Dimensionnement Step
Dimensionnement Step
Dimensionnement Step
Dimensionnement de la STEP
Étapes de traitement
Concernant notre procédé, nous nous sommes fixées les différentes étapes à réaliser
pour le traitement des eaux usées de nos quatre communes. Ce sont ces étapes qui
nous conduiront, par la suite, à notre phase de dimensionnement.
Pour cela nous avons contacté différents organismes et personnes, spécialisés dans
l'eau et son traitement en zone de montagne, de façon à proposer un procédé qui soit
d'une part en adéquation avec les conditions particulières de la région étudiée et
d'autre part avec les techniques actuelles de traitement.
Suite aux conversations téléphoniques, plusieurs points nous ont été donnés sur le
traitement:
- Des tamis rotatifs (tamis de pré-traitement) sont employés de façon à éliminer une
très grande partie de la matière organique et éviter de réaliser un traitement primaire
basé, par exemple, sur la décantation. D'ailleurs, l'emploi d'un décanteur primaire
signifierait la nécessité d'une extraction régulière des boues fraîches récoltées et de ce
fait conduirait à une permanence technique. Nous avons choisi de nous reposer sur ce
principe en employant un dégrilleur automatique grossier puis fin sans aucun
traitement primaire. Pour cette étape, un by-pass de sécurité sera employé en plaçant
un dégrilleur manuel. Ce dégrilleur permettra de pallier au colmatage, éventuel, des
deux dégrilleurs automatiques.
- La zone d'étude est une zone sensible à l'eutrophisation c'est à dire que cette
zone est susceptible de présenter des concentrations en nitrate, au niveau des points
de rejet, supérieures à la réglementation en vigueur. De façon à pallier à cette
sensibilité, une étape de dénitrification est obligatoire. Cette étape est alors implantée
par la mise en place d'un bassin d'anoxie et également d'une recirculation permettant
de renvoyer ce que l'on appelle la "liqueur mixte de boue" c'est à dire les nitrates
formés lors de l'étape de nitrification (au sein du bassin aérobie).
Toutefois, nous avons choisi de faire une étude approfondie sur le choix de cette
température au niveau de notre traitement biologique. Cette étape est, en effet,
indispensable pour notre dimensionnement de filière.
Informations générales
Données entrantes
D'après ces valeurs, le nombre d'habitants et la quantité d'eau usée produite par un
habitant , nous pouvons définir les données d'entrée de la station d'épuration. Ces
valeurs correspondent aux valeurs maximales que la STEP pourra rencontrer en
période estivale. Ces données sont résumées dans le tableau suivant:
Les eaux usées contiennent de l'azote, cet azote total Kjeldhal (NTK) est constitué
d'un tiers d'azote organique (bactéries, urée...) et de deux tiers
d'azote ammoniacal (N-NH4). Au niveau de la pollution à traiter nous aurons donc,
environ 37 mg/L d'azote ammoniacal à éliminer.
Concernant le procédé lui même, nous avons fixé certains paramètres. Tout d'abord,
nous avons imposé les taux de recirculation. Au niveau de la recirculation de la
liqueur de boue (recirculation 1) il est courant d'employer un taux de recirculation
de 400% par rapport au débit entrant, et pour la recirculation des boues
(recirculation 2), un taux de recirculation de 100% est généralement utilisé. Un
deuxième paramètre primordial à déterminer et à fixer, est la température de travail,
puisque cette dernière influence grandement les qualités épuratoires de la station.
Notre étude se porte sur une zone montagnarde dont les températures peuvent être
relativement faibles. La température des effluents arrivant en entrée de station peut
descendre jusqu'à environ 3°C lorsque les conditions climatiques sont extrêmes.
Or nous savons qu'en dessous de 6°C l'activité des bactéries responsables de la
nitrification est très limitée, c'est pourquoi nous avons choisi de fixer une
température de 10°C à maintenir dans les bassins biologiques. Cette température de
10°C sera appelée température de travail. Une étude sur les conditions de
maintien de cette température de travail est réalisée dans la partie "Étude des
variations de température".
Données sortantes
Plusieurs textes législatifs définissent les normes auxquelles sont soumises les
stations d'épuration. Dans le cas de notre étude, nous nous sommes basées sur, la
Directive Européennes n°91/271/CEE du 21 Mai 1991 relative au traitement des eaux
résiduaires urbaines et l'Arrêté du 22 Juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au
traitement des eaux usées, pour définir les normes de rejets autorisées par la
législation.
La zone d'étude étant une zone sensible à l'eutrophisation, des contraintes de rejets
supplémentaires sont à respecter. Lorsqu'une zone est considérée comme zone
sensible à l'eutrophisation, les stations d'épurations sont alors tenues de traiter
l'azote et le phosphore.
Contraintes de rejet
Concentration maximale à ne Rendement minimum à
Paramètre
pas dépasser atteindre
DBO5 25 mg/L 70-80%
DCO 125 mg/L 75%
MES 35 mg/L 90%
Contraintes de rejet supplémentaires pour les zones sensibles
Charge brute de
Rejet en zone Concentration
pollution
sensible à Paramètre maximale à ne pas
organique reçue
l'eutrophisation dépasser
(en kg DBO5/j)
] 600-6000 ] 15 mg/L
Azote NGL*
> 6000 10 mg/L
] 600-6000 ] 2 mg/L
Phosphore P
> 6000 1 mg/L
Dans le cas de notre étude, la charge de pollution brute en DBO5 reçue étant de
720 kg/j (concentration maximale pouvant être atteinte en période estivale pour
l'horizon 2030), la concentration maximale à ne pas dépasser, en azote sera de 15
mg/L, et de 2 mg/L en phosphore.
Pré-traitement
Pré-traitement
1. Dégrillage
Théorie
Cette étape est considérée, comme obligatoire, à partir de 200 équivalents habitants
selon l'arrêté du 21 Juin 1996 portant sur le traitement des eaux résiduaires. Le
dégrillage consiste à retenir, au niveau des grilles, des matières volumineuses
permettant par la suite de ne pas dégrader les systèmes de relevage ou encore les
unités de traitement à proprement dit.
Dans le cas d'un nettoyage à l'amont, deux types de configuration existent avec des
grilles courbes et droites.
Les grilles courbes présentent un axe de rotation permettant d'évacuer les matières
retenues par la maille. C'est un peigne amovible en inox, fixé au bout de deux bras
rotatifs, qui assure un décolmatage optimal du système en envoyant les déchets dans
une benne. Ce type de grille accepte des débits variant de 10 à 5000 m 3/h.
Les grilles droites sont à nettoyage alternatif ou continu. Le nettoyage est réalisé de
diverses façons avec notamment l'emploi de râteaux commandés par un système de
câble ou encore de chaîne sans fin. Les débits acceptés varient de 100 à 40000 m3/h.
Source : www.directindustry.fr Dégrilleur à grilles droites par chaîne sans fin
Dans le cas d'un nettoyage à l'aval, les débits à traiter sont élevés du fait de la
configuration avec un domaine de débit allant de 500 à 300000 m3/h. Toutefois, ce
type de nettoyage présente un risque de rejet des substances retenues.
D'autres types de dégrilleur, non classés, sont également employés tels que les
dégrilleurs escaliers permettant la rétention, par passage continuel de la grille dans
l'eau, de fines matières organiques.
Application pratique
D'autre part, notre faible débit de traitement nous conduit à choisir un dégrilleur
courbe. Notre unité de dégrillage reposera alors sur un dégrillage moyen puis fin avec
en by-pass un système manuel.
2. Dessablage-dégraissage
Théorie
o Dessablage: cette étape a pour but d'extraire les graviers, les sables et les
particules minérales de l'effluent à traiter, afin de réduire le risque d'abrasion
des équipements mais aussi de diminuer les dépôts et le colmatage dans les
conduites. On utilise les dessableurs pour éliminer des particules de
granulométrie égale ou supérieure à 100 μm. La quantité de sable contenue
dans l'effluent est très variable, cependant les quantités classiques de sable à
extraire sont comprises entre 8 et 15 litres/habitant/an.
.
Source: www directindustry.fr Dessableur circulaire
o Dégraissage: cette étape a pour but d'éliminer les matières grasses et les
huiles difficilement biodégradables, qui possèdent des densités inférieures à
l'eau, par effet de flottation. La récupération des graisses permet de palier à
divers problèmes comme le colmatage des conduites. Pour les eaux résiduaires
domestiques, lorsqu’il n’y a pas d’étape de décantation primaire, le dégraissage
est indispensable. Les dégraisseurs sont généralement fabriqués pour traiter
des débits compris entre 20 et 30 L/s. Le temps de séjour couramment utilisés
pour le dimensionnement des dégraisseurs est compris entre 10 et 20 minutes
et la vitesse ascensionnelle de sédimentation utilisée est de l'ordre de 15
m/h. Parmi les dégraisseurs nous distinguons des dégraisseurs statiques ou
aérés. Les dégraisseurs aérés sont plus performants, l’insufflation d’air permet
de faire remonter les graisses en surface.
Application pratique
Pour notre étude nous avons donc choisi de réaliser l'étape de dessablage-dégraissage
dans un même ouvrage, puisqu'il s'agit de la technique la plus couramment utilisée et
que cet ouvrage permet de réduire l'emprise au sol. Pour dimensionner l'ouvrage
dessableur-dégraisseur combiné, nous devons déterminer les surfaces des ouvrages
séparément, la surface la plus importante, imposera la taille de l'ouvrage combiné.
Surface de grille
$$S=\frac{Q_{max}}{V.O.C}$$
Avec
$V$ la vitesse de l'influent qui est une vitesse permettant la bonne élimination des
résidus et qui évite également une sédimentation de la grille.
$O$ grandeur relative au rapport espace libre entre les barreaux noté e et la somme
de l'espace libre entre les barreaux et leur épaisseur notée E.
Ce sont donc ces grandeurs qu'ils nous faut fixer pour nos deux types de
dégrilleur courbe fin puis grossier.
Après avoir réalisé des recherches bibliographiques dans le domaine, les valeurs
suivantes de paramètre ont été retenues :
Le débit maximum, dans notre cas, sera relatif au débit maximum obtenu en été c'est
à dire égal à 2160 m3/jour. Il est considéré comme maintenu d'une étape de
dégrillage à l'autre.
Concernant la vitesse, cette dernière est également maintenue à 0,45 m/s malgré la
conservation du débit et le changement de section. Il nous serait, en effet, impossible
de déterminer notre surface et donc notre largeur de grille sans imposer celle-ci.
Largeur de grille
Une fois les surfaces obtenues, nous avons déterminé la largeur $l$ des grilles
relatives. Pour cela, nous sommes parties de la notion de tirant d'eau noté $t$.
Ainsi il est possible de relier le tirant d'eau avec, d'une part, la longueur mouillée
$Lo$ de la grille puis la largeur $l$ de la façon suivante :
$$t=\sin(\alpha).Lo$$
Avec $\alpha$ l'angle entre le fond du caniveau, dans lequel la grille est placée, et la
grille courbe. Cette angle est pris égal à 26,5 degrès selon le rapport "méthode de
calcul d'une unité de traitement" de Mr Sadowski.
Le tirant d'eau a été initialement imposé à 20 cm, à défaut de calcul plus précis, selon
le rapport précédent proposant plusieurs valeurs de tirant d'eau en fonction de la
population traitée. Cette valeur de 20 cm a été choisie en considérant une population
inférieure à 20000.
Le tirant d'eau a été imposé pour les deux ouvrages dégrilleur fin et grossier malgré
une variation de cette hauteur.
Puis :
$$l=\frac{S}{Lo}$$
Largeur de grille en cm
Largeur de grille $l$ Valeur (cm)
Dégrilleur grossier 30
Dégrilleur fin 50
$$V_{refus}=\frac{\text{8 à 10}}{e}$$
Avec
Cette quantité sera alors celle qui sera évacuée de façon à maintenir un bon
fonctionnement global.
Les valeurs suivantes ont été obtenues (en prenant 10 au numérateur de façon à avoir
un volume de refus maximal et en considérant les différentes périodes de l'année c'est
à dire la variation de population sur l'année) :
Volume $V$ de refus pour les différentes période de l'année en litre par jour
Type de Population Population Population Population
dégrilleur estivale hivernale sédentaire moyenne
Grossier 55 46 16 28
Fin 329 274 96 164
Il faudra alors que les bennes de contenu présentent des volumes adaptés. Les bennes
devront être relatives à un volume de refus sur quelques jours de façon à évacuer
régulièrement ces déchets.
Dans notre cas, nous avons choisi de dimensionner notre grille manuelle en
considérant une première grille automatique totalement obturée et de ce fait un
passage de l'eau usée directement au niveau du by-pass.
Dimensionnement du dessableur-deshuileur
Dimensionnement du dessableur-dégraisseur
Dessableur
$$S=\frac{Q_{max}}{Ch}$$
Avec un débit $Q_{max}$ de 2160 m3/j comme dans notre étude, la surface nécessaire
pour le dessableur est de 1,80 m2.
Avec les paramètres retenus pour notre étude, le volume nécessaire pour
le dessableur est de 7,5 m3.
Dégraisseur
Nous pouvons alors déterminer la surface $S$ et le volume $V$ du dégraisseur avec
les formules suivantes:
$$S=\frac{Q_{max}}{V_a}$$
$$V={Q_{max}}.{T_S}$$
Au vu des résultats obtenus pour le dimensionnement des deux ouvrages, c'est donc
le dégraisseur qui impose sa taille ainsi que son temps de séjour. Le temps de séjour
couramment utilisé pour les dégraisseurs, est supérieur à celui requis pour les
dessableurs ce qui ne pose donc aucun problème.
$$H=\frac{V}{S}$$
$$D=\sqrt{\frac{4.S}{\Pi}}$$
Dimension du dessableur-dégraisseur
Paramètre Valeur
Hauteur $H$ (m) 5
Diamètre $D$ (m) 3
Il est possible d'estimer la quantité, de sable et de graisse, produite par les habitants.
En effet, selon le "Guide technique de l'assainissement" de R.Bourrier, un habitant
produit entre 5 et 12 litres de sable par an. De plus, d'après la fiche numéro 24 de la
FNDAE, la production journalière de graisse, dans les eaux résiduaires urbaines, est
estimée entre 15 à 20 grammes (exprimé en MEH = matières extractibles à l'hexane)
par équivalent-habitant. Le tableau suivant présente les paramètres classiques,
utilisés pour calculer la production de sable et de graisse.
Ce tableau confirme bien la part théorique, d'environ 35 %, de DCO contenue dans les
graisses. En effet, nous trouvons dans notre étude que la part de DCO correspond à
environ 30 % des graisses. Les calculs, nous ont permis d'estimer la concentration en
DCO en sortie de dégraisseur, cependant pour le dimensionnement de notre
traitement biologique, nous ne tiendrons pas compte de cet abattement en DCO au
niveau du dégraissage afin d'être dans les conditions les plus critiques.
L'épandage
Comme pour les boues de station d'épuration, l'épandage des déchets graisseux est
une technique utilisée à hauteur de 28%. Les déchets graisseux ont une faible valeur
agronomique, en effet ils sont peu fertilisants puisqu'ils contiennent peu de
phosphore et d'azote. Le plus souvent les déchets graisseux sont mélangés aux boues
de station d'épuration puis l'épandage de ces derniers est réalisé. Afin de neutraliser
les odeurs, un apport de chaux peut être effectué.
L'incinération
Compostage et lombricompostage
Un compost issu du mélange entre des déchets graisseux, des végétaux, et des
nutriments (azote et phosphore) peut être obtenu au bout de quelques mois. Le
produit ainsi réalisé est stable et ne dégage pas de mauvaises odeurs. Le
lombricompostage permet d'obtenir plus rapidement un produit semblable (stable et
non-odorant) par le développement de vers rouges sur un support constitué d'un
mélange de boues de STEP et de déchets graisseux. Le lombricompostage est une
technique utilisée plutôt pour des petites structures, et est peu répandue en France.
Application pratique
Dans notre cas d'étude, nous avons choisi un traitement biologique aérobie des
graisses. Il s'agit d'un procédé largement utilisé et qui semble adapté à notre étude.
Dimensionnement du traitement biologique
des graisses
Dimensionnement du traitement biologique des
graisses
Hypothèses de travail:
- la charge massique appliqué au procédé en DCO est de 0,2 kg DCO/kg MVS.j (pour
les conditions classique de dimensionnement Population = 10 000 et T = 10°C)
Les paramètres utilisés pour calculer le volume du bassin sont présentés dans le
tableau ci-dessous:
Nous pouvons également calculer le temps de séjour dans le bassin pour cela nous
utilisons la formule classique:
$$\tau=\frac{V_{DCO}}{Q}$$
Nous obtenons alors un temps de séjour de 11 jours pour les conditions estivales de
dimensionnement et de 20 jours pour les conditions hivernales. Ces valeurs sont
des valeurs classiques de temps de séjour pour le traitement des graisses.
Comme système d'aération on retiendra une insufflation de fine bulles d'air dans le
bassin, qui permettent le brassage du substrat graisseux. Ce type de diffusion d'air
permet d'améliorer le rendement énergétique.
Les formules suivantes ont été utilisées pour calculer le débit d'air nécessaire:
Nous obtenons donc un débit d'air à insuffler de 5300 m3/j pour les conditions
hivernales de dimensionnement, et de 6050 m3/j pour les conditions estivales.
Traitement biologique
Traitement biologique
Nous allons maintenant décrire comment se déroule le traitement biologique basé sur
les boues activées. Ce traitement permet une réduction des polluants carbonés, azotés
et phosphatés par l’intermédiaire de bactérie. Ce sont ces bactéries qui vont ensuite
s’agréger pour former des flocs ; flocs dans lesquels les réactions précédemment
décrites vont se réaliser. Les flocs vont ainsi constituer la biomasse notée $X$ au sein
des divers réacteurs.
Comme nous l’avons précédemment expliqué, nous avons choisi de réaliser dans
deux bassins différents les étapes d’aérobie et d’anoxie. Ainsi un
dimensionnement des traitements relatifs à la réduction de la pollution carbonée et
azotée sera réalisé. Ce choix de configuration s’est fait selon nos connaissances mais
également en appuie avec madame Gwenaëlle Fleury, ingénieur d’affaire au sein du
groupe Artelia.
Notre traitement biologique à boues activées, se compose donc de deux bassins reliés
entre eux par diverses recirculations. Le bassin anoxie se situe en tête de traitement
suivi ensuite du bassin aérobie. Cette configuration permet d’obtenir, en entrée de
zone anoxie, une concentration en polluant organique, provenant des eaux usées,
optimale pour la réaction de dénitrification. De plus, une fois la réaction de
dénitrification lancée, une économie d’apport d’oxygène au sein du bassin aérobie
pourra être réalisée par formation d’oxygène.
Calculs préliminaires
Plusieurs considérations ont été faites pour mener à bien nos calculs. Tout d'abord
nous avons considéré des bassins d'une profondeur de 3 m (notée $H$) avec une
paroi bétonnée de 20 cm d'épaisseur. De plus, les effluents dans le système sont
assimilés à de l'eau. Toutes les propriétés relatives à cette dernière seront donc
utilisées dans les calculs.
Les eaux usées en entrée de station d'épuration présentent des températures qui
peuvent être relativement basses, de l'ordre de 3°C. Ces eaux sont mélangés aux eaux
de recirculation qui sont maintenues à 10°C ainsi qu'aux eaux parasites fixées à une
température de 5°C. Une température moyenne peut alors être calculée en pondérant
par les débits associés.
Pour l'air, après des recherches bibliographiques nous avons fixé la valeur de ce
coefficient à 15 W/m2/°C.
Pour l'eau, un calcul nous a été nécessaire. Ce calcul, faisant intervenir le nombre de
Reynolds, nous avons déterminé ce dernier pour une cuve agitée. Les relations
suivantes ont été utilisées.
$$Re=\frac{{d_a}^2.N.\rho_l}{\mu_l}$$
Où:
$N$ est associé à la vitesse de rotation de l'agitateur soit 0,6 tour/s pour l'aérobie et
de 0,1 tour/s pour la zone anoxie.
$$h=\frac{\lambda_{eau}}{d_c}.0{,}74.(Re)^{\frac{2}{3}}.\left(\frac{{Cp_{eau}}.\mu_l}
{\lambda_{eau}}\right)^{\frac{1}{3}}$$
Où:
- une perte thermique liée à l'arrivée des effluents (eaux usées + eaux parasites) à
faible température
- une perte au niveau de la surface des bassins entre l'eau et l'air extérieur
(convection)
- une perte au niveau de la paroi bétonnée des bassins. Cette perte est associée à deux
phénomènes: de la convection au sein des fluides (eau et air extérieur) et de la
conduction propre à la paroi.
$$\Phi=Q_2.Cp_{eau}.\Delta T$$
Où:
$\Delta T=10-8,7$
$$\Phi=\frac{\Delta T}{R_{tot}}$$
Nous avons considéré la même formule générale que dans le calcul précedent à la
différence près que, dans le cas présent, la somme des résistances doit tenir compte
également de la conduction au niveau de la paroi.
Ainsi,
$$R_{tot}=R_{convection}+R_{conduction}$$
Nous avons considéré que le seul apport énergétique du système se fait par
l'insufflation d'air au niveau du bassin d'aération. Ainsi la zone d'anoxie est
dépourvue de gain thermique.
$$\Phi=\eta.Q_{air}.Cp_{air}.\Delta T$$
Avec:
$\eta$ correspond à un rendement de transfert air/eau que nous avons fixé à 0,5
Résultats obtenus
Nous avons voulu estimer l'influence des températures extérieures sur les pertes
thermiques et ainsi voir si les gains thermiques sont suffisants au maintien de la
température de 10°C dans les bassins.
Pour plus de clarté les résultats sont présentés sous forme de graphique.
$$\underline{\Phi_{aérobie}=f(T_{air})}$$
D'après le graphique, nous pouvons remarquer que le gain thermique ne permet pas
de compenser les pertes. Toutefois concernant le gain nous constatons à partir d'une
température de travail de 10°C une augmentation. Cette dernière est due au fait que
l'air soit plus chaud que l'eau dans le bassin et donc la réchauffe. Nous ne pouvons
maintenir une température de 10°C dans le bassin en laissant celui-ci à l'air libre.
$$\underline{\Phi_{anoxie}=f(T_{air})}$$
Les mêmes observations peuvent être faites pour la zone anoxie. Jusqu'à une
température extérieure de 10°C, aucun apport énergétique n'est présent du fait de
l'absence d'aération.
Au vu des résultats, il s'avère nécessaire de couvrir les bassins pour limiter les pertes
thermiques. Cependant la perte majeure au niveau des bassins est due à la différence
de température entre la température moyenne des effluents et la température de
travail que nous souhaitons maintenir dans les bassins.
Nous avons supposé que la température de l'air en sortie de bassin était de 10°C, l'air
s'échappant du bassin permet donc de conserver une température d'environ 10°C
dans le bâtiment. Les pertes au niveau de la paroi et au niveau de la surface des
bassins sont donc nulles.
En vue de cette configuration, nous avons voulu déterminer la température que nous
pouvions obtenir dans le bassin grâce à l'insufflation d'air. Nous obtenons ainsi une
température de 8,7°C.
- d'autre part, un chauffage des effluents en entrée de station pourrait être réalisé afin
d'amener à une température de travail de 10°C. C'est cette solution qui nous paraît la
plus adaptée à notre projet. Nous décidons alors de calculer la puissance à fournir aux
effluents pour atteindre cette température.
Dans ce cas, nous obtenons une puissance de 700 kW à fournir aux effluents (eaux
usées + eaux parasites) en entrée de station de façon à atteindre la température
escomptée. Il serait intéressant de placer un système de régulation de température en
entrée de façon à chauffer seulement lorsque la température des effluents est
inférieure à 10°C.
Pour apporter cette énergie, plusieurs solutions peuvent être proposées. Tout
d'abord, l'emploi d'énergie au niveau de la centrale solaire Themis à Targasonne.
Cette centrale est, en effet, à proximité de la zone et constitue aujourd'hui une énergie
intéressante respectueuse de l'environnement. Des panneaux solaires pourraient
également être employés au niveau même de la station. En effet, la zone
géographique bénéficie d'un fort ensoleillement toute l'année.
Hypothèses de travail:
- En entrée de procédé (courant 1), au niveau de l'azote entrant, nous n'avons pas
considéré de nitrate, seulement de l'azote sous forme de NTK ($=\frac{2}
{3}N_{NH_{4}}+\frac{1}{3}N_{organique}$). Or l'azote organique, par hydrolyse se
transforme en azote ammoniacal et environ 3 % du NTK en entrée correspond à de
l'azote organique non biodégradable. Par conséquent, pour le dimensionnement des
bassins, nous avons considéré que la totalité de l'azote entrant est sous forme
ammoniacale auquel nous avons retranché la partie non biodégradable.
- Le taux de recirculation des boues (courant 10) est de 100 % par rapport au débit
dans le courant 1
- Les concentrations dans le courant 7 ont été fixées à partir de la norme. Le rejet en
NGL autorisé est de 15 mg/L, or $NGL_{rejet} = N_{NH_{4}} + N_{NO_{3}}+ N_{org-
refractaire}$, l'azote organique réfractaire représente la partie de l'azote qui n'est pas
biodégradable, cette fraction a déjà été retranchée en entrée du procédé. Par
conséquent nous avons pu déterminer la concentration en nitrate en sortie de notre
procédé soit environ 14,5 mg/L.
- L'azote contenu dans les boues (courant 8), est de l'azote qui a été assimilé par ces
dernières, il ne s'agit donc pas d'une quantité supplémentaire à nitrifier. Nous
n'avons donc pas tenu compte de cette quantité d'azote pour dimensionner les
bassins.
- Le débit de purge ($Q_{p}=Q_{9}$) est négligé dans nos bilans (cette hypothèse
sera vérifiée par la suite, calcul de $Q_{p}$).
Méthode de calcul:
Dimensionnement
De plus, pour calculer la charge massique en DCO appliquée, nous avons besoin de
calculer la constante de décès des bactéries hétérotrophes responsables de
l'élimination de la pollution carbonée.
o Bactérie autotrophe
$$\mu_{max}(T)=\mu_{max}(20°C).1{,}123^{(T-20)}$$
$$K_{d,N}(T)=K_{d,N}(20°C).1{,}029^{(T-20)}$$
o Bactérie héterotrophe
$$K_{d,DCO