Master22014 2015
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MASTER II
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1 author:
Deghboudj Samir
Université de Tébessa
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Determination of the in-plane shear rigidity modulus of a carbon non-crimp fabric from bias-extension data test View project
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Université de Tébessa
Faculté des Sciences & Technologie
Département de Génie Mécanique
MEMOIRE DE MASTER
Option
Conception et fabrication assisté par ordinateur
(CFAO)
Thème :
Présenté par :
DJABRI MALEKEDDINE
Encadré par :
DAGHBOUDJ SAMIR
CHAPITRE 1 : Généralité
1.1 Turbomachines ……………...………………………………………………………………...………. 3
1.2 Classification des turbomachines ...……………………………………………………...……..…. 3
1.3 Constitution des turbomachines …………………………………………………………......…….. 3
1.4 Centrale thermique ………………….…………………………………………………………......…. 4
1.4.1 Définition ………………………………...……………………………………...……………………... 4
1.4.2 Définition de la turbine à vapeur et sa place dans la centrale thermique ………………..... 5
1.5 Classification des turbines ………………………...…………...…………………………………… 6
1.6 Domaines d’application …………………………...………………………………………......……. 9
1.7 Aubage et grilles d’aubes …………………………………………..…………………………….... 10
1.7.1 Grille d’aubes …………………………………………………………………..………...…………… 10
1.7.2 Aubage……………………………………………………………………………...…………………… 10
1.7.3 Classification des aubes de turbine à vapeur ……………………………………………..……... 11
1.7.4 Profils d’aubes…………………………………………..…………………………………………..…. 13
1.7.5 Construction des aubes……………………………………………….…………………………….... 13
1.7.6 Mode de fixation des aubes sur disques et tambours …………………………………….…… 14
1.7.7 Mode de liaison en tête ………….…………………………………..………………………………. 15
1.7.8 Matériaux utilisés dans la fabrication des aubes …………………………………………..…… 15
1.7.9 Refroidissement des aubes……………………….…………………………………………………. 16
1.8 Triangles de Vitesses……………………………..……………………………………..……………. 17
1.9 Mode de traçage du profil Stodola ………………………………………..………………………. 19
Symbole Signification
Plus le monde évalue plus le besoin de l’homme en énergie croit, et comme l’utilisation de
forme d’énergie inépuisable, ce besoin pourra être couvert que par une exploitation rationnelle des
sources d'énergie.
Les centrales thermiques permet de produire l'énergie électrique de manière plus ou mois
satisfaisante.
Depuis longtemps les constructeurs des centrales thermiques se sont efforces d'augmenter de
leurs rendement, et comme la turbine à vapeur par ses différant types représente un organe capital
dans la centrale, les constructeurs se sont penchés sur l'amélioration des différant organes
constitutifs de celle-ci.
en faisant recourt à des techniques et des technologies modernes tel que les ordinateurs de
grandes performances qui permettent d'élaborer des logiciels et des programmes de calcul puissants
qui aident à comprendre de façon approfondie les phénomènes d'écoulement de mécanique et de
structure et de prévoir des solutions aux problèmes qui surgissent lors de l'usage des turbines.
En Algérie les universités et l'industrie ont axés leurs recherches sur les domaines des
moteurs à combustion interne (diesel, essence) et ont réussi de façon très satisfaisante à réaliser des
exploits aussi bien sur le coté fondamentale que théorique.
Ce pendant le domaine des turbomachines (turbines à vapeur et à gaz, turboréacteur,
compresseur, etc ...) a resté très peu exploité malgré son importance stratégique.
C’est dans ce cadre que vient le sujet de notre étude pour contribuer aux travaux essayant
d'aboutir à une compréhension détaillée du fonctionnement des organes essentiels de la turbine à
vapeur [7].
L’étude présentée ci-après concerne essentiellement les aubes des turbines à vapeur:
Nous avons commencé notre travail par un premier chapitre ou on a présenté des généralités
sur les turbines à vapeur (définition, principe de fonctionnement, description, domaine
d'application), ainsi que sur les aubes et leur construction, leur géométrie, et leur tracé de profil.
Le second chapitre est consacré au calcul analytique de section totale de l'aube, le centre de
gravité et le moment d'inertie dont la connaissance est vitale pour toute conception sérieuse.
1
Chapitre 1
Généralités
1.1 Turbomachines
On appelle turbomachine un ensemble mécanique de révolution comportant une ou
plusieurs roues mobiles (rotor) munies d'aubes (ailettes) qui ménagent entre elles des canaux à
travers les quels le fluide s'écoule. L'échange d'énergie s'effectue dans le rotor et résulte du travail
des forces aérodynamiques sur les aubes produites par l'écoulement de fluide autour de celle-ci,
celle et
qui résultent principalement de la différence de pression entre les deux forces des aubes [ 1 ].
Fig1.1Exemple de turbomachine
3
1. Turbomachines monocellulaires: ce sont des machines complètes composées de trois
organes distincts que le fluide traverse successivement:
• Distributeur: son rôle est de conduire le fluide depuis la section d'entrée de la
machine à la section d'entrée du rotor.
• Le rotor: dans lequel s'effectue l'échange d'énergie par le travail des forces
aérodynamiques sur les aubes en rotation.
• Le diffuseur: son rôle est de collecter le fluide à la sortie du rotor et de l'amener à la
section de la sortie de la machine.
2. Turbomachines multicellulaires: ce sont des machines comportant un seul rotor composé
de plusieurs étages, chaque étage ne comprend généralement que deux éléments, à savoir un
distributeur et un rotor pour les turbines, un rotor et un diffuseur pour les pompes et les
compresseurs.
1.4 Centrale thermique
1.4.1 Définition
La centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir d'une
source de chaleur (charbon, gaz, fioul, biomasse ou déchets municipaux). La source de chaleur
chauffe un fluide (souvent de l'eau) qui passe de l'état liquide à l'état gazeux (vapeur). Cette vapeur
entraîne une turbine couplée à un alternateur qui transforme l'énergie cinétique contenue dans la
vapeur en énergie mécanique de rotation, puis en énergie électrique grâce à une génératrice de
courant [ 2 ].
4
1.4.2 Définition de la turbine à vapeur et sa place dans la centrale thermique
La turbine à vapeur représente l’un des éléments essentiels de la centrale thermique, c’est
une machine thermique dans laquelle le fluide (vapeur d’eau) échange de l’énergie avec des
roues appelées rotors, munies d’aubes tournantes. Elle a pour rôle la transformation de
l’énergie enthalpique (de pression) contenue dans la vapeur en énergie cinétique puis mécanique
de rotation [ 4 ] (figure 3.1).
La centrale thermique est composée principalement des éléments suivants (figure 4.1) :
5
Fig.4.1 Principe de fonctionnement d’une centrale thermique
Les turbines sont classées selon leur mode de fonctionnement ainsi qu’a leurs modes
de constructions. On distingue trios grandes catégories de turbines:
1. turbines hydrauliques ou à eau
2. turbines à gaz
3. turbines à vapeur (dans cette on se limite à l’étude des turbines à vapeur).
Selon le mode d’action, on classe les turbines en : turbines à action dans lesquelles la vapeur se
détend totalement au niveau du distributeur (stator) muni d’aubes fixe, et en turbines à réaction dans
lesquelles une partie de la vapeur se détend dans le stator, et l’autre partie continue son chemin
pour se détendre au niveau des aubes mobiles (rotors), (figures 5.1 et 6.1).
Au cours de ses transformations l’énergie cinétique de la vapeur se transforme en énergie
mécanique de rotation, Alors que selon le mode de circulation du fluide on les classe souvent en :
turbines axiales (figures 5.1 et 6.1) dont lesquelles la vapeur se déplace parallèlement à l’axe de
rotation et en turbines radiales caractérisées par un déplacement de la vapeur perpendiculaire à l’axe
de rotation de l’arbre de la turbine.
Les constructeurs adoptent en général deux types de construction, les turbines à disques dans
lesquelles les roues sont des disques construits séparément puis montés sur l’arbre et que les turbines
à tambours dans lesquelles les aubes sont montées sur un tambour rapporté à l’arbre.
6
Stator Aubages
Tambou Aubages
Dans les quelles la vapeur est complètement détendue jusqu'à une pression voisine de
0,02 à 0,04 bar, puis liquéfiée dans un condenseur refroidi soit par l'air ambiant, soit par de l'eau.
Cetype de turbine est surtout utilisé dans les installations de production de forcemotrice.
La pression de sortie de la vapeur étant basse, ce qui fait apparaître des condensats dans la turbine
qu’il faut évacuer par le biais de purgeurs.
Le rendement global est de l’ordre de 30% (figure 7.1a).
7
3. Les turbines à soutirage et condensation
Dans les quelles la vapeur subit une détente partielle jusqu’ à une moyenne pression (environ
20 bars) dans un corps haute pression. Ensuite une partie est dirigée vers un réseau d’utilisation,
tandis que le reste de la vapeur est détendu dans un corps basse pression, comme dans une turbine à
condensation. Ce type de turbine trouve un champ d’application important dans les usines de
cogénération dont les demandes de chaleur sont susceptibles de varier fortement au cours du temps
(figure 7.1c).
la seule différence par rapport à la précédente, est que la vapeur d’eau s’échappe à
basse pression dans un réseau BP au lieu d’être condensée,(figure 7.1d).
8
1.6 Domaines d’applications
Les turbines à vapeur sont notamment utilisées dans la production d’électricité à partir
d’énergie thermique ou pour la propulsion des bateaux. Dans les systèmes de cogénération c’est-à-
dire utilisant à la fois la chaleur de traitement (celle utilisée lors d’un processus industriel) et
l’électricité, la vapeur est portée à haute pression dans une chaudière, puis extraite de la turbine à la
pression et à la température exigées par ce procédé. Dans ce cas, la turbine est dite à contrepression.
Les turbines à vapeur peuvent être utilisées en cycles combinés avec un générateur de vapeur qui
récupère la chaleur. Les unités industrielles sont utilisées pour entraîner des machines, des pompes,
des compresseurs et des générateurs. Leur puissance nominale va de quelques centaines de Watts à
plus de 1 300 MW. La turbine à vapeur est parfois associée à une turbine à gaz. Le rendement de la
turbine à gaz étant faible, elle est généralement utilisée pour la production d’énergie de pointe, les
calories des gaz d’échappement de la turbine à gaz servant à faire fonctionner la chaudière de la
turbine à vapeur [ 5 ].
1.6.1 Avantages
Le principal avantage des turbines à vapeur c’est qu’ils sont des moteurs à combustion
externe. De ce fait, tous les combustibles (gaz, fuel, charbon, déchets, chaleur résiduelle) et
notamment les moins chers peuvent être utilisés pour l’alimenter en vapeur. Le chauffage peut
même se faire par énergie solaire. Le rendement peut atteindre des valeurs assez élevées d’où des
frais de fonctionnement réduits.
1.6.2 Inconvénients
Le coût et la complexité des installations les réservent le plus souvent à des installations de
puissance élevée pour bénéficier d’économies d’échelle. Hormis des cas particuliers, les moteurs et
turbines à gaz sont mieux adaptés en dessous d’environ 10 MW. Le refroidissement du condenseur
nécessite des grands débits d’eau ou des aéroréfrigérants encombrants ce qui limite d’emblée leur
domaine d’emploi aux installations fixes ou navales.
9
1.7 Aubage et grilles d’aubes
1.7.2 Aubage
On définit les aubes comme étant des obstacles profilés plongés dans un écoulement formant
entre elles des canaux à travers lesquelles le fluide circule. Conçues spécialement pour assurer un
écoulement capable de fournir un travail mécanique. Une aube de deux faces : l’intrados et
l’extrados, la vapeur est déviée dans les canaux du rotor, ce qui provoque une différence de pression
sur l’extrados et l’intrados.
10
Dans l’exploitation des turbines industrielle, l’aubage à une grande importance économique,
il faut donc faire appel à différents disciplines telle que l’aérodynamique, la résistance des
matériaux, la physique des vibrations afin de réalisés des aubages optimaux sur le plan de la
rentabilité globale.
11
2. Aubage à action
Il existe deux types d’aube à action (figure 12.1).
• Aubage fixe :Qui est lui-même de deux formes ; tuyères ou distributeur qui permettent la
détente de la vapeur grâce à une géométrie particulière et les redresseurs, existant au
niveau d’étages de vitesse leurs rôles est de dévier le jet de vapeur tout en maintenant
constante la pression de la vapeur.
• Aubage mobile :C’est à leur niveau que la transformation de l’énergie cinétique de la
vapeur issue du distributeur en énergie mécanique de rotation, elles sont caractérisées par
un écoulement à pression constante et une diminution de la vitesse absolue de la vapeur.
12
1.7.4 Profils d’aubes
Les profils d’aube sont caractérisés par un contour dont la courbure varie d’une façon
continue et par une haute résistance mécanique. La réalisation de ses profils d’aube à de tout temps,
particulièrement intéressé les constructeurs des turbines, ce qui se traduit par la grande diversité de
variantes qu’on rencontre, dans l’étude d’un profil d’aube il faut satisfaire non seulement les
conditions relevant de la M.D.F, mais encore celles relatives à la résistance et à la fabrication. C’est
surtout à partir du début des années soixante que de grands efforts ont été faits afin de calculer la
qualité aérodynamique d’un profil. Cela est aujourd’hui du domaine du possible dans différents
condition ; on détermine des grandeurs appropriée caractérisant la qualité aérodynamique et la
résistance à la flexion d’un profil, et permettant ainsi une sélection judicieuse parmi différentes
variantes [ 5 ].
Une aube est généralement composée des éléments suivants (figure 14.1):
13
Fig.14.1 Constituants de l’aube
Les profils des aubes ont peu varié depuis l’origine de la turbine à vapeur et ils sont restés
presque les mêmes d’un constructeur à un autre mais il n’en est pas de même pour les modes de
fixation qui présentent une grande diversité. Le type de fixation est choisi de façon à vaincre les
efforts dus à la poussée de la vapeur et à la force centrifuge. Les types de montage couramment
utilisés dans le domaine de production des turbines sont [ 4 ]:
1. Montage en queue d’aronde simple.
2. Montage en queue d’aronde multiple.
3. Montage par enfourchement et rivetage.
4. Montage en pomme de sapin par insertion dans des rainures.
14
Fig.16.1 Montage en pomme de sapin par insertion dans des rainures [ 8 ]
Afin de limiter les amplitudes des vibrations éventuelles, les ailettes sont généralement
reliées en tête ou quelquefois en un ou plusieurs points du corps convenablement choisis.
On utilise souvent les modes de liaison suivants [ 5 ] :
1. Liaison par bandage rivé solidarisant 3 à 10 ailettes.
2. Liaison au moyen d’un fil d’acier passant librement par des trous percés dans le corps des
ailettes.
Les aubes des turbines à vapeur, par leurs fonctions, les sollicitations auxquelles elles sont
exposées, leurs dimensions, ainsi que leurs modes de fabrication imposent certain nombre de
critères permettant de choisir le ou les matériaux les plus aptes à assurer le service exigé dans les
meilleures conditions économiques possibles.
15
Il est intéressant de signaler particulièrement l’importance des problèmes posés par l’effet
des températures de vapeur élevées. En effet à partir de 400 °C le phénomène du fluage de
l’acier apparaît, la résistance mécanique et la résilience se trouvent modifiées, le module de
Young décroît d’une manière considérable. Les matériaux de construction des aubes doivent donc
satisfaire à certaines propriétés:
1. Résistance aux températures élevées.
2. Résistance à la corrosion et plus particulièrement à l’oxydation.
3. Résistance mécanique permettant une bonne résistance à l’érosion tout en restant usinable
par les moyens habituels.
4. les matériaux des aubes doivent présenter une bonne soudabilité.
L’acier est le matériau le plus utilisées dans la construction des aubes. Pour qu’il réponde aux
propriétés citées, il est nécessaire de lui allier d’autres éléments pour améliorer ses qualités. Les
éléments d’addition les plus employés sont le nickel, le chrome, le molybdène, le vanadium, le
tungstène, le titane et le manganèse.
A partir d’une certaine température variant selon le matériau la corrosion et les contraintes
thermiques sur les aubes sont de plus en plus importantes, pour les éviter on procède à un système
de refroidissement. Lorsque la température de la vapeur à l’entrée de la turbine est de l’ordre de
350° C, un refroidissement par air suffit largement pour que l’aube maintienne sa résistance.
L’air est injecté dans des canaux parallèles, puis récupéré par une canalisation le long de l’axe du
rotor. On évite le mélange de l’air avec la vapeur pour ne pas causer une perte d’enthalpie
supplémentaire. Le système de refroidissement apporte des avantages de perfectionnement de la
turbine ainsi que des inconvénients tels que la complexité de fabrication et les pertes d’enthalpie
dues au refroidissement du fluide moteur au cours de la détente de la vapeur.
16
1.8 Triangles de Vitesses
Les directions et les valeurs de toutes ces vitesses à l’entrée et la sortie des aubes mobiles sur
toutes leurs hauteurs, sont données grâce aux triangles de vitesses (figure 18.1).
Le profil Stodola des aubes à action est obtenu géométriquement par un ensemble
adéquat de droites et d’arcs de cercle conçus spécialement en se basant sur l’étude théorique des
triangles de vitesses.
Aussi les principales caractéristiques géométriques de ce profil sont (figure 19.1) :
La : largeur de l’aube.
Pa: pas de l’aube.
r: rayon de courbure de la plus grande face concave de l’aube obtenu géométriquement par la
relation [ 11 ]:
La 1.1
r
cosβ cosβ
17
Pour tracer le profil Stodola par rapport à un système d’axes choisit convenablement comme
indiqué sur la figure (19.1) on suit les étapes suivantes :
A A = La (1.2)
• Après cela on trace une droite (x1) passant par A3 et formant avec la droite (y1)
l'angle β1 .
L'intersection des deux droits (x1) et (x2) donne naissance au point E.
Finalement le profil de l’aube (Stodola) est obtenu par la liaison des points : (A KJA ).
2 3
18
(x2) (x1)
(y1) (y2)
M (z2)
J K
β1 β2
A3 (z1)
A1 A2
( A1 A 2
) ⊥ (y ) ( z 2) ⊥ ( x 2) A2M = Pa
2
( A1 A ) ⊥ (y )
2
E = ( x1) ∩ ( x2) A1A2 = La
1
(z ) ⊥ (x )
1 2
OA2 = OA3 = r
19
Chapitre 2
Le calcul du moment d’inertie des aubes est d’une grande importance car tous les calculs de
résistance des aubes aux différentes sollicitations imposées lors du fonctionnement de la turbine
nécessitent la connaissance de la valeur de celui-ci ainsi que la valeur de la section des aubes et leur
centre de gravité. La répétition des calculs à travers les étages multiples et variés des turbines nous
force à recourir éventuellement à des programmes de calcul permettant de donner les valeurs des
moments d’inerties des aubes, leurs sections ainsi que leurs centres de gravité pour des conditions
variables de géométrie des aubes.
Pour les aubes à action (profil Stodola), la régularité du profil composé de droites et d’arcs
de cercle permet d’adopter une méthode analytique pour déterminer la section de l’aube en
partageant le profil de l’aube en trois sections régulières, un trapèze et deux segments de cercle
(fig. 2.1).
S2
S3
S1
21
Pour déterminer le moment d’inertie d’une aube à action, sa section et son centre de gravité
on utilisera souvent des données représentant les caractéristiques géométriques de cette aube, à
savoir :
Le profil Stodola qui correspond à la section de cette aube est donné sur la figure (2.2) la
méthode de traçage de ce profil est détaillée au chapitre 1.
1- Un trapèze [ACFB].
OA (2.1)
ρ = r =
(cosβ + cosβ )
L’angle α est obtenu à partir des triangles (0 CE) et (0 AE) par la relation géométrique:
2 1
(π − β − β ) (2.2)
α=
2
β − β (2.3)
γ=
2
22
yy
E
γ
γ D
F G2 C
k
H
O2
β1
β2 β2
G3
B G1
O3
γ
xx
P O α X A
O1
23
2.2.1. Calcul de la section de l’aube
On partage la section de l’aube en trois parties, un trapèze et deux segments de cercle dont
les sections sont obtenues analytiquement par les relations géométriques suivantes [ 9 ].
r 1 = 01A
r =0C
2 2
Calcul de r
2
écrire :
O A r AE (2.6)
= =
O C r CE
Le point E comme indiqué sur la figure (2.2) représente l’intersection des deux droites (y1) et (y2).
y = a x + b et y = a x + b
1 1 1 2 1 2
24
Posons: b = 0B
1
OB (2.8)
tan γ = ⇒ OB = OA. tan γ
OA
π (2.9)
a = tan( − β )
2
π (2.10)
a = tan( − β )
2
Pour : x = OA On a: y = 0
2
Donc: b = -a .OA
2 2
Alors: y = a .x - a .OA
2 2. 2
Or:
E = (X ) ∩ (X )
Faisant que :
Et:
25
(−a . OA − OB) (2.12)
y6 = a x + OB = a + OB
(a − a )
Sachant que:
Ainsi on obtient:
Avec:
AD = Pa
Et puisque:
EC = AE − AC
On a finalement:
EC AE − AC (2.16)
r = r =
AE AE
Si r est donné d’après la relation (2.1) et r calculé d’après la relation (2.16), on pourra alors
1 2
calculer les sections des segments de cercles S et S en appliquant les formules (2.4) et (2.5).
1 2
26
aire [ACFB] = aire [KCAP] + aire [KFH] + aire [FHC] -aire [POB] -aire [AOB]
et on note :
aire [ACFB] = S
3
aire [KCAP] = S4
aire [KFH] = S5
aire [FHC] = S
6
aire [POB] = S
7
aire [AOB] = S
8
Donc:
Les sections des triangles [KFH], [FHC], [POB] et [AOB] sont données par les relations :
S = 0,5.[KH.HF]
5
S = 0,5.[HF.HC]
6
S = 0,5.[OP.OB]
7
S = 0,5.[OB.OA]
8
27
y
y = -2(c/b).x+c
F
C
G3
B
b A X
Calcul de FC et HC
OA triangle
r =
(cosβ + cosβ ) [OAB]
28
HC triangle
r =
(cosβ + cosβ ) [HFC]
Sachant que:
r OA (2.18)
=
r HC
Alors:
r (2.19)
HC = OA .
r
HC (2.20)
FC =
cos γ
Calcul de CX
CX (2.21)
cos β =
AC
Calcul de OP
π OP (2.23)
tan( − β ) =
2 AO
Donc:
29
OP = OB. tan(β ) (2.24)
et par suite :
PA = OA + OP (2.25)
Calcul de HF
HF (2.26)
sin(γ) =
FC
Alors:
Calcul de KH
KH (2.28)
tan(β ) =
HF
Et :
KC = KH + HC (2.30)
30
2.2.3. Calcul des centres de gravités
Pour les segments de cercle S et S les centres de gravités sont donnés par les formules [9]
1 2
Et :
Pour la section S3 du trapèze [ABCF] comme c’est montré sur la figure (2.3)
h. (b + 2. a) (2.34)
y = O G =
3. (b + a)
(AB + 2. FC)
O G = .O I
3. (AB + FC)
Calcul de O I:
3
O I = O O + O I (2.35)
O O = O O − O O (2.36)
EO O O (2.37)
=
EC AC
D’où :
AC (2.38)
O O = EO .
EC
Et d’après le triangle [O2CE] on a:
31
EC (2.39)
EO = IJ KIL
sin(
)
Donc:
AC (2.40)
O O = IJ KIL
sin( )
O O = r . sin(α) (2.41)
O I = r . cos(α) (2.42)
S2
G2
O2
S1
G1
O1
32
2.2.4. Calcul des moments d’inertie partiels et global de l’aube
Pour les segments de cercle S et S (figure (2.4)) on utilise les relations mathématiques [5],
1 2
qui donnent les valeurs des moments d’inertie Ixx des différentes parties composantes de l’aube à
action par rapport à un système de coordonnées choisit comme il est montré sur la figure (2.2).
SL
8QL RSL SL (2.43)
IMM = 2. N y . dx. dy = 2. P y . dy P
dx = 2 . P y
. 8R − y . dy
T SJ
SJ
Or avec:
y = R. cos(θ) (2.44)
Sachant que:
y ≤ y ≤ y
θ ≤ θ ≤ θ
Donc:
XL XL (2.46)
IMM = −2 P R . (cos θ) . R. sin(θ) . r. sin(θ) . dθ = −2 P R: (sin θ) . (cos θ) . dθ
XJ XJ
R: θ sin(4θ) L
X (2.47)
IMM =Y ( − )Z
4 8 32 X J
Mais:
θ = 0
33
Donc:
R: sin(θ )
IMM = (θ − )
4 4
r : sin(θ )
IMM = (θ − )
4 4
Et pour le segment S2, R = r2 alors:
r : sin(θ )
IMM = (θ − )
4 4
Pour le trapèze [ACFB] (figure (2.4)) le moment d’inertie est donné par la relation suivante :
SJ [.
(\]^)
L\
SJ
(c − y) (2.48)
IMM = 2. N y . dx. dy = 2. P y . dy. P
dx = 2. P y . b. . dy
T T T 2c
Soit:
y = O I ; b = AB ; c = O E
Pour calculer les moments d’inertie des sections S , S et S par rapport à un axe passant par le point
1 2 3
G, centre de gravité de la section totale de l’aube on utilise le théorème de Hygéns qui s’énonce
comme suit:
34
Avec: (∆) : un axe quelconque parallèle à G qui ne passe pas par le centre de gravité de l’aube.
Alors:
Ia = I(∆) − S. d (2.50)
Donc:
d = O G
d = O G
d = O G
D’après le théorème de calcul des centres de gravités et comme G est le centre de gravité de
la section S , G1 celui de S1, G2 celui de S2 et G3 celui de S3, alors:
S . O G + S . O G − S . O G (2.51)
O G =
S
S . O G + S . O G − S . O G (2.52)
O G =
S
S . O G + S . O G − S . O G (2.53)
O G =
S
O G = O O − O G
O G = O O + O G
O G = O O + O G
O G = O G − O O
O G = O O + O G
GG = G O − O G
GG = O G + O G
GG = O G − O G
Donc :
36
2.2.5 Exemple typique
On se propose de calculer le moment d’inertie des aubes à action de l’étage d’une turbine à
vapeur avec les caractéristiques ci-dessous [5] :
1. Largeur de l’aube:
La = OA = 280 mm
2. Angles d’entrée et de sortie du courant de vapeur:
β = 31,66° ; β = 20°
ρ = r = O A = 156.3 mm
4. Pas de l’aube:
Pa = AD = 220 mm
5. Angle α:
(π − β − β )
α= = 64,17°
2
6. Angle γ:
β − β
γ= = 5,85°
2
Calcul de r2
EC = AE -AC = 1041,9 mm
EC AE − AC
r = r = = 130,4 mm
AE AE
37
Calcul des sections S et S
1 2
Sachant que:
S = S: + S; + S< − S= − S>
Et :
Alors :
S = 64520.51 mm
S = S + S − S
38
Calcul des centres de gravité
les centres de gravités des composantes du profil d’aube ainsi que le centre de gravité total
sont donnés d’après les relations suivantes:
4. r . (sin α)
O G = = 104,06 mm
3. (2α − sin(2α))
4. r . (sin α)
O G = = 86,81mm
3. (2α − sin(2α))
Sachant que:
O I = O O + O I = OO -O O + O I = 164,5 mm
3 2 3 2 2 1 3 2
O O = r cas(α) = 121,99 mm
1 3 1
Donc :
(AB + 2. FC)
O G = . O I = 79,84 mm
3. (AB + FC)
Pour le segment S :
1
R = r = 156,3 mm ; θ = θ = 64,17°
1 1
Alors :
r : sin(θ )
IMM = gθ − h = 133551102,6 mm:
4 4
39
Et pour le segment S :
2
Alors :
r : sin(θ )
IMM = gθ − h = 64695401.07 mm:
4 4
Pour le trapèze [ACFB] le moment d’inertie est donné par la relation :
y . b y: . b
IMM = − = 312516825.6 mm:
3 4c
Avec:
y = O I = 164,5 mm
1 3
b = AB = 281,45 mm
c = O E = 1190,45 mm
3
I = I G + GG ² .S = I + (GG ² - O G ²).S
3G 3 3 3 3 3xx 3 3 3 3
I=I +I -I
3G 2G 1G
Sachant que :
d1 = O1G1 = 186,41 mm
d = O G = 86,8 mm
2 2 2
d = O G = 79,83 m
3 3 3
40
Et :
OG OG OG OG OG OG OG OG OG
2 1 2 3 1 2 1 3 3 1 3 2 1 2 3
Donc :
GG = 208,8 mm
1
GG = 63,47 mm
2
GG3 = 47,87 mm
Et :
4
I = 291356823,9 mm
1G
4
I = 1655351588 mm
2G
I =3125127444,3 mm4
3G
Finalement:
Les résultats obtenus à partir de cette analyse de calcul sont comme suit :
S = 59099,87 mm²
I = 1938728649 mm4
2.5 Conclusion
Le profil (Stodola) de l’aube à action est un profil régulier composé d’un ensemble de
droites et d’arcs de cercles, cette régularité permet d’employer des méthodes analytiques et
géométriques pour déterminer les différentes caractéristiques de l’aube telle que sa section et son
moment d’inertie.
41
Chapitre 3
Matlab pour « MATtrix LABoratory », est un logiciel qui a été conçu pour fournir un
environnement de calcul numérique de haut niveau. Il est particulièrement performant pour le calcul
matriciel car sa structure de données interne est basée sur les matrices.
Il dispose également de grandes capacités graphiques pour, par exemple, la visualisation d’objets
mathématiques complexes. Son fonctionnement repose sur un langage de programmation interprété
qui permet un développement très rapide. Pour des applications nécessitant un temps de calcul plus
élevé, un langage compilé comme le C++ ou le fortran, est mieux adapté. [12]
42
3.3 Présentation du programme de calcul
Le programme réalisé est caractérisé par son interactivité et sa simplicité, en outre il permet de
calculer avec une grande précision : la section, le centre de gravité, le moment d'inertie et de tracer
le profil à action (Stodola). Comme data d’input on introduit les paramètres suivants :
On obtient comme data d’output les caractéristiques du profil sollicitées comme suit :
43
***Programme section- inertie aube à action***
********************************************************************************
Ce programme de calcul permet de calculer la section, centre de gravité, le moment
d'inertie et de tracer du profil de l'aube à action (Stodola)
********************************** INPUT **************************************
Entrer la valeur de pied en mm: La
Entrer la valeur de pas en mm: Pa
Entrer la valeur de l'angle d entrée du courant de vapeur en degré: β1
Entrer la valeur de l'angle de sortie du courant de vapeur en degré: β2
********************************** OUT PUT ************************************
La valeur de la section en mm2: S
La valeur du moment quadratique en mm4: I
END
Pour les calculs, on considère l’exemple précédant (§ 2.25) avec les données input suivant :
Les résultats fournis par le programme de calcul (output) sont représentés sur le tableau suivant :
44
45
Bibliographie
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