Cours 001
Cours 001
Cours 001
2ème année
J-G MBIANGA
Présentation de la
comptabilité analytique
• Elle considère l'entreprise en tant Elle étudie l'entreprise en tant que lieu de
qu'agent économique au centre d'un transformation.
réseau constitué d'autres agents.
Elle est obligatoire et enfermée dans un Elle est facultative et son organisation est
cadre légal (loi comptable, décret totalement libre au sein de l'entreprise et
d'application, plan comptable fonction des conditions internes
général...). d'exploitation.
Elle a une valeur probante vis à vis des Il s'agit d'un document interne sans aucune
tiers. obligation de communication aux tiers.
Elle permet de présenter la situation • Elle permet :
patrimoniale de l'entreprise et de - la détermination de coûts divers selon les
donner le résultat global de l'activité critères d'analyse retenus,
d'un exercice. - le calcul de résultats analytiques par
produits,
- la fixation de coûts standard,
- les calculs de rentabilité.
Elle est destinée : Elle est surtout utilisée à l'intérieur de
aux actionnaires, l'entreprise par :
aux tiers :
. les banquiers, - la direction générale, ^
. les salariés (dans certains cas), - les responsables des différentes
. l'Etat et les administrations, fonctions,
. les fournisseurs... - les contrôleurs de gestion.
• Sa périodicité est en général annuelle • Sa périodicité est plus courte (mensuelle).
(parfois semestrielle). u «U-U-v- ~b ff ïrW K&-«3î^
• Elle est historique et fournit des • Elle est à la fois historique et prévisionnelle.
informations a posteriori.
V
La même méthode est applicable aux produits.
Exemples :
- de charges supplétives :
la rémunération de l'exploitant individuel, par exemple, ou la
rémunération fictive des capitaux propres investis.
La méthode du direct costing ou méthode du coût variable est fondée sur la distinction entre
charges variables et charges fixes. La méthode consiste à n'imputer aux produits que les
charges variables, que celles-ci soient directes ou indirectes aux produits ; les charges fixes
étant considérées comme des charges de « période ».
La méthode fait une distinction fondamentale entre les coûts fixes et les coûts variables, car
elles ne se comportent pas de la même manière.
Les charges fixes sont indépendantes du niveau d'activité ou de production, alors que les
charges variables augmentent en fonction du volume d'activité ou du volume de production.
II existe une troisième catégorie de coûts qui contiennent des charges fixes et des charges
variables ; ce sont les charges mixtes ou semi-variables (la rémunération de la force de vente
par exemple qui peut comprendre une part fixe et une part variable, les charges d'électricité
ou de téléphone qui comprennent généralement une part fixe, l'abonnement, et une part
variable, les consommations).
N.B : Le terme de coût fixe ici n'est justifié que si chaque unité produite concerne toujours le
même niveau d'activité. Autrement les coûts fixes varient par palier en raison de l'extension
des capacités
Le direct costing est une méthode qui consiste à n'imputer aux produits que les seules charges
variables, ce qui permet de dégager une marge sur coûts variables par produit.
Les charges fixes sont ensuite retirées globalement de l'ensemble des marges de façon à
obtenir le résultat analytique. Les charges fixes sont considérées comme des charges de
période avec cette méthode et doivent être supportées par les seuls produits vendus. Les
stocks de produits finis et de produits en-cours sont donc valorisés aux seuls coûts variables.
Contrairement à la méthode du coût complet, il n'y a pas de stockage des charges de structure
avec cette méthode.
On distingue deux types de direct costinge : le direct costing simple et le direct costing
évolué.
a) Formule du direct costing simple
Certaines charges de structure peuvent être propres à une activité ou spécifiques à un produit,
ce qui amène à distinguer une deuxième formule du direct costing : le direct coting ou
méthode des coûts spécifiques.
- La méthode du direct costing évite une répartition arbitraire des charges fixes qui sont
retirées globalement de l'ensemble des produits pour deux raisons : (1) on considère qu'elles
sont liées à la seule existence de l'entreprise, et (2) et que les charges fixes indirectes ne
peuvent être imputées aux produits, à défaut d'utiliser des clés de répartition arbitraires.
Le seuil de rentabilité pour une période donnée est le volume d'activité exprimé en quantité
ou en valeur que l'entreprise doit réaliser pour ne réaliser ni perte, ni profit. Au seuil de
rentabilité, le bénéfice est nul et le chiffre d'affaires est égal à la somme des charges variables
et des charges fixes. Le seuil de rentabilité peut également être défini comme le niveau
d'activité pour lequel la marge sur coûts variables est égale aux charges fixes.
On sait que : B = pQ - vQ - CF
Avec p = le prix de vente unitaire, v = le coût variable unitaire,
En mettant Q en facteur, on a : B = (p-v) Q - CF , avec (p-v) la marge sur coût variable
unitaire.
Au seuil de rentabilité, B = 0,
En mettant ÇA en facteur, on a : B = (1-a) ÇA - CF, avec (1-a) qui est le taux de marge.
Au seuil de rentabilité, B = 0, et on a donc ÇA* = CF / (l-a)| , c'est le seuil de rentabilité
exprimé en valeur.
Remarque : Le seuil de rentabilité peut aussi s'exprimer en terme de durée au bout de laquelle
l'entreprise couvre ses coûts fixes par sa marge sur coût variable pour un chiffre d'affaires
donné. On considère généralement pour cela que le chiffre d'affaires est réalisé au bout de 12
mois et le seuil de rentabilité au bout de X mois, d'où la règle de trois suivante :
ÇA -> 12 mois
SR •» X mois,
1. Définition
La méthode des coûts complets consiste à imputer la totalité des charges de l'entreprise aux
coûts de revient. Elle repose sur la distinction des charges directes et indirectes, reclassées en
coûts par fonctions (définies selon le cycle d'exploitation de l'entreprise). Les coûts de revient
de produits ou de prestations de services représentent tout ce qu'ils ont coûté au cours du
cycle d'exploitation, lorsqu'ils ont atteint le stade final, distribution incluse.
Remarque: dans la mesure où il s'agit du coût de production des produits vendus, il est
essentiel, en présence de stock de ne pas prendre comme composante du coût de revient le
coût de production des produits finis pendant la période (ou le coût d'achat des produits
achetés pour une entreprise commerciale), mais celui des produits vendus, ce qui nécessite
une évaluation des sorties de stocks.
Afin de limiter l'arbitraire de la séparation des charges indirectes entre les coûts et d'unifier
les méthodes utilisées par les entreprises, le PCG propose une analyse de ces charges au sein
d'unités homogènes appelées centres d'analyse. C'est la seconde étape du calcul.
Un centre d'analyse correspond à une division d'ordre comptable de l'entreprise. C'est une
division dans laquelle sont groupés, préalablement à leur imputation aux coûts des produits,
les éléments de charges indirectes. Cette division comptable peut correspondre à une
fonction de l'entreprise (l'administration, la gestion du personnel, etc.) ou à un service ; on
parle alors de centre de travail (ex : service approvisionnement, atelier X, atelier Y, service
de distribution, etc).
Le centre d'analyse doit être choisi de manière à ce que les charges indirectes qu'il regroupe
présentent un caractère d'homogénéité. L'homogénéité du centre d'analyse signifie que l'on
doit pouvoir mesurer l'activité du centre par une unité physique appelée unité d'œuvre.
Exemple i l'heure machine, l'heure ouvrier, le kg de matières consommées, etc.
Remarque : lorsque le calcul d'une unité d'œuvre est impossible, on calcule un taux de frais
en fonction d'une assiette conventionnelle exprimée en euros pour la répartition des frais du
centre concerné.
Ce taux de frais donne en fait le coût du centre pour un euro d'assiette, on peut aussi
l'exprimer en pourcentage.
Lorsque l'activité d'un centre d'analyse peut être mesurée par une unité d'œuvre, on parle de
centre opérationnel. Le recours à une "unité d'oeuvre" ou à "un taux de frais" amène le PCG à
faire une distinction entre les centres opérationnels et les centres de structure.
- Les centres opérationnels sont des centres d'analyse dont l'activité peut être mesurée par
une unité d'œuvre (centres approvisionnement, Etudes techniques et recherches,
production, distribution, etc.). Elles sont en charge des activités proprement dites de
l'entreprise.
Les centres de structure sont des centres d'analyse pour lesquels il n'est pas possible de
mesurer l'activité par une unité physique. Leurs fonctions sont communes à l'entreprise
dans son ensemble (centres administration, financement, etc.).
Les diverses destinations des coûts des centres, lors de leurs imputations conduisent à une
classification des centres d'analyse. On distingue ainsi les centres auxiliaires et les centres
principaux :
-2-
1) Les centres auxiliaires sont des centres dont les coûts sont imputés à d'autres centres
d'analyse et non aux produits (y compris à d'autres centres auxiliaires éventuellement).
D'après le PCG, ce sont généralement :
2) Les centres principaux sont des centres dont les coûts sont imputés aux coûts et aux coûts
de revient des produits. Exemple : imputation aux coûts d'achat, imputation aux coûts de
production, imputation aux coûts de revient.
La mise en œuvre de la méthode des centres auxiliaires se déroule en trois phases. La première
phase correspond à la répartition primaire ou l'attribution des charges indirectes aux centres
principaux et auxiliaires. Celle-ci se fait :
^> soit par répartition, si on utilise les clés de répartition entre les centres (ex ; :
répartition de la consommation d'électricité proportionnellement aux nombre d'ampoules, ou
aux surfaces).
Ici, les coûts des centres auxiliaires sont répartis successivement entre les différents centres
bénéficiaires des prestations sans retour en arrière. Il importe pour ce faire de disposer les
centres auxiliaires dans le tableau de répartition dans l'ordre des prestations.
Exemple : soit trois centres auxiliaires : P pour " gestion du personnel ", M pour " gestion des
matériels ", et T pour " Transport ". Après répartition primaire, les totaux des frais enregistrés
pour ces centres sont respectivement de 15000 €, 6000 € et 4000 €. Le centre P fournit 20% de
son activité au centre M et 10% au centre T, qui à son tour fournit 5% de son activité au centre
M.
-3-
Présentation du tableau de répartition
II y a transfert réciproques lorsqu'un centre auxiliaire fournit des prestations à un autre centre
auxiliaire dont il reçoit lui-même des prestations. La détermination des prestations réciproques
nécessite un calcul spécifique (mise en équation des transferts) pour déterminer le montant des
charges réelles à répartir.
Soit X = le total des frais du centre logistique, après répartition secondaire, prestations
réciproques incluses,
et Y — le total des frais du centre administration, après répartition secondaire, prestations
réciproques incluses,
X= 10 000 + 0,1 Y
Y = 22 500 + 0,2 X
-4-
X - 10 000 + 0,1 (22 500 + 0,2 X)
Y = 22 500 + 0,2 X
X =12250 +0,02 X
Y = 22 500 + 0,2 X
0,98 X= 12250
Y = 22 500 + 0,2 X
La troisième phase concerne l'imputation des charges indirectes aux produits sur la base des
coûts d'unités d'œuvre ou des taux de frais, déterminés dans le tableau de répartition et
consommés par chaque produit.
La détermination des coûts de revient par produits ou segments d'activité se fait à travers le
calcul des coûts par fonction.
a) coût d'achat
ACHAT DE MATIERES
+ CHARGES DIRECTES D'APPROVISIONNEMENT
+ FRAIS DU CENTRE APPROVISIONNEMENT
= COUT D'ACHAT DES MATIERES ACHETEES
-5-
b) coûts de production
-6-
ESTP
2ème année
J-G MBIANGA
Imputation
b. Etape 2
Les sections principales sont celles dont les frais s'imputent aux coûts
des produits.
A REMARQUES :
• Les prestations des sections auxiliaires vers les autres sections peuvent
être sans réciprocité ou avec réciprocité. Dans ce dernier cas, la
réciprocité n'existe qu'entre sections auxiliaires (résolution par des
méthodes mathématiques).
c. Etape 3
Récapitulation
Répartition primaire
i i i i i i
Sections Sections
auxiliaires principales
Répartition
secondaire
Affectation
Totaux après
répartition
secondaire
Nature de l'U.O. X X X X
Nombre d'U.O. X X X X
Coût de l'U.O. X X X X
Imputation
Charges
Charges directes par chaque produit indirectes
consommées consommées
5°) Détermination des coûts de revient :
ACHATS DE MATIERES
+ CHARGES DIRECTES D'APPROVISIONNEMENT
4- FRAIS DU CENTRE APPROVISIONNEMENT
= COUT D'ACHAT DES MATIERES ACHETEES
INVENTAIRE PERMANENT
:DES MATIERES
INVENTAIRE PERMANENT
•DES PRODUITS FINIS
Remarque :
- 7-
RESEAU DE CALCUL DES COUTS
COMPTABILITE COMPTABILTE
Pré-tri ANALYTIQUE
GENBtALE
I Produits
ou / et
l _ _!_ _ Tri Services
i Charges non I
I incorporabies
1
Charges
ou
AFFECTATION
COÛTS
*— DIRECTS
Charges - Mat Prem
-MOD
par Charges - Autres
nature incorporabies
Charges
(Oasse 6 ou
djPCG) COÛTS B
INDIRECTS
TABLEAU
. DE
REPARTITION
Frais
Réf. Date
généraux
Charges
supplétives
REPARTITION
IMPUTATION