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Guide en Gestion Communale

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« Le contenu de la présente publication relève de la seule responsabilité des auteurs et ne
peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’avis de l’Union européenne »

Guide en Gestion Communale


Guide en Gestion Communale
Préface

L a gestion communale requiert un savoir et un savoir faire appropriés, tant la complexité des pro-
blèmes à résoudre dans un contexte de rareté de ressources oblige à l’efficacité et à l’efficience.
C’est dans cet esprit que dans le cadre du partenariat entre l’Association Internationale des Maires
Francophones (AIMF) et l’Association des Maires de Centrafrique (AMCA), soutenues par l’Union Eu-
ropéenne, notamment dans la mise en œuvre des activités du Projet de Renforcement des Capacités des
Collectivités Centrafricaines, est apparue la nécessité de doter les acteurs locaux d’un Guide en Gestion
Communale en République Centrafricaine.
Ce guide se présente comme la synthèse de la lecture des textes relatifs à la Décentralisation, à l’Organi-
sation et au fonctionnement des Collectivités Territoriales Centrafricaines et des expériences pratiques
de terrain.
Les principaux thèmes traités dans ce guide ont été tirés des besoins exprimés par les acteurs locaux
au cours des sessions de formation en leur faveur, organisées dans plusieurs régions de la République
Centrafricaine.
Ecrit dans un langage qui se veut pratique, ce guide a pour vocation de fournir aux praticiens des ques-
tions locales un outil qui leur permettra de promouvoir une gouvernance locale capable d’induire le
développement durable de leur entités respectives.

Nazaire Guenefe Yalanga,

Président de l’Association des Maires de Centrafrique

Guide en Gestion Communale


Guide en Gestion Communale
SOMMAIRE
Comité de Rédaction.....................................................................................................................................10
Avant - propos................................................................................................................................................11
Avertissement
Liste des abréviations et sigles ........................………………………………………………..…...14
INTRODUCTION.......................................................................................................................................15
LA DECENTRALISATION EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Contexte historique
Contexte général
De la centralisation à la décentralisation
L’ORGANISATION TERRITORIALE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
THEME 1: MISSION, COMPETENCES ET ORGANES DE LA COMMUNE……………...17
Quelles sont les Collectivités Territoriales reconnues en République Centrafricaine?
Quels sont les éléments caractéristiques d’une commune ?
A quels principes la commune doit-elle répondre ?
Quelles sont les missions de la commune ?
Quels sont les organes de la Commune ?
Le Conseil Municipal ou la Délégation Spéciale
L’exécutif Municipal : (Equipe Municipale)
Les organes consultatifs
L’organe de gestion des marchés publics
Les organes infra-communaux : les villages

THEME 2 : LE TRANSFERT DES COMPETENCES DE L’ETAT AUX COMMUNES….....21


Qu’est – ce que le transfert de compétences ?
Pourquoi l’Etat transfère-t-il des compétences aux communes ?
Quels sont les domaines des compétences transférées ?
Compétences propres

7 Guide en Gestion Communale


Les compétences partagées avec l’Etat
THEME 3 : LES RESSOURCES DE LA COMMUNE....................................................................23
La gestion des ressources humaines........................................................................................................23
Comment organiser les services municipaux ?
Les ressources financières.........................................................................................................................24
Quelles sont les ressources financières de la commune ?
Les dépenses de la commune...................................................................................................................24
Quelles sont les dépenses de la commune ?
Le budget de la commune..................................................................................................................24
Comment élaborer son budget ?
L’exécution du budget
Le Maire : ordonnateur du budget
Le Réceveur municipal : comptable public
Le budget de la commune est-il soumis à un contrôle ?
L’administration des biens communaux.................................................................................................26
Qu’est ce qu’un bien communal ?
Comment conserver et suivre le matériel ?
THEME 4 : LE CONTROLE DE LA LEGALITE...........................................................................27
Les modalités du contrôle..........................................................................................................................27
Quels types de contrôles sont exercés sur la personne du Maire
Quels sont les contrôles sur les organes communaux ?
Le contrôle de l’Etat sur les actes des organes communaux................................................................27
Quelles sont les modalités du contrôle de légalité ?
La phase administrative
Le contrôle du juge judiciaire

THEME 5 : COOPERATION ET SOLIDARITE INTERCOMMUNALE..................………..30


L’INTERCOMMUNALITE.....................................................................................................................30
Qu’est ce que l’intercommunalité ?
Quelle est son importance ?
Le Partenariat avec la société civile..........................................................................................................31

Guide en Gestion Communale 8


Le partenariat avec le secteur privé...........................................................................................................31
LA COOPERATION DECENTRALISEE...........................................................................................31
Qu’est-ce que la coopération décentralisée ?
Quelle démarche suivre en matière de coopération décentralisée ?
THEME 6 : OUTILS INDISPENSABLES AU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE...32
La gouvernance locale................................................................................................................................ 32
Qu’est ce que la gouvernance locale ?
Quels sont les obstacles à la gouvernance locale ?
Quelles pistes suivre pour une bonne gouvernance ?
LA GESTION PARTICIPATIVE............................................................................................................33
Le Plan de développement communal......................................................................................................33
Qu’entend-on par Plan de développement communal ?
Comment élaborer et mettre en œuvre un PDC ?
Qu’entend-on par monographie ?
Comment élaborer et mettre en œuvre une monographie ?
Quel lien existe-t-il entre le PDC et la décentralisation ?
Quels sont les liens entre PDC et stratégies nationales et internationales ?
Quels sont les différents organes d’appui qui interviennent dans la formulation du PDC ?
Perspectives...................................................................................................................................................35
Lexique...........................................................................................................................................................35
Annexes ........................................................................................................................................................43

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COMITé De réDaCTION

eXPeRTS ReDaCTeuRS
- Bernard KPONGaBa, Directeur de Cabinet au Ministère de l’Administration du Territoire et de la
Décentralisation, Facilitateur.
- Martial apollinaire Timothée BaNaCÉRÉ, Chargé de Mission Coordinateur pour le Haut
Commissariat à la Primature chargé de la politique de la Décentralisation et de la Régionalisation.
- David DaOuDa, Secrétaire Permanent de l’Association des Maires de Centrafrique
- Benoit DODJI BOMaI, Secrétaire Général de la Mairie de Bangui, Ancien Directeur Général des
Collectivités Territoriales et de la Décentralisation
- Philippe KaGa VaROT, Chef Service des finances locales au Ministère de l’Administration du
Territoire et de la Décentralisation

ÉQuIPe TeCHNIQue D’aPPuI


- alain le CaVORZIN, Expert International de l’Association Internationale des Maires Franco-
phones
- Rila Mandela MOI-YOPaaNG, Coordinatrice de Projets à la Mairie de Bangui
- Philippe Talla, Chargé de Mission de l’Association Internationale des Maires Francophones

Guide en Gestion Communale 10


aVaNT PrOPOS
AVERTISSEMENT

L’association Internationale des Maires Francophones (AIMF) met en œuvre un projet de renfor-
cement des capacités des collectivités centrafricaines et de l’Association Nationale des Maires de
Centrafrique (AMCA), avec un cofinancement de l’Union Européenne. Dans ce cadre, il est prévu
d’élaborer un guide de gestion communale qui doit être largement diffusé pour servir de sources
d’informations et de boîte à outils, au bénéfice des acteurs municipaux, en charge de la gouvernance
responsable de leurs collectivités territoriales.
Dans le même temps, la relance du processus de décentralisation et Régionalisation en République
Centrafricaine a conduit le Haut Commissariat éponyme, qui en a reçu mission de l’Etat, à proposer
une série de nouveaux textes législatifs et règlementaires, à même de dynamiser la politique nationale
de décentralisation pour apporter des solutions simples et adéquates aux problèmes locaux.
Or, bien que ces nouveaux textes soient déjà élaborés et transmis aux Autorités étatiques, l’échéance
de leur publication et par conséquent de leur applicabilité reste inconnue.
Le groupe de travail, mis en place pour la rédaction du guide, s’est prononcé pour que les références
juridiques soient celles des textes actuellement en vigueur. Un addendum devra être édité, après la
publication des nouveaux textes, pour tenir compte des modifications apportées et des novations
affectant les dispositions rendues obsolètes.

RAISON D’ETRE ET OBJECTIFS DU GUIDE

Le guide est un référentiel juridique et un manuel des procédures courantes que doivent maîtriser les
autorités et cadres en charge de la gestion des collectivités territoriales. Une gouvernance locale de
qualité, en termes d’organisation et de management, n’est possible que si les autorités locales sont
capables de s’inscrire dans un dispositif d’intervention systémique maîtrisé qui comprend les savoirs,
les savoir-faire et les savoir-être. La volonté politique peut alors s’appuyer sur les fondamentaux de la
Commune qui guident la prospective, la planification, la programmation et la réalisation des actions.
Parallèlement, la mairie doit être gérée par des cadres ayant le profil des postes clés et parfaitement
formés aux thématiques de la gestion communale. Cette professionnalisation de l’administration
municipale, associée à la formation des élus locaux, est la principale condition de succès de la gouver-
nance responsable, démocratique et participative.
Plus spécifiquement, il s’agit d’un ensemble homogène et cohérent de consignes pour faciliter :
- le fonctionnement optimum des services de la mairie,
- l’exécution réussie des tâches respectives,

11 Guide en Gestion Communale


- une meilleure gestion des relations hiérarchiques et fonctionnelles internes et externes, notamment
avec les services déconcentrés de l’Etat.
ainsi que pour améliorer la qualité des services rendus à la population.

le guide a pour vocation de :


1) assurer la régularité des traitements des opérations
L’existence de procédures formalisées évite pour les opérations de même nature, de subir des
traitements différents suivant les agents ou même quelquefois par un même agent.
2) améliorer la productivité
L’exécutant ne perd pas de temps à rechercher le type de traitement à effectuer.
3) Augmenter la fiabilité des informations produites
La fiabilité des informations produites à des fins de gestion ou de décision dépend essentielle-
ment du respect des procédures mises en place.
A contrario, l’inexistence de procédures formalisées accroît les marges d’erreurs souvent consta-
tées dans les organisations.
4) faciliter les opérations de contrôle
Le guide est un outil de travail indispensable au contrôleur interne ou externe, ou à un auditeur.
L’existence d’un guide facilite les travaux de contrôle et réduit de façon considérable les risques
d’irrégularité.
5) Faciliter la formation des nouvelles ressources humaines
Dans une organisation ou structure, aucun agent ne doit être ou se sentir indispensable. Tout
agent doit, à tout instant, pouvoir être remplacé à son poste. Ceci est très difficile dans un envi-
ronnement où chaque agent est le seul à détenir le mode de traitement des opérations dont il a la
charge. La formation d’un nouvel agent peut être longue et incomplète si elle se fait oralement,
sans documents formels. Le guide permet d’éviter de telles situations.

Ce guide est présenté en deux parties, le guide proprement dit et les outils associés, codifiés pour une
utilisation rapide et pratique.

L’édition du présent guide s’inscrit dans une perspective de renforcement des capacités des collectivi-
tés Centrafricaines qui ont déjà une pratique avérée de la gouvernance locale.

POuRQuOI Ce GuIDe ?
Le but de ce guide est de
- Rendre disponible un outil d’information et d’orientation pour les collectivités qui soit accessible
à un grand nombre de collectivités territoriales centrafricaines et autres acteurs du développement
local et régional.
- Fournir des références institutionnelles juridiques et des informations pertinentes sur la décentrali-
sation et la régionalisation centrafricaine ;
- Permettre aux collectivités territoriales de la Centrafrique et à leurs homologues des pays étrangers
de connaître la démarche et les outils nécessaires pour établir avec plus de facilité des relations de
coopération.

Guide en Gestion Communale 12


a QuI eST DeSTINÉ Ce GuIDe ?
Les publics cibles de ce guide sont :
- Les responsables des collectivités territoriales en charge de gérer la décentralisation et la régionali-
sation (commune, région) ;
- Les services déconcentrés de l’Etat;
- Les structures d’appui et autres prestataires de service, évoluant au niveau des collectivités ;
- Les collectivités territoriales de pays étrangers qui entendent faire évoluer leur coopération ou qui
désirent établir des liens de coopération avec une collectivité centrafricaine.

13 Guide en Gestion Communale


LISTe DeS aBréVIaTIONS
eT SIGLeS

aIMf Association Internationale des Maires Francophones

aMCa Association des Maires de Centrafrique

CT Collectivités Territoriales

DSRP Document Stratégique de Réduction de la Pauvrété

MaTD Ministère de l’Administration du Territoire et de la


Décentralisation

OMD Objectifs du Millénaire pour le Dévéloppement

PCa Président du Comité Administratif

PDC Plan de Développement Communal

Guide en Gestion Communale 14


INTrODUCTION
la DeCeNTRalISaTION eN RePuBlIQue CeNTRafRICaINe
CONTEXTE HISTORIQUE
L’idée d’une décentralisation territoriale en République Centrafricaine remonte aux premières heures de
l’indépendance. Dès 1956 les bases de la politique de décentralisation sont consacrées par la loi Cadre de
juin 1956 qui accorde une autonomie administrative aux territoires d’Outre-mer. Les premières Com-
munes sont créées sous le statut des Collectivités rurales en
1957.
Outil disponible : A la proclamation de la République Centrafricaine le 1er
Décembre 1958, le Pays dispose déjà de Collectivités Territo-
- Outil 0 - 001 : Liste des textes riales dirigées par des membres élus. La Décentralisation est
législatifs et réglementaires consacrée par les Constitutions de 1959 et 1964, suivi d’un
ensemble de textes législatifs et règlementaires (voir fiche
outil I-001)

CONTEXTE GÉNÉRAL
Située au cœur de l’Afrique, la République Centrafricaine a une superficie de six cent vingt trois mille
km2 (623 000 Km2).
Sa population est estimée à quatre millions cinq cent cinquante deux mille huit cent (4 552 800) habitants.
Elle est constituée de peuples autochtones très variés.

DE LA CENTRALISATION À LA DÉCENTRALISATION
L’Etat centrafricain est organisé sur le mode de la centralisation qui signifie un seul centre de pouvoir de
décision, situé au sommet de l’appareil de l’Etat, toutes les autres entités étant donc placées sous l’autorité
et le contrôle de l’Etat.
L’administration centrale est composée des Autorités des services centraux dont les compétences
s’étendent sur toute l’étendue du territoire centrafricain.
Ce système a connu des limites, d’où son aménagement par la déconcentration qui désigne un mode
d'organisation de l'administration dans lequel des pouvoirs sont délégués ou transférés de l’administra-
tion centrale vers des services répartis sur le territoire, dits services déconcentrés ou services extérieurs.
Le but est d'améliorer l'efficacité de l'Etat en décongestionnant l'administration centrale et en accélérant
les prises de décisions au niveau local.
Ainsi certaines fonctions de gestion et certains pouvoirs décisionnels sont délégués aux préfets et aux
sous-préfets qui restent hiérarchiquement soumis à l'Etat.
A la différence de la décentralisation, les services déconcentrés dépendent directement du pouvoir cen-
tral et font partie de la même personne morale que celui-ci.
L’administration déconcentrée est composée des autorités nommées (Préfets) des services locaux de
l’Etat dont les compétences se limitent à une portion du territoire national : les circonscriptions admi-
nistratives
L’agent qui bénéficie de la délégation du pouvoir agit au nom de l’Etat et est soumis au contrôle des
autorités supérieures (pouvoir hiérarchique).

15 Guide en Gestion Communale


Considéré comme un aménagement technique de la centralisation, la déconcentration a été jugée insuf-
fisante pour mener à bien la modernisation de l'Etat. En conséquence, le législateur a développé la
décentralisation vers les collectivités territoriales qui, elles, disposent de leur propre personnalité morale.
L’aspiration légitime des populations à participer au processus décisionnel (élection de ses propres repré-
sentants) est l’autre volet de la politique de la décentralisation dont le processus est en cours, et dont le
concept a été élaboré par le Haut Commissariat à la Décentralisation et à la Régionalisation, sous forme
de projets de textes législatifs et réglementaires, en cours d’approbation et d’adoption.
La décentralisation est un transfert de compétences de l’État à des institutions distinctes de lui, ici, les
collectivités territoriales, qui bénéficient d’une certaine autonomie de décision et de leur propre budget
(principe de libre administration) sous la surveillance d’un représentant de l’État (l’autorité de tutelle :
le préfet). Ce n’est pas un supérieur hiérarchique, il veille simplement à la légalité des actes émis par les
collectivités territoriales. Ce contrôle est la contrepartie nécessaire du principe de libre administration des
collectivités et rappelle le caractère unitaire de l’État.
La décentralisation c’est le pouvoir reconnu à diverses entités de s’administrer librement.

l’ORGaNISaTION TeRRITORIale eN RePuBlIQue CeNTRafRICaINe


Le pays compte 176 communes ayant toutes le même statut à l’exception de la Ville de Bangui qui dis-
pose d’un statut particulier. A défaut d’élection, depuis 1993, toutes les communes sont dirigées par des
délégations spéciales nommées par le pouvoir central. Ces délégations font office d’organe délibérant
avec un président qui assure les fonctions de Maire.
Le nombre des membres des délégations spéciales varie de trois à trente cinq en fonction de la taille
démographique de la commune.
Les services déconcentrés de l’Etat, au niveau préfectoral et communal, assistent les collectivités locales
dans l’exercice de leurs compétences et responsabilités.
La décentralisation n’est pas une fin en soi, elle doit induire le développement local par la mise en syner-
gie des forces de changement (acteurs étatiques locaux, collectivités territoriales, société civile et secteur
privé) en vue de la création des richesses pour le mieux-être des populations à la base.

Guide en Gestion Communale 16


THÈMe 1 : MISSION - COMPéTeNCeS eT
OrGaNeS De La COMMUNe

L a commune est l’une des plus vieilles institutions du monde. Elle a subi de nombreuses modi-
fications quant à sa forme pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, mais l’esprit est resté tou-
jours le même : administrer, gérer les biens d’un groupe d’individus. La commune est une Col-
lectivité Territoriale composée de villages, quartiers, groupements, Arrondissements, dont les limites
territoriales sont déterminées par la loi.

QUELLES SONT LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES


Outils disponibles :
RECONNUES EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE?

- Outil 1-001 : L’organisa- Les collectivités reconnues sont :


tion des sessions du conseil - Les Régions
municipal - Les communes
- Outil 1-002 : Les fonctions cf l’art. 102 de la Constitution du 27 décembre 2004.
d’officier d’Etat- civil
- Outil 1-003 : Les modèles QUELS SONT LES ÉLÉMENTS CARACTÉRISTIQUES D’UNE
COMMUNE ?
d’actes d’Etat civil
- Outil 1-004 : Les fonctions La commune est caractérisée par les éléments suivants :
d’autorité de Police Munici- - Une personnalité morale de droit public ;
pale - Une dénomination, un ressort territorial et un chef lieu ;
- Outil 1-005 : Modèle de - Une population;
récépissé de retrait - Des vocations et compétences spécifiques octroyées par la
Constitution et par la loi ;
- Une autonomie administrative et financière pour la gestion
des intérêts locaux ;
- Un domaine public et un domaine privé ;
- Un patrimoine ;
- Un conseil et un exécutif communal ;
- Des ressources propres.
A QUELS PRINCIPES LA COMMUNE DOIT-ELLE RÉPONDRE ?
La commune est assujettie aux principes fondamentaux de tout service public que sont :
- Le principe de continuité : la commune doit fonctionner sans interruption ;
- Le principe d’adaptation : la commune doit s’adapter aux changements qu’exige l’intérêt général ;
- Le principe de neutralité : la commune doit fonctionner uniquement en tenant compte des exigen-
ces d’intérêt général ;
- Le principe de l’obligation de fonctionner correctement : la commune doit fonctionner confor-
mément aux règles, aux usages, aux coutumes et aux bonnes mœurs pour assurer les services aux
usagers ;
- Le principe d’égalité des usagers : la commune doit traiter tous les usagers sur un même pied d’éga-
lité, sans discrimination.
Par ailleurs les activités de la commune s’inscrivent dans le cadre de la décentralisation et dans un
environnement juridique qui lui assurent :
- La libre administration : la commune jouit d’une autonomie administrative et financière et s’admi-

17 Guide en Gestion Communale


nistre par des organes élus en son sein ;
- La subsidiarité : le transfert de compétences à l’échelon territorial le mieux approprié aux plans politique
et technique pour satisfaire les besoins des populations ;
- L’égalité des Communes sur l’ensemble du territoire : Aucune collectivité ne peut exercer de tutelle sur
une autre. Seul l’Etat peut garder la faculté de jouer le rôle d’arbitre ;
- La progressivité dans la mise en œuvre de la décentralisation : l’Etat transfère aux Communes des
compétences particulières et des moyens appropriés de manière progressive.
QUELLES SONT LES MISSIONS DE LA COMMUNE ?
Les missions de la commune sont :
- le développement local qui se décline en développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel
et sportif au niveau local. La commune est le promoteur et l’acteur de premier plan de ce développement
- l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations en facilitant l’accès des populations aux
services et aux infrastructures de base pour satisfaire leurs besoins essentiels
Pour remplir cette double mission, la commune doit être une cellule d’expression de la démocratie, de la
gestion participative et de la gouvernance responsable.
QUELS SONT LES ORGANES DE LA COMMUNE ?
Ils sont de quatre ordres :
1) Le Conseil Municipal ou organe délibérant
2) L’Exécutif Municipal
3) Les organes consultatifs
4) Les organes infra-communaux
► le Conseil Municipal ou la Délégation Spéciale
Le Conseil Municipal est l’organe délibérant ou suprême de la commune et est composé de l’ensemble
des conseillers municipaux.
Le mode de leur élection est le suffrage universel direct, pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable.
L’effectif du conseil Municipal varie en fonction de la taille démographique de chaque commune. Dans
l'article 21 de l’ordonnance N° 88 006 du 06 février 1988, cet effectif est fixé comme suit :
"Le nombre des membres qui la composent est fixé à trois dans les Communes où la population ne dépasse pas 15.000
habitants. Ce nombre peut être porté jusqu’à sept dans les villes d’une population supérieure."
Le conseil Municipal est l’organe délibérant ; il règle par ses délibérations les affaires de la Commune. Il
donne son avis toutes les fois qu’il est requis et émet des vœux sur tous les objets d’intérêt local.
♦ Quel est le rôle du Conseil Municipal ?
Par le vote que le conseil municipal émet (délibération), il règle toutes les affaires de la commune, sauf
en ce qui concerne les attributions propres au maire dans les domaines de l’état civil et de ses pouvoirs
de police.
Sont nulles de plein droit
- Les délibérations portant sur un objet étranger à ses attributions ou prises hors de la réunion
- Les délibérations prises en violation d’une loi ou d’un texte règlementaire
Sont annulables les délibérations auxquelles auraient pris part des membres du Conseil, intéressés, soit en
leur nom personnel, soit comme mandataires, à l’affaire qui en a fait l’objet.
♦ Comment fonctionne le Conseil Municipal ?
Le régime de fonctionnement du conseil municipal est celui des sessions. Au cours de l’année, il y a deux

Guide en Gestion Communale 18


sessions ordinaires, mais lorsque les circonstances l’exigent, des sessions extraordinaires sont tenues sur
demande soit du MATD, soit du Maire ou soit des membres du conseil à la majorité qualifiée.
La durée de chaque session est de huit jours maximum. Toutefois, elle peut être prolongée avec l’autori-
sation du MATD ou de son représentant.
♦ Qui peut-être conseiller municipal ?
Sont éligibles aux fonctions de Conseiller Municipal, les candidats âgés de 25 ans au moins à la date du
dépôt de Candidature. Ils doivent disposer d’une propriété bâtie dans la Commune où ils sont candidats.
Ne peuvent êtres élus conseillers municipaux :
- les personnes condamnées pour crimes ;
- les personnes condamnées à des peines d’emprisonnement pour vol, escroquerie, abus de confiance,
détournement des deniers publics, faux et usage de faux, corruption et trafic d’influence, infraction aux
lois sur les mœurs et stupéfiants, infractions économiques, financières et douanières.
♦ Dans quels cas un conseiller peut-il être suspendu ou révoqué ?
Un conseiller municipal, pour cause d’absences successives non justifiées (03), peut être déclaré démis-
sionnaire par décret, sur rapport du Ministre en charge de l’Administration du Territoire.
Un conseil Municipal peut être dissous en cas de dissension grave entre ses membres qui rend difficile,
voire impossible son fonctionnement régulier.
► L’exécutif Municipal : (Equipe Municipale)
L’organe exécutif est composé du Maire et de ses adjoints.
Le Maire est élu au sein du conseil Municipal pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable. Ses adjoints
sont élus dans les mêmes conditions.
♦ Quel est le rôle du Maire ?
Le Maire est à la fois représentant de la collectivité territoriale et représentant de l’Etat.
Comme représentant de la collectivité territoriale, il exécute :
- Les décisions du Conseil Municipal ;
- Ses compétences propres;
- Les compétences déléguées par le conseil municipal.
Comme représentant de l’Etat, il est chargé notamment de :
- La publication, la diffusion et l’application des textes de lois et règlements
- L’état civil
- La police Administrative
Le Maire peut déléguer par arrêté une partie de ses fonctions à ses adjoints dont l’effectif ne dépasse pas
cinq, quelque soit la taille de la commune. Ces délégations subsistent tant qu’elles ne sont pas rapportées.
♦ Dans quels cas un Maire ou un conseiller peut être suspendu ou révoqué ?
Un Maire ou un adjoint qui commet une faute dans l’exercice de ses fonctions peut être suspendu par
arrêté pour une durée qui ne peut excéder 03 mois par le Ministre en charge de l’Administration du
Territoire et/ ou révoqué par décret du Président de la République, pris en conseil des Ministres après
avis du Conseil d’Etat.
On peut aussi le révoquer pour des faits commis, étrangers à ses fonctions, mais inconciliables avec
celles-ci. C’est le cas par exemple d’une condamnation pénale.
► Les organes consultatifs
Les organes consultatifs sont de deux ordres :

19 Guide en Gestion Communale


♦ Les organes consultatifs mis en place par le Conseil Municipal
Les Commissions municipales permanentes sont prévues par l’Article 36 de l’ordonnance 88.006 du 12
février 1988. Elles sont constituées dans le but d’enrichir la Politique Municipale, d’évaluer les besoins de
la population au travers des témoignages des conseillers, de jauger l’adéquation des solutions proposées
aux problèmes posés ; enfin, d’étudier les dossiers présentés par les services afin de faire des propositions
de décisions au Conseil Municipal.
Ces commissions permettent également aux membres de suivre la conduite des affaires municipales et
d’éviter des débats inutiles au sein du conseil en séance publique. Les Commissions municipales perma-
nentes suivantes peuvent être créées :
- Commission des Finances
- Commission des Travaux
- Commission du Personnel
- Commission de la Culture, Jeunesse et Sport
- Commission de la Sécurité et Police
- Commission de l’Information
- Commission des Affaires Sociales et Scolaires
Le Maire est Président de droit de chaque commission, convoquée et présidée par un Adjoint. Les Com-
missions n’ont qu’un pouvoir de proposition.
►L’organe de gestion des marchés publics
Cf l’arrêté N° 825/08/MFB/DIR-CAB/DGPM du 24 novembre 2008, portant organisation et fonc-
tionnement des services de passation des marchés publics.
► Les organes infra-communaux : les villages
Le conseil de Village est constitué du Chef de Village et de cinq à dix membres selon la taille et l’impor-
tance de la population.
♦ Quel est le rôle du Conseil de village ?
Le Conseil de Village oriente les activités et fixe la liste des ressources du village. Il veille à la conservation
de son patrimoine et apporte son concours et son assistance au personnel de l’Etat mis à disposition.
Il établit le programme des travaux d’intérêt communautaire à effectuer annuellement dans le village,
organise et réglemente les activités culturelles et sportives de la population.
♦ Quelles sont les attributions du chef de village ?
Elu pour dix ans, le Chef de village est chargé de l’exécution des décisions de l’autorité administrative
et des autorités de la commune. Il assiste tous les cadres techniques de l’administration publique dans la
mise en œuvre de la politique de développement.
Le Chef de village est placé sous l’autorité du Maire de la Commune. Il préside le Conseil de village.
L’article 13 de l’ordonnance 88.005 du 05 février 1988 prévoit des sanctions disciplinaires qui sont infli-
gées par le sous préfet sur proposition du Maire après audition de l’intéressé. La suspension de fonctions
et la suppression des indemnités sont prononcées par le Ministre de l’Administration du Territoire pour
une durée de trois mois sur proposition du Sous préfet ou du Maire.
La révocation est prononcée par le Ministre de l’Administration du Territoire sur proposition du sous
préfet ou du Maire.

Guide en Gestion Communale 20


THÈMe 2 : Le TraNSferT DeS COMPéTeNCeS De
L'eTaT aUX COMMUNeS
► Qu’est – ce que le transfert de compétences ?
Le transfert de compétences est le partage de pouvoir entre l’Etat et les collectivités décentralisées au
nom du principe de subsidiarité qui est un mode de dévolution des compétences précisant que les ni-
veaux inférieurs exercent les compétences et les pouvoirs qu'ils peuvent correctement et mieux exécuter
que les niveaux supérieurs. Le niveau supérieur n'intervient dans les compétences qu'en cas de carence
constatée ou de refus manifeste.
► Pourquoi l’Etat transfère-t-il des compétences aux communes ?
L’Etat transfère certaines de ses compétences aux communes par la technique de la décentralisation. Ces
communes deviennent des entités autonomes différentes de l’Etat. Leur autonomie suppose l’existence
à leur profit de ressources propres.
Le transfert des compétences s’opère entre les deux niveaux de collectivités tels que consacrés par l’art
102 de la constitution du 27 décembre 2004 à savoir les régions et les communes.
Le transfert de compétences implique :
- L’octroi d’un pouvoir de décision, non pas comme représentant du pouvoir central mais comme repré-
sentant des pouvoirs locaux, c'est-à-dire de l’ensemble des intérêts locaux individualisés.
- La constitution des collectivités locales en nouveaux centres de décision pour les questions locales et la
possibilité pour celles-ci de choisir leurs représentants en charge des problèmes locaux.
- Que l’Etat doit accompagner ces transferts synonymes de charges nouvelles par les moyens et res-
sources conséquentes.
► Quels sont les domaines des compétences transférées ?
Le transfert de compétences se fait par niveau de collectivités territoriales. Il se limite aux domaines
économiques, sociaux et culturels. Les fonctions régaliennes de l’Etat en sont exclues (ex. : diplomatie,
monnaie, défense, …)
Les compétences précises à transférer, domaine par domaine, dans le cadre de la décentralisation sont
dans l’attente des textes officiels qui préciseront alors les moyens d’accompagnement prévus par l’Etat.
► Compétences propres
Les conseillers municipaux règlent par leurs délibérations les affaires communales, en application des
articles 38 à 46 de l’Ordonnance N° 88.006 du 12 février 1988.
Le conseil municipal :
- donne son avis toutes les fois que cet avis est requis par les lois et règlements ou qu’il est demandé par
l’Administration supérieure
- émet des avis et fait des suggestions sur les affaires d’intérêt local qui échappent au cadre réglementaire
de ses compétences
Ne sont exécutoires qu’après avoir été approuvées par l’autorité de tutelle les délibérations portant sur
les objets suivants :
- l’élection du Maire et ses adjoints parmi ses membres
- L’administration du domaine communal
- la promotion du développement local
- les conditions de baux dont la durée dépasse 18 ans
- les aliénations et échanges de propriétés communales
- les acquisitions d’immeubles, les constructions nouvelles, les projets, plans et devis de grosses répa-

21 Guide en Gestion Communale


rations quand la dépense excède les maximas fixés pour la conclusion des marchés de gré à gré, soit
800 000 FCFA pour les communes ayant moins de 20 000 habitants et 2 000 000 FCFA pour les
communes ayant une population égale ou supérieure à 20 000
- les transactions
- le changement d’affectation d’une propriété communale déjà affectée à un service public
- le reclassement, déclassement, redressement ou le prolongement, l’élargissement, la suppression, la
dénomination des rues et places publiques
- l’acceptation des dons et legs faits à la commune, lorsqu’il y a des charges ou conditions
- le budget communal, le compte administratif du maire et le compte de gestion du receveur muni-
cipal
- les crédits supplémentaires
- les contributions extraordinaires et les emprunts
- l’établissement, la suppression ou les changements des foires et marchés
Le Conseil municipal est toujours appelé à donner son avis sur les objets suivants :
- les souscriptions relatives à la distribution des secours publics
- les projets d’alignement et de nivellement de la voirie à l’intérieur de la commune
- la création des bureaux de bienfaisance
- les budgets et les comptes des hospices, hôpitaux et autres établissements de charité et de bienfaisance
- l’attribution des permis d’occuper.

Les attributions du Maire relèvent de la même Ordonnance et sont décrites dans les articles 64 à 76 et à
ce titre le Maire est responsable de la tenue et de la conservation du Journal de la commune. Il est chargé,
sous le contrôle du conseil municipal et la surveillance de l’administration supérieure :
- de conserver et d’administrer les propriétés de la commune et de faire tous actes conservatoires de ses
droits
- de gérer les revenus, de surveiller les établissements communaux et la comptabilité communale
- de préparer et de proposer le budget et d’ordonnancer les dépenses
- de diriger les travaux communaux
- de pourvoir aux mesures relatives à la voirie municipale
- de souscrire les marchés, de passer les baux de biens et les adjudications de travaux selon les formes
en vigueur
- de passer dans les mêmes formes les actes de vente, échange, partage, acceptation de dons et legs,
acquisition, transaction, lorsque ces actes ont été autorisés
- de représenter la commune en justice
- d’une manière générale d’exécuter les décisions du conseil municipal
en outre le Maire :
- nomme à tous les emplois communaux
- suspend et révoque les titulaires de ces emplois
- peut faire assermenter les agents nommés par lui, à condition qu’ils soient agréés par l’autorité supé-
rieure
► les compétences partagées avec l’etat
Il s’agit des domaines relatifs à l’état civil et à la police administrative.
Le Maire est chargé de la publication et de l’exécution des lois et règlements, de l’exécution des mesures
de sûreté générale et des fonctions spéciales qui lui sont attribuées par les lois.

Guide en Gestion Communale 22


THÈMe 3 : Le BUDGeT eT LeS reSSOUrCeS
De La COMMUNe
Par ressources de la commune, il faut comprendre l’ensemble des moyens humains, matériels et finan-
ciers qui permettent à la commune de fonctionner.

la GeSTION DeS ReSSOuRCeS HuMaINeS.

Les ressources humaines de la commune sont constituées d’un personnel politique à savoir le Maire,
les adjoints et les conseillers municipaux, et d’un personnel administratif et technique appelé personnel
Communal ou Agents Municipaux.
A l’opposé du personnel de l’Etat, le personnel communal est actuellement régi par la convention col-
lective du 17 Décembre 1959, excepté les agents de l’Etat mis à la disposition de certaines communes.
♦ Comment organiser les services municipaux ?

Organigramme type d’une commune centrafricaine

NB : Il s’agit d’un organigramme – type à 3 niveaux opérationnels i) le Maire ii) le Secrétaire


Général iii) les services

Des services peuvent être regroupés, enlevés ou ajoutés, selon les circonstances. Un 4ème niveau peut
permettre, si nécessaire, de détailler les services en unités.
Cet organigramme est donné à titre indicatif
L’organigramme cible les postes clés de l’administration municipale qu’il est fortement conseillé de re-
cruter pour disposer d’une équipe professionnelle, capable de gérer la collectivité territoriale sur la base
des standards de l’organisation et du management, gages de réussite et de reconnaissance.
Pour le personnel communal, une fiche individuelle est ouverte et comprend les éléments suivants : nom,
prénoms, âge, date d’engagement, diplômes, emploi occupé et classement professionnel dont catégorie,
échelon, coefficient et salaire, et tous autres documents liés à la carrière de l’agent (arrêtés, note de
service, ...).
Ces informations portées sur le dossier permettent au Maire ou au Service du personnel de procéder à
une évaluation périodique de chaque agent.

23 Guide en Gestion Communale


leS ReSSOuRCeS fINaNCIeReS

Outils disponibles : ♦ Quelles sont les ressources financières de la commune ?


La commune a quatre types de ressources :
- Outil 3-001 : Liste des
principales ressources de la - Les ressources propres : il s’agit des taxes, des produits fiscaux
commune et des redevances.
- Outil 3-002 : Liste des - Les dotations de l’Etat et les transferts
principales dépenses de la - Les ressources extérieures : il s’agit des subventions des parte-
commune naires au développement.
- Outil 3-003 : Rappel des - La participation citoyenne : il s’agit de la contribution des
principes du droit budgétaire populations dans les projets de développement financés par les
- Outil 3-004 : L’élaboration partenaires et qui exigent souvent une contrepartie de la com-
du budget munauté. Cette contribution peut être en nature ou en espèce.
- Outil 3-005 : Les opérations
d’exécution des dépenses
communales leS DÉPeNSeS De la COMMuNe
- Outil 3-006 : L’exécution du
budget par le Maire ♦ Quelles sont les dépenses de la commune ?
- Outil 3-007 : L’exécution
Les ressources répertoriées permettent d’honorer les dépenses
du budget par le Receveur
Municipal tant de fonctionnement que d’investissement de la collectivité.
- Outil 3-008 : Modèle de Dans le budget de fonctionnement ont peut distinguer deux
mandat de paiement catégories de dépenses
- Outil 3-009 : Modèle de bor- Des dépenses obligatoires :
dereau d’émission de mandats Les dépenses obligatoires sont celles qui doivent nécessairement
de paiement figurer aux budgets par obligation légale. Ex : salaire du person-
- Outil 3-010 : Modèle de nel, entretien des infrastructures, …
tableau de recettes hebdoma- Des dépenses facultatives :
daires par marché Comme leur nom l’indique, ces dépenses sont celles que la com-
- Outil 3-011 : Modèle de
mune peut ou non inscrire dans le budget en fonction de ses
situation mensuelle des
recettes de marché possibilités. Ex : achat de matériel roulant.
- Outil 3-012 : Modèle de Les dépenses d’investissement concernent les dépenses d’équi-
Fiche d’écritures collectives pements et d’immobilisation. Ex : construction de marchés, rem-
- Outil 3-013 : Modèle de boursement du capital des emprunts communaux.
Fiche Débit/ crédit
- Outil 3-014 : L’élaboration
le BuDGeT De la COMMuNe
du Compte administratif
♦ Comment élaborer son budget ?
Le Budget de la Commune prévoit et autorise pour l’année, l’en-
semble des recettes et des dépenses.
Le Budget de la Commune est préparé par le Maire. Les ressources et les charges relatives au fonction-
nement et aux investissements de la commune sont retracées dans un document unique appelé budget.
Lorsque le Budget est préparé par le Maire, il est soumis au vote du Conseil Municipal.
Le Budget voté est soumis au visa du contrôleur financier et ensuite à l’approbation du Préfet.
Le Budget doit être réaliste, c'est-à-dire que les recettes et les dépenses prévues doivent refléter la situa-
tion antérieure et les opportunités qui se présentent à la Commune.
Le Budget dont le montant global des recettes et des dépenses est inferieur à 8.000.000 de Francs CFA,
est approuvé par la préfecture.

Guide en Gestion Communale 24


Le budget, dont le montant est supérieur à 8.000.000 de Francs CFA, est envoyé à Bangui pour requérir
l’avis conforme du Ministre (en charge) des Finances et l’approbation du Ministre de l’Administration du
Territoire et de la Décentralisation, avant de devenir exécutoire.
Le Budget de la Commune est voté pour une période allant du 1er janvier au 31 décembre.
Les recettes et les dépenses sont présentées et contenues dans un budget, dont l’élaboration obéit aux
principes budgétaires suivants :
- L’annualité
- L’unité
- L’universalité
- La spécialité
- L’équilibre réel

♦ L’Exécution du budget
Le principe de la séparation des pouvoirs entre le Maire (Ordonnateur) et le Receveur Municipal (comp-
table) doit être respecté pour une bonne gestion des Finances de la Commune. Le Préfet qui préside le
comité Préfectoral de trésorerie doit veiller au strict respect de ce principe.
Le processus de la dépense publique comporte quatre opérations : l’engagement, la liquidation, l’or-
donnancement et le paiement. Les trois premières opérations constituent la phase administrative de
la dépense et incombe à l’ordonnateur. La dernière opération est la phase comptable de la dépense et
incombe au comptable.
♦Le maire : ordonnateur du budget
Le Maire est l’ordonnateur du Budget de la Commune. Il émet les titres de Recettes et les mandats de
paiement. Il peut toutefois déléguer sa signature à un de ses adjoints. Cette délégation de signature est
nominative, temporaire et révocable.
Le Maire rend compte de sa gestion par la présentation du compte administratif de l’exercice au conseil
municipal qui le vote par délibération. Le compte administratif et la délibération du Conseil Municipal
sont ensuite transmis à l’Autorité de tutelle.
Le Maire a l’obligation de présenter son compte Administratif .Voir fiche outil 3-009 au Conseil Muni-
cipal accompagné du compte de gestion du Receveur Municipal.
♦ Le receveur municipal : comptable public
Le Receveur Municipal, comptable de la Commune est le seul responsable des opérations de Trésorerie
et de l’exécution des recettes et des dépenses de la Commune. Les fonctions de comptable de la Com-
mune sont exercées par un Agent du Trésor public. Il ne dépend hiérarchiquement pas du Maire mais du
Directeur général du Trésor.
Le Receveur Municipal a l’obligation de produire à la fin de chaque exercice le compte de gestion afin de
le soumettre au Conseil municipal qui le rapproche du compte administratif présenté par le Maire, avant
de le transmettre à l’autorité de tutelle.
► Le budget de la commune est-il soumis à un contrôle ?
L’exécution du budget est soumise à un double contrôle : le contrôle budgétaire et le contrôle juridic-
tionnel.

l’aDMINISTRaTION DeS BIeNS COMMuNauX


► Qu’est ce qu’un bien communal ?
Les communes sont des personnes morales de droit public et sont titulaires d’un patrimoine. Ce
patrimoine communal est constitué de biens meubles et de biens immeubles, acquis à titre onéreux ou
gratuit.

25 Guide en Gestion Communale


D’une manière générale, les meubles sont constitués des biens
Outils disponibles : que l’on peut déplacer (meubles, véhicule …) alors que les im-
meubles sont constitués du sol et de tout ce qui fait corps avec
- Outil 3-015 : L’administra- lui (terrain bâti, terrain non bâti …).
tion du patrimoine communal Comme pour l’Etat, le patrimoine communal fait partie, soit
- Outil 3-016 : Modèles pour du domaine public communal soit du domaine privé commu-
l’enregistrement des biens nal, conformément aux règles qui gouvernent la domanialité
communaux publique en Centrafrique.
- Outil 3-017 : Modèle de bon
Le domaine communal présente le double intérêt d’être à la fois
pour gestion de stock
à l’origine de produits domaniaux, susceptibles de constituer des
ressources propres et de constituer également une richesse pour
la commune, eu égard à sa valeur.
► Comment conserver et suivre le matériel ?
Pour la conservation et le suivi de l’existence de ces matériels, la Commune doit tenir à jour un registre
par nature de matériel et par service.
En ce qui concerne les véhicules, les bicyclettes, les engins lourds, ils doivent être enregistrés sur un
registre spécial où seront inscrits les dates de leur acquisition, leur marque, leur état, leur valeur et leur
immatriculation de circulation.
Il doit être ouvert une fiche d’entretien et un carnet de bord pour chaque véhicule roulant sur laquelle
tous frais avec les détails d’opération d’entretien doivent être mentionnés.
Cette tenue à jour des fiches d’entretien permet de constater le coût de prise en change d’entretien de
chaque véhicule afin de situer le véhicule par rapport à son amortissement pour le remplacer.
La procédure de suivi permet de contrôler les coûts d'entretien et d'amortissement des matériels.

Guide en Gestion Communale 26


THÈMe 4 : Le CONTrÔLe De La LéGaLITé

Selon l’article 102 de la constitution « les collectivités territoriales s’administrent librement par des orga-
nes élus.» Mais la libre administration ne signifie pas le libre gouvernement.
L’Etat demeure unitaire, et la République indivisible, ce qui implique l’exercice d’un contrôle effectif sur
les collectivités territoriales, notamment les communes.
Ce contrôle de l’Etat appelé tutelle administrative peut porter soit sur les élus locaux ou les organes lo-
caux, soit sur les actes de ces autorités municipales. Sur saisine du représentant de l’Etat ou de tout autre
citoyen (contrôle citoyen), les juridictions compétentes exercent également un contrôle sur les actes des
collectivités territoriales.

leS MODalITeS Du CONTROle


♦ Quels types de contrôles sont exercés sur la personne du Maire ?
● Comme représentant de la collectivité territoriale
Les Maires ou les adjoints ne sont pas placés dans un lien de subordination hiérarchique. Ici le représen-
tant de l’Etat joue un rôle de gardien de la légalité, en ce sens qu’il veille au respect de cette légalité.
En cas de non-conformité, il peut faire une mise en demeure au Maire ou alors, il saisit les juridictions
compétentes aux fins d’annulation de l’acte contesté.
♦ Comme représentant de l’Etat,
Le contrôle exercé sur le Maire ou sur l’adjoint est un contrôle hiérarchique c'est-à-dire que le représen-
tant de l’Etat (Préfet) veille à la bonne exécution par le Maire des compétences qu’il exerce à ce titre.
♦ Quels sont les contrôles sur les organes communaux ?
Le contrôle exercé sur le conseil municipal est de deux ordres :
● Sur les membres du conseil municipal
Le représentant de l’Etat exerce un contrôle administratif sur les membres du Conseil Municipal. Ce
contrôle permet de s’assurer que les membres du Conseil municipal s’acquittent bien des devoirs de leur
charge.
● Sur le conseil municipal à proprement parler
L’intérêt local commande que le fonctionnement du Conseil Municipal soit assuré d’une façon régulière
et continue. C’est à ce titre que le Représentant de l’Etat exerce également un contrôle administratif sur
cet organe.

le CONTROle De l’eTaT SuR leS aCTeS DeS ORGaNeS COMMuNauX.


Le contrôle de l’Etat par ses représentants déconcentrés est appelé contrôle de légalité.
Le contrôle de légalité désigne un ensemble de pratiques par lesquelles l’Etat oblige ou pousse les collec-
tivités territoriales à conformer leurs décisions aux textes en vigueur.
Le contrôle de légalité peut être à priori (avant l’entrée en vigueur) de l’acte posé par les autorités Mu-
nicipales ; il peut s’exercer aussi à posteriori (après l’entrée en vigueur) de l’acte décisionnel de l’autorité
communale.
♦ Quelles sont les modalités du contrôle de légalité ?

27 Guide en Gestion Communale


Il existe deux phases :
♦ La phase administrative.
Le régime administratif du contrôle de légalité prévu par l’ordonnance N° 88.006 du 12 février 1988 est
celui du contrôle à priori, notamment en ce qui concerne les actes importants comme les délibérations
du conseil municipal, l’exécution du budget de la commune.
Il s’exerce sur deux types d’actes à savoir
● les actes soumis à autorisation préalable du représentant de l’Etat (préfet) que sont :
- L’acceptation des dons et legs faits à la commune assortis de charges ou conditions ;
- Les contributions extraordinaires et les emprunts ;
- Le projet de jumelage et de coopération avec d’autres collectivités décentralisées tant nationales qu’in-
ternationales (ces actes sont en projet).
● Les actes soumis à approbation du représentant de l’Etat :
- Les conditions de baux dont la durée dépasse 18 ans.
- Le tarif des droits de stationnement et de location sur les dépendances de la grande voirie et les tarifs
des droits divers à percevoir au profit des communes.
- L’établissement, la suppression ou les changements des foires et marchés, autres que les simples mar-
chés d’approvisionnement ;
- Le budget communal et le compte administratif.
♦ Les actes soumis au contrôle à posteriori.
Il n’ya pas d’indication précise d’actes soumis au contrôle à posteriori aux termes des textes en cours.
A défaut, il faut comprendre que tous les actes qui ne figurent pas dans les deux catégories supra sont
soumis au contrôle à posteriori.
Les actes du Maire ne sont soumis qu’à l’obligation de publication, s’il s’agit des actes réglementaires
et à l’obligation de notification s’il s’agit des actes individuels. La satisfaction de ces conditions les rend
exécutoires.
Sur le budget de la commune, s’exerce un double contrôle administratif : celui du conseil municipal et ce-
lui du représentant de l’Etat (le Préfet). Le conseil municipal au cours de la session budgétaire approuve
le compte administratif du Maire en lui décernant ou non un quitus. Il peut aussi en pleine exécution
du budget lorsque les circonstances l’exigent, demander une session extraordinaire pendant laquelle des
comptes sont demandés au Maire.
Le représentant de l’Etat quant à lui, par son approbation du budget, exerce aussi un contrôle sur le
budget communal.
En cas de non-conformité de l’acte examiné par le préfet, il doit échanger avec le Maire sur l’acte, objet
de contestation. En cas d’échec de la procédure de règlement à l’amiable, la phase contentieuse est
déclenchée.
♦ La phase contentieuse
Le déclenchement de la procédure contentieuse intervient lorsque le représentant de l’Etat, en l’occur-
rence le préfet, défère devant le juge administratif ou la cour des comptes un acte du Maire ou une
délibération du conseil municipal qu’il estime non conforme.

♦ Le contrôle du juge judiciaire.


Dans des cas exceptionnels, le juge judiciaire peut contrôler la conformité des actes posés par les auto-
rités des collectivités territoriales qui, normalement, relèvent de la compétence du juge administratif.
Cette intervention du juge judiciaire concerne principalement le droit de propriété et les libertés indivi-
duelles (liberté d’aller et venir) et l’inviolabilité du domicile.

Guide en Gestion Communale 28


A titre d’exemple, lorsqu’il y a atteinte à une propriété privée par une collectivité territoriale (commune),
expropriation pour cause d’utilité publique, c’est le juge judiciaire qui est compétent dans ce domaine.
Il appartient ici au juge de l’expropriation (Président du Tribunal de Grande Instance) de prononcer
d’une part, par ordonnance, le transfert de propriété au profit de la collectivité expropriante, et d’autre
part de déterminer le montant des indemnités à allouer aux divers titulaires de droit sur l’immeuble
exproprié.
Dans ce domaine, les textes qui régissent les collectivités ne sont pas explicites. Dans la pratique, le droit
français supplée le vide juridique.
Le contrôle de l’action communale, qu’il soit administratif ou qu’il soit contentieux, est l’œuvre du repré-
sentant de l’Etat à l’échelon déconcentré.
Mais il existe une autre forme du contrôle de l’action communale. C’est le contrôle citoyen qui consiste
pour les habitants, les contribuables, les usagers d’une collectivité donnée, éventuellement regroupés en
association, de pouvoir intenter un recours pour excès de pouvoir lorsqu’une commune refuse ou néglige
d’exercer une action juridictionnelle possédant une chance de succès.
La procédure consiste pour les plaignants à demander au tribunal administratif statuant comme autorité
administrative l’autorisation de plaider, à leurs risques et périls, au nom de la commune.

29 Guide en Gestion Communale


THÈMe 5 : COOPéraTION eT SOLIDarITé
INTerCOMMUNaLe
La commune est un ensemble constitué d’arrondissements, de quartiers et de villages, dont les limites
territoriales sont déterminées par la loi ; la population est celle domiciliée dans son ressort territorial.
Il n’existe qu’une seule catégorie de commune en république centrafricaine. Toutefois, des exceptions
sont faites à l’égard de la commune de Bangui et des communes d’élevage.
Selon les articles 108 à 111de l’Ordonnance 88.006 du 12 février 1988, les communes d’élevage sont des
communes, au sens de l’art. 17. La création d’une commune d’élevage est liée à l’implantation durable
et à la concentration de campements d’éleveurs transhumants dans un ressort déterminé. En aucun cas,
ce territoire ne pourra chevaucher celui d’une autre commune. Une commune est dite d’élevage si les
éleveurs transhumants y sont en majorité et qu’ils élisent au conseil municipal une majorité d’éleveurs
transhumants.
La faiblesse des ressources des communes ne les autorise pas individuellement à s’assumer avec effica-
cité. Le développement de partenariat apparait à cet égard comme un moyen efficace pour répondre à
ces insuffisances. Ne dit-on pas que l’union fait la force ?
Ce partenariat peut s’opérer par le biais de l’intercommunalité, de la coopération décentralisée, par le
développement du partenariat associatif ou encore avec le secteur privé.

l’INTeRCOMMuNalITe
♦ Qu’est ce que l’intercommunalité ?
L’ordonnance N° 88-006 du 12 février 1988 traite de l’intercommunalité dans ses articles 101 à 103 qui
précisent que lorsque deux ou plusieurs communes ont fait connaître, par des délibérations concordan-
tes, leur volonté d’associer les communes qu’ils représentent pour des œuvres d’utilité intercommunale
et qu’ils ont décidé de consacrer à cette œuvre des ressources suffisantes, les délibérations prises sont
soumises au Ministre en charge de la décentralisation qui décide s’il y a lieu d’autoriser la création du
groupement d’intérêts communaux.
L’intercommunalité est un regroupement d’au moins deux communes nationales en vue d’accomplir
efficacement des activités qu’elles ne pourraient assurer individuellement. (Ex : ramassage des ordures
ménagères, assainissement, transport urbain) ou pour élaborer de véritables projets de développement
économique, d’aménagement ou d’urbanisme.
La constitution des communes en intercommunalité se fait par décret sur le fondement des délibérations
concordantes des communes concernées. Le décret fixe les modalités de fonctionnement et détermine
les conditions d’exercice et du contrôle administratif, technique et financier.
♦ Quelle est son importance ?
Elle permet :
- La mutualisation des moyens de travail ;
- La responsabilisation ;
- L’élaboration des grands projets entre les Communes

Guide en Gestion Communale 30


le PaRTeNaRIaT aVeC la SOCIeTe CIVIle
♦ Qu’est ce que la société civile ?
On entend par société civile toute organisation de la société en dehors du cadre étatique et à but non
lucratif.
♦ Pourquoi le partenariat avec la société civile ?
Le partenariat avec la société civile permet d’assurer une vision partagée de la Cité et d’améliorer la ci-
toyenneté. Elle permet également de mutualiser les efforts en vue de renforcer les capacités réciproques
ainsi que de gérer des services ou des équipements par voie de délégation.

le PaRTeNaRIaT aVeC le SeCTeuR PRIVe


Pourquoi le partenariat avec le secteur privé ?
La coopération avec le secteur privé permet d’effectuer certaines prestations aux conditions contractuel-
lement définies telles que :
- La fourniture de services
- L’alimentation en eau potable
- La collecte et le traitement des déchets
- L’aménagement des espaces verts
- La gestion des services ou des équipements, par voie de délégation
- Etc.

la COOPeRaTION DeCeNTRalISee
♦ Qu’est ce que la coopération décentralisée ?
La coopération décentralisée est la manifestation de la volonté
d’une collectivité territoriale d’établir des relations de coopé-
Outils disponibles : ration avec une autre collectivité sur le territoire centrafricain
ou avec une collectivité d’un Etat étranger. Ces relations peu-
- Outil 5-001 : Les principes
directeurs de la coopération vent aller de simples échanges culturels à l’établissement d’une
décentralisée convention de partenariat dans les domaines social, économique
- Outil 5-002 : Démarche et et culturel.
procédure en matière de coo- Elle répond à quelques principes de base fondés sur l’égalité, la
pération décentralisée solidarité, la réciprocité, la subsidiarité.
♦Quelle démarche suivre en matière de coopération dé-
centralisée ?
- Une phase préparatoire
- Une phase de recherche et de négociation des relations de coopération
- Une phase de formalisation de mise en œuvre de la coopération
- Une phase de consolidation des liens de coopération.

31 Guide en Gestion Communale


THÈMe 6 : OUTILS INDISPeNSaBLeS aU
DéVeLOPPeMeNT De La COMMUNe

la GOuVeRNaNCe lOCale

♦ Qu’est ce que la gouvernance locale ?


La gouvernance locale est un moyen démocratique qui favorise l’émergence d’une administration de
proximité en vue de la participation effective des populations locales dans la gestion de leurs propres
affaires.
Il s’agit de construire un contrat local social, sur la base de l’éthique et de la confiance, en utilisant les
bonnes pratiques en matière de gouvernance responsable.
Aux fondements de la gouvernance responsable se trouvent l’intérêt général, placé au dessus des intérêts
particuliers. La notion de gouvernance responsable renvoie à une nouvelle conception du pouvoir politi-
que et des institutions publiques qui implique un partage des responsabilités entre les acteurs politiques
et les acteurs de la société civile.
Les principes de la gouvernance responsable se déclinent ainsi :
1) Eléments structurels
a. Respect du bien commun
b. Encadrement et régulation des comportements
c. Saine gestion des ressources
d. Surveillance, vigilance
e. Imputabilité
2) Valeurs clés
a. Equité
b. Indépendance
c. Transparence
3) Eléments humains et culturels
a. Responsabilité sociale et environnementale
b. Consultation et participation
c. Connaissance et compétence
d. Leadership et exemplarité
Cependant, elle fait face à des obstacles de natures techniques et politiques.
♦ Quels sont les obstacles à la gouvernance locale ?
Ces obstacles sont :
- insuffisance de ressources
- insuffisance de personnels qualifiés
- Cadre de gouvernance inadéquat

Guide en Gestion Communale 32


♦ Quelles pistes suivre pour une bonne gouvernance ?
Les pistes à suivre
- Le respect des principes de la gouvernance responsable et de ses valeurs clés
- La professionnalisation du personnel administratif et politique des CT
- La mobilisation des ressources à la hauteur des enjeux
- L’amélioration du cadre de gouvernance
- La promotion d’espaces de concertation entre les acteurs locaux (appui conseil aux autorités décentra-
lisées par les services déconcentrés)

la GeSTION PaRTICIPaTIVe

La gestion participative pour une collectivité locale, pleinement démocratique, respectueuse du plura-
lisme et des libertés, est une démarche de généralisation du dialogue entre les élus, l’ensemble des parties
prenantes à l’élaboration des décisions et les administrés.
Les pistes à suivre
- Communiquer largement et informer efficacement sur les politiques municipales (opérations portes
ouvertes, comptes rendus de mandat, utilisation des outils de la modernité – magazines, bulletins, radios
locales, sites internet, centre de ressources),
- Connaître les attentes des populations pour élaborer des solutions adaptées (consultation ponctuelle
des acteurs de la société civile, création d’espaces permanents de concertation)
- Associer les populations à la mise en œuvre des politiques locales
- Mettre en place des dispositifs de médiation des conflits
- Gestion participative et suivi / évaluation

le PlaN De DeVelOPPeMeNT COMMuNal

♦ Qu’entend-on par Plan de développement


communal?
Outils disponibles : Le plan de développement communal est l’ensemble des pro-
grammes et projets cohérents de développement qui visent à
- Outil 6- 001 : structure stan-
dard d’une Monographie atteindre, en adéquation avec les priorités régionales et natio-
- Outil 6-001 : Comment nales, les objectifs de développement contribuant notam-
élaborer un PDC ment à la réduction de la pauvreté et des OMD.
- Outil 6-002 : Structure stan-
♦ Comment élaborer et mettre en œuvre un PDC ?
dard d’un PDC
L’élaboration d’un PDC suit un canevas précis. La procé-
dure d’élaboration d’un plan de développement communal
dépend des capacités de la commune et de ses moyens finan-
ciers. Le plus souvent, ce travail se fait, soit par une équipe
communale mise à disposition à cet effet, soit par un consultant externe.
Une des démarches à suivre pour aboutir à un Plan de Développement Communal (PDC) est l’élabora-
tion d’une monographie.
► Qu’entend-on par monographie ?
L'objectif d'une monographie est de mieux connaître le territoire communal (son fonctionnement, ses
contraintes, ses ressources, ses besoins et ses priorités de développement) et de mettre à la disposition
des autorités et des parties prenantes les données disponibles afin :

33 Guide en Gestion Communale


- d'établir un véritable diagnostic à l'échelle communale sur lequel pourront s'appuyer les futures poli-
tiques de développement (politique locale, politique sectorielle, politique de lutte contre la pauvreté)
- de disposer d'un document de communication permettant de rapprocher les communautés entre elles,
afin de faire la promotion de partenariats efficaces et durables
- de renforcer la perception du territoire communal comme un espace commun de vie et de solidarité
► Comment élaborer et mettre en œuvre une monographie ?
La monographie est un reccueil de données statistiques, dans tous les domaines structurants de la com-
mune, à partir desquelles il devient possible de faire des projections pour le développement durable de
la collectivité.
♦ Quel lien existe-t-il entre le PDC et la décentralisation ?
Avec le PDC le conseil municipal devient une assemblée de développement ;
- L’investissement touche directement les populations à la base ;
- Les populations à la base sont mobilisées pour leur propre développement ;
- Les politiques, plans et stratégies nationaux et internationaux ratifiés par la RCA sont domestiqués au
niveau des communes et villages.
♦ Quels sont les liens entre PDC et stratégies nationales et internationales ?
Entre PDC et OMD
OMD1 : la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim
OMD2 : l’éducation primaire pour tous
OMD3 : l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
OMD4 : la réduction de la mortalité infantile
OMD5 : la réduction de la mortalité maternelle
OMD6 : la lutte contre le VIH-SIDA ; le paludisme et la tuberculose
OMD7 : la promotion d’un environnement durable
OMD8 : l’établissement d’un partenariat mondial pour le développement.
Entre PDC ET DSRP
aXe 1 : la sécurité et la paix, la gouvernance et l'Etat de droit
aXe 2 : la relance économique et intégration régionale
aXe 3 : le développement du capital humain et services sociaux essentiels (éducation nationale, santé
et nutrition, VIH /SIDA, jeunesse et sport, art et culture, eau et assainissement, établissement humain
et habitat, genre, environnement et changement climatique, emploi et protection sociale).
♦ Quels sont les différents organes d’appui qui interviennent dans la formulation du PDC ?
Au niveau des communautés de base :
- le comité de développement villageois et
- le comité de développement des quartiers
au niveau de la commune :
- le comité de développement communal
au niveau de la région :
- le comité de développement régional
Ces comités ont pour mission d’identifier les besoins d’intérêts communautaires et de les transmettre
au président du comité de développement communal pour leur prise en charge dans le plan de dévelop-
pement communal.

Guide en Gestion Communale 34


PERSPECTIVES

La mise à disposition d’un guide en gestion communale au bénéfice des acteurs locaux est une avancée
dans le processus de la décentralisation en République Centrafricaine.
Instrument de facilitation dans la gestion quotidienne des Collectivités Territoriales Centrafricaines, le
guide en gestion communale apparait comme un outil porteur d’efficacité et d’efficience, car il vient
combler un déficit dans ce domaine.
Elaboré dans un contexte de recherches de repères institutionnel et normatif, adaptés aux besoins des
collectivités Territoriales en République Centrafricaine, le présent guide n’a pas la prétention de fournir
des données définitives, surtout pas dans un pays qui connait de multiples mutations tant sociales, éco-
nomiques que politiques.
C’est pourquoi, certaines thématiques traitées dans ce guide sont ouvertes à la relecture, dictée par l’in-
troduction dans le corpus des règles appelées à régir les Collectivités Territoriales Centrafricaines, en
perspective d’être validées et adoptées par les instances compétentes. Ce sera l’occasion de prendre en
compte de nouveaux éléments qui manquent à ce travail.

LeXIQUe

Terminologie Description
Un processus qui permet à des organismes de modifier leur comportement
de façon assez rapide et plus ou moins permanente. Un apprentissage a eu
lieu lorsqu’on note un changement de comportement et la persistance de
ce changement.
L’apprentissage social vise l’amélioration des connaissances, de la conscien-
ce et des compétences communes à travers la réflexion, la discussion et
l’action commune. Il est essentiel pour les initiatives de gestion participative
apprentissage dans la mesure où il vise à dépasser la logique de l’autorité experte et les
et habitudes de gestion par prescription. Il tend à concilier ce qui est légal
apprentissage (prescrit) et ce qui est légitime (résultant d’un consensus social).
social Les questions clés de l’apprentissage social sont :
Comment des individus, des organisations, des communes et la société en-
tière comprennent le monde ?
Comment ils génèrent des connaissances et changent leur comportement
en vue des opportunités et des échecs ?
Comment ils apprennent sur la base des expériences?

autonomie Possibilité pour une personne physique ou morale de disposer de revenus et


d’un patrimoine dont la gestion est autonome.
financière

35 Guide en Gestion Communale


Ce sont des personnes juridiques distinctes de l’Etat qui sont créées : les
collectivités territoriales. Personnes morales de droit public, les collectivités
autonomie
territoriales disposent en tant que telles d’un patrimoine, de la capacité d’ac-
juridique complir des actes juridiques et de la possibilité d’ester en justice.

Les collectivités territoriales s’administrent « librement par des conseils


élus». Alors que les autorités administratives déconcentrées sont nommées
autonomie
par l’Etat, les organes délibérants des collectivités locales (Conseil munici-
organique pal, Conseil général, Conseil régional) sont élus par les administrés.

autonomie Les organes des collectivités territoriales gèrent par leurs délibérations leurs
affaires propres, bref elles sont compétentes pour prendre en charge les
fonctionnelle
intérêts des populations concernées. C’est la « clause générale de compé-
tence » qui traditionnellement est liée à l’élément territorial de la collectivité,
même si aujourd’hui cette clause est complétée par des transferts de com-
pétence énoncés par des lois.
Le citoyen est un membre d’un état considéré du point de vue de ses devoirs
et de ses droits civils et politiques
La citoyenneté fait appel à la qualité du citoyen, c’est à dire la responsabi-
lisation des acteurs locaux dans la gestion des affaires et leur solidarité a
l'échelon local par la transparence des processus, les relations de proximité,
les savoirs locaux.
La citoyenneté recouvre trois dimensions. C’est d’abord un statut juridique:
le citoyen est, par opposition au simple résident, porteur de certains droits
(droit de voter, de se porter candidat pour une fonction publique), il a aussi
des responsabilités (paiement des impôts). Ensuite, la citoyenneté renvoie à
Citoyenneté un certain nombre de pratiques: participation active à la vie des institutions
politiques et au façonnement du bien commun. Enfin, la citoyenneté com-
porte une connotation affective qui se traduit par une disposition manifeste
du citoyen à agir sur les situations qui se présentent ou à y réagir en tant que
citoyen de telle ou telle collectivité et non en tant que membre de tel ou tel
genre, de telle ou telle classe.
D’autres critères importants pour décrire la citoyenneté font appel à :
• Appartenance et acceptation comme membre
• Universalité des droits
• Une relation avec l’Etat
• Nationalité
• Prise des décisions, obligations, droits, rôles, devoirs
• Identité

Mais la citoyenneté comprend surtout un statut : des droits et des respon-


sabilités, une pratique de participation politique et l'accès à la protection
légale et à la justice.

Guide en Gestion Communale 36


La collectivité est un ensemble d’individus groupés naturellement ou pour
atteindre un but commun.
La collectivité territoriale est une circonscription administrative dotée de la
personnalité morale.
Elle est une structure administrative, distincte de l'administration de l'État,
qui doit prendre en charge les intérêts de la population d'un territoire pré-
cis.
Ainsi une commune est chargée des intérêts des personnes vivant sur son
territoire.
Une collectivité territoriale est définie par trois conditions :
Collectivité La personnalité morale : qui lui permet d'agir en justice. Alliée à la décentra-
lisation, elle fait bénéficier la collectivité territoriale de l'autonomie adminis-
territoriale trative. Elle dispose ainsi de son propre personnel et de son propre budget.
Au contraire, les services de l'État au niveau local ne sont pas des personnes
morales. Il s'agit seulement d'administrations émanant de l'État ;
Des compétences propres : qui lui sont confiées par le législateur. Une col-
lectivité territoriale n'est pas un État dans l'État. Elle ne détient pas de sou-
veraineté et ne peut pas se doter, seule, d'organes nouveaux ;
Un pouvoir de décision : qui s'exerce par délibération au sein d'un conseil
de représentants élus. Les décisions sont ensuite appliquées par les pouvoirs
exécutifs locaux.

Commune La plus petite subdivision administrative du territoire, administrée par un


maire, des adjoints et un conseil municipal.
La municipalité est le corps municipal, donc l’ensemble des personnes qui
administrent une commune. La municipalité d’une commune comprend le
maire, ses adjoints et les conseillers municipaux.
Le bureau Municipal est formé par le Maire et les Adjoints, représentant
l’organe exécutif de la Commune.

Circonscription Division du territoire national à l’intérieur de laquelle une autorité adminis-


trative est compétente pour agir. Elle n’a pas de personnalité juridique.
administrative
Transfert du pouvoir et des compétences auparavent dévolus à l'Etat à des
institutions publiques, les communes (élus et non-élus).
Décentralisation
Au niveau de la décentralisation on peut distinguer :
- la dévolution
- la déconcentration
- et la décentralisation fiscale.
Transfert du pouvoir à une collectivité territoriale pour la mobilisation et
Décentralisation l'utilisation des ressources financières à base des impôts et taxes.

fiscale

37 Guide en Gestion Communale


Système dans lequel le pouvoir de décision est exercé par des agents et orga-
nismes locaux, résidant sur place mais soumis à l’autorité centrale.
La déconcentration vise à améliorer l’efficacité de l’action de l’Etat en trans-
férant certaines attributions de l’échelon administratif central aux fonction-
naires locaux, c'est à dire aux préfets, aux directeurs départementaux des
services de l'Etat ou à leurs subordonnés. Il ne s’agit pas de renier les pré-
rogatives de l’Etat mais bien au contraire de renforcer sa capacité d’action
en ancrant ses représentants sur des portions découpées de son territoire,
c’est-à-dire des circonscriptions administratives.
Déconcentration Le but est de rapprocher le lieu où la décision est prise de ceux où elle
s’appliquera. La déconcentration consiste à donner des compétences pour
prendre certaines décisions à des organes qui exercent leur fonction dans
une circonscription déterminée et qui demeurent soumis à l’autorité hiérar-
chique des autorités gouvernementales.
Dans les systèmes déconcentrés, des personnels et des ressources sont
transférés du siège vers des bureaux régionaux ou départementaux, sous
l’autorité de hauts fonctionnaires habilités à prendre des décisions opéra-
tionnelles sans en référer préalablement au siège. Les bureaux déconcentrés
sont responsables devant le gouvernement central et sont encouragés à pro-
poser des plans et budgets de travail. Toutefois le gouvernement central a la
responsabilité exclusive d’approuver et de financer ces derniers.

Donner le pouvoir de décision, dans la gestion administrative locale, à des


collectivités territoriales, à des personnes publiques élues par les adminis-
trés.
Action de dévoluer par laquelle la gestion administrative est remise à des
autorités locales élues (et non à des agents nommés par le pouvoir central).
Des responsabilités et des ressources sont transférées aux pouvoirs locaux
qui jouissent d’une autonomie considérable de décision sur la manière
d’utiliser ces ressources dans leur domaine de compétence. Sous un régime
effectif de dévolution, les pouvoirs locaux ont à répondre devant leurs as-
semblées élues (plutôt que devant le gouvernement central) de la manière
Dévolution dont ils affectent les fonds qui leurs sont transférés, et sont responsables de-
vant l’électorat de l’exécution des prestations de services. Sous un régime de
dévolution, les pouvoirs locaux sont investis du pouvoir de lever un impôt
local, et le transfert financier du gouvernement central se fait normalement
sous forme de subventions paritaires qui stimulent la mobilisation locale de
ressources.
La dévolution vise à donner aux collectivités locales des compétences pro-
pres, distinctes de celles de l’Etat, à faire élire leurs autorités par la popula-
tion et à assurer ainsi un meilleur équilibre des pouvoirs sur l’ensemble du
territoire. La dévolution rapproche le processus de décision des citoyens,
favorisant l’émergence d’une démocratie de proximité.

Guide en Gestion Communale 38


Gouverner veut dire : diriger la conduite de…, administrer, gérer, exercer le
pouvoir politique sur…
Gouvernance consiste en un ensemble d’actions par lesquelles des règles
collectives sont élaborées, décidées, légitimées, mises en œuvre et contrô-
Gouvernance
lées.
et bonne Bonne gouvernance est une gestion satisfaisante par les pouvoirs publics
gouvernance des besoins et des ressources de la collectivité dans les domaines où leurs
responsabilités sont impliquées.
Alors que « gouvernement » est assimilé à une institution, « gouvernance »
est considérée comme un processus, et c’est là que réside la différence fon-
damentale entre les deux termes. La gouvernance porte sur la manière dont
le pouvoir est exercé : quels sont ceux qui ont de l’influence, qui décident, et
comment les décideurs sont-ils tenus responsables.
La bonne gouvernance requiert une grande efficacité dans la poursuite des
objectifs de développement que la collectivité a définis. Elle repose sur la
transparence dans la définition des besoins et dans l’organisation et la com-
binaison des ressources et sur l’efficacité des actions, laquelle en définitive
dépend surtout des méthodes, techniques, etc. utilisées dans l’exercice des
diverses activités menées pour atteindre, avec efficience, les objectifs visés.

Inclusion = insertion, intégration.


Exclusion = bannissement, dégradation, destitution, élimination, épuration,
éviction, évincement, exception, excommunication, expulsion, isolement,
mise en quarantaine, ostracisme, radiation, rejet, renvoi, retranchement, ré-
vocation, suppression.
Non admission d'une entreprise à participer à un marché public résultant
: - soit d'une condamnation pénale, - soit d'une décision ministérielle, - soit
d'une décision préfectorale.
Elle peut être générale et concerner tous les marchés publics, ou partielle et
Inclusion se rapporter aux marchés passés par un département ministériel ou par les
collectivités ou établissements publics d'un département. Enfin, elle peut
exclusion être temporaire ou définitive.
Action exercée par une société qui rejette hors d'elle-même un ou plusieurs
de ses membres ou effet de cette action sur la ou les personnes à l'encontre
desquelles elle s'exerce.
L'exclusion sociale peut être formulée par un jugement ou demeurer impli-
cite. Celle dont on parle à propos des personnes âgées n'est jamais, dans la
plupart des sociétés, prononcée explicitement, mais résulte d'un ensemble
de circonstances comme l'inactivité, la faiblesse économique, les handicaps,
qui concourent à placer ces personnes en dehors des normes sociales do-
minantes.

39 Guide en Gestion Communale


Constitution, gouvernement, régime, règlement, normes, valeurs
Réseau des organismes dont les activités sont coordonnées dans le but d'as-
surer le bien-être et de favoriser l'autonomie des personnes et de la société.
Ensemble des structures politiques et sociales fondamentales d'une collec-
tivité donnée, établies par la loi ou la coutume. Par exemple, on parlera des
institutions démocratiques, des institutions d'un peuple, d'un pays.
Ce terme est spécialement employé lorsqu'il s'agit de structures politiques
ou sociales qui relèvent du droit public.
Les institutions ont été définies comme les ‘règles du jeu’, ‘les pratiques
d’exploitation standard’, ‘les routines, conventions et coutumes’ ou ‘la façon
Institution de faire’. Il s’agit de pratiques informelles qui structurent les rapports et
rendent le comportement des organisations quelque peu prévisible. Les ac-
cords informels sur l’accès à des terres sont donc des institutions, de même
que les marchés. ‘Les règles du jeu’ fonctionnent tant au sein des structures
qu’en interaction entre les structures.
Les institutions sont ancrées dans la culture des communautés ou des socié-
tés plus larges à partir de laquelle elles se développent. (Normes et croyan-
ces sociétales)
Cette culture inclut souvent des hiérarchies de rapports de force largement
reconnues qui confèrent un certain statut aux individus et limitent leur com-
portement et leurs possibilités en fonction de facteurs qui sont, par essence,
hors de leur contrôle (âge, sexe, etc.).

Cette expression désigne les différentes formes de coopération existant


entre les communes. L'intercommunalité permet aux communes de se re-
Intercommunalité grouper au sein d'un établissement public pour assurer certaines prestations
ou réaliser des projets de développement économique, d'aménagement ou
d'urbanisme.
Actionnariat, adhésion, apport, appui, collaboration, concours, contribu-
tion, coopération, cotisation, intéressement, mise de fond.
Degré de participation où tous les intéressés possèdent les mêmes droits
pour déterminer la conduite d'une organisation.
Action de s'associer à ses concitoyens dans la poursuite de divers objectifs
communs sur le plan de la vie sociale dans une collectivité restreinte en
Participation dehors de tout rapport d'ordre strictement professionnel.

Pa r t i c i p a t i o n Participation communautaire est l'expression désignant généralement la


communautaire participation des membres d’une communauté aux activités locales de dé-
veloppement. En pratique, cette expression désigne des modalités et des
degrés très divers de participation locale, allant d’une simple consultation
passive à des formes de prise de décision collective autonome.

Guide en Gestion Communale 40


Système dans lequel une part des responsabilités est confiée au personnel
Participation d'une organisation en l'associant aux activités de réflexion, aux projets de
à la vie changement ainsi qu'à la prise de décision
institutionnelle On note que les attitudes de réserve, voire d'opposition, peuvent être trans-
formées en attitudes positives à compter des premières associations du per-
sonnel au processus décisionnel et des premiers encouragements à prendre
des initiatives et à innover.
Redistribution d'une partie de la masse financière perçue par les collectivités
Péréquation locales afin de favoriser une meilleure répartition des richesses et réduire
ainsi les inégalités.
Personnalité Protection juridique permettant à un groupe de prendre des décisions dans
une relative autonomie et de gérer un patrimoine propre.
morale
Définir la notion de pouvoir n’est pas chose aisée car elle est loin d'être
univoque et de faire l'objet d'un consensus.
Selon l’édition en ligne du Petit Robert de la Langue Française 2010, le
mot « pouvoir » peut signifier entre autres, capacité (avoir la possibilité de
faire quelque chose) mais aussi droit, permission (avoir le droit, la permis-
Pouvoir sion de faire quelque chose).
Parmi les multiples définitions du pouvoir, celle de Dahl (1968) retient
particulièrement l’attention en ce sens que le pouvoir y est défini comme
étant « la capacité d’une personne A d’obtenir qu’une personne B fasse quelque chose
qu’elle n’aurait pas fait sans l’intervention de A ».
Autrement dit, la possibilité qu’un individu a d’imposer sa volonté à un
autre.

Représentant de l'Etat, nommé par décret du Président de la République,


il est à la tête de l'échelon déconcentré des services extérieurs. Il assure
Préfet également le contrôle de légalité des actes pris par les collectivités locales.
Mettre en relation des parties prenantes (acteurs) diverses qui ont un
intérêt à améliorer une situation -problème de développement. Puis, les
engager dans un processus de dialogue et d’apprentissage social afin de
stimuler l’innovation, la prise de décision et l’action conjointe.
Les caractéristiques d’un processus multi acteurs :
• Orienté sur une situation à améliorer
Processus • Avec la participation des acteurs concernés (intérêts)
• Collaboration entre plusieurs secteurs et plusieurs échelles (hiérar-
Multi-acteurs chiques)
• Processus et durée bien définis
• Agrément sur procédures (formelles ou informelles) de collaboration
et de coopération entre acteurs
• Intégration des approches de planification remontante
• Prend en considération et gère les relations de pouvoir et les conflits
• Orienté sur le changement des institutions
• Acteurs s’engagent dans un processus d’apprentissage social (et non
seulement la négociation).

41 Guide en Gestion Communale


Rendre compte de ses actions à des niveaux plus bas et plus hauts.
La responsabilité fait référence, dans la fonction publique, à des notions
juridiques liant l'action de l'individu au respect de règles de procédure, et
Responsabilité renvoie à une idée de dommage provoqué.
La responsabilité fait allusion au contrôle citoyen des activités des collecti-
vités territoriales.

Le Livre Blanc de la gouvernance de l'Union européenne donne cette défi-


nition : "La société civile regroupe notamment les organisations syndicales
et patronales (les "partenaires sociaux"), les organisations non gouver-
nementales (ONG), les associations professionnelles, les organisations
caritatives, les organisations de base, les organisations qui impliquent les
citoyens dans la vie locale et municipale, avec une contribution spécifique
des Églises et communautés religieuses".
Société civile Pour qu'une telle association ou organisation soit en effet une partie active
et l'expression de la volonté de citoyens, il s'avère nécessaire que les asso-
ciations formant la société civile disposent d'une structure et d'une forme
d'action intérieure tout à fait démocratiques. Ces nécessités excluent par
conséquent des organisations qui ont été constituées par l'État, l'économie
ou des églises.
Il n'en reste pas moins qu'une association traduit une perception des ques-
tions de société qui lui est spécifique, avec une certaine manière d'appré-
hender la globalité qui n'est pas nécessairement représentative de la société
dans son ensemble.

Appliqué à la décentralisation, il s'agit du principe selon lequel les collec-


tivités territoriales peuvent assumer une compétence en lieu et place de
Subsidiarité l'Etat, lorsqu’elles ont vocation "à prendre les décisions pour l'ensemble
des compétences qui peuvent le mieux être mis en œuvre à l'échelle de leur
ressort".
Transparence Permettre à l'espace public d'accéder à toutes les pratiques de gestion
administrative et de pouvoir.
Ensemble des moyens de contrôle et d’appui dont dispose le gouverne-
ment (ou ses représentants) sur les collectivités publiques.
Tutelle Les collectivités territoriales bénéficient d'une certaine autonomie de
décision et de leur propre budget (principe de libre administration) sous
administrative la surveillance d'un représentant de l'État (l'autorité de tutelle). Ce n'est
pas un supérieur hiérarchique, il vérifie la légalité des actes émis par les
collectivités territoriales.

Guide en Gestion Communale 42


aNNeXeS

43 Guide en Gestion Communale


LISTE DES OUTILS ANNEXÉS AU GUIDE

Outil 0- 001 : Liste des textes législatifs et réglementaires.....................46

Outil 1-001 : L’organisation des sessions du conseil municipal................47

Outil 1-002 : Les fonctions d’officier d’Etat- civil......................................48

Outil 1-003 : Les modèles d’actes d’Etat civil............................................51

Outil 1-004 : Les fonctions d’autorité de Police Municipale......................57

Outil 1-005 : Modèle de récépissé de retrait.............................................59

Outil 3-001 : Liste des principales ressources de la commune..................60

Outil 3-002 : Liste des principales dépenses de la commune....................61

Outil 3-003 : Rappel des principe du droit budgetaire..............................62

Outil 3-004 : L’élaboration du budget.......................................................64

Outil 3-005 : Les opérations d’exécution des dépenses communales.......66

Outil 3-006 : L’exécution du budget par le Maire......................................67

Outil 3-007 : L’exécution du budget par le Receveur Municipal................68

Outil 3-008 : Modèle de mandat de paiement...........................................69

Outil 3-009 : Modèle de bordereau d’émission de mandats de paie-


ment...........................................................................................................70

Outil 3-010 : Modèle de tableau de recettes hebdomadaires par


marché.....................................................................................................71

Outil 3-011 : Modèle de situation mensuelle des recettes des


marchés.......................................................................................................72

Outil 3-012 : Modèle de Fiche d’écritures collectives................................73

Guide en Gestion Communale 44


Outil 3-013 : Modèle de Fiches Débit/ crédit...................................................74

Outil 3-014 : L’élaboration du Compte administratif.......................................75

Outil 3-015 : L’administration du patrimoine communal.................................76

Outil 3-016 : Modèles pour l’enregistrement des bien communaux................77

Outil 3-017 : Modèle de bon pour gestion de stock.........................................78

Outil 5-001 : Les principes directeurs de la coopération décentralisée...........79

Outil 5-002 : Démarche et procédure en matière de coopération


décentralisée....................................................................................................80

Outil 6-001 : Structure standard d'une monographie......................................82

Outil 6-002 : Comment élaborer un PDC..........................................................83

Outil 6-003 : Structure standard d'un PDC....................................................84

Ordonnances et compléments :…………………………………………………………..85

Ordonnance 88-005…………………………………………………………………………86

Ordonnance 88-006 .……………………………………………………………………….87

Loi 88-003 ……...............…………………………………………………………………104

Loi 92-007 …...............……………………………………………………………………105

45 Guide en Gestion Communale


Outil 0 - 001
LISTE DES TEXTES LÉGISLATIFS ET
RÉGLEMENTAIRES

L’ordonnance 88.005 du 5 Février


LISTE DES1988 portant ANNEXÉS
OUTILS création des collectivités
AU GUIDE territoriales et des circonscrip-
tions administratives
L’ordonnance 88.006 du 12 février 1988 portant organisation et fonctionnement des collectivités Territo-
riales, modifiées par la loi 88.003 du 03 Avril 1988.
Outil
Les 0- relatifs
textes 001 Liste des textes
aux communes législatifs
rurales et réglementaires.................................................2
et urbaines repris et codifiés dans les lois 64/32 et 64/33 du 20
Novembre 1964.
Outil
La 1-001
loi n° L’organisation
96.013 des 1996
du 13 janvier sessions ducréation
portant conseil municipal..........................................3
des Régions et fixant leurs limites territoriales.
Le décret n° 96.201 du 12 juillet 1996 portant création d’un Haut commissariat à la Présidence de la
Outil 1-002
République Lesdefonctions
chargé la politiqued’offi
de lacier d’Etat- civil.................................................................4
décentralisation et de la régionalisation ;
Le Le cadre
►décret juridique
n°00.107 dude 05lamai fonction
2000 d’offi portant cier d’Etat civil...................................................4
rattachement du Haut commissariat à la Présidence de la
République Chargé de la politique de la décentralisation et de la régionalisation à la Primature
► Les attributions de l’Officier de l’Etat-civil.....................................................................4
Le décret n°139 du 12 juin 2002 portant organisation et fonctionnement du Haut commissariat à la
Primature Chargé de la politique de la décentralisation et de la régionalisation
Outil 1-003 : Les modèles d’actes d’Etat civil...................................................................7
la constitution de la république centrafricaine du 27 Décembre 2004 consacrant les deux
niveaux de collectivités territoriales.
Lexique......................................................................................................................................................12
Le décret n° 10.268 du 17 septembre 2010, portant organisation et fonctionnement du Ministère de
l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et fixant les attributions du Ministre.

Guide en Gestion Communale 46


L’ordonnance 88.005 du 5 Février 1988 portant création des collectivités territoriales et des circons-
criptions administratives
OUTIL 1-001
L’ORGANISATION
L’ordonnance DES
88.006 du 12 février 1988 portantSESSIONS DU CONSEIL
organisation et fonctionnement des collectivités Terri-
toriales, modifiées par la loi 88.003 du 03 Avril 1988.
MUNICIPAL
Les textes relatifs aux communes rurales et urbaines repris et codifiés dans les lois 64/32 et 64/33 du
Le20conseil
Novembre 1964.est convoqué par écrit par le Maire au moins 8 jours francs avant la
municipal
date
La loi n° 96.013Toute
de réunion. du 13convocation
janvier 1996 estportant
accompagnée
création desde l’ordre
Régions et fidu
xantjour
leursdétaillé et d’une
limites territoria-
note
les. de présentation. Elle est aussi mentionnée au registre des délibérations et affichée
à la porte de la Mairie. Les Conseillers Municipaux ont le droit de délibérer. Un conseiller
Le décret
empêché den° 96.201part
prendre du à12lajuillet
séance peutportant
1996 donner création
mandatd’unàHaut commissariat
un autre à la Présidence
conseiller de son choix de
dela voter
République
en sonchargé de Les
nom. la politique
dossiersde lasont
décentralisation
présentésetpar de lades
régionalisation
rapporteurs ; désignés à l’avance
par
Leledécret
Maire.n°00.107 du 05 mai 2000 portant rattachement du Haut commissariat à la Présidence de
Enla République Chargéde
cas de partage de la politique
voix, saufdelelacas
décentralisation
de scrutin etsecret,
de la régionalisation à la Primature
celle du Président est prépondé-
rante. Le vote
Le décret a lieudu
n°139 au12scrutin publicportant
juin 2002 sur laorganisation
demande du quart des membres
et fonctionnement présents ; dans
du Haut commissariat à la
cePrimature
mode de scrutin,
Chargé de lales nomsdedes
politique votants, avecetla
la décentralisation dedésignation de leur vote, sont inscrits au
la régionalisation
procès verbal.
la constitution de la république centrafricaine du 27 Décembre 2004 consacrant les
Ledeux
Maire préside
niveaux le conseilterritoriales.
de collectivités Municipal. Dans les séances où le compte administratif du Maire
est débattu, le conseil élit son Président. Le Maire peut assister à la discussion mais se
Le décret
retire 10.268 du 17 septembre 2010, portant organisation et fonctionnement du Ministère
lors dun°vote.
de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et fixant les attributions du Ministre.
Chaque délibération fera l’objet d’un extrait du registre des délibérations, signé par le Maire
et transmis sous huitaine au MATD. Les délibérations approuvées seront transmises dès
réception aux Directeurs ou Services OUTIL
concernés1-001pour la mise en œuvre des décisions prises
par L’ORGANISATION
le Conseil. DES SESSIONS DU CONSEIL
MUNICIPAL
Le conseil municipal est convoqué par écrit par le Maire au moins 8 jours francs avant la
date de réunion. Toute convocation est accompagnée de l’ordre du jour détaillé et d’une
note de présentation. Elle est aussi mentionnée au registre des délibérations et affichée
à la porte de la Mairie. Les Conseillers Municipaux ont le droit de délibérer. Un conseiller
empêché de prendre part à la séance peut donner mandat à un autre conseiller de son
choix de voter en son nom. Les dossiers sont présentés par des rapporteurs désignés à
l’avance par le Maire.
En cas de partage de voix, sauf le cas de scrutin secret, celle du Président est prépondé-
rante. Le vote a lieu au scrutin public sur la demande du quart des membres présents ;
dans ce mode de scrutin, les noms des votants, avec la désignation de leur vote, sont
inscrits au procès verbal.
Le Maire préside le conseil Municipal. Dans les séances où le compte administratif du
Maire est débattu, le conseil élit son Président. Le Maire peut assister à la discussion
mais se retire lors du vote.
Chaque délibération fera l’objet d’un extrait du registre des délibérations, signé par le
Maire et transmis sous huitaine au MATD. Les délibérations approuvées seront trans-

47 Guide en Gestion Communale


mises dès réception aux Directeurs ou Services concernés pour la mise en œuvre des
décisions prises par le Conseil.

OUTIL 1-002
LES FONCTIONS D’OFFICIER D’ETAT - CIVIL
►LE CADRE JURIDIQUE DE LA FONCTION D’OFFICIER D’ETAT CIVIL :
L’Article 69 de l’ordonnance 88.006 du 12 Février 1988 dispose : le Maire et les Adjoints sont
des officiers de l’Etat-civil. Le Maire peut déléguer à un ou plusieurs agents communaux titularisés dans un
emploi permanent, âgé(s) d’au moins 18 ans, les fonctions qu’il exerce en tant qu’officier d’Etat-civil, unique-
ment pour la réception des déclarations de naissance et de décès, de reconnaissance d’enfants naturels,
pour la transcription, la mention en marge de tous actes relatifs aux déclarations ci-dessus.
De même, l’Article 103 de la Loi 97.013 du 11 Novembre 1997 portant code de la famille stipule
que les Chefs lieux des Communes constituent les centres principaux de l’Etat-civil. Dans ces centres, les
fonctions d’Officiers de l’Etat-civil sont remplies par les Maires ou leurs Adjoints, ou les Conseillers Munici-
paux pris dans l’ordre du tableau, ou un Conseiller Municipal spécialement désigné à cet effet par le Maire.

LES ATTRIBUTIONS DE L’OFFICIER DE L’ETAT-CIVIL :


L’Officier d’Etat-civil est chargé de :
• Recevoir les déclarations de naissance et d’en dresser acte
• Recevoir les reconnaissances d’enfants naturels et d’en dresser acte
• Célébrer les mariages et d’en dresser acte
• Recevoir en dépôt les testaments olographes sous enveloppes cachetées et si-
gnées par lui et l’un de ses Adjoints
• Recevoir les déclarations de décès et d’en dresser acte
• Tenir les registres des actes de l’Etat-civil, c’est-à-dire inscrire tous les actes qu’il a
reçus
• Transcrire les actes publiés par d’autres officiers
• Transcrire des jugements tels que les jugements de divorce et ceux qui ordonnent
la rectification d’un acte de l’Etat-civil ou l’inscription d’acte émis
• Apposer les mentions qui doivent, d’après la Loi, être faites en marge d’un acte
d’Etat-civil et de délivrer, à ceux qui ont le droit de les requérir, les copies ou extraits
des actes figurants sur les registres
• Recevoir les déclarations des personnes autres que les futurs époux dont le consen-
tement est requis pour la validité du mariage
Les centres secondaires sont créés par arrêté du Ministre de l’Administration du Térri-
toire et de la Décentralisation, à la demande du conseil Municipal.
L’Article 105 stipule : Les Officiers de l’Etat-civil des centres secondaires exercent leurs
fonctions sous le contrôle et la responsabilité de l’Officier de l’Etat-civil du centre principal
auquel le centre secondaire est rattaché.
Ils reçoivent les déclarations de naissances et de décès et procèdent à l’enregistrement

Guide en Gestion Communale 48


des mariages. Ils ne sont pas qualifiés pour procéder à la célébration de ces derniers.
Toutefois le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation fixe par
arrêté les centres secondaires dont les Officiers de l’Etat-civil sont habilités à procéder à
la célébration des mariages.
L’Acte de Naissance :
La déclaration de naissance doit être faite dans le mois qui suit la naissance. L’acte
constate la naissance, précise le jour, l’heure et lieu de naissance, et mentionne les élé-
ments permettant d’individualiser l’enfant (Sexe, Nom Prénoms)
L’Acte de Mariage :
La célébration du mariage a lieu publiquement à la Mairie ou au centre d’Etat-civil de la
commune où l’un des époux a son domicile depuis un mois au moins. Les époux com-
paraissent devant l’officier de l’Etat-civil en présence de deux témoins, majeurs. L’officier
de l’Etat-civil interpelle les époux l’un après l’autre, afin de recevoir de chacun d’eux la
déclaration qu’ils veulent se prendre pour mari et femme.
Il dresse sur le champ un acte. L’acte de mariage comporte un certain nombre d’énon-
ciations relatives aux époux (Noms, Prénoms, Professions etc.) aux ascendants, aux
témoins ainsi que la signature des époux, des témoins et des ascendants dont le consen-
tement est nécessaire.
Un livret de famille est remis au mari gratuitement. Le livret contient un extrait de l’acte
de mariage. On y reproduira par la suite des extraits des actes de naissance des enfants
ainsi que des actes de décès concernant les époux et leurs enfants.
L’Acte de décès :
Lors du décès d’une personne, l’inhumation ne peut avoir lieu qu’après autorisation de
l’officier d’Etat-civil (dans une localité pourvue d’un centre d’Etat-civil) ou par le Chef de
village (pour une localité dépourvue de centre d’Etat-civil).
La déclaration de décès doit être faite à l’officier de l’Etat-civil du lieu de décès, dans les
24 heures suivant le décès.
La déclaration peut émaner d’un parent du défunt ou d’une personne ayant assisté au
décès. L’acte de décès établi par l’officier de l’Etat-civil comporte des mentions relatives
aux dates, heure et lieu de décès.
Les actes de l’Etat-civil et leurs copies intégrales sont des actes authentiques à condition
d’être revêtus de la signature et du sceau de l’officier d’Etat-civil.
Des registres de l’Etat-civil :
Tous les actes de l’Etat-civil reçus par l’Officier d’Etat-civil sont inscrits dans les registres
tenus en double exemplaire.
Un pour les Actes de naissance
Un pour les Actes de Mariage
Un pour les Actes de décès

Les registres sont ouverts au 1er Janvier et clos au 31 Décembre de chaque année.
Moyens de suppléer à l’inexistence d’un acte de l’Etat-civil :
En cas de perte d’un acte de l’Etat-civil, à l’exception de l’acte de mariage, l’intéressé
peut introduire une requête devant le tribunal de Grande Instance afin de suppléer par

49 Guide en Gestion Communale


jugement à l’inexistence de l’acte. Un Jugement Supplétif sera rendu, transcrit sur le re-
gistre du lieu où s’est produit le fait constaté.
La Rectification des actes de l’Etat-civil :
Il ya deux types de rectification ; la rectification administrative et la rectification judiciaire.
La rectification administrative a lieu en cas d’erreur ou omission purement matérielle des
actes de l’Etat-civil, par les dépositaires des registres sur instruction du Procureur de la
République.
La rectification judiciaire est ordonnée par le Président du Tribunal dans le ressort duquel
l’acte a été dressé ou transcrit en cas d’erreur ou omission plus substantielle (omission
du nom, de la date, du lieu naissance). La rectification est mentionnée en marge de l’acte
rétabli.
Les responsabilités liées aux fonctions de l’Officier de l’Etat-civil :
L’Article 195 prévoit des pénalités.
Toute infraction aux articles 105 et suivants du présent code de la part des Officiers de
l’Etat-civil dénommés, sera poursuivie devant le Tribunal de Grande Instance et punie
d’une peine d’emprisonnement de 15 jours à 3 mois et d’une amende de 10.000F à
50.000 F ou l’une de ces deux peines seulement.

Guide en Gestion Communale 50


OUTILS 1-003
LES MODÈLES D’ACTES D’ETAT CIVIL

51 Guide en Gestion Communale


Guide en Gestion Communale 52
53 Guide en Gestion Communale
Guide en Gestion Communale 54
55 Guide en Gestion Communale
Guide en Gestion Communale 56
OUTIL 1-004
LES FONCTIONS D’AUTORITÉ DE
POLICE MUNICIPALE
► LE MAIRE, AUTORITÉ DE POLICE MUNICIPALE

Le Maire est le supérieur hiérarchique de la Police Municipale. En sa qualité d’Agent de


l’Etat, il est chargé d’exécuter les lois et règlements, les mesures de sûreté générale. Des
fonctions spéciales lui sont attribuées par les Lois (officier de Police judiciaire).
♦ Le Pouvoir de Police :
Sous l’autorité du Maire, la police municipale qui est une police administrative ou pré-
ventive participe au maintien de l’ordre aux côtés des autres forces. Elle doit veiller au
strict respect des arrêtés du Maire en priorité et autres textes de portée générale. Son
domaine d’action privilégié demeure les lieux publics (les rues, les marchés, les foires,
les cimetières).
L’action préventive de la police Municipale constitue l’objectif principal de sa mission.
C’est en cette qualité que ce corps relève de l’autorité du Maire en tant que pouvoir
exécutif.
L’ordre public :
La notion d’ordre public peut être divisée en quatre éléments :
La sûreté publique
La sécurité publique
La salubrité publique
La Tranquillité publique.
La sûreté publique : c’est le bon ordre dans les lieux publics et sur la voie publique
mais aussi dans un Etat en général. Le Maire, en tant qu’Agent de l’Etat, se trouve dans
l’obligation de prendre des mesures préventives relatives à la sûreté. Ces dernières ont
pour but de prévenir des troubles publics ayant cours dans la commune ou des agisse-
ments d’individus suspectés de porter atteinte à la sûreté de l’Etat.
La Sécurité : C’est la protection des personnes et des biens, la prévention des vols,
brigandages, incendies. La sécurité publique et le bon ordre ont pour objet de mener des
opérations visant à prévenir les risques d’accidents et les dommages aux personnes et
aux biens.
La Salubrité : C’est la prévention des maladies et des épidémies par le respect des rè-
gles d’hygiène publique. La commune a ainsi compétence pour la lutte contre l’insalubri-
té, les pollutions et les nuisances. La gestion des ordures ménagères et plus largement
de l’environnement sont visés dans cette rubrique qui concerne également le contrôle
sanitaire dans les établissements de fabrication, de conditionnement, de stockage et de
distribution des produits alimentaires.

La tranquillité publique : C’est le respect du droit au repos et au calme de chacun


par l’absence de tapages et de bruits en prévenant les nuisances inacceptables dues à

57 Guide en Gestion Communale


des comportements individuels, collectifs, publics ou privés. A cet effet, la lutte contre
le bruit habilite le Maire à réglementer les activités diurnes et nocturnes à l’origine de
nuisances sonores et soumettre à autorisation préalable des manifestations, comme les
bals, foires, spectacles …
En résumé, la Police Municipale a pour objectif principal d’assurer le bon ordre, la sûreté,
la sécurité et la salubrité publique dans le ressort territorial de la commune et intervient
notamment :
pour tout ce qui concerne la sûreté et la commodité de passage dans les rues, places
et voies publiques, l’enlèvement des encombrants, la démolition ou la réparation des
édifices menaçant ruine,
pour la répression des atteintes à la tranquillité publique, des bruits et rassemblements
nocturnes qui troublent le repos des habitants (tous les actes de nature à troubler la
tranquillité publique),
pour le maintien de bon ordre et la prise des mesures provisoires nécessaires contre
les aliénés,
pour l’inspection sur la qualité des denrées,
pour empêcher la divagation des animaux malfaisants,
pour la tenue des marchés, le Maire fixe les heures d’ouverture et de fermeture par
l’arrêté municipal.
A cet effet, la Police Municipale est chargée d’assurer la libre circulation autour du mar-
ché, le stationnement en ordre des véhicules et des cyclomoteurs ainsi que la liberté de
la circulation dans les allées, en allant jusqu’à faire enlever les caisses et marchandises,
en cas de nécessité ; en un mot la police municipale est chargée de veiller au bon fonc-
tionnement du marché.
La police Municipale découle de l’attribution du Maire.

► LA POLICE MUNICIPALE EN TANT QU’ACTEUR DE LA POLICE JUDI-


CIAIRE :
En vertu de l’Article 13 du code de procédure pénale, alinéa 2, la police municipale a
également des attributions judiciaires. Cet article en fait des Agents de Police Judiciaire
Adjoints (APJA).
Ces Agents ont pour mission de :
Seconder les Officiers de Police dans l’exercice de leur fonction,
Rendre compte à leur Chef hiérarchique de tous les crimes délits ou contraventions
Constater en se conformant aux ordres de leurs Chefs, les infractions à la loi pénale et
recueillir tous renseignements en vue de découvrir les auteurs de ces infractions dans
le cadre et dans les formes prévues par les lois organiques ou spéciales,
Constater les infractions à la loi pénale, rassembler les preuves et rechercher les
auteurs afin de les livrer aux Tribunaux.

Guide en Gestion Communale 58


OUTIL 1-005
MODÈLE DE RÉCÉPISSÉ DE RETRAIT

59 Guide en Gestion Communale


OUTIL 3-001
-LISTE DES PRINCIPALES RESSOURCES DE
LA COMMUNE-

Les recettes du budget de fonctionnement comprennent les ressources fiscales et les


ressources non fiscales. Elles sont codifiées par la nomenclature budgétaire et comp-
table.
PRODUITS FISCAUX : Chapitre 73
Droit de place dans les halles, foires et Marchés
(Citer les différents marchés de la Commune)
Taxes sur les kiosques et tables
Droit d’étalage des marchandises
Redevance d’occupation du domaine communal (Taxes d’exploitation des Sociétés de Téléphonies mobiles
Télecel, Orange, Azur et Moov)
Taxe sur les permis de conduire
Taxe domaniale sur kiosques et tables
Taxe d’expédition des Actes Administratifs et d’Etat-Civil
Taxe sur spectacles et loisirs
Redevances dues en raison de l’occupation du domaine communal
Droit de mariage
Taxe de stationnement véhicules lourds, taxis-bus, bateaux hors-bords
Taxe d’exploitation des Taxi-motos
Taxe sur les panneaux publicitaires
Droit de publicité
Taxe d’abattage des viandes de boucherie
Taxe de pacage FNEC
Droit de pacage
Taxe d’enlèvement des ordures ménagères
Taxe d’abattage des arbres dans la ville et les quartiers ou dans les villages et quartiers de la commune
Taxe d’inhumation
Taxe d’habitation
LES SUBVENTIONS RECUES : Chapitre 75
Subventions de l’Etat
Autres Subventions
Dons et Legs.
TRANSFERTS RECUS : Chapitre 76
Les transferts reçus proviennent des dispositions de l’arrêté Interministériel N° 11 MICAT/
MDPEFBC/ du 11 Avril 2005.
Ces dispositions sont contenues dans la décision du Gouvernement qui affecte au bud-
get des Communes, certains taux sur les impôts de l’Etat.
Il s’agit de :
Commune de Bangui

Guide en Gestion Communale 60


- Patente
- Licence
- Impôt libératoire
Autres communes
- Patente 40%
- Licence 40%
- Impôts libératoires 45%
- PPA et PGC et Moyenne 60%
- Amende de Police et gendarmerie 50%
- Amende prononcée par les tribunaux 50%.
- Taxe d’Abattage et Exploitation Forestière 30%
- Vignette sur les appareils de jeux et Kiosques 50%

Taxes cynégétiques
- Taxe d’abattage forestière 25%
- Taxe d’amodiation 40%
- Taxe annuelle superficiaire de recherche minière 25%
- Taxe de reboisement 25%

En plus de ces quotes-parts, il est fixé au niveau Préfectoral un taux de péréquation de


10% sur les quotes-parts des produits affectés aux Communes effectivement recouvrés.
Le montant ainsi constitué est redistribué aux Communes économiquement faibles, en
vue de leur assurer un développement harmonieux.
La péréquation réellement réalisée doit être inscrite dans le compte de transfert reçu du
budget de la commune concernée.
AUTRES PRODUITS DIVERS : Chapitre 77
Location des corbillards
Fourrière municipale
Produits des services concédés
Restes à recouvrer.

OUTIL 3-002
-LISTE DES PRINCIPALES DÉPENSES DE
LA COMMUNE-
La partie dépenses est répartie dans les chapitres ci-dessous.
Il s’agit de :

61 Guide en Gestion Communale


Chapitre 60
Denrées, Fournitures, Frais d’Hôtels
Chapitre 61 : Biens et services consommés
61.01 Acquisition Fournitures de Bureau
61.02 Acquisition Tickets Marchés
61.03 Acquisition Carburants, Lubrifiant et Ingrédients.
Chapitre 62 : Frais du personnel, Traitement et salaires et cotisations sociales
62.01 Personnel Municipal
62.02 Main d’ouvre temporaire
62.03 Indemnité de fonction du Maire ou Président de la Délégation Spéciale
62.04 Indemnité de représentation du Maire
62.05 Indemnité de fonction du 1er Adjoint au Maire
62.06 Indemnité de fonction du 2ème Adjoint au Maire
62.07 Indemnité des Conseillers ou Membres Délégation Spéciale
62.08 Indemnité du Receveur Municipal
62.09 Indemnité de Responsabilité du Chef de Service Financier et Comptable
62.10 Indemnité de logement du Chef de Service Financier et Comptable
62.11 Indemnité de logement du Secrétaire Général
62.12 Indemnité de Responsabilité du Secrétaire Général
62.13 Indemnité de Responsabilité du Commandant de la Police Municipale
62.14 Part patronale OCSS 18%
62.15 Part ouvrière OCSS 3%.

Chapitre 63 : Impôts et taxes versés


62.15 Impôts et Taxes.
Chapitre 64 : Frais financiers
Chapitre 65 : Subventions versées
65.01 Subventions aux organisations culturelles
65.02 Subventions aux organisations sportives
65.03 Subventions aux œuvres scolaires
65.04 Subventions aux Actions de Lutte contre VIH/SIDA.
Par ailleurs, en matière des dépenses, aucune dépense non prévue dans le budget ap-
prouvé ne peut être engagée.
Ainsi il est interdit aux Communes d’allouer des subventions à :
Tous Services de l’Etat, exception faite de ceux à caractère social ou culturel
Aux établissements, sociétés, offices, organismes publics et para publics dotés d’une
subvention.

OUTIL 3-003
- RAPPEL DES PRINCIPES DU DROIT BUDGETAIRE -
Ces principes sont : l’annualité, l’unité, l’universalité, la spécialité des crédits, l’équilibre
réel entre les recettes et les dépenses.

Guide en Gestion Communale 62


♦ L’annualité
Le budget de la Commune est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et
les dépenses annuelles.
L’exercice budgétaire coïncide avec l’année civile ; il court du 1er janvier au 31 décembre
de l’année considérée.
Le principe de l’annualité détermine la durée de l’autorisation budgétaire qui est fixée à
un (01) an.
♦ L’unité
Le budget englobe la totalité des recettes et des dépenses de la Commune.
Le principe de l’unité budgétaire comprend trois (03) aspects :
Les recettes et les dépenses du budget doivent figurer dans un document unique ;
Les recettes et les dépenses sont présentées de façon détaillée ;
Les recettes et les dépenses doivent présenter une homogénéité de façon à pouvoir
être facilement additionnelles.
♦ L’universalité
Le budget doit décrire l’intégralité des produits et des charges.
Ce principe permet de distinguer deux grandes parties au sein du budget : les recettes
et les dépenses.
Ce principe comporte deux aspects :
La règle de la non-affectation d’une recette à une dépense ;
La règle du produit brut.
Suivant le principe de la non-affectation des recettes, on ne subordonne pas une dépen-
se à une recette. Chaque dépense budgétaire doit être payée sur la masse des recettes
budgétaires.
Quant au principe du produit brut encore appelé principe de non compensation entre
recettes et dépenses, il interdit toute contraction et toute compensation entre recettes et
dépenses en rendant obligatoire l’inscription de leur montant réel au budget.
♦ La spécialité de crédits
Le principe signifie que les crédits budgétaires sont affectés à une catégorie déterminée
de dépenses.
Ce principe interdit, sauf autorisation, d’utiliser les crédits d’un chapitre donné pour effec-
tuer les dépenses relevant d’un autre chapitre.
Aux termes du régime financier des Communes : « il est prévu que l’ordonnateur peut
procéder à la section de fonctionnement à des virements d’article à article au sein d’un
même chapitre », à charge pour le Maire de rendre compte à l’autorité de tutelle puis au
Conseil communal à la session suivante.
« Les virements de crédits de chapitre à chapitre ne peuvent intervenir que sur délibéra-
tion du Conseil communal et après approbation de l’autorité de tutelle ».
Pour les virements de crédits de la section d’investissement, le Conseil communal en a
seule compétence sous réserve de l’approbation de la tutelle.
♦ L’équilibre réel
« Le budget de la Commune doit être en équilibre réel des recettes et des dépenses ».
Ce principe fait obligation au Maire de réaliser l’équilibre rigoureux des ressources et

63 Guide en Gestion Communale


des charges, section par section. C’est un principe fondamental en matière de législation
budgétaire communale, car contrairement à l’Etat, la Commune ne peut financer un dé-
ficit par des opérations de trésorerie. Ce principe vaut autant pour le budget primitif que
pour tous les actes modificatifs pris par le Conseil communal tout au long de l’année.
Le principe de l’équilibre inclut la sincérité des prévisions, basées sur des objectifs réa-
listes et tenables.

OUTIL 3-004
-L’ÉLABORATION DU BUDGET-
Le budget de la commune prévoit et autorise l’intégralité des recettes et des dépenses
d’une année. Élaboré et proposé annuellement par le Maire, il est voté par le conseil
municipal

Procédure d’élaboration du budget communal


● Élaboration et proposition du budget par le Maire
Le Maire crée un comité d’élaboration du budget qui sera proposé au conseil municipal
en impliquant plusieurs services :

Les services communaux qui rassemblent tous les éléments nécessaires, l’inventaire
des propositions de dépenses, des engagements de la commune, pour faire le travail
Les commissions municipales, si elles existent, constituent un bon échelon de travail
et de concertation entre élus de la commune dans la préparation du budget
Les services de l’État, par l’intermédiaire du Préfet, fournissent des renseignements
généraux à la préparation du budget tels les subventions de fonctionnement, les do-
tations, les transferts, les prévisions d’évolution des prix, les salaires, l’encadrement
des tarifs publics.

À la fin de la préparation, le Maire convoque une session du Conseil municipal pour le


vote du budget

● Le vote du Budget : le conseil municipal


Le conseil municipal est libre d’accepter, de modifier, ou de rejeter totalement ou en par-
tie le budget. Le vote se déroule par conséquent comme pour toute autre délibération
● L’approbation du budget communal
L’approbation se fait à deux niveaux :
Approbation par les ministres en charge de la Décentralisation et des finances : Aus-
sitôt voté par le conseil municipal, le budget doit être approuvé pour être exécutoire.
La procédure d’approbation passe par les avis des Ministres en charge de la décen-
tralisation et des finances.
Approbation par les Préfets et contrôleurs financiers en zone rurale : le nombre de
communes rurales, leur importance variable, l’éloignement, le rôle des administra-
tions, conduisent les ministres à déléguer leurs pouvoirs de signature aux préfets

Guide en Gestion Communale 64


pour le Ministre en charge de la décentralisation, et aux contrôleurs financiers pour le
Ministre des finances.
C’est seulement après apposition de la mention d’approbation que le budget peut être
rendu exécutoire par le maire et être opposable aux administrés.

Composition du budget communal


Le Budget de la Commune se compose de deux parties :
Un (01) budget de fonctionnement qui comprend les recettes de fonctionnement. et les
dépenses de fonctionnement
Et un budget d’investissement qui comprend les recettes d’investissement et les dépen-
ses d’investissement.

LE TABLEAU DU BUDGET SE TRADUIT COMME SUIT :


1ème PARTIE RECETTES DE FONCTIONNEMENT
Prévision Recettes 2011 Réalisation Recettes 2011 Projet Montant 2012

Les recettes d’investissement proviennent d’une part des recettes de fonctionnement


des budgets estimée à 30%, ainsi que des emprunts auprès des banques et des finance-
ments des Associations ou organisations non gouvernementales.
Les recettes et les dépenses de fonctionnement doivent être exécutées conformément
au budget.
2ème PARTIE DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
Prévision Dépenses 2011 Réalisation Dépenses 2011 Projet Montant 2012

3ème PARTIE DEPENSE D’INVESTISSEMENT


Prévision Dépenses 2010 Réalisation Dépenses 2011 Projet Montant 2012

EQUILIBRE GENERAL DU BUDGET EXERCICE 2012


Rubriques Prévision Recettes Prévision dépenses
• Fonctionnement

• Investissement

Total Recettes = Total dépenses

65 Guide en Gestion Communale


OUTIL 3-005
- LES OPÉRATIONS D’EXÉCUTION
DES DÉPENSES COMMUNALES -
♦ L’engagement de la dépense
L’engagement est la décision par laquelle l’ordonnateur prend l’initiative d’effectuer une
dépense et d’en imputer le montant sur un crédit disponible. (Exemple : la passation d’un
marché, le recrutement d’un agent, la commande d’une fourniture).
L’engagement doit respecter certaines conditions :
la disponibilité des crédits ;
l’exacte imputation ; l’engagement porte sur un chapitre ou un article défini ;
la durée de l’autorisation : pas d’engagement après le 31 décembre de l’exercice.
♦ La liquidation de la dépense
La liquidation est l’opération qui a pour objet de vérifier la réalité de la dette de la com-
mune et d’arrêter le montant de la dépense. Cette vérification se fait très souvent par
apposition de la signature de l’ordonnateur avec les mentions suivantes « service fait »,
« Vu, vérifié et liquidé la présente facture à la somme de… » et au bas de celle-ci
« Vu BON A MANDATER ».
Cette opération s’accompagne des précautions suivantes :
vérifier l’existence des droits des créanciers ;
déterminer ou vérifier le montant de la dette ;
s’assurer que la dette n’est pas éteinte par un paiement antérieur.
♦ L’ordonnancement de la dépense
L’ordonnancement est l’acte par lequel l’ordonnateur donne au comptable public (Re-
ceveur municipal) l’ordre de payer. Cette opération se traduit par l’émission au profit du
créancier d’un mandat ou titre de paiement que celui-ci devra produire au comptable.
Ce mandat ou titre de paiement précise : la gestion, le chapitre, l’article et le paragraphe
auquel se rapporte la dépense, l’objet de la dépense, les noms et adresse du créancier,
le mode de règlement, la date du titre. Il est signé par l’ordonnateur ou son délégué et
revêtu de son cachet nominal et du cachet du service. Chaque titre de paiement porte un
numéro d’ordre d’une série ininterrompue tout au long de la gestion annuelle.
Le mandat s’accompagne des pièces justificatives de la dépense et la fiche d’engage-
ment correspondante, préalablement visée par le contrôleur financier pour permettre au
comptable d’exercer son contrôle.
Les pièces justificatives présentant des ratures, altérations, surcharges ne peuvent être
admises.
Les mandats sont transmis au Receveur municipal à l’aide d’un bordereau.
♦ Le paiement de la dépense
Cette opération incombe au Receveur municipal. Ce dernier effectue le paiement de la
dépense au vu de l’ordre donné par l’ordonnateur. A ce sujet, tout paiement donne lieu
obligatoirement à un titre de règlement, notamment le bon de caisse pour les paiements
en espèces et l’avis de virement pour les paiements par voie bancaire.

Guide en Gestion Communale 66


Le Receveur municipal est tenu de payer ; il ne doit pas subordonner son paiement à
l’appréciation de l’opportunité des actes pris par le Maire. Toutefois, il devra s’assurer de
la régularité de toute opération réalisée par l’ordonnateur, notamment :
- sa compétence ;
- l’imputation de la dépense ;
- l’existence des fonds disponibles ;
- les opérations de liquidation : service fait et vérification des calculs ;
- la production des pièces justificatives.

OUTIL 3-006
- L’EXÉCUTION DU BUDGET PAR LE MAIRE -
En matière de recettes : le Maire doit :
Constater les droits, mettre en recouvrement les Recettes au profit de la Commune,
Déterminer le montant de la créance,
Emettre les ordres ou titres de recettes récapitulés sur un bordereau établi en trois
exemplaires et transmis au comptable pour prise en charge du recouvrement.
D’une manière générale, toutes les Recettes s’exécutent par l’émission des titres de
recettes.
Dans la plupart des cas, des droits et taxes Communaux sont recouvrés par des régis-
seurs de recettes au moyen des tickets communaux et quittances.
En matière de dépenses
En matière de dépenses, le Maire procède aux ordonnancements (émission des Man-
dats de paiement).
Les mandats, accompagnés de leurs pièces justificatives, récapitulés sur un bordereau
sont transmis au receveur Municipal qui les prend en charge et les paye après avoir ef-
fectué les contrôles qui lui incombent.
Le rôle de l’ordonnateur s’arrête au niveau de la transmission des mandats de paie-
ment.

LA COMPTABILITE DE L’ORDONNATEUR
La comptabilité de l’ordonnateur est organisée selon des modalités déterminées par le
Ministre des Finances.
- La situation des crédits ouverts et les prévisions de recettes.
- Les dépenses mandatées et les recettes ayant fait l’objet de l’émission d’un titre.
- La situation des crédits disponibles pour engagement ou pour mandatement.
- Le compte administratif.

Afin de réussir dans ses fonctions d’ordonnateur, le Maire est tenu de tenir à jour les
documents suivants :
- Registre de contrôle des recettes
- Registre de contrôle des tickets de Marché et droit de stationnement
- Registre de crédits
- Registre de dépouillement de dépenses

67 Guide en Gestion Communale


- Registre de prise en charge
- Quittancier à souche visé par le contrôleur financier.

OUTIL 3-007-
- L’EXÉCUTION DU BUDGET PAR LE RECEVEUR
MUNICIPAL -
- ♦ EXECUTION DES RECETTES :
A la réception des titres émis et transmis par le Maire, le Receveur Municipal contrôle
d’abord la régularité des pièces et ensuite les prend en charge dans ses écritures comp-
tables. Dès ce moment, la responsabilité personnelle et pécuniaire du Receveur Munici-
pal se trouve engagée. Il est tenu d’effectuer toutes les urgences requises par la Loi pour
le recouvrement de ces créances. Il est responsable de la non-perception des recettes
dont il négligerait le recouvrement.
Le Receveur Municipal est seul responsable de la gestion des régisseurs nommés par le
Maire. Il doit exercer un contrôle régulier sur leurs opérations et faire en sorte que les
Recettes qu’ils recouvrent soient régulièrement versées à la caisse du Trésor.
Dans l’exécution des dépenses, le Receveur Municipal doit s’assurer de la régularisation
des opérations ayant abouti à l’émission des titres.

♦ EXECUTION DES DEPENSES


Il vérifie la qualité de l’ordonnateur, l’imputation budgétaire, la disponibilité des crédits, la
réalité du service fait et le visa du contrôleur Financier.
Si le mandat est accepté, le Receveur Municipal y appose son cachet « vu bon à payer ».
Au cas où il est entaché d’irrégularité, il procède au rejet.
♦ FONCTION DE CAISSIER
Le paiement de tous les mandats est exécuté par le Receveur Municipal qui est tenu de
vérifier et de procéder à l’ensemble des contrôles en vue d’obtenir ainsi l’acquit qui libère
la Commune de sa dette vis à vis de son créancier.
Le comptable s’assure que la trésorerie dont il dispose est suffisante pour assurer le
paiement des mandats ou bons de caisse.
♦ LA COMPTABILITE DU RECEVEUR MUNICIPAL
La comptabilité décrit l’exécution du budget : les encaissements et les décaissements.
Elle retrace la situation patrimoniale de la Commune ainsi que la situation des disponi-
bilités. Le Receveur Municipal est tenu de produire son compte de gestion pour chaque
Commune à la fin de chaque exercice.
Le compte de gestion du Receveur Municipal est soumis au conseil municipal qui le
rapproche du compte administratif présenté par le Maire. Ce compte de gestion accom-
pagné des observations du Conseil Municipal est ensuite transmis à l’Autorité de tutelle
pour appréciation.

Guide en Gestion Communale 68


Les comptes du Receveur Municipal de la Ville de Bangui sont apurés par la cour su-
prême après vérifications préalables du Trésorier payeur général.

OUTIL 3-008
- MODÈLE DE MANDAT DE PAIEMENT-

OU- TIL

3-009

69 Guide en Gestion Communale


- MODÈLE DE BORDEREAU
OUTIL 3-009D’ÉMISSION DE
- MODÈLE
MANDATS
DE BORDEREAU
DE PAIEMENT-
D'EMISSION DE
MANDATS DE PAIEMENT -

OUTIL 3-010
- MODÈLE DE TABLEAU DE RECETTES
HEBDOMADAIRE PAR MARCHÉS-

OUTIL 3-011
- MODÈLE DE SITUATION MENSUELLE DES
RECETTES DES MARCHÉS-
OUTIL 3-012
- MODÈLE DE FICHE D’ÉCRITURES
COLLECTIVES-

Guide en Gestion Communale 70


OUTIL 3-010
- MODÈLE DE TABLEAU DE RÉCETTE
HEBDOMADAIRE PAR MARCHÉ -

71 Guide en Gestion Communale


OUTIL 3 - 011 - MODÈLE DE SITUATION
MENSUELLE DES RÉCETTES DES MARCHÉS -

Guide en Gestion Communale 72


OUTIL 3 - 012
- MODÈLE DE FICHE D'ÉCRITURES COLLECTIVES -

73 Guide en Gestion Communale


OUTIL 3-013
- MODÈLE DE FICHES DÉBIT/ CRÉDIT-

Guide en Gestion Communale 74


OUTIL 3-014
- L'ÉLABORATION DU COMPTE ADMINISTRATIF -

Le tableau du compte Administratif du Maire est présenté sous la forme suivante :


PARTIE RECETTES
PREVISION REALISATION OBSERVATION OBSERVATION
RECETTES RECETTES ECART EN MOINS ECART EN PLUS

PARTIE DEPENSES
Dépenses de fonctionnement
PREVISION REALISATION OBSERVATION OBSERVATION
DEPENSES DEPENSES ECART EN MOINS ECART EN PLUS

TOTAL :
Dépenses d’investissement
PREVISION REALISATION OBSERVATION OBSERVATION
DEPENSES DEPENSES ECART EN MOINS ECART EN PLUS

RESULTATS OBTENUS
Prévision Recettes de Fonctionnement
Recettes Réalisées de Fonctionnement
RESULTATS OBTENUS
Résultat dépenses fonctionnement investissement
Au cas où la partie recettes réalisées dégage un excédent sur le budget antérieur, cet
excédent est pris en compte pour être inscrit sur la partie recettes du budget en cours,
lequel excédent viendra en augmentation de la partie recettes.
Mais au cas où la partie dépenses réalisées dégage un déficit, ce déficit est pris en
compte pour être inscrit sur la partie dépenses du budget en cours, lequel déficit vien-
drait en réduction sur le montant total des dépenses (Fonctionnement plus investisse-
ment).

75 Guide en Gestion Communale


OUTIL 3-015
- L’ADMINISTRATION DU PATRIMOINE
COMMUNAL -

1 - LES BIENS MEUBLES Pelles


LES MATERIELS DE BUREAU Machettes
Ordinateurs Barres à mine
Imprimantes Tronçonneuses
onduleurs Marteaux
Machines à écrire Brouettes
Machines à calculer 2 - LES BIENS IMMEUBLES
Photocopieur. Les éléments patrimoniaux
PETITS MATERIELS Domaine public communal
Encreur, Portes cachets, Perforateurs, Agra- Propriétés non bâties (liste)
feuses, Règle, Cachet service, Cachet dateur
Propriétés bâties (liste)
LES MOBILIERS DE BUREAU
Domaine privé communal
Chaises
Propriétés non bâties (liste)
Tables Bureau
Propriétés bâties (liste)
Armoires
Tenue d’un registre de suivi des éléments
Tablettes patrimoniaux
MATERIELS ROULANTS
Véhicules Benne
Véhicules Légers voitures
Motos
Bicyclettes
LES ENGINS
Niveleuse
Caterpillar

LES PETITS OUTILLAGES DE VOIRIE


Houes

Guide en Gestion Communale 76


OUTIL 3-016
- MODÈLES POUR L’ENREGISTREMENT
DES BIEN COMMUNAUX -
I. Matériel de bureaux, mobilier, etc.

Direction/ service Date


Désignation Quantité Etat
bénéficiaire d’acquisition

I. Matériel roulant
Direction/ Imma-
Désigna- Date
service Marque Type Etat tricula-
tion d’acquisition
bénéficiaire tion
Véhicule Police Muni- Toyota Pick- up Bon 13/02/2003
cipale

77 Guide en Gestion Communale


OUTIL 3-017
- MODÈLE DE BON POUR GESTION
DE STOCK

Guide en Gestion Communale 78


OUTIL 5-001- LES PRINCIPES DIRECTEURS DE LA
COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE -

► Quels sont les principes fondateurs de la coopération décentralisée ?


Les principes fondateurs de la coopération décentralisée sont :
De l’égalité : la coopération décentralisée prend appui sur la relation entre partenaires
égaux sur le plan des droits, des devoirs et des responsabilités en dépit des différences
pouvant exister aux plans politique, économique, social, culturel
De la solidarité : Il s’agit d’identifier ensemble les besoins des collectivités partenaires et
d’élaborer à travers une réflexion et des moyens communs, des stratégies et projets de
développement qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des citoyens
De la réciprocité : Elle est basée sue une logique de partage ; le principe de gagnant-ga-
gnant. Le partenariat doit être une source d’enrichissement pour l’une et l’autre partie.
De la subsidiarité : la coopération doit respecter les dispositions législatives des Etats
concernés et accompagner l’émergence de pouvoir local autonome et démocratique, mais
aussi les systèmes de gouvernement local.
► Quelles recommandations pour une coopération décentralisée réussie ?
La coopération décentralisée est à caractère politique
La coopération décentralisée est portée par le leader territorial qui en assure le leadership,
a l’initiative du projet, et fait preuve de pro-activité dans la recherche des partenaires ;
Il est souhaitable que plusieurs élus y soient impliqués ;
Le fait que les responsables locaux soient nommés ne fait pas obstacle à l’exercice de
cette compétence pour autant qu’elle soit reconnue par les textes ;
Il est nécessaire qu’il y ait adhésion et information périodique du conseil municipal et de la
population (associations, société civile) ;
Les projets de coopération décentralisée doivent s’affranchir des aléas politiques (périodes
électorales, transitions) et les acteurs assurent la continuité de la stratégie.
1) La coopération décentralisée est une démarche stratégique
Un projet de coopération décentralisée doit être conçu dans une vision à long terme afin
d’assurer sa durabilité et dans le souci de répondre aux attentes des populations
Il doit faire preuve d’ouverture et de réceptivité à d’autres méthodes, sans se disperser
Le projet doit associer dans la mesure du possible, l’ensemble des acteurs du territoire
(universités, associations, hôpitaux, fondations, administrations) Cette ouverture constitue
une des conditions de réussite, d’efficacité et d’appropriation
La recherche des partenaires suppose le recours aux méthodes de lobbying auprès
des associations d’élus (tant du sud que du nord), ainsi qu’auprès du secteur privé ; les
contacts avec les postes diplomatiques et consulaires, avec les administrations de l’Etat
sont recommandés, de même que l’utilisation des réseaux personnels et le recours au
réseau internet.
2) La mise en place d’une coopération décentralisée suppose que l’on s’en donne
les moyens
- Par la mise en place des formations adaptées afin de faire face aux changements et aux
innovations
- Par l’amélioration des capacités de maîtrise d’ouvrage et l’instauration de méthodes de
gestion financière rigoureuse

79 Guide en Gestion Communale


- Par la mise en place de crédits adaptés aux ambitions du projet
- Par la création au sein de la collectivité d’une structure dédiée et mobilisatrice des diffé-
rents services, disposant des moyens opérationnels
- Par l’investissement personnel des acteurs dans la recherche des objectifs poursuivis,
avec le souci d’être constamment proactif.
2) La coopération décentralisée est évolutive
Son histoire a démontré qu’elle s’est constamment adaptée aux problématiques du
moment, passant du simple jumelage aux projets de développement durable et de gouver-
nance locale
Ses acteurs doivent être imaginatifs et innovants pour s’adapter aux contextes
Les témoignages montrent que la recherche de multi-partenariats et de coopérations sud-
sud sont souvent possible et efficaces.
3) La coopération décentralisée suppose que l’on soit en mesure d’en évaluer l’im-
pact
Les actions doivent être visibles tant par les élus que par les partenaires et les populations
concernées
Les résultats obtenus doivent être conformes aux attentes des populations
Des indicateurs adéquats doivent être mis en place pour évaluer in fine les résultats et
l’impact du projet.

OUTIL 5-002
- DEMARCHE ET PROCEDURE EN MATIERE DE
COOPERATION DECENTRALISEE
1) Pourquoi s’engager ?
2) Comment lancer l’idée d’une coopération ?
3) Sur quel secteur et quels aspects portera l’éventuelle coopération ?
4) Comment formaliser l’idée de la coopération ?
5) Comment identifier les acteurs clés et leur rôle respectif ?
ETAPE 1 : pourquoi s’engager ?
Les raisons incitant les communes à agir en coopération sont diverses. Elles peuvent être
d’ordre économique, social, politique, historique, culturel. Mais quelques soient leurs moti-
vations, la notion de réciprocité et d’intérêt commun est le plus souvent au cœur de leur
démarche de coopération.
La coopération décentralisée devient alors :
a) Un engagement militant pour une mondialisation citoyenne : dans la tradition des jume-
lages, la coopération décentralisée promeut l’implication et la participation des citoyens
dans la coopération et la mondialisation des échanges.
b) Un outil de solidarité internationale : la volonté de prendre part à l’effort de solidarité inter-
nationale anime beaucoup d’élus initiateurs de projets.
c) Un enjeu social et politique : La coopération décentralisée peut, lorsqu’elle associe des
publics, avoir un impact social important notamment en matière de lutte contre la pauvreté.
Elle constitue une porte ouverte sur l’extérieur pour des communes les plus souvent isolées.

Guide en Gestion Communale 80


d) Un enjeu économique : Parfois le développement d’échanges économiques constitue
l’objectif principal des projets de coopération (développement de relations entre entreprises,
coopération interscolaire). Cette motivation se regroupe fréquemment avec d’autres.
e) Une question d’image. L’ouverture sur l’extérieur : la dimension internationale peut jouer
un rôle moteur dans la volonté d’une collectivité à s’investir en capacités d’ouverture et sa
coopération valorisera à l’extérieur les potentialités économiques, culturelles et touristiques
de la commune.
ETAPE 2 : Quel intérêt à établir des liens de coopération ? Avec quelles autres col-
lectivités locales ?
a) Etat de la question : Les acteurs locaux ne perçoivent pas toujours les enjeux de la coo-
pération décentralisée qui, à leur entendement, se réduisent au financement de projets de
développement.
b) Ce qu’il faut faire : Une réunion du bureau élargie aux membres de l’organe délibérant de
la collectivité territoriale.
- Ouverture au monde et à la civilisation universelle
- Enrichir la commune avec l’apport d’autres cultures
- Rechercher des opportunités d’échanges au plan social, économique et culturel
- Mobiliser des ressources complémentaires pour la réalisation des programmes de déve-
loppement.
ETAPE 3 : Sur quel secteur et quels aspects porterait en priorité une coopération
avec une collectivité étrangère ?
Dans la pratique courante, les communes en quête de partenaires ne prennent pas le soin
de déterminer à priori le secteur et les aspects sur lesquels le possible partenariat pourrait
être établi. Aussi, il apparait que les actions initiées et entreprises à travers la coopération
décentralisée ne prennent pas toujours en compte ces aspects, sans doute par défaut de
préparation.
a) Ce qu’il faut faire :
A l’issue de la réunion précédente, l’organe délibérant a pris une décision de se lancer dans
l’ouverture de la coopération.
Comment déterminer le secteur et les aspects sur lesquels portera la coopération
- Une deuxième rencontre sera tenue sur la question : Dans quel secteur et sur quel aspect pourra
porter une possible coopération avec une autre commune.
- Quels sont les résultats attendus de cette rencontre ?
Il ne s’agit pas de faire ici l’ébauche d’un document projet mais de bien cibler à partir des
bases objectives, les priorités établies.
ETAPE 4 : formaliser l’idée de coopération

a) Constituer un groupe de travail


Ce groupe
- approchera les techniciens pour des informations spécifiques
- se penchera sur le cout estimatif des projets de coopération
- effectuera un sondage dans une démarche informelle sur l’opinion des acteurs et des
leaders
- définira le profil idéal de la collectivité partenaire recherchée

81 Guide en Gestion Communale


Outil 6-001
- STRUCTURE STANDARD
D’UNE MONOGRAPHIE -
2.6. Emploi
Avant propos 2.6.1. Emploi formel
Table des matières 2.6.2. Emploi informel
Sigles et abréviations 2.7. Santé
Listes des photos- Tableaux et Figures 2.7.1. Infrastructures sanitaires
Historique de la commune 2.7.1.1. Infrastructures sanitaires pu-
bliques
1 Milieu physique et environnement 2.7.1.2. Infrastructures privées
Localisation 2.7.2. Personnel
Pédagogie, géologie et hydrographie 2.7.3. Etat sanitaire
Relief 2.7.3.1. Principales pathologies
Climat 2.7.3.2. Coûts de consultations et traite-
Végétation et faune ments
Superficie 2.7.4. Eau potable
Environnement 2.7.4.1. Type d’approvisionnement
Pollution 2.7.4.2. Qualité de l’eau
Pollution de l’eau 2.7.4.3. Coût d’approvisionnement en eau
Pollution de l’air 2.7.5. Assainissement
Pollution de l’habitat 2.8. Education
Changements environnementaux 2.8.1. Infrastructures scolaires
2. Milieu humain et social 2.8.2. Ecoles primaires
2.1. Population et démographie 2.8.3. Personnel
2.1.1. Effectif de la population 2.8.4. Taux de scolarisation
2.1.2. Evolution de la population 2.8.5. Frais liés à la scolarisation
2.2. Croissance démographique 3. Secteur économique
2.2.1. Fécondité 3.1. Agriculture
2.2.2. Mortalité 3.1.1. Caractéristiques globales
2.2.2.1. Mortalité infantile 3.1.2. Production et destination
2.2.2.2. Mortalité juvénile 3.2. Elevage
2.3. Composition et répartition 3.2.1. Caractéristiques globales
2.3.1. Composition 3.2.2. Production et destination
2.3.1.1. Composition ethnique 3.3. Pêche et ressources halieutiques
2.3.1.2. Appartenance religieuse 3.4. Industrie
2.3.2. Répartition 3.5. Artisanat
2.3.2.1. Répartition de la population par 3.5.1. Caractéristiques globales
groupe d’âge 3.5.2. Production et destination
2.3.2.2. Répartition de la population par 3.6. Tourisme
sexe 3.7. Commerces et marchés
2.4. Population déplacée 3.7.1. Commerce
2.5. Population réfugiée 3.7.1.1. Commerce formel
3.7.1.2. Commerce informel

Guide en Gestion Communale 82


3.7.2. Marché de travail et de l’emploi 6.5. Santé
3.8. Infrastructures de transport 6.6. Au niveau du capital social
3.8.1. Routes 6.7. Au niveau de l’habitat et équipe-
3.8.2. Trafic fluvial ments collectifs
3.8.3. Moyens de transport 6.8. Au niveau sécuritaire
3.8.4. Moyens de communication 7. Annexes
3.9. Systèmes financiers 7.1. Liste des infrastructures sani-
3.9.1. Coopératives d’épargne et de taires
crédits 7.2. Liste des infrastructures scolaires
3.9.2. Tontines 7.3. Note des ONG et associations
3.10. Habitat 7.4. Liste des personnes ayant partici
3.10.1. Types d’habitat pé aux travaux d’élaboration
3.10.2. Foncier
4. Organisation administrative et
politique OUTIL 6-002
4.1. Elites parlementaires - COMMENT ELABORER
4.2. Organisation et division territo-
riale UN PDC -
4.2.1. La commune
4.2.2. Arrondissement La procédure d’élaboration d’un plan de
4.2.3. Groupements et quartiers développement communal dépend des ca-
4.3. Services techniques pacités de la commune et de ses moyens
4.3.1. Services techniques publics financiers. Le plus souvent, ce travail se
4.3.1.1. Santé fait, soit par une équipe communale mise
4.3.1.2. Education à disposition à cet effet, soit par un consul-
4.3.1.3. Affaires sociales tant externe.
4.3.1.4. Sécurité ♦Élaboration par une équipe commu-
4.3.1.5. Défense nale
4.3.1.6. Justice Si la commune dispose des ressources
4.3.1.7. Jeunesse, sport, art et culture humaines ayant une expérience dans le
4.3.1.8. Transport domaine, le Maire peut décider de créer
4.3.2. Services techniques privés un comité ad ‘hoc à qui est confiée l’éla-
4.3.3. Organisation traditionnelle boration du PDC. Le Maire peut faire appel
5. Capital social dans ce cas de figure à toute personne
5.1. Les organisations non gouverne- ressource extérieure pour la contribution à
mentales (ONG) ce travail.
5.2. Les associations
5.3. Organisations politiques ♦ Élaboration par un consultant
5.4. Syndicats Le Maire, après l’élaboration des termes de
5.5. Communautés religieuses référence, peut procéder par appel d’offre
5.6. Structures de réflexion, concerta- ou consultation ouverte ou restreinte. Dans
tion ce cas, le consultant sélectionné travaillera
6. Synthèse en commun accord avec les élus et cadres
6.1. Au niveau environnemental communaux dans le respect du cahier de
6.2. Au niveau économique charges.
6.3. Au niveau social Dans chacun des 2 cas, la commune peut
6.4. Education bénéficier d’un soutien d’un partenaire
technique et financier.

83 Guide en Gestion Communale


OUTIL 6-003
- STRUCTURE STANDARD D’UN PDC -

Préface 2.2 Analyse de cohérence avec les


Sigles et abréviations orientations nationales et régionales
Résumé 2.3 Les objectifs de développement
INTRODUCTION de la commune
I. LE DIAGNOSTIC 2.4 La planification des programmes
1.1. PRESENTATION DE LA COM- et projets de développement
MUNE 2.5 La programmation plurian-
1.1.1. Situation géographique nuelle des actions
1.1.2. Le milieu physique 2.6 Le budget des actions program-
1.1.3. Les données démographiques mées
1.1.4. Les activités économiques 2.7 Le cadre logique du plan de
1.1.5. L’organisation administrative développement
1.1.6. Les acteurs du développement 2.8 La faisabilité des projets
communal
1.1.7. La situation du genre III. LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN
1.1.8. La gouvernance locale (dia- DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL
gnostic Institutionnel de la Commune) 3.1 Le partenariat : les acteurs et
1.2. LES GRANDES LIGNES DU leurs rôles
DIAGNOSTIC 3.2 Le mécanisme de mise en œuvre
1.2.1 Les secteurs productifs et mobilisation des ressources
1.2.1.1 L’agriculture 3.3 Les étapes ultérieures pour la
1.2.1.2 L’élevage mise en œuvre du plan
1.2.1.3 L’exploitation des ressources IV. LE DISPOSITIF DE SUIVI / EVALUA-
naturelles TION DU PDC
1.2.1.4 La transformation 4.1 Les acteurs de suivi / évaluation
1.2.1.5 La pêche 4.2 Le suivi / évaluation du plan
1.2.1.6 Le commerce et les équipe- V. LES STRATEGIES DE COMMUNI-
ments CATION
1.2.1.7 L’artisanat, le tourisme et VI. RISQUES ET HYPOTHESES DE
l’hôtellerie SUCCES
1.2.2 Les secteurs sociaux : santé, ANNEXES
eau et assainissement, éducation, jeu- Annexe 1 : Les outils méthodologiques
nesse, sport, art et culture Annexe 2 : Cartographie
1.2.3 L’aménagement du territoire et Annexe 3 : Cadre logique du plan de
environnement : urbanisation, habitat, développement
pistes rurales, électrification, télépho- Annexe 4 : Fiche des projets du PDC
nie… Annexe 5 : Les TDR du plan
1.2.4 L’administration et les finances
communales
1.2.5 La sécurité
II. LA VISION ET LES ORIENTATIONS
STRATEGIQUES
2.1 Le choix des priorités

Guide en Gestion Communale 84


OrDONNaNCeS eT COMPLéMeNTS

85 Guide en Gestion Communale


PRESIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE - La commune de Bangui;
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Les sous préfectures;
Unité-Dignité-Travail - Les préfectures;
ORDONNANCE N°88. 005 Une ordonnance fixera la structure et les règles
Portant création des collectivités territoriales et de fonctionnement de chacune de ces collec-
des circonscriptions administratives tivités.
Art. 5 : La représentation des intérêts nationaux
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,
, le coordination des activités des fonction-
CHEF DE L’ÉTAT
naires de l’État et le contrôle administratif des
Vu la constitution du 28 novembre 1986,
collectivités sont assurés par les divers organes
Vu la loi 87/001 du 12 décembre 1987 autori-
du gouvernement dans le cadre des circons-
sant le Président de la République à légiférer
criptions administratives qui sont les préfec-
par ordonnance,
tures et les sous-préfectures.
ORDONNE À l’intérieur des sous-préfectures, il peut être
Art. 1er : Les collectivités territoriales com- créé éventuellement des postes de contrôle
prennent, dans un ressort territorial déterminé administratif.
par la loi, l’ensemble des personnes domici- Art. 6 : La loi détermine le nom et les limites
liées dans ce ressort, ayant entre elles une com- des collectivités territoriales ainsi que le siège
munauté d’intérêts. de leur chef-lieu.
Les collectivités territoriales sont des per- Les modifications des limites des collectivités
sonnes de droit administratif ayant un patri- territoriales et des circonscriptions et le trans-
moine, des droits et des obligations, et gérant fert du chef-lieu d’une localité à une autre sont
leurs affaires librement et démocratiquement. également décidées par la loi.
Art. 2 : Les collectivités territoriales s’admi- Art. 7 : les changements de nom des collecti-
nistrent par des conseils élus. vités et des circonscriptions sont décidés par la
L’exécution des décisions de ces conseils est loi.
assurée par leur Président ou par une autorité Art. 8 : La suppression d’une collectivité et son
administrative dûment mandatée à cet effet. rattachement à une ou plusieurs collectivités,
Art. 3 : Les collectivités territoriales peuvent soit en raison de la dispersion de ses habitants,
ester en justice. Elles disposent de ressources soit pour toute autre cause, ainsi que la réunion
propres qui leur sont reconnues par la loi. Leur de plusieurs collectivités en une seule sont
budget est distinct du budget de l’état.. décidées par la loi, après l’enquête préalable
Toutefois, la loi pourra décider qu’elles ne prévue à l’article 9 ci-après.
disposent de l’autonomie financière et que les La répartition, soit à l’État, soit à la collectivité
recettes de certaines catégories de collectivités ou aux collectivités de rattachement de l’en-
seront inscrites au budget de l’État et feront semble des droits et obligations des collectivi-
l’objet de comptes d’emploi. tés supprimées sera par décret pris en Conseil
Art. 4 : La République Centrafricaine recon- des Ministres.
nait l’existence des collectivités territoriales Art. 9 : Ces modifications, transferts, change-
suivantes : ments de nom, suppressions et regroupements
- Les villages; prévus à aux articles 6, 7 et 8 ci-dessus sont
- Les communes ; subordonnés à une enquête effectuée par une
- Les communes d’élevage; commission dont la composition sera fixée par

Guide en Gestion Communale 86


décret pris en conseil des Ministres. ORDONNE
Cette enquête est ordonnée par le Ministre PREMIERE PARTIE :
de l’Intérieur lorsqu’il aura été saisi d’une ORGANISATION DES COLLECTIVITES
demande à cet effet, soit par les conseils des TERRITORIALES
collectivités intéressées, soit par le tiers des LIVRE I : ORGANISATION
électeurs inscrit dans la collectivité. Il pourra COMMUNALE
aussi l’ordonner d’office. TITRE I : LE VILLAGE
Après cette enquête, les conseils de toutes les
Art. Premier : Le village est constitué en zone
collectivités intéressées donnent leurs avis et la
rurale par un ensemble de familles ayant réalisé
proposition est transmise à l’Assemblée Natio-
entre elles une communauté d’intérêts pour des
nale.
raisons ethniques, économiques, historiques ou
Art. 10 : Les dispositions ci-dessus ne sont pas
religieuses.
applicables aux villages. La liste des villages
Le nombre d’habitants du village ne saurait
de chaque commune est fixée par arrêté du Mi-
être inférieur à 50.
nistre de l’intérieur. La création de nouveaux
Art. 2 : Le village est géré par un conseil de vil-
villages est décidée par les mêmes conditions,
lage constitué conformément aux dispositions
sur proposition du Préfet après avis du Conseil
de la présente Ordonnance.
Municipal de la commune intéressée et du
Art. 3 : Le village est dirigé par un chef de
conseil de sous- préfectures.
village élu pour dix ans par l’ensemble des
Art. 11 : La présente Ordonnance sera publiée
électeurs du village dans les conditions déter-
au Journal Officiel. Elle sera exécutée comme
minées par la présente ordonnance.
loi de l’État.
Le chef du village est placé sous l’autorité du
Fait à Bangui, le 05 février 1988 Maire de la commune. Il préside le conseil de
André KOLINGBA village.
En cas de décès ou démission du chef du vil-
lage, il sera procédé, dans un délai maximum
PRESIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE de deux mois, à une élection à l’effet de dési-
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE gner un nouveau chef de village.
Unité – Dignité – Travail Art. 4 : Le conseil de village est composé du
ORDONNANCE N° 88.006 chef du village et selon l’importance de la
Relative à l’organisation des collectivités terri- population du village de 5 à 10 membres. Les
toriales et des circonscriptions administratives, membres représentent les divers groupes socio-
économiques présents dans le village et notam-
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, ment : les jeunes, les femmes, les agriculteurs,
CHEF DE L’ETAT les éleveurs, les pêcheurs, les artisans, les
Vu La Constitution du 28 Novembre 1986, commerçants, les groupements pré-coopératifs
VuLa Loi 87/001 du 12 Décembre 1987 auto- (GIR, GIP).
risant le Président de la République à légiférer Chaque groupe désigne son représentant sous
par Ordonnance, le contrôle du maire de la commune rurale ou
Le Conseil des Ministres entendu, d’un conseiller de la dite commune mandaté à
cet effet. A l’issue des opérations, un procès-
verbal est établi et adressé par le maire à l’auto-
rité administrative de tutelle.

87 Guide en Gestion Communale


Le conseil de village est renouvelé tous les 3 territoire. Toute création de village nouveau,
ans dans des conditions identiques à celles de tout déplacement d’un village s’effectueront
sa désignation. conformément aux dispositions de l’article 10
Les désaccords survenant entre le chef de vil- de l’Ordonnance 88.005 du 5 février 1988.
lage et le conseil du village sont arbitrés par le Art. 6 : Le Conseil de village apporte son
maire sous le contrôle du sous-préfet. En cas concours et son assistance au personnel de
d’absences répétées aux séances du conseil, un l’Etat mis à sa disposition. Il assure leur loge-
membre peut sur proposition du chef de village ment et facilité leur tâche.
transmise par le maire et après enquête diligen- Art. 7 : Le Conseil de village établit les pro-
tée par le sous-préfet être révoqué sur décision grammes des travaux d’intérêt général ou com-
du Préfet. Il est alors procédé à son remplace- munautaires à effectuer annuellement dans le
ment. ressort du village.
L’exercice du mandat de membre de conseil de Il organise l’accueil des autorités en visite dans
village est gratuit. le village.
Art. 5 : Le conseil de village oriente l’activité Le Conseil organise et réglemente les activités
du village. Le conseil de village fixe la liste des culturelles et sportives de la population villa-
ressources du village et veille à la conservation geoise : chants, danses, saynètes, jeux, réu-
de son patrimoine. nions, fêtes publiques.
Le patrimoine du village comprend : Art. 8 : Le Chef de village est responsable de
1° Le patrimoine propre constitué par les plan- la tenue et de la conservation du journal de vil-
tations collectives, les reboisements, les pistes lage. Ce Journal donne la relation des princi-
villageoises non classées, les chemins ruraux, paux évènements de la vie du village : séances
les cimetières, les maisons communes, les du Comité, ouverture d’une campagne, mar-
cases de passage, les puits, les points d’eau, chés, visites officielles et de tous faits présen-
les hangars de stockage de produits, les cases tant pour le village un intérêt historique, écono-
à graines et en général tous les édifices et im- mique ou social.
meubles construits ou aménagés avec les res- Art. 9 : Le Chef de village est chargé de l’exé-
sources du village. cution des décisions de l’autorité administra-
2° Le patrimoine mis à la disposition du vil- tive et des autorités de la Commune.
lage, soit par l’Etat, soit par les collectivités Il peut à titre consultatif, sur la demande du
locales et, constitué notamment par les écoles Maire, assister aux séances du Conseil Muni-
de villages, infirmerie, postes de secours etc, cipal.
construits avec les ressources de l’Etat ou de la Il est chargé en outre, avec l’assistance du
commune et mis par ceux-ci à la disposition du Conseil de village, de veiller à la protection des
village. La commune participe avec l’aide des cultures et des récoltes, à la propreté de l’ag-
villageois à l’entretien de ce patrimoine. glomération et à la tranquillité publique dans le
En outre, les villages ont la libre jouissance ressort de son village.
des terrains des sources et des étangs présumés Il est tenu de signaler aux autorités administra-
appartenir à l’Etat en vertu des dispositions des tives et judiciaires compétentes, tous incidents,
articles 2 et 38 de la Loi 63/441 du 9 janvier toutes infractions, délits et crimes constatés
1964. dans le ressort de son village.
En contrepartie ils ont l’obligation de demeu- Il possède le droit de réquisitionner les habi-
rer en permanence dans les limites de leur tants du village pour lutter contre une calamité

Guide en Gestion Communale 88


publique. La désobéissance aux ordres donnés merciale, il est investi du pouvoir de concilier
en ces circonstances est sanctionnée par l’ar- les parties. Lors de sa prise de fonction, il est
ticle 289 du Code pénal. tenu de prêter serment devant le Juge d’ins-
Il communique au Maire de la Commune la tance en présence du Conseil de village.
liste des oisifs demeurant dans le village. Art. 13 : Le Chef de village est passible de
Art. 10 : Le Chef de village veille aux déclara- sanctions disciplinaires qui sont : le blâme,
tions, dans les délais règlementaires, des nais- la suspension de fonctions la suppression des
sances, décès et mariages au centre d’Etat-Ci- indemnités, la révocation.
vil de rattachement. Le blâme est infligé par le Sous-préfet sur pro-
Il signale au responsable du service de santé le position du Maire après audition de l’intéressé.
plus proche, les maladies graves se déclarant La suspension de fonctions et la suppression
dans le village. des indemnités sont prononcées par le Ministre
Art. 11 : Le Chef de village donne son concours de l’Intérieur pour une durée de trois mois
à la mise en application de la règlementation sur proposition du sous-préfet ou du Maire.
agricole et à l’exécution des plans de dévelop- Cette suspension est prononcée d’office par
pement agricole fixés par le Pouvoirs publics. le Ministre de l’Intérieur en cas de poursuites
Il est assisté dans ses fonctions par les agents judiciaires et renouvelable jusqu’au prononcé
des services techniques chargés de l’agricul- du jugement. En cas d’urgence, le Sous-pré-
ture, de l’élevage, des eaux, forêts, chasse et fet peut prononcer lui-même la suspension, à
pêche. charge pour lui d’en rendre compte immédiate-
Sous le contrôle du Maire de la Commune, il ment au Ministre de l’Intérieur.
prend toutes mesures pratiques tendant à em- En cas de suspension du Chef de village, ses
pêcher la divagation des animaux domestiques fonctions sont assurées par un membre désigné
pouvant causer des dégâts aux cultures et aux en son sein par le Conseil de village pour la
récoltes. durée de la suspension.
Il est tenu de signaler au représentant des ser- La révocation est prononcée par le Ministre de
vices intéressés las attaques de parasitisme et l’Intérieur sur proposition du Sous-préfet ou du
les épizooties. Maire, après avis du conseil de Sous-préfecture
Le Chef de village est également l’auxiliaire qui est habilité à demander l’audition du Chef
des services techniques chargés de l’entretien intéressé. Il est alors procédé à son remplace-
des voies publiques. A ce titre, il prend toutes ment dans un délai maximum de deux mois.
dispositions nécessaires pour que soit assurées Art. 14 : Les Chefs de village perçoivent une
la sécurité et la permanence de la circulation. indemnité mensuelle forfaitaire dont le mon-
Il doit en particulier signaler en cas de danger tant sera fixé chaque année par la Loi des Fi-
tous les obstacles aux usagers, rétablir la cir- nances.
culation dans la mesure de ses moyens, ou si Les Chefs de villages perçoivent en outre une
les travaux à exécuter excèdent ses possibilités remise sur l’impôt effectivement perçu par
faire prévenir sans délai le représentant du ser- leurs soins qui ne pourra excéder cinq pour
vice intéressé. cent des sommes recueillies.
Le Chef de village apporte son appui à la mise Des arrêtés conjoints du Ministère de l’Intérieur
en œuvre des directives nationales en matière et du Ministre des Finances fixeront le taux et
d’éducation et de formation. les modalités de paiement de ces remises.
Art. 12 : En matière de justice civile et com-
TITRE II : LES QUARTIERS

89 Guide en Gestion Communale


Art. 15 : Les agglomérations urbaines sont et des communes d’élevage.
constituées de quartiers. Les Chefs de quar-
tier ont les attributions identiques à celles des CHAPITRE II : DES CONSEILS
Chefs de village des Zones rurales. Ils sont dé- MUNICIPAUX
signés dans les mêmes conditions que les Chefs SECTION I – CONSTITUTION
de village. Art.18 : Le corps municipal se compose du
Un ensemble de quartiers constitue un grou- Conseil Municipal, du Maire et de 1 ou plu-
pement à la tête duquel est placé un Chef de sieurs Adjoints. Maire et Adjoints sont élus
Groupe. parmi les Conseillers.
Dans les villes ou l’importance de la popula- Art. 19 : Les Conseillers Municipaux sont élus
tion le justifie les groupes pourront être consti- pour cinq ans. Lors même qu’ils ont élus dans
tués en arrondissement. Les quartiers, groupes l’intervalle, ils sont renouvelés intégralement
et arrondissements ne constituent pas des Col- dans tout le territoire de la République Cen-
lectivités Territoriales. trafricaine à une date fixée par décret pris en
Les Chefs de Groupes sont choisis par les Conseil des Ministres.
Chefs de quartier en leur sein. Les Chefs d’ar- Lorsque le Conseil Municipal a perdu, par
rondissement sont nommés par le Maire parmi l’effet des vacances survenues, la moitié de
les Conseillers Municipaux après consultation ses membres il est, dans le délai de deux mois
du Conseil Municipal et accord de l’autorité de à dater de la dernière vacance, procédé à des
tutelle. élections complémentaires.
Art. 16 : Les Chefs de quartier, de groupe et Art. 20 : Nul ne peut être membre simultané-
d’arrondissement sont chargés de l’exécution ment de plusieurs Conseils Municipaux.
des décisions de l’autorité administrative et des Art. 21 : En cas de dissolution d’un Conseil Mu-
autorités de la Commune. nicipal ou de démission de tous ses membres
Les Chefs de quartier, de groupes et d’arron- en exercice, et lorsqu’un Conseil Municipal ne
dissement sont passibles de sanctions discipli- peut être constitué, une délégation spéciale en
naires qui sont le blâme, la suspension de fonc- remplit les fonctions.
tion, la privation des indemnités, la révocation. Dans les huit jours qui suivent la dissolution ou
Le blâme est infligé par le Maire. Les autres l’acceptation de la démission cette délégation
sanctions sont infligées dans les mêmes condi- spéciale est nommée par décret du Président de
tions que pour les Chefs de village. la République sur proposition du Ministre de
l’Intérieur.
TITRE III : LES COMMUNES Le nombre des membres qui la composent
CHAPITRE 1 : GENERALITES est fixé à trois dans les Communes où la po-
pulation ne dépasse pas 15.000 habitants. Ce
Art. 17 : La Commune est une collectivité ter-
nombre peut être porté jusqu’à sept dans les
ritoriale composée de villages, quartiers, grou-
villes d’une population supérieure.
pements, arrondissements dont les limites terri-
Le Président et s’il y a lieu le Vice-président
toriales sont déterminées par la Loi.
de la Délégation Spéciale sont désignés par le
La population de la Commune est celle domici-
Décret nommant la Délégation Spéciale.
liée dans son ressort.
Les pouvoirs de cette délégation spéciale sont
Il n’existe qu’une seule catégorie de commune.
fixés par le Ministre de l’Intérieur.
Toutefois des exceptions d’ordre administratif
En aucun cas, il ne lui est permis d’engager les
sont constituées au profit de la ville de Bangui

Guide en Gestion Communale 90


finances municipales au delà des ressources La convocation contient alors l’indication de
disponibles de l’exercice courant. Elle ne peut l’ordre du jour déterminé pour lequel le Conseil
ni préparer le budget communal, ni recevoir les doit s’assembler et le Conseil ne peut s’occuper
comptes du Maire ou de Receveur. que des affaires inscrites à cet ordre du jour.
Art. 22 : Toutes les fois que le Conseil Muni- Art. 26 : Toute convocation est faite par le
cipal a été dissous ou que par application de Maire. Elle est sanctionnée au registre des dé-
l’article précédent, une Délégation Spéciale a libérations, affichée à la porte de la Mairie et
été nommée, il est procédé à la réélection du adressée par écrit à domicile, trois jours francs
Conseil Municipal, dans les trois mois à dater au moins avant la tenue de la réunion.
de la dissolution ou de la dernière démission à Art. 27 : Les Conseillers Municipaux prennent
moins que l’on ne se trouve dans les six mois rang dans l’ordre du tableau avant la tenue de
qui précèdent le renouvellement général des la réunion.
Conseils Municipaux. 1° Par la date de la plus ancienne des nomi-
Les fonctions de la Délégation Spéciale ex- nations ;
pirent de plein droit dès que le Conseil Munici- 2° Entre Conseillers élus le même jour, par le
pal est constitué. plus grand nombre des suffrages obtenus ;
Art.23 : Un Conseil Municipal ne peut être dis- 3° A égalité de voix, par la priorité d’âge.
sous que par Décret motivé du Président de la Un double du tableau reste déposé dans les bu-
République, pris en Conseil des Ministres. reaux de la Mairie et du Ministre de l’Intérieur
où chacun peut en prendre communication ou
SECTION II
copie.
FONCTIONNEMENT DES CONSEILS
Art. 28 : Les délibérations sont prises à la ma-
MINICIPAUX
jorité absolue des votants.
Art. 24 : Les Conseils Municipaux se réu-
Un Conseiller Municipal, empêché d’assister à
nissent en session ordinaire deux fois l’année,
une séance, peut donner à un collègue de son
au cours du premier et du troisième trimestre
choix, pouvoir écrit de voter en son nom. Un
de l’année.
même Conseiller Municipal ne peut être por-
La durée de chaque session est de huit jours
teur que d’un seul mandat. Le mandat est tou-
maximum, elle peut être prolongée avec l’auto-
jours révocable. Sauf dans les cas de maladie
risation du Ministre de l’Intérieur.
dûment constaté, il ne peut être valable pour
Pendant les sessions ordinaires, le Conseil Mu-
plus de trois séances consécutives.
nicipal peut s’occuper de toutes les matières
En cas de partage, sauf le cas de scrutin secret,
qui entrent dans ses attributions.
la voix du Président est prépondérante. Le vote
Art. 25 : Le Ministre de l’Intérieur peut pres-
a lieu au scrutin public sur la demande du quart
crire la convocation extraordinaire du Conseil
des membres présents ; les noms des votants,
Municipal. Le Maire peut également réunir le
avec la désignation de leur vote, sont inscrits
Conseil Municipal chaque fois qu’il le juge
au procès-verbal.
utile. Il est tenu de le convoquer quand une de-
Il est voté de plein droit au scrutin secret toutes
mande motivée lui en est faite par la majorité
les fois que le tiers des membres présents le ré-
en exercice du Conseil Municipal. Dans l’un et
clame, ou qu’il s’agit de procéder à une nomi-
l’autre cas, en même temps qu’il convoque le
nation ou présentation.
Conseil, il donne avis au Ministre de l’Intérieur
Dans ces derniers cas, après deux tours de scru-
de cette réunion et des motifs qui la rendent
tin secret, si aucun des candidats n’a obtenu de
nécessaire.

91 Guide en Gestion Communale


majorité absolue, il est procédé à un troisième de demander communication sans déplacement
tour de scrutin, et l’élection a lieu à la majo- des procès-verbaux du Conseil Municipal, des
rité relative. A égalité des voix, l’élection est budgets et des comptes de la Commune, des
acquise au plus âgé. Arrêtés Municipaux ; il peut en prendre copie
Art. 29 : Le Maire, et à défaut celui qui le rem- totale ou partielle ; chacun peut les publier sous
place, préside le Conseil Municipal. sa responsabilité.
Dans les séances où le compte administratif du Art.36 : Le Conseil Municipal peut former,
Maire est débattu, le Conseil Municipal élit son au cours de chaque session, des commissions
Président. Dans ce cas, le Maire peut, même chargées d’étudier les questions soumises au
quand il ne serait plus en fonction, assister à la Conseil soit par l’Administration, soit à l’ini-
discussion, mais il doit se retirer au moment du tiative d’un de ses membres.
vote. Le Président adresse directement la déli- Les commissions peuvent tenir leurs séances
bération au Ministre de l’Intérieur. dans l’intervalle des sessions. Elles sont convo-
Art.30 : Au début de chaque session et pour sa quées par le Maire, qui en est le Président de
durée, le Conseil Municipal nomme un ou plu- droit, dans les huit jours qui suivent leur nomi-
sieurs de ses membres pour remplir les fonc- nation, ou à plus bref délai, sur la demande de
tions de secrétaire. Il peut leur adjoindre des la majorité des membres qui les composent.
auxiliaires pris en dehors de ses membres, qui Dans cette première réunion, les commis-
assisteront aux séances, mais sans participer sions désignent un Vice-président qui peut les
aux délibérations. convoquer et les présider si le Maire est absent
Art. 31 : Les séances des Conseillers Muni- ou empêché.
cipaux sont publiques. Néanmoins, sur la Art.37 : Tout membre du Conseil Municipal qui
demande de trois membres ou du Maire, le sans motifs reconnus légitimes par le Conseil, a
Conseil Municipal, par assis et levée, levés manqué à trois convocations successives, peut
sans débats, décide s’il se formera en Comité être, après avoir été admis à fournir ses expli-
ad’hoc cations, déclaré démissionnaire par le Ministre
Art.32 : Le Maire a seul la police de l’Assem- de l’Intérieur, sauf recours dans les dix jours de
blée. Il peut faire expulser de l’audience ou ar- la notification devant la juridiction compétente.
rêter tout individu qui trouble l’ordre. En cas de Le Conseiller, déclaré dans ces conditions dé-
crime ou de délit, il en dresse un procès-verbal missionnaire, ne pourra poser sa candidature
et le Procureur de la République en est immé- aux élections municipales qui suivront la date
diatement saisi. de la démission d’office.
Art. 33 : Le procès-verbal de la séance est, Les démissions des Conseillers sont adressées
dans la huitaine, affiché par extrait à la porte au Ministre de l’Intérieur, sous couvert du Chef
de la Mairie. Une ampliation en est adressée au de la circonscription administrative. Elles sont
chef de la Circonscription administrative et au définitives et, à défaut de cet accusé de récep-
Ministère de l’Intérieur. tion, un mois après un nouvel envoi de la dé-
Art.34 : Les délibérations sont inscrites par mission, constaté par lettre recommandée.
ordre de date sur un registre côté et paraphé
par le Préfet. Elles sont signées par tous les SECTION III
membres présents à la séance, ou mention est ATRIBUTION DES CONSEIL
faite de la cause qui les a empêchés de signer. MUNICIPAUX
Art.35 : Tout habitant ou contribuable a le droit Art.38 : Le Conseil Municipal règle par ses

Guide en Gestion Communale 92


délibérations les affaires de la Commune. Ministre de l’intérieur peut déclarer qu’il ne
Il donne son avis toutes les fois que cet avis s’oppose pas à la délibération.
est requis par les lois et règlements ou qu’il est Art.42 : Le Conseil Municipal et, en dehors du
demandé par l’administration supérieure. Conseil toute partie intéressée, peut se pourvoir
Il émet les vœux sur tous les objets d’intérêt contre l’arrêté du Ministre de l’intérieur devant
local. la juridiction compétente. Le pourvoi est intro-
Art.39 : Expédition de toute délibération est duit et jugé dans les formes du recours pour
adressée dans la huitaine par le Maire, Chef de excès du pouvoir.
la Circonscription administrative. Celui-ci est Art.43 : Ne sont exécutoires qu’après avoir été
tenu d’en transmettre une copie accompagnée approuvées par l’autorité de tutelle, les délibé-
de ses observations au Ministère de l’intérieur. rations portant sur les objets suivants :
Art.40 : Sont nulles de plein droit : 1° Les conditions de baux dont la durée dé-
- Les délibérations d’un Conseil Municipal passe 18 ans ;
portant sur un objet étranger à ses attributions 2° Les aliénations et échanges de propriétés
ou prises hors de sa réunion. communales ;
- Les délibérations prises en violation d’une loi 3° Les acquisitions d’immeubles, les construc-
ou d’un texte réglementaire. tions nouvelles, les constructions entières ou
La nullité du droit est déclarée par arrêté du partielles, les projets, plans et devis des grosses
Ministre de l’Intérieur. Elle peut être pronon- réparations et d’entretien quand la dépense
cée par celui-ci et proposée ou opposée par les excède les maxima fixés pour la conclusion des
parties intéressées à toute époque. marchés de gré à gré soit 800 000 francs CFA
Art.41 : Sont annulables les délibérations dans les Communes ayant une population infe-
auxquelles auraient pris part des membres du rieure à 20 000 habitants et 2 000 000 francs
Conseil, intéressés soit en leur nom personnel, CFA dans les Communes ayant une popula-
soit comme mandataires, à l’affaire qui en a fait tion égale ou supérieure à 20 000 habitants.
l’objet. En outre, l’acquisition d’immeuble sera pré-
L’annulation est prononcée par arrêté du Mi- cédée d’une expertise diligentée par le service
nistre de l’Intérieur. Elle peut être provoquée des travaux publics et d’un avis du service des
d’office par celui-ci ou sur demande du Chef de domaines.
la Circonscription administrative, dans un délai 4° Les transactions ;
de trente jours à partir du dépôt de procès-ver- 5° Le changement d’affectation d’une propriété
bal de la délibération au Cabinet du Ministre communale déjà affectée à un service public ;
de l’Intérieur. 6° Le reclassement, le déclassement, le redres-
Elle peut aussi être demandée par toute per- sement ou le prolongement, l’élargissement,
sonne intéressée et par tout contribuable de la la suppression, la dénomination des rues et
Commune. Dans ce dernier cas, la demande des places publiques, l’établissement et la
en annulation doit être déposée, à peine de dé- modification des plans d’alignements des voies
chéance, au Cabinet du Ministre de l’intérieur, publiques municipales, le tarif de droits de sta-
dans un délai de quinze jours à partir de l’affi- tionnement et de location dur des dépendances
chage à la porte de la Mairie. de la grande voirie et, généralement, le tarif
Le Ministre de l’intérieur statuera dans un dé- des droits divers à percevoir au profit des Com-
lai d’un mois. Passé le délai de quinze jours, munes ;
sans qu’aucune demande n’ait été produite, le 7° L’acceptation des dons et legs faits à la

93 Guide en Gestion Communale


Commune lorsqu’il y a des charges ou condi- de donner son avis, il peut être passé outre.
tions ou lorsqu’ils donnent lieu à des réclama- Art.46 : Le Conseil Municipal délibère sur le
tions des familles ; compte administratif qui lui est annuellement
8° Le budget communal ; présenté par le Maire.
9° Les crédits supplémentaires ; Il entend, débat et arrête les comptes et deniers
10° Les contributions extraordinaires et les des receveurs sauf règlement définitif, confor-
emprunts ; mément à l’article 223 de la présente loi.
11° L’établissement, la suppression ou les Art.47 : Il est interdit à tout Conseil Municipal,
changements des foires et marchés, autres que soit de publier des proclamations et adresses,
les simples marchés d’approvisionnement. soit de se mettre en communication avec un ou
Les délibérations qui ne sont pas soumises à plusieurs Conseils Municipaux.
l’approbation de l’autorité de tutelle ne de- La nullité des actes et des délibérations prises
viennent néanmoins exécutoires qu’un mois en violation de cet article est prononcée dans
après le dépôt qui en aura été fait auprès d’elle. les formes indiquées aux articles 40 et 41 de la
Art.44 : Les délibérations des Conseil Munici- présente ordonnance.
paux sur les objets énoncés à l’article précédent
sont exécutoires sur l’approbation du Ministre CHAPITRE TROIS : DES MAIRES ET
de l’intérieur. Sauf le cas ou l’approbation par ADJOINTS
le Ministre compétent, par l’Assemblée Natio- SECTION I : DISPOSITIONS
nale, par un décret ou par une loi, est prescrite GENERALES
par les lois ou règlements en vigueur. Art.48 : Il y a dans chaque Commune un Maire
Art.45 : Le Conseil Municipal est toujours ap- et un ou plusieurs adjoints élus parmi les
pelé à donner son avis sur les objets suivants : membres du Conseil Municipal.
1° Les souscriptions relatives à la distribution Le nombre des adjoints est de deux dans les
des secours publics ; Communes jusqu’à 10 000 habitants.
2° Les projets d’alignement et de nivellement Dans les Communes d’une population supé-
de la voirie à l’intérieur de la Commune ; rieure, il y aura un adjoint de plus par excédent
3° La création des bureaux de bienfaisance ; de 25 000 habitants, sans que le nombre des
4° Les budgets et les comptes des hospices, adjoints puisse dépasser cinq.
hôpitaux et autres établissements de charité et Art.49 : Lorsqu’un obstacle quelconque ou
de bienfaisance ; les autorisations d’acquérir, l’éloignement rend difficiles, dangereuses ou
d’aliéner, d’emprunter, d’échanger, de plaider momentanément impossibles les communica-
ou de transiger, demandées par les mêmes éta- tions entre le Chef-lieu et une fraction de Com-
blissements, l’acceptation des dons et legs qui mune, un poste d’Adjoint Spécial peut être ins-
leur sont faits ; titué, sur la demande du Conseil Municipal et
5° L’attribution des permis d’occuper ; par arrêté du ministre de l’Intérieur.
6° Enfin tous les objets sur lesquels les Cet Adjoint, élu par le Conseil, est pris parmi
Conseillers municipaux sont appelés, par les les Conseillers résidant dans cette fraction de
lois et règlements, à donner leur avis et ceux la Commune et à défaut d’un Conseiller ou s’il
sur lesquels ils seront consultés par le Ministre est empêché, parmi les habitants de la fraction.
de l’Intérieur Il remplit les fonctions d’Officier de l’Etat-Ci-
7° Lorsque le Conseil Municipal, à ce réguliè- vil et il peut être chargé de l’exécution des lois
rement requis et convoqué, refuse ou néglige et règlements de police dans cette partie de la

Guide en Gestion Communale 94


Commune. Il n’a pas d’autres attributions. raux, les receveurs particuliers, les Agents des
Art.50 : Le Conseil Municipal élit le Maire forêts, ceux des postes et télécommunications.
et les adjoints parmi ses membres ayant reçu Les Agents salariés du Maire et les employés
l’investiture requise au scrutin secret et à la de la Commune ne peuvent être Adjoints.
majorité absolue. Si après deux tours de scrutin Art.55 : Les Maires et les Adjoints sont élus
aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue, pour la même durée que le Conseil Municipal.
il est procédé à un troisième tour de scrutin et Les démissions des Maires et Adjoints sont
l’élection a lieu à la majorité relative. En cas adressées au Ministre de l’intérieur sous cou-
d’égalité des suffrages, le plus âgé est déclaré vert du Chef de circonscription administrative ;
élu. elles sont définitives à partir de leur acceptation
Art.51 : La séance dans laquelle il est procédé à ou à défaut de cette acceptation un mois après
l’élection du Maire, présidée par le plus âgé des un nouvel envoi de la démission constatée par
membres du Conseil Municipal. lettre recommandée.
Pour toute élection du Maire ou des adjoints, Ils continuent l’exercice de leurs fonctions sauf
les membres du Conseil Municipal sont convo- les dispositions des articles 54, 57 et 61 de la
qués dans les formes et délais prévus par l’ar- présente ordonnance jusqu’à l’installation de
ticle 26 ; la convocation contiendra la mention leurs successeurs.
spéciale de l’élection à laquelle il devra être Toutefois en cas de renouvellement intégral, les
procédé. fonctions du Maire et des Adjoints sont à par-
Avant cette convocation, il sera procédé aux tir de l’installation du nouveau Conseil jusqu’à
élections qui pourraient être nécessaires pour l’élection du Maire exercées par des Conseil-
compléter le Conseil dans le cas où il aurait lers municipaux dans l’ordre du tableau.
perdu la moitié de ses membres. Art.56 : Le Maire est seul chargé de l’adminis-
Art.52 : Les nominations sont rendues pu- tration mais il peut déléguer par arrêté une par-
bliques dans les vingt-quatre heures de leur tie de ses fonctions sous sa surveillance et sa
date, par voie d’affiche à la porte de la Mai- responsabilité à un ou plusieurs de ses Adjoints
rie. Elles sont dans le même délai notifiées au et, en l’absence ou cas d’empêchement de ses
Ministère de l’intérieur. Adjoints, à des membres du Conseil municipal.
Art.53 : L’élection du Maire et de ses adjoints Ces délégations subsistent tant qu’elles ne sont
peut être arguée de nullité dans les conditions, pas rapportées.
formes et délais prescrits pour les réclamations Art.57 : Les Maires et les Adjoints après avoir
contre les élections du Conseil Municipal. Le été entendus ou invités à fournir des explica-
délai de cinq jours court à partir de vingt heures tions écrites sur les faits qui leur sont reprochés,
après l’élection. peuvent être suspendus par arrêté du Ministre
Lorsque l’élection est annulée ou que, pour de l’intérieur pour un temps qui n’excédera pas
toute autre cause le Maire et les Adjoints ont trois mois.
cessé leurs fonctions, le Conseil est convoqué Ils ne peuvent être révoqués que par décret du
pour procéder au remplacement dans le délai Président de la République pris en Conseil des
de quinzaine. Ministres.
Art.54 : Ne peuvent être Maires ou Adjoints, Les arrêtés de suspension et les décrets de révo-
ni en exercer même temporairement les fonc- cation doivent être motivés. En cas de recours
tions, les Agents et employés des administra- présenté devant la juridiction compétente, ce
tions financières, les Trésoriers payeurs géné- recours sera jugé comme affaire urgente et sans

95 Guide en Gestion Communale


frais. sont résolues séance tenante par le maire et les
Les dispositions du présent article ne sont pas deux assistants, à la majorité des voix, sauf le
applicables lorsque les dommages causés sont recours de droit.
le résultat d’un fait de guerre. Art. 63 : Les communes sont civilement res-
La révocation comporte, de plein droit, l’iné- ponsables des accidents subis par les maires,
ligibilité aux fonctions de maire et celles les adjoints et les Présidents de délégation spé-
d’adjoints, pendant une année, à dater de la ciale dans l’exercice de leurs fonctions.
révocation, à moins qu’il ne soit procédé aupa- Les conseillers municipaux et les délégués
ravant au renouvellement général des conseils spéciaux bénéficient de la même garantie
municipaux. lorsqu’ils sont chargés de l’exécution d’un
Art. 58 : Dans le cas ou les intérêts du maire mandat spécial.
se trouvent en opposition avec ceux de la com-
mune, le conseil municipal désigne un autre de SECTIONS II
ses membres pour représenter la commune, soit ATTRIBUTIONS DU MAIRE
en justice, soit dans les contrats. Art. 64 : Le Maire est responsable de la tenue et
Art. 59 : En cas d’absence, de suspension, de de la conservation du journal de la commune.
révocation ou de tout autre empêchement, le Art. 65 : Le maire est chargé, sous le contrôle
maire est provisoirement remplacé, dans la du conseil municipal et la surveillance de l’ad-
plénitude de ses fonctions par un adjoint, dans ministration supérieure :
l’ordre des nominations et, à défaut d’adjoints, 1° De conserver et d’administrer les propriétés
par un conseiller municipal désigné par le de la commune et de faire en conséquence, tous
conseil, sinon pris dans l’ordre du tableau. actes conservatoires de ses droits ;
Art. 60 : Dans le cas ou le maire refuserait ou 2° De gérer les revenus, de surveiller les éta-
négligerait de faire un des actes qui lui sont blissements communaux et la comptabilité de
prescrits par la loi, le Ministre de l’Intérieur la commune ;
peut, après l’en avoir requis, y procéder d’of- 3° De préparer et de proposer le budget et or-
fice par lui-même ou par un délégué spécial. donnancer les dépenses ;
Art.61 : Au cas prévu et réglé par l’article 21, 4° De diriger les travaux communaux ;
le Président et, à défaut le Vice-président de la 5° De pourvoir aux mesures relatives à la voirie
délégation spéciale, remplit les fonctions de municipale ;
maire. 6° De souscrire les marchés, de passer les baux
Ses pouvoirs prennent fin dès l’installation du de biens et les adjudications des travaux com-
nouveau conseil. munaux dans les formes établies par les lois et
Art. 62 : Lorsque le maire procède à une règlements et par les articles 43 et 44 de la pré-
adjudication publique pour le compte de la sente ordonnance ;
commune, il est assisté par deux membres du 7° De passer dans les mêmes formes les actes
conseil municipal désignés d’avance par le de vente, échange, partage, acceptation de dons
conseil ou, à défaut de cette désignation, appe- ou legs, acquisition, transaction, lorsque ces
lés dans l’ordre du tableau. actes ont été autorisés conformément à la pré-
Le receveur municipal est appelé à toutes les sente loi.
adjudications. 8° De représenter la commune en justice ;
Toutes les difficultés qui peuvent s’élever sur 9° De prendre, de concert avec les propriétaires
les opérations préparatoires de l’adjudication ou les détenteurs du droit de chasse dans les

Guide en Gestion Communale 96


buissons, bois et forêts, toutes les mesures né- Art. 70 : le maire prend des arrêtés à l’effet :
cessaires à la destruction des animaux nuisibles 1° De fixer localement les mesures relatives
désignés par les textes en vigueur. aux objets confiés par les lois à sa vigilance et
10° Et d’une manière générale, d’exécuter les à son autorité ;
décisions du conseil municipal. 2° De publier à nouveau les lois et les règle-
En outre, le maire nomme à tous les emplois ments de police et de rappeler les citoyens à
communaux pour lesquels les lois, décrets et leur observation.
ordonnances actuellement en vigueur ne fixent Art. 71 : Les arrêtés pris par le maire sont im-
pas un droit spécial de nomination. médiatement adressés, sous couvert du chef de
Il suspend et révoque les titulaires de ces em- la circonscription administrative, au Ministre
plois. de l’Intérieur qui peut les annuler ou en sus-
Il peut faire assermenter les agents nommés pendre l’exécution.
par lui à condition qu’ils soient agréés par le Ceux de ces arrêtés qui portent règlement per-
Ministre de l’Intérieur. manent ne sont exécutoires qu’un mois après
Art. 66 : Le maire est chargé sous la sur- leur réception au ministère de l’Intérieur.
veillance de l’administration supérieure, de la Néanmoins en cas d’urgence, le Ministre de
police municipale, et l’exécution des actes de l’Intérieur peut en autoriser l’exécution immé-
l’autorité supérieure qui y sont relatifs. diate.
Art 67 : Le maire est chargé, sous l’autorité de Art. 72 : les arrêtés du maire ne sont obliga-
l’administration supérieure : toires qu’après avoir été portés à la connais-
1° De la publication et de l’exécution des lois sance des intéressés par voie de publication et
et règlements ; d’affiches toutes les fois qu’ils contiennent des
2° De l’exécution des mesures de sûreté géné- dispositions générales, et, dans les autres cas,
rale ; par voie de notification individuelle. La publi-
3° De fonctions spéciales qui lui sont attribuées cation est constatée par une déclaration certifiée
par les lois ; par le Maire.
Art. 68 : Le maire pourvoit d’urgence à ce que La notification est établie par le récépissé de la
toute personne décédée soit ensevelie et inhu- partie intéressée ou, à son défaut, par l’original
mée décemment sans distinction de culte ni de de la notification conservé dans les archives de
croyance. la mairie.
Art. 69 : Le maire et ses adjoints sont officiers Les arrêtés, actes de publication et de notifica-
de l’État civil. tion sont inscrits, à leur date, sur le registre de
Le maire peut déléguer à un ou plusieurs agents la mairie.
communaux titularisé dans un emploi perma- Art. 73 : Le maire est chargé, sous la sur-
nent, âgé d’au moins 18 ans, les fonctions qu’il veillance des autorités de tutelle, de la police
exerce en tant qu’officier d’état civil, pour la municipale et de l’exécution des actes de l’au-
réception des déclarations de naissance et de torité supérieure qui y sont relatifs.
décès, de reconnaissance d’enfants naturels, La police municipale a pour attributions :
pour la transcription, la mention en marge de 1° Tout ce qui intéresse la sûreté de la commo-
tous actes relatifs aux déclarations ci-dessus. dité du passage dans les rues, quais, places et
Cette délégation est exercée sous la surveillance voies publiques, ce qui comprend le nettoie-
et la responsabilité du maire. ment, l’éclairage, l’enlèvement des encom-

97 Guide en Gestion Communale


brements, la démolition ou la réparation des 8° Le soin d’obvier ou de remédier aux événe-
édifices menaçant ruine , l’interdiction de rien ments fâcheux qui pourraient être occasionnés
exposer aux fenêtres ou autres parties des édi- par la divagation des animaux malfaisants ou
fices qui puisse endommager les passants ou féroces.
causer des exhalaisons nuisibles. Art 74 : Le Maire a la police des routes et voies
2° Le soin de réprimer les atteintes à la tran- de communication dans l’intérieur des agglo-
quillité publique, les attroupements, les rixes mérations, mais seulement en ce qui concerne
et les disputes accompagnées d’ameutements la circulation sur les dites voies
dans les rues, le tumulte excité dans les lieux Il peut moyennant le paiement des droits fixés
d’assemblée publique, les bruits et rassemble- par un tarif dûment établi, donner des permis
ments nocturnes qui troublent le repos des ha- de stationnement ou de dépôt temporaire sur
bitants, et tous actes de nature à compromettre la voie publique, sur les rivières, ports et quais
la tranquillité publique. fluviaux et autres lieux publics faisant partie du
3° Le maintien de bon ordre dans les en- domaine municipal.
droits où il se fait des grands rassemblements Les alignements individuels, les autorisations
d’hommes, tels que les foires, marché, réjouis- de bâtir, les autres permissions de voirie sont
sances et cérémonie publiques, spectacles, jeux délivrés par l’autorité compétente, après que le
, débit de boissons, lieu de cultes et autres lieux Maire aura donné son avis dans le cas où il ne
publics. lui appartient pas de les délivrer lui-même.
4° Le mode de transport des personnes décé- Les permissions de voirie à titre précaire et
dées, les inhumations et exhumations, le essentiellement révocables sur les voies pu-
maintien de bon ordre et la décence dans les bliques qui sont placées dans les attributions
cimetières, sans qu’il soit permis d’établir des du Maire et, ayant pour objet notamment,
distinctions ou des prescriptions particulières à l’établissement dans le sol de la voie publique
raison des croyances ou du culte du défunt ou des canalisations destinées au passage ou à la
des circonstances qui ont accompagné sa mort. conduite soit de l’eau, soit du gaz ou de l’élec-
5° L’inspection sur la fidélité du débit des den- tricité, peuvent en cas de refus du Maire, non
rées qui se vendent au poids ou à la mesure et justifié par l’intérêt général, être accordées par
sur la salubrité des comestibles exposés à la le Ministre de l’Intérieur
vente. Art 75 : Les pouvoirs qui appartiennent au
6° Le soin de prévenir, par des précautions Maire, en vertu de l’article 73, ne font obstacle
convenables, et celui de faire cesser, par la dis- au droit du Ministre de l’Intérieur de prendre,
tribution des secours nécessaires, les accidents et dans tous les cas où il n’y aurait pas été
et les fléaux calamiteux, tels que les incendies, pourvu par les autorités municipales, toutes
les inondations, les maladies épidémiques ou mesures relatives au maintien de la salubrité,
contagieuses, les épizooties, en provoquant, de la sûreté et de la tranquillité publique.
s’il y a lieu, l’interdiction de l’Administration Art 76 : Toute commune peut avoir un ou plu-
supérieure. sieurs garde-municipaux. Les gardes-munici-
7° Le soin de prendre provisoirement les me- paux sont proposés par le Maire. Ils doivent
sures nécessaires contre les aliénés sont l’état être nommés et commissionnés par l’autorité
pourrait compromettre la morale publique, la de tutelle qui devra faire connaître son agré-
sécurité des personnes ou la conservation des ment ou son refus d’agréer, dans le délai d’un
propriétés. mois. L’autorité de tutelle, seule, peut les révo-

Guide en Gestion Communale 98


quer. En dehors de leurs fonctions relatives à la un recours contre les auteurs et complices du
police rurale, les gardes municipaux sont char- désordre.
gés de rechercher, chacun dans le territoire pour
lequel il est assermenté, les contraventions aux CHAPITRE V
règlements et arrêtés de police municipale. Ils ADMINISTRATION DES COMMUNES
dressent des procès verbaux pour constater des SECTIONS I – DES BIENS, TRAVAUX ET
contraventions. ETABLISSEMENTS COMMUNAUX

CHAPITRE V Art. 81 : Le conseil Municipal délibère sur


RESPONSABILITÉ DES COMMUNES la gestion des biens et les opérations immo-
bilières effectuées par la Commune dans les
Art. 77 : les communes sont civilement respon- conditions prévues par les articles 43, 44, et 45
sables des dégâts et dommages résultants des de la présente ordonnance.
crimes et délits commis à force ouverte ou par La vente des biens mobiliers et immobiliers des
violence, sur leur territoire, par des attroupe- communes autres que ceux servant à un usage
ments ou rassemblements armés ou non armés, public, peut être autorisée sur la demande de
soit envers les personnes, soit contre les pro- tout créancier, porteur de titre exécutoire, par
priétés publiques ou privées. arrêté du Ministre de l’Intérieur, qui détermine
Les indemnités, les dommages intérêts, les frais les formes de la vente.
dont la commune est responsable sont couverts Art. 82 : les délibérations du conseil municipal
par les ressources propres de la commune. ayant pour objet l’acceptation de dons et legs,
Si le montant des dommages-intérêts et des lorsqu’il y’a des charges ou conditions sont
frais mis à la charge de la commune excède le exécutoires sur arrêté du ministre de l’Intérieur.
quart du produit en principal des contributions S’il y a réclamation des prétendants au droit à
directes, le paiement en sera effectué au moyen la succession quelles que soient la quantité et
d’un emprunt. la nature de la donation ou de legs, l’autorisa-
Faute pour la commune de prendre des mesures tion ne peut être accordée que par décret pris en
nécessaires pour le paiement des frais des dom- conseil des Ministres.
mages-intérêts, il y est procédé par décret, pris Lorsque la délibération porte refus de dons ou
en conseil des ministres, dans des conditions legs, le Ministre de l’Intérieur peut, par un ar-
ci-dessus spécifiées. rêté motivé inviter le Conseil Municipal à reve-
Les dispositions du présent article ne sont pas nir su sa première délibération. Le refus n’est
applicables lorsque les dommages causés sont définitif que si, par une seconde délibération, le
le résultat d’un fait de guerre Conseil Municipal déclare y persister.
Art 78 : Si les attroupements et les rassemble- Art. 83 : Le Maire peut toujours à titre conser-
ments ont été formés d’habitants de plusieurs vatoire, accepter les dons ou legs et former
communes, chacune d’elle est responsable des avant l’autorisation toute demande en déli-
dégâts et dommages causés, dans la proportion vrance. Le décret, l’arrêté du Ministre de l’In-
qui sera fixée par les tribunaux civils. térieur ou la délibération du Conseil Municipal
Art 79 : L’État peut contribuer pour moitié, en qui interviennent ultérieurement ont effet du
vertu du risque social, au paiement des dom- jour de cette acception.
mages-intérêts et frais visés par l’article 77. Art. 84 : Les marchés de travaux, transports et
Art. 80 : L’État, la commune ou les com- fournitures des Communes doivent être passés
munes déclarées responsables peuvent exercer conformément à la réglementation en vigueur

99 Guide en Gestion Communale


pour les marchés de l’Etat. actions à intenter ou à soutenir au nom de la
Art. 85 : Aucune construction nouvelle ou Commune.
reconstruction d’immeubles municipaux ne Art. 90 : Le Maire, en vertu de la délibération
peux être faite que sur la production des plans du conseil Municipal, représente en justice la
et devis approuvés par le Conseil Municipal. Commune.
Les plans et devis sont, en outre, approuvés Il peut toujours, sans autorisation préalable du
par l’autorité de tutelle dans les cas prévus par Conseil Municipal, faire tous actes conserva-
l’article 43. toires ou interruptifs des déchéances.
Art. 86 : A moins de dispositions contraires, Art. 91 : Tout contribuable inscrit au rôle de
résultant des lois ou règlements, les contrats, la commune a le droit d’exercer, à ses frais
portants concession des services munici- et risques avec l’autorisation de la juridiction
paux, publics, industriels et commerciaux compétente, les actions qu’il croit appartenir à
et les contrats relatifs aux pompes funèbres, la commune ou section, et que celle-ci, préa-
sont approuvés par décret pris en Conseil des lablement appelée à en délibérer, a refusé ou
Ministres, lorsque leur durée est supérieure à négligé d’exercer. Le Contribuable adresse à
trente ans et par le Ministre de l’Intérieur dans la juridiction compétente un mémoire détaillé,
les autres cas. dont il lui est délivré récépissé. Le Ministre
Art. 87 : Deux ou plusieurs Conseils Munici- de l’Intérieur transmet immédiatement ce mé-
paux peuvent provoquer entre eux, par l’entre- moire au Maire en l’invitant à le soumettre au
mise de leur Maires, et après en avoir averti conseil Municipal, spécialement convoqué à
le Ministre de l’Intérieur, une entente sur les cet effet.
objets d’utilité communale compris dans leurs Le délai de convocation peut être abrégé.
attributions et qui intéressent à la fois leurs La décision de la juridiction compétente doit
Commune respectives. être rendue dans le délai de deux mois à dater
Ils peuvent faire des conventions à l’effet d’en- du dépôt de la demande en autorisation. Toute
treprendre ou de conserver, à frais communs, décision portant refus d’autorisation doit être
des ouvrages ou des institutions d’utilité com- motivée. Cette juridiction peut, si elle accorde
mune. l’autorisation, en subordonner l’effet à la
Si des questions autres que celles que prévoit consignation préalable des frais d’instance et
le présent article étaient mises en discussion, elle fixe, en ce cas la somme à consigner.
le Ministre de l’Intérieur déclarerait la réunion La commune est mise en cause et la décision
dissoute. qui intervient a effet à son égard.
Art. 88 : Les questions d’intérêt commun se- Après tout jugement intervenu, le contribuable
ront débattues dans des conférences ou chaque ne peut se pouvoir en appel ou en cassation
Conseil Municipal sera représenté par une qu’en vertu d’une nouvelle autorisation.
commission spéciale nommée à cet effet et Art. 92 : Aucune action judiciaire autre que les
composée de trois membres nommés par scru- actions possessoires ne peut à peine de nullité
tin secret ; les décisions qui y sont prises, ne être intentée contre une commune qu’autant
seront exécutoires qu’après avoir été ratifiées que le demandeur a préalablement adressé au
par tous les conseils Municipaux intéressés. Ministre de l’Intérieur un mémoire exposant
l’objet et les motifs de sa réclamation. Il lui en
SECTION II – DES ACTIONS
est donné récépissé.
JUDICIAIRES
L’action ne peut être portée devant les Tribu-
Art. 89 : Le Conseil Municipal délibère sur les

Guide en Gestion Communale 100


naux qu’un mois après la date du récépissé, mune, deviennent propriété de la nouvelle
sans préjudice des actes conservatoires. Commune.
La présentation du mémoire interrompt toute Les actes qui prononcent des réunions ou des
prescription ou déchéance, si elle est suivie distractions de Commune en déterminent ex-
d’une demande en justice dans le délai de trois pressément toutes les autres conditions.
mois. En cas de division, la Commune reprend la
Art. 93 : Le Ministre de l’Intérieur adresse im- pleine propriété de tous les biens qu’elle avait
médiatement le mémoire au maire, avec l’invi- apportés.
tation de convoquer le conseil Municipal dans Art. 97 : Dans tous les cas de réunions ou de
le plus bref délai, pour en délibérer. fractionnement de Communes, les Conseils
Art. 94 : Toute partie qui plaide contre une Municipaux sont dissous de plein droit. Il est
commune et a obtenu une condamnation contre procédé immédiatement à des élections nou-
cette commune, n’est point passible des charges velles.
ou contributions imposées pour l’acquittement
des frais et dommages intérêts qui résultent du CHAPITRE VII
procès. INTERETS COMMUNS À PLUSIEURS
COMMUNES
CHAPITRE VI SECTION I : BIENS ET DROITS
TRANSFERT DE CHEF – LIEUX, INDIVIS ENTRE PLUSIEURS
FUSIONS, FRACTIONNEMENTS DE COMMUNES
COMMUNES Art. 98 : Lorsque plusieurs Communes possè-
Art. 95 : toutes les fois qu’il s’agit de transfé- dent des biens et des droits indivis, un décret
rer le chef – lieu d’une commune ou de réunir instituera, si l’une d’elle le réclame, une com-
plusieurs communes en une seule, le Ministre mission intercommunale composée de délé-
de l’Intérieur prescrit dans les communes inté- gués des conseils Municipaux des Communes
ressées une enquête sur le projet en lui – même intéressées.
et sur ses conditions. Chacun des conseils élira dans son sein, au
Le Ministre de l’Intérieur devra ordonner cette scrutin secret, le nombre des délégués qui aura
enquête lorsqu’il aura été saisi d’une demande été déterminé par le décret.
à cet effet, soit par le Conseil Municipal de La commission intercommunale sera présidée
l’une des Communes intéressées, soit par le par un comité élu par les délégués et pris parmi
tiers des électeurs inscrits. Il pourra aussi l’or- eux. Elle sera renouvelée après chaque renou-
donner d’office. vellement des Conseils Municipaux.
Après cette enquête, les Conseils Municipaux Les délibérations sont soumises à toutes les
donnent leur avis et la proposition est soumise règles établies pour les délibérations des
à l’Assemblée Nationale. Conseils Municipaux.
Art. 96 : La commune réunie à une autre Com- Art. 99 : Les attributions de la commission in-
mune conserve la propriété de ses biens. Les tercommunale et de son président comprennent
habitants de cette Commune conservent la l’administration des biens et droits indivis et
jouissance de ces mêmes biens dont les fruits l’exécution des travaux qui s’y rattachent.
sont reçus en nature. Ces attributions sont les mêmes que celles des
Les édifices ou autres immeubles servant à un conseils Municipaux et des Maires en pareille
usage public situés sur le territoire de la Com- matière.

101 Guide en Gestion Communale


Mais les ventes, échanges, partages, acqui- ment administratif et financier des groupements
sitions, transactions demeurent réservés aux d’intérêts communaux.
Conseils Municipaux qui pourront autoriser le
président de la Commission à passer les actes CHAPITRE VIII
qui y sont relatifs. INDEMNITES DES MAIRES ET DES
Art. 100 : La répartition des dépenses votées ADJOINTS
par la commission intercommunale est faite Art. 104 : Sans préjudice des dispositions
entre les communes intéressées. Ses délibéra- du présent chapitre, les fonctions de Maire,
tions seront soumises à l’approbation de l’auto- Adjoint, Conseiller Municipal sont gratuites.
rité de tutelle. Toutefois, les conseillers municipaux pourront
En cas de désaccord entre les conseils Muni- percevoir une indemnité de session dont le
cipaux, l’autorité de tutelle tranchera le litige. montant est fixé par le conseil.
La part de la dépense définitivement assignée à Art. 105 : Les Maires des communes, prési-
chaque commune sera portée d’office aux bud- dents de Délégations spéciales et leurs Ad-
gets respectifs, conformément a l’article 211 de joints ont droit à une indemnité pour l’exercice
la présente Ordonnance. effectif de leurs fonctions. Le montant est à la
charge du budget de la commune et fixé par
SECTION II – GROUPEMENTS elle dans les limites prescrites par la loi de Fi-
D’INTERETS COMMUNAUX nances, en fonction du chiffre de la population
Art. 101 : Lorsque les Conseils Municipaux de de la commune.
deux ou plusieurs Communes ont fait connaître, Ces dispositions sont applicables dans toutes
par des délibérations concordantes, leur volon- les Communes ; ces indemnités constituent
té d’associer les Communes qu’ils représentent pour celles-ci des dépenses obligatoires.
pour des œuvres d’utilité intercommunale et Art. 106 : Les Conseils Municipaux des com-
qu’ils ont décidé de consacrer à cette œuvre des munes de plus de 15.000 habitants peuvent
ressources suffisantes, les délibérations prises voter sur les ressources ordinaires des indem-
sont soumises au Ministre de l’Intérieur, qui nités aux Maires pour frais de représentation,
décide s’il y a lieu d’autoriser la création du dont le maximum ne doit pas dépasser 50% de
groupement d’intérêts communaux. l’indemnité de fonction que perçoit effective-
Des communes autres que celles primitive- ment le Maire.
ment associées, peuvent être admises, avec le Art. 107 : Les Maires, Adjoints, Conseillers
consentement de celles – ci, suivant les règles Municipaux, Présidents et membres de déléga-
ci- dessus prescrites à faire partie de l‘associa- tions spéciales des communes ont droit au rem-
tion qui prend le nom de groupements d’inté- boursement des frais que nécessite l’exécution
rêts communaux. des mandats spéciaux.
Art. 102 : Les groupements d’intérêts commu- Les frais ainsi exposés peuvent être rembour-
naux sont des établissements publics investis sés forfaitairement dans la limite d’un barème
de la personnalité civile. journalier fixé par la loi de Finances en fonc-
Les lois et règlements concernant la tutelle des tion de l’importance de la population des Com-
communes leur sont applicables. munes.
Art. 103 : Un décret pris en conseil des Mi- Les dépenses de transport effectuées dans l’ac-
nistres sur proposition du Ministre de l’inté- complissement de ces missions sont rembour-
rieur précisera l’organisation et le fonctionne- sées sur présentation d’un état de frais.

Guide en Gestion Communale 102


TITRE IV : LES COMMUNES nal et les modalités de son emploi.
D’ELEVAGE
Art. 108 : Les communes d’Elevage sont des LIVRE II
communes au sens de l’article 17 de la présente DES ELECTIONS COMMUNALES
Ordonnance. TITRE UNIQUE
Art. 109 : La création d’une Commune d’Ele- Art : 117 : Les Conseillers municipaux sont
vage est liée à l’implantation durable et à la élus au suffrage universel, direct et secret,
concentration de campements d’éleveurs trans- au scrutin uninominal à un seul tour dans les
humants dans un ressort déterminé. conditions prévues aux articles 1 à 47 de l’or-
En aucun cas ce territoire ne pourra chevaucher donnance n° 87.019 du 21 Mai 1987 portant
celui d’une autre Commune. code électoral.
Art. 110 : Une commune est dite d’Elevage si Chaque électeur vote pour un seul candidat.
les éleveurs transhumants y sont en majorité et Sont déclarés élus dans chaque commune les
qu’ils élisent au Conseil municipal une majo- candidats ayant recueilli le plus grand nombre
rité d’éleveurs transhumants. de voix à l’issue du scrutin.
Art. 111 : Toutes les dispositions de la présente Lorsqu’une Commune comprend plusieurs ar-
ordonnance qui ne sont pas contraires aux rondissements, il peut être procédé à l’élection
articles ci-dessus sont applicables aux Com- par arrondissement.
munes d’Elevage. Le mode de répartition des sièges à pouvoir est
fixé ainsi qu’il suit : un Conseiller par 4.000
TITRE V habitants avec un minimum de 5 conseillers et
DISPOSITIONS PARTICULIERES A LA un maximum de 24 conseillers pour la ville de
COMMUNE DE BANGUI Bangui.
Sont éligibles au Conseil Municipal tous les
Art. 112 : La commune de BANGUI, capitale
électeurs de la Commune âgés de 25 ans au
de la République Centrafricaine, jouit d’un sta-
moins au 1er Janvier de l’année de l’élection,
tut particulier défini ci-après.
régulièrement investis par les organes natio-
Art. 113 : Dans le ressort de cette Commune
naux du Rassemblement Démocratique Cen-
la tutelle et les pouvoirs dévolus au Préfet sont
trafricain et ne faisant l’objet d’aucune des
exercés directement par le Ministre de l’Inté-
mesures d’inéligibilité prévues par la loi.
rieur.
Art. 118 : Ne pourront être conseillers Munici-
Art. 114 : Cette tutelle peut être exercée par un
paux, outre les personnes visées à l’article 55
délégué du gouvernement auprès de la com-
du code électoral, dans le ressort ou ils exercent
mune de BANGUI nommé par décret pris en
leurs fonctions :
conseil des Ministres.
1° Les Secrétaires Généraux de Préfectures et
Art. 115 : Des décrets pris en Conseil des Mi-
Secrétaires de sous -Préfecture,
nistres fixeront les modalités d’application des
2° Les commissaires et les agents de Polices,
articles ci-dessus.
3° Les Comptables des deniers communaux et
les Entrepreneurs des services municipaux,
TITRE VI
4° Les employés de Préfecture et de Sous - Pré-
STATUTS DU PERSONNEL
fecture,
COMMUNAL
5° Les agents salariés de la Commune, parmi
Art. 116 : Des décrets pris en Conseil des Mi-
lesquels ne sont pas compris ceux qui, étant
nistres fixeront le statut du personnel commu-

103 Guide en Gestion Communale


fonctionnaires publics ou exerçant une profes- Conseils Municipaux. En cas de candidatures
sion indépendante, ne reçoivent une indemnité multiples, il appartient au candidat de déclarer
de la Commune qu’à raison des services qu’ils avant le 20ème jour précédant le scrutin la can-
lui rendent dans l’exercice de cette profession. didature dont il a fait choix.
Tout conseiller Municipal qui, pour une cause En cas de carence du candidat, seul le premier
survenue postérieurement à son élection, se dépôt de candidature sera valable. Il appar-
trouve dans un des cas d’exclusion prévu au tient aux autorités compétentes de refuser la
présent article est immédiatement déclaré dé- délivrance du récépissé définitif pour toute
missionnaire par le Ministre de l’Intérieur, sauf candidature non conforme aux exigences du
réclamation à la juridiction compétente dans présent article.
les dix jours de la notification.
Art. 119 : Les fonctions de Conseiller Munici-
pal sont incompatibles avec :
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
1° le mandat de député ou de conseiller écono-
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
mique et régional,
UNITE-DIGNITE- TRAVAIL
2° les fonctions de Préfet, sous –Préfet, Chef Loi N°88.003
de PCA, Secrétaire Général de Préfecture et Modifiant et complétant l’Ordonnance
Secrétaire de Sous – Préfecture, n°88.006 du 12 Février 1988, relative à l’Orga-
3° les fonctions de Commissaire et agent de nisation des Collectivités Territoriales et des
Police, Circonscriptions Administratives
4° la position d’activité de service des mili-
taires de carrière ou servant au-delà de la durée L’ASSEMBLEE NATIONALE A DELI-
légale, BERE ET ADOPTE,
5° l’exercice des fonctions de magistrat. LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Les personnes désignées au présent article qui CHEF DE L’ETAT PROMULGUE LA LOI
seraient élues membres d’un conseil Munici- DONT LA TENEUR SUIT
pal auront, à partir de la proclamation du résul-
tat du scrutin, un délai de dix jours pour opter Art. 1er : L’article 48 de l’Ordonnance susvisée
entre l’acceptation du mandat du conseiller est complété ainsi qu’il suit : 4è alinéa.
Municipal et la conservation de leur mandat A Bangui par dérogation, il ya autant d’ad-
ou emploi antérieurs. A défaut de déclaration joints que d’arrondissements.
adressée dans ce délais aux présidents des Art. 2 : L’article 50 de l’Ordonnance susvi-
assemblées concernées ou supérieures hiérar- sée est complété ainsi qu’il suit : 2è alinéa.
chiques elles seront réputées avoir opté pour la Par dérogation pour les villes de provinces de
conservation dudit mandat ou emploi. 35.000 habitants et plus, le conseil Municipal
Tout conseiller Municipal qui, pour une cause est dirigé par un Président de Conseil et des
survenue postérieurement à son élection, se Adjoints choisis parmi les Conseillers Munici-
trouve dans un des cas d’incompatibilité pré- paux élus et nommés par décret pris en Conseil
vus ci –dessus est immédiatement déclaré dé- des Ministres.
missionnaire par le Ministre de l’Intérieur, sauf Art. 3 : Les articles 112, 113, 114, et 115 de
réclamation à la juridiction compétente dans l’Ordonnance susvisée sont remplacés par les
les dix jours de la notification. articles
Art. 120 : Nul ne peut être candidat à plusieurs Suivants :

Guide en Gestion Communale 104


TITRE V ville de Bangui. »
DISPOSITIONS PARTICULIERES A LA Le reste sans changement.
COMMUNE DE BANGUI Art. 5 : Un Décret pris en conseil des Ministres
Art. 112 : La Commune de Bangui capitale de fixera le nombre des Conseillers Municipaux
la République Centrafricaine, siège des Pou- par Arrondissement.
voirs Publics, jouit d’un statut particulier défini Art. 6 : La présente loi sera publiée au Journal
ci-après : Officiel de la République Centrafricaine. Elle
Art. 113 : Dans le ressort de cette commune, la sera exécutée comme loi de l’Etat.
tutelle et les pouvoirs dévolus au Préfet sont
Fait à Bangui, le 30 Avril 1988
exercés par le Ministre de l’intérieur.
André KOLINGBA
Art. 114 : La Commune de Bangui est compo-
sée d’arrondissement. Les arrondissements au PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
nombre de huit, regroupent un nombre entier RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
de quartiers. Unité- Dignité-Travail
Les Conseillers Municipaux élus au sein de LOI N° 92.007
chaque arrondissement constituent le Conseil MODIFIANT ET COMPLETANT CER-
de Bangui. TAINES DISPOSITIONS DE L’ORDON-
Le Président du Conseil de Bangui et ses NANCE N°88.006 DU 12 FEVRIER 1988
Adjoints, choisis parmi les conseillers Munici- RELATIVE A L’ORGANISATION DES
paux, sont nommés par Décret pris en Conseil COLLECTIVITES TERRITORIALES ET
des Ministres. Les Adjoints sont choisis à rai- DES CIRCONSCRIPTIONS ADMINIS-
son d’un Conseiller municipal par arrondisse- TRATIVES
ment. L’ASSEMBLEE NATIONALE A DELI-
Le Président du Conseil de Bangui remplit les BERE ET ADOPTE
fonctions de Maire de la Commune de Bangui. LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Art.115 : Des décrets pris en Conseil des Mi- CHEF DE l’ETAT PROMULGUE LA LOI
nistres fixeront les modalités d’application des DONT LA TENEUR SUIT
articles ci-dessus. Art. 1er : les articles 21, 22, 119, 122,123 et
124 de l’Ordonnance n°88.006 du 12 février
LIVRE II 1988 sus-
DES ELECTIONS COMMUNALES Indiquée sont modifiés et complétés ainsi qu’il
TITRE UNIQUE suit :
Art. 4 : l’alinéa 4 de l’article 117 de l’ordon- Art. 21 : Nouveau
nance susvisée est modifié ainsi qu’il suit : Au lieu de :
Au lieu de : « le mode de répartition des sièges Alinéa 3 ancien – le nombre des membres qui la
à pourvoir est fixé ainsi qu’il suit : un Conseil- composent est fixé à trois (trois) dans les villes
ler pour 4.000 habitants avec un minimum de 5 ne dépassant pas 15.000 habitants. Ce nombre
Conseillers et un maximum de 24 Conseillers peut être porté jusqu’à sept (7) dans les villes
pour la ville de Bangui ». d’une population supérieure.
Lire : Alinéa 6 ancien – En aucun cas, il ne lui est
« Le mode de répartition des sièges à pour- pas permis d’engager les finances municipales
voir est fixé ainsi qu’il suit : un Conseiller pour au-delà des ressources disponibles de l’exer-
4.000 habitants avec un minimum de 5 Conseil- cice courant. Elle ne peut ni préparer le budget
lers et un maximum de 33 Conseillers pour la communal, ni recevoir les comptes du maire ou

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du receveur. de PCA, Secrétaire Général de Préfecture et
Lire : Secrétaire de Sous-préfecture,
Alinéa 3 nouveau- le nombre des membres qui - 3°- les fonctions de Commissaire et Agent de
la composent est fixé à trois(3) dans les Com- Police,
munes ne dépassant pas 45 000 habitants. Ce - 4°- la position de l’activité de service des
nombre peut être porté dans les villes de plus militaires de carrière ou servant au- delà de
de 45.000 habitants à quatre (4) membres la durée légale,
par tranche de 100.000 habitants jusqu’à une - 5°- l’exercice de fonction de magistrat,
population de 400.000 habitants, cinq (5) par Lire :
tranche de 100.000 habitants. Les fonctions de conseillers municipaux sont
Alinéa 6 nouveau – En aucun cas, il ne lui est incompatibles avec :
permis d’engager les finances municipales au- 1°- les fonctions de Préfet, Sous-préfet, chef de
delà des ressources disponibles. PCA, Secrétaire Général de Préfecture, Secré-
Le reste sans changement. taire de Sous-préfecture,
Art. 22 : Nouveau 2°- les fonctions de Commissaire et agent de
Au lieu de : police
Toutes les fois que le Conseil Municipal a été 3°- la position d’activité de service des mili-
dissout ou que par application de l’article pré- taires de carrière ou servant au-delà de la durée
cédent, une délégation spéciale a été nommée, légale,
il est procédé à la réélection du Conseil Muni- 4°- l’exercice des fonctions de magistrat.
cipal, dans les trois (3) mois à dater de la dis- LE RESTE SANS CHANGEMENT.
solution ou de la dernière démission, à moins
que l’on ne se trouve dans les six mois qui pré- Fait à Bangui, le 28 mai 1992
cèdent le renouvellement général des Conseil André KOLINGBA
Municipaux.
Lire :
Toutes les fois que le Conseil Municipal a été
dissout ou que, par application de l’Article pré-
cédent, une délégation Spéciale a été nommée,
il est procédé à la réélection du Conseil Muni-
cipal dans les trois(3) mois à dater de la dis-
solution ou de la dernière démission, à moins
que l’on ne se trouve dans les (6) mois qui pré-
cèdent le renouvellement général des Conseils
Municipaux, ou que le Décret nommant la Dé-
légation Spéciale n’en dispose autrement
LE RESTE SANS CHANGEMENT
Art.119 : Nouveau
Au lieu de :
Les fonctions de Conseillers Municipaux sont
incompatibles avec :
- 1° - le mandat de député ou de Conseiller
Economique et Régional,
- 2°- les fonctions de Préfet, Sous-préfet, Chef

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