Policopi Yadjour
Policopi Yadjour
Policopi Yadjour
ELECTRICITE
Electrostatique
Electrocinétique
Electromagnétisme
1
Rappels Mathématiques
⃗ = 𝑉𝑥 ⃗⃗⃗⃗
𝑉 𝑢𝑥 + 𝑉𝑦 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦 + 𝑉𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧 ⃗⃗⃗⃗𝑥 , ⃗⃗⃗⃗
avec (𝑢 𝑢𝑦 , ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧 ) sont les vecteurs unitaires :
⃗
𝑉
𝑢
⃗ = ⃗ | est la norme du vecteur 𝑉
, |𝑉 ⃗ où |𝑉
⃗ | = √𝑉𝑥2 + 𝑉𝑦2 + 𝑉𝑧2
⃗|
|𝑉
Dans ce qui suit, on n’admet qu'un point matériel M se déplace dans un repère cartésien
d’origine O. Le point M de l’espace est repéré par ses coordonnées cartésiennes x, y et z :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑥 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑥 + 𝑦 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦 + 𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ = 𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀 𝑢𝑥 + 𝑑𝑦 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦 + 𝑑𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ est un élément du vecteur de déplacement 𝑑𝑂𝑀
𝑀𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ = 𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀 𝑢𝑥 + 𝑑𝑦 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦 + 𝑑𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧
2
Selon l’axe Ox, l’élément de longueur 𝑑ℓ engendré par le déplacement de M
vers M’ est : ⃗⃗⃗⃗
𝑑ℓ= dx𝑖
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥
Dans le plan (xOy) : ⃗⃗⃗⃗
𝑑ℓ { }
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑦
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥
Dans l’espace (x,y,z) : ⃗⃗⃗⃗
𝑑ℓ {⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑦}
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑧
⃗⃗⃗⃗
𝑑ℓ s’exprime en 𝑚.
1.1.2 Elément de surface
Dans le plan (xOy), l’élément de surface engendré par le déplacement de M
vers M’ décrit l’aire de cette surface : 𝑑𝑆1 = 𝑑𝑥𝑑𝑦 .
𝑑𝑆 s’exprime en 𝑚2
1.1.3 Elément de volume.
Dans l’espace (O,x,y,z), l’élément de volume engendré par le déplacement de M
vers M’ décrit le volume infinit esimal dV =Sbase. 𝐻ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 :
𝑑𝑉 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧.
𝑑𝑉 s’exprime en 𝑚3 .
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 𝑢𝑟 + 𝑟𝑑𝜃 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝜃 + 𝑑𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧
𝑑𝑉 = 𝑑𝑟. 𝑟𝑑𝜃. 𝑑𝑧
4
Exemple :
1er méthode :
Tout d’abord nous choisissons le plan (xOy) pour déterminer l’élément de surface dS.
∬ 𝑑𝑆 = 𝑑𝑥. 𝑑𝑦
√𝑅 2 −𝑥 2 +𝑟
S = ∫ 𝑑𝑥 ∫−√𝑅2 −𝑥 2 𝑑𝑦 = ∫−𝑟 2√𝑅 2 − 𝑥 2 dx
1
sin θ2 = (1 − cos 2θ)
2
Nous trouvons :
S = π R2
2eme méthode :
Dans le plan (r , θ ), on peut montrer que cet élément de surface dS comme un petit carré
⃗⃗⃗⃗𝑟 et 𝑟 𝑑θ suivant l‘axe transversal
tangent au cercle de dimensions longitudinales 𝑑𝑟 suivant 𝑢
⃗⃗⃗
𝑢θ en coordonnées polaires, finalement
𝑅
𝑅 2π 𝑟2
𝑆 = ∫0 𝑟𝑑𝑟 ∫0 𝑑 θ = [ 2 ] [θ]2π
0 =π𝑅
2
0
Exemple :
Calculer le volume d’un cylindre 𝑉 de rayon 𝑅 et de hauteur 𝐻.
Nous prenons un élément de volume un petit cube de coordonnées 𝑑𝑟, 𝑑𝜃, 𝑑𝑧 , dans le plan
l’élément de longueur est :
𝑑𝑉 = 𝑑𝑟. 𝑟𝑑𝜃. 𝑑𝑧
𝑅
𝑅 2π 𝐻 𝑟2
Séparation des variables : 𝑉 = ∫0 𝑟𝑑𝑟 ∫0 𝑑 θ. ∫0 𝑑𝑧, 𝑉 = [ ] [θ]2π 𝐻
0 [𝑧]0
2 0
5
𝑉 = 𝜋𝑅 2 𝐻 est le volume d’un cylindre.
6
Figure 3. Calcul en coordonnées sphériques 𝒅𝓵, 𝒅𝑺 𝒆𝒕 𝒅𝑽
Exemple :
7
2 Les opérateurs
2.1 Gradient
Etant donné un champ scalaire dont la valeur au point M(x,y,z) est U(x,y,z). On appelle
gradient du champ U(x,y,z), le vecteur :
U U U
gradU i j k U
x y z
En coordonnées cylindriques:
U 1 U U
gradU U U k
z
En coordonnées sphériques:
U 1 U 1 U
gradU Ur U u
r r r sin
2.2 Divergence
Etant donné un champ de vecteurs:
A X ( x, y, z)i Y ( x, y, z) j Z ( x, y, z)k
X Y Z
div A . A
x y z
En coordonnées cylindriques:
1 ( A ) 1 A Az
div A
z
En coordonnées sphériques:
1 (r 2 Ar ) 1 ( A sin ) 1 A
div A 2
r r r sin r sin
8
2.3 Laplacien
Laplacien d’un vecteur
A X ( x, y, z)i Y ( x, y, z) j Z ( x, y, z)k
A X i Y j Z k
2 2 2
. 2
x 2 y 2 z 2
Une fonction U à laplacien nul est dite fonction harmonique : sa valeur moyenne sur la
surface d’une sphère est égale à sa valeur au centre de la sphère.
En coordonnées cylindriques:
1 U 1 2U U
2
U ( ) 2
2 z 2
En coordonnées sphériques:
1 2 U 1 U 1 2U
U ( r ) (sin )
r 2 r r r 2 sin r 2 sin 2 2
2.4. Rotationnel
Etant donné un champ de vecteurs:
A X ( x, y, z)i Y ( x, y, z) j Z ( x, y, z)k
La condition nécessaire et suffisante pour qu’un champ de vecteurs A dérive d’un potentiel
scalaire U est que son rotationnel soit nul:
Dans ce cas le champ est dit irrotationnel et il ne peut y avoir de lignes de champ fermés.
En coordonnées cylindriques:
En coordonnées sphériques:
Exemple :
de module r : r x y z
2 2 2
Calculer:
1) grad r 𝑒𝑡 grad 1
r
2) div r et Rot r
10
1) Calcul du gradient de (r) :
On a : r xi y j z k et r 2 x2 y2 z 2
r x r y r z
, et
x r y r z r
et
x y z r
grad r i i k u
r r r r
1 1 r 1 x x
2 3
x r r r r r r r
et, de même :
1 y 1 z
3 et 3
y r r z r r
1 x y z r
d’où grad ( ) ( 3 i 3 j 3 k ) 3
r r r r r
2) Divergence du vecteur r :
x y z
div r 3
x y z
Rotationnel du vecteur r :
Rot r 0
11
3 Dérivées et intégrales multiples
3.1 Dérivées
Soit 𝑓 une fonction scalaire de plusieurs variables, 𝑦, 𝑧, 𝑡, on dit que f est
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
dérivable en x0 si quand 𝑥 → 𝑥0
𝑥− 𝑥0
𝑓(𝑥 +ℎ)−𝑓(𝑥 )
0 0
ou lorsque ℎ → 0 admet respectivement une limite finie.
ℎ
Soit 𝑓 = 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡)
La dérivée totale par rapport au temps est :
𝑑𝑓 𝜕𝑓 𝑑𝑥 𝜕𝑓 𝑑𝑦 𝜕𝑓 𝑑𝑧 𝑑𝑓
= + + +
𝑑𝑡 𝜕𝑥 𝑑𝑡 𝜕𝑦 𝑑𝑡 𝜕𝑧 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
3.1.1 Coordonnées cartésiennes.
On se rappelle qu’en coordonnées cartésiennes, le vecteur de position s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑥 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑥 + 𝑦 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦 + 𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =
𝑑𝑂𝑀 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
or le vecteur déplacement infinitésimal s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 𝑢𝑥 + 𝑑𝑦 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦 + 𝑑𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 . 𝑑𝑂𝑀
𝑑𝑓 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ d’où ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 𝑢
⃗⃗⃗⃗𝑥 + 𝑢𝑦 +
⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝑧
⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est le gradient scalaire en coordonnées cartésiennes.
𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜃 + 𝑑𝑧 (1)
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑧
12
Le gradient en coordonnées cylindriques est définie telle que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 . 𝑑𝑂𝑀
𝑑𝑓 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (2)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = dr ⃗⃗⃗
Une comparaison 𝑑𝑂𝑀 ur + rdθ ⃗⃗⃗⃗ uz et les deux equations (1) et
uθ + dz ⃗⃗⃗⃗
(2) montre que l’expression du gradient en coordonnées cylindriques s’´ecrit :
𝜕𝑓 1 𝜕𝑓 𝜕𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 =
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑢𝑟 +
⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝜃 +
⃗⃗⃗⃗ 𝑢
⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑧 𝑧
3.1.3 En coordonnées sphériques
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑟 + 𝑑𝜃 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 . 𝑑𝑂𝑀
𝑑𝜑 et 𝑑𝑓 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝜑
Lorsque 𝑓est une fonction continue et positive sur l’intervalle [a, b], alors 𝑓
𝑏
admet une primitive notée F. on a ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎) s’interprète
comme l’aire comprise entre la courbe 𝑓(𝑥)et les droites x= a et x=b.
𝑏 𝑛
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = lim ∑ 𝑓(𝑏𝑖 ) (𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖 )
𝑎 𝑛→∞ 𝑖=1
𝑏𝑖 ∈ [𝑥𝑖 , 𝑥𝑖+1 ]
dx est une longueur infiniment petite sur l'axe des abscisses, , pour x variant de a à b.
13
Figure 4. surface hachurée est l’aire comprise 𝑓(𝑥)et les droites x= a et x=b
Par définition, la circulation d'un champ de vecteur le long d’un chemin délimité par deux
points A et B est déterminée par : ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸. ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐶 = ⃗⃗⃗ 𝑑𝑐 . Ce chemin est découpé en une infinité de
vecteurs infinitésimaux ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑐
𝐶 𝐵
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑑𝑐
La circulation de A vers B est donné par ∫𝐶 𝐵 𝑑𝐶 = ∫𝐴 𝐸.
𝐴
Figure 5. Circulation d’un vecteur long d’un chemin délimité par deux points A et B
On dit que le champ vecteur 𝐸⃗ dérive du potentiel scalaire f si en tout point M du domaine la
relation 𝐸⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑀) est vérifiée :
𝐵
⃗⃗⃗⃗ = 𝑔𝑟𝑎𝑑
⃗⃗⃗ 𝑑𝑐
𝐶𝐴→𝐵 = ∫𝐴 𝐸. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓(𝑀).𝑑𝑐
⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑓 = 𝑓(𝐴)–𝑓(𝐵)
Alors, la circulation du vecteur 𝐸⃗ est indépendante du chemin choisi, puisqu’ elle ne dépend
que du point initial et du point final.
𝐸. ⃗⃗⃗⃗
Si nous choisissons un contour fermé, nous utilisons le symbole 𝐶 = ∮ ⃗⃗⃗ 𝑑𝑐 . Dans ce cas
𝐸. ⃗⃗⃗⃗
particulier, on a ∮ ⃗⃗⃗ 𝑑𝑐 = 0.
14
Figure 6. Le flux correspond à la quantité intégrée du champ de vecteur traversant la surface 𝑆
∅ = ∬ 𝐸. ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑑𝑆
Le flux correspond à la quantité intégrée du champ de vecteur traversant la surface 𝑆. La seule
composante du champ 𝐸⃗ qui va intervenir dans le flux est la composante parallèle à 𝑛⃗ ,
puisque la composante perpendiculaire à la surface ne peut pas la traverser ( nous le verrons
en détail dans le prochain chapitre).
Exemple :
Calculer le flux du champ électrostatique crée par une charge 𝑞 ponctuelle à travers une
sphère de rayon 𝑅. Lechamp électrostatique est radial et s’écrit :
𝑘𝑞 1
𝐸⃗ = 2 𝑢
⃗ 𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 = .
𝑟 4𝜋𝜀0
où 𝑟 est la distance à la charge. Montrer que le flux dépend que de la charge.
𝑆 = ∬ 𝑟𝑑θ. r sin θ dφ
Dans une sphère, le vecteur unitaire normal à la surface est radiale suivant.
⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 𝑢𝑟
On a :
𝑘𝑞 𝑘𝑞
𝐸. ⃗⃗⃗⃗
∅ = ∯ ⃗⃗⃗ 𝑑𝑆 = ∯ 𝑟 2 𝑢 𝑢𝑟 = ∯ 𝑟 2 𝑟𝑑θ. r sin θ dφ
⃗ 𝑟 . 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗
𝑘𝑞 𝜋
∅ = 2 ∫ sin 𝜃 𝑑𝜃 [φ]2𝜋
0
𝑟 0
𝑘𝑞
∅ = 2𝜋 2
[− cos 𝜃 ]𝜋0
𝑟
𝑘𝑞 1
∅ = 4𝜋 en remplaçant 𝑘=
𝑟2 4𝜋𝜀0
𝑞
On trouve ∅ = ∅ est indépendant de 𝑅.
𝜀0
15
3.2.2 Intégral triple
Théorème de Green-Ostrogradsky
La divergence d’un vecteur est le flux extérieur d’un champ de vecteur par unité de volume.
Ce théorème est beaucoup utilisé, il permet de passer d’une intégrale volumique à une
intégrale surfacique. On choisit comme surface S un cube infinitésimale de côté
∆𝑥, ∆𝑦 𝑒𝑡 ∆𝑧. Le flux ∅ du vecteur ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐸 à travers une surface fermée est ∅ = ∯ 𝐸. 𝑑𝑆
∆𝑧
𝐸𝑋 (𝑥𝑦, 𝑧) 𝐸𝑋 (𝑥 + ∆𝑥, 𝑦, 𝑧)
∆𝑉
∆𝑦
∆𝑥
Cette relation tend vers la dérivée partielle de ∅ par rapport à 𝑥 lorsque ∆𝑥 est très petite.
𝜕𝐸⃗𝑥
On peut écrire ∆∅𝑥 ~ ∆𝑉 lorsque ∆𝑥 → 0
𝜕𝑥
Même chose par les autres composantes suivant les axes oy et oz.
𝜕𝐸⃗𝑦
∆∅𝑦 ~ ∆𝑉 lorsque ∆𝑦 → 0
𝜕𝑦
𝜕𝐸⃗𝑧
∆∅𝑧 ~ ∆𝑉 lorsque ∆𝑧 → 0
𝜕𝑧
⃗⃗⃗ ∆𝑉
∆∅ = 𝑑𝑖𝑣 𝐸
16
⃗⃗⃗ 𝑑𝑉 = ∯ 𝐸.
d’où finalement en intégrant: ∭ 𝑑𝑖𝑣 𝐸 ⃗⃗⃗⃗ , cette équation traduit le
⃗⃗⃗ 𝑑𝑆
Théorème de Green-Ostrogradsky
Physiquement, dans le cas d’une charge isolée, on a une source de champ électrostatique,
cela traduit que 𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗ ≠ 0.
Le champ magnétique à flux conservatif, une ligne de champ se referme toujours sur elle-
même: 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗
𝐵 = 0.
Théorème de Stokes
La circulation d’une grandeur vectorielle ⃗F sur un parcours fermé ∁ est égale au flux de ⃗⃗⃗⃗⃗
rot⃗F
à travers une surface quelconque s’appuyant sur ∁.
Ce théorème est couramment utilisé, il permet de passer d’une intégrale simple à une intégrale
surfacique.
Soit une force vectorielle F ⃗ dans un espace donné. On veut calculer la circulation du
𝐹. ⃗⃗⃗⃗
vecteur⃗⃗Fautour d’un contour fermé ∁. 𝐶 = ∮ ⃗⃗⃗ 𝑑ℓ.
Nous choisissons comme contour C le contour d’un rectangle infinitésimal de côté (∆𝑥, ∆𝑦)
𝜕𝐹 𝜕𝐹
𝐹. ⃗⃗⃗⃗
∮ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗𝐹) . 𝑑𝑆
𝑑ℓ = ( 𝑦 − 𝑥 ) ∆𝑆𝑧 = ∬ (𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝐹. ⃗⃗⃗⃗
∮ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗𝐹) . 𝑑𝑆
𝑑ℓ= ∬ (𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗ est le théorème de stokes.
17
Chapitre I
Electrostatique
b) Une tige d’ébonite frottée avec les cheveux repousse une autre tige d’ébonite
pareillement traitée.
c) Une tige de verre frottée avec la soie attire une tige d’ébonite frottée avec les cheveux.
18
Ces observations ont été interprétées de la façon suivante :
Les frottements avec la soie ou les cheveux font apparaitre des particules à la surface
des matériaux ; celles-ci permettent aux matériaux d’interagir alors qu’ils étaient
initialement neutres.
De plus les particules qui apparaissent dans les deux cas sont de nature différente
puisqu’une attraction apparait entre le verre et l’ébonite.
Les particules sont appelées charges électriques. Les deux sortes sont distinguées par
les signes+ et -. Ainsi deux charges + et – se repoussent. Une charge + et une charge
– s’attirent.
Elles ont un caractère conservatif : Dans un système isolé, la charge totale portée par
l’ensemble des éléments du système est constante.
𝑞1 𝑞2
𝐹=𝑘 ⃗⃗⃗
𝑢 (1)
𝑟2
1
En 1936 Plimpton et Lawton ont montré que 𝐹 est en ∝ 𝑟 2 avec une incertitude sur
l’exposant de 2 de ± 2. 10−9 . Cette reprise en 1971 par Williams, Faller et Hill aboutit à une
incertitude sur l’exposant de 2de ± 3. 10−16.
La loi de coulomb est analogue à la loi de gravitation, la seule différence est la loi
gravitationnelle est toujours attractive alors que la loi de coulomb peut être attractive soit
répulsive suivant les signes de 𝑞1 et𝑞2 , (𝑞1 . 𝑞2 > 0 force répulsive, 𝑞1 . 𝑞2 < 0 force attractive).
19
Exemple : 𝑞1 𝑞2 > 0
1 𝑞 .𝑞1
- La force créée par 𝑞2 s’exerçant sur 𝑞1 s’écrira 𝐹21 = . ‖𝑟2 2 𝑢
⃗ 21
4𝜋𝜀0 21 ‖
𝑢
⃗ 21 est un vecteur unitaire porté par la droite passant par 𝑞2 et 𝑞1 , dont le sens est
⃗ 21
𝑢
de 𝑞2 vers 𝑞1 : 𝑢
⃗ 21 = .
‖𝑢
⃗ 21 ‖
Cette relation est d’une grande importance, parce qu’elle met en évidence la compatibilité de
la loi de coulomb et d’un principe physique fondamental : le principe de l’action et de la
réaction (3eme loi de Newton) voir physique 1(mécanique du point).
1 𝑞1 . 𝑞3 𝑞2 . 𝑞3
𝐹3 = ( 𝑢
⃗ 13 + 𝑢
⃗ )
4𝜋𝜀0 ‖𝑟13 ‖ 2
‖𝑟23 ‖2 23
20
Si nous considérons maintenant un système de N charges ponctuelle (𝑞1 , 𝑞2 , 𝑞3 … … 𝑞𝑗 … 𝑞𝑁 ).
La force agissant sur la charge 𝑞𝑗 due aux autres charges, est la somme vectorielles des forces
créées par chacune des forces prise isolément, agissant sur la charge 𝑞𝑗 . Son expression sera
1 𝑞𝑖 .𝑞𝑗 1 𝑞 .𝑞3 𝑞2 .𝑞3
alors 𝐹𝑗 =
4𝜋𝜀0
∑𝑖≠𝑗 2 𝑢
⃗ 𝑖𝑗 𝐹3 =
4𝜋𝜀0
(‖𝑟1 ‖2
𝑢
⃗ 13 + ‖𝑟23 ‖2
𝑢
⃗ 23 )
‖𝑟𝑖𝑗 ‖ 13
𝑟𝑖𝑗
𝐹𝑗 = 𝑘 ∑ 𝑞𝑖 . 𝑞𝑗 3 (2)
𝑖≠𝑗 ‖𝑟𝑖𝑗 ‖
1
Avec 𝑘 =
4𝜋𝜀0
- 𝐹 s’exprime en (𝑁)
- 𝑟 s’exprime en (𝑚)
- 𝑞 s’exprime en (𝐶)
-
𝑘 est égale à 9.109𝑁𝑚2 /𝐶 2
Exemple 1 :
Soient deux charges ponctuelles q > 0 identiques, placées en A (-a , 0) et B (a , 0) sur un axe
ox. Représenter sur un schéma le vecteur force agissant sur les deux charges. Détermine
l'intensité forces répulsives
1 𝑞 .𝑞
𝐹12 = . 1 2𝑢 ⃗ .
4𝜋𝜀0 ‖𝑟 ‖212 12
⃗ 12 = 𝑖 ; 𝑞1 = 𝑞2 = 𝑞 ; ‖𝑟‖12 = 2𝑎
𝑢
𝑞2
𝐹12 = 𝑘 4𝑎 𝑖.
1 𝑞 .𝑞
𝐹21 = . 2 1𝑢 ⃗ .
4𝜋𝜀0 ‖𝑟 ‖212 21
𝑢
⃗ 21 = −𝑖 ;
𝑞2
𝐹21 = − 𝑘 4𝑎 𝑖.
𝐹21 = −𝐹12
21
Exemple 2 : ordre de Grandeur
Force électrique :
2
1 𝑞 .𝑞 (9.109 )(1.6.10−19 )
‖𝐹𝑒 ‖ = . ‖𝑟1‖22 = (5.3.10−11 )2
=8.10−8 𝑁.
4𝜋𝜀0 12
Force gravitationnelle :
𝑚1 .𝑚2 (6.7.10−11 )(9.1.10−31 )(1.7.10−27 )
‖𝐹𝐺 ‖ = 𝐺. ‖𝑟 ‖212
= (5.3.10−11 )2
= 3.7.10−47 𝑁.
‖𝐹𝑒 ‖
Soit ‖𝐹𝐺 ‖
≈ 1039 .
La force gravitationnelle est négligeable devant la force coulombienne (‖𝐹𝐺 ‖ ≪ ‖𝐹𝑒 ‖). En
conséquence nous pouvons retenir seulement de la loi de coulomb pour les électrons et le
noyau de l’atome.
Divisons chacun des deux membres de cette expression par 𝑞1 nous obtenons :
𝐹1 1 𝑞2
= . 𝑢
⃗
𝑞1 4𝜋𝜀0 ‖𝑟‖221 21
1 𝑞
. ‖𝑟‖22 𝑢
⃗ 21 est un champ vectoriel dont la valeur est prise au point (1) où se trouve la
4𝜋𝜀0 21
charge 𝒒𝟏 , il dépend aussi de la charge 𝑞2 qui lui est donné naissance.
1 𝒒
𝐸⃗ (1) = ⃗ 21 est le champ électrostatique noté 𝐸⃗ (1). Ce dernier peut s’interpréter
. ‖𝑟‖𝟐2 𝑢
4𝜋𝜀0 21
de deux façons :
22
Figure 16. Champ créé par la charge 𝒒𝟐
Pour trouver le champ électrostatique au point 𝑗 créé par N charges ponctuelles il suffit de
déduire son expression de celle de force électrostatique𝐹𝑗 créée par les (N-1) charges sur 𝑞𝑗 .
𝐹𝑗 𝑞
alors : 𝐸⃗𝑗 = = 𝑘 ∑𝑖≠𝑗 ‖𝑟‖𝑖2
𝑞𝑗 𝑖𝑗
𝑞𝑖
𝐸⃗𝑗 = 𝑘 ∑ 𝑟 (4)
‖𝑟‖3𝑖𝑗 𝑖𝑗
𝑖≠𝑗
𝐸⃗𝑗 va dépendre de la configuration du système de charges et de la position de la charge 𝑞𝑗 .
Le champ 𝐸⃗ peut être défini en tout point 𝑀quelconque de l'espace (sauf sur la charge q). On
place une charge 𝑞𝐴 au point A, le champ créé par cette charge au point s’ecrira:
𝑞𝐴
𝐸⃗𝐴 = 𝐾 𝑢
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2 𝐴𝑀
‖𝐴𝑀‖
- Son module dépend des coordonnées du point 𝑀 auquel on le définit puisqu'il est
inversement proportionnel au carré de la distance par rapport à la charge.
- La direction du champ est radiale, elle passe toujours par la charge.
- Son sens est tel que :
⃗
Figure 17. Notation vectorielle du champ 𝑬
L’expérience prouve que l’addition d’une troisième charge 𝑞3 au système, ne modifie pas la
force d’interaction de 𝑞1 et 𝑞2 et que 𝑞2 a non seulement une interaction avec 𝑞1 mais aussi
avec 𝑞3 et 𝑞1 avec 𝑞3 toujours selon la même loi.
23
𝑞 .𝑞 𝑞2 .𝑞3
𝐹2 = 𝑘 (‖𝑟2‖21 𝑢
⃗ 21 + ‖𝑟 ‖223
𝑢
⃗ 23 ).
21
Donc pour obtenir la force que subie une charge 𝑞2 dans un système de charges, il faut
composer vectoriellement tous les champs au point(2).
𝐹2 = 𝑞2 𝐸⃗𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡
Exemple : Calculer dans l’exemple 1 le champ électrostatique créé par 𝑞1 au point (2).
1 𝒒
𝐸⃗ (2) = . 𝟏 𝑢 ⃗ ; 𝐹2 (𝑜𝑢 𝐹12 ) = 𝑞2 𝐸⃗ (2), 𝑢
⃗ 12 = 𝑖
4𝜋𝜀0 ‖𝑟 ‖221 12
𝑞
𝐸⃗ (2) = 𝑘 12 𝑖.
𝑎
⃗⃗⃗⃗ ‖ cos(𝐹2 . 𝑑𝑟
𝑑𝑊 = ‖𝐹2 ‖. ‖𝑑𝑟 ⃗⃗⃗⃗ ).
Le travail total qui correspond au déplacement de 𝑞2 de la position (2) (𝑟 = 𝑟12 ) à l’infini
(𝑟 → ∞) est obtenu en faisant la somme de tous les travaux élémentaires.
∞
𝑊2→∞ = ∫𝑟 𝐹2 . ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 |. ⃗⃗⃗⃗
dr = -|𝑞2 ||𝐸 dr
|𝑞2 |𝑞1
= −k ⃗⃗⃗⃗ ) avec cos(𝐹2 , dr
cos(𝐹2 , dr ⃗⃗⃗⃗ ) = −1
𝑟2
|𝑞2 |𝑞1 1 ∞
Soit 𝑊2→∞ = k [𝑟 ]
𝑟2 𝑟
|𝑞2 |𝑞1
𝑊2→∞ = − k (5)
𝑟
le signe – indique que le travail de 𝐹2 est résistant ou encore qu’il faut fournir de l’extérieur de
l’énergie au système pour réaliser ce déplacement. On dit que le système a de l’énergie
potentielle ou encore que 𝑞2 a l’énergie potentielle 𝑈(𝑟) = −𝑊2→∞ .
24
4.6.2 Champ conservatif
Lorsqu’il n’y a pas de dissipation d’énergie, le travail de 𝐹1→2 est exprimé en variation
d’énergie potentielle ∆Uou U est une fonction de coordonnées (x,y,z).
𝑈(x, y, z)est une fonction de point, elle depend que de la position, sa variation sur un chemin
fermé est nulle. ∮ 𝑑U = ∆U = 0.
Nous avons vu en physique1(mécanique du point ) que le travail de la force d’interaction
masse-terre lorsque l’origine du repère est prise à l’infini est :
𝑧=0 ∞
⃗⃗⃗ = ∫ −𝑚𝑔𝑑𝑧 = 𝑚𝑔𝑧 = ∆𝑈 = ∫ 𝑑𝑈 = 𝑈(∞) − 𝑈(𝑧)
𝑊 = ∫ 𝐹 . dl 𝑧<0 𝑧
𝜕𝑈
𝑈(∞) = 0 Soit 𝑚𝑔 = ou encore :
𝜕𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑈
𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 (6)
Ce résultat est fréquemment utilisé pour les forces d’un champ conservatif dérivant d’un
potentiel scalaire.
5 Potentiel électrostatique
Le travail électrique d’un système de deux charges pouvait être exprimé à l’aide du
champ électrique 𝐸⃗ .
𝑑𝑊 = 𝐹 . ⃗⃗⃗
dl = 𝑞2 𝐸⃗1 . ⃗⃗⃗
dl = −𝑑𝑈 est une différentielle totale exacte.
La différence du potentiel élémentaire est définie par la quantité :
𝑑𝑉 = −𝐸⃗1 . ⃗⃗⃗
𝑑𝑙
Le calcul de la variation du potentiel entre deux points A et B consiste à résoudre l’intégrale
de 𝑟 à l’infini :
∆𝑉 = = − ∫ 𝐸⃗1 . ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 (7)
Sur un chemin quelconque joignant Aet B (champ conservatif), l’opération nous donne le
calcul de la circulation du vecteur 𝐸⃗ .
Exemple.
Donner l’expression de la circulation du vecteur𝐸⃗1 créé par la charge 𝑞1 le long d’un chemin de
𝑟 à l’infini.
∞ ∞ 𝑞 𝑞 ∞ 𝑞
𝑉(∞) − 𝑉(𝑟) = − ∫𝑟 𝐸⃗1 . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = − ∫𝑟 𝑘 𝑟 21 = 𝑘 [ 𝑟1 ] = - 𝑘 𝑟1
𝑟
Avec 𝑉(∞) = 0
𝑞 1
𝑉(𝑟) = 4𝜋𝜀1 𝑟 est le potentiel créé par 𝑞1 en 𝑟.
0
Le travail de la force électrique lors du déplacement de 𝑞1 entre A et B prend la forme plus
simple 𝑊 = 𝑞2 (𝑉(𝐴) − 𝑉(𝐵)) que l’on réduit à : 𝑊 = 𝑞𝑉
Le potentiel électrostatique créé par une charge ponctuelle 𝑞 à la distance 𝑟 de 𝑞 est le
travail fourni pour déplacer une charge unité de l’infini à la distance 𝑟de 𝑞 .
𝑞
𝑉(𝑟) = k 𝑟 𝑉(𝑟) est un champ scalaire.
25
Remarque : la valeur du potentiel électrostatique à la distance 𝑟 de la charge electrique dépend
de la référence choisie, ici la référence est le potentiel nul à l’infini.
Et un potentiel électrostatique :
𝑞𝑖
𝑉(1) = 𝑘 ∑ (9)
𝑟𝑖1
𝑖≠1
Nous considérons cette fois une charge électrique 𝑄dans un volume V. nous pouvons définir
une densité volumique de charge 𝜌(𝑥 ′ , 𝑦 ′ , 𝑧′), telle que :
26
⃗
Figure 19. élément du champ électrostatique 𝒅𝑬
𝑟
Qui s’écrit encore en remplaçant 𝑢
⃗ = 𝑟
𝑟
𝐸⃗ (𝑥 , 𝑦 , 𝑧) = 𝑘 ∫ 𝜌(𝑥 ′ , 𝑦 ′ , 𝑧′) 𝑑𝑥 ′ , 𝑑𝑦 ′ , 𝑑𝑧′
𝑉 𝑟3
Nous rendons la courbe Ϲ fermée en faisant tendre A vers B. 𝑉(𝐴) − 𝑉(𝐵) = 0. Alors la
circulation est nulle. 0 = ∮𝐶 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗
𝑑𝑙
27
Figure 20. Circulation de ⃗𝑬 selon un contour fermé
𝐹. ⃗⃗⃗⃗
∮ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). ⃗⃗⃗⃗
𝑑ℓ= ∬(𝑟𝑜𝑡 𝑑𝑆 (voir chapitre rappels mathématique).
Et l’expression devient
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). ⃗⃗⃗⃗
0 = ∬(𝑟𝑜𝑡 𝑑𝑆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
Le champ électrique n’est autre que le gradient d’une fonction scalaire (potentiel électrique).
𝑑𝑄
𝑉(𝑥 , 𝑦 , 𝑧) = 𝑘 ∫ (13)
𝑟
28
Avec
Application
𝜆 𝑑ℓ
𝐸⃗ (𝑀) = 𝑘 ∫
𝑉 𝑟2
Nous obtenons
𝜆
𝐸𝑦 (𝑀) =
2𝜋𝜀0 𝑟
Cette équation montre que le champ créé en point M par un fil rectiligne infiniment long
si
𝜆>0 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑦 𝑒𝑠𝑡 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑀 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙′ 𝑒𝑥𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟
𝜆<0 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑦 𝑒𝑠𝑡 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑀 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙′ 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟
Pour calculer le potentiel électrostatique dans le cas d’un fil infini, nous somme obliger de
définir le potentiel à partir d’une origine prise arbitraire. Pour cela, nous calculons d’abord
29
la variation du potentiel électrostatique entre deux points 𝑀1 et 𝑀2 distants du fil
respectivement de 𝑟1et 𝑟2 .
⃗⃗⃗
𝑑𝑉 = −𝐸⃗ . 𝑑𝑙
𝑟 𝑟 𝜆
𝑉(𝑟2 ) − 𝑉(𝑟1 ) = − ∫𝑟 2 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = − ∫𝑟 2 2𝜋𝜀 𝑟 𝑑𝑟
1 1 0
𝜆 𝜆
= − 2𝜋𝜀 𝐿𝑜𝑔𝑟2 + 2𝜋𝜀 𝐿𝑜𝑔𝑟1
0 0
En tenant le même raisonnement déjà vue dans le chapitre (rappels mathématiques) afin de
démontrer que le champ vectoriel 𝐴 n’est autre que le gradient d’une fonction scalaire
𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
De la même manière, nous écrivons 𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐸𝑥 = − ; 𝐸𝑦 = − ; 𝐸𝑧 = −
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
6 Dipôle électrique.
Un exemple de dipole est la molécule d’eau. La molécule d’eau contient deux charges
(𝐻3 𝑂+ , 𝑂𝐻 − ).
Notre but dans cette section est de calculer le potentiel créé en un point M par un dipôle
électrique.
30
6.1 Définition
Nous supposons un système de deux charges (−𝑞, +𝑞) placées en N et P respectivement
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
distant de 𝑎 telle que 𝑎 = ‖𝑁𝑃
Et 𝑎 ≪ 𝑃𝑀 ou 𝑁𝑀
Nous utilisons les coordonnées polaires afin de calculer le potentiel créé par le dipôle
⃗⃗⃗ . nous prenons comme origine O milieu de 𝑁𝑃, et la droite 𝑁𝑃 comme origine des
électrique𝑝
angles. Dans le cas d’un dipôle : 𝑂𝑀 = 𝑟 ≫ 𝑎.
𝑞 1 1
Par définition 𝑉 = ( − )
4𝜋𝜀0 𝑃𝑀 𝑁𝑀
𝑎 𝑎
𝑃𝑀 ≈ 𝑟 − 2 cos 𝜃 𝑃𝑀 ≈ 𝑟 (1 − 2𝑟 cos 𝜃)
𝑎
𝑁𝑀 ≈ 𝑟 + cos 𝜃
2
𝑎
𝑁𝑀 ≈ 𝑟 (1 + cos 𝜃)
2𝑟
31
𝛼(𝛼−1) 𝛼(𝛼−1)(𝛼−2)
Série de Taylor : (1 + 𝑋)𝛼 = 1 + 𝛼𝑋 + + ......si 𝑋 ≪ 1
2! 3!
𝑎
Dans ce cas ≪ 1
𝑟
Nous obtenons :
𝑞 𝑎 cos 𝜃
𝑉= ( 2 ) (15)
4𝜋𝜀0 𝑟
Nous introduisons 𝑝
⃗⃗⃗ le moment dipolaire, nous écrivons :
𝑞 𝑝 . ⃗𝑢⃗
⃗⃗⃗
𝑉= ( 2 )
4𝜋𝜀0 𝑟
Où 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ est un vecteur unitaire porté par 𝑂𝑀
Le potentiel électrique du dipôle dépend de(𝑟, 𝜃)et c’est une fonction décroissante en 1/ 𝑟 2 .
Exemple :
- Donner les expressions du champ électrique créé par ce dipôle.
- Quelle est l’équipotentielle 𝑉 = 𝑐𝑠𝑡𝑒.
- Nous rappelons la relation entre le champ électrique et le potentiel
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
En coordonnées polaires
𝜕 1 𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 = 𝑢
⃗𝑟+ 𝑢
⃗
𝜕𝑟 𝜃 𝜕𝜃 𝜃
Nous obtenons
2𝑝 cos 𝜃
𝐸𝑟 = ( ) (16)
4𝜋𝜀0 𝑟 3
𝑝 sin 𝜃
𝐸𝜃 = ( 3 )
4𝜋𝜀0 𝑟
L’équipotentielle 𝑉 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑝 cos 𝜃
𝑉= ( 2 ) = 𝑐𝑠𝑡𝑒
4𝜋𝜀0 𝑟
Nous donne
𝑟 2 = 𝑘′ cos 𝜃 (17)
32
Chapitre II
∅𝑆 (𝐸⃗ ) = ∯ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 (18)
𝑆
⃗⃗⃗⃗ =𝑛⃗ 𝑑𝑆, est un vecteur porté par la normale 𝑛⃗ en un point de surface S considérée. Lorsque
𝑑𝑆
𝑆 est une surface fermée, ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 est toujours portée par la normale extérieure.
33
Figure 27. l’intersection de deux sphères concentriques de rayon 𝒓𝟏 et 𝒓𝟐 centrées sur 𝐪
⃗⃗⃗⃗ 𝑙𝑎𝑡é𝑟𝑎𝑙𝑒
Puisque 𝐸⃗ ⊥ 𝑑𝑆
Le flux de𝐸⃗ à travers 𝑆1 est exactement compensé par Le flux de𝐸⃗ à travers 𝑆2 .
34
Figure 28. 𝑺𝟏 𝒆𝒕 𝑺𝟐 seront des portions de sphère
Les deux cônes au sommet q+ ont un angle 𝛼 très petit. Le flux du champ électrique à travers
cette surface hachurée sur la figure est :
∅𝑆1 (𝐸⃗ ) + ∅𝑆2 (𝐸⃗ ) = 2 𝑘car𝐸𝑒𝑡 𝑆 sont parallèle et de même sens en chaque point la surface.
𝑞 𝑞 1 𝑞
∅𝑆𝐹 (𝐸⃗ ) = 𝐾 ∫ 𝑑𝑆′ = (4𝜋𝜀 ) 4𝜋𝑅 2 = 𝜀 = ∅𝑆 (𝐸⃗ )
𝑅2 0 𝑅2 0
En résumé
0 𝑠𝑖 𝑞 𝑒𝑠𝑡 𝑒𝑥𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 à 𝑆𝐹
∅𝑆𝐹 (𝐸⃗ ) = 𝑞
𝑠𝑖 𝑞 𝑒𝑠𝑡 𝑒𝑥𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 à 𝑆𝐹
𝜀0
9 Théorème de Gauss
Le théorème de Gauss se déduit des résultats précédente, il s’annonce ainsi :
Le flux du charges électrique créé par une charge électrique Q , à travers une surface fermée
est égal :
𝑄
à 𝜀 quand 𝑄 est à l’intérieur de la surface fermée.
0
à 0 quand 𝑄 est à l’extérieur de la surface fermée
35
𝑄𝑖𝑛𝑡
∅𝑆𝐹 (𝐸⃗ ) = (19)
𝜀0
Remarques :
2/ le flux du champ électrique ne dépend que de la charge électrique totale intérieur à cette
surface fermée.
3/si cette charge électrique est distribuée dans un volume V fini, de telle sorte qu’on puisse
définir une densité volumique de charge𝜌(𝑥, 𝑦, 𝑧).
1
⃗⃗⃗ 𝑑𝑉 = ∭ 𝜌 dV
Donc ∭ 𝑑𝑖𝑣 𝐸 𝜀 𝑉 0
36
Nous tenons compte de la symétrie du système, nous choisissons comme surface de Gauss un
cylindre de longueur 𝐻 de rayon 𝑟.
Le flux de ⃗⃗⃗
𝐸 à travers cette surface fermée :
∅𝑆 (𝐸⃗ ) = 𝐸 ∫ 𝑑𝑆 = 𝐸𝑆 = 𝐸2𝜋𝑟𝐻
Donc :
𝜆
𝐸= (21)
2𝜋𝜀0 𝑟
Dans le système international (SI) MKSA les unités fondamentales sont le metre,
lekilogramme, la seconde et l’Ampère.
Dans ce système :
37
Chapitre III
Conducteurs en équilibre.
Notions de cristallographie
Dans la nature la grande majorité des corps existe à l’état cristallisé. Un solide cristallisé est
composé d’un agrégat de cristaux collés les uns des autres.
Un atome
Une molécule
Un ion
Nous supposons que le motif soit un atome, sa structure électronique est formé d’un atome de
charge électronique positive autour du quel gravitent des électrons qui portent de charges
négatives. Les orbites qui sont proches du noyau forment des couches internes et celles qui
sont les plus éloignées forment les couches externes. Ces couches qui vont former les liaisons
entre les différents atomes qui constituent le cristal.
Figure 30. Le champ électrique est presque le même à l’intérieur et à l’extérieur de l’isolant.
38
11.2 Champ électrique dans le conducteur
Lorsque nous plaçons un métal tel que le cuivre dans un champ extérieur uniforme 𝐸⃗𝑒𝑥𝑡
Cette nouvelle répartition des charges va engendrer un nouveau champ 𝐸⃗𝑁 de sens opposé
𝐸⃗𝑒𝑥𝑡 . Plus l’empilement de charges augmente plus 𝐸⃗𝑁 augmente.
L’état stationnaire ou état d’équilibre est attient quand le champ électrique à l’intérieur du
conducteur est nul :
Figure 31. Empilement des charges positives d’un côté et de charges négatives de l’autre côté.
Nous avons montré que le champ électrique à l’intérieur d’un conducteur en équilibre
électrostatique est nul
𝐸⃗𝑖𝑛𝑡 = 0
En effet
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
Ce résultat a pour conséquent que tout le conducteur et en particulier sa surface est une
équipotentielle. Les charges électriques sont accumulées en surface avec une densité
superficielle de charge 𝜎.
39
𝜎
Figure 33. 𝐸𝑠 = 𝜀 est approximativement à la surface extérieure du conducteur
0
𝑄𝑖𝑛𝑡
∅𝑆 𝑙𝑎𝑡é𝑟𝑎𝑙𝑒 (𝐸⃗ ) = 𝐸𝑠 ∫ 𝑑𝑆 =
𝜀0
∫ 𝜎𝑑𝑆
𝐸𝑠 𝑆 =
𝜀0
Nous remarquons que l’existence d’une discontinuité du champ électrique qui passe de zéro à
σ
l’intérieur du conducteur vers la valeur ε est approximativement à la surface extérieure du
0
conducteur. Cette discontinuité provient de l’accumulation des charges en surface.
Soit 𝐶un conducteur isolé et non chargé. Il n'y a aucune charge nulle part, donc 𝑉 = 0
40
Figure 34. Les charges négatives se déplacent apparaissent sur la partie de 𝑪 proche de 𝑨 et des
charges positives sur la partie la plus éloignée de 𝑨
Figure 35. Lors que conducteur C est maintenu à un potentiel 𝑽 = 𝟎, il apparait que des
charges négatives sur 𝑪,
Nous partons toujours d'un conducteur seul face à un plan de masse, mais cette fois, il est relié
par un fil conducteur à ce plan de masse.
Il n'y a aucune charge nulle part, donc 𝑉 = 0 partout,𝐸 = 0 . Aucune ligne de champ n'existe.
Quand nous approchons de 𝐶le conducteur 𝐴chargé positivement, nous avons un effet très
voisin du précédent, mais cette fois, comme 𝑉est maintenu à 0 sur 𝐶 , aucune ligne de champ
ne peut plus sortir de 𝐶car aucun endroit n'est à un potentiel plus faible. Donc aucun point de
la surface de 𝐶ne peut porter de charges positives.
il apparaît que des charges négatives sur 𝐶 , alors qu’il y’a déplacement des charges positives
vers la terre (c .à.d déplacement des électrons de la Terre vers 𝐶 ).
Or toutes les lignes de champ qui arrivent sur 𝐶 viennent de 𝐴, tandis que celles qui partent de
𝐴 ne viennent pas toutes sur 𝐶.
41
14 L'influence totale
Fig 36.
Par contre si le conducteur B est isolé et porte initialement une charge Q′, par influence totale
sa charge va augmenter et va s’ajouter à la charge initiale , il apparaît donc sur sa face
externe la charge Q + Q’ .
Finalement, le conducteur B est relié au sol, aucune charge sur sa face externe (déplacement
des électrons de la terre vers le conducteur B). B devient isolé.
15 Pression électrostatique.
Soit un conducteur 𝐶 de charge surfacique 𝜎. Le champ électrostatique est nul à l'intérieur
de 𝐶 tandis que le champ électrique au voisinage de la surface du conducteur 𝐶 est
𝜎
𝐸⃗ = 𝑛⃗
𝜀0
Le champ moyen dans l’épaisseur de la couche 𝑒 est :
𝜎
𝐸⃗ =
2𝜀0
Nous montrons que la force élémentaire ainsi exercée sur une portion de surface 𝑑𝑆 du
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑃𝑑𝑆
conducteur a pour expression𝑑𝐹 ⃗⃗⃗⃗ .
Or
𝑑𝐹 = 𝐸𝑑𝑄.
𝜎
Et donc à la force 𝑑𝐹 = 2𝜀 𝜎𝑑𝑆
0
Nous trouvons que
𝜎2
𝑃= (24)
2𝜀0
42
16 Capacité d’un conducteur et d’un condensateur
16.1 Conducteur
𝑄 = 𝐶𝑖 𝑉 (25)
𝜇𝐹 = 10−6 𝐹
𝑛𝐹 = 10−9 𝐹
𝑝𝐹 = 10−12 𝐹
Exemple :
soit le même que si la charge 𝑄 était ponctuelle. Le potentiel donc lui aussi le
même que pour une charge ponctuelle :
𝑄
𝑉=
𝜀0 4𝜋𝑟
𝑄
A la surface, 𝑟 = 𝑅 on a donc 𝑉 = 𝜀0 4𝜋𝑅
5.10−2
𝐶 = 4𝜋𝜀0 𝑅 = = 0.5.55 10 −11 𝐹 = 5.55 𝑝𝐹.
9.109
43
16.2 Condensateur.
Un condensateur est constitué de deux conducteurs en influence totale. Nous
supposons que le conducteur 2 entoure complètement le conducteur1.
Le conducteur 1 s’appelle l’armature interne et le conducteur 2 l’armature externe.
Figure 32 Par influence total, il apparait des charges sur la surface externe du conducteur 2
𝑄1 = − 𝑄2 𝑖𝑛
Nous sommes dans un cas d’influence totale alors : 𝐶𝑖𝑖 = |∑𝑗≠𝑖 𝐶𝑗𝑖 |
44
𝐶22 est le coefficient de l’armature externe en influence avec une armature dont le potentiel
tend vers l’infini si 𝑉2 ≠ 0.
𝑄1 = 𝐶11 𝑉1 + 𝐶12 𝑉2
𝑄2 𝑒𝑥 = 𝑄2 − 𝑄2 𝑖𝑛 =𝑄2 + 𝑄1
Nous trouvons
𝜎
𝐸= .
𝜀0
Le théorème de Gauss nous permet de connaitre le champ, créé par un plan infini portant une
⃗⃗⃗⃗2 | = 𝜎 .
⃗⃗⃗⃗1 | = |𝐸
charge de densité surfacique𝜎. |𝐸 2𝜀0
45
D’après le principe de superposition, le champ créé par deux plans infinis portant
respectivement de densité +𝜎, −𝜎
𝑄
Nous revenons au calcul de la capacité du condensateur plan 𝐶 = (𝑉1 −𝑉2 )
.
d’où
𝜀0 𝑆
𝐶= 𝐶 ≫ 𝜀0 (30)
𝑒
2/Condensateur sphérique
Si 𝑄est la charge de l’armature interne, et (𝑉1 − 𝑉2 )la d.d.p, nous déduisons l’expression de la
𝑄
capacité 𝐶 = (𝑉1 −𝑉2 )
.
1 𝑄
Avec 𝐸 = 4𝜋𝜀0 𝑟 2
1 1 1
D’où 𝑉1 − 𝑉2 = [ − ]
4𝜋𝜀0 𝑅1 𝑅2
Nous obtenons
𝑅1 𝑅2
𝐶 = 4𝜋𝜀0 (31)
𝑅2 − 𝑅1
46
Remarque :
en supposant que le champ qui régne entre les armatures est le meme que celui produit par un
cylindre infiniment long portant une charge 𝑄.
1 𝜆
Alors 𝐸 = avec 𝜆est une charge linéique telle que 𝑄 = 𝜆ℎ.
2𝜋𝜀0 𝑟
2𝜋𝜀0 ℎ
𝐶 = 𝑅 (32)
log 𝑅2
1
47
16.2.4 Groupements de condensateurs
- Groupement en série.
Pour un groupement en série de n condensateurs, la capacité du condensateur équivalent sera :
Figure 41. Capacité 𝑪du conducteur équivalent au montage des condensateurs en série
Nous appliquons une d.d.p. 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 entre les bornes 𝐴et . 𝐵 L'armature du condensateur𝐶1 ,
reliée à la borne 𝐴, reçoit une certaine quantité d'électricité 𝑄, positive. Les autres armatures
portent les charges 𝑄ou −𝑄, qui sont réparties comme il est indiqué . En effet, les deux
armatures d'un condensateur portent des quantités d'électricité opposées.
𝑄 = 𝐶1 (𝑉𝐴 − 𝑉𝑃 );
𝑄 = 𝐶2 (𝑉𝑃 − 𝑉𝑀 ):
𝑄 = 𝐶3 (𝑉𝑀 − 𝑉𝐵 )
𝑄 𝑄 𝑄 𝑄
Et par suit : 𝐶 (𝑉𝐴 − 𝑉𝑃 ) +: 𝐶 (𝑉𝑝 − 𝑉𝑀 ) + (𝑉𝑀 − 𝑉𝐵 )=
1 2 𝐶3 𝐶
1 1 1 1
On obtient = +𝐶 +𝐶
𝐶 𝐶1 2 3
48
𝐶1 , 𝐶2 , 𝐶3 … … . . 𝐶𝑛 , sont montés en série, le condensateur équivalent a la capacité 𝐶telle que
𝑛
1 1
= ∑ (33)
𝐶 𝐶𝑖
𝑖=1
- Groupement en parallèle
Figure 42. Capacité 𝑪du conducteur équivalent au montage des condensateurs en parallèle
𝑄1+𝑄2 + 𝑄3 = 𝐶(𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 )
𝑄1 = 𝐶1 (𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 )
𝑄2 = 𝐶2 (𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 )
𝑄3 = 𝐶3 (𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 )
49
Chapitre IV
Électrocinétique
17 Introduction :
L’électrocinétique : est le domaine de la physique où les manifestations des mouvements de
charges mobiles sont étudiées en termes de courants et de tensions. Il s’agit ainsi d’étudier la
circulation des courants électriques dans des circuits électriques assez simples composés de
sources, résistance, bobine, condensateur, etc. Par contre électrostatique étude des
phénomènes liés aux charges électriques immobiles.
18 Conducteur électrique.
Lorsqu’on relie deux conducteurs en équilibre A et B par un fil conducteur, les charges se
mettent en mouvement sous l’influence du champ électrostatique qui règne dans le fil. Ce
mouvement se poursuit jusqu’à l’établissement d’un nouvel état d’équilibre. Cette circulation
de charges correspond au passage d’un courant électrique dans le fil de connexion.
Elle se mesure au moyen d’un ampèremètre (branché en série avec le circuit). Symbole: A Par
convention, le sens positif du courant est celui des charges positives : d q > 0.
50
Figure 35. Circuit électrique
en unité de temps 𝑖 = 𝑞 𝑡
𝑗 = 𝜌𝑣 (35)
ρ est la densité volumique des charges :
𝜌 = 𝑛𝑞 (36)
19 LOI d’OHM
Les travaux pratiques montrent que le rapport entre la tension 𝑢(𝑡) aux bornes de la
résistance 𝑹 métallique (conducteur) et le courant qui le traverse 𝑖(𝑡), est constant ( la
température de la salle est maintenue constante). La constante R est, par définition, la résistance
électrique du conducteur, elle est exprimée en ohms Ω.
𝑢(𝑡)
𝑹= (38)
𝑖(𝑡)
51
C’est la Loi d’Ohm à l’échelle macroscopique.
À l’échelle microscopique.
En tout point M d’un conducteur de conductivité σ , il existe un champ E ⃗ entraîne l’apparition
J
d’une densité de courant J : J = σ𝐸⃗ ; E=σ
Cette expression est générale, elle constitue la forme locale de la loi d’Ohm.
La constanteσ, dépend de la nature du matériau. On utilise σpour caractériser le matériau où
𝟏 𝐄 𝑰
sa résistivité. ϼ = σ = 𝐈 ; 𝐄 = ϼ 𝑺
⁄𝐒
Pour un conducteur de longueur L, de section constante S, on définit la résistance Rpar : R =
J
ϼ S.
Si VA − VB désignent les potentiels entre deux points Aet Bdistant de Ldans le conducteur, la
norme du champ électrique est égale aussi à
L V −V
VA − VB = ∫0 E dl. : E = AL B
Ainsi, La loi d'Ohm traduit l’effet du déplacement des charges au champ électrique 𝐸 auquel
correspond une différence de potentiel en fonction du matériau caractérisé par sa résistance.
Dans le Cu : densité volumique d’atomes: 𝑛 = 8.4 1028 𝑚−3 .
on admet que chaque atome fournit 1 é au courant :
𝑛𝑒 = 8.4 1028 𝑚−3.
⇒ 𝑞 = −𝑒 = −1.6 10 − 19 𝐶
𝑣 =?
Exemple :
pour 𝐼 = 10𝐴 et 𝑆 = 10 𝑚𝑚² . on calcule 𝐼 : 𝐼 = 𝐽. 𝑆 = 𝑒𝑞𝑣𝑆
On trouve 𝑣 ≈ 7.4 10 − 4 𝑚/𝑠.
20 Loi de Joule.
Nous avons montré dans le paragraphe précèdent (2) que le travail de la force électrique lors
du déplacement d’une charge 𝑞 entre deux points A et B prend la forme suivante : 𝑊 =
𝑞 (𝑉(𝐴) − 𝑉(𝐵)) .
Si un élément de charge 𝑑𝑞 passe d’un point A à un point B à travers une résistance𝑅, le
travail des forces électriques est : 𝑑𝑊 = 𝑑𝑞 (𝑉(𝐴) − 𝑉(𝐵)).
Nous remplaçons 𝑑𝑞 = 𝑖𝑑𝑡 et 𝑉(𝐴) − 𝑉(𝐵) = 𝑢 est lad.d.p.
D’où 𝑑𝑊 = 𝑅𝑖 2 𝑑𝑡
Ce travail est l’énergie dissipée sous forme de chaleur : c’est l’effet Joule
A l’état stationnaire. Elle correspond à une puissance
𝑑𝑊
𝐏= = 𝑅𝑖 2 (39)
𝑑𝑡
52
Soit
𝑢2
𝐏= (40)
𝑹
𝐏= 𝑢𝑖 (41)
Une puissance s'exprime généralement en watts, ou en joules par seconde.
Groupement de résistances.
Association en série de résistance
53
Chaque résistance est traversée par la même intensité et la tension aux bornes de la résistance
équivalente est égale à la somme des tensions partielles
𝑵
𝒖 = ∑ 𝒖𝒌 (42)
𝒌
Où 𝒖 = 𝑹𝒊
𝒊 = ∑ 𝒊𝒌 (43)
𝒌
Nous définissons :
- un nœud est un point du circuit relié à deux dipôles ou plus.
- Une branche de réseau est la partie de circuit comprise entre deux noeuds.
- Une maille est un parcours fermé de branches passant au plus une seule fois par un
noeud donné.
En tout nœud d'un circuit, la somme des courants qui arrivent est égale à la somme des
courants qui sortent. Il s'agit d'une conséquence de la conservation de la charge électrique.
54
𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 +𝑰𝟒 = 𝑰𝟑 + 𝑰𝟓
−𝑉 + ∑ 𝑅𝑘 𝑖 = 0 (46)
𝑘
55
Figure 50. Circuit électrique fermée
𝑅 = ∑ 𝑅𝑘
𝑘
Exemple :
56
Calculer le courant principal𝐼. On donne :
Solution :
𝐸 = + 𝑅1 𝐼1 = −𝐸2 + 𝑅2 𝐼2 = −𝐸3 + 𝑅3 𝐼3
Dans la 1er branche
La 3eme branche
𝐼3 = (𝐸 + 𝐸3)/ 𝑅3 = (10𝑉 + 6𝑉) / 3,3𝑘 = 4,85𝑚𝐴
Nous obtenons
I = 5mA + 5,91mA + 4,85mA = 15,76mA.
57
Chapitre V
Electromagnétisme
22 Introduction
Cette force apparait est proportionnelle au produit des intensités des deux courants et
de leurs sens relatif. Pareillement à la force électrostatique, elle est inversement
proportionnelle au carré de la distance qui les sépare.
Un type d’aimant assez répandu est constitué d’une bobine de fil enroulée autour d’un noyau
de fer et parcouru par un courant. Dans ce cas la grandeur du champ magnétique est
déterminée par l’intensité du courant. Exemple les électroaimants sont utilisés dans
l’industrie.
58
23.1 Champ magnétique créé par une charge en mouvement
Le champ magnétique créé en un point M par une particule de charge q située en un point P et
animée d’une vitesse 𝑣 dans un référentiel galiléen est définit comme :
𝜇0 𝑞𝑣 ⩘ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑀
⃗ =
𝐵 (48)
4𝜋 ‖𝑃𝑀 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
𝑁
𝜇 𝑞 ⃗⃗⃗
𝑣 ⩘ 𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖𝑀
⃗ = 0∑ 𝑖 𝑖
𝐵 (49)
4𝜋 3
‖𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑀‖ 𝑖
Si le nombre de particules est très grand dans un volume 𝑉 donné et qu’on s’intéresse à des
échelles spatiales bien plus grandes que la distance entre ces particules on utilisera une
description continue comme nous l’avons fait en électrostatique.
24 Force Magnétique.
Lorsqu’une particule chargée se déplace dans un champ magnétique on peut déterminer
expérimentalement si une force provenant du champ agit sur cette particule. Dans ce chapitre,
nous étudierons la relation entre cette force et le champ magnétique.
59
Figure 47. Relation entre le courant et le champ magnétique
⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 = 𝑞 𝑣 ⃗
⃗⃗⃗ ⩘ 𝐵 (50)
On peut écrire la grandeur de ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚
⃗.
Où 𝛼 est l’angle entre les directions de la vitesse 𝑣 et du champ magnétique 𝐵
Cette équation indique que la force 𝐹𝑚 sur une particule dans un champ magnétique est
proportionnelle à la charge 𝑞 et à a vitesse 𝑣 de la particule. Si 𝑞 = 0 ou si la particule est
immobile donc : 𝐹𝑚 = 0. l’équation indique aussi que 𝑣 ⫽ 𝐵 ⃗ (𝛼 = 0 ou 𝛼 = 𝜋) alors 𝐹𝑚 =
⃗.
0. Et que la force est maximal lorsque 𝑣 ⊥ 𝐵
⃗ ⩘ ⃗𝑩
Figure 48. le produit vectoriel 𝒗 ⃗ donnera un vecteur qui sera ⊥ au plan (𝒗
⃗ , ⃗𝑩
⃗ ).
60
Si 𝑞 > 0 , la direction de ⃗⃗⃗⃗ ⃗ .par conséquent la direction de𝐹
𝐹𝑚 aura le même signe que 𝑣 ⩘ 𝐵 ⃗⃗⃗⃗𝑚
sera la même que celle du pouce. Par contre, si 𝑞 < 0 la direction de ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 sera opposée à celle
du pouce.
L’unité compatible avec le système international pour mesurer l’intensité des champs
magnétiques est le tesla (T).
Figure 49. Une ligne de champ commence au pôle nord (rouge) d’un aimant et se termine en
son pôle sud (noir).
61
Exemple : spectromètre de masse
x
V q r
La figure montre les éléments essentiels d’un spectromètre de masse 𝑚 qui peut servir à
mesurer la masse d’un ion. Un ion de masse 𝑚 et de charge 𝑞 est produit à la source S.
l’ion initialement au repos est accéléré par le champ causé par une ddp 𝑉. l’ion émerge de
S et entre dans une chambre de séparation dans laquelle un champ magnétique uniforme 𝐵 ⃗
est ⊥ à la trajectoire de l’ion. Poussé par le champ magnétique , l’ion décrit un demi-cercle
et frappe une plaque photographique situé à une distance 𝑥 de la fente d’entrée. Nous
supposons que dans un essai, B= 80.000 mT, V= 1000.0 V et que des ions de charges 𝑞 =
+1.6022. 10−19 C frappe la plaque à 𝑥 = 1.625𝑚.
Quelle est la masse 𝑚 de chaque ion.
En utilisant la conservation de l’énergie
𝛥𝐸𝐶 + ∆𝐸𝑃 = 0
1
𝑚𝑣 2 − 𝑞𝑉 = 0
2
2𝑞𝑉
𝑣=√
𝑚
𝑣2
𝐹=𝑚
𝑟
62
𝑣2
𝑞𝑣𝐵= 𝑚 𝑟
𝑚𝑣 𝑚 2𝑞𝑉 1 2𝑚𝑉
𝑟= = √ = √
𝑞𝐵 𝑞𝐵 𝑚 𝐵 𝑞
2 2𝑚𝑉
Donc 𝑥 = 2𝑟 = 𝐵 √ 𝑞
𝐵2 𝑞𝑥 2
En isolant 𝑚 dans l’équation 𝑚=
8𝑉
25 Loi de Laplace.
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ = ϼ𝑑𝑉. 𝑣 ⩘ 𝐵
𝑑𝐹 = 𝑑𝑞. 𝑣 ⩘ 𝐵 ⃗
𝐼 = ∬ 𝑗. ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆
63
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⩘ 𝐵
𝑑𝐹 = 𝐼𝑑𝐿 ⃗
La force subit par un élément de circuit de longueur dL parcouru par un courant d’intensité
⃗ appelée force de Laplace.
𝐼et placé dans un champ magnétique 𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 = 𝐼𝑑𝐿⃗⃗⃗⃗ ⩘ 𝐵
⃗ (51)
Où ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐿 est parallèle à l’élément de circuit et dans le sens du courant .
26 Loi de Faraday.
26.1 flux magnétique
Soit un circuit fermé C, placé dans un champ magnétique.
Il y’a apparition d’un courant induit dans C lorsque le flux magnétique dans le circuit varie au
cours du temps ; nous rappelons la relation permettant de calculer le flux du champ
magnétique à travers une surface S :
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∅ = ∬𝐵 𝑑𝑆 (52)
On peut obtenir un flux magnétique variable dans les deux cas suivant :
Cas de Neumann : le champ magnétique varie au cours du temps
⃗ constant et la surface S qui
Cas de Lorenz : le circuit C se déplace dans le champ 𝐵
varie.
La création d’un courant induit est liée à une variation dans le temps du flux magnétique à
traers le circuit. Nous pouvons faire une manipulation au laboratoir.
Le circuit de la figure est formé d’une bobine et un Ampère mètre plutôt un µAmpère mètre
parce le courant est d’intensité très faible et des fils qui les relient.
⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐼
Sens de déplacement
N S
µA
64
Dans le 1er cas, nous rapprochons un aimant de telle façon que le pôle nord est approximatif
de la bobine. Le champ magnétique crée par l’aimant à l’intérieur de la bobine on le note par
⃗⃗⃗⃗𝐴 . Le sens de 𝐵
𝐵 ⃗⃗⃗⃗𝐴 est un vecteur qui sort du pôle nord.
Lorsque nous déplaçons l’aimant vers la bobine nous observons la déviation de l’aiguille de
l’Ampère mètre indiquant le passage d’un courant. Ce courant induit dans le circuit va lui
⃗⃗⃗𝐼 . Maintenant,
aussi crée un champ magnétique induit à l’intérieur de la bobine on le note𝐵
⃗⃗⃗𝐼 , il suffit de placer la main droite en bas :
pour voir le sens de 𝐵
⃗⃗⃗⃗𝐴 ‖.
Ce champ induit tend à diminuer la valeur de ‖𝐵
Nous observons dans la manipulation que le courant change de sens par conséquent le champ
⃗⃗⃗𝐼 change aussi. 𝐵
magnétique induit 𝐵 ⃗⃗⃗𝐼 aura le même sens que 𝐵
⃗⃗⃗⃗𝐴 d’après la règle de la main
droite.
⃗ ‖=‖𝐵
Le champ résultant à l’intérieur de la bobine s’écrira : ‖𝐵 ⃗⃗⃗⃗𝐴 ‖+‖𝐵
⃗⃗⃗𝐼 ‖.
⃗⃗⃗⃗𝐴 ‖.
Ce champ induit tend à augmenter la valeur de ‖𝐵
En résumé :
La cause d’existence de ce courant induit c’est parce que nous avons déplacé l’aimant.
Le courant induit lui-même il a créé un champ magnétique qui s’oppose toujours à la cause.
27 Loi de Faraday
Au fait, , la création d’un champ magnétique dans une bobine engendre un flux magnétique ∅.
La variation de ce flux magnétique induit de la loi de Faraday.
La force électromotrice (f.é.m) induite dans un circuit est égale à l’opposé de dérivée par
rapport au temps du flux magnétique à travers ce circuit.
𝑑∅
𝑒= − (53)
𝑑𝑡
65
La f.é.m tend à s’opposer à la variation de flux magnétique d’où le signe (-).
point M est :
𝜇0 𝐼 ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ⩘ 𝑃𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ =
𝑑𝐵 (54)
4𝜋 ‖𝑃𝑀 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
le champ total :
𝜇0 𝐼 ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ⩘ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑀
⃗ =
𝐵 ∮ (55)
4𝜋 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝑃𝑀
où ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 est un vecteur tangent à C en un point 𝑃quelconque du circuit, orienté dans le sens du
courant.
29 Dipôle magnétique
29.1 Moment magnétique d’une distribution de courant
Le moment magnétique 𝜇 d’une distribution de courant est défini de la manière suivante :
Dans le cas d’un circuit filiforme fermé plan de surface 𝑆, en appelant 𝑛⃗ le vecteur normal au
plan du circuit correspondant au sens positif de l’intensité 𝐼 dans le circuit, on a :
⃗⃗⃗
𝜇 = 𝐼𝑆 (56)
⃗ = 𝑺𝒏
avec 𝑺 ⃗ où 𝒏
⃗ est le vecteur normal.
66
Figure 60. Circuit filiforme fermé plan de surface 𝑺 parcouru par un courant 𝑰
On appelle dipôle magnétique une distribution de courant de moment magnétique 𝜇 non nul
dont la taille caractéristique 𝑎 est infiniment petite devant les autres longueurs du problème.
On admet qu’il suffit d’utiliser l’analogie déjà rencontrée dans les dipôle électrique pour en
déduire le champ créé par le dipôle magnétique.
2𝜇0 𝑀𝑐𝑜𝑠𝜃
3
⃗ { 4𝜋𝑟
𝐵 (57)
𝜇0 𝑀𝑠𝑖𝑛𝜃
4𝜋𝑟 3
67
Figure 52. Une ligne de champ s’éloigne du pôle nord d’un aimant et se dirige vers son pôle sud
En un point donné, le vecteur 𝐵⃗ est par conséquent tangent à la ligne de champ passant par
ce point et orienté dans le même sens.
.
68
Références
PHYSIQUE tout-en-un pour la licence. Laurent Gautron et al DUNOD.
69
Table des Matières
70
2.3 valeur de ∅𝑺𝑭𝑬 quand 𝐪 est à l’intérieur de la surface fermée ....................................... 35
3 Théorème de Gauss ................................................................................................................... 35
4 Application du théorème de Gauss : ......................................................................................... 36
Chapitre III .............................................................................................................................. 38
Conducteurs en équilibre. ....................................................................................................... 38
1 Conducteur et isolant à l’équilibre électrostatique. ................................................................. 38
1.1 Champ électrique dans les isolants ................................................................................... 38
1.2 Champ électrique dans le conducteur .............................................................................. 39
2 Influence subie par un conducteur isolé ................................................................................... 40
3 Influence subie par un conducteur maintenu ........................................................................... 41
4 L'influence totale ....................................................................................................................... 42
5 Pression électrostatique. ........................................................................................................... 42
6 Capacité d’un conducteur et d’un condensateur...................................................................... 43
6.1 Conducteur ........................................................................................................................ 43
6.2 Condensateur. ................................................................................................................... 44
Chapitre IV .............................................................................................................................. 50
Électrocinétique ....................................................................................................................... 50
1 Introduction :............................................................................................................................. 50
2 Conducteur électrique............................................................................................................... 50
2.1 Courant électrique............................................................................................................. 50
2.2 Densité de courant ............................................................................................................ 51
3 LOI d’OHM ................................................................................................................................. 51
4 Loi de Joule. ............................................................................................................................... 52
5 Les Circuits électriques. ............................................................................................................. 53
5.1 Lois de Kirchhoff ................................................................................................................ 54
5.2 Loi des noeuds ................................................................................................................... 54
5.3 Loi des mailles ................................................................................................................... 55
6- Application de la Loi d’Ohm aux réseaux ...................................................................................... 55
Chapitre V ................................................................................................................................ 58
Electromagnétisme .................................................................................................................. 58
1 Introduction............................................................................................................................... 58
2 Définition d’un champ magnétique. ......................................................................................... 58
2.1 Champ magnétique créé par une charge en mouvement ................................................ 59
3 Force Magnétique. .................................................................................................................... 59
71
3.1 Force de Lorentz. ............................................................................................................... 59
3.2 Représentation vectoriel de la force de Lorentz. .............................................................. 60
3.3 Les lignes de champ magnétique ...................................................................................... 61
4 Loi de Laplace. ........................................................................................................................... 63
5 Loi de Faraday. .......................................................................................................................... 64
5.1 flux magnétique................................................................................................................. 64
5.2 Induction magnétique ....................................................................................................... 64
6 Loi de Faraday ........................................................................................................................... 65
7 Champ créé par un circuit électrique (formule de Biot et Savart) ............................................ 66
8 Dipôle magnétique .................................................................................................................... 66
8.1 Moment magnétique d’une distribution de courant ........................................................ 66
8.2 dipôle magnétique ............................................................................................................ 67
8.3 Champ magnétique créé par un dipôle magnétique ........................................................ 67
Références ................................................................................................................................ 69
72
Table des figures
Figure 1 .................................................................................................................................................... 2
Figure 2 .................................................................................................................................................... 4
Figure 3 .................................................................................................................................................... 7
Figure 4 .................................................................................................................................................. 14
Figure 5 .................................................................................................................................................. 14
Figure 6 .................................................................................................................................................. 15
Figure 7 .................................................................................................................................................. 16
Figure 8 .................................................................................................................................................. 17
Figure 9 .................................................................................................................................................. 18
Figure 10 ................................................................................................................................................ 18
Figure 11 ................................................................................................................................................ 18
Figure 12 ................................................................................................................................................ 19
Figure 13 ................................................................................................................................................ 20
Figure 14 ................................................................................................................................................ 20
Figure 15 ................................................................................................................................................ 21
Figure 16 ................................................................................................................................................ 23
Figure 17 ................................................................................................................................................ 23
Figure 18 ................................................................................................................................................ 26
Figure 19 ................................................................................................................................................ 26
Figure 20 ................................................................................................................................................ 27
Figure 21 ................................................................................................................................................ 28
Figure 22 ................................................................................................................................................ 29
Figure 23 ................................................................................................................................................ 30
Figure 24 ................................................................................................................................................ 31
Figure 25 ................................................................................................................................................ 31
Figure 26 ................................................................................................................................................ 32
Figure 27 ................................................................................................................................................ 33
Figure 28 ................................................................................................................................................ 34
Figure 29 ................................................................................................................................................ 35
Figure 30 ................................................................................................................................................ 36
Figure 31 ................................................................................................................................................ 38
Figure 32 ................................................................................................................................................ 39
Figure 33 ............................................................................................................................................... .40
Figure 34 ................................................................................................................................................ 41
Figure 35 ................................................................................................................................................ 42
Figure 36 ................................................................................................................................................ 44
Figure 37 ................................................................................................................................................ 45
Figure 38 ................................................................................................................................................ 46
Figure 39 ................................................................................................................................................ 47
Figure 40 ................................................................................................................................................ 48
Figure 41 ................................................................................................................................................ 49
Figure 42 ................................................................................................................................................ 51
Figure 43 ................................................................................................................................................ 51
73
Figure 44 ................................................................................................................................................ 52
Figure 45 ................................................................................................................................................ 53
Figure 46 ................................................................................................................................................ 53
Figure 47 ................................................................................................................................................ 54
Figure 48 ................................................................................................................................................ 55
Figure 49 ................................................................................................................................................ 55
Figure 50 ................................................................................................................................................ 56
Figure 51 ................................................................................................................................................ 56
Figure 52 ................................................................................................................................................ 56
Figure 53 ................................................................................................................................................ 58
Figure 54 ................................................................................................................................................ 59
Figure 55 ................................................................................................................................................ 60
Figure 56 ................................................................................................................................................ 60
Figure 57 ................................................................................................................................................ 61
Figure 58 ................................................................................................................................................ 62
Figure 59 ................................................................................................................................................ 64
Figure 60 ................................................................................................................................................ 67
Figure 61 ................................................................................................................................................ 68
74