Epistemologie 11
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Études
Sadok Hammami
Institut de Presse et des Sciences de l’information
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sur l’identité de cette (inter) discipline, ses rapports aux autres disciplines,
ses objets, ses méthodes et ses modèles théoriques. Les chercheurs arabes,
esquivant consciemment ou inconsciemment, ces problèmes font comme si
ils appartiennent à une discipline stabilisée.
Cette réflexion que nous proposons sur l’état actuel de la recherche
arabe sur les médias et la communication et plus particulièrement sur le sta-
tut des SIC s’organisera autour de quatre axes :
− D’abord, nous engagerons une analyse de l’état actuel des SIC dans le
monde arabe. Nous nous appuierons, dans ce sens, sur une série de réflexions
sur les SIC réalisées par des chercheurs arabes au cours des années 80 et 90.
Nous tenterons dans ce sens d’inventorier et de décrire ce que nous appelons
les logiques responsables de l’éclatement du champ des SIC dans le monde
arabe. On pourrait cependant nous contester le choix du monde arabe (et
non la Tunisie ou le Maghreb) comme cadre d’observation des savoirs et des
pratiques des SIC. Ce choix s’impose, en réalité, naturellement. Le cadre natio-
nal de la Tunisie par exemple n’est pas pertinent pour parler des SIC. Les cher-
cheurs tunisiens, dont une minorité publie en France, se positionnent surtout
dans un cadre arabe et rarement dans un contexte maghrébin. Les probléma-
tiques et les préoccupations des chercheurs tunisiens, qui publient plutôt en
langue arabe, s’inscrivent dans le contexte arabe.
− Nous tenterons ensuite de définir les orientations générales d’une
réflexion épistémologique sur les possibilités d’une reconstitution des SIC
dans le monde arabe. Cette réflexion concerne à la fois les pratiques indivi-
duelles et collectives des chercheurs. Sur le plan individuel d’abord, ces orien-
tations générales concernent le travail épistémologique sur les concepts, les
modèles théoriques, les méthodologies qu’utilisent le chercheur. En effet, la
communication doit émerger comme « objet de pensée » : « La communication
est un fait social et politique majeur qu’il convient d’analyser de façon critique,
comme un fait, qui pour n’être pas récent –tant s’en faut- n’en montre pas moins,
aujourd’hui, les signes d’un développement tout à fait particulier. Il s‘agit d’un
ensemble de concepts, de méthodes, de nature à appréhender, dans toute sa
dimension théorique, un fait auquel nous voudrions rendre toute son ampleur
et toute son importance, pour ne pas le réduire à un marché ou à un ensemble
d’illusions ou de supercheries. La communication devrait devenir un objet de pen-
sée »(3).
Les démarches collectives sont essentielles pour la communauté des
chercheurs et le développement scientifique des disciplines. Elles s’incarnent
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Experts ou chercheurs ?
L’absence et la faiblesse des mécanismes institutionnels de la recherche
dans le monde arabe raréfient à l’extrême les opportunités de recherche.
Toutefois, les chercheurs sont sollicités par des institutions publiques natio-
nales (administrations publiques…) ou panarabes telles que l’Union de la
Radiodiffusion arabe (ASBU) et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture
et les Sciences (ALECSO), etc., qui commandent des études dans le cadre de
programmes ponctuels ou pour alimenter leurs revues spécialisées. Les con-
traintes objectives propres à ces institutions ont favorisé les approches d’exper-
tise dont la finalité est la production d‘un discours lisible pour les décideurs.
Médias et communication
Les chercheurs arabes ont souvent privilégié l’étude des médias (institu-
tions, discours, effets) à l’étude de la communication. La création tardive des
départements de communication illustre cette préférence pour la formation
aux métiers du journalisme. Mais cette situation peut aussi s’expliquer par
l’intérêt tardif des entreprises privées et du secteur public pour la communi-
cation comme technique de gestion.
La communication est encore une question sous-analysée, relativement
ignorée’(comme phénomène globale, historique, technique, culturelle, socia-
le, symbolique) ou étudiée uniquement sous l’angle des effets de la commu-
nication publique et d‘entreprise sur les publics. En ce sens les chercheurs
s’intéressent plutôt aux effets des discours publicitaires ou aux dimensions
techniques des relations publiques.
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montré les logiques qui empêchent leur émergence comme discipline. Les
démarches réflexives qui soumettent les modèles et les concepts théoriques
à l’examen critique nous semble un des enjeux majeurs, constamment esqui-
vés par les chercheurs arabes qui ont substitué la revendication « identitaire »
à l’examen épistémologique des modèles et des concepts : « Nous voulons
dépasser, écrit Mohammed Hemdane, les modèles théoriques préétablis et
enrichir notre discipline par les résultats de recherches qui sont conformes à nos
réalités, à nos besoins et à nos aspirations » . Cette « nouvelle école de recherche
spécifique en sciences de l’information et de la communication » que réclame
Mohammed Hamdane, est pourtant prisonnière de la promesse d’un dépas-
sement qui ne s’est jamais réalisé et qui devrait être fondé d’abord sur la
reconnaissance individuelle et collective de la nécessité des démarches
réflexives. L’empirisme identitaire explique la dispersion et l’éparpillement des
chercheurs arabes : « Les centres d’intérêt des chercheurs tunisien, arabes et afri-
cains en Sciences de l’information et de la communication sont divergeants et
disparates : recherches théoriques et appliquées, méthodologies basées sur les
documents ou sur le travail sociologique de terrain, analyse des médias écrits
ou audiovisuels. Aucune vision stratégique et aucune priorité ne se dégagent à
travers ces recherches. On ne peut pas parler d’une école de recherche spécifique
dans notre champs d’investigation scientifique…»(13)
Sur quelles bases faut-il donc engager le travail individuel et collectif de
construction de la discipline des SIC dans le monde arabe. Nous nous appuie-
rons, pour esquisser les réponses à cette question, sur l’exemple français. Outre
la proximité culturelle et scientifique du cas français pour les chercheurs tuni-
siens et maghrébins, l’exemple des SIC en France montre de façon très instruc-
tive les modalités individuelles et collectives, scientifiques et institutionnelles
de la construction, du fonctionnement et de la légitimation des SIC comme
discipline.
Cette démarche comparatiste nous parait essentielle. Non seulement,
elle peut nous aider à repérer les outils d’un diagnostic plus poussé de la
situation des SIC dans le monde arabe, mais elle est inhérente aussi aux pro-
cessus mêmes des emprunts théoriques et méthodologiques qu’effectuent
en permanence les chercheurs tunisiens, maghrébins et arabes sans qu’ils
soient souvent conscients et informés des conditions de production, de cri-
tiques et de dépassement des savoirs théoriques et méthodologiques qu’ils
exploitent.
Le cas des SIC en France est d’autant plus intéressant qu’il nous permet
de comprendre comment une discipline acquiert progressivement sa légiti-
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mité. Celle-ci est fondée d’abord sur les apports de la discipline à la compré-
hension théorique des phénomènes qu’elle étudie. Les SIC réclament en effet
le droit d’étudier les phénomènes de l’information et de la communication
de façon spécifique des autres sciences sociales et humaines. Dans ce sens,
la question de l’apport des SIC, en tant que discipline jeune, dont la création
institutionnelle remonte à trente ans, a été une préoccupation essentielle et
récurrente des chercheurs.
Les réponses à la question des apports des SIC sont différentes selon
les sensibilités théoriques des chercheurs, les projets intellectuels et la vision
qu’ils ont de la communication, en tant que question de société. Il y a cepen-
dant un accord entre les chercheurs non seulement sur la spécificité des SIC
mais aussi sur leurs apports à la compréhension de phénomènes d’informa-
tion et de communication.
Pour Dominique Wolton, cet apport se situe d’abord au niveau d’une
compréhension complexe de la communication qui distingue « l’idéal huma-
niste et démocratique et les intérêts du marché,…les techniques et la politi-
que »(14). Les SIC renouvellent l’approche de l’information et de la communica-
tion, en instituant théoriquement la distinction entre les deux phénomènes :
« La dissociation a toujours existé mais pendant des siècles la rareté de l’informa-
tion et la difficulté de sa transmission, autant que l’échelle relativement limitée
des échanges entre les hommes et les sociétés, étaient telles que l’on croyait de
bonne foi que l’information créait la communication». Cette nouvelle compré-
hension de l’information et de la communication repose aussi sur une autre
distinction entre transmission et communication. En effet, si la transmission
est technique, la communication est culturelle « l’essentiel n’est pas la transmis-
sion, mais la communication, c’est-à-dire le partage d’un minimum de valeurs
pour accepter de débattre et de partager ce qui est reçu ». Les SIC ne pensent pas
uniquement la communication en termes techniques mais elles permettent
aussi de saisir les enjeux culturels des échanges et de la mondialisation et de
relever l’importance des « identités culturelles et collectives ».
Les SIC ont ceci de particulier qu’elles questionnent la communication
d’un point de vue technique et culturel. Elles permettent de penser les sup-
ports et le sens, les pratiques et les enjeux théoriques, les contenus, les usages
et les réceptions, les collectifs et les médiations. Enfin, les SIC favorisent les
réflexions critiques sur la communication : « plus les discours publics et politi-
ques parlent de « la révolution de la communication », plus il faut introduire la
distance critique apportée par la connaissance, l’école et l’université. Distance
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arabes ont figé la pratique des SIC depuis leurs émergence dans le dilemme
identitaire (le savoir de l’autre /notre réalité spécifique). Car la revendication du
dépassement sur une base identitaire est non seulement inhérente à l’émer-
gence des SIC dans le monde arabe, mais elle est aussi récurrente dans leur
courte histoire : « Allons-nous continuer, s’interrogeait déjà en 1980, Youssef
Ben Romdhane, à importer les concepts et les notions scientifiques et méthodo-
logiques et à les utiliser de façon mécanique(22), tout en réclamant des recher-
ches enracinées dans le « contexte historique et culturel arabe qui ne refuse pas
l’ouverture sur les autres. Car n’oublions pas que le créateur des moyens et des
techniques de communication est aussi auteur du concept »
La diversité de postures
L’histoire des SIC montre aussi l’importance de la reconnaissance des
postures propres à chaque chercheur pour la production des savoirs. La com-
munauté n’est pas synonymique d’absence de courants, de choix théoriques
ou de positionnements épistémologiques propres à chaque chercheur.
Sortir de la situation d’éclatement qui caractérise la pratique des SIC
dans le monde arabe et abandonner cette posture minimaliste, majoritaire
chez les chercheurs, ne signifie pas uniquement reconnaître l’importance de
modèles théoriques et la nécessité de les soumettre à l’examen critique, en
dehors du positionnement identitaire, mais c’est aussi admettre l’idée que
chaque chercheur observe et analyse la communication à partir d’une pos-
ture qui lui est propre et qui doit faire l’objet d’une attitude réflexive.
Plusieurs chercheurs défendent une posture critique qui veut démys-
tifier le discours sur la communication à partir d’une d’analyse historique,
afin de résister à l’instrumentalisation de la communication. La critique de la
communication signifie critique de l’idéologie de la communication. La légiti-
mité des SIC dépend, selon le courant critique, de la capacité des chercheurs à
produire un savoir qui rompt avec l’idéologie du marché, des organisations et
des entreprises. Cette prise de distance doit prendre la forme d’un travail épis-
témologique et historique qui reconstitue la filiation historique et culturelle
de la communication.
Les approches théoriques sensibles aux questions du sujet et à la com-
munication comme vécu constituent une orientation majeure dans les SIC.
En effet, l’émergence du paradigme compréhensif a rendu possible la redé-
couverte des contextes de la communication. Celle-ci n’est plus analysée sous
une forme quantitative et statistique mais plutôt à partir des vécus, des con-
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Partant d’une vision interdisciplinarite des SIC, Bernard Miège critique la médio-
logie et invite les chercheurs à ne pas suivre la médiologie dans la mesure où
sa « conception des phénomènes de communication est simplificatrice et même
unilatérale… », ce qui constitue «du point de vue de la pensée communication-
nelle…un retour en arrière »(26).
Alex Mucchielli aborde autrement le problème des rapports entre SIC
et médiologie et insiste sur l’utilité de la médiologie en tant que théorie. En
effet, la médiologie permet la réalisation de nouvelles recherches grâce aux
nouvelles hypothèses qu’elle propose aux chercheurs. La médiologie constitue
donc «un ensemble paradigmatique cohérent. Elle propose une grille de lecture
des phénomènes communicationnels et sociétaux, fondée sur le primat accordé
aux supports matériels »(27). Selon Alex Mucchielli La réponse à la question du
lien entre médiologie et SIC n’est pas épistémologique, c’est-à-dire fondée sur
une définition de l’objet des SIC : « Une discipline scientifique ne peut malheureu-
sement pas se définir avec des critères « scientifiques »… Les chercheurs en SIC se
trouvent donc, d’abord, dans la nécessité de définir, par consensus, social interne, les
systèmes paradigmatiques qui serviront de référents reconnus dans l’exportation et
l’évaluation des recherches faites en SIC ».
Les débats sur les objets, les méthodes, les frontières et les voisinages des
SIC (avec les autres disciplines) constituent de la sorte une des modalités les
plus importantes de la construction de la discipline. Une des manifestations les
plus significatives de la déstructuration du champ des SIC dans le monde arabe
est, sans doute, l’absence de ce type de débat que s’interdisent les chercheurs
arabes obnubilés par le travail de terrain solitaire. Pourtant c’est bien cette
réflexion essentielle sur les fondements mêmes de la discipline qu’ils pratiquent
qui pourraient sauver les chercheurs arabes du « suivisme » tant dénoncé.
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Articles
- Index de la Revue Tunisienne de Communication, du N°1 au N° 37/38 (1982-
2001), N° 39/40, janvier/décembre 2002, éd. Institut de Presse et des Sciences
de l’information.
- Christine Souriau : “Méthodes de recherche en histoire de l’information : le cas
de la presse écrite du Maghreb”, Revue Tunisienne de Communication,...
- Ridha Najar : “L’enseignement des Sciences de l’Information au Maghreb :
réalités et perspectives : l’expérience du centre africain de perfectionnement
des journalistes et communicateurs”, Revue Tunisienne de Communication,
n° 11, janvier/juin 1987.
- Abdelkader Ben Cheikh, Mustapha Hassen : “sciences de la communication,
sciences de l’écrit”, Revue Tunisienne de Communication, N°13, janvier-juin,
1988.
- Pierre Albert : “Les difficultés de la recherche en matière d’études de Presse au
Maghreb”, Revue Tunisienne de Communication, N° 14, décembre 1989.
- Mustapha Hassen : “L’état des recherches tunisiennes sur la presse (1881-
1986) : une approche globale”, Revue Tunisienne de Communication, N° 25,
janvier/juin 1994.
- Larbi Chouikha : “Ebauche d’une réflexion sur l’évolution des études et de la
recherche relatives à l’état de l’information au Maghreb”, Revue Tunisienne de
Communication, N°25, 1994.
- Mohammed Hamdane : « Pour une école de recherche spécifique en sciences de
l’information et de la communication », Revue Tunisienne de Communication,
éditorial, N° 42, juillet/décembre 2003
Articles
- Luiz C. Martino « Épistémologie de la communication :scepticisme et intel-
ligibilité du savoir Communicationnel », Les Enjeux de l’information et de la
communication, www.u-grenoble3.fr/lesenjeux/, Article mis en ligne le 29
septembre 2003.
Revues scientifiques
- Recherche et communication, MEI « Médiation et Information », revue
internationale de communication. N° 19 (médiations et médiateurs)
- Revue Hermès : A la recherche du public, n°11-12, éditions du CNRS, paris,
1993.
- Revue Naqd : Médias, Communication et société, Alger, N°8/9.- P a t r i c e
Flichy et Louis Quéré : « Communiquer à l’ère des réseaux, Revue Réseaux,
N° 100, Volume 18, 2000.
- Yves Janneret et Bruno Ollivier : les « Sciences de l’information et de la com-
munication,. Savoirs et pouvoirs, Revue Hermès, N° 38, Paris, 2004
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Webographie
Ressources en ligne sur les Sciences
de l’Information et de la Communication
- Institut de Presse et des Sciences de l’Information
Le site web de l’IPSI propose une sélection d’articles de la Revue Tunisienne
de Communication.
www.ipsi.rnu.tn
- Réseaux
Réseaux est une revue bimestrielle de sciences sociales, consacrée aux rap-
ports entre technique, communication et société. Le site propose l’index
complet de la revue du n°1 au n°86, ainsi que les textes intégraux des
numéros 49 à 91 (de 1991 à 1998).
www.enssib.fr/autres-sites/reseaux-cnet
- Quaderni
Crée en 1987, sous la direction de Lucien Sfez, la revue Quaderni publie
trois numéros par an. Les questions de la communication sont abordées
dans une «perspective résolument interdisciplinaire ».
http://quaderni.univ-paris1.fr/
- La société française des Sciences de l’information et de la communication
La Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication,
a été créée en 1974. La SFSIC est une société savante qui «rassemble qua-
tre cent cinquante chercheurs des universités et des grandes institutions
spécialisées telles que l’INA ou le CNRS. En tant que telle, elle constitue un
important foyer de réflexion et d’échanges sur les grandes questions rela-
tives à la place de l’information, de la communication et des technologies
numériques dans le monde d’aujourd’hui ».
www.sfsic.org
- Les enjeux de l’information et de la communication
Les Enjeux de l’information et de la communication est la revue publiée par
le Gresec, (Groupe de recherche sur les enjeux de la communication), labo-
ratoire de l’université Stendhal-Grenoble 3.
www.u-grenoble3.fr/lesenjeux/
- Les cahiers de médiologie
«Les cahiers de médiologie» est une publication régulière. Elle se définit
aussi comme un «livre». Le site de la revue propose, entre autres, les articles
des Cahiers de médiologie du n° 2 au n° 15.
www.mediologie.org
Notes
(1) La définition des SIC fait l’objet de débats constants entre chercheurs.
Le Conseil National des Universités en France (voir http://cnu71.online.
fr/12-compe.html) definie les SIC comme suit :
1. Les études sur les notions d’information et de communication, sur les
relations, sur la nature des phénomènes et des pratiques ainsi désignés, de
même que les différentes approches scientifiques.
2. L’étude dans les processus d’information et de communication, d’une
part des productions, et des usages, d’autre part de la réception, de
l’information et de la communication.
3. L’étude des acteurs individuels, collectifs et institutionnels, de l’information
et de la communication et des changements dont ils participent
4. L’étude de l’information, de ses contenus, de ses enjeux, de ses traitements
et de ses représentations.
5. L’étude des systèmes de production et d’accès à l’information,
documentaires ou non, informatisés ou non.
6. L’étude des médias de communication sous leurs divers aspects.
(2) Ce texte est aussi le fruit des débats, discussions et réflexions avec
les étudiants du cours « Epistémologie des Sciences de l’information et
de la communication » que nous assurons dans le cadre du mastère
« Sciences de l’information et de la communication » de l’IPSI.
(3) Bernard Lamizet : « Les lieux de la communication », éd. Mardaga, Liège,
1992, page 7.
(4) Bernard Miège, « L’information et la communication, objets de
connaissance », De Boeck, INA, Paris, 2004, page 226.
(5) Mohammed Talel : « La communication dans le monde arabe, questions
et approches » , Société Marocaine d’Impression et d’Edition, Rabat,
1993, page 13,voir la bibliographie en arabe.
(6) Youssef ben Romdhane « Lecture critique du concept de public dans les
recherches sur la radio et la télévision, voir bibliographie en arabe, page
163.
(7) Abdelkader Ben Cheikh, Youssef Ben Romdhane, Fethi Houidi, Ridha
Najar : « Les recherches scientifiques dans les domaines de la radio et de la
télévision dans le monde arabe », voir bibliographie en arabe.
(8) Larbi Chouikha : « Ebauche d’une réflexion sur l’évolution des études et
de la recherche relatives à l’état de l’information au Maghreb », Revue
Tunisienne de Communication, N°25, 1994,
(9) Nicole Khouri : « De la production des thèses sur le champ télévisuel en
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