Mémoire La Banque Face Aux Entreprises en Difficultés PDF
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Jurys composé de :
Introduction générale...........................................................................05
Chapitre I : Les entreprises en difficultés
Introduction du chapitre ........................................................................10
Conclusion du chapitre
Chapitre III : Diagnostic et redressement des entreprises en
difficultés ..............................................................................................55
Introduction du chapitre..........................................................................55
Section1 : Le diagnostic de l entreprise..................................................56
Section 2 : Le redressement d`une entreprise en difficulté....................68
Conclusion du chapitre...........................................................................80
Sommaire
Introduction du chapitre............................................................................82
HANANE
Je dédie mon travail :
Je dédie ce modeste travail à mes chers parents : ma mère et mon père
pour leur aide, et leur soutien tout au long de mes études, pour faire de moi
ce que je suis aujourd’hui.
Que dieu vos prête une longue vie, santé et bonheur pour que vous restez la
splendeur de ma vie. Puisse ce travail être une petite récompense pour tous vos
nobles sacrifices
TIZIRI
Introduction générale
Introduction générale
Les banques sont des acteurs majeurs des économies contemporaines, partenaire
habituels des entreprises et des particuliers, intervenant quotidiennement sur le marche des
capitaux, elles sont constamment confrontées a la prise de décision en avenir risqué, en tant
que firmes elles présentent des spécificités qui nécessitent et justifient l`existence de
techniques, d`outil d`analyse et de gestion qui leur sont propre.
La banque occupe une place centrale dans le système économique, elle est considéré comme
une entreprise dont l`activité principale consiste a recevoir l`épargne en dépôt, a accorder des
crédits, elle fait l`office d`intermédiaire entre les épargnants (agent a capacité de financement)
et les preneur de crédit ( agent a besoin de financement)et la gestion des moyens de paiement,
comme elle fournit aussi d`autre services financiers : exécution de paiement, gestion de
fortune, conversion de monnaie…, et elle se présente comme l`un des principaux garant de la
solidité et de la compétitivité de l`économie d`un pays, son rôle d`intermédiation entre les
différents opérateurs quelle que soit (entreprise ou particulier) en garant d`une manière
optimale et efficace leur liquidité, de sorte à garantir la pérennité et la croissance.
L’environnement bancaire est devenu instable et très vulnérable face aux différents
fluctuation de la sphère monétaire, face a ses différentes perturbations les banques de plus en
plus menacées par une diversité de risque et toute activité commerciale ou industrielle
implique un risque, la banque de part ses activités supportent naturellement des risques et ces
derniers sont de natures micro et macro économiqueon distingue risque de crédit ou de contre
partie la probabilité de la défaillance du client et aussi le risque opérationnel risque de perte.
5
Introduction générale
Algérienne.
Comme tout cycle de vie, l`entreprise nait, croit, se développe et souvent disparait,
vue de cet angle, la défaillance d`une entreprise constitue un moyen de sortie du marche,
indispensable au financement d`une économie concurrentiel.
Les entreprises sont souvent confrontées à des difficultés survenues suite à des crises
internes ou externes. En effet, la conjoncture économique mondiale devient de plus en plus
difficile ce qui détruit la rentabilité des entreprises, fragilise la solidité de leurs structures
financières, et affaiblit leurs positions face à la concurrence national ou internationale. Cette
situation alarmante se confirme continuellement par le nombre croissant d’entreprises en
difficulté souffrant des problèmes de trésorerie et / ou de rentabilité.
Une entreprise en difficulté est une entreprise confrontée à des problèmes d`une ou plusieurs
natures qui remettent en cause la pérennité de son activité, il est courant que le terme de
« défaillances » et « difficulté » soit confondus toute fois, la défaillance fait référence a un
degré de difficulté important.
1. La problématique :
6
Introduction générale
Cette problématique principale sous tend plusieurs sous questionnements qui peuvent
être comme suit :
* comment reconnaitre une entreprise en difficulté et prévoir ses difficultés ?
* comment réaliser un diagnostic d`entreprise en difficulté ?
2. Les hypothèses
A fin de bien cerner le sujet nous tenterons de vérifier les hypothèses suivantes de
point de vue du banquier :
3. Méthodologie du travail
Le sujet impose une démarche pluridisciplinaire (juridique, économique, financière),
notre méthodologie s`avérera descriptive analytique.
Une recherche bibliographique et une étude documentaire qui nous ont permet de
cerner tout littérature relative a l`entreprise en difficulté et aux stratégies de redressement.
7
Introduction générale
L’objectif de ce dernier chapitre est d’illustrer, les principales idées développées dans
les chapitres précédents de notre travail en vue de la compréhension du comportement réel
des banques face aux entreprises en difficultés.
8
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
Introduction du chapitre :
Un phénomène nouveau est apparu dans les dernières années : La forte augmentation
des défaillances des grandes entreprises. Or la situation économique de l’entreprise en
difficulté a des conséquences négatives. En effet, les défaillances affectent l’existence entière
d’une entreprise et représentent un coût très élevé non seulement pour l’entreprise en
question, mais également pour le nombre de ses partenaires, banquiers, la région dans laquelle
se situent l’entreprise et en général l’économie d’un pays.
Afin de mettre l’accent sur les notions de base d’une entreprise en difficulté, nous
avons consacré ce premier chapitre à cet effet. Ce dernier est subdivisé en trois sections:
Dans la première section, nous allons essayer de trouver des éléments de réponse à la
question : qu’est ce que une entreprise en difficulté ?
Dans la deuxièmement section, nous allons aborder le processus de défaillance et les
facteurs causant la difficulté et la dégradation des entreprises.
Tandis que la troisième, elle sera consacrée à la présentation des caractéristiques des
entreprises en difficultés et l’origine des difficultés.
10
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
D’après ces définitions nous pouvons dire que toute entreprise présente les
caractères suivants : 2
1
AURIAC. J, « Économie d’entreprise», paris, 2002, P : 49.
2
IBID, P : 51.
11
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
Personnel
Etat Client
Entreprise
Fournisseu
Banque r
Propriétaire
s
Les entreprises peuvent être semblables, mais jamais identiques. La multiplicité des
entreprises rend nécessaire de procéder à leur regroupement à partir de certains critères
homogènes pour mieux analyser leur fonctionnement.
Les différents critères de classification des entreprises sont schématisés dans la figure
suivante :
Figure n°2 : Critères de classification de l’entreprise
BRANCHE
D'ACTIVITE
SECTEUR
TAILLE ENTREPRISE
D'ACTIVITE
STATUT
JURIDIQUE
12
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
La défaillance est d`abord un événement économique sans la mesure ou elle résulte des
difficultés économiques et financières de l`entreprise. Mais il est également juridique dans la
mesure où la loi définit les critères de déclenchement de la procédure et encadre strictement la
situation de l`entreprise après la cessation de paiement.1
Jean Brilman, dans son livre Dynamique du redressement d’entreprise, retient une
définition assez étendue : « L’entreprise en difficulté n’est pas seulement une entreprise qui,
rencontrant ou prévoyant des difficultés, prend des mesures immédiates afin de ne pas
connaître d’ennuis financiers. Ces entreprises se caractérisent par une faible rentabilité, un
volume d’activité en baisse, une dégradation du climat social voire des grèves; elles traversent
aussi, pour nombre d’entre elles, une conjoncture difficile »2.
1
BOUBAKIR. Chahinez, Mémoire « la banque et l’entreprise privée en difficulté », ESB, 2011, P :51
2
GRESSE.K, « Les entreprise en difficulté », Edition ECONOMICA, Paris, 1994, P : 07.
13
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
entreprise
rentable et pleine forme
liquide (1)
entreprise
maladie
rentable et non
passagère
liquide (2)
santé financiére
de l'entreprise
entreprie non
maladie
rentable et
chronique
liquide (3)
entreprise non
rentable et non fin proche
liquide (4)
On relève aisément que les entreprises en difficulté se situent dans les catégories 2, 3 et
4 du tableau. Elles affichent, en effet, un état insuffisant de liquidité et/ou de rentabilité.
Les entreprises de la catégorie 2 sont les moins fragiles car malgré des problèmes de
trésorerie, elles présentent une rentabilité satisfaisante qui leur permet de surmonter les
insuffisances de liquidité.
Par contre, les entreprises dont la rentabilité est entamée et qui souffrent de problèmes
de liquidité (catégorie 4) sont gravement menacées. Leur chance de survie est tributaire d'une
restructuration en profondeur et d'une injection subséquente de nouveaux capitaux.
14
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
En définitive, l'entreprise connaît des difficultés lorsqu'elle n’arrive pas à dégager une
valeur ajoutée suffisante pour rémunérer, au prix du marché, l'ensemble des facteurs de
production qui contribuent à la réalisation de son projet.
1
Sylvie C, «gestion de la banque du diagnostic à la stratégie», Ed. DUNOD, Paris, 2006, p : 40.
15
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
paiement.
Il est toujours difficile d’énumérer d’une façon limitative les facteurs qui sont à
l’origine des difficultés d’entreprise. Les causes sont très nombreuses et leur conjonction
compromet d'avantage la survie de l’entreprise. Cette distinction permet de présenter les
origines des difficultés selon deux approches micro et macro-économique de l’entreprise.
16
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
* Problèmes financiers :
Malgré l’importance de cette tâche dans l’entité économique, il en ressort que les problèmes
de difficultés tiennent généralement :
- Le manque de financement propre au départ et de ressources d’autofinancement accroîtra la
vulnérabilité de l’entreprise.
- La faiblesse voir l’absence du contrôle de gestion.
1
Philippe P. & Pierre S., «L'entreprise en difficulté», Collection Delmas, 3ème édition, Dalloz 2002, P : 25.
17
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
Gérer, c’est prévoir l’avenir proche et lointain de l’entreprise, organiser les plans du
travail, prendre la décision opportune qui va le mieux avec les objectifs fixés de l’entreprise et
contrôler les résultats réalisés avec ceux prévus.
Quand on parle des facteurs macro-économiques nous désignons les facteurs liés à
l’environnement de l’entreprise. En effet, les causes liées aux conditions économiques
générales se présentent comme suit :
18
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
mesures de resserrement des conditions de crédit sont alors prises. Ce durcissement favorise
l’accroissement du taux de défaillance des entreprises.
- Les difficultés des entreprises ont deux origines principales : internes ou externes à
l’entreprise.
1
BOUBAKIR. Chahinez, Mémoire « la banque et l’entreprise privée en difficulté », ESB, 2011, P72
19
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
Toute personne morale de droit privé commerçante ou non tombe en situation de cessation
de paiement est défaillante.
Toute société à responsabilité limitée (SARL) qui perd plus des ¾ de son capital social ou
lorsque le nombre de ses associées dépasse 20.
Toute société au nom collectif (SNC) où l’un de ses associés est décédé ou en faillite.
Toute société par actions (SPA) qui a un actif net< ¼ des fonds propres.
Mais selon le Droit « des entreprises en difficulté » français, à titre d’exemple, la notion
de l’entreprise en difficulté envisage quatre situations :
Entreprise incapable d’assurer son redressement avec des ressources financières propres ou
avec celles dont sont disposés à faire apport ses actionnaires et créanciers.
Entreprise soumise à une procédure collective fondée sur l’insolvabilité.
Société dont les associés ont une responsabilité limitée et qui a perdu plus que la moitié de
son capital, avec une perte du 1/4 au cours des douze derniers mois.
Société à responsabilité limitée ayant perdu plus que la moitié de ses fonds propres et plus
du quart de ceux au cours des douze derniers mois.
Pour faciliter le traitement des difficultés de ces entreprises, le droit français, prévoit un
traitement « avant cessation » et « après cessation » dans le but de rendre le sauvetage de
l’entreprise plus facile et moins couteux et aussi dans un souci de commodité
20
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
Selon l’article 215 du code du commerce, les personnes concernées sont : Commerçants,
Personne morale de droit privé et Personne morale non commerçante.
* Procédure de faillite :
Par contre, les conditions du prononcé du jugement de faillite sont :
- Si le débiteur ne satisfait pas aux conditions du règlement judiciaire.
- S’il exerce une activité interdite par la loi.
- Si sa comptabilité est non conforme aux usages de sa profession.
- S’il a détourné, dissimulé une partie de son actif ou du bilan frauduleusement.
21
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
1
Selon l’article 238, du code de commerce 2013
2
Selon les articles 240 et 241, du code de commerce de 2013
3
Régies par les articles : 242 jusqu’à 263 du code des faillites et règlement judiciaire de 2013.
22
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
- L’opposition des scellés sur les caisses, portefeuilles, meubles, magasins, effets, livres,
papiers et comptoirs où certains objets sont dispensés par une demande du syndic (objets
soumis au dépérissement, objets nécessaires à la continuation de l’activité ou au débiteur et sa
famille……. qui sont inventoriés avec estimation).
- L’incessibilité des parts sociales et actions qu’avec autorisation du juge-commissaire.
1
Selon les articles : 280 jusqu’à 305, du code de commerce de 2013
23
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
l’établissement de l’état des créances dont les deniers résultant sont répartis entre créanciers
au prorata de leurs créances vérifiées et admises. La faillite est prononcée lorsque :
- Le concordat n’est pas proposé ou résolu.
- Le débiteur est condamné de banqueroute simple, a commis des actes de mauvaise
foi, dépenses excessives.
Or, la conversion du règlement judiciaire en faillite, qui peut se prononcer à tout moment, se
fait :
- Si le concordat est annulé.
- Si le débiteur est condamné de banqueroute frauduleuse.
- Les cas de l’article 226 du code de commerce.
*concordat1 :
Dés que le jugement d’homologation est passé, le débiteur recouvre ses droits et la
fonction du syndic cesse. Le concordat peur prévoir l’échelonnement des dettes. En effet,
l’inexécution des conditions du concordat implique sa résolution par le tribunal qui se saisie
d’office. Par contre, l’annulation ne se manifeste qu’en cas de dol résultant d’une
dissimulation d’actif ou exagération du passif.
1
Selon les articles : 317 jusqu’à 348, du code de commerce de 2013.
24
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
*Clôture de procédure :
La clôture de la procédure peut se manifester dans les deux cas suivants : insuffisance
d’actif ou extinction du passif. A cet effet, chaque créancier peut recouvrer ses actions et
obtenir un titre exécutoire nécessaire, si sa créance était vérifiée et admises. Mais aussi, elle
décharge le débiteur de toutes les déchéances en le rétablissant dans tous ses droits.
Il est très difficile de déterminer le profil type pour des entreprises en difficulté.
Toutefois on peut déterminer les caractéristiques communes de ces entreprises.L’âge, la taille,
la forme juridique et la nature d'activité sont pour autant des éléments déterminant de la
classification des entreprises.
1.1. L`âge
Le risque de défaillance est très important pour les jeunes entreprises. Les plus touchées
sont celles âgées de moins de dix ans. Ces entreprises présentent une moindre performance et
une forte dépendance du marché intérieur. Elles ont une clientèle peu diversifiée et une
gamme de produit très limitée. Leur adaptation et réaction face au différent évènement reste
très lentes et parfois inefficaces, ce qui explique l’importance de l’expérience et
l’apprentissage dans la vie de l’entreprise.
1
Vernimen P, «entreprises en difficultés», 5éme édition, Dalloz, Paris 2000, p32.
25
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
1.3. La taille
Le risque de défaillance reste plus élevé pour les petites et moyennes entreprises que
pour les micros et grandes entreprises. La taille peut induire deux effets opposés
- Au fur et à mesure que la taille de l’entreprise augmente, la dissociation entre le patrimoine
de l’entrepreneur et celui de l’entreprise augmente. Cet élément joue dans le sens d’un risque
croissant avec la taille de l’entreprise.
- A l’inverse, plus la taille de l’entreprise est importante, plus celle-ci est en mesure de
bénéficier d’économie d’échelle, d’influer sur ses partenaires commerciaux et financiers.
D’autres parts les grandes entreprises sont généralement les plus anciennes, elles bénéficient
de ce point d’une plus grande expérience.
Il n’existe pas un profil type de l’entreprise en difficulté, des cas exceptionnels peuvent
exister et chaque entreprise est unique en son genre.
Une fois l’état de l’entreprise connu et ses difficultés affichées, la recherche profonde des
difficultés est nécessaire. En effet, la détérioration progressive de sa situation financière
n’est, en définitive, que le révélateur de causes beaucoup plus profondes et d’un processus de
dégradation qui s’est étalé dans le temps. Cet examen pourra se faire à travers le diagnostic
qui reste le meilleur moyen permettant de déceler les points faibles de l’entreprise et proposer
un nombre de solution pour remédier à cette situation.
L’entreprise pourra connaître toutes sortes de difficultés. Toutefois, et quelles que soit
l’origine des difficultés, celles-ci aboutissent en fin de compte à un déséquilibre financier,
auquel les dirigeants n’ont pas été en mesure de remédier à temps.
26
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
- Durant cette période, l’entreprise connaîtra une baisse sensible de son activité. En effet le
cycle d’exploitation va enregistrer un retard, qui empêchera l’entreprise d’assurer ses
échéances courantes.
Cela va entraîner une baisse du fonds de roulement net. Les frais financiers augmentent, et le
résultat brut économique se dégrade.
Difficultés de trésorerie
TROISIEME PHASE
Asphyxie financière par manque de fonds de roulement
27
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
- A terme l’entreprise, et avec les problèmes d’exploitation, va épuiser tous ses moyens de
financement. L’entreprise éprouve de plus en plus de difficultés pour assurer les échéances.
Son endettement et sa dépendance vis-à-vis de sa banque et ses fournisseurs vont s’alourdir.
Pertes
Les capitaux
Permanents baissent
Remboursement
d’emprunts
Le FRN baisse
Investissement
Les immo-nettes
Augmentent
Baisse de Immo- financière
trésorerie
Augmentation des stocks
Actif d’exploitation
augmente
Augmentation clients
Le BFR
augmente
Diminution fournisseurs
Le passif
d’exploitation baisse
Diminution autres créances
Source :Altan P., Reprendre une entreprise en difficulté, Les éditions d'organisation 2000.
1
Vernimen P, Op,Cit, P : 40
28
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
L’échec des deux premières mesures obligera l’entreprise à faire recours au financement
à court terme, des nouvelles lignes d’escompte, découvert ou comptes courants associés non
bloqués. Ces moyens de financement restent précaires et dépendent de la bonne volonté de la
banque et des associés. Ces mesures de rattrapages sont souvent considérées comme un signe
annonciateur d’une crise financière imminente.
Le retard dans la mise en œuvre de telles solutions ou leur échec pourra conduire
l’entreprise à l’incapacité d’honorer ses échéances, la cessation de paiement sera donc
irrémédiable.
Les difficultés de l’entreprise sont présentées comme étant la résultante des comportements de
l’entreprise et de facteurs extérieurs.
L’origine exacte des difficultés des entreprises n’est pas toujours facile à discerner, car
elles peuvent être très multiples, et les causes ponctuelles apparentes dissimulent souvent des
raisons plus profondes.
29
Chapitre I: Notion de base de l`entreprise en difficulté
Conclusion u chapitre :
Après avoir définir la notion de défaillance on a pu déterminer les causes principales des
difficultés rencontrées par l’entreprise. Il y a généralement plusieurs causes de la défaillance.
Il est souvent très difficile de les séparer et de mesurer l’impact de chacune.
La plupart des difficultés résultent d’un long processus de dégradation, en effet, le
Phénomène de défaillance commence par des problèmes économiques, se poursuit ensuite par
des ennuis financiers et enfin peut s’achever devant les tribunaux de commerce. Il apparaît
donc que le processus de dégradation de l’entreprise ne se réalise jamais de façon brutale. Les
clignotants permettent la détection de la dégradation économique d`une entreprise. Ils doivent
déclencher non seulement des précautions quand a la gestion de la trésorerie mais surtout la
recherche des cause profondes des difficultés et la mise en place d`une véritable permettant le
retour a la rentabilité et a l`équilibre financier.
30
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Introduction du chapitre :
La vie économique de tous jours est dominée par deux acteurs principaux qui sont
incontournables ; il s’agit d’un coté de la banque et d’autre cote d’entreprise.
Le développement des marches financiers, les progrès technologique et les concurrences ont
modifié les besoins des entreprises, accru la concurrences entre les établissements de crédit et
élargi l’offre des services bancaires .sans aucun doute la banque joue un rôle dans l’économie
en accompagnant les entreprises dans la réussite et dans leurs difficulté.
L’objectif de ce chapitre et d’étudier dans la première section le rôle du banquier d`une
façon général, et d`étudier de manière plus précise l’une des fonctions de la banque qui est
l`octroi des crédits,qui peut être une source des conflits entre les banques et ses clients si ces
derniers ne respectes pas leursengagement. En fin les risques et les garanties bancaires.
32
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Le métier du banquier a connu à travers le temps une évolution progressive passant d’un
simple intermédiaire financier à un banquier consultant puis à un banquier gestionnaire et
enfin à un banquier preneur de risque.
Simon (1998)2 a réclamé que pour distribuer des crédits, les banques doivent
Disposer d’un montant équivalent de ressources qu’elles peuvent obtenir de leurs fonds
propres, de l’émission d’obligations, de leur collecte auprès de la clientèle et enfin des
marchés monétaires ou interbancaires pour le solde en cas d’insuffisance.
L’offre bancaire étant généralement sous forme de crédits, le crédit bancaire esttoute
opération par laquelle le banquier faisant confiance à son client, accorde à celui-ci le concours
de ses capitaux. Ces crédits peuvent servir à financer l’activité courante de l’entreprise c’est à
dire son cycle d’exploitation : ce sont des crédits de fonctionnement. Ils peuvent aussi servir à
financer les biens d’équipement : ce sont les crédits d’investissement.
Si l’activité principale du banquier est de recueillir des dépôts pour consentir des
1
Rouyer.G et choinel, « les banques » édition d’organisation, Paris 1999,P : 15
2
.Simon.J « les banques » édition la découverte. Paris1998, P : 20
33
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Crédits, il lui arrive aussi fréquemment d’assurer à sa clientèle d’autres services qui lui
permettent de la fidéliser à savoir le conseil.
2. Le banquier conseillé :
Par exemple, la banque peut apprécier et critiquer les choix de ses clients. Elle va
identifier les risques auxquels est exposée l’entreprise (Rouyer et Choinel)1
Aussi les banques sont conscientes de la nécessité de développer les conseils
Financiers aux petites et moyennes entreprises (PME). En effet, la banque peut conseiller une
PME dans ses choix stratégiques et l’aider dans ses options tactiques.
Les entreprises, désireuses avoir une gestion de patrimoine, sont celles "qui se
Caractérisent à la fois par les plus hauts niveaux de détentions des produits bancaires et par
Les soldes moyens les plus élevés " Paganon (1997)2
1
Rouyer.G et Choinel.A ,OP, cit, P32
2
Pagnon.S « les évolutions des marches patrimoniales », édition paris, 1997, P.P :20,30
34
Chapitre II : La relation banque-entreprise
On peut aussi dire que c’est l’activité consistante à optimiser, coordonner les divers
éléments constitutifs du patrimoine en fonction de finalités définies. Elle a pour objectif la
conservation et la valorisation à moyen/long terme des avoirs d’un individu en se basant sur
l’analyse, la planification et la mise en œuvre de la vie financière.
Le banquier doit ensuite apporter une attention toute particulière à des critères
Qualitatifs relatifs aux dirigeants de l’entreprise : ses compétences techniques et de gestion,
ses capacités de réaction etc.
Si des relations de proximité peuvent avoir des avantages tant pour la banque que pour
l'entreprise, il faut veiller à bien garder à l'esprit que cette proximité peut engendrer deseffets
néfastes tant pour le prêteur que pour l'emprunteur. Au-delà, c'est plus largement une
réflexion sur la place de la banque au sein de la vie des affaires qu'il s'agit de mener.
35
Chapitre II : La relation banque-entreprise
La gestion sur le long terme des comptes d’une entreprise permet à une banque
D’accumuler de manière endogène une information privée sur la gestion de l’entreprise, les
caractéristiques de sa trésorerie, sur ses relations avec les fournisseurs et les clients, sur
d’éventuels incidents de paiement, sur les évolutions de son ou de ses métiers. Ainsi, la
relation de long terme procure à la banque qui la pratique, à un moindre coût, autant
d’informations sur une même entreprise qui ne pourrait le faire une autre banque qui n’est pas
impliquée dans la relation.
La mise en place d’une relation de clientèle peut aussi se traduire par certain nombre
d’inefficience dans le fonctionnement du marché du crédit et dans l’équilibre du secteur
bancaire. La banque qui entretient une relation de clientèle avec une entreprise dispose en
36
Chapitre II : La relation banque-entreprise
effet sur cette dernière des informations inaccessibles aux autres banques. Cette rente
informationnelle rend plus délicat pour l’entreprise un éventuel changement de banque en cas
de désaccord. La rupture d’une relation entre une entreprise et sa banque pourra en effet être
interprétée par d’autres banques comme un signal de difficulté que la banque partenaire ne
veut plus assumer.
La banque offre une large gamme de crédits, on distingue plusieurs types de crédits
soit aux particuliers ou aux entreprises.
37
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Dans son activité quotidienne, l’entreprise peut avoir à faire face à des difficultés
temporaires mais répétitives de trésorerie, soit en raison de la longueur du processus de
production, soit en raison de la lenteur des règlements des ventes, ce qui engendre des besoins
cycliques fréquents qui ne peuvent être couverts en totalité par les ressources propres
del’entreprise.
Pour pallier ces besoins de trésorerie, l’entreprise va solliciter de sa banque des crédits à court
terme en vu d’équilibrer sa situation financière. Ces crédits sont consentis aux entreprises
pour remédier à des insuffisances temporaires de capitaux ; leur durée est généralement d’un
an renouvelable.
Les crédits à court terme ou les crédits d’exploitation peuvent être subdivisés en deux
catégories :
• Crédits par caisse
• Crédits par signature
Sont des crédits à court terme, les crédits qui impliquent un décaissement de la part du
banquier en faveur de son client et qui lui permet d’équilibrer sa trésorerie à court terme.
Toutefois, on distingue :
« C’est un concours bancaire destiné à pallier des décalages de trésorerie très courts qui
peuvent se produire entre, d’une part, des sorties de fonds, et d’autre part, des rentrées de
fonds. Il s’agit très souvent d’aider le bénéficiaire du crédit dans ses échéances de fin de mois
ou à l’occasion des paies du personnel. En accordant une facilité de caisse, le banquier
autorise son client à rendre son compte débiteur à concurrence d’un plafond déterminé et
pendant quelques jours du mois »1.
1
Ben Halima ,Ammour, Op,Cit, P :45
*Différentes remises et versement d’espèces, virements et mises à disposition reçus
38
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Ce crédit est destiné à faire face à des besoins momentanés de trésorerie qui reviennent
généralement en fin de mois où les décaissements sont généralement importants, notamment
lors du paiement des salaires, règlement des dettes fournisseurs et de 1a TVA... etc.
- Le découvert
Si la facilité de caisse est destinée à combler des écarts temporaires, mais
périodiquement renouvelés de trésorerie, le découvert va servir à compléter les moyens de
financement de l’entreprise c’est-à-dire de compléter le fonds de roulement qui, pour un
temps, apparaît insuffisant, à l’occasion par exemple : d’une opportunité d’acheter un stock
important (de marchandises, outils, matières premières. etc.…..) à des prix avantageux ou à
l’occasion de travaux à faire démarrer
- Le crédit de compagne
Pour différentes raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les dépenses
qu’elle règle et les rentrées qu’elle doit avoir. Elle peut avoir ce que l’on appelle une activité
saisonnière.
- Le crédit relais
Le crédit relais ou de soudure concerne la réalisation d’une opération hors
exploitation. Il est consenti en anticipation d’une rentrée certaine qui constitue l’issue. Cette
rentrée de fonds provient soit de la cession d’un bien (immeuble ou fonds de commerce) soit
d’une opération financière ou de crédit.
NB : Ce type de crédit se rencontre peu en Algérie, mais il est assez courant à l’étranger.
1
BOUYACOUB Farouk , l’Entreprise et le Financement Bancaire, Casbah édition, 2000, Alger, P : 235.
39
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Cette forme de crédit est accordée à toute entreprise désireuse de financer ses achats afin de
régler les fournisseurs et de permettre la transformation ou la revente des marchandises au
bout d’un délai correspondant à la durée du cycle d’exploitation.
- L’acceptation
L’acceptation est l’engagement du tiré de payer la lettre de change (effet de
commerce) à l’échéance et ce, en apposant sa signature au recto de l’effet en portant la
mention « Accepté ».
L’acceptation d’une banque est l’engagement qui se traduit par la signature du banquier sur
un effet de commerce garantissant ainsi son paiement à l’échéance. Le banquier accepteur
devient le principal obligé vis àvis du créancier.
- L’aval
L’aval bancaire est l’engagement fourni par la banque qui se porte garante de payer
tout ou partie du montant, d’un effet de commerce si le principal obligé (débiteur) est
défaillant à l’échéance1
L’aval est donné soit sur un effet de commerce ou sur allonge, soit par acte séparé.
1
BENHALIMA (A.), « Pratique des techniques bancaires », édition DAHLAB, 1999, P.63.
40
Chapitre II : La relation banque-entreprise
- Les cautions
« Le cautionnement est un contrat par lequel une personne garantit l’exécution d’une
obligation, en s’engageant envers le créancier à satisfaire à cette obligation si le débiteur n’y
satisfait pas lui même ».1
Le cautionnement étant un contrat unilatéral, la banque appelée «caution» ne l’accorde à son
client que s’il le justifie par l’existence d’une obligation principale (celle qu’il a envers son
créancier).
Le cautionnement ne se présume pas, il doit dans tous les cas faire l’objet d’un écrit.
On appelle investissement : «un engagement durable de capital réalisé en vue de dégager des
flux financiers que l’on espère positifs dans le temps » 2
« Les crédits à moyen terme d’investissement s’inscrit dans la fourchette deux ans
/sept ans.il est essentiellement accordé pour l’acquisition de biens d’équipements
amortissables entre huit et dix ans».3
Par définition, la durée d’un CMT varie entre deux et sept ans assortie d’un différéde
paiement; allant de six mois à deux ans. En effet, la durée de financement ne doit en aucune
manière être supérieure à la durée d’amortissement du bien à financer.
1
QACI Malha Mémoire de fin d’étude , « l’octroi de crédits aux entreprise », ESB, Alger, 2003, P.09.
2
kOEHL Jacky «les choix d’investissement». Edition Dunod, Paris, 1996.P21.
3
BOUYACOUB Farouk, Op,Cit .P : 235
*
Différé : la période durant laquelle le remboursement ne porte que sur les intérêts, sans le principal
41
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Le réescompte auprès de la Banque d'Algérie est régit par l'article 71 de la loi 90/10 du 14
avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, qui dispose :
« La Banque centrale peut réescompter aux banques et établissements financiers pour des
périodes de six (6) mois au maximum ou prendre en pension les effets créés en représentation
de crédits à moyen terme… »
Elle exige aussi que le crédit doive avoir l'objet du développement des moyens de production,
du financement des exportations, ou encore la construction d'immeubles d'habitation.
C’est un crédit nourri par la banque sur sa propre trésorerie ; il ne peut faire l’objet d’un
refinancement, car les billets à ordre souscrits à l’utilisateur de ce type de crédit ne seront
qu’une reconnaissance de dettes du client vis-à-vis de sa banque.
42
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Il s’agit d’un crédit destiné à financer des investissements lourds dont la durée
d’amortissement fiscal est supérieure à sept (07) ans.
La durée de ce crédit est généralement comprise entre sept (07) et quinze (15) ans avec
un différé de remboursement allant de deux (02) à quatre (04) ans.
Les CLT sont peu pratiqués par les banques commerciales, dont les ressources sont
essentiellement à court terme. Celles-ci joueront alors un rôle d’intermédiaire entre le client et
les organismes financiers spécialisés dans ce créneau (En Algérie, c’est la Banque Algérienne
de développement qui octroie ce genre de crédits).
C’est un mode de financement très commode aussi bien pour la banque algérienne que
pour sa clientèle.
On distingue le Crédit-bail mobilier, qui porte sur le matériel, et le Crédit-bail immobilier, qui
concerne les immeubles.
Le crédit-bail mobilier :
43
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Le Crédit-bail immobilier :
Le crédit immobilier est un financement par emprunt affecté au couvrement d'un achat
immobilier, dans sa totalité ou en partie, d'une opération de construction, ou des travaux sur
un bien immobilier déjà existant.
Le crédit immobilier aux particuliers est un prêt conventionnel à long terme destiné au
financement d’un bien immobilier à usage d’habitation ou commercial. Il est accordé par la
banque à un bénéficiaire et garanti par une hypothèquede premier rang sur le bien financier.
L’objet du crédit, pour le banquier, est la réalisation d’un profit au même titre que toute
entreprise commerciale. En effet, la banque utilise l’argent comme matière première qu’elle
transforme en produit sous forme de crédits moyennant un gain.
Mais cette activité de crédit lui fait courir, à elle et à ses créanciers, des risques non
négligeables. Aussi pour se protéger de ces risques, la banque prend un certain nombre de mesures.
Le risque de non-remboursement ;
Risque d’immobilisation ;
Le risque du taux d’intérêt ;
Le risque du taux de change ;
le risque pays ;
Risque de solvabilité ;
Risque de liquidité ;
Risque du marché.
1
BOUYACOUB Farouk, Op,Cit , P :235.
44
Chapitre II : La relation banque-entreprise
C’est le principal risque qui menace le bien être des établissements de crédit, d'où il dépend
de la probabilité de défaillance de contrepartie que ce soit un pays, un particulier, une
entreprise ou un établissement de crédit avec laquelle la banque est engagée
En fait, il faut toujours rechercher des ressources stables et surtout compatibles avec les
crédits à accorder, pour ne pas se trouver pris au dépourvu lors des retraits massifs,
éventuellement, des dépôts.
Ce risque est identifié par le fait de voir les résultats affectés défavorablement, par les
mouvements des taux d'intérêt. En outre, une banque supporte un risque de hausse des taux si
elle prête à un taux fixe et se refinance au taux variable et vise versa pour le cas de baisse des
taux. De même toute évolution inattendue du taux d'intérêt peut influencer négativement sur
l'activité bancaire
1
MATHIEU M., L’exploitant bancaire et le risque crédit, Ed. BANQUE EDITEUR, Paris, 1995.P.135
45
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Ce type de risque trouve sa naissance dans les établissements financiers, à partir des
opérations de prêts et d'emprunts à plus d'un an, en monnaie étrangère. En d'autre terme la
banque supporte cette catégorie de risque lorsqu'elle se trouve face à une évolution
défavorable du taux de change. En outre, il est aussi remarquable qu'il existe une interaction
entre le risque du taux et celui de change.
Désigne l'insuffisance des fonds propres afin d'absorber les pertes éventuelles par la
banque, en effet, ce risque ne découle pas uniquement d'un manque de fonds propres mais
aussi des divers risques encourus par la banque tel que, le risque de crédit, du marché, du taux
et de change. L'exposition des banques à ce type de risque peut mettre en danger son activité,
d'où l'objectif recherché par les institutions financières c'est d'essayer d'ajuster les fonds
propres aux risques afin de faire face à ce genre de risque d'insolvabilité.
Ce type de risque désigne l'insuffisance de liquidité bancaire pour faire face à ces
besoins inattendus. En effet, ce risque peut conduire à la faillite de la banque suite à un
mouvement de panique des déposants, qui peuvent demander leurs dépôts au même temps. Le
recoure aux retraits massifs des fonds par les épargnants, ainsi que leurs inquiétudes sur la
solvabilité de l'établissement bancaire, peut aggraver la situation de cette dernière et entraîne
ce qu'on appelle « une crise de liquidité brutale »
46
Chapitre II : La relation banque-entreprise
paramètres du marché (taux d'intérêt, indices boursiers et taux de change), d'où l'effet des
marchés volatils, de la libéralisation, et des nouvelles technologies sont accompagnés par un
accroissement remarquable de risque de marché.
Le nouvel accord de Bâle (développé dans la section II) défini les risques
opérationnels « comme le risque de perte provenant de processus internes inadéquats ou
défaillants, de personnes et système, ou d'événements externes ». D'une manière générale c'est
le risque qui résulte d'un événement externe qui perturbe la réalisation des objectifs de
l'établissement (catastrophes naturelles, incendies, changements de loi ou de réglementation)
ou erreur humaine (fraude, erreur), ainsi que au dysfonctionnement de système d'information.
Ce risque constitue un autre aspect du risque bancaire, il est appelé aussi le risque souverain
puisqu'il se manifeste suite au non remboursement de la créance étrangère, qui est due à la
condition économique, politique, sociales et financière de pays débiteur. Il trouve son origine
dans deux principaux phénomènes, une incapacité de paiement et le refus de remboursement
des dettes, qui sont liées aux opérations internationales. On d'autre terme ce risque représente
tout les éléments d'incertitudes qui se matérialisent par une volatilité spécifique de
l'investissement international par apport à un investissement domestique.
Le problème qui se pose pour le banquier c’est comment limiter les risques liés au
crédit ? Ou même comment pouvoir éviter un risque ?
D’un point de vue objectif, l’élimination radicale de tous les risques est impossible.
D’ailleurs la gestion des risques peut être l’issue pour le banquier.
47
Chapitre II : La relation banque-entreprise
En plus d’une bonne étude du dossier du crédit le banquier dispose d’autres moyes de
prévention, à savoir :
-Les risques encourus sur un même bénéficiaire n’excèdent pas 25% des fonds propres
nets de la banque (à partir du 01/ 01/ 1995).
Le montant total des risques encourus sur les bénéficiaires ayant dépassé 15% des fonds
propres desdits banques et établissements financiers ne doit en aucun cas excéder dix
(10) fois le montant de ces fonds propres.
Il s’agit de ratio de solvabilité dit « ratio Cook »2celui-ci est défini à partir des travaux
de la commission Cooke et a été mis en place dans le cadre de l’accord Bâle I de 1988.
1
philippe monnier, « les technique bancaires », Ed. DUNOD, paris, 2008, p.215
2
Du nom du vice Gouverneur de la banque d’Angleterre en 1974.
48
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Ce ratio vise à mesurer l’aptitude des banques à prendre en charge les risques encourus
par leurs fonds propres nets. Il comprend en numérateur les fonds propres et au dénominateur
la somme des risques pondérés et les éléments en hors bilan. Il doit être au moins égal à 8%.
F.P.N
R.E.P
- Les REP (Les risques encourus pondérés), les risques liés à la clientèle et au
personnel, les concours aux banques et établissements financiers ainsi que les titres de
placement et de participation; auxquels on applique un taux de pondération en fonction
du risque lié à l’engagement. Ils sont déterminés par l’article 9 de la même instruction,
et le taux de pondération attribué à chacun d’entre eux par l’article 11 de la même
instruction.
Remarque :
Il est à signaler qu’en 2006 les banques et établissements financiers adopteront au niveau
mondial un nouveau ratio de solvabilité baptisé ratio Mc Donough selon les recommandations du
comité Bâle II qui stipulent que sur les 8 % les banques doivent réserver 6.6% pour le risque de
contrepartie, 0.4 % pour le risque opérationnel et 1 % pour le risque de marché.
C’est pour couvrir le risque de non-remboursement que le banquier doit recueillir des
garanties. Les garanties retenues sont en fonction du montant et de la durée du crédit : plus le
montant est élevé ainsi que la période est longue, plus les garanties exigées sont importantes.
49
Chapitre II : La relation banque-entreprise
3.1.1 L’hypothèque :
Selon l’article 882 du code civil algérien l’hypothèque est: « Un contrat par lequel le
créancier acquiert sur un immeuble affecté au paiement de la créance un droit réel qui lui
permet de se faire rembourser par préférence aux créanciers inférieurs en rang, sur le prix de
cet immeuble en quelque main qu’il passe ».1
N.B : Le droit réel qui est conféré à la banque dans le cadre d’un contrat d’hypothèque ne se
traduit pas par un droit de propriété proprement dit donc, le bien affecté en garantie reste la
propriété du client débiteur qui en conserve toutes les prérogatives de propriétaire.
3.1.2- Le nantissement :
L’article 948 du code civil définit le nantissement comme suit: « Le nantissement est
un contrat par lequel une personne s’oblige, pour la garantie de sa dette ou celle d’un tiers, à
remettre au créancier ou à une tierce personne choisie par les parties, un objet sur lequel elle
constitue, au profit du créancier, un droit réel en vertu duquel celui-ci peut retenir l’objet
jusqu’au paiement de sa créance et peut se faire payer sur le prix de cet objet en quelque main
qu’il passe, par préférence aux créanciers chirographaires et aux créanciers inférieurs en
rang ».
L’acte de nantissement doit s’établir par acte notarié. Le nantissement ne peut porter que sur des
meubles (corporels ou incorporels). Il est constaté par un écrit sous seing privé.
Le gage :
Le gage est un bien affecté en garantie d’une créance.
1
DESCAMPS B.SOICHOT J, « économie et gestion de la banque »édition EMS .Paris, 2002, P.P : 120_127
50
Chapitre II : La relation banque-entreprise
L’article 188 du code civile dispose : « Les dettes du débiteur ont pour gage tous ses biens.
A défaut d’un droit de préférence acquis conformément à la loi, tous les créanciers sont
traités, à l’égard de ce gage, sur le même pied d’égalité. »
Les garanties personnelles concernent tous les engagements pris par une tierce
personne, autre que le débiteur principal, d’honorer les engagements de celui-ci, s’il ne
satisfait pas à ses obligations. Les créanciers disposent ainsi d’un droit de poursuite contre
cette personne autre que le principal obligé.
3.2.1 Le cautionnement :
L’article 644 du Code Civil algérien stipule : « Le cautionnement est un contrat par
lequel une personne garantit l’exécution d’une obligation, en s’engageant envers le créancier à
satisfaire à cette obligation si le débiteur n’y satisfait pas lui-même ».
Le cautionnement ne peut être constaté et prouvé que par écrit, selon l’article 645 du
Code Civil.
Dans ce cas, la caution peut apposer au créancier deux objections qui sont :
51
Chapitre II : La relation banque-entreprise
C’est le type de cautionnement le plus recueilli par nos banques. Dans ce cas, le créancier a le
droit de poursuivre indéfiniment le débiteur principal ou la caution.
Remarque :
3.2.2 L’aval :
L’article 409 du code de commerce stipule : « l’Aval est l’engagement d’une personne
de payer toute ou partie d’un montant d’une créance, généralement un effet de commerce ».
Il est exprimé par la mention « bon pour aval » ou toute autre formule équivalente,
apposée sur le recto de l’effet suivie de la signature de l’avaliseur, comme il peut être donné
par un acte séparé.
.
Remarque :
En plus des garanties personnelles et réelles recueillies, la banque peut exiger de son client
une délégation d’assurances telles que l’assurance multirisque, l’assurance vie…
En recueillant des garanties réelles, le banquier doit s’assurer que son client n’est pas
redevable envers des créanciers privilégiés (le fisc, les assurances, etc.) qui peuvent
appréhender les biens nantis entre ses mains. Il doit de ce fait vérifier que les extraits de
rôles ainsi que les attestations de mises à jour des cotisations sociales que le demandeur de
crédit lui présente sont apurés.
Ainsi, faut-il prêter une attention particulière à la période suspecte, qui commence 15 jours avant la date
de cessation de paiement, et à partir de laquelle toute garantie réelle sera annulée
52
Chapitre II : La relation banque-entreprise
Conclusion du chapitre :
Le risque de crédit ou risque de contrepartie est le premier des risques auquel est
Confronté une banque. Ce qui nous amène par la suite à déterminer le comportement de la
banque face à une entreprise en difficulté. Nous conclurons en disant que le banquier, dans le
cadre de son obligation de conseil, devra orienter le client vers le type de crédits répondant au
mieux les besoins constatés. Afin de cerner ces besoins, le banquier devra connaître au mieux
son client et lui dresser un diagnostic économique et financier. Le travail réalisé le
renseignera, en outre, sur la possibilité ou non de faire bénéficier l’entreprise d’une aide
financière, d’où l’introduction à la partie liée à l’analyse du risque crédit.
Pour se couvrir du risque du non remboursement que le banquier s'entoure de garanties. Il est
évident que plus l'échéance du crédit n’est lointaine, plus les possibilités d'événements
imprévisibles augmentent (surtout en périodes de fortes turbulences économiques, politiques
ou sociales), et plus les garanties exigées seront importantes.
53
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Introduction du chapitre :
Une entreprise qui connaît une difficulté dans un domaine bien déterminé pourra
recourir à des actions qu’on peut appeler d’acte chirurgical. Lorsque le nombre de ces actions
devient important et le processus de détérioration et si avancé le recours à un plan de
redressement devient une nécessité pour améliorer les chances de vie de l’entreprise.
L’objet de ce chapitre sera de mettre en relief les points faibles et les points forts de
l’entreprise pour corriger les premiers et exploiter au mieux les seconds.
Nous allons commencer dans une première section par présenter les préalables d’un
diagnostic. La deuxième sera consacrée redressement de l’entreprise et le rôle de la banque
dans le redressement des entreprises en difficulté sera abordé dans la troisième section.
55
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
1. Définition et objectifs
2. Préparation du diagnostic :
1
Hamdi K, Diagnostic et redressement d'entreprise, Editions Es-Salem, 2002, P : 44.
56
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
La réalisation d’un diagnostic nécessite une information sur : les résultats obtenus, les
stratégies adoptées, les moyens et l’organisation, les méthodes de gestion, les problèmes de
fonctionnement et les données externes.
Le diagnostiqueur doit disposer d’un nombre de documents capables de lui fournir ces
informations pour réussir son diagnostic. On peut subdiviser les sources d’informations en
sources internes et externes à l’entreprise :
3. la démarche du diagnostic
J.P Thibaut définit l’entreprise comme suit : « l’entreprise est un ensemble (ou
système) organisé de moyens humains, matériels et financiers, animé par une volonté et
orienté vers la production ou la distribution de biens ou de services ». 1
1
Hamdi K, Op,Cit, P : 62.
57
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Notre diagnostic portera, alors, sur l’ensemble de ces fonctions avec la hiérarchisation
suivante :
- la fonction personnelle
- la fonction organisationnelle
L`entreprise
Cette hiérarchisation dans l’analyse des différentes fonctions de l’entreprise est basée
sur la place de chaque fonction dans la réalisation de ses activités. En effet, l’existence
économique d’une entreprise réside dans sa capacité à satisfaire les besoins du marché : c’est
l’activité commerciale. Ayant identifié les besoins du marché, l’entreprise met en œuvre les
moyens et procédés de fabrication des produits, c’est la fonction technique avec l’assistance
de la fonction approvisionnement. Pour accomplir ses tâches de production, l’entreprise aura
besoin d’une capacité humaine : c’est la fonction personnelle. Pour financer son exploitation
et ses investissements, l’entreprise doit se procurer et gérer des moyens financiers ainsi que
les ressources monétaires générées par son activité : c’est la fonction financière. Les
différentes fonctions sont reliées entre elles dans une structure appelée organisation.
58
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
1
GRESSE.C, « Les entreprises en difficulté », ECONOMICA, Paris, 1994. P.P :48- 50.
59
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Le tableau ci -dessous ressemble les postes et les ratios de détection des maquillages des
comptes, proposé par F .Bonnet, E .Cohen et A. Saurel
Production stockée
+Production immobilisée
Sous- activité cachée par un gonflement de =Production non vendue
recette /Résultat courant
=Ratio de sous-activité
Frais d’établissement
+Frais de recherche et de développement
Charges activées de façon abusive +Charges à répartir
=Charges activées
=Ratio d’activation des charges
Reprises sur provisions
Reprises sur provision abusives / Dotations aux amortissements et provisions
=Ratio reprise sur dotations
Produits optionnels /
Cessions d’actifs abusives Immobilisations nette =Ratio
Cette analyse financière est basée sur l’examen des documents comptables sur au moins
trois années, les résultats étant comparés aux données du secteur d'activité de l'entreprise.
Elle s’articule autour de trois volets principaux : la structure financière, la liquidité et la
rentabilité.
-L’équilibre financier :
Le fonds de roulement : C’est une marge de sécurité, représentée par l’excédant des
capitaux circulants sur les dettes à court terme. 2
Il peut être calculé de deux (2) manières distinctes :
- Par le haut du bilan :
Il s’agit en réalité d’un équilibre fragile, car il suffit qu’un fournisseur réduise ses délais ou
qu’un client ne respecte pas ses engagements pour engendrer de sérieuses difficultés.
1
COLASSE Bernard, «l`analyse financière de l`entreprise», 5eme édition, paris, 2008, P : 60
1 HAMDI.H, Op,Cit, P : 115.
61
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Si BFR est positif : l’entreprise n’arrive pas à couvrir ses besoins cycliques par des ressources
cycliques.
Un besoin de financement du cycle d’exploitation est ressenti. C’est une situation normale
pour les entreprises industrielles qui détiennent des niveaux de stocks et créances importants.
Si le BFR est négatif : cette entreprise dégage des ressources d’exploitation, dans ce cas les
ressources d’exploitation sont supérieures aux besoins d’exploitations. Cette situation peut se
réaliser avec une inexistence du poste client et des montants élevés de dettes fournisseurs.
62
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
La trésorerie :
La Trésorerie d'une entreprise correspond à la différence entre ses besoins et ses
ressources de financement.
Les besoins de l'entreprise peuvent être évalués à l'aide du besoin en fonds de
roulement alors que les ressources de l'entreprise disponibles pour financer ces besoins
s’appellent le Fond de roulement.
Ou encore
Trésorerie = Disponibilités – Concours Bancaires
FRN > BFR T >0 : dans ce cas l’entreprise finance ses immobilisations et génère un
excédent de ressources à plus d’un an, qui financera l’écart existant entre l’actif circulant et
les dettes à court terme.
FRN< BFR T<0 : l’entreprise ne peut financer l’intégralité de son BFR par elle-même; il
y’a donc recours aux concours bancaires à court terme (découvert).
FRN = BFR T = 0 : cette situation dénote une gestion optimale des ressources de
l’entreprise, à savoir une indépendance vis-à-vis des concours bancaires et une inexistence de
liquidités inemployées (c’est-à-dire pas de gèle de trésorerie).
a) La marge commerciale :
C’est la différence entre le montant des ventes de marchandises et leur prix de revient. Par
définition, elle mesure le montant qu’une entreprise commerciale tire de son activité avant
qu’en soient déduits tous les frais afférents à son activité de commercialisation (frais
généraux, frais financiers...).
63
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
b) La valeur ajoutée1 :
Elle mesure ce que l’entreprise ajoute par son activité dans le circuit économique. C’est
en fait le « plus » apporté au produit par le fonctionnement interne de l’entreprise. C’est cette
valeur ajoutée qui va permettre la rémunération des différents facteurs de production.
c) Les cash-flows :
La capacité d’autofinancement est la ressource interne dégagée par l’activité de
l’entreprise au cours d’une période donnée. Elle représente la différence entre les produits
encaissables et les charges décaissables. Elle mesure les fonds réellement dégagés par
l’activité de l’entreprise avant la distribution des dividendes.
Il ne faut pas confondre la CAF et l’autofinancement qui n’est que la CAF diminué des
dividendes.
d) La rentabilité financière :
Elle se calcule de la manière suivante :
Ce ratio mesure la rentabilité exprimée par rapport aux capitaux investis dans l'entreprise.
e) La rentabilité commerciale :
Elle se calcule de la manière suivante :
f) La rentabilité économique :
Elle est mesurée par rapport aux actifs immobilisés utilisés par l'entreprise pour
produire. On la calcule donc en faisant le rapport suivant :
1
COLASSE Bernard, Op,Cit, P : 81
64
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
La liquidité est une contrainte vitale pour l’entreprise. Elle peut être appréciée par les
ratios suivants :
Les résultats du diagnostic financier donnent une image assez fidèle mais néanmoins
partielle de l’entreprise. Pour cela il faut le compléter par d’autres diagnostics tels que le
diagnostic de la fonction, de la stratégie.
*
Ratio est un coefficient ou un pourcentage généralement calculé entre deux masses fonctionnelles
du bilan ou du compte de résultat , il mesure la rentabilité, la productivité, la solvabilité, la liquidité,
l'équilibre financier.
65
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Après le diagnostic financier qui analyse l’activité de l’entreprise à travers ses différents
comptes, le diagnostic fonctionnel concerne une fonction particulière de l’entreprise. Il s’agit
d’analyser les fonctions vitales de l’entreprise et rechercher les différentes difficultés que peut
subir chacune d’entre elle et de proposer les solutions adéquates.
Selon Philipe Gabillet qui définit la performance commerciale comme « l’art d’être
présent chez le bon interlocuteur au bon moment, avec une offre pertinente, qui permette
d’établir des relations d’affaires durables et profitables pour l’entreprise dans un contexte de
recherche permanente de l’excellence de la prestation ».
La fonction commerciale est donc biens les relais aval, clairement tourné vers le
marché et ses clients, de la stratégie de l’entreprise (domaines d’activités, connaissances de
l’environnement) et des démarches marketing (création de l’offre, positionnement et ciblage
pertinent)
1
Vincent P Akim A-T, «Méthodologie du diagnostic d’entreprise», ed l’Harmattan, France 2008, P :87
66
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
C’est le diagnostic des relations sociales de l’entreprise.il a pour but de faire le point
sur les relations sociales dans l’entreprise à partir des données de la GRH, en s’intéressant aux
conflits, tensions, négociations du personnel
Une fois, l’analyse des fonctions les plus importantes soit réalisée, le diagnostiqueur
doit s’orienter à déterminer la position de l’entreprise sur ses différents marchés. Cette phase
va offrir a l`entreprise des orientations stratégiques afin d`améliorer sa position concurrentiel.
1
Vincent P Akim A-T, Méthodologie du diagnostic d’entreprise, l’Harmattan, France 2008, p88
67
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
- l’écart entre les moyens et les ressources de l’entreprise et ceux qu’elle doit avoir pour
réussir.
Figure n °5 : méthodologie du diagnostic
diagnostic de l'entreprise
en difficulté
Plan de redressement
Après les résultats du diagnostic, l’entreprise va fixer des objectifs, définir des étapes et
retenir des orientations techniques afin d’élaborer un plan opérationnel de redressement, ce
dernier nécessitera un suivi par la mise en œuvre des dispositifs adéquats et par la définition
des mesures dynamiques de la prévention.
68
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
La décision de redresser une entreprise en difficulté ne peut être prise qu’à partir du
moment où l’on est convaincu que cette entreprise est réellement redressable»1.
La prise de décision de redressement doit être basée sur deux préoccupations connues :
-L’entreprise peut-elle être redressée ?
-L’entreprise doit-elle être redressée ?
D’après quelques chercheurs il faut que les conditions3 suivantes soient réunies :
- Sincérité de l’analyse de l’origine des difficultés, fiabilité des documents comptables,
possibilité d’acceptation de mesures de redressement par le personnel (DAIGNE).
- Rentabilité et existence de flux de trésorerie cachés (BEAUCOURT).
- Ensemble produit-marché-technologie viable, capacité du manager à redresser son
entreprise (BRILMAN).
- Choix adéquats et volonté de redressement (BESCOS).
1
HAMDI.K, Op,Cit, P151.
2
CRUCIFIX.F, A. DERNI, Op,Cit, P.P : 78-79.
3
IBID, P 66.
69
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Une fois ces conditions réunies, et la viabilité démontrée, l’entreprise demeure susceptible au
redressement, à des degrés de risques différents.
Une opération de redressement est un travail contre la montre. Dans une entreprise en
situation de dégradation, chaque minute qui passe produit une érosion. Redresser une
entreprise exige d’agir dans la bonne direction sans perdre de temps.
Pour réussir, le plan de redressement doit répondre à un certain nombre de critères1 :
1.2.1. La cohérence : le plan de redressement est élaboré sur la base des résultats du
diagnostic de l’entreprise (il doit être en parfaite cohérence), celui-ci au-delà d’un simple
jugement, propose un ensemble de solution aux dysfonctionnements relevés.
Le plan de redressement devra donc faire des choix parmi les différentes possibilités
proposées par le diagnostic, les hiérarchiser, définir, réunir et coordonner les moyens à mettre
en œuvre, et inscrire ces opérations dans une stratégie globale.
1.2.4. La durabilité : le redressement d’une entreprise est une opération délicate qui exige
d’être durable. En effet, l’entreprise doit être, à partir de ce redressement, armée pour se
prémunir durant un laps de temps suffisamment long.
1.2.5. Le suivi : l’exécution des mesures stipulées dans le plan de redressement doit être en
permanence contrôlée. Un suivi minutieux des résultats de ces mesures doit déterminer à la
fois la qualité de l’exécution et de constater les différents imprévus. Au cours de la durée
1
HAMDI.K, Op,Cit, P.P :153,154.
70
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
71
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
En effet, l’échec des plans de redressement est envisageable dans le cas où les mesures mises
en œuvre n’aboutissent pas aux objectifs visés1 :
- soit en raison des effets de perte de confiance envers l’entreprise par ses différents
partenaires qui persistent même après restructuration.
- ou d’une sous-estimation du degré de difficultés et délais de mise en place de
mesures de redressement.
Il n’existe pas de réponse universelle aux problèmes auxquels sont confrontées les
entreprises. Plusieurs options s’offrent devant elles suivant les objectifs que l’entreprise s’est
dessinée. La sélection des stratégies de revitalisation dépend donc de tendance de
l’environnement et de l’évolution des capacités internes de l’entreprise.
Le plan de redressement exige une rigueur absolue dans son élaboration et ses
prévisions, il doit s’efforcer d’englober toutes les dimensions de l’entreprise en tenant compte
de son environnement interne et externe.
Les actions à mener vont concerner plusieurs domaines de l’activité de l’entreprise : financier,
commercial, industriel et social.
BOUBAKIR. Chahinez, Mémoire « la banque et l’entreprise privee en difficulte », ESB, 2011, P :120.
1
72
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
*réduire le BFR :
73
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Se séparer des activités où elle a moins d’expérience et se recentrer sur ses spécialités.
Elle pourra aussi vendre ses filiales déficitaires, fermer les unités improductives élaguer des
activités en perte ou des métiers possédants de faibles positions concurrentielles. Le problème
auquel sera confrontée l’entreprise dans ce cas est celui l’affectation du personnel.
Ces actions vont viser à donner une nouvelle impulsion aux relations avec la clientèle.
En effet, le plan d’action commercial est constitué d’un ensemble de mesures destiné à
drainer à nouveau la clientèle vers l’entreprise. Elles peuvent se résumer en :
Redistribution et réactivation de force de vente sur des segments, des clients et des
produits à profit élevé avec révision du système de motivation (rémunération
variable);
Restructuration marketing en modifiant le système de promotion et de publicité;
amélioration des services client (services après ventes)… ;
Modification de la gamme des produits par l’allégement des gammes de produits,
lancement de nouveaux produits ;
Restructuration du système de distribution par la modification des canaux utilisés et de
la politique de distribution physique (entreposage, informatisation…) ;
Amélioration du système d’information par la centralisation des données marketing et
le contrôle des dépenses commerciales ;
74
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Amélioration des prix de vente (en période de crise, il ne faut pas commettre l’erreur
de faire baisser les prix).
Afin d’atteindre ses objectifs de productivité et de souplesse dans son fonctionnement, une
réorganisation structurelle dans l’entreprise est nécessaire. Les mesures suivantes peuvent
être appliquées :
1
Crucifix.F Derni.A, « symptômes de défaillance et stratégie de redressement de l’entreprise », édition
maxima, page138.
75
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
76
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
En effet, la surcharge des coûts salariaux dans les frais généraux et la politique d'ajustement
de l'activité impliquent la nécessité de procéder à une réduction des effectifs et,
éventuellement, à des redéploiements.
Le diagnostic général de l'entreprise aura permis, à cette fin, de situer les excédents de
personnel en fonction du niveau et du genre d’activité considérés par le plan de redressement.
Cependant, le système qui privilégie la contraction des effectifs ne doit en aucun cas entraver
le bon fonctionnement de l'outil de production.
Pour que la banque apporte son soutien aux entreprises en difficultés, elle doit être en
mesure d`apprécier la situation de celle-ci. Autrement dit, la banque doit prendre une pleine
conscience des chances réelles de redressement des entreprises en difficultés, encore faut il
qu` elle ait une connaissance aussi complète que possible de l`endettement de ces sociétés, et
donc du passif à restructurer pour procéder a la recherche de solution.
Les solutions peuvent aller selon les cas, de la simple consolidation a moyen ou même a long
terme des concours a court terme existants, a des abandons de créances purs et simples.
Cette dernière mesure passe par des sacrifices sur les intérêts, sous forme de réduction des
taux ou d`abandon de la marge, se ce n`est même d`une partie du taux de qui représente le
cout de refinancement de la banque.
Ce sont la des solutions qui a l`évidence, vont du simple manque a gagner pour la banque, a
une véritable perte dans le cas de l`abandon.
L`objectif étant de :
77
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Dans certains cas extrêmes, comme en matière immobilière, l`orientation peut aller vers la
cession des actifs aux créanciers eux-mêmes sous contrôle d`un mandataire de justice, pour
éviter le risque de voir ultérieurement l`opération remise en cause.
Quelle que soit la solution retenue par la banque, qu`il s`agisse de la consolidation de crédit
anciens avec ou sans abandon de créances, ou de la mise en place de crédits nouveaux,
Certains concours ne sont justifies qu`a titre temporaire, dans la perspective d`une
consolidation des structures de l`entreprises. Il est permis a une banque de fournir son soutien
a une entreprise en difficulté seulement si le plan de redressement de cette entreprise a des
chances de succès ; en revanche, des que ce plan échoué et que la situation devient
irréversible, la banque doit cesser son concours.
Il est donc obligatoire a la banque de prendre des précautions, parmi elles, nous citons :
La banque doit agir, sous la protection des pouvoirs publics : si les pouvoirs
publics interviennent a une date postérieure a celle de l`octroi du crédit reproche, cella tend a
démontrer que l`entreprise n`était pas, lors de la mise en place du financement parvenus a une
situation de saturation d`emprunts er que sa situation n`était pas irrémédiablement
compromis ;
78
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Se sont la des précautions que doit prendre la banque en présence d`une entreprise qui
traverse une période de troubles financiers importantes et qu`elle a cependant décidé d`aider.1
1
Sylvie C, «gestion de la banque du diagnostic à la stratégie», Ed. DUNOD, Paris, 2006, P :96.
79
Chapitre III: diagnostic- et redressement des entreprises en difficulté
Conclusion du chapitre
La mise en œuvre des mesures et dispositions stipulées dans les différents diagnostics
nécessite des changements et des révisions de certaines politiques de l’entreprise et des
moyens financiers que parfois manquent à l’entreprise en difficultés. Toutes les actions à
mener son regrouper dans un plan s’étalant sur un nombre d’année avec des objectifs bien
déterminé et un contrôle régulier des résultats. Et l’entreprise entamera, après son diagnostic,
une nouvelle étape « le redressement » au bout de laquelle elle sera appelée à continuer ou à
disparaître.
En fin, pour être plus efficace et pour lutter contre la défaillance il est nécessaire de mettre en
place des mesures pour une prévention dynamique, permettant à l’entreprise de renforcer sa
position dans son environnement.
80
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Introduction du chapitre :
Dans les passages suivants, nous allons présenter le cas de cette entreprise privé
qui a subit dans les années passées un assainissement financier structurel et un
redressement de sa situation, et présenté le comportement de la banque
Pour cette raison, nous avons sélectionné un dossier de crédits, déjà traités au
niveau de l’agence BEA agence 034 Tizi-Ouzou, sur lesquels nous avons essayé de
mener notre propre étude en appliquant, bien entendu, les méthodes vues
antérieurement.
82
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Au niveau d’une agence bancaire, la collecte des ressources est assurée par le
service « caisse », tandis que leur distribution est une tâche incombant au service
“Crédit”.
1. Historique de la BEA :
La BEA a été créée par Ordonnance du 19 octobre 1967 suite à la cessation des
activités du Crédit Lyonnais dont elle a repris les éléments patrimoniaux. Elle a
également repris les activités de la Société Générale, de la Barclays Bank Limited, du
Crédit du Nord, de la Banque Industrielle de l’Algérie et de la Méditerranée. Elle n’a eu
sa structure définitive qu’à partir du premier juin 1968.
83
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
En 2012, le réseau de la banque devra atteindre 127 agences qui seront dotées
d’un potentiel humain qualifié et capable de relever les défis de la concurrence.
La BEA, juste après sa création en 1967, était dirigée par un Président Directeur
Général (PDG) assisté par un Directeur Général Adjoint et trois conseillers chargés de
la gestion, de l’application de la politique de la banque et sa représentation à l’égard des
tiers.
Collecter des ressources est difficile, mais il est plus difficile de les employer à
bon escient (rentabilité et sécurité des fonds). Seul le meilleur emploi des ressources
permet de couvrir leurs coûts et de réaliser des gains susceptibles non seulement de
préserver l’existence de la banque, mais aussi d’étendre, éventuellement, son activité.
84
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Service de crédit
Chargé de Secrétariat
clientèle engagement
85
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Quel que soit le montant sollicité par la clientèle PME /PMI, les dossiers de crédit sont
établis en trois (03) exemplaires et doivent, après montage, être ventilés de la manière
suivante :
Pour une meilleure appréciation du risque et de prise de décisions appropriées, il est mis en
place deux.
- Un comité de crédit institutionnel : qui statue sur le sort des dossiers de crédit dépassant
les délégations inférieures (agence, région, DEPME, DGA engagement). Il est composé en
permanence du PDG, du DGA engagement et du Directeur des grandes entreprises (DEGE)
ou du Directeur des engagements des PME, selon le cas.
- Un comité de crédit itinérant : qui participe par le biais de ses membres à apprécier le
risque des crédits à accorder éventuellement à la clientèle.
86
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Organigramme de la BEA :
Directeur de Source : document interne de la
Figure n°7 : Organigramme de la banque l’agence BEA, agence 034, T.O
HUHHHHHHH Secrétariat
87
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Pour des raisons de secret professionnel, nous avons changé la raison sociale du client
ainsi que quelques informations susceptibles de l’identifier. La dénomination sociale de la
relation sera, par conséquent, tout au long de notre étude « EURL DECORATION»
.
1. demande et objet du crédit :(voir l’annexe n°01)
La demande de crédit du cas pratique d’exploitation que nous avons choisi de présenter ci-
dessous, a été introduite le 26/07/2001 auprès de notre établissement par la EURL
DECORATION, pour le financement d'exploitation de la société EURL DECORATION qui
nous sollicite une nouvelle demande d’un crédit d’exploitation à hauteur de 4000 KDA sous
forme d’un crédit par caisse « une facilité de caisse ».
Le dossier qui a été remis par le client en trois exemplaires comporte les documents
suivants :
88
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
89
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
En effet, avant de s’engager avec l’une des relations des la banque, il faut d’abord
établir un diagnostique global sur sa situation financière afin de pouvoir mesurer les risques à
encourir. De ce fait deux questions s’imposent :
90
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Tableau no4 : bilan des grandes masses condensé (voire l`annexe no : 05)
31-08- 31-12-
Actif 2008 % 2009 % 2010 % % % 2012 %
11 11
Actif immobilisé 14646 45 24423 37 57602 81 56917 82 54940 89 48049 88
Immobilisation
14646 - 24423 -- 57602 - 56917 - 54940 - 48049 -
nettes
Autre Actif
- - - - - - -- - - - - -
immobilise
Actif circulant 18173 55 41757 63 13798 19 12864 18 6482 11 6387 12
Valeurs
14039 - 14269 - 10258 - 8183 - 4114 - 1502 -
d’exploitation
Valeurs
4042 - 2484 - 3441 - 3398 - 2000 - 3000 -
réalisables
Valeurs
92 - 25004 - 99 - 1283 - 368 - 1885 -
disponibles
Total Actif 32819 100 66180 100 71400
91 100 69781 100 61422 100 54436 100
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
31-08- 31-12-
PASSIF 2008 % 2009 % 2010 % % % 2012 %
11 11
Capitaux
18864 57 52751 80 46960 66 44909 64 43546 71 42415 78
permanant
DLMT (fonds
10343 - 38108 - 28163 - 26591 - 24151 - 20966 -
emprunts)
Dettes à court
13955 43 13429 20 24446 34 24871 36 17876 29 12021 22
terme
Total passif 32819 100 66180 100 71400 100 69781 100 61422 100 54436 100
92
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
93
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
94
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
31/12/2011 2012
Ratio Formules 2008 2009 2010 31/08/2011
a) solvabilité
couverture du risque de liquidité fond propre/total bilan 0.26 0.22 0 .26 0.26 0.31 0.39
capacité d’endettement F.P / D.L.M.T 0 .82 0 .38 0 .67 0 .67 0.80 10.08
capacité de remboursement D.L.M.T / C.A.F 0.01 0 .72 0.06 0.008 0.75 2.72
b) Liquidités
Notion de liquidité générale Actif circulant / D.C.T 1 .30 3.10 0.56 0.71 0.36 0.53
Notion de liquidité immédiate V.D /D.C.T 0.006 1.86 0.004 0 .05 0.02 0.15
Notion de liquidité restreinte V.D + V.R /D.C.T 0.29 2.04 0.14 0.26 0.11 0.40
c)Ratio d’activité
Personnel Charges du personnel / V.A 0.50 0.56 0 .67 0.55 0.56 0.57
Impôts et taxes / V.A 0.05 0.06 0.08 0 .05 0.05 0.05
Impôt et taxes
Charges financière / V.A 0 .02 0 .32 --------- -------- ........ ..........
Frais financière
C.A.F / V.A 0.37 0 .28 0 .28 0 .29 0.29 0.31
CAF Brut
95
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
d)Ratio de rentabilité
Résulta net
Ratio de rentabilité financier ______________ 0 .53 0.05 0.05 0 .018 0.03 0.09
capitaux propres
Ratio rentabilité économique
Résultat net / Actif 0.13 0.04 0 .015 -0.006
nette 0.009 0.14
Rentabilité commercial Résultat net
_______________ 0.09 0.05 0 .01 -0.01 0.009 0.30
C.A
Rentabilité financier-la
effet de levier 0.39 0.16 0.04 0.19
rentabilité économique 0.021 -0.05
Capitaux permanents/actif
EQUILIBRE FINANCIER immobilisé 0.01 0.O21 0.008 0.007 0.79 0.88
Capitaux propres
Autonomie financier ______________ 82.38 38.43 66.78 68.89 80.31 102.30
D.L.M.T
capitaux dettes
Solvabilité financière __________ 2.85 3.52 2.80 2.81 2.17 1.54
Capitaux propres
Fonds de roulement*360
évolution FR/activité ___________________ 36 206 -80 -156
-80 -36
chiffre d’affaire H.T
96
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
B.F.R*360
évolution du BFR /activité ________________ 55 0 0 0 0 0
chiffre d’affaire H.T
Résultat net
Rentabilité financier 0.54 0.21 0.06 -0.03 0.03 0.10
___________
capitaux propres
Clients+EAR+Escpte*360 12 16
Délais clients 28 12 22 19
_________________
ventes T.T.C
97
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
5. Commentaires :
-Les fonds permanents couvrent largement la totalité des immobilisations nettes pour
les années 2008 et 2009, les capitaux permanents (31/12/2011) 78% du total du bilan de cette
date
-La société dispose d`une capacité d`endettement très forte : le volume important des
dettes a moyen et a long terme (LMT) est largement inferieur aux fond propre (FP/DLMT)
=67%
L`entreprise sur les deux premières années (2008-2009) son FR est positif (+) donc elle a un
équilibre financier a long terme, elle dispose d`une marge de sécurité qui permet de financer
une partie d`actif circulant.
Puis a partir de 2010 commence a enregistré un fond de roulement négatif (-) cela veut dire
que l`entreprise ne parvient pas a financé ses immobilisations avec ses capitaux propres, ce
qui provoque un FR<0 durant les dernières années. Donc elle dispose d`une marge de sécurité
consacre pour financer son cycle d`exploitation.
-Le besoin de fond de roulement BFR durant les deux premières (2008,2009) est
positif >0 Celui-ci exprime la non couverture totale des besoins cycliques par les ressources
hors concours bancaires à court terme. L’écart peut être épongé par le FRN.
Les quatre autres périodes (2010, 31/08/11, 31/12/11, 2012) le BFR est négatif <0, cette
situation représente un excédent de financement à court terme. En plus, de couvrir la totalité
des besoins cycliques, l`entreprise n`est pas dans le besoin de concours extérieurs
d`exploitation.
98
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
FRN > BFR T >0 : Dans ce cas l’entreprise finance ses immobilisations et génère un
excédent de ressources à plus d’un an, qui financera l’écart existant entre l’actif circulant et
les dettes à court terme ;
FRN< BFR T<0 :L’entreprise ne peut financer l’intégralité de son BFR par elle-même;
il y’a donc recours aux concours bancaires à court terme (découvert).
5.2. Activité :
Le résultat net est appréciable mais faible, le ratio : Résultat net / Chiffre d’affaire était
de 0,09% en 2008, il a passé à 0.05% en 2009pour arriver à 0.03% à la l’année 2012. Cela du
fait que les frais financiers ne se sont pas accrus.
Le reste de la valeur ajoutée est affecté aux impôts et taxes ainsi qu’à l’IBS.
Pour la couverture du risque liquidatif, nous constatons que ce ratio est insuffisant il n’a
même pas atteint la limite il est passé de 0.26 en 2008,à 0.31% en 2012et 2011, que le seuil
doit être supérieur à 20%. Ce ratio nous informe de la fragilité de la solvabilité de l’entreprise.
5.3. Rentabilité :
99
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Nous constatons alors, un effet de massue pour les années 2008 et 2009 (dégradation
de la rentabilité financière). Cet effet de massue n’est pas dangereux mais il faut rester
prudent et suivre l’évolution pour L’année 2012.
100
Chapitre IV : L’étude d’un dossier de crédit d’exploitation
Conclusion du chapitre :
EURL DECORS, fidele relation qui est domiciliée aux guichets de la banque depuis
2001, sollicite un concours pour la soutenir face aux besoins d`exploitation que connait son
affaire.
Concernant la mévente, le risque est signifiant, vu qu`il s`agit des produits de qualité
réputés t trop demandes dur le marche d`une part, et l`importance des commandes contractées
avec plusieurs chantiers et entreprises e construction pour la fourniture des différents produits
d`autre part.
- Les garanties qui seront exigées pour la couverture de l engagement avec la banque de
est e 4000KDA sont : Hypothèque d`un bien expertisé a 17 910 kda
- Nantissement des marches : 96 040 kda
101
Conclusion générale
Conclusion générale
A travers notre travail, nous avons présenté les différents concepts théoriques liés à la
banque et aux entreprises en difficultés (diagnostic et redressement), en adoptant une
méthodologie classique afin de répondre à notre problématique.
Ces concepts nous ont permis de conclure que , la difficulté d’une entreprise est la
résultante de l’influence de différents facteurs internes ou externes à cette dernière, qui ne
sont pas pris en compte au bon moment , ce qui cause le déclanchement et le développement
du processus de sa dégradation ,d’où sa disparition .
Nous conclurons en disant que le banquier, dans le cadre de son obligation de conseil,
devra orienter le client vers le type de crédits répondant au mieux les besoins constatés. Afin
de cerner ces besoins, le banquier devra connaître au mieux son client et lui dresser un
diagnostic économique et financier. Le travail réalisé le renseignera, en outre, sur la
possibilité ou non de faire bénéficier l’entreprise d’une aide financière, d’où l’introduction à
la partie liée à l’analyse du risque crédit
103
Conclusion générale
C’est alors que les banques doivent être à la hauteur du rôle moteur qu’elles jouent en ayant
un savoir-faire et une maîtrise globale des processus de gestion bancaire adapté aux normes
internationales.
104
Bibliographie
I. Ouvrages
1. Altan P., Reprendre une entreprise en difficulté, Les éditions d'organisation 2000.
2. AURIAC. M, et al, Économie d’entreprise, paris, 2000
3. AVARE Phillipe et COILLE J-C, « L’analyse des états financiers », CNED, LYON,
2013.
4. BELKACEM Mohamed Karim, La banque face aux entreprises en difficulté,
mémoire de fin de cycle BES, SIBF, Alger 2000.
5. BEN HALIMA,Ammour. Pratique des Techniques Bancaires avec référence à
l’Algérie, Ed. Dahleb.1999
14. GRESSE Carole, «Les entreprises en difficulté» , Edition Economica ,paris ,2003.
18. KOEHL Jacky, les choix d’investissement». Edition Dunod, Paris, 1996.
20. MATHIEU M., L’exploitant bancaire et le risque crédit, Ed. BANQUE EDITEUR,
Paris, 1995.
21. PHILLIP P. & PIERRE S., L'entreprise en difficulté, Collection Delmas, 3ème
22. PHILIPPE Monnier, « les technique bancaires », Ed. DUNOD, paris, 2008.
II. Mémoires
- Le code civil ;
- La loi de finance complémentaire 2009
- La loi 90-10 du 14 avril 1990 relative à la Monnaie et au Crédit ;
- L’ordonnance 03-11 du 06 août 2003 relative à la monnaie et au crédit ;
Bibliographie
- L’instruction 74/94 du 29/11/1994 relative à la fixation des règles prudentielles de gestion des
banques et établissements financiers.
- l’article 238, du code de commerce 2013
les articles 240 et 241, du code de commerce de 2013
242_263code des faillites et règlement judiciaire de 2013
IV. Web-graphie
- www.vernimen.net
- www.BEA.dz
- -http://www.algeriacorporategovernance.org/download/entreprise.PDF
-http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/zoning
- http : //www.superva.com/Analyse+financière+cours
Liste des figures
N° Intitulé Page
1 Les partenaires de la banque 12
2 Critères de classification de l’entreprise 12
3 L’état de santé financière de l’entreprise 14
4 Les relations de causes à effets c 28
5 méthodologie du diagnostic 68
6 Organisation du service crédit 85
7 Organigramme de la banque 87
Liste des tableaux
N° Intitulé Page
1 détection du maquillage des comptes 60
2 Ratios de la liquidité financière 65
3 Le mouvement d’affaires confié 89
4 Analyse des grandes masses du bilan 91
condensé
5 Les tableaux des comptes de résultat 93
6 Indicateurs d’équilibre financier 94
7 Le calcul des ratios 95
Abréviations utilisées :
Introduction générale……………………………………………………….....................…05
Chapitre I : Notion d`entreprises en difficultés....................................................................10
Introduction du chapitre ……………………………………………………….............….10
Section 1 : les entreprises en difficultés ……………………....................................………11
1. Généralité sur les entreprises……………………………................…………………..…..11
1.1. Définition d’une entreprise……………………………………………..............…....…..11
1.2Partenaires de l’entreprise..………………………………………...........................……..11
1.3 Classification des entreprises……………………………………….......................……..11
2. Définition d une entreprise en difficulté ……………………………...........................…..13
Section2 : le processus de défaillance des entreprises ……………....................................15
1. Niveaux de la défaillance des entreprises:…………………………..........................……..15
1.1 La défaillance économique..………………………………………..................…………15
1.2 La défaillance financière….……………………………….........................................…..16
1.3La défaillance juridique…………………………..............................……………………16
2. Les causes de difficultés..…………………………………………………................…….16
2.1. Les causes micro-économiques ………………………………………....................…….17
2.1.1. Les causes stratégiques………………………………………………......................….17
2.1.2. Les causes relatives à la gestion……………………………………….................…….18
2.1.3. Les causes accidentelles……………………………………………………..........……18
2.2. Les causes macro-économiques……………………………………………….........……18
2.2.1. Les conditions du crédit et le marché monétaire…………………………….............…18
2.2.2. Le flux de création d’entreprise………………………………………………..........…18
3. Aspect juridique de l’entreprise algérienne en difficulté…………………………….…….19
3.1. Position du droit algérien face aux entreprises en difficultés………………………........19
3.2 Traitement judiciaire algérien………………...………………………………............….20
3.2.1. L’ouverture de la procédure de règlement judiciaire ou de faillite ................................21
3.2.1.1. Condition d’ouverture .................................................................................................21
3.2.1.2.. Effets de la procédure ................................................................................................22
3.2.1.3. Solution proposées ......................................................................................................23
Section 3 : les caractéristiques des entreprises en difficultés et l’origine des difficultés..25
1. Caractéristiques des entreprises en difficultés…………………..................................……25
1.1. L`âge…………………………………………………..………….....................…………25
Table des matières
3.1.1. L’hypothèque……………………………………………………….................………49
3.1.2. Le nantissement………………………………………………………..............………50
3.2.1 Le cautionnement…………………………………………………....................………51
3.2.2L`aval…………………………………………………….............…………………….51
Introduction du chapitre..........................................................................................................82
1. Historique de la BEA………………………………………………..............……………..83
2. Organisation générale de la BEA…………………………….............……….……………84
3. Présentation de l’agence d’accueil …………………………..............…………………….84
6. Décision de la banque.........................................................................................................100
Annexe