Dimensionnement Step

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Binôme 3 : Dimensionnement de la STEP

Dimensionnement de la STEP
 

Notre binôme présente pour objectif, le dimensionnement des ouvrages de traitement


de la filière eau pour la future station d'épuration. Comme énoncé précédemment, un
procédé à boues activées est choisi. Notre travail nous a conduit à contacter plusieurs
organismes de façon à connaître la réalité du terrain notamment en terme de
réglementation sur l'azote. 

Concernant le traitement biologique, une étude de la variation de certains paramètres


a été menée de façon à étudier leur influence sur le dimensionnement.

Enfin, une recherche bibliographique sur le traitement et la valorisation des boues


nous a amené à une réflexion sur les possibles moyens d'emploi de cette matière.  

Étapes de traitement
 

Concernant notre procédé, nous nous sommes fixées les différentes étapes à réaliser
pour le traitement des eaux usées de nos quatre communes. Ce sont ces étapes qui
nous conduiront, par la suite, à notre phase de dimensionnement. 
Pour cela nous avons contacté différents organismes et personnes, spécialisés dans
l'eau et son traitement en zone de montagne, de façon à proposer un procédé qui soit
d'une part en adéquation avec les conditions particulières de la région étudiée et
d'autre part avec les techniques actuelles de traitement.

Suite aux conversations téléphoniques, plusieurs points nous ont été donnés sur le
traitement:

- Des tamis rotatifs (tamis de pré-traitement) sont employés de façon à éliminer une
très grande partie de la matière organique et éviter de réaliser un traitement primaire
basé, par exemple, sur la décantation. D'ailleurs, l'emploi d'un décanteur primaire
signifierait la nécessité d'une extraction régulière des boues fraîches récoltées et de ce
fait conduirait à une permanence technique. Nous avons choisi de nous reposer sur ce
principe en employant un dégrilleur automatique grossier puis fin sans aucun
traitement primaire. Pour cette étape, un by-pass de sécurité sera employé en plaçant
un dégrilleur manuel. Ce dégrilleur permettra de pallier au colmatage, éventuel, des
deux dégrilleurs automatiques. 
- La zone d'étude est une zone sensible à l'eutrophisation c'est à dire que cette
zone est susceptible de présenter des concentrations en nitrate, au niveau des points
de rejet, supérieures à la réglementation en vigueur. De façon à pallier à cette
sensibilité, une étape de dénitrification est obligatoire. Cette étape est alors implantée
par la mise en place d'un bassin d'anoxie et également d'une recirculation permettant
de renvoyer ce que l'on appelle la "liqueur mixte de boue" c'est à dire les nitrates
formés lors de l'étape de nitrification (au sein du bassin aérobie).  

D'ailleurs les différents organismes, présents dans la région, ont évoqué à plusieurs


reprises l'emploi d'un réacteur biologique séquentiel. Ce réacteur consiste à réaliser
en une seule étape la dénitrification, la nitrification et la clarification des boues. Par
souci de connaissance dans le dimensionnement de ce type de procédé, nous avons
fixé de façon indépendante les trois étapes de traitement. 

- Les stations d'épuration contactées sont évaluées sur la teneur en azote et en


phosphore lorsque les températures sont supérieures à 12°C. Cette condition permet
de pallier, entre autre, aux problèmes des basses températures, problèmes impactant
grandement sur la qualité épuratoire du fait d'une sensibilité importante de ce
paramètre sur l'activité microbienne.  

Toutefois, nous avons choisi de faire une étude approfondie sur le choix de cette
température au niveau de notre traitement biologique.  Cette étape est, en effet,
indispensable pour notre dimensionnement de filière. 

En résumé, les points de traitement suivant devront être employés et dimensionnés :

 Dégrilleur grossier/fin et dégrilleur manuel de secours 


 Dessableur-dégraisseur combinés
 Traitement des graisses produites en amont
 Traitement biologique à boues activées avec un bassin anoxie puis aérobie 
 Dégazeur en sortie de bassin 
 Clarificateur ou décanteur secondaire 

Source : personnelle                                                   Procédé de traitement biologique fixé pour notre


étude

Informations générales
 

Données entrantes

Comme il a été dit, le dimensionnement de la STEP devra tenir compte de l'évolution


de la population sédentaire ainsi que des variations de charge dues à l'affluence
touristique. Nous allons dimensionner chaque équipement à partir des conditions
critiques relatives à chacun.  Pour toutes les unités autres que le traitement
biologique, nous nous baserons sur le débit maximal pouvant être atteint dans la
station, c'est à dire durant la période estivale. Concernant les bassins, le cas
hivernal sera étudié car, pour ces derniers, le paramètre température constitue un
paramètre clé. 

D'après la littérature un habitant produit en moyenne 180 litres d'eau usée par jour,


de plus la notion d'équivalent habitant (E.H) nous permet d'estimer la charge
polluante contenue dans les 180 litres d'eaux usées. Le tableau ci-dessous présente les
valeurs retenues pour définir un équivalent habitant:

Définition de l'équivalent habitant (E.H)


60 g de DBO5
135 g de DCO
1 E.H
9,9 g d'azote (N)
3,5 g de phosphore (P)

D'après ces valeurs, le nombre d'habitants et la quantité d'eau usée produite par un
habitant , nous pouvons définir les données d'entrée de la station d'épuration. Ces
valeurs correspondent aux valeurs maximales que la STEP pourra rencontrer en
période estivale. Ces données sont résumées dans le tableau suivant:

Données entrantes (valeurs maximales)


Paramètres Valeur
Débit (m3/j) 1800
DBO5 (mg/L) 333
DCO (mg/L) 750
Azote (mg/L) 55
Phosphore (mg/L) 19

Les eaux usées contiennent de l'azote, cet azote total Kjeldhal (NTK) est constitué
d'un tiers d'azote organique (bactéries, urée...) et de deux tiers
d'azote ammoniacal (N-NH4). Au niveau de la pollution à traiter nous aurons donc,
environ 37 mg/L d'azote ammoniacal à éliminer. 

Concernant le procédé lui même, nous avons fixé certains paramètres. Tout d'abord,
nous avons  imposé les taux de recirculation. Au niveau de la recirculation de la
liqueur de boue (recirculation 1) il est courant d'employer un taux de recirculation
de 400% par rapport au débit entrant, et pour la recirculation des boues
(recirculation 2), un taux de recirculation de 100% est généralement utilisé. Un
deuxième paramètre primordial à déterminer et à fixer, est la température de travail,
puisque cette dernière influence grandement les qualités épuratoires de la station.
Notre étude se porte sur une zone montagnarde dont les températures peuvent être
relativement faibles. La température des effluents arrivant en entrée de station peut
descendre jusqu'à environ 3°C lorsque les conditions climatiques sont extrêmes.
Or nous savons qu'en dessous de 6°C l'activité des bactéries responsables de la
nitrification est très limitée, c'est pourquoi nous avons choisi de fixer une
température de 10°C à maintenir dans les bassins biologiques. Cette température de
10°C sera appelée température de travail. Une étude sur les conditions de
maintien de cette température de travail est réalisée dans la partie "Étude des
variations de température".

Données sortantes

Plusieurs textes législatifs définissent les normes auxquelles sont soumises les
stations d'épuration. Dans le cas de notre étude, nous nous sommes basées sur, la
Directive Européennes n°91/271/CEE du 21 Mai 1991 relative au traitement des eaux
résiduaires urbaines et l'Arrêté du 22 Juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au
traitement des eaux usées, pour définir les normes de rejets autorisées par la
législation. 

La zone d'étude étant une zone sensible à l'eutrophisation, des contraintes de rejets
supplémentaires sont à respecter. Lorsqu'une zone est considérée comme zone
sensible à l'eutrophisation, les stations d'épurations sont alors tenues de traiter
l'azote et le phosphore.

Les tableaux ci-dessous présente les différentes contraintes de rejet à respecter.

Contraintes de rejet
Concentration maximale à ne Rendement minimum à
Paramètre
pas dépasser atteindre
DBO5 25 mg/L 70-80%
DCO 125 mg/L 75%
MES 35 mg/L 90%
Contraintes de rejet supplémentaires pour les zones sensibles
Charge brute de
Rejet en zone Concentration
pollution
sensible à Paramètre maximale à ne pas
organique reçue
l'eutrophisation dépasser
(en kg DBO5/j)
] 600-6000 ]  15 mg/L
Azote NGL*
> 6000  10 mg/L
] 600-6000 ]  2 mg/L
Phosphore P
> 6000 1 mg/L

*Azote NGL = Norganique (urée...) + Nammoniacal (N_NH4) + Noxydé (NO3-,NO2- )

Dans le cas de notre étude, la charge de pollution brute en DBO5 reçue étant de
720 kg/j (concentration maximale pouvant être atteinte en période estivale pour
l'horizon 2030), la concentration maximale à ne pas dépasser, en azote sera de 15
mg/L, et de 2 mg/L en phosphore. 

Pré-traitement
Pré-traitement
1. Dégrillage
Théorie

Cette étape est considérée, comme obligatoire, à partir de 200 équivalents habitants
selon l'arrêté du 21 Juin 1996 portant sur le traitement des eaux résiduaires. Le
dégrillage consiste à retenir, au niveau des grilles, des matières volumineuses
permettant par la suite de ne pas dégrader les systèmes de relevage ou encore les
unités de traitement à proprement dit. 

Il existe différent type de dégrillage : le pré-dégrillage avec des barreaux espacés de


30 à 100 mm, un dégrillage moyen avec un espacement entre 10 et 30 mm puis un
dégrillage fin dont les barreaux sont espacés de moins de 10 mm. 

Ces grilles peuvent être de deux types manuelles ou mécaniques :

 Les grilles manuelles sont des grilles composées de barreaux généralement


inclinés sur l'horizontal de 60 à 80 degrés. Ces grilles sont destinées à de
petites collectivités et nécessitent un nettoyage manuel régulier par
l'intermédiaire d'un râteau. 

Source : www.observatoire-eau-vendee.fr                                                  Grilles manuelles

 Les grilles mécaniques, quant à elles, fonctionnent par l'intermédiaire d'un


nettoyage automatique pouvant être réalisé à l'amont comme à l'aval.  

Dans le cas d'un nettoyage à l'amont, deux types de configuration existent avec des
grilles courbes et droites. 

Les grilles courbes présentent un axe de rotation permettant d'évacuer les matières
retenues par la maille. C'est un peigne amovible en inox, fixé au bout de deux bras
rotatifs, qui assure un décolmatage optimal du système en envoyant les déchets dans
une benne. Ce type de grille accepte des débits variant de 10 à 5000 m 3/h. 

Source : www.step.ouvaton.org                                                                Dégrilleur à grilles courbes

Les grilles droites sont à nettoyage alternatif ou continu. Le nettoyage est réalisé de
diverses façons avec notamment l'emploi de râteaux commandés par un système de
câble ou encore de chaîne sans fin. Les débits acceptés varient de 100 à 40000 m3/h. 

 
Source : www.directindustry.fr                                   Dégrilleur à grilles droites par chaîne sans fin

Dans le cas d'un nettoyage à l'aval, les débits à traiter sont élevés du fait de la
configuration avec un domaine de débit allant de 500 à 300000 m3/h. Toutefois, ce
type de nettoyage présente un risque de rejet des substances retenues. 

D'autres types de dégrilleur, non classés, sont également employés tels que les
dégrilleurs escaliers permettant la rétention, par passage continuel de la grille dans
l'eau, de fines matières organiques. 

Source : www.directindustry.fr                                                           Dégrilleur escalier

Application pratique 

Du fait de notre besoin de réduction de l'intervention humaine, au niveau du système


de traitement, le dégrillage manuel est écarté de notre étude. Concernant le
dégrillage mécanique, afin de réduire les risques de colmatage des grilles, une mesure
de perte de charge du procédé choisi pourra être réalisée de façon à proposer, lors
d'un épisode de traitement important, un dégrillage manuel de secours en by-pass.  

D'autre part, notre faible débit de traitement nous conduit à choisir un dégrilleur
courbe. Notre unité de dégrillage reposera alors sur un dégrillage moyen puis fin avec
en by-pass un système manuel. 

2. Dessablage-dégraissage

Théorie

o Dessablage: cette étape a pour but d'extraire les graviers, les sables et les
particules minérales de l'effluent à traiter, afin de réduire le risque d'abrasion
des équipements mais aussi de diminuer les dépôts et le colmatage dans les
conduites. On utilise les dessableurs pour éliminer des particules de
granulométrie égale ou supérieure à 100 μm. La quantité de sable contenue
dans l'effluent est très variable, cependant les quantités classiques de sable à
extraire sont comprises entre 8 et 15 litres/habitant/an.

Il existe différents types de dessableur:

 Dessableur couloir : ils sont constitués de chenaux profilés. La vitesse


d'écoulement dans ces dessableurs varie avec le débit. Le sable est extrait de
façon manuelle d'une rigole longitudianale. Leur utilisation est limitée au
petites installations.

 Dessableur rectangulaire : ces ouvrages permettent de traiter des débits


important pouvant aller jusqu'à 15000 m3/h. Un système d'insufflation peut
être installé sur toute la longueur de l'ouvrage. L'air insufflé permet une
séparation des matières organiques déposées sur les particules de sables et
permet également une séparation des matières flottantes. L'extraction du sable
s'effectue de plusieurs façons: par raclage ou par pompe suceuse.

 Dessableur circulaire : de forme cylindro-conique, la vitesse de balayage du


radier est maintenue constante grâce à une alimentation tangentielle de l'eau
ou bien par un brassage mécanique. Les particules denses vont pouvoir se
plaquer sur les parois de l'appareil par effet centrifuge, et seront recueillies
dans le fond conique de l'ouvrage.

.
Source: www directindustry.fr                                                                                 Dessableur circulaire

 Dessableur-dégraisseur combiné : le dessablage et le dégraissage sont effectués


dans un même bassin. Ces ouvrages permettent de séparer les sables, l'eau et
les graisses grâce à la différence de densité. En effet les sables vont décanter
dans le fond du dessableur (cylindroconique le plus souvent), les graisses sont
quant à elles mises en flottation par l'insufflation de bulle d'air. Les graisses
sont raclées en surface par un écumeur rotatif. Ce sont les dessableurs les plus
utilisés.

Source: www.ecoledeleau.eau-artois-picardie.fr                     Dessableur-dégraisseur combiné

o Dégraissage: cette étape a pour but d'éliminer les matières grasses et les
huiles difficilement biodégradables, qui possèdent des densités inférieures à
l'eau, par effet de flottation. La récupération des graisses permet de palier à
divers problèmes comme le colmatage des conduites. Pour les eaux résiduaires
domestiques, lorsqu’il n’y a pas d’étape de décantation primaire, le dégraissage
est indispensable. Les dégraisseurs sont généralement fabriqués pour traiter
des débits compris entre 20 et 30 L/s. Le temps de séjour couramment utilisés
pour le dimensionnement des dégraisseurs est compris entre 10 et 20 minutes
et la vitesse ascensionnelle de sédimentation utilisée est de l'ordre de 15
m/h. Parmi les dégraisseurs nous distinguons des dégraisseurs statiques ou
aérés. Les dégraisseurs aérés sont plus performants, l’insufflation d’air permet
de faire remonter les graisses en surface.

Le dégraissage est généralement combiné avec l’étape de dessablage. Les dessableurs-


dégraisseurs que nous pouvons trouver sont soient de type circulaire (cylindro-
conique) ou bien de type rectangulaire.

Source: www.pravarini.free.fr                                                     Dessableur-dégraisseur rectangulaire

Application pratique

Pour notre étude nous avons donc choisi de réaliser l'étape de dessablage-dégraissage
dans un même ouvrage, puisqu'il s'agit de la technique la plus couramment utilisée et
que cet ouvrage permet de réduire l'emprise au sol. Pour dimensionner l'ouvrage
dessableur-dégraisseur combiné, nous devons déterminer les surfaces des ouvrages
séparément, la surface la plus importante, imposera la taille de l'ouvrage combiné.

Dimensionnement des dégrilleurs


Dimensionnement des dégrilleurs
 

Nous allons détailler, dans cette partie, la phase de dimensionnement relative à la


première étape de traitement. Comme nous l'avons expliqué précédemment, cette
étape est composée d'un dégrillage grossier puis fin et d'un dégrilleur en by-
pass manuel.

Les calculs, relatifs au dégrilleur, consistent à déterminer la surface de la grille


nécessaire à l'élimination des matières volumineuses puis la largeur associée. 

 Surface de grille

Cette surface S est déterminée par la formule suivante : 

$$S=\frac{Q_{max}}{V.O.C}$$

Avec  

$Q_{max}$ le débit maximum arrivant en entrée de grille  

$V$ la vitesse de l'influent qui est une vitesse permettant la bonne élimination des
résidus et qui évite également une sédimentation de la grille. 
$O$ grandeur relative au rapport espace libre entre les barreaux noté e et la somme
de l'espace libre entre les barreaux et leur épaisseur notée E. 

$C$ un coefficient de colmatage de grille automatique (dans notre cas)

Ce sont donc ces grandeurs qu'ils nous faut fixer pour nos deux types de
dégrilleur courbe fin puis grossier. 

Après avoir réalisé des recherches bibliographiques dans le domaine, les valeurs
suivantes de paramètre ont été retenues :

Paramètres d'entrée pour la détermination de la surface de grille


Intervalle
Paramètres  Valeur choisie
théorique admis
$V$ = Vitesse influent dans le 0,45 (en
0,3 - 0,6 
caniveau  (m/s) moyenne)         
Grossier : 30 -
100  Grossier : 60 
$e$ = Espace libre entre les
barreaux (mm)
Fin : inférieur ou Fin : 10
égal à 10 
$E$ = Épaisseur des barreaux
aucun  10
(mm)
$C$ = Coefficient de colmatage de
0,4 - 0,5 0,5 
grille automatique 

Le débit maximum, dans notre cas, sera relatif au débit maximum obtenu en été c'est
à dire égal à 2160 m3/jour. Il est considéré comme maintenu d'une étape de
dégrillage à l'autre.

Concernant la vitesse, cette dernière est également maintenue à 0,45 m/s  malgré la
conservation du débit et le changement de section. Il nous serait, en effet, impossible
de déterminer notre surface et donc notre largeur de grille sans imposer celle-ci.

Les surfaces suivantes ont alors été obtenues : 

Surface obtenue en m2 pour les deux types de dégrilleur


Surface $S$ Valeur calculée (m2)
Dégrilleur grossier automatique  0,13
Dégrilleur fin automatique 0,22

 Largeur de grille

Une fois les surfaces obtenues, nous avons déterminé la largeur $l$ des grilles
relatives. Pour cela, nous sommes parties de la notion de tirant d'eau noté $t$. 

Le tirant d'eau représente la hauteur d'eau de la partie immergée de la grille. Cette


hauteur peut être représentée de la façon schématique suivante : 
Source : Méthode de calcul d'une unité de traitement, A.G Sadowski              Représentation schématique du tirant
d'eau

Ainsi il est possible de relier le tirant d'eau avec, d'une part, la longueur mouillée
$Lo$ de la grille puis la largeur $l$ de la façon suivante : 

$$t=\sin(\alpha).Lo$$

Avec $\alpha$ l'angle entre le fond du caniveau, dans lequel la grille est placée, et la
grille courbe. Cette angle est pris égal à 26,5 degrès selon le rapport "méthode de
calcul d'une unité de traitement" de Mr Sadowski. 

Cette première relation est applicable en considérant que, sur cette longueur


mouillée, la grille courbe reste relativement droite. 

Le tirant d'eau a été initialement imposé à 20 cm, à défaut de calcul plus précis, selon
le rapport précédent proposant plusieurs valeurs de tirant d'eau en fonction de la
population traitée. Cette valeur de 20 cm a été choisie en considérant une population
inférieure à 20000. 

Le tirant d'eau a été imposé pour les deux ouvrages dégrilleur fin et grossier malgré
une variation de cette hauteur. 

Puis : 

$$l=\frac{S}{Lo}$$

Les résultats suivants ont été obtenus : 

Largeur de grille en cm
Largeur de grille $l$  Valeur (cm)
Dégrilleur grossier  30
Dégrilleur fin  50

Il faudra alors adapter les dimensions du caniveau, contenant la grille, de façon à


respecter la vitesse nécessaire au bon dégrillage et convenant de ce fait à la largeur de
la grille installée. En effet, en imaginant une vitesse classique de canalisation de
l'ordre de 1 m/s et notre débit maximum, une section de canalisation nécessaire serait
de 0,025 m2 soit un diamètre égal à 18 cm environ. Il faudrait, alors dans ce cas, avoir
une arrivée d'eau usée sur un caniveau de largeur supérieure de façon à répondre aux
conditions du dégrilleur.  

Le dimensionnement du caniveau devrait donc être en adéquation avec le réseau


d'eau usée arrivant en tête de station. 

 Quantité de refus au dégrillage 


Il est possible, en fonction du type de dégrilleur employé, de déterminer la quantité
de refus obtenue en litre sur une année. 

De façon générale, pour un habitant, ce volume correspond à : 

$$V_{refus}=\frac{\text{8 à 10}}{e}$$

Avec

$e$ espace libre entre les barreaux en cm 

$V_{refus}$ volume de refus en litre par équivalent habitant sur une année

Cette quantité sera alors celle qui sera évacuée de façon à maintenir un bon
fonctionnement global. 

Les valeurs suivantes ont été obtenues (en prenant 10 au numérateur de façon à avoir
un volume de refus maximal et en considérant les différentes périodes de l'année c'est
à dire la variation de population sur l'année) : 

Volume $V$ de refus pour les différentes période de l'année en litre par jour
Type de Population Population  Population  Population
dégrilleur  estivale hivernale sédentaire  moyenne
Grossier  55 46 16 28
Fin  329 274 96 164

Il faudra alors que les bennes de contenu présentent des volumes adaptés. Les bennes
devront être relatives à un volume de refus sur quelques jours de façon à évacuer
régulièrement ces déchets. 

 Dégrilleur en by-pass manuel 

Ce dégrilleur sera employé lorsque la hauteur d'eau en amont de la première grille


sera telle que le système de dégrillage est colmaté. Ainsi un orifice surélevé par
rapport à l'entrée des eaux usées permettra un écoulement de ces eaux, en by-pass,
vers le dégrilleur manuel. 

Dans notre cas, nous avons choisi de dimensionner notre grille manuelle en
considérant une première grille automatique totalement obturée et de ce fait un
passage de l'eau usée directement au niveau du by-pass. 

De façon à dimensionner le dégrilleur manuel, nous allons considérer le fait que ce


dernier est droit, penché de 60 degrés par rapport à l'horizontale et que la grille
présente les mêmes caractéristiques que celles du dégrilleur grossier. Toutefois, le
coefficient de colmatage est fixé à 0,3 (coefficient dans le cas d'un dégrillage
manuel, pouvant aller de 0,1 à 0,3). Le débit maximal est conservé égal à 0,025 m 3/s.
Le tirant d'eau est mis égal à 0,2 m, comme dans les cas précédents. 
La vitesse est également fixée à 0,45 m/s, vitesse respectant les conditions générales
de fonctionnement du dégrilleur.

La surface du dégrilleur manuel peut alors être calculée : 

Surface dégrilleur manuel en m2


Dégrilleur Surface $S$ de grille (m2) Largeur $l$ de grille (cm)
manuel  0,22 94 

Dimensionnement du dessableur-deshuileur
Dimensionnement du dessableur-dégraisseur
 

Dans cette partie,  les calculs concernant le dimensionnement de l'ouvrage


permettant la séparation, des graisses et des sables, seront détaillés. Les deux
ouvrages, dessableur et dégraisseur, seront dimensionnés de façon séparée, puis la
surface retenue sera la plus importante des deux.

La surface et le volume de l'ouvrage combiné seront alors déterminés.

 Dessableur

Le dimensionnement de l'ouvrage repose sur la charge hydraulique ($Ch$), encore


appelée vitesse ascensionnelle exprimée en m3/m2/h soit des m/h. Le temps de séjour
($T_S$) est un paramètre important qui nous permettra de déterminer le volume du
dessableur. Le tableau ci-dessous présente les valeurs couramment rencontrées pour
des dessableurs circulaires.

Valeurs nécessaires au dimensionnement


Paramètre Intervalle  Valeur retenue 
Charge hydraulique (m3/m2/h) 40-70 50 (m3/m2/h)
Temps de séjour (min) / 5 min

Il est courant d'utiliser une charge hydraulique de 50 m3/m2/h pour un dessableur,


lorsqu'il est dimensionné pour un débit maximum.

La surface du dessableur est déterminée de la manière suivante:

$$S=\frac{Q_{max}}{Ch}$$

Avec un débit $Q_{max}$ de 2160 m3/j comme dans notre étude, la surface nécessaire
pour le dessableur est de 1,80 m2.

Nous utiliserons la formule suivante pour calculer le volume du dessableur:


$$V={Q_{max}}.{T_S}$$

Avec les paramètres retenus pour notre étude, le volume nécessaire pour
le dessableur est de 7,5 m3.

 Dégraisseur

Pour dimensionner un dégraisseur, une vitesse ascensionnelle ($V_a$) des particules


de graisse doit être fixée. Or, comme il a déjà été précisé, il est courant d'utiliser la
valeur de 15 m/h pour la vitesse ascensionnelle afin de dimensionner un dégraisseur.
Le tableau ci-dessous résume les valeurs des différents paramètres nécessaires au
dimensionnement.

Valeurs des paramètres nécessaires au dimensionnement


Paramètre Intervalle Valeur retenue
Vitesse ascensionnelle (m/h) 10-20 15
Temps de séjour (min) 10-20 20

Nous pouvons alors déterminer la surface $S$ et le volume $V$ du dégraisseur avec
les formules suivantes:

$$S=\frac{Q_{max}}{V_a}$$

$$V={Q_{max}}.{T_S}$$

Les résultats suivants sont ainsi obtenus: $S$ = 6 m2 et $V$ = 30 m3.

Au vu des résultats obtenus pour le dimensionnement des deux ouvrages, c'est donc
le dégraisseur qui impose sa taille ainsi que son temps de séjour. Le temps de séjour
couramment utilisé pour les dégraisseurs, est supérieur à celui requis pour les
dessableurs ce qui ne pose donc aucun problème.

Nous pouvons donc déterminer, la hauteur ($H$) et diamètre de l'ouvrage ($D$) en


appliquant les relations suivantes:

$$H=\frac{V}{S}$$

$$D=\sqrt{\frac{4.S}{\Pi}}$$

Dimension du dessableur-dégraisseur
Paramètre Valeur
Hauteur $H$ (m) 5 
Diamètre $D$ (m) 3

Il est possible d'estimer la quantité, de sable et de graisse, produite par les habitants.
En effet, selon le "Guide technique de l'assainissement" de R.Bourrier, un habitant
produit entre 5 et 12 litres de sable par an. De plus, d'après la fiche numéro 24 de la
FNDAE, la production journalière de graisse, dans les eaux résiduaires urbaines, est
estimée entre 15 à 20 grammes (exprimé en MEH = matières extractibles à l'hexane)
par équivalent-habitant. Le tableau suivant présente les paramètres classiques,
utilisés pour calculer la production de sable et de graisse.

Paramètres classiques pour l'estimation de la production de graisse et de sable


Paramètre Intervalle Valeur choisie
Production de sable (L/hab/an) 5 à 12 8,5
Production de graisse (g/hab/j) 15 à 20 17,5
Densité sable / 1,7
Densité graisse / 0,9
Concentration graisse (g/L de MEH) 13 à 100 56,5

Le tableau ci-dessous résume les résultats obtenus.

Quantités de graisse et de sables produites


Population
 
Estivale Hivernale Sédentaire Moyenne
Paramètre Valeur
3
Volume de sable (m /an) 102 85 30 51
Masse de sable (kg/an) 173 145 51 87
Production de graisse (T/an) 77 64 22 38
Débit à extraire (L/j) 3700 3100 1100 1900

Les déchets graisseux représentent une part importante de la pollution organique


puisque selon la fiche 24 de la FNDAE, ils correspondent à 35 % de la DCO totale à
traiter. Nous pouvons alors estimer la part de DCO contenu dans les graisses et
vérifier si la DCO contenue dans nos graisses se rapproche de la valeur théorique.
Pour cela, nous savons que 1 g de graisse (exprimée en MEH) équivaut à 2,3 g de
DCO. Nous connaissons également le rendement des dégraisseurs, il nous est donc
possible de déterminer la quantité de DCO éliminée au niveau du dégraissage.

Estimation de la quantité de DCO éliminée par le dégraissage


Population
 
Estivale Hivernale Sédentaire Moyenne
Paramètre Valeur
Production de graisse (T/an) 77 64 22 38
Quantité équivalente en DCO (T/an) 176 147 51 88
Quantité de DCO entrante STEP (kg/j) 1620 1350 473 810
Part des graisses dans la DCO (%) 30 30 30 30
Quantité de graisse en sortie de dégraisseur
69 57 20 34
(T/an)
Quantité de DCO en sortie de dégraisseur*
1185 988 346 593
(kg/j)
Part de DCO éliminée (%) 27 27 27 27
$S(DCO)$ (g/L) 0,55 0,55 0,55 0,55
*Quantité DCO en sortie=(Quantité DCO entrante – Quantité graisse sortie dégraisseur).2,3/365

Ce tableau confirme bien la part théorique, d'environ 35 %, de DCO contenue dans les
graisses. En effet, nous trouvons dans notre étude que la part de DCO correspond à
environ 30 % des graisses. Les calculs, nous ont permis d'estimer la concentration en
DCO en sortie de dégraisseur, cependant pour le dimensionnement de notre
traitement biologique, nous ne tiendrons pas compte de cet abattement en DCO au
niveau du dégraissage afin d'être dans les conditions les plus critiques.

Traitement des graisses


Traitement des graisses
Théorie

Lors du pré-traitement des eaux usées domestiques, différents sous-produits sont


générés comme par exemple les déchets graisseux. Depuis 2002, ces résidus sont
considérés comme non ultimes et ne sont donc plus acceptés en centre
d'enfouissement technique (CET).

Les déchets graisseux, issus de l'étape de dessablage-dégraissage dans les stations


d'épuration, sont communément appelés "graisses". Ces graisses sont hétérogènes et
sont constituées par des matières organiques biodégradables, des matières
organiques non biodégradables telles que des débris, ou encore de l'eau.

Les graisses contenues dans les effluents domestiques engendrent de nombreux


problèmes au niveau des stations d'épuration. En effet, à température ambiante,
certaines graisses ont tendance à se solidifier et peuvent provoquer le colmatage des
canalisations. Leur fort caractère fermentescible est responsable de nuisances
olfactives dans les réseaux et au niveau de la station. De plus, elles favorisent la
croissance d'organisme filamenteux hydrophobes qui vont par exemple perturber la
décantabilité des boues. Au niveau des bassins d'aération, elles vont diminuer les
transferts d'oxygène. En effet, par adsorption sur les flocs, les graisses vont former un
film lipidique qui va réduire le transfert de l'oxygène entre l'eau et les flocs. Il est
donc important de pouvoir réduire les déchets graisseux de l'effluent à traiter, c'est
donc par l'étape de dessablage-dégraissage que ces derniers sont éliminés. Les
graisses ainsi récupérées vont être traitées, étant donné qu'elles ne sont plus
autorisées en CET. Différentes solutions pour traiter ou éliminer les graisses existent.
Les paragraphes suivants vont présenter quelques uns des traitements envisageables
pour les graisses de station d'épuration.

 L'épandage

Comme pour les boues de station d'épuration, l'épandage des déchets graisseux est
une technique utilisée à hauteur de 28%. Les déchets graisseux ont une faible valeur
agronomique, en effet ils sont peu fertilisants puisqu'ils contiennent peu de
phosphore et d'azote. Le plus souvent les déchets graisseux sont mélangés aux boues
de station d'épuration puis l'épandage de ces derniers est réalisé.  Afin de neutraliser
les odeurs, un apport de chaux peut être effectué.
 L'incinération

L'incinération des graisses est envisageable conjointement ou non avec l'incinération


des boues de station d'épuration ou encore des ordures ménagères. Les déchets
graisseux contiennent une grande quantité d'eau, c'est pourquoi ils doivent être
déshydratés avant d'être incinérés. L'inconvénient majeur de cette technique est la
nécessité de traiter les fumées, ce qui augmente  fortement le coût de traitement.

 Compostage et lombricompostage

Un compost issu du mélange entre des déchets graisseux, des végétaux, et des
nutriments (azote et phosphore) peut être obtenu au bout de quelques mois. Le
produit ainsi réalisé est stable et ne dégage pas de mauvaises odeurs. Le
lombricompostage permet d'obtenir plus rapidement un produit semblable (stable et
non-odorant) par le développement de vers rouges sur un support constitué d'un
mélange de boues de STEP et de déchets graisseux. Le lombricompostage est une
technique utilisée plutôt pour des petites structures, et est peu répandue en France.

 Traitement biologique anaérobie

Le traitement anaérobie permet de traiter les déchets organiques en les transformant


en compost mais aussi en méthane, dioxyde de carbone, composés azotés et soufrés.
Des populations microbiennes anaérobie vont se développer sur le substrat organique
en l'absence d'oxygène. Le traitement biologique anaérobie se déroule en 3 étapes:
hydrolyse et solubilisation, action de bactérie acétogène et enfin l'action de bactérie
méthanogène. L'étape d'hydrolyse et de solubilisation permet de passer d'une matière
organique complexe (protéine, lipides) à une matière organique simple (acides
aminés, glycérol, acides gras...). L'étape d'acétogénèse permet de transformer la
matière organique en acétate, dioxyde de carbone et hydrogène. La méthanogénèse
quand à elle permet l'obtention de biogaz (CO2 et CH4) par décarboxylation de
l'acétate et la réduction du dioxyde de carbone.

 Traitement biologique aérobie

Le traitement aérobie se déroule en 2 étapes: l'hydrolyse biologique qui va permettre


la formation d'acides gras et d'alcool,  des enzymes vont vont catalyser l'hydrolyse des
acides gras par un mécanisme de béta-oxydation et ainsi obtenir du dioxyde de
carbone, de l'eau et de la biomasse. Ces réactions nécéssitent un apport d'oxygène,
elles sont dites aérobies. Les nutriments sont indispensables à l'activité biologique et
nécessaire pour l'assimilation des déchets graisseux, un apport en azote et phosphore
sera donc indispensable.

Il existe 4 principaux procédés aérobie développés par la Lyonnaise des Eaux ou


encore la SAUR.

Application pratique

Dans notre cas d'étude, nous avons choisi un traitement biologique aérobie des
graisses. Il s'agit d'un procédé largement utilisé et qui semble adapté à notre étude.
Dimensionnement du traitement biologique
des graisses
Dimensionnement du traitement biologique des
graisses
 

Dans cette partie nous allons dimensionner le bassin aérobie nécessaire au traitement


des déchets graisseux. De plus nous déterminerons la quantité d'air à insuffler dans le
bassin pour traiter la pollution.

Hypothèses de travail:

- la charge massique appliqué au procédé en DCO est de 0,2 kg DCO/kg MVS.j (pour
les conditions classique de dimensionnement Population = 10 000 et T = 10°C)

- la concentration en biomasse est de 10 g MVS/L

- la concentration d'alimentation dans le réacteur en DCO est de 40 g DCO/L

- l'apport spécifique en oxygène est de 0,7 kg O2/kg DCO éliminée ($AS$)

- le coefficient de transfert global ($K_{La}$) est de 0,45

- le rendement de transfert d'oxygène est de 6% par mètre d'eau au dessus du


diffuseur (avec agitation) noté $\eta_{diffuseur}$

- la hauteur de bassin est fixée à 5 m pour maximiser le rendement de transfert


d'oxygène

Calcul du volume du bassin:

Les paramètres utilisés pour calculer le volume du bassin sont présentés dans le
tableau ci-dessous:

Paramètres utilisés pour pour dimensionner le bassin de traitement des graisses


Population
Paramètre
Estivale Hivernale
Charge de DCO récupérée en surface d'ouvrage (kg
435 362
DCO/j)
Charge massique appliquée (kg DCO/kg MVS.j) 0,36 0,2
Concentration en biomasse (g MVS/L) 10 10
Charge volumique appliquée (kg DCO/m3.j) 3,6 2

Le volume du bassin se calcule donc de la manière suivante:


$$V_{graisse}=\frac{\mbox{charge DCO récupérée}}{\mbox{Charge volumique}}$$

Nous obtenons les résultats suivants:

Volumes de bassin obtenus


Population
Paramètre
Estivale Hivernale
3
Vgraisse (m ) 121 181

Nous pouvons également calculer le temps de séjour dans le bassin pour cela nous
utilisons la formule classique:

$$\tau=\frac{V_{DCO}}{Q}$$

Où $Q$ représente la charge de DCO récupérée en surface du dispositif et $V_{DCO}


$ le volume de DCO à traiter $\left(V_{DCO}=\frac{\mbox{Charge DCO récupérée}}
{\mbox{Concentration d'alimentation}}\right)$

Nous obtenons alors un temps de séjour de 11 jours pour les conditions estivales de
dimensionnement et de 20 jours pour les conditions hivernales. Ces valeurs sont
des valeurs classiques de temps de séjour pour le traitement des graisses.

Calcul des besoins en oxygène

Comme système d'aération on retiendra une insufflation de fine bulles d'air dans le
bassin, qui permettent le brassage du substrat graisseux. Ce type de diffusion d'air
permet d'améliorer le rendement énergétique.

Les formules suivantes ont été utilisées pour calculer le débit d'air nécessaire:

$$\mbox{Besoin théorique en oxygène}=\mbox{Charge DCO récupérée}\times AS$$

$$\mbox{Besoin en oxygène du système}=\mbox{Charge DCO récupérée}\times


AS\times\mbox{Rendement d'élimination}$$

$$\mbox{Quantité d'oxygène à injecter dans l'eau}=\frac{\mbox{Besoin en oxygène du


système}}{K_{La}}$$

$$Q_{air}=\frac{\mbox{Quantité d'oxygène à injecter dans l'eau}}


{\eta_{diffuseur}\times \mbox{Teneur en oxygène dans l'air}}$$

Nous obtenons donc un débit d'air à insuffler de 5300 m3/j pour les conditions
hivernales de dimensionnement, et de 6050 m3/j pour les conditions estivales.

Traitement biologique
Traitement biologique
 

Nous allons maintenant décrire comment se déroule le traitement biologique basé sur
les boues activées. Ce traitement permet une réduction des polluants carbonés, azotés
et phosphatés par l’intermédiaire de bactérie. Ce sont ces bactéries qui vont ensuite
s’agréger pour former des flocs ; flocs dans lesquels les réactions précédemment
décrites vont se réaliser. Les flocs vont ainsi constituer la biomasse notée $X$ au sein
des divers réacteurs.

Comme nous l’avons précédemment expliqué, nous avons choisi de réaliser dans
deux bassins différents les étapes d’aérobie et d’anoxie. Ainsi un
dimensionnement des traitements relatifs à la réduction de la pollution carbonée et
azotée sera réalisé. Ce choix de configuration s’est fait selon nos connaissances mais
également en appuie avec madame Gwenaëlle Fleury, ingénieur d’affaire au sein du
groupe Artelia.

Concernant l’élimination du phosphore, elle se réalisera au niveau du


bassin anoxie lors de l’arrêt momentané de l’apport de nitrate par recirculation.  En
effet, cette élimination doit être réalisée en zone anaérobiose c'est-à-dire en l’absence
d’oxygène ou de tout autre élément accepteur d’électron (comme les nitrates en
zone anoxie). Toutefois, le phosphore ne sera pas considéré au niveau de
notre dimensionnement.

Notre traitement biologique à boues activées, se compose donc de deux bassins reliés
entre eux par diverses recirculations. Le bassin anoxie se situe en tête de traitement
suivi ensuite du bassin aérobie. Cette configuration permet d’obtenir, en entrée de
zone anoxie, une concentration en polluant organique, provenant des eaux usées,
optimale pour la réaction de dénitrification. De plus, une fois la réaction de
dénitrification lancée, une économie d’apport d’oxygène au sein du bassin aérobie
pourra être réalisée par formation d’oxygène.

Le bassin aérobie permet, à la fois, la décomposition de la pollution carbonée et la


nitrification. Dans le premier cas, ce sont les bactéries hétérotrophes qui sont
responsables de la transformation de la pollution carbonée tandis que dans le second
cas les bactéries autotrophes permettent une oxydation de l’azote ammoniacal en
nitrate. Ces deux transformations se réalisent par le biais d’une insufflation d’air au
niveau du bassin.

La réaction de nitrification se réalise en deux étapes. Une première qui conduit à


l’oxydation de l’azote ammoniacal NH4+ en nitrite NO2- en présence d’oxygène. Une
seconde qui permet de transformer les nitrites en nitrates.

NH4+ + $\frac{3}{2}$ O2 → 2 H+ + H2O + NO2-

NO2- + $\frac{1}{2}$ O2 → NO3-

Ainsi il y a autant de nitrate formé que d’azote ammoniacal NH4+


consommé.
Au niveau du bassin aérobie, un mélange de bactérie autotrophe et hétérotrophe est
donc présent. Toutefois, ce sont les bactéries hétérotrophes qui sont considérés
comme les bactéries ayant une cinétique de réaction la plus rapide. Les bactéries
autotrophes présentent, quant à elle, un taux de croissance faible nécessitant un âge
de boue élevé ; cet âge traduisant le temps de maintien global des bactéries au sein du
système. Ainsi, l’âge de boue de ce bassin va être fixé par l’intermédiaire des bactéries
nitrifiantes.

Les bactéries autotrophes sont très sensibles à la température. Les conditions


optimales de nitrification se réalisent à 30°C. Dans le cas des bactéries impliquées
pour la dénitrification, une large plage de température allant de 0 à 70°C est acceptée.

Concernant les recirculations, il en existe deux. Une première allant de la fin de la


zone aérobie à la zone anoxie. Cette recirculation de « liqueur mixte de boue »
permet, comme expliqué précédemment, aux nitrates formés d’être traités en zone
anoxie. Une seconde recirculation, au niveau du clarificateur, conduit la biomasse en
entrée de traitement de façon à maintenir celle-ci constante au sein des deux bassins.

La dernière zone anoxie, dépourvue en oxygène, sera donc présente de façon à


éliminer ces nitrates et former de l’azote gazeux N2. Cette élimination se réalisera par
l’intermédiaire des bactéries hétérotrophes et de pollution carbonée, pollution
provenant principalement des eaux usées arrivant en station.

2 NO3- + 2 H+ → N2 + $\frac{5}{2}$ O2 + H2O

Une partie de la dénitrification se réalise également au niveau du bassin aérobie. En


effet, pendant les périodes de non aération, une consommation partielle des nitrates
formés est réalisée. C'est ce que l'on appelle la dénitrification endogène.

Etude des conditions de température


Étude des conditions de température
 

Comme expliqué précédemment, nous avons choisi une température de travail de


10°C. Dans cette partie, nous avons voulu démontrer s'il était possible de maintenir
une telle température dans les bassins en vue des conditions climatiques de la zone
étudiée.

Dans un premier temps nous avons déterminé si cette température pourrait être


maintenue au sein des bassins, lorsque ces derniers sont à l'air libre. Nous avons
calculé, pour chaque bassin, les pertes et les gains thermiques. Ainsi nous pourrons
voir, s'il est indispensable de couvrir ou non la partie biologique du traitement.

 Calculs préliminaires

Plusieurs considérations ont été faites pour mener à bien nos calculs. Tout d'abord
nous avons considéré des bassins d'une profondeur de 3 m (notée $H$) avec une
paroi bétonnée de 20 cm d'épaisseur. De plus, les effluents dans le système sont
assimilés à de l'eau. Toutes les propriétés relatives à cette dernière seront donc
utilisées dans les calculs. 

o Température d'entrée des effluents

Les eaux usées en entrée de station d'épuration présentent des températures qui
peuvent être relativement basses, de l'ordre de 3°C. Ces eaux sont mélangés aux eaux
de recirculation qui sont maintenues à 10°C ainsi qu'aux eaux parasites fixées à une
température de 5°C. Une température moyenne peut alors être calculée en pondérant
par les débits associés.

On obtient ainsi une température moyenne de 8,7°C.

o Coefficient thermique de convection ($h$)

De façon à déterminer les pertes thermiques liées à la convection au sein des


différents fluides, le calcul du coefficient thermique de convection ($h$) s'est avéré
indispensable.

Pour l'air, après des recherches bibliographiques nous avons fixé la valeur de ce
coefficient à 15 W/m2/°C.

Pour l'eau, un calcul nous a été nécessaire. Ce calcul, faisant intervenir le nombre de
Reynolds, nous avons déterminé ce dernier pour une cuve agitée. Les relations
suivantes ont été utilisées.

$$Re=\frac{{d_a}^2.N.\rho_l}{\mu_l}$$

Où:

$d_a$ représente le diamètre du système d'agitation, ce dernier est égale à $\frac{H}


{3}$ 

$N$ est associé à la vitesse de rotation de l'agitateur soit 0,6 tour/s pour l'aérobie et
de 0,1 tour/s pour la zone anoxie.

$\rho_l$ et $\mu_l$ sont respectivement la masse volumique et la viscosité de l'eau à


10°C

$$h=\frac{\lambda_{eau}}{d_c}.0{,}74.(Re)^{\frac{2}{3}}.\left(\frac{{Cp_{eau}}.\mu_l}
{\lambda_{eau}}\right)^{\frac{1}{3}}$$

Où:

$\lambda_{eau}$ : conductivité thermique de l'eau à 10°C

$d_c$ : diamètre de la cuve

$C_p$ : capacité thermique massique de l'eau


On obtient ainsi une valeur du coefficient thermique de convection pour l'eau
de 891 W/m2/°C.

o Calcul du débit d'air à insuffler

Dans la partie "Dimensionnement des bassins" nous avons déterminé la quantité


d'oxygène nécessaire au traitement aérobie, à une température de travail de 10°C.
Nous pouvons ainsi calculer le débit d'air ($Q_{air}$) associé. Ce dernier étant
d'environ 7150 m3/j.

 Calcul des pertes thermiques

Plusieurs pertes thermiques ont été prises en compte:

- une perte thermique liée à l'arrivée des effluents (eaux usées + eaux parasites) à
faible température

- une perte au niveau de la surface des bassins entre l'eau et l'air extérieur
(convection)

- une perte au niveau de la paroi bétonnée des bassins. Cette perte est associée à deux
phénomènes: de la convection au sein des fluides (eau et air extérieur) et de la
conduction propre à la paroi.

o Perte thermique liée à l'arrivée des effluents

Nous avons calculé ces pertes grâce à la formule suivante:

$$\Phi=Q_2.Cp_{eau}.\Delta T$$

Où:

$\Delta T=10-8,7$

o Perte au niveau de la surface des bassins

De manière générale les pertes thermique se calculent de la façon suivante:

$$\Phi=\frac{\Delta T}{R_{tot}}$$

Où $R_{tot}$ correspond à la somme des résistances dues à la convection


($R_{convection}$) au sein des deux fluides.

$R_{convection}=\frac{1}{h.S}$ avec $S$ la section du bassin

o Perte au niveau de la paroi

Nous avons considéré la même formule générale que dans le calcul précedent à la
différence près que, dans le cas présent, la somme des résistances doit tenir compte
également de la conduction au niveau de la paroi.
Ainsi,

$$R_{tot}=R_{convection}+R_{conduction}$$ 

Avec $R_{conduction}=\frac{e}{\lambda_{béton}.s}$ dans ce cas $s$ est la surface de la


paroi.

 Calcul des gains

Nous avons considéré que le seul apport énergétique du système se fait par
l'insufflation d'air au niveau du bassin d'aération. Ainsi la zone d'anoxie est
dépourvue de gain thermique.

La formule ci-dessous a été utilisée pour le calcul:

$$\Phi=\eta.Q_{air}.Cp_{air}.\Delta T$$

Avec:

$\eta$ correspond à un rendement de transfert air/eau que nous avons fixé à 0,5 

$\Delta T= T_{entrée}^{air}-T_{sortie}^{air}$, nous avons supposé que l'air insufflé


entre à 20°C et ressort à 10°C.

 Résultats obtenus

Nous avons voulu estimer l'influence des températures extérieures sur les pertes
thermiques et ainsi voir si les gains thermiques sont suffisants au maintien de la
température de 10°C dans les bassins.

Pour plus de clarté les résultats sont présentés sous forme de graphique.

$$\underline{\Phi_{aérobie}=f(T_{air})}$$

D'après le graphique, nous pouvons remarquer que le gain thermique ne permet pas
de compenser les pertes. Toutefois concernant le gain nous constatons à partir d'une
température de travail de 10°C une augmentation. Cette dernière est due au fait que
l'air soit plus chaud que l'eau dans le bassin et donc la réchauffe. Nous ne pouvons
maintenir une température de 10°C dans le bassin en laissant celui-ci à l'air libre.

$$\underline{\Phi_{anoxie}=f(T_{air})}$$
Les mêmes observations peuvent être faites pour la zone anoxie. Jusqu'à une
température extérieure de 10°C, aucun apport énergétique n'est présent du fait de
l'absence d'aération.

Au vu des résultats, il s'avère nécessaire de couvrir les bassins pour limiter les pertes
thermiques. Cependant la perte majeure au niveau des bassins est due à la différence
de température entre la température moyenne des effluents et la température de
travail que nous souhaitons maintenir dans les bassins.

Nous avons supposé que la température de l'air en sortie de bassin était de 10°C, l'air
s'échappant du bassin permet donc de conserver une température d'environ 10°C
dans le bâtiment. Les pertes au niveau de la paroi et au niveau de la surface des
bassins sont donc nulles.

En vue de cette configuration, nous avons voulu déterminer la température que nous
pouvions obtenir dans le bassin grâce à l'insufflation d'air. Nous obtenons ainsi une
température de 8,7°C.

Plusieurs solutions peuvent être proposées pour ce problème de température : 

- tout d'abord, le dimensionnement des bassins à la température de travail de 8,7°C.


Toutefois, ce choix conduira à une augmentation du volume des ouvrages et donc du
coût global de construction. De plus, ceci constituerait un surdimensionnement des
bassins de traitement pour des périodes de l'année où les températures sont plus
élevées. 

- d'autre part, un chauffage des effluents en entrée de station pourrait être réalisé afin
d'amener à une température de travail de 10°C. C'est cette solution qui nous paraît la
plus adaptée à notre projet. Nous décidons alors de calculer la puissance à fournir aux
effluents pour atteindre cette température. 

Dans ce cas, nous obtenons une puissance de 700 kW à fournir aux effluents (eaux
usées + eaux parasites) en entrée de station de façon à atteindre la température
escomptée. Il serait intéressant de placer un système de régulation de température en
entrée de façon à chauffer seulement lorsque la température des effluents est
inférieure à 10°C. 

Pour apporter cette énergie, plusieurs solutions peuvent être proposées. Tout
d'abord, l'emploi d'énergie au niveau de la centrale solaire Themis à Targasonne.
Cette centrale est, en effet, à proximité de la zone et constitue aujourd'hui une énergie
intéressante respectueuse de l'environnement. Des panneaux solaires pourraient
également être employés au niveau même de la station. En effet, la zone
géographique bénéficie d'un fort ensoleillement toute l'année. 

Dimensionnement des bassins (zone anoxie


et aération)
Dimensionnement des bassins
(zone anoxie et aération)
Nous avons choisi de dimensionner la station pour les conditions les plus critiques,
c'est à dire une faible température ($T°_{travail}$), puisque celle-ci influence
grandement la qualité épuratoire de la station, et une forte population (10 000
habitants). Bien que la période de plus forte affluence soit rencontrée en été (12 000
personnes), il semble judicieux de penser qu'en dimensionnant la STEP pour la
population hivernale (10 000 personnes) nous puissions tout de même supporter une
légère augmentation de population. En effet, les conditions de température en hiver
sont plus contraignantes que l'été, où les températures sont plus clémantes, et donc
par conséquent la qualité épuratoire sera meilleure.  

Pour le dimensionnement des différents bassins, nous calculerons les volumes


nécessaires dans deux cas de figure, en tenant compte des eaux parasites ou non.

La figure ci-dessous présente le procédé au niveau du traitement biologique et du


décanteur secondaire (clarificateur).

Flowsheet du procédé de traitement biologique

Hypothèses de travail:

Plusieurs hypothèses ont été effectuées, afin de mener à bien le dimensionnement des


différents bassins du traitement biologique. Voici une liste de nos hypothèses de
travail:

- En entrée de procédé (courant 1), au niveau de l'azote entrant, nous n'avons pas
considéré de nitrate, seulement de l'azote sous forme de NTK ($=\frac{2}
{3}N_{NH_{4}}+\frac{1}{3}N_{organique}$). Or l'azote organique, par hydrolyse se
transforme en azote ammoniacal et environ 3 % du NTK en entrée correspond à de
l'azote organique non biodégradable. Par conséquent, pour le dimensionnement des
bassins, nous avons considéré que la totalité de l'azote entrant est sous forme
ammoniacale auquel nous avons retranché la partie non biodégradable.

- Le taux de recirculation de la liqueur mixte (courant 5) est de 400 % par rapport au


débit dans le courant 1 ( $Q_1$ = 2160 m3/j)

- Le taux de recirculation des boues (courant 10) est de 100 % par rapport au débit
dans le courant 1

- Les nitrates sont totalement traités au niveau de la zone anoxie, par conséquent il


n'y pas de nitrates dans le courant 3
- L'abattement de l'azote ammoniacal et de la DCO a été fixé à 99 % (⇒$
[N_{NH_{4}}]_{7} = 0,37 mg/L$ et $[DCO]_{7}=7{,}5 mg/L$)

- Les concentrations dans le courant 7 ont été fixées à partir de la norme. Le rejet en
NGL autorisé est de 15 mg/L, or $NGL_{rejet} = N_{NH_{4}} + N_{NO_{3}}+ N_{org-
refractaire}$, l'azote organique réfractaire représente la partie de l'azote qui n'est pas
biodégradable, cette fraction a déjà été retranchée en entrée du procédé. Par
conséquent nous avons pu déterminer la concentration en nitrate en sortie de notre
procédé soit environ 14,5 mg/L.

- L'azote contenu dans les boues (courant 8), est de l'azote qui a été assimilé par ces
dernières, il ne s'agit donc pas d'une quantité supplémentaire à nitrifier. Nous
n'avons donc pas tenu compte de cette quantité d'azote pour dimensionner les
bassins.

- Le débit de purge ($Q_{p}=Q_{9}$) est négligé dans nos bilans (cette hypothèse
sera vérifiée par la suite, calcul de $Q_{p}$).

- La constante d'affinité pour le substrat ($K_S$) est indépendante de la température

Méthode de calcul:

Dimensionnement

 Choix de la température de travail

Une étude préalable sur les conditions de température a été réalisée afin de


déterminer si une température de travail de 10°C serait raisonnable. Nous avons
choisi de dimensionner les bassins biologiques à cette température car nous savons
que l'activité bactérienne est fortement influencée par les conditions de températures.
Cette température nous semble être un bon compromis puisqu'elle est relativement
basse, elle représente donc bien les conditions climatiques difficiles dues à la
situation géographique et permet toutefois une activité bactérienne. 

L'étude sur les températures a cependant démontrée que le maintien de cette


température dans les bassins semble être compromis par des conditions extrêmes de
température. Il sera donc nécessaire de couvrir les bassins et de chauffer les
effluents entrants dans les bassins à une température de 10°C. Cependant nous ne
voulions pas diminuer cette température au risque de limiter l'activité
bactérienne. Par ailleurs, les volumes des bassins auraient été augmentés pour
pouvoir maintenir les concentrations de rejet fixées par la réglementation, en période
hivernale. De plus, ils auraient été sur-dimensionnés en période estivale. 

 Calcul des constantes cinétiques à T°travail


Le calcul de l'âge de boue dépend de la concentration résiduelle en azote que l'on
souhaite en sortie de procéde or, le calcul de la concentration résiduelle en azote
dépend des constantes cinétiques des bactéries autotrophes (nitrifiantes). Nous avons
donc eu besoin de calculer, le taux de croissance maximal ($µ_{max}$) des bactéries
autotrophes (à 10°C) ainsi que leur constante de décès ($K_{d,N}$).

De plus, pour calculer la charge massique en DCO appliquée, nous avons besoin de
calculer la constante de décès des bactéries hétérotrophes responsables de
l'élimination de la pollution carbonée.

o Bactérie autotrophe

Voici les relations utilisées pour calculer les différentes constantes cinétiques.

$$\mu_{max}(T)=\mu_{max}(20°C).1{,}123^{(T-20)}$$

$$K_{d,N}(T)=K_{d,N}(20°C).1{,}029^{(T-20)}$$

o Bactérie héterotrophe

$$K_{d,DCO

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