Guide en Gestion Communale PDF 2012109 18827 PDF
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L a gestion communale requiert un savoir et un savoir faire appropriés, tant la complexité des pro-
blèmes à résoudre dans un contexte de rareté de ressources oblige à l’efficacité et à l’efficience.
C’est dans cet esprit que dans le cadre du partenariat entre l’Association Internationale des Maires
Francophones (AIMF) et l’Association des Maires de Centrafrique (AMCA), soutenues par l’Union Eu-
ropéenne, notamment dans la mise en œuvre des activités du Projet de Renforcement des Capacités des
Collectivités Centrafricaines, est apparue la nécessité de doter les acteurs locaux d’un Guide en Gestion
Communale en République Centrafricaine.
Ce guide se présente comme la synthèse de la lecture des textes relatifs à la Décentralisation, à l’Organi-
sation et au fonctionnement des Collectivités Territoriales Centrafricaines et des expériences pratiques
de terrain.
Les principaux thèmes traités dans ce guide ont été tirés des besoins exprimés par les acteurs locaux
au cours des sessions de formation en leur faveur, organisées dans plusieurs régions de la République
Centrafricaine.
Ecrit dans un langage qui se veut pratique, ce guide a pour vocation de fournir aux praticiens des ques-
tions locales un outil qui leur permettra de promouvoir une gouvernance locale capable d’induire le
développement durable de leur entités respectives.
eXPeRTS ReDaCTeuRS
- Bernard KPONGaBa, Directeur de Cabinet au Ministère de l’Administration du Territoire et de la
Décentralisation, Facilitateur.
- Martial apollinaire Timothée BaNaCÉRÉ, Chargé de Mission Coordinateur pour le Haut
Commissariat à la Primature chargé de la politique de la Décentralisation et de la Régionalisation.
- David DaOuDa, Secrétaire Permanent de l’Association des Maires de Centrafrique
- Benoit DODJI BOMaI, Secrétaire Général de la Mairie de Bangui, Ancien Directeur Général des
Collectivités Territoriales et de la Décentralisation
- Philippe KaGa VaROT, Chef Service des finances locales au Ministère de l’Administration du
Territoire et de la Décentralisation
L’association Internationale des Maires Francophones (AIMF) met en œuvre un projet de renfor-
cement des capacités des collectivités centrafricaines et de l’Association Nationale des Maires de
Centrafrique (AMCA), avec un cofinancement de l’Union Européenne. Dans ce cadre, il est prévu
d’élaborer un guide de gestion communale qui doit être largement diffusé pour servir de sources
d’informations et de boîte à outils, au bénéfice des acteurs municipaux, en charge de la gouvernance
responsable de leurs collectivités territoriales.
Dans le même temps, la relance du processus de décentralisation et Régionalisation en République
Centrafricaine a conduit le Haut Commissariat éponyme, qui en a reçu mission de l’Etat, à proposer
une série de nouveaux textes législatifs et règlementaires, à même de dynamiser la politique nationale
de décentralisation pour apporter des solutions simples et adéquates aux problèmes locaux.
Or, bien que ces nouveaux textes soient déjà élaborés et transmis aux Autorités étatiques, l’échéance
de leur publication et par conséquent de leur applicabilité reste inconnue.
Le groupe de travail, mis en place pour la rédaction du guide, s’est prononcé pour que les références
juridiques soient celles des textes actuellement en vigueur. Un addendum devra être édité, après la
publication des nouveaux textes, pour tenir compte des modifications apportées et des novations
affectant les dispositions rendues obsolètes.
Le guide est un référentiel juridique et un manuel des procédures courantes que doivent maîtriser les
autorités et cadres en charge de la gestion des collectivités territoriales. Une gouvernance locale de
qualité, en termes d’organisation et de management, n’est possible que si les autorités locales sont
capables de s’inscrire dans un dispositif d’intervention systémique maîtrisé qui comprend les savoirs,
les savoir-faire et les savoir-être. La volonté politique peut alors s’appuyer sur les fondamentaux de la
Commune qui guident la prospective, la planification, la programmation et la réalisation des actions.
Parallèlement, la mairie doit être gérée par des cadres ayant le profil des postes clés et parfaitement
formés aux thématiques de la gestion communale. Cette professionnalisation de l’administration
municipale, associée à la formation des élus locaux, est la principale condition de succès de la gouver-
nance responsable, démocratique et participative.
Plus spécifiquement, il s’agit d’un ensemble homogène et cohérent de consignes pour faciliter :
- le fonctionnement optimum des services de la mairie,
- l’exécution réussie des tâches respectives,
Ce guide est présenté en deux parties, le guide proprement dit et les outils associés, codifiés pour une
utilisation rapide et pratique.
L’édition du présent guide s’inscrit dans une perspective de renforcement des capacités des collectivi-
tés Centrafricaines qui ont déjà une pratique avérée de la gouvernance locale.
POuRQuOI Ce GuIDe ?
Le but de ce guide est de
- Rendre disponible un outil d’information et d’orientation pour les collectivités qui soit accessible
à un grand nombre de collectivités territoriales centrafricaines et autres acteurs du développement
local et régional.
- Fournir des références institutionnelles juridiques et des informations pertinentes sur la décentrali-
sation et la régionalisation centrafricaine ;
- Permettre aux collectivités territoriales de la Centrafrique et à leurs homologues des pays étrangers
de connaître la démarche et les outils nécessaires pour établir avec plus de facilité des relations de
coopération.
CT Collectivités Territoriales
CONTEXTE GÉNÉRAL
Située au cœur de l’Afrique, la République Centrafricaine a une superficie de six cent vingt trois mille
km2 (623 000 Km2).
Sa population est estimée à quatre millions cinq cent cinquante deux mille huit cent (4 552 800) habitants.
Elle est constituée de peuples autochtones très variés.
DE LA CENTRALISATION À LA DÉCENTRALISATION
L’Etat centrafricain est organisé sur le mode de la centralisation qui signifie un seul centre de pouvoir de
décision, situé au sommet de l’appareil de l’Etat, toutes les autres entités étant donc placées sous l’autorité
et le contrôle de l’Etat.
L’administration centrale est composée des Autorités des services centraux dont les compétences
s’étendent sur toute l’étendue du territoire centrafricain.
Ce système a connu des limites, d’où son aménagement par la déconcentration qui désigne un mode
d'organisation de l'administration dans lequel des pouvoirs sont délégués ou transférés de l’administra-
tion centrale vers des services répartis sur le territoire, dits services déconcentrés ou services extérieurs.
Le but est d'améliorer l'efficacité de l'Etat en décongestionnant l'administration centrale et en accélérant
les prises de décisions au niveau local.
Ainsi certaines fonctions de gestion et certains pouvoirs décisionnels sont délégués aux préfets et aux
sous-préfets qui restent hiérarchiquement soumis à l'Etat.
A la différence de la décentralisation, les services déconcentrés dépendent directement du pouvoir cen-
tral et font partie de la même personne morale que celui-ci.
L’administration déconcentrée est composée des autorités nommées (Préfets) des services locaux de
l’Etat dont les compétences se limitent à une portion du territoire national : les circonscriptions admi-
nistratives
L’agent qui bénéficie de la délégation du pouvoir agit au nom de l’Etat et est soumis au contrôle des
autorités supérieures (pouvoir hiérarchique).
L a commune est l’une des plus vieilles institutions du monde. Elle a subi de nombreuses modi-
fications quant à sa forme pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, mais l’esprit est resté tou-
jours le même : administrer, gérer les biens d’un groupe d’individus. La commune est une Col-
lectivité Territoriale composée de villages, quartiers, groupements, Arrondissements, dont les limites
territoriales sont déterminées par la loi.
Les attributions du Maire relèvent de la même Ordonnance et sont décrites dans les articles 64 à 76 et à
ce titre le Maire est responsable de la tenue et de la conservation du Journal de la commune. Il est chargé,
sous le contrôle du conseil municipal et la surveillance de l’administration supérieure :
- de conserver et d’administrer les propriétés de la commune et de faire tous actes conservatoires de ses
droits
- de gérer les revenus, de surveiller les établissements communaux et la comptabilité communale
- de préparer et de proposer le budget et d’ordonnancer les dépenses
- de diriger les travaux communaux
- de pourvoir aux mesures relatives à la voirie municipale
- de souscrire les marchés, de passer les baux de biens et les adjudications de travaux selon les formes
en vigueur
- de passer dans les mêmes formes les actes de vente, échange, partage, acceptation de dons et legs,
acquisition, transaction, lorsque ces actes ont été autorisés
- de représenter la commune en justice
- d’une manière générale d’exécuter les décisions du conseil municipal
en outre le Maire :
- nomme à tous les emplois communaux
- suspend et révoque les titulaires de ces emplois
- peut faire assermenter les agents nommés par lui, à condition qu’ils soient agréés par l’autorité supé-
rieure
► les compétences partagées avec l’etat
Il s’agit des domaines relatifs à l’état civil et à la police administrative.
Le Maire est chargé de la publication et de l’exécution des lois et règlements, de l’exécution des mesures
de sûreté générale et des fonctions spéciales qui lui sont attribuées par les lois.
Les ressources humaines de la commune sont constituées d’un personnel politique à savoir le Maire,
les adjoints et les conseillers municipaux, et d’un personnel administratif et technique appelé personnel
Communal ou Agents Municipaux.
A l’opposé du personnel de l’Etat, le personnel communal est actuellement régi par la convention col-
lective du 17 Décembre 1959, excepté les agents de l’Etat mis à la disposition de certaines communes.
♦ Comment organiser les services municipaux ?
Des services peuvent être regroupés, enlevés ou ajoutés, selon les circonstances. Un 4ème niveau peut
permettre, si nécessaire, de détailler les services en unités.
Cet organigramme est donné à titre indicatif
L’organigramme cible les postes clés de l’administration municipale qu’il est fortement conseillé de re-
cruter pour disposer d’une équipe professionnelle, capable de gérer la collectivité territoriale sur la base
des standards de l’organisation et du management, gages de réussite et de reconnaissance.
Pour le personnel communal, une fiche individuelle est ouverte et comprend les éléments suivants : nom,
prénoms, âge, date d’engagement, diplômes, emploi occupé et classement professionnel dont catégorie,
échelon, coefficient et salaire, et tous autres documents liés à la carrière de l’agent (arrêtés, note de
service, ...).
Ces informations portées sur le dossier permettent au Maire ou au Service du personnel de procéder à
une évaluation périodique de chaque agent.
♦ L’Exécution du budget
Le principe de la séparation des pouvoirs entre le Maire (Ordonnateur) et le Receveur Municipal (comp-
table) doit être respecté pour une bonne gestion des Finances de la Commune. Le Préfet qui préside le
comité Préfectoral de trésorerie doit veiller au strict respect de ce principe.
Le processus de la dépense publique comporte quatre opérations : l’engagement, la liquidation, l’or-
donnancement et le paiement. Les trois premières opérations constituent la phase administrative de
la dépense et incombe à l’ordonnateur. La dernière opération est la phase comptable de la dépense et
incombe au comptable.
♦Le maire : ordonnateur du budget
Le Maire est l’ordonnateur du Budget de la Commune. Il émet les titres de Recettes et les mandats de
paiement. Il peut toutefois déléguer sa signature à un de ses adjoints. Cette délégation de signature est
nominative, temporaire et révocable.
Le Maire rend compte de sa gestion par la présentation du compte administratif de l’exercice au conseil
municipal qui le vote par délibération. Le compte administratif et la délibération du Conseil Municipal
sont ensuite transmis à l’Autorité de tutelle.
Le Maire a l’obligation de présenter son compte Administratif .Voir fiche outil 3-009 au Conseil Muni-
cipal accompagné du compte de gestion du Receveur Municipal.
♦ Le receveur municipal : comptable public
Le Receveur Municipal, comptable de la Commune est le seul responsable des opérations de Trésorerie
et de l’exécution des recettes et des dépenses de la Commune. Les fonctions de comptable de la Com-
mune sont exercées par un Agent du Trésor public. Il ne dépend hiérarchiquement pas du Maire mais du
Directeur général du Trésor.
Le Receveur Municipal a l’obligation de produire à la fin de chaque exercice le compte de gestion afin de
le soumettre au Conseil municipal qui le rapproche du compte administratif présenté par le Maire, avant
de le transmettre à l’autorité de tutelle.
► Le budget de la commune est-il soumis à un contrôle ?
L’exécution du budget est soumise à un double contrôle : le contrôle budgétaire et le contrôle juridic-
tionnel.
Selon l’article 102 de la constitution « les collectivités territoriales s’administrent librement par des orga-
nes élus.» Mais la libre administration ne signifie pas le libre gouvernement.
L’Etat demeure unitaire, et la République indivisible, ce qui implique l’exercice d’un contrôle effectif sur
les collectivités territoriales, notamment les communes.
Ce contrôle de l’Etat appelé tutelle administrative peut porter soit sur les élus locaux ou les organes lo-
caux, soit sur les actes de ces autorités municipales. Sur saisine du représentant de l’Etat ou de tout autre
citoyen (contrôle citoyen), les juridictions compétentes exercent également un contrôle sur les actes des
collectivités territoriales.
l’INTeRCOMMuNalITe
♦ Qu’est ce que l’intercommunalité ?
L’ordonnance N° 88-006 du 12 février 1988 traite de l’intercommunalité dans ses articles 101 à 103 qui
précisent que lorsque deux ou plusieurs communes ont fait connaître, par des délibérations concordan-
tes, leur volonté d’associer les communes qu’ils représentent pour des œuvres d’utilité intercommunale
et qu’ils ont décidé de consacrer à cette œuvre des ressources suffisantes, les délibérations prises sont
soumises au Ministre en charge de la décentralisation qui décide s’il y a lieu d’autoriser la création du
groupement d’intérêts communaux.
L’intercommunalité est un regroupement d’au moins deux communes nationales en vue d’accomplir
efficacement des activités qu’elles ne pourraient assurer individuellement. (Ex : ramassage des ordures
ménagères, assainissement, transport urbain) ou pour élaborer de véritables projets de développement
économique, d’aménagement ou d’urbanisme.
La constitution des communes en intercommunalité se fait par décret sur le fondement des délibérations
concordantes des communes concernées. Le décret fixe les modalités de fonctionnement et détermine
les conditions d’exercice et du contrôle administratif, technique et financier.
♦ Quelle est son importance ?
Elle permet :
- La mutualisation des moyens de travail ;
- La responsabilisation ;
- L’élaboration des grands projets entre les Communes
la COOPeRaTION DeCeNTRalISee
♦ Qu’est ce que la coopération décentralisée ?
La coopération décentralisée est la manifestation de la volonté
d’une collectivité territoriale d’établir des relations de coopé-
Outils disponibles : ration avec une autre collectivité sur le territoire centrafricain
ou avec une collectivité d’un Etat étranger. Ces relations peu-
- Outil 5-001 : Les principes
directeurs de la coopération vent aller de simples échanges culturels à l’établissement d’une
décentralisée convention de partenariat dans les domaines social, économique
- Outil 5-002 : Démarche et et culturel.
procédure en matière de coo- Elle répond à quelques principes de base fondés sur l’égalité, la
pération décentralisée solidarité, la réciprocité, la subsidiarité.
♦Quelle démarche suivre en matière de coopération dé-
centralisée ?
- Une phase préparatoire
- Une phase de recherche et de négociation des relations de coopération
- Une phase de formalisation de mise en œuvre de la coopération
- Une phase de consolidation des liens de coopération.
la GOuVeRNaNCe lOCale
la GeSTION PaRTICIPaTIVe
La gestion participative pour une collectivité locale, pleinement démocratique, respectueuse du plura-
lisme et des libertés, est une démarche de généralisation du dialogue entre les élus, l’ensemble des parties
prenantes à l’élaboration des décisions et les administrés.
Les pistes à suivre
- Communiquer largement et informer efficacement sur les politiques municipales (opérations portes
ouvertes, comptes rendus de mandat, utilisation des outils de la modernité – magazines, bulletins, radios
locales, sites internet, centre de ressources),
- Connaître les attentes des populations pour élaborer des solutions adaptées (consultation ponctuelle
des acteurs de la société civile, création d’espaces permanents de concertation)
- Associer les populations à la mise en œuvre des politiques locales
- Mettre en place des dispositifs de médiation des conflits
- Gestion participative et suivi / évaluation
La mise à disposition d’un guide en gestion communale au bénéfice des acteurs locaux est une avancée
dans le processus de la décentralisation en République Centrafricaine.
Instrument de facilitation dans la gestion quotidienne des Collectivités Territoriales Centrafricaines, le
guide en gestion communale apparait comme un outil porteur d’efficacité et d’efficience, car il vient
combler un déficit dans ce domaine.
Elaboré dans un contexte de recherches de repères institutionnel et normatif, adaptés aux besoins des
collectivités Territoriales en République Centrafricaine, le présent guide n’a pas la prétention de fournir
des données définitives, surtout pas dans un pays qui connait de multiples mutations tant sociales, éco-
nomiques que politiques.
C’est pourquoi, certaines thématiques traitées dans ce guide sont ouvertes à la relecture, dictée par l’in-
troduction dans le corpus des règles appelées à régir les Collectivités Territoriales Centrafricaines, en
perspective d’être validées et adoptées par les instances compétentes. Ce sera l’occasion de prendre en
compte de nouveaux éléments qui manquent à ce travail.
LeXIQUe
Terminologie Description
Un processus qui permet à des organismes de modifier leur comportement
de façon assez rapide et plus ou moins permanente. Un apprentissage a eu
lieu lorsqu’on note un changement de comportement et la persistance de
ce changement.
L’apprentissage social vise l’amélioration des connaissances, de la conscien-
ce et des compétences communes à travers la réflexion, la discussion et
l’action commune. Il est essentiel pour les initiatives de gestion participative
apprentissage dans la mesure où il vise à dépasser la logique de l’autorité experte et les
et habitudes de gestion par prescription. Il tend à concilier ce qui est légal
apprentissage (prescrit) et ce qui est légitime (résultant d’un consensus social).
social Les questions clés de l’apprentissage social sont :
Comment des individus, des organisations, des communes et la société en-
tière comprennent le monde ?
Comment ils génèrent des connaissances et changent leur comportement
en vue des opportunités et des échecs ?
Comment ils apprennent sur la base des expériences?
autonomie Les organes des collectivités territoriales gèrent par leurs délibérations leurs
affaires propres, bref elles sont compétentes pour prendre en charge les
fonctionnelle
intérêts des populations concernées. C’est la « clause générale de compé-
tence » qui traditionnellement est liée à l’élément territorial de la collectivité,
même si aujourd’hui cette clause est complétée par des transferts de com-
pétence énoncés par des lois.
Le citoyen est un membre d’un état considéré du point de vue de ses devoirs
et de ses droits civils et politiques
La citoyenneté fait appel à la qualité du citoyen, c’est à dire la responsabi-
lisation des acteurs locaux dans la gestion des affaires et leur solidarité a
l'échelon local par la transparence des processus, les relations de proximité,
les savoirs locaux.
La citoyenneté recouvre trois dimensions. C’est d’abord un statut juridique:
le citoyen est, par opposition au simple résident, porteur de certains droits
(droit de voter, de se porter candidat pour une fonction publique), il a aussi
des responsabilités (paiement des impôts). Ensuite, la citoyenneté renvoie à
Citoyenneté un certain nombre de pratiques: participation active à la vie des institutions
politiques et au façonnement du bien commun. Enfin, la citoyenneté com-
porte une connotation affective qui se traduit par une disposition manifeste
du citoyen à agir sur les situations qui se présentent ou à y réagir en tant que
citoyen de telle ou telle collectivité et non en tant que membre de tel ou tel
genre, de telle ou telle classe.
D’autres critères importants pour décrire la citoyenneté font appel à :
• Appartenance et acceptation comme membre
• Universalité des droits
• Une relation avec l’Etat
• Nationalité
• Prise des décisions, obligations, droits, rôles, devoirs
• Identité
fiscale
Ordonnance 88-005…………………………………………………………………………86
OUTIL 1-002
LES FONCTIONS D’OFFICIER D’ETAT - CIVIL
►LE CADRE JURIDIQUE DE LA FONCTION D’OFFICIER D’ETAT CIVIL :
L’Article 69 de l’ordonnance 88.006 du 12 Février 1988 dispose : le Maire et les Adjoints sont
des officiers de l’Etat-civil. Le Maire peut déléguer à un ou plusieurs agents communaux titularisés dans un
emploi permanent, âgé(s) d’au moins 18 ans, les fonctions qu’il exerce en tant qu’officier d’Etat-civil, unique-
ment pour la réception des déclarations de naissance et de décès, de reconnaissance d’enfants naturels,
pour la transcription, la mention en marge de tous actes relatifs aux déclarations ci-dessus.
De même, l’Article 103 de la Loi 97.013 du 11 Novembre 1997 portant code de la famille stipule
que les Chefs lieux des Communes constituent les centres principaux de l’Etat-civil. Dans ces centres, les
fonctions d’Officiers de l’Etat-civil sont remplies par les Maires ou leurs Adjoints, ou les Conseillers Munici-
paux pris dans l’ordre du tableau, ou un Conseiller Municipal spécialement désigné à cet effet par le Maire.
Les registres sont ouverts au 1er Janvier et clos au 31 Décembre de chaque année.
Moyens de suppléer à l’inexistence d’un acte de l’Etat-civil :
En cas de perte d’un acte de l’Etat-civil, à l’exception de l’acte de mariage, l’intéressé
peut introduire une requête devant le tribunal de Grande Instance afin de suppléer par
Taxes cynégétiques
- Taxe d’abattage forestière 25%
- Taxe d’amodiation 40%
- Taxe annuelle superficiaire de recherche minière 25%
- Taxe de reboisement 25%
OUTIL 3-002
-LISTE DES PRINCIPALES DÉPENSES DE
LA COMMUNE-
La partie dépenses est répartie dans les chapitres ci-dessous.
Il s’agit de :
OUTIL 3-003
- RAPPEL DES PRINCIPES DU DROIT BUDGETAIRE -
Ces principes sont : l’annualité, l’unité, l’universalité, la spécialité des crédits, l’équilibre
réel entre les recettes et les dépenses.
OUTIL 3-004
-L’ÉLABORATION DU BUDGET-
Le budget de la commune prévoit et autorise l’intégralité des recettes et des dépenses
d’une année. Élaboré et proposé annuellement par le Maire, il est voté par le conseil
municipal
Les services communaux qui rassemblent tous les éléments nécessaires, l’inventaire
des propositions de dépenses, des engagements de la commune, pour faire le travail
Les commissions municipales, si elles existent, constituent un bon échelon de travail
et de concertation entre élus de la commune dans la préparation du budget
Les services de l’État, par l’intermédiaire du Préfet, fournissent des renseignements
généraux à la préparation du budget tels les subventions de fonctionnement, les do-
tations, les transferts, les prévisions d’évolution des prix, les salaires, l’encadrement
des tarifs publics.
• Investissement
OUTIL 3-006
- L’EXÉCUTION DU BUDGET PAR LE MAIRE -
En matière de recettes : le Maire doit :
Constater les droits, mettre en recouvrement les Recettes au profit de la Commune,
Déterminer le montant de la créance,
Emettre les ordres ou titres de recettes récapitulés sur un bordereau établi en trois
exemplaires et transmis au comptable pour prise en charge du recouvrement.
D’une manière générale, toutes les Recettes s’exécutent par l’émission des titres de
recettes.
Dans la plupart des cas, des droits et taxes Communaux sont recouvrés par des régis-
seurs de recettes au moyen des tickets communaux et quittances.
En matière de dépenses
En matière de dépenses, le Maire procède aux ordonnancements (émission des Man-
dats de paiement).
Les mandats, accompagnés de leurs pièces justificatives, récapitulés sur un bordereau
sont transmis au receveur Municipal qui les prend en charge et les paye après avoir ef-
fectué les contrôles qui lui incombent.
Le rôle de l’ordonnateur s’arrête au niveau de la transmission des mandats de paie-
ment.
LA COMPTABILITE DE L’ORDONNATEUR
La comptabilité de l’ordonnateur est organisée selon des modalités déterminées par le
Ministre des Finances.
- La situation des crédits ouverts et les prévisions de recettes.
- Les dépenses mandatées et les recettes ayant fait l’objet de l’émission d’un titre.
- La situation des crédits disponibles pour engagement ou pour mandatement.
- Le compte administratif.
Afin de réussir dans ses fonctions d’ordonnateur, le Maire est tenu de tenir à jour les
documents suivants :
- Registre de contrôle des recettes
- Registre de contrôle des tickets de Marché et droit de stationnement
- Registre de crédits
- Registre de dépouillement de dépenses
OUTIL 3-007-
- L’EXÉCUTION DU BUDGET PAR LE RECEVEUR
MUNICIPAL -
- ♦ EXECUTION DES RECETTES :
A la réception des titres émis et transmis par le Maire, le Receveur Municipal contrôle
d’abord la régularité des pièces et ensuite les prend en charge dans ses écritures comp-
tables. Dès ce moment, la responsabilité personnelle et pécuniaire du Receveur Munici-
pal se trouve engagée. Il est tenu d’effectuer toutes les urgences requises par la Loi pour
le recouvrement de ces créances. Il est responsable de la non-perception des recettes
dont il négligerait le recouvrement.
Le Receveur Municipal est seul responsable de la gestion des régisseurs nommés par le
Maire. Il doit exercer un contrôle régulier sur leurs opérations et faire en sorte que les
Recettes qu’ils recouvrent soient régulièrement versées à la caisse du Trésor.
Dans l’exécution des dépenses, le Receveur Municipal doit s’assurer de la régularisation
des opérations ayant abouti à l’émission des titres.
OUTIL 3-008
- MODÈLE DE MANDAT DE PAIEMENT-
OU- TIL
3-009
OUTIL 3-010
- MODÈLE DE TABLEAU DE RECETTES
HEBDOMADAIRE PAR MARCHÉS-
OUTIL 3-011
- MODÈLE DE SITUATION MENSUELLE DES
RECETTES DES MARCHÉS-
OUTIL 3-012
- MODÈLE DE FICHE D’ÉCRITURES
COLLECTIVES-
PARTIE DEPENSES
Dépenses de fonctionnement
PREVISION REALISATION OBSERVATION OBSERVATION
DEPENSES DEPENSES ECART EN MOINS ECART EN PLUS
TOTAL :
Dépenses d’investissement
PREVISION REALISATION OBSERVATION OBSERVATION
DEPENSES DEPENSES ECART EN MOINS ECART EN PLUS
RESULTATS OBTENUS
Prévision Recettes de Fonctionnement
Recettes Réalisées de Fonctionnement
RESULTATS OBTENUS
Résultat dépenses fonctionnement investissement
Au cas où la partie recettes réalisées dégage un excédent sur le budget antérieur, cet
excédent est pris en compte pour être inscrit sur la partie recettes du budget en cours,
lequel excédent viendra en augmentation de la partie recettes.
Mais au cas où la partie dépenses réalisées dégage un déficit, ce déficit est pris en
compte pour être inscrit sur la partie dépenses du budget en cours, lequel déficit vien-
drait en réduction sur le montant total des dépenses (Fonctionnement plus investisse-
ment).
I. Matériel roulant
Direction/ Imma-
Désigna- Date
service Marque Type Etat tricula-
tion d’acquisition
bénéficiaire tion
Véhicule Police Muni- Toyota Pick- up Bon 13/02/2003
cipale
OUTIL 5-002
- DEMARCHE ET PROCEDURE EN MATIERE DE
COOPERATION DECENTRALISEE
1) Pourquoi s’engager ?
2) Comment lancer l’idée d’une coopération ?
3) Sur quel secteur et quels aspects portera l’éventuelle coopération ?
4) Comment formaliser l’idée de la coopération ?
5) Comment identifier les acteurs clés et leur rôle respectif ?
ETAPE 1 : pourquoi s’engager ?
Les raisons incitant les communes à agir en coopération sont diverses. Elles peuvent être
d’ordre économique, social, politique, historique, culturel. Mais quelques soient leurs moti-
vations, la notion de réciprocité et d’intérêt commun est le plus souvent au cœur de leur
démarche de coopération.
La coopération décentralisée devient alors :
a) Un engagement militant pour une mondialisation citoyenne : dans la tradition des jume-
lages, la coopération décentralisée promeut l’implication et la participation des citoyens
dans la coopération et la mondialisation des échanges.
b) Un outil de solidarité internationale : la volonté de prendre part à l’effort de solidarité inter-
nationale anime beaucoup d’élus initiateurs de projets.
c) Un enjeu social et politique : La coopération décentralisée peut, lorsqu’elle associe des
publics, avoir un impact social important notamment en matière de lutte contre la pauvreté.
Elle constitue une porte ouverte sur l’extérieur pour des communes les plus souvent isolées.