Memoire Version Finale
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La crise des « subprimes » est une crise financière qui a concerné le secteur de l'immobilier
et qui a touché l'économie mondiale à partir de 2007. Les « subprimes » sont des crédits
immobiliers à taux variables pratiqués notamment aux États-Unis. Ces derniers étaient jugés
risqués mais rentables tant que le cours de l'immobilier américain était en hausse rapide. De
nombreux ménages américains furent séduits par ces crédits à long terme qui leur
permettaient d'accéder à un logement assez aisément. Les agences de notation ont fini par
attribuer la meilleure note ("AAA") (meilleur rapport risque/rentabilité) à ces crédits ce
qui a incité de nombreuses banques et investisseurs à « Titriser » ces créances créant un
engouement pour ces titres d'apparence très rentables. Les prêts immobiliers accordés à des
personnes dont la côte de crédit était insuffisante aux Usa ont ainsi créé une bulle immobilière
qui entretenait une bulle de crédit. Tant que le prix de l’immobilier augmentait, l’opération de
prêt hypothécaire était rentable puisqu’en cas de difficulté, le remboursement s’effectuait par
une vente de l’immeuble. Pour que ce système soit pérenne, il faut que deux conditions soient
remplies : les taux d’intérêt doivent rester relativement stables et le bien immobilier doit
s’apprécier régulièrement (son prix doit être croissant). Hélas de 2004 à 2006, la Fed a
augmenté son taux directeur de 1% à 5,25%, les prix de l’immobilier ont également
commencés à augmenter dans plusieurs Etats des Usa à partir de 2006.Du coup, il s’est
produit un retournement du marché de l’immobilier. Les emprunteurs se sont retrouvés à
devoir faire face à des mensualités qui augmentaient (puisque le taux accordés sur les prêts
étaient indexés sur le taux de la Fed) alors que le prix de leur bien immobilier baissait. Les
plus fragiles étaient incapables de faire face à leurs remboursements, le défaut de paiement
concernant un très grand nombre, ces établissements de prêts se sont retrouvés dans une
situation difficile.
Cette crise a eu des conséquences non seulement sur le marché immobilier et bancaire
américain, mais aussi sur l'économie mondiale. En effet, un nombre important de banques
britanniques, françaises ou encore allemandes ont acheté des titres regroupant des créances
peu risquées et risquées(les subprimes) ce qui provoqua une baisse immédiate des indices
boursiers et une panique sur les marchés. Les clients des banques se sont précipités pour
récupérer leur patrimoine craignant de tout perdre, en créant ainsi un Bank run.
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Après plusieurs provisions effectuées, ces banques ce sont retrouvées avecdes pertes qui,
selon un rapport du FMI, étaient estimées à 945 milliards de dollars en avril 2008.
Face à la contagion du système, les banques sont devenues plus sélectives. Un phénomène de
« crédit Crunch » qui installe les économies dans une situation de pénurie, voire de
rationnement du crédit, s’est manifesté en plus, les banques ne se font plus confiance de peur
de prêter.
Cette crise du fait de la mondialisation a des répercutions en Afriques, c’est le cas du Sénégal
car les grandes banques qui ont existés, étaient dans leurs immenses majorités les succursales
des banques européennes et particulièrement françaises telles que la BNP (Banque Nationale
de Paris) société mère de la BICIS, la BIAO-Sénégal et du réseau BIAO installé presque
partout en Afrique et à l’origine de la CBAO actuelle. Cette crise a interpellé bon nombre
d’acteurs, ainsi les autorités ont mis en place un certain nombre de ratio prudentiels qui
imposent aux banques des règles de conduites strictes : ce qui rend difficile l’accès aux
populations à faible revenu aux services bancaires. Les institutions de microfinance (I.M.F)
viennent donner à ceux qui sont exclus du système financier classique le pouvoir de participer
à l’économie de leur pays. Le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) semble avoir compris la
donne. En effet en 2000 est créé la FCCMS pour trouver un cadre d’amélioration des
conditions économiques et sociales de ses cibles, le CMS propose de fournir à ses membres
une gamme de services financiers adaptés à leurs besoins.
Une deuxième partie intitulée cadres organisationnel et conceptuel est composé de deux (2)
chapitres.Le chapitre 1 va concerner la présentation du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), dans
cette partie nous allons parler de l’historique et du cadre juridique, les missions et objectifs de
l’entreprise, les structures organisationnelles et les produits du CMS. Le chapitre 2 concerne
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le cadre conceptuel, dans cette phase nous allons définir et expliquer les concepts techniques
utilisés dans notre travail.
Enfin dans la troisième partie qui sera consacrée au cadre analytique, nous allons présenter,
diagnostiquer et analyser les données pour enfin émettre des remarques constructives sous
formes de suggestions et de recommandations.
Une conclusion qui fait l’objet d’une synthèse de notre étude, donnera l’occasion de mieux
appréhender la méthodologie du diagnostic financier particulièrement les institutions de
microfinance et de suggérer des pistes de réflexion visant à approfondir notre travail.
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Première partie cadre :
Cadre Théorique et Méthodologique
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Chapitre 1 : CADRE THEORIQUE
Section1 : La problématique
Le secteur financier et bancaire a connu des difficultés dans les années 80 avant de pouvoir se
redresser grâce à une restructuration du secteur. Cette dernière qui se manifeste par la mise en
place de vigoureuses mesures d’assainissement (création d’une commission bancaire,
renforcement du dispositif prudentiel) a contribué grandement à la consolidation du secteur
bancaire. Cependant, cette consolidation bancaire a en effet fait craindre que les banques ne
privilégient que les grandes entreprises, réduisant l’accès des différents secteurs de
l’économie aux crédits bancaires.
« (1)Le Sénégal, pays très pauvre et le secteur primaire, sa principale ressource, a connu
d’importants blocages suite à l’instabilité pluviométrique et aux manques de moyens matériels
pour diversifier sa culture. Mais avec la concurrence des pays riches, la population rurale
s’est retrouvée fortement endettée et appauvrie ».
À cela s’ajoute de nombreux jeunes qui avec leurs diplômes se retrouvent sans emploi et ne
disposant pas de moyens ou de garanties nécessaires exigés par les banques pour réaliser leurs
projets ce qui augmente en retour le taux de chômage. Pour sortir de l’extrême pauvreté
certains se lancent dans des coopératives, mais le constat est que la grande majorité d’entre
eux sont incapables de s’adresser aux banques traditionnelles car elles les considèrent comme
non solvables pour défaut de garantie, ce refus de l’accès est la source de toutes les
exclusions.
Tout ceci a poussé la population à d’autres formes de financement comme les tontines plus
connues sous le nom de « natt ». C’est ainsi que les institutions de microfinance ou système
financier décentralisé (SFD) qui désigne : « une institution dont l’objectif principal est d’offrir
des services financiers à des personnes qui n’ont généralement pas accès aux opérations des
banques et établissement financiers »tels que définis par la loi portant réglementation des
Systèmes Financiers Décentralisés.
________________________
(1)
Source :mémoire d’Aminata NDIAYE (sur la viabilité financière et mécanismes d’exclusion des femmes
en milieu urbain) promotion 2001-2003-CESAG.
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L’essor rapide de la microfinance dans l’espace UEMOA et sa participation à l’augmentation
du taux de bancarisation a poussé la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(BCEAO) à mettre en place, le projet d’Assistance à la Réglementation d’Epargne et de
Crédit qui est la loi « PARMEC » des institutions ministérielles chargées du suivi des SFD
appelés aussi (I.M.F) dans le but de consolider le secteur de la microfinance. Le taux de
bancarisation est porté à hauteur de 19% par les SFD selon le rapport de la DRS de l’année
2013.La microfinance permet ainsi à des personnes exclues des banques classiques, d’accéder
à des crédits pour financer leurs activités, de créer des micros entreprises qui génèrent des
revenus, contribuant à réduire le chômage et participer au développement de l’économie.
Tout en connaissant les avantages que présentent le secteur de la finance décentralisée dans
l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la croissance importante du secteur s’est
accompagnée d’une montée des risques dont les principaux sont le risque de crédit, le risque
de liquidité et les risques opérationnels qui pourraient remettre en cause les performances
enregistrées ces dernières années. Ces institutions qu’on appelle Systèmes Financiers
Décentralisés (SFD) sont souvent victimes de fraudes internes et c’est le cas du CMS dont les
états financiers sont audités et certifiés par le cabinet SYNERGIES Audit et Conseils. Ce
dernier lors de l’exercice 2011 a validé les comptes avec des réserves portant sur :
« (2)l’absence de convention explicite sur la nature juridique des avances faites à la CCMAO
et à THIARES FINANCES ; les modalités imprécises de recouvrement des créances ; le non-
respect de la norme prudentielle de limitation des prêts aux dirigeants et au personnel ». Des
actes de fraude ont été notés à la suite de mission de contrôle de la Direction de la
Réglementation et de la Supervision des Systèmes Financiers Décentralisés (DRS/SFD) en
octobre 2008.
Il en résulte qu’un nombre élevé des SFD ne sont pas viables et certains d’entre eux
n’assurant leur équilibre financier qu’à travers un appui extérieur et cela est imputable aux
principaux facteurs suivants :
______________________________________
(2)
Source : Rating Smart GIRAFE – CMS, Sénégal – Novembre 2012
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Les faiblesses dans l’étude des dossiers d’autorisation d’exercice ;
Le non-respect du dispositif prudentiel mis en place par la BCEAO ;
La défaillance du système d’information de gestion reflété par la faible viabilité des
états financiers de certains SFD et la non-disponibilité dans les délais les informations
financiers.
La meilleure façon que proposent les normes de gestion en la matière serait de procéder à une
analyse en profondeur de la situation financière, sa solidité et la maitrise des risques actuels
auxquels l’institution fait face pour aboutir à un ensemble de mesures permettant de relever le
niveau de solidité financière et de se protéger des risques. Alors le diagnostic financier reste
un instrument d’évaluation de suivi et de contrôle qui permet aux dirigeants d’une institution
de prendre des décisions à des moments opportuns.
L’analyse financière est selon Béatrice et Francis Grandguilloten « une étude méthodique
de l’activité, de la performance et de la structure financière de l’entreprise à partir
d'informations financières et économiques qui peuvent concerner le passé, le présent ou
l'avenir. Son principal objectif est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise afin
d’analyser ses points faibles et ses points forts, d’évaluer les risques, d’apprécier son avenir,
de prévoir des plans d'action et de connaître sa valeur. Elle permet donc d’améliorer la gestion
de l'entreprise.
De tout ce qui précède, nous sommes persuadés que le CMS doit se confronter à plusieurs
défis : concernant son avenir, sa croissance, sa rentabilité et sa volonté de vouloir sortir les
gens de l’extrême pauvreté. Traiter cette préoccupation, c’est poser la question suivante :
Comment procéder au diagnosticfinancier du Crédit mutuel du Sénégal ?
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Est-ce que le CMS parvient à réaliser l’équilibre entre ses ressources stables et ses
emplois stables ?
La structure financière du CMS est-elle saine pour atteindre son équilibre financier ?
Quels sont les critères de mesure de la solidité financière d’une IMF et sa maitrise des
risques?
Nous allons scinder nos objectifs en deux : un objectif général et quelques objectifs
spécifiques
Cette étude a été réalisée afin de fairele diagnostic financier du Crédit Mutuel du Sénégal.
Pour bien cerner notre sujet nous avons formulé ces séries d’hypothèse.
H.1 : Le CMS respecte le principe selon lequel les ressources stables couvrent les
emplois stables.
H.2 : L’activité du CMS est rentable sous la période étudiée.
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H.3 : Le CMS respecte les normes prudentielles édictées par la BCEAO
Cette section sera consacrée à passer au peigne fin toute revue critique de la littérature sur la
notion du diagnostic financier ou d’analyse financière avec l’aide de quelques références.
Il continue toujours pour dire qu’en résumé, procéder à une analyse financière, c’est :
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SelonALAIN MARION (1992) « l’analyse financière est une méthode de compréhension de
l’entreprise à travers ses états comptables, qui a pour objet de porter un jugement global et
argumenté sur le niveau de performance de l’entreprise et sur sa situation financière (actuelle
et future) ».
CGAP,dans leur Guide des ressources disponibles dans le domaine de l’évaluation des
institutions de microfinance,« la transparence financière consiste à produire, tester,
disséminer et utiliser les informations relatives aux résultats financiers d’une IMF. Le
processus est amorcé au moment où une IMF recueille et présente des informations exactes,
continue avec la vérification de ces données, l’analyse, la comparaison et l’appréciation des
résultats financiers décrits par ces informations, et s’achève par un contrôle destiné à garantir
que l’IMF respecte les normes applicables ».
« L’analyse financière est aussi une technique de calcul des ratios analytiques à partir des
états financiers, et l’interprétation de ces ratios en vue de déterminer les tendances sur
lesquelles est former la prise de décision, est un outil de gestion financière qui permet aux
dirigeants d’institution de Microfinance de vérifier leur progression vers la viabilité
financière ». (Réf : mémoire Boubou DIARRA, Analyse financière d’une institution de
Microfinance au Sénégal : cas de la mutuelle de Bambey, 2001-2003).
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Sous-section 2 :Les objectifs du diagnostic financier
Meier (2011), dit que « L’objectif final (du diagnostic) est d’évaluer les aptitudes de
l’entreprise à satisfaire les contraintes de compétitivitéet de pérennité, en vue de décider
dans des conditions acceptables ».
Des pensées développées par ces différents auteurs, nous affirmons quedans la grande
majorité des cas, l’analyse financière ou le diagnostic financier sera mené pour permettre de
porter un jugement argumenté sur la performance et la situation financière. Pour ce faire, elle
s’appuie sur un examen approfondi des « fondamentaux » de l’entreprise : évolution de
l’activité et des métiers, marges dégagées, risques associés, structure financière, moyens mis
en œuvre (outil de production, stocks…), capitaux mobilisés…
Dans le secteur de la Microfinance, le diagnostic financier est effectué dans l’intérêt des
investisseurs de l’opportunité d’investir dans un SFD, les épargnants pour les protéger, les
organisations et les structures d’appui au secteur dans le sens où il leur permet de mettre des
actions efficaces et efficients en faveur des IMF. Sur la base des résultats obtenus de l’analyse
financière, les responsables d’une IMF arrivent à déterminer l’évolution de la performance
économique de l’institution et de sa structure financière. Pour que ces objectifs soient atteints,
une méthodologie est appliquée.
Le diagnostic financier comme dans le domaine médical est une analyse de la santé d’une
institution. Il poursuit des buts variés selon les destinataires. Ses résultats intéressent toutes les
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parties prenantes de l’actionnaire aux dirigeants en passant par les salariés.sa mise en œuvre
suit une méthodologie qui varie en fonction d’outils utilisés mais du secteur concerné.
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CHAPITRE 2 : CADREMETHODOLOGIQUE
Section1 : Le champ de l’étude
Le champ de notre étude est basé sur les institutions de microfinance au Sénégal et pour se
faire, nous allons d’abord l’élargir dans son contexte avant de le délimiter par rapport à une
structure bien définie en l’occurrence le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS).
Face à l’échec des institutions financières classiques à atteindre certains segments du marché
notamment les PME, les autorités vont mener des réformes pour encadrer le
secteur.Cependant, les institutions de Microfinance arrivent à atteindre ce segment de marché
par des mécanismes de gestion d’asymétrie d’informations tels que la caution solidaire. Elles
se sont présentées comme des acteurs complémentaires aux banques. En effet elles fournissent
des services financiers à des acteurs économiques exclus du système financier traditionnel.
Dece fait les autorités monétaires de la zone ont eu aménagé un dispositif réglementaire afin
de conférer un statut légal à ce genre d’institutions. D’une manière générale, la
réglementation du secteur de la microfinance vise à encadrer l’activité des IMF, par la
définition des champs de la finance dans lesquels elles peuvent intervenir.Il s’agit également
d’assurer la supervision et la surveillance, par le respect des normes prudentielles. A cet effet,
les institutions de Microfinance (IMF) sont soumises à un mode de comptabilisation et de
provisionnement des créances en souffrances particulières.
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Elles sont également soumises à des ratios de gestion financière et prudentielle, cela dans le
but de prévenir les éventuels risques dans le secteur et également assurer la protection des
déposants. En UEMOA, les conditions d’exercice de l’activité des Systèmes financiers
Décentralisés (SFD) ou des Institutions de Microfinance (IMF) ou encore des Institutions
Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit (IMEC), sont définies par un dispositif
légal et réglementaire applicable dans l’ensemble des Etats membres de l’UEMOA (loi cadre
portant réglementation des IMEC du 17Décembre 1993). Cette loi définit la nature juridique
des SFD opérant dans la zone UEMOA.
Nous avons la loi PARMEC (Projet d’appui à la réglementation des Mutuelles d’épargne et de
crédit). Il avait pour but de favoriser l’émergence et le développement de ces structures de
financement de proximité en identifiant les acteurs, les attentes et leur politique
d’intervention.
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Sous-section 2 : Situation du secteur de la Microfinance au quatrième Trimestre 2015
La structure du sociétariat affiche une part de 9% pour les personnes morales contre 91% pour
les personnes physiques composées de 58% d’hommes et 42% de femmes. 1
1
La population est estimée à 14 356 575 en 2015 selon le rapport projection de la population totale 2013-2063 de
l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD)
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Graphique n°2. Répartition du sociétariat
ENCOURS DE CREDITS
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Graphique n°4 : Répartition de l’encours de crédits
La production de crédit a augmenté entre le 3ième et le 4ème trimestre 2015, passant de 54,3
milliards à 64,3 milliards dont 36,33 milliards accordés aux hommes et 22,1 milliards aux
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femmes. En revanche, le nombre total de crédits consentis a fortement régressé sur la période,
passant de 107 753 à 76 048, soit une baisse de 29,4%. Par rapport à la même période de
l’année dernière, la production de crédits s’est considérablement renforcée avec 64 milliards,
soit 84% de croissance.
Comparativement à fin septembre 2015, la qualité du portefeuille des SFD s'est améliorée. En
effet, le PAR à 90 jours est passé de 5,3% à 4,6% entre les deux trimestres mais reste toujours
au-dessus du seuil réglementaire (3%).
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Graphique n°5 : Evolution du PAR de 90 jours
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Dépôts
La tendance haussière des dépôts s’est confirmée au quatrième trimestre 2015, avec une
épargne se situant à 249,3 milliards contre 248,0 milliards au trimestre précédent. Selon la
durée, les dépôts à vue sont de 101,73 milliards et les dépôts à terme de 54,21 milliards. Par
ailleurs, l’encours total des personnes physiques (217,4 milliards) est détenu à hauteur de 64%
par les hommes et de 36% par les femmes. En glissement annuel, les dépôts ont augmenté de
11%. Le nombre de déposants se situe à 1 793 145 dont 52% d’hommes, 40% de femmes et
8% de personnes morales.
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Autres dépôts 84 213 212 030 93 376 014 173 93 307 456 086
Encours d'épargne en nombre
Total 1 764 556 1 765 572 1 793 145
Personnes Physiques 1 617 227 1 615 343 1 641 305
Hommes 916 511 919 587 932 538
Femmes 700 716 695 756 708 767
Personnes Morales 147 329 150 229 151 840
DISPOSITIF PRUDENTIEL
Limitation des risques :
Au 4ième trimestre de 2015, les SFD ont affiché une moyenne de 97,2% contre 96,4% au
trimestre précédent.
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Graphique n°8 : Evolution limitation des risques
NORME DE CAPITALISATION
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Liquidité des SFD
Le ratio de liquidité a connu une légère hausse entre le 4ième et le 3ième trimestre de 2015 et
se situe en moyenne à 105,5% pour l’ensemble des SFD. Pour les SFD visés par l’article 44
de la loi 2008-047, le ratio est passé de 127,8% à 121,4%.
La moyenne du ratio sur la limitation des activités autres que l’épargne et le crédit tourne
autour de 0,12% au 4ième trimestre de 2015, en hausse de 0,02 point de pourcentage par
rapport au trimestre précédent.
Graphique n°11 : Evolution limitation des opérations autres que les activités d’épargne
et de crédit des SFD
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Couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables
Le ratio sur la couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables se
situe à 125,5% et reste supérieur à la norme de 100%, celui des SFD de l’article 44 affiche un
niveau de 232,9%.
Graphique n°12 : Evolution de couvertures des emplois LMT par des ressources stables
Le ratio sur le financement des immobilisations et des prises de participation par les
ressources propres des SFD fait ressortir une baisse au 4ième trimestre, avec une moyenne de
25,2% contre 30,0% le trimestre précédent.
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Limitation des prêts aux dirigeants et au personnel ainsi qu’aux personnes liées
Le niveau du ratio se situe en moyenne à 13,5% et est supérieur à la norme de 10%. Quant
aux SFD de l’article 44, la moyenne est de 9,3%.
Le ratio a régressé entre septembre et décembre 2015, passant en moyenne de 9,5% à 8,7%
sur la période.
Graphique n°15 : Evolution de limitation des risques pris sur une seule signature
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Sous-section 3 :Délimitation du sujet
Comme nous l’avons précisé en haut de page, notre thème porte sur « le diagnostic financier
des institutions de microfinance : cas du CMS ». L’analyse financière est une opération qui
consiste en un examen méthodique visant à mettre en évidence les forces et les faiblesses
d’une entité ou d’un système et permettant d’agir sur les causes de dysfonctionnement. En
effet les IMF pour rester pérennes sont obligés de faire recours à l’analyse financière en vue
d’identifier les causes structurelles ou irréversibles et surtout formuler des recommandations
visant à améliorer la santé financière.
La réussitede nos recherches a été rendu possible grâce plusieurs à plusieurs méthodes
d’investigation :
Pour les sources secondaires nous avons eu à voir quelques ouvrages, mémoires, rapports
internes et externesde l’institution ainsi que ceux sur le secteur d’activité particulièrement
celui de la DRS/SFD, de l'APSFD-SÉNÉGALet recueillir des données comptables telles que
le bilan, les comptes de résultats.
Pour les sources primaires nous avons eu à faire des entretiens qui se sont traduits par la
transmission des états financiers pour la période 2012-2014 sur la base desquels nous avons
effectués nos travaux.
Comme toute recherche La réalisation de ce mémoire n’a pas été facile, car on a été confronté
à des difficultés pour l’obtention d’informations fiables et cela ayant eu un impact significatif
sur notre travail.
Ainsi se posait le problème d’une gestion du temps car on était obligé d’allier nos cours à la
collecte de données dans les entreprises.
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La première difficulté réside dans la collecte d’une information fiable permettant une analyse
objective du niveau de performance des SFD de l’échantillon. En effet, les données
financières collectées au niveau des SFD et de la tutelle ne sont pas suffisamment exhaustives
et homogènes pour permettre une agrégation et une analyse approfondie des différents
indicateurs. Celles‐ci n’ont également pas permis de déterminer le poids de chaque catégorie
d’institutions.
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Deuxième partie :
Cadre Organisationnel et Conceptuel
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CHAPITRE 1 : PRESENTATIONDU CMS
Leader dans le secteur des Systèmes Financiers Décentralisés au Sénégal, le Crédit Mutuel du
Sénégal (CMS) est un SFD qui accorde des crédit à des personnes qui n’ont pas généralement
un accès facile au service bancaire. En plus de ce service, le CMS propose d’autres services à
savoir l’épargne le transfert d’argent la domiciliation de salaire. Ainsi dans l’optique d’une
bonne réalisation de notre étude nous allons présenter le CMS. Pour cela nous verrons son
historique, ses objectifs, son organisation interne ainsi que ses produits et services offertes.
Sous-Section 1 : Historique
Suite à l’échec du système financier classique, les autorités monétaires ont tenté d’apporter
une solution avec des expériences structurelles telles que les réseaux mutualistes d’épargne et
de crédit, ainsi que la coopération française. Après de nombreuses négociations entre la
coopération française, le Centre International du Crédit Mutuel (CICM) et le gouvernement
sénégalais, la première caisse a vu le jour au Sénégal en 1998 à THIARE dans la région de
Kaolack. Le crédit mutuel du Sénégal (CMS) sous l’appellation originelle de Caisse Populaire
d’Epargne et de Crédit (CPEC). Depuis le démarrage de ses activités, le CMS a connu
plusieurs étapes, il y’a d’abord eu la phase d’implantation comme projet devant mettre en
place des outils financiers de proximité au bénéfice des populations urbaines, le CMS a
ensuite su adapter ses produits à leurs besoins. Cela a permis un développement extrême
important et intensif. Et enfin, avec le partenaire bailleur de fonds Agence Française de
Développement (AFD), son réseau est étendu vers l’Est du pays et vers le Sud Est, avant
d’atteindre Dakar. Le CMS s’est fixé des objectifs stratégiques à travers le triptyque « 3A » ;
à savoir :
L’Autonomie Institutionnelle ;
L’Autonomie technique ;
L’Autonomie Financière.
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En juillet 2000, le CMS reçoit son agrément en tant que Fédération des Caisses du Crédit
Mutuel du Sénégal (FCCMS) par le Ministre de l’Economie et des Finances et atteignit son
autonomie institutionnelle. Le réseau de la FCCMS est composé de 90 caisses agréées qui
opèrent en milieu rural et urbain avec 210 points de vente proposant des services de crédit,
d’épargnes et de transfert d’argent. A la fin de l’année 2000, avec un résultat net de 136
millions de FCFA (207000 euros), l’autonomie financière était acquise. L’autonomie
technique quant à elle a vu le jour en 2004 avec la nomination de Mamadou TOURE comme
premier Directeur Général Sénégalais et par sa décision de mettre en place un comité de
direction structuré pour impliquer ses collaborateurs les plus proches dans la prise de
décisions.
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l’exercice d’activités basiques de microfinance. L’exemple emblématique d’une
réglementation par le statut est la loi PARMEC, qui s’applique aux pays membres de l’Union
Economique Monétaire Ouest Africaine-UEMOA (Sénégal, Mali, Bénin, Cote d’Ivoire,
Burkina-Faso, guinée Bissau, Niger et Togo). La loi PARMEC plus précisément (loi Portant
réglementation des Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit) a été
adopté en 1993 avec l’objectif d’accompagner et réglementer le secteur des coopératives
d’épargne et de crédit.
Le CMS a pour objectif de mobiliser l’épargne des sénégalais à des fins d’investissement. Sa
mission est de participer à l’amélioration du niveau de vie et à la promotion du bien-être des
populations toutes catégories confondues, en offrant une large gamme des services financiers
de proximité. Sa priorité est donc de permettre l’accès des populations aux services financiers,
tout en les protégeant de l’endettement usurier. Il apporte ainsi un soutien considérable aux
agriculteurs, pécheurs et aux groupements d’intérêt économiques.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page31
Section 3 : StructuresOrganisationnelles du CMS
Le CMS est actuellement constitué de 100 caisses. Elles sont regroupées autour d’une
fédération, la Fédération des Caisses du Crédit Mutuel du Sénégal (FCCMS). Mise en place
en juillet 2000 au cours d’une Assemblée constitutive, la fédération marque ne nouvelle ère,
celle de pouvoir se prendre en charge en ce qui concerne les décisions ayant trait en son
environnement et à son devenir, autrement dit en son autonomie. Pour mener à bien son rôle,
elle dispose de quatre organes :
L’Assemblée Générale ;
Le Conseil d’Administration ;
Le Conseil de surveillance (quatre à six membres) ;
Le Comité de crédit (quatre à six membres).
Ces organes sont des espaces d’information, de concertation et d’analyses des besoins du
CMS par un véritable dialogue entre les techniciens et les élus, ceci dans une parfaite
convivialité. Afin de mener à bien ses activités d’offre de services financiers auprès de
ceuxqui ont été exclus du système bancaire classique, le CMS a confié sa gestion technique
quotidiennement à une direction Générale qui à cet effet, a délégué une bonne partie de cette
mission à quatre Directions Commerciale à savoir :
La Direction de l’Exploitation ;
La Direction des ressources Humaines ;
La Direction Commerciale ;
La Direction Financière.
La Direction Générale s’appuie aussi sur l’Inspection Générale et le Secrétaire général qui lui
sont directement rattachés. Il fait aussi remarquer que le CMS dispose de sept Directions
Décentralisées ou encore Direction es qui centralisent les caisses locales qui dépendent de
leurs zones respectives. Ces directions régionales dépendent de la Direction de l’Exploitation
et sont au nombre de sept. il s’agit de la Direction Régionale de Kaolack, de Thiès, de Dakar
Centre, de Dakar banlieue, de Saint Louis, du Sud-est et enfin du Sud-ouest.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page32
La direction Générale s’acquitte des taches suivantes :
Représenter collectivement les caisses pour faire valoir leurs droits et intérêts ;
Faciliter la formation des sociétaires, des élus et des salariés des caisses ;
Favoriser la création de nouvelles caisses ;
Exercer un contrôle administratif, technique, comptable et financier sur l’organisation
des caisses ;
Prendre toutes mesures nécessaires au bon fonctionnement et développement des
caisses ;
Assurer l’information des caisses ;
Assister les caisses dans leur développement Juridique, Administratif, Comptable et
Financier.
1) L’Assemblée Générale :
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page33
L’Assemblée Générale Extraordinaire statue à la majorité des deux tiers des
membres :
2) Le Conseil d’Administration :
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page34
Soumettre à l’Assemblée Générale la conception ou la modification des textes
réglementaires du CMS, qu’ils soient présents ou à venir sur proposition du Directeur
Général ;
Fixer les taux d’intérêts débiteurs et créditeurs ;
3) Le Conseil de surveillance :
Elit pour une durée de deux ans, le Conseil de Surveillance est composé de cinq membres au
moins et sept membres au plus, appelés surveillants. Ils ont pour mission de :
Vérifier les livres, les avoirs, la caisse et les biens de la Fédération, de contrôler la
sincérité des comptes et des bilans ainsi l’exactitude des informations financières de
l’institution ;
Présenter annuellement à l’Assemblée Générale un rapport relatif à l’exécution de sa
mission ;
Veiller à l’exécution des tâches confiées au conseil d’Administration et au Comité de
Crédit. Les surveillants désignés par l’Assemblée Générale peuvent à tout moment
réaliser les vérifications et contrôles qu’ils jugent opportuns et en cas d’urgence, s’ils
l’estiment nécessaire demander au président de la Fédération de convoquer le Conseil
d’Administration qui décidera s’il convient de convoquer l’Assemblée Générale
Extraordinaire.
4) Le Comité de Crédit :
Le Comité de Crédit se compose de cinq membres au moins et sept au plus, élus par
l’Assemblée Générale Ordinaire parmi les membres du Conseil d’Administration de la
FCCMS. Le Comité de Crédit a pour attribution de statuer sur les demande de crédit des
membres conformément à la législation et aux textes en vigueur. Il faut dire en fin que la
caisse locale du CMS est organisée à l’image de la Fédération. Elle comporte dans sa partie
institutionnelle : l’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration, la Commission Locale
de Crédit et le Conseil de Surveillance. Dans sa partie technique nous avons le Gérant et son
équipe.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page35
Sous-section 2 : Les Produits du CMS
Le CMS a pour objectif d’offrir à ses membres un service de qualité de au meilleur cout.
L’offre des produits et services vise la gestion sûre et rentable de l’épargne de leurs
sociétaires et la mise à disposition des moyens de financements adaptés à leurs besoins et
attentes. Le CMS offre des produits d’épargne et de crédit (individuel) ou groupe) ainsi que
divers services financiers.
LECOMPTE D’EPARGNE
C’est un produit destiné aux personnes morales ou physiques qui s’engagent à respecter les
Statuts et Règlements du CMS, les mineurs peuvent bénéficier de compte d’épargne.
Il nécessite un solde minimum de 2000 FCFA avec cotisations mutualistes 1500 FCFA par
an. Le taux d’intérêt dans ce type de compte est de 2%.
LE COMPTE COURANT
Les cibles sont les personnes morales ou physiques qui s’engagent à respecter les Statuts et
Règlements du CMS. Les mineurs peuvent bénéficier de compte courant. Les frais de tenue
de compte s’élève à 2400 FCFA par an. Il n’y aura pas de rémunération dans ce type de
compte.
C’est est un compte bloqué indisponible sur une période donnée qui requiert un solde
minimum de 20 000 FCFA pour les CAT à CT, 100 000 FCFA pour les CAT à MT et 5 à
20% du montant du crédit. Il n’y aura pas de frais de tenue de compte et les intérêts sont versé
au terme du contrat. Le client ou membre a la possibilité de rompre le contrat au bout de 6
mois avec des pénalités de rupture de contrat.
C’est un est destiné aux sociétaires désireux de constituer le capital nécessaire à la réalisation
d’un projet ou d’un événement déterminé. Il existe deux plans d’épargne projet : pour le plan
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page36
d’épargne projet à CT le versement minimum est de 5000 FCFA par mois (à la date fixe) avec
possibilité de procéder à un dépôt initial supérieur au versement mensuel de même que le plan
d’épargne moyen MT. Le taux d’intérêt net est de 4%. Les échéances c’est payable au terme
des 12 mois avec une rémunération de 4%. Par contre pour le plan d’épargne MT, le taux
d’intérêt net c’est 6%, sa durée peut excéder 13mois et plus. Les échéances c’est payable au
terme du contrat avec une rémunération de 6%.
C’est un produit destiné aux salariés d’une entreprise privée ou publique désireux de
constituer un projet immobilier. Le montant minimum demandé est de 25000 FCFA, sa durée
est de 36 mois, le taux d’intérêt net est de 4% l’an. Par rapport aux échéances, le PEL arrive à
terme au bout de 36 mois et est rémunéré et peut déboucher sur un crédit habitat avec les
conditions générales du CMS.
C’est un crédit consenti au sociétaire en vue de l’aider à financer tout objet pouvant améliorer
son niveau de vie économique ou social. Ces dépenses concernent l’aménagement,
l’acquisition de biens d’équipement (mobiliers de maisons, équipement électroménagers et ou
besoins sociaux (soins, voyage etc.) ce crédit est accordé à toute personne physique ou morale
qui s’engage à respecter les statuts et Règlements du CMS et titulaire d’une part sociale
depuis au moins trois mois ou dès la domiciliation effective di salaire.
LE CREDIT D’INVESTISSEMENT
La capacité d’endettement peut aller (faculté) jusqu’à 100% des recettes domiciliées. En
définitive, l’encours maximum est fonction des mouvements des comptes et de la rentabilité
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page37
du projet <10 millions. Pour les frais de dossiers c’est 1,5 % du capital sans hypothèque et 1%
avec hypothèque.
C’est un crédit destiné à financer des besoins d’exploitation momentanés. Si le crédit est
inférieur à 10 000 000, le taux d’intérêt mensuel nominal est de 1,5% (sur le capital restant
dû). L’encours maximum par sociétaire : 3 fois la moyenne mensuelle des recettes domiciliées
durant les 3 derniers mois.
La capacité d’endettement peut aller (faculté) jusqu’à 100% des recettes domiciliées. En
définitive, l’encours maximum est fonction des mouvements des comptes et de la rentabilité
du projet <10 millions, les frais de dossiers sont de 1,5% du capital sans hypothèque sinon 1%
s’il a hypothèque. Dépôt de garantie 5 à 10%du montant.
Elles sont exigibles à ce crédit tout sociétaire développant des activités à caractère
commercial ou artisanal. Si le crédit est supérieur ou égale à 10 000 000 pour le plafond de
crédit, l’encours maximum par sociétaire : 3 fois la moyenne mensuelle des recettes
domiciliées durant les 3 derniers mois. La capacité d’endettement peut aller (faculté) jusqu’à
100% des recettes domiciliées.
LE CREDIT AUTOMATIQUE
C’est un crédit qui permet de réaliser des dépenses diverses, sans impacter son épargne. Il se
distingue des autres types de prêts par le caractère liquide et unique de sa garantie. Le
sociétaire accepte à titre de garantie le blocage de son épargne à hauteur de 100% du montant
emprunté. Ce crédit bénéfice à toute personne physique ou morale qui s’engage à respecter les
statuts et règlements du CMS disposant de revenus permanents et réguliers permettant
l’amortissement du crédit.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page38
LE CREDIT SIGGIL JIGEEN
Produit destiné aux groupements des femmes afin d’alléger à leur membres les conditions
d’accès crédit. Les bénéficiaires de ce crédit sont Groupement ou sous groupement légalement
constitué ou formalisé. Nombre de bénéficiaires * : 5 à 10 femmes maximum sauf dérogation
Lister les critères. Les frais de dossier 2,5% (1,5% frais de dossier+ 1% fonds de garantie), la
durée minimale est de 06 mois et la durée minimale est de 18 mois. Les conditions préalables
sont : ouvrir un compte dans une Caisse Locale du CMS, Etre en règle de tout engagement au
CMS.
CAUTION DE SOUMISSION
Engagement pris par le CMS, pour le compte de son sociétaire personne physique ou morale
titulaire d’un marché de travaux, de fournitures et de services, au profit des personnes morales
visées par le champ d’application du Code des Marchés Publics (Article 2) ou d’une
Entreprise privée à la solidité financière établie de payer sur ordre et à titre de compensation
une somme déterminée en cas de renonciation par le soumissionnaire.Pour les marchés de
travaux, de fournitures et de services, le montant de la caution est fixé par l’offre de
soumission et ne peut dépasser 3 % de la valeur estimée du marché. Les commissions
d’engagement c’est 1,5% du montant cautionné.
Les frais de dossier s’élève à 25000 FCFA par acte, la durée c’est 30 à 60 jours après
expiration de la validité de l’offre ou selon les dispositions contractuelles et les garanties
demandés garantie financière (DAT ou déposition de 15% du montant de la Caution).
Les conditions d’accès à ce crédit sont : Avoir une ancienneté d’au moins 1 mois sauf
dérogation ; Fournir les documents de l’appel d’offre notamment le reçu de paiement ;
Remplir les critères et les conditions édictées par le cahier des charges ; produire
éventuellement deux attestations de marchés récemment réalisés dans le domaine objet de la
demande de soumission ; Etayer sa solidité financière par tous documents pertinents
notamment : Etats financiers des trois derniers exercices.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page39
VIREMENT INTERNE
Par virement interne il faut entendre toutes les opérations affectant deux comptes des
sociétaires dans deux caisses différentes ou dans une même caisse. Le virement pourra
concerner deux d’une même personne ouverts dans deux caisses différentes.
Le virement interne doit obligatoirement être initié par un sociétaire d’une caisse du CMS au
profit d’un autre sociétaire. Les frais concernant cette opération sont : 1% du montant avec un
minimum de 1 000 f CFA et un maximum de 15 000 FCFA.
L’ENCAISSEMENT DE CHEQUE
Le sociétaire peut encaisser son chèque en l’endossant au nom du Crédit Mutuel du Sénégal
(CMS). Dès réception effective des fonds sur compte du CMS, le compte du sociétaire est
crédité du montant diminué des frais 2 000 Francs CFA par chèque émis au Sénégal 5 000
Francs CFA par chèque émis à l’étranger. Sa durée 15 à 45 jours selon la nature du chèque
(sur place, hors place, national ou étranger).
Le CMS peut recevoir un virement bancaire au profit d’un compte d’un sociétaire. Deux jours
(48h) après réception effective des fonds sur un compte du CMS, le compte du sociétaire est
crédité du montant diminué de 2 000 Francs par virement effectué au Sénégal 5 000 Francs
par virement de l’étranger. Les conditions d’accès avoir un compte au niveau du CMS.
ORDRE DE VIREMENT
Le Crédit Mutuel du Sénégal peut recevoir un ordre de paiement de son client. Cette
opération va supporter des frais 5 000 Francs par virement ≤ 10 millions 10 000 Francspar
virement > 10 millions. Sa durée est de 15 à 45 jours selon la nature du chèque (sur place,
hors place, national ou étranger).
LE TRANSFERT D’ARGENT
LE Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) assure un transfert d’argent rapide et sure grâce au
service WESTERN UNION. En effet ce dernier a été lancé au CMS depuis septembre 2005.
Aujourd’hui, toutes les caisses locales du CMS disposent d’un guichet WU.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page40
A cela s’ajoute douze (12) guichets dédiés exclusivement aux opérations aux WESTERN
UNION. Au 30 juin 2008, le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) dispose de cent vingt-deux
(122) points de vente WU couvrant ainsi l’ensemble du territoire national. Grâce à la bonne
couverture nationale du CMS, les clients peuvent effectuer leurs opérations WU dans tout le
Sénégal.
(Voir annexes)
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page41
CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL
De notre étude, portant sur « le diagnostic financier d’une institution de Microfinance : cas du
CMS », nous retrouvons plusieurs concepts techniques. Toutefois, il convient d’expliquer
chacun d’eux pour une meilleure compréhension et une meilleure lisibilité de notre recherche.
Diagnostic financier :
Etablir un diagnostic financier, c’est analyser la situation- passée, présent et future d’un
établissement ou d’un service. Le diagnostic est un outil d’analyse dynamique permettant
l’élaboration de divers documents d’anticipation des besoins de financement futurs de
l’établissement ou service. Son objectif est de déterminer entre autres la solvabilité d’une
structure et d’envisager certaines perspectives d’évolution.
L’analyse financière :
Une analyse financière est une étude évaluant la situation financière d'une institution à un
moment défini. Elle est réalisée à partir de documents comptables et d'un ensemble de
données économiques et financières récentes liées tant à la société qu'à son secteur d'activité.
En étudiant la politique d'investissement, la politique de financement et les richesses créées
par une entreprise, l'analyse financière permet de juger de sa rentabilité.
En faisant parler les chiffres, l'analyse financière d'une institution peut être exploitée à
différents niveaux. Repreneurs potentiels, banquiers, salariés, collaborateurs et fournisseurs y
trouvent des informations cruciales permettant d'appréhender la solidité ou l'endettement de
l'entreprise, sa pérennité et ses performances, ou encore ses perspectives de développement.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page42
Section 2 : Les étapesdu Diagnostic financier
Les quatre (04) étapes principales qui caractérisent le diagnostic financier sont : replacer la
structure dans son contexte, analyser les documents comptables financiers, calculer les ratios
et conduire une analyse.
1. L’examen du contexte :
Pour mener à bien une analyse, il est d’abord nécessaire de replacer l’institution dans son
contexte. Il s’agit decollecter le maximum d’informations qui permettent d’ajuster le
diagnostic au plus près de la situation particulièrede l’institution.Ces données contextuelles
portent sur l’environnement interne comprenant des éléments telsque son historique, ses
valeurs, etc… et porteront également sur son environnementexterne : compréhension du
secteur, définition du contexte politique, identification des enjeux du territoire…
Le bilan financier
Le passif du bilan (partie droite) représente l'ensemble des ressources financières dont dispose
l’association :fonds propres, ensemble des dettes et obligations contractées auprès de
créanciers extérieurs (institutionsfinancières, fournisseurs...). Attention, certaines rubriques
des fonds propres sont soumises à un traitementparticulier : réserves, report à nouveau,
résultat, provisions réglementées, etc.
L'actif du bilan (partie gauche) représente l'ensemble des biens (immobilisations, stocks...) et
droits (créances...) détenus par l'association et nécessaires à son activité. Le bilan permet entre
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page43
autres de mesurer la solvabilité de l’association, établissement ou service, c'est à dire sa
capacité à un moment donné à payer, à rembourser ses dettes.
Le compte de résultat :
Le compte de résultat permet de faire apparaître les soldes intermédiaires de gestion (SIG),
appréciables pour saisir le mécanisme de formation du résultat et améliorer le diagnostic
financier. Il convient ainsi de dissocier :
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page44
Tableaun°5 : Soldes Intermédiaire de Gestion (SIG)
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page45
3. Le calcul des ratios :
Les ratios permettent d’évaluer ponctuellement les soldes des actifs et des passifs apparaissant
au bilan en les comparants à d’autres comptes du bilan ou du compte de résultat. Utilisés en
complément d’une analyse des grands équilibres, ils sont indispensables pour affiner le
jugement d’une situation financière.
L’analyse d’un ratio s’effectue principalement par comparaison :
La valeur absolue d’un ratio n’a isolément qu’une signification partielle ; c’est son
évolution dans le temps qui importe (ou sa comparaison avec le même ratio d’autres
structures comparables).
Il doit être rapproché avec d’autres ratios (par exemple, les dettes doivent être
comparées avec les fonds propres, la capacité d’autofinancement).
Le ratio d’une institution ne peut être comparé qu’avec des ratios d’autres institutions
comparables, du même secteur d’activité, et de même taille.
Nous avons parmi ces ratios :
Appelé aussi rendement des actifs, la rentabilité économique renseigne sur la performance de
la gestion des actifs d’un SFD visant à optimiser sa rentabilité. Elle prend en compte le
rendement du portefeuille mais aussi tous les autres produits tirés du placement et autres
activités d’exploitation. Selon Ledgerwood (1999), le rendement de l’activité est utile pour les
SFD qui finance la majorité de leur actifs avec de l’épargne.
La ROA permet par exemple de savoir jusqu'à quel point une institution détient une
proportion importante de ses actifs sous des formes qui comme des terrains immeubles,
engendrent un rendement limité.
La rentabilité financière (RF) désigne le rendement des fonds propres (ROE) ainsi pour un
SFD à but lucratif, le ROE est le plus important car il mesure la capacité à rémunérer la
participation de ses actionnaires, à renforcer ses fonds propres par les bénéfices non distribués
et à lever d’autres participations en fonds propres.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page46
L’autosuffisance opérationnelle (AO) :
L’AO est une notion très importante pour un SFD qui veut durablement toucher sa cible et
assurer sa croissance. Elle est donc la gage de la pérennité d’un SFD car elle traduit la
capacité du SFD à couvrir toutes ses charges d’exploitation par ses produits d’exploitation
tout en excluant les produits hors exploitation et les subventions. Les subventions étant
conditionnés et parfois incertaines dans des environnements fluctuants, l’AO traduit donc la
capacité du SFD à poursuivre ses opérations sans subventions futures. Une fois atteinte le
seuil de (100%), l’AO doit pouvoir permettre de garder le cap de la croissance d’un SFD par
l’amélioration de son efficience.
Source : Guide méthodologique de l’audit externe des SFD dans les pays de la zone
UEMOA.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page47
Tableaun°7 : Indicateurs de qualité de portefeuille
Source : Guide méthodologique de l’audit externe des SFD dans les pays de la zone
UEMOA.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page48
Tableaun°8 : Indicateur D’efficacité / productivité
Source : Guide méthodologique de l’audit externe des SFD dans les pays de la zone
UEMOA.
ELEMENTS DE
NOM DU RATIO FORMULE NORMES
CALCUL
LIMITATION DES 1. Numérateur : risques
RISQUES portés par une institution
AUXQUELS EST (A) : Montants nets des La norme à
EXPOSE UNE provisions et des dépôts respecter est
Ratio = A/B x 100
INSTITUTION de garantis
(Article 147 de la de 200% maximum
loi portant 2. Dénominateur :
réglementation des SFD) ressources (B)
COUVERTURE DES
EMPLOIS A
1. Numérateur :
MOYEN ET LONG
ressources stables (A)
TERME La norme à respecter
PAR DES est fixée à 100%
Ratio = A/B x 100 2. Dénominateur :
RESSOURCES
emplois à moyen et long minimum.
STABLES
terme (B) (Montants en
(Article 147 de la
nets)
loi portant
réglementation des SFD)
LIMITATION DES 1. Numérateur : prêts La norme à
Ratio = A/B x 100
PRETS AUX et engagements par respecter est
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page49
DIRIGEANTS ET AU signature (A) de 10% maximum
PERSONNEL, AINSI
QU'AUX
2. Dénominateur :
PERSONNES LIEES
(Articles 35 de la Fonds propres (B)
loi portant
réglementation
des SFD et 20 du
décret portant
application de la
loi portant
réglementation des SFD)
LIMITATION DES
1. Numérateur : prêts et
RISQUES PRIS SUR
engagements par
UNE SEULE La norme à
signature (A)
SIGNATURE Ratio = A/B x 100 respecter est
(Articles 147 de la de 5% maximum.
2. Dénominateur : Fonds
loi portant
propres (B)
réglementation des SFD)
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page50
LA RESERVE générale est alimentée Report à nouveau annuelle :
GENERALE par un prélèvement déficitaire (L70) Base x 15% minimum
(Articles 85 et 124 annuel de 15%
de la loi portant minimum sur les
réglementation des SFD) excédents nets avant
ristourne ou distribution
de dividendes de chaque
exercice, le cas échéant,
après imputation de tout
report à nouveau
déficitaire éventuel. Les
sommes mises en
réserve générale ne
peuvent être partagées
entre les sociétaires,
associés ou actionnaires.
La norme de Les fonds propres moyens La norme à respecter
capitalisation, retraités sont déterminés, est fixée à 15%
déterminée par le ratio pour chaque période, à minimum. Les SFD en
NORME DE savoir N-1 et N, comme
des fonds propres sur le activité à la date de la
CAPITALISATION suit :
total de l'actif, vise à signature de la
(Articles 85 et 123
garantir un minimum de présente instruction
de la loi portant A1fonds propres retraités
solvabilité à l'institution disposent d'un délai de
réglementation des SFD) de l'exercice N-1 :
au regard de ses deux (2) ans pour se
engagements. A2 : fonds propres conformer à la norme
Ratio : A/Bx1 00 retraités de l'exercice N : de capitalisation.
Les fonds propres (A) sont composés : Subventions
d'investissement (L10) ; Fonds affectés (L20) ;
Provisions pour risques et charges (L30) ; Emprunts
Les institutions de
et titres émis subordonnés (L41) ; Fonds pour
finance décentralisées
risques financiers généraux (L45) ; Primes liées au
peuvent prendre des
LIMITATION DES capital (L50) ; Réserves (L55) ; Ecart de
participations dans les
TITRES DE réévaluation des immobilisations (L59) ; Capital
sociétés dans la limite
PARTICIPATION (L60) ; Fonds de dotation (L65) ; Report à nouveau
de 25% de leurs fonds
(Article 36 de la loi) positif (L70) ; Excédents des produits sur les
propres.
charges* ; Résultat positif de l'exercice (L80).
Ratio = A x 25%
Eléments à déduire :
Capital non appelé (L62) ; Excédents des charges
sur les produits (E05)* ; Immobilisations
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page51
incorporelles nettes (D24+D31+D41+D46) ; Report
à nouveau négatif (L70) ; Résultat déficitaire de
l'exercice (L80) ; Complément de provisions exigés
par les Autorités de contrôle, Toutes participations
constituant des fonds propres dans d'autres SFD ou
établissements de crédit.
Source : Guide méthodologique de l’audit externe des SFD dans les pays de la zone
UEMOA.
4. L’analyse :
L’analyse repose sur l’examen des documents d’au minimum deux ans, afin d’éviter le risque
de tirer des conclusions sur la base de situations atypiques ou ponctuelles (suivant ou
précédant un investissementimportant, une restructuration …), ne reflétant donc pas
forcément la réelle situation financière de l’association.
Les grandes masses et ratios, mis en évidence précédemment, servent de support à cette phase
qui consiste àanalyser et évaluer :
Les risques majeurs encourus ;
L’évolution de la structure financière ;
L’efficacité de l’institution.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page52
Pérennité financière : Situation ou le SFD est en mesure de couvrir ses charges par
ses produits sur de longue durée et parvient sans l’aide de bailleurs à générer assez de
revenus pour financer sa croissance.
Les méthodologies appliquées par le diagnostic financier, varient d’un secteur à un autre et
d’un acteur à un autre mais suivent un schéma directif commun. Ce sous-section présentera un
développement des approches méthodologiques et démarches utilisées dans le domaine
financier et de la Microfinance. Cela impliquera une présentation de la conduite d’un
diagnostic financier avec les états indispensables.
Le diagnostic financier suit une même démarche quel que soit l’acteur qui le réalise ou les
objectifs poursuivis. Meunier-Rocher (2006), fait la liste des plus importantes étapes suivies
d’une institution. Les principales étapes sont :
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page53
comptables qui consiste à classer et à regrouper les données comptables grandes
masses leur permettant de communiquer des informations plus significatives ;
Le calcul des indicateurs ainsi que les grandes masses du bilan ;
Les analyses : les différents diagnostics et leurs résultats ;
L’interprétation de ces résultats et des recommandations.
L’analyse financière ou diagnostic financier est aussi une technique de calcul des ratios
analytiques à partir des états financiers et l’interprétation de ces ratios en vue de déterminer
des tendances sur lesquelles fonde la prise de décision, mais aussi un outil de gestion
financière qui permet aux dirigeants d’institution de Microfinance de vérifier leur progression
vers la viabilité financière.
Pris ensemble, les ratios proposés fournissent une bonne image de la santé financière de
l’activité d’épargne et de crédit mais aussi de l’institution dans son ensemble. Aucun ratio ne
dit tout mais c’est l’évolution dans le temps de ces ratios qui sont capital. Les ratios doivent
être analysés ensemble et ils sont beaucoup plus utiles lorsqu’ils sont suivis de façon
régulière.
Certains méthodologies d’évaluation dans le secteur de la Microfinance ont été créées par des
institutions privées à l’intention de n’importe quel type d’IMF mais répondent à des objectifs
internes de ces institutions. Les cinq méthodologies les plus connues sont :
Le système CAMEL d’ACCION, développé en 1993, reprend cinq facteurs clés d’analyse :
l’adéquation du capital, la liquidité des actifs, le management, la rentabilité et la liquidité ;
La méthodologie PLANET RATING GIRAFE, mise en œuvre par Planet Rating, combine
26 indicateurs qui analysent 6 domaines de risque que sont : la gouvernance et le processus de
prise de décision, la qualité des outils d’information et de management, l’analyse et le
contrôle de risque, l’évaluation des actifs et la qualité du portefeuille, l’efficience et la
profitabilité.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page54
La méthodologie Micro Rate, la plus ancienne agence spécialisée dans l’évaluation d’IMF.
Crée en 199, Micro Rate propose plutôt une logique et d’élaboration d’opinions en analysant
la fiabilité des IMF que d’établir réellement de rating. Sa méthodologie se fonde sur une
analyse des domaines et facteurs de risques, sur une analyse comparée des performances des
IMF.
Les normes prudentielles édictées par la BCEAO qui coïncide au calcul des ratios indiqués
par la nouvelle réglementation. La nouvelle instruction prévoit huit ratios de supervision
générale qui permet aux autorités tutelle de réguler les SFD dans la zone UEMOA.
NOM NORMES
Limitation des risques auxquels est exposée une institution 200% maximum
Couverture des emplois moyen et long termes par des ressources stables 100% minimum
Limitation des prêts aux dirigeants ainsi qu’aux personnes liées 10% maximum
Limitation des risques pris sur une seule signature 10% maximum
Norme de liquidité 80% minimum
Limitation des opérations autres que les activités d’épargne et de crédit 5% maximum
Limitation des titres de participation 25% maximum
Constitution de la réserve générale 15% minimum
norme de capitalisation 15% minimum
Source : Instruction 10-08-2010 relative aux règles prudentielles applicables aux SFD de
l’UMOA.
NOM NORME
Relative au financement des immobilisations et des participations par 100% maximum
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page55
les systèmes financiers décentralisés
La microfinance était jusqu’en 2008 régie par la loi n°95-03 du 05 janvier 1995 et son décret
d’application du 11 novembre 1997. Cette loi s’appliquait uniquement aux institutions
mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit. La loi n°2008-47 et son décret
d’application du 28 novembre 2008 ont instauré un régime légal de base unique régissant
l’activité de microfinance. La nouvelle réglementation a introduit les innovations majeures
suivantes :
La BCEAO est l’organe régulateur du secteur financier dans la zone de l’UEMOA (Union
Economique Monétaire Ouest Africain). Elle définit la politique monétaire et veille au respect
des normes requises pour assurer sa viabilité.
La BCEAO a donné des instructions pour l’établissement des états financiers et des ratios
prudentiels à l’attention des SFD exerçant dans les Etats de l’UMOA. Ces instructions sont :
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page56
Instruction N°1 : Relative à l’obligation pour les Systèmes Financiers Décentralisés
de produire des états financiers ;
Instruction N°2 : Relative au regroupement des postes de la situation patrimoniale ;
Instruction N°3 : Relative à la classification des crédits sains selon la durée initiale de
remboursement ;
Instruction N°4 : relative au déclassement des crédits en souffrance et à leur
provisionnement ;
Instruction N°5 : Relative aux créances et dettes rattachées ;
Instruction N°6 : Relative aux modalités de détermination des ratios prudentiels ;
Instruction N°7 : Relative à l’obligation pour les institutions mutualistes ou
coopératives d’épargne et de crédit à produire un rapport annuel ;
Instruction N°8 : Relative à l’obligation pour les structures ou organisations non
constituées sous forme mutualiste ou coopérative et ayant pour objet la collecte de
l’épargne et/ou l’octroi de crédit de produire un rapport annuel.
Les principaux acteurs opérationnels impliqués dans la gouvernance du secteur sont ceux qui
interviennent dans le contrôle et la supervision des SFD et ceux qui sont chargés de la
promotion et du développement du secteur.
La DRS/SFD
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page57
Conformément au décret n°2004-100 du 6février 2004 portant organisation du Ministère des
Petites et Moyennes Entreprises et de la Microfinance, la DMF a pour mission principale de
promouvoir et développer le secteur de la microfinance au Sénégal.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page58
Troisième partie : Cadre Analytique
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page59
CHAPITRE 1 : PRESENTATIONDES RESULTATS
L'état de formation du résultat peut être présenté de façon à faire ressortir des soldes
intermédiaires de gestion. Cette présentation permet une analyse plus fine de la formation de
l'excédent ou du déficit de l'institution. Dans ce cadre, trois soldes SIG sont déterminés: la
marge d'intérêt, les autres produits financiers (ou autrescharges financières) et le produit
financier net (ou charge financière nette).
3266,7
Charges d’intérêt
601 701 Produits d’intérêt 15784
Solde créditeur : 12517.3
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des Systèmes Financiers
Décentralisés au Sénégal 2012-2014
1,3
Autres charges financières
Autres produits
602 702 7847
financiers
Solde créditeur : 7845,7
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page60
Tableau n°13 : Détermination du produit financier net 2012
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014
Autres produits
63 Impôt et taxes 175,6 77 1491,4
Exceptionnel
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page61
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-2014
3125,3
Charges d’intérêt
601 701 Produits d’intérêt 16115,9
Solde créditeur : 12990,6
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014
0,8
Autres charges financières
Autres produits
602 702 24068,5
financiers
Solde créditeur : 24067,7
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014
0,8
Marges d’intérêt
Autres charges financières 16115,9
Autres produits
Solde créditeur : 40183,6 24068,5
financiers
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page62
Tableau n°18 : Détermination de l’excédent ou de déficit : Rentabilité 2013
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014.
3046,8
Charges d’intérêt
601 701 Produits d’intérêt 15835,4
Solde créditeur : 12788,6
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page63
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014
112
Autres charges financières
Autres produits
602 702 8882,9
financiers
Solde créditeur : 8770,9
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014.
112
Marges d’intérêt
Autres charges financières 15835,4
Autres produits
Solde créditeur : 24606,3 8882,9
financiers
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page64
Pertes sur exercices
17097,5
antérieurs
TOTAL 54 243,2 TOTAL 55081,4
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014
Tableau n°23 : Ratio de Limitation des Risques auxquels est exposée une Institution :
(Montants en millions de francs CFA)
Numérateur Dénominat
2012 2013 2014 2012 2013 2014
(A) eur (B)
Montant nets
des Prov et
Ressources
Dépôt de
Garantie
Comptes comptes
ordinaires ordincredt
8 683,2 12 464,7 8 627,3 1 126,3 720,1 140,8
débiteurs chez des IF
les IF (A12) (F1A)
Comptes
Autres
ordinaires
comptes de
11 638,1 17 125,0 22 997,5 créditeurs 156,8 405,3 161,1
dépôt chez les
des IF
IF (A2A)
(F1A)
Autres
comptes de
Comptes de dépôts
- 122,8 3 000,0 9 182,8 5 883,8 6 918,0
prêts (A3A) créditeurs
reçus des IF
(F2A)
Prêts en Comptes
souffrance - 0,2 - d'emprunts - - -
(A70) (F3A)
Crédit CT Autres
(B2D) (2022 sommes
29 577,7 29 281,3 31 093,4 41 861,9 47 423,6 51 030,2
crdordin; dues aux IF
crdtdécouvt) (F50)
Comptes Comptes
ordin débit d'épargnes
des membres, 850,8 191,4 319,4 à régime 22 871,5 25 995,6 28 461,1
bénéf ou spécial
clients (B2N) (G2A)
Crédits à Comptes
14 056,9 13 972,9 15 221,2 29 573,0 33 440,4 36 140,7
moyen terme ordin crédit
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page65
(B30) des
membres,
bénéf ou
clients
(G10)
D T reçus
des
Crédits à long membres,
46 603,2 48 103,2 54 641,5 - - -
terme (B40) bénéfi ou
clients
(G15)
Autres
dépôts
Crédits en reçus des
souffrance 60,6 553,6 314,2 clients, - - -
(B70) membres
ou bénéfi
(G35)
Emprunts
reçus des
Titres de
membres,
placement - - - - 15,3 13,0
bénéficiaire
(C10)
s ou clients
(G60)
Autres
sommes
Titres de dues aux
participation - - - membres, 16,3 29 269,3 32 908,8
(D1E) bénéf ou
clients
(G70)
Prov, fonds
Titres
propres et
d'investisseme - 22 088,0 - -
assimilés
nt (D1L)
(L01)
TOTAL 111 470,5 121 815,1 136 214,5 126 876,6 143 153,4 155 773,7
Ratio : A/B*100 (NORME : 200% MAXIMUM 88% 85% 87%
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014.
Pour la période sous revue, le CMS a respecté la norme édictée par la BCEAO tout en faisant
un recouvrement à cent pour cent. Les risques portés par une institution ne peuvent pas
excéder le double des dépôts de l’ensemble des membres.
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Tableau n°24 : Couverture des Emplois Long et Moyen Terme par des Ressources
Stables ( Montants en millions de francs CFA)
Numérateur Dénominateur
2012 2013 2014 2012 2013 2014
(A) (B)
Emplois à
Ressources
moyen et long
stables
termes
Provisions, Dépôts à terme
fonds propres constitués
et assimilés 22 088,0 29 269,3 32 908,8 auprès des IF à 4 260,1 5 095,1 5 493,1
(L01) (classe plus d'un an
5 (503)) (A2H)
Autres Dépôts de
comptes de garantie
dépôts constitués
156,8 405,3 161,1 8 683,2 12 464,7 8 627,3
créditeurs auprès des IF à
reçus des IF plus d'un an
(F2A) (A2I)
Autres Autres dépôts
comptes constitués
d'emprunts à - - - auprès des IF à - - -
terme auprès plus d'un an
des IF (F3F) (A2J)
Autres Comptes de
sommes dues prêts à terme
aux IF à - - - auprès des IF à - 122,8 3 000,0
moyen et long plus d'un an
terme (F50) (A3C)
Prêts en
Dépôts à
souffrance nets
terme reçus à
29 573,0 33 440,4 36 140,7 des provisions - 0,2 -
moyen et long
auprès des IF
terme (G15)
(A70)
Comptes
Crédits à moyen
d'épargne à
terme aux
régime
41 861,9 47 423,6 51 030,2 membres, 14 056,9 13 972,9 15 221,2
spécial des
bénéficiaires ou
membres
clients (B30)
(G2A)
Autres dépôts Crédits à long
de garantie terme aux
reçus des 7 508,2 7 688,0 9 201,2 membres, 46 603,2 48 103,2 54 641,5
membres bénéficiaires ou
(G30) clients (B40)
Autres dépôts Crédits en
reçus des souffrance nets
- - - 60,6 553,6 314,2
membres des provisions
(G35) des membres
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page67
(B70)
Emprunts
reçus des Titres de
membres, à - - - participation - - -
moyen et long (D1E)
terme (G60)
Autres
sommes dues
Titres
aux membres
16,3 15,3 13,0 d'investissement - - -
à moyen et
(D1L)
long terme
(G70)
Prêts et titres
subordonnés - - -
(D10)
Dépôts et
cautionnements 204,4 209,1 216,5
(D1S)
Immobilisations
550,0 1 311,2 1 650,7
en cours (D23)
Immobilisations
d'exploitation 8 945,3 8 810,5 7 723,0
(D30)
Immobilisations
hors
1 208,4 2 199,2 2 445,4
exploitation
(D40)
TOTAL 101 204,2 118 241,9 129 455,0 84 572,1 92 842,5 99 332,9
Ratio : A/B *100 (NORME 100% MINIMUM) 120% 127% 130%
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014
Pour la période sous revue, le CMS a respecté car la norme édictée par la BCEAO supérieure
ou égale 100%. Nous notons aussi une évolution au fur et à mesure en passant de 120% en
2012 et 130% en 2014.
Cette stabilité bien que mal permet à l’institution de financer d’autres emplois pour dégager
un excédent, d’après ce ratio, le CMS dispose d’important dépôt à terme.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page68
Tableau n°25 : Norme de Liquidité (Montants en millions de francs de CFA)
Numérateur Dénominateur
2012 2013 2014 2012 2013 2014
(A) (B)
Valeurs
réalisables et
Passif exigible
disponibles
montantsnets
Compte
ordinaires
Valeur en
4 260,1 5 095,1 5 493,1 créditeurs des 1 126,3 720,1 140,8
caisse (A10)
IF auprès du
SFD (F1A)
Comptes
Autres comptes
ordinaires
de dépôts
débiteurs 8 683,2 12 464,7 8 627,3 156,8 405,3 161,1
créditeurs des
chez les IF
IF (F2A)
(A12)
Dépôts à
Emprunts à
terme
moins d'un an
constitués - - - - - -
auprès des IF
auprès des IF
(F3E)
(A2J)
Autres
comptes de
débits de
Emprunts à
dépôts 11 638,1 17 125,0 22 997,5 - - -
terme (F3F)
débiteurs
chez les IF
(A2A)
Comptes de
Autres sommes
prêts à court
- - - dues aux IF - - -
terme aux IF
(F50)
(A3B)
Comptes
Crédits à ordinaires
court terme créditeurs des
aux membres,
membres, 29 577,7 29 281,6 31 093,4 bénéficiaires 22 871,5 25 995,6 28 461,1
bénéficiaires ou clients
ou clients (G10)
(B2D)
Comptes
Dépôts à terme
ordinaires
reçus des
débiteurs des
membres,
membres, 850,8 191,4 319,4 29 573,0 33 440,4 36 140,7
bénéficiaires
bénéficiaires
ou clients
ou clients
(G15)
(B2N)
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page69
Comptes
Crédits à
d'épargne à
moyen terme 14 056,9 13 972,9 15 221,2 41 861,9 47 423,6 51 030,2
régime spécial
(B30)
(G2A)
Autres dépôts
de garantie
Crédits à
reçus des
long terme 46 603,2 48 103,2 54 641,5 7 508,2 7 688,0 9 202,1
membres à
(B40)
moyen et long
terme (G30)
Autres dépôts
Titres de reçus des
placement - - - membres à - - -
(C10) moyen et long
terme (G35)
Emprunts reçus
Comptes de des membres à
177,4 147,9 142,2 - - -
stocks (C30) moyen et long
terme (G60)
Autres sommes
dues aux
Débiteurs
5 120,4 7 312,0 6 997,8 membres à 16,3 15,3 13,0
divers (C40)
moyen et long
terme (G70)
Valeur à Versement
l'encaissemen restant à
t avec crédit - - - effectuer à - - -
immédiat court terme
(C56) (H10)
Créances
Créditeurs
rattachées
1 135,4 840,4 1 336,6 divers à court 762,8 1 588,9 1 660,4
(A60+B65+
terme (H40)
C55)
Dettes
rattachées 1 079,2 1 316,3 1 577,8
(F60+G90)
TOTAL 122 103,2 134 534,2 146 870,0 104 956,0 118 593,5 128 387,2
Ratio : A/B *100 (NORME 80% MINIMUM) 116% 113% 114%
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014
Pour la période sous revue, le CMS respecte la norme de 80% édictée par la
BCEAO.L’ensemble des valeurs réalisables, disponibles et mobilisables à court terme d’une
institution doit représenter au moins en permanence 80% de l’ensemble de son passif exigible
et de l’encours de ses engagements. Cela montre que l’institution dispose de liquidités pour
répondre aux éventuelles attentes de ses clients.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page70
Tableau n°26 : Limitation des Titres de Participation (Montants en millions de francs
CFA)
Numérateur (A) 2012 2013 2013 Dénominateur (B) 2012 2013 2014
Titres de
Fonds propres
participation
Titres de
participation
Subvention
(D1E) (sauf 0.0 0.0 0.0 d'investissement 239,7 131,7 23,7
partcp dans les
(L10)
etablis de credit
les SFD)
Fonds affectés (L20) 10 269,5 11 550,3 14 892,6
Fonds de crédit (L27) - - 603,6
Provisions pour
risques et charges 10 589,3 9 909,7 8 621,4
(L30)
Provisions
- - -
réglementées (L35)
Emprunts et titres
émis subordonnés - - -
(L41)
Fonds pour risques
financiers généraux 4 100,4 4 510,4 5 126,6
(L45)
Primes liées au
- - -
capital (L50)
Réserves (L55) 3 000,0 3 157,6 3 543,2
Écart de réévaluation
des immobilisations - - -
(L59)
Capital (L60) 2 043,0 2 283,4 2 522,5
Fonds de dotation
- - -
(L65)
Report à nouveau
13 857,2 - -
positif (L70)
Excédent des produits
- - -
sur les charges (L75)
Résultat positif de
- 6 026,7 838,2
l'exercice (L80)
(Capital non appelé
- - -
(L62))
(Excédent des
produits sur les - - -
charges (E05))
(Immobilisations
- - -
incorporelles nettes
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page71
(D24+D31+D41+D4
6))
(Report à nouveau
- - 8 300,4 - 2 659,4
négatif (L70))
(Résultat déficitaire
- 22 011,2 - -
de l'exercice (L80))
TOTAL 0.0 0.0 0.0 22 087,9 29 269,4 33 512,4
A/B*100 (NORME 5% MAXIMUM) 0% 0% 0%
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page72
Tableau n°28 : Norme de Capitalisation (Montants en millions de francs CFA)
Dénominateur
Numérateur (A) 2012 2013 2014 2012 2013 2014
(B)
TOTAL
ACTIF DE
FONDS FIN DE
PROPRES (A) PERIODE EN
MONTANTS
NETS (B)
TOTAL
ACTIF DE
FIN DE
Subvention PERIODE EN
d'investissement 239,7 131,7 23,7 MONTANTS 147 668,9 158 988,4 169 885,7
(L10) NETS (B)
Fonds affectés
10 269,5 11 550,3 14 892,6
(L20)
Fonds de crédit
- - 603,6
(L27)
Provisions pour
risques et 10 589,3 9 909,7 8 621,4
charges(L30)
Provisions
réglementées - - -
(L35)
Emprunts et
titres émis
- - -
subordonnés
(L41)
Fonds pour
risques
4 100,4 4 510,4 5 126,6
financiers
généraux (L45)
Primes liées au
- - -
capital (L50)
Réserves (L55) 3 000,0 3 157,6 3 543,2
Écart de
réévaluation des
- - -
immobilisations
(L59)
Capital (L60) 2 043,0 2 283,4 2 522,5
Fonds de
- - -
dotation (L65)
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page73
Report à
nouveau positif 13 857,2 - -
(L70)
Excédent des
produits sur les - - -
charges (L75)
Résultat positif
de l'exercice - 6 026,7 838,2
(L80)
(Capital non
- - -
appelé (L62))
(Excédent des
produits sur les - - -
charges (E05))
(Immobilisations
incorporelles
nettes - - -
(D24+D31+D41
+D46))
((Report à
nouveau négatif - - 8 300,4 - 2 659,4
(L70))
(Résultat
déficitaire de - 22 011,2 - -
l'exercice (L80))
TOTAL 22 087,9 29 269,4 33 512,4 147 668,9 158 988,4 169 885,7
A/B*100 (NORME 15% MINIMUM) 15% 18% 20%
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014.
Pour la période sous revue, la norme de capitalisation 15% a été respectée par le CMS et on
note une nette évolution de ce ratio allant de 15% en 2012 à 20% en 2014.
Tableau n°29 : Couverture des Charges D’exploitation par des Produits D’exploitation
(Montants en millions de francs CFA)
LIB A B
PRODUIT
CHARGES
S
D'EXPLOIT 2012 2013 2014 2012 2013 2014
D'EXPLOI
ATION
TATION
PRODUIT
CHARGES
S
60 FINANCIE 3268 3126,1 3158,8 70 23106,3 24068,5 23106,3
FINANCI
RES
ERS
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ACHATS
PRODUC
ET
TION
61 SERVICES 1708,1 1482,7 1584,9 711 0 0 0
IMMOBIL
EXTERIEU
ISEE
RS
AUTRES
SERVICES PRODUIT
62 6132,5 6818,5 6056,6 712 0,7 0,1 0,3
EXTERIEU S DIVERS
S
REPRISE
IMPOTS ET SUR
63 175,6 596,7 476,2 76 18810,7 18438,2 12365
TAXES AMORT
ET PROVI
CHARGES
64 PERSONNE 4849,1 5702,8 6490
L
AUTRES
65 621,7 450,7 535,3
CHARGES
DOT AUX
AMORTS
66 44556,2 16540,1 14879,2
ET AUX
PROV
TOTAL 61311,2 34717,6 33181 TOTAL 41917,7 42506,8 35471,6
RATIO : A/B (NORME BCEAO ˂ 100%) 146% 82% 94%
Source :D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal 2012-
2014.
L’ensemble des charges d’exploitation doivent être inférieures à 100% des produits
d’exploitation. Pour l’année 2013, la norme a été respectée. Mais pour les années 2012 et
2014, à ce niveau de ratio respectivement 146% et 94% le CMS ne peut pas faire d’excédent
car nous avons remarqué un solde qui est déficitaire en 2012 et 2014. Autrement dit pour ces
deux années, les produits financiers n’ont pas pu couvrir les charges financières.
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Tableau n°30 : Tableau de bord du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) (montants en
millions de francs CFA)
Modalités de
1 Nom de
calcul de Calcul Taux Calcul Taux Calcul Taux
l'indicateur
l'indicateur
Montant des
Taux de perte crédits en perte/ 865,4 / 905,6 / 2343 /
2 sur créance ˂ montant brut 1,4% 0,98% 2,38%
61571,5 92102,7 98589,7
2% duportefeuille
crédit
Frais Généraux,
Autosuffisance Autres charges 58044,5 / 31592,2/15 30134,2 /
4 opérationnelle ˃ et Dot aux 39,31% 19,87% 17,74%
147668,9 8988,4 169885,7
130% amorts, auxprov/
Actif total
Fonds propres et
5 Capitalisation ˃ - 15% - 18% - 20%
assimilés/ Total
15%
passif exigible
Résultat net
Rentabilité des d’exploit/Monta (32358.5)/2 (7262.1)/3 (11240.2)/
6 fonds propres nt moyen fonds -146% -202% -618%
2088,0 590.65 1819.75
(ROE) ˃15% propres pour
l’exercice
Frais généraux
Coefficient 13487,6/ 15121,7/ 15174,3/
FG/ Produits
7 d’exploitation ˂ 66,25% 72,21% 70,43%
financiers nets 20359 20942,1 21546,2
60%
PFN
Source : D’après le Fascicule des bilans et comptes de résultat des SFD au Sénégal
2012-2014.
Après avoir fait l’analyse de ce tableau de bord, nous pouvions dire que le CMS même s’il
dispose de liquidités qui lui permet de répondre à ses besoins, ne remplit pas toutes les normes
pour être pérenne, car ne pouvant couvrir ses charges d’exploitation qui se traduit par une
infériorité des produits d’exploitation en 2012 même si nous notons une amélioration de ce
taux en 2013 passant de 146% à 82%.
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Pour avoir une rentabilité financière, le CMS doit plus s’approcher des organismes financiers
et permettre à d’autres bénéficiaires d’avoir accès au capital social c’est à dire d’augmenter le
capital.La viabilité financière est le principal objectif poursuivi par les principaux acteurs de
la Microfinance. Elle peut se définir comme la capacité à générer plus de produits pour
couvrir l’ensemble de ses charges de fonctionnement grâce à son activité d’intermédiation
financière.Le premier indicateur à partir duquel une institution est évaluée est le coefficient
net d’exploitation ou ratio de couverture des frais généraux par les produits d’exploitation.
Les chiffres du tableau traduisent une détérioration du rendement de l’actif du CMS sur la
période observé. Par ailleurs les états financiers de la période mentionnent une subvention très
faible. Au regard de la norme prévue par la BCEAO, on peut dire que le ROA du CMS sur la
période revue n’est pas productif dans la mesure où il reste inférieur à 3% (la norme). Mais
nous notons des efforts car ce taux est passé de -22% en 2012 à -6,8%en 2014.
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CHAPITRE 2 : ANALYSE ET RECOMMANDATIONS
Après présentation des résultats obtenus, nous avions noté que le CMS s’inscrit dans la
logique de respect des normes prudentielles édictées par la BCEAO. Nous notons un bon taux
de limitation des risques auxquels est exposée une institution et de couverture des emplois
long et moyen termes par des ressources stables. Un bon taux de capitalisation qui va de 15%
en 2012 et 20% en 2014 car la norme est de 15% minimum. Quant au ratio de liquidité
(116%) pour 2012, (113%) pour 2013 et (144%) pour 2014, la norme étant 80% , montre que
le CMS dispose de disponibilités pour répondre aux besoins et attentes de ses clients.
Par rapport à la constitution de la réserve générale qui est alimenté par un prélèvement de
15% sur les excédents nets avant ristourne de chaque exercice, le Crédit Mutuel du Sénégal
n’a pas pu constituer de réserve car en 2012 nous avons un résultat négatif et les deux derniers
années le CMS a un report à nouveau déficitaire ce qui donne en retour des résultats négatifs
donc pas de dotation annuelle.
Pour ce qui de la couverture des charges par les produits, des efforts sont à faire par le Crédit
Mutuel du Sénégal pour la maitrise des charges et relever le niveau des produits.
Nous remarquons une certaine retenue de l’institution par rapport à l’octroi de crédit, ce qui
en retour réduit les produits qui devraient résulter des prêts accordés (intérêts, pénalités,
commissions et autres intérêts). En plus de cela des déficits ont été notés en 2012 et une
baisse de rentabilité 2014 passant de 6026,7 à 838,2 (Millions de francs CFA) c’est à dire une
baisse de productivité continuelle causé par l’expansion des frais généraux puis que le
pourcentage des charges de gestion ont passés de 66,25% en 2012 à 70,43% en
2014.L’augmentation des frais généraux peut a même impacter négativement sur la
capitalisation.
Nous notons aussi que le recouvrement des créances est bon avec un taux de perte sur créance
respecté 1,4% en 2012 et 0,98% en 2013. Mais des efforts doivent être faits par le CMS car ce
taux est passé au supérieur 2,4% en 2014 dépassant la norme établie qui est de 2% maximum.
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Pour ce qui de la rentabilité des fonds propres des efforts sont à faire car ce ratio mesure la
rémunération nette des capitaux propres. Ce taux doit être supérieur à 15% par contre de 2012
à 2014 ce taux est négatif.
C'est-à-dire que le CMS ne peut pas générer des profits à partir de ses seuls capitaux propres,
il doit faire appel à d’autres sources de financement. De même que le rendement sur actif, la
norme de 3% n’a pas été atteinte sur toute la période.
Section 2 : Diagnostic
Le tableau ci-après nous servira de synthèse des constats fait dans l’étude de l’environnement.
Il fait l’analyse sur quatre angles à savoir les forces faiblesses force et menaces.
Opportunités Menaces
Environnement réglementaire favorable à Le secteur est fortement concurrencé surtout
l’élargissement de l’assise financière par la en milieu urbain
transformation institutionnelle
Marché fortement favorable à la collecte de la nouvelle réglementation s’est
l’épargne accompagné des défaillances au niveau des
SFD :
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Développement de nouveaux canaux de l’inexistence d’un dispositif formel
distribution encore vierge comme (TPE d’échange d’information entre les
Mobile-Banking)… principaux SFD.
Régime fiscal plus allégé En raison de la croissance rapide du secteur
forte concurrence entre les SFD
Le marché offre encore un bon potentiel de Le problème lié à l’accès au ressource stable
croissance qui en en quelque sorte une denrée de
première nécessité
Forces Faiblesses
Bonne qualité de revenus grâce à une vaste Ralentissement de l’activité du réseau
gamme de produits
Bonne notoriété et le réseau le plus étendu De nombreuses fraudes reconnus lors de la
au niveau national mission conjointe DRS-BCEAO
Position de leader sur le marché de la Manque de séparation des taches au sein de
microfinance avec 60% de part de marché l’institution
Personnel opérationnel compétent Mauvaise couverture des charges
d’exploitation par les produits d’exploitation
Doté d’un Dispositif de Contrôle depuis Faible rentabilité
janvier 2015
Existence d’un manuel d’octroi de crédit
Parfaite couverture des emplois long et Un faible rendement des Actifs (ROA) de
moyen terme par les ressources stables : même le rendement des capitaux propres
existence d’un fond de roulement (ROE)
Diversification des produits en forte Pas d’autosuffisance opérationnelle
progression
Efforts consentis par rapport aux respects du Non disponibilités de données sous un
dispositif prudentiel mis en place par la format approprié à temps.
BCEAO
Tendance de dérive de la cible des pauvres
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Section 3 : Recommandations
D’avoir la capacité à couvrir les charges d’exploitation par les produits d’exploitations
en distribuant plus de crédit ( intérêts, commission), recueillir des garanties fiables en
cas de non remboursement, gérer le risque client avec une bonne connaissance du
cycle de vie du client afin de proposer des produits et services ce qui en retour
permettra de renouveler le fonds de commerce et d’élever la rentabilité de
l’institution ;
De gérer un résultat d’exploitation net grâce aux produits financier de l’activité ;
De plus pénétrer le marché et permettre à d’autres bénéficiaires d’être membres et
diversifier ses activités et de réduire ses frais généraux pour que l’activité de crédit lui
soit bénéfique.
De nouer des relations de partenariat avec les bailleurs et organismes afin de
bénéficier beaucoup plus de subvention.
Hypothèse 1 : le CMS respecte le principe selon lequel les ressources stables couvrent les
emplois stables.
L’hypothèse 1 est vérifiée car le pourcentage de la couverture des emplois long et moyen
terme par des ressources stables est supérieur à la norme en vigueur qui est de 100%
maximum. Pour la période sous revue, il est de 120% en 2012, 127% en 2013 et 130% en
2014.
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Hypothèse 2 : L’activité du CMS est rentable.
L’hypothèse 2 pour la troisième année est vérifiée car après analyse des soldes de gestion,le
Crédit Mutuel du Sénégala fait un excédent sur son activité d’intermédiation c'est-à-dire
l’activité du CMS est rentable. En plus de cela les autres indicateurs de rentabilité comme
l’autosuffisance opérationnellele coefficient d’exploitation n’ont pas été respectés et le CMS
doit faire des efforts par rapport à la couverture de ses charges d’exploitation. Pour la période
sous revue le taux est 146% en 2012, 86% en 2013 et 94% en 2014.
L’hypothèse 3 est vérifiée car après analyse des résultats obtenus, nous pouvions dire que le
CMS s’inscrit dans la logique du respect des dispositifs prudentiels des SFD édictés par la
BCEAO. Pour la période sous revue après détermination des ratios édictés par la BCEAO à
partir des résultats obtenus, seule la constitution de la réserve générale n’a pas couvert la
norme édictée par la BCEAO.
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CONCLUSION :
Les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) sont devenus aujourd’hui un outil d’allocation
des ressources financières à la disposition des personnes les plus défavorisées (celles exclues
des banques classiques).La montée en puissance des Systèmes Financiers sur le marché
financier national devient de plus en plus perceptible. Cette tendance s’illustre avec un taux de
pénétration des SFD qui se situe à 17,5% en fin 2015 en dépit des multiples insuffisances.
Le CMS est par excellence l’une des plus grandes institutions de Microfinance au Sénégal. Le
diagnostic financier de cette structure nous a permis de faire la lumière sur sa santé financière,
sa maitrise des risques liés à son activité et d’analyser les déterminants qui influent sur sa
santé et d’aboutir à des recommandations.
Des analyses faites dans le cadre analytique qui constitue la troisième partie de ce mémoire, il
ressort des constats selon lesquels le CMS ne couvre pas charges financières à son rythme de
croissance, l’autosuffisance opérationnelle n’est pas atteint cela indique que l’institution ne
peut continuer ses opérations sans subventions futures.
En plus de cela s’ajoute la dégradation du taux de rentabilité financière qui est le ratio du
résultat net sur les capitaux propres. Défini comme le profit après paiement des intérêts et
impôts, le CMS n’a pas atteint la norme de 15% exigé. Il est noté que d’importants efforts
doivent être fournis par les responsables de l’institution pour pérenniser l’activité de l’IMF et
renforcer son dispositif de maitrise des risques afin de rimer croissance et pérennisation en
vue de s’imposer d’avantage comme leader dans un secteur en perpétuel mutation.
Ibrahima DIEYE Licence 3 Banque Assurance Finance, 2eme promotion 2013-2016, AFI/UE Page83
On ne doit pas négliger les avantages comparatifs de l’institution à savoir :un personnel
opérationnel compétent, une bonne connaissance de méthodologie de crédit, une bonne
notoriété et un réseau plus étendu au niveau national, une position de leader sur le marché de
la Microfinance, le CMS dispose d’une large gamme de produits de crédit et d’épargne ainsi
que des services transfert d’argent pour lui permettre de satisfaire ses clients et de les
fidéliser.
Il faut noter aussi que les Systèmes Financiers Décentralisés de type mutualiste comme le
CMS ne sont pas adossésdes multinationales pour faire drainer des ressources d’ailleurs pour
financer ses actifs. Le CMS compte généralement sur l’épargne qu’il mobilise, parfois à des
couts élevés. Et cette épargne n’est pas stable pour permettre de créer des emplois à moyen et
long termes».Pour permettre les SFD de participer le plus efficacement au financement de
l’économie et par ricochet garantir la viabilité de ces institutions, des mécanismes doivent être
envisagés par les autorités qui leur faciliteraient l’accès à des ressources stables et suffisantes.
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