Copie de Cours Droit Des Assurances Cima
Copie de Cours Droit Des Assurances Cima
Copie de Cours Droit Des Assurances Cima
EN ZONE CIMA
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PREAMBULE
Le droit des assurances est la branche du droit qui régit les relations entre les assurés et les assureurs liés par
un contrat d'assurance. Ces relations passent notamment par l'étude du contrat d'assurance (ou police d'assurance)
qui précise les garanties offertes par l'assureur.
En Afrique, cette législation est le résultat de la mise en œuvre du TRAITÉ INSTITUANT UNE
ORGANISATION INTÉGRÉE DE L'INDUSTRIE DES ASSURANCES DANS LES ÉTATS AFRICAINS dont les
principales dates historiques sont :
27 juillet 1962 : Signature de la convention portant création de la Conférence Internationale des Contrôles
d’Assurances (CICA) avec les 13 Etats suivants : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte
d’Ivoire, Gabon, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Madagascar et France. ;
27 Novembre 1973 : Signature d’une nouvelle convention remplaçant la précédente sans les participations
de la France et de Madagascar, dont le siège était Paris (France) ;
1976 : Transfert du siège de la CICA à Libreville (Gabon) ;
20 Septembre 1990 : Constat de la crise de la CICA aboutissant à la signature de la”Convention de
Coopération pour la Promotion et le Développement de l’Industrie des Assurances” (CCDPIA). Elle se
caractérise par la création d’un Conseil des Ministres des Assurances (CMA) et d’une Commission Inter-
Etatique de Contrôle des Assurances ;
25 Avril 1991 : A l’initiative des Ministres des Finances de la Zone Franc réunis à Ouagadougou (Burkina
Faso), un groupe de travail mis en place à fait germer l’idée d’une organisation intégrée de l’industrie des
assurances ;
10 Juillet 1992 : Signature du Traité instituant une Organisation Intégrée de l’Industrie des Assurances dans
les Etats africains avec comme organisme communautaire la Conférence Interafricaine des Marchés
d’Assurances en abrégé CIMA, à Yaoundé (République du Cameroun) par les gouvernements des 14 états
membres suivants : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Comores, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée
Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. Mais les Comores n’ont pas ratifié le Traité.
20 Avril 1994 : Entrée en vigueur du Traité CIMA qui prévoit l’adhésion de tout autre Etat Africain qui le
désire ;
15 Avril 2002 : Le nombre des Etats membres de la CIMA est passé de treize (13) à quatorze (14) avec
l’adhésion de la Guinée Bissau.
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TITRE I REGLES GENERALES DU CONTRAT
D’ASSURANCE
CHAPITRE PRELIMINAIRE– NOTIONS GENERALES
1. Définitions
Bien qu’il n’y ait pas de définition légale de l’assurance, il est usuel de citer celle formulée par Joseph
Hémard, économiste français, qui reprend l’ensemble des opérations et engagements de chaque partie :
« L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre, moyennant une rémunération (la
prime), pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui
prenant en charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique . »
Quatre parties sont en présence :
2. Histoire de l’assurance
Dès la plus haute antiquité, les hommes se sont réunis pour venir en aide à ceux qui étaient frappés par le sort.
Les Sumériens pratiquaient un système d'assistance mutuelle en cas de perte des marchandises transportées par
caravane.
On trouve également trace d'une telle pratique dans le code Hammurabi, plus ancienne collection de lois
connue, gravée sur pierre et datant du 18eme siècle av JC.
A Athènes, existaient des associations permettant le versement de secours dans certains cas comme le décès.
Chez les Romains, on trouve également des associations intervenant lors de la survenance de certains
évènements. Citons l'association des légionnaires qui prévoyait une bourse en cas de départ lointain aux colonies.
Mais ces formes d'assistance mutuelle ne sont pas véritablement à l'origine de l'assurance.
Le prêt à la grosse aventure a permis la naissance de l'assurance. Ce prêt était déjà pratiqué par les Grecs et
Romains. En voici le mécanisme:
Pour le commerce maritime, les marchands avaient besoin de beaucoup d'argent. Ils s'adressaient à
des banquiers qui leur prêtaient les capitaux nécessaires;
si le bateau faisait naufrage, le marchand ne remboursait rien au banquier. En revanche, en cas de
réussite de l'expédition, le prêteur était non seulement remboursé, mais touchait en plus une
participation très élevée en compensation du risque encouru. L'intérêt pouvait atteindre 40, voire 50%
Au 12e siècle, avec la reprise des échanges commerciaux le prêt à la grosse se redéveloppa et donna lieu à des
abus quant au taux d'intérêt.
Le pape Grégoire IX, par Décrétale de 1234, interdit le prêt usuraire (taux d'intérêt excessif) et ainsi condamna
le prêt à la grosse aventure.
Il fallut trouver un moyen qui permit au banquier d'être certain du remboursement de son prêt. Ainsi peu à
peu, fut mis en place un système qui donna naissance à l'assurance maritime: des banquiers au des groupements de
commerçants acceptèrent de garantir, en cas de perte, la valeur du navire et de sa cargaison, moyennant le paiement
d'une somme fixée au préalable.
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L'écrit qui matérialisait ce contrat s'appelait déjà une police (au sens de preuve). La promesse de garantie était
l'assurete et la somme payée à l'avance la praemium.
On a retrouvé fort peu de contrats d'assurance de cette époque, car ils étaient cassés, c'est à dire déchirés, une
foi le voyage assuré terminé.
Le plus ancien contrat d'assurance conservé jusqu'a nos jours a été émis à Gênes, en Italie, en 1347, émise à
Marseille par des assureurs génois.
En Afrique, l’essor d’un véritable marché de l’assurance va se concrétiser avec l’adoption au niveau
communautaire du code des assurances CIMA en septembre 1992.
Ce texte qui régit désormais le droit des assurances dans l’ensemble des Etats signataires de la sous
région, répond à un double objectif : d’ abord favoriser l’harmonisation des législations des Etats membres avec
le nouveau code des assurances CIMA, ensuite moderniser les dispositions du code relatives au contrat, au contrôle
et aux entreprises.
Le texte communautaire qui procède à une réforme plutôt qu’ à une refonte de la législation antérieure,
comporte cinq livres relatifs respectivement au contrat d’assurance ( livre I ), aux assurances obligatoires ( livre II
), aux entreprises d’ assurances ( l ivre III ), aux règles comptables applicables aux organismes d’assurances ( livre
IV ), et enfin aux agents généraux, courtiers et aux intermédiaires d’assurance et de capitalisation.
3. Rôle de l’assurance
Fonction réparatrice de l’assurance : L’assurance permet d’indemniser les préjudices résultants de la réalisation
des risques. Grâce à elle, la voiture endommagée sera réparée. Elle joue généralement ce rôle dans l’intérêt de
l’assuré lui-même car elle lui permet de conserver l’équilibre de son patrimoine. Mais l’assurance est aussi utilisée
pour garantir au tiers la réparation du préjudice dont il est victime. C’est le but essentiel des assurances de
responsabilité obligatoire.
Fonction d’épargne : L’assurance vie peut aussi permettre à l’assuré de se constituer un capital ou une rente dans en
bénéficiant des avantages de la fiscalité de l'assurance vie cumulés avec ceux liés à la transmission du patrimoine. ;
Elle joue alors une fonction d’épargne.
Fonction de prévention : Le rôle de l’assureur est aussi d’aider l’assuré à éviter un sinistre en le sensibilisant au
risque, en le dissuadant de prendre des risques inconsidérés et incite les assurés à observer un comportement prudent
afin d’éviter les sinistres.
Prévention routière ;
Prévention incendie ;
Prévention en matière de santé ;
Prévention risques naturels ;
Rôle de protection sociale : Les assurances privées jouent un rôle très important pour compléter le rôle de l’Etat
dans le cadre de la protection sociale en matière de santé (complémentaire santé ), de retraite ( contrat retraite ) et de
dépendance ( contrat dépendance).
4. Technique d’assurance
Mutualité
L’assureur regroupe les cotisations d’un même risque et forme une mutualité. Ces sommes servent alors à indemniser les
sinistres touchant ce groupe.
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Pour résoudre cette difficulté inhérente à l’assurance, les assureurs ont été obligés, pour l’équilibre de leurs
entreprises, de calculer à l’avance les probabilités afin de pouvoir demander aux assurés une prime
correspondante. Ce calcul est rendu possible grâce à la statistique.
Toutefois, aussi puissante soit elle une entreprise d’assurances peut se trouver dans l’impossibilité de supporter seule
les conséquences d’un sinistre. Mais ce qu’une mutualité ne peut faire seule, plusieurs le feront en unissant leurs efforts.
Aussi dès la souscription de l’assurance, la charge financière du risque sera-t -elle divisée, la couverture totale de celui– ci
amenant les assureurs à se regrouper au sein soit d’une coassurance soit d’ une réassurance ( article 4 du code CIMA ).
Coassurance : Elle consiste en un partage proportionnel d’un même risque entre plusieurs assureurs. Chacun accepte un
certain pourcentage du risque, reçoit en échange ce même pourcentage de la prime et, en cas de sinistre , sera tenu au paiement
de la même proportion de prestations dues.
APPLICATION :
Il s’agit d’assurer contre l’incendie un bâtiment d’une valeur de 20 000 000 FCFA.
La sté A contactée par le propriétaire a un plein de souscription de 10 000 0000 FCFA ;
La sté B a un plein de souscription de 600 000 FCFA ;
La sté C a un plein de souscription de 400 000 FCFA ;
La sté A a fixé la prime nette à la somme de 800 000 FCFA ;
Le souscripteur a accepté ces conditions et la coassurance des stés A,B et C qui ont garanti la maximum possible du
risque.
Réassurance : Par opposition à la coassurance, la réassurance correspond à une division verticale du risque. C’est une
opération par laquelle une société d’assurance (la cédante) s’assure elle-même auprès d’une autre société (le réassureur ou le
cessionnaire) pour une partie des risques qu’elle a pris en charge. C’est donc en quelque sorte « l’assurance de l’assurance »
ou une assurance au 2nd degré. L’assureur qui se réassure est appelé le cédant ou encore l’assureur direct.
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SECTION 2 : CLASSIFICATION DES ASSURANCES
Les assurances peuvent tout d’abord être divisées suivant la nature des risques pris en charge :On oppose ainsi
traditionnellement les assurances maritimes aux assurances terrestres.
1. Assurance maritime
Elle a pour but de couvrir le risque de mer c’est à dire le risque qui peut survenir au cours d’une expédition
maritime, soit au navire (assurance du corps), soit aux marchandises (assurance sur facultés) : C’est donc une
assurance contre les risques de transport par mer, étant précisé qu’elle ne couvre que les dommages causés aux
biens et ne garantit pas les personnes exposées à ce risque. Elle est soumise à une réglementation spéciale prévue
dans le Code de commerce
2. Assurance terrestre
Elles se divisent en assurances sociales et en assurances privées. Suivant leur objet, les assurances privées terrestres
se divisent essentiellement en assurances de dommages et en assurances de personnes ; cette division traditionnelle a
été consacrée par le code CIMA. A l’intérieur de cette division traditionnelle on trouve des subdivisions par
branches.
Les assurances de dommages ont pour but de garantir l’assuré contre les conséquences d’un événement pouvant causer un
dommage à son patrimoine. Outre que pour obtenir l’exécution de la prestation promise par l’assureur, l’assuré doit prouver
qu’il a subi un dommage, cette prestation est soumise au principe indemnitaire qui empêche l’assuré de recevoir une somme
supérieure au montant du dommage effectif. Les assurances de dommages se subdivisent en assurances de choses et en
assurances de responsabilité.
ASSURANCES DE CHOSES :Elles ont pour but d’indemniser l’ assuré des pertes matérielles qu’il subit directement dans son
patrimoine, elles sont destinées à réparer le dommage causé aux biens lui appartenant .
ASSURANCES DE RESPONSABILITE : Elles ont pour but de garantir l’ assuré contre les recours exercés contre lui par les
tiers à raison du préjudice qu’il a pu leur causer et qui engage sa responsabilité ; elles sont destinées à réparer le dommage
que subit son patrimoine grevé d’ une dette de responsabilité. Aussi les qualifie-t-on d’assurances de dettes. A la différence
de l’assurance de chose, l’assurance de responsabilité met en présence trois personnes : la tierce victime, l’assuré et
l’assureur.
Assurance de personnes
Les assurances de personnes, appelées également assurances de capitaux, sont des assurances qui, ayant pour objet la personne
de l’assuré, comportent des prestations indépendantes du dommage pouvant résulter de la réalisation du risque couvert. Les
prestations promises n’ont pas un caractère indemnitaire mais plutôt forfaitaire.
Les assurances de personnes comprennent deux catégories principales. D’ abord les assurances sur la vie qui sont destinées à
garantir soit le risque de mort de la personne assurée (assurance en cas de décès), soit le risque de survie à une époque
déterminée (assurance en cas de vie). Ensuite les assurances contre les accidents corporels qui sont destinées à garantir le
risque d’accident, c’est à dire toute atteinte corporelle, non intentionnelle, provenant de l’action soudaine d’une cause
extérieure et qui couvrent, en ce cas, la mort, l’infirmité ou incapacité permanente (partielle ou totale) et l’incapacité
temporaire. Les assurances de personnes comprennent enfin une troisième catégorie, les assurances contre la maladie, dans
la mesure où elles couvrent l’incapacité consécutive à la maladie
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SECTION 3 : ELEMENTS DE L’ASSURANCE
1. Le risque
Le risque est l’élément essentiel du contrat d’assurance dans la mesure où sa définition permettra de préciser les
deux autres éléments que sont la prime (ou cotisation) et la prestation de l’assureur
Définir le risque consistera tout d’abord à préciser sa nature d’où découleront son intensité et sa fréquence qui sont
les deux éléments de base du calcul du coût de l’assurance. Définir le risque consistera ensuite à décrire les
événements qui verront l’intervention de l’assureur. Le risque peut se présenter sous différentes formes :
2. La prime
Le terme de « prime » ne doit dorénavant plus être utilisé. La cotisation est la contribution du souscripteur pour
bénéficier de la garantie.
Le calcul de la cotisation se fait comme suit :
Exemple :
Les statistiques montrent que sur 100 000 villas garanties, 500 ont subi un incendie. Le coût global pour l’assureur a
été de 984 000 000 FCFA. Quelle sera la cotisation brute ?
3. Prestation de l’assureur
Il s’agit de l’indemnité qui est versée par l’assureur en cas de réalisation du risque. Elle peut être payée en espèces
(indemnité financière) ou en nature (versement à un prestataire).
L’engagement est défini lors de la souscription et diffère suivant la catégorie du contrat :
– en assurance de dommages, l’indemnité est calculée après la survenance du sinistre et dépend du préjudice subi et
du montant garanti : il s’agit du principe indemnitaire ;
– en assurance de personnes, et sauf exceptions, l’engagement est déterminé lors de la souscription du contrat : il
s’agit alors du principe forfaitaire.
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SECTION 4 : INTERLOCUTEURS DE L’ASSURANCE
1. Entreprise d’assurance
C’est avec une entreprise d’assurance qu’est conclu le contrat d’assurance. Elle est la forme concrète du type
juridique que l’on désigne sous le nom d’assureur.
Les types d’entreprises sont variés, elles ont cependant comme point commun d’être soumis au contrôle de
l’Etat
2. Mutuelle
Les sociétés d’assurance mutuelles ont un objet non commercial. Elles sont constituées pour assurer les
risques apportés par leurs sociétaires. Moyennant le paiement d’une cotisation fixe ou variable, elles garantissent à
ces derniers le règlement intégral des engagements qu’elles contractent. Toutefois, les sociétés d’assurance mutuelles
pratiquant les opérations d’assurance sur la vie ou de capitalisation ne peuvent recevoir de cotisations variables (Art
330 du Code CIMA)
3. Intermédiaires d’assurance
Les intermédiaires d’assurances présentent les opérations pratiquées par les entreprises d’assurances, d’ une
part en sollicitant ou en recueillant la souscription d’un contrat d’assurance ou l’adhésion à un contrat, d’autre part
en exposant oralement ou par écrit, les conditions de garantie d’un tel contrat.
Les intermédiaires se situent donc entre les entreprises d’assurances et les assurés qu’ils rapprochent en vue du
contrat d’assurances. Ils se répartissent en agent général d’assurance et en courtier d’assurance.
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SECTION 5 : CARACTERES DU CONTRAT D’ASSURANCE
Le contrat d’assurance intervient entre d’ une part un assureur et d’ autre part un souscripteur, un assuré et un
bénéficiaire.
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Ensuite, l’assuré qui remplit cet imprimé et qui le retourne à l’assureur après l’avoir signé, fait une proposition
d’assurance à l’assureur.
Dans cette proposition, l’assuré précise toutes les circonstances du risque pour permettre à l’assureur de se
faire une idée précise sur le risque proposé, c’est la déclaration du risque ( article 12 Code CIMA ).
Enfin, à la suite de cette pollicitation complète émanant de l’assuré l’acceptation de l’assureur se réalise en
une forme quelconque, pratiquement, puisque la preuve écrite est exigée, par une pièce écrite. C’est l’accord de
l’assureur, porté à la connaissance de l’assuré qui marque le moment précis où le contrat est réputé formé.
Si légalement, le contrat d’assurance se forme dans les conditions sus – indiquées, par le seul échange
des consentements, en pratique les choses se passent différemment les parties subordonnent la perfection du
contrat soit la signature du contrat, soit le paiement de la cotisation.
3. Preuve du contrat
Le contrat d’assurance se prouve par écrit. Mais un écrit quelconque peut servir à l’établir.
L’assurance peut ainsi être prouvée à l’aide des lettres échangées entre assuré et assureur dès lors que ces
lettres constatent un accord des parties. La preuve peut notamment résulter du rapprochement de la proposition écrite
de l’assuré et de l’acception écrite de l’assureur, de même qu’elle résulte de l’envoi par l’assureur à l’assuré d’une
mise en demeure d’avoir à payer la prime.
La loi admet la note de couverture, qui n’est autre chose qu’ une acceptation écrite par l’ assureur à
la proposition de l’assuré. En fait si tout écrit, qu’elle qu’en soit la forme, sert à établir le contrat d’assurance, la
preuve normal est constituée par une pièce spéciale dénommée police, et, à défaut de police, l’assurance peut être
établie à l’aide d’une note de couverture (article 7 CIMA).
Une fois le contrat conclu et devenu effectif, il est possible que les parties puissent encore le modifier, par un
avenant. L’accord nouveau vient se greffer sur l’accord ancien et obéit aux règles générales dégagées pour la
conclusion initiale de l’assurance (article 6 alinéa 3 du Code CIMA)
Il existe cependant une règle spéciale que stipule l’article 6 alinéa 3 du code CIMA : « est considérée comme
acceptée la proposition faite par lettre recommandée, de prolonger ou de modifier un contrat ou de remettre en
vigueur un contrat suspendu, si l’assureur ne répond pas au bout de quinze jours de sa réception (son silence vaut
acceptation). Cette disposition étant impérative, faute de refus de l’assureur dans le délai de 15 jours, toute
modification proposée par l’assuré doit être considérée comme acceptée tacitement par l’assureur sauf s’il s’agit
d’une assurance sur la vie.
Pour que ce texte s’applique, il faut remplir cinq conditions :
- d’ abord, il faut qu’il existe entre les parties, un contrat en cours, c’est à dire un contrat parfait et
obligatoire, en vertu duquel elles sont liées pour l’avenir et qui est susceptible de produire encore effet
en cas de sinistre.
- Il faut en second lieu que l’assuré transmette sa proposition à l’assureur par lettre recommandée..
- Il faut en troisième lieu que la lettre recommandée contienne une proposition complète et précise,
qu’elle constitue une véritable pollicitation pouvant se transformer en accord par le seul
acquiescement de l’assureur.
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CHAPITRE II -RISQUE PRIS EN CHARGE PAR L’ASSUREUR
Lorsqu’un contrat d’assurance est conclu, suivant le principe de l’autonomie de la volonté, les parties
délimitent, à leur gré, l’objet même du contrat : c’est à dire qu’elles fixent, comme elles l’entendent, le risque à
couvrir et l’étendue de la garantie.
Mais ce principe de l’autonomie de la volonté est assorti de restrictions. Deux de ces restrictions sont
générales :
- d’ une part, la loi prohibe l’assurance du dol ou des fautes intentionnelles.
- d’ autre part, elle exige que les exclusions de risques soient formelles et limitées ( article 2 code
CIMA ).
Enfin, il faut rappeler l’exclusion des risques de guerre étrangère prévue par l’article 38 du code CIMA.
C’est une obligation fondamentale de l’assuré car le contrat d’assurance est un contrat de bonne foi. Cette
obligation, dérogatoire au droit commun, se justifie aisément car, le risque est l’élément essentiel du contrat, en
considération duquel l’assureur s’oblige. Lorsque l’assureur est sollicité de contracter, il doit être en mesure
d’apprécier le risque de s’en faire une opinion, pour savoir s’il peut ou non l’assumer et, dans l’affirmative, à quel
taux de prime
L’assuré doit répondre exactement au questionnaire à lui remis par l’assureur, notamment dans le formulaire
de déclaration de risque par lequel l’ assureur l’interroge lors de la conclusion du contrat sur les circonstances qui
sont de nature à faire apprécier par l’assureur le risque qu’il prend en charge. Ce questionnaire constitue la base du
contrat et l’assuré s’acquitte de son obligation en répondant en toute bonne foi aux questions qui s’y trouvent
posées.
L’article 12 alinéa 3 du code CIMA fait à cet effet obligation à l’assuré de déclarer en cours de contrat les
circonstances nouvelles qui ont pour conséquence soit d’aggraver les risques, soit d’en créer de nouveau
et rendre de ce fait inexactes ou caduques, les réponses faites à l’assureur dans le questionnaire initiale. La
déclaration d’ aggravation de risque doit se faire au moyen d’ une lettre recommandée ou contresignée dans
un" délai de 15 jours à compter du jour où il a eu connaissance de l’ aggravation. L’article 15 précise les
sanctions en cas d’inobservation de cette obligation.
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3. Sanctions de l’obligation de déclaration
‒ Si l’assuré a été de mauvaise foi, il s’est rendu coupable de réticence ou fausse déclaration
intentionnelle, il encourt, en vertu de l’article 18 du code CIMA, la nullité du contrat, avec perte de
toutes les primes échues à titre de dommages et intérêts, lorsque sa réticence en a diminué
l’opinion pour l’assureur.
‒ Si au contraire, l’ assuré a été de bonne foi, s’il a commis simplement sans intention de tromper
l’ assureur, une omission ou inexactitude, la conséquence en vertu de l’ art 19 est en cas de
constatation avant sinistre, le maintien du contrat avec augmentation de prime ou la résiliation au
gré de l’ assureur et, en cas de constatation après sinistre, la réduction proportionnelle de l’indemnité
en proportion du taux de prime payée par rapport au taux de prime qui aurait été dû si le risque
avait été complètement et exactement déclaré. Cette règle se traduit par l’équation :
Indemnité Réduite = Taux prime payée x dommage /TPD Taux de prime due
Le lieu de paiement : Aux termes de l’ article 13 du code, sauf convention contraire, la prime est payable au
domicile de l’ assureur ou du mandataire désigné par lui à cet effet et titulaire d’un mandat écrit.
Validité de paiement : Le paiement n’est valable et libératoire que s’il a été effectué entre les mains du
créancier de la prime, c’est à dire de l’assureur.
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SECTION 2 : DEFAUT DE PAIEMENT
Quand l’ assuré ne paie pas une prime dans les dix jours suivant l’ échéance, l’assureur lui adresse une mise
en demeure par lettre recommandée et la garantie n’est suspendue que trente jours après, et, à moins que
l’assuré n’ acquitte la prime arriérée, l’assureur peut, après au moins dix jours de suspension, résilier la police.
Les dispositions susvisées qui figurent à l’article 13 du code CIMA ont ainsi un caractère impératif.
L’assureur est obligé s’il veut obtenir la suspension puis la résiliation, de faire une mise en demeure et de se
conformer aux formalités et aux délais. La lettre recommandée doit indiquer expressément qu’elle est envoyée à titre
de mise en demeure. Cette mise en demeure a pour effet d’une part, comme toute sommation de payer, de faire
courir les intérêts moratoires au profit de l’assureur.
D’ autre part, elle fait courir le délai légal de trente jours en vue de la suspension, lui-même suivi du délai
légal de dix jours en vue de la résiliation.
CHAPITRE IV - LE SINISTRE
Le bénéficiaire de l’indemnité d’assurance : En principe, c’est l’assuré souscripteur du contrat, qui est créancier de
l’assureur et qui a qualité pour recevoir la somme due par ce dernier. Mais il s e peut que l’assurance ait été faite
pour le compte d’un tiers, ce tiers est alors le véritable assuré et donc le créancier de l"’ assureur.
Il se peut que le contrat initialement conclu au profit de souscripteur assuré ait été par la suite, transmis à une autre
personne. C’est alors le nouveau propriétaire qui est le créancier de l’assureur.
CHAPITRE V – COMPETENCE
Le droit des assurances n’édicte aucune règle particulière pour la compétence d’attribution. Il faut appliquer
les principes dégagés en droit commun. Suivant le droit commun, La juridiction compétente est en principe
celle donc relève le défendeur à l’instance. Pratiquement cette juridiction est la juridiction civile ou la juridiction
commerciale.
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CHAPITRE VI : PRESCRIPTION
Le code CIMA institue dans son article 28 une double prescription biennale et quinquennale.
La prescription biennale est le délai de deux années laissé d’une part aux assurés pour réclamer à
leur assureur le règlement de l’indemnité d’assurance et d’autre part aux assureurs pour solliciter le
versement des primes
Sont soumises à la prescription quinquennale, les actions dérivant des contrats d’ assurances vie
lorsque le bénéficiaire n’ est pas le souscripteur et, les contrats d’assurances contre les accidents atteignant
les personnes lorsque les bénéficiaires sont les ayants droit de l’ assuré décédé. Le législateur, par faveur, a
entendu allonger le délai de prescription chaque fois que le bénéficiaire est un tiers au contrat.
Résiliation par l’assureur après découverte d’une aggravation de risque déclaré par le
souscripteur sans mauvaise foi établie ;
Résiliation par l’assureur à la suite d’une aggravation de risque déclarée par le souscripteur ;
Résiliation par le souscripteur à la suite du refus de diminution de prime par l’assureur
correspondant à une diminution du risque ;
Résiliation après sinistre d’un contrat sinistré par l’assureur et des autres contrats par l’assuré ;
Résiliation à la suite du décès de l’assuré ou de l’aliénation de la chose assurée ;
Résiliation volontaire à échéance, sans tacite reconduction ;
Résiliation suite à la disparation du risque ;
Résiliation exceptionnelle suite au changement dans la situation de l’assuré ;
Résiliation suite à un redressement ou une liquidation judiciaire ;
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Titre 2 : Les assurances de dommages et de responsabilité
Elles regroupent les assurances de responsabilités et les assurances de dommages aux biens
(protection du patrimoine), qui sont soumises au principe indemnitaire
Le principe indemnitaire : L’assuré ne pouvant s’enrichir, l’indemnité est calculée après la
survenance du sinistre et ne peut être supérieure
si l’assureur prouve la fraude de l’assuré, il peut avancer la nullité du contrat et réclamer des
dommages et intérêts ;
si l’assuré n’a pas voulu sciemment surévaluer la valeur des biens, l’assureur limite son
indemnité à la valeur au jour du sinistre et conserve à titre de dommages et intérêts la
cotisation payée pour le « surplus ». L’assureur aménage le contrat.
Deuxième situation : la sous-assurance (La valeur des biens assurés est inférieure à la valeur réelle
au jour du sinistre).
Dans ce cas, l’assuré est sanctionné par l’application de la règle proportionnelle de capitaux.
La règle proportionnelle de capitaux peut se cumuler avec la règle proportionnelle de cotisations. La
plupart des contrats multirisques prévoit une clause d’abandon de la règle proportionnelle de capitaux. Il y a
lieu de prévoir la valeur assurée comme un plafond d’indemnité.
Troisième situation : les assurances cumulatives
L’assuré souscrit plusieurs contrats de même catégorie pour couvrir un même risque :
si l’assureur prouve la tentative de fraude de l’assuré qui voulait percevoir plusieurs fois
l’indemnité, il y a application de la nullité des contrats avec possibilité de réclamer des
dommages et intérêts (preuve à la charge de l’assureur) ;
si l’assuré n’a pas voulu sciemment garantir plusieurs fois son risque, l’indemnité est limitée
à la valeur réelle et chaque assureur intervient proportionnellement en fonction du montant
qu’il aurait réglé s’il avait été seul.
• La gestion se fait par l’assureur choisi par l’assuré qui règle la totalité et se retourne contre les
autres assureurs pour récupérer la part due.
La conséquence du principe indemnitaire :
La règle de non-cumul : L’assuré ne pouvant faire d’enrichissement, il ne peut donc pas percevoir
plusieurs fois la prestation qui lui est due. De ce fait, les indemnités ne peuvent pas se cumuler avec celles
versées par des tiers responsables.
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Le recours subrogatoire
• L’assureur qui s’est désengagé de son obligation en versant l’indemnité due contractuellement peut
se retourner contre le responsable ou l’assureur de celui-ci au titre du recours subrogatoire.
• Le montant est limité aux sommes versées. Il est impératif que l’assureur ait procédé à
l’indemnisation et puisse le cas échéant le justifier. L’assureur agit en qualité de subrogé dans les droits et
actions de son assuré. • Ce recours doit également être possible en matière d’assurance de responsabilité,
lorsque l’assuré dispose lui-même d’un recours contre le véritable responsable. Le recours subrogatoire
peut se compléter d’un recours « pour le compte de l’assuré » lorsque le préjudice est supérieur à
l’indemnité versée contractuellement du fait par exemple d’une franchise, d’une limite de garantie ou d’une
règle proportionnelle de capitaux ou de cotisations. Cette intervention se fait au titre de la garantie
protection juridique ou recours prévue dans les contrats d’assurance.
Exemple :La gestion d’un dossier d’assurance de dommages avec le principe indemnitaire
M. MOUSSAVOU, conducteur d’un véhicule, termine sa route dans un fossé pour éviter un chien. Il
bénéficie d’une garantie DOMMAGES TOUT ACCIDENT avec une franchise de 500 auprès
d’ASSURTOUT. Le montant des dommages est de 3 600. Le propriétaire du chien a été identifié. Il s’agit
de M. KOMBILA qui est assuré en responsabilité civile auprès de TRANQUILASSUR. Comment va se
dérouler la gestion du dossier ?
1. Indemnisation contractuelle de Monsieur MOUSSAVOU
Montant des dommages - franchise
= 3 600 – 500 = 3 100
2. Recours
– Recours subrogatoire auprès de TRANQUILASSUR au titre de l’action directe, dans la limite des
sommes versées contractuellement, soit 3 100 .
– Recours pour le compte de l’assuré auprès de l’assureur de M. KOMBILA correspondant à la
franchise, soit 500 .
3. Répartition des recours
– ASSURTOUT verse les 500 à M. MOUSSAVOU qui sera indemnisé en intégralité
.– ASSURTOUT conserve les 3 100 qu’il avait versés contractuellement.
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Le contrat d’assurance responsabilité civile : Notions et garanties offertes aux particuliers et
professionnelles
Notions de RC : La plupart des formules de contrat d’assurance qu’elles soient adressées au
particulier ou au professionnel comprend une garantie « responsabilité civile ». Cette notion revêt une
multitude d’hypothèses de situations, de risques qu’il nous faut préciser. Être responsable c’est être obligé
de réparer. Quand la responsabilité est pénale, il s’agit de « payer sa dette à la société ». Quand la
responsabilité est administrative, il s’agit de « réparer un préjudice causé par l’administration » à un
particulier. Quand la responsabilité est civile, il s’agit de « réparer un préjudice causé à un individu ». La
responsabilité civile qui contraint un individu à dédommager un autre individu victime peut naître de
deux situations distinctes :
l’exécution forcée de l’obligation non remplie spontanément (sous la contrainte via des
astreintes) ;
Une faute contractuelle qui correspond à l’absence d’exécution, à l’exécution non conforme ou
au retard dans l’exécution.
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Un lien de causalité entre la faute contractuelle et le dommage réparable. On s’assurera que
sans la faute contractuelle, le dommage à réparer n’aurait pas existé.
La RC délictuelle ou quasi-délictuelle:
Elle peut être garantie par un contrat d’assurance dans la mesure où elle est établie à travers des
éléments requis par le Code civil et qu’aucune cause d’exonération ne peut être invoquée.
La RC délictuelle est celle qui naît d’un événement volontaire dont les conséquences juridiques ne
sont pas recherchées. Très souvent associée à la notion de faute volontaire, la RC délictuelle revêt
aujourd’hui plusieurs hypothèses :
La RC quasi-délictuelle est celle qui naît d’un événement involontaire dont les conséquences
juridiques ne sont pas recherchées. Le fait générateur de cette RC est « la négligence ou… l’imprudence ».
Ainsi, si par négligence ou imprudence, un individu crée un préjudice, il devra le réparer. Cette réparation
devra s’appuyer sur l’existence de ce fait « involontaire », d’un dommage réparable et d’un rapport de
causalité incontestable.
La RC et la technique de la subrogation :
Chaque fois que l’assureur prend en charge les conséquences de la RC de son assuré, il peut invoquer
le mécanisme de la subrogation. En effet, chaque fois qu’il intervient pour payer à la place de l’assuré des
dommages-intérêts, il se trouve substituer « dans ses droits et obligations ». Ainsi, il peut invoquer les
causes d’exonération et mettre en œuvre les recours nécessaires, il peut notamment :
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À l’inverse, l’assureur de la victime d’un fait dommageable peut également indemniser cette dernière
avant de rechercher l’origine du dommage. Une fois son assuré indemnisé, il se trouve lui aussi subrogé
dans les « droits et obligations » de son client. Il peut ainsi effectuer un recours contre l’auteur ou le
responsable du fait dommageable afin d’obtenir un remboursement de l’indemnité versée préalablement
du gros entretien ;
Le locataire : Le locataire est lui confronté à une obligation de souscrire une assurance «
multirisques habitation », le propriétaire pourra exiger chaque année une attestation émanant de son
assureur. Cette assurance lui permettra d’atteindre deux objectifs :
Protéger l’ensemble des biens-meubles installés dans le logement loué – les meubles meublants, les
biens d’équipements (électroménagers, informatiques) dont ils disposent seront à déclarer à l’assureur pour
qu’il puisse en garantir la valeur ;
Se protéger contre tous les dommages qu’il pourra causer en occupant le logement loué, la vie
quotidienne de la famille, l’entretien du logement sont autant de causes de dégradation que l’on pourra
imputer au locataire et dont il devra répondre devant le propriétaire, l’assureur pourra intervenir pour
permettre à la responsabilité du locataire d’être effective. Le locataire devra supporter directement (en les
acquittant au fournisseur) ou indirectement (en les remboursant au propriétaire) un certain nombre de
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charges parmi lesquelles :
l’électricité, gaz pour les parties communes et location de compteurs, le chauffage (entretien
des chaudières) ;
la redevance d’assainissement ;
le conditionnement d’air ;
l’eau chaude et froide en fonction de la consommation des compteurs et des loyers payés.
Ces interventions de diverses natures sont de la responsabilité du locataire, toute négligence ou
défaillance de sa part l’exposeront vis-à-vis du propriétaire.
Les garanties offertes :
Les garanties des dommages causés à l’immeuble : L’immeuble est protégé pour l’ensemble des
dommages causés par les événements suivants :
l’incendie
la foudre
l’explosion
la tempête
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la grêle
la neige
le vandalisme
le vol
la neige
l’incendie
la foudre
l’explosion
la tempête
la grêle
la neige
Le statut de l’assuré ;
le nombre de pièces principales (la pièce principale étant une pièce de vie comme une
chambre, un bureau, un salon, une salle à manger, une cuisine, en raison de leur surface,
certaines pièces en vaudront deux) ;
le capital mobilier (évaluation des biens abrités dans le logement, les formules proposées
évoluent souvent en fonction de fourchettes de valeurs mobilières, en présence de biens
meubles de grande valeur, une expertise préalable peut s’avérer nécessaire) ;
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les éléments de sécurité installés sur l’immeuble en vue de sa protection (système de caméra
de surveillance, système de fermeture des portes et fenêtres du logement…) ;
l’occupation du logement sur l’année (au-delà d’une certaine période d’inoccupation, les
compagnies traitent différemment les logements, on distingue alors ceux qui ont le statut de
résidence principale avec un taux d’occupation important de ceux qui ont le statut de
résidence secondaire avec un taux d’occupation très limité aux temps de vacances et aux
week-end et souvent) ;
les garanties « RC scolaire » qui prennent en charge les dommages causés par les enfants de
l’assuré à des tiers dans le cadre d’activités scolaires et même parfois de loisirs ;
les garanties « défense et recours » qui facilitent les démarches liées aux procédures
judiciaires dirigées contre l’assuré (défense) ou intentées par l’assuré (recours) ;
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Par principe, la déclaration est libre, aucun formalisme n’est exigé par l’assureur. Toutefois, il sera
nécessaire de préciser à l’assuré qu’il est important de se munir de nombreux justificatifs pour éclairer le
calcul de l’indemnité.
L’indemnisation :
L’indemnisation d’un sinistre en assurance multirisques habitation se limite rarement à une étude des
pièces justificatives remises par l’assuré à son assureur au jour de la déclaration. Une expertise est très
souvent nécessaire. Elle est en principe déclenchée par l’assureur lui-même. Il se donne ainsi les moyens de
faire un point précis sur :
le niveau d’entretien du bien attesté par les pièces fournies par l’assuré.
Pour certains types de dommages, il ne sera pas nécessaire d’effectuer un tel calcul dans la mesure où
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des barèmes existent..
les dommages subis par le véhicule soit, le coût du remplacement des pièces, de la main-
d’œuvre, les travaux de peinture ou de carrosserie, etc. dans la limite de la VRADE ( valeur
de remplacement à dire d’expert).Certaines valeurs spécifiques peuvent être prévues
contractuellement.
Pour les véhicules récents
valeur conventionnelle : valeur (taux d’abattement pour vétusté prédéfini et valeur à neuf
pour les premiers mois).
Pour les véhicules relativement anciens :
valeur agréée suite à expertise qui doit être renouvelée régulièrement. Elle est souvent
utilisée pour les véhicules de collection ;
valeur majorée de la VRADE qui peut permettre de conserver le véhicule et d’effectuer les
réparations.
la garantie « dommages touts accidents »
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la garantie « dommages par collision »
Autres garanties
Les forces de la nature : Sont pris en charge les dommages causés :
– directement ou indirectement par le vent (tempête, ouragan, cyclone, tornade) ;
– par la chute de la foudre, la grêle, le poids de la neige, la chute de la neige ou de la glace ;
– par une avalanche, une coulée de boue, un glissement de terrain, une inondation.
Le vol ou la tentative de vol :Le vol est la soustraction criminelle du véhicule par un acte furtif ou
violent.
En matière de prévention, la garantie est souvent accordée sous condition d’installation
d’équipements assurant la prévention en cas de vol. Si le véhicule n’est pas équipé de ce système, l’assuré
peut se voir refuser totalement ou partiellement l’indemnisation (exclusion, franchise majorée ou déchéance
totale voire partielle).
Le bris de glaces
• Les événements garantis sont le bris accidentel, y compris la projection d’objets extérieurs
Les dommages garantis sont le remplacement des vitres ou optiques de phare, bulle de carénage.
Extensions possibles : certains assureurs prévoient en option les dommages subis par les feux arrière
ou les rétroviseurs. Des partenariats ont été conclus avec des entreprises dédiées, connus maintenant du
grand public. Par ailleurs il est assez courant que la franchise bris de glaces soit supprimée lorsque l’assuré
accepte la réparation du pare-brise.
Les extensions obligatoires à une garantie « dommages »
• Actes de terrorisme et attentats.
• Tempête.
• Catastrophes naturelles : cette garantie nécessite la parution d’un décret au Journal officiel. Il est
fait application d’une franchise légale
• Catastrophes technologiques : elles ne concernent que les véhicules à usage non professionnel
dans le cas d’un accident survenant dans une installation classée et endommageant un grand nombre de
biens, explosion, émission de gaz, effondrement, etc. Un arrêté interministériel détermine la période et la
zone couverte par l’événement. L’indemnisation se fait suivant la valeur à dire d’expert, sans vétusté et sans
franchise.
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Titre 3 : Les assurances de personnes
La souscription du contrat.
Le questionnaire médical : Le questionnaire doit être complété par l’assurable en toute bonne foi sous
peine d’application de la nullité du contrat règle ou de la règle proportionnelle de prime
Bien que l’assureur n’ait pas le droit de majorer le contrat pour aggravation de l’état de santé de
l’assuré, il a la possibilité de prévoir contractuellement un indice et faire évoluer la cotisation en fonction de
tranches d’âge.
Les principales garanties
l’intégralité du ticket modérateur pour tous les postes, hormis les cures et les médicaments à
service médical modéré ou faible ;
le poste optique, avec des minima et plafonds selon la complexité des verres;
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Le contrat d’assurance « garantie des Accidents de la Vie »
Au-delà des risques liés à l’habitation couverts par le contrat « multirisques habitation » et des
risques liés à la santé couverts par le contrat « complémentaire santé », le particulier est exposé à une
multitude de risques accidentels, de risques liés à sa vie privée
Que l’assureur prenne en charge une indemnisation ou une prestation, il pourra toujours exercer un
recours subrogatoire contre le responsable de l’accident afin d’obtenir un remboursement. De même
l’assuré qui estime que son préjudice est bien supérieur au plafond défini par son assureur pourra intenter
une action directe en réparation contre ce responsable de l’accident.
Le contrat d’assurance « prévoyance »
Les prestations des régimes sociaux étant très limitées et plafonnées, les assureurs ont mis au point
des contrats permettant de proposer des garanties qui couvrent les conséquences corporelles d’une maladie
ou d’un accident.
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Le décès
Objet de la garantie : L’assureur verse au bénéficiaire désigné ou à défaut aux héritiers de l’assuré,
sous la forme d’un capital ou d’une rente, l’indemnité prévue au contrat suite au décès garanti de l’assuré.
Cette garantie permet aux personnes à charge, entre autres, de financer les dépenses urgentes et de prévoir
pour les années à venir et dans un futur proche.
Les événements garantis Sont souvent assimilées au décès l’invalidité absolue et définitive (IAD) et
la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) qui prévoient le versement de la prestation décès si
l’assuré est en invalidité totale et que son état nécessite l’assistance d’une tierce personne
Le montant garanti : L’approche se fait au cas par cas en fonction de la cellule familiale
principalement, des revenus existants, des acquis sociaux et enfin de la perte de revenus liée au décès. Il est
parfois prévu le doublement du capital en cas de décès accidentel, et le triplement lorsqu’il s’agit d’un
accident de la circulation.
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Les contrats d’assurance-vie pour cause de vie
Le contrat d’assurance vie pour cause de vie est un contrat qui permet à l’assuré – bénéficiaire de
capitaliser des fonds en vue d’une échéance déterminée qui coïncide avec un besoin plus ou moins
déterminé. Ce besoin pourra être :
le financement d’un projet (études des enfants, acquisition d’un bien, voyage, entreprise
professionnelle…) ;
En apparence, on est face à un produit d’épargne que proposeront aussi bien les établissements
bancaires que les assureurs traditionnels. Toutefois, les techniques de l’assurance régissent ce type de
contrat.
La prime ou cotisation : La prime ou la cotisation en assurance de personne est purement facultative,
comme nous l’avons expliqué précédemment l’assureur ne dispose d’aucune action pour en exiger le
versement. Toutefois, dès la souscription du contrat, on pourra l’envisager de manière programmée. Le
souscripteur prend alors l’engagement de verser (virement programmé souvent) chaque mois un montant
déterminé (son abonnement). Mathématiquement, se met alors en place une suite de mensualités (de
trimestrialités, de semestrialités ou d’annuités) en vue de constituer un capital disponible à échéance
Au-delà de la prime ou de la cotisation, il est possible « d’alimenter », à tout moment, le contrat
d’assurance vie pour cause de vie de virements ponctuels, d’apports complémentaires, en fonction des
ambitions du souscripteur. Ces sommes sont alors capitalisées jusqu’à l’échéance du contrat.
Les prestations de l’assureur à échéance
Le capital : La première solution à l’issue du contrat d’assurance vie pour cause de vie est d’attribuer
au bénéficiaire du contrat un capital. Pour cela, il faut tout d’abord que ce bénéficiaire soit en vie (s’il était
décédé avant cette échéance le capital resterait acquis à l’assureur, seule une contre-assurance désignant un
autre bénéficiaire pourrait éviter cela). Ce bénéficiaire reçoit le capital « différé » de l’assureur, il
bénéficie alors des sommes capitalisées soit sous forme de cotisation ou prime, soit sous forme de
versements ponctuels et des intérêts produits par les placements
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La rente : La seconde solution à l’issue du contrat d’assurance vie pour cause de vie est d’opter pour
le versement d’une rente à durée déterminée ou non (durée déterminée = les 5 années d’études du
bénéficiaire, les 20 premières années de la retraite du bénéficiaire ; durée non déterminée = rente viagère,
tant que vivra le bénéficiaire). Pour mettre en place cette rente, le bénéficiaire doit être en vie à échéance du
contrat. Pour permettre à la rente d’exister en cas de décès du bénéficiaire avant l’échéance, on pourra opter
pour une clause de réversion (qui désignera un autre bénéficiaire, créancier de la rente).
de protéger sa famille ou toute personne qui lui est chère : l’objectif est d’éviter que les
bénéficiaires ne se trouvent en difficulté au moment du décès en étant confronté à des
charges ou à des manques à gagner ;
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On notera à travers ce tableau que le souscripteur est souvent l’assuré et que le bénéficiaire ne peut
jamais être l’assuré dont le décès est un pré-requis pour mettre en œuvre les garanties. Le contrat
d’assurance-vie pour cause de mort repose lui aussi sur l’effort de capitalisation du souscripteur qui aura
pour contrepartie une prestation de l’assureur qui évoluera en fonction des objectifs poursuivis.
La prime ou cotisation
Comme nous l’avons déjà évoqué, la prime ou la cotisation en assurance de personne est purement
facultative, l’assureur ne dispose d’aucune action pour en exiger le versement. Toutefois, dès la
souscription du contrat, on pourra l’envisager de manière programmée. Le souscripteur prend alors
l’engagement de verser (virement programmé souvent) chaque mois un montant déterminé (son
abonnement). Cette programmation est importante quand l’objectif du souscripteur est de protéger ses
proches en cas de décès face aux dépenses et charges à supporter. En effet, s’il s’agit pour lui de faire payer
l’amortissement d’un crédit ou les frais d’obsèques par l’assureur, il lui faudra impérativement cotiser ou
payer la prime. Pour faciliter cela, il est souvent convenu que le paiement de la cotisation ou de la prime
s’effectue chaque mois. Pour l’assurance-vie liée au crédit, on l’inclut même dans la mensualité (la
mensualité comprend alors le remboursement d’une partie du capital, les intérêts et l’assurance décès)
Dans la mesure où le souscripteur cherche à constituer un capital à transmettre à sa mort, il est
possible « d’alimenter », à tout moment, le contrat d’assurance-vie pour cause de mort de virements
ponctuels, d’apports complémentaires, en fonction des ambitions du souscripteur. Ces sommes sont alors
capitalisées jusqu’à l’échéance du contrat. Toutefois, on prendra soin d’envisager cette capitalisation de
manière progressive et anticipée pour ne voir le contrat d’assurance-vie requalifié et réintégrer la masse
successorale (voir complément ci-après au sujet des primes excessives).
Les prestations de l’assureur à échéance
Le capital : Quand il s’agit de transmettre son patrimoine en cas de décès et de protéger ses proches
en leur octroyant une masse d’argent, l’option du capital est retenue par le souscripteur. Il s’agit d’attribuer
les sommes capitalisées tout au long de la durée du contrat à la mort de l’assuré, on parle de contrat
d’assurance-vie entière.
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Quand il s’agit de faire face à des charges ou des dépenses en cas de décès, il est également possible
de débloquer un capital.
Ce capital pourra être versé :
au prêteur de denier qui est désigné bénéficiaire et qui verra ainsi sa créance remboursée (le
capital versé par l’assureur couvre le capital emprunté « restant dû » au jour du décès) ;
aux héritiers qui ont la charge d’organiser les obsèques de l’assuré (le capital couvrant de
manière souvent forfaitaire les frais engendrés par les obsèques). Dans ces derniers cas, il est
à noter que la prestation n’est due par l’assureur qu’en cas de décès avant le terme défini au
contrat. Si à la fin du contrat, le décès n’est pas survenu, le bénéficiaire ne perçoit rien.
L’assurance est alors dite « à fonds perdus » et constitue un bénéfice pour l’assureur.
La rente : La deuxième prestation possible dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie pour cause de
mort est la rente qui peut prendre différentes formes.
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