Chapitre II Part II

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La méthode algérienne de dimensionnement

Détermination du type de réseau


Les études initiées par les services du Ministère des
Travaux Publics ont abouti en 1996 à la
décomposition du réseau routier national de l'Algérie
comme suit:
Le réseau principal noté RP
Le réseau secondaire noté RS

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Mais seul le réseau principal RP est pris en
considération dans le catalogue Algérien.
Ce réseau principal se décompose en deux niveaux:
1. Réseau principal de niveau 1 (RP1);
2. Réseau principal de niveau 2 (RP2).
Réseau principal 1 (RP1):
Il comporte des:
* Liaisons supportant un trafic supérieur à 1500
véhicules/jour.
* Liaisons reliant deux chefs lieu de Wilaya.
*Liaisons présentant un intérêt économique et ou
stratégique.
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Il s'agit essentiellement d'un réseau composé de
routes nationales (RN).

Réseau principal 2 (RP2):

Il est constitué de liaisons supportant un trafic


inférieur à 1500 véhicules /jours
Ce réseau est composé de routes nationales (RN), de
Chemins de Wilaya (CW) et de liaisons reliant
L'Algérie aux pays riverains.

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Les données d'entrées du dimensionnement
Les données de base pour dimensionnement des
structures de chaussées sont:
1- la durée de vie: est en étroite relation avec la
stratégie d'investissement retenue par le maître de
l'ouvrage.
Elles correspondent à un investissement initial
moyen à élever et des durées de vie allant de 15 à 25
ans en fonction du niveau de réseau principal
considéré.
2- Le risque de calcul:
La probabilité d'apparition de dégradation avant une
période donnée de x années soit inférieure à une
valeur fixée
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3- les données climatiques

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4- le trafic
Le poids lourds des véhicules est transmis à la
chaussée sous forme de pression
Classe de trafic

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5- Le sol support
6- Les caractéristiques des matériaux

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La démarche de calcul du dimensionnement des structures
de chaussée Algériennes selon le catalogue de (2001)

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Les méthodes théoriques
Assimilent la chaussée à un édifice justiciable des
procédés de l'élasticité. Ces méthodes qui sont peu
utilisées en pratique, servent de base aux travaux de
recherche entrepris dans ce domaine. Elles peuvent se
borner à l'étude élastique des systèmes multicouches
soumis à des charges statiques (Boussinesque en 1885,
Burmister en 1943, Hogg en 1938, Westergaad en 1926,
Jeuffroy en 1955...etc.);
Elles peuvent faire intervenir les propriétés visco-
élastiques de certaine couche de chaussées et des
charges variables (étude entreprise par le Laboratoire
Central des Pont et Chaussées).
Les différents modèles de calcule résumés sur le tableau
I-1
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* Mouvement du sol
Les mouvements ou une perte de portance locale
du sol sur lequel la structure repose, peuvent aussi
mener à une fissuration qui va se propager dans les
différentes couches de la structure les mouvements
du sol implique ici différents phénomènes: perte de
portance due à une augmentation de la teneur en eau
du sol mal drainé mauvais compactage de la plate-
forme glissement de terrains (spécialement prés des
routes ou profil n’est pas naturel), retrait du à une
importante perte d’eau suite a une saison sèche.

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• Absence de couche d'accrochage entre les couches de
base et de roulement.

• Présence d'eau au niveau de l'interface:


L'eau peut venir depuis la surface de la chaussée par
infiltration à travers l'enrobé fissuré ou devenu poreux.
Elle peu aussi remonter du terrain naturel par succion
à travers le corps de chaussée (figure II).

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• Dilatation thermique différentielle entre couches
• Mise en oeuvre des couches de chaussée suivie d'une
forte pluie.
• Dosage en liant insuffisant de la couche de roulement
ou la couche de base en enrobé, compacité et
imperméabilité étant correctes.
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• Compactage insuffisant de la couche de fondation
conduisant, au moment de la mise en oeuvre des
bitumineuses, à un décollement de leur interface.
Ce phénomène est du à la combinaison d'une forte
contrainte de cisaillement à l'interface et d'une rigidité
insuffisante du support.

• Manque de compacité de la grave bitume en surface du


à ségrégation des granulats.
En ce qui concerne les structures dont la couche de base
est traitée aux liants hydrauliques.
• La mise en oeuvre par température trop baisse affaiblit
le durcissement de la grave traitée aux liants
hydrauliques et les graves non traités.
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• La mise en oeuvre par température trop élevée peut
conduire à un dessèchement prématuré de la surface
de la couche de base (grave non traité);

• Le réglage fin de la couche de base ou la couche de


fondation à la niveleuse après compactage, dans
soucis d'obtenir un bon niveau d'uni avant la mise en
oeuvre de la couche bitumineuse

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On distingue donc, six classes de trafic en fonction
du nombre total de poids lourds :
- Soit par voie de circulation,
- Soit sur la voie la plus chargée,
-Soit sur la voie concernée,

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Les classes de trafic les plus élevées T0 et T1 ne
peuvent se rencontrer que sur les voies les plus
importantes :
- T0 sur les voies de transit interurbaines ou
périurbaines et les voies de Z.I.,
- T1 sur ces mêmes voies ainsi que sur les voies de
liaison ou structurantes.
A l’opposé, sur les voies de desserte, de lotissement et
les voies rurales, les 2 seules classes rencontrées sont
T4 et T5.

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La conception d’une chaussée neuve
Le stade conception correspond à l’étude
préliminaire du projet. Elle comprend 3 grandes
étapes :
- L’étape 1 : la conception de la plate-forme support
de chaussée,
- L’étape 2 : la conception du corps de chaussée,
- L’étape 3 : la vérification au gel/dégel par calcul
de la future structure de chaussée.

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Etape n° 1 : La conception de la plate-forme
support de chaussée (PFSC)
Avant la conception de la plate-forme, le
laboratoire doit intervenir pour effectuer des
sondages et des prélèvements de sols naturels en
place, dans le but de les analyser et les classer
suivant la norme NF P 11-300 ; puis de définir le
couple PST n° i et l’arase ARj.

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La plate-forme (PF) doit répondre aux objectifs
suivants :
- Garantir une portance à court terme, supérieure à
50MPa, nécessaire à l’obtention de la qualité de
compactage ou de densification des matériaux du
corps de chaussée, mais également à long terme.
- Permettre la traficabilité nécessaire aux engins de
chantier.
-Assurer la protection de la PST contre les
intempéries lors du chantier de construction de la
chaussée,
-Assurer la protection du sol naturel contre le gel
lors d’hiver rigoureux.
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Phase n° 1 : La partie supérieure des terrassements
(PST)

1. La classe de la partie supérieure des terrassements

La détermination de la classe de la partie


supérieure des terrassements symbolisée par un
numéro n° i (PST) nécessite la connaissance de la
classe géotechnique du sol naturel en place et de
son état hydrique si ce dernier est sensible à l’eau
(norme : NF P 11-300).

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A partir des résultats obtenus précédemment, il sera
nécessaire de maintenir ou d’améliorer l’état hydrique
des sols naturels in situ.
L’environnement hydrique et ses conséquences sur les
performances mécaniques de la Partie Supérieure des
Terrassements (PST), conduisent à définir 7 classes de
PST :
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PST n° 0, PST n° 1, PST n° 2, PST n° 3, PST n° 4,
PST n° 5, PST n° 6.
2. La classe (ARj) de l’arase des terrassements
La classe d’arase est déterminée à partir de l’état
hydrique du sol naturel en place. Si l’accès à
l’emprise de la future chassée ainsi qu’à l’arase (AR)
sont possibles et si les conditions de traficabilité sont
remplies, il sera possible de mesurer la portance en
place au moyen de l’essai de chargement à la plaque
selon la norme NF P 94-117 .1 qui reprend en partie
le mode opératoire du Laboratoire Centrale des
Ponts et Chaussées (LCPC) dans le but de
déterminer le module élastique EV2 au second
chargement.
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3. Les conditions de maintien du sol naturel en place
Faut-il maintenir en place le sol naturel au niveau de la
PST ?
Seuls, les résultats des analyses géotechniques
effectuées sur les prélèvements d’échantillons
représentatifs de sol naturel en place permettent
d’orienter notre démarche.
A partir de la classe géotechnique du matériau
constituant la PST et de son état hydrique, la prise de
décision s’opère selon l’algorithme représenté à la
page suivante.

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(1) D’autres solutions peuvent être
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proposées dans ce cas particulier
4. Le maintien ou l’amélioration de l’état hydrique du
sol naturel (PST)

Pour améliorer l’état hydrique d’un sol support sensible à


l’eau on peut entreprendre deux types d’actions:
- Effectuer des traitements à la chaux et ou aux liants
hydrauliques.
- Prendre des dispositions de drainage.

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Phase n° 2 : Le dimensionnement de la couche de forme
La couche de forme permet d’adapter les
caractéristiques du terrain en place ou des matériaux de
remblai constituant la PST aux caractéristiques
mécaniques, géométriques du projet, hydrogéologiques
et thermiques du site prises comme contraintes pour la
conception de la chaussée. Elle doit répondre à la fois à
des objectifs de court terme (permettre la construction
du corps de chaussée) et de long terme (garantir la
pérennité de l’ouvrage part le biais d’une bonne
portance à long terme) Elle doit permettre également par
l’homogénéité de sa portance, de réaliser un corps de
chaussée d’épaisseur constante sur toute la longueur du
chantier.
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1 - Les conditions de mise en oeuvre d’une
couche de forme
La mise en oeuvre d’une couche de forme dépend
d’une part, de la classe de la PST et d’autre part de
celle de l’arase. En fonction du couple obtenu (PST
n°i et ARj) la couche de forme n’est pas
indispensable.
Ainsi lorsque le sol en place est insensible à l’eau et
ingélif (tels que les sols de classe géotechnique : D2
et D3) on ne mettra pas nécessairement en oeuvre
une couche de forme.

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La détermination de l’épaisseur de la couche de
forme doit tenir compte de plusieurs paramètres :
- La classe de plate-forme (PFi) visée à long terme,
-La classe géotechnique du matériau qui la
constituera

2. La classe de la plate-forme (PFi) visée à long terme


Les paramètres d’entrée pour la détermination de la
plate-forme visée à long terme résultent d’une part,
de l’étude géotechnique, incluant la classification
des sols, réalisée par le laboratoire et d’autre part, de
la classe de la partie supérieure de terrassements
(PST n°i) et de l’arase (AR j).
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On retient 4 classes de plate-forme pour la communauté
urbaine de Lyon caractérisées par leur portance :

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A partir de la portance du sol (Ps) de la classe d’arase
(ARj) on vise la classe de plate-forme
correspondante ou la plage immédiatement
supérieure comme le montre la figure ci-dessous:

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3 - Le type de matériau à mettre en oeuvre pour la couche
de forme
Pour la mise en oeuvre d’une couche de forme, une
attention particulière doit accordée au choix du
matériau.
Les matériaux choisis doivent satisfaire différents
critères :
- Insensibilité à l’eau et au gel
-Dimension des plus gros éléments (Dmax) à cause de
la contrainte de nivellement de la plate-forme (+ ou -
3cm),
- La portance sous circulation des engins de chantier,
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- Epaisseur de la couche de forme

L’épaisseur de la couche de forme dépend de


plusieurs paramètres :
- La classe de la PST n°i et de l’arase (ARj),
- La classe de la plate-forme (PFi) visée à long
terme.
- La classe géotechnique du matériau constituant la
future couche de forme.

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La mise en oeuvre d’un géotextile
On met en oeuvre un géotextile dans deux cas de
figure :
- En cas de drainage de l’ouvrage,
- Pour stopper les remontées de fines argilo-
limoneuses entraînées par l’effet capillaire.

Lorsqu’un drainage de l’arase des terrassements est


nécessaire on met en place un géotextile drainant
accompagné de l’implantation d’un exutoire au point
bas de l’ouvrage.
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La décision d’installer un géotextile anti-contaminant
sera prise en fonction du résultat de la valeur au bleu
du sol in situ :

1) Si la valeur au bleu du sol (VBS) en place ou


(PST) est inférieure ou égale à 0,10g/100g de sol
sec : le géotextile est inutile.

2) Si la valeur au bleu (VBS) du sol en place (PST)


est supérieure à 0,10g/100g de sol sec : mise en place
d’un géotextile.

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Un géotextile constituant un élément anti-
contaminant et permettant le renforcement de la
plate-forme (arase terrassements et/ou couche de
forme) sera mis en œuvre sur les zones prévues au
marché ou définies en cours du chantier en accord
avec le Maître d'Œuvre.
Les caractéristiques du géotextile à utiliser seront
conformes aux recommandations établies par le
comité Français des Géotextiles et Géomembranes.

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ELEMENTS DE DRAINAGE

Sans objet ou :
Des tranchées drainantes transversales,
longitudinales ou en épis, des éperons drainants et
des masques drainants pourront être exécutés soit :

- Pour la stabilité des talus de déblais.


-Pour le rabattement de nappe éventuel dans les
zones de déblais.

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Le dimensionnement de la couche de forme

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Etape n° 2 Le dimensionnement des couches d’assise

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Pour dimensionner le corps de chaussée on tiendra
compte de trois paramètres :

- La vocation de la voie (Voc),


- La classe de plate-forme visée à long terme (PFi),
-La classe de trafic poids lourds (PL) estimé (Ti),

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Remarque
- (GB): tout en grave bitume
-(GB) en grave bitume
- (EME), tout en enrobé à module élevé:
- (GNT) tout en grave non traitée

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THANK YOU

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