DTU 52.1 - Revêtements de Sols Scellés
DTU 52.1 - Revêtements de Sols Scellés
DTU 52.1 - Revêtements de Sols Scellés
Document : NF P61-202-1 (DTU 52.1) (décembre 2003) : Travaux de bâtiment - Revêtements de sol scellés - Partie 1 : Cahier des clauses techniques
norme française
NF P 61-202-1
décembre 2003
Référence DTU 52.1
travaux de bâtiment
revêtements de sol scellés
partie 1 : cahier des clauses techniques
Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 octobre 2003 pour prendre effet le 5
décembre 2003.
Remplace la norme homologuée NF P 61-202-1, d'août 1994.
Correspondances
A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux européens ou internationaux traitant du même sujet.
Analyse
Le présent document définit les clauses techniques d'exécution des revêtements scellés de sols intérieurs et extérieurs.
Descripteurs
Thésaurus International Technique : bâtiment, bâtiment public, centre commercial, revêtement de sol, carreau de
revêtement, dalle de revêtement, mosaïque, revêtement céramique, matériau, support, intérieur, extérieur, marbre, ardoise,
produit en grès, produit en terre cuite, ciment, granit, schiste, spécification, pose, scellement, joint, conditions d'exécution,
étanchéité, produit, hydrocarbone, aspect, planeité
Modifications
Par rapport au document remplacé, révision complète de la norme.
M MOTEAU SIPLAST-ICOPAL
OLIVIER REPRESENTANT COUVRANEUF
PALLIX ROCAMAT PN
PERONY 2S RAIMONDI
PINCON BNTEC
PRIEUR BNCT DEPARTEMENT CERAMIQUE SOCIETE FRANCAISE DE CERAMIQUE
REGRETTIER CTTB
ROUGERON SCHLUTER SYSTEMS
SAINT-PAUL VILLEROY ET BOCH REPRESENTANT CSCCF
MME SALIMBENI CSTB
M SARROUILLE ART DEC EAU CREASER
SASSOT CETEN-APAVE INTAL
TOFFOLI CAPEB
MME TORCHIA AFNOR
M VERNEAU UNECB
VINET UNECB
Sommaire
1 Domaine d'application
2 Références normatives
3 Définitions - terminologies
3.1 Terminologie
3.2 Définition des locaux
3.2.1 Locaux à faibles sollicitations
3.2.2 Locaux à sollicitations modérées
3.2.3 Locaux à fortes sollicitations
3.2.4 Sols extérieurs
4 Matériaux
4.1 Nature des matériaux de revêtement et formats visés
4.1.1 Prescriptions relatives aux carreaux et dalles céramiques (y compris terres cuites)
4.1.2 Produits verriers : carreaux de Briare et carreaux de pâte de verre
4.1.3 Dalles en pierre naturelle
4.1.4 Spécifications complémentaires pour les dalles en schistes et en ardoises
4.1.5 Carreaux à liant ciment et dalles en béton
4.1.6 Dalles de mosaïque de marbre à liant résine
4.2 Spécifications des composants utilisés pour la mise en oeuvre
4.2.1 Granulats
4.2.2 Nature des liants hydrauliques
4.2.3 Eau
4.2.4 Adjuvants
4.2.5 Nature des couches de désolidarisation
4.2.6 Nature des couches isolantes
4.3 Composants de mise en oeuvre
4.3.1 Mortiers et bétons : composition, dosage et confection
4.3.2 Coulis et mortiers pour joints : composition et dosage
4.3.3 Barbotines : composition et dosage
5 Supports
5.1 Types de supports en fonction des tolérances de planéité
5.2 Supports admissibles
5.2.1 Sols scellés intérieurs et extérieurs à faibles sollicitations et à sollicitations modérées
5.2.2 Sols scellés intérieurs et extérieurs à fortes sollicitations
5.3 Exécution des travaux de mise en conformité des supports ou de mise en oeuvre des sous-couches isolantes
5.3.1 Préparation du support pour recevoir une couche isolante
5.3.2 Ravoirage
5.3.3 Couche de désolidarisation
5.3.4 Formes
5.3.5 Étanchéité
5.3.6 Pose de l'isolant
6 Exécution de l'ouvrage
6.1 Généralités
6.2 Modes de pose
6.2.1 Pose à la bande
6.2.2 Pose à la règle
6.3 Pose adhérente
6.3.1 Sur support
6.3.2 Sur forme et ravoirage
6.4 Pose désolidarisée
6.4.1 Locaux à faibles sollicitations
6.4.2 Locaux à sollicitations modérées
6.4.3 Locaux à fortes sollicitations
6.5 Pose sur isolant en locaux à faibles sollicitations
6.6 Pose en sols extérieurs
6.6.1 Sols extérieurs sauf balcons et loggias
6.6.2 Balcons et loggias non étanchés
6.6.3 Balcons et loggias étanchés par un SEL
6.6.4 Pose scellée sur protection lourde conforme à la norme NF P 84-204 (référence DTU 43.1)
6.7 Joints
1 Domaine d'application
Le présent document définit les clauses techniques d'exécution des revêtements scellés de sols intérieurs et extérieurs visés au
paragraphe 4.1 du présent document.
Il vise la pose sur supports neufs ou anciens tels que définis à l'article 5 du présent document.
Le présent cahier des clauses techniques est applicable dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises, à
l'exclusion des ouvrages extérieurs dont le terrain naturel est situé à plus de 900 m d'altitude.
NOTE
Le domaine d'application couvre ainsi les départements de la Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion et de Saint-Pierre-et-
Miquelon.
Les travaux de mise en conformité des supports ne font partie du marché qui si les documents particuliers du marché spécifient
précisément les travaux à exécuter.
Le présent document ne s'applique pas aux travaux de pose collée.
Il s'applique :
aux sols scellés intérieurs des locaux tels que locaux d'habitation, bureaux, boutiques, salles de classe, mails ou galeries
commerciales, supermarchés, hypermarchés, cuisines collectives, etc.
aux parties externes des bâtiments telles que balcons, terrasses, loggias, plages de piscine et aux revêtements des dallages
sur terre-plein (tels que voies piétonnes, aires de plain-pied, etc.).
Les locaux industriels à très fortes sollicitations ou à usages spéciaux tels que hangars... ne sont pas visés.
Il ne s'applique pas aux zones normalement ouvertes à la circulation des véhicules à moteur y compris pour les camions
pompier.
Seules certaines classes de matériaux définies à l'article 4 peuvent être utilisées en sols extérieurs.
La définition des locaux est donnée au paragraphe 3.2.
La pose sur Plancher Rayonnant Electrique (PRE) n'est pas visée dans le présent document.
2 Références normatives
Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références normatives
sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les
amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s'appliquent à ce document que s'ils y ont été
incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait
référence s'applique.
NF EN ISO 10545-12
Carreaux et dalles céramiques - Partie 12 : Détermination de la résistance au gel (indice de classement : P 61-540).
NF EN 87
Carreaux et dalles céramiques pour sols et murs - Définitions, classification, caractéristiques et marquage (indice de
classement : P 61-101).
NF EN 99
Carreaux et dalles céramiques - Détermination de l'absorption d'eau (indice de classement : P 61-502).
NF EN 121
Carreaux et dalles céramiques étirés à faible absorption d'eau (E ≤ 3 %) - Groupe AI (indice de classement : P 61-401).
NF EN 154
Carreaux et dalles céramiques - Détermination de la résistance à l'abrasion - Carreaux et dalles émaillés (indice de
classement : P 61-511).
NF EN 159
Carreaux et dalles céramiques pressés à sec à absorption d'eau E 〉 10 % - Groupe BIII (indice de classement : P 61-408).
NF EN 176
Carreaux et dalles céramiques pressés à sec, à faible absorption d'eau E ≤ 3 % - Groupe BI (indice de classement : P 61-
405).
NF EN 177
Carreaux et dalles céramiques pressés à sec à absorption d'eau 3 % 〈 E ≤ 6 % - Groupe BIIa (indice de classement : P
61-406).
NF EN 178
Carreaux et dalles céramiques pressés à sec, à absorption d'eau 6 % 〈 E ≤ 10 % - Groupe BIIb (indice de classement : P
61-407).
NF EN 186-1
Carreaux et dalles céramiques - Carreaux et dalles céramiques étirés à absorption d'eau 3 % 〈 E ≤ 6 % - Groupe AIIa -
Partie 1 (indice de classement : P 61-402-1).
NF EN 186-2
Carreaux et dalles céramiques - Carreaux et dalles céramiques étirés à absorption d'eau 3 % 〈 E ≤ 6 % - Groupe AIIa -
Partie 2 (indice de classement : P 61-402-2).
NF EN 187-1
Carreaux et dalles céramiques - Carreaux et dalles céramiques étirés à absorption d'eau 6 % 〈 E ≤ 10 % - Groupe AIIb -
Partie 1 (indice de classement : P 61-403-1).
NF EN 187-2
Carreaux et dalles céramiques - Carreaux et dalles céramiques étirés à absorption d'eau 6 % 〈 E ≤ 10 % - Groupe AIIb -
Partie 2 (indice de classement : P 61-403-2).
NF EN 188
Carreaux et dalles céramiques - Carreaux et dalles céramiques étirés à absorption d'eau E 〉 10 % - Groupe AIII (indice de
classement : P 61-404).
NF EN 197-1
Ciment - Partie 1 : Composition, spécifications et critères de conformité des ciments courants (indice de classement : P
15-101-1).
NF EN 202
Carreaux et dalles céramiques - Détermination de la résistance au gel (indice de classement : P 61-513).
NF EN 459-1
Chaux de construction - Partie 1 : Définitions, spécifications et critères de conformité (indice de classement : P 15-104).
NF EN 934-2
Adjuvants pour béton, mortier et coulis-Partie 2 : Adjuvants pourbétons-Définitions et exigences (indice de classement : P
18-342).
NF EN 1341
Dalles de pierre naturelle pour le pavage extérieur - Exigences et méthodes d'essai (indice de classement : P 98-341).
NF EN 1342
Pavés de pierre naturelle pour le pavage extérieur - Exigences et méthodes d'essai (indice de classement : P 98-342).
NF EN 12372
Méthodes d'essai pour pierres naturelles - Détermination de la résistance à la flexion sous charge centrée (indice de
classement : B 10-621).
prNF EN 13373
Méthodes d'essai pour pierres naturelles - Détermination des dimensions et autres caractéristiques géométriques (indice
de classement : B 10-627).
NF P 14-201
Chapes et dalles à base de liants hydrauliques (Référence DTU 26.2).
NF P 15-307
Liants hydrauliques - Ciments à maçonner-Compositions, spécifications et critères de conformité.
NF P 18-201
3 Définitions - terminologies
3.1 Terminologie
Barbotine :
Mélange composé uniquement de liant hydraulique et d'eau sans aucun granulat, peut être adjuvanté ou non.
Chape à base de ciment :
Couche de mortier mise en place in situ permettant soit de recevoir le revêtement de sol définitif, soit de servir de sol fini.
Chape ou pose adhérente :
Chape appliquée directement sur le support.
Chape ou pose désolidarisée :
Chape appliquée sur une couche de désolidarisation.
Chape ou pose flottante :
Chape appliquée sur un isolant. Le même type d'ouvrage est dit dalle flottante lorsqu'il est constitué d'un béton,
comprenant ou non un treillis métallique soudé.
Couche de désolidarisation :
Couche permettant d'éviter le contact et l'adhérence entre l'ouvrage et le support.
Forme :
Ouvrage intermédiaire nivelé d'allure horizontale en mortier ou en béton permettant d'atteindre la cote de niveau
souhaitée et éventuellement d'y noyer des canalisations.
Forme de pente :
Ouvrage en mortier ou en béton destiné à réaliser une pente. Lorsque l'ouvrage présente une étanchéité, la forme de
pente est toujours exécutée sous l'étanchéité.
Mortier :
Mélange composé de liant hydraulique, de sable, d'eau et éventuellement d'adjuvants. Les dosages en liant vont de 200 à
500 kg/m3 de sable sec.
Mortier bâtard :
Mortier dans lequel le liant est un mélange de ciment et de chaux.
Mortier de pose :
Couche de mortier destinée à sceller des carreaux céramiques ou analogues en pose traditionnelle.
Mortiers industriels :
Par opposition aux mélanges sur chantier, toutes les familles de mortiers dosés et pré-mélangés en usine, et fournis prêts
à gâcher (en sacs ou silos), ou prêts à l'emploi (sous forme pâteuse).
Ravoirage :
Ouvrage en sable, en sable stabilisé, en mortier ou en béton maigre, réalisé sur le support, et permettant d'obtenir un
niveau imposé ou d'y noyer des canalisations de plomberie, de chauffage ou d'électricité. Le ravoirage assure uniquement
le transfert vertical des charges.
Sable stabilisé :
Sable stabilisé par 100 à 150 kg de liant hydraulique par mètre cube de sable sec.
NOTE
Ce classement est indiqué dans la Notice sur le classement UPEC et Classement UPEC des locaux publiée par le CSTB.
Les balcons, loggias et terrasses privatives des locaux d'habitation, classés P3.
Les circulations collectives de parties communes d'immeuble, classées P3.
Les circulations collectives telles que voies piétonnes sont assimilées à P4.
4 Matériaux
Les matériaux visés sont énumérés ci-après. Ils doivent être conformes aux normes les concernant et répondre aux dispositions
particulières définies dans le présent document. Les termes de " carrelage ", " carreau ", " revêtement " ou " dalle " recouvrent
l'ensemble de ces matériaux, sauf spécification contraire.
NOTE
Pour les circulations sur sol mouillé, il est nécessaire de considérer la glissance du revêtement, qui fait l'objet de travaux de
normalisation en cours.
4.1.1 Prescriptions relatives aux carreaux et dalles céramiques (y compris terres cuites)
La norme NF EN 87 classe les carreaux céramiques en fonction :
du mode de façonnage :
carreaux étirés, façonnage A ;
carreaux pressés, façonnage B ;
du groupe d'absorption d'eau (voir Tableau 1).
Les carreaux de terre cuite sont inclus dans la catégorie des carreaux céramiques.
A chaque type de carreaux correspond une norme définissant les valeurs des caractéristiques (formes, dimensions, aspect,
propriétés physiques, mécaniques, chimiques), le marquage et la désignation.
Tableau 1 Noms usuels et pourcentage d'absorption d'eau des carreaux et dalles céramiques
Les limitations d'emploi formulées dans la suite du présent document sont exprimées par rapport à la surface maximale du
carreau admise quel que soit le format (carré, rectangulaire, etc.), avec indication entre parenthèses des dimensions en cm
correspondant au format usuel carré. Cette surface tient compte d'une tolérance de 10 % sur ces dimensions, afin d'inclure la
diversité des formats. Le format 60 cm × 60 cm n'est pas assorti de tolérance.
NOTE
Les carreaux céramiques de surface supérieure à 3 600 cm2 ne sont pas concernés par le présent document.
Les carreaux et dalles céramiques doivent être conformes à la norme NF EN 87 et selon le groupe du produit considéré aux
normes NF EN 121, NF EN 186 parties 1 et 2, NF EN 187 parties 1 et 2, NF EN 188, NF EN 176, NF EN 177, NF EN 178,
NF EN 159.
Pour un usage en sol extérieur, le revêtement scellé doit présenter un comportement satisfaisant au gel. Certains carreaux
céramiques AII émaillés, BII, BIII et AIII, émaillés ou non, bien que satisfaisant à l'essai de gel de la norme NF EN 202, peuvent
présenter des risques de gel. De ce fait, les carreaux céramiques émaillés de classe AII et émaillés ou non émaillés de classe
BII, BIII et AIII ne sont pas visés en sol extérieur.
NOTE
La norme NF EN ISO 10545-12, lorsqu'elle entrera en application remplacera la norme NF EN 202.
Dans le cas où les carreaux sont certifiés NF-UPEC, le classement UPEC permet un choix qualitatif des carreaux céramiques.
Le revêtement doit être choisi en tenant compte des contraintes liées à l'usage du local et à l'exposition de l'ouvrage (sol
extérieur). En particulier, le revêtement lorsqu'il est certifié NF-UPEC doit avoir un classement UPEC au moins égal à celui du
local à revêtir.
4.1.2 Produits verriers : carreaux de Briare et carreaux de pâte de verre
Les pâtes de verre et émaux sont admis dans les locaux à faibles sollicitations au plus. Leur surface maximale visée est de 300
cm2.
Pâte de verre : Ces produits doivent être conformes à la norme NF P 61-341.
Autres : Les productions des Emaux de Briare (absorption d'eau inférieure à 1 %), verre fritté, écrasé, pressé, sont visés bien
qu'ils ne fassent pas l'objet d'une norme.
4.1.3 Dalles en pierre naturelle
Les matériaux visés sont les pierres naturelles au sens de la norme XP B 10-601, c'est-à-dire :
les roches magmatiques : Roches formées par le refroidissement et la consolidation du magma (roches en fusion) comme
par exemple le granit, le basalte, la diorite, le porphyre, etc.
les roches sédimentaires : Roches formées par le dépôt (généralement dans l'eau), de particules d'origine organique ou
inorganique, comme par exemple le calcaire, le grès, le travertin, etc.
les roches métamorphiques : Roches provenant de masses de roches solides ou fluides préexistantes recristallisées par
l'action de la chaleur, de la pression, comme par exemple le schiste, le gneiss, la quartzite, le marbre, etc.
Les pierres naturelles ne font pas l'objet de la marque NF-UPEC.
Les spécifications d'emploi de revêtements de sol en pierres naturelles sont données par les normes XP B 10-601,
NF EN 1341 et NF EN 1342.
Pour les circulations extérieures, il est nécessaire d'apprécier l'aspect " glissance " du revêtement, conformément à la norme
NF EN 1341 et aux spécifications correspondantes.
La détermination des caractéristiques géométriques est faite selon les normes NF EN 1341 et NF EN 1342 pour les
revêtements de sol extérieur et selon la norme prEN 13373 pour les revêtements de sol intérieur.
L'entrepreneur exigera que les dalles et plaquettes en pierre naturelle soient lavées en sous face avant de lui être livrées.
Les tableaux 6 à 8 ci-après indiquent en fonction de l'usage, les caractéristiques (épaisseur, élancement, format et résistance à
la traction par flexion suivant la norme NF EN 12372) des dalles de pierre naturelle admises en pose scellée.
Le tableau 6 pour les locaux à usage individuel tel que décrit dans la norme XP B 10-601 (habitation...).
Le tableau 7 pour les locaux à usage collectif modéré tel que décrit dans la norme XP B 10-601 (bureaux, boutiques, halls
Tableau 6 Caractéristiques géométriques nominales des dalles en pierre naturelle pour les locaux à usage individuel au sens de
la norme XP B 10-601 (habitation...)
Tableau 7 Caractéristiques géométriques nominales des dalles en pierre naturelle pour les locaux à usage collectifs modérés
au sens de la norme XP B 10-601 (bureaux, boutiques, halls d'entrée d'immeuble, salles de classe, etc.)
Tableau 8 Caractéristiques géométriques nominales des dalles en pierre naturelle pour les locaux à usage collectif intense au
sens de la norme XP B 10-601 (mails ou galeries commerciales, aéroports, gares, etc.)
4.1.4 Spécifications complémentaires pour les dalles en schistes et en ardoises
L'ardoise doit avoir un grain dur, ne contenir ni sulfure de fer décomposable, ni noeuds, ni veines altérables de nature à nuire
aux qualités techniques du dallage.
Les dalles peuvent être façonnées différemment selon leur appareillage. Elles sont obtenues par sciage ou tranchage, puis
rabotage éventuel.
4.1.4.1 Travaux d'ardoiserie
Face vue rabotée ou polie, face non vue dressée, chants sciés, dalles de formes imposées, faces polies ou rabotées, sous-face
dressée.
Tolérances :
a. Sur les côtés : ± 1 mm par dimension.
b. Sur les épaisseurs : ± 3 mm pour les épaisseurs supérieures ou égales à 2 cm ;
± 2 mm pour les épaisseurs inférieures à 2 cm.
Planéité :
La flèche de la face vue ne doit pas dépasser 0,8 mm pour les dimensions inférieures ou égales à 40 cm et 1/500 de la
longueur du plus grand côté pour les dimensions supérieures à 40 cm, que la surface soit concave ou convexe.
Hors d'équerre :
L'écart admissible est de 1 mm par dimension.
4.1.4.2 Travaux d'ardoiserie clivée
Face vue et non vue brutes de clivage, chants taillés ou sciés.
Tolérances :
1. Faces brutes de clivage :
a. sur les côtés : ± 2 mm par dimension ;
b. sur les épaisseurs : ± 4 mm pour les épaisseurs supérieures ou égales à 2 cm ;
± 2 mm pour les épaisseurs inférieures à 2 cm.
Planéité :
La flèche de la face vue ne doit pas dépasser 2 mm pour les dimensions inférieures ou égales à 40 cm et 1/150 de la
longueur du plus grand côté pour les dimensions supérieures à 40 cm, que la surface soit concave ou convexe.
Hors d'équerre :
L'écart admissible est de 2 mm par dimension.
2. Dalles de formes ou de dimensions non imposées :
Ces dalles sont destinées aux ouvrages suivants :
opus incertum ;
opus romain.
Ces éléments tout venant sont façonnés, les deux faces brutes de clivage avec des chants taillés ou sciés.
NOTE
Sont tolérées les veines de couleur, les vergeures, les dendrites et les pyrites cristallisées, toutes particularités qui n'affectent
pas la solidité.
NOTE
Les produits titulaires du droit d'usage de la marque NF sont réputés satisfaire aux spécifications de la norme. Ils peuvent
bénéficier du classement UPEC. Le Règlement Technique du classement UPEC est défini dans le Cahier du
CSTB " Classement UPEC des revêtements de sol en carreaux à liant ciment - 1 ère partie " et ses annexes 1 à 5 et dans le
référentiel de certification NF 188.
Les carreaux à liant ciment jusqu'à 3 600 cm2 sont admissibles au plus dans les locaux à faibles sollicitations et à sollicitations
modérées tels que définis au paragraphe 3.2.
4.1.5.2 Dalles en béton
Les dalles en béton doivent être conformes à la norme XP P 98-307 (dalles béton pour revêtements de sols extérieurs ou
assimilés).
NOTE
Les produits titulaires du droit d'usage de la marque NF sont réputés satisfaire aux spécifications de la norme.
Les dalles en béton jusqu'à 3600 cm 2 sont admissibles au plus dans les locaux à faibles sollicitations et à sollicitations
modérées tels que définis au paragraphe 3.2.
4.1.5.3 Format des carreaux à liant ciment et dalles en béton
L'appellation " carreaux à liant ciment " désigne les carreaux et dalles de mosaïque de marbre ou autres granulats à liant
ciment.
Les limitations d'emploi formulées dans la suite du présent document sont exprimées par rapport à la surface maximale du
carreau à liant ciment admise quel que soit le format (carré, rectangulaire, etc.), avec indication entre parenthèses des
dimensions en cm correspondant au format usuel carré. Cette surface tient compte d'une tolérance de 10 % sur ces
dimensions, afin d'inclure la diversité des formats. Le format 60 cm × 60 cm n'est pas assorti de tolérance.
Tableau 9 Format des carreaux à liant ciment et dalles en béton admis en fonction de la surface maximale
L'élancement, c'est-à-dire le rapport longueur sur largeur des carreaux à liant ciment, est limité à 2, sauf dans le cas de frises,
Tableau 10 Surface maximale des éléments de revêtement à liant ciment et des dalles en béton visés
4.1.6 Dalles de mosaïque de marbre à liant résine
Ces dalles ne sont pas visées par le présent document.
NOTE
Ces produits peuvent bénéficier d'un Avis Technique qui précise le mode de mise en oeuvre.
NOTE
La propreté PS 〉 70 (selon la norme P 18-597) correspond à anciennement ESV minimum 75 (selon la norme P 18-598).
L'emploi de sable à lapin est interdit ainsi que celui du sable de dune non lavé.
En locaux à fortes sollicitations, le sable doit être de granulométrie continue.
4.2.1.2 Gravillons pour béton de forme
La dimension du plus gros granulat utilisable est de 16 mm (au sens de la norme XP P 18-540).
4.2.2 Nature des liants hydrauliques
Les liants hydrauliques doivent être conformes aux normes NF EN 197-1 pour les ciments, NF P 15-307 pour les ciments à
maçonner et NF EN 459-1 pour les chaux.
Les liants hydrauliques admis sont les :
ciments CEM I de classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;
ciments CEM II/A ou B de classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;
ciments CEM III/A ou B de classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;
ciments CEM V/A ou B de classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;
ciments à maçonner MC 12,5 X ou MC 12,5 ou MC 22,5 X ;
chaux hydrauliques naturelles NHL et NHL-Z quelle que soit la classe de résistance ;
chaux hydrauliques HL de classe 5.
4.2.3 Eau
L'eau utilisée doit être propre. L'eau potable et l'eau pluviale conviennent.
4.2.4 Adjuvants
Des adjuvants et, en particulier, des plastifiants peuvent être ajoutés au mortier de pose et de jointoiement. Ces produits doivent
être conformes à la norme NF EN 934-2.
Seuls sont autorisés les adjuvants dont les fonctions principales sont :
plastifiant-réducteur d'eau,
superplastifiant / haut réducteur d'eau,
hydrofuge de masse,
retardateur de prise.
4.2.5 Nature des couches de désolidarisation
Les couches de désolidarisation admises sont :
sable de rivière ou de carrière lavé dont la propreté est telle que PS 〉 70, et de classe granulométrique 0/4 mm. L'emploi de
sable à lapin est interdit ainsi que celui du sable de dune non lavé.
lit de granulat ayant une granulométrie 2/10 mm surmonté d'un voile non-tissé synthétique de 170 g/m2 minimum ;
film de polyéthylène, de 150 µm d'épaisseur minimale ;
feutre bitumé type 36 S (normes NF P 84-313 et P 84-315) ;
non-tissé synthétique de 170 g/m 2 minimum ;
Tableau 11 Mortiers de scellement des carreaux céramiques de groupes AI, BIa et BIb, des carreaux de Briare et des carreaux
de pâte de verre : Nature des liants et dosage par m3 de sable sec
Tableau 12 Mortiers de scellement des carreaux céramiques (y compris terres cuites) de groupes Alla, Allb, AIII, Blla, Bllb, BIII :
Nature des liants et dosage par m3 de sable sec
Tableau 13 Mortiers de scellement des carreaux à liant ciment et dalles en béton : Nature des liants et dosage par m3 de sable
sec
Tableau 14 Mortiers de scellement des dalles en pierre naturelle : Nature des liants et dosage par m3 de sable sec
Pour la pose des pierres naturelles de coloris clairs :
utiliser un ciment blanc pour la confection du liant,
procéder à un essai de tachabilité avec le liant, le sable et la pierre utilisés (voir Annexe A (informative)). De plus, l'emploi de
liants dont la teneur en alcalins est la plus faible possible (voir fiche technique du produit) et de pierres dont la teneur
organique est la plus faible possible limite les risques de taches.
NOTE
Pour certaines pierres, il convient de s'assurer que le produit de jointoiement ne risque pas de tacher le revêtement (voir
annexe A (informative). Le fabricant de joint apporte son assistance dans le choix d'un produit adapté.
Les barbotines sont utilisées pour la pose des revêtements de sol scellés.
Les barbotines de pose sont généralement constituées du même ciment que le mortier de pose. Elles peuvent être constituées
d'un ciment de classe supérieure. Le dosage en eau est fait à consistance onctueuse.
5 Supports
5.1 Types de supports en fonction des tolérances de planéité
Support de type I : Support dont la tolérance de planéité est de 5 mm sous une règle de 2 m et de 1 mm sous une règle de
0,20 m.
NOTE
Correspond à la planéité d'une chape rapportée en mortier pour la pose d'un revêtement de sol collé, conforme à la norme
NF P 14-201 (Référence DTU 26.2).
Support de type II : Support dont la tolérance de planéité est de 7 mm sous une règle de 2 m et de 2 mm sous une règle de
0,20 m.
NOTE
Correspond à la planéité d'une chape incorporée en mortier conforme à la norme NF P 14-201 (Référence DTU 26.2) ou à
la planéité d'un béton surfacé soigné conforme au à la norme NF P 18-201 (Référence DTU 21).
Support de type III : Support dont la tolérance de planéité est supérieure à 7 mm sous la règle de 2 m et est supérieure à 2
mm sous une règle de 0,20 m.
NOTE 1
II est entendu que par suite des tolérances de planéité, les pentes inférieures à 2 % peuvent conduire à de légères retenues
d'eau sur le revêtement fini. La pente des parties courantes est celle de la ligne de plus grande pente.
NOTE 2 Certains documents peuvent imposer des pentes supérieures.
Dans le cas où une étanchéité est requise, le support de l'étanchéité doit être en pente.
Planéité admissible du support en vue d'une pose scellée adhérente : support de planéité conforme à la norme DTU de
mise en oeuvre, au Cahier des Prescriptions Techniques, à l'Avis Technique ou aux règles professionnelles correspondant à ce
support.
Planéité admissible du support en vue d'une pose scellée désolidarisée : support de planéité type II au plus.
Planéité admissible du support en vue d'une pose flottante sur isolant : se rapporter à la norme NF P 61-203 (Référence
DTU 26.2/52.1).
5.2.1 Sols scellés intérieurs et extérieurs à faibles sollicitations et à sollicitations modérées
Les supports admissibles sont indiqués dans le tableau 15 ci-après.
NOTE
Pour les pierres naturelles, les Tableaux 6 et 7 s'appliquent à ces supports.
Tableau 15 Supports admissibles en intérieur et en extérieur et types de pose en fonction de leur âge dans des locaux à faibles
sollicitations et à sollicitations modérées
Les prescriptions ci-dessus sont cumulables.
5.2.2 Sols scellés intérieurs et extérieurs à fortes sollicitations
Les supports admissibles sont indiqués dans le Tableau 16 ci-après.
NOTE
Pour les pierres naturelles, le Tableau 8 s'applique à ces supports.
Tableau 16 Supports admissibles en intérieur et en extérieur et types de pose en fonction de leur âge dans des locaux à fortes
sollicitations
Les prescriptions ci-dessus sont cumulables.
5.3 Exécution des travaux de mise en conformité des supports ou de mise en oeuvre des sous-couches isolantes
Dans le cas où le support présente des anomalies (défaut de planimétrie, écart de cote de niveau au niveau du support,
canalisations horizontales apparentes, etc.), un ouvrage intermédiaire est obligatoire en supplément.
NOTE
Ces travaux ne font partie du marché que si les documents particuliers du marché spécifient précisément les travaux à
exécuter (voir paragraphe 3.2 de la norme NF P 61-202-2, CCS du présent document).
5.3.2 Ravoirage
Une canalisation ou un fourreau horizontal située au-dessus du support ne doit pas être noyée dans le mortier de pose du
revêtement. Il est donc nécessaire dans ce cas d'exécuter, en supplément, un ravoirage pour obtenir un nouveau support plan.
La génératrice supérieure de la canalisation (ou du fourreau) du plus grand diamètre incorporé tangente le nu du ravoirage.
NOTE
Pour les ravoirages A et B, une surépaisseur ou un excès d'humidité peut entraîner des désordres.
Ravoirage de type C : Lit de sable de classe 0/4 mm de 4 cm d'épaisseur maximale stabilisé par 100 kg minimum de liant
hydraulique par mètre cube de sable sec.
Ravoirage de type D : Mortier ou béton maigre dosé à environ 200 kg de ciment ou 325 kg de chaux hydraulique par mètre
cube de sable sec.
Ravoirage de type E : Mortier de ciment dosé à environ 325 kg/m 3, éventuellement avec treillis soudé :
maille maximale : 50 mm × 50 mm ;
masse minimale : 220 g/m 2.
EXEMPLE Treillis soudé 0,9 mm × 0,9 mm en mailles de 50 mm × 50 mm avec une masse d'environ 220 g/m 2.
5.3.2.1 Locaux à faibles sollicitations et à sollicitations modérées
Les ravoirages A à D conviennent.
5.3.2.2 Locaux à fortes sollicitations
Le ravoirage doit être de type E.
5.3.2.3 Sols scellés extérieurs
Le ravoirage est exceptionnel. Les ravoirages C à E peuvent convenir.
5.3.3 Couche de désolidarisation
Elle est obligatoire pour tous les supports récents et facultative pour les autres supports (voir paragraphes 5.2.1 à 5.2.2). Pour
la pose de pierres naturelles en sol intérieur, à l'exception des escaliers, l'interposition d'un film de polyéthylène est obligatoire,
quel que soit le support.
5.3.3.1 Locaux à faibles sollicitations et à sollicitations modérées
La désolidarisation, lorsqu'elle est nécessaire, est réalisée à l'aide :
d'un lit de sable de 1 cm d'épaisseur ;
d'un film de polyéthylène de 150 µm minimum ;
d'un feutre bitumé type 36 S (normes NF P 84-313 et P 84-315) ;
d'un non-tissé synthétique de 170 g/m2 minimum ;
ou de tout autre dispositif équivalent faisant l'objet d'un Avis Technique favorable pour cet usage.
5.3.3.2 Locaux à fortes sollicitations
La désolidarisation est obligatoire sur les planchers récents (de 2 mois à 6 mois d'âge) et sur les dallages sur terre-plein récents
(de 2 semaines à un mois d'âge). Elle est facultative au-delà.
La désolidarisation, lorsqu'elle est nécessaire, est réalisée exclusivement à l'aide de films ou de feuilles imputrescibles, par
exemple :
film de polyéthylène de 150 µm minimum ;
non-tissé synthétique de 170 g/m 2 minimum ;
feutre bitumé type 36 S (normes NF P 84-313 et P 84-315).
5.3.4 Formes
Utilisée sur un isolant, une forme assure les mêmes fonctions qu'une chape ou une dalle béton au sens de la norme
NF P 14-201 (Référence DTU 26.2).
Sauf sur une sous-couche isolante, une forme peut éventuellement incorporer des canalisations ou des fourreaux comme
indiqués dans la figure 2 ci-après.
La distance entre la génératrice supérieure de la canalisation (ou du fourreau) du plus grand diamètre et le nu (dessus) de la
forme ne doit pas être inférieure à 20 mm.
NOTE
Lorsque la dalle béton, formant support, repose sur un terre-plein, elle doit comporter une barrière contre les remontées
capillaires.
EXEMPLE Treillis soudé 1,4 mm × 1,8 mm en mailles de 100 mm × 100 mm avec une masse d'environ 335 g/m2.
soit des fibres polypropylène bénéficiant d'un Avis Technique.
NOTE
Le choix étant fait en fonction de la structure porteuse et des charges d'exploitation, celui-ci ne peut être fait que par le maître
d'oeuvre en fonction des charges de service.
L'interposition d'isolant dans les locaux à sollicitations modérées ou à fortes sollicitations, n'est pas visée dans le présent
document.
5.3.4.4 Sols scellés extérieurs
Les formes éventuelles sont de type E, F ou G et sont adhérentes au support.
NOTE
Les formes peuvent être nécessaires pour obtenir des pentes complémentaires ponctuelles ou des cotes de niveau imposées.
5.3.5 Étanchéité
Le revêtement associé à son produit de scellement n'assure en aucun cas l'étanchéité de l'ouvrage.
Si une étanchéité est nécessaire, elle doit être réalisée sur un support en pente avant la pose du revêtement.
5.3.6 Pose de l'isolant
La pose d'isolants est traitée dans la norme NF P 61-203 (Référence DTU 26.2/52.1) " Mise en oeuvre de sous-couches
isolantes sous chape ou dalle flottantes et sous carrelage. "
6 Exécution de l'ouvrage
6.1 Généralités
Les carreaux reposent par l'intermédiaire du mortier de scellement sur les supports, sur les ravoirages, sur les formes ou sur les
couches de désolidarisation, voire sur les isolants (voir norme NF P 61-203 (Référence DTU 26.2/DTU 52.1)).
Lorsque l'ouvrage doit présenter une pente, c'est le support qui doit la comporter, le mortier de scellement du carrelage étant
d'épaisseur constante.
Il est interdit d'encastrer des canalisations dans le mortier de scellement.
Tableau 17 Mode de poudrage ou de barbotinage des carreaux céramiques et produits verriers et consommation de ciment en
kg/m2
Pour les dalles de pierres naturelles de coloris clairs, utiliser un ciment blanc.
Tableau 18 Mode de poudrage ou de barbotinage des dalles en pierres naturelles et consommation de ciment en kg/m2
Tableau 19 Mode de barbotinage des carreaux à liant ciment et des dalles en béton et consommation de ciment en kg/m2
Le poudrage des carreaux à liant ciment et dalles en béton est exclu. Seul le barbotinage est autorisé conformément au
Tableau 19 ci-après.
Figure 3 Sous-couche isolante de classe SC1 sur ravoirage éventuel - Cas de la pose scellée directe d'un carrelage
Figure 4 Sous-couche isolante de classe SC2 sur ravoirage éventuel - Cas de la pose scellée d'un carrelage sur forme de type
G
Figure 7 Seuil
La pente du support (plancher béton, seul ou associé à une forme de pente) doit être de 1,5 % minimum. Suivant les cas, il
existe soit une pente unique vers l'extérieur, soit des pentes vers les évacuations ponctuelles. En cas de mur de façade en
maçonnerie, il doit exister soit un décrochement dans le plancher, soit une banquette béton filante garantissant une garde de 5
cm minimum par rapport au revêtement (voir Figure 8).
Figure 10 Balcon avec une pente unique vers l'extérieur sans muret
6.6.3 Balcons et loggias étanchés par un SEL
Le carrelage scellé désolidarisé peut constituer la protection dure du Système d'Etanchéité Liquide (SEL) mis en oeuvre
conformément aux " Règles Professionnelles SEL concernant les travaux d'étanchéité réalisés par application de Systèmes
d'Etanchéité Liquide sur planchers extérieurs en maçonnerie dominant des parties non closes du bâtiment " auxquelles il faut se
rapporter.
6.6.4 Pose scellée sur protection lourde conforme à la norme NF P 84-204 (référence DTU 43.1)
Les mêmes dispositions que la pose scellée intérieure sont à prendre avec en complément :
Incorporation dans le mortier de scellement d'un adjuvant plastifiant-réducteur d'eau ou superplastifiant conforme au
paragraphe 4.2.4.
Joints de fractionnement conformes aux prescriptions du paragraphe 6.7.3.3.
Joint périphérique conforme aux prescriptions du paragraphe 6.7.4.3.
Pente générale du revêtement ≥ 1,5 %.
6.7 Joints
6.7.1 Joints de dilatation du gros oeuvre
Ces joints doivent être respectés dans la forme éventuelle, dans le mortier de pose et dans le revêtement. Leur largeur doit être
approximativement celle du joint du support. Ils doivent également être respectés dans les ravoirages de types C, D et E.
6.7.1.1 Locaux à faibles sollicitations
Les rives du carrelage peuvent être protégées ou non par un profilé métallique.
6.7.1.2 Locaux à sollicitations modérées et à fortes sollicitations
Au niveau du revêtement, les bords du joint sont protégés par :
cornières métalliques ;
couvre-joints ;
dispositifs appropriés.
Les cornières métalliques sont fixées sur les supports (voir Figure 11 ci-après). Un décaissé du support est indispensable pour
fixer mécaniquement les cornières. L'aile perpendiculaire à la fixation au sol doit avoir une hauteur suffisante pour que le mortier
de pose du carrelage soit d'épaisseur constante.
Les carreaux en rive du joint doivent être entiers. En cas de nécessité de coupes, celles-ci seront réalisées sur le rang de
carreaux suivant.
Figure 12 Schéma de principe de rattrapage du joint de retrait du support par un joint oblique
En pose scellée désolidarisée ou sur isolant, ces joints peuvent être recouverts sans inconvénient, mais il convient de respecter
les préconisations du paragraphe 6.7.3.1.2.
6.7.3 Joints de fractionnement du revêtement
Lorsqu'ils sont réservés à la pose, les joints de fractionnement mesurent environ 5 mm de large et sont réalisés suivant une
ligne de joint des carreaux. Ils sont ensuite remplis lors des travaux de finition d'un mastic de dureté shore A supérieure à 60. Ils
peuvent également être réalisés par la mise en place dans le mortier frais d'un profilé compressible.
Les joints de fractionnement peuvent être pratiqués par sciage, dans un délai de 2 à 5 jours après la réalisation du revêtement.
Ils mesurent environ 3 mm de large et sont garnis d'un mastic de dureté shore A supérieure à 60.
Les joints de fractionnement doivent intéresser au moins les 2/3 de l'épaisseur totale carrelage + mortier de pose +
éventuellement formes de type E-F-G, si elles sont revêtues avant 30 jours de séchage.
Lors du fractionnement des surfaces carrelées, il faut se rapprocher le plus possible de la forme carrée et éviter les rapports
supérieurs à 1,5 entre les côtés (voir Figure 13 ci-après).
Figure 14 Exemple de positionnement du joint de fractionnement au seuil de porte avec continuité du carrelage
7.1.1 Carreaux cassés des groupes BIa et BIb (émaillés ou non, dits mosaïque de hasard)
La largeur des joints est irrégulière.
7.1.2 Carreaux étirés groupes AI, AIIa et AIIb (émaillés ou non)
Avant pose, les carreaux du groupe Allb doivent être immergés jusqu'à saturation puis laissés se ressuyer sur chant.
Les carreaux sont posés à joints larges et très larges, compris entre 6 mm et 15 mm suivant les dimensions des carreaux et
leurs tolérances de fabrication.
7.1.3 Produits des groupes AIII, BIIa, BIIb et BIII
NOTE
Les carreaux et éléments de Salernes rentrent dans cette famille.
Le carrelage doit être désolidarisé du support et comporter, dans tous les cas, un joint périphérique.
Avant la pose, les carreaux doivent être trempés dans l'eau puis être mis à " ressuyer " en évitant un séchage trop rapide.
La pose peut être exécutée à la bande ou à la règle.
Les carreaux sont posés à joint large et très large, compris entre 6 mm et 15 mm suivant les dimensions des carreaux et leurs
tolérances de fabrication.
7.2 Éléments minces de grès cérame fin vitrifié, émaillés ou non, produits verriers : carreaux de pâte de verre et carreaux de Briare
Les éléments minces sont posés à la règle.
Les éléments collés sur trame papier, côté face de pose, sont exclus. Ceux collés sur trame nylon côté face de pose sont admis
en local sec (classés E1 au sens du classement UPEC des locaux) et en cuisine privative.
Les joints entre plaques doivent avoir la même largeur que les joints entre éléments.
NOTE
Le joint nominal entre dalles de pierre naturelle doit tenir compte de la tolérances des dalles.
NOTE
Le désaffleurement est l'écart de cote verticale entre les parements de deux dalles contigües.
7.4.1.1 Éléments de forme géométrique régulière de surface inférieure ou égale à 500 cm2
Les prescriptions sont celles des carreaux et dalles céramiques (paragraphe 7.1).
7.4.1.2 Éléments de forme géométrique régulière de surface supérieure à 500 cm2
La pose peut être exécutée à la bande ou à la règle.
Il est admis que les supports à surface continue ou formes de types D, E, F ou G soient recouverts d'un lit de sable sec de
granulométrie 0/3 mm de 2 cm d'épaisseur maximale, soigneusement nivelé.
Les dosages des mortiers de pose sont définis au Tableau 14 du paragraphe 4.3.1.2 du présent document.
7.4.1.3 Pose en opus incertum
La pose se fait à la bande ou à la règle. La largeur des joints est libre.
7.4.1.4 Pose en opus appareillé ou romain
La pose se fait à la bande ou à la règle.
La pose est faite à joints larges ou très larges.
L'entrepreneur doit respecter l'appareillage et la largeur des joints, prévus par les documents particuliers du marché, compte
tenu de la difficulté de taille des éléments. En l'absence d'indication sur la largeur des joints, celle-ci sera à l'initiative de
l'entrepreneur.
7.4.2 Ardoises et schistes
Les dosages des mortiers de pose sont définis au Tableau 14 du paragraphe 4.3.1.2 du présent document.
La face de pose est enduite d'une barbotine consistante (voir paragraphe 4.3.3).
Les joints sont fonction de la forme de la dalle ; dans le cas de forme géométrique régulière, ils sont au minimum de 5 mm.
Les poses en opus incertum et en opus appareillé sont faites à joint libre.
NOTE
Cette épaisseur peut varier en fonction de la cote d'arase.
2. Une couche décorative de 1,5 cm d'épaisseur en mortier dosé à 500 kg de ciment adapté à cet usage, teinté à la demande,
avec incorporation de granulats de pierres dures.
Les colorants employés pour teinter le ciment ne doivent se décomposer ni sous l'action chimique du ciment, ni sous l'action de
la lumière.
Après durcissement, le revêtement subit un ponçage, suivi éventuellement d'un polissage.
Le granito ne s'exécute que sur :
les dallages sur terre-plein
les planchers dalles avec continuité sur appuis :
Dalle pleine en BA (Béton Armé) coulée in situ
Dalle pleine coulée sur prédalles en BA (Béton Armé)
Dalle pleine coulée sur prédalles en BP (Béton Précontraint)
la forme de type G.
Le support doit être soigneusement humidifié avant l'exécution de la sous-couche.
L'application doit être réalisée par fraction de surface ne dépassant pas 6 m2, la plus grande dimension n'excédant pas 3 m.
Les séparations entre ces surfaces se font au moyen de garnitures de joints métalliques (laiton) ou en matière plastique. Les
joints doivent traverser la sous-couche et la couche de décoration.
Les parements ne doivent présenter ni fissure, ni craquèlement ou éclats, notamment le long des garnitures de joint.
La nuance et la grosseur des grains entre deux éléments placés de part et d'autre d'un joint doivent être suffisamment proches
pour pouvoir maintenir un aspect d'ensemble uniforme.
Les reprises ou raccords doivent être exécutés avec soin en évitant les différences de tons ainsi que les lignes de
raccordement.
Les cueillies, arêtes et gorges horizontales ou verticales doivent être bien dressées et parfaitement régulières sur toute leur
longueur.
NOTE
Selon la norme NF P 52-303 (Référence DTU 65.8), la mise en chauffe préalable à la pose de carrelage ne peut intervenir que
14 jours au moins après coulage du béton d'enrobage. Ce préchauffage doit être progressif sur 10 jours, puis interrompu 48
heures avant l'exécution des travaux.
En cas de pose désolidarisée sur la dalle béton d'enrobage la première mise en chauffe du plancher avant exécution du
carrelage est facultative.
La pose scellée directe sur Planchers Rayonnants Electriques (P.R.E.) en maison individuelle n'est pas visée dans le présent
document et est définie par le CPT PRE.
NOTE
La plinthe à gorge peut être posée dans le plan du carrelage, ce qui permet de relever le niveau du joint périphérique. Ce
dispositif peut être complété par la pose d'une plinthe droite.
9.2.1 Support
Le support doit répondre aux mêmes conditions que celles prescrites pour les revêtements de sol.
Les surfaces destinées à recevoir les marches et contremarches doivent toujours être rugueuses pour permettre l'adhérence du
mortier de pose.
9.2.2 Mortier de pose
La fixation des dalles et éléments spéciaux de marches constitués des matériaux visés au paragraphe 4.1 est effectuée à l'aide
d'un des mortiers défini au paragraphe 4.3.1.2.
9.2.3 Mise en oeuvre
Le revêtement est scellé directement sur le support.
9.2.4 Mise en oeuvre des revêtements des contremarches
Le revêtement est scellé directement sur le support et recouvre la marche inférieure.
9.2.5 Plinthes d'escaliers
Les plinthes rampantes ou à crémaillère se posent comme des plinthes droites.
Sauf exigences réglementaires ou prescriptions particulières du marché, les plinthes des escaliers sont à crémaillères.
NOTE
Il est entendu que par suite des tolérances de planéité, les pentes inférieures à 2 % peuvent conduire à de légères retenues
d'eau sur le revêtement fini. La pente des parties courantes est celle de la ligne de plus grande pente.
NOTE
La planimétrie générale peut ne pas être horizontale (cas des formes de pente, raccordement à des ouvrages existants ou
imposés, etc.).
NOTE
Il est reconnu en effet que les alcalins actifs éventuellement contenus dans le mortier ou le produit de jointoiement peuvent,
par capillarité à l'intérieur de ces pierres naturelles, réagir avec les matières organiques contenues dans ces pierres en
formant des taches d'intensité variable.
NOTE
Les détergents contenant de l'acide fluorhydrique ou ses dérivés sont formellement interdits sur toutes les céramiques, car
c'est un acide qui détériore très rapidement la surface des produits siliceux.
NOTE
Les détergents contenant de l'acide fluorhydrique ou ses dérivés sont formellement interdits sur toutes les céramiques, car
c'est le seul acide qui attaque les produits siliceux.
inesthétique à la surface du revêtement. Il est totalement déconseillé d'utiliser les détergents contenant des acides même
dilués, du chlore, de l'eau de javel, les produits abrasifs, récurants, gras siliconés, les vernis, les solvants. Ils peuvent être à
l'origine d'une dégradation irréversible de la pierre.
Des machines à débit d'eau très faible peuvent également être utilisées (monobrosses par exemple).
C.3.3 protection
Un revêtement de sol en pierre naturelle adoucie ou polie soumis à l'usure progressive perd peu à peu son brillant initial. Il
acquiert en contrepartie une patine.
Aux abords des maisons éviter les gravillons, le sable, la terre battue, le béton brut qui sont des abrasifs et qui risquent de rayer
la pierre et de l'encrasser. Placer des paillassons aux endroits ayant un accès direct sur l'extérieur, afin d'éviter de véhiculer des
éléments abrasifs à l'intérieur de l'habitation.
Liste des documents référencés
#1 - NF P14-201-1 (DTU 26.2) (mai 1993, décembre 1998, octobre 2000, décembre 2003) : Chapes et dalles à base de liants
hydrauliques - Partie 1 : Cahier des clauses techniques + Amendements A1, A2, A3
#2 - NF P18-201 (DTU 21) (mai 1993, janvier 1999, janvier 2001) : Exécution des travaux en béton - Partie 1 : Cahier des
clauses techniques + Amendements A1, A2
#3 - NF P52-301 (DTU 65.6) (mai 1993) : Prescriptions pour l'exécution des panneaux chauffants à tubes métalliques enrobés
dans le béton - Partie 1 : Cahier des charges
#4 - NF P52-302-1 (DTU 65.7) (janvier 1986,mai 1993, septembre 1999) : Exécution de planchers chauffants par câbles
électriques enrobés dans le béton - Partie 1 : Cahier des clauses techniques + Amendement A1
#5 - NF P52-302-2 (DTU 65.7) (mai 1993) : Exécution de planchers chauffants par câbles électriques enrobés dans le béton -
Partie 2 : Cahier des clauses spéciales
#6 - NF P52-303-1 (DTU 65.8) (mai 1993) : Exécution de planchers chauffants à eau chaude utilisant des tubes en matériau de
synthèse noyés dans le béton - Partie 1 : Cahier des clauses techniques
#7 - NF P52-303-2 (DTU 65.8) (mai 1993) : Exécution de planchers chauffants à eau chaude utilisant des tubes en matériau de
synthèse noyés dans le béton - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales
#8 - NF P61-202-2 (DTU 52.1) (décembre 2003) : Travaux de bâtiment - Marchés privés - Revêtements de sol scellés - Partie 2
: Cahier des clauses spéciales
#9 - NF P61-203 (DTU 26.2/52.1) (décembre 2003) : Partie commune au DTU 26.2 et au DTU 52.1 - Mise en oeuvre de sous-
couches isolantes sous chape ou dalle flottantes et sous carrelage - Cahier des clauses techniques
#10 - NF P61-341 (novembre 1975) : Panneaux de mosaïque de pâte de verre et éléments 2 x 2 les constituant
#11 - NF P84-204-1 (DTU 43.1) (juillet 1994, mars 2001) : Travaux d'étanchéité des toitures-terrasses avec éléments porteurs
en maçonnerie - Cahier des clauses techniques + Amendement A1
#12 - NF P84-204-2 (DTU 43.1) (novembre 2004) : Travaux de bâtiment - Etanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées
avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales
#13 - NF P84-313 (décembre 1987) : Etanchéité - Feutre bitumé à armature en voile de verre à haute résistance (36 S V.V. -
H.R.) - Définition, spécifications
#14 - XP B10-601 (novembre 1995) : Produits de carrière - Pierres naturelles - Prescriptions générales d'emploi des pierres
naturelles
#15 - P84-315 (avril 1980) : Etanchéité - Feutre bitume à double armature en polyester et voile de verre (36 S PY-VV)
#16 - GS 12 : Revêtements de sol - Notice sur le classement UPEC et classement UPEC des locaux (CSTB Fascicule 3509
septembre 2004)
#17 - Revêtements de sol céramiques - Spécifications techniques pour le classement UPEC (e-Cahiers du CSTB Cahier 3515
janvier 2005)
Liste des figures
Figure 1 Coupe verticale de canalisations ou fourreaux incorporés dans un ravoirage
Figure 2 Coupe verticale de canalisations ou fourreaux incorporés dans une forme
Figure 3 Sous-couche isolante de classe SC1 sur ravoirage éventuel - Cas de la pose scellée directe d'un carrelage
Figure 4 Sous-couche isolante de classe SC2 sur ravoirage éventuel - Cas de la pose scellée d'un carrelage sur forme de type
G
Figure 5 Sols extérieurs sur terre-plein avec décrochement du terrain naturel
Figure 6 Sols extérieurs sur terre-plein avec terrain naturel au nu du revêtement
Figure 7 Seuil
Figure 8 Arrêt au droit d'une maçonnerie
Figure 9 Balcon avec une pente unique vers l'extérieur et muret
Figure 10 Balcon avec une pente unique vers l'extérieur sans muret
Figure 11 Exemple de traitement par cornière d'adossement
Figure 12 Schéma de principe de rattrapage du joint de retrait du support par un joint oblique
Figure 13 Exemple de positionnement des joints de fractionnement
Figure 14 Exemple de positionnement du joint de fractionnement au seuil de porte avec continuité du carrelage
Figure 15 Plinthe droite
Figure 16 Plinthe à gorge
Figure 17 Plinthe a recouvrement
Figure 18 Plinthe droite avec relevé de désolidarisation sur sous-couche isolante