Extraction Liquide Liquide
Extraction Liquide Liquide
Extraction Liquide Liquide
Dr. GOUASMI Z.
Extraction liquide-liquide
PLAN
B/ Extraction simple.
I- Principe.
II- Etude quantitative pour une distribution régulière.
III- Cas d’une distribution irrégulière.
IV- Mise en œuvre pratique.
C/ Extraction répétée.
I- Principe.
II- Etude quantitative pour une distribution régulière.
III- Cas d’une distribution irrégulière.
IV- Mise en œuvre pratique.
Introduction :
Les méthodes d’extraction sont parmi les plus utilisés en analyse immédiate. Elles permettent
de réaliser le transfert d’un soluté initialement contenu dans une phase solide ou liquide, vers
un solvant miscible ou non au premier milieu.
Dans le cas où l’on extrait ainsi une solution par un solvant on parle d’extraction liquide-
liquide. Le principe en est fondé sur la distribution d’un soluté donné entre les deux solvants
en fonction de sa solubilité dans chacun d’entre eux.
I- Définition :
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Notez :
Généralement, dans une extraction :
La phase aqueuse : le mélange à résoudre.
La phase organique : le solvant extracteur.
Notre étude sera basée sur un système de deux équations :
Conservation de la matière (loi de Lavoisier).
Equilibre entre les deux phases (loi de Berthelot Jungfleish).
𝑺𝑩 𝑪𝑩
𝝀= =
𝑺𝑨 𝑪𝑨
λ est une constante à une température donnée et dans les conditions idéales :
Les solvants A et B sont parfaitement non miscibles.
Absence d’interactions soluté-solvant.
Même état physique de la substance S dans les deux phases (ni association, ni
dissociation).
Dans ces conditions, on dit que la distribution du soluté entre les deux phases solvants est
régulière.
λ est une caractéristique d’une substance donnée et d’un couple de solvants donnés et ne
dépend pas des volumes des solvants.
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Exemple : Le phénol existe dans l’eau sous deux formes, moléculaire et ionisée et,
uniquement sous forme moléculaire dans le dichlorométhane :
[𝑃𝑀 ]𝑜𝑟𝑔
𝐷 = [𝑃 Avec : [PM] = [Phénol] moléculaire et [PI] = [Phénol] ionisé
𝑀 ]𝑎𝑞 +[𝑃𝐼 ]𝑎𝑞
Rq : Si dans les deux phases, le soluté se trouve sous une seule et même forme, alors : D = λ.
CB
SB
Figure 01 : Courbe de partage dans
le cas d’une distribution régulière
SA CA
Loi de Berthelot-Jungfleish : Quelque soit la solubilité d’un corps à partager, quelque soit
le volume des solvants, le corps se répartit à l’équilibre de manière que les concentrations
soient dans un rapport constant.
Rq : Pour une distribution régulière, c’est le coefficient CB/CA qui est constant et non CA et CB
qui sont constants séparément.
La courbe n’est pas une droite : La distribution est dite quelconque ou irrégulière
lorsque la substance n’est pas sous la même forme dans les deux phases.
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CB
CA
𝐶 𝐵1 𝑉 𝑽𝑩
Donc : 𝛼 = 𝑥 −𝐵 => 𝜶=𝝀
𝐶𝐴1 𝑉𝐴 𝑽𝑨
𝑸𝑩𝟏 𝑽𝑩
𝜶= =𝝀
𝑸 𝑨𝟏 𝑽𝑨
Le coefficient de partage corrigé n’est pas une constante, il dépend du rapport des volumes
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B/ Extraction simple
I- Principe :
La phase initiale est une solution contenant une substance S dans un solvant A.
On se propose d’extraire S par un solvant B qui est choisi aussi peu miscible que possible à A
et dissolvant très bien S.
Après agitation énergique puis repos pour permettre la séparation des deux phases
(décantation) on obtient :
- Une phase A appauvrie en substance S.
- Une phase B enrichie en substance S.
Rq : Le transfert de la substance S du solvant A au solvant B se fait en une seule opération.
II-1- Notation :
C : Pour les concentrations de substances. Q : Pour les quantités des substances.
V : Pour les volumes de phases solvantes.
Les indices A et B sont relatifs aux phases A et B.
Les conditions initiales constituent les données : Volume VA et VB, quantité QA0 et coefficient
de partage λ.
En fonction de ces données doivent être calculés :
- Les concentrations et quantités après extraction. - Le rendement de l’opération.
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II-3- Calcul de QB1, QA1 et ρ :
CB1 QB1 VB
Equation de partage : λ= et α= =λ
CA1 QA 1 VA
𝑄 𝐵1 𝛼 𝟏
Et le rendement : 𝜌 = = => 𝝆 = 𝟏 − 𝜶+𝟏
𝑄𝐴0 𝛼+1
𝟏
𝝆= 𝟏− 𝒗
(𝝀 𝑩 +𝟏)
𝒗𝑨
D’après l’expression du rendement, on se rend que celui-ci ne peut atteindre les 100%.
On peut augmenter le rendement en augmentant le rapport VB/VA, une amélioration
significative du rendement n’est alors obtenue qu’au prix d’une dépense plus grande de
solvant extractif.
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IV- Mise en œuvre pratique :
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En industrie : L’agitation et la décantation sont réalisées dans des équipements
industriels comprenant un mélangeur et un décanteur.
Rq : Certains solvants (le dichlorométhane, le chloroforme) forment avec l’eau des émulsions
à l’interface des deux phases. On peut tenter de « casser » l’émulsion :
- Par chauffage.
- Par modification du pH (en règle générale les émulsions sont plus stables en milieu alcalin).
- Par addition d’un agent tensioactif.
- Par centrifugation.
Conclusion :
Le but de l’extraction simple est d’isoler par un transfert sélectif un analyte grâce à un
solvant non miscible. Cependant, un seul équilibre ne permet pas d’isoler l’analyte, on doit
donc multiplier le nombre d’extractions afin d’obtenir une extraction quantitative.
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C/ Extraction répétée
I- Principe :
II-1- Notation :
- C : Pour les concentrations de substances. - Q : Pour les quantités des substances.
- V : Pour les volumes de solvants.
L’indice A et B est relatif aux phases A et B. Un 2ème indice permet de distinguer les valeurs
avant et après extraction :
- Indice 0 : pour les conditions initiales. - Indice 1 : pour les conditions après le 1er étage.
- Indice 2 : après le 2ème étage. - Indice n : pour les conditions après le nème étage.
ΣQB
II-3- Equation de partage :
𝐶𝐵1 𝐶𝐵2 𝐶𝐵𝑛
Relative aux concentrations : 𝜆 = = =⋯=
𝐶𝐴1 𝐶𝐴2 𝐶𝐴𝑛
𝑄𝐵1 𝑄 𝐵2 𝑄𝐵𝑛
Relative aux quantités : 𝛼 = = =⋯=
𝑄𝐴1 𝑄𝐴2 𝑄𝐴𝑛
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Pour le nème étage : QAn-1 = QAn + QBn
𝟏 𝟏
On obtient : 𝑸𝑨𝒏 = 𝑸𝑨𝟎
(𝜶+𝟏)𝒏
et ∑𝑸𝑩 = 𝑸𝑨𝟎 [𝟏 − (𝜶+𝟏)𝒏]
𝟏
Et le rendement : 𝝆 = 𝟏 −
(𝜶+𝟏)𝒏
𝟏
𝝆=𝟏− 𝒏
𝑽𝑩
(𝝀 + 𝟏)
𝑽𝑨
L’équation permettant de calculer le rendement montre que ce dernier augmente avec le
nombre n d’extraction : ρ → 1 => n → +∞
Il apparaît ainsi que si l’on se propose d’extraire une substance par un volume de solvant
extractif total ∂B, il y’a intérêt pour augmenter le rendement, de fractionner ce volume en n
portions et à pratiquer n extractions successives avec chacune de ces portions.
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Comme dans le cas de l’extraction simple, cette étude est réalisée par une méthode graphique.
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IV- Mise en œuvre pratique :
Au laboratoire :
Le perforateur est adapté sur un ballon et surmonté d’un réfrigérant. La solution à extraire est
introduite dans le perforateur, le solvant extractif dans le ballon, ce dernier est chauffé. Les
vapeurs du solvant extractif sont condensées dans le réfrigérant et retombent en fines
gouttelettes dans le perforateur. Celles-ci traversent la solution puis par un système de
siphonage retombent dans le ballon.
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Conclusion :
Le but de l’extraction simple est d’isoler par transfert sélectif un analyte par un solvant non
miscible. Mais en réalité un seul équilibre ne permet pas d’isoler l’analyte (rendement
faible).
La répétition des extractions améliore le rendement final. Mais la capacité de dissolution
du solvant extractif est mal exploitée. D’où le recours à l’extraction à contre courant.
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I- Principe :
La technique consiste à faire circuler dans une colonne la phase à extraire et le solvant
extractif en sens inverse dans un dispositif qui assure une grande surface de contact entre les
deux phases. Il y a ainsi un brassage continu et prolongé entre les deux phases ce qui améliore
les performances de l’extraction.
Bien que le phénomène soit continu, on le compare à une suite discontinue d’opérations, la
colonne est assimilée à un ensemble d’étages, de nombre « n », dans lesquels sont pratiquées
des extractions répétées. QA1, QA2, ... ne sont pas au contact avec le solvant neuf mais avec un
solvant ayant déjà dissous une certaine quantité de soluté.
L’extraction à contre courant est réalisée dans des colonnes définies par leur longueur.
L’efficacité d’une colonne est exprimée par la hauteur équivalente à un plateau théorique (H
ou HEET) :
𝑳
𝑯𝑬𝑬𝑻 =
𝒏
Où : L est la longueur de la colonne et n est le nombre d’étages théoriques.
III-1- Notation :
C : Pour les concentrations de substances. Q : Pour les quantités des substances.
V : Pour les volumes de phases solvantes.
Les indices A et B sont relatifs aux phases A et B.
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III-3- Equation de partage :
𝐶𝐵1 𝐶𝐵2 𝐶𝐵 𝑛
Relative aux concentrations : 𝜆 = = =⋯=
𝐶 𝐴1 𝐶 𝐴2 𝐶𝐴𝑛
𝑄𝐵1 𝑄 𝐵2 𝑄𝐵𝑛
Relative aux quantités : 𝛼 = = =⋯=
𝑄𝐴1 𝑄𝐴2 𝑄𝐴𝑛
QB1
Pour le 1er étage : QA0 - QA1 = QB1 - QB2 QB1 = αQA1 et Q A1 =
α
QB1 QB1 QB2
=> QA0 - = αQA1 - QB2 => QA0 - = α (QA1 - ) (1)
α α α
QB2
Pour le 2e étage : QA1 - QA2 = QB2 - QB3 QB2 = α QA2 et Q A2 =
α
QB2 QB3
=> QA1 - = α (QA2 - ) (2)
α α
QB1 QB3
De (1) et (2), on a : QA0 - = α2 (QA2 - )
α α
QB1 QBn+1
Pour n étages : QA0 - = αn (QAn - ) sachant que : QBn+1 = 0
α α
𝐐𝐁𝟏
=> QA0 - = αnQAn (3) et QA0 = QAn + QB1
𝛂
On obtient :
𝜶−𝟏 𝜶−𝟏
𝑸𝑨𝒏 = 𝑸𝑨𝟎 et 𝑸𝑩𝟏 = 𝑸𝑨𝟎 (𝟏 − )
𝜶𝒏+𝟏 −𝟏 𝜶𝒏+𝟏 −𝟏
𝜶−𝟏
𝝆=𝟏−
𝜶𝒏+𝟏 − 𝟏
𝒍𝒐𝒈(𝜶−𝝆)−𝒍𝒐𝒈(𝟏−𝝆) 𝑳
𝒏= −𝟏 et 𝑯𝑬𝑬𝑻 =
𝒍𝒐𝒈 𝜶 𝒏
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IV- Mise en œuvre pratique :
C’est une méthode essentiellement industrielle mais il existe de petits appareils de laboratoire.
Le solvant lourd est introduit prés de l’axe et migre par la force centrifuge vers la périphérie.
Le solvant léger est amené au voisinage de la périphérie et se déplace vers le centre.
Il suffit de régler le débit et donc la pression des deux liquides pour stabiliser les zones de
décantation.
Conclusion :
Le but de l’extraction simple est d’isoler par transfert sélectif un analyte par un solvant non
miscible, mais en réalité un seul équilibre ne permet pas d’isoler l’analyte (rendement
faible).
La répétition des extractions améliore le rendement final, mais la capacité de dissolution
du solvant extractif sera mal utilisée.
L’extraction à contre courant permet de pallier ces inconvénients en employant les extraits
provenant des derniers étages, pour extraire une solution initiale neuve (rendement élevé).
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