Cours TF 2018 PDF
Cours TF 2018 PDF
Cours TF 2018 PDF
Cours de :
TECHNOLOGIE DE
FABRICATION
Préparé par :
Zoubeir Bouaziz
Maher Barkallah
Plan du cours
1. Temps d’usinage
1.1. Temps effectif de coupe
1.2. Temps total d’une opération d’usinage
Prés Requis
- Procédés d’usinage: opérations, paramètres; outils
- Mécanique statique
- Dessin technique
Données de base
- Dessin de définition
- Gamme d’usinage d’une pièce (feuille de projets d’étude de fabrication)
- Feuilles de contrats de phases (outils et paramètres de coupe)
Documents à consulter
- Guide du dessinateur industriel, A. Chevalier - Hachette technique
- Usinage : Procédés et Méthodes, W. Bouzid - CPU 2004
- Fabrication Mécanique, Notes de cours et exercices corrigés, W. Bouzid et J. Ben Younes -
CPU 2008
- Guide du technicien en productique, A. Chevalier et J. Bohan - Hachette technique
- Précis des Méthodes d’usinage - Méthodologie, production et normalisation : R. Dietrich, D.
Garsaud, S. Gentillon et M. Nicolas - Afnor Nathan, collection Précis
- Memotech Plus – Usinage des matériaux métalliques, C. Barlier - Castella, collection
Memotech
Les phénomènes mis en jeux lors de la formation du copeau sont des déformations par cisaillement
très importantes, des températures de plusieurs centaines de degrés et des vitesses de déformation de
l’ordre de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de s –1. Les fortes valeurs des pressions de
coupe et des températures limitent entre autre la durée de vie des outils de coupe (usure) qui affecte
directement le coût de la pièce usinée. Les variables liées aux phénomènes physiques de la coupe
peuvent se résumer aux :
- efforts de coupe,
- températures,
- géométrie du copeau,
- usure des outils.
2. Paramètres influents
2.1. Paramètres liés à l’outil
Les paramètres liés à l’outil et qui influent sur la qualité de la pièce sont sa géométrie et son
matériau: CBN (nitrure de bore cubique), céramique, carbure, ARS (acier rapide supérieur), ....
2.2. Paramètres liés à la pièce
Les paramètres liés à la pièce et qui influent sur sa qualité sont le matériau et le mode d’obtention
du brut.
2.3. Paramètres liés à la machine
Les paramètres liés à la machine sont les vitesses de rotation et d’avance maximales, la puissance, la
rigidité et le type du système de changement d’outils (manuel ou automatique).
Tournage Perçage
Fraisage
L’amélioration des qualités des matériaux de coupe permet l’évolution des méthodes d’usinage. Il
existe une très grande variété d’outils de coupe selon :
- le type de géométrie (simple, avec brise copeau sur la face de coupe, avec ou sans préparation
particulière d’arête),
1. Matériaux à outils
Les progrès réalisés dans le domaine des matériaux de coupe ont contribué de manière
déterminante à l’efficacité des techniques industrielles modernes.
Le chemin parcouru entre l’acier au carbone du début de 19ème siècle et les nuances de carbure
revêtues des années 1980 a conduit à réduire le temps d’usinage, pour une même pièce, d’un facteur
100. Une opération demandant 100 minutes avec un outil en acier à forte teneur en carbone, ne
demandait plus que 26 min grâce à l’acier rapide, 6 min avec des outils en carbure (1930) (figure
1.1).
Pour que l’outil puisse enlever du métal de la pièce, quelques contraintes doivent être respectées
(figure 1.2) :
- Résistance mécanique élevée à la flexion et à la compression pour résister aux efforts de coupe,
- Dureté élevée des faces de coupe et de dépouille pour pouvoir pénétrer dans le métal à usiner,
Le choix d’un matériau pour un outil est le résultat d’un certain nombre de compromis. La
modification des conditions de coupe, du procédé d’usinage ou du matériau de la pièce suffit à
bouleverser ce compromis. C’est pourquoi il existe une grande variété de matériau de coupe. Les
différents matériaux pour outils de coupe peuvent être regroupés selon différentes catégories :
- les carbures,
- les céramiques,
- les matériaux ultra-durs (Nitrure de bore cubique CBN, diamant polycristallin PCD).
Les aciers rapides subissent un traitement thermique spécial : trempe à l’air ou à l’huile à partir
d’une température proche de la température de fusion (1350 °C) et d’un revenu à 600 °C.
Les aciers rapides sont principalement utilisés pour la fabrication d’outils monoblocs (forets, fraises,
alésoirs, etc. ).
Les revêtements améliorent la durée de vie de l’outil. Dans le cas de fraises en ARS, les fabricants
annoncent une augmentation de la durée de vie de 500%.
Le principe du revêtement consiste à recouvrir le substrat d‘un film mince. L’épaisseur totale du
revêtement est généralement comprise entre 3 et 15 m. Les méthodes de dépôt sont de type CVD
(dépôt chimique en phase vapeur à une température variable entre 800 – 1000°C) ou de type PVD
(dépôt physique en phase vapeur, 400 – 600°C). La qualité d’adhérence au substrat est un critère
essentiel pour le choix du revêtement. Les matériaux déposés sont également sélectionnés par leurs
Les carbures métalliques sont élaborés selon un processus de métallurgie des poudres. Les
constituants de base sont introduits sous forme de poudres fines d’une taille de l’ordre du micron.
Ces différents carbures, très durs, sont principalement des carbures de tungstène (WC), de titane
(TiC), de tantale (TaC), de niobium (NbC)… Le titane peut également être utilisé sous forme de
nitrure TiN. Le liant utilisé est essentiellement du cobalt (du nickel pour les cermets). Après pesage,
ces poudres sont mélangées par broyage puis compactées par pressage dans des presses utilisant des
matrices spéciales. Après pressage, les plaquettes présentent une porosité proche de 50% en volume.
Elles sont ensuite densifiées par un frittage à des températures situées entre 1350°C et 1550°C sous
vide ou sous pression en atmosphère gaz neutre.
Par exemple, si on mélange du carbone avec du Tungstène, on obtient après frittage à 700 °C du
carbure de tungstène. Si par la suite on fait le découpage et on rajoute du titane, on obtient après
frittage à 1400 °C du carbure complexe de Titane et de Tungstène.
Les carbures sont classés en 3 Groupes (P ; M ou K) (tableau 1.2) en fonction des applications.
Chaque groupe sera suivi d’un numéro définissant les domaines d’applications.
Les outils en carbures revêtus en TiCN ont les propriétés requises pour l’usinage des matières qui
ont une dureté inférieure à 42 HRC, alors que les outils revêtus à base d’alumine s’utilisent pour des
duretés supérieures à 42 HRC. Les outils de coupe et les revêtements peuvent être classés en
fonction de la matière à usiner, ainsi:
- Les outils en carbures revêtus TiN et TiCN pour l’usinage des aciers de dureté inférieure à 42
HRC
- Les outils carbures revêtus Al2O3 et AlTiN pour l’usinage des aciers de dureté supérieure à 42
HRC
Leur application est principalement orientée vers la fonte grise, l'acier trempé et certains alliages
exotiques. Leur ténacité est faible. Ils sont extrêmement sensibles aux conditions d'attaque de la
matière. Ils sont principalement utilisés en tournage.
Les céramiques supportent des vitesses de coupe élevées à température importante. Elles résistent
bien à l’usure mais mal au choc.
Un liant céramique offre une ténacité faible mais une meilleure stabilité chimique et une excellente
résistance à l'usure. Le liant métallique offre les caractéristiques inverses (bonne ténacité et moins
résistant à l’usure). On recommande le CBN pour l’usinage de pièces dont la dureté est supérieure à
48 HRC.
Figure 1.3. Vitesses de coupe et avances pour des matériaux à outils différents.
Le tableau 1.3 regroupe les plages de vitesses de coupe et d’avances généralement utilisées pour
l’usinage des matériaux métalliques. La valeur de la température maximale au contact outil - pièce
est fortement liée à la vitesse de coupe.
Acier rapide Carbure Céramique
Vitesse de coupe Jusqu’à 100 m/min Jusqu’à 300 m/min A partir de 300 m/min
Tableau 1.3. Températures, vitesses de coupe et avances pour les différents matériaux à outils,
pièces en acier.
2.1. Définitions
Aα : face de dépouille, face devant laquelle passe la surface qui vient d'être usinée.
c) Foret.
Figure 1.4. Géométrie de l’outil.
Face de coupe
Face de coupe Face de coupe
Arête Arête
Arête Arête
Si l’arête est à droite, l’outil est Si l’arête est à gauche, l’outil est Si l’outil a deux arêtes
droit. gauche. symétriques ou une arête
perpendiculaire à la direction de
l’avance, l’outil est neutre.
r (re) Angle de direction d’arête C’est l’angle entre le plan Ps (Pse) et le plan Pf (Pfe).
s (se) Angle d’inclinaison d’arête C’est l’angle entre l’arête et le plan Pr (Pre).
r (re) Angle de direction complémentaire
C’est l’angle tel que r r ( re r e )
2 2
r (re) Angle de pointe
2.2.2.2. Les Angles de faces (plan orthogonal et plan normal) (figure 2.8)
Les angles orthogonaux des faces sont définis dans un plan orthogonal à l’arête Po (Poe). Po (Poe) est
orthogonal à la projection de l’arête dans Pr (Pre).
o (oe) Angle de dépouille orthogonal C’est l’angle entre Ps (Pse) et la face de dépouille.
o( oe) Angle de taillant orthogonal
C’est l’angle tel que o o o
2
( oe o e o e )
2
o(oe) Angle de coupe orthogonal C’est l’angle entre Pr (Pre) et la face de coupe.
Les angles normaux des faces sont définis dans un plan normal à l’arête Pn (Pne). Pn (Pne) est
normal à l’arête dans Ps (Pse).
n (ne) Angle de dépouille normal C’est l’angle entre Ps (Pse) et la face de dépouille.
n( ne) Angle de taillant normal
C’est l’angle tel que n n n
2
( ne ne n e )
2
n(ne) Angle de coupe normal C’est l’angle entre Pr (Pre) et la face de coupe.
Les différents plans et angles sont regroupés sur la figure 1.9 ; pour le chariotage, fraisage et perçage.
Plan de référence Pr
Plan orthogonal P o (OO)
X3
Pr
M
O 1
Po
X2
Pf Ps
M Face de coupe
Plaquette Face de dépouille
r
Plan d'arête Ps
X2
X1 Arête
Ps
Porte outil
M
b=p/sinkr O s
h1=fsinkr X1 X3
X'1
Pr
a) Tournage, chariotage
c) Perçage
Figure 1.9. Plans et angles de coupe.
La géométrie de la surface usinée dépend fortement du rayon de bec d’outil rε ; des angles et des
paramètres de coupe (figure 1.11).
L’avance est généralement limitée par l’état de surface imposé (Ra ou Rt) :
2 2
En tournage : Rt ( m )
125 f et Ra ( m )
f
r 32r
La rugosité peut être mesurée par des étalons (rugotests) ou par des rugosimètres.
Lorsque le copeau se déroule de manière continue, il peut s’enrouler autour de la pièce ou de l’outil.
Son évacuation devient délicate et dangereuse. L’état de surface de la pièce peut se détériorer. Il est
donc important de fractionner le copeau. Le terme brise-copeau désigne la modification des formes de
la face de coupe des plaquettes en carbure (figure 1.12).
ANGLE DE DIRECTION D’AREÊTE Κr : Angle mesuré dans Pr entre Ps et Pf, entrée en contact
progressive de l’arête de coupe avec la matière à usiner. Κr trop petit : longueur de contact arête de
coupe/matière et efforts de coupe élevés (L=b) (figure 1.13)..
L’angle s a une influence sur la direction d’évacuation du copeau (figures 1.14 et 1.15).
- α trop petit : surface de contact pièce et face de dépouille élevés d’où risque de talonnage
Le cas γ < 0 est réservé aux outils en carbure et en céramique. Il présente une bonne tenue aux efforts
et les copeaux se brisent facilement.
4. Applications
On demande de compléter les figures suivantes par les plans et angles de coupe.
Outil à aléser
Figure 2.1. Effort appliqués par l’outil sur la pièce, figure 3D.
Figure 2.2. Efforts appliqués par l’outil sur la pièce, figure 2D.
Figure 2.3. Différents types de copeau : a) copeau continu, b) copeau continu avec arête
rapportée, copeau segmenté ou discontinu
La dernière possibilité recensée de classification des copeaux est présentée par la norme ISO 3685-
1997. Cette classification (Figure 2.4) se base sur la taille et la forme des copeaux. Elle comprend
un total de huit catégories différentes dans lesquelles peuvent figurer des subcatégories. Cette
méthode de classification est couramment utilisée, car elle est basée sur l’examen visuel des
copeaux et permet de renseigner sur la qualité de la coupe.
Contrairement aux autres procédés de fabrication tels que le fraisage par exemple où l’outil possède
une géométrie complexe et est en mouvement continu par rapport à la pièce, la coupe orthogonale
présente l’avantage d’une coupe à géométrie simple et l’outil reste fixe pendant l’opération. Ceci
conditionne fortement l’instrumentation de la manipulation (capteurs, caméra, thermocouples, etc.
a) Chariotage de paliers.
b) Dressage de tube.
Figure 2.6. Opérations de coupe orthogonale
une zone de forte pression hydrostatique au niveau de la pointe de l'outil et les trois zones
de cisaillement citées précédemment.
Le copeau qui est en équilibre (figure 2.11) et soumis dans le plan orthogonal de coupe à :
-L’action de l’outil ( Ro = R ) appliquée en P, milieu du contact outil-copeau. Ro se décompose en
une composante normale au contact outil-copeau N o et une composante tangentielle To :
Ro R To N o
Copeau
R
To
P
Q No
Np
R
M
Tp
a)
b)
Figure 2.11. Equilibre du copeau sous l’action des efforts de coupe, diagramme de Merchant.
En général : R Rc F c et Rc Ff Fp
En coupe orthogonale : Fp 0 et Rc Ff
L’effort résultant de coupe R, appliqué dans le plan orthogonal a donc deux composantes Ff et Fc :
R Ff F c
Les différentes composantes de l’effort résultant R sont calculées à partir des équations suivantes:
F f R sin( o ) To R sin
f p sin
sin cos( o )
Fc R cos( o )
No Rcos()
f p cos
f p cos( o ) sin cos( o )
Fc
sin cos( o )
Tp
f p R cos( )
f p sin( o ) sin o
Ff
sin cos( o ) f p sin( o )
N p R sin( o )
sin cos( o )
Avec :
R
f p
sin cos( o )
h lp sin( o )
No N p d’où : h f
2 2 cos sin
cos( o )
L’épaisseur du copeau est : hc f
sin
En dérivant l’expression de la puissance de coupe en fonction de l’angle de cisaillement et en
supposant que cette dernière est nulle (puissance fournie pendant la coupe minimale), on trouve :
o
4 2
Cette formule estime de +20% à +30% de sa valeur réelle.
Ff
L’angle de frottement peut être calculé par : o a tan( )
Fc
3. Modèles empiriques des efforts de coupe
3.1. Efforts de coupe
3.1.1. Tournage
L'action de l'outil sur la pièce peut être décomposée en trois efforts simples (figure 2.12) :
- l'effort de coupe Fc ,
- l'effort d'avance Ff ,
- l'effort de pénétration Fp .
1 1
Généralement : Ff ( à )Fc et Fp 0.3Fc
2 3
La valeur de l'effort de coupe est donnée par la formule : Fc Kc A
Avec :
- Kc (N/mm2): pression spécifique de coupe dépendant du matériau et de l’avance (tableau 2.1).
- A(mm2) : section de coupe, A fP h 1b
L’effort de coupe est réparti uniformément et que la variation de la vitesse de coupe sur la surface
de coupe est négligeable.
3.1.2. Le fraisage
L'action de l'outil sur la pièce peut être décomposée en trois efforts simples (figure 2.13) :
- l'effort de coupe Fc ,
- l'effort d'avance Ff ,
- l'effort de pénétration Fp .
Mc
Fc
R
Ff
QKc VcFc
La puissance de coupe en fraisage est donnée par la formule : Pc
60 60
Les valeurs du tableau 2.2 sont établies pour une épaisseur de coupe moyenne égale à 0,2 mm et un
angle de coupe o égal à (–7°).
L’épaisseur de coupe minimale (figure 2.14) en fraisage en roulant est de 0,05 mm pour h1.
p p
L’épaisseur maximale est calculée à partir de la relation : h (max) 2 f (1 )
1 z D D
h1(max) varie en fonction de l’avance et de P/D de 0,008 à 0,5 mm.
p
h ( moy ) hm f
1 z D
e
La valeur moyenne de h1 en fraisage en bout est : h ( moy ) hm f
1 z D
h1(max) fz
h1(moy) Mc
Pièce
h1(max)
Mf
p
h1(moy) Mf
D
1,5
Si augmente, Ks diminue, d’où : f 1 ( 7 )
100
Fc
Fc
D/2
Ff Ff
Fp Fp
Pièce
f f D f D
A est la section de coupe exprimée par : A A p
arête 2 2 2 4
f f Dd f (Dd )
Si la pièce est déjà percée à un diamètre plus faible (d) : A p
arête 2 2 2 4
Kc est la pression spécifique de coupe, variable en fonction du matériau usiné (tableau 2.4).
Matière Ks (daN/mm2)
Acier 40<R<60 150
60<R<80 180
80<R<100 280
Fontes 190
Laitons 140
Alliage 120
d’aluminium
Tableau 2.4. Valeurs de la pression spécifique de coupe (daN/mm2) en perçage.
3.2. Puissance de coupe
FcVc 103 Ff V f FpVp
La puissance de coupe est Pc R.VR
60
Vp=0 et Vf est négligeable devant Vc d’où : Pc FcVc
Pc
La puissance fournie par le moteur de la machine est : PM
est le rendement de la machine. PM doit être strictement inférieure à la puissance maximale de la
machine : PM P max
3.2.1. Tournage
Fc Vc
La puissance absorbée par la coupe s’exprime par : Pc
60
Vc est la vitesse de coupe en m/min.
Fc est en N
3.2.2. Fraisage
QKc
La puissance de coupe en fraisage est donnée par la formule : Pc
60
3.2.3. Perçage
Fc Vc
La puissance absorbée par la coupe s’exprime par : Pc
60
4. Applications
4.1.2. Solutions
i. Pour calculer , il faut écrire que :
Ff
tan( o ) d’où 32
Fc
o
La formule 45 donne 32 alors que l’essai est effectué avec 13
2
La puissance de coupe n’est pas minimale.
2 2
ii. R F f Fc 713 N
4.2.2. Solutions
1) Ft=615 N
2) =12°
4) =218 N/mm2
5) Ff=1380 N
6) R=1510 N
4.3.1. Enoncé
On souhaite calculer les efforts de coupe pour une opération de coupe orthogonale.
On demande :
1. Calculer et ,
2. Calculer Fc et Ff
3. Calculer R,
4. Dire si l’essai est effectué pour une puissance de coupe minimale, calculer sa valeur.
4.3.2. Solutions
Fc=1200 N et Ff = 62 N
R=1202 N
4.4. Exercice n° 4
4.4.1. Enoncé
La pièce donnée par le dessin de définition joint est en C80 (fraisage: Kc=3300 pour hm=0.2 et =-
7; Résistance=95 daN/mm2)
La pièce est usinée en deux sous phases de tournage, trois sous phases de fraisage et une sous phase
de rectification cylindrique (voir tableau ci dessous). On s’intéresse uniquement à la deuxième sous
phase de tournage et aux trois sous phases de fraisage. La pièce initiale est de dimensions 30x100
mm. On donne ci-dessous quelques informations utiles concernant la gamme d’usinage.
20 a) Rainurage de largeur 16 2 16 0.1 …….. …….. …….. …….. …….. …….. ……..
16 de F ; =6° et Z=2
Fraisage A b) Perçage de E 4.5 4.5 2.25 12.8 0.04 …….. …….. …….. ……..
C a) Rainurage de 1 (largeur 4 3 16 0.024 …….. …….. …….. …….. …….. …….. ……..
4mm)=0° et Z=2
30 A
Rectification
cylindrique
4.5.2.
La pièce donnée par le dessin de définition joint est en 100Cr6 (fraisage : Kc=3200; Résistance=100
daN/mm2).
On ne s’intéresse qu’aux deux dernières sous phases de fraisage. La pièce brute est de dimensions
35x35x45. L’alésage (2) est fini en rectification avec une surépaisseur totale de 0.5 mm.
On vous demande de compléter le tableau ci-dessous.
A a) Surfaçage
B a) Surfaçage
20 A a) Rectification
Rectification
cylindrique
A a) Surfaçage
B a) Surfaçage
C a) Surfaçage de A ; Z=2 ; 35 2 45 0.2 0,089 1,27 0,78 3149 321 241 344
ae=28 ; =8°
b) Centrage de (2) 2 1 9 0.016 2800 22 3 5
c) Perçage de (2) 4 2 5.4 0.022 2800 62 6 8
10
d) Perçage de (2) 10 3 8.1 0.092 2800 386 52 75
Fraisage
PMmax= 11 e) Perçage de (2) 14 2 9 0.12 2800 336 50 72
KW f) Perçage de (2) 16 1 9 0.14 2800 196 29 42
D
=0.7 a) Surfaçage de C ; Z=2 ; 35 2 45 0.2 0,093 1,26 0,78 3117 340 255 365
ae=30 ; =8°
E
b) Centrage de (1) 2 1 9 0.016 2800 22 3 5
c) Perçage de (1) 3.4 1.7 9 0.025 2800 60 9 13
d) Taraudage M5x1 de (1)
20 A a) Rectification
Rectification
cylindrique
L’usure de l’outil est définie par la norme ISO 3685-1977 comme un changement de la forme de
l’outil par rapport à sa forme initiale, se produisant lors de la coupe et résultant de la perte
progressive de matière de l’outil. La géométrie de l’outil peut être modifiée de différentes façons :
par écoulement plastique (pratiquement sans perte de masse), par usure (lorsque l’outil subit une
perte continue de masse), par écaillage (lorsque l’outil subit une perte finie de masse), par
défaillance brutale et finalement par formation d’une arête rapportée.
Les formes d’usure (figure 3.1) des outils sont : l’usure frontale apparaissant sur la face de dépouille
et l’usure en cratère apparaissant sur la face de coupe de l’outil. Une augmentation de l’usure de
l’outil influence directement ses performances, comme par exemple l’incapacité de générer la
surface avec une rugosité acceptable, ou bien l’affaiblissement de l’arête de coupe et une défaillance
brutale.
Les mécanismes provoquant l’usure de l’outil peuvent être de nature : mécanique, thermique,
chimique ou abrasive. La figure 3.2 montre l’emplacement de ces phénomènes (ou mécanismes
physiques) d’usure.
Les mécanismes physiques cités ci dessus impliquent plusieurs modes d’usure dans l’interface outil-
copeau (figure 3.2) :
- usure par abrasion (abrasifs , mécanique),
- usure par diffusion (chimique),
- usure par oxydation (chimique),
- usure par fatigue statique ou dynamique (mécanique),
- usure par adhésion (mécanique et thermique).
Pour de faibles vitesses de coupe, le mode d’usure dominant est l’adhésion. Toutefois, en
augmentant légèrement la vitesse, ce dernier perd de son importance et laisse la place à l’usure par
abrasion. Pendant l’usinage à grande vitesse, apparaissent d’autres modes tels que l’usure par
diffusion, fluage et oxydation. Ceci impose, pour une vitesse de coupe donnée, le choix de différents
types de matériaux à outil en fonction de leur résistance à ces différents modes d’usure. La figure
3.4 présente la sensibilité de différents matériaux à outil à l’augmentation de la vitesse de coupe.
détachement des particules voisines et ainsi de suite. Un matériau de coupe contenant une forte
quantité de particules très dures résiste parfaitement à ces types d’usure à condition qu’elles soient
fines et reparties d’une façon très serrée.
l’outil en compression et traction alternées. L’ensemble des modes de dégradation est influencé par
la température.
Pendant l’usinage à des vitesses de coupe très grandes, la géométrie de l’outil peut être
endommagée par le fluage et l’oxydation. Le fluage peut causer une cratérisation caractéristique
d’un bourrelet arrière dans la zone des températures maximales. L’outil peut s’oxyder à l’air
ambiant, en raison de températures élevées, en particulier dans les zones bien aérées au voisinage de
la zone de coupe. Ces deux mécanismes, fluage et oxydation, augmentent avec la vitesse de coupe.
Les chocs subis par l’outil pendant l’usinage peuvent provoquer l’écaillage des faces de l’outil, qui
peut résulter en :
- une rupture fragile apparaissant dans les premiers instants de la coupe et due à un excès
d’effort de coupe ;
- une rupture par la fatigue mécanique causée par la variation de l’effort de coupe et se
manifestant par des fissures généralement parallèles aux arêtes de coupe ;
- une rupture par la fatigue thermique causée par l’arrosage non-continu et se manifestant par
des fissures formant souvent une trame croisée.
Les mécanismes d’endommagement par chocs ne sont pas vraiment caractéristiques du matériau
usiné. En revanche, la résistance à l’endommagement par chocs est l’une des caractéristiques
essentielles du matériau usinant.
Les critères usuellement utilisés pour les outils carbure et, notamment, ceux recommandés par la
norme NF E 66 505, sont basés sur l'évolution de l'usure frontale (face de dépouille) ou de la
cratérisation (face de coupe). Du point de vue pratique, l'usure frontale est la plus importante à
considérer, puisqu'elle détermine l'état de surface de la pièce usinée et la précision dimensionnelle.
De plus, l'expérience montre que l'évolution de l'usure des outils à plaquette carbure, qui permettent
des vitesses de coupe élevées, peut être définie de façon satisfaisante par la seule mesure de l'usure
frontale, dans une large plage des paramètres de coupe. Toutefois, pour des valeurs élevées des
paramètres de coupe provoquant une forte élévation de la température à l'interface outil-copeau,
l'accélération de l'usure par diffusion devient très sensible, et favorise une évolution rapide de la
cratérisation.
Pour définir l’usure sur la face de dépouille il faut diviser celle-ci en trois zones. La première zone
C s’étend sur le bec de l’outil. La deuxième zone N est définie par une distance égale à 1/4 de la
longueur active de l’arête de coupe b (figure 3.5) et est mesurée à partir d’une extrémité de l’arête
de coupe active. La troisième zone, située au milieu, s’appelle la zone B. La largeur de l’usure sur la
face de dépouille mesurée dans la zone B est désignée par les lettres VB avec, en plus, un indice
correspondant. On définit donc :
- Largeur moyenne de l’usure en dépouille VBB : c’est le critère le plus important et le plus
fréquemment utilisé quand l’usure sur la face de dépouille est homogène. Sa mesure
s’effectue en zone B sur le plan d’arête de l’outil (Ps), à partir de l’arête initiale et
perpendiculairement à l’arête principale.
- Largeur maximale de l’usure en dépouille VBBmax : c’est le critère alternatif à VBB utilisé
dans les cas où l’usure sur la face de dépouille n’est pas homogène. Pour les outils en acier
rapide, en carbure et en céramique la limite indicative de VBBmax est égale à 0.6 mm.
- Largeur d’usure dans la zone du bec de l’outil VBC : cette usure est souvent plus grande
que VBB.
- Largeur d’usure en entaille VBN : l’usure en entaille est normalement due à une action
chimique et se produit à l’extérieur de la zone de contact physique entre l’outil et la pièce.
Elle affecte la face de coupe et la face de dépouille. Dans certains cas elle peut provoquer
une défaillance brutale.
Figure 3.6. Usure en dépouille et arête rapportée, BUE :Built Up Edge=arête rapportée.
Les mesures de l’usure frontale "VB" en fonction du temps de coupe (Figure 3.7) permettent en
général de suivre l'évolution de l'usure. Cette évolution n'est pas rigoureusement continue et des
irrégularités peuvent apparaître autour de la courbe traduisant la tendance moyenne.
On observe 3 zones :
- Zone 1 : période d’adaptation du tranchant au régime de coupe (zone de rodage).
- Zone 2 : Stabilisation du gradient d’usure, évolution sensiblement linéaire en fonction du
temps.
- Zone 3 : croissance rapide de l’usure qui précède l’effondrement de l’arête ; dans cette zone
- La profondeur du cratère KT (figure 3.8): c’est la plus importante usure mesurée sur la
face de coupe. La mesure du point le plus profond d’un cratère s’effectue à l’aide d’un
comparateur muni d’un palpeur conique fin ou par relevé profilométrique de type
« rugosimètre ».
Pour les carbures la limite indicative de KT est :
K*T = 0,06+0,3 f (f (mm/tr) est l’avance).
- La position du cratère KF : la position du cratère est mesurée entre sa bordure et la
position initiale (arête non usée) de l’arête de coupe.
- Largeur du cratère KB. La largeur du cratère est mesurée entre sa bordure la plus éloignée
et la position initiale de l’arête de coupe.
- Position du centre du cratère KM. C’est la distance mesurée entre le point le plus profond
et la position primaire de l’arête de coupe.
L’arête rapportée se manifeste par un dépôt de la matière usinée sur l’arête de coupe. C’est une
sorte de soudure qui se produit entre deux matériaux. Elle se localise préférentiellement sur la face
de coupe, mais apparaît dans certains cas sur la face de dépouille. L’adhésion apparaît généralement
pour de faibles vitesses de coupe et pour des matériaux ductiles ou fortement écrouissables comme
le cas des alliages d’aluminium.
L’entaille est une forme d’usure sévère localisée sur l’arête de coupe. Elle est due généralement à la
sollicitation combinée (traction-compression) de la partie active de l’outil lors de l’usinage de
surfaces très dures. Dans certains cas d’usinage où la température devient importante, l’entaille peut
provenir d’un écaillage et donc d’un phénomène de fatigue thermomécanique. L’entaille dépend de
la microstructure de la matière usinée. Pour deux matériaux de même dureté et de microstructures
différentes, l’entaille sur l’outil est plus importante dans le cas de l’usinage du matériau dont la
microstructure contient des inclusions dures.
Par définition, la durée de vie de l’outil est le temps au bout duquel l’usure (en cratère ou en
dépouille) atteint une valeur recommandée par la norme NF E 66 505.
La loi d'usure définit la variation de la durée effective de coupe T(min) des outils en fonction des
conditions géométriques et cinématiques de l'usinage. La durée effective de coupe T est définie
comme étant le temps d'usinage qui conduit à l'usure limite définie par le critère d'usure précédent.
La durée de vie est fortement liée aux conditions de coupe. Les lois empiriques sont de la forme :
n
T = F(Vc, f, p). La loi la plus souvent utilisée est celle de Taylor : T C V 0
v c
paramètres de coupe : T CV n f x p y
c
Cette courbe permet de retrouver les constantes Cv et n0 du modèle de Taylor (figure 3.12)
Evaluation de n0
Évaluation de la pente (figure3.12): n tan
0
Si les modules des échelles sont égaux, n0 peut être obtenu directement en faisant le rapport de Y et
Y
X en mm: n
0 X
log( T ) log( T )
Sinon il faudra se ramener à une différence de logarithmes : n 2 1
0 log(Vc ) log(Vc )
2 1
Evaluation de Cv
Pour : V 1 , log(V ) 0 et log( T ) log( C )
c c c v
Cv représente donc le temps théorique que durerait l'outil pour une vitesse de coupe de 1m/min :
C T pour V 1m / min .
v c
Dans la pratique, il est quelquefois difficile de trouver graphiquement Cv sans sortir de la feuille.
Dans ce cas, il est possible de lire l'abscisse à l'origine Ct et de revenir à Cv par un calcul simple.
En effet, pour :
1 1/ n
T 1 ; log( C ) n log(V ) d’où log( C ) log(V ) ou V C 0
v 0 c n v c c v
0
1/ n
Or pour T 1 on V C C 0
c t v
5. Applications
5.1. Exemple 1
Pour déterminer les constantes de la loi de Taylor, on considère les essais présentés dans le tableau
3.2.
L’usure en dépouille VB a été mesurée en fonction du temps pour différentes vitesses de
coupe (tableau 3.2).
Usure en fonction du temps de coupe
Matière d’essai : Type : alliage d’aluminium Désignation : AU4G Etat : Trempé HB = 125
Outil : Type : couteau ARS Désignation : R.16.q25 Nuance : ARS
Géométrie : = 25° - = 6° - s = 0° - r = 90° - r = 84° - r = 0,8 mm
Outil :f=0,2 mm/tr p=2mm Fluide de coupe : sans Rigidité : bonne
*
Critère de durée de vie : VB = 0,3 mm
Vitesse Temps (min) Usure Vitesse Temps (min) Usure (mm)
Vc (m/min) VB(mm) Vc (m/min) VB(mm)
300 20 0,09 500 10 0,14
40 0,17 20 0,3
50 0,23
60 0,27
400 10 0,08 600 10 0,21
20 0,14 15 0,3
30 0,22
50 0,36
Tableau 3.2. Usure en fonction du temps.
Ensuite, on trace l’évolution de l’usure en fonction du temps (figure 3.13).
0,4
0,35
Usure en dépouille (mm)
0,3
0,25
0,2
Pour le critère d’usure choisi, nous regroupons les valeurs des durées de vie pour les différentes
vitesses dans le tableau 3.3.
5.2. Exemple 2
5.2.1. Enoncé
Une entreprise se fixe comme contrainte économique de ne pas avoir à intervenir sur l’outil de
fraisage qui assure l’usinage de F1 (figure 3.15, l' l D 82 50 ) sur une fraiseuse verticale. Le
nombre de pièces à usiner est égale à 100 (Np=100 pièces).
L’objectif est de déterminer une vitesse de coupe optimale Vco.
Ce nouveau lot de pièces à produire coïncide avec la livraison d’une nouvelle nuance de plaquettes
de fraisage qui doit être plus résistante au chocs (nuance GC-A, revêtement multicouches)
Pour cerner aux mieux les conditions de coupe de ces nouvelles plaquettes, on réalise dans un
premier temps un essai d’usure accéléré en tournage par palier sur un barreau d’acier en 100 C6
recuit à 60 daN/mm2, qui permettra de déterminer les coefficients de la loi de Taylor généralisée :
n x y
T CV f p en faisant l’hypothèse que ces résultats seront intégralement utilisés en fraisage.
c
- Pour chaque expérimentation, on usine en tournage une pièce cylindrique en 100 C6 recuit à
60 daN/mm2 constituées de 5 paliers,
- La longueur de chaque palier est telle que le temps de contact t entre l’outil et la pièce est
le même pour chaque palier,
- Le premier palier est usiné à la vitesse Vc1
- Le 2ème palier est usiné à la vitesse Vc2= Vc1 r, Vci = Vc(i-1) r, r est une raison géométrique de
la boite de vitesse du tour,
- A la fin de l’usinage des 5 paliers, on mesure sur l’outil l’usure totale VB5
Les paramètres et les résultats des essais sont les suivants :
- 1ère expérimentation (indice A) :
Vc1A = 85 m/min
tA = 3 min
VB5A=0,2 mm
- 2ème expérimentation (indice B) :
Vc1B = 115 m/min
tB = 2,3 min
VB5B=0,7 mm
Pour les deux expérimentations de chariotage de paliers on prend :
r = 1,25
f = 0,05 mm/tr
p = 4 mm
VB* = 0,3 mm (correspond à l’usure maximale de l’outil acceptable pour des
raisons d’état de surface)
En formulant clairement toutes les hypothèses nécessaires, on demande de :
i) trouver la vitesse de coupe Vco à utiliser pour respecter la contrainte économique fixée
par l’entreprise.
Les conditions d’usinage en fraisage sont :
fz = 0,05 mm/dent
P = 4 mm
Fraise 50 mm, Z= 4 dents
ii) Si l’erreur EVc sur la vitesse calculée est de 5 % , quelle est l’erreur ET sur la durée
de vie de l’outil, conclure.
iii) Pendant le même temps d’usinage, on veut doubler le nombre de pièces usinées. Les
paramètres de coupe (fz, p), restant les mêmes qu’en i). Calculer le nombre d’outils
No à utiliser .
l' 1000V
avec V Nf NZf et N c
t
c V
f
f z D
1
n C 100 Dl' l' D n 1
T CV avec C v
x y
et T 100t CV n D’où V ( )
v c c v co 1000V Zf co 10C f Z
f p co z v z
Cv et n sont inconnus
Ici fz et P sont les paramètres de coupe en fraisage utilisés pour usiner F1.
Pour le dernier palier (5ème palier usiné)
4 4 n
Expérimentation A : V r V et T C (r V )
c5 A c1A 5A v v1A
4 4 n
Expérimentation B : V r V et T C (r V )
c5 B c1B 5B v c1B
T
log( A )
T V T
log( 5A ) n log( c1A ) d’où n B
T V V
5B c1B log( c1A )
V
c1B
L’hypothèse à rajouter est que pour chaque valeur de la vitesse de coupe, l’usure évolue
linéairement en fonction du temps et l’usure à l’instant t=0 est non nulle mais négligeable.
Donc d’une façon générale :
VB*
Pour Vc donnée, V Kt t
B T
VB est l’usure en dépouille
K est une constante
t est le temps (min)
VB* est le critère d’usure (0,3 mm)
T est la durée de vie de l’outil
4 VB* VB*
Quand : Vc V r V ; VB VB ( 5 t ) d’où T 5 t
c5 A c1A 5A T A 5A V A
5A B5 A
4 VB* VB*
Quand : Vc V r V ; VB VB ( 5 t ) d’où T 5t
c5 B c1B 5B T B 5B V B
5B B5 B
t V
log( A B5B )
tB VB5 A
d’où n
V
log c1A
Vc1B
Ensuite, on écrit : V V V V V V
B5 B B1B B 2B B3B B4B B5 B
Avec :
VB* VB* VB* VB*
VB1B tB n
tB ; VB2B tB n
tB ;
T Cv(V ) T C ( rV )
1B c1B 2B v c1B
VB* VB*
VB5 B tB tB
T
5B C ( r4V )n
v c1B
VB* 1 1 1 1
V
B5 B
n
tB ( 1 n
2n
3n
4n
)
Cv(V ) r r r r
c1B
VB* 5 1 C
d’où C
v n
tB ( ( i 1 )n
) et C v
x y
V (V ) i 1 r f p
B5 B c1B
Ici f et P sont les paramètres de coupe en tournage utilisés pour les essais d’usure.
On a T C V n f x p y
c
V V 0 ,05V 1,05V
c2 c1 c1 c1
n x y
T CV f p
1 c1
n x y
T CV f p
2 c2
T V
2 ( c2 )n ( 1,05 )n d’où T ( 1,05 )n T
T V 2 1
1 c1
n x y
T CV f p
2 c2
T2 V
( c2 )n 2n d’où T T 2n
T V 2 1
1 c1
T V
Le nombre d’outils est 1 ( c2 ) n 2 n
T V
2 c1
1000Vc
- la fréquence de rotation N (tr/min): N ( tr / min)
D
l'
- le temps effectif de coupe tc (min): tc (min)
Vf
L
- le temps total de coupe tt (min): tt (min)
Vf
Les paramètres géométriques d’une opération d’usinage sont définis comme suit :
1.1. Temps effectif de coupe (cette partie est détaillée dans le cours de techniques de mise en
œuvre)
l'
Le temps effectif de coupe se calcule par : tc (min)
Vf
Avec :
-En tournage :
Di D f P
Surface plane : l ' l x 0 , l et x0
2 tan(r )
-En perçage :
P Df Di
l ' l z0 , l : longueur usinée (cote de la pièce) et z0 et P
tan(r ) 2
r
r
2 2
-En fraisage :
Surfaçage en bout
D D 2
- ed : l' l x avec x ( ) d2
2 2 2
D 2 D
- ed : l' l x1 x2 avec x ( ) d 2 et x ( )2 ( d e )2
2 2 1 2
- ed : l' l D
D 2
- ed : l' l 2 x1 et x ( ) ( d e )2
1 2
Surfaçage de profil
D 2 D
En ébauche (ou en demi finition) : l' l x avec x ( ) ( p )2 p( D p )
2 2
D D
En ébauche (ou en demi finition): l' l x avec x ( ) 2 ( p) 2 p( D p)
2 2
Dans le temps de fabrication d’une pièce, pour une opération donnée, on trouve :
- le temps effectif de coupe (contact outil/pièce) : tc
- le temps total de coupe (contact outil/pièce, approche et dégagement à la vitesse d’avance) : tt
- les temps auxiliaires (montage pièce, démontage pièce, prise de passe, etc.) : ta
- les temps de changement de l’outil après usure : tvb
tvb est à répartir sur le nombre de pièces usinées avec un même outil. Si T(min) est la durée de vie
T
de l’outil, le nombre de pièces usinées par un même outil est .
t
c
La durée de vie de l’outil dépend des conditions de coupe. Le modèle empirique le plus utilisé est
celui de Gilbert :
T Cf p V
x y n
Dans le cas d’usinage à commande numérique ; il faut rajouter dans l’expression du temps total
d’une opération le temps de chargement automatique de l’outil et les temps relatifs aux mouvements
rapides d’approche, de dégagement ou de prises de passes.
DL Dl'
P P Pt y x1 n1
PP
t
1000 fV 0 0 a
1000Cp f V 1 a
c c
P0 est le coût machine par minute. P1 est le prix de revient d’une arête de coupe, il est à calculer en
fonction du prix des outils. Pa est le coût auxiliaire de lancement de la série ramené à une pièce.
R et R
t
r a
18 3 r
Si on néglige les valeurs de r et r’, l’expression de la vitesse de coupe optimale Vco (m/min) est:
( n 1 )t
V n
x y
vb
co
Cf p
T
Pour une vitesse de coupe constante, le temps est minimal si t
0
f
( x 1 )t
D’où l’expression de l’avance optimale fo (mm/tr) : f x
vb
o CV n py
c
Si on veut utiliser à la fois Vco et fo, il faut que : Tof ToV d’où x n
( n 1 )P
D’où l’expression de la vitesse de coupe économique : V n
1
ce Cf x py P
0
P
La durée de vie économique TeV est : T ( n 1 ) 1
(n < -1)
eV
P
0
P
Pour une vitesse de coupe constante, le coût est minimal si t
0
f
( x 1 )P
D’où l’expression de l’avance économique fe: f x
1
e CV n py P
c 0
P
La durée de vie économique Tef est : T ( x 1 ) 1
(x < -1)
ef
P
0
( n 1 )P ( x 1 )P
- prix de revient minimal : V n
1
OU f x
1
ce Cf x py P e CV n py P
0 c 0
( n 1 )t ( x 1 )t
- production maximale : V n
x y
vb
OU f x
n y
vb
co
Cf p o CV p
c
T
- Courbe 2 t
0
V
c
P
- Courbe 3 t
0
f
T
- Courbe 4 t
0
f
En conclusion, il ne faut jamais utiliser les zones 3, 4 et 5. On peut travailler avec une avance
maximale et éviter si possible la zone 1.
60 P D
- En fraisage : V M
cl K Pa Zf
c e z
De même Vc choisie ne doit pas dépasser une valeur admissible par la machine car
N ( tr / min) Na( tr / min) .
DNa
D’où : V V et V
c ca ca 1000
4.5. Démarche d’optimisation à suivre
Pour conduire une étude d’optimisation, il faut suivre les étapes suivantes :
- calcul des coûts machine et outil et des temps auxiliaires et de changement d’outils.
- choix de la profondeur de passe maximale.
- recherche de l’avance maximale admissible pour la pièce fmax.
- calcul de la vitesse de coupe maximale admissible (Vc l ) compte tenu de la puissance pour
l’avance maximale.
- calcul de la vitesse de coupe admissible par la machine (Vca) compte tenu de la fréquence de
rotation maximale admissible par le machine.
- calcul de la vitesse optimale et de la vitesse économique pour l’avance maximale.
Deux cas sont possibles dans le cas ou V V (sinon, on remplace Vcl par Vca):
cl ca
-Vce< Vcl tracer les courbes Tt et Pt pour V V V et choisir Vc tel que Pt et Tt soient
ce c co
minimaux.
-Si Vcl <Vce choisir Vc = Vcl
5. Application
Un sous traitant souhaite effectuer un chariotage au diamètre 63 sur une longueur de 60 mm, sur
une pièce ayant initialement un diamètre 70 et une longueur de 80 mm.
Les données du problème sont les suivantes :
- Puissance de la machine : PM = 7 kW
- Rendement de la machine : = 0,7
- Paramètres de la loi de Taylor généralisée (Gilbert) : T CV n f x p y
c
x=-1,2
n = -4
C=2,9 109
py =1
- Pression spécifique de coupe en fonction de l’avance :
f (mm/tr) 0,1 0,2 0,4 0,8
Kc (daN/mm2) 360 260 190 136
- Prix du porte plaquette : 200 DT
-Durée de vie du porte plaquette : 400 arêtes de coupe
-Prix de la plaquette à deux arêtes : 11 DT dont 12% sont inutilisables
-Temps de montage d’une pièce : 0,2 minute
-Temps de démontage d’une pièce : 0,16 minute
-Temps de prise de passe : 0,2 minute
-Temps de remplacement d’une plaquette : 1 minute
-Coût ouvrier et machine : 30 DT/heure
Calcul de P0
P0 est le coût ouvrier et machine par minute.
P0= 0.5DT/min
Calcul de P1
P1 est le prix de revient d’une arête.
P1=7.5 (11/0.88/2+1x0.5+200/400)
Expression de tc, Pt et Tt
l' D
t (l’=60mm ;D=63 mm)
c
1000 fV
c
l' D l' D
T n 1 x1 y
t avec t 0.2 0.16 0.2 0.56
t
1000 fV 1000CV f p a a
c c
t
P P ( t t ) P c
t 0 a c 1 T
On néglige les distances d’approche et de dégagement (tt=tc) et Pa= 0
Courbes Pt = f(Vc) pour 50<Vc<400 pour une avance maximale admissible pour la pièce égale à
0,4 mm/tr
Calcul de Vce
( n 1 )P 1
V ( y x
1
)n
ce
CP p f
0
V 123.4m / min
ce
Calcul de Vcmax Correspondant à la puissance maximale pour f=0,1 ; 0,2 ; 0,4 et 0,8 mm/tr
f (mm/tr) 0,1 0,2 0,4 0,8
Vcmax(m/min) 255 169 116 81
Conclusion
f = 0,4 mm/tr
Vc = Vcmax = 116 m/min
Ptm = 0.49 DT
Tt = 0,85 min