Chapitre 3

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Gestion financière Prof : EL-OUARDY Samir

CHAPITRE III : LE BILAN FONCTIONNEL OU L'APPROCHE ECONOMIQUE

Plan :
SECTION I : Présentation du Bilan Fonctionnel
SECTION II : Passage du Bilan Comptable au Bilan Fonctionnel
SECTION III : Étude de l'Équilibre Financier :

Introduction

Le bilan fonctionnel est établi dans l'optique de continuité d'exploitation, c'est la vision du gestionnaire ou
de l'analyste interne qui privilégie la logique économique, celle des emplois et des ressources. En ce sens,
l'analyse fonctionnelle diffère d’analyse-liquidité (ou patrimoniale) conduite dans l'optique de cessation
d'activité ou de liquidation.
L’approche fonctionnelle, comme son nom l'indique, permet de mettre en évidence les trois fonctions
(cycles) que nous avions déjà évoquées, à savoir : le cycle d’investissement, le cycle d'exploitation et le
cycle de financement. C’est d'ailleurs la même optique que celle retenue par le PCGE.
Pour certains auteurs le bilan fonctionnel n'est autre que le bilan retenu par le plan comptable marocain. Ce
bilan comptable fonctionnel ne nécessite aucun reclassement ou retraitement. Pour d'autres, et pour des fins
d'analyse et de diagnostic financiers, il est indispensable de procéder à des ajustements de manière à
répondre pertinemment aux objectifs de l'analyse.
En ce qui nous concerne, nous considérons logique la nécessité de ce passage du bilan comptable au bilan
fonctionnel corrigé. Dans cette perspective, nous présentons d'abord les grandes masses du bilan
fonctionnel, nous évoquerons ensuite les redressements opportuns pour l'élaboration du bilan fonctionnel,
nous débouchons enfin sur les principaux indicateurs d'équilibre financier.

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SECTION I : Présentation du Bilan Fonctionnel :


Le bilan fonctionnel est établi en termes d'emplois et de ressources. Les emplois correspondent à l'Actif du
bilan comptable, les ressources au passif, Le passage du bilan comptable au bilan fonctionnel fait apparaitre
les masses suivantes :
Bilan Comptable :

Actif Passif

Actif immobilisé Financement permanent

Actif circulant (H.T.) Passif circulant (H.T.)

Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif

Reclassements et Retraitements

Bilan Fonctionnel ou Économique

EMPLOIS RESSOURCES

Emplois stables Ressources Stables

Emplois d'exploitation Ressources d'exploitation

Emplois Hors Exploitation Ressources Hors Exploitation

Emplois de Trésorerie Ressources de Trésorerie

- Les emplois stables sont principalement formés par l'actif immobilisé pris pour sa valeur brute, les
ressources stables correspondent aux capitaux propres, les quasi-fonds propres et les dettes de
financement.

- Les emplois d'exploitation sont liés au cycle d'exploitation, et sont composés des stocks et créances,
les ressources d'exploitations sont formées des dettes rattachées à l'exploitation, notamment les
dettes fournisseurs, les dettes sociales et les dettes fiscales (excepté l'impôt sur les résultats), Est
considéré comme emplois ou ressources d'exploitation tout élément ayant pour contrepartie soit
une charge d'exploitation (la rubrique 61), soit un produit d'exploitation (la rubrique 71).

- Les emplois et les ressources hors exploitation correspondent aux créances et dettes non rattachées
au cycle d'exploitation.

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- Les emplois et les ressources de trésorerie correspondent respectivement aux valeurs disponibles
en banques et caisses, et les concours bancaires ou soldes banques créditeurs.

SECTION II : Passage du Bilan Comptable au Bilan Fonctionnel


Il convient de distinguer deux types d’opérations : les reclassements et les retraitements. Les premiers n'ont
aucun impact sur le total bilan dans la mesure où il s'agit juste d'un transfert d'éléments inter-postes. Les
secondes induisent par contre des changements dans le total bilan, il s’agit le plus souvent de retraitements
d'éléments extracomptables.
I. Les reclassements :
1. Les emplois stables :
Les emplois stables intègrent les valeurs brutes des immobilisations en non valeurs, des immobilisations
incorporelles, des immobilisations corporelles et des immobilisations financières. Le raisonnement en
termes de valeurs brutes permet d'annihiler les effets d'amortissement et des provisions et de rendre cohérent
les comparaisons inter-entreprises. Ces amortissements et provisions sont alors transférés aux capitaux
propres. Nous avons déjà souligné la signification financière des amortissements et provisions considérés
comme des charges calculées non décaissées assimilables à des ressources potentielles d'où leur
réintégration parmi les fonds propres.
Cependant, et par rapport aux immobilisations en non-valeurs, il est opportun de souligner le traitement
spécial des primes de remboursement des obligations. Ces primes correspondent à la différence entre le
prix de remboursement des obligations et leur prix d'émission :

Primes de remb. Des obligations = Prix de remboursement - prix d'émission

Ces primes sont prévues par l’entreprise s’endettant auprès du grand public (Emprunt obligataire) pour
inciter les épargnants à la souscription aux obligations émises par l’entreprise. En ce sens, le prix d'émission
est souvent inférieur à la valeur nominale des obligations émises.
Exemple :
Au 01.06.N. la société Anonyme "BETRA" a émis un emprunt obligataire de 2000 obligations au prix de
230 DH ouvert au grand public d'une valeur nominale de 250 DH. Ces obligations sont remboursables au
pair (Prix de remboursement égal à la valeur nominale).
Corrigé :

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En réalité, ces primes de remboursement des obligations correspondent à une fraction de l'emprunt
obligataire laissée aux souscripteurs pour les encourager à souscrire aux obligations émises par l’entreprise,
il s’agit d'une ressource potentielle non reçue. Leur traitement suppose par conséquent de les enlever de
l’actif immobilisé et de les déduire de l'emprunt obligataire.
Par rapport aux écarts de conversion-Actif, leur traitement suppose de les neutraliser par la contre
passation des écritures enregistrées à la date de clôture. Ces écarts de conversion-actif correspondent à des
moins-values latentes de change, traduisant soit une diminution des créances immobilisées soit une
augmentation des dettes de financement. La logique du reclassement est de les ramener à leurs valeurs
initiales.
- Cas de diminution des créances immobilisées :

- Cas d'augmentation des dettes de financement :

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N.B -Les comptes d'actif augmentent par le débit et diminuent par le crédit,
-Les comptes de passif augmentent par le crédit et diminuent par le débit.

2. Les ressources stables :


Les ressources stables comprennent les capitaux propres, les capitaux propres assimilés et les dettes
financières.
- Les capitaux propres intègrent le capital social, les différentes primes, les écarts de réévaluation, la
réserve légale, les autres réserves, les résultats en instance d'affectation et le résultat net de l'exercice.
Par convention, le bilan fonctionnel et établi avant répartition du résultat.

- Les capitaux propres assimilés englobent les subventions d'investissement et les provisions
règlementées. À cette rubrique sont ajoutées :
• Les amortissements des immobilisations en non valeurs incorporelles et corporelles,
• Les provisions pour dépréciation des éléments de l'actif immobilisé et de l'actif circulant (stocks,
créances, TVP),
• Les provisions durables pour risques et charges du financement permanent et les autres provisions
pour risques et charges du passif circulant.

Sont également assimilés aux fonds propres, les emprunts obligataires convertibles en actions (le compte
1410), les avances de l'État conditionnées (le compte 1482), les dettes rattachées à des participations (le
compte 1482) et les comptes d’associés bloqués (le compte 1485).
- Les dettes financières comprennent les emprunts et les dettes à long terme.
Toutefois, il est à souligner :

• Le traitement spécial des primes de remboursement des obligations retranchées de l'actif


immobilisé, mais également des dettes financières (emprunts obligataires).
• Le cas des écarts de conversion-passif (éléments durables) qui suppose leur neutralisation en vue
de ramener les créances et dettes concernées à leurs valeurs initiales.
-Cas d'augmentation des créances immobilisées :

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-Cas de diminution des dettes financières :

3. Les emplois d’exploitation :


Ils sont composés des stocks et des créances d’exploitation :
- Les stocks figurent pour leur valeur brute, les provisions pour dépréciation les concernant sont
ajoutées aux ressources stables.
- Les créances figurent également au bilan fonctionnel pour leur valeur brute, les provisions pour
dépréciation les concernant sont réintégrées aux ressources stables. Est réputée comme créance
d'exploitation, toute créance ayant pour contrepartie un produit d'exploitation (la rubrique 71). Il s'agit
dans l'essentiel des créances commerciales, sociales, fiscales (sauf créances liées à l'impôt sur les
résultats) et certaines charges constatées d'avance.

Cependant, et par rapport aux créances d'exploitation, il convient de préciser :

• Le traitement des clients créditeurs figurant au passif, le cas du compte 4421-client, avances et
acomptes reçus sur commandes en cours, du compte 4425 clients, dettes pour emballages et
matériel consignés, et du compte 4427-RRR à accorder, avoir à établir qui doivent être éliminés
des dettes du passif Circulant et retranchés des créances commerciales.

• Le cas des écarts de conversion-Actif (éléments circulants) liés aux créances d'exploitation qui
doivent être ajoutés à ces dernières pour neutraliser les écritures comptables et ramener le montant
des créances à leur valeur initiale.

• Le cas des écarts de conversion passif (éléments circulants) relatifs aux créances d'exploitation qui
doivent être retranchés des derniers pour neutraliser les écritures comptables et ramener le montant
des créances à leur valeur initiale.

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4. Les ressources d’exploitation :


Une dette est dite d'exploitation lorsque sa contrepartie est une charge d'exploitation (la rubrique 61). Cette
masse comprend les dettes commerciales, sociales, fiscales (Sauf les dettes liées à l'impôt sur les résultats)
et certains Produits constatés d'avance.
Cependant, il est à souligner le traitement des :

• Fournisseurs débiteurs figurant à l'actif du bilan tels les comptes 3411, 3413, 3417, etc. qui
doivent être éliminés de l'actif circulant et retranchés des dettes commerciales.

• Écarts de conversion-actif relatif à des dettes d'exploitation qui doivent être retranchés de
ces dernières pour neutraliser les écritures comptables et ramener le montant des dettes à
leur valeur initiale.

• Écart de conversion-passif concernant les dettes d'exploitation qui doivent être ajoutés à
ces dernières pour neutraliser les écritures comptables et ramener le montant des dettes à
leur valeur initiale.

5. Les emplois hors exploitation :


Ce sont des créances dont la contrepartie comptable n’est pas un produit d'exploitation (les rubriques 73 et
75). Le cas par exemple des créances sur cessions d'immobilisations, intérêts courus non échus à percevoir,
créances sur IS, etc. sont classées dans les emplois hors exploitation certains charges constatées d'avance
non liés à l'exploitation et les titres et valeurs de placement. Ces créances sont inscrites à leur valeur brute,
les provisions pour dépréciation les concernant sont ajoutées aux ressources stables.
6. Les ressources hors exploitation :
Ce sont des dettes dont la contrepartie comptable n'est pas une charge d'exploitation (les rubriques 63, 65,
67). Le cas par exemple des dettes sur acquisition des immobilisations, les intérêts courus et non échus à
payer, les dettes relatives à l’IS, les dettes-associés, etc. Cette masse comprend également certains produits
constatés d'avance non liés à l'exploitation.
7. Les emplois et les ressources de trésorerie
Les emplois de trésorerie comprennent les chèques et valeurs à encaisser, les comptes banques débiteurs,
les comptes trésorerie générale, CCP, caisses, etc.
Les ressources de trésorerie sont composées des crédits d'escompte, des crédits de trésorerie, les comptes
banques créditeurs, les comptes Créditeurs des autres établissements de crédit ainsi que les comptes
courants exigibles immédiatement.

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II. Les retraitements :


Outre, les reclassements ci-dessus, l'analyste doit étendre son analyse aux engagements hors bilan. Cette
intégration est en mesure d'approcher les comptes comptables de la réalité économique de l'entreprise. C’est
le cas du crédit-bail ou leasing des biens mobiliers.
Juridiquement, l'entreprise n'est pas propriétaire des actifs financés par crédit-bail, mais économiquement
elle les utilise en tant que moyen de production.
Comptablement, ces éléments pris en crédit de bail ne figurent pas à l'actif. Seules figurent les redevances
leasing au compte de Produits e des charges (CPC).
Pour tenir compte de cette réalité, les spécialistes suggèrent de considérer les biens pris en crédit-bail
comme éléments des immobilisations dont le financement est assuré théoriquement par emprunt.
Concrètement, le retraitement comptable de ce type d'immobilisations s'effectue comme suit :

• A l'actif immobilisé seront enregistrées les immobilisations en crédit-bail à leur valeur d'entrée
brute.
• Au passif seront inscrites :

- Dans les capitaux propres assimilés, les parts d'annuités de crédit-bail payées correspondant
aux amortissements théoriques de l‘immobilisation.

- Dans les dettes de financement, les parts d'annuités de crédit-bail à payer correspondant aux
annuités théoriques restant à payer.
Exemple :
Le 01.01.N-2, l’entreprise a pris en crédit-bail un matériel moyennant un loyer annuel de 40 000,00 DHS.
La valeur brute de ce matériel est estimée à 30 00.00 DHS amortissable sur 10 ans.
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SECTION III : Étude de l'Équilibre Financier :


L'équilibre financier d'une entité est jugé au travers des indicateurs ou grandeurs financiers (Fond de
roulement, Besoin en fond de roulement et Trésorerie), et de la nature des relations qui caractérise ces trois
grandeurs.
I. Les indicateurs de l'équilibre financier :

1. Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG) :


Il est égal à la différence entre les ressources stables et les emplois stables :

FRNG = RESSOURCES STABLES - EMPLOIS STABLES

En d'autres termes, le fond de roulement correspond au montant des ressources stables (acycliques) qui,
après financement des emplois stables (immobilisés) demeure disponible pour couvrir les besoins de
financement du cycle d'exploitation de l'entreprise. En ce sens, le FRNG représente une « marge de sécurité
» ou un fond de garantie ».
Toutefois, le FRNG pris isolement n'a qu'une signification relative, il doit alors être comparé au BFR.

2. Le besoin en Fonds de Roulement (BFR) :


Il y a lieu de distinguer entre le besoin en fonds de Roulement d'exploitation (BFRE) et le Besoin en Fond
de Roulement hors exploitation BFR (HE).
a) Le BFRE :
Il est égal à la différence entre les emplois d'exploitation et les ressources d’exploitation :

BFRE = EMPLOIS D'EXPLOITATION - RESSOURCES DEXPLOTATION

Si la différence est positive, cela signifie que les emplois sont supérieurs aux ressources, ce qui traduit un
besoin de financement global qui doit être finance. En cas de différence négative, il s'agit alors d'une
ressource de financement.
Le besoin en fonds de roulement d'exploitation est traduit par le double décalage lie au cycle d'exploitation.
Le premier est fonction de la durée du cycle d'exploitation, le second est attaché aux délais de règlement
des clients. En effet, il est à souligner que l'entreprise est contrainte de payer les différents achats et charges
(matières premières, matières consommables, salaires, loyer, etc.) avant d'encaisser des numéraires issus
de la vente. Un temps plus ou moins long sépare alors les décaissements et les encaissements. Plus ce temps
est long, plus le BFRE est accru.
Par rapport aux délais de règlement, il convient de préciser qu'en fonction de la politique commerciale de
l'entreprise, celle-ci peut être amenée à accorder des délais de règlement aux clients, donc des retards dans
l'encaissement plus les délais de paiement accordés aux clients sont importants, plus le besoin de
financement du cycle d'exploitation s'accentue.

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Cependant, et en fonction du pouvoir de négociation de l'entreprise, celle-ci peut obtenir des délais de
règlement de la part de ses fournisseurs. Ces délais contribuent à alléger le besoin en fonds de roulement.
En résumé, on voit que le BFRE varie sous d'effet d'opérations telles que :

• Achats au comptant,
• Ventes au comptant et à crédit,
• Règlements des clients,
• Règlements aux fournisseurs.
• Augmentation des stocks
La relation entre toutes ces composantes peut être énoncée de manière simplifiée comme suit :

BFRE = Stocks + Clients - Fournisseurs

b) Le BFR (HE) :
Il est égal à la différence entre les emplois hors exploitation et les ressources hors exploitation :

BFR (HE) = EMPLOIS (H.E) - RESSOURCES (HE)

Le BFR (HE) est déterminé à partir des éléments acycliques (Non courants).
Il n'a pas de signification économique puisque les éléments qui le composent sont marginaux et relèvent de
décisions exceptionnelles.
3. La trésorerie :
Elle est résultante de l'équilibre entre fonds de roulement et les besoins de fonds de roulement d'exploitation
et hors exploitation.
T= FRNG - (BFRE + BFR (HE))
T= FRNG-BFR
La trésorerie peut se calculer également par la différence entre les emplois de trésorerie et les ressources de
trésorerie.

T= EMPLOIS DE TRESORERIE - RESSOURCES DE TRESORERIE

En termes de gestion, la trésorerie est la résultante de la gestion stratégique et courante de l’entreprise.


Schématiquement, cette composante se présente comme suit :

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TRESORERIE

FRNG BFR

R. STABLE E. STABLES BFRE BFR (HE)

E.EXP R.EXP E. (HE) R. (HE)

Décisions stratégiques : Décisions courantes :

• Investissements • Niveau des stocks


• Endettements • Montant des créances clients
• Amortissements • Montant des dettes fournisseurs
• Politique des dividendes • Soldes créditeurs banques
• Etc. • Etc.

II. Analyse de l'équilibre financier :

1. La règle de l'équilibre financier minimum :


Cette règle peut s'énoncer ainsi :
« Les emplois stables doivent être financés par les ressources stables », En effet, les ressources attendues
des actifs immobilisés s'étalent sur la durée de leur vie et il est logique de vouloir utiliser ces ressources
pour rembourser les financements correspondants. Pour cela, il faut que la durée de ceux-ci soit au moins
égale à la durée de vie des actifs concernés. Le non-respect de cette règle risquerait d'entrainer des
problèmes de trésorerie.

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En fait, le respect strict de la règle de l'équilibre financier minimum ne garantit pas totalement l'absence des
problèmes de trésorerie, c'est pourquoi on estime qu'une marge de sécurité est nécessaire. Cette marge est
le fonds de roulement.
2. La cohérence FRNG et BFR :
L’analyse fonctionnelle du FRNG et du BFR peut donner lieu à six cas de figure :
a. Cas 1 : BFR positif mais inférieur au FR positif :

BFR > 0 - Le BFR est entièrement financé par le FR dont


FR > 0 l’importance permet de dégager des disponibilités.
L'analyste doit veiller à ce que cette situation ne
T>0 cache pas un sous-emploi des capitaux.

b. Cas 2 : BFR positif mais supérieur au FR positif :

- Le BFR est financé par le fond de roulement et les


FR > 0
concours bancaires. Il faut chercher si le risque
BFR > 0
bancaire courant ne pose pas de graves problèmes.
T< 0

c. Cas 3 : BFR positif mais FR et T négatifs :

- Cette situation est déséquilibrée et extrêmement


FR < 0
dangereuse car les concours bancaires couvrent
T< 0
non seulement les BFR et les disponibilités, mais
BFR > 0 également une partie des emplois stables. On
appréciera le risque en comparant le montant de
la trésorerie nette négative aux capitaux propres
de l'entreprise. Si cette situation se perpétue, elle
appelle une restructuration de la situation
financière de l'entreprise.

d. Cas 4 : BR négatif mais FR et T positifs :

FR > 0 - Le cycle d'exploitation génère d'importantes


T>0 ressources qui viennent s'ajouter au fond de
roulement. Il faut se demander si les capitaux sont
BFR< 0 sous employés.

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e. Cas 5 : Les BFR et FR sont négatifs et T positive :

FR < 0 - Les ressources générées par le cycle d'exploitation


BFR< 0 financent les excédents de liquidités et une partie de
l'actif immobilisé. Un renforcement du financement
T>0 permanant est à envisager saut si les ressources de
financement sont pérennes d'un exercice à l'autre.

f. Cas 6 : BFR<0, FR<0 et T<0 :

- Cette situation est totalement déséquilibrée dans la


BFR < 0
mesure où les ressources stables ne couvrent qu'une
FR < 0
partie des emplois stables, cette insuffisance étant
T< 0 compensée par les ressources d'exploitation. La
dépendance financière externe est forte, et appelle de
repenser la structure financière.

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