Chap9 PDF
Chap9 PDF
Chap9 PDF
Terminale S1
Chapitre 9 : Nombres complexes
1
Table des matières
I Chapitre 9 : Nombres complexes 3
I.A Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.B Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.B.1 Forme algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.B.2 Représentation graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.C Opérations sur les nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.C.1 Addition et multiplication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.C.2 Inverse d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.C.3 Nombre conjugué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.C.4 Module d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.D Argument d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.E Forme exponentielle d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.F Résolution dans C d’équations du second degré à coefficients réels . . . . . . . . . 10
I.G Interprétation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.H Nombres complexes et transformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.H.1 Ecriture complexe d’une translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.H.2 Ecriture complexe d’une rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.H.3 Ecriture complexe d’une homothétie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2
I Chapitre 9 : Nombres complexes
I.A Introduction
Rappels et découverte
Pour tout réel k, il existe un unique nombre réel dont le√cube est k.
3 1
Ce nombre est appelé√ racine cubique de k . Il est noté k ou aussi k 3 .
On a par exemple 8 = 2 parce que 23 = 8.
3
Au XVIème siècle, Jérôme Cardan, confronté à la résolution des équations du troisième degré,
de la forme x3 = px + q donne la formule suivante appelée formule de CARDAN : lorsque
q2 p3
− ≥ 0, l’équation a pour solution
4 27
s r s r
2 3
3 q q p 3 q q2 p3
x= + − + − −
2 4 27 2 4 27
3
Les différents ensembles de nombres
– N est l’ensemble des entiers naturels. C’est l’ensemble des entiers positifs ou nuls.
– Dans N l’équation x + 1 = 0 n’a pas de solution.
Cette équation a une solution notée -1 , cette solution est un élément de l’ensemble Z .
Z est l’ensemble des entiers relatifs. C’est l’ensemble des entiers positifs, négatifs ou
nuls.
Z contient N , c’est-à-dire que N est contenu dans Z , ce que l’on note N ⊂ Z .
– Dans Z l’équation 2x = 1 n’a pas de solution.
1
Cette équation a une solution notée − , cette solution est un élément de l’ensemble
2
Q.
Q est l’ensemble des nombres rationnels.
p
C’est l’ensemble de tous les nombres de la forme avec p ∈ Z et p ∈ Z∗ . Q contient
q
Z . On a donc N ⊂ Z ⊂ Q .
– Dans Q l’équation x2 = 2 n’a pas de solutions.
√ √
Cette équation a deux solutions notées 2 et − 2 , ces solutions sont des éléments de
l’ensemble R.
R est l’ensemble des nombres réels. C’est l’ensemble des abscisses de tous les points
d’une droite.
R contient Q . On a donc N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R.
– Dans R l’équation x2 = −1 n’a pas de solutions.
Cette équation a deux solutions notées i et −i , ces solutions sont des éléments de
l’ensemble C .
C est l’ensemble des nombres complexes.
C’est l’ensemble des nombres de la forme a + bi avec a ∈ R et b ∈ R.
C contient R . On a donc N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C .
I.B Définitions
I.B.1 Forme algébrique
Définition 1:
Il existe un ensemble noté C, appelé ensemble des nombres complexes qui possède
les propriétés suivantes :
– C contient l’ensemble des nombres réels.
– L’addition et la multiplication des nombres réels se prolongent aux nombres complexes
et les règles de calcul restent les mêmes.
– Il existe un nombre complexe noté i tel que i2 = −1.
– Tout nombre complexe z s’écrit de manière unique z = x + iy avec x et y réels.
L’écriture z = x + iy avec x et y réels est appelée forme algébrique du nombre complexe
z.
x est la partie réelle de z, notée Re(z), y est la partie imaginaire de z notée Im(z).
4
Théorème 1
Soit x, y, x′ et y ′ des nombres réels,
x + iy = x′ + iy ′ équivaut à x = x′ et y = y ′ .
x + iy = 0 équivaut à x = 0 et y = 0.
Cela signifie qu’un nombre complexe s’écrit de manière unique sous forme algèbrique.
Définition 2:
Soit z = x + iy et z ′ = x′ + iy ′ (x, y, x′ et y ′ réels).
La somme de z et de z ′ est le complexe z + z ′ = (x + x′ ) + i(y + y ′ ).
Le produit de z et de z ′ est z.z ′ = (xx′ − yy ′ ) + i(xy ′ + x′ y).
En effet z.z ′ = (x + iy)(x′ + iy ′ ) = xx′ + ixy ′ + ix′ y + i2 yy ′ = xx′ − yy ′ + i(xy ′ + x′ y).
Remarque : Les identités remarquables sont valables dans C. On a alors pour tous z et z ′
complexes,
z 2 + z ′2 = z 2 − i2 z ′2 = (z − iz ′ )(z + iz ′ ).
Remarque : Soient M d’affixe z et M ′ d’affixe z ′ des points du plan complexe.
z + z ′ est l’affixe du point P tel que OM P M ′ est un parallélogramme.
5
P (z + z ′ )
M ′ (z ′ )
M (z)
−
→
v
O −
→
u
Proposition 1:
Deux points A et B du plan complexe ont pour affixes respectives zA et zB .
−−
→
L’affixe du vecteur AB est zB − zA .
−−→ 1 −→ −−→
dem : On a OG = (αOA + β OB) et le résultat en découle en passant aux affixes.
α+β
Théorème 2
Tout nombre complexe non nul z, écrit sous forme algébrique z = x+iy, admet un inverse,
1 1 x − iy
noté , et : = 2 .
z z x + y2
En effet, on remarque que pour tout nombre complexe non nul z = x + iy, (x + iy)(x − iy) =
6
x2 − i2 y 2 = x2 + y 2 .
1 1 x − iy x − iy
On a alors = = = 2 .
z x + iy (x + iy)(x − iy) x + y2
Définition 3:
Soit z un nombre complexe, z = x + iy.
Le nombre conjugué de z, noté z̄, est le nombre complexe x − iy.
−
→
v
O −
→
u x
−y
M ′ (z)
par la symétrie par rapport à l’axe des abs-
cisses.
Proposition 3:
z est un nombre complexe.
1. z est réel équivaut à z̄ = z.
2. z est imaginaire pur équivaut à z̄ = −z.
7
Proposition 4:
Soit z l’affixe d’un point M dans le plan complexe.
1. z̄ est l’affixe du symétrique de M par rapport à l’axe des abscisses.
2. −z est l’affixe du symétrique de M par rapport au point O.
3. −z̄ est l’affixe du symétrique de M par rapport à l’axe des ordonnées.
Proposition 5:
Pour tous nombres complexes z et z ′ :
(1) z + z ′ = z + z ′ (2) z = z
1 1
(3) zz ′ = zz ′ (4) pour z 6= 0, =
z z
z z
(5) pour z ′ 6= 0, = (6) pour n ∈ Z, z n = z n .
z′ z′
z + z̄ z − z̄
Remarque : Pour tout nombre complexe z, on a les relations Re(z) = et Im(z) = .
2 2i
Définition 4:
z est un nombre complexe, z = x p + iy (x et y réels). Le module de z est le nombre réel
positif noté |z| et défini par |z| = x2 + y 2 .
M (z)
y
p
|z| = x2 + y 2
−
→
v
O −
→
u x
Remarques :
1. Si z est un nombre réel, le module de z correspond à la valeur absolue de z.
2. |z| = 0 équivaut à z = 0 car OM = 0 équivaut à O = M .
3. zz̄ = x2 + y 2 = |z|2 .
8
Propriétés du module
Pour tous nombres complexes z ∈ C et z ′ ∈ C :
1. |z| = |z|
2. | − z| = |z|
3. |z + z ′ | ≤ |z| + |z ′ | (inégalité triangulaire)
4. |zz ′ | = |z||z ′ |
z |z|
5. ′ = ′ , z ′ 6= 0
z |z |
6. ∀n ∈ Z, |z n | = |z|n (z 6= 0 si n ∈ −N)
Définition 5:
z est un nombre complexe non nul d’image M , z = x + iy (x et y réels). Une mesure de
−−→
l’argument de z est un nombre réel noté arg(z) et défini par arg(z) = (−
→
u ; OM ).
M (z)
y
−−→
−
→
v arg(z) = (−
→
u ; OM )
O −
→
u x
Propriétés de l’argument
Pour tout nombre complexe z 6= 0 :
1. arg(z) = −arg(z)
2. arg(−z) = arg(z) + π
3. arg(zz ′ ) = arg(z) + arg(z ′ )
z
4. arg ′ = arg(z) − arg(z ′ )
z
5. ∀n ∈ Z, arg(z n ) = n × arg(z)
9
Définition 6: -Forme exponentielle d’un nombre complexe non nul
Pour tout nombre complexe z 6= 0, de module ρ et d’argument de mesure θ, on pourra
écrire :
z = ρeiθ
Proposition 6:
1. |eiθ | = 1
2. arg(eiθ ) = θ
′ ′
3. eiθ eiθ = ei(θ+θ )
eiθ ′
4. iθ′ = ei(θ−θ )
e
5. eiθ = e−iθ
n
6. ∀n ∈ Z, eiθ = eniθ
Proposition 7:
L’équation az 2 + bz + c = 0 (a, b et c réels, a 6= 0) admet des solutions dans C.
Soit ∆ = b2 − 4ac le discrimant du trinôme.
b
1. Si ∆ = 0 : une solution réelle égale à −
2a
2. Si ∆ 6= 0 : deux solutions distinctes :
√ √
−b − ∆ −b + ∆
– réelles si ∆ > 0 : et ;
2a 2a √ √
−b −∆ −b −∆
– complexes conjuguées si ∆ < 0 : +i et −i
2a 2a 2a 2a
Démonstration
" : La #forme canonique du trinôme az 2 + bz + c (a, b et c réels, a 6= 0) est
2
b ∆
a z+ − 2 .
2a 4a
Si ∆ ≥ 0, on retrouve les résultats vus en première. √ 2
Si ∆ < 0, alors −∆ > 0. On pose δ = −∆. On peut écrire δ = ( δ)
2 √ !2
2 √ !2
b δ b δ
On a alors : az 2 + bz + c = a z + + = a z + − i2
2a 2a 2a 2a
√ ! √ !
b δ b δ
az 2 + bz + c = a z + −i z+ +i .
2a 2a 2a 2a
√ √
b δ b −∆
Les solutions de l’équation sont donc − + i =− +i et
√ √ 2a 2a 2a 2a
b δ b −∆
− −i =− +i .
2a 2a 2a 2a
10
Proposition 8:
Soient A, B et C trois points distincts d’affixes respectives a, b et c.
c−a −−
→ −→ AC
Si on note Z = alors arg(Z) = (AB; AC) et |Z| = .
b−a AB
Il est en effet évident que le module d’un quotient est égal au quotient des modules et |c−a| = AC
et |b − a| = AB.
De même, l’argument d’un quotient est égal à la différence des arguments et on peut remarquer
que :
−→ −
−→
arg(c − a) − arg(b − a) = (−
→
u ; AC) − (−
→
u ; AB)
donc
c−a −→ −−
→ →
arg( ) = (−
→
u ; AC) + (AB; −
u)
b−a
d’où
c−a −−→ −→
arg( ) = (AB; AC)
b−a
Proposition 9:
−
→
w est un vecteur d’affixe b.
L’écriture complexe de la translation de vecteur −
→
w , qui transforme M (z) en M ′ (z ′ ) est
z ′ = z + b.
M ′ (z ′ )
−
→
w
M (z)
−
→ ′
v w (M ) = M
→
t−
O −
→
u
−−−→ →
dem : t est la translation de vecteur − →w ; M ′ = t(M ) équivaut à M M ′ = −
w , c’est à dire z ′ −z = b
où z et z ′ sont les affixes respectives de M et M ′ .
11
Proposition 10:
Ω est un point d’affixe ω et θ un réel. L’écriture complexe de la rotation de centre Ω et
d’angle de mesure θ, qui transforme M (z) en M ′ (z ′ ) est z ′ − ω = eiθ (z − ω).
M ′ (z ′ )
M (z)
−−→ −−→
−
→
v θ = (ΩM ; ΩM ′ )
O −
→
u
−−→ −−→
R est la rotation de centre Ω et d’angle de mesure θ ; M ′ = R(M ) équivaut à (ΩM ; ΩM ′ ) = θ
et ΩM ′ = ΩM . −−→ −−→
On note z et z ′ les affixes respectives de M et M ′ , l’affixe de ΩM ′ est z ′ − ω, celle de ΩM est
(z − ω).
Donc M ′ = R(M ) équivaut à z ′ − ω = eiθ (z − ω).
Proposition 11:
Ω est un point d’affixe ω et k un réel non nul. L’écriture complexe de l’homothétie de
centre Ω et de rapport k, qui transforme M (z) en M ′ (z ′ ) est z ′ − ω = k(z − ω).
M ′ (z ′ )
M (z)
Ω
−−→′ −−→
−
→
v ΩM = k.ΩM
O −
→
u
−−→ −−→
h est l’homothétie de centre Ω et de rapport k ; M ′ = h(M ) équivaut à ΩM ′ = kΩM .
−−→ −−→
On note z et z ′ les affixes respectives de M et M ′ , l’affixe de ΩM ′ est z ′ − ω, celle de kΩM est
k(z − ω). Donc M ′ = h(M ) équivaut à z ′ − ω = k(z − ω).
12