Sureté de Fonctionnement
Sureté de Fonctionnement
Sureté de Fonctionnement
1 – GÉNÉRALITÉS
La mission essentielle de la fonction maintenance est la maîtrise de la disponibilité des équipements
stratégiques de l’entreprise dans des limites de coûts et de sécurité de fonctionnement imposées.
Le terme « entité » est défini comme étant tout élément, composant, sous-système,
système matériel ou processus que l’on peut considérer individuellement.
MTBF MTTR
Moyenne des temps Moyenne des temps des temps techniques
de bon fonctionnement de réparation
DISPONIBILITÉ D(t)
Probabilité d’assurer un
service requis
La fiabilité est caractérisée par le taux de défaillance λ (t) et la moyenne des temps
de bon fonctionnement (MTBF)
La maintenabilité est caractérisée par le taux de réparation M (t) et la moyenne des
temps techniques de réparation (MTTR)
Le graphe suivant (extrait de la Norme NFX 60 500) met en évidence la disponibilité
intrinsèque et la disponibilité opérationnelle :
2 – DISPONIBILITÉ OPÉRATIONNELLE
On prend en compte les conditions réelles d’exploitation et de maintenance. C’est la disponibilité
du point de vue utilisateur.
TEMPS TOTAL
TEMPS REQUIS
Temps de disponibilité Temps d’indisponibilité
TEMPS NON
Temps effectif de
Temps d’incapacité
disponibilité
Inspection - Contrôles
Visite
Changement de fabrication
Remise en condition
Non détection
Appel à la maintenance
Approvisionnement en outillage
1 Temps total
Intervalle de temps nécessaire après les activités de maintenance pour remettre l'entité en
condition de réaliser une fonction requise dans sa configuration de fonctionnement.
Période de temps pendant laquelle l'utilisateur de l'entité n'exige pas que l'entité soit en état
d'accomplir une fonction requise.
Partie du temps non requis pendant laquelle l'entité serait inapte à accomplir u ne fonction
requise quelle qu'en soit la cause.
Commentaire: ce temps peut être notamment consacré aux opérations lourdes de
maintenance, à des opérations de maintenance corrective qui se prolongent
hors du temps requis, à un changement d'outil hors du temps requis, etc.
2.1.2 – MESURE DE LA DISPONIBILITÉ OPÉRATIONNELLE
Selon les résultats cherchés, des approches plus simples pourront être utilisées avantageusement :
Temps de disponibilité
D0 =
Temps de disponibilité + temps d’indisponibilité
Disponibilité globale :
MTBF
Dg =
MTBF + MTA MTA : Moyenne des temps d’arrêt
Il est indispensable de réfléchir à l’exploitation attendue avant de préciser le contenu d’un modèle
Augmenter la disponibilité consiste à diminuer le nombre d’arrêts (fiabilité) et diminuer le temps mis
pour en supprimer les causes (maintenabilité)
La disponibilité, son amélioration ou sa maîtrise étant un des objectifs fréquents des services de
maintenance, il peut s’avérer utile d’assurer un suivi de disponibilité.
% T0
% T0
TAF3 Attentes
TAM3 TAF4
TAM1
TAM2
TAM4
Périodes
Ventilation des T.A.M
Ventilation des T.A Périodes
TAF : Temps d’arrêt imputable à la fabrication (Manque de Main d’œuvre, d’alimentation en énergie,
manque ou saturation de pièces, pièces en amont non-conforme
Dg Ligne
0.82
0.8
0.78
0.76
0.74
0.72
Ce tableau permet de suivre l’évolution de la disponibilité globale Dg en réalisant une analyse tenant
compte des Disponibilités Di des différentes unités.
Une chaîne est constituée de différentes unités (ou machines) ayant leur vie propre (bon
fonctionnement, panne, mode dégradé…), donc leur disponibilité Di. Il est important de connaître
l’influence de ces disponibilités propres à chaque unité sur la ligne complète, en particulier sur la
disponibilité totale de la chaîne.
U1 U2 U3 U4 U5
Flux de sortie
Flux d’entrée
Si Di est la disponibilité de la machine Ui et n le nombre de machines en série, la disponibilité
opérationnelle de la ligne sera :
1
Dg
1
n 1
n
i 1 Di
Plus le nombre d’unités est grand, plus la disponibilité globale a de chance de diminuer
Une perte, même infime de la disponibilité d’une unité fait chuter considérablement la
disponibilité de la ligne.
Exemple : Soit une ligne de 10 unités ayant chacune une disponibilité Di de 0,99.
Calculez la disponibilité Dg.
…………………………………………………………………………………………………..
Réponse : Dg = 0,908
Une unité voit sa disponibilité Di passer à 0,80. Calculer la nouvelle disponibilité Dg :
…………………………………………………………………………………………………..
Réponse : Dg = 0,75
Sur ce type de ligne, l’arrêt d’une unité n’entraîne pas l’arrêt de l’ensemble de la ligne. (Existence d’un
stock intermédiaire permettant d’alimenter la machine en aval de l’unité défaillante pendant une durée
établie à partir du temps moyen d’arrêt le plus important enregistré en régime normal)
Les stocks intermédiaires (SI) sont reconstitués en faisant varier les cadences.
SI SI SI SI
U1 U2 U3 U4 U5
Flux de sortie
Flux d’entrée
D Ligne Di
n
1
C –UNITÉS A « REMPOTAGE – DEPOTAGE »
Sur ce type de ligne, il est possible, en cas de panne d’une unité de « rempoter » le stock aval et de
« dépoter » le stock amont. Ceci n’est souvent possible que pour un court arrêt.
Stock tampon
Rempotage Dépotage
U1 U2 U3 U4 U5
Flux de sortie
Flux d’entrée
Dans ce cas les machines deviennent indépendantes. La disponibilité globale de la ligne est celle de
la machine ayant la plus faible disponibilité Di
Dg = mini de (D i)
Dans ce type de ligne, toutes les unités permettant d’accomplir la fonction requise, fonctionnent
simultanément. (La fonction est toujours réalisée)
U1
Entrée Sortie
U2
U3
D Ligne = 1 – [(1-D1)(1-D2)…..((1-Dn)]
D Ligne 1 1 Di
n
1
2.1.3.3.3 – LIGNE QUELCONQUE
Exemple :
1 2
3 4 5
6 7
Si un seul des tronçons est défaillant, la ligne s’arrête : la ligne est une ligne « liée », les tronçons
sont en série
Pour les tronçons 1,2,3,4,5 et 6, nous déterminerons leur disponibilité opérationnelle D1,D2,
D3, D4, D5 et D6.
Pour les tronçons 7 et 8, on déterminera une disponibilité globale de ces 2 éléments D 7,8.
D7,8 sera calculée pour 2 éléments montés en parallèle.
Les disponibilités opérationnelles étant connues, nous pourrons alors procéder aux calculs
sur une ligne ou tous les éléments seront montés en série.
1 D1 2 D2 3 D3 4 D4 5 D5 6 D6 7 et 8
D7,8
CELLULE D’ASSEMBLAGE
ETUDE DE DISPONIBILITE
Une cellule d'assemblage de l'unité U est constituée de 4 machines réparties en 2 postes séparés par un
stock intermédiaire SI
Une intervention sur la cellule (amélioration de la cadence) est prévue durant l'année. Elle durera
210 h.
Sur l'année, le dépouillement des historiques donne pour des machines les temps d'arrêt suivants
M1 = 20h
M2 = 12h
M3 = 18h
M4 = 24 h
Nombre de défaillance
Taux de défaillance
Temps de fonctionnement
La Norme indique la possibilité d’utiliser plusieurs autres ratios faisant apparaître l’importance du
correctif
Une défaillance est la cessation de l’aptitude d’une entité à accomplir une fonction requise
Défaillance due à une évolution dans le temps de certaines caractéristiques d'une entité
Défaillance soudaine
d'une entité.
Défaillance en fonctionnement
Défaillance à l'arrêt
Défaillance se produisant sur l'entité, alors que la fonction requise n'est pas utilisée.
Commentaire : la panne correspondante est une panne latente jusqu'à ce qu'elle soit détectée
Défaillance à la sollicitation
Commentaire : cette défaillance peut être soit une défaillance à l'arrêt, restée latente jusqu'à la
sollicitation, soit une défaillance provoquée par le processus de sollicitation.
Défaillance partielle
Défaillance qui entraîne l'inaptitude d'une entité à accomplir certaines fonctions requises, mais
non toutes.
Défaillance complète
Défaillance qui entraîne l'inaptitude totale de l'entité à accomplir toutes les fonctions requises.
Défaillance attribuable à une faiblesse inhérente à l'entité elle-même lorsque les contraintes ne
dépassent pas les niveaux prévus lors de la conception, et qui est due :
Défaillance causée par l'application de contraintes en utilisation qui dépassent les possibilités
spécifiées de l'entité, ou attribuable à un manque de précaution dans son utilisation.
Défaillance d'une entité causée par une opération incorrecte dans son
utilisation
Défaillance causée par une dégradation dans le temps des caractéristiques de l'entité, liée à des
phénomènes physico-chimiques, mécaniques,... tels qu'usure, fatigue, corrosion.
Défaillance primaire
Défaillance d'une entité dont la cause directe ou indirecte n'est pas une défaillance ou une panne
d'une autre entité.
Défaillance secondaire
Défaillance d'une entité dont la cause directe ou indirecte est une défaillance ou une panne d'une
autre entité.
Défaillance dont l'origine est attribuée à des facteurs externes à l'entité elle-même.
Commentaire : une défaillance secondaire est une défaillance externe à l'entité.
Défaillance critique
Défaillance considérée comme susceptible de causer des dommages corporels, des dégâts
matériels importants ou de conduire à d'autres conséquences jugées inacceptables.
Défaillance majeure
Défaillance mineure
Défaillance qui n'est pas susceptible d'affecter de façon importante une fonction considérée comme
d'importance majeure.
Défaillance systématique
Défaillance liée d'une manière certaine à une cause qui ne peut être éliminée que par une
modification de la conception, du procédé de fabrication, du mode d'emploi, de la
documentation, ou d'autres facteurs appropriés
Défaillance reproductible
Défaillance qui peut être provoquée à volonté en simulant ou en reproduisant sa (ou ses)
cause (s).
Défaillance non reproductible
Défaillance se produisant dans des conditions telles que l'application de sa (ou ses) cause (s)
(volontairement ou involontairement) ne reproduit jamais la défaillance, ou que la reproduction
est impossible à réalise
Une défaillance se caractérise également par le moment ou elle se manifeste par rapport au
cycle de vie de l’entité :
Aléatoire (dont le taux est sensiblement constant durant le cycle de vie de l’entité)
D’usure (en fin de cycle de vie de l’entité, avec un taux rapidement croissant en fonction
du processus de détérioration par usure, corrosion, échauffement….
2.1.4.3 – COLLECTE DES INFORMATIONS
Il s’agit de recueillir des données relatives à l’exploitation du matériel, profil d’utilisation, défaillances
et arrêts consécutifs à leur apparition.
En général on profite de cette saisie d’informations pour recueillir également les durées
d’immobilisation qui intègrent à la fois l’aptitude à la maintenance des matériels concernés et
l’organisation de la maintenance (attente de la réparation, des pièces….)
A cette liste non limitative, peuvent s’ajouter des renseignements concernant les intervenants
(identités, nombre et qualification des techniciens) et les coûts de maintenance (pièces et main
d’œuvre)
Modalités de saisie
Afin de faciliter le recueil et l’exploitation des informations, on utilise un formulaire spécial (feuille de
pannes, rapport d’incident, bordereau de réparation, fiche d’analyse de défaillance…)
Dans les pages suivantes vous aurez un exemple de formulaire papier d’une fiche d’analyse de
défaillance et un exemplaire d’une fiche établie sur le logiciel de GMAO GIGAMAINT que nous
utilisons au lycée.
Qualité des informations
La qualité des informations recueillies est fondamentale car l’exploitation de ces données conduit à
des actions correctives éventuelles sur les équipements en service et constitue une base pour le
futur.
Un certain nombre de vérifications doivent être réalisées afin d’effectuer les traitements uniquement
sur des données validées.
Centralisation de données
Elle permet de réaliser plus facilement les vérifications énoncées ci-dessus.
La fonction « Recueil et traitement de l’information », confiée à une personne ou à un service permet
de garantir la qualité du système mis en place.
Cette organisation facilite aussi la rédaction des états de synthèse (Analyse des résultats sur une
période de référence donnée, bilan des résultats à périodicité fixe, évolutions à la suite des
modifications réalisées…)
Pour une entité donnée, il est possible de recenser et de codifier les types de défauts répétitifs.
Exemples : Pour un moteur électrique, on peut, à partir du dépouillement des historiques,
recenser les défaillances suivantes :
Inducteur à la masse,
Bruit ou vibration,
Induit grillé,
Court-circuit à chaud…
On peut en première analyse dégager les défauts réputés « normaux » et éliminer les défauts
extrinsèques à corriger si possible (mais non à prendre en compte). Ces défauts sont le plus souvent
dus à une mauvaise utilisation ou à une ambiance de fonctionnement exceptionnelle.
Pour les défaillances « normales », une analyse plus fine va permettre d’orienter la politique de
maintenance à mettre en œuvre.
Pour cela, on va tracer trois graphes de Pareto, graphes appelés graphes en n t
t
nt n
n
t (Représente la durée totale des interventions consécutives à la défaillance)
Graphe en n t
C’est un indicateur de
disponibilité.
Graphe en n
des modifications techniques :
améliorations,
remplacement de composant,
redondance
pérennisation des réglages…
C’est un indicateur de
maintenabilité.
(Amélioration de l’aptitude du
bien à la maintenance)
Remarque : il sera toujours plus efficace d’éviter l’apparition d’une panne, plutôt que de vouloir
réduire la durée de l’arrêt post-panne !
Dans le type d’analyse précédent, les graphes de Pareto sont mieux adaptés à la recherche des
priorités d’action que la courbe ABC.
2.1.5.1 – PRÉSENTATION
2.1.5.1.1 - Présentation du sigle
Il s’agit d’une méthode d’analyse permettant, pour chaque composant d’un système, de recenser son
mode de défaillance et son effet sur le fonctionnement ou sur la sécurité.
L’AMDEC est une méthode essentiellement adaptée à l’étude des défaillances des équipements de
types différents (électriques, mécaniques, hydrauliques…) ou alliant plusieurs techniques.
L’’AMDEC est un outil capable de mettre en évidence les points faibles d’un système, afin de les
surveiller, puis de les corriger par des actions appropriées.
2.1.5.1.3 – objectifs
Peut être utilisée au niveau de la conception d’un équipement (étude de fiabilité prévisionnelle)
Elle peut servir de moyen d’étude des défaillances en cours de vie de l’équipement.
Elle permet :
D’améliorer l’équipement
D’adapter la politique de maintenance
D’améliorer le suivi des paramètres de fonctionnement
De diagnostiquer les défaillances plus rapidement.
C’est généralement une méthode lourde pour l’analyse de systèmes complexes et qui nécessite un
travail de groupe
Le principe et certains outils peuvent cependant être utilisés pour des cas simples.
Un groupe de travail animé par une personne ayant la maîtrise de la méthode. Ce groupe doit
comprendre toutes les personnes compétentes qui lui permettront d’analyser tous les aspects du
problème.
2.1.5.2 – DÉROULEMENT D’UNE AMDEC
L’analyse
L’évaluation de la criticité (chiffrage du risque)
La définition des actions correctives à apporter
2.1.5.2.1 – Analyse
Identifier la mission que doit assurer le système complet dans son environnement
Décomposer ce système en sous-ensemble
Faire l’inventaire de tous les composants de chaque sous-ensemble
Évaluer les défaillances potentielles pour chaque composant
Le groupe détermine, pour chaque élément du dispositif ou système, les critères présentés ci-
dessous et remplit la grille support.
Les résultats de cette analyse seront consignés dans une « Fiche d’analyse AMDEC »
Sur cette fiche, pour chaque composant (ligne), les colonnes sont réparties en 4 grandes familles :
Analyse fonctionnelle (colonnes 1 et 2 de la fiche AMDEC ci-dessous)
Analyse de défaillance potentielle (colonnes 3 à 6)
Estimation de la criticité (colonnes 7 à 10)
Mesures à appliquer (colonne 11)
Le mode de défaillance est l’effet par lequel une défaillance est observée (NFX 60 010)
Il est toujours relatif à une fonction de l’entité.
Les principaux modes de défaillances généraux sont les suivants :
Fonctionnement prématuré
Ne fonctionne pas au moment prévu
Ne s’arrête pas au moment prévu
Défaillance en fonctionnement
Ces modes de défaillances,
trop généraux ne permettent
pas de réaliser un analyse
concluante.
Le groupe d’étude doit, à partir du mode de défaillance, effet observable de cette dernière, poursuivre
ses recherches pour définir les causes possibles de cette défaillance.
Causes possibles :
La liste du tableau des « Modes de défaillance » sert aussi à définir avec plus de précision, à la fois
les modes et les causes d’une défaillance.
Ainsi, un système d’alimentation peut avoir pour mode de défaillance général « défaillance en
fonctionnement » (29), comme mode de défaillance spécifique « Perte de la sortie » (31) et comme
cause de défaillance « Circuit électrique ouvert » (31)
EFFET DE LA DÉFAILLANCE : (COLONNE 5 ET 6)
Pour chaque élément et pour chaque mode de défaillance, le groupe décrit les conséquences subies
par l’utilisateur. (effets en local (colonne 5) et sur le système (colonne 6))
Pour l’AMDEC « Moyen de production », les conséquences sont relatives à l’utilisateur du moyen
(fabrication, service maintenance…)
IPR = G x F xD ou G x O x D
Le calcul de l’IPR permet de hiérarchiser les causes de manière à appliquer des actions correctives
adaptées.
Les valeurs utilisées pour D, F, G varient de 1 à 4 et sont données dans les tableaux ci-dessous :
A partir d’un seuil que le groupe de travail aura arrêté (en général à partir de IPR > 16) des actions
d’améliorations seront envisagées :
Modifications de conception
Moyens de détection ou consignes de surveillance ou inspections périodiques
Dispositif de remplacement, reconfiguration, repli…
Observations, recommandations ….
2.1.5.3 – EXEMPLE D’AMDEC
d’échangeTemps
EQUIPEMENT : ALESEUSE Phase
Édition :
A.M.D.E.C opérationnelle :
Ensemble fonctionnel : SERRAGE Octobre 2003 Action de maintenance
SERRAGE
propre
IPR
Identification du D F G
Causes Effets sur le Préventif conseillé
composant Modes de Effet sur le Modifications envisagées
Nb possibles d’une sous-système
défaillance système
Fonction défaillance (Effet local)
Interdiction de fonctionner
Arrêt du
Ensemble 2 1 2 4 sans serrage (shunt)
Commande mouvement en
distribution Arrêt de la ligne
défectueuse état fermé
régulation à tiroir 10 Contrôle de retombée du
1 toujours fermée Blocage tiroir
Risque de dérive mn capteur
Arrêt du
Commande le géométrique 2 1 2 4
Toujours ouvert mouvement en
mouvement Signalisation par voyant
état ouvert
Effort insuffisant 1 3 2 6
Tuyauterie (y Vieillissement Dérive qualité
Fuites aux raccords
compris raccord) Vibrations Maintenance préventive 1 fois
1 Impossibilité 5 mn
/ semaine
Rupture d’assurer la 2 1 2 4
Alimentation fluide Fatigue Arrêt de la ligne
fonction
Vérin
Fuite Usure des joints Effort insuffisant Dérive qualité 1 1 2 2
10 Maintenance préventive 1 fois
1
Déformation de Fonction non Arrêt de la mn / semaine
Transmet l’effort de
Grippage, blocage la tige assurée ligne 2 1 2 4
serrage
Usure,
Fins de course
vieillissement
Arrêt du contrôle Signalisation par voyant
2 Hors service Arrêt de la ligne 2 2 2 8 5 mn
Contrôle de position de position Soigner l’accessibilité
Vibration,
du vérin
déréglages
1.1.2 - CONCLUSION
L’AMDEC est une des techniques d’analyse préventive de la qualité et de la fiabilité des produits ou
des systèmes
Elle permet d’envisager, à priori, des actions correctives
Elle permet d’améliorer la conception de produits ou de systèmes dans les domaines de la
fiabilité, de la sécurité, de la maintenance.
Elle permet de sensibiliser les concepteurs à l’obtention d’un produit ou d’un système ayant le
niveau de qualité désiré.
Obligations :
Inconvénients :
Définition :
L’usure est l’enlèvement progressif de matière à la surface des pièces d’un couple cinématique en
glissement relatif. On rencontre en général :
La cavitation se manifeste sur des pièces en contact dans une zone de turbulences liquides. Des
bulles d’air se forment et en implosant provoquent une onde de choc (accompagnée d’une élévation
de température ponctuelle), d’où arrachement de partidules ; (Hélices, turbines, chemises de
moteurs…)
L’érosion est due à l’enlèvement de matière par l’impact d’un fluide ou de particules solides en
suspension, ou de phénomènes électriques (arcs…)
Ce mode de défaillance est inexorable dès lors que deux surfaces sont en contact et ont un
mouvement relatif. Le phénomène d’usure engendre une émission de particules (débris) avec perte
de côte, de forme, de poids.
2.2.1.1.2 – Les lois d’usure
L’usure s’évalue de deux façons : soit par u = épaisseur mesurée, soit par Vu = volume de matière
enlevée.
Usure mesurée u
Extrapolation
Seuil d’admissibilité
Date d’intervention à
prévoir
Dernière
inspection Durée d’usage
Période des
inspections
Phase 1 Phase 3
Phase 2
Durée d’usage
A partir de la mise en contact initiale des deux surfaces « finies », on peut mettre en évidence trois
zones distinctes :
Phase 1 : constituée de l’abrasion des principales aspérités. C’est la phase de rodage
Phase 2 : c’est l’usure « stable » linéaire dans le temps. Elle est en général reportée sur une des
deux surfaces de contact. Elle est proportionnelle au produit de la pression de contact par la vitesse
de glissement.
Phase 3 : dite « usure catastrophique » consiste en émissions particulaires. Ces débris créent un
« labourage » de la surface la plus tendre et une dégradation rapide.
Les analyses de lubrifiants permettent de suivre cette dégradation (voir § suivant)
En maintenance corrective :
L’absence de suivi implique usure non contrôlée. L’apparition du grippage déclenche l’arrêt de la
machine, puis l’intervention.
On fixe la date d’intervention périodique correspondant au temps mis par la dégradation à atteindre le
seuil d’admissibilité (risque si l’usure n’est pas constante entre deux visites !)
Les analyses des lubrifiants mettent en évidence cette succession de phases en caractérisant le
nombre et la taille croissante de particules métalliques libérées.
En général les trois types de problèmes rencontrés sur des systèmes sont ceux-ci :
Eléments de maintenabilité :
Tous les responsables de maintenance sont confrontés aux multiples formes de corrosions aux
contacts des métaux et de leur environnement (air atmosphérique, eau plus ou moins chargée,
liquides et gaz divers…). Beaucoup de formes de corrosions existent…
a ) – Corrosion électrochimique
Les surfaces métalliques exposées à un milieu aqueux (atmosphérique ou non) sont soumises à une
oxydation du métal avec libération d’électrons (rouille)
Lorsque des couples de métaux différents sont plongés dans un quelconque électrolyte, se produit la
corrosion galvanique. Dans ce cas, les métaux les plus électronégatifs se corrodent plus rapidement
(Mg, Al, Zn, Fe)
b ) –Corrosion chimique
Sous l’effet des « courants de fuites » (mises à la terre défectueuse, charges électrostatiques,
courants induits) deus surfaces métalliques voisines peuvent être soumises à une différence de
potentiel suffisante pour permettre l’amorçage d’un arc électrique entre elles. Il y a alors cratèrisation
‘transfert de matière par le phénomène d’arc)
d ) – Corrosion de contact
Elle survient dès que deux pièces en contact sont soumises à des vibrations.
e ) – Cavitation
Elle est due à l’explosion de micro bulles de gaz incondensables sous l’action d’une brutale chute de
pression (accélération de la vitesse d’écoulement en régime turbulent) au sein d’un liquide. L’onde de
choc génère du « bruit » et des « cratères » dans la zone de cavitation (sur hélices, rouets de
pompes…)
2.2.1.2.1 – Conclusion
L’usure et ses formes voisines que sont l’abrasion et la corrosion, sont des dégradations particulières.
D’autres modes de dégradations peuvent être « mis en loi » sous réserve qu’un paramètre estimateur
de cette dégradation sois quantifiable.
Exemples :
Défaillances possibles :
Aléatoire Crevaisons
Usure Perte d’adhérence ou vibrations
Accidentelle Eclatement sur obstacle (non prise en compte car défaillance externe)
Usure en mm
Pneu 15
11 Seuil limite
réglementaire
8
mois
10 15
Chaussée
Changement
systématique
Interprétations :
En maintenance systématique d’intervenir tous les 12 à 13 mois (ne tiens pas compte des km
parcourus)
En maintenance conditionnelle d’intervenir dès que l’usure mesurée atteint 11 mm (tiens
compte de l’usure réelle)
« La fiabilité est l’aptitude d’une entité à accomplir une fonction requise dans des conditions données,
pendant un intervalle de temps donné »
la qualité est prise ici dans le sens « satisfaction du besoin de l’utilisateur ».En général cela se traduit
par la conformité du produit aux spécifications initiales.
Ce prix de revient est un élément essentiel. En général, on ne recherche pas la meilleure fiabilité mais
le meilleur compromis « prix / fiabilité » pour un ensemble donné de performances.
Prix Prix de
revient total
P
OPTIMUM du i
compromis
« Prix de revient
– fiabilité »
Charg
0 Zone optimale 1
2.2.2.4 – DIFFÉRENTS STADES POUR UNE ÉTUDE DE FIABILITÉ
Compte-tenu des nombreux paramètres qui influencent la fiabilité d’un système, on conçoit facilement
qu’on devra intervenir à toutes les phases d’un projet : On trouvera ainsi :
La fiabilité opérationnelle (donnée par l’utilisateur et tenant compte des conditions de maintenance
et d’exploitation réelles)
Exemple : Une fiabilité d’un roulement de broche pendant 20 000 heures de fonctionnement égale à
0,90 signifie :
A partir des résultats obtenus dans un intervalle de temps déterminé (ou suivant le type de
dispositif pendant un nombre de cycles déterminé) : extrapolation sur la période de
fonctionnement qui intéresse l’utilisateur
Dispositif réparable
Les défaillances sont distinctes et affectent des fonctions ou des sous-systèmes différent s et
indépendants (exemple : sur un véhicule : défaillance d’allumage et défaillance sur boîte de
vitesse)
Dispositif non-réparable
Les procédés de calcul, suivant le type de dispositif, seront traités dans les chapitres ultérieurs
Terminologie
Lorsque l’on veut évaluer la fiabilité d’un équipement, on est freiné par 2 facteurs liés : le temps et
l’argent. On va donc sélectionner un certain nombre d’essais destinés à connaître la fiabilité t ou la
durée de vie.
Critères d’essais
Durée d’essai
Taille de l’échantillon (nombres de pièces)
Niveau de confiance ou risque d’erreur
Différents essais
Essai tronqué :
Avec ou sans remplacement des défectueux. L’essai est arrêté à un instant fixé à l’avance
(nous sommes dans un cas semblable à un équipement opérationnel avec un historique des
défaillances exploité à une date t)
Essai séquentiel :
Aucune limite de la durée ou du nombre de défaillances. On cumule les résultats, on les
examine au fur et à mesure et la décision d’arrêter l’essai sera prise suivant les résultats
cumulés.
On veut à partir de défaillances enregistrées dans un intervalle de temps déterminé sur une entité,
définir la probabilité de défaillance sur la période de fonctionnement qui intéresse l’utilisateur, ou bien
à partir de défaillances enregistrées sur un échantillon d’équipement, définir la probabilité de
défaillance de la population d’équipements.
On aura :
F(t) + R (t) =1
C’est une variable aléatoire qui peut être continue (intervalle de temps entre défaillances
consécutives d’un matériel : n’importe quelles valeurs de l’intervalle)
ou discrète (nombre de défaillances d’un matériel sur une période donnée ou pour une quantité
fabriquée : elle ne prend que certaines valeurs)
(Un dispositif mis en service pour la première fois tombera en panne pour la première fois à un instant
T non connu à priori.)
C’est la probabilité de subir une défaillance à l’instant « T » compris entre « t » et « t + dt » (c’est à
dire juste à l’instant « t »)
Dans le cas d’une variable aléatoire continue, la densité de probabilité « f (t) » est la dérivée de la
fonction de répartition F(t)
0 t t + dt
f(t) = d/dt F(t)
t
F(t) f(t)dt
0
Exemple de représentation graphiques des fonctions « Densité de probabilité » f(t), « de répartition »
F(t)
F (t)
0.5
f (t)
dt
R (t) = P (T>t)
R(t) f(t)dt
t
Remarques :
Cette relation est fondamentale car quelle que soit la loi de fiabilité, elle permet un tracé expérimental
de la fiabilité en fonction du temps (L’évolution du taux de défaillance étant connue)
(t)
Déclassement
Hypothèse exponentielle
constant
1 2 3
temps
Début
d’utilisation
EXEMPLE : DOMAINE MECANIQUE :
(t)
Ces courbesCourbe
font apparaître
due trois périodes distinctes :
aux Influence de
Déclassement
Période 1 défaillances l’usure sur
précoces (t)
Période de défaillance précoce : (ou période de jeunesse) : le taux de défaillance décroit rapidement
jusqu’à un minimum ou un palier
Période 2
Mise en service
d’utilisation
Période de défaillance à taux constant. (ou période de taux constant de défaillance) : C’est la période
possible dans la vie d’une entité ou le taux instantané de défaillance est pratiquement constant
(défaillance aléatoire)
En électronique, sa durée est plus importante du fait de la meilleure stabilité dans le temps des
composants. En mécanique le phénomène d’usure progressif et constant en réduit la durée
Période 3
Période de défaillance par vieillissement (ou période de fin de vie) : C’est la période finale de vie
d’une entité pendant laquelle le taux instantané de défaillance croit rapidement à partir d’un minimum
ou d’un palier (défaillance d’usure)
croit rapidement. Il y a des modes de défaillances prédominants. On peut mettre en place des
actions préventives après étude des « causes de défaillances ». Pour une certaine valeur de (t), le
matériel est obsolète, il est alors rebuté ou reconstruit.
Dans le domaine mécanique la loi exponentielle est peu réaliste car les zones 1, 2 et 3 sont peu
marquées.
Elle est souvent traduite comme étant la moyenne des temps de bon fonctionnement.
En réalité, elle représente la moyenne des temps de bon fonctionnement entre deux défaillances
MTBF t f(t)dt R(t)dt
0 0
Représente la possibilité de défaillance entre « t » et « t + dt » pour une entité ayant survécue
jusqu’en « t »
M.T.B.F
Représente la moyenne des temps entre deux défaillances (assimilée à la moyenne des
temps de bon fonctionnement)
Les procédés de calcul de ces estimateurs varient selon le nombre de données que l’on
possède.
2.2.2.8 – LOIS D’ÉCHANTILLONNAGE
Les données dont on dispose sont des données relatives aux défaillances d’une partie de la
population du dispositif étudié.
La première phase du traitement consiste à classer ces données par ordre croissant (du nombre
d’unités d’usage par exemple)
Les procédés de calcul varient suivant le nombre N de données que l’on possède.
Lois de survie (utilisées lorsque le nombre de données est grand (> 50)
Lois exponentielle, Normale, de WEIBULL (utilisées principalement lorsque le nombre de
données est faible)
Dans ce cas, les lois de survie ne donnent pas de résultat suffisamment précis.
Ces éléments de calculs utilisant ces lois seront abordés lors des séances de TD
2.2.2.8.1 – Cas des grands nombres d’échantillons (N>50)
2.2.2.8.2 – Cas des petits nombres d’échantillons (N<50)
2.2.2.8.3 – remarque
2.2.2.8.4 – Représentation graphique
Elle est caractérisée par l’ensemble des mesures prises préalablement pour faciliter la remise en état.
Elle est estimée par le taux de réparation « M »
EXTRAIT DE LA NORME :
3.1.1.1 Composants
emploi de composants dont les interfaces avec le bien sont normalisées,
limitation et homogénéisation des types de composants employés,
synchronisation des défaillances prévisibles, dans toute la mesure des connaissances
technologiques.
existence d'un indicateur de détection des défaillances, du moins en ce qui concerne les
plus probables,
présence d'un indicateur d'usure des composants,
possibilité d"envisager dans la plupart des cas un dépannage rapide par le personnel de
l'entreprise (cas d'un bien industriel) ou par le consommateur (cas d'un bien destiné au
grand public), même sans qualification élevée ni formation spécialisée.
NOTE 1 : La réparation par l'utilisateur non professionnel d'un bien grand public est envisageable,
mais seulement pour des interventions déterminées qui ne risquent pas de mettre en
cause la sécurité et/ou l'application ultérieure de la garantie.
3.2.1.1Fiche technique
3.2.1.4 Nomenclature des pièces d'usure dont l'approvisionnement est conseillé (*),
NOTE : Pour mémoire, rappelons que la législation française impose que les documents
soient rédigés en français, avec le recours aux unités légales. lorsqu'elles existent.
3.2.2 Mode de transmission de la documentation technique
attache prévue sur le bien lui-même pour les documents introduits avant emballage final
dans un logement prévu à cet effet,
transmission effective des documents au vendeur par le constructeur, et mise à la
disposition de l'usager par le vendeur, ou transmission lors de la mise en service gratuite
NOTE : Se reporter, à ce sujet, à l'article 3 du contrat NF X 50-001 : Relations fournisseurs /utilisateurs - Marchés privés.
Cette procédure permet de surmonter les aléas qu'entraîne la diversité des réseaux de distribution.
homogénéité du parc, dans le cet; d'un bien à usage industriel (3.3.1), la multiplication de
biens d'un môme modèle dans un ensemble de matériels améliorant considérablement la
maintenabilité,
conception de l'installation permettant son accès et celle du bien lui-même sans modification
des caractéristiques originelles de maintenabilité,
Une décomposition des temps relatifs à la maintenance est donnée par le diagramme ci-dessous (NF
X 60-015
2
Temps de maintenance
2.1 2.2
Temps de maintenance Temps de maintenance
préventive corrective
2.1.1 2.1.2
Temps de maintenance Temps de maintenance
systématique conditionnelle
- Les délais d’intervention et temps morts (temps annexes relatifs à l’organisation pour
assurer la maintenance) :
Temps administratifs
o Prise de décision
o Traitement des documents
o Saisies
Temps logistiques
o Attentes de pièces
o Attente d(outillage
o Attente de personnel
Temps techniques
o Refroidissements
o Stabilisation de la machine
o Délai lié au cycle de production
Temps de préparation
o Études
o Méthodes
o Ordonnancement…
- La durée d’intervention
Temps de
remise en
conditions de
service
Temps de Temps annexes
réparation (administratifs,
techniques..)
2.2.3.2 – TEMPS MOYEN DE RÉCUPÉRATION
C’est le temps moyen pendant lequel les opérations de maintenance corrective sont réalisées (tous
les temps annexes sont exclus)
Le temps de réparation, composante du temps d’indisponibilité pour maintenance corrective, peut être
réduit par la mise en œuvre de méthodes et de moyens performants
Dispositifs de vérification
L’accessibilité
La manutention possible (prise en compte du poids, de la fragilité, de l’encombrement) et
mise en place de moyens proches et adaptés.
La facilité de démontage et de remontage (priorité aux interventions fréquentes)
L’interchangeabilité (conception modulaire, butées de réglage, échange standard…)
Les possibilités d’essai en exploitation (appareils spéciaux conçus à cet effet ou mise en
place de contrôles incorporés, supervision adaptée à la maintenance par exemple)
La connaissance des seuils admissibles
La mise en place de notices de contrôles adaptées
3 – DISPONIBILITÉ INTRINSÈQUE
3.1 – ARBRE DE DÉFAILLANCE
3.1.1 – COMMENT ÉTABLIR UN ARBRE DE DÉFAILLANCE
3.3.3 - CONCLUSION
.