Copie de Cours Droit Des Assurances Cima

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DROIT DES ASSURANCES

EN ZONE CIMA

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PREAMBULE
Le droit des assurances est la branche du droit qui régit les relations entre les assurés et les assureurs liés par
un contrat d'assurance. Ces relations passent notamment par l'étude du contrat d'assurance (ou police d'assurance)
qui précise les garanties offertes par l'assureur.
En Afrique, cette législation est le résultat de la mise en œuvre du TRAITÉ INSTITUANT UNE
ORGANISATION INTÉGRÉE DE L'INDUSTRIE DES ASSURANCES DANS LES ÉTATS AFRICAINS dont les
principales dates historiques sont :

 27 juillet 1962 : Signature de la convention portant création de la Conférence Internationale des Contrôles
d’Assurances (CICA) avec les 13 Etats suivants : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte
d’Ivoire, Gabon, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Madagascar et France. ;
 27 Novembre 1973 : Signature d’une nouvelle convention remplaçant la précédente sans les participations
de la France et de Madagascar, dont le siège était Paris (France) ;
 1976 : Transfert du siège de la CICA à Libreville (Gabon) ;
 20 Septembre 1990 : Constat de la crise de la CICA aboutissant à la signature de la”Convention de
Coopération pour la Promotion et le Développement de l’Industrie des Assurances” (CCDPIA). Elle se
caractérise par la création d’un Conseil des Ministres des Assurances (CMA) et d’une Commission Inter-
Etatique de Contrôle des Assurances ;
 25 Avril 1991 : A l’initiative des Ministres des Finances de la Zone Franc réunis à Ouagadougou (Burkina
Faso), un groupe de travail mis en place à fait germer l’idée d’une organisation intégrée de l’industrie des
assurances ;
 10 Juillet 1992 : Signature du Traité instituant une Organisation Intégrée de l’Industrie des Assurances dans
les Etats africains avec comme organisme communautaire la Conférence Interafricaine des Marchés
d’Assurances en abrégé CIMA, à Yaoundé (République du Cameroun) par les gouvernements des 14 états
membres suivants : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Comores, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée
Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. Mais les Comores n’ont pas ratifié le Traité.
 20 Avril 1994 : Entrée en vigueur du Traité CIMA qui prévoit l’adhésion de tout autre Etat Africain qui le
désire ;
 15 Avril 2002 : Le nombre des Etats membres de la CIMA est passé de treize (13) à quatorze (14) avec
l’adhésion de la Guinée Bissau.

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TITRE I REGLES GENERALES DU CONTRAT
D’ASSURANCE
CHAPITRE PRELIMINAIRE– NOTIONS GENERALES

SECTION 1 : NOTIONS GENERALES D’ASSURANCE

1. Définitions

Bien qu’il n’y ait pas de définition légale de l’assurance, il est usuel de citer celle formulée par Joseph
Hémard, économiste français, qui reprend l’ensemble des opérations et engagements de chaque partie :
« L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre, moyennant une rémunération (la
prime), pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui
prenant en charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique . »
Quatre parties sont en présence :

2. Histoire de l’assurance

Dès la plus haute antiquité, les hommes se sont réunis pour venir en aide à ceux qui étaient frappés par le sort.
Les Sumériens pratiquaient un système d'assistance mutuelle en cas de perte des marchandises transportées par
caravane.
On trouve également trace d'une telle pratique dans le code Hammurabi, plus ancienne collection de lois
connue, gravée sur pierre et datant du 18eme siècle av JC.
A Athènes, existaient des associations permettant le versement de secours dans certains cas comme le décès.
Chez les Romains, on trouve également des associations intervenant lors de la survenance de certains
évènements. Citons l'association des légionnaires qui prévoyait une bourse en cas de départ lointain aux colonies.
Mais ces formes d'assistance mutuelle ne sont pas véritablement à l'origine de l'assurance.
Le prêt à la grosse aventure a permis la naissance de l'assurance. Ce prêt était déjà pratiqué par les Grecs et
Romains. En voici le mécanisme:
 Pour le commerce maritime, les marchands avaient besoin de beaucoup d'argent. Ils s'adressaient à
des banquiers qui leur prêtaient les capitaux nécessaires;
 si le bateau faisait naufrage, le marchand ne remboursait rien au banquier. En revanche, en cas de
réussite de l'expédition, le prêteur était non seulement remboursé, mais touchait en plus une
participation très élevée en compensation du risque encouru. L'intérêt pouvait atteindre 40, voire 50%
Au 12e siècle, avec la reprise des échanges commerciaux le prêt à la grosse se redéveloppa et donna lieu à des
abus quant au taux d'intérêt.
Le pape Grégoire IX, par Décrétale de 1234, interdit le prêt usuraire (taux d'intérêt excessif) et ainsi condamna
le prêt à la grosse aventure.
Il fallut trouver un moyen qui permit au banquier d'être certain du remboursement de son prêt. Ainsi peu à
peu, fut mis en place un système qui donna naissance à l'assurance maritime: des banquiers au des groupements de
commerçants acceptèrent de garantir, en cas de perte, la valeur du navire et de sa cargaison, moyennant le paiement
d'une somme fixée au préalable.

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L'écrit qui matérialisait ce contrat s'appelait déjà une police (au sens de preuve). La promesse de garantie était
l'assurete et la somme payée à l'avance la praemium.
On a retrouvé fort peu de contrats d'assurance de cette époque, car ils étaient cassés, c'est à dire déchirés, une
foi le voyage assuré terminé.
Le plus ancien contrat d'assurance conservé jusqu'a nos jours a été émis à Gênes, en Italie, en 1347, émise à
Marseille par des assureurs génois.
En Afrique, l’essor d’un véritable marché de l’assurance va se concrétiser avec l’adoption au niveau
communautaire du code des assurances CIMA en septembre 1992.
Ce texte qui régit désormais le droit des assurances dans l’ensemble des Etats signataires de la sous
région, répond à un double objectif : d’ abord favoriser l’harmonisation des législations des Etats membres avec
le nouveau code des assurances CIMA, ensuite moderniser les dispositions du code relatives au contrat, au contrôle
et aux entreprises.
Le texte communautaire qui procède à une réforme plutôt qu’ à une refonte de la législation antérieure,
comporte cinq livres relatifs respectivement au contrat d’assurance ( livre I ), aux assurances obligatoires ( livre II
), aux entreprises d’ assurances ( l ivre III ), aux règles comptables applicables aux organismes d’assurances ( livre
IV ), et enfin aux agents généraux, courtiers et aux intermédiaires d’assurance et de capitalisation.

3. Rôle de l’assurance

Fonction réparatrice de l’assurance : L’assurance permet d’indemniser les préjudices résultants de la réalisation
des risques. Grâce à elle, la voiture endommagée sera réparée. Elle joue généralement ce rôle dans l’intérêt de
l’assuré lui-même car elle lui permet de conserver l’équilibre de son patrimoine. Mais l’assurance est aussi utilisée
pour garantir au tiers la réparation du préjudice dont il est victime. C’est le but essentiel des assurances de
responsabilité obligatoire.
Fonction d’épargne : L’assurance vie peut aussi permettre à l’assuré de se constituer un capital ou une rente dans en
bénéficiant des avantages de la fiscalité de l'assurance vie cumulés avec ceux liés à la transmission du patrimoine. ;
Elle joue alors une fonction d’épargne.
Fonction de prévention : Le rôle de l’assureur est aussi d’aider l’assuré à éviter un sinistre en le sensibilisant au
risque, en le dissuadant de prendre des risques inconsidérés et incite les assurés à observer un comportement prudent
afin d’éviter les sinistres.
 Prévention routière ;
 Prévention incendie ;
 Prévention en matière de santé ;
 Prévention risques naturels ;
Rôle de protection sociale : Les assurances privées jouent un rôle très important pour compléter le rôle de l’Etat
dans le cadre de la protection sociale en matière de santé (complémentaire santé ), de retraite ( contrat retraite ) et de
dépendance ( contrat dépendance).

4. Technique d’assurance

L’assurance est une technique fondée sur la solidarité par la mutualité

 Mutualité
L’assureur regroupe les cotisations d’un même risque et forme une mutualité. Ces sommes servent alors à indemniser les
sinistres touchant ce groupe.

 Données statistiques/inversion cycle de production


L’assurance présente à cet égard, par rapport aux autres secteurs de la vie économique, une particularité
remarquable, que l’on appelle l’inversion du cycle de production. D’ordinaire un produit peut être évalué avant
d’ être la n cé d an s l a circu l a ti on : a in si"i le p rix d e revi en t d’une marchandise destinée à être vendue est connu
avant la vente ; le coût de production précède la consommation.
Au contraire, dans l’assurance qui a pour objet essentiel la couverture de risques, le prix de revient ne peut être
connu qu’à posteriori, puisque la prestation de l’assureur n’intervient que dans l’avenir et dépend de la
réalisation des sinistres. La vente de sécurité précède nécessairement l’établissement du coût exact de production.

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Pour résoudre cette difficulté inhérente à l’assurance, les assureurs ont été obligés, pour l’équilibre de leurs
entreprises, de calculer à l’avance les probabilités afin de pouvoir demander aux assurés une prime
correspondante. Ce calcul est rendu possible grâce à la statistique.

 Dispersion des risques


Pour que la compensation entre les risques puisse se faire dans les meilleures conditions, il faut éviter que tous les risques ne se
réalisent en même temps. Par exemple si on assure contre la grêle tous les exploitants agricoles d’une même région, le moindre
orage de grêle peut se révéler catastrophique

 Homogénéité des risques


Il ne suffit pas pour dresser une statistique d’assurance de grouper les risques dispersés, il faut encore et surtout que ces
risques soient homogènes, c’est à dire qu’ils présentent une commune mesure. Il faut ainsi réunir un grand nombre de risques
semblables, qui ont la même chance de se réaliser et qui occasionneront des conséquences du même ordre.

 Fréquence des risques


Pour être évalué techniquement les risques doivent avoir une certaine fréquence, c’est à dire être susceptible de se réaliser
assez souvent pour que les observations assez nombreuses permettent de dégager une loi de probabilité.

 Sélection des risques


La mise en commun des risques va être précédée d’une sélection. Il existe donc une sorte d’examen d’entrée en mutualité, ce
qui explique que les mauvais sujets rencontrent des problèmes pour trouver une assurance.

 Division des risques


L’assurance repose sur la compensation des risques. L’assureur en possession de statistiques dressées d’après un grand
nombre de faits homogènes, doit s’efforcer de réunir une mutualité d’assureurs suffisamment importante et bien composée
pour qu’il puisse lui appliquer les lois déduites de l’observation.

Toutefois, aussi puissante soit elle une entreprise d’assurances peut se trouver dans l’impossibilité de supporter seule
les conséquences d’un sinistre. Mais ce qu’une mutualité ne peut faire seule, plusieurs le feront en unissant leurs efforts.
Aussi dès la souscription de l’assurance, la charge financière du risque sera-t -elle divisée, la couverture totale de celui– ci
amenant les assureurs à se regrouper au sein soit d’une coassurance soit d’ une réassurance ( article 4 du code CIMA ).

Coassurance : Elle consiste en un partage proportionnel d’un même risque entre plusieurs assureurs. Chacun accepte un
certain pourcentage du risque, reçoit en échange ce même pourcentage de la prime et, en cas de sinistre , sera tenu au paiement
de la même proportion de prestations dues.

APPLICATION :
Il s’agit d’assurer contre l’incendie un bâtiment d’une valeur de 20 000 000 FCFA.
 La sté A contactée par le propriétaire a un plein de souscription de 10 000 0000 FCFA ;
 La sté B a un plein de souscription de 600 000 FCFA ;
 La sté C a un plein de souscription de 400 000 FCFA ;
La sté A a fixé la prime nette à la somme de 800 000 FCFA ;
Le souscripteur a accepté ces conditions et la coassurance des stés A,B et C qui ont garanti la maximum possible du
risque.

Remplissez le tableau suivant :

Règlement pour Règlement en


Sté Capital garanti Quote part Prime nette reçue sinistre partiel de cas de sinistre
500 000 FCFA total

Réassurance : Par opposition à la coassurance, la réassurance correspond à une division verticale du risque. C’est une
opération par laquelle une société d’assurance (la cédante) s’assure elle-même auprès d’une autre société (le réassureur ou le
cessionnaire) pour une partie des risques qu’elle a pris en charge. C’est donc en quelque sorte « l’assurance de l’assurance »
ou une assurance au 2nd degré. L’assureur qui se réassure est appelé le cédant ou encore l’assureur direct.

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SECTION 2 : CLASSIFICATION DES ASSURANCES

Les assurances peuvent tout d’abord être divisées suivant la nature des risques pris en charge :On oppose ainsi
traditionnellement les assurances maritimes aux assurances terrestres.

1. Assurance maritime

Elle a pour but de couvrir le risque de mer c’est à dire le risque qui peut survenir au cours d’une expédition
maritime, soit au navire (assurance du corps), soit aux marchandises (assurance sur facultés) : C’est donc une
assurance contre les risques de transport par mer, étant précisé qu’elle ne couvre que les dommages causés aux
biens et ne garantit pas les personnes exposées à ce risque. Elle est soumise à une réglementation spéciale prévue
dans le Code de commerce

2. Assurance terrestre
Elles se divisent en assurances sociales et en assurances privées. Suivant leur objet, les assurances privées terrestres
se divisent essentiellement en assurances de dommages et en assurances de personnes ; cette division traditionnelle a
été consacrée par le code CIMA. A l’intérieur de cette division traditionnelle on trouve des subdivisions par
branches.

 Assurance de dommages : chose et RC

Les assurances de dommages ont pour but de garantir l’assuré contre les conséquences d’un événement pouvant causer un
dommage à son patrimoine. Outre que pour obtenir l’exécution de la prestation promise par l’assureur, l’assuré doit prouver
qu’il a subi un dommage, cette prestation est soumise au principe indemnitaire qui empêche l’assuré de recevoir une somme
supérieure au montant du dommage effectif. Les assurances de dommages se subdivisent en assurances de choses et en
assurances de responsabilité.

ASSURANCES DE CHOSES :Elles ont pour but d’indemniser l’ assuré des pertes matérielles qu’il subit directement dans son
patrimoine, elles sont destinées à réparer le dommage causé aux biens lui appartenant .

ASSURANCES DE RESPONSABILITE : Elles ont pour but de garantir l’ assuré contre les recours exercés contre lui par les
tiers à raison du préjudice qu’il a pu leur causer et qui engage sa responsabilité ; elles sont destinées à réparer le dommage
que subit son patrimoine grevé d’ une dette de responsabilité. Aussi les qualifie-t-on d’assurances de dettes. A la différence
de l’assurance de chose, l’assurance de responsabilité met en présence trois personnes : la tierce victime, l’assuré et
l’assureur.

 Assurance de personnes

Les assurances de personnes, appelées également assurances de capitaux, sont des assurances qui, ayant pour objet la personne
de l’assuré, comportent des prestations indépendantes du dommage pouvant résulter de la réalisation du risque couvert. Les
prestations promises n’ont pas un caractère indemnitaire mais plutôt forfaitaire.
Les assurances de personnes comprennent deux catégories principales. D’ abord les assurances sur la vie qui sont destinées à
garantir soit le risque de mort de la personne assurée (assurance en cas de décès), soit le risque de survie à une époque
déterminée (assurance en cas de vie). Ensuite les assurances contre les accidents corporels qui sont destinées à garantir le
risque d’accident, c’est à dire toute atteinte corporelle, non intentionnelle, provenant de l’action soudaine d’une cause
extérieure et qui couvrent, en ce cas, la mort, l’infirmité ou incapacité permanente (partielle ou totale) et l’incapacité
temporaire. Les assurances de personnes comprennent enfin une troisième catégorie, les assurances contre la maladie, dans
la mesure où elles couvrent l’incapacité consécutive à la maladie

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SECTION 3 : ELEMENTS DE L’ASSURANCE

1. Le risque
Le risque est l’élément essentiel du contrat d’assurance dans la mesure où sa définition permettra de préciser les
deux autres éléments que sont la prime (ou cotisation) et la prestation de l’assureur
Définir le risque consistera tout d’abord à préciser sa nature d’où découleront son intensité et sa fréquence qui sont
les deux éléments de base du calcul du coût de l’assurance. Définir le risque consistera ensuite à décrire les
événements qui verront l’intervention de l’assureur. Le risque peut se présenter sous différentes formes :

 Il doit être futur : il ne doit pas s’être réalisé


 Il doit être incertain ou aléatoire. L’aléa peut être :
– absolu : l’incertitude doit porter sur la survenance en elle-même (accident de voiture, incendie) ;
– relatif : l’événement va se réaliser mais on ignore quand (décès).
 Il doit pas dépendre de la volonté exclusive de l’assuré. En revanche, l’assurance intervient lorsque le fait
dépend de la volonté d’une personne dont l’assuré répond.
 Il doit être licite et ne pas être contraire aux bonnes mœurs (interdiction de garantir les amendes, les
produits ou activités illégaux)..

2. La prime
Le terme de « prime » ne doit dorénavant plus être utilisé. La cotisation est la contribution du souscripteur pour
bénéficier de la garantie.
Le calcul de la cotisation se fait comme suit :

Exemple :
Les statistiques montrent que sur 100 000 villas garanties, 500 ont subi un incendie. Le coût global pour l’assureur a
été de 984 000 000 FCFA. Quelle sera la cotisation brute ?

3. Prestation de l’assureur

Il s’agit de l’indemnité qui est versée par l’assureur en cas de réalisation du risque. Elle peut être payée en espèces
(indemnité financière) ou en nature (versement à un prestataire).
L’engagement est défini lors de la souscription et diffère suivant la catégorie du contrat :
– en assurance de dommages, l’indemnité est calculée après la survenance du sinistre et dépend du préjudice subi et
du montant garanti : il s’agit du principe indemnitaire ;
– en assurance de personnes, et sauf exceptions, l’engagement est déterminé lors de la souscription du contrat : il
s’agit alors du principe forfaitaire.

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SECTION 4 : INTERLOCUTEURS DE L’ASSURANCE

Les interlocuteurs de l’assuré sont de deux sortes :


 nécessairement, une entreprise d’assurance ;
 le plus souvent, mais pas toujours, un intermédiaire d’assurance.

1. Entreprise d’assurance
C’est avec une entreprise d’assurance qu’est conclu le contrat d’assurance. Elle est la forme concrète du type
juridique que l’on désigne sous le nom d’assureur.
Les types d’entreprises sont variés, elles ont cependant comme point commun d’être soumis au contrôle de
l’Etat

2. Mutuelle
Les sociétés d’assurance mutuelles ont un objet non commercial. Elles sont constituées pour assurer les
risques apportés par leurs sociétaires. Moyennant le paiement d’une cotisation fixe ou variable, elles garantissent à
ces derniers le règlement intégral des engagements qu’elles contractent. Toutefois, les sociétés d’assurance mutuelles
pratiquant les opérations d’assurance sur la vie ou de capitalisation ne peuvent recevoir de cotisations variables (Art
330 du Code CIMA)

3. Intermédiaires d’assurance
Les intermédiaires d’assurances présentent les opérations pratiquées par les entreprises d’assurances, d’ une
part en sollicitant ou en recueillant la souscription d’un contrat d’assurance ou l’adhésion à un contrat, d’autre part
en exposant oralement ou par écrit, les conditions de garantie d’un tel contrat.
Les intermédiaires se situent donc entre les entreprises d’assurances et les assurés qu’ils rapprochent en vue du
contrat d’assurances. Ils se répartissent en agent général d’assurance et en courtier d’assurance.

Agent d’assurance Courtier d’assurance


L’agent général est lié à une société d’assurance par Le courtier est un commerçant dont le rôle consiste à
un mandat qui porte le nom de traité de nomination. rapprocher des personnes (assureur et assuré) qui
Celui-ci confère à l’agent général le pouvoir de désirent contracter.
représenter la société dans les limites qu’il fixe ( art Il est un assureur-conseil qui guide et conseille en
500 et S du code CIMA) technicien professionnel, l’assuré après agrément par le
Le traité de nomination attribue une circonscription Ministre de l’économie et des finances, chargé du
territoriale à l’intérieur de laquelle en principe, il secteur des assurances.
bénéficie d’un monopole de représentation de sa société Il est normalement le mandat aire de l’assuré vis à vis de
d’assurance qui, il peut être responsable.
Ainsi le code CIMA inter dit-il au courtier de percevoir
les primes d’assurances sauf autorisation expresse de la
société d’assurance ( article 541 CIMA ).

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SECTION 5 : CARACTERES DU CONTRAT D’ASSURANCE

CHAPITRE I - CONCLUSION DU CONTRAT

Le contrat d’assurance intervient entre d’ une part un assureur et d’ autre part un souscripteur, un assuré et un
bénéficiaire.

SECTION 1 : CONCLUSION INITIALE DU CONTRAT

1. Accords des parties au contrat


De prime abord, les parties doivent être aptes à contracter. Cela doit s’entendre du côté de l’ assureur qu’ il
doit avoir reçu l’ agrément des pouvoirs publics; quant à l’ assuré, l’assurance étant un acte d’ administration, toute
personne peut valablement souscrire une assurance dès lors que cette personne a intérêt à l’assurance.
Lorsqu’une personne désire conclure un contrat nouveau d’ assurance ou bien désirant être couverte contre
un risque déterminé, les choses se passent de la façon suivante : elle se rend elle-même ou par l’intermédiaire d’un
courtier au siège de la société ou de son agent, ou bien, hypothèse plus fréquente, l’ agent se déplace auprès d’elle et,
tarif en main, lui expose les conditions auxquelles le contrat pourra être conclu par la société.
Dans les deux cas, une proposition imprimée par l’ assureur et visant le risque envisagé est remise au
futur assuré qui, après l’ avoir remplie et signée, la retourne à l’assureur ; si la société agrée le risque elle prépare
une police à son tour en conserve un exemplaire et remet, généralement immédiatement le montant de la
première prime à l’agent qui conserve les deux autres exemplaires du contrat, dont l’un sera affecté à ses
archives personnelles et l’autre pour celles de la société.
Il va s’ agir ici pour nous de rechercher, dans cette suite d’ événements, le moment précis où se forme le
contrat.
Tout d’ abord, l’assuré retire auprès de la société ou se fait remettre par un courtier un imprimé qui n’est
pas une proposition d’assurance, mais une demande de renseignement.

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Ensuite, l’assuré qui remplit cet imprimé et qui le retourne à l’assureur après l’avoir signé, fait une proposition
d’assurance à l’assureur.
Dans cette proposition, l’assuré précise toutes les circonstances du risque pour permettre à l’assureur de se
faire une idée précise sur le risque proposé, c’est la déclaration du risque ( article 12 Code CIMA ).
Enfin, à la suite de cette pollicitation complète émanant de l’assuré l’acceptation de l’assureur se réalise en
une forme quelconque, pratiquement, puisque la preuve écrite est exigée, par une pièce écrite. C’est l’accord de
l’assureur, porté à la connaissance de l’assuré qui marque le moment précis où le contrat est réputé formé.
Si légalement, le contrat d’assurance se forme dans les conditions sus – indiquées, par le seul échange
des consentements, en pratique les choses se passent différemment les parties subordonnent la perfection du
contrat soit la signature du contrat, soit le paiement de la cotisation.

2. Prise d’effet du contrat


De la formation proprement dite du contrat, il importe de distinguer sa prise d’effet. Ce sont là deux choses
qui ne coïncident pas nécessairement.
En effet, un contrat peut être parfait sans entrer immédiatement en application ; les parties sont liées
définitivement, mais l’exécution de leurs obligations peut être reportée à une date ultérieure (article 13 Code
CIMA).
Selon l’article 13 Alinéa 2 du Code CIMA, la prise d’effet de la garantie est subordonné au paiement de la
prime par l’assuré.

3. Preuve du contrat
Le contrat d’assurance se prouve par écrit. Mais un écrit quelconque peut servir à l’établir.
L’assurance peut ainsi être prouvée à l’aide des lettres échangées entre assuré et assureur dès lors que ces
lettres constatent un accord des parties. La preuve peut notamment résulter du rapprochement de la proposition écrite
de l’assuré et de l’acception écrite de l’assureur, de même qu’elle résulte de l’envoi par l’assureur à l’assuré d’une
mise en demeure d’avoir à payer la prime.
La loi admet la note de couverture, qui n’est autre chose qu’ une acceptation écrite par l’ assureur à
la proposition de l’assuré. En fait si tout écrit, qu’elle qu’en soit la forme, sert à établir le contrat d’assurance, la
preuve normal est constituée par une pièce spéciale dénommée police, et, à défaut de police, l’assurance peut être
établie à l’aide d’une note de couverture (article 7 CIMA).

SECTION 2 : MODIFICATIONS APPORTEES A UN CONTRAT EXISTANT

Une fois le contrat conclu et devenu effectif, il est possible que les parties puissent encore le modifier, par un
avenant. L’accord nouveau vient se greffer sur l’accord ancien et obéit aux règles générales dégagées pour la
conclusion initiale de l’assurance (article 6 alinéa 3 du Code CIMA)
Il existe cependant une règle spéciale que stipule l’article 6 alinéa 3 du code CIMA : « est considérée comme
acceptée la proposition faite par lettre recommandée, de prolonger ou de modifier un contrat ou de remettre en
vigueur un contrat suspendu, si l’assureur ne répond pas au bout de quinze jours de sa réception (son silence vaut
acceptation). Cette disposition étant impérative, faute de refus de l’assureur dans le délai de 15 jours, toute
modification proposée par l’assuré doit être considérée comme acceptée tacitement par l’assureur sauf s’il s’agit
d’une assurance sur la vie.
Pour que ce texte s’applique, il faut remplir cinq conditions :
- d’ abord, il faut qu’il existe entre les parties, un contrat en cours, c’est à dire un contrat parfait et
obligatoire, en vertu duquel elles sont liées pour l’avenir et qui est susceptible de produire encore effet
en cas de sinistre.
- Il faut en second lieu que l’assuré transmette sa proposition à l’assureur par lettre recommandée..
- Il faut en troisième lieu que la lettre recommandée contienne une proposition complète et précise,
qu’elle constitue une véritable pollicitation pouvant se transformer en accord par le seul
acquiescement de l’assureur.
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CHAPITRE II -RISQUE PRIS EN CHARGE PAR L’ASSUREUR

SECTION 1 : DELIMITATION DU RISQUE COUVERT

Lorsqu’un contrat d’assurance est conclu, suivant le principe de l’autonomie de la volonté, les parties
délimitent, à leur gré, l’objet même du contrat : c’est à dire qu’elles fixent, comme elles l’entendent, le risque à
couvrir et l’étendue de la garantie.
Mais ce principe de l’autonomie de la volonté est assorti de restrictions. Deux de ces restrictions sont
générales :
- d’ une part, la loi prohibe l’assurance du dol ou des fautes intentionnelles.
- d’ autre part, elle exige que les exclusions de risques soient formelles et limitées ( article 2 code
CIMA ).
Enfin, il faut rappeler l’exclusion des risques de guerre étrangère prévue par l’article 38 du code CIMA.

1. Prohibition de l’assurance du dol ou des faits intentionnels de l’assuré


Cette prohibition de la faute intentionnelle ou dolosive est d’ abord commandée par la notion de risque. Les
faits intentionnels ne peuvent à aucun titre, être couverts, parce qu’ils suppriment l’incertitude inhérente à
l’idée même d’assurance : on ne peut pas parler de risque, quand l’événement envisagé est provoqué par
le fait volontaire de l’assuré. Pour celui- ci, il n’y a pas aléa.

2. Conditions de l’exclusion de risques


La loi déclare que l’assureur couvre, en dehors des cas fortuits, tous les faits non intentionnels de l’assuré.
Légalement ne sont exclus que le dol personnel de l’assuré et le risque de guerre étrangère (article 11 et 38 code
CIMA).
Mais ce n’est là qu’un principe. Les assureurs restent libres d’écarter de la garantie des risques déterminés. Ce
sont les parties qui, suivant le principe de la liberté contractuelle déterminent, sur ce point, l’étendue de la garantie :
elles fixent librement les risques et peuvent donc, par rapport à la règle de l’article 11 précitée, insérer dans le
contrat des exclusions de risque, prévoir des cas de non assurance, mettre des conditions à la garantie.

SECTION 2 : DECLARATION DU RISQUE PAR L’ASSURE

C’est une obligation fondamentale de l’assuré car le contrat d’assurance est un contrat de bonne foi. Cette
obligation, dérogatoire au droit commun, se justifie aisément car, le risque est l’élément essentiel du contrat, en
considération duquel l’assureur s’oblige. Lorsque l’assureur est sollicité de contracter, il doit être en mesure
d’apprécier le risque de s’en faire une opinion, pour savoir s’il peut ou non l’assumer et, dans l’affirmative, à quel
taux de prime

1. Déclaration initiale du risque.

L’assuré doit répondre exactement au questionnaire à lui remis par l’assureur, notamment dans le formulaire
de déclaration de risque par lequel l’ assureur l’interroge lors de la conclusion du contrat sur les circonstances qui
sont de nature à faire apprécier par l’assureur le risque qu’il prend en charge. Ce questionnaire constitue la base du
contrat et l’assuré s’acquitte de son obligation en répondant en toute bonne foi aux questions qui s’y trouvent
posées.

2. Déclaration du risque en cours de contrat ou déclaration des aggravations de risque.

L’article 12 alinéa 3 du code CIMA fait à cet effet obligation à l’assuré de déclarer en cours de contrat les
circonstances nouvelles qui ont pour conséquence soit d’aggraver les risques, soit d’en créer de nouveau
et rendre de ce fait inexactes ou caduques, les réponses faites à l’assureur dans le questionnaire initiale. La
déclaration d’ aggravation de risque doit se faire au moyen d’ une lettre recommandée ou contresignée dans
un" délai de 15 jours à compter du jour où il a eu connaissance de l’ aggravation. L’article 15 précise les
sanctions en cas d’inobservation de cette obligation.
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3. Sanctions de l’obligation de déclaration

‒ Si l’assuré a été de mauvaise foi, il s’est rendu coupable de réticence ou fausse déclaration
intentionnelle, il encourt, en vertu de l’article 18 du code CIMA, la nullité du contrat, avec perte de
toutes les primes échues à titre de dommages et intérêts, lorsque sa réticence en a diminué
l’opinion pour l’assureur.
‒ Si au contraire, l’ assuré a été de bonne foi, s’il a commis simplement sans intention de tromper
l’ assureur, une omission ou inexactitude, la conséquence en vertu de l’ art 19 est en cas de
constatation avant sinistre, le maintien du contrat avec augmentation de prime ou la résiliation au
gré de l’ assureur et, en cas de constatation après sinistre, la réduction proportionnelle de l’indemnité
en proportion du taux de prime payée par rapport au taux de prime qui aurait été dû si le risque
avait été complètement et exactement déclaré. Cette règle se traduit par l’équation :
Indemnité Réduite = Taux prime payée x dommage /TPD Taux de prime due

CHAPITRE III – PAIEMENT DE LA PRIME

SECTION 1 : CONDITIONS DE PAIEMENT


L’ analyse des conditions de paiement de la prime va nous conduire à répondre aux questions suivantes :
qui doit payer la prime ? Quand doit-on payer la prime ? Où doit-on payer la prime et quand est-elle réputée
payée ?
Le débiteur de la prime : Aux termes de l’article 12 Alinéa 1 du code CIMA, l’assuré est obligé de payer la
prime ou cotisation aux époques convenues et l’article 72 du code ajoute que tout intéressé peut se substituer à
l’assuré pour payer les primes. Il est plus exact de dire que le débiteur de la prime c’est la personne qui signe la
police. C’est à lui que l’assureur présentera la quittance à l’échéance, c’est à lui, même dans les assurances sur la vie
que l’assureur devra s’adresser pour faire jouer les sanctions légales du défaut de paiement.
Si le plus souvent, souscripteur et assuré sont une seule et même personne, la distinction s’impose ici, car
ces deux qualités peuvent être séparées, comme dans l’assurance pour compte ou l’assurance sur la vie sur la tête
d’un tiers
Epoque du paiement : L’article 12 du code stipule que la prime est payable aux époques librement convenues
par les parties. Mais il existe en matière d’assurance des usages très régulièrement suivis
D’ abord la prime est généralement, en vertu d’une clause de style, payable d’avance. Cette pratique a pour
but de permettre à l’assureur d’opérer le recouvrement des primes dès qu’il commence à accorder sa garantie et de
pouvoir ainsi faire face aisément au règlement des sinistres survenant au sein de la mutualité.
D’autre part, la prime est également payable annuellement. Cet usage est conforme aux méthodes statistiques
qui président à la détermination de la prime. C’est donc au début de chaque année d’assurance que la prime est
due.
Mais cette règle connaît des exceptions, en effet, la prime est parfois, moyennant une certaine majoration,
fractionnée par semestre ou même par trimestre. Le fractionnement de la prime est expressément prévu par
l’article13 du code CIMA.

Le lieu de paiement : Aux termes de l’ article 13 du code, sauf convention contraire, la prime est payable au
domicile de l’ assureur ou du mandataire désigné par lui à cet effet et titulaire d’un mandat écrit.

Validité de paiement : Le paiement n’est valable et libératoire que s’il a été effectué entre les mains du
créancier de la prime, c’est à dire de l’assureur.

12
SECTION 2 : DEFAUT DE PAIEMENT

Quand l’ assuré ne paie pas une prime dans les dix jours suivant l’ échéance, l’assureur lui adresse une mise
en demeure par lettre recommandée et la garantie n’est suspendue que trente jours après, et, à moins que
l’assuré n’ acquitte la prime arriérée, l’assureur peut, après au moins dix jours de suspension, résilier la police.
Les dispositions susvisées qui figurent à l’article 13 du code CIMA ont ainsi un caractère impératif.
L’assureur est obligé s’il veut obtenir la suspension puis la résiliation, de faire une mise en demeure et de se
conformer aux formalités et aux délais. La lettre recommandée doit indiquer expressément qu’elle est envoyée à titre
de mise en demeure. Cette mise en demeure a pour effet d’une part, comme toute sommation de payer, de faire
courir les intérêts moratoires au profit de l’assureur.

D’ autre part, elle fait courir le délai légal de trente jours en vue de la suspension, lui-même suivi du délai
légal de dix jours en vue de la résiliation.

CHAPITRE IV - LE SINISTRE

SECTION 1 : NOTION DE SINISTRE


Il y a sinistre lorsque le risque prévu dans un contrat valable et en cours d’exécution se réalise en suscitant
l’obligation de garantie de l’assureur. Il ne doit donc y avoir ni suspension de la garantie pour non paiement des
primes, ni exclusion légale ou conventionnelles des risques, ni nullité du contrat. La réalisation du sinistre suscite
une fois encore des obligations des deux parties.
SECTION 2: DECLARATION DU SINISTRE ET AUTRES OBLIGATIONS DE
L’ASSURE APRES LE SINISTRE
Lorsque survient, au sens légal du terme, un sinistre, l’assuré n’est tenu par la loi qu’à une seule obligation :
déclaré le sinistre à l’assureur dans un délai qui est, en principe, de cinq jours (article 12 alinéa 4 code CIMA).
Mais conventionnellement, l’assuré est soumis à d’autres obligations à lui imparties par la police.
Toutefois, ces différentes obligations n’ayant qu’un caractère conventionnel, ne peuvent pas toutes être
sanctionnées par la déchéance. Légalement, une seule obligation générale est imposée à l’assuré en cas de réalisation
du risque, c’est la déclaration à l’assureur.
Objet de la déclaration : La déclaration a pour but d’aviser l’assureur de la réalisation du sinistre, uniquement pour
lui permettre de sauvegarder ses propres intérêts elle a donc nécessairement un caractère succinct. C’est un simple
avis, un avertissement par lequel l’assuré indique les circonstances du sinistre ( moment, lieu, conditions, personnes
etc .). C’est à l’assuré, souscripteur du contrat, qu’il incombe en principe d’aviser l’assureur. Quant au destinataire
de la déclaration, c’est l’assureur.
Délai de déclaration : Aux termes de l’ alinéa 4 de l’ article 12 du code CIMA, l’assuré est obligé de donner avis à
l’assureur, dès qu’ il en a connaissance et au plus tard dans le délai fixé par le contrat, de tout sinistre de nature à
entraîner la garantie de l’assureur. Ce délai ne peut être inférieur à cinq jours ouvrés.
13
SECTION 3 : SANCTIONS DES OBLIGATIONS DE L’ASSURE

TABLEAU SYNOPTIQUE DES SANCTIONS ENCOURUES PAR LE SOUSCRIPTEUR ET/OU L’ASSURE

SANCTION DEFINITIONS CONDITIONS D’APPLICATION OPPOSABILITE


 Manquement aux
Opposable à l’assuré mais
Perte du droit aux obligations après sinistre
non aux tiers victimes en
Déchéance garanties du contrat pour  Selon clause expresse du
assurances de
un sinistre donné contrat
responsabilité
Anéantissement rétroactif Déclaration inexacte du risque de
du contrat mauvaise foi (non respect des
Nullité Opposable à tous
(le contrat est réputé ne conditions de validité commune à
jamais avoir existé) tous les contrats)
Opposable à tous mais non
Réduction des indemnités Déclaration inexacte du risque
Règle Proportionnelle aux tiers victimes en
dues par l’assureur en découverte après sinistre, sans
de prime /capitaux assurances civile
fonction de la prime payée mauvaise foi établi
automobile responsabilité
 A la suite du non paiement
de la prime IARD, après
Résiliation Fin du contrat qui a existé suspension Opposable à tous
 Dans de nombreuses autres
hypothèses
La garantie ne s’applique A la suite du non paiement de la
Suspension plus alors que le contrat prime IARD, après suspension Opposable à tous
reste en cours

SECTION 4 : REGLEMENT DU SINISTRE

Le bénéficiaire de l’indemnité d’assurance : En principe, c’est l’assuré souscripteur du contrat, qui est créancier de
l’assureur et qui a qualité pour recevoir la somme due par ce dernier. Mais il s e peut que l’assurance ait été faite
pour le compte d’un tiers, ce tiers est alors le véritable assuré et donc le créancier de l"’ assureur.
Il se peut que le contrat initialement conclu au profit de souscripteur assuré ait été par la suite, transmis à une autre
personne. C’est alors le nouveau propriétaire qui est le créancier de l’assureur.

La prestation de l’assureur : S’il s’ agit d’ assurances de personnes, la prestation de l’assureur dépend


essentiellement du contrat : la somme assurée est fixée librement par la police et l’ assureur doit
s’ exécuter conformément à l’ engagement pris par lui ( article 16 du code CIMA ).
Dans les assurances de dommages, si la somme assurée constitue toujours le maximum de l’indemnité
due ( article 31 du code CIMA ), d’autres éléments interviennent pour fixer la prestation de l’assureur :
c’ est d’une part le dommage subi par l’ assuré et d’ autre part, la valeur de la chose assurée.

CHAPITRE V – COMPETENCE

Le droit des assurances n’édicte aucune règle particulière pour la compétence d’attribution. Il faut appliquer
les principes dégagés en droit commun. Suivant le droit commun, La juridiction compétente est en principe
celle donc relève le défendeur à l’instance. Pratiquement cette juridiction est la juridiction civile ou la juridiction
commerciale.

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CHAPITRE VI : PRESCRIPTION

Le code CIMA institue dans son article 28 une double prescription biennale et quinquennale.

La prescription biennale est le délai de deux années laissé d’une part aux assurés pour réclamer à
leur assureur le règlement de l’indemnité d’assurance et d’autre part aux assureurs pour solliciter le
versement des primes
Sont soumises à la prescription quinquennale, les actions dérivant des contrats d’ assurances vie
lorsque le bénéficiaire n’ est pas le souscripteur et, les contrats d’assurances contre les accidents atteignant
les personnes lorsque les bénéficiaires sont les ayants droit de l’ assuré décédé. Le législateur, par faveur, a
entendu allonger le délai de prescription chaque fois que le bénéficiaire est un tiers au contrat.

CHAPITRE VII : DUREE ET EXTINCTION DU CONTRAT

SECTION 1 : TACITE RECONDUCTION


Lorsqu’un contrat d’assurance est fait pour une durée déterminée, il est fréquemment stipulé que, à
son expiration, il se renouvellera par tacite reconduction si l’ une ou l’ autre partie ne manifeste pas, dans
un certain délai, son intention de s’opposer à ce renouvellement
Le législateur CIMA dispose dans l’ article 24 al 1 que la police doit mentionner que la durée de la
tacite reconduction ne peut en aucun cas être supérieure à une année ; et au cas où cette mention ne serait
pas insérée, la tacite reconduction ne jouerait que pour un an conformément à la loi.

SECTION 2 : FACULTE PERIODIQUE DE RESILIATION


L’article 25 du code CIMA prévoit, pour les deux parties, la possibilité de résilier lorsque survient
dans la situation personnelle de l’ assuré, tel ou tel changement particulier

 Résiliation par l’assureur après découverte d’une aggravation de risque déclaré par le
souscripteur sans mauvaise foi établie ;
 Résiliation par l’assureur à la suite d’une aggravation de risque déclarée par le souscripteur ;
 Résiliation par le souscripteur à la suite du refus de diminution de prime par l’assureur
correspondant à une diminution du risque ;
 Résiliation après sinistre d’un contrat sinistré par l’assureur et des autres contrats par l’assuré ;
 Résiliation à la suite du décès de l’assuré ou de l’aliénation de la chose assurée ;
 Résiliation volontaire à échéance, sans tacite reconduction ;
 Résiliation suite à la disparation du risque ;
 Résiliation exceptionnelle suite au changement dans la situation de l’assuré ;
 Résiliation suite à un redressement ou une liquidation judiciaire ;

15
Titre 2 : Les assurances de dommages et de responsabilité
Elles regroupent les assurances de responsabilités et les assurances de dommages aux biens
(protection du patrimoine), qui sont soumises au principe indemnitaire
Le principe indemnitaire : L’assuré ne pouvant s’enrichir, l’indemnité est calculée après la
survenance du sinistre et ne peut être supérieure

 au préjudice subi par l’assuré ;

 à la valeur de la chose assurée au moment du sinistre ;

 au plafond prévu au contrat.


Indemnité = montant des dommages × valeur assurée /valeur réelle au jour du sinistre
Première situation : la surassurance( La valeur des biens assurés est supérieure à la valeur réelle au
jour du sinistre :

 si l’assureur prouve la fraude de l’assuré, il peut avancer la nullité du contrat et réclamer des
dommages et intérêts ;

 si l’assuré n’a pas voulu sciemment surévaluer la valeur des biens, l’assureur limite son
indemnité à la valeur au jour du sinistre et conserve à titre de dommages et intérêts la
cotisation payée pour le « surplus ». L’assureur aménage le contrat.
Deuxième situation : la sous-assurance (La valeur des biens assurés est inférieure à la valeur réelle
au jour du sinistre).
Dans ce cas, l’assuré est sanctionné par l’application de la règle proportionnelle de capitaux.
La règle proportionnelle de capitaux peut se cumuler avec la règle proportionnelle de cotisations. La
plupart des contrats multirisques prévoit une clause d’abandon de la règle proportionnelle de capitaux. Il y a
lieu de prévoir la valeur assurée comme un plafond d’indemnité.
Troisième situation : les assurances cumulatives

 L’assuré souscrit plusieurs contrats de même catégorie pour couvrir un même risque :

 si l’assureur prouve la tentative de fraude de l’assuré qui voulait percevoir plusieurs fois
l’indemnité, il y a application de la nullité des contrats avec possibilité de réclamer des
dommages et intérêts (preuve à la charge de l’assureur) ;

 si l’assuré n’a pas voulu sciemment garantir plusieurs fois son risque, l’indemnité est limitée
à la valeur réelle et chaque assureur intervient proportionnellement en fonction du montant
qu’il aurait réglé s’il avait été seul.
• La gestion se fait par l’assureur choisi par l’assuré qui règle la totalité et se retourne contre les
autres assureurs pour récupérer la part due.
La conséquence du principe indemnitaire :
La règle de non-cumul : L’assuré ne pouvant faire d’enrichissement, il ne peut donc pas percevoir
plusieurs fois la prestation qui lui est due. De ce fait, les indemnités ne peuvent pas se cumuler avec celles
versées par des tiers responsables.

16
Le recours subrogatoire
• L’assureur qui s’est désengagé de son obligation en versant l’indemnité due contractuellement peut
se retourner contre le responsable ou l’assureur de celui-ci au titre du recours subrogatoire.
• Le montant est limité aux sommes versées. Il est impératif que l’assureur ait procédé à
l’indemnisation et puisse le cas échéant le justifier. L’assureur agit en qualité de subrogé dans les droits et
actions de son assuré. • Ce recours doit également être possible en matière d’assurance de responsabilité,
lorsque l’assuré dispose lui-même d’un recours contre le véritable responsable. Le recours subrogatoire
peut se compléter d’un recours « pour le compte de l’assuré » lorsque le préjudice est supérieur à
l’indemnité versée contractuellement du fait par exemple d’une franchise, d’une limite de garantie ou d’une
règle proportionnelle de capitaux ou de cotisations. Cette intervention se fait au titre de la garantie
protection juridique ou recours prévue dans les contrats d’assurance.
Exemple :La gestion d’un dossier d’assurance de dommages avec le principe indemnitaire
M. MOUSSAVOU, conducteur d’un véhicule, termine sa route dans un fossé pour éviter un chien. Il
bénéficie d’une garantie DOMMAGES TOUT ACCIDENT avec une franchise de 500 auprès
d’ASSURTOUT. Le montant des dommages est de 3 600. Le propriétaire du chien a été identifié. Il s’agit
de M. KOMBILA qui est assuré en responsabilité civile auprès de TRANQUILASSUR. Comment va se
dérouler la gestion du dossier ?
1. Indemnisation contractuelle de Monsieur MOUSSAVOU
Montant des dommages - franchise
= 3 600 – 500 = 3 100
2. Recours
– Recours subrogatoire auprès de TRANQUILASSUR au titre de l’action directe, dans la limite des
sommes versées contractuellement, soit 3 100 .
– Recours pour le compte de l’assuré auprès de l’assureur de M. KOMBILA correspondant à la
franchise, soit 500 .
3. Répartition des recours
– ASSURTOUT verse les 500 à M. MOUSSAVOU qui sera indemnisé en intégralité
.– ASSURTOUT conserve les 3 100 qu’il avait versés contractuellement.

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Le contrat d’assurance responsabilité civile : Notions et garanties offertes aux particuliers et
professionnelles
Notions de RC : La plupart des formules de contrat d’assurance qu’elles soient adressées au
particulier ou au professionnel comprend une garantie « responsabilité civile ». Cette notion revêt une
multitude d’hypothèses de situations, de risques qu’il nous faut préciser. Être responsable c’est être obligé
de réparer. Quand la responsabilité est pénale, il s’agit de « payer sa dette à la société ». Quand la
responsabilité est administrative, il s’agit de « réparer un préjudice causé par l’administration » à un
particulier. Quand la responsabilité est civile, il s’agit de « réparer un préjudice causé à un individu ». La
responsabilité civile qui contraint un individu à dédommager un autre individu victime peut naître de
deux situations distinctes :

Le contrat à la base de la RC contractuelle :À travers le contrat, les individus s’engagent à faire, ne


pas faire ou donner quelque chose. Cet engagement fait naître une obligation. Le débiteur de cette
obligation qui ne s’exécuterait pas, qui s’exécuterait partiellement ou qui s’exécuterait de manière non
conforme verrait sa responsabilité engagée.
Pour compenser le non-respect de l’engagement, plusieurs solutions sont possibles :

 l’exécution forcée de l’obligation non remplie spontanément (sous la contrainte via des
astreintes) ;

 l’exécution en nature à charge pour le débiteur d’assumer le coût de la prestation obtenue


d’une tierce personne ;

 l’exécution en équivalent monétaire via l’octroi de dommages-intérêts compensant le non-


respect de l’engagement.
C’est cette dernière hypothèse qui va servir de base à la mise en œuvre du contrat d’assurance. En
effet, le contrat d’assurance RC va pouvoir intervenir pour prendre en charge, sous certaines conditions, les
conséquences financières de ce non-respect de l’engagement contractuel.
Pour pouvoir engager la responsabilité civile contractuelle, il faudra établir trois éléments :

 Une faute contractuelle qui correspond à l’absence d’exécution, à l’exécution non conforme ou
au retard dans l’exécution.

 Un dommage qui correspond à la perte ou au manque découlant de la faute contractuelle. Il


s’agira de vérifier ici que ce dommage est bien réel, direct et personnel.

18
 Un lien de causalité entre la faute contractuelle et le dommage réparable. On s’assurera que
sans la faute contractuelle, le dommage à réparer n’aurait pas existé.

La RC délictuelle ou quasi-délictuelle:
Elle peut être garantie par un contrat d’assurance dans la mesure où elle est établie à travers des
éléments requis par le Code civil et qu’aucune cause d’exonération ne peut être invoquée.
La RC délictuelle est celle qui naît d’un événement volontaire dont les conséquences juridiques ne
sont pas recherchées. Très souvent associée à la notion de faute volontaire, la RC délictuelle revêt
aujourd’hui plusieurs hypothèses :

 la RC délictuelle du fait personnel ;

 la RC délictuelle du fait d’autrui ;

 la RC délictuelle du fait des choses et des animaux.


Pour chacune de ces RC délictuelles trois éléments doivent être réunis pour que la réparation puisse
être exigée par la victime : un fait générateur, un préjudice réparable et un lien de causalité.
Quel que soit le fait à l’origine de la responsabilité, il faudra démontrer qu’il est bien source d’un
préjudice réparable (certain, direct et personnel) et que le lien de causalité (rapport de cause à effet) est
établi.

La RC quasi-délictuelle est celle qui naît d’un événement involontaire dont les conséquences
juridiques ne sont pas recherchées. Le fait générateur de cette RC est « la négligence ou… l’imprudence ».
Ainsi, si par négligence ou imprudence, un individu crée un préjudice, il devra le réparer. Cette réparation
devra s’appuyer sur l’existence de ce fait « involontaire », d’un dommage réparable et d’un rapport de
causalité incontestable.

La RC et la technique de la subrogation :
Chaque fois que l’assureur prend en charge les conséquences de la RC de son assuré, il peut invoquer
le mécanisme de la subrogation. En effet, chaque fois qu’il intervient pour payer à la place de l’assuré des
dommages-intérêts, il se trouve substituer « dans ses droits et obligations ». Ainsi, il peut invoquer les
causes d’exonération et mettre en œuvre les recours nécessaires, il peut notamment :

 faire un recours contre les tiers responsables ou coresponsables ;

 invoquer la co-responsabilité de la victime elle-même pour limiter l’indemnisation.

19
À l’inverse, l’assureur de la victime d’un fait dommageable peut également indemniser cette dernière
avant de rechercher l’origine du dommage. Une fois son assuré indemnisé, il se trouve lui aussi subrogé
dans les « droits et obligations » de son client. Il peut ainsi effectuer un recours contre l’auteur ou le
responsable du fait dommageable afin d’obtenir un remboursement de l’indemnité versée préalablement

Les contrats d’assurance « multirisques habitation »

Les attentes des assurés en fonction de leur statut :


Le propriétaire occupant : Le propriétaire occupant du logement a pour objectif de protéger
l’ensemble de son patrimoine. Il veillera tout d’abord à protéger la valeur de son immeuble et de ses
dépendances (garage, abris de jardin…). Il prendra en compte la valeur de cet ensemble au moment où il l’a
acquis ou au moment où il l’a construit. Au-delà de l’immeuble, il pourra chercher à protéger les biens
d’équipements de l’immeuble, l’ensemble des meubles meublants et des équipements qui permettent à
l’immeuble de remplir sa fonction d’habitation (équipements électroménagers, équipements
informatiques…).
On ne pourra écarter de la liste des biens meubles les éléments mobiliers de valeurs et les
embellissements (œuvres d’art, éléments de décoration…) qui constituent des éléments parfois importants
20
dans l’estimation du patrimoine. À titre optionnel, le propriétaire occupant pourra intégrer des biens
professionnels à l’ensemble de son habitation. Ces biens professionnels peuvent être constitués aussi bien
d’une pièce dédiée à l’activité professionnelle que d’un ensemble d’équipements à usage professionnel «
hébergés » dans l’habitation.
Il est à noter que ces volontés de tout propriétaire n’entraînent aucune obligation pour lui de souscrire
une assurance. Il peut « être son propre assureur » en choisissant d’assumer lui-même les éventuels
dommages à ses biens.
Le propriétaire non occupant : Le propriétaire non occupant est celui qui choisit de louer son
logement. L’assurance recherchée devra permettre de couvrir les risques auquel est exposé l’immeuble et la
valeur qu’il représente. Ce propriétaire protégera cette valeur contre tous les risques qui pourraient
l’atténuer ou la faire disparaître. Les biens que renferme l’immeuble pourront être également protégés si le
propriétaire les laisse à disposition de son locataire. Les charges supportées par le propriétaire sont définies
par la loi, elles correspondent à toutes les dépenses que le propriétaire ne pourra pas récupérer auprès de son
locataire.
Il s’agit notamment :

 du gros entretien ;

 des grosses réparations ;

 des frais de gestion et les honoraires des syndics ;

 des dépenses de ravalement ;

 de l’installation ou le remplacement des équipements des parties communes (tapis, vitres,


digicode…) ;

 des peintures des escaliers ;

 de la réparation des actes de vandalisme (nettoyage de graffitis) ;

 du renouvellement d’installation d’eau, de chauffage dans les appartements et les parties


communes ;

 des achats de poubelles. Il ne sera pas négligeable de préciser au locataire la destination du


logement loué pour écarter toute mauvaise surprise quant aux activités éventuellement
pratiquées (ex. interdire tout usage professionnel du logement pour éviter d’y voir s’installer
un fonds de commerce).

Le locataire : Le locataire est lui confronté à une obligation de souscrire une assurance «
multirisques habitation », le propriétaire pourra exiger chaque année une attestation émanant de son
assureur. Cette assurance lui permettra d’atteindre deux objectifs :
Protéger l’ensemble des biens-meubles installés dans le logement loué – les meubles meublants, les
biens d’équipements (électroménagers, informatiques) dont ils disposent seront à déclarer à l’assureur pour
qu’il puisse en garantir la valeur ;
Se protéger contre tous les dommages qu’il pourra causer en occupant le logement loué, la vie
quotidienne de la famille, l’entretien du logement sont autant de causes de dégradation que l’on pourra
imputer au locataire et dont il devra répondre devant le propriétaire, l’assureur pourra intervenir pour
permettre à la responsabilité du locataire d’être effective. Le locataire devra supporter directement (en les
acquittant au fournisseur) ou indirectement (en les remboursant au propriétaire) un certain nombre de
21
charges parmi lesquelles :

 l’entretien des tapis, ascenseurs, cheminées, du matériel et des fournitures servant


à l’entretien de propreté des immeubles et espaces verts ;

 l’électricité, gaz pour les parties communes et location de compteurs, le chauffage (entretien
des chaudières) ;

 la vidange de la fosse d’aisance ;

 les frais de gardiennage et d’entretien ;

 l’enlèvement des ordures ménagères ;

 la redevance d’assainissement ;

 la location, la réparation et l’entretien des compteurs ;

 le ramonage des cheminées ;

 le chauffage : fourniture et entretien (frais en fonction du nombre et de l’importance des


radiateurs) ;

 le conditionnement d’air ;

 le téléphone : abonnement et communication ;

 l’eau chaude et froide en fonction de la consommation des compteurs et des loyers payés.
Ces interventions de diverses natures sont de la responsabilité du locataire, toute négligence ou
défaillance de sa part l’exposeront vis-à-vis du propriétaire.
Les garanties offertes :

Les garanties des dommages causés à l’immeuble : L’immeuble est protégé pour l’ensemble des
dommages causés par les événements suivants :

 l’incendie

 la foudre

 l’explosion

 la tempête

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 la grêle

 la neige

 les dégâts des eaux

 les bris de glace

 le vandalisme

 les catastrophes naturelles et technologiques

 les actes de terrorisme ou attentats et les soulèvements ou émeutes populaires

Les contrats d’assurance « multirisques habitation » :


Les biens qu’abrite l’immeuble assuré (meubles meublants, équipements, embellissements…) sont
également protégés contre :

 le vol

 la neige

 l’incendie

 la foudre

 l’explosion

 la tempête

 la grêle

 la neige

 les dommages électriques

 les dégâts des eaux

 les bris de glace

 les catastrophes naturelles et technologiques

Au moment de la souscription du contrat d’assurance « multirisques habitation », il sera important


de préciser la nature des biens évoqués ci-dessus. Dans une phase de découverte de l’entretien de vente, il
faudra obtenir des renseignements sur :

 Le statut de l’assuré ;

 le nombre de pièces principales (la pièce principale étant une pièce de vie comme une
chambre, un bureau, un salon, une salle à manger, une cuisine, en raison de leur surface,
certaines pièces en vaudront deux) ;

 le capital mobilier (évaluation des biens abrités dans le logement, les formules proposées
évoluent souvent en fonction de fourchettes de valeurs mobilières, en présence de biens
meubles de grande valeur, une expertise préalable peut s’avérer nécessaire) ;

23
 les éléments de sécurité installés sur l’immeuble en vue de sa protection (système de caméra
de surveillance, système de fermeture des portes et fenêtres du logement…) ;

 l’occupation du logement sur l’année (au-delà d’une certaine période d’inoccupation, les
compagnies traitent différemment les logements, on distingue alors ceux qui ont le statut de
résidence principale avec un taux d’occupation important de ceux qui ont le statut de
résidence secondaire avec un taux d’occupation très limité aux temps de vacances et aux
week-end et souvent) ;

 la situation géographique du logement (comme pour l’automobile, le logement fait l’objet


d’un classement par quartier, arrondissement ou région). L’évaluation des biens peut être
déclarative à la souscription du contrat. Elle pourra ensuite faire l’objet d’une indexation en
fonction d’indices liés à la construction (Fédération du Bâtiment par exemple). Ces valeurs
pourront ainsi progresser tout comme progresseront les franchises et les plafonds de garantie
eux-mêmes indexés.

Les garanties responsabilité civile.


Le contrat d’assurance « multirisques habitation » offre systématiquement des garanties «
responsabilité civile » qui doivent s’envisager non seulement, du fait de l’immeuble, mais aussi, du fait de
l’assuré et des personnes dont il doit répondre.

 Les garanties relatives aux personnes habitant le logement

 Afin de renforcer l’attractivité de leur offre « multirisques habitation », les compagnies


d’assurance n’ont pas hésité à enrichir leur contrat de garanties nouvelles touchant aux
personnes habitant le logement. Nous avons vu ainsi apparaître les garanties suivantes :

 les garanties « dommages corporels » ou « accidents de la vie » ou encore « accidents vie


privée » qui permettent de couvrir les risques de décès accidentel ou d’incapacité
permanente de l’assuré et des personnes vivant sous son toit ;

 les garanties « RC scolaire » qui prennent en charge les dommages causés par les enfants de
l’assuré à des tiers dans le cadre d’activités scolaires et même parfois de loisirs ;

 les garanties « défense et recours » qui facilitent les démarches liées aux procédures
judiciaires dirigées contre l’assuré (défense) ou intentées par l’assuré (recours) ;

 la garantie « protection juridique » destinée à prévenir voir régler un litige ;

 les garanties d’assistance qui permettent à l’assuré de bénéficier de services complémentaires


en cas de sinistre (relogement, prise en charge de frais annexes, assistance scolaire, aide à
domicile…).
Modalités de déclaration du sinistre :
Pour mémoire, il s’agira d’un délai de 5 jours pour tous les sinistres à l’exception :

 du vol qui doit être déclaré sous 48 heures ;

 des catastrophes naturelles qui doivent être déclarées sous 10 jours.

24
Par principe, la déclaration est libre, aucun formalisme n’est exigé par l’assureur. Toutefois, il sera
nécessaire de préciser à l’assuré qu’il est important de se munir de nombreux justificatifs pour éclairer le
calcul de l’indemnité.

L’indemnisation :
L’indemnisation d’un sinistre en assurance multirisques habitation se limite rarement à une étude des
pièces justificatives remises par l’assuré à son assureur au jour de la déclaration. Une expertise est très
souvent nécessaire. Elle est en principe déclenchée par l’assureur lui-même. Il se donne ainsi les moyens de
faire un point précis sur :

 les circonstances qui ont donné lieu au sinistre ;

 l’évaluation du préjudice subi par l’assuré ;

 la remise en état possible du bien.


Cette expertise peut également être demandée par l’assuré lui-même. Dans les deux cas, il sera
important de remettre à l’expert l’ensemble des pièces utiles à une prise de décision éclairée. Si assureur et
assuré ne sont pas d’accord sur les éléments retenus par l’expert, une contre-expertise peut être diligentée.
En cas de désaccord persistant, l’expertise judiciaire sera possible. L’évaluation des dommages et la
détermination de l’indemnité due à l’assuré dépendront tout d’abord de la nature des garanties. L’assuré
pourra se voir proposer une indemnité correspondant à la valeur du bien, déduction faite de la vétusté. On
fixe l’indemnité en opérant la différence entre la valeur à neuf du bien (déclarée et souvent justifiée par
l’assuré) et un pourcentage de dépréciation du bien. Cette dépréciation est mesurée à partir de plusieurs
critères que sont :

 la durée d’utilisation du bien ou l’âge du bien ;

 les évolutions des valeurs depuis l’acquisition ou la construction du bien ;

 le niveau d’entretien du bien attesté par les pièces fournies par l’assuré.
Pour certains types de dommages, il ne sera pas nécessaire d’effectuer un tel calcul dans la mesure où
25
des barèmes existent..

Le contrat d’assurance automobile


Les personnes assujetties à l’obligation d’assurance :
Est assujettie à cette obligation toute personne physique ou morale dont la responsabilité civile
peut être engagée du fait de l’utilisation d’un véhicule terrestre à moteur. C’est celui qui décide de
créer le risque de circulation qui doit souscrire.
Seul l’État est dispensé de cette obligation.
Sont concernés tous les véhicules automoteurs destinés à circuler sur le sol et qui peuvent être
actionnés par une force mécanique sans être liés à une voie ferrée.
Les différentes garanties

 RC obligatoire : Elle couvre la responsabilité civile de toute personne ayant la garde ou la


conduite du véhicule, même non autorisée, à l’exception des professionnels du monde
automobile (réparateurs, vendeurs, organismes de contrôle), ainsi que celle des passagers du
véhicule.

 les dommages subis par le véhicule soit, le coût du remplacement des pièces, de la main-
d’œuvre, les travaux de peinture ou de carrosserie, etc. dans la limite de la VRADE ( valeur
de remplacement à dire d’expert).Certaines valeurs spécifiques peuvent être prévues
contractuellement.
Pour les véhicules récents

 valeur à neuf pendant une durée limitée ;

 valeur conventionnelle : valeur (taux d’abattement pour vétusté prédéfini et valeur à neuf
pour les premiers mois).
Pour les véhicules relativement anciens :

 valeur agréée suite à expertise qui doit être renouvelée régulièrement. Elle est souvent
utilisée pour les véhicules de collection ;

 valeur minimale de la VRADE ;

 valeur majorée de la VRADE qui peut permettre de conserver le véhicule et d’effectuer les
réparations.
la garantie « dommages touts accidents »

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la garantie « dommages par collision »

Autres garanties
Les forces de la nature : Sont pris en charge les dommages causés :
– directement ou indirectement par le vent (tempête, ouragan, cyclone, tornade) ;
– par la chute de la foudre, la grêle, le poids de la neige, la chute de la neige ou de la glace ;
– par une avalanche, une coulée de boue, un glissement de terrain, une inondation.
Le vol ou la tentative de vol :Le vol est la soustraction criminelle du véhicule par un acte furtif ou
violent.
En matière de prévention, la garantie est souvent accordée sous condition d’installation
d’équipements assurant la prévention en cas de vol. Si le véhicule n’est pas équipé de ce système, l’assuré
peut se voir refuser totalement ou partiellement l’indemnisation (exclusion, franchise majorée ou déchéance
totale voire partielle).
Le bris de glaces
• Les événements garantis sont le bris accidentel, y compris la projection d’objets extérieurs

 Les dommages garantis sont le remplacement des vitres ou optiques de phare, bulle de carénage.
Extensions possibles : certains assureurs prévoient en option les dommages subis par les feux arrière
ou les rétroviseurs. Des partenariats ont été conclus avec des entreprises dédiées, connus maintenant du
grand public. Par ailleurs il est assez courant que la franchise bris de glaces soit supprimée lorsque l’assuré
accepte la réparation du pare-brise.
Les extensions obligatoires à une garantie « dommages »
• Actes de terrorisme et attentats.
• Tempête.
• Catastrophes naturelles : cette garantie nécessite la parution d’un décret au Journal officiel. Il est
fait application d’une franchise légale
• Catastrophes technologiques : elles ne concernent que les véhicules à usage non professionnel
dans le cas d’un accident survenant dans une installation classée et endommageant un grand nombre de
biens, explosion, émission de gaz, effondrement, etc. Un arrêté interministériel détermine la période et la
zone couverte par l’événement. L’indemnisation se fait suivant la valeur à dire d’expert, sans vétusté et sans
franchise.

27
Titre 3 : Les assurances de personnes

Les assurances de personnes (protection de la personne) regroupent les assurances santé, de


prévoyance, vie et décès. Elles sont soumises au principe forfaitaire c'est-à-dire que les prestations prévues
par l’assureur sont fixées forfaitairement lors de la souscription du contrat. Ces prestations peuvent se
cumuler avec des indemnités versées par des tiers responsables ou des tiers payeurs. L’assureur ne
bénéficie pas de ce fait d’un recours subrogatoire auprès d’un responsable.
Le contrat d’assurance complémentaire santé (régime de base, mise en œuvre des garanties)
Dans la mesure où le régime de base de l’assurance santé laisse à la charge de l’assuré une partie de
la dépense de santé, un complément versé par un assureur privé permettra de réduire le poids du ticket
modérateur. Cette intervention de l’assureur privé qui a pour but de couvrir le risque « santé » pourra se
faire en fonction de garanties forfaitaires ou de garanties indemnitaires.

La souscription du contrat.
Le questionnaire médical : Le questionnaire doit être complété par l’assurable en toute bonne foi sous
peine d’application de la nullité du contrat règle ou de la règle proportionnelle de prime
Bien que l’assureur n’ait pas le droit de majorer le contrat pour aggravation de l’état de santé de
l’assuré, il a la possibilité de prévoir contractuellement un indice et faire évoluer la cotisation en fonction de
tranches d’âge.
Les principales garanties

 l’intégralité du ticket modérateur pour tous les postes, hormis les cures et les médicaments à
service médical modéré ou faible ;

 le forfait hospitalier pour une durée illimitée ;

 le poste optique, avec des minima et plafonds selon la complexité des verres;

 les actes de prévention (tabac, vaccins, bilan de santé, etc.).

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Le contrat d’assurance « garantie des Accidents de la Vie »
Au-delà des risques liés à l’habitation couverts par le contrat « multirisques habitation » et des
risques liés à la santé couverts par le contrat « complémentaire santé », le particulier est exposé à une
multitude de risques accidentels, de risques liés à sa vie privée

Le contrat « Garantie des Accidents de la Vie » appartient à la catégorie des contrats de


prévoyance ; il a pour vocation à couvrir tous les dommages corporels que l’assuré pourra subir.
Très concrètement, il s’agira de garantir :

 le décès de l’assuré consécutif à l’accident de la vie ;

 l’incapacité permanente de l’assuré consécutive à l’accident de la vie.

Que l’assureur prenne en charge une indemnisation ou une prestation, il pourra toujours exercer un
recours subrogatoire contre le responsable de l’accident afin d’obtenir un remboursement. De même
l’assuré qui estime que son préjudice est bien supérieur au plafond défini par son assureur pourra intenter
une action directe en réparation contre ce responsable de l’accident.
Le contrat d’assurance « prévoyance »
Les prestations des régimes sociaux étant très limitées et plafonnées, les assureurs ont mis au point
des contrats permettant de proposer des garanties qui couvrent les conséquences corporelles d’une maladie
ou d’un accident.

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Le décès
Objet de la garantie : L’assureur verse au bénéficiaire désigné ou à défaut aux héritiers de l’assuré,
sous la forme d’un capital ou d’une rente, l’indemnité prévue au contrat suite au décès garanti de l’assuré.
Cette garantie permet aux personnes à charge, entre autres, de financer les dépenses urgentes et de prévoir
pour les années à venir et dans un futur proche.
Les événements garantis Sont souvent assimilées au décès l’invalidité absolue et définitive (IAD) et
la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) qui prévoient le versement de la prestation décès si
l’assuré est en invalidité totale et que son état nécessite l’assistance d’une tierce personne
Le montant garanti : L’approche se fait au cas par cas en fonction de la cellule familiale
principalement, des revenus existants, des acquis sociaux et enfin de la perte de revenus liée au décès. Il est
parfois prévu le doublement du capital en cas de décès accidentel, et le triplement lorsqu’il s’agit d’un
accident de la circulation.

L’invalidité permanente totale ou partielle (IPT/IPP)


Objet du contrat : L’assureur verse à l’assuré consolidé, sous la forme d’un capital ou d’une rente,
l’indemnité prévue au contrat. Le montant tient compte du taux d’invalidité.
Il est toujours difficile de conseiller un montant au prospect. La rente doit compenser une perte de
revenus mensuelle, le capital doit permettre de faire face à une perte de revenus sur un plus long terme.
Le calcul de l’indemnité : L’expert mandaté par l’assureur fixe le taux par référence au barème
annexé au contrat. Pour certaines professions, telles que les professions médicales, le barème tient compte
de l’incidence professionnelle, aussi la perte d’une main est-elle assimilée à une incapacité totale.

L’incapacité temporaire totale ou partielle (ITT/ITP)


Objet du contrat : L’assureur verse l’indemnité journalière prévue au contrat pendant la durée
effective prévue.
Le sinistre
En cas de décès Le bénéficiaire doit au plus vite fournir l’ensemble des éléments qui peuvent
permettre de justifier la prise en charge par l’assureur, tels que l’acte de décès, le certificat médical
constatant la cause du décès, le procès-verbal éventuel, un certificat de vie et tout document déclaratif prévu
au contrat.
En cas d’invalidité ou d’indemnité journalière :L’assuré doit faire la déclaration dans les délais
prévus au contrat. Il doit fournir l’ensemble des documents qui lui sont réclamés, notamment le certificat
médical d’origine, se soumettre aux convocations d’expertise diligentées par l’assureur.
Le recours : Si les prestations sont versées dans le cadre d’une garantie forfaitaire, l’assureur clôture
le dossier après indemnisation. Si les prestations sont versées dans le cadre d’une garantie indemnitaire, ce
qui se propose de plus en plus maintenant, l’assureur bénéficie du droit au recours subrogatoire auprès d’un
tiers responsable.

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Les contrats d’assurance-vie pour cause de vie
Le contrat d’assurance vie pour cause de vie est un contrat qui permet à l’assuré – bénéficiaire de
capitaliser des fonds en vue d’une échéance déterminée qui coïncide avec un besoin plus ou moins
déterminé. Ce besoin pourra être :

 le financement d’un projet (études des enfants, acquisition d’un bien, voyage, entreprise
professionnelle…) ;

 le financement d’un « complément de revenus » (rendu nécessaire suite à réduction


d’activité, à une cessation d’activité, à un départ en retraite…).

En apparence, on est face à un produit d’épargne que proposeront aussi bien les établissements
bancaires que les assureurs traditionnels. Toutefois, les techniques de l’assurance régissent ce type de
contrat.
La prime ou cotisation : La prime ou la cotisation en assurance de personne est purement facultative,
comme nous l’avons expliqué précédemment l’assureur ne dispose d’aucune action pour en exiger le
versement. Toutefois, dès la souscription du contrat, on pourra l’envisager de manière programmée. Le
souscripteur prend alors l’engagement de verser (virement programmé souvent) chaque mois un montant
déterminé (son abonnement). Mathématiquement, se met alors en place une suite de mensualités (de
trimestrialités, de semestrialités ou d’annuités) en vue de constituer un capital disponible à échéance
Au-delà de la prime ou de la cotisation, il est possible « d’alimenter », à tout moment, le contrat
d’assurance vie pour cause de vie de virements ponctuels, d’apports complémentaires, en fonction des
ambitions du souscripteur. Ces sommes sont alors capitalisées jusqu’à l’échéance du contrat.
Les prestations de l’assureur à échéance
Le capital : La première solution à l’issue du contrat d’assurance vie pour cause de vie est d’attribuer
au bénéficiaire du contrat un capital. Pour cela, il faut tout d’abord que ce bénéficiaire soit en vie (s’il était
décédé avant cette échéance le capital resterait acquis à l’assureur, seule une contre-assurance désignant un
autre bénéficiaire pourrait éviter cela). Ce bénéficiaire reçoit le capital « différé » de l’assureur, il
bénéficie alors des sommes capitalisées soit sous forme de cotisation ou prime, soit sous forme de
versements ponctuels et des intérêts produits par les placements

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La rente : La seconde solution à l’issue du contrat d’assurance vie pour cause de vie est d’opter pour
le versement d’une rente à durée déterminée ou non (durée déterminée = les 5 années d’études du
bénéficiaire, les 20 premières années de la retraite du bénéficiaire ; durée non déterminée = rente viagère,
tant que vivra le bénéficiaire). Pour mettre en place cette rente, le bénéficiaire doit être en vie à échéance du
contrat. Pour permettre à la rente d’exister en cas de décès du bénéficiaire avant l’échéance, on pourra opter
pour une clause de réversion (qui désignera un autre bénéficiaire, créancier de la rente).

Les contrats d’assurance-vie pour cause de mort


Le contrat d’assurance-vie pour cause mort est un contrat qui permet au souscripteur assuré de
capitaliser des fonds en vue :

 de protéger sa famille ou toute personne qui lui est chère : l’objectif est d’éviter que les
bénéficiaires ne se trouvent en difficulté au moment du décès en étant confronté à des
charges ou à des manques à gagner ;

 de transmettre son patrimoine : l’objectif est d’assurer la transmission de capitaux au profit


d’un bénéficiaire et en dehors du cadre successoral (le capital transmis échappe par principe
à la masse successorale partageable entre les héritiers désignés par la loi).

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On notera à travers ce tableau que le souscripteur est souvent l’assuré et que le bénéficiaire ne peut
jamais être l’assuré dont le décès est un pré-requis pour mettre en œuvre les garanties. Le contrat
d’assurance-vie pour cause de mort repose lui aussi sur l’effort de capitalisation du souscripteur qui aura
pour contrepartie une prestation de l’assureur qui évoluera en fonction des objectifs poursuivis.
La prime ou cotisation
Comme nous l’avons déjà évoqué, la prime ou la cotisation en assurance de personne est purement
facultative, l’assureur ne dispose d’aucune action pour en exiger le versement. Toutefois, dès la
souscription du contrat, on pourra l’envisager de manière programmée. Le souscripteur prend alors
l’engagement de verser (virement programmé souvent) chaque mois un montant déterminé (son
abonnement). Cette programmation est importante quand l’objectif du souscripteur est de protéger ses
proches en cas de décès face aux dépenses et charges à supporter. En effet, s’il s’agit pour lui de faire payer
l’amortissement d’un crédit ou les frais d’obsèques par l’assureur, il lui faudra impérativement cotiser ou
payer la prime. Pour faciliter cela, il est souvent convenu que le paiement de la cotisation ou de la prime
s’effectue chaque mois. Pour l’assurance-vie liée au crédit, on l’inclut même dans la mensualité (la
mensualité comprend alors le remboursement d’une partie du capital, les intérêts et l’assurance décès)
Dans la mesure où le souscripteur cherche à constituer un capital à transmettre à sa mort, il est
possible « d’alimenter », à tout moment, le contrat d’assurance-vie pour cause de mort de virements
ponctuels, d’apports complémentaires, en fonction des ambitions du souscripteur. Ces sommes sont alors
capitalisées jusqu’à l’échéance du contrat. Toutefois, on prendra soin d’envisager cette capitalisation de
manière progressive et anticipée pour ne voir le contrat d’assurance-vie requalifié et réintégrer la masse
successorale (voir complément ci-après au sujet des primes excessives).
Les prestations de l’assureur à échéance
Le capital : Quand il s’agit de transmettre son patrimoine en cas de décès et de protéger ses proches
en leur octroyant une masse d’argent, l’option du capital est retenue par le souscripteur. Il s’agit d’attribuer
les sommes capitalisées tout au long de la durée du contrat à la mort de l’assuré, on parle de contrat
d’assurance-vie entière.

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Quand il s’agit de faire face à des charges ou des dépenses en cas de décès, il est également possible
de débloquer un capital.
Ce capital pourra être versé :

 au prêteur de denier qui est désigné bénéficiaire et qui verra ainsi sa créance remboursée (le
capital versé par l’assureur couvre le capital emprunté « restant dû » au jour du décès) ;

 aux héritiers qui ont la charge d’organiser les obsèques de l’assuré (le capital couvrant de
manière souvent forfaitaire les frais engendrés par les obsèques). Dans ces derniers cas, il est
à noter que la prestation n’est due par l’assureur qu’en cas de décès avant le terme défini au
contrat. Si à la fin du contrat, le décès n’est pas survenu, le bénéficiaire ne perçoit rien.
L’assurance est alors dite « à fonds perdus » et constitue un bénéfice pour l’assureur.
La rente : La deuxième prestation possible dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie pour cause de
mort est la rente qui peut prendre différentes formes.

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