGMA-PLAST-EQ-COUPL s=0.5
400
350
CONTRAINTE EQ (MPS)
300
250
200
150
100
50
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2
-50
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2
-0,2
DEFORMATIONS PLASTIQUES EQUIVALENTES
40
ENERGIE RESTITUEE s=2
35 ENERGIE RESTITUEE s=1
ENERGIE RESTITUEE s=0.5
30
ENERGIE RESTITUEE (MPS)
25
20
15
10
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2
-5
DEFORMATION PLASTIQUE
CONTRAINTES-DEFORMATIONS OY
400
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2
-100
DEFORMATION
600
SIGMA-PLAST-EQ-COUPL Y0=10
SIGMA-PLAST-EQ-COUPL Y0=4
500 SIGMA-PLAST-EQ-COUPLY0=0
CONTRAINTE EQ (MPS)
400
300
200
100
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16 0,18
-100
DEFORMATION PLASTIQUE EQ
0,8
ENDOMMAGEMENTS
0,6
0,4
0,2
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16 0,18
-0,2
DEFORMATIONS PLASTIQUES EQUIVALENTES
20
ENERGIE RESTITUEE Y0=10
18 ENERGIE RESTITUEE Y0=4
ENERGIE RESTITUEE Y0=0
16
ENERGIE RESTITUEE (MPS)
14
12
10
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16 0,18
-2
DEFORMATION PLASTIQUE
Dans cette partie, nous exposons les résultats obtenus par l’application de l’algorithme d’intégration
ainsi décrit au chapitre II au calcul d’une structure simple. Celle d’une plaque de dimensions
10x30x2(mm), en traction plane analogue à celle utilisée par HAMMI [HAM00]. Nous simulons cet
essai de traction tout d’abord en déformations planes avec un maillage quadratique Q4 et 4 points
d’intégration de Gauss avec les maillages 144, 288, 504 et 672 éléments. Le premier maillage 144
éléments est utilisé pour localiser la zone de concentration des contraintes puis par maillage adapte a la
zone de localisation nous étudions l’effet du maillage. En second partie nous utilisons une plaque avec
entaille, et un maillage triangulaire á trois nœud et un point d'intégration de Gauss, en déformations
planes puis en contraintes planes.
Pour chaque simulation pour le cas couplé et non couplé, nous présentons la réponse globale Force
Déplacement, ainsi que la réponse locale, contraintes de plasticité selon Von Mises et
l’endommagement, en fonction de la déformation plastique cumulée, pour un point d’intégration dans
la zone de localisation.
Le but de cette partie est d’étudier l’influence du maillage sur la réponse globale Force Déplacement et
la réponse locale ainsi que sur les iso valeurs.
a/ Dommage b/ Déformation plastique cumulée c/Contrainte de Von
Mises
Comme attendu, Nous pouvons constater à partir de la figure III-22, et ce pour un maillage régulier et
grossier, que la zone de localisation est bien centré. L’endommagement s’initié au centre de
l’éprouvette et se propage vers les bords libre de l’éprouvette. L’évolution du dommage est faible au
niveau des deux extrémités. Alors nous pouvons distinguer deux zones lors du maillage : l’une à forte
localisation ou le maillage doit être raffiné et les deux extrémités dont le maillage peut resté inchangé.
De ce fait nous adoptons les trois maillages illustrés par la figure III 23.
La distribution des contraintes équivalentes selon Von Mises, la déformation plastique cumulée et de
l’endommagement son illustrées sur les figures III-24, pour les différent type de maillage M1, M2 et
M3, pour les pas d’allongement particuliers qui sont : le début d’écoulement plastique,
endommagement total d’un point de Gauss et rupture de la plaque.
Déplacement
u=0,1125mm
Déplacement
u=2,8455
mm
Déplacement
u=3,8939
mm
(Apparition
du premier
point de
Gaus
endommage)
Déplacement
u= 3,957mm
(Rupture de
la plaque)
Von Mises
Déplacement
u=2,8486mm
Déplacement
u=3,837 mm
(Apparition
du premier
point de
Gaus
endommage)
Déplacement
u= 3,943mm
(Rupture de
la plaque)
Von Mises
Déplacement
u= 0.1125
mm
Déplacement
u= 2.84 mm
Déplacement
u= 3.71 mm
(Rupture du
premier
point de
Gauss)
Déplacement
u = 3.814
mm
(Rupture de
la plaque)
L’endommagement total d’un élément a lieux lorsque les quatre points de Gaus de l’élément sont
totalement endommagés, ceci a lieu à l’intersection des deux bandes de cisaillement, au centre de
l’éprouvette, pour les trois type de maillage [BEL05].
Une parfaite symétrie est observée jusqu’à la rupture du premier point de Gauss. La rupture totale est
effective de la plaque est traduite par l’incapacité de la plaque à transmettre d’effort. Cet état, pour le
maillage M1, M2 et M3 a lieux respectivement pour un déplacement u= 3,9503mm, u=3,945mm et
u=3.81mm (Figure III-27) et une ductilité de 22.94%, 22.87% et 22,95% (Figure III-24b, Figure III-
25b, Figure III-26b).
La rupture de la plaque dans le cas du maillage M2 a lieu par propagation de fissure du centre vers les
bords libres suivant un plan horizontal, ceci est dû à la grosseur de la largeur des deux bandes de
cisaillement. Par contre, dans le cas du maillage M3, la propagation de la fissure a lieu sur les deux
bondes de cisaillement en symétrie, ceci sur la moitié de l’éprouvette du coté de l’encastrement de
sollicitation.
Pour ce qui est de la forme finale de la structure avant rupture, on retrouve la striction prononcée en
partie centrale de l’éprouvette. On note que ce calcul couplé reproduit fidèlement les différentes
phases décrites au premier chapitre.
Afin de suivre la propagation des microfissures sur l’une des bandes ou bien sur les deux bandes
symétriquement, il existe des techniques de remaillage et d’adaptation du maillage qui permettent
d’optimiser le maillage suivant l’évolution du dommage [PHI03],[MAR03].
Nous notons, des résultats de la simulation figure III-27, que la solution est parfaitement indépendante
du maillage et ce jusqu’à la striction « saturation de la courbe force déplacement ». le fait de maille
plus ou moins finement n’influence que la phase d’adoucissement « poste striction».la perte de
l’unicité de la solution a lieu en un point qu’on appeler point de bifurcation. Cette dépendance vis-à-
vis du maillage peut être expliquée par le fait que : plus le maillage est fin, plus l’élément de surface
« volume » à endommagé est petit, et plus l’éprouvette aura tendance à se rompre plus rapidement
[BIG91].
FORCE DEPLACEMENT OY
9000
8000
7000
6000
FORCE (KN)
5000
4000
1000
288 ELEMS -Q4-CAS COUPLE"
0
0 1 2 3 4 5 6
-1000
DEPLACEMNET (m m )
Comme attendu la réponse aux points de gauss, en ce qui concerne l’évolution du dommage (FigIII-
28) et la contrainte de plasticité selon Von Mises (Fig III-29) en fonction de la déformation plastique
cumulée ne sont nullement affectée par le maillage. On note que les points d’intégrations vivent des
histoires différentes selon qu’ils sont dans ou hors de la zone de localisation.
CONTRAINTE PLAS TIQUE -EQ-DEFORMATION PLAS TIQUE-EQ
400
350
300
CONTRAINTE EQ (MPS)
250
200
50
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-50
DEFO RMATIO N PLASTIQ UE EQ
1,2
288 ELEMS -Q4- CAS COUPLE
1 504 ELEMS -Q4- CAS COUPLE
672 ELEMS-Q4-CAS COUPLE
ENDOMMAGEMENTS
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
-0,2
DEFO RMATIO NS PLASTIQ UES EQ UIVALENTES
Dans le cas du comportement élastoplastique à écrouissage isotrope linéaire non couplé, les résultats
de la simulation présentent les mêmes isovaleurs quelque soit le maillage. La figure III-30 illustre les
isovaleurs dans le cas du maillage M3.L’evolution de toutes les variable sans croissante « monotone »
sans présence d’aucune saturation, exception faite pour la variable d’endommagement que nous
limitons à 0.99, qui n’influe nullement sur le calcul non couplé. L’endommagement ainsi introduit,
révèle initiation de la rupture à deux endroit au même moment en respectant la symetricité (figure III-
30) à un déplacement u= 6.7126 mm. La zone endommagée évolue à partir de ces deux points vers le
centre de la plaque puis de la surface libre « coté » vers le centre, pour se généralisé sur la partie
central de la plaque (figure III-30) u= 7.2726mm, puis sur la plaque entière. En effet le calcul non
couplé ne capte pas du tout les bandes de cisaillement [MAR03]
Déplacement u= 0.1125 mm
Déplacement u= 2.8425 mm
Déplacement u= 6.7126 mm
Déplacement u = 7.2526 mm
12000
672 ELEMS-Q4-CAS NON COUPLE
504 ELEMS -Q4-CAS NON COUPLE
288 ELEMS -Q4-CAS NON COUPLE"
10000 672 ELEMS-Q4-CAS COUPLE
8000
FORCE (KN)
6000
4000
2000
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
-2000
DEPLACEMNET (m m )
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
-0,2
DEFO RMATIO NS PLASTIQ UES EQ UIVALENTES
600
672 ELEMS-Q4-CAS NON COUPLE
504 ELEMS -Q4-CAS NON COUPL
500 288 ELEMS -Q4-CAS COUPL
672 ELEMS-Q4-CAS COUPLE
CONTRAINTE EQ (MPS)
400
300
200
100
0
-0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
-100
DEFO RMATIO N PLASTIQ UE EQ
Figure (III-33): superposition courbes Contrainte Von Mises – Déformation plastique cumulée
Les résultats ainsi obtenus dans le cas d’un comportement couplé et non couplé pour les différents
maillage M1, M2 ,M3 concorde avec les résultats attendu.
Dans le cadre de l’hypothèse de déformations planes de la plaque entaillée sollicitée en traction (Mode
I de rupture) , les isovaleurs fig III-34 , montre une tendance de développement de deux bandes de
cisaillement [BAR80] d’une manière symétrique au départ de l’extrémité de la fissure. La propagation
de la fissure a eu lieu sur l’une des deux bandes.
Dans le cadre de l’hypothèse de contrainte plane, la zone plastique à l'extrémité de la fissure est
sensiblement plus importante qu’en déformations planes [BAR80] pour un même niveau de
sollicitation. Le développement des deux bandes de cisaillement à lieu au début de la déformation
plastique. Puis la zone de plastification se confine à l’extrémité de la fissure pour y entraîner une
propagation de fissure suivant un plan horizontal.
Dans les deux cas de figure nous observons la perte de la symétrie au premier point de Gauss
totalement endommagé.
III-5- CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons validé les résultats de la simulation par superposition avec des données
expérimentales dans le cas d’un essai de traction sur un EVR en test Homogène. Ce qui nous a permis
d’identifier un ordre de grandeur pour les coefficient du modèle d’endommagement de LEMAITRE.
En utilisant des coefficients « virtuelle » nous avons étudier l’influence de chaque coefficient sur le
modèle d’endommagement et sur la loi de comportement couplé. Il ressort de cette étude que chaque
paramètre à une très grande influence sur la ductilité du matériau et sur l’évolution des différentes
variables. Un choix judicieux, par une procédure d’identification [MAR03],[ PHI03] de ces paramètres
permettrait une meilleur approche du comportement couplé.
Comme nous avons pu reproduire, toujours dans le cas d’un essai en traction cette fois ci sur une
plaque pour différent maillage, les différentes phases de chargement dans le cas couplé jusqu’à rupture
de l’éprouvette. A savoir la phase d’écrouissage positif, la saturation et finalement l’écrouissage
négatif conduisant à la rupture de l’éprouvette.
Nous avons aussi montré l’influence du maillage sur l’apparition des deux bandes de cisaillement,
caractéristique d’un essai de traction (en déformation plane), faisant un angle de l’ordre de 45° avec
l’axe principal de traction, ainsi que l’amorçage de la fissure macroscopique à l’intersection des deux
bandes.
La dépendance de la solution globale vis-à-vis du maillage est inhérente à toute formulation locale. La
solution rigoureuse de ce problème passe par l’utilisation d’une formulation non locale ou du gradient
supérieur ( Shen et Sannouni [SHEN02] )
Par la suite nous avons introduit une fissure sur l’un des cotés de la plaque en traction pour laquelle
des simulation en déformations planes et contraintes planes sont effectuées. Suite à ceci nous avons
confirmé que la zone plastique au fond de la fissure introduite en état de déformations planes est
sensiblement plus faible que celle obtenue en contraintes planes. Comme nous avons confirmé la
direction de propagation des microfissures sur l’une des bandes de cisaillement dans le cas des
hypothèses en déformation plane, et sur le plan horizontal dans le cas des hypothèses de contraintes
planes. La propagation de la fissure est initiée à l’extrémité de la fissure.
CONCLUSION GENERALE
CONLUSION GENERALE
L’objectif de ce travail est de développer une méthodologie de simulation numérique d'une loi de
comportement élastoplastique à écrouissage linéaire isotrope couplé à l’endommagement.
Pour ce faire, on présente d’abord les principaux phénomènes physiques qui interviennent dans le
comportement des matériaux soumis à des sollicitations. Par suite la formulation du modèle
comportement endommagement est présentée d’une manière générale en introduisant l’anisotropie
basée sur le critère de Hill, et ce en formulation à surface unique. L’intérêt est ensuite porté au cas
isotrope basé sur le critère de Von Mises, où le couplage comportement endommagement est introduit
sous deux approches différentes : la première qualifiée de faible (ou simplifiée) où la vitesse de
déformation plastique cumulée est calculée indépendamment de la vitesse d’endommagement, la
seconde, plus complexe, nommée forte (avancée) où la notion du dommage est introduit dans toutes
les étapes du traitement.
Concernant les aspects numériques liés à la formulation du problème comportement isotrope couplé, à
surface unique dans le cadre d’une approche avancée, la méthode des éléments finis en déplacement
est adoptée pour la discrétisation spatiale du principe des puissances virtuelles. Ceci permet de
présenter le problème des valeurs aux limites sous forme d’un système algébrique non linéaire. La
résolution est alors effectuée par la méthode implicite de Newton Raphson, utilisant l’expression
exacte de l’opérateur tangent consistant.
L’intégration local des équations de comportement couplées et non couplées est réalisée par la θ
méthode avec réduction de la ta taille du système d’équations :
La correction plastique est réalisée par un retour radial sur la surface de charge.
A la lumière des résultats obtenus, nous relevons une faiblesse de la méthode en utilisant l’opérateur
tangent consistant. En effet, l’utilisation de l’opérateur tangent consistant converge après une itération
dans le domaine élastique et quatre itérations au maximum dans le domaine de couplage
comportement endommagement. Toutefois l’implémentation est interrompue à un seuil
d’endommagement avoisinant D=0.87 dans le cas de déformation plane et de D=0.81 dans le cas de la
contrainte plane et ce quelque soit le maillage. Cette arrêt est dû à la perte de consistance de
l’opérateur tangent (opérateur négatif ou nul), provoqué par les termes de couplage plasticité
endommagement qui deviennent prépondérants à ce stade du dommage par rapport à la partie positive
qui représente la matrice de rigidité, entraînant ainsi un opérateur tangent négatif ou nul.
Pour pallier à ce problème, nous avons considéré la matrice tangente identique à la matrice de rigidité
du matériau endommagé. Ceci n’affecte en rien la solution puisque l’effet entièrement couplé est
considéré par le vecteur résidu sur chaque itération. Aussi, nous avons adapté le pas de chargement par
l’effet du dommage afin de mieux rendre compte de la phase de rupture. Cet apport nous permet de
poursuivre les calculs jusqu’à la ruine de la structure. Cependant, le taux de convergence n’est plus
quadratique en phase de la rupture.
Pour le cas des simples modèles d’essai de traction, nous avons confirmé le test homogène d’une
plaque carrée en traction en contraintes puis en déformations planes. Ensuite, nous avons étudié
l’influence des paramètres du modèle d’endommagement sur le comportement couplé. Puis, une
identification de ces paramètres pour le cas de l’Acier A316 est effectuée. Ceci en comparant les
résultats expérimentaux aux résultats de la simulation.
Pour montrer l’influence du maillage sur la réponse globale, et comparer les résultats du
comportement couplé et non couplé, nous avons choisi trois maillages différents. Il ressort que :
Afin de comparer les résultats en état de déformation plane et contrainte plane, nous introduisons une
entaille dans le cas de la plaque en traction (mode I de rupture). Il apparaît que:
- que la zone plastique à l'extrémité de la fissure en état de déformations planes est sensiblement plus
faible que celle obtenue en contraintes planes.
- La direction de propagation des microfissures s'effectue sur l’une des bandes de cisaillement dans le
cas des hypothèses en déformations planes, et sur le plan horizontal dans le cas des hypothèses de
contraintes planes.
En perspective, il est souhaitable d'une part de raffiner l'étude, pour traiter des structures complexes, et
d'autres part de l'étendre en vue d'introduire une forme non locale de l'endommagement, afin de mieux
piloter les calculs et mieux estimer la rupture.
Annexe 1
Opérateur Tangent
Opérateur tangent consistant :
d σ n +1
d ε n +1
= KT =
d
d ε n +1
[ ( )
(1 − Dn +1 ) Ktr ε n +1 1 + (1 − Dn +1 ) 2G e n +1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1
* *
]
d σ n +1
d ε n +1
= KT =
d
d ε n +1
[ ( )
(1 − Dn +1 ) Ktr ε n +1 1 + (1 − Dn +1 )2G e n +1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1
* *
]
⎡ G∆λ ⎤ dD d N n +1
= (1 − Dn +1 )Λ + ⎢ N n +1 − S n +1 − K1 ⊗ 1 : ε n +1 ⎥ ⊗ n +1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ −
* *
⎣⎢ 1 − Dn +1 ⎦⎥ d ε n +1 d ε n +1
d∆λ
2G 1 − Dn +1 N n +1 ⊗
d ε n +1
⎡ G∆λ ⎤ dD
TERME1 = ⎢ N n +1 − S − K1 ⊗ 1 : ε n +1 ⎥ ⊗ n +1
* *
⎢⎣ 1 − Dn +1 ⎥⎦ d ε n +1
d N n +1
TERME 2 = 2G 1 − Dn +1 ∆λ
d ε n +1
d∆λ
TERME 3 = 2G 1 − Dn +1 N n +1 ⊗
d ε n +1
d σ n +1
= KT = (1 − Dn +1 )Λ + TERME1 − TERME 2 − TERME 3
d ε n +1
∂N n +1
en premier lieu définissons l’expression :
∂ ε n +1
⎡ ⎤ ⎛2 ∂S ⎞
⎜ S n +1 : n +1 ⎟
∂ N n +1 ∂ ⎢ S n +1 ⎥ ∂ S n +1 ⎜3 ∂ε n +1 ⎟⎠
− ⎝
1
= ⎢ ⎥= S n +1
∂ε n +1 ∂ ε n +1 ⎢ 2 ⎥ 2 ∂ε n +1 ⎛2 ⎞
3/ 2
⎢⎣ 3 S n +1 : S n +1 ⎥⎦ S n +1 : S n +1 ⎜ S n +1 : S n +1 ⎟
3 ⎝3 ⎠
∂ S n +1
=
∂
∂ ε n +1 ∂ ε n +1
[
2G I ε n +1 = 2G I
dev e
] dev
soit
⎡ ⎛ ∂ S n +1 ⎞ ⎤
⎢ ⎜ : S ⎟ ⎥
∂ S n +1 2 ⎜⎝ ∂ε n +1 ⎟
n +1
∂ N n +1 ⎢ ⎠ ⊗ S n +1 ⎥
1
= −
∂ ε n +1 2 ⎢ ∂ ε 3 ⎛ 2 ⎞ ⎥
S n +1 : S n +1 ⎢ n +1 ⎜ S n +1 : S n +1 ⎟ ⎥
3 ⎢⎣ ⎝3 ⎠ ⎥⎦
⎡ ⎤
∂ N n +1 ∂ ⎢ S n +1 ⎥ 2G ⎡ dev 2 ⎤
= ⎢ ⎥= ⎢ I − N n +1 ⊗ N n +1 ⎥
∂ε n +1 ∂ε n +1 ⎢ 2 ⎥ 2 ⎣ 3 ⎦
⎢⎣ 3 S n +1 : S n +1 ⎥⎦ 3
S n +1 : S n +1
⎨ z 3 ⎢⎣ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 1 − Dn +1 ⎥⎦ = 0
⎪
⎩ g (∆λ , D ) = Dn +1 − Dn − ∆λYˆn*+1 = 0
La linéarisation par développement en série de TAYLOR nous permet d’écrire :
⎧ ⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂f ⎤
i
⎪f = f +⎢i
δλ + ⎢ ⎥ δD = 0
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦
⎨ i i
⎪ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂g ⎤
⎪ g = g + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ δλ + ⎢ ∂D ⎥ δD = 0
i
⎩ ⎣ n +1 ⎦
∂Dn +1 ∂ N n +1
Pour déterminer l’expression de et , pour nous permettre de formuler l’expression de
∂ ε n +1 ∂ε n +1
l’opérateur tangent consistant , nous dérivons par rapport à la déformation total le système de deux
équations comme suite :
⎧ ∂f ∂f i
i
⎡ ∂f ⎤ d∆λ ⎡ ∂f ⎤ dDn +1
i
⎪ = + +⎢ ⎥ =0
⎪ ∂ε n +1 ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε n +1 ⎣ ∂Dn +1 ⎦ d ε n +1
⎨ i i
⎪ ∂g ∂g i ⎡ ∂g ⎤ d∆λ ⎡ ∂g ⎤ dDn +1
⎪ ∂ε = ∂ε + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε + ⎢ ∂D ⎥ d ε = 0
⎩ n +1 n +1 n +1 ⎣ n +1 ⎦ n +1
⎧ ∂f 2 dev
i
⎡ ∂f ⎤ d∆λ ⎡ ∂f ⎤ dDn +1
i
⎪ = 2 G I : N n +1 + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ d ε =0
⎪ ∂ ε n +1 3 n +1 n +1
⎨ s −1 i i
⎪ ∂g = − s∆λ ⎛⎜ Y ⎞⎟ 1 ∂Yn +1 ⎡ ∂g ⎤ d∆λ ⎡ ∂g ⎤ dDn +1
+⎢ ⎥⎦ d ε + ⎢ ∂D ⎥ d ε =0
⎪ ∂ ε n +1
⎩ S ⎝ S ⎠ (1 − D n +1 )β
∂ ε n + 1 ⎣ ∂∆ λ n + 1 ⎣ n + 1 ⎦ n + 1
Avec
1 ⎛ * ⎞⎛ * ⎞
1
2
( *
)
Yn +1 = K tr ε n +1 + 2G⎜ e n +1 −
2
2 ⎜⎝
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟⎜ e n +1 −
⎟⎜
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟
⎟
⎠⎝ ⎠
2
1 ⎛ ∆λ ⎞⎟
+ H ⎜ rn +
2 ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟⎠
∂Yn +1 ⎛ dev ∆λ ∂ N n +1 ⎞⎟ ⎛⎜ * ∆λ ⎞
= Ktr ε n +1 + 2G⎜ I − : e n +1 − N n +1 ⎟
*
∂ ε n +1 ⎜ 1 − Dn +1 ∂ε n +1 ⎟⎠ ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ ⎠
où
∂ N n +1 1 ∂S n*+1 1 dev
= = 2G I
∂ ε n +1 S n +1 ∂ ε n +1 S n +1
−1
⎞⎛⎜ ⎡ ∂g ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤ i ⎞⎟
i i
dDn +1 ⎛ ∂f i ⎡ ∂g ⎤ i
∂g i ⎡ ∂f ⎤
i
= −⎜ − ⎟ −
d ε n +1 ⎜ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟⎜ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ∂Dn +1 ⎥ ⎢ ∂Dn +1 ⎥ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟
⎝ ⎠⎝ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎠
d∆λ ⎛ ∂f i ⎡ ∂f ⎤ dDn +1 ⎞⎟ ⎡ ∂f ⎤
i −1
=−⎜ +
d ε n +1 ⎜ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂Dn +1 ⎥⎦ d ε n +1 ⎟ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦
⎝ ⎠
en bref
⎡ 2 1 1⎤
⎢ 3 −3 0 − ⎥
3
⎢ 1 2 ⎡1 0 0⎤ ⎡1 1⎤
1⎥
0 1 0
⎢0 0 0⎥⎥ ⎢1
⎢− 0 − ⎥ 1 1 0 1⎥⎥
=⎢ 3 3 3⎥ I =⎢ 1 ⊗1 = ⎢
dev
I 1
⎢ 0 ⎢0 0⎥ ⎢0 0⎥
0 ⎥
1 0 0 0
⎢
0
2 ⎥ ⎢ 2 ⎥ ⎢ ⎥
⎢ 1 1 2 ⎥ ⎢⎣0 0 0 1⎥⎦ ⎣1 1 0 1⎦
⎢− − 0 ⎥
⎣ 3 3 3 ⎦
i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∆λ σy ⎤
1 1
⎢ ∂D ⎥ = − 3 (1 − D ) ⎢ (H + 3G ) + ⎥
⎣ n +1 ⎦ ⎣ 1 − Dn +1
n +1 ⎢ 1 − Dn +1 ⎥⎦
2
1⎛ * ∆λ ⎞ ⎛ * ∆λ ⎞ 1 ⎛ ∆λ ⎞⎟
Yn +1 = ⎜ ε n +1 − N n +1 ⎟ : Λ : ⎜ ε n +1 − N n +1 ⎟ + H ⎜ rn +
2 ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎠
⎜
⎝ 1 − Dn +1 ⎟ 2 ⎜
⎠ ⎝ 1 − Dn +1 ⎟⎠
s
1 ⎛ Yn +1 ⎞
Yˆn +1 = β ⎜ ⎟
(1 − Dn +1 ) ⎝ S ⎠
i i
∂ ⎡ ∂f n +1 ⎤ 1 ⎡ ∂f n +1 ⎤
[N n +1 ] = S n +1 2 ⎢ ⎥ = ⎢ ⎥ N n +1
∂Dn +1 S n +1 ⎣ ∂Dn +1 ⎦ S n +1 ⎣ ∂Dn +1 ⎦
∂Yn +1 ∆λ ⎛⎜ ⎛ N n +1 ∂ N n +1 ⎞ ⎞⎟ ⎛⎜ * ∆λ ⎞
⎟+
= −2G ⎜⎜ + ⎟⎟ : e n +1 − N
1 − Dn +1 ⎜⎝ ⎝ 2(1 − Dn +1 ) ∂Dn +1 ⎠ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟
n +
∂Dn +1 1 − Dn +1
1
⎠
∆λ ⎛ ∆λ ⎞⎟
H ⎜ rn +
2 (1 − Dn +1 )
3 ⎜ 1 − Dn +1 ⎟⎠
⎝
i
⎡ ∂g ⎤ ∂Yˆn +1 ⎛ Yˆ ∂Yn +1 Yˆn +1 ⎞
⎢ ⎥ = 1 − ∆λ = 1 − ∆λ ⎜⎜ s n +1 +β ⎟
∂D
⎣ n +1 ⎦ ∂D n +1 (Y
⎝ n +1 ) ∂Dn +1 (1 − D )
n +1 ⎠
⎟
S n +1 ∂ S n +1 ⎡2 ⎤
* i
∂ N n +1 S n +1 ⎡ ∂f ⎤
* * *
S n +1 1
=− =− ⎢ ( H + 3G )⎥ = 2 ⎢ ⎥
∂∆λ S n +1 ∂∆λ
* 2 *
S n +1
2
⎣⎢ 3 1 − Dn +1 ⎦⎥ S n +1 ⎣ ∂∆λ ⎦
*
i
∂ N n +1 1 ⎡ ∂f ⎤
= * ⎢ N n +1
∂∆λ S n +1 ⎣ ∂∆λ ⎥⎦
⎛ i ⎞
⎛ * ⎞
∂Yn +1 ⎜ 1 ∆λ 1 ⎡ ∂f ⎤ ⎟ ⎜ ∆λ ⎟
= −⎜ + ⎢ ⎥ ⎟ N : 2G e − N n +1 +
∂∆λ ⎜ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 S n +1 ⎣
*
∂∆λ ⎦ ⎟
n +1
⎜ n +1
1 − Dn +1 ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ 1 ⎞⎛ ∆λ ⎞
H⎜ ⎟⎜ rn + ⎟
⎜ 1 − D ⎟⎜ 1 − D ⎟
⎝ n +1 ⎠⎝ n +1 ⎠
i s
⎡ ∂g ⎤ ⎛1⎞ s s −1 ∂Yn +1 ˆ* ⎛ s.∆λ ∂Yn +1 ⎞
⎢ ∂∆λ ⎥ = −Yn +1 − ∆λ ⎜ S ⎟ (1 − D )β (Yn +1 − Y0 ) ∂∆λ = −Yn +1 ⎜⎜1 + (Y − Y ) ∂∆λ ⎟⎟
ˆ *
⎣ ⎦ ⎝ ⎠ n +1 ⎝ n +1 0 ⎠
Dérivées par rapport au vecteur déformation totale
∂f i ∂ ⎛ 2 * ⎞ 2 ∂ S n +1 2
* *
S n +1
= ⎜ S : S
*
⎟= : = 2G N n +1
∂ε n +1 ∂ε n +1 ⎜⎝ 3 ⎟ 3
n + n +
∂ε n +1 3
1 1
⎠ 2 * *
S n +1 : S n +1
3
∂ N n +1 ∂ ⎡⎢ S n +1 ⎤
⎥ = 1 ∂ S n +1 = 1 2G I dev
* *
=
∂ε n +1 ∂ε n +1 ⎢ S n +1 ⎥ S n +1 ∂ε n +1 S n +1
⎣ ⎦
∂Yn +1 ⎛ dev ∆λ ∂ N n +1 ⎞⎟ ⎛⎜ * ∆λ ⎞
= Ktr ε n +1 + 2G⎜ I − : e n +1 − N n +1 ⎟
*
∂ ε n +1 ⎜ 1 − Dn +1 ∂ε n +1 ⎟⎠ ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ ⎠
=− ⎜ − −
d ε n +1 ⎜ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟⎜ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ∂Dn +1 ⎥ ⎢ ∂Dn +1 ⎥ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟
⎝ ⎠⎝ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎠
d∆λ ⎛ ∂f i ⎡ ∂f ⎤ dDn +1 ⎞⎟ ⎡ ∂f ⎤
i −1
=−⎜ +
d ε n +1 ⎜ ∂ε n +1 ⎢⎣ ∂Dn +1 ⎥⎦ d ε n +1 ⎟ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦
⎝ ⎠
Annexe 2
Systèmes à deux et trois équations
a- Système à deux équations :
Suivant une idée de Simo et taylor [Sim85b], on a l’égalité suivante :
S n +1 = (1 − Dn +1 )S n*+1 − 2G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1
Ceci est obtenu comme suit :
S n +1 = (1 − Dn +1 )2Gene +1 = (1 − Dn +1 )2G (ene + ∆e e )
par le remplacement des expressions ci-après :
S n = (1 − Dn )2Gene
et
∆ene = ∆en − ∆enp
Découle l’expression suivante :
S n +1 = (1 − Dn +1 )2Gene +1 = (1 − Dn +1 )2G (ene + ∆e e )
=
(1 − Dn +1 ) S + (1 − D )2G∆e (∆e − ∆e p )
(1 − Dn ) n n +1 n +1 n +1 n +1
=
(1 − Dn +1 ) S + (1 − D )2G∆e − (1 − D )2G∆e p
(1 − Dn ) n n +1 n +1 n +1 n +1
⎛ ∆λ ⎞
[
1442443
]
= (1 − Dn +1 )2G ene +1 + ∆en +1 − (1 − Dn +1 )2G⎜
⎜ 1− D
N n +1 ⎟
⎟
S n*+1 ⎝ n +1 ⎠
= (1 − Dn +1 )S n*+1 − 2G∆λ 1 − Dn +1 N n +1
La multiplication de la fonction de charge par le vecteur normal à la surface de charge nous obtenons :
⎡ ⎤
⎢ ⎥
3
2
S n +1 : S n +1 ⎢
⎢ 2
S n +1
[ ]
⎥ = Rn +1 + 1 − Dn +1σ y N n +1
⎥
⎢⎣ 3 S n +1 : S n +1 ⎥⎦
d’où
[2
S n +1 = Rn +1 + 1 − Dn +1σ y N n +1
3
]
le remplacement de (2.74) dans (2.72) nous obtenons :
S n +1 =
* 2 1
[
3 (1 − Dn +1 )
]
Rn +1 + 1 − Dn +1σ y + 3G 1 − Dn +1 ∆λ N n +1
S n +1 =
* 2 1
[
3 (1 − Dn +1 )
Rn +1 + 1 − Dn +1σ y + 3G 1 − Dn +1 ∆λ ]
*
Avec ce résultat, il est possible de remplacer le tenseur inconnue N n +1 par S n +1 qui ne dépend que
d’une variable scalaire l’inconnue ∆λ .
En outre, la non-linéarité de tout le problème se restreint seulement à deux équations scalaires :
⎧
⎪ f ( ∆λ , D ) = S n +1 z −
* 2 1
3 (1 − Dn +1 )
[ ]
Rn +1 + 1 − Dn +1σ y + 3G 1 − Dn +1 ∆λ
⎨
⎪
⎩ g (∆λ , D ) = Dn +1 − Dn − ∆λYˆn +1
ce qui revient à écrire en remplaçant toutes les expressions :
⎧ 2⎡ ∆λ 1 1 ⎤
⎪ f (∆λ , D) = S n +1 − ⎢ H (rn + )+ σ y + 3G ∆λ ⎥
*
⎨ z 3 ⎢⎣ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 1 − Dn +1 ⎥⎦
⎪
⎩ g (∆λ , D ) = Dn +1 − Dn − ∆λYˆn +1
Cela nous ramène à un système à deux équations non linéaires a deux inconnues (∆λ , Dn +1 ) .
Avec :
2 *
S n +1 =
* *
S n +1 : S n +1
z 3
s
1 ⎛ Yn +1 − Y0 ⎞
Yˆn +1 = β ⎜ ⎟
(1 − Dn +1 ) ⎝ S ⎠
1 ⎛ * ⎞⎛ * ⎞
1
2
*
(2
)
Yn +1 = K tr ε n +1 + 2G⎜ e n +1 −
2 ⎜⎝
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟⎜ e n +1 −
⎟⎜
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟
⎟
⎠⎝ ⎠
2
1 ⎛ ∆λ ⎞⎟
+ H ⎜ rn +
2 ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟⎠
Le développement limité en série de Taylor à l’ordre un des fonctions g et f constitue le système de
deux équations à résoudre, defini comme suit :
⎧ ⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂f ⎤
i
⎪f +⎢
i
δλ + ⎢ ⎥ δD = 0
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ∂D
⎣ n +1 ⎦
⎨ i i
⎪ i ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂g ⎤
⎪ g + ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ δλ + ⎢ ∂D ⎥ δD = 0
⎩ ⎣ n +1 ⎦
i i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂f ⎤
Nous allons déterminer les expressions des dérivées partielles ⎢ et ⎢ ⎥
⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦
i
⎡ ∂f ⎤
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ = − 3 1 − D [H + 3G ]
2 1
n +1
i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∆λ σy ⎤
1
⎢ ∂D ⎥ = − 3 (1 − D ) ⎢
1
(H + 3G ) + ⎥
⎣ n +1 ⎦ n +1 ⎢ ⎣ 1 − Dn + 1 1 − Dn + 1 ⎥⎦
nous faisons de même avec la second équation :
i
⎡ ∂g ⎤ ∂Yˆn +1 ⎛s Yˆn +1 ∂Yn +1 Yˆn +1 ⎞
⎢ ⎥ = 1 − ∆ λ = 1 − ∆λ ⎜ + β ⎟
⎜ S (Y − Y ) ∂D (1 − Dn+1 ) ⎟⎠
⎣ ∂Dn +1 ⎦ ∂Dn +1 ⎝ n +1 0 n +1
∂Yn +1 ⎛ ∂ ⎛ 1 ⎞ ⎞⎛ * ∆λ ⎞
= −2G∆λ ⎜ ⎜ N n +1 ⎟ ⎟⎜ e n +1 − N n +1 ⎟ +
∂Dn +1 ⎜ ∂Dn +1 ⎜ 1 − Dn +1 ⎟ ⎟⎜ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ ⎝ ⎠ ⎠⎝ ⎠
∆λ ⎛ ∆λ ⎞⎟
H ⎜ rn +
2 (1 − Dn +1 )
3 ⎜ 1 − Dn +1 ⎟⎠
⎝
avec
∂ ⎡ ⎤ ∂ ⎡ ⎤
⎢
1
N n +1 ⎥ =
1
[N n +1 ] + ∂ ⎢ 1 ⎥
∂Dn +1 ⎢⎣ 1 − Dn +1 ⎥⎦ 1 − Dn +1 ∂Dn +1 ∂Dn +1 ⎢⎣ 1 − Dn +1 ⎥⎦
∂ ⎡ 1 ⎤ 1 1
⎢ ⎥=
∂Dn +1 ⎢⎣ 1 − Dn +1 ⎥⎦ 2 (1 − Dn +1 )3
S n +1 ∂ S n +1
*
∂ 1 ∂ S n +1
* *
[N n +1 ] = * −
∂Dn +1 S n +1 ∂Dn +1 S *n +1 ∂Dn +1
2
∂ S n +1 ∂ ⎡2 ⎡ ⎤⎤
* i
∆λ 1 1 ⎡ ∂f n +1 ⎤
= ⎢ ⎢ H (rn + )+ σ y + 3G ∆λ ⎥ ⎥ = − ⎢ ⎥
∂Dn +1 ∂Dn +1 ⎣⎢ 3 ⎣⎢ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 1 − Dn +1 ⎥⎦ ⎦⎥ ⎣ ∂Dn +1 ⎦
∂ S n +1
*
=0
∂Dn +1
∂Yn +1 ⎛ 1 ∆λ ∂ N n +1 ⎞⎟⎛⎜ * ∆λ ⎞
= −2G⎜ N n +1 + en +1 − N n +1 ⎟ +
∂∆λ ⎜ 1− D 1 − Dn +1 ∂∆λ ⎟⎠⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ n +1 ⎠
⎛ 1 ⎞⎛ ∆λ ⎞
H⎜ ⎟⎜ r + ⎟
⎜ 1 − D ⎟⎜ n 1 − Dn +1 ⎟
⎝ n +1 ⎠⎝ ⎠
∂ ⎡⎢ S n +1 ⎤ ∂ S n +1
*
∂ N n +1 ⎥ = 1 ∂ S n +1 − S n +1 2
* * *
= 2.94
∂∆λ ∂∆λ ⎢ S *n +1 ⎥ S *n +1 ∂∆λ *
S n +1 ∂∆λ
⎣ ⎦
∂ S n +1
*
=0
∂∆λ
d’où :
S n +1 ∂ S n +1 ⎡2 ⎤
* i
∂ N n +1 S n +1 ⎡ ∂f ⎤
* * *
S n +1 1
=− =− ⎢ ( H + 3G )⎥ = 2 ⎢ ⎥ (2)
∂∆λ S n +1 ∂∆λ
* 2 *
S n +1
2
⎣⎢ 3 1 − Dn +1 ⎦⎥ S n +1 ⎣ ∂∆λ ⎦
*
δD = ⎢⎜ ⎟ g −⎜ ⎟ f ⎥ ⎢⎜ ⎟⎜ ⎟ −⎜ ⎟⎜ ⎟⎥
⎢⎣⎝ ∂∆λ ⎠ ⎝ ∂∆λ ⎠ ⎥⎦ ⎢⎣⎜⎝ ∂Dn +1 ⎟⎠ ⎝ ∂∆λ ⎠ ⎜⎝ ∂Dn +1 ⎟⎠ ⎝ ∂∆λ ⎠ ⎥⎦
⎡ i −1
⎛ ∂f ⎞ ⎤ ⎡⎛ ∂f ⎞ ⎤
i
δλ = − ⎢ f + ⎜⎜
i
⎟⎟ δD ⎥ ⎢⎜ ⎟⎥
⎢⎣ ⎝ ∂Dn +1 ⎠ ⎥⎦ ⎢⎣⎝ ∂∆λ ⎠ ⎥⎦
b- Système à trois équations
Dans le cas de la contrainte plane la déformation ε 33 n’est pas déterminée par la cinématique mais
par la condition σ 33 = 0 . Ce qui revient à ajouter une troisième équation au système (2.78) de deux
équations :
σ 33 =
E
(1 + ν )(1 − 2ν )
[( ) ]
ν ε11e + ε 22e + ε 33e + (1 − 2ν )ε 33e = 0
ν ⎞⎛⎜ p ⎞
h(∆λ , D, ε 33 ) = ε 33 + (ε11 + ε 22 ) − ⎛⎜1 − ν ⎟⎜ ε n 33 +
∆λ
N 33 ⎟ = 0
⎟
1 −ν ⎝ 1 − ν ⎠⎝ 1 − Dn +1 ⎠
⎧ 2⎡ ∆λ 1 1 ⎤
⎪ f (∆λ , D, ε 33 ) = S n +1 − ⎢ H (rn + )+ σ y + 3G ∆λ ⎥ = 0
*
⎪ z 3 ⎣⎢ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 1 − Dn +1 ⎦⎥
⎪
⎨ g (∆λ , D, ε 33 ) = Dn +1 − Dn − ∆λYn +1 = 0
ˆ
⎪
⎪ ν ⎛ ν ⎞⎡ p ∆λ ⎤
h(∆λ , D, ε 33 ) = ε 33 + (ε11 + ε 22 ) − ⎜1 − ⎟ ⎢(ε 33 ) n + N 33 ⎥ = 0
⎪ 1 −ν ⎝ 1 − ν ⎠ ⎣⎢ 1 − Dn +1
⎩ ⎦⎥
Pour des raison de simplicité nous ajoutons cette dernière équation au système d’équation (2.82) par
l’ajout des expressions manquantes soit : ∂g ∂f et nous déterminons les expressions:
∂ε 33 ∂ε 33
∂h , ∂h et ∂h
∂D ∂λ ∂ε 33
Pour plus de clarté nous réécrivons le nouveau système d’équation.
⎧ ⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂f ⎤
i
⎪f +⎢
i
δλ + ⎢ ⎥ δD + ⎢ ⎥ δε 33 = 0
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ∂D
⎣ n +1 ⎦ ∂ε
⎣ 33 ⎦
⎪ i
⎡ ∂g ⎤
i
⎡ ∂g ⎤
i
⎪ i ⎡ ∂g ⎤
⎨g + ⎢ δλ + ⎢ ⎥ δD + ⎢ ∂ε ⎥ δε 33 = 0
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ 33 ⎦
⎪ i i i
⎪ hi + ⎡ ∂h ⎤ δλ + ⎡ ∂h ⎤ δD + ⎡ ∂h ⎤ δε = 0
⎪⎩ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ∂D ⎥ ⎢ ∂ε ⎥ 33
⎣ n +1 ⎦ ⎣ 33 ⎦
i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∆λ σy ⎤
⎢ ∂D ⎥ = −
1 1
⎢ ( H + 3G ) + ⎥
⎣ n +1 ⎦ 3 (1 − Dn +1 ) ⎣⎢ 1 − Dn +1 1 − Dn +1 ⎦⎥
2
1⎛ * ∆λ ⎞ ⎛ * ∆λ ⎞ 1 ⎛ ∆λ ⎞⎟
Yn +1 = ⎜ ε n +1 − N n +1 ⎟Λ⎜ ε n +1 − N n +1 ⎟ + H ⎜ rn +
2 ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟ ⎜
⎠ ⎝ 1 − Dn +1 ⎟ 2 ⎜
⎠ ⎝ 1 − Dn +1 ⎟⎠
s
1 ⎛ Yn +1 − Y0 ⎞
Yˆn +1 = β ⎜ ⎟
(1 − Dn +1 ) ⎝ S ⎠
i
∂
*
⎡ ∂f n +1 ⎤
[N n +1 ] = S*n +1 2 ⎢ ⎥
∂Dn +1 S n +1 ⎣ ∂Dn +1 ⎦
∂Yn +1 ∆λ ⎛⎜ ⎛ 1 ∂ N n +1 ⎞ ⎞⎟⎛⎜ * ∆λ ⎞
⎟+
= −2G ⎜⎜ N + ⎟⎟ e n +1 − N
1 − Dn +1 ⎜⎝ ⎝ 2(1 − Dn +1 ) ∂Dn +1 ⎠ ⎟⎠⎜⎝ ⎟
n + n +
∂Dn +1 1 − Dn +1
1 1
⎠
∆λ ⎛ ∆λ ⎞⎟
H ⎜ rn +
2 (1 − Dn +1 ) ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟⎠
3
i
⎡ ∂g ⎤ ∂Yˆn +1 ⎛ Yˆn +1 ∂Yn +1 Yˆn +1 ⎞
⎢ ⎥ = 1 − ∆λ = 1 − ∆λ ⎜⎜ s +β ⎟
∂D
⎣ n +1 ⎦ ∂ D n +1 ⎝ (Yn +1 − Y0 ) ∂D n +1 (1 − D )
n +1 ⎠
⎟
⎞ ⎡ ∆λ ⎤
i
⎡ ∂h ⎤ ⎛ ν ∂N 33 ∆λ
⎢ ⎥ = −⎜1 − ⎟⎢ + N 33 ⎥
⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎝ 1 −ν ⎠ ⎢⎣ 1 − Dn +1 ∂Dn +1 2 (1 − Dn +1 )3 ⎥⎦
La dérivée du vecteur normal par rapport à l’endommagement est donnée par (1)
i
⎡ ∂f ⎤
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ = − 3 1 − D [H + 3G ]
2 1
n +1
∂ S n +1 ⎡2 ⎤
* i
∂ N n +1 ⎡ ∂f ⎤
* * *
S S 1 S
= − n +1 2 = − n +1 2 ⎢ ( H + 3G )⎥ = n +1 2 ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦
∂∆λ S n +1 ∂∆λ
* *
S n +1 ⎢⎣ 3 1 − Dn +1 ⎥⎦ S *n +1
∂Yn +1 ⎛ 1 ∆λ ∂ N n +1 ⎞⎟ ⎛⎜ * ∆λ ⎞
= −2G⎜ N n +1 + : en +1 − N n +1 ⎟ +
∂∆λ ⎜ 1− D 1 − Dn +1 ∂∆λ ⎟⎠ ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ n +1 ⎠
⎛ 1 ⎞⎛ ∆λ ⎞
H⎜ ⎟⎜ rn + ⎟
⎜ 1− D ⎟⎜ 1 − Dn +1 ⎟
⎝ n +1 ⎠⎝ ⎠
i s
⎡ ∂g ⎤
= −Yˆ − ∆λ ⎛⎜ 1 ⎞⎟ s
(Y ) s −1 ∂Yn +1
= −Yˆ ⎛⎜1 + s.∆λ ∂Yn +1 ⎞⎟
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ n +1 ⎜ ⎟
⎝ S ⎠ (1 − Dn +1 ) ⎝ (Yn +1 − Y0 ) ∂∆λ ⎠
+ +
∂∆λ
n 1 β n 1
⎞⎡ ∂N 33 ⎤
i
⎡ ∂h ⎤ ⎛ ν 1 ∆λ
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ = −⎜⎝1 − 1 − ν
⎟⎢
⎠ ⎢⎣ 1 − Dn +1
N 33 +
1 − Dn +1 ∂∆λ ⎥⎦
⎥
La dérivée du vecteur normal par rapport au facteur plastique est donnée par (2)
1 ⎛ * ⎞⎛ * ⎞
Yn +1 =
1
2
*
( 2
)
K trε n +1 + 2G⎜ e n +1 −
2 ⎜⎝
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟⎜ e n +1 −
⎟⎜
∆λ
1 − Dn +1
N n +1 ⎟
⎟
⎠⎝ ⎠
2
1 ⎛ ∆λ ⎞⎟
+ H ⎜ rn +
2 ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟⎠
s
1 ⎛ Yn +1 − Y0 ⎞
Yˆn +1 = β ⎜ ⎟
(1 − Dn +1 ) ⎝ S ⎠
∂
[N n +1 ] = 1* ∂Sn +1
*
∂ε 33 S n +1 ∂ε 33
⎡ ⎛ − 1⎞ ⎤
⎢ ⎜ ⎟ ⎥
∂Yn +1 1 ⎜ − 1⎟ ∆λ ∂N n +1 ⎥ ⎛⎜ * ∆λ ⎞
= Ktrcε n +1 + 2G ⎢ ⎜ ⎟ − : e n +1 − N n +1 ⎟
*
∂ε 33 ⎢3 0 1 − Dn +1 ∂ε 33 ⎥ ⎜⎝ 1 − Dn +1 ⎟
⎠
⎢ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥
⎣⎢ ⎝ ⎠2 ⎦⎥
i
⎡ ∂g ⎤ ∂Yˆn +1 ⎛ Yˆn +1 ∂Yn +1 ⎞
⎢ ⎥ = − ∆λ = − ∆λ ⎜ s ⎟
∂ε
⎣ 33 ⎦ ∂ ε 33
⎜
⎝ (Yn +1 − Y0 ) ∂ε 33 ⎠
⎟
i
⎡ ∂h ⎤ ⎛ ν ⎞ ∂N 33
⎢ ⎥ = 1 − ⎜1 − ⎟∆λ
⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎝ 1 −ν ⎠ ∂ε 33
∂N 2 2G
Avec 33 =
∂ε 33 3 S n*+1
⎛ ⎡ ∂g ⎤ i i
⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤
i i
⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤
i i
⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤
i
⎞
⎜ f i
+ δλ + δD + δε ⎟=0
⎜ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ∂∆λ ⎥ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢
⎢ ∂∆λ ⎥ ∂D ⎥ ⎢
⎢ ∂∆λ ⎥ ∂ε ⎥ 33
⎟
⎝ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ n +1 ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ 33 ⎦ ⎠
⎡ ∂g ⎤ ⎛i
⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂ h ⎤
i −1
⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂f ⎤
i
⎞
⎜f + i
( K + L δ D ) + δD + A + B δD C ⎟=0
⎢ ∂∆λ ⎥ ⎜ ⎢ ∂∆λ ⎥ ⎢ ∂∆λ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ( )
⎟
⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ∂D
⎣ n +1 ⎦ ∂ε
⎣ 33 ⎦
⎝ ⎠
⎛ ⎡ ∂f ⎤ i i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤
i i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤
i i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤
i
⎞
⎜ + δλ + δ + δε ⎟
⎢ ∂∆λ ⎥ ⎢ ∂ε ⎥ 33 ⎟ = 0
i
g ⎢ ∂∆λ ⎥ ⎢ ∂D ⎥ D
⎜ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ∂∆λ ⎥ ⎢ ∂∆λ ⎥
⎣ ⎦⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ n +1 ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ 33 ⎦
⎝ ⎠
⎛ ⎡ ∂g ⎤ i i ⎡ ∂f ⎤ i i ⎞ ⎛ ⎡ ∂g ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂f ⎤ i ⎡ ∂g ⎤ ⎞ ⎛ ⎞
i i i i i i
⎜ f − g ⎟+⎜ − ⎟δD + ⎜ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤ − ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎟δε = 0
⎢ ⎥
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎟ ⎜ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂D n +1 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂D n +1 ⎦ ⎟ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎟ 33
⎝ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎧ ⎫ −1
⎪⎛ ⎛ ⎪
∂g ⎡ ∂f ⎤ ⎟ ⎪⎛⎜ ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤ ⎞⎟
i i i⎞ i i
i i
⎪⎜ ⎡ ∂g ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ i ⎟ ⎜ ∂f ⎞ ⎡ ⎤ ⎡ ∂g ⎤
i
⎡ ⎤
i i
δε 33 = −⎨ ⎢ f −⎢ ⎥g + ⎢ ⎥⎢ ⎥ −⎢ ⎥⎢ ⎥ δD ⎬ ⎢ ⎥⎢ ⎥ −⎢ ⎥⎢
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎥
⎣ ∂∆λ ⎦ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎟⎠ ⎪⎜⎝ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎟⎠
⎪⎝1 444424444 3 1444444
⎪⎩ 424444444 3 ⎪144444424444443
A B ⎭ C
i i i
⎡ ∂h ⎤ ⎡ ∂h ⎤ ⎡ ∂h ⎤
hi + ⎢
∂∆λ ⎥ δλ + ⎢ ∂D ⎥ δD + ⎢ ∂ε ⎥ δε 33 = 0
⎣ ⎦ ⎣ n +1 ⎦ ⎣ 33 ⎦
i i i
⎡ ∂h ⎤ ⎡ ∂h ⎤ ⎡ ∂h ⎤
hi + ⎢ ⎥ δλ + ⎢ ⎥ δD + ⎢ ⎥ ( A + BδD )C
⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦
⎡ ∂h ⎤
i
⎡ ∂h ⎤
i ⎧⎪⎡ ∂h ⎤ i ⎡ ∂h ⎤ i ⎫⎪
h +⎢
i
⎥ AC + ⎢ ⎥ δλ + ⎨ ⎢ ⎥ + ⎢ ⎥ BC ⎬δD = 0
⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎪⎩⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎪⎭
⎛ ⎞
⎜ ⎧ i
⎫ ⎧ i i
⎫ ⎟ i −1
⎜ ⎪ i ⎡ ∂h ⎤ ⎪ ⎪ ∂h⎡ ⎤ ⎡ ∂h ⎤ ⎪ ⎟ ⎡ ∂h ⎤
δλ = ⎜ − ⎨h + ⎢ ⎥ AC −
⎬ ⎨⎢ ⎥ ⎢ + ⎥ BC δD
⎬ ⎟⎢ ⎥
⎜⎜ 1⎪⎩444⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎪ ⎪⎣ ∂Dn +1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎪ ⎣ ∂∆λ ⎦
2444 3⎭1⎩4444244443⎭ ⎟⎟
⎝ K L ⎠
i −1
⎡ ∂h ⎤
δλ = (K + LδD )⎢ ⎥
⎣ ∂∆λ ⎦
i ⎛ i i −1 i i
⎞
⎡ ∂g ⎤ ⎜ f i + ⎡ ∂f ⎤ (K + LδD )⎡ ∂h ⎤ + ⎡ ∂f ⎤ δD + ⎡ ∂f ⎤ ( A + BδD)C ⎟ = 0
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎜ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎟
⎝ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂Dn+1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎠
⎛ i i −1 i
⎞ ⎛ i i −1 i i
⎞
⎜ f i + ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂h ⎤ K + ⎡ ∂f ⎤ AC ⎟ + ⎜ ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂h ⎤ L + ⎡ ∂f ⎤ + ⎡ ∂f ⎤ BC ⎟δD = 0
⎜ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ⎥ ⎟ ⎜ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎟
⎝ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎠ ⎝ ⎣ ∂Dn+1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎠
−1
⎛ i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂h ⎤
i −1
⎡ ∂f ⎤
i
⎞⎛ ⎡ ∂f ⎤ i ⎡ ∂h ⎤ i −1 i
⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂f ⎤
i
⎞
δD = −⎜ f i + ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ K + ⎢ ⎥ AC ⎟⎜
⎢ ⎥ ⎢ ⎥ L + ⎢ ⎥ + ⎢ ⎥ BC ⎟
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎟⎜ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂Dn+1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎟
⎝ ⎠⎝ ⎠
⎧ ⎫ −1
⎪⎛ ⎪
⎪⎜ ⎡ ∂g ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ i ⎞⎟ ⎛⎜ ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤ ⎞⎟ ⎪⎛⎜ ⎡ ∂f ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂g ⎤ ⎡ ∂f ⎤ ⎞⎟
i i i i i i i i i i
δε 33 =⎨ ⎢ f −⎢ g + ⎢ ⎥ −⎢ ⎥ δD ⎬ ⎢ ⎥ −⎢ ⎥
⎜ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎣ ∂Dn+1 ⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂Dn+1 ⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟⎠ ⎪⎜⎝ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ⎟⎠
⎪⎝1 4444244443 1444444
⎪⎩ 424444444 3 ⎪1444444 424444444 3
A B ⎭ C
δε 33 = ( A + BδD )C
⎛ ⎞
⎜ ⎧ i
⎫ ⎧ i i
⎫ ⎟ i −1
⎪ ⎡ ∂h ⎤ ⎪ ⎪⎡ ∂h ⎤ ⎡ ∂h ⎤ ⎪ ⎟ ⎡ ∂h ⎤
δλ = ⎜⎜ − ⎨h i + ⎢ ⎥ AC −
⎬ ⎨⎢ ⎥ ⎢+ ⎥ BC δD
⎬ ⎟⎢ ⎥
⎜⎜ 1⎪⎩444 ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎪⎭ ⎪⎩⎣ ∂Dn+1 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎪⎭ ⎟ ⎣ ∂∆λ ⎦
24443 14444244443 ⎟
⎝ K L ⎠
i −1
⎡ ∂h ⎤
δλ = (K + LδD )⎢
⎣ ∂∆λ ⎥⎦
Le cas non couplé
⎧ ⎡ ∂f ⎤
i
⎡ ∂f ⎤
i
⎪ f +⎢
i
δλ + ⎢ ⎥ δε 33 = 0
⎪ ⎣ ∂∆λ ⎥⎦ ∂ ε
⎣ 33 ⎦
⎪ i i
⎪hi + ⎡ ∂h ⎤ δλ + ⎡⎢ ∂h ⎤⎥ δε 33 = 0
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦
⎪ ⎣ ∂ε 33 ⎦
⎪
⎨ ⎛ ∂
i
⎞ ⎡ ∂f ⎤
i −1
⎪δε 33 = ⎜ − f − ⎡ f ⎤ ⎟
⎢⎣ ∂∆λ ⎥⎦ δλ ⎟ ⎢ ∂ε ⎥
i
⎪ ⎜
⎝ ⎠ ⎣ 33 ⎦
⎪ −1
⎪ ⎛ ⎡ ∂h ⎤ i ⎡ ∂f ⎤ i
−1
⎞⎛ ∂h i ⎡ ∂h ⎤ i ∂f i ⎡ ∂f ⎤ i ⎞
−1
⎪δλ = ⎜ f i ⎡ ⎤ ⎡ ⎤
⎜ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ − hi ⎟⎟⎜⎜ ⎢ ⎥ −⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎟
⎪ ⎜ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎟⎜ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎣ ∂∆λ ⎦ ⎣ ∂ε 33 ⎦ ⎟⎟
⎩ ⎝ ⎠⎝ ⎠
References Bibliographique
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