Rapport Définitif Ecodisk-Mbiodimac

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Partenariat 2012- Domaine : Ecotechnologie et Pollution

Action 50 : Performance des systèmes d’assainissement collectif


Sous-action 3 : Conception et exploitation des stations des petites et moyennes collectivités (EPNAC)

Association de disques biologiques et de


lits de clarification-séchage plantés de
roseaux

Procédé ECODISKM Biodimac (Société MSE)

Claudia Gervasi, Pascal Molle – Irstea

Atelier de travail « Disques Biologiques et Lits de Clarifiaction Séchage Plantés de


Roseaux » du groupe de travail EPNAC (Evaluation des Procédés Nouveaux
d’Assainissement des petites et moyennes Collectivités)

Décembre 2013 - p 1/57


Partenariat 2012- Domaine : Ecotechnologie et Pollution
Action 50 - Sous-action 50-3
Conception et exploitation des stations des petites et moyennes collectivités (EPNAC)

Contexte de programmation et de réalisation

Les associations de procédés conventionnels et extensifs apparaissent dans le contexte français de


l’assainissement des communes rurales. Le procédé ECODISKM Biodimac (société MSE, groupe
Veolia Eau) est composé d’un prétraitement suivi de disques biologiques puis de lits de clarification-
séchage plantés de roseaux (LCSPR). La relative compacité de cette filière vis à vis des filières
extensives (filtres plantés de roseaux, lagunage) peut s’avérer un atout lorsque le foncier disponible
pour l’installation de la station d’épuration est limitant. Par ailleurs, contrairement à la filière
conventionnelle des Disques Biologiques composée d’un clarificateur lamellaire ou raclé en sortie des
biodisques, la mise en place de lits plantés de roseaux permet aux collectivités de s’affranchir d’une
gestion régulière de boues liquides. Les lits plantés présentent enfin d’excellentes capacités de
filtration qui assurent une clarification efficace des eaux de sortie des Biodisques. Les LCSPR jouent
en effet un rôle à la fois de séparation des effluents traités de la boue générée, et de stockage, de
séchage et de traitement des boues.
Un seul constructeur propose aujourd’hui cette association de procédés : le constructeur MSE.
Pour améliorer les connaissances sur ce procédé relativement jeune (début des années 2000), le
groupe de travail EPNAC (Evaluation des Procédés Nouveaux d’Assainissement des petites et
moyennes Collectivités) a décidé d’encourager et de coordonner les retours d'expérience pour le suivi
de ces installations.
Cette étude s’attache à l’analyse des performances de traitement de cette filière ainsi qu’à la qualité et
la quantité des boues générées.

Les auteurs

Traitement des données et rédaction


Claudia Gervasi et Pascal Molle

Réalisation du protocole de mesures et relecture


Atelier thématique du groupe de travail EPNAC :
Organisme Nom Prénom Courriel
Agence de l’eau AG DI MARE Jocelyne [email protected]
Agence de l’eau AG TROUCHE Anne [email protected]
Agence de l’eau RMC LAGARRIGUE Céline [email protected]
SATESE 06 JAUFFRED Lucie [email protected]
SATESE 06 CHARTIER Aurélien [email protected]
SATESE 07/26 PARMENTIER Nicolas [email protected]
SATESE 12 CONSCIENCE Hélène [email protected]
SATESE 48 BONNET Christophe [email protected]
SATESE 63 FOURNERET Guy [email protected]
SATESE 64 ALAPHILIPPE Guy [email protected]
SATESE 71 PACOREL Hervé [email protected]
SATESE 89 MENET Anthony [email protected]
Irstea GERVASI Claudia [email protected]
Irstea MERCOIRET Léa [email protected]
Irstea MOLLE Pascal [email protected]
Irstea PROST-BOUCLE Stéphanie [email protected]

Remerciements
Nous tenons à remercier Jean-Marie Brichard (SATESE 28), Frédéric Chatellier (SATESE 34), Jean
Michel Monnet (SATESE 26), Laurent Bendèle (SATESE 67), Laurent Huraux (SATESE 77) et
Jérôme Roudière (SATESE 11), pour leur participation à la réalisation des mesures ainsi que pour le
partage de leur retour d’expérience sur les stations de l’étude.

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Conception et exploitation des stations des petites et moyennes collectivités (EPNAC)

Les correspondants

Onema : Céline Lacour, Direction de l’Action Scientifique et Technique, [email protected]

Irstea : Pascal Molle, Irstea Lyon, [email protected]

Droits d’usage : Accès libre

Couverture géographique : National


Niveau géographique : National

Niveau de lecture : Professionnels, experts, décideurs


Nature de la ressource : Rapport Final

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M Biodimac
Association DB + LCSPR : procédé ECODISK
Atelier thématique du Groupe de travail EPNAC

Table des Matières


1 Introduction et éléments de contexte ......................................................................................... 8
2 M Biodimac (MSE) .......................................................... 9
Présentation de la filière ECODISK
2.1 Synoptique et principe de fonctionnement ....................................................................... 9
2.2 Dimensionnement et caractéristiques techniques ......................................................... 10
2.2.1 Disques biologiques ......................................................................................................... 10
2.2.2 Lits de clarification-séchage plantés de roseaux ............................................................. 10
2.3 Emprise au sol .................................................................................................................... 10
2.4 Parc français des stations Ecodisk M Biodimac ............................................................ 11
2.5 Performances annoncées pour la filière .......................................................................... 11
3 Méthodologie............................................................................................................................... 12
3.1 Sélection des stations étudiées ....................................................................................... 12
3.2 Collecte des données SATESE et Irstea .......................................................................... 13
3.2.1 Collecte de données SATESE ......................................................................................... 13
3.2.2 Campagnes de suivi Irstea .............................................................................................. 13
4 Données de l’étude ..................................................................................................................... 14
4.1 Dimensionnement et niveaux de rejets des installations .............................................. 14
4.2 Gestion de l’alimentation des LCSPR .............................................................................. 16
4.3 Caractérisation des effluents d’entrée ............................................................................. 16
5 Résultats de l’analyse de performance de la filière ................................................................ 17
5.1 Performances globales de la filière : association Disques Biologiques et LCSPR .... 17
5.2 Performances des Disques Biologiques ......................................................................... 20
5.2.1 Rendements et concentration de sortie des biodisques .................................................. 20
5.2.2 Facteur de variation des performances de traitement de la pollution carbonée par les DB
22
5.2.2.1 Effet des charges surfaciques journalières ....................................................... 22
5.2.2.2 Concentrations d’entrée ....................................................................................... 23
5.2.3 Facteurs de variation de la nitrification par les DB .......................................................... 24
5.2.3.1 Effet des charges surfaciques journalières ....................................................... 24
5.2.3.2 Effet des pointes journalières de charges ......................................................... 26
5.3 Performances des Lits Clarification Séchage Plantés de Roseaux ............................. 28
5.3.1 Rendements et concentrations de sortie des Lits Clarification Séchage Plantés de
Roseaux ........................................................................................................................................ 28

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5.3.2 Facteurs de variation des performances de filtration de la pollution particulaire (MES,


DCO) 29
5.3.2.1 Effet des charges journalières surfaciques ....................................................... 29
5.3.2.2 Concentrations d’entrée et stabilité des concentrations de sortie ................. 30
5.3.2.1 Charges hydrauliques et stabilité des performances ....................................... 31
5.3.3 Facteurs de variation des performances d’abattement de la pollution carbonée dissoute
31
5.3.4 Facteurs de variation des performances de traitement de l’azote réduit dissous ........... 32
5.3.4.1 Durées d’alimentation / repos des lits ................................................................ 32
5.3.4.2 Concentrations d’entrée et stabilité des concentrations en sortie ................. 34
5.3.4.3 Charges hydrauliques .......................................................................................... 34
6 Suivi poussé du fonctionnement des lits sur la station de Montségur sur Lauzon ............ 35
6.1 Etude de l’hydrodynamique des lits ................................................................................ 35
6.2 Dynamique d’oxygénation des boues ............................................................................. 38
6.3 Minéralisation et qualité agronomique des boues ......................................................... 39
6.4 Vitesse d’accumulation des boues .................................................................................. 42
7 La consommation énergétique.................................................................................................. 43
8 Les modalités d’exploitation ..................................................................................................... 44
CONCLUSIONS .................................................................................................................................... 45
Annexe I : Taux de charge des stations ............................................................................................ 47
Annexe II : Protocole de mesure et fiche de terrain de la collecte de donnée .............................. 48
Annexe III : Jeu de données de l’étude ............................................................................................. 52
Annexe IV : Hypothèses d’analyse des performances de la filière ................................................ 56
Annexe V : Surcharge hydraulique sur la station de Pouzolles ..................................................... 56

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Association DB + LCSPR : procédé ECODISK M Biodimac


Atelier thématique du Groupe de travail EPNAC

RESUME
Les associations de procédés conventionnels et extensifs apparaissent dans le contexte français de
l’assainissement des communes rurales. Le procédé Ecodisk  M Biodimac associe un procédé de
disque biologique avec un lit de clarification séchage planté de roseaux. Le groupe de travail EPNAC
(www.epnac.irstea.fr), visant à mutualiser les retours d’expériences sur les procédés nouveaux
d’assainissement, a identifié le procédé Ecodisk  M Biodimac comme suffisamment déployé sur le
territoire français pour pouvoir acquérir un retour d’expérience sur son fonctionnement. Un suivi de 2
ans a ainsi été mené. L’évaluation du procédé s’est organisée en plusieurs étapes :
• échanges avec le constructeur sur les bases de dimensionnement et son retour d’expérience,
• sélection d’une liste de stations à charge convenable,
• rédaction d’un protocole commun de suivi expérimental,
• réalisation des campagnes de terrain (SATESE et Irstea), et collecte de données passées,
• traitement des données et synthèse,
• échange avec le constructeur autour des résultats de l’étude.
Les performances globales de la filière ont pu être évaluées sur la base d’un jeu de données de
57 bilans 24h, sur 11 stations différentes, réparties sur 6 départements. De plus, une analyse des
performances respectives des disques biologiques (DB) et lits de clarification séchage plantés de
roseaux (LCSPR) a été menée à partir de 22 bilans avec mesures intermédiaires, sur 5 stations.
L’accumulation et la qualité des boues ont été analysées en s’appuyant sur 8 mesures de hauteurs et
de siccité, réalisées sur 4 stations.
Dans les conditions de faibles charges des stations étudiées (de 4 g DBO5 /m² DB /j en moyenne), les
performances globales de la filière sont très bonnes sur la pollution carbonée. Les rendements sur les
paramètres DCO et DBO sont respectivement supérieurs à 85 et 90 %, et les concentrations de sortie
inférieures à 90 mg DCO /l et 25 mg DBO5 /l. La fraction particulaire est efficacement filtrée par les
lits. Quant à la fraction dissoute, les DB assurent un abattement stable d’environ 70 % de la DCOf.
Les LCSPR réalisent un traitement complémentaire peu poussé, autour de 5 à 10 % de la DCOf
d’entrée de station.
Enfin, le traitement de la pollution azotée réduite de la filière peut permettre d’atteindre des niveaux de
rejets inférieurs à 10 mg NK /l, sous réserve d’un dimensionnement adapté des DB, et d’une maîtrise
de la nitrification des LCSPR par le maintien d’une bonne oxygénation (maîtrise de la charge
hydraulique et des durées d’alimentation et de repos).
L’étude des LCSPR a permis de mettre en avant leur sensibilité aux surcharges hydrauliques et les
conséquences possibles sur les performances de nitrification.
Ce document présente un premier retour d’expérience, sur une filière encore relativement jeune, et
sera donc amené à évoluer dans le temps suivant les connaissances ultérieures.

MOTS CLES
Disques biologiques, lits de clarification séchage planté de roseaux, procédé intensif, procédé
biologique, assainissement, groupe de travail EPNAC.

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M
Rotary biological contactors + construsted wetland association: ECODISK
Biodimac process
Thematic workgroup from EPNAC

SUMMARY
The number of conventional and extensive system associations for waste water treatment of rural
 M Biodimac associates a rotating biological contactors (RBC)
municipalities is increasing. Ecodisk
process together with a sludge drying bed. EPNAC (www.epnac.irstea.fr) national group identified this
system as developed enough in France to carry out an evaluation based on the first feedbacks. The
assessment has been lead over 2 years and organized as follow :
• feedback and dimension, from the MSE company,
• plants selection based on a sufficient organic and hydraulic loads,
• common experimental measurement protocol redaction,
• measurement acquisition on the selected plants (SATESE and Irstea),
• data’s analysis and summary,
• discussion of the results with MSE company.
Global results are assessed trough 53 measures on 11 different sites, over 6 departments. Moreover,
respective performance of rotating biological contactors and sludge reed beds are analyzed thanks to
22 measures at each treatment step, on 5 different sites. 8 sludge accumulation measurements and
dryness measurements done in 4 sites, give a feedback on sludge accumulation and quality.
At low organic load condition (mean of the studied plants: < 4 g BOD /m² /d), RBC perform good COD
and BOD performances allowing total removal rate of 80 and 90 % respectively, and outlet
concentrations below 125 mg COD /l and 25 mg BOD /l. Suspended solids are well filtrated by reed
beds. 70 % of the dissolved COD is treated by the RBC. Moreover, reed beds are responsible for a
low reduction around 5 to 10 % of the inlet dissolved DCO.
Finally, nitrification can lead to output concentrations below 10 mg N-Nk/l, if RBC design is adapted
and constructed wetland nitrification is well mastered to maintain sufficient oxygen rate (hydraulic load
management, feeding and rest periods).
Constructed wetland study shows their sensitivity to high hydraulic load and possible consequences
on nitrification performances.
This study provides a feedback on a quite new waste water treatment processes association and is
set to evolve with time according to future knowledge.

KEY WORDS
Rotating biological contactors, constructed wetlands, waste water treatment, EPNAC group

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1 Introduction et éléments de contexte

Les disques biologiques (DB) sont classiquement suivis d’un clarificateur assurant la séparation de
l’effluent traité des boues produites sur les disques. L’association innovante de disques biologiques et
de lits plantés de roseaux laisse entrevoir plusieurs avantages :
• Les disques biologiques sont intéressants pour leur compacité, en comparaison à une filière
extensive (de filtres plantés de roseaux classiques par exemple). Dans les cas où le foncier La
relative compacité de cette filière vis à vis des filières extensives (filtres plantés de roseaux,
lagunage) peut s’avérer un atout lorsque le foncier disponible pour l’installation de la station
d’épuration est limitant.
• Les lits plantés de roseaux apportent une facilité de gestion des boues, par rapport à la filière
conventionnelle des Disques Biologiques composée d’un clarificateur lamellaire ou raclé en sortie
des biodisques. Ils présentent d’excellentes capacités de filtration qui assurent une clarification
efficace des eaux de sortie des Biodisques. Ils réalisent également un stockage de longue durée
aine
(10 d’années), le séchage et la minéralisation des boues produites. Aussi, ils sont nommés lits
de clarification-séchage plantés de roseaux (LCSPR) lorsqu’ils sont associés avec des filières
conventionnelles de type disques biologiques ou lits bactériens. Ce type d’ouvrage a d’ores et
déjà fait ses preuves dans des applications pour le traitement des eaux usées (FPR) ou des
boues (LSPR).
Cette application nécessite cependant un cadrage en termes de dimensionnement et de gestion dans
la mesure où les charges hydrauliques et organiques du LCSPR diffèrent grandement de celles
admises par les filières FPR ou LSPR.
Aussi, cette association a suscité l’intérêt du groupe de travail EPNAC (http://epnac.irstea.fr), visant
à mutualiser les retours d’expériences sur les procédés nouveaux d’assainissement. Le procédé
Ecodisk M Biodimac a été identifié comme suffisamment déployé pour qu’un retour d’expérience soit
possible. Un atelier de travail, composé de 15 personnes membres du groupe EPNAC a donc été
initié en 2010. Les objectifs visés étaient de :
• Préciser les performances atteignables par ces filières notamment en terme de filtration des MES,
et de traitement de l’azote;
• Evaluer la vitesse d’accumulation des boues et l’évolution au cours du temps de leur qualité,
• Discuter les règles de dimensionnement et de gestion appliquées par les constructeurs.
Le travail d’évaluation s’est ainsi organisé en plusieurs étapes :
• Discussion avec le constructeur des bases de dimensionnement et de son retour d’expérience,
• Sélection d’une liste de stations à charge convenable pour réaliser un suivi,
• Collecte des données de dimensionnement et retour terrain des SATESE (exploitation et
dysfonctionnement),
• Rédaction d’un protocole commun de suivi expérimental,
• Collecte et réalisation des bilans 24 h sur les stations sélectionnées (SATESE et Irstea), et
réalisation d’un suivi plus approfondi par Irstea sur une station,
• Exploitation et synthèse des données récoltées,
• Discussion des résultats avec le constructeur.

Ce document présente un premier retour d’expérience, sur une filière encore relativement jeune, et
sera donc amené à évoluer dans le temps suivant les connaissances ultérieures.

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2 M Biodimac (MSE)
Présentation de la filière ECODISK

2.1 Synoptique et principe de fonctionnement

La filière Ecodisk® existe sous plusieurs configurations possibles, qui diffèrent par le procédé de pré-
traitement et celui de clarification (Figure 1).

Figure 1 – Les différentes configurations possibles de la filière ECODISK® (Source : MSE)


Le système de prétraitement : décanteur digesteur, tamis rotatif ou fosse toutes eaux a pour rôle de
retenir les matières non biodégradables (plastique) et/ou risquant d’endommager la filière en aval.
L’eau passe ensuite dans les files de Disques Biologiques. La biomasse fixée sur la surface des
disques (Figure 2) est alimentée en oxygène grâce à l’alternance, liée à la rotation des disques, des
phases d’aération à l’air libre et d’immersion dans l’effluent. Cette rotation permet aussi que la
biomasse en excès, qui formera les boues, se décroche et soit transportée par l’effluent.
La séparation de phases (eau traitée, boues) a ensuite lieu dans un décanteur lamellaire, un
clarificateur, un filtre à tambour ou des LCSPR, aussi appelés « Lits Biophytes » par le constructeur
(Figure 2).

Cette étude s’intéresse à la filière ECODISK® M BIODIMAC, associant le procédé de disques


biologiques à des LCSPR (Figure 3).

Figure 2 – Vue des files de disques et LCSPR de la station de Montségur sur Lauzon (26) (Photos
IRSTEA)
Les lits assurent à la fois une séparation des phases, un stockage et une minéralisation des boues en
surface des lits ainsi qu’un complément de traitement des effluents. Le prétraitement mis en œuvre
est un dégrillage fin ou tamisage.

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Disques
biologiques
LCSPR
Eau Prétraitement Eau
brute traitée

Figure 3 – Synoptique simplifié de la filière Ecodisk® M BIODIMAC

2.2 Dimensionnement et caractéristiques techniques

2.2.1 Disques biologiques


Les règles de dimensionnement du constructeur MSE s’expriment en charge de DBO5 appliquée sur
la surface des disques. Cette charge est réduite lorsque des objectifs de nitrification sont visés
(Tableau 1).

Charge totale Charge max. 1ère batterie Temps de séjour


(g DBO5/m²/j) (g DBO5/m²/j) (h)
Sans Nitrification 6 – 10 * < 30 1h
Avec Nitrification 4-6 < 30 1 h 30

* La gamme entre 8 et 10 g DBO5 /m² /j est principalement destinée aux climats chauds des DOM
Tableau 1 – Bases de dimensionnement des disques biologiques (Source : MSE, octobre 2013)

2.2.2 Lits de clarification-séchage plantés de roseaux

Le constructeur MSE dimensionne la surface des LCSPR sur la base d’une charge journalière
applicable sur l’ensemble des lits de 100 g de matière sèche /m² /j ou de 0.6 m² /EH (pour une
estimation de la production de boues fixée à 60 g de matière sèche /EH /j) (entretien MSE du
06/04/2010).
Les couches successives de matériaux de la station de Montségur sur Lauzon sont présentées ci-
après à titre d’exemple :
• 20 cm de sable 0/5,
• 20 cm de sable 2/6
• 5 cm de gravier 10/20,
• 15 cm de galet 30/60.

2.3 Emprise au sol

Le procédé conventionnel de DB est compact. La surface au sol mesurée des files de DB des
stations de Montségur et Barbières est de 0.085 m² /EH. Chaque module de DB occupe environ
5.3 m².
L’emprise au sol des LCSPR dimensionnés par MSE est de 0.6 m² /EH.
La surface au sol de l’association des procédés DB et LCSPR est d’environ 0.7 m² /EH. Comme pour
toute filière, s’y ajoutent les surfaces d’accès aux ouvrages.

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2.4 Parc français des stations Ecodisk M Biodimac

Lors d’un entretien des membres de l’atelier de travail EPNAC avec le constructeur MSE, le 6 avril
2010, 14 stations ont été identifiées (Tableau 2).
La capacité moyenne de ces stations est de 1 050 EH avec un minimum de 400 EH et un maximum
de 1 700 EH. La première réalisation date de 2001.
Capacité
Nom station Département Mise en service
(EH)
Villesequelande Aude (11) 01/11/2007 1000
Barbières Drôme (26) 24/09/2009 900
Montségur sur Lauzon Drôme (26) 01/07/2004 1 000
Authon de Perche Eure et Loir (28) 17/11/2008 1 700
Bercheres sur Vesgres Eure et Loir (28) 01/04/2009 1 100
Broue Eure et Loir (28) 31/05/2007 1 200
Roinville sous Auneau Eure et Loir (28) 31/12/2003 400
Nizas Hérault (34) 10/10/2007 1 000
Pouzolles Hérault (34) 01/08/2008 1 500
Climbach Bas Rhin (67) 28/11/2007 650
Saint Bourg Seine et Marne (77) 08/2008 900
Alpes de Hautes
Chasteuil 2006 1000
Provence (04)
Ouarville Eure et Loire (28) 2007 600
Chambost Allières Rhône (69) 2006 1 000

Tableau 2 – Références MSE pour la filière ECODISK® M BIODIMAC

2.5 Performances annoncées pour la filière

Le Tableau 3 indique les performances maximales garanties par le constructeur pour la filière étudiée.

Performances maximales de la filière


Matière [DCO] : 90 mg/l
organique [DBO5] : 20 mg/l
Nitrification [NTK] : 10mg/l, si dimensionnement adapté pour la nitrification
Boues Stockage des boues dans les LCSPR : 5 ans minimum

Tableau 3 – Performances maximales pour la filière DB+LCSPR (Source MSE)

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3 Méthodologie

3.1 Sélection des stations étudiées

Les stations de la filière Ecodisk® M Biodimac, construites en métropole, sont récentes et à ce titre
peu chargées. Or, les stations en sous charge présentent en général de bonnes performances, sans
que cela ne puisse présager de leurs résultats, et notamment de la garantie des niveaux de rejets
réglementaires, à charge nominale. Aussi, cette étude évalue les performances de la filière pour des
charges entrantes s’approchant, dans la mesure du possible, des capacités de traitement de la
station.
Il a donc été décidé d’exclure de l’étude les stations aux taux de charges organique et hydraulique
inférieurs à 40 % : les stations de Chambost Allières et Ouarvilles ont ainsi été écartées en raison de
leurs trop faibles charges, proches de 30 % en hydraulique et 15 % en organique.
D’autre part, la station de Chasteuil traite des eaux de camping. Les variations de charges
saisonnières ont des conséquences sur le fonctionnement et les performances des procédés et un
seul site aurait été insuffisant pour étudier l’adaptation de la filière à ces conditions particulières de
charge.
11 stations réparties sur 6 départements ont ainsi été retenues pour cette étude (Tableau 4).
Débit Taux de
Capacité Taux de charge
Mise en nominal de charge
Commune Département nominale Organique
service temps sec Hydraulique
(EH) (% du nominal)
(m3/j) (% du nominal)
Villesequelande Aude (11) 1000 59% 150 80%
2007
Barbières Drôme (26) 900 57% 135 60%
2009
Montsegur sur
Drôme (26) 1000 49% 150 84%
Lauzon 2004
Authon du
Eure et Loir (28) 1700 54% 265 88%
Perches 2008
Berchères sur
Eure et Loir (28) 1100 30% 175 41%
Vesgres 2009
Broué Eure et Loir (28) 1200 43% 180 45%
2007
Roinvilles sous
Eure et Loir (28) 400 49% 60 59%
Auneau 2003
Nizas Hérault (34) 1000 31% 180 40%
2007
Pouzolles Hérault (34) 1500 58% 225 55%
2008
Climbach Bas Rhin (67) 650 32% 135 93%
2007
Seine et Marne
Saint_Bourg 900 46% 180 52%
(77) 2008
Tableau 4 Localisation, âge, capacité nominale, et taux de charge des stations de l’étude

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3.2 Collecte des données SATESE et Irstea

3.2.1 Collecte de données SATESE

L’ensemble des mesures d’autosurveillance réalisées avant le lancement de cette étude, depuis la
mise en service des stations retenues, a été collecté auprès des SATESE.
De plus, afin d’homogénéiser l’acquisition de nouvelles données par les SATESE, entre 2011 et 2012,
dans le cadre de cette étude, un protocole de mesures ainsi qu’une fiche terrain descriptive (Annexe
II) ont été construits par l’atelier EPNAC. Ils précisent les informations nécessaires à l’analyse des
performances de la filière (Tableau 5).

Fiche Date de mise en œuvre de la station


descriptive Données de dimensionnement
Exploitation, dont calendrier de rotation de l’alimentation / repos des lits
Eventuels dysfonctionnements
Conditions météorologiques des campagnes de mesure

Protocole de Liste des paramètres physico-chimiques à analyser


mesure Réalisation d’un bilan 24 h à chaque étape de traitement, entrée DB, sortie de DB et LCSPR
Consommation énergétique le jour du bilan
Masse de refus de tamisage
Mesure des hauteurs des boues dans les lits
Mesure de siccité des boues

Tableau 5 Outils de suivi : fiches de terrain et protocole de mesure

3.2.2 Campagnes de suivi Irstea

Irstea a par ailleurs réalisé plusieurs campagnes sur la station de Montségur sur Lauzon (26) : 11
bilans 24 h en trois points de mesures, accompagnés d’un suivi poussé des LCSPR. Ces mesures
complémentaires visent à préciser le fonctionnement et les performances de la filière :
• En disposant d’un jeu de bilans plus important sur une même station. Cela permet de fixer des
facteurs variant d’un site sur l’autre : dimensionnement et gestion, caractéristiques des
effluents d’entrée,
• En réalisant des bilans à plusieurs saisons, pour évaluer les variations saisonnières des
performances de la filière (campagnes en mars, mai, août, novembre et décembre),
• Par une métrologie adaptée pour un suivi dynamique des lits (Tableau 6), notamment des
problématiques d’oxygénation et de colmatage biologique des lits. Nous ne disposons
aujourd’hui que de très peu de recul sur les lits plantés de roseaux acceptant des effluents de
DB, leur fonctionnement, leurs performances de traitement et les dimensionnements retenus
pour cette filière.
Objectif de suivi Matériel de mesure Protocole de mesure
Variation journalière des Sondes de mesures
performances de LCSPR : en continu des MES Suivi en continu en entrée et sortie de filtre
filtration et nitrification et NH4
Cannes de mesures Mesures ponctuelles d’oxygène dans les filtres à
Dynamique du taux
et analyseur de gaz différentes profondeurs de boues, et après une durée
d’oxygénation des lits
Dräger Xam7000 variable de repos / alimentation des lits
Vitesses d’infiltration de
Sondes ultra sons Acquisition de données en continu sur les lits alimentés
l’effluent dans les lits
Prélèvement et échantillonnage : protocole EPNAC.
Valeur agronomique des
Tarière, seau et Analyse des paramètres de valeur agronomique (arrêté
boues des lits
flacons du 8 janvier 1998) : laboratoire d’analyses du Cemagref
de Lyon et LDA de la Drôme (accréditations Cofrac)
Tableau 6 Suivis dynamiques Irstea, en complément de bilans 24h

Décembre 2013 - p 13/57


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4 Données de l’étude

4.1 Dimensionnement et niveaux de rejets des installations

Dimensionnement des disques biologiques

Charge Nominale Rejet Dimensionnement des disques


Charge
Débit Charge Charge
Niveau Files de Batteries surfacique
Commune Capacité nominal nominale Surface surfacique
réglement DB en DB en nominale
nominale tps sec organique totale nominale
aire N-Nk parallèle série/file 1eres
* * **
batteries **
kg mg N- g g
EH m3/j nb nb m²
DBO5/j Nk/l DBO/m²/j DBO/m²/j
Villesequelande 1000 150 60 - 3 4 7500 7.6 36.5
Barbières 900 135 54 10 3 5 9180 5.6 32.8
Montségur sur
Lauzon
1000 150 60 - 4 4 9240 5.8 26.0
Authon du
1700 265 105 4 5 11700 8.5 24.0***
Perches -
Berchères sur
Vesgre
1100 175 66 30 4 4 8320 7.5 30.0
Broué 1200 180 72 - 4 4 8320 8.2 32.9
Roinville sous
Auneau
400 60 24 - 2 3 2700 8.0 20.8
Nizas 1000 180 60 30 2 5 6480 8.8 27.4***
10
Pouzolles 1500 225 90 5 5 16000 5.1 31.2
(N-NH4)
Climbach 650 135 31 10 3 4 5160 5.4 17.9
Saint Bourg 900 180 54 10 3 5 8970 5.4 31.2
* données constructeur
** hypothèse de dimensionnement constructeur : taux d’abattement du prétraitement de 5% (dégrilleur) ou 10% (tamis)
***répartition des effluents d’entrée sur le 1er et le 2e module pour diviser par 2 la charge de la 1ere batterie (la sortie du 1er est
redirigée vers le 3e module)

Tableau 7 Charge nominales, niveaux de rejet et dimensionnements des DB des stations suivies
Le nombre de files de disques fonctionnant en parallèle et le nombre de batteries en série de chacune
des files est variable. Le choix de configuration s’appuie sur les deux contraintes de
dimensionnement : la charge totale reçue (nombre total de batteries) et la charge reçue sur les
premières batteries (nombre de files de DB).
En cas d’objectif de nitrification (Nk < 10 mg/l), le dimensionnement des stations étudiées est assez
homogène : il varie entre 5.1 à 5.6 g DBO5 /m² /j. Il se situe dans la moitié haute de la plage de
dimensionnement du constructeur (Tableau 3).
En l’absence d’objectifs de nitrification, il varie entre 5.8 à 8.8 g DBO5 /m² /j. 4 stations dépassent un
dimensionnement de 8 g DBO5 /m² /j.
Les charges de dimensionnement des premières batteries varient entre 18 et 37 g DBO5 /m² /j. 5
stations dépassent la charge de dimensionnement de 30 g DBO5 /m² /j, sur les premières batteries.

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Dimensionnement des LCSPR

Charge Nominale Dimensionnement des LCSPR


Capacité Débit nominal Charge nominale Nombre Surface Ratio surfacique de
Commune nominale tps sec * organique* de lits totale dimensionnement
EH m3/j kg DBO5/j nb m² m²/EH
Villesequelande 1000 150 60 5 266 0,27
Barbières 900 135 54 8 540 0,60
Montségur sur Lauzon 1000 150 60 4 600 0,60
Authon du Perches 1700 265 105 6 846 0,50
Berchères sur Vesgre 1100 175 66 6 648 0,59
Broué 1200 180 72 5 500 0,42
Roinville sous Auneau 400 60 24 6 360 0,90
Nizas 1000 180 60 4 600 0,60
Pouzolles 1500 225 90 4 560 0,37
Climbach 650 135 31 4 302 0,46
Saint Bourg 900 180 54 8 400 0,44
* données constructeur
Tableau 8 Charge nominales et dimensionnements des LCSPR des stations suivies
Les stations de l’étude possèdent de 4 à 8 lits.
Le ratio surfacique de 0,6 m² /EH annoncé par MSE (paragraphe 2.2.2) est appliqué sur 4 stations. Un
dimensionnement plus compact, de 0.3 à 0.5 m² /EH, est retenu pour 6 stations. Et enfin, 1 station
présente un dimensionnement de 0.9 m² /EH, soit près de 2 fois moins compact que celui annoncé.
Le dimensionnement a une influence directe sur les charges surfaciques reçues par les stations.

Niveaux de rejets
Les niveaux de rejets réglementaires de chacune des stations sont précisés dans le Tableau 9 :
Niveaux de rejet réglementaires
Commune DBO5 DBO5 DCO DCO MES MES Nk Nk
(mg/l) (%) (mg/l) (%) (mg/l) (%) (mg/l) (%)

Villesequelande 35 60 60 60
Barbières 25 70 125 75 35 90 10 80
Montségur sur
Lauzon 35 60 60 50
Authon du
Perches 25 125 30 60
Berchères sur
Vesgre 25 125 35 30
Broué 25 125 50 60
Roinville sous
Auneau 25 125 50 60
Nizas 25 70 125 75 35 90 30
(N-NH4)
Pouzolles
35 60 60 50 10
Climbach 25 90 125 75 35 90 10 75
Saint Bourg 25 60 90 60 30 50 10
Tableau 9 Niveaux de rejets réglementaires des stations étudiées

Décembre 2013 - p 15/57


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4.2 Gestion de l’alimentation des LCSPR

La gestion de l’alimentation des LCSPR observée sur les différents sites (Tableau 10) diffère par :
• Le ratio de la durée de mise au repos sur celle d’alimentation, assujetti au choix du nombre de
lits alimentés simultanément sur le total du nombre de lits de la station,
• Les durées respectives d’alimentation et de repos des lits.

Ratio nb de lits Ratio durées repos / Durée Durée de


Nb de
Commune alimentés / nb alimentation alimentation repos
lits
total (jours) (jours)
Villesequelande 5 1** alimentation continue** 365 0
Barbières 8 1/2* 1* 14* 14*
Montségur sur Lauzon 4 1/4 3 3,5 10,5
Authon du Perches 6 1/3 2 7 14
Berchères sur Vesgre 6 1/3 2 7 14
Broué 5 1/5 4 7 28
Roinville sous Auneau 6 1/3 2 7 14
Nizas 4 1** alimentation continue** 365 0
Pouzolles 4 1/2 1 7 7
Climbach 4 1/4 3 7 21
Saint Bourg 8 1/4 3 7 21

* Alimentation prévue sur 2 lits pendant 7 jours, et suivie de 21 jours de repos. La station est composée de 2 cellules de
chacune 4 lits. La séparation assurée par de simples batardeaux est insuffisante. Les lits d’une même cellule sont
hydrauliquement connectés et ainsi alimentés pendant 14 j, avant 14j de repos (SATESE 26).
** Défaut d’exploitation de ces stations.

Tableau 10 Gestion de l’alternance des périodes d’alimentation et de repos des LCSPR

4.3 Caractérisation des effluents d’entrée

DCO p / MES DCO / DBO5


Moyenne 1,5 2,7
Ecart type 0,4 0,7
Maximum 2,1 5,3
Minimum 0,7 1,8
Nombre de mesures 13 47
Tableau 11 Ratios de caractérisation de la qualité des effluents d’entrée

Les eaux usées domestiques sont généralement caractérisées par un ratio DCO particulaire / MES de
1,1. Des effluents peu chargés en matières organiques, présentent des ratios < 0.8, alors qu’un ratio
> 2 correspond à un effluent graisseux, peu à très difficilement biodégradable (graisses pures : ratio
> 2.2). L’ensemble des ratios calculés sur le jeu de données de cette étude, est compris entre 0.7 et
2.1. Aucune station ne présente des valeurs extrêmes sur l’ensemble de ses bilans 24h : les mesures
extrêmes sont ponctuelles.
Les eaux usées rurales présentent un ratio DCO / DBO5 généralement compris entre 2 et 2.81. En
deçà de 3, l’effluent est facilement biodégradable, et au-delà de 4, moyennement à peu
biodégradable. 87% des ratios mesurés sont inférieurs à 3. Les deux seules valeurs anormalement
hautes (4.3 et 5.3) correspondent à des effluents de temps de pluie, sur la station de Climbach. Des
valeurs correctes ont été mesurées lors d’autres bilans de cette même station.
Les effluents d’entrée des différentes stations considérées dans cette étude sont caractéristiques
d’eaux résiduaires domestiques. Les stations ne présentent pas d’effluent particulier.
La qualité des effluents est un facteur de variation des performances de traitement qui peut être
écarté dans la suite de cette étude.

1
Mercoiret, (2010), Qualité des eaux usées domestiques produites par les petites collectivités, 55 p.
Décembre 2013 - p 16/57
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5 Résultats de l’analyse de performance de la filière

5.1 Performances globales de la filière : association Disques Biologiques et LCSPR

Les performances globales de la filière sont évaluées sur la base des rendements et des
concentrations de sortie de 57 bilans 24h réalisés sur les 11 stations de l’étude. Les rendements sont
calculés entre la sortie du prétraitement, entrée des disques biologiques, et la sortie de la station.
Les mesures réalisées sur la station Montségur sur Lauzon représentent la moitié du jeu de données.
Or, les performances globales observées sur cette station sont comparables à celles des différentes
stations de l’étude et peuvent ainsi être intégrées dans une analyse statistique commune.

Nk Nk Nk
DBO5 DCO DCOf (charge (charge 4 à 6 (charge 6 à
MES N-NH4 NK
* * * < 4g DBO5 g DBO5 8.5 g DBO5
/m²DB /j) /m²DB /j) /m²DB /j)
95.1 96.4 90.3 75.3 87.8 87.2 89.9 83,2 78.7
MOYENNE
4.5 2.6 5.1 11.2 14.2 10.8 8.53 9.6 17.3
ECART TYPE
100.0 98.9 99.4 87.4 100.0 99.5 98,2 99,5 89.4
MAX
74.7 88.3 83.9 73.7 31.6 46.2 71,6 69,5 46.2
MIN
Nombre de
55 52 56 18 46 54 39 9 6
valeurs
Nombre de
11 11 11 3 8 11 10 6 4
stations
*hors rendements calculés pour de très faibles concentrations d’entrée (forte dilution) : sur Climbach les
20/12/12, 01/12/08 et 11/02/09 et Montségur sur Lauzon le 23/03/2011
Tableau 12 Statistiques des rendements de la filière DB et LCSPR

Nk Nk Nk
DBO5 DCO DCOf (charge (charge 4 à 6 (charge 6 à
MES * N-NH4 NK
* * * < 4g DBO5 g DBO5 8.5 g DBO5
/m²DB /j) /m²DB /j) /m²DB /j)
MOYENNE 13.3 8.3 56.8 43.3 6.3 9.8 7.2 13.8 18.0
ECART TYPE 12.4 5.1 23.5 9.9 7.9 9.7 7.8 8.0 15.1
118.
MAX 76.0 24.0 0 68.0 39.4 45.3 33.3 28.1 45.3
MIN 0.0 3.0 8.9 30.0 0.0 0.5 1.2 0,5 5.3
Nombres de
valeurs 55 52 56 18 51 54 39 9 6
Nombre de
stations 11 11 11 4 9 11 10 6 4
*hors mesures sur Pouzolles le 14/04/2011 à : 79 mg MES/l, 31 mg DBO5/l, 165 mg DCO/l, et 86 mg DCOf /l
Tableau 13 Statistiques des concentrations de sortie de la filière DB et LCSPR

Décembre 2013 - p 17/57


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Pollution particulaire
Les performances d’abattement de la filière en pollution particulaire (MES) sont très bonnes. Les
rendements sont supérieurs à 90 % et les concentrations mesurées en sortie de filière sont inférieures
à 30 mg MES /l.
Les plus faibles performances sont enregistrées sur la station de Berchères sur Vesgres avec des
rendements de 75 et 85 % sur 2 bilans. Dans une moindre mesure, les performances de la station
d’Authon du Perches sont parmi les plus basses, avec des rendements autour de 90 % sur 3 bilans.
L’abattement du particulaire est assuré par les LCSPR. Aussi, les facteurs de variation des
performances de filtration sur les stations de Berchères et d’Authon du Perches sont étudiés lors de
l’analyse des performances des LCSPR dans la suite de cette étude.
Enfin, 2 mesures sur les stations de Broué et Pouzolles présentent ponctuellement de moins bons
résultats, qui s’expliquent sans que la filière ne soit remise en question :
• Le niveau de concentration particulièrement élevé, mesuré le 02/07/2008 en sortie de filière
(76 mg MES/l) sur la station de Broué, est ponctuel (< 30 mg MES/l sur 4 autres bilans). Il
s’explique par la présence d’algues dans la canalisation de sortie (observations SATESE) et
par une concentration d’entrée exceptionnellement élevée (650 mg MES/l).
• De même, l’effluent d’entrée est particulièrement concentré lors de la mesure réalisée le
14/04/2011 sur la station de Pouzolles, avec 450 mg /l de DBO5 et 1190 mg /l de DCO. De
plus, le rendement en MES est inhabituellement bas (rendement de 73% des lits). La
concentration de sortie atteint les 79 mg MES/l. Selon l’exploitant de la station, ces deux
mêmes lits ont subi une surcharge hydraulique lors d’un fort épisode pluvieux, un mois avant
la mesure (mars 2011). Le SATESE précise dans son rapport d’autosurveillance, que
« l’excès d’eaux parasites d’origine pluviale a atteint 2.8 fois le débit nominal pendant une
semaine et a multiplié les volumes journaliers par un facteur 6 certains jours (Annexe V),
causant le dysfonctionnement des lits en alimentation ». Les rendements des lits étaient
encore affectés un mois après. Les deux autres lits, qui n’étaient pas en service, n’ont pas
subi de fortes surcharges hydrauliques et fonctionnent normalement.

Pollution carbonée
La filtration de la fraction particulaire de la pollution carbonée est efficace (voir paragraphe sur la
pollution particulaire).
Les performances moyennes de la filière pour le traitement de la pollution carbonée dissoute sont
bonnes. Les rendements en DCO filtrée (DCOf) sont supérieurs à 73% et atteignent jusqu’à 90%. Les
concentrations de sortie en DCOf mesurées sont relativement basses et stables : inférieures à
55 mg DCOf /l (en dehors de la mesure du 14/04/2011 sur Pouzolles : voir paragraphe « pollution
particulaire » ci-dessus).

Aussi, les rendements en DBO5 et DCO de la filière sont bons, supérieurs à 85 % en DCO, et 90 %
en DBO5. Les concentrations de sortie sont dans l’ensemble inférieures à 90 mg DCO /l et à
25 mg DBO5 /l. L’ensemble des mesures réalisées respecte les exigences réglementaires sur les
paramètres DBO5 et DCO.
Deux mesures aux performances légèrement inférieures ont été enregistrées sur la station
Villesequelande, les 19/01/11 et 02/11/10, avec 82 et 83 % d’abattement et 118 mg /l en DCO.
Par ailleurs, une majorité des résultats est supérieure à 90 % en DCO. Les rendements inférieurs à
90 % (de 84 à 88 %), sont observés sur les stations d’Authon du Perches (sur 3 bilans) de Berchères
sur Vesgres (sur 2 bilans) et Broué (sur 1 bilan). Les concentrations dépassent légèrement 90 mg /l
en DCO sur Authon et Broué, avec 93 mg /l en 05/2013 et 94 mg /l en 03/2013.
Dans la suite de cette étude, les facteurs de variation du traitement de la pollution carbonée dissoute
sont analysés pour chacun des ouvrages (DB et LCSPR). Les paramètres de variation de la fraction
particulaire sont étudiés au chapitre sur les LCSPR.

Décembre 2013 - p 18/57


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Enfin, deux mesures dépassent 90 mg DCO /l, sans toutefois remettre en cause l’efficacité de la
filière :
• une concentration de 118 mg DCO /l est mesurée en sortie de la station de Broué le
02/07/2008 du fait d’une concentration d’entrée particulièrement élevée de 1100 mg DCO /l,
malgré un rendement de 90 %.
• une mesure réalisée dans des conditions d’effluent d’entrée particulièrement concentré
(600 mg MES /l) et de fonctionnement dégradé des lits (voir paragraphe sur la pollution
particulaire ci-dessus), le 14/04/2011 sur la station de Pouzolles, donne une concentration de
sortie de 165 mg DCO /l. Le rendement en DCO est de 86 %

Pollution azotée
L’abattement de la pollution azotée est en moyenne quasi total (90 % en N-NH4 et NK), mais assez
variable : il s’échelonne entre 70 et 99 % sur les différentes mesures de l’étude.
La filtration de la fraction particulaire de la pollution azotée est efficace (voir paragraphe sur la
pollution particulaire).
Ce sont les variations de rendements sur le dissous qui impactent les performances globales de la
filière en azote.
Dans la suite de cette étude, les facteurs de variation du traitement de la pollution azotée réduite sont
analysés pour chacun des ouvrages (DB et LCSPR).

Dénitrification et pollution phosphorée ?


La filière n’est pas conçue pour dénitrifier. En effet, les conditions aérobies mises en œuvre sur
l’ensemble de la filière ne peuvent prétendre à une dénitrification poussée et maitrisée.
De même, la filière ne vise pas un traitement du Phosphore. Les valeurs de rendement en Phosphore
total sont très dispersées (de 0 à 95%) et un léger relargage de Phosphate est parfois même observé.
Pour un traitement du Phosphore, une adaptation de la filière est nécessaire et possible (apport de
chlorure de fer), mais elle n’est pas analysée dans cette étude.

Les rôles respectifs de chacun des deux ouvrages : DB et LCSPR, sont analysés dans la suite du
document. Les facteurs sensibles de variation des performances seront recherchés
(dimensionnement, charges organique et hydraulique, exploitation, calendrier d’alimentation,
dysfonctionnement, caractéristiques des eaux, climat,…).

Décembre 2013 - p 19/57


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5.2 Performances des Disques Biologiques

5.2.1 Rendements et concentration de sortie des biodisques


Les disques biologiques assurent un traitement aérobie de la pollution carbonée, et selon leur
dimensionnement, de la pollution azotée réduite. Les bactéries fixées sur les disques abattent la
pollution carbonée dissoute (DCOf) pour la transformer sous forme particulaire, par absorption et
intégration à la biomasse bactérienne. Une partie de la pollution carbonée particulaire de l’effluent
d’entrée (DCO, DBO5) est traitée par les DB, après hydrolyse en DCOf. Des bactéries autotrophes
assurent par ailleurs une nitrification de l’ammonium (NH4), mais cela qu’après traitement d’une partie
suffisante de la pollution carbonée.
Les performances des DB sont donc évaluées au regard des paramètres: DCO, DCOf et Nk, NH4
(nitrification), et des conditions de charges appliquées.

22 des 57 campagnes de mesures comptent des mesures en sortie de DB et permettent d’isoler leurs
performances. Les charges appliquées atteignent jusqu’à 6.5 g DBO5 /m² DB /j, et sont en moyenne
de 3.7 g DBO5 /m² DB /j. Ce jeu de données permet d’analyser le dimensionnement des DB pour un
objectif de nitrification (4 à 6 g DBO5 /m² DB /j) mais pas les limites de dimensionnement pour un
objectif de traitement carboné seul (6 à 8 g DBO5 /m² DB /j)

Par ailleurs, les charges reçues atteignent jusqu’à 8.5 g DBO5 /m² DB /j sur l’ensemble des 57
campagnes d’entrée et de sortie de filière (Figure 5). Ces mesures permettent d’étudier les effets des
charges des DB, à partir d’un plus grand nombre de données, sur la base des performances globales
de la filière. Elles permettent une première évaluation du dimensionnement pour le traitement
carboné.
Dimensionnement
Charge reçue
Charge organique DB

10
(g DBO5/m² DB/j)

9 Niveau de rejet :
8 10 mg Nk/l
7
6
5
4
3
2
1
0

Figure 4 Charge organiques des DB des stations étudiées : dimensionnements et charges réelles

Décembre 2013 - p 20/57


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N-NH4 **
DCOf ** (<4 g DBO5 (4-6 g DBO5
total
/m²DB/j)* /m²DB/j)*
MOYENNE 76,9 90,2 93,0 82,5
ECART TYPE 5,5 6,3 3,9 5,4
MAX 88,3 97,5 97,5 89,3
MIN 65,8 77,6 84,7 77,6
Nombre de valeurs 16 19 14 5
Nombre de stations 4 5 5 2
* Charges reçues
** Hors mesures sur Montségur les 23 et 24/03/2011 (concentrations entrée basses) : 50 % DCOf et 60 % en NH4
Tableau 14 Rendements des DB (%)
N-NH4
DCOf (< 4g (4 à 6 g
total DBO5/m²DB/j DBO5/m²DB/j
)* )*
MOYENNE 49,3 5,9 4,7 8,8
ECART TYPE 10,6 4,1 3,6 3,7
MAX 73,0 12,4 12,4 12,1
MIN 31,0 0,7 0,7 3,1
Nombres de valeurs 18 21 16 5
Nombre de stations 4 5 5 2
*Charges reçues
Tableau 15 Concentrations de sortie de DB

Pollution carbonée
Dans les conditions de charge des DB lors des 22 bilans 24 h exploités, de 3.7 g DBO5 /m² DB /j en
moyenne et inférieures à 6.5 g DBO5 /m² /j, les rendements en DCOf sont bons et dépassent 70 %.
De plus, les performances de traitement de la pollution carbonée par les DB sont sous-estimées par le
calcul du rendement en DCOf. Ce calcul ne prend pas en compte la part de la pollution carbonée
particulaire (DCOp) d’entrée traitée par les DB après hydrolyse (en DCOf).
Les concentrations en pollution carbonée dissoute mesurées en sortie des DB, dans des conditions
de charge inférieures à 6.5 g DBO5 /m² /j, sont relativement stables et inférieures à 65 mg DCOf /l,
pour des effluents d’entrée classiques inférieurs à 1300 mg DCO /l.
Toutefois, le dimensionnement constructeur des DB pour le traitement carboné est donné entre 6 et 8
g DBO5 /m² DB /j et le jeu de données sur les performances des DB ne permet pas de le discuter.

Pollution azotée
Les rendements en N-NH4 des DB sont supérieurs à 75 %, pour des charges allant jusqu’à
6 g DBO5 /m² DB /j.
De plus, le calcul des rendements en NH4 des DB sous-estime les performances de traitement de la
pollution azotée réduite des DB. Il n’intègre pas la part de la pollution azotée organique d’entrée
(Norg) qui est nitrifiée par les DB après ammonification (NH4).
Les concentrations de sortie de DB s’échelonnent entre 0.7 et 12 mg N-NH4 /l, pour des charges
appliquées inférieures à 6 g DBO5 /m² DB /j. Un traitement complémentaire du dissous par les
LCSPR peut ainsi s’avérer nécessaire pour respecter un niveau de rejet en sortie de filière
< 10 mg Nk /l.
Ci-après sont étudiés les facteurs de variation des performances des DB.
Les performances d’abattement de l’azote particulaire et les rendements en azote dissous des lits,
sont analysés dans la suite de l’étude.

Décembre 2013 - p 21/57


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5.2.2 Facteur de variation des performances de traitement de la pollution carbonée


par les DB
5.2.2.1 Effet des charges surfaciques journalières
Au vu des résultats des 22 bilans, les charges organiques surfaciques n’impactent pas les
rendements en DCOf, pour des charges inférieures à 6.5 g DBO5 /m² /j. De même, le jeu de données
disponible pour de fortes charges hydrauliques surfaciques appliquées (4 mesures > 20 l m² DBO5 /j et
jusqu’à 28 l /m² DBO5 /j) ne démontre pas d’effet de la charge hydraulique sur les rendements
journaliers en DCOf.
Par ailleurs, les charges varient entre 2 et 8.5 g DBO5 /m² DB /j sur l’ensemble des 57 campagnes
d’entrée et de sortie de filière.

100 1200

Concentration en DCO d'entrée de filière


Rendements en DCO de la filière (%)

95 1000

90 800
(mg O2 /l)
85 600

80 400

75 200

70 0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10

Charge des DB (g DBO5 /m² DB /j) Charge des DB (g DBO5 /m² DB /j)
Authon Broué Villesequelande Autres stations Authon Broué Villesequelande Autres stations

Figure 5 Effet des charges organiques surfaciques des DB sur les rendements en pollution carbonée de
la filière
Aussi, les stations de Broué et de Villesequelande permettent une première analyse des limites du
dimensionnement de traitement de la pollution carbonée (6 à 8 g DBO5 /m² DB /j), sur la base des
performances globales de la filière. Sur l’exemple des mesures réalisées sur ces stations, une
diminution des rendements en DCO de la filière de 95 à 85 % est observée avec l’augmentation de la
charge organique des DB de 4 à 8 g DBO5 /m² /j. (Figure 5).
Ces observations semblent indiquer qu’un niveau de rejet de 90 mg /l en DCO pourrait ne pas être
respecté pour des charges surfaciques de 8 g DBO5 /m² /j (dépassements dès 600 mg /l en entrée,
pour un rendement de 85 %). Un jeu de données plus important à ce niveau de charge serait toutefois
nécessaire pour valider ces valeurs de rendements.
Par ailleurs, bien que la charge organique soit le principal facteur de variation des performances des
DB, ce n’est pas le seul paramètre impactant. Un temps de séjour plus important pourrait limiter, voire
compenser, la diminution des rendements observée aux fortes charges organiques (pour les mêmes
charges, à de plus fortes concentrations en entrée).
Ces aspects mériteraient d’être suivis dans le futur pour préciser les limites de dimensionnement des
DB pour un traitement de la pollution carbonée.
Nous noterons, que des facteurs complémentaires semblent influencer les performances des stations
de Villesequelande, et d’Authon du Perches, avec des rendements proches de 85 % pour des charges
de DB inférieures à 5 g DBO5 /m² /j. Ils seront discutés au chapitre sur les LCSPR.
Le reste des rendements inférieurs à 85 % sont le résultat d’un calcul des rendements pour des
concentrations d’entrée particulièrement faibles, lors d’importantes dilutions des effluents, sur la
station de Climbach. Les concentrations de sortie sont très basses.

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5.2.2.2 Concentrations d’entrée

100 100
Rendements en DCOf des DB

Rendements de DCOf des DB


80 80

(hors refractaire)
60 60
(%)

40 40

(%)
20
20
0
0 100 200 300 400 0
0 100 200 300 400
Concentration d'entrée en DCOf (mg DCOf/l)
Concentration d'entrée en DCOf (mg DCOf/l)

Figure 6 Rendement en DCOf des DB et impact du talon réfractaire de la DCOf sur le calcul de rendement
Dans les conditions de charges des 22 bilans d’entrée-sortie de DB, < 6.5 g DBO5 /m² DB /j, les
rendements en DCOf des DB sont stables, autour de 80%, pour des concentrations d’entrée
> 160 mg /l de DCOf (Figure 6). Une baisse des rendements est observée pour des concentrations
d’entrée plus faibles. Elle s’explique mathématiquement du fait du talon réfractaire, sans que la qualité
de traitement ne soit remise en cause. Les rendements sur la fraction non réfractaire sont stables
quelle que soit la concentration d’entrée, sans effet dilution (Figure 6).
Nota : En effet, en deçà de 160 mg /l de DCOf en entrée, les rendements calculés ne peuvent
dépasser 75 %, étant donné le talon réfractaire non biodégradable de 20 à 35 mg /l de DCOf
2
(laboratoire Irstea et P. Duchène ), et la fraction dissoute biodégradable résiduelle d’environ 10 mg /l
2
en DCOf en sortie de filière (d’environ 2.5 fois la DBO5 dissoute ).

80
Concentration de sortie de DB

80
Concentration de sortie DB

70
60 70
(mg DCOf/l)

60
(mg DCOf /l)

50
50
40
40
30
30
20
20
10
10
0
0
0 100 200 300 400
0 200 400 600 800 1000 1200
Concentration d'entrée de DB (mg DCOf /l)
Concentration de DCO en entrée de DB (mg DCO /l)

Figure 7 Effet des concentrations d’entrée sur les concentrations de sortie de DB en pollution carbonée
Etant donné la stabilité des rendements en DCOf, autour de 80 %, pour des charges appliquées
< 6.5 g DBO5 /m² DB /j, les concentrations de sortie augmentent avec celles d’entrée (Figure 7). Elles
se situent entre 40 et 55 mg /l de DCOf, pour des concentrations d’entrée < 275 mg /l de DCOf (900
mg /l de DCO). Deux mesures s’élèvent à 64 mg /l de DCOf et une à 73 mg /l, pour des effluents
d’entrée plus concentrés, mais inférieurs à 1300 mg /l de DCO.
Si l’on considère un rendement à 80%, les concentrations en sortie de DB ne dépassent pas
70 mg /l de DCOf pour des effluents classiques (< 350 mg /l DCOf, < 1200 mg /l DCO).
Pour les charges appliquées < 6.5 g DBO5 /m² DB /j, les DB abattent efficacement la pollution
carbonée dissoute et devraient permettre de respecter un niveau de 90 mg DCO /l en sortie de filière,
sous réserve d’une filtration efficace de la fraction particulaire en sortie de DB. Les performances de
filtration des lits sont analysées dans la suite du rapport.

2
P. Duchène (mars 2002), Réflexion sur les paramètres de qualité exigés pour les rejets de stations d’épuration,
Ingénieries n°29
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5.2.3 Facteurs de variation de la nitrification par les DB

5.2.3.1 Effet des charges surfaciques journalières

100 100
Rendement en N-NH4 des DB (%)

Rendement (N-Nk in - N-NH4 out)


90 90

des DB (%)
80 80

70 70

60 60

50 50
0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7
Charge d'entrée de DB (g DBO5 /m² DB /j) Charge d'entrée de DB (g DBO5 /m² DB /j)

En rouge : Montségur 23 et 24/03/11 (rendements bas calculés du fait des faibles concentrations d’entrée)
Figure 8 Effet des charges surfaciques sur les rendements de nitrification des DB

Les performances de nitrification des DB diminuent avec l’augmentation de la charge appliquée (

Figure 8).
Concentrations de sortie de DB

15 80
Concentration d'entrée de DB

60
(mg N-NH4/l)

10
(mgN-NH4/l)

40
5
20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 0
0 1 2 3 4 5 6 7
Charge d'entrée de DB (g DBO5 /m² disques)
Charge d'entrée de DB (g DBO5/m² DB/j)

Figure 9 Effet des charges surfaciques sur les concentrations de sortie de DB en N-NH4. (A droite :
répartition des concentrations d’entrée de l’étude)

De même, l’étude des concentrations en NH4 mesurées en sortie de DB montre que (Figure 9) :
• les concentrations sont < 6 mg N-NH4 /l, en dessous de 3 g DBO5 /m² DB /j reçu,
• 3 concentrations dépassent 9 mg N-NH4 /l, pour des charges entre 3 et 4 g DBO5 /m² DB /j,
• les 4 mesures dépassent 9 mg NH4 /l en sortie de DB, entre 4 et 6 g DBO5 /m² DB /j
(concentrations d’entrée entre 40 et 50 mg NH4/l).

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Rendements Estimations de concentrations maximum de sortie DB


minimum des DB en (mg N-NH4/l)
NH4 observés Concentration d'entrée (mg N-NH4/l)
(%) 55 98
Charge organique <3 90 6 10
des DB 3à4 85 8 15
(g DBO5/m²DB/j) 4à6 75 14 25
Tableau 16 Estimations de concentrations de sortie en NH4 en fonction des charges organiques
Le Tableau 16 donne une estimation des concentrations maximales de sortie de DB en NH4, pour 3
gammes de charges reçues : < 3, de 3 à 4 et de 4 à 6 g DBO5 /m² DB /j. Les calculs de concentrations
de sortie s’appuient sur les rendements minimums observés pour ces charges (Figure 8). La
concentration d’entrée est prise égale aux concentrations d’entrée moyenne et maximum d’un effluent
classique. La concentration en ammonium d’un effluent classique varie entre 12 et 98 mg N-NH4 /l,
3
pour une moyenne de 55 mg NH4 /l .
Une filtration efficace permet théoriquement d’atteindre une fraction résiduaire d’azote organique
particulaire de 1 mg N /l en sortie de filière.
Ainsi, pour une charge appliquée < 3 g DBO5 /m² DB /j, le traitement du dissous réalisé par les DB
permettrait à lui seul de respecter un seuil de rejet de 10 mg Nk /l, sous réserve d’une filtration
efficace des LCSPR. Pour une charge comprise entre 3 et 4 g DBO5 /m² DB /j, un traitement
complémentaire du dissous semblerait nécessaire pour des effluents d’entrée de concentration
supérieure à 55 mg NH4 /l. Enfin ces estimations semblent indiquer qu’un traitement complémentaire
du NH4 par les lits est nécessaire au-dessus d’une charge de 4 g DBO5 /m² DB /j.
Or, le dimensionnement du constructeur pour un objectif de nitrification est de 4 à 6 g DBO5 / m² DB /j.
Rendement de la filière en N-NH4 (%)

100
Concentration de sortie de filière

35
90 30

25
(mg N-NH4/l)

80
20
70 15

60 10

5
50
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Charge d'entrée de DB (g DBO5 /m² disques)
Charge d'entrée de DB (g DBO5 /m² disques)

Villesequelande Montségur Autres stations Villesequelande Montségur Autres stations

Figure 10 Effet des charges organiques surfaciques des DB sur les rendements et concentrations de
sortie de filière en NH4
Enfin, les mesures des 57 campagnes permettent d’étudier l’effet des charges organiques des DB à
partir d’un plus grand nombre de mesures, mais sur la base des performances azotées de la filière
globale. Les rendements de la filière en NH4 et NK diminuent dès 3-4 g DBO5 /m² DB /j (Figure 10). 11
des 49 mesures de charges < 6 g DBO5 / m² DB /j, présentent des concentrations de sortie de filière
en NK supérieures à 10 mg Nk /l (hors mesures sur la station de Villesequelande).
Ainsi, afin de respecter un seuil de rejet de 10 mg NK /l, un traitement complémentaire de l’azote
réduit dissous par les LCSPR peut s’avérer nécessaire, malgré des charges appliquées inférieures à
6 g DBO5 /m² DB /j. Par ailleurs, les lits doivent assurer une filtration efficace de l’azote particulaire.
Les performances des LCSPR sont analysées dans la suite de cette étude.

3 Mercoiret, (2010), Qualité des eaux usées domestiques produites par les petites collectivités, 55 p.
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Enfin, la charge hydraulique ne semble pas impacter les performances moyennes journalières de
traitement du N-NH4 des DB, dans les gammes de charges étudiées, jusqu’à 41 l /m² DB /j.

100

Rendements en N-NH4 de la filière


100
Rendements en N-NH4 des DB (%)

90
90

80
80

(%)
70 70

60 60

50
50
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Charge Hydraulique des DB (l /m² DB /j) Charge hydraulique surfacique des DB (l/m² DB/j)

En rouge : Montségur 23 et 24/03/11 (rendements bas calculés du fait des faibles concentrations d’entrée)
Figure 11 Charge hydraulique surfacique reçue par les DB et rendements en N-NH4 des disques

Par ailleurs, des performances en NH4 particulièrement basses ont été observées sur la station de
Villesequelande ainsi que sur 3 bilans de Montségur sur Lauzon.
Les facteurs de ces variations seront discutés au chapitre sur les LCSPR.

5.2.3.2 Effet des pointes journalières de charges

12:45 12:29 14:53 14:10


35 30
08:35
30 11:02 11:39 25
Charge hydraulique DB

Concentration en NH4
25
20
(mg N-NH4/l)
(l / m² DB / j)

08:54 08:20
20
20:29 20:57 15
15
10
10

5 5

0 0
14/03/12 15/03/12 15/03/12 16/03/12 16/03/12 17/03/12 17/03/12 18/03/12 18/03/12 19/03/12 19/03/12 20/03/12 20/03/12
12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00

Charge hydraulique NH4 sortie DB (continu) NH4 sortie DB (Bilan 24h)

Figure 12 Evolution journalière des charges surfaciques et concentrations de N-NH4 en sortie de DB

Les concentrations en NH4 de sortie des DB ont également été suivies à l’échelle du pas de temps de
la minute sur la station de Montségur sur Lauzon, du 14 au 21 mars 2012, parallèlement aux débits
entrant (Figure 12).
Les pointes journalières, de débits et de charge organique (eaux usées domestiques non diluées),
sont suivies d’une augmentation des concentrations en NH4 en sortie de DB, dès 20 l /m² DB /j de
charge hydraulique, et 5 g DBO5 /m² /j de charge organique (estimation sur la base des
concentrations moyennes en DBO5 des effluents d’entrée de Montségur de 250 mg /l).
Des pics de concentration à 25 – 30 mg N-NH4 /l sont alors enregistrés en sortie de DB alors que les
concentrations journalières moyennes plafonnent à 10-15 mg N-NH4 /l, lissées par des creux de
pollution le restant de la journée. Les rendements en N-NH4 lors de ces pointes de charges sont
d’environ 60% (les concentrations d’entrée en NH4 assez stables entre 50 et 65 mg N-NH4 /l).
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Il n’est à priori pas possible d’identifier les effets respectifs de la charge hydraulique et organique.
Toutefois, l’analyse à l’échelle de la journée a démontré une baisse des rendements avec la charge
organique et des rendements inférieurs à 80 % au-delà de 4 g DBO5 /m² /j. L’augmentation de la
charge organique lors de ces pointes journalières affecte certainement les rendements. Par ailleurs,
les résultats à l’échelle de la journée n’ont pas montré d’impact des charges hydrauliques surfaciques
sur les rendements de N-NH4, jusqu’à 40 l /m² DB/j, mais l’augmentation des débits d’entrée réduit les
temps de séjour dans les disques biologiques et, par la même, le temps de contact de l’effluent avec
la biomasse épuratrice.
Les concentrations moyennes journalières en N-NH4 de sortie des DB dissimulent une variation des
performances au cours de la journée. Les concentrations de sortie dépassent 25 – 30 mg N-NH4 /l
sur plusieurs heures, aux heures de pointes des débits et de charge organique d’entrée.
Sans un rôle de tampon des LCSPR, les DB peuvent donc être à l’origine de pics ponctuels de
pollution azotée. Les performances des LCSPR sont présentées dans la suite de cette étude.

Concentrations d’entrée

90
80
70
60
Concentration
(mg N-NH4/l)

50
40
30
20
10
0
14/03/12 15/03/12 15/03/12 16/03/12 16/03/12 17/03/12 17/03/12 18/03/12 18/03/12 19/03/12 19/03/12 20/03/12 20/03/12
12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00 12:00

NH4 sortie DB Bilan 24h NH4 sortie DB NH4 entree DB

Figure 13 Evolution journalière des concentrations de N-NH4 en entrée et sortie de DB


Les variations journalières des concentrations de sortie ne sont pas directement liées aux variations
des concentrations d’entrée en N-NH4 (Figure 13). Comme vu précédemment, les charges
hydrauliques et organiques ont aussi un rôle.

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5.3 Performances des Lits Clarification Séchage Plantés de Roseaux

5.3.1 Rendements et concentrations de sortie des Lits Clarification Séchage Plantés


de Roseaux

Les résultats présentés ci-dessous sont issus des 22 campagnes avec mesures en entrée et sortie
des LCSPR. Elles permettent d’isoler les performances des lits de celles des DB.

MES DBO DCO N-NK * N-NH4 DCOf N-Ngl


MOYENNE 95,4 92,5 86,2 74,5 39,9 8,4 29,8
ECART TYPE 5,3 4,5 6,6 17,2 45,0 37,9 44,4
MAX 99,5 98,5 94,8 96,0 93,6 51,9 78,0
MIN 74,1 81,6 65,1 32,7 -103,4 -119,4 -99,2
Nombre de valeurs 21 17 21 22 22 16 21
Nombre de stations 5 5 5 5 5 4 5
Hors mesures du 14/04/2011 sur Pouzolles
* Hors mesure à – 72 % en N-Nk le 02/10/2012 sur Pouzolles
Tableau 17 Rendements des LCSPR (% des flux d’entrée de LCSPR)

MES DBO DCO N-NK N-NH4 DCOf N-Ngl


MOYENNE 15.1 8.4 57.2 8.6 4.9 45.6 34,4
ECART TYPE 17.2 5.7 27.2 8.1 5.4 13.7 16,5
MAX 76.0 24.0 118.0 33.3 19.9 56.0 66,4
MIN 0.0 3.0 8.9 0.5 0.0 30.0 0,1
Nombres de valeurs 53 49 53 51 46 19 21
Nombre de stations 11 11 11 11 9 4 5
Hors mesures du 14/04/2011 sur Pouzolles : 79 mg MES/l, 31 mg DBO5/l, 165 mg DCO/l, et 86 mg DCOf /l
Tableau 18 Concentrations de sortie de LCSPR

Pollution particulaire
Les LCSPR ont une fonction principale de filtre de la pollution particulaire.
Les LCSPR assurent une filtration très efficace de la pollution particulaire : les rendements sont
> 94% en MES sur les 3 stations de Montségur, Nizas et Pouzolles (hors mesure du 14/04/2011 : voir
chapitre sur les performances de la filière). Les performances enregistrées sur 2 mesures de la station
d’Authon du Perches sont moindres (75 à 90 %).
Les concentrations particulaires résiduelles sont inférieures à 25 mg MES /l, en dehors de
mesures sur Authon du Perches et Berchères sur Vesgres (voir chapitre sur les LCSPR) (et des
bilans exceptionnels sur Pouzolles le 14/04/2011 et sur Broué le 02/07/2008 : voir chapitre sur la
filière globale).
Pollution carbonée
Etant donné le niveau de performance du traitement de la pollution carbonée des DB
(< 65 mg /l de DCOf), une filtration efficace de la fraction particulaire de la pollution carbonée par
les LCSPR semble a priori suffisante pour respecter un niveau de rejet de 125 mg /l de DCO voire de
90 mg /l de DCO, sans qu’un traitement complémentaire du dissous par les lits ne soit nécessaire.
Le traitement de la pollution carboné opéré par les LCSPR est > 65% en DCO sur les 21 bilans
intermédiaires (hors bilan du 14/04/2011 sur Pouzolles).
La filtration de la fraction particulaire de la pollution carbonée est efficace.
En ce qui concerne la pollution carbonée dissoute (DCOf), le traitement assuré par les LCSPR est
peu poussé. Les concentrations de sortie de DB approchent du talon réfractaire (de 25 – 30 mg /l de
DCOf) et il est donc normal d’enregistrer de faibles valeurs de rendements. Les rendements sont
fortement variables (écart type), avec des rendements positifs autour de 20 % et 5 mesures aux
rendements de 0 à -15 %. Les rendements négatifs sont dus, soit à de faibles relargages, soit à des
incertitudes de mesures (prélèvements) ou encore d’analyses (proches de la limite de quantification
de la DCO : 30 mg /l de DCO). Etant donné le niveau de traitement sur le dissous effectué en amont
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par les DB (concentrations d’entrée des lits entre 30 et 65 mg /l de DCOf), les concentrations de
sortie de lits sont stables et inférieures à 55 mg /l de DCOf.
Par ailleurs, un relargage a été mesuré le 14/04/2011 sur Pouzolles. Ce dernier s’explique par une
forte surcharge hydraulique prolongée des lits (voir chapitre sur les performances de la filière). La
concentration en sortie reste exceptionnelle (86 mg DCOf /l).
Pollution azotée
Pour ce qui est du traitement de l’azote, malgré des charges organiques inférieures à 6 g DBO5 / m²
DB /j, l’analyse des performances des DB indique qu’une filtration efficace de la fraction particulaire de
l’azote peut s’avérer insuffisante, pour respecter un seuil de rejet de 10 mg NK /l, et un traitement
complémentaire du dissous, nécessaire.
Les rendements en Nk des LCSPR sont bons en moyenne (75%), mais variables du fait des
performances sur le dissous. Les rendements en N-NH4 des LCSPR sont très variables et
s’échelonnent entre 10 et 93 %. Des relargages de NH4 sont également observés. Les rendements
de filtration de la fraction particulaire de l’azote sont stables.
Les facteurs de variation des performances d’abattement de la pollution particulaire et des pollutions
dissoutes carbonées et azotées sont présentés dans la suite.

5.3.2 Facteurs de variation des performances de filtration de la pollution particulaire


(MES, DCO)

5.3.2.1 Effet des charges journalières surfaciques


Concentration de sortie de

100 80 Pouzolles,
LCSPR (mg MES/l)
Rendements en MES des

70 14/04/2012
95
60
90 Authon, 50
LCSPR (%)

07/07/2011 Authon,
85 40 18/11/2010
Authon,
30 07/07/2011
80
Authon, 20
18/11/10
75 Pouzolles, 10
14/04/2011
70 0
0 100 200 300 400 500 600 0 100 200 300 400 500 600
Charge de MES entrée des LCSPR Charge de LCSPR
(g MES/ j/ m² de lits en alimentation ) (g MES/j/m² de lits en alimentation)

Figure 14 Effet des charges d’entrée sur les performances de filtration des LCSPR (MES)
Les performances de filtration des lits augmentent de 90 à 99 % avec les charges surfaciques
journalières appliquées en pollution particulaire (Figure 14). La distribution des effluents sur la
surface des lits est améliorée à l’échelle de la journée avec les charges reçues et optimise les
performances de filtration.
Les lits de la station d’Authon du Perches reçoivent de faibles charges (< 150 g MES /m² lit
alimenté / j). Les faibles charges reçues sur les 2 bilans peuvent être responsables d’une moins
bonne distribution et d’un accroissement des passages préférentiels, et expliquer l’augmentation des
concentrations de sortie (> 25 mg MES /l). De plus, le calcul d’un rendement exceptionnellement bas
(75 %) de 11/2010 s’explique par la très faible valeur de concentration d’entrée de lits (139 mg MES/l).
La station de Berchères sur Vesgres présente également des concentrations de sorties supérieures à
25 mg MES /l sur 2 bilans. Une non-conformité réglementaire est enregistrée sur Berchères sur
Vesgres le 15/03/12 avec 75 % de rendement de la filière globale, et 45 mg MES /l en sortie de filière.
Un autre bilan, du 02/03/2010, donne une concentration de sortie de 27 mg MES /l avec 86 % de
rendement de la filière globale. Les charges reçues par les lits de la station de Berchères sur Vesgres
n’ont pas été mesurées. Toutefois, le taux de charge organique de cette station varie entre 22 et
40 % et est inférieur à 25 % lors de ces 2 bilans. Les concentrations d’entrée de station sont
également particulièrement faibles lors de ces bilans (< 200 mg MES /l). Comme sur la station

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d’Authon du Perches, les plus faibles performances de filtration de la station de Berchères semblent
liées aux faibles charges et concentrations particulaires appliquées sur les lits,
Enfin, la forte surcharge hydraulique des lits de la station de Pouzolles explique les faibles
rendements enregistrés le 14/04/2011 (voir chapitre sur les performances globales de la filière).
Le constructeur MSE dimensionne les LCSPR à hauteur de 100 g MS /j /m² de surface totale de lits.
Pour un tel dimensionnement, couplé à une rotation de l’alimentation sur 3 ou 4 lits, les charges
journalières apportées sont supérieures à 300 g MES /m² lits en alimentation/j et les performances de
filtration excellentes.

5.3.2.2 Concentrations d’entrée et stabilité des concentrations de sortie

80 Pouzolles
14/04/2011
Concentration de sortie de

70
LCSPR (mg MES/l)

60
50 Authon,
40 18/11/2010
30
20
10
0
0 200 400 600 800
Concentration d'entrée de LCSPR (mg MES/l)

Figure 15 Concentrations en MES d’entrée et de sortie des LCSPR


La Figure 15 indique que les concentrations de sortie ne dépendent pas directement des
concentrations d’entrée de lits.

140 280
260
120 240
Concentration (mg/L)

Concentrations (mg/L)

220
100 200
180
80 160
140
60 120
100
40 80
60
20 40
20
0 0
29/11/10 30/11/10 01/12/10 02/12/10 03/12/10 04/12/10 05/12/10 06/12/10 22/3/11 12:00 23/3/11 0:00 23/3/11 12:00 24/3/11 0:00 24/3/11 12:00
MES sortie DB MES sortie LCSPR MES sortie LCSPR MES sortie DB

Figure 16 – Suivis en continu des concentrations en MES d’entrée et sortie de LCSPR de Montségur, du
29 novembre au 6 décembre 2010 (gauche) et du 22 au 24 mars 2011 (droite)
Un suivi au pas de temps minute des concentrations en MES, d’entrée et de sortie de LCSPR (Figure
16), montre la stabilité des concentrations de sortie (entre 3 et 30 mg /l), indépendamment des
concentrations d’entrée sur la station de Montségur. La filtration de la pollution particulaire assurée
par les LCSPR est très efficace sur toute la journée.

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5.3.2.1 Charges hydrauliques et stabilité des performances


Dans les conditions de charges étudiées, jusqu’à 2.5 m sur lit alimenté /j, les performances de
filtration de la pollution particulaire (MES) des LCSPR ne sont pas impactées par la charge
hydraulique.
L’absence de risque de départ de boues lors d’épisodes de fortes charges hydrauliques, est l’un des
points fort du procédé de filtration de boues par LCSPR.
Toutefois, rappelons le cas d’un lessivage des lits consécutif à une forte surcharge hydraulique d’une
semaine sur la station de Pouzolles (voir chapitre sur les performances de la filière globale). Les
rendements sur le particulaire ont alors été réduit à 75 – 80 %. Ce retour d’expérience nous apprend
qu’il est primordial que les lits soient protégés contre des surcharges hydrauliques prolongées
(dimensionnement, déversoirs, by pass).

5.3.3 Facteurs de variation des performances d’abattement de la pollution carbonée


dissoute
Les deux plus basses mesures de performance de la filière sur la pollution carbonée sont enregistrées
sur la station Villesequelande, les 19/01/11 et 02/11/10, avec 82 et 83 % d’abattement et 118 mg /l en
DCO ; et 93 % et 17 et 24 mg /l en DBO5,
Ces performances peuvent en partie s’expliquer par une efficacité d’abattement des MES dans la
gamme basse de cette filière (92 %).
Toutefois, à même niveau d’abattement en MES, les rendements en DBO5 et DCO de ces bilans sont
inférieurs à d’autres bilans. L’alimentation en continu des lits, est vraisemblablement responsable
d’une baisse de l’oxygénation des boues et des performances de traitement aérobie des lits. De plus,
en hiver, la minéralisation des boues est moins efficace. Une faible minéralisation, diminue l’infiltration
des effluents et l’oxygénation des boues. Le traitement aérobie peut être impacté. Or, ces 2 bilans ont
été réalisés en novembre et janvier. La DCOf et le NH4 n’ont cependant pas été mesurés sur cette
station et des mesures complémentaires seraient nécessaires pour valider un lien de cause à effet
entre l’absence de périodes de repos et la baisse des rendements carbonés en hiver.

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5.3.4 Facteurs de variation des performances de traitement de l’azote réduit dissous

5.3.4.1 Durées d’alimentation / repos des lits

100 14
Rendement en NH4 des LCSPR

90
12

Concentration de sortie
80
70 10
60

(mg N/l)
8
50
(%)

40 6
30 4
20
2
10
0 0
0 1 2 3 4
-10 0 1 2 3 4
durée d'alimentation (jr)
Durée d'alimentation (jr)
N-Nk N-NH4

Figure 17 Effet des durées d’alimentation sur les performances en N-NH4 des LCSPR (23, 24/03/2011 et du
14 au 21/03/2012, sur Montségur sur Lauzon)
Sur l’exemple de la station de Montségur sur Lauzon, une chute importante des rendements est
mesurée avec le nombre de jour d’alimentation du lit en fonctionnement (Figure 17). En fin de période
d’alimentation, les rendements en N-NH4 sont inférieurs à 10%, et des cas de relargages d’azote sont
er
même observés. Aussi, alors que les niveaux de NK sont inférieurs à 4 mg NK /l le 1 jour
d’alimentation, ils dépassent le seuil de 10 mg NK /l au cours de la période d’alimentation, malgré une
filtration efficace du particulaire. Cette chute de performance est liée à la diminution du taux
d’oxygène dans les boues des lits au cours de l’alimentation (voir suivi au chapitre 6.2). Le traitement
aérobie, et en particulier la nitrification, est sensible au taux d’oxygénation dans les lits.
La charge hydraulique reçue et le ratio des durées d’alimentation / repos gouvernent l’évolution
de l’oxygène des lits durant la phase d’alimentation. La charge hydraulique appliquée sur l’exemple
de Montségur (de l’ordre de 0.8 m /j) est proche de la capacité d’infiltration des lits (estimée à 0.9
m/j au chapitre 6.1), expliquant une chute rapide de l’oxygène dans les boues.
Ratio Norg/MES sortie LCSPR

50

40

30
(%)

20

10

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3

durée d'alimentation (jr)

Figure 18 Effet des durées d’alimentation sur le rapport Norg / MES en sortie des LCSPR (23, 24/03/2011
et du 14 au 21/03/2012, sur Montségur sur Lauzon)
NOTA : Dans des conditions défavorables à la nitrification, le relargage de NH4 est vraisemblablement
accompagné d’un relargage d’azote organique dissous. Il provient de la matière organique
particulaire hydrolysée dans les lits qui n’est pas oxydée. L’étude du rapport Norg / MES renseigne
sur la fraction dissoute de l’azote organique. La grande majorité de l’azote organique est sous forme
particulaire, et ce rapport est stable, autour de 6 à 8 %, en sortie de DB. En sortie de LCSPR, il est
plus élevé et augmente (de 10 à 50 %) avec le nombre de jours d’alimentation, ce qui illustre
l’existence d’un relargage d’azote organique dissous.

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20 35
Concentration de sortie des

Concentration de sortie des


30
15
(mg N-NH4/l)

25
LCSPR

(mg N-Nk/l)
20

LCSPR
10
15

5 10
5
0 0
0 2 4 6 8 0 2 4 6 8
Charge d'entrée de DB (g DBO5 /m² disques) Charge d'entrée de DB (g DBO5 /m² disques)

ratio durée repos/alimentation : 0 1 2 3 4 ratio durée repos/alimentation : 0 1 2 3 4

Figure 19 Effet du cycle d’alimentation/repos sur les concentrations en N-NH4 de sortie des LCSPR
De même, des relargages importants de NH4 (-35 et -103%) sont mesurés sur les lits de la station
d’Authon du Perches, après 5 jours d’alimentation (les 18/11/2010 et 07/07/2011). Les conditions de
charges de cette station sont de l’ordre de 0.4-0.8 m /j. La durée de repos des lits de cette station est
égale à deux fois celle d’alimentation (14 jours pour 7 jours).
Enfin, l’importance des périodes de repos est clairement illustrée par le cas de la station de
Villesequelande dont les lits sont alimentés en continu. Cette station comporte les concentrations de
sortie en NH4 les plus élevées (Figure 19).
Par ailleurs, lors du bilan réalisé sur Pouzolles le 14/04/2011 (voir chapitre sur les performances
globales de la filière), un lessivage des lits explique un important relargage d’azote réduit dissous ainsi
qu’une filtration moins efficace. Il explique une concentration de sortie de filière élevée (17 mg Nk /l),
malgré une concentration de sortie de DB de 2 mg N-NH4 /l. Cet exemple permet de se rendre compte
de l’importance de la maîtrise des charges hydrauliques sur les lits pour garantir des niveaux de
traitement poussés de nitrification sur l’ensemble de la filière.
Aussi, la filière ne peut compter sur un traitement complémentaire fiable de l’azote par les
LCSPR, sans une maîtrise des charges hydrauliques appliquées et de la rotation de l’alimentation :
La nitrification de l’azote réduit par les LCSPR a lieu en grande partie lors de la mise au repos
des lits et les premiers jours d’alimentation, d’où l’importance du respect de l’alternance des phases
d’alimentation et de repos.
De même, pour assurer le maintien d’une bonne oxygénation des boues durant toute la durée de
l’alimentation et ainsi une nitrification suffisante pour le respect d'un seuil de 10 mg Nk /l, plusieurs
conditions sont nécessaires :
• Les charges hydrauliques appliquées doivent être suffisamment inférieures à la capacité
d’infiltration des boues, pour un ressuyage correct des boues. Le bon dimensionnement
hydraulique des lits est ainsi essentiel. Il doit mettre en regard les capacités d’infiltration des
boues et les charges hydrauliques de la station. Le choix de la filière devra notamment être
guidé par une étude des débits de temps de pluie, afin de s’assurer que le dimensionnement
permet de respecter les charges hydrauliques préconisées. Par ailleurs, l’augmentation du
nombre de lits alimentés simultanément ne doit pas être une solution pour limiter la charge
hydraulique surfacique, car cette manœuvre a pour effet de raccourcir la durée de repos et
met en péril l’oxygénation des lits et ainsi la nitrification et la minéralisation des boues.
• La durée d’alimentation ne doit pas être trop longue au regard de celle de repos. L’étude
montre qu’une durée de repos de 3 fois la durée d’alimentation permet une dynamique
efficace de réoxygénation des boues, et au regard du retour d’expérience de l’Irstea sur les
LSPR, cette durée semble sécuritaire. Toutefois, le jeu de données de cette étude ne permet
pas d’évaluer si une durée de repos de 2 fois la durée d’alimentation pourrait suffire et des
mesures complémentaires sont nécessaires pour tester cette hypothèse.
Ainsi, lorsqu’un seuil de rejet de 10 mg NK /l est visé, l’étude préconise un dimensionnement
hydraulique maximum de 0.7 m /j sur les lits alimentés, une durée d’alimentation des boues de
3.5 jours, suivie d’une mise au repos de 3 fois la durée d’alimentation.

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5.3.4.2 Concentrations d’entrée et stabilité des concentrations en sortie

20

18
Concentration en N-NH4 (mg N-NH4/l)

16

14

12

10

0
20/03/12 20/03/12 20/03/12 20/03/12 21/03/12 21/03/12 21/03/12 21/03/12 21/03/12 21/03/12 21/03/12
14:24 16:48 19:12 21:36 00:00 02:24 04:48 07:12 09:36 12:00 14:24

NH4 entrée LCSPR NH4 sortie LCSPR

Figure 20 Suivi en continu sur 24h des concentrations en N-NH4 en entrée et sortie des LCSPR, mars 2012
Un suivi en continu sur une période de 24h des concentrations en ammonium d’entrée et de sortie
de LCSPR, sur un lit alimenté depuis 2.5 jours, montre l’efficacité et la stabilité du traitement, sous
réserve de bonnes conditions d’oxygénation des lits (exemple de Montségur, Figure 20).
Les pointes de concentrations en sortie de DB peuvent être tamponnées par les lits, lorsque
l’oxygénation des lits est correcte.

5.3.4.3 Charges hydrauliques


Dans les conditions de charges étudiées, jusqu’à 2.5 m sur lit alimenté /j, les performances de
traitement de l’azote réduit dissous par les LCSPR ne sont pas impactées par la charge hydraulique.
Toutefois, notons le cas d’un lessivage des lits consécutif à une forte surcharge hydraulique d’une
semaine sur la station de Pouzolles (voir chapitre sur les performances de la filière). Un important
relargage de NH4 est mesuré. Ce retour d’expérience nous rappelle qu’il est primordial que les lits
soient protégés contre des surcharges hydrauliques prolongées (dimensionnement, déversoirs, by
pass).

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6 Suivi poussé du fonctionnement des lits sur la station de Montségur sur


Lauzon

6.1 Etude de l’hydrodynamique des lits

Nous rappelons que les analyses de dynamique d’infiltration de cette étude sont valables pour les
hauteurs de boues au moment du suivi, soit environ 25 cm en novembre 2010, et 40 cm en mars
2012. Pour cela plusieurs sondes ultra son (US) ont permis de mesurer les variations de hauteur
d’eau sur les lits et donc les vitesses d’infiltration (Figure 21, Figure 22, Figure 23).
26/11/10 06/12/10
12h 04h
Suivi

Alimentation
Lit 3 Lit 4
25/11/10 28/11/10 05/12/10
12h 24h 24h (alimentation prolongée)
14/03/12 19/03/12
18h 09h
Suivi

Lit 4 Lit 3 Alimentation

Dim. 11/03/12 Jeudi 15/03/12 Dim. 18/03/12


24h 12h 24h
Figure 21 Rotation de l’alimentation des LCSPR entre le 8 et 22 mars 2012 sur Montségur sur Lauzon
Hauteurs d’eau

100
90
Hauteurs d'eau (mm)

80
70
60
50
40
30
20
10
0
26/11/2010 27/11/2010 27/11/2010 28/11/2010 28/11/2010 29/11/2010
12:00 00:00 12:00 00:00 12:00 00:00
US 1 US 2 US 3

140
Arrêt alimentation
120
Haiteurs d'eau (mm)

100

80

60

40

20

0
29/11/2010 30/11/2010 01/12/2010 02/12/2010 03/12/2010 04/12/2010 05/12/2010 06/12/2010
04:48 04:48 04:48 04:48 04:48 04:48 04:48 04:48
US 4 US 5

Figure 22 Mesures d’hauteurs d’eau sur les lits, novembre 2010

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140

120 Arrêt alimentation


Hauteurs d'eau (mm)

100
20:00
80

60
08:15
40

20

0
14/03/2012 14/03/2012 14/03/2012 15/03/2012 15/03/2012 15/03/2012 15/03/2012 15/03/2012 15/03/2012 15/03/2012 15/03/2012
18:00 20:24 22:48 01:12 03:36 06:00 08:24 10:48 13:12 15:36 18:00

US 6 US 7 US 8

Arrêt alimentation
160

140
Hauteurs d'eau (mm)

120

100

80

60

40

20

0
16/03/2012 00:00 16/03/2012 12:00 17/03/2012 00:00 17/03/2012 12:00 18/03/2012 00:00 18/03/2012 12:00 19/03/2012 00:00

US 9 US 10 US 11

Figure 23 Mesures d’hauteurs d’eau sur les lits, mars 2012


Le suivi des hauteurs d’eau en novembre 2010 et en mars 2012 met en évidence la présence de
lames d’eau par temps sec en surface des lits de la station (Figure 22 et Figure 23). Le volume d’eau
sur les lits augmente sur la durée du cycle d’alimentation. Les vitesses d’infiltration sont insuffisantes
pour une percolation de la totalité des volumes reçus à chaque bâchée. La pluie accentue ce
phénomène les 18 et 19 mars 2012.
Vitesses d’infiltration et charges hydrauliques reçues
Vitesses d’infiltration
Les vitesses d’infiltrations sont stables sur toute la durée d’alimentation des lits. Par ailleurs, les
vitesses sont plus élevées en novembre 2010. L’augmentation des hauteurs de boues de 25 à
40 cm, entre novembre 2010 et mars 2012, explique en partie cette variation. Un second facteur est la
variation saisonnière des vitesses : les vitesses sont plus faibles en sortie d’hiver (mars), du fait d’une
plus forte accumulation de boues moins minéralisées et plus colmatantes en l’absence des roseaux :

-6
En novembre 2010, les vitesses sont en moyennes de 20 – 25.10 m /s, avec un écart type
-6
de 8.10 m /s.

- 6 - 6
En mars 2012, elles sont en moyenne de 10.10 m /s (écart type de 4.10 m /s). Les
vitesses augmentent légèrement avec la fréquence des bâchées, pour atteindre environ
-6
15.10 m /s, lors des pointes de débit journalières, et par temps de pluie.
Aussi, les capacités d’infiltration des lits de Montségur permettent d’accepter en moyenne de 1.73 –
2.16 m /j en novembre 2010 et de 0.86 m /j en mars 2012.

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Charges Reçues et charges nominales


La capacité d’infiltration des lits de Montségur ne permet pas d’accepter durant toute l’année la totalité
des volumes journaliers de temps sec, entre 0.6 et 0.9 m /j. A plus forte raison, la charge nominale
hydraulique de la station dépasse ses capacités d’infiltration une partie de l’année (dimensionnement
à 0.6 m² /EH, soit 0.25 m /j sur l’ensemble des lits ou 1 m /j sur le lit en alimentation, pour une rotation
sur 4 lits).
De même, les charges surfaciques reçues sur les lits en alimentation des différentes stations, sont
pour certaines supérieures à une capacité d’infiltration de 1 m /j, estimée à partir des mesures
réalisées sur Montségur. Le Tableau 19 synthétise les données de charges hydrauliques reçues et
les charges nominales des stations.
Ratio surface Charge hydraulique reçue Ratio surfacique
Surface unitaire
alimentée / par les lits en hydraulique nominal
de traitement à
Commune surface totale fonctionnement sur lits en
charge nominale
lits par temps sec fonctionnement
(m²/EH)
moyenne (min-max) (m/j) (m/j)
Villesequelande 0,27 1 0.45 (0.4-0.6) 0,6
Barbières 0,60 1/2 0.30 (0.25-0.35) 0,5
Montségur sur
0,60 1/4 0.85 (0.6 – 1.6) 1,0
Lauzon
Authon du
0,50 1/3 0.40 0,9
Perches
Berchères sur
0,59 1/3 0.32 (0.2-0.4) 0,8
Vesgre
Broué 0,42 1/5 0.80 (0.7 – 1.1) 1,8
Roinville sous
0,90 1/3 0.30 (0.3 – 0.3)* 0,5
Auneau
Nizas 0,60 1 0.20 (0.1-0.3) 0,3
Pouzolles 0,37 1/2 0.45 (0.3 – 0.5) 0,8
Climbach 0,46 1/4 1.10 (0.7 – 1.4) 1,8
Saint Bourg 0,44 1/4 0.95 (0.6 – 1.3) 1,8
*Pluie 5 mm
Tableau 19 Charges hydrauliques moyennes reçues et nominales par les LCSPR de chaque station

Sur le plan hydraulique, les charges reçues par temps sec sur les stations de Montségur sur
Lauzon, Climbach, Saint Bourg et Broué, approchent de la capacité d’infiltration des boues estimée à
environ 1 m /j. A plus forte raison, les charges par temps de pluie dépassent les capacités d’infiltration
des stations. Le ressuyage des boues est lent et parfois incomplet, avec l’apparition de flaquage
(notamment observé sur les stations de Montségur et Saint Bourg).
Impact sur les performances de traitement en azote
Le mauvais ressuyage des boues, accélère la chute du taux d’oxygène durant la période
d’alimentation (voir le chapitre 6.2 sur la dynamique d’oxygénation des boues) et impacte les
performances de traitement de l’azote.
Une charge journalière maximale d’environ 0.7 m /j (ordre de grandeur des capacités d’infiltration des
boues de 50 cm de hauteur), autorise un ressuyage correct des boues. Pour respecter ce critère, le
dimensionnement hydraulique des lits doit être adapté au mieux aux charges appliquées sur la
station par une bonne évaluation et une prise en compte de la pollution raccordée.
Impact sur la qualité des boues
Concernant la fonction de séchage et de minéralisation des boues, assurée lors de la mise au
repos des lits, la période de repos doit être suffisante au regard de celle d’alimentation pour le
ressuyage, la réoxygénation et la minéralisation des boues. Ci-après, un suivi des taux d’oxygène et
de la qualité des boues, permet de discuter des performances de minéralisation.

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6.2 Dynamique d’oxygénation des boues

Le taux d’oxygène des boues a été suivi entre le 14 et 21 mars 2012 afin de mieux connaître les
dynamiques d’oxygénation durant les phases d’alimentation et de mise au repos des lits.

Taux d'oxygène (%) Taux d'oxygène (%)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
10 10
P rofondeur de boues (c m )

Profondeur de boues
20
20

(cm)
30
30
40

40
50
durée alim. (jr): 0
durée d'alimentation (jours): 0 0,5 1,4 2,4 1
2,9
durée repos (jr) : 0,5
1,5
2,5

Taux d'oxygène (%)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
10
Profondeur de boues (cm)

20

30

40

50

durée de repos (jours): 0,2 0,9 2,1 3

Figure 24 Evolution du taux d’oxygène des boues de LCSPR durant les phases d’alimentation et de
repos des lits, à différentes profondeur de boues (haut : gauche lit 2, droite lit 3; bas : lit 4)

Enjeu de traitement aérobie du dissous


Sur les 10 premiers centimètres de la surface des boues, le taux d’oxygène est quasi nul dès le
premier jour d’alimentation (Figure 24). Cette chute rapide de l’oxygène s’explique par un ressuyage
lent (voir chapitre 6.1 sur l’hydrodynamique) des boues et le maintien d’une lame d’eau en surface des
lits. Cela explique les chutes rapides de nitrification avec le nombre de jour d’alimentation (Figure 17).

Enjeu de structuration des boues et infiltration


Le flaquage et la chute d’oxygène durant la phase d’alimentation n’ont pas d’effets négatifs directs sur
les performances d’infiltration des lits. Toutefois, la durée de repos doit être suffisante au regard de
celle d’alimentation pour permettre la réoxygénation et la minéralisation des boues stockées. La
minéralisation des boues leur confère la structure nécessaire à une infiltration efficace.
Le taux d’oxygène diminue progressivement sur toute la hauteur des boues depuis la surface vers le
fond, durant l’alimentation, malgré l’oxygénation réalisée par le bas, par les drains d’aérations des lits.
e
Au 3 jour d’alimentation, le taux d’O2 approche de 3 à 10 %, sur les 20 cm au-dessus de l’interface
des boues avec le filtre (Figure 24).

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ère
Dès la 1 journée de repos, le taux d’oxygène remonte à 12 - 14% à l’interface entre la couche de
boues et le massif filtrant. Le front d’oxygénation se déplace depuis cette interface vers la surface des
boues et l’ensemble de la couche de boues est réoxygénée dès le troisième jour de repos sur
Montségur (lit 4).
Dans les conditions moyennes de charges de Montségur de 130 g DBO5 /j /m² de lit en alimentation
(300 g MES /j /m²) et 0.9 m3 /j /m² de lits alimentés, la réoxygénation des boues requiert une durée
de repos au minimum égale à la durée d’alimentation des lits (de 3.5 jours).
Une période supplémentaire de repos est nécessaire pour assurer le séchage puis une
minéralisation optimum des boues.
La question est alors de savoir si les durées de repos opérées, sont suffisantes pour une bonne
minéralisation des boues.

6.3 Minéralisation et qualité agronomique des boues

Séchage et Minéralisation des boues

Des analyses du taux de matière sèche et de matières volatiles des boues ont été réalisées sur la
station de Montségur sur Lauzon. Elles apportent des indications sur l’état d’avancement du séchage
et de la minéralisation des boues (Tableau 20).

Durée MS M.V
d’alimentation/repos (% MB échantillon) (% MS)
lit 2 2 jours d’alimentation 20,7 60,6
lit 3 2 jours de repos 23,4 63,1
20/03/2012
lit 4 5.5 jours de repos 28,5 60,1
lit 1 8.5 jours de repos 31,2 52,1
5/12/07 28,5 54,2
39,4 60,7
26/8/09
33,1 61,4
Tableau 20 Qualité des boues de la station de Montségur sur Lauzon

Sur la station de Montségur, la siccité (20-30 % MS) et la minéralisation (60-50 % MV) des boues sont
bonnes toute l’année, y compris en fin d’hiver, début de printemps lorsque les conditions sont les plus
défavorables : ressuyage plus lent de l’eau en l’absence des roseaux et évapotranspiration réduite.
Le taux de matière sèche et la fraction minérale des boues augmentent considérablement durant la
mise au repos des lits (augmentation de 10 % entre le début et la fin de période de repos).

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La gestion de l’alternance entre les phases de repos et d’alimentation est primordiale pour un bon
séchage et donc une minéralisation efficace des boues (Tableau 21).
Charge
Charge
Alimentation / Hydraulique Date
Commune moyenne reçue MS
repos moyenne reçue mesure
(tps sec)
(tps sec)
g MES /j /m² lits
m/j sur lit en
jours /jours en % MB échantillon
fonctionnement
fonctionnement
5/5/11 6,6
Nizas continu 30 0.1
5/5/11 14,4
14/4/11 12,1
14/4/11 13,8
14/4/11 6,6
Pouzolles 7/7 0.9 14/4/11 4,9
208
29/9/11 13,5
29/9/11 8,5
21/6/12 9,4
Climbach 7/21 130 0.9 14/4/11 34,5
5/12/07 28,5
26/8/09 39,4
26/8/09 33,1
Montségur
3,5/10,5 280 0.9 20/3/12 31,2
sur Lauzon
20/3/12 20,7
20/3/12 23,4
20/3/12 28,5
Tableau 21 Siccités des boues, ratios des durées d’alimentation/repos, charges reçues et saisonnalité
Sur les stations de Nizas et Pouzolles, une alimentation continue des lits ou une durée de mise au
repos égale à celle d’alimentation (d’une semaine), ne permettent pas une minéralisation efficace
des boues : les siccités sont inférieures à 15 % toute l’année (Tableau 21). Les faibles charges
appliquées sur la station de Nizas, ne suffisent pas à compenser l’absence de phases de repos.
Sur les stations de Climbach et Montségur, les siccités sont élevées et comparables entre elles :
autour de 25 – 35 % (Tableau 21). Elles présentent toutes les deux une durée de repos trois fois
égale à celle d’alimentation des lits, bien que leurs durées respectives de repos et d’alimentation
soient différentes. La charge annuelle en MES reçue de ces deux stations est inférieure à 30 kg /m²
/an. Le jeu de données est toutefois trop limité pour conclure à une efficacité équivalente des
alternances de type 3.5 /10.5 et 7 /21 jours. Des mesures supplémentaires permettraient d’étudier
plus en avant l’influence de différents cycles d’alternance repos/alimentation sur la qualité des boues.

A titre de comparaison, des mesures réalisées sur des LSPR traitant des boues activées montrent
que la boue est stabilisée après un mois de repos pour une charge apportée de 30 kg MS /m² /an
4
(Vincent, 2012 ).

4
J. Vincent, (2011), Les lits de séchage de boue plantés de roseaux pour le traitement des boues activées et les
matières de vidange : adapter la stratégie de gestion pour optimiser les performances, 251 p
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Qualité agronomique des boues

Les teneurs en valeur nutritive et des métaux des boues analysées sur la station de Montségur sur
Lauzon correspondent à des valeurs classiques de ce type de systèmes de stockage et séchage de
boues (Tableau 22).

La valeur agronomique est relativement faible. Les teneurs en métaux les plus fortes sont celles du
Cu et du Zn, bien qu’elles ne dépassent pas les teneurs limites de l’arrêté du 01/01/1998.

Pt Nk C/N pH B Fe Mg tot
(P en %MS) (N en %MS) (mg/kgMS) (mg/kgMS) (g MgO /kgMS)
2 2,7 19,3 6,9 34,1 5280 3,7
Mesures sur les 4 2 3,4 17,8 7 29,5 4762 3,3
lits 2,2 3,4 18,6 7,2 30,6 4302 3,3
2,1 3,1 19,4 7 29,7 4779 3,3
MOYENNE 2,1 3,2 18,8 7,0 31,0 4780,8 3,4
ECART TYPE 0,1 0,3 0,7 0,1 2,1 399,5 0,2
MAX 2,2 3,4 19,4 7,2 34,1 5280 3,7
MIN 2 2,7 17,8 6,9 29,5 4302 3,3

Mn Co Cu Mo K tot Zn Ca tot
(mg /kg (mg /kg (mg /kg (g K2O
(mg/kg MS) MS) MS) MS) /kgMS) (mg /kg MS) (g CaO /kgMS)
Teneurs limites
réglementaires ETM 1000 3000
136 3,6 792 3,9 2,8 965 79,4
Mesures sur les 4 119,9 3,4 834,3 3,9 2,3 1005,7 73,9
lits 124,6 3,1 769,7 3,9 2,3 938,7 71,5
118,5 3,1 776,1 3,6 2,4 912,8 75
MOYENNE 124,8 3,3 793,0 3,8 2,5 955,6 75,0
ECART TYPE 7,9 0,2 29,1 0,15 0,2 39,6 3,3
MAX 136 3,6 834,3 3,9 2,8 1005,7 79,4
MIN 118,5 3,1 769,7 3,6 2,3 912,8 71,5

Tableau 22 Paramètres de qualité agronomique des boues, Montségur sur Lauzon, 20/03/2012

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6.4 Vitesse d’accumulation des boues

Les vitesses d’accumulation des boues sont calculées à partir des mesures de hauteurs de 12
campagnes, réalisées sur 4 stations (Tableau 23).

Durée en
Charge Charge
service Vitesse
moyenne moyenne lit Alimentation / Date Hauteur
Commune (depuis accumulation
lits station alimenté repos mesures boues
dernier moyenne
(tps sec) (tps sec)
curage)
g MES /j /m²
g MES /j/m²
lits en jours /jours cm an cm/an
total de lits
fonctionnement
5/5/11 13 3,6 3,6
Nizas 30 30 continu 5/5/11 7 3,6 2,0
Moyenne (Ecart Type) 2.8 (1,2)
Climbach 32 130 7/21 14/4/11 9 3,5 2,7
14/4/11 10 2,7 3,7
14/4/11 10 2,7 3,7
14/4/11 13 2,7 4,8
Pouzolles 104 208 7/7 14/4/11 13 2,7 4,8
21/6/12 11 3,9 2,8
Moyenne (Ecart Type) 4.0 (0.8)
[min ; max] [2.8 ; 4.8]
5/12/07 21 3,4 6,1
5/12/07 15 3,4 4,4
5/12/07 20 3,4 5,9
5/12/07 14 3,4 4,1
26/8/09 18 5,2 3,5
26/8/09 19 5,2 3,7
Montségu 26/11/10 26 6,4 4,0
r sur 70 280 3,5/10,5 26/11/10 25 6,4 3,9
Lauzon 26/11/10 24 6,4 3,7
22/3/11 33 6,8 4,9
20/3/12 43 7,8 5,5
20/3/12 39 7,8 5,1
20/3/12 31 7,8 4,0
Moyenne (Ecart Type) 4.5 (0.9)
[min ; max] [3.5 ;6.1]
Moyenne Globale Moyenne (Ecart Type) 4.1 (1)
Tableau 23 Vitesses d’accumulation des boues de LCSPR

Les vitesses d’accumulation des boues de LCSPR sont relativement homogènes sur les stations
suivies : elles sont en moyenne de 4 cm /an.
Les charges reçues sur les lits expliquent les différences de vitesses d’accumulation entre les
stations de Nizas et Climbach d’une part et de Montségur et Pouzolles d’autre part. Les vitesses
mesurées sont de l’ordre de 2.5 - 3 cm /an pour une charge appliquée de l’ordre de 30 g MES /j/ m²
de surface totale de lits, et de 4 - 4.5 cm /an pour une charge de 70 – 100 g MES /j /m² total de lits.

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7 La consommation énergétique
La consommation énergétique moyenne de cette filière est de 25 000 kWh /an pour une capacité de
1000 EH (moyenne sur 40 mesures, sur les 11 stations. Ecart type (ET) de 4500).
Les moteurs qui assurent la rotation des DB fonctionnent en continu, indépendamment du taux de
charge, ce qui explique que la consommation par unité de charge organique éliminée, ou par unité de
volume d’effluent traité, augmente avec la diminution du taux de charge.
Dans les conditions de charge des stations de l’étude, la consommation moyenne est de
5
2.9 kWh /kg DBO5 éliminé (moyenne sur 26 mesures , ET : 1.3. Pour un taux de charge organique
3
moyen de 45%, ET 17%) et de 0.9 kWh /m d’eau traité (moyenne sur les 40 mesures. ET : 0.36.
Pour un taux de charge hydraulique moyen de 72 %, ET : 32%) (Figure 25).

2,0
9
1,8

Consommation énergétique
8
Consommation énergétique

1,6

(kWh/m3 d'eau traité)


(kWh/kg DBO5 éliminé)

7
1,4
6 1,2
5 1,0
4 0,8
3 0,6
2 0,4
1 0,2
0 0,0

in é
uz s
q u ne

rc n

i n ac h
A u ur
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Br s

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S a mb

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l e y en

el
ts

in

im
el

i
on

M
in
o
M
se

lle
Vi
Vi

Figure 25 Consommations électriques de la filière

A titre de comparaison, la consommation énergétique de la filière classique de DB est du même


ordre, entre 18 et 30 kWh /EH /an d’après le retour d’expérience du SATESE de Tarn et Garonne sur
4 stations et entre 19 et 25 kWh /EH /an d’après le retour d’expérience du SATESE d’Indre et Loire
sur 5 stations. La consommation de la filière classique de DB varie entre 2,7 et 4,3 KW /kg DBO5, pour
des taux de charge entre 60 et 20 %, sur les stations suivies par le SATESE de Tarn et Garonne.
La consommation d’une station à boue activée à aération prolongée de capacité équivalente
6
est estimée à 35 700 kWh /an / 1000 EH . Enfin, selon le retour d’expérience de la région PACA, la
7
consommation maximale d’un FPR avec deux postes de relèvement est de 5 300 kWh /an /1000 EH .
Les coûts de consommation électrique de la station de Montségur sur Lauzon (1000 EH) nous
donnent un ordre de grandeur des coûts énergétiques de la filière, dans les conditions de charge
hydraulique de la station (55 % en moyenne, écart type 9 %). Ils s’élèvent à 3 000 euros TTC/an,
soit 3 euros TTC /EH /an (données transmises par M. le maire, mars 2012).

5
Hors charge hydraulique élevée sur Climbach
6
Document FNDAE n° 22, Filières d’épuration adaptées aux petites collectivités, Cemagref EDITIONS, CSTB,
96 p, (1998).
7
ARPE, 2012, « Les filtres plantés de roseaux en PACA, Dossier Technique de l'ARPE »
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16
Consommation électrique

14
(kWh/kg DBO5 éliminé)

12
10
8
6
4
2
0
0% 50% 100% 150% 200% 250%
Taux de charge hydraulique (%)

Climbach autres stations

Figure 26 Consommation électrique et charge hydraulique


Enfin, la consommation énergétique exprimée par unité de charge organique éliminée permet
d’étudier l’augmentation de la consommation avec la charge hydraulique appliquée. Sur l’exemple de
la station de Climbach, on observe que la consommation énergétique augmente considérablement
pour des charges supérieures à la charge hydraulique nominale, pour atteindre 16 kWh /kg DBO5
autour de 250 %. Aussi, Climbach présente une consommation moyenne par temps sec autour de
60 000 kWh /an, liée aux fortes charges hydrauliques surfaciques reçues. Les fortes consommations
liées aux charges hydrauliques sont un phénomène général qui ne doit pas être attribué à la filière.
8 Les modalités d’exploitation

Les modalités d’exploitation de la filière présentées ci-après s’appuient sur le retour d’expérience de
l’exploitant de la station de Montségur sur Lauzon (entretien du 15/03/2012).
Elles ne doivent en rien se substituer aux préconisations du constructeur.

Fréquence (durée) Poste Tache d’exploitation


1 fois / semaine Rejet de tamis Evacuation d’une poubelle de déchets
1 fois / semaine Canal de sortie Nettoyage
1 fois / semaine (10 min) * LCSPR Manipulation des vannes
Relevés des compteurs : compteur électrique ; durée de
1 fois / semaine (10 min) Compteurs
fonctionnement tamis, pompes et DB
1 fois / mois (20 min) DB Graisser les axes de DB
2 fois / an Tamis et DB Contrôle niveau huile pompe/moteur, vidange éventuelle
2 fois / an DB Changement graisseur
2 fois / an (1/2 jr) Abords DB Désherbage
1 à 3 fois / an (1 jr) Enceinte station Fauchage herbe
2 fois / an Dessableur Curage
Stockage sur 5 à 10 ans
LCSPR Curage des boues des LCSPR
Curage selon plan d’épandage
*Croisée avec une rotation automatique 1 fois /semaine : pour une rotation tous les 3.5 jours.
Tableau 24 Modalités et fréquences d’exploitation de la STEU de Montségur sur Lauzon

Le temps de travail requis pour l’exploitation de cette filière est comparable à celui de la filière FPR
classique à 2 étages verticaux. Les différentes taches n’exigent pas un niveau particulier de technicité.
Toutefois, le respect des fréquences de rotation du lit en alimentation est primordial pour la qualité du
traitement. Notamment, en cas d’objectif de nitrification (niveau de rejet imposé sur l’azote réduit :
Nk ou NH4), il est particulièrement important de veiller à une rotation tous les 3.5 jours. Les
manipulations d’ouverture / fermeture des vannes d’alimentation des lits peuvent être toutes ou en
partie automatisées. Il est également possible d’effectuer ces opérations manuellement, tous les 3.5
jours, mais cela impose un passage de l’exploitant 2 fois par semaine.
Le graissage manuel des axes est conseillé, suite à plusieurs retours négatifs sur le graissage
automatique (SATESE 37 et 26 notamment).
Le cahier de bord (cahier de vie) de la station est rempli toutes les semaines.

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CONCLUSIONS

Dans les conditions de charges étudiées (de 2 à 8.5 g DBO5 /m² DB /j, 4 en moyenne), les rendements
en pollution carbonée (DBO5 et DCO) de la filière sont supérieurs à 85 % en DCO, et 90 % en DBO5.
Les concentrations de sortie de filière sont inférieures à 90 mg DCO /l et 25 mg DBO5 /l. La majorité
des rendements sont > 90 % en DCO. Les plus faibles rendements mesurés (85 à 90 %) trouvent
plusieurs origines :
• de faibles charges reçues par les lits diminuent l’efficacité de filtration de la fraction particulaire.
• les performances de dégradation de la fraction dissoute par les DB diminuent avec l’augmentation
de la charge reçue. Les rendements en DCO de la filière sont de 90 – 95 % en DCO jusqu’à 7 g
DBO5 /m² DB /j et avoisinent les 85 % autour de 8 g DBO5 /m² DB /j. En dessous de 7 g DBO5 /m²
DB /j, les DB assurent un abattement stable d’environ 70 % de la DCOf.
• une alimentation en continue des lits dégrade la qualité du traitement carboné de la filière. La mise
au repos des lits est nécessaire.

L’abattement de la pollution particulaire par filtration sur les LCSPR est efficace. Les concentrations
résiduelles sont inférieures à 30 mg MES /l. Elles sont inférieures à 25 mg /l pour des charges
appliquées supérieures à 150 g MES /m² lit en alimentation /j. La charge augmente les performances
de filtration en améliorant la distribution des boues en surface.

Par ailleurs, la filière peut permettre de respecter un seuil de 10 mg NK /l, lorsqu’un objectif de
nitrification est visé, sous réserve :
• d’une charge inférieure à 4 g DBO5 /m² DB /j,
• et d’une maitrise de l’oxygénation des lits, pour éviter un relargage de NH4 et d’azote organique
dissous et garantir une nitrification complémentaire des LCSPR. Pour cela, un dimensionnement
hydraulique maximum de 0.7 m/j sur les lits en fonctionnement, une mise au repos de 3 fois la
durée d’alimentation et une durée d’alimentation de 3.5 jours, sont préconisés.

Une bonne connaissance des charges réellement reçues par la station par temps sec est nécessaire
aux calculs de dimensionnement afin de respecter les charges hydrauliques préconisées (< 0.7 m/j).
Au regard des résultats de l’étude et de l’expérience de l’Irstea sur les LSPR, une durée de repos de 3
fois la durée d’alimentation est sécuritaire. Le jeu de données ne permet pas d’affirmer si une durée
de repos 2 fois égale à celle d’alimentation pourrait suffire à assurer une réoxygénation efficace. Des
mesures complémentaires seraient nécessaires pour étudier cette hypothèse.
Une charge entre 4 et 6 g DBO5 /m² DB /j pourrait éventuellement permettre de respecter un niveau
de sortie de 10 mg Nk /l, sous réserve d’une maîtrise du traitement complémentaire des LCSPR et
donc d’un dimensionnement hydraulique suffisant et du respect strict des règles de gestion des lits.

Dans de bonnes conditions d’exploitation, cette filière assure un stockage de longue durée et une
minéralisation efficace des boues, qui en facilitent la gestion. Une période de repos de 3 fois celle
d’alimentation assure la bonne minéralisation des boues. Dans ces conditions, leur taux de matière
sèche atteint 25-30 %. Ces siccités optimisent les capacités d’infiltration des LCSPR et sont
compatibles avec un épandage agricole, voie d’élimination la plus économique. Là encore, le jeu de
données ne permet pas d’affirmer si une durée de 2 fois celle d’alimentation serait suffisante.
Les vitesses d’accumulation des boues varient entre 3 et 5 cm /an pour des charges entre 30 et
100 g MES /j /m² de surface totale de LCSPR. L’estimation de la fréquence de curage des lits est de 5
à 10 ans.

L’exploitation de la filière ne nécessite pas de technicité particulière, et le temps requis est


comparable à celui de la filière FPR à 2 étages.

Les coûts énergétiques de la filière sont en moyenne de 25 000 kWh /an pour une capacité de
3
1000 EH, soit de 0.9 kWh / m d’eau traité, et 3 kWh/ kg DBO5 éliminé, dans les conditions de charge
des stations étudiées.

L’emprise au sol des ouvrages de DB et LCSPR est inférieure à 1 m² /EH (hors surfaces d’accès). La
compacité de cette filière est assurée par la faible surface occupée par les DB (environ 0.09 m² /EH).

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ANNEXES

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Annexe I : Taux de charge des stations

Les stations étudiées reçoivent en moyenne 30 à 60 % de leur capacité nominale organique, et 40 à


80 % de leur capacité hydraulique, et jusqu’à des pointes de charge organique de 90 % et
hydrauliques de 160 % de leur capacité.
Taux de charge : Débit mesuré /nominal
Dimensionnement
(% nominal)
Débit nominal Nb
Moyenne Ecart type Max Min
(m3/j) valeurs
Global 73% 32% 159% 30% 57
Villesequelande 150 80% 9% 97% 73% 6
Barbières 135 60% 15% 70% 49% 2
Montségur sur Lauzon 150 84% 31% 159% 57% 15
Authon du Perches 265 88% 30% 120% 47% 4
Berchères sur Vesgre 175 41% 11% 55% 31% 4
Broué 180 45% 09% 61% 40% 5
Roinville sous Auneau 60 59% 07% 64% 54% 2
Nizas 180 40% 15% 51% 30% 2
Pouzolles 225 55% 10% 63% 38% 5
Climbach 135 93% 44% 159% 39% 10
Saint Bourg 180 52% 25% 70% 35% 2
Tableau 25 Taux de charge hydraulique des stations étudiées

Taux de charge organique de la station :


Dimensionnement moyenne taux de charges DB et LCSPR
(% nominal)
DB LCSPR Ecart Nb
moyen Max Min
(g DBO5/m²DB/j) (m²lits/EH in STEP) type valeurs
Global 46% 17% 89% 08% 48
Villesequelande 7,6 0,27 59% 19% 89% 31% 6
Barbières 5,6 0,60 57% 33% 80% 34% 2
Montségur sur
Lauzon 6,2 0,60 49% 11% 74% 34% 15
Authon du Perches 11,4 0,50 54% 18% 70% 32% 4
Berchères sur
Vesgre 7,5 0,59 30% 08% 39% 22% 4
Broué 8,2 0,42 43% 13% 61% 25% 5
Roinville sous
Auneau 8,4 0,90 49% 05% 53% 45% 2
Nizas 8,8 0,60 31% 00% 31% 31% 2
Pouzolles 5,3 0,37 58% 15% 67% 35% 4
Climbach 5,7 0,46 32% 15% 51% 08% 10
Saint Bourg 5,7 0,44 46% 07% 51% 41% 2
Tableau 26 Taux de charge organique des stations étudiées

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Annexe II : Protocole de mesure et fiche de terrain de la collecte de donnée

II.A Protocole de mesure


Protocole de mesures sur station à Disques biologiques + lits de clarification-séchage
plantés de roseaux
(DB + LCSPR)
Préambule
Ce protocole a pour but de quantifier séparément les performances des disques biologiques d’une
part, et des lits de clarification-séchage planté de roseaux d’autre part. En particulier les mesures
doivent permettre de mesurer la production de boues des disques biologiques qui est envoyée sur les
lits de roseaux avec la totalité du flux d’eaux usées traitées par la station.
Une attention particulière doit être portée aux mesures de flux de pollution (débits, concentrations,
taux de recirculation), directement liés à la qualité des prélèvements 24h, ainsi qu’aux mesures de
boues sur les LCSPR.

POINTS DE PRELEVEMENTS LORS DES BILANS 24H

Synoptique

Disques
biologiques
1 4
2 3
LCSP
Eau Prétraitement Eau
brute traitée

Les échantillons 24h doivent être proportionnels au débit : prélèvements proportionnels ou reconstitués, et
réalisés avec des préleveurs réfrigérés (point d’autant plus crucial pour prélèvements sur l’eau usée brute).

Point facultatif.
1 Ne pas prélever en cas de nombre insuffisant de préleveurs ou de crépine mal adaptée (attention au
colmatage de la crépine).

Mesure 24h en sortie de prétraitement (eau dégrillée).


2 Débit mesuré avec : canal venturi, capteur pression, pinces ampèremétriques (asservissement du préleveur
aux pompes), temps de fonctionnement des pompes…

Mesure 24h en sortie des disques biologiques.


3 Débit mesuré avec : capteur pression, pinces ampèremétriques (asservissement du préleveur aux pompes),
temps de fonctionnement des pompes… Le prélèvement peut éventuellement se faire au niveau de
l’alimentation des LCSPR.

Mesure 24h en sortie des LCSPR.


4 Débit mesuré avec : canal venturi, capteur pression…

NOTA : selon la configuration de la station, la manière d’aborder ce protocole peut être différente :
merci de préciser les conditions exactes de réalisation des mesures

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POINTS DE MESURES SUPPLEMENTAIRES

• Prétraitement

Estimer le volume de déchets évacués pendant 24h en cas de prétraitement compact.

• Vitesses d’infiltration

Si possible, estimer les vitesses d’infiltration en surface du LCSPR en fonctionnement lors de


l’envoi d’une bâchée. Un capteur de type ultrason effectuera une mesure au dessus de la
boue.
Ces données permettront d’estimer la vitesse d’infiltration minimale sur le lit en deçà de
laquelle il est nécessaire de changer de lit à alimenter.

A MESURER ET NOTER SUR LE RAPPORT DU BILAN

• DB

- Nombre de files de disques - Jusqu’à quel disque la colonisation est-elle


présente ?
- Nombre de disques par file - La colonisation est-elle homogène sur toutes les
files ?
- Vitesse de rotation - Débits entrée / sortie station
- Epaisseur des disques - Météo (température air/eau, pluvio)
- Nature du matériau des disques - Consommation électrique sur 24h

• LCSPR

- Hauteur de boues moyenne sur chaque lit (préciser leur temps de repos ou de
fonctionnement)
- Taux de siccité des boues sur le lit ayant la plus longue période de repos (et durée de
cette période)
- Oxygène dissous et Redox en sortie des LCSPR, si possible

• Paramètres chimiques sur eaux

- DBO5, DCObrute, DCOfiltrée, MES


- NK, N-NH4, N-NO3, N-NO2
- Pt, P-PO4 sur chaque échantillon 24h.
- Conductivité, pH

• Exploitation de la filière

- Temps d’entretien hebdomadaire et annuel - Tâches couramment effectuées et leur


fréquence
- Fréquence de passage sur la station - Consommation électrique sur les 24h de la
mesure

Merci de renvoyer votre retour d’expérience composé d’une photo de chaque point de
II.B Fiche de terrain
prélèvement 24h, du rapport contenant les résultats de la mesure et de la fiche terrain
Station de :
jointe complétée à : [email protected] Date du bilan :

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FICHE TERRAIN : Disques biologiques suivis de LCSPR

1 - DESCRIPTIF DE LA STATION D’EPURATION

Commune : Capacité constructeur : EH ( kgDBO5/j)


Date de mise en service : Débit nominal (temps sec) : m3/j
Maître d’ouvrage :
Exploitant : Type de réseau :
Constructeur : Variation saisonnière ?
Si oui, période de variation :

2 - PRETRAITEMENTS

Type de prétraitement : dégrillage tamis rotatif dégraisseur statique dégraisseur manuel


décanteur digesteur
Quantité de déchets produite par le prétraitement durant le bilan : kg/j
Présence d’un déversoir d’orage ou d’un by-pass ?

3 - FONCTIONNEMENT DES DISQUES BIOLOGIQUES

Disques Énergie
Nombre de séries/files en parallèle : Conso. énergétique moyenne : kW/an
Nombre de batteries par file : Conso. énergétique durant le bilan : kW/j
Vitesse de rotation : tours/min
Volume d’une cuve/auge : m3 Nombre de postes de relevage sur la station :
Colonisation sur une file : % Nombre de pompes (préciser les postes) :
Colonisation équivalente sur toutes les files ? oui non
Ecart entre les disques en début de file : mm
Ecart entre les disques en fin de file : mm
Raccordés le jour du bilan
Déphosphatation Nombre d’abonnés/branchements :
Présence d’un module ? oui non Ou, si possible, nombre de personnes raccordées :
Boues envoyées sur les LCSPR ? oui non

4 - FONCTIONNEMENT DES LITS DE CLARIFICATION-SECHAGE PLANTES DE ROSEAUX (LCSPR)

Dimensionnement Bâchée
Nombre de filtres : Surf. d’un filtre : m2 Volume d’une bâchée : m3
Un des lits est-il réservé au temps de pluie ? Nombre de bâchées / jour :

Fonctionnement
Hauteur moy. de boues sur filtre en fonctionnement : cm, en fonctionnement depuis jours
Hauteur moy. de boues sur filtres au repos : n° lit h boues : cm, repos : jours
n° lit h boues cm, repos : jours n° lit h boues : cm, repos : jours
n° lit h boues cm, repos : jours n° lit h boues : cm, repos : jours
Surface colonisée par les roseaux sur filtres : %
Lame d’eau : cm/bâchée Débit surfacique (Qbâchée/Sfiltre) : m3/m2/h
Flaquage observé ?
Rotation des filtres
Cycle théorique : jours de travail pour jours de repos

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5 - DESCRIPTIF DE LA MESURE 24H

Entrée station (eaux brutes)


Débit Lieu : Préleveur Lieu :
Type : Mono multiflacons Réfrigéré non réfrigéré
(débitmètre, marnage poste, pompes…) Asservissement : temps débit
Sortie disques biologiques (= eau entrée LCSPR)
Débit Lieu : Préleveur Lieu :
Type : Mono multiflacons Réfrigéré non réfrigéré
(débitmètre, marnage poste, pompes…) Asservissement : temps débit
Sortie LCSPR
Débit Lieu : Préleveur Lieu :
Type : Mono multiflacons Réfrigéré non réfrigéré
(débitmètre, marnage poste, pompes…) Asservissement : temps débit
Autre matériel installé (caractéristiques et programmation)

Météo
Température moy. air ambiant : °C Pluviométrie : mm/j
Température moy. eau brute : °C
Infos complémentaires
Evènements durant le mois précédent ? (panne, colmatage des lits, travaux…), fonctionnement, remarques diverses :

6 - ANALYSES DEMANDEES

Eau brute Eau sortie DB Eau sortie LCSPR


DBO5 DBO5 DBO5
DCO, DCOdissoute DCO, DCOdissoute DCO, DCOdissoute
MES MES MES
Pt, P-PO4 Pt, P-PO4 Pt, P-PO4
NK, N-NH4, N-NO3 NK, N-NH4, N-NO3 NK, N-NH4, N-NO3
Conduc., pH Conduc., pH Conduc., pH
Oxygène, Redox
7 - RELEVES DES COMPTEURS

Libellé du compteur Début de bilan Fin de bilan

→ Merci d’envoyer des photos des lieux de prélèvement, si possible.

Pour plus de renseignements, et envoyer votre retour d’expérience : [email protected]

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Annexe III : Jeu de données de l’étude

III. A. Bilan 24h


L’étude des performances de cette filière s’est appuyée sur un jeu de 57 bilans 24h, réalisés sur 11
stations réparties sur 6 départements.
Mesures intermédiaires
Un nombre plus réduit de bilans a été réalisé en trois points et a permis d’étudier les performances
des Disques Biologiques et Lits de Clarification Séchage Plantés de Roseaux séparément. Les bilans
avec mesure intermédiaire ne représentent que 22 des 57 bilans de cette étude, et ne concernent que
5 stations. De plus, 12 de ces 22 bilans ont été réalisés sur la station de Montségur sur Lauzon. Le
Tableau 27 présente le nombre de bilans 24h, avec ou sans mesure intermédiaire, recueillis sur
chacune des stations de l’étude.
Pollution dissoute
Les paramètres de pollution dissoute ne sont pas systématiquement mesurés lors des bilans
d’autosurevillance des SATESE. Le paramètre DCOf a été mesuré lors de 13 bilans de la station de
Montségur sur Lauzon, et 2 bilans d’Authon de Perches. Les paramètres de pollution azotée sont
+
d’avantage analysés : 50 bilans donnent les concentrations en Ntk et 35 en NH4 et NO3.
+
Sur les mesures intermédiaires, la DCO filtrée est analysée sur 17 bilans, et le NH4 sur 22.
Bilans avec Bilans avec
Bilans
Mise en Bilans collectés mesure mesure
Commune Dpt collectés
service (année : mois) en sortie DB en sortie DB
(nb)
(nb) (année : mois)
2010 : 06 et 11
Villesequelande 11 01/11/2007 6 2011 : 01 et 06 0 -
2012 : 04
2010 : 01
Barbières 26 24/09/2009 2 0 -
2012 : 07
2006 : 05
12/2007 (*2)
2007 :12 (*2)
Montsegur sur 03/2011 (*2)
26 01/07/2004 15 2010 : 11 12
Lauzon 03/2012 (*8)
2011 : 03 (*2) et 08
2012 : 03 (*8)
2010 : 11
11/2010
2011 : 07
Authon du Perches 28 2008 4 2 07/2011
2012 : 03
2013 : 05
2010 : 03
Berchères sur 2011 : 03
28 2009 4 0 -
Vesgres 2012 : 03
2013 : 03
2008 : 07
2010 : 11
Broué 28 2007 5 2011 : 03 0 -
2012 : 08
2013 : 03
Roinvilles sous 2008 : 09
28 2003 2 0 -
Auneau 2010 : 02
2011 : 05
Nizas 34 10/10/2007 2 1 05/2011
2012 : 11
2011 : 04 et 09 2011 : 04
Pouzolles 34 01/08/2008 5 4
2012 : 06, 10 et 11 2012 : 06, 10 et 11
2008 : 08 et 12
2009 : 02 et 07
Climbach 67 28/11/2007 10 2010 : 01 et 06 3 2011 : 04 et 10
2011 : 04 et 10
2012 : 04
2009 : 10
Saint_Bourg 77 08/2008 2 0 -
2011 : 06
Total 57 22

Tableau 27 Nombre et dates des bilans 24h et de mesures intermédiaires, collectés sur chacune des
stations de l’étude

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III. B Campagnes d’analyses de boues de LCSPR


Les boues de la filière ont été étudiées sur la base de mesures de hauteurs de boues réalisées lors de
9 visites ; et de mesures de siccité de 8 visites, sur 4 stations (Tableau 28). L’ensemble des
8
paramètres de la valeur agronomique (à l’exception de l’azote total) des boues d’épuration ont été
mesurés en mars 2012 sur des échantillons moyens de boues de chacun des 4 lits de la station de
Montségur sur Lauzon.
Campagnes
Campagnes de mesures Analyse de
Mise en de mesures Analyse de siccité
Commune Dpt de hauteurs siccité
service hauteurs (année : mois)
(année : mois) (nb)
(nb)
2011 : 01 (4lits) et 06
Villesequelande 11 01/11/2007 2 0 -
(4lits)
Barbières 26 24/09/2009 0 - 0 -
2007 :12 (4 lits)
2009 : 08 (2 lits) 2007 : 12
Montsegur sur
26 01/07/2004 5 2010 : 11 (2 lits) 3 2009 : 08 (2lits)
Lauzon
2011 : 03 (3 lits) 2012 : 03 (4lits)
2012 : 03 (4 lits)
-
Authon du Perches 28 2008 0 - 0
Berchères sur
28 2009 0 - 0 -
Vesgres
Broué 28 2007 0 - 0 -
Roinvilles sous
28 2003 0 - 0 -
Auneau
Nizas 34 10/10/2007 1 2011 : 05 (4lits) 1 2011 : 05 (4lits)
2011 : 04 (4lits) et 09 2011 : 04 (4lits) et 09
Pouzolles 34 01/08/2008 3 (2lits) 3 (2lits)
2012 : 06 2012 : 06
Climbach 67 28/11/2007 1 2011 : 04 1 2011 : 04
Saint_Bourg 77 08/2008 0 - 0 -

Tableau 28 Campagnes de mesures de hauteurs et d’analyse de siccités des boues de LCSPR réalisées
sur chacune des stations de l’étude

III.C Données de consommation électrique


L’analyse de la consommation énergétique de la filière s’appuie sur 40 relevés de consommation
électrique journalière, sur les 11 stations.

8
Paramètres de valeur agronomique des boues (Annexe III de l’arrêté du 8 janvier 1998): matière sèche, matière
organique, pH, azote total et ammoniacal, rapport C/N, phosphore total, potassium total, calcium total et
magnésium total et oligo éléments (B, Co, Cu, Fe, Mn, Mo, Zn).
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III. D Analyses chimiques des bilans 24h de l’étude


M esure sortie de prétraitement sortie de DB sortie de lits
Statio n Date P réleveur so rtie DB Débit
?

m3/j mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
villesequelande 2/6/10 satese 11 126 255 515 194 56 47 1 57 6 7 32 6 13 9 1 14 6
villesequelande 2/11/10 satese 11 111 290 711 270 151 83 1 152 9 17 118 20 33 20 11 44 7
villesequelande 19/1/11 satese 11 110 340 660 210 86 63 1 86 9 24 118 17 26 18 25 51 8
villesequelande 29/6/11 satese 11 110 170 592 100 92 64 1 93 9 6 32 22 19 1 22 8
villesequelande 2/4/12 satese 11 145 370 684 224 86 65 1 86 8 10 59 12 24 13 10 34 8
villesequelande 19/9/12 satese 11 114 340 766 240 98 58 1 99 10 5 57 4 21 15 1 22 9
B arbières 20/1/10 satese 26 66 280 771 383 70 9 7 51 10 3 3 32 6
B arbières 25/7/12 satese 26 95 457 1460 649 108 108 15 9 9 4 1 0 3 3 1
M o ntségur sur Lauzo n 16/5/06 satese 26 91 266 1010 426 67 67 10 5 46 5 19 3 15 34 8
M o ntségur sur Lauzo n 4/12/07 Irstea o ui 132 267 782 160 303 73 50 0 0 73 9 6 119 408 46 285 18 2 1 32 51 9 5 3 36 34 3 2 1 0 28 30 7 7
M o ntségur sur Lauzo n 5/12/07 Irstea o ui 135 255 724 193 319 72 50 0 0 72 10 5 198 648 43 542 35 1 1 29 65 13 5 3 34 34 3 1 0 0 26 27 7 7
M o ntségur sur Lauzo n 29/11/10 satese 26 110 200 552 389 119 64 46 64 6 4 48 45 5 2 1 0 32 34 6
M o ntségur sur Lauzo n 23/3/11 Irstea o ui 238 143 345 88 166 38 27 1 0 39 4 2 87 280 43 166 25 11 1 11 37 6 2 16 63 49 9 10 7 1 13 24 5 5
M o ntségur sur Lauzo n 24/3/11 Irstea o ui 227 154 420 95 193 43 29 0 0 43 5 3 113 364 52 212 29 12 1 10 39 6 3 10 54 38 11 11 11 1 6 18 5 5
M o ntségur sur Lauzo n 8/8/11 satese 26 88 320 931 337 6 56 9 5 36 8
M o ntségur sur Lauzo n 6/3/12 satese 26 o ui 104 300 749 523 321 72 54 0 72 8 140 502 106 361 33 12 30 63 9 9 64 51 5 7 6 51 58 8
M o ntségur sur Lauzo n 15/3/12 Irstea o ui 85 273 795 213 361 85 58 0 0 86 11 5 167 545 47 352 36 9 1 23 60 11 5 17 76 48 21 11 10 0 18 30 9 8
M o ntségur sur Lauzo n 16/3/12 Irstea o ui 103 256 767 247 308 74 57 0 0 74 10 5 195 643 54 439 43 8 1 33 77 13 5 65 43 9 3 1 0 64 66 8 8
M o ntségur sur Lauzo n 17/3/12 Irstea o ui 97 301 903 264 390 91 61 0 0 92 12 5 113 372 31 248 26 8 1 34 62 10 5 68 56 7 7 5 0 27 35 9 8
M o ntségur sur Lauzo n 18/3/12 Irstea o ui 110 404 1213 364 730 91 56 0 0 91 15 6 218 720 64 543 50 12 2 28 80 14 5 64 46 8 10 6 0 18 28 8 8
M o ntségur sur Lauzo n 19/3/12 Irstea o ui 148 238 715 204 348 54 45 0 0 55 8 4 204 673 51 438 45 9 0 25 70 11 4 68 51 10 7 6 0 27 35 8 8
M o ntségur sur Lauzo n 20/3/12 Irstea o ui 114 186 570 186 271 60 51 0 0 60 8 5 151 512 42 368 19 3 1 34 54 10 4 9 60 46 7 2 0 0 45 47 9 9
M o ntségur sur Lauzo n 21/3/12 Irstea o ui 106 190 612 184 294 65 45 0 0 66 9 7 175 568 41 392 26 4 1 37 64 11 5 9 53 46 5 1 0 0 41 43 9 9
A utho n du P erches 18/11/10 satese 28 o ui 241 190 454 114 313 55 29 0 1 55 7 3 67 192 39 139 17 3 2 32 51 5 3 9 67 30 36 9 4 1 19 29 4 3
A utho n du P erches 7/7/11 satese 28 o ui 125 260 500 208 250 81 62 0 1 81 9 6 110 293 55 304 18 3 0 26 45 9 4 8 61 30 26 9 6 0 4 14 8 7
A utho n du P erches 8/3/12 satese 28 317 220 457 279 44 29 0 1 45 6 3 20 7 5 3 1 9 15 5
A utho n du P erches 28/5/13 satese 28 253 280 661 228 67 48 0 0 11 93 21 7 4 1 23 45
Ro invilles so us A uneau 3/9/08 satese 28 33 330 792 395 120 0 120 15 16 64 20 29 10 12
Ro invilles so us A uneau 25/2/10 satese 28 38 330 808 384 100 0 100 13 8 64 12 11 19 30 14

Décembre 2013 - p 54/57


Partenariat 2012- Domaine : Ecotechnologie et Pollution
Action 50 - Sous-action 50-3
Conception et exploitation des stations des petites et moyennes collectivités (EPNAC)

M esure
sortie de prétraitement sortie de DB sortie de lits
Statio n Date P réleveur so rtie DB Débit
?

m3/j mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
B erchères sur Vesgres 2/3/10 satese 28 76 210 576 196 84 1 84 19 93 27 6
B erchères sur Vesgres 17/3/11 satese 28 59 380 853 358 111 78 0 0 111 5 58 15 3 1 0 45 48
B erchères sur Vesgres 15/3/12 satese 28 54 270 576 178 94 73 0 1 95 8 72 45 7 1 0 59 67
B erchères sur Vesgres 21/3/13 satese 28 96 270 581 298 64 46 0 0 64 8 42 18 20 19 0 18 38
B ro ué 2/7/08 satese 28 72 610 1107 650 130 0 1 131 17 11 118 76 16 2 26 44 11
B ro ué 4/11/10 satese 28 73 360 850 423 122 93 0 0 122 13 6 52 15 6 4 1 44 52 9
B ro ué 22/3/11 satese 28 73 450 867 363 123 93 0 0 123 14 14 62 17 19 15 2 33 54 14
B ro ué 2/8/12 satese 28 76 240 742 372 88 68 0 0 88
B ro ué 21/3/13 satese 28 109 320 722 358 84 58 0 0 84
Nizas 5/5/11 satese 34 o ui 92 200 409 81 49 12 140 470 40 350 23 2 29 52 8 4 3 38 30 17 3 2 14 17 5 5
Nizas 14/11/12 satese 34 53 350 930 301 320 97 75 0 0 97 7 58 53 11 8 7 47 55
P o uzo lles 14/4/11 satese 34 o ui 133 450 1191 600 84 61 12 180 499 58 290 25 2 31 56 10 31 165 86 79 17 9 14 31 11 7
P o uzo lles 29/9/11 satese 34 86 370 846 400 89 68 11 7 62 11 3 2 37 40 10
P o uzo lles 21/6/12 satese 34 o ui 127 190 633 300 29 12 39 68 12 7 7 69 19 6 3 25 31 9 9
P o uzo lles 2/10/12 satese 34 o ui 129 430 904 390 78 58 10 130 444 73 640 7 2 27 34 9 4 10 52 24 13 2 41 54 9
P o uzo lles 12/11/12 satese 34 o ui 141 430 998 460 80 58 10 5 130 369 45 520 33 5 26 59 8 4 7 49 38 16 4 2 34 37 7 7
Climbach 27/8/08 satese 67 86 160 479 200 62 46 0 0 62 8 3 40 2 1 0 0 22 23 7
Climbach 1/12/08 satese 67 204 65 220 91 24 21 0 0 25 4 5 53 0 3 2 0 19 23 3
Climbach 11/2/09 satese 67 97 31 134 58 23 14 0 3 26 2 4 32 5 2 1 0 13 15 2
Climbach 27/7/09 satese 67 80 180 480 240 50 41 0 0 50 7 7 54 5 3 0 1 36 39 6
Climbach 19/1/10 satese 67 215 49 145 66 17 15 0 1 18 2 3 29 3 1 0 0 14 15 2
Climbach 29/6/10 satese 67 103 180 465 210 61 37 0 0 61 8 3 36 5 2 0 0 23 25 5
Climbach 14/4/11 satese 67 o ui 53 230 510 200 81 64 0 0 81 8 79 520 210 19 6 0 24 43 8 8 68 10 5 3 0 52 57 7
Climbach 17/10/11 satese 67 o ui 77 260 720 330 78 57 0 0 78 12 44 295 110 8 2 0 4 12 8 5 50 6 2 1 1 21 24 7
Climbach 23/4/12 satese 67 148 120 335 62 32 25 0 1 33 5 3 15 7 2 1 0 11 13 5
Climbach 20/12/12 satese 67 o ui 191 16 85 79 11 9 1 1 12 1 10 82 78 6 1 1 12 18 2 8 16 3 2 1 0 9 11 2
Saint B o urg 01/10/09 satese 77 63 350 929 304 97 97 11 4 49 12 4 36 40 8
Saint B o urg 7/6/11 satese 77 126 220 419 280 78 0 0 78 6 4 35 14 3 0 25 28 4

Tableau 29 Analyses chimiques et débits des bilans 24 h de l’étude

Décembre 2013 - p 55/57


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Annexe IV : Hypothèses d’analyse des performances de la filière

Débit de la station et calcul de rendements


Les incertitudes sur les mesures de débits sont du même ordre de grandeur que les différences de
débit entre l’entrée et la sortie, du fait d’une relative conservation des débits le long de la filière
(évaporation limitée et faible temps de séjour). En conséquence de quoi, un seul débit moyen
journalier de la station est calculé pour chaque bilan 24h, en faisant la moyenne des débits d’entrée et
de sortie (et intermédiaire, le cas échéant). Les rendements sont donc calculés en concentration.
Charges organiques mesurées : la DCO
Les incertitudes de mesures associées au paramètre DBO5 sont proches de 15% et sont de 5% pour
le paramètre DCO, pour des eaux de concentration supérieure à 100 mg DBO5 /l, et 500 mg DCO/l
(essais inter laboratoires, moyenne sur 10 ans). Aussi, dans cette étude, la charge organique en
entrée est calculée sur la base du paramètre DCO.
Annexe V : Surcharge hydraulique sur la station de Pouzolles

Figure 27 Chronique de débit d’entrée de la station de Pouzolles et surcharge hydraulique d’une semaine
(12-19/03/2011)

Décembre 2013 - p 56/57


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Onema Irstea – Centre de Lyon

Hall C – Le Nadar 5, rue de la Doua

5 square Félix Nadar CS 70077

94300 Vincennes 92626 Villeurbanne Cedex

01 45 14 36 00 04 72 20 87 87

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