El Peregrino de Lo Absoluto
El Peregrino de Lo Absoluto
El Peregrino de Lo Absoluto
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LE PÈLERIN DE L'ABSOLU
DU MÊMK AUTKL'H
JUSTIFICATION DU TIRAGE :
Lh'OX HLOY
lhmnj-Ui-Ucinc, 10 janvier 101 i.
1.
I9I°
Juillet
Août
Ignis ardens,
27. — A Jeanne Termier :
Septembre
Octobre
yeux...
11 s'arrêta un moment, puis, levant avec douceur
36 LE PÈLERIN DE L'ABSOLU
À Philippe Raoux :
Novembre
17. — A Jacques :
Décembre
1». — A X. :
M).
— A l'abbé L..., chapelain au Sacié-Coeur:
...
sentiment, co qu'il faut, c'est, pour les
A mon
dirigeants d'abord (les prêtres surtout) si dénués,hé-
las d'esprit surnaturel, une histoire de Mélanie
1
22. —•
A une dame qui m'a envoyé des fruits :
— Secours
('). extraordinaire apporté avec sim-
plicité par la <oeur de Martineau qui ressemble
à une princesse très douce et très humble, cl
que je vois aujourd'hui pour la première l'ois.
Sa présence, quelques Usures, (ait de la lumière
et de la chaleur dans notre maison.
8. — Dédicace du Salut par les Juifs :
v22.
—-
Dans le Journal. Titre d'un arlicle :
LA PKSTK. L'instruction publique.
2!1.
— On m'a présenté à Auteuii un prêtre
(jui voulait me connaître. Peu intéressant. C'est
un vieillard gras qui veut paraître bonhomme,
très savant, me dit-on, et dénué d'illusions sur
le clergé contemporain. Et c'est tout. Il semble
n'avoir rien à dire. En réalité, il ne dit rien. Il
parait aimer le calembour et ignore complète-
ment mes livres. Pourquoi a-t-on voulu me le
faire connaître ? Je no peux penser à lui sans
que le mot Jlaccidit'' se présente à mon esprit.
Location à Bourg-la-Heine.
Extraordinaire décoration, par les enfants, de
mon vaste cabinet de travail où on déjeunera
demain, après le baptême. Plantes et Heurs
partout.
Vi. — Saint Matthias. Baptême à Saint-.Mé-
dard, paroisse actuelle de nos tilleuls. Admira-
ble et combien impressionnante liturgie de la
Régénération des adultes et de celle des enfants!
Le père a reçu les noms de Pierre-Matthias et
le fils ceux de Pierre-Léon, patronages ollerts
par moi, et les voici chrétiens et tout lumineux.
Il me semble que je deviens aveugle de joie.
Je ne sais plus le temps qu'il fait. C'est comme
6
D8 LE l'îxKiiiN DI: L'ABSOLU
Mars.
2. — A la soeur de Marlineau :
plastron.
A une jeune tiaucéc :
Avril
1.
— Lettre de mon ingénieur israélite m'ap-
prenant qu'il entre demain dans une clinique
pour se faire opérer de l'appendicite. Il a trouvé
ma lettre du 27 février « extrêmement belle et
émouvante », mais il a renoncé à me répondre,
n'étant pas encore « prêt à certaines accepta-
tions». Mais, «quand je suis très oppressé ou fa-
tigué, je dis le Pater que Termier et vous m'avez
enseigné et cela m'apaise, me rafraîchit incroya-
blement. Je déplore que le catholicisme ne se
borne pas là, sans quoije serais déjà catholique.
Vous avez ma promesse que, demain, je le di-
rai avant mon opération.»
Tenebroe densissimoe super terrain Aegypti.
Pauvre malheureux !
5. —Bouleversante dépêche m'apprenant qu'il
LB PKLBMX DB L'ADSOLU 117
Mai
COUUTOLSL YISITL
AU « MHNDIANT [NOUAT »
A Léon Ronhommc :
Î3I.
— Autre envoi.
A Ricardo Vines :
Juin
lor.
— Suite des envois ou dédicaces.
A Frédéric Rrou :
A René Martineau :
LIÎ i'î:u:niN DI; L'AUSOM; 133
A André Dupont :
2. — A (1. V... :
11).
— Jeanne nie raconte un lève extraordi-
naire. Mlle voyait une femme vêtue de blanc,
blanche elle-même d'une blancheur inouïe. Elle
se croyait en présence de la Sainte Vierge lors-
que cette apparition lui dit intellectuellement :
Je suis la l'esté !
ïîl. Dédicace pour le Désespéré :
Mon bion-aiiné liileul Pierre-Matthias, voici un
rarissime exemplaire de ce livre célèbre qu'aucun
éditeur ne veut réimprimer, on ne sait pourquoi. Tu
verras, en lisant celle quasi-autobiographie, dans
quel bain d'huile bouillante elle dut être écrite et lu
sais, par la série de mon Journal, aussi bien que par
la Femme pauvre, ce que Dieu a mis sur mes épau-
les pendant le quart de siècle qui a suivi. Penche-loi
1 |0 l.li l'i'l.UilN in'. I. AltSOMJ
23. — A 'fermier :
30. — A Termier :
Juillet
4. — Départ. Voyage. Installation. Chaleur
atroce, lassitude immense. Accueil affectueux de
notre hôte, le docteur Ampelosse, malheureuse-
ment neurasthénique, privé de toute énergie
vingt jours sur trente,et plus malheureusement
u: I'ÈI.I'IUN in: I.'AII-III.U 1 17
18.
— Il parait que l'évoque de Grenoble est
mort... « Voici un autre mort », m'écrit Horrel,
« et c'est peut-être la même chose dans l'ab-
solu ». (Coupure de journal) :
>
Ktats-l.'nis. iïnsevelt sousdes tues d'or. — Un acci-
dent peu banal vient d'arriver a San Francisco, a un
employé du Trésor. Conduisant un truck dans les
sous-sols de l'établissement,cet employé fut soudain
littéralement enseveli sous une masse de sacs d'or
qui glissèrent d'un caveau auprès duquel il passait.
Dégagé do suite par ses camarades, il fut relevé dans
un tel état qu'on a peu d'espoir de le sauver.
Fin de la lettre de Borrcl :
Août
1er.
— Suite du feuilleton :
Suite du feuilleton :
me dépasse complètement.
« Je la croyais seulement pieuse », me dit
Florian. « Maintenant je vois que ces choses
LE PÈLERIN DK L-'.\HSOLU 173
surnaturelle de sa destinée.
ÎH. —Visite à Ampelosseque je trouve morne
et accablé. Impossible de secourir ce malheu-
reux qui se refuse à toute consolation religieuse
et qui n'a près de lui que des inférieurs préfé-
rés à nous. J'ai pensé souvent que la neuras-
thénie qu'on rencontre partout maintenant et
qui a tellement le caractère d'une illusion dia-
bolique, devrait être traitée par l'exorcisme.
Abolition de la volonté, impulsion fréquente
vers le suicide, comment ne pas reconnaître
l'Knnemi à de tels signes et aussi comment ne
pas voir que ce mal, si parfaitement inconnu
avant lSG'i, s'est propagé surtout depuis l'insti-
tution démoniaque du divorce ?
Tout cela est horriblement triste et il est
temps que viennent à notre secours nos tilleuls
bion-aimés.
LE PÈLEIU.S DK L'AUSOLU 177
Septembre
U.
—
Ils sont venus hiersoir, nos cher filleuls,
les van der Meer. Je suis prié de lire mon In-
troduction à la Me de Afélanie et je n'aurai ja-
mais un succès plus enivrant. Une chère âme
pleurait dans la lumière... Je commence à voir
l'importance de ce travail accompli avec tant
de peine et l'extraordinaire secours que j'ai
reçu.
4. —Visite à Ampelosse de Pierre et de moi.
Aveux lamentables de cet obsédé qui se croit
inguérissable et qui parle en désespéré. Vaine-
ment je lui conseille d'aller trouver Pie X qui
le guérirait peut-être. Il objecte absurdement
l'impossibilité du voyage. Sa femme pourrait
l"y décider et c'est assurément ce qu'elle ne
fera pas. Amariorem morte mulierem, a dit Sa-
lomon.
(5.
— On tâche de vivre dans la fournaise.
Parlé avec notre curé de l'airreuse misère d'âme
d'un grand nombre démembres du clergé. Ainsi
passent les heures brûlantes.
8. — Messe de la Nativité de Marie. Pierre à
178 LE PÈLERIN I>B L'AH::OLU
Octobre
Ô'I.
— Un ami nie remercie en plusieurs pa-
ges de lui avoii' envoyé le Metix de la Monta-
tf/ia. Sa lettre est datée de Mexico, 11 octobre,
et mon livre a couru après lui de.Iarnae à Alexan-
drie, puis à Bombay, à Singapore, à Shanghaï, en-
suite à San-Franseisco pour l'atteindre entin à
Mexico. Il n'y a peut-èlre que nies livres pour
galoper ainsi après leurs lecteurs.
Novembre
10.
—
La Revue du Temps présent a publié
202 LI: PÈLEHIN ni; L'ABSOLU
\'.).
— Lu la vie de saint Dida.cc honoré au-
jourd'hui par rKglisc. « Son coeur », dit l'his-
201 I.K l'î-i.EniN DK I/AIISOM'
Décembre
3. — De Jacques Maritnin :
12.
210 ii: I'KLKRIS ni; i,'.\nsoi.u
1*2.
— Un ami, inquiet de mes audaces, l'ait
observer que, quelle que puisse être ma mis-
sion particulière, je lais cependant partie du
troupeau. — Mon père, dit Véronique, est le
cliien du troupeau.
Cet ami voudrait que, pour la Vie de Mêlante,
je sollicitasse Y imprimatur qu'il croit néces-
saire et que je n'obtiendrais certainement d'au-
cun évoque. En me donnant cet avis, il obéit à
une impulsion qui l'etfraierait, s'il pouvait la
voir. Si je faisais ce qu'il me conseille, le livre
ne paraîtrait jamais et je serais dans la foule
I.I: nantis I>IÏ
I.'AUSOI.U
-
I I
De Montmartre a Bourg-la-Reine.
Là où le doux André Tlienriet vécut, ceint de l'é-
charpe municipale, habite désormais l'amer Léon
Hloy, l'auteur du Mendiant Iiu/ral, et il inscrit sur
son changement d'adresse : « On est prié de ne pas
encourager les visiteurs inutiles. » 11 avait déjà écrit
jadis : « Je chemine en avant de mes pensées en exil
221 I.K i'i:LKitiN DK L'AUSOLU
Février
l'r. — Article publié dans les Tablettes de la
Schola :
BEETHOVEN
PAU VlNCKNT n'I.NDY
A KiHjène Ilorrtl.
I
III
Mars
1". — Le graveur Georges Lemaire me fait
cadeau d'un des tout premiers exemplaires de
sa médaille commémorative de 1870, instituée
pour les combattants. J'apprends que le seul
roi de Serbie a été favorisé de la sorte.
4. — Continué l'Ame de Napoléon. Quel tra-
vail chaque chapitre, occasion d'angoisse, de-
!
1').
— Nouvelle visite du prophète de Mont-
martre mentionné le 18 février. Le comité (?)
qui a déjà acheté U00 exemplaires de la Vie de
Mêlante, voudrait maintenant acquérir toute
une édition de cet ouvrage. Il parait que l'en-
thousiasme est extrême. Mus ces gens pré-
tendent m'imposer l'insertion, dans le livre
môme, d'une page bondieusarde et ridicule de
leur fabrication. Mon refus s'exprime en un lan-
gage peu châtié.
14. —Voici une surprise merveilleuse, une
des belles émotions de ma vie. Mon livre en-
voyé à llachilde a déterminé en elle un enthou-
"238 M; rîaeiuN ni: I,'AHSOLU
Avril
l'r. — Location d'une chaumière à Saint-Piat,
dans l'Eure-et-Loir.
4. — Jeudi saint.— Eglise de I3ourg-la-llcine.
Communions très nombreuses et probablement
peu fréquentes. Ce pays de bourgeois veut qu'on
croie qu'il tient à la religion, en temps pascal.
11. — D'un très humble religieux qu< me lit
avec amour :
Voici une belle pensée du l\ île Coudren : « Je
m'étonne », disait ce saint prêtre,* de n'être pas com-
blé de richesses et d'honneurs. La richesse est une
malédiction que j'ai bien méritée par mes péchés. >•
Du même :
cés !
Depuis plus de soixante ans, les Chefs d<i l'Fglise
de France frappés du plus opaque aveuglement, ré-
cusent, avec une non moins Apre obstination que les
Juifs, le .Message miséricordieux de la .Mère du Cru-
cifié, de la Reine du Paradis qui nous l'apporta en
pleurant, le 10septembre 1810, et le communiqua à
Mélanie Calval, Bergère de la Saletle, afin que les
ministres de Dieu l'enseignassent à tout le peuple
chrétien. Les Papes, les meilleurs Fvêuues, les plus
saints prêtres, ont cru à la véracité de la Voyante.
D'ailleurs de nombreux miracles oui attesté la réa-
lité du fait de l'Apparition, reconnu par l'Fglise.
N'importe, la grande majorité de nos Pasteurs
u: I'ÎCUÎKIN DI: Î/AH-OI.U "203
Mai
-'2. — <•<
Plus près Je loi, nwn Dieu
Hymne exé-
!
cute ;\ bord du Titanic, la nuit, au moment du nau-
frage Paroles cl musique « authentiques » ! Kn
!
Juin
2. — A Otto Friedrichs qui m'a envoyé sa
brochure contre Frédéric Masson, ennemi na-
turel delà Survivance :
U.
—
Un ami tort étranger à la littérature me
parle étonnamment du Salut par 1rs Juifs, à son
avis le plus haut de mes livres. Il le lit sans
cesse, disant que tous les autres, admirés d'ail-
leurs par lui, n'expriment que des sentiments
humains, tandis que celui-là est tout surnatu-
rel et que, dans sa pensée, il a fallu que je fusse
aidé par (/uclqu'tui qui m'aurait instruit à l'a-
vance. En quoi il ne se trompe pas.
Cette opinion fortement exprimée d'un homme
de peu de culture est bien extraordinaire.
11. — Lettre d'une personne inconnue qui
parait être une femme et qui signe étrangement
M.-H. Cimetière Cette personne envoie des
!
K). — A un ami :
Juillet
avançant
VAX dans la vie, chère enfant, vous sen-
...
tirez de plus en plus quelles bénédictions on appelle
sur soi, quand on entreprend de consoler ceux que
le monde croit forts et qui souffrent d'autant plus que
personne n'a pitié d'eux. Dieu qui est le fort des
forts est celui qui a le plus besoin de pitié. Il l'a dit
lui-môme par Moïse dans l'Kcriture : « Il sera cou-
sole dans ses serviteurs» et il suflil de regarder du
,
côté du Calvaire pour comprendre cette Parole.
Les plaintes des faibles, tout le monde peut les
entendre et s'attendrir, et cela est évidemment très
bien, mais les plaintes de lu forée ! Oui est assez gé-
néreux, qui a le coeur assez haut pour les entendre?
Je vous en prie, méditez la-dessus. Ce «pie je vous
écris en ce moment, soyez sûre que personne ne
vous le dirait. Si vous vous appliquez a celte pensée,
j'affirme que, sans même vous apercevoir de l'effort,
vous vous sentirez tout près de Dieu, ayant franchi
d'un seul coup beaucoup d'espaces intermédiaires, et
votre coeur sera merveilleusement agrandi pour la
Joie et pour la Soulfrance supérieures. Vous serez
comme exallée sur des sommets et vous découvrirez
des horizons admirables que la niaiserie sentimen-
20 i LE PÈLERIN PB L\\BSOLU
Août
Septembre
2. — Embarquement des filleuls. Qu'allons-
nous devenir dans notre boueuse et froide soli-
tude ?
3. — A l'abbé Cornuau qui m'a envoyé une
lettre fort belle à publier dans les Marches :
Très cher ami, comment avez-vous pu craindre que
votre article nie mécontentAt? Il m'a donné, bien au
contraire, la joie la plus vive. Ce suffrage d'un w\\
prêtre, ami de Dieu,.sera pour moi le plus précieux et
jo demande qu'on lui donne la première place.
Ainsi donc, mon bien-aimé souffrant, vous avez pu,
de vos mains douloureuses, écrire cet éloge d'un pau-
vre qui est, en môme temps, et par conséquent, un
méprisé, nu hors la loi, un méconnu, un inconnu !
Cola vaut beaucoup de prières, et quelles prières !
Elle ne vous seront pas refusées, croyez-le.
Je vous aime profondément et même au point de
ne savoir l'exprimer. Mais il y a, dans mon passé,
des trésors de souffrances où je poux puiser quand je
parle à Dieu de ceux que j'aime.
— Je vous offre, mon Sauveur, par les Mains im-
301 LE I'Î:LERIN DE L'ABSOLU
A Pouthier :
21).
— Cette villégiature annuelle et péniten-
tielle, heureusement touche à sa fin et je vais pou-
voir, par la Miséricorde infinie, rentrer chez moi
dans huit jours, pour m'y préparer au jugement
particulier et au Jugement universel, lesquels
sont fort à considérer.
27. — En souffrant beaucoup du froid, j'écris
une lettre assez longue à un jeune piètre de la
Sarlhe que je me suis onéreusement chargé d'ins-
truire. Je m'étonne de sa crainte de m'avoir dé-
plu en exprimant son mépris pour Y Action pré-
lenduefrançaisect pour le soi-disant catholicisme
dénué de surnaturel de ses coryphées. Je m'étonne
surtout de son amour pour le bellAtre Sangnier
que sa tendresse à l'égard des indigents ruine
IK 1-KI.EKIN I)K I. AltSOl.U Ml
si peu et dont le dénûment intellectuel est à
l'aire pleurer.
Octobre
A Jacques Maritain :
A Georges Rouault :
Monsieur,
Votre aimable invitation court la poste derrière moi
depuis une quinzaine de jours, il me faut donc, né-
I.K I'KI.ERIN DE J.'ABSOI.U 333
tluencc. C'est eux que \ ise son «ruvre, bien plus que,
les catholiques. Il y a des Ames périssantes qui cher-
chent la lîeauté dans les ténèbres, e( que l'apologé-
tique de Coppée ou de Marc Sangnier ferait fuir avec
horreur, Bien phis, la pure doctrine elle-môme —
perle réseivée aux fils du royaume — n'agit pas sui-
de telles aines, dont la raison est trop alanguie ou
déséquilibrée ; enfin la médiocrité d'un grand nom-
bre de prêtres, l'inlidélité tlo^ catholiques mondains
les épouvantent, liloy, en criant sur les toits, en ac-
cablant les lièdes et les avares, en faisant voir et
toucher la splendeur de la Foi, inspire à ces pauvres
Ames le pressentiment de la gloire de Dieu ; il va les
chercher au fond de leur nuit et les attire à la lu-
mière. Mais rien n'agirait, en définitive, sans le secret
que j'ai dit. C'est la churitc de ce prétendu pamphlé-
taire, c'est son amour de Dieu et des Ames qui em-
porte tout. Kl une telle action, que la Frovidence
exerce par lui, le console sans doute un peu de ses
longues douleurs, car celui qui donne ainsi des Ames
à Dieu doit être un ;tmi de Dieu. « Ami de Dieu ! »
s'écric-t-il. «Je suis sur le point de sangloter quand
j'y pense. On ne sait plus sur quel billot mettre sa
tête, on ne sait plus où on est, on ne sait plus où
il faut aller, on voudrait s'arracher le coeur, tant il
brûle, et on ne peut pas regarder une créature sans
trembler d'amour.On voudrait se traîner sur les ge-
noux, d'église en église, des poissons pourris pendus
3il» I.K rKi.RiuN in: i/.vnsoi.r
A DFÎ.FT (Hollande).
LMILI: J3AUMANN.
LE l'HLERIN DE L\\BSOLU 337
Monexcellentet (idole René Martineau a donné
lui aussi, — avec sa belle précision de vendeur
de peaux d'ours et de commissaire-priseur de
rossignols, — une bibliographie des quatorze
ou quinze volumes publiés par moi depuis dix
ans ; et un illustre magistrat qui ne craint pas
l'insomnie a envoyé, sous le pseudonyme de Jean
Faber,troispages amusantes intitulées Le Mons-
tre :
Léon Bloy est bien un monstre ; il ne possède
...
et ne veut posséder aucun des biens précieux dont
s'euorgueillisscnt les hommes. Il hait l'or. Il méprise
les honneurs. Il se rit des décorations.
On l'écoulé et la peur s'accroît. Sa parole vous mé-
duse, tant elle est sincère. On s'aperçoit, avec un fré-
missement, qu'il est loyal, désintéressé, dévoué, fra-
ternel, et qu'on ne pourra heureusement pas s'enten-
dre.
lit voici qu'il dresse le poteau du supplice ; il veut
que vous soyez semblables a lui-même ! Le lit do
Procuste vous attend Quel homme d'aujourd'hui,
!
Dédicaces. A Pouthier :
Novembre.
A André Dupont :
.
.').
— Autres dédicaces. A 'IVrmier :
'Ï70 I.E rî-:r.EniN DK I/AUSOI.U
21. — Dédicace :
ii-2.
---
Furieusement lareelé par (HU'!<jues
amis, je commence une nouvelle série de /7.'.\v'-
i.'V.sy? tirs Liru.r l'.oimmuix.
N'importe quoi est plus important pour les
bonapartistes que l'Ame de Napoléon, .l'ai l'oc-
casion de le remarquer. Que, dira-l-on île cela
dans cinquante ans ?
v2o.
— « Panégyrique d'un lion par un san-
glier. » Mot d'un prêtre qui vient de nie lire.
^S. — A Philippe Haoux :
Décembre
'i. -- A Bauge 1
:
<».
— Le ('ai/iolif/uc. de Bruxelles veut bien
admirer mon livre, mais à condition de me
il i
f i.i HIN M i.'.\ii>'»i.r •>s/
A un pivliv :
j'ai l'àme d'un -aiut ; «pif mon | !• »j iit-1 .i i i <• 111 i i'-l un
» »
«lu inciiie prix', m;ujiii> /'/ //" fin/ih t-ïtt*. Il n'y a pas
<I"h«>mm>> qui iif >"il un -ainl, virtuellement, et le
péché ou les péchés, induit' le- plu- noirs, ne sont que
I*
;
i 111
11 • « • ' n t <pii ne change rien à la -ubslanc e.
Voilà, je pense, le vrai poinl tic vin-. Ouand je vais
au café lire des journaux- ignobles ou stupides, je
regarde autour tic moi les pratiquants de ce lieu, je
vois leur joie liète, j'entends leurs sollises ou leurs
blasphèmes, et je nie dis tpie je >ui< là, parmi îles
âmes h maorie lies qui s'ignorent, des à ait's faites pour
l'adoration à jamais de la Trinité Sainte, aussi pre-
neuses (pie les esprits anuféliques ; et quelquefois
je pleure, non pas de compas-ion, mais d'amour, en
songeant que toutes ees âmes, quelle que soit leur
présente) récité, cl quels que soicnl les «restes appa-
rentsdes corps, iront quand même, invinciblement, à
Dieu qui est leur tin nécessaire.
Ah si on savait combien cela est beau! Mais vous
1
w27.
— A une merveilleuse amie:
LKON JÎLOY.
16 janvier 191 L
l'OST SCR1PTA
LLOX HLOY.
LISTL ALPIIABLTinUL
Sainl Plaise.
Ponit'ace Ylll. D
Ponnot, anarchiste Père Damien, apôtre de
Fugène Porrel. Molokaï.
Paul Pourgel, eunuque. Delcassé, ministre à tout
A ris li ilo lïriaml. l'aire.
Frédéric Prou. Sainl Didace.
Maurice Donnay,contem-
G porain de Lucien Des-
Eugène Calvat, frère de caves.
Mélanie. André Dupont.
Cari ylc.
Xavier «le Cathelineau. E
Mgr Cazet. jésuite, vi- Fdison.
caire apostolique de Anne-Catherine Fmmc-
Madagascar. ricli.
Victor Cdiarbomiel. apos-
tat. F
Chopin. Joseph Fabre.
Abbé ('., euré <le I). Fénelon.
Penys Cochin et son con- Abbé Féron,cxpurgateur.
cierge. Josef Florian.
Colignv. Saint François d'Assise.
( iuslave Coquiot. Saint François de Sales.
Pient Cornuau, aumônier Léon Frappié.
de la FioUt^cn retraite. André du Fresnois.
Crcniwcll. Otto Fricdriehs.
Aurélien Coulanges. Fouclié.
Abbé Cuq. Mgr Fu/.et, archevêque
M 1' Curie.
1
de Pollen.
LISTK ALPHABÉTIQUE 103
Père Lechien.
G Legagneux, aviateur.
Mgr Gibier, évèque de Abbé Leliôvre, poète.
Versailles. Georges Lemaire, gra-
Urbain Goliier. veur.
Gougy, boii(|uinislc. Léon XIII.
(îrillol do Givry. Jean Loew.
Iloiiry de Groux. Louis XVI.
.Maurice de Guérin. Hyacinthe Loyson, apos-
Gugenheiin,roiduciiivre. tat.
H M
H. Rolland, historien de
N Reethovcn cl sorbon-
Napoléon. nard.
Naundorff. Louis Rossel, l'un des
Ludovic Naudeau. chefs do la Commune,
Nelson, éditeur anglais. assassiné par M.'1 hiers.
Nobel. Rosland Ldmond, pèro
de famille.
P Le Rouquin.
H. P. Paul do Moll, bé- (Jeorgcs Rouaull.
nédictin. J.-.I. Rousseau.
Abbé Léonce Polit.
S
Pic X.
Vicomtesse Olga de Pi- .Marc Sangnier.
Iray. (îustnve Schlumbcrger.
Alfred Pouliner. Albert Sorel.
Marc Stéphane.
R Père Surin.
Hacbildc. T
Philipi)e Raoux. Termier, de l'Institut.
Abbé Rataud, curé de .1
eau ne Termier-Roussae.
Notre-Dame des Vic- André Thouriel.
toires. Thiers.
Félix Raugel. Saint Thomas-d'Aquin.
Paul Reboux, AnJourii.il, Tolstoï.
chapeaux et apostasie. Marc; Twain.
Abbé Rigaux, curé d'Ar-
goeuves. V W
Hoberty, pasteur. Vallette.
Auguste Rodin. Abbé de Valois.
I.ISTK ALI'HAliKTIyLi: 10")
DKOIC.VCK ô
1910
Les hommes volants 1(>
Gloire immense des aviateurs IN
L'aéroplane « engin do paix » 20
Ilanotaux 21
Binic 27
Révolution portugaise 33
Balzac
Le roman comique d'une conversion.
Dédicaces
Un vieux livre étonnant
.... 31)
Il)
(il
(«3
Suite et fin du roman comique (il
La communion des petits enfants 7 "2
1911
Véronique en danger N'.l
Baptêmes de Pierre van der Mcer et de son fils. U7
Désolante fin d'une pauvre âme 110
|0^ i r. riiriiiN in: I.'AMMIU"
1912
Préface du Désespère 227
Olivier llromwell 233
liecthoven, par Vincent d'Indy 2ii7
Dernières paroles de Loyson 2i'.>
Dédicaces 251
Ftonnantc conversion d'un vieil israélite 253
. . •
Le « Titanic » '-lit
« Une étape de la conversion de Iluysmans ». 2lil
.
Excepte Bonnol, tout le monde fut héroïque. .
2li7
Récit d'un pèlerin de la Salettt
Admirable article du Malin d'Anvers
Saint-Piat
Villégiature affreuse
.... 271
2S0
2S<)
30f>
Retour .'Ht
Bergson et Jacques Maritain
Dédicaces
Les Marches de Provence
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Littérature : Jean île ('mut muni. Lettres [,ortu(jaises : l'Ii. I.ehe-n.
Histoire : LMIIKUHI B irtliéleiny. Lettres américaines : ' i •.
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