Inegalites
Inegalites
Inegalites
Thibaut Allemand
6 mars 2007
1
Démonstration. Il s'agit simplement d'utiliser la concavité du logarithme :
1 p 1 0 1 1 0
log a + 0 bp ≥ log ap + 0 log bp = log ab,
p p p p
et on a le résultat voulu en passant à l'exponentielle.
Remarque 1. Un cas particulier très utilisé est le cas p = p0 = 2 ; on obtient
1 2
|ab| ≤ (a + b2 ).
2
Cette inégalité peut se généraliser de la manière suivante : si Φ : Rn →
R ∪ {+∞} est une fonction donnée, on dénit sa transformée de Legendre par
On a alors :
∀x, y ∈ R, (x|y) ≤ Φ(x) + Φ∗ (y).
On vérie aisément que si p ∈ [1, +∞[ et si Φ(x) = p1 |x|p , alors Φ∗ (y) = p10 |y|p ,
0
2
ou encore r
1 y y
log ≤ − 1,
2 x x
i.e. r r
y y
log ≤ − 1.
x x
r
y
En posant z = , notre inégalité est donc équivalente à
x
log z ≤ z − 1,
Or, on a évidemment √ √
z − 1 = ( z − 1)( z + 1).
On doit donc montrer que
(√ √
( z + 1) log z ≤ ( z − 1) si z < 1
√ √
( z + 1) log z ≥ ( z − 1) si z > 1.
Or, si z < 1, on a
√ √
( z + 1) log z ≤ 2 log z = log z 2 ≤ z 2 − 1 ≤ z − 1.
donc √
∀z > 1, φ( z) ≥ 0,
et on a montré le résultat.
Proposition 1.5. Pour tout réel x positif, on a
3(x − 1)2 ≤ (2x + 4)(x log x − x + 1).
3
Démonstration. On peut montrer ça en s'intéressant à la convexité des deux
fonctions. Mais nous allons utiliser ici la méthode barbare : l'étude de fonction.
Soit donc
φ : x 7→ 3(x − 1)2 − (2x + 4)(x log x − x + 1).
Dérivons :
φ0 (x) = 6(x − 1) − 2x log x + 2x − 2 − 2x log x − 4 log x
= −4x log x + 8x − 4 log x − 8
= −4(x + 1) log x + 8(x − 1),
et
1
φ00 (x) = 4(1 − − log x)
x
1 1
= 4(1 − + log )
x x
1 1
≤ 4(1 − + − 1)
x x
≤ 0.
Ainsi, φ0 est décroissante. Or, on voit qu'elle s'annule en x = 1, donc elle est
positive pour x < 1 et négative pour x > 1. Par conséquent, φ est croissante
pour x < 1 et décroissante pour x > 1. Comme φ(1) = 0, on obtient
∀x > 0, φ(x) ≤ 0,
ce qui est l'inégalité recherchée.
Proposition 1.6. Soit x un réel positif. On a alors
x log x − x + 1 ≤ (x − 1)2 .
Démonstration. Posons
φ(x) = x log x − x + 1 − (x − 1)2 .
Calculons sa dérivée :
φ0 (x) = log x − 2(x − 1).
Allons un cran plus loin :
1
φ00 (x) = − 2.
x
Ainsi, φ0 est croissante sur [0, 12 ] et décroissante sur [ 12 , +∞[. Elle vaut − log 2−1
en x = 21 , donc elle est négative sur [0, +∞[. On en conclut que φ est décrois-
sante, donc plus petite que sa valeur en 0, qui est 0, d'où l'inégalité recher-
chée.
4
Théoreme 1.7. Soit F un espace vectoriel normé, soient a et b dans R, a < b.
On suppose que les deux fonctions f : [a, b] → F et g : [a, b] → R sont continues
sur [a, b] et dérivables à droite sur [a, b] \ D où D est au plus dénombrable. Si,
pour tout t ∈ [a, b] \ D on a kfd0 (t)k ≤ gd0 (t), alors
kf (b) − f (a)k ≤ g(b) − g(a).
On suppose que E n'est pas vide. φ est continue sur [a, b] \ D et est continue à
gauche en chaque di . E est donc un ouvert de [a, b] \ D auquel il faut éventuel-
lement rajouter quelque éléments de D. Notons x0 la borné inférieure de E . On
peut armer que x0 > a, car pour x proche de a, φ(x) ≤ 0. On peut également
dire que x0 ∈/ E . En eet, dans ce cas, x0 ne pourrait être que l'un des di , mais
par continuité à gauche, elle serait vraie pour un y < di . On a donc
X 1
kf (x0 ) − f (a)k ≤ g(x0 ) − g(a) + ε(x0 − a) + ε . (1)
2i
di <x0
5
1.4 Inégalité de Taylor-Lagrange
L'inégalité de Taylor-Lagrange nous permet de controler la façon dont la
série de Taylor d'une fonction converge vers cette fonction. Elle est souvent
utilisée de manière astucieuse en consdérant des fonctions dont les premières
dérivées s'annulent en un point donné.
Théoreme 1.9. Soient a < b deux réels, soit f une fonction de classe C n sur
[a, b], à valeurs dans un espace vectoriel normé, n + 1 fois dérivables sur ]a, b[.
Alors n+1
(b − a)
kf (b) − Pf,a,n (b)k ≤ sup kf (n+1) k ·
]a,b[ (n + 1)!
où n
X f (k) (a)
Pf,a,n (x) = f (a) + (x − a)k .
k!
k=1
Démonstration. On dénit
g(x) = f (b) − Pf,x,n (b)
et
(b − x)n+1
h(x) = − sup kf (n+1) k · .
]a,b[ (n + 1)!
On a alors, pour tout x ∈]a, b[,
n n
X f (k+1) (x) X f (k) (x)
g 0 (x) = −f 0 (x) − (b − x)k + (b − x)k−1
k! (k − 1)!
k=1 k=1
(n+1)
f (x)
= −f 0 (x) − (b − x)n + f 0 (x)
n!
f (n+1) (x)
=− (b − x)n
n!
et
(b − x)n
h0 (x) = sup kf (n+1) k · .
]a,b[ n!
On en déduit que, sur ]a, b[, kg (x)k ≤ h0 (x), et donc, d'après le théorème des
0
accroissements nis (théorème 1.7), kg(b) − g(a)k ≤ h(b) − h(a), ce qui est
l'inégalité voulue puisque g(b) = h(b) = 0.
6
Remarque 3. Cette inégalité entraine, par bilinéarité du produit scalaire et po-
sitive homogénéité de la norme, en remplaçant x par −x, que
|(x|y)| ≤ kxk · kyk.
Dans le cas d'un espace préhilbertien complexe, c'est cette dernière inégalité qui
est l'inégalité de Cauchy-Schwarz.
Démonstration. Soient x, y ∈ V . Pour tout λ ∈ R, on a
0 ≤ (x + λy|x + λy) = λ2 kyk2 + 2λ(x|y) + kxk2 := P (λ).
Le polynôme P , de degré 2, est toujours positif, donc a au plus une racine réelle.
Ceci équivaut à dire que son discriminant réduit est négatif :
∆0 = (x|y)2 − kxk2 kyk2 ≤ 0,
7
2.2 Inégalité de Hölder
L'inégalité de Hölder est l'inégalité numéro 1 lorsqu'il s'agit de majorer des
intégrales...
Théoreme 2.2. On travaille ici sur un ouvert Ω ⊂ R0N quelconque, en dimen-
sion N ∈ N∗ quelconque. Soient f ∈ Lp et g ∈ Lp , avec 1 ≤ p ≤ +∞ et
p + p0 = 1. Alors f g ∈ L et
1 1 1
Z
|f g| ≤ kf kLp kgkLp0 .
Ainsi, f g ∈ L1 , et Z
1 1 0
|f g| ≤ kf kpLp + 0 kgkpLp0 .
p p
En remplaçant alors f par λf (λ > 0), il vient
λp
Z
1 0
λ |f g| ≤ kf kpLp + 0 kgkpLp0 ,
p p
soit
λp−1
Z
1 0
|f g| ≤ kf kpLp + 0 kgkpLp0 := φ(λ). (2)
p λp
On cherche alors à minimiser le membre de droite en fonction de λ :
p − 1 p−2 1 0
φ0 (λ) = 0 ⇐ : λ kf kpLp − 2 0 kgkpLp0 = 0
p λ p
0
⇐ :λp = kf k−p p
Lp kgkLp0
p/p0
⇐ :λ = kf k−1
Lp kgkLp0 .
sans perte de généralité que F et G sont non nuls. L'inégalité de Young nous
permet d'armer que
0
|f (x)g(x)| 1 f (x)p 1 g(x)p
≤ + 0 .
FG p F p p Gp0
En intégrant, on obtient
Z
1 1 1
|f g| ≤ + = 1,
FG p p0
d'où le résultat.
8
Remarque 4. L'inégalité est toujours vraie si le membre de droite est inni. On
n'est donc pas obligé de supposer que f ∈ Lp et g ∈ Lp . De plus, ce résultat est
0
vrai pour n'importe quel espace mesuré (X, µ) (où µ est une mesure positive).
Corollaire 2.3 (Inégalité d'interpolation). Soit f ∈ Lp ∩ Lq avec 1 ≤ p ≤ q ≤
+∞. Alors f ∈ Lr pour tout p ≤ r ≤ q et
1 α 1−α
kf kLr ≤ kf kα 1−α
Lp kf kLq où = + (0 ≤ α ≤ 1).
r p q
Démonstration. On écrit que
Z Z
kf krLr = r
|f | = |f |αr |f |(1−α)r .
Z αr
p
Z (1−α)r
q
kf krLr ≤ |f |p
|f | q
,
L'inégalité de Hölder (proposition 2.2) nous permet d'écrire les deux inégalités
suivantes :
Z Z 1/p Z 1/p0
p−1 p (p−1)p0
|f ||f + g| ≤ |f | |f + g|
et Z Z 1/p Z 1/p0
p−1 p (p−1)p0
|g||f + g| ≤ |g| |f + g| .
9
2.4 Inégalité de Jensen
Comment les fonctions convexes agissent-elles sur les intégrales ? C'est ce
que nous dit l'inégalité de Jensen.
Théoreme 2.5. Soit (Ω, F, µ) un espace probabilisé. Soit f : Ω → R une
fonction mesurable, et soit φ : R → R une fonction convexe. On suppose que f
et φ ◦ f sont intégrables par rapport à dµ. Alors
Z Z
φ f dµ ≤ (φ ◦ f )dµ.
car une fonction convexe est toujours continue. De même, si x > y , on montre
que
φ(x) ≥ φ(y) + d+ (y)(x − y).
Comme d− ≤ d+ , on a dans tous les cas
φ(x) ≥ φ(y) + d− (y)(x − y).
Z Z Z
−
φ(f (z)) ≥ φ f dµ + d f dµ f (z) − f dµ ,
d'où, en intégrant, Z Z
(φ ◦ f )dµ ≥ φ f dµ .
kf kpLp
λ({|f | ≥ µ}) ≤ .
µp
10
Démonstration.
Z
λ({|f | ≥ µ}) = dx
{|f |≥µ}
|f (x)|p
Z
≤ dx
{|f |≥µ} µp
kf kpLp
≤ .
µp
On voit que le produit de convolution est bien déni et est mesurable par
exemple lorsque f ∈ L1 et g ∈ L∞ , ou lorsque f, g ∈ L2 . En eet, on voit
que
kf ? gkL∞ ≤ kf kL1 kgkL∞
et
kf ? gkL∞ ≤ kf kL2 kgkL2 .
Mais on a aussi :
Z Z Z
kf ? gkL1 = |f ? g|(x)dx ≤ |f (x − y)||g(y)|dydx = kf kL1 kgkL1 .
Rn Rn Rn
L'inégalité de Young nous permet de généraliser ces inégalités à tous les espaces
Lp .
Théoreme 2.7. Soit (p, q, r) un triplet de réels supérieurs à 1 (éventuellement
innis) tels que
1 1 1
1+ = + .
r p q
Soit f ∈ Lp (Rn ) et soit g ∈ Lq (Rn ). Alors pour presque tout x de Rn , la fonction
Φ : y 7→ f (x − y)g(y)
11
La démonstration se base sur le fait suivant : si s ∈ [1, +∞], si s0 est son
conjugué, et si h ∈ Ls , alors
Z
khkLs = sup
hφ .
kφkLs0 ≤1 R n
Z
Iφ (f, g) = |f (x − y)g(y)φ(x)|dxdy,
Rn ×Rn
qu'on va majorer avec l'inégalité de Hölder. Cependant, nous allons être légère-
ment astucieux : prenons α, β ∈]0, 1[ ; alors
Z
Iφ = |f (x − y)|1−α |g(y)|1−β |φ(x)||f (x − y)|α |g(y)|β dxdy.
Rn ×Rn
avec Z
0
Iφ1 (f, g) = |φ(x)|r |f (x − y)|α |g(y)|β dxdy
Rn ×Rn
Z
Iφ2 (f, g) = |f (x − y)|(1−α)r+α |g(y)|(1−β)r+β dxdy.
Rn ×Rn
pour majorer Iφ2 (f, g) avec les mêmes quantités. Il sut pour avoir ces trois
relations de poser
r−p r−q
α= , β= ,
r−1 r−1
qui dénissent bien des quantités de ]0, 1[. L'inégalité de Hölder entraine alors
que
Z Z αp Z βq
p q
α β α× α β× β
|f (x − y)| |g(y)| dy ≤ |f (x − y)| dy |g(y)|
Rn Rn Rn
β
≤ kf kα
Lp kgkLq .
12
Toujours par Fubini, on trouve que
Z Z
Iφ2 (f, g) = |f (x)|p dx |g(y)|q dy,
Rn Rn
et donc 1 p q
Iφ2 (f, g) r = kf kLr p kgkLr q .
Ainsi, en regroupant, on a obtenu que
α
+p β
+ rq
Iφ (f, g) ≤ kφkLr0 kf kLr0p r
kgkLr0q .
où ! 21
d
X
k∇ψkL2 = k∂i ψk2L2 .
i=1
L'espace H01 (Ω) est déni comme l'adhérence de D(Ω) (fonctions indéniment
diérentiables à support compact dans Ω) pour la norme de H 1 . Il est donc inclus
13
dans H 1 . Lorsque Ω est susamment régulier, on peut montrer que l'espace
H01 (Ω) est l'ensemble des fonctions de H 1 (Ω) s'annulant sur ∂Ω.
L'inégalité de Poincaré arme qu'on peut controler la norme L2 d'une fonc-
tion de H01 (Ω) (où Ω est un ouvert borné) par la norme L2 de sa dérivée. Ainsi,
la norme naturelle de H01 devient
kψkH01 = k∇ψkL2 .
L'inégalité de Poincaré est en outre très souvent utilisée lorsqu'il s'agit de ma-
jorer des intégrales faisant intervenir une fonction par une intégrale faisant in-
tervenir sa dérivée.
Théoreme 3.1. Soit Ω un ouvert borné de Rd . Il existe une constante CΩ telle
que
∀ϕ ∈ H01 (Ω), kϕkL2 ≤ CΩ k∇ϕkL2 .
Cette inégalité peut être généralisée. Soit Ω un ouvert de RN . Notons W 1,p (Ω)
l'espace des fonctions de Lp (Ω) dont la norme suivante est nie :
1
kukW 1,p = (kukpLp + k∇ukpLp ) p < +∞.
14
Théoreme 3.2. Soit p ∈ [1, +∞[. Soit Ω un ouvert de RN borné dans une
direction ou de mesure nie. Alors il existe une constante C dépendant de Ω et
p telle que
∀u ∈ W01,p (Ω), kukLp ≤ k∇ukLp .
L'expression k∇ukLp est donc une norme sur W01,p (Ω) équivalente à la norme
kukW 1,p .
15
3.3 Inégalité de Csiszár-Kullback
Cette inégalité nous permet de montrer que la convergence en entropie en-
traine la convergence dans L1 .
Théoreme 3.5. Soit Ω ⊂ RN mesurable, et soient f, g : Ω → R+ deux fonctions
mesurables positives. Alors :
Z Z 2
f
f log − f + g ≥K |f − g|
Ω g Ω
avec
3
K= R R .
2 Ωf +4 Ωg
Démonstration. La démonstration repose sur la formule suivante :
∀u ∈ R+ 3(u − 1)2 ≤ (2u + 4)(u log u − u + 1).
En eet, on a :
Z Z √
f g
|f − g| = 3| − 1| √
Ω Ω g 3
Z 1/2 1/2
f f f f g
≤ 2 +4 log − + 1 √
Ω g g g g 3
Z 1/2 Z 1/2
1 f
≤√ (2f + 4g) f log − f + g .
3 Ω Ω g
16
Théoreme 3.6. Soient f ∈ L1 (RN ), N ∈ N∗ , m > 0 et δ > 0. On suppose que
kf kL1 = 1. Alors
kf kḢ m ≤ C(m, N, δ)kf kḢ m+δ ,
kf kH m ≤ C(m, N, δ)kf kH m+δ ,
avec 2m+N
4m+2N 12
2δ +4δ
1 1
C(m, N, δ) = + ,
VN 2m + N 2δ
où VN est le volume de la boule unité de RN .
Démonstration. Commençons par la norme homogène. Comme kf kL1 = 1, on
a |fˆ(ξ)| ≤ 1. Ainsi, si R > 0,
Z Z Z
2m
|ξ| |fˆ(ξ)|2 dξ ≤ |ξ| 2m
dξ + |ξ|2m |fˆ(ξ)|2 dξ
RN |ξ|≤R |ξ|≥R
Z
VN 1
≤ R2m+N + 2δ |ξ|2(m+δ) |fˆ(ξ)|2 dξ
2m + N R |ξ|≥R
VN 1
≤ R2m+N + 2δ kf k2Ḣ m+δ
2m + N R
:= g(R).
2δ
g 0 (R0 ) = 0 ⇐ :VN R02m+N −1 = kf k2Ḣ m+δ
R02δ+1
2δ
⇐ :R02m+2δ+N = 2
kf kḢ m+δ
VN
1
2m+2δ+N
2δ 2
⇐ :R0 = kf kḢ m+δ .
VN
On remplace dans g , et on obtient le résultat annoncé. Pour le cas inhomogène,
il sut de remarquer que
δ
|ξ|2δ (1 + |ξ|2 )m = |ξ|2 (1 + |ξ|2 )m ≤ (1 + |ξ|2 )δ (1 + |ξ|2 )m = (1 + |ξ|2 )δ+m
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Autrement dit Z
1
kx 7→ f (y)dykLp ≤ Ckf kLq .
Rd |x − y|α
Remarque 6. On résume cela en disant que la convolution se comporte comme si
on avait | .1 |d ∈ L1 (Rd ) (car en supposant cela, l'inégalité de Hardy-Littlewood-
Sobolev n'est autre qu'une inégalité de Young).
La démonstration de ce théorème est très technique, et nous ne la donne-
rons pas ici. Remarquons seulement qu'elle repose sur le lemme suivant, dit de
décomposition atomique :
Lemme 3.8. Soit 1 ≤ p < +∞ et soit f ∈ Lp positive. Alors il existe une
famille de réels (ck )k∈Z , une famille de fonctions mesurables (fk )k∈Z et une
constante C > 0 tels que
1. f = ck fk ,
X
k∈Z
2. µ(Supp fk ) ≤ 2k+1 , où µ est la mesure de Lebesgue de Rd ,
3. kfk kL∞ ≤ 2− p ,
k
4. ck ≤ Ckf kpLp .
X p
k∈Z
18
19