Sujet Ecrit1 2016

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Année universitaire 2016-2017

UE 1V001 "Organisations cellulaires du Vivant"

EXAMEN ECRIT 1ère PARTIE


samedi 29 octobre 2016

NB. Ce sujet est à l'usage exclusif des étudiant-e-s régulièrement inscrit-e-s à l'UE 1V001 pour
cette année universitaire 2018-2019. Tout autre utilisation, en particulier pour la constitution de
polycopiés d'annales, n'est pas autorisée et pourra le cas échéant faire l'objet de poursuites,
au terme de la législation sur le droit à la propriété intellectuelle.
L’usage de calculatrices et de téléphones portables est formellement interdit.
Durée de l'épreuve : 1 heure 30 Note sur 30
***************
Les trois exercices proposés dans ce sujet sont indépendants.

Exercice I (notation sur 10; durée conseillée : 30 minutes)


Le cœlacanthe est un animal marin de type poisson
prédateur de grande taille (plus de 1,5 m de long),
vivant à de grandes profondeurs. Si sa morphologie
générale et son mode de vie le rapprochent de
certains poissons, d'autres caractères le rapprochent
des tétrapodes (animaux à deux paires de membres
locomoteurs). Par exemple, le cœlacanthe possède
en plus de ses branchies, des structures identifiées
comme des poumons. Autre exemple, il présente des nageoires, mais dont la partie antérieure
est charnue, constituée de muscles et d'os avec une insertion monobasale osseuse. La position
phylogénétique du cœlacanthe a fait l'objet d'un vif débat depuis sa découverte en 1938.
Afin de résoudre sa position au sein des Vertébrés, une phylogénie moléculaire a été
réalisée. Dans cette analyse, l'animal utilisé comme extra-groupe (ou groupe externe) n'est pas
donné. Le résultat obtenu est présenté en figure 1.

Grenouille
Tigre
Cœlacanthe
Saumon
Sardine
Raie
Requin
Extra-groupe

Figure 1. Arbre phylogénétique obtenu à partir de caractères moléculaires (non précisés ici)
1. Que représentent les nœuds et les branches dans un arbre phylogénétique?
2. Rappelez quel est le rôle de l'extra-groupe dans une analyse phylogénétique. Justifiez votre
réponse en deux phrases maximum.
3. Parmi les organismes suivants, quel est celui qui vous semble être le plus pertinent à utiliser
comme extra-groupe :

UE 1V001 "Organisations cellulaires du Vivant" – Ecrit 1 (29 octobre 2016) page 1/4
• thon (Métazoaire, Actinoptérygien)
• Escherichia coli (Eubactérie)
• tulipe (Lignée verte, plante à fleurs)
• escargot (Métazoaire, Mollusque)
Pour chacun de ces organismes, vous donnerez vos arguments appuyant leur rejet ou leur
choix.
4. Donnez le groupe frère du cœlacanthe. Justifiez votre réponse en définissant le terme
"groupe frère".
5. Définissez le terme "synapomorphie" en phylogénie.
6. A partir de la matrice morphologique ci-dessous et de l'arbre phylogénétique (figure 1),
donnez les synapomorphies soutenant le groupe constitué du cœlacanthe et de son groupe
frère.

Présence Présence Présence Membres


Présence Membres locomoteurs
de de de locomoteurs en
d’os à insertion monobasale
vertèbres branchies poumons nombre pair
Extra-groupe non oui non non ? ?
Raie oui oui non non non non
Requin oui oui non non non non
Sardine oui oui non oui non non
Saumon oui oui non oui non non
Cœlacanthe oui oui oui oui non oui
Tigre oui non oui oui oui oui
Grenouille oui non oui oui oui oui

7. Donnez la synapomorphie du groupe constitué de "sardine-saumon" et de son groupe-frère.


8. En vous appuyant sur le résultat de la phylogénie, expliquez pourquoi les "poissons" ne
constituent plus un groupe dans la classification actuelle.

Exercice II (notation sur 10; durée conseillée : 30 minutes)

La différenciation musculaire est un processus pendant lequel des cellules mononucléées


(avec un seul noyau), appelées myoblastes, fusionnent les unes avec les autres pour former des
cellules plurinucléées (plusieurs noyaux), appelées myotubes, qui donneront par la suite des
fibres musculaires squelettiques. Ce processus peut être étudié en culture cellulaire à partir de
cellules appelées C2C12. Ces cellules sont capables de se différencier dans une boîte de
culture, c’est-à-dire de former des myotubes au bout de 48 h de culture dans un milieu de
approprié (schéma ci-dessous).

Des chercheurs s’intéressent à la localisation intracellulaire d’une protéine, appelée X, au cours


de la différenciation musculaire. Pour cela, ils réalisent une protéine de fusion, avec la protéine
GFP (Green Fluorescent Protein) et la protéine X (protéine X-GFP). Ils introduisent la construction
permettant l’expression de cette protéine X-GFP dans des cellules C2C12 non différenciées.
Après 24h et 48h de culture, les cellules sont incubées avec une molécule fluorescente, le DAPI.
Les fluorescences émises par la GFP (verte) et par le DAPI (bleue) sont visualisées au
microscope à fluorescence. Les résultats sont présentés dans la figure 1.

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Figure 1. Visualisation de la GFP et du
DAPI dans des cellules C2C12 dans
lesquelles la construction X-GFP a
été introduite. Ces cellules ont été
mises en culture et observées après
24h de culture (myoblastes) et 48h
de culture (myotubes).

1. Faîtes un schéma détaillé et légendé d’un noyau.


2. Quel compartiment (ou organite) le DAPI permet-il de visualiser dans une cellule? Justifiez.
3. Décrivez et interprétez les résultats de la figure 1.
Afin de comprendre les mécanismes régulant la localisation de la protéine X, les chercheurs
ont alors réalisé plusieurs expériences complémentaires. Ainsi, l’expérience décrite
précédemment a été reproduite dans des cellules modifiées qui ne synthétisent plus les
protéines importine. Les résultats obtenus sont présentés dans la figure 2.

Figure 2. Visualisation de la GFP et du


DAPI dans des cellules C2C12
dépourvues de protéines importine et
dans lesquelles la construction X-GFP
a été introduite. Ces cellules ont été
mises en culture et observées après
24h de culture (myoblastes) et 48h
de culture (myotubes).

4. Décrivez et interprétez les résultats de la figure 2.


Par la suite, les chercheurs ont réalisé d’autres formes de fusion de cette protéine X : (i) fusion
entre la moitié N-terminale (1ère moitié) de la protéine avec la protéine GFP (protéine fusion
appelée NterX-GFP) et (ii) fusion de la moitié C-terminale (2ème moitié) de la protéine avec la
GFP (protéine fusion appelée CterX-GFP). Chacune de ces constructions a été introduite dans
les cellules C2C12. 24h et 48h après, la GFP est visualisée dans ces cellules préalablement
incubées avec du DAPI. Les résultats sont présentés dans la figure 3.

Figure 3. Visualisation de la GFP et du DAPI


dans des cellules C2C12 dans lesquelles
chacune des constructions X-GFP, NterX-GFP
ou CterX-GFP a été introduite. Ces cellules
ont été mises en culture et observées après
24h de culture (myoblastes) et 48h de
culture (myotubes).

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5. Quel est le but de cette expérience?
6. Décrivez et interprétez les résultats de la figure 3, en précisant si ce but est atteint.

Exercice III (notation sur 10; durée conseillée : 30 minutes)


Pour parvenir dans le sang, le glucose traverse les cellules épithéliales de l’intestin. Ainsi, le
glucose présent dans la cavité intestinale pénètre dans les entérocytes par leur face apicale et
ressort par leur face basale pour gagner le milieu interstitiel, puis le sang. Le schéma ci-dessous
(figure 1) représente un entérocyte, ainsi que les différentes structures impliquées dans le
transport du glucose. La figure 2 montre la vitesse du transport du glucose par la structure C en
fonction de sa concentration. Le tableau indique les concentrations physiologiques de Na+, K+
et de glucose à l’intérieur des entérocytes et dans le sang.
Cavité)intestinale
Concentration* dans*les* Concentration* dans*le*sang
Glucose 2)Na+ entérocytes
Na+ 12&mM 148&mM
A
K+ 140mM 4&mM

Glucose 6&mM 0,008&mM


Tableau. Concentrations physiologiques de Na+, K+ et de
Glucose 2)Na+ glucose à l’intérieur des entérocytes et dans le sang.

3 Na+ 2 K+
Glucose

C B

Glucose
3 Na+ 2 K+
Figure 1. Transport du glucose au
Sang
travers d'un enterocyte, de la Figure 2. Vitesse de transport du glucose par la
cavité intestinale vers le sang structure C, en fonction de sa concentration
intracellulaire.
1. A quel grand type de macromolécules biologiques appartiennent les structures
schématisées en A, B et C sur la figure 1? Comment sont-elles organisées au niveau de la
membrane plasmique ?
2. Expliquez quel type de transport est mis en œuvre au niveau de la structure C en vous
appuyant sur les données de la figure 2 et du tableau 1. Donnez alors le nom de la structure C.
3. Sachant que la concentration en glucose dans la cavité intestinale est inférieure à celle
intracellulaire des entérocytes, expliquez comment est transporté le glucose dans les
entérocytes par la structure A. Précisez le rôle du Na+ dans ce transport et déduisez-en la
concentration de cet ion dans la cavité intestinale par rapport à sa concentration
intracellulaire.
4. Nommez la structure B en justifiant votre réponse.
5. Quelle serait la conséquence sur le transport du glucose si la cellule était placée dans un
environnement dépourvu d’ATP ? Justifiez votre réponse.
6. Quelle conséquence sur le transport du glucose aurait une relocalisation de la structure C
exclusivement sur la face apicale des entérocytes? Justifiez votre réponse.

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