Cours Maintenance Biomédicale PDF
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Sommaire
Bibliographie :
[1] ROCHE T. Dispositifs Médicaux : Quelle réglementation ? Cahier pratique Tissot n°13.
Editions Tissot. Avril 2003.
[2] Collectif Académie Nationale de Médecine. Recommandations pour améliorer l’évaluation et
le contrôle des dispositifs médicaux. Avril 2003
http://www.hosmat.com/marquagece/DmetAcademie Medecine.pdf,
[3] Afssaps. Liste des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro
http://agmed.sante.gouv.fr/htm/5/reactif/liste.htm),
[4] Anonyme. Le point sur la matériovigilance-Les produits à la frontière.
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/materio/52111.htm#002,
[5] Eucomed EU guidance document
http://www.eucomed.be/?x=4&y=2&z=160,
[7]Afnor Normes et directives : Directive Dispositifs Médicaux
http://planete.afnor.fr/v3/espace_information/normedirect/dirdispomedic.htm,
[8] Anonyme. Dispositifs médicaux et marquage CE. CHMP avril 1997.
http://chmp.free.fr/fils/fil004.html,
(9) : Guide pratique maintenance des dispositifs médicaux : Conception –réalisation : DRASS Midi-
Pyrénées- mars 2005
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Les principaux textes de la réglementation européenne applicables aux DM sont disponibles sur
le site de la Commission européenne à l’adresse suivante :
http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/medicaldevices/regulatory-
framework/legislation/index_en.htm
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Chapitre 1
LE DISPOSITIF MEDICAL
1.1 Introduction :
Les dispositifs médicaux DM sont des produits de santé. Ils font partie intégrante d’un
système de santé et ils sont omniprésents auprès des malades : en milieu hospitalier (étatique
ou privé) où on les retrouve aussi bien au niveau de la chambre du patient qu’au bloc
opératoire, à domicile, en soins ambulatoires etc….
En parallèle, l’industrie des dispositifs médicaux est un secteur complexe, compte tenu de
la diversité des produits et des technologies mises en œuvre. Les domaines d’application sont
en fait très variés et la multiplicité des dispositifs est à l’origine d’activités très diverses. De
plus, les progrès réalisés au cours des vingt dernières années dans les domaines tels que
l’électronique, l’informatique, les matériaux, ont eu des conséquences directes sur l’offre de
soins en étant à l’origine de techniques de plus en plus sophistiquées et fiables aidant le
médecin dans ces actes médicaux : de l’exploration passant par le diagnostic et se terminant
par la thérapie-. Par conséquent, l’industrie des dispositifs a vu son champ d’activité
s’élargir.
Cette définition est apparue en 1994 pour la première fois dans le CSP, au niveau de
l’article L. 665-3 (abrogés en 1998), suite à la loi n°94-43 du 18 janvier 1994. Cette loi
découle des premières directives européennes concernant le DM (Directives 90/385/CEE et
94/342/CEE). Avant, on parlait de « certains produits ou appareils » pour désigner ce que
nous connaissons aujourd’hui sous le terme de dispositif médical. (DM)
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de l’organisme ou d’un organe. Pour les DM, on parle plutôt en termes de performances
liées aux différentes destinations qui lui sont conférées : diagnostic, prévention, contrôle,
traitement, atténuation d’une maladie.
- de maîtrise de la conception.
Exemples : dispositif intra-utérin (stérilet), préservatif, diaphragme…
Ainsi, un DM peut être aussi bien une seringue qu’un cathéter mais aussi un scanner ou
un appareil à IRM (Imagerie à Résonance Magnétique), en passant par les implants, les
pansements, les lunettes…Allant du consommable le plus banal à l’équipement le plus
onéreux, les DM représentent un ensemble très hétérogène, essentiel à la pratique
médicale préventive, diagnostique, thérapeutique ou de suppléance, et qui englobe presque
tous les moyens diagnostiques et thérapeutiques qui ne sont pas des médicaments [2].
La complexité de cet ensemble commence avec la définition même, assez ambiguë des DM. Si
certains équipements ou produits à usage unique sont à l’évidence des DM, certains appareils qui
pourraient répondre à la définition du code de la Santé publique, par exemple une ambulance, ne
sont pas considérés comme des dispositifs.
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Le classement [2] peut changer au cours du temps : par exemple les générateurs de
liquide de dialyse, naguère considérés comme hors du champ des DM, y ont été intégrés
récemment.
L’ASSAPS est conduite à trancher sur des cas litigieux ce qui illustre les difficultés de mise
en œuvre de la définition des dispositifs médicaux.
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composants et accessoires, ainsi que les récipients pour échantillons destinés spécifiquement à
être utilisés in vitro, seuls ou en combinaison. Par conséquent, le risque pour la santé des
personnes est le plus souvent indirect pour un patient par l’intermédiaire des conséquences
cliniques d’un résultat erroné.
Ils interviennent dans l’examen d’échantillons provenant du corps humain et doivent :
- les réactifs pour le diagnostic des infections par les rétrovirus humains (VIH : Virus de
l’immunodéficience Humaine ; HTLV : Human T cell Leukemia Virus) Ces réactifs de diagnostic in vitro
sont destinés aux biologistes.
D’autres réactifs de ce type vont être destinés aux utilisateurs comme le patient : on parle alors
de dispositifs destinés à des autodiagnostics. C’est le cas par exemple des dispositifs d’auto
surveillance de glycémie.
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- La Classe IIa
- La Classe IIb
- La Classe III
Classe Caractérisation
Classe de risque I Faible degré de risque :
Classe de risque IIa Degré moyen de risque
Classe de risque IIb Potentiel élevé de risque
Classe de risque III Potentiel très sérieux de risque : exemple :
DMIA
Tableau 1 : Classification des dispositifs médicaux [2]
Cette classification s’établit selon des règles d’application définies par l’annexe IX du livre 5 bis
du CSP, partie réglementaire (article R. 665-6).
Il n’est pas toujours très simple de déterminer avec certitude à quelle classe appartient un
dispositif. Pour remédier à de telles difficultés, le CSP prévoit, en cas de litige sur l’application
des règles de classification entre le fabricant et un organisme notifié (intervenant dans les
procédures de certification de conformité), que c’est l’ASSAPS qui tranchera pour déterminer la
classe dont relève le dispositif en cause [1].
- la durée d’utilisation ou plus précisément la durée pendant laquelle le dispositif est en contact
en continu avec le patient :
• temporaire (moins de 60 minutes),
• à court terme (30 jours au maximum) ou,
• à long terme (plus de 30 jours)
- l’invasivité : le dispositif est-il invasif ou non, et s’il l’est, quel est le degré d’invasion
(pénétration par un orifice du corps ou par implantation chirurgicale) ?
- la possibilité ou non de réutilisation
- la visée thérapeutique ou diagnostique
- la dépendance d’une source d’énergie autre qu’humaine : s’agit-il d’un instrument actif ou
non ?
- la partie du corps qui entre en contact avec le DM : système circulatoire central, système
nerveux central…
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-Si du fait des utilisations indiquées par le fabricant, le dispositif relève de plusieurs règles, celle
qui s’applique est la plus stricte, le dispositif étant classé dans la classe la plus élevée.
Le processus de classification peut être complexe et il dépend de l'interprétation de chaque règle
telle qu'appliquée à un dispositif en particulier.
C’est le fabricant qui détermine quelles règles s'appliquent à son produit et qui est
responsable de sa classification.
Il est important qu'il le fasse au début du processus étant donné que c'est à partir de ce moment
que sont déterminées les méthodes d'évaluation de la conformité qui pourront être choisies pour
ce produit ainsi que la documentation technique requise.
a)Les DM de la classe I
La classe I regroupe tous les dispositifs médicaux non invasifs qui ne rentrent pas en contact
avec le patient.
Ce sont par exemple : les lits médicaux, les fauteuils roulants, les stéthoscopes, les verres
correcteurs, les fauteuils dentaires…qu’on pourrait regrouper sous l’appellation « matériel
médical ».
Toutefois, il existe des exceptions notamment en ce qui concerne l’invasivité :
• Les dispositifs médicaux de cette classe peuvent aussi entrer en contact avec de la peau lésée :
à cet instant, ils sont destinés à être utilisés comme barrière mécanique, pour la compression ou
pour l’absorption des exsudats.
On peut citer par exemple les compresses absorbantes.
• La classe I peut abriter tous les dispositifs invasifs en rapport avec les orifices corporels,
autres que les dispositifs chirurgicaux et qui ne sont pas destinés à être raccordés à un dispositif
médical actif et s’ils ont destinés à un usage temporaire ou à court terme.
C’est le cas par exemple des gants d’examens. On peut citer aussi les miroirs dentaires à main
utilisés pour le diagnostic mais aussi pour procéder à la chirurgie.
• La classe I peut aussi accepter les dispositifs invasifs de type chirurgical destinés à un usage
temporaire à condition qu’ils soient réutilisables. C’est le cas par exemple des scalpels
chirurgicaux réutilisables.
b) Les DM de la classe II a
La classe IIa regroupe principalement les dispositifs invasifs mais sur une période de courte
durée.
• Les dispositifs invasifs en rapport avec les orifices du corps, autres que les dispositifs invasifs
de type chirurgical et qui ne sont pas destinés à être raccordés à un dispositif médical actif. Ce
sont par exemple : les lentilles de contact au niveau des yeux, le cathéter urinaire, le tube
trachéal,….
• Tous les dispositifs invasifs de type chirurgical destinés à un usage temporaire ou à court
terme : les scalpels chirurgicaux à usage unique, les gants chirurgicaux ; les aiguilles de suture,
l’aiguille de seringue…
• Tous les dispositifs invasifs en rapport avec les orifices du corps autres que les dispositifs
invasifs de type chirurgical, destinés à être raccordés à un dispositif médical actif de la classe IIa
ou d’une classe supérieure : les prothèses auditives, les stimulateurs musculaires, ….
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Mais la classe IIa peut aussi concerner des dispositifs non invasifs qui constituent des
exceptions à cette règle. On peut citer par exemple que la classe IIa comporte également tous les
dispositifs non invasifs destinés à conduire ou à stocker du sang, des liquides ou tissus corporels,
des liquides ou des gaz en vue d’une perfusion, administration ou introduction dans le corps.
Une illustration est : les dispositifs utilisés comme tubes ou tubulures dans les systèmes de
délivrance de médicament actif comme les tubes utilisés dans les pompes à infusion.
c) Les DM de la classe II b
La classe IIb regroupe principalement les dispositifs invasifs utilisés sur du long terme.
Ce sont par exemple : les prothèses articulaires, les stents, les ciments osseux, les sutures non
résorbables, ….
Donnons quelques précisions sur cette classe ou l’on peut trouver aussi :
• Les dispositifs invasifs de type chirurgical destinés à un usage à court terme, s’ils sont
destinés à fournir de l’énergie sous la forme de rayonnements ionisants Exemple : dispositif de
brachythérapie
• Tous les dispositifs destinés spécifiquement à désinfecter, nettoyer, rincer ou, le cas échéant,
hydrater les lentilles de contact avec donc pour exemple symbolique les solutions pour les
lentilles de contact.
• Les poches de sang appartiennent spécifiquement à la classe IIb.
• En principe, tous les dispositifs utilisés pour la contraception ou pour prévenir les maladies
sexuellement transmissibles (MST) : les préservatifs, les diaphragmes contraceptifs.
De même que pour la classe IIa, la classe IIb peut contenir des dispositifs non invasifs qui sont
des exceptions à cette règle :
• Les dispositifs non invasifs visant à modifier la composition biologique ou chimique du sang,
d’autres liquides corporels ou d’autres liquides destinés à être perfusés dans le corps : ce sont par
exemple les concentrés d’hémodialyse, les hémodialyseurs qui extraient les substances non
désirables du sang….
• Les dispositifs non invasifs qui entrent en contact avec de la peau lésée, s’ils sont destinés à
être utilisés principalement pour les plaies comportant une destruction du derme et ne pouvant se
cicatriser qu’en deuxième intention : ce sont par exemple les pansements pour les brûlures
sévères, les pansements type hydro colloïde (comme les Compeed® pour les ampoules) qui
renferment un procédé pour augmenter la production de tissu et fournir un substitut de la peau
temporaire.
d) Les dispositifs médicaux de la classe III
Les grandes caractéristiques de cette classe sont représentées par :
• Principalement tous les dispositifs invasifs à long terme de type chirurgical, destinés à :
- être utilisés en contact direct avec le cœur, le système circulatoire central ou le système
nerveux central comme les prothèses ou stents vasculaires ou,
- avoir un effet biologique ou à être absorbés en totalité ou en grande partie ou,
- subir une transformation chimique dans le corps, sauf s’ils sont placés dans les dents, ou à
administrer des médicaments.
- tous les dispositifs incorporant comme partie intégrante une substance qui, si elle est utilisée
séparément, peut être considérée comme un médicament et qui est susceptible d’agir sur le
corps par une action accessoire à celle des dispositifs. Exemples : cathéters enduits d’héparine,
préservatifs avec spermicide, ciments osseux antibiotiques….
• Tous les dispositifs fabriqués à partir de tissus d’origine animale ou de dérivés rendus non
viables, sauf si ces dispositifs sont destinés à entrer en contact uniquement avec une peau intacte
: ce sont par exemples les implants faits à partir de collagène, des valves cardiaques biologiques.
La classe III comporte elle aussi des exceptions et l’on peut en citer une importante :
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La classe III accepte aussi les dispositifs utilisés pour la contraception ou pour prévenir la
transmission des MST lorsqu’il s’agit de dispositifs implantables ou de dispositifs invasifs à long
terme comme les dispositifs de contraception intra-utérins (stérilets).
Classe III Dispositif fabriqué à partir d’un tissu d’origine animale Risque ELEVE
ou avec un médicament
Compte tenu du très grand nombre et de la diversité des dispositifs médicaux couverts par une
seule réglementation, il a fallu adapter les exigences et les contraintes réglementaires à chaque
type de dispositif médical [1].
Ainsi, selon la classification associée pour tel dispositif, l’évaluation de la conformité, nécessaire
préalable à toute mise sur le marché d’un DM, sera plus ou moins contraignante.
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Une association entre un médicament et un dispositif médical peut être qualifiée, tour à
tour, de médicament ou de dispositif médical. Mais c’est l’action principale voulue (par le
fabricant) et donc la destination, qui vont être déterminantes [1].
En Europe, il existe des recommandations ou guidelines mises au point par des représentants des
autorités nationales compétentes, de la commission européenne, de l’industrie du DM et d’autres
partenaires. Ces guidelines ont pour but de promouvoir une approche commune par les autorités
compétentes en charge de la transposition des directives concernant le DM dans le droit national.
Ces guidelines sont réunies sous le nom de MEDDEV (pour Medical Device) et à chacune est
attribué un numéro précédé de Meddev [5].
Ainsi, selon ces guidelines, le principe de classification des produits frontières est basé sur :
- La destination du produit.
- La manière par laquelle l’action principale est obtenue : elle est précisée par l’étiquetage et les
revendications du fabricant, ainsi que les données scientifiques concernant le mécanisme
d’action. En effet, comme on l’a vu dans le premier paragraphe, le mécanisme d’action d’un
médicament est différent de celui d’un DM.
Pour clarifier les points que nous venons d’évoquer, prenons quelques exemples :
a) Exemples de produits frontières classés comme DM :
- Seringue vide destinée à administrer un médicament
- Ciment pour les os
- Matériaux de remplissage dentaire
- Sutures et sutures résorbables
- Dispositifs intra-utérins
- Poches pour le sang
b) Exemples de produits frontières classés comme médicaments :
- Gaz anesthésiants
- Désinfectants locaux
- Agents hémostatiques
- Seringues pré-remplies
- Eau pour préparations injectables
c)Exemples de DM incorporant un médicament ayant une action auxiliaire :
- Cathéters enduits d’héparine
- Ciment antibiotique pour les os
- Poches de sang avec anticoagulant
- Dispositifs intra-utérins contenant du cuivre
d) Exemples de DM, destinés à la délivrance de médicaments, qui contiennent des
Médicaments et qui sont régulés comme des médicaments :
- Aérosol contenant un produit médicamenteux
- Nébuliseur pré-rempli
- Patch transdermique
- Implant pour la libération d’un médicament
- Contraceptif intra-utérin et libérant des hormones
- Pansement à matrice pour l’administration de médicament
- Agent de remplissage libérant des médicaments
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- la protection du patient
- la responsabilité du fabricant
- le produit doit satisfaire à des exigences (dites essentielles) de sécurité (analyse de risque) et de
respect des performances
- la traçabilité des dispositifs du fabricant jusqu’à l’utilisateur doit être assurée.
Sur le plan réglementaire, les DM sont soumis à plusieurs textes de lois dits de «
référence » à titre d’exemple pour l’Europe :
- La directive 90/385/CEE du 20 juin 1990 relative aux DM implantables actifs
- La directive 93/42/CEE du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux
- Le décret n°95-292 du 16 mars 1995 : il correspond à la transposition de la directive 93/42/CEE
en droit français
- La directive 00/70/CE
- Le livre V bis du CSP
Les textes de référence fournissent des éléments et des précisions sur : les définitions, les
domaines d’application, la classification, les conditions générales de mise sur le marché et de
mise en service des DM, les exigences essentielles de santé et de sécurité applicables aux DM,
les procédures de certification de conformité.
CLASSES CARACTERISTIQUES
Matériel ayant reçu une isolation principale mais n’ayant pas en toutes ses parties une double isolation ou
Classe 0 une isolation renforcée, et ne comportant pas de dispositions permettant de relier les parties métalliques
accessibles, s’il en existe, à un conducteur de protection.
Matériel ayant au moins une isolation principale en toutes ses parties et comportant l’ensemble des
Classe 1 dispositions permettant de relier ses parties métalliques accessibles à un conducteur de protection. La
Symbole non
obligatoire
sécurité est obtenue par l’isolation et connexion à la terre des parties métalliques de l’appareil pouvant être
sous tension en cas de défaut.
Mise à la terre obligatoire
Matériel dont les parties accessibles sont séparées des parties actives par une isolation ne comprenant que
Classe II des éléments à double isolation ou à isolation renforcée, et ne comprenant pas de dispositions permettant de
Symbole
obligatoire
relier les parties métalliques accessibles, s’il en existe, à un conducteur de protection.
La double isolation et l’isolation renforcée doivent respecter les prescriptions des distances dans l’air, ligne
de fuite et d’épaisseur d’isolant. Elles doivent être vérifiées par des tests électriques. La sécurité est obtenue
par une double isolation. Aucune partie métallique n'est reliée à la terre.
Matériel prévu pour être alimenté sous une tension ne dépassant pas les limites de la très basse tension
Classe III (T.B.T. limitée à 50V) et n’ayant aucun circuit, ni interne, ni externe, fonctionnant sous une tension supérieure
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à ces limites. Il faut distinguer les appareils à alimentation électrique interne et les appareils alimentés par
l'intermédiaire d'un transformateur séparé qui pourra être de classe 1 ou de classe II.
TYPES CARACTERISTIQUES
Tout appareil en contact avec le patient, excepté les appareils à applications
cardiaques directes. Les circuits en contact avec le patient peuvent être reliés à
Type B - Symbole Type B la terre.
Tout appareil en contact avec le patient, excepté les appareils à applications
cardiaques directes. Les circuits en contact avec le patient sont de type F‰
Type BF- Symbole Type BF (flottant).
Appareil approprié aux applications cardiaques directes. Les circuits en contact
avec le patient sont de type F‰. Le courant de fuite toléré est beaucoup plus
Type CF- Symbole Type CF faible que dans le type BF.
appareils BF et CF
protégés contre les effets des défibrillateurs
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CHAPITRE 2 :
MAINTENANCE En MILIEU Hospitalier
2.1.2 Démarche :
Phase 2 : Evaluation
Ph2.a : Analyse des risques
Du fait des obligations légales et des ressources à disposition, il est vraisemblable que des
critères de priorité doivent être définis, afin de combler progressivement les lacunes mises en
évidence par l’analyse ci-dessus. Ces critères peuvent être par exemple :
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-Parc de DM
-Criticité de ces DM
-prestation de l’hôpital
-Préconisation du fabricant
Ph2.b : Evaluation
-Identifier, lister et documenter les manquements relatifs aux exigences légales
-Identifier, lister, quantifier et documenter les lacunes du système de maintenance et les
confronter aux besoins des utilisateurs par rapport à la globalité des DM
Ph2.c : Rapport d’état :
-le rapport d’état est le document consignant les résultats de l’évaluation
Ph3.a : Consolidation
A partir de la phase précédente, une organisation doit être mise en place avec définition :
-de la structure organisationnelle (organigramme)
-des missions, responsabilités et compétences (cahiers des charges des personnes)
-des processus (responsables, input, contenu, output), tels que :
*Acquisition
*mise en service
*Utilisation
*Maintenance préventive
*Maintenance corrective
*Maintenance externe
*Réforme
-de la gestion documentaire
-gestion des modifications des processus
-gestion de la formation
-des partenaires et prestataires de service et les modalités d’intervention de chacun
-soutien logistique
Ph3.b : Manuel d’organisation
L’évolution continue du concept est décrite dans le manuel d’organisation
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La maintenance des dispositifs médicaux est abordée dans de nombreux textes officiels
(français).
L’arrêté du 3 octobre 1995, fut le premier à préciser une organisation de la maintenance
pour les matériels d’anesthésie et les dispositifs de surveillance et d’entretien per et post
opératoires.
Six ans après, le décret N° 2001-1154 étend cette organisation à un parc d’équipements plus
important : DM radiogènes et DM de classe II b et III.
2.2.a) Arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et de contrôle des
matériels et DM assurant les fonctions et actes cités aux articles D.712-43 et D.712-47 du
CSP
Ces deux textes ne sauraient pour autant occulter la nécessité d’une réflexion sur la
maintenance des dispositifs médicaux dont l’obligation de maintenance est abordée au travers
d’autres textes, ou n’est pas établie réglementairement parlant mais encouragée par l’expérience
des services :
Décret N° 2001-1 154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au
contrôle de qualité (CQ) des Dispositifs Médicaux (DM)
L’ensemble des dispositifs médicaux sont concernés par la maintenance. Les textes
réglementaires préconisent, en dehors bien sûr de la maintenance corrective, une maintenance
préventive. A travers cette maintenance qui en fait est un entretien, la fréquence est établie
par le constructeur et régit par des textes réglementaires. A titre d’exemple :
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En Conclusion :
L’exploitant définit et met en œuvre une politique de maintenance sur l’ensemble des
dispositifs médicaux qu’il exploite, quelle que soit leur classe.
Ces dispositions sont complétées par des dispositions spécifiques pour les dispositifs
médicaux soumis à obligation de maintenance.
2.3. Politique de Gestion de la Maintenance :
La maintenance préventive est une maintenance exécutée à intervalles prédéterminés ou
selon des critères prescrits et destinée à réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation du
fonctionnement d’un bien (3).
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Pour éviter tout litige, il est souhaitable au moment de l’achat de faire préciser la nature
des opérations de maintenance préventive incluses dans les prestations dues par le fournisseur
pendant la période de garantie.
Procédure d’achat
Dès la procédure d’achat, il est important de prendre en compte différents éléments qui auront
une importance dans la gestion du risque lié au DM à exploiter :
_ Marquage CE médical : Obtenir le certificat de classification européenne qui précise la classe
d’appartenance du DM.
_ Formation utilisateur et formation technique : prévoir ces formations dans le cahier des charges
en intégrant aussi le maintien à niveau du personnel.
_ Durée et conditions de garantie.
_ Visite de maintenance de fin de garantie et maintenance à effectuer après le délai de garantie :
Obtenir les protocoles et les coûts impliqués.
_ Contexte environnemental : réservation génie civil, dissipation thermique, traitement des
déchets, raccordements eau, air…
_ Dispositifs associés.
_ Interférences et contre-indications avec d’autres DM.
_ Procédures de nettoyage et de désinfection.
_ Obligations de résultats pour certains DM (Voir Qualification opérationnelle).
_ Compatibilité avec les accessoires ou les consommables d’autres marques ou marché captif.
Communication interservices
Afin de pouvoir s’assurer de la bonne utilisation des dispositifs médicaux installés, il est
important de partager les informations entre les différents services concernés :
_ Services réalisant l’achat : service biomédical, service économique, pharmacie…
_ Services utilisateurs
_ Services assurant la maintenance : service biomédical, service technique, service économique
(gestion des contrats).
_ CLIN, services d’hygiène et de stérilisation, pharmacies : procédures de retraitement des DM
(nettoyage, désinfection, stérilisation).
_ Service informatique si utilisation du réseau ou de logiciel associés au DM.
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Le système est physiquement installé sur le lieu prévu de son utilisation et, si nécessaire,
raccordé aux systèmes existants.
Les éléments suivants doivent être vérifiés :
Adéquation entre le bon de livraison et le bon de commande, aspect du modèle, état de
fonctionnement, conformité des tests effectués par la société de vérification habilitée.
Vérifier la présence :
- De la certification par rapport aux normes harmonisées : marquage CE.
- Des documents d’exploitation (notice d’utilisation, protocole de désinfection…).
- Des documents d’installation et de construction (si nécessaires).
- De la documentation technique et de la liste des pièces détachées.
Il est recommandé de tracer ces opérations en indiquant le nom des personnes qui les ont
effectuées et les procédures qu’ils ont suivies.
Le dispositif médical doit alors être intégré dans l’inventaire de l’établissement.
b_ Qualification Opérationnelle (QO).
La qualification opérationnelle consiste en la réalisation d’essais sur site par la société habilitée,
en présence des personnes qualifiées de l’établissement de santé, afin :
- De juger des performances de l’appareil par rapport au cahier des charges.
- D’aboutir aux critères d’acceptation fixés pour chaque paramètre (niveau de performance
attendu, reproductibilité) en conditions d’utilisation.
Elle est matérialisée par la remise d’une attestation par le titulaire ou par une société tierce
agréée.
Prêt d’un DM
Le service biomédical ou la direction de l’établissement doit être systématiquement informé de la
mise en prêt d’un DM. Il est alors signé une “autorisation de prêt”
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Il est donc recommandé d’utiliser le principe du RSQM, sans distinction de classe CE,
sur tous les dispositifs médicaux qui nécessitent des opérations de maintenance préventive ou
curative, de contrôle qualité, de contrôle de sécurité.
Cette uniformisation des pratiques au sein d’un même établissement doit permettre de
simplifier l’organisation à mettre en place.
Organiser la saisie et le -Qui crée le RSQM (qui définit Exhaustivité des évènements =
contrôle des Données la forme) ? Assurance de la maîtrise du
-Qui renseigne le RSQM ? risque
(quels acteurs tiennent à jour les Idée : Commencer à renseigner
données d’inventaire, de le RSQM dès le bon de
maintenance, de contrôle ?) commande
- Qui contrôle le RSQM ? -Contractualiser l’organisation
-Quels moyens de fiabilisation de la traçabilité avec les
des données intervenants extérieurs
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Le RSQM (papier ou informatique) doit être composé de trois fiches obligatoires et d’une fiche
optionnelle.
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Tout autre champ considéré comme utile peut être rajouté (documentation etc. --)
Les informations sur la formation des utilisateurs peuvent être rajoutées au RSQM, sans
caractère obligatoire.
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Cas particuliers :
_ Prêt de matériel : Si l’exploitant prête un dispositif médical à un autre établissement de santé ou
association, il reste responsable du RSQM, sauf à définir par contrat le transfert de responsabilité.
_ Dérogation d’emploi : La dérogation d’emploi consiste à autoriser l’utilisation d’un Dispositif Médical,
alors qu’il a été déclaré non-conforme suite à une opération. Il s’agit en fait de faire une analyse du
rapport risque encouru si le matériel est indisponible sur risque induit par la non-conformité.
Pour les équipements de classe IIb et III, le fabricant prévoit en général des
recommandations de maintenance préventive. Il réalise une analyse de risques qui lui permet de
définir le domaine d’utilisation du dispositif et par conséquent les types de contrôle et
maintenance à réaliser. Cependant, dans le cas où le fabricant ne précise pas de recommandations
pour un appareil soumis à obligation de maintenance, l’exploitant n’est pas dispensé de réaliser
des contrôles ou des maintenances préventives surtout lorsque cet équipement est soumis à un
usage intensif ou bien s’il fait partie des équipements vitaux pour le service.
L’analyse des risques est un des outils permettant de répondre à ce cas de figure. Elle
consiste à identifier les risques, les caractériser et les supprimer ou au moins les réduire par des
actions correctives telles que la maintenance préventive ou le contrôle qualité.
Pour cela, la norme NFX 99-172 intitulée “Gestion des risques liés à l’exploitation des
dispositifs médicaux dans les établissements de santé” précise une méthode de gestion du risque
(voir ci-dessous).
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ÉTAPE 1
Détermination du besoin d’analyse de risques pour les
équipements classés IIb
Oui
Le fabricant recommande Appliquer les recommandations
une maintenance préventive du fabricant
ou un contrôle qualité ?
Non
ETAPE 2
Déterminer le contexte d’utilisation de l’équipement : type
de service, criticité de l’équipement, usage (intensif--)
ETAPE 3
Identifier les phénomènes dangereux que peut entraîner le
dispositif lors de son utilisation (s’aider des exemples de
questions à se poser(Voir suite)
ETAPE 4
Estimer les risques encourus en fonction contexte
d’utilisation, des défaillances possibles et évaluer la
criticité du dispositif (gravité du dommage en cas de non-
disponibilité et fréquence des défaillances : AMDEC*). La
criticité du dispositif permet de s’abstenir de la
maintenance ou du contrôle qualité ?
ÉTAPE 5
Définir des actions de maintenance ou contrôle qualité
permettant de diminuer les défaillances
ÉTAPE 6
Enregistrement de l’analyse de risque dans un système de
traçabilité ‘(RSQM) et mise en place des actions décidées
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Nota : Une étude d'analyse des risques par la méthode AMDEC serait sans intérêt s'il n'y avait
un plan d'action et un suivi de sa réalisation. Après un temps défini, le groupe ou un responsable,
doit vérifier la réelle neutralisation des risques et défauts mis en évidence par l'étude AMDEC
(voir ci-dessous).
-Préventive
-Corrective
-modification
Planification de la solution
Contrôle de la solution
(opérationnelle)
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II Risque indésirable, mais tolérable seulement si sa réduction n’est pas réaliste au regard du
(7 à 11) bénéfice médical. Réduction du risque à un niveau aussi bas que raisonnablement possible
> Mise en garde sur le dispositif lui-même dans la mesure du possible et/ou formation
> Analyse avec les acteurs concernés de la possibilité de l’exploitation du DM
nt e dangereu
Gravité
Valeur
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CHAPITRE 3 :
Les Différentes formes de maintenance
3.1 Introduction
Acquisition
Mise en service
Cycle de vie d’un DM
Maintenance
préventive
utilisation Maintenance
externe
Maintenance
corrective
réforme
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Besoin
Non
Vérification
OK ?
supplémentaire
Oui
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Réclamation
Oui
documentation Non *la livraison est correcte avec tous les documents
Ok ? définis dans les conditions d’achat
Non
Test Ok ? *Chaque appareil est testé fonctionnellement. Les
éventuels défauts sont traités
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Utilisa.sûre est
elle garantie ? *étudier la brochure de l’utilisateur : instruction,
formation. Désigner d’autres utilisateurs qualifiés
Oui
Tester la fonctionnalité du DM
quant à la sécurité et aux
*Vérifier le fonctionnement d’après les données du
fabricant
performances
Ou d’après une liste de contrôle
Non Maintenance
Test OK ?
corrective
*Prendre les mesures nécessaires pour remédier au
dysfonctionnement
Oui
Dégradation des performances en
cours d’utilisation
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Les visites et interventions de maintenance préventive ont pour but de réduire les
risques de pannes et de maintenir dans le temps les performances des dispositifs biomédicaux
à un niveau proche de celui des performances initiales, dans le but d’assurer une utilisation
satisfaisante. Elles doivent donc permettre :
_ Une conservation des dispositifs médicaux en bon état de fonctionnement.
_ Une maîtrise des coûts de maintenance.
_ Un maintien en conformité avec la réglementation en vigueur.
Pour chaque appareil biomédical le protocole de maintenance et le planning sont définis par
les techniciens et les utilisateurs (personnel médical). L’entretien préventif implique
l’inspection et le remplacement des pièces usées et le contrôle à partir de plusieurs paramètres
comme :
_ Les recommandations constructeur.
_ Le temps opérationnel.
_ Les besoins cliniques.
_ Les ressources accessibles.
L’entretien préventif peut être entièrement, ou en partie, réalisé par le service biomédical, ou
bien réalisé de façon partielle ou totale par une entreprise externe au service biomédical
(souvent le fabricant du matériel avec qui un contrat de maintenance a été passé).
Toute intervention de maintenance préventive fait l’objet d’un rapport d’intervention, où les
problèmes rencontrés sont répertoriés.
_ Le service biomédical planifie les opérations de maintenance préventive et définit les tâches
à effectuer. Cette planification est communiquée au service soignant concerné.
_ Le service biomédical peut être amené à déplacer le dispositif biomédical pour en effectuer
l’entretien. Dans ce cas, il en informe le service soignant concerné.
_ La personne compétente du service biomédical réalise la maintenance préventive du
dispositif médical.
_ La personne qui réalise la maintenance préventive rédige un rapport d’intervention afin
d'assurer une bonne traçabilité.
_ Un autre rapport d’intervention est entré dans la GMAO (Gestion de Maintenance assistée
par ordinateur) afin que tous les utilisateurs du matériel puissent suivre les opérations de
maintenance.
_ Une fois la maintenance préventive achevée, un contrôle de qualité est effectué et le
dispositif médical est remis au service utilisateur.
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Echéance pour
maintenance préventive
non
Réalisation *le processus de la maintenance externe est
Maintenance
interne ? Développé dans ce qui suit
externe
oui
Exécution de la
maintenance préventive
non
Test Maintenance
OK ? corrective
oui
Définir prochaine
échéance
Utilisation du DM
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Défaut d’un DM
Identification du
dysfonctionnement
non
Maintenance
Réalisation
externe
interne ?
oui
*Maintenir le demandeur informé sur le suivi
De l’intervention
Analyse et planification
de la réparation *Eventuelle annonce de vigilance à la
personne
De contact au sein de l’établissement
Non
Réparation Réforme du
? DM
oui
non
Test OK ?
oui
Documenter
Utilisation du DM
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Décision
d’externalisation
non
Offre pour *s’il n’existe pas un contrat préétabli, le service
Contrat ?
biomédical maintenance
Demande des offres
oui
Ordre de
maintenance
non
transport?
oui
Emballage
adéquat
Maintenance Maintenance
externe sur site
Réception
Retour au processus
d’origine-maintenance
préventive-corrective
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Fin
3.8 Organisation
La répartition des tâches et des compétences au sein du service biomédical doit être
réglementé, tout comme leur positionnement et leur intégration dans l’organisation de
l’établissement.
Les différentes tâches et compétences au sein du système d’assurance-qualité (AQ) du service
Biomédical peuvent être représentées au moyen par exemple de la matrice des responsabilités
ci-dessous.
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Réalisation d’un
manuel qualité I R C C C
Mise en œuvre du
manuel qualité H R I I
Planification de la
maintenance (I) H R C H
Délégation des
compétences H R C I
Les cahiers des charges fixent les tâches, les compétences et les responsabilités. Raison pour
laquelle le service Biomédical devrait les avoir a disposition ou les rédiger.
Les tâches du service Biomédical et des utilisateurs doivent être clairement réparties comme
par exemple en ci-dessous :
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Autant que possible, l’ECME ne doit pas être à l’origine d’une mesure fausse; dans le cas
contraire, les conséquences pour les utilisateurs et les patients peuvent se révéler
catastrophiques.
Aussi, la mise en place d’ECME déclenche des contraintes fortes de gestion de ces
matériels : ils doivent faire l’objet d’une maintenance irréprochable et d’un suivi permanent,
attentif et d’une traçabilité totale. Cette traçabilité peut être assurée soit par l’affectation d’un
ECME à un technicien (dans ce cas, l’identification du technicien intervenant permet de
remonter à l’ECME utilisé), soit par l’identification de l’ECME utilisé au niveau du rapport
d’intervention et de la GMAO (Gestion de maintenance assistée par ordinateur) ou encore par
l'utilisation du logiciel de l'ECME qui intègre le code inventaire des DM contrôlés.
Régulièrement les ECME doivent être calibrés voire étalonnés auprès d’organismes
agréés. Les certificats d’étalonnage sont à conserver précieusement. La découverte d’un
défaut ou d’un dysfonctionnement d’un appareil de test, non détecté par le système d’auto-
calibration de cet appareil, devra entraîner la vérification de tous les dispositifs médicaux (ou
d'un échantillon représentatif) réglés ou contrôlés avec cet ECME défectueux, d'où l’intérêt de
la bonne tenue du RSQM (Registre de Sécurité, de Qualité et de Maintenance).
Si toutes ces conditions sont réunies et respectées, les ECME permettent une meilleure
prise en charge des phases de maintenance, de contrôle de performance et de contrôle qualité
des Dispositifs Médicaux (DM).
3- LES SPÉCIALISTES
Testeurs de ventilateur, fantômes pour la radio ou l’échographie, testeur de générateur de
dialyse, testeur d’halogénés, etc.
Ces équipements sont destinés à des techniciens “spécialisés” qui disposent d’un parc
suffisamment important pour valoriser le testeur.
4_ LE SIMULATEUR DE PATIENT ET LE TESTEUR DE PARAMÈTRES (PRESSION,
DÉBIT, TEMPÉRATURE)
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3.9.2.a) définition :
Le marquage est l’ensemble des moyens (étiquettes, inventaire, etc--) utilisés pour
identifier un DM. La traçabilité est l’ensemble des moyens utilisés pour documenter la
maintenance (étiquettes de péremption, historique, GMAO, etc--). Dans ce cas l’exploitant
enregistre les opérations de maintenance, de contrôle de qualité ou de sécurité (registre de
sécurité, de qualité et de maintenance RSQM) qui sont réalisées sur un DM depuis son
acquisition jusqu’à sa réforme.
3.9.2.b) objectifs :
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Le DM peut être étiqueté afin de s’assurer d’une bonne traçabilité. Cette identification doit
être unique et univoque. L’étiquetage doit pouvoir résister aux différents agents chimiques
couramment utilisés en exploitation.
Outre cet étiquetage permanent, le DM pourra comporter des étiquettes temporaires
permettant la gestion du calendrier de la maintenance préventive.
3.9.5 Achats
Ceux-ci concernent l’ensemble des procédures à appliquer pour l’achat ou
l’approvisionnement du matériel et les prestations de service nécessaires à la maintenance. Il
doit être distinct de la participation à l’achat de DM. Les objectifs visés sont de régler les
achats.
3.9.6 Formation
Ce sont les moyens mis en œuvre pour amener les collaborateurs au niveau de
compétence souhaité. Les objectifs sont d’assurer que les collaborateurs disposent des
compétences adéquates à la tâche confiée.
Grâce à la classification en niveaux de connaissance spécifiques des DM, le schéma de
formation ci-dessous peut être appliqué :
-formation auprès du fabricant avec certificat d’aptitude
-formation auprès des techniciens du service d’entretien du fabricant (formation sur
place)
-formation interne sur le DM
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CHAPITRE 4 :
Gestion de maintenance assistée par ordinateur : GMAO
4.1 introduction:
Fenêtre principale
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