Manuel Praticien Hypnoses
Manuel Praticien Hypnoses
Manuel Praticien Hypnoses
Praticien en Hypnose
Module du Maître Praticien
en Programmation Neuro Linguistique
Courriel : [email protected] Adresse : BP KO 205
Web : www.coerens.com 98830 Dumbéa
Tel : (+687) 28 38 79 Nouvelle-Calédonie
Présentation de la formation
Présentation de la formation
Cette formation vous apportera les fondamentaux pour pratiquer l’hypnose ericksonienne aux
niveaux personnel et professionnel. Elle est accessible à toute personne ayant eu une
initiation de quatre jours à l’hypnose ericksonienne, ainsi qu’aux praticiens PNL1 et, après
entretien et une éventuelle mise à niveau, aux personnes maitrisant les bases de l’hypnose
ericksonienne. Cette formation est également constitutive du programme de maître praticien
PNL certifié de l’IANLP et de l’INLPTA, délivrée par Coerens.
Sur le plan personnel, cette formation vous permettra de :
• Accéder à votre plein potentiel pour atteindre vos objectifs
• Développer votre créativité
• Mieux vous connaître
• Gérer vos émotions et vos états mentaux de manière différente
• ...
Sur le plan professionnel :
• Vous développerez votre confiance en vous et votre fluidité avec la communication
hypnotique
• Vous acquerrez les outils permettant d’accompagner la personne
• Vous maîtriserez peu à peu les attitudes d’acceptation et de flexibilité pour un travail avec
l’inconscient de la personne
• Vous apprendrez à créer des inductions efficaces, en toute autonomie, adaptée au cas de la
personne
Les formateurs, Christelle Chatellard et Cette formation est répartie entre 56 heures
Damien Raczy, ont développé ce programme de formation en salle et autant d’heures de
sur la base de leur expérience en hypnose et en pratique personnelle. A la fin de la
coaching ainsi qu’en enseignement de la PNL et formation, une évaluation écrite, orale et
de l’hypnose.
pratique est requise, ainsi qu’une étude de
Christelle Chatellard est professionnelle du cas.
secteur de la santé, Maître Praticienne en
Hypnose ainsi qu’en PNL, Formatrice certifiée La certification est délivrée au vu de la
elle est également formée en coach et en participation à l’ensemble de la formation,
thérapies comportementales et cognitives. Elle de la réalisation de 116 heures de travail
est une professionnelle de la relation d’aide qui
personnel, de la rédaction d’un cas
fonde son approche sur l’hypnose et sur la PNL.
documenté, et de la réussite aux évaluations
Damien Raczy est docteur en psychologie, écrite, orale et pratique.
Fellow member trainer de l’IANLP, Certified
NLP trainer de l’INLPTA et de l’IN, Official Cette certification sera validée pour la
trainer de l’UNLPA, Coach certifié I.N. Il a plus délivrance du certificat de « Praticien en
de 30 ans d’expérience de la PNL qu’il a hypnose ericksonienne ». Elle constitue
découvert à l’âge de 21 ans.
aussi le module 2 du Maître praticien en
PNL (IANLP et/ou INLPTA).
1 Les cursus reconnus sont ceux de l’IANLP, de l’INLPTA et de l’IN, ou équivalent.
Programme de la formation
Afin de vous permettre de développer des compétences qui vous permettront de pratiquer
l’hypnose en autonomie, cette formation traitera des sujets suivants :
Structure de la séance Langage
• Le temps et le rythme d’une séance • Le langage de Milton : approfondissements
• Les éléments clés lors de la cueillette des • La structure et le contenu linguistiques de
données Milton Erickson
• Maitriser une induction de l’entrée à la • Patterns avancés de suggestion
sortie • Jeux de langage pour créer des
• Comment préparer son travail en amont? changements de conscience
La découverte de la personne La puissance des métaphores
• L’établissement du rapport et la confiance • Le langage métaphorique
• L’établissement des hypothèses • Analogies, contes, histoires, anecdotes etc.
• L’anamnèse • De la cueillette de données à la métaphore
• La découverte des types comportementaux • Techniques de créativité
Les différentes modalités d’induction Comportement
• Relaxation et visualisation • Les stratégies de changement
• Fixation et concentration comportemental
• Interruption et confusion • Créer et installer des comportements
• Induction de la catalepsie du bras nouveaux
• Identification des bénéfices secondaires
Les techniques spécifiques • Mise à jour et traitement des intentions
• Le traitement de la douleur cachées
• Le travail de deuil
• Les phobies et les peurs Ressources
• Les dépendances • Contacter et mobiliser ses ressources
• Les dilemmes • L’état de conscience augmentée
• Réappropriation de ressources « perdues »
L’utilisation du temps hypnotique • Utiliser l’hypnose pour apprendre
• La régression en âge
• La progression en âge
• Le travail sur la ligne du temps
• La réactualisation de l’histoire personnelle
A l’issue de cette formation vous aurez découvert un éventail de méthodes, d’outils et de
techniques qui vous permettront de répondre à une bonne variété de situations.
Vous aurez acquis les ressources pour vous sentir à l’aise, et prêt à accompagner le
changement chez autres, et l’amplifier pour vous même.
Déroulement de la formation
Cette formation comprend des enseignements en salle ainsi que des heures de pratique
personnelle, dans le contexte professionnel de l’apprenant. La formation en salle alterne des
exposés théoriques et techniques avec des démonstrations et des exercices pratiques. Ceci
représente un volume horaire non négligeable :
Élément du cursus jours heures
Formation en salle: Bases de l'hypnose ericksonienne (à valider) 4 28
Formation en salle: Praticien en hypnose ericksonienne 8 56
Temps total « en salle » 12 84
Pratique personnelle « hors salle » 40
Travaux de recherche « hors salle » (lecture, visionnement,
recherche d'information, …) 40
Evaluation écrite (20 questions) 8
Etude de cas « hors salle » 28
Temps total « hors salle » 116
Durée totale de la formation 200
La pratique personnelle consiste en des sessions avec des clients ou des volontaires. Ceci
prend en compte l’ensemble des activités c’est-à-dire :
• La séance en elle-même
• Le temps de préparation de la séance
• Les temps pris à rédiger vos comptes rendus
• L’ensemble des temps administratifs
• Les temps morts liés à l’activité de praticien en hypnose
• Les temps passés à échanger entre pairs à propos de l’hypnose
Les travaux de recherche consistent en toute activité visant à développer vos connaissances.
Ce peut être des lectures, le visionnement de vidéos, la participation à des cours et des
formations en ligne, la participation à des séminaires, etc.
L’évaluation écrite portera sur 20 questions qui vous seront communiquées en début de
formation. Il vous est demandé de répondre en détail à ces questions dans un document de
traitement de texte au format DOC, DOCX ou ODT.
L’étude de cas consiste en deux parties :
• d’une part en la description détaillée d’une intervention, de l’anamnèse à la résolution,
y compris l’induction, et l’enregistrement de la séance,
• d’autre part une lecture commentée et aidante de l’étude de cas d’un collègue de la
formation, destinée à montrer votre esprit critique constructif et votre capacité à aider
vos pairs
A l’issue de cette formation, il vous sera délivré une attestation provisoire. Vous aurez alors
une année, renouvelable une fois, pour réaliser l’ensemble du travail demandé. C’est à l’issue
de ce travail qu’il vous sera délivré l’attestation définitive.
Exigences de la formation
Présence
Il est demandé aux participants d’être présents et à l’heure. Au cas où le participant aurait
manqué entre 5% et 20% du temps de formation (entre 1h50 et 11h15), il lui sera possible de
récupérer ces heures en formation particulière avec Christelle Chatellard ou Damien Raczy,
selon leurs disponibilités, moyennant un coût, ou les récupérer dans une formation ultérieure,
gratuitement.
Groupe de pratique
Les apprenants doivent pouvoir justifier de travaux de groupe. Pour cela il leur sera donné la
possibilité de former des groupes entre eux. Le but est que les participants échangent leur
expérience, partagent leurs ressources et leurs problèmes, se soutiennent, et s’apportent
mutuellement des regards croisés constructifs. Un décompte de ces heures sera tenu pour
l’inclure aux heures de « pratique ».
Pratique
Les participants doivent mettre en pratique leurs apprentissages avec des personnes qui ne
sont pas des membres du groupe de formation. Ces personnes peuvent être des proches ou
des inconnus. Un décompte de ces heures sera tenu pour l’inclure aux heures de « pratique ».
Etude de cas
Un enregistrement sera réalisé avec un de vos clients, sur la base duquel vous élaborerez un
rapport qui présentera :
• Le contexte de l’intervention
• La cueillette de données et les constats que vous faites
• Vos conclusions en termes de structure d’intervention
• Votre stratégie pour construire l’intervention
• Le déroulé de l’intervention (métaphores, suggestions conscientes et inconscientes,
techniques utilisées, etc.)
• Les résultats obtenus
• Le feedback du client
Évaluation d’étude de cas
Vous commenterez également l’étude de cas d’un collègue et vous expliciterez en
l’argumentant :
• Votre synthèse du cas, de l’approche, des moyens utilisés et du résultat
• Les points spécifiques que vous avez appréciés
• Les suggestions et vos recommandations clairement justifiées et détaillées
• Ce que vous avez globalement apprécié
Le but est d’être aidant pour votre collègue en l’aidant à renforcer ses points d’appui, et à
dépasser ses pistes de progrès
Recherche, lectures et apprentissages hors classe
Un décompte de ces heures sera tenu pour l’inclure aux heures de « recherche » qui pourront
comprendre toute source de savoir extérieure à la formation. Ceci doit être conçu de manière
très extensive et peut parfois déborder du cadre de l’hypnose, à condition d’y être relié de
manière claire et nette.
25 Manuel de Techniques de PNL
Méthodes d'entrée
Méthodes d'entrée
Spirale des sens
Betty Erickson, l’épouse de Milton Erickson, utilisait une technique très structurée, basée sur
l’utilisation de trois modalités perceptives, qui sont présentées circulairement dans l’ordre :
visuelles, auditive puis kinesthésique. Le principe est de demander à la personne de prendre
conscience de :
• 3 éléments visuels accessibles à son expérience, et de les relier logiquement par des
connecteurs comme « et », « alors que », « pendant que », « tandis que » (« Et alors tu es
confortablement assis, tu vois devant toi la couleur presque uniforme de ce mur, et tu
peux observer ces petits détails de la pièce, alors que tu vois encore le vert et le marron
de ces rideaux... »).
• 3 éléments auditifs, également accessibles à l’expérience, toujours reliés logiquement.
(« et pendant que tu observes, tu peux maintenant entendre le bruit régulier de l’air
conditionné, et parfois le bruit des voitures dans le lointain de la rue, tandis que tu
prends conscience du timbre de ma voix... »)
• 3 éléments kinesthésiques, toujours accessibles à l’expérience, encore reliés
logiquement (« et c’est alors que tu sens tes paupières qui parfois semblent plus
lourdes, ainsi que de ta respiration qui ... inspire... expire..., et de cet air dans tes
poumons »).
• Le praticien glisse alors une suggestion comme « et chaque inspiration peut t’aider à te
sentir de plus en plus relax et confortable »)
• Ensuite continuer avec 2 éléments visuels, puis 2 éléments auditifs, puis 2 éléments
kinesthésiques à nouveau suivi d’une suggestion (« et plus ta respiration est ample et
plus tu entres en transe... maintenant... »
• Puis enfin avec 1 élément visuel, puis 1 élément auditif, puis 1 élément kinesthésique
et encore une suggestion pour consolider voire approfondir la transe : « ce qui veut
dire que tu es de plus en plus en transe... c’est ça... »
Cette technique permet de guider méthodiquement la personne vers un état de connexion
sensorielle puis de transe, avec d’excellentes chances de succès.
Relaxation musculaire
L’idée de la relaxation musculaire est de créer un état de détente musculaire, par un balayage
progressif de tous les muscles du corps, et de l’associer graduellement à l’état de transe.
Plusieurs techniques sont passibles, et elles se distinguent souvent par l’ordre dans lequel le
praticien progresse pour suggérer la relaxation. Nous suggérons le script suivant, qui peut
être adapté à loisir, en fonction des préférences et des circonstances.
Début
Demander de faire trois respirations abdominales lentes et profondes.
Suggérer de ressentir que le corps commence déjà à se détendre.
Jambes et bas du corps
Amener l’attention sur les pieds, suggérer leur détente.
Puis faire parcourir de la même manière, pour les détendre, toutes les jambes : chevilles,
mollets, genoux, cuisses... en prenant conscience de la détente en des zones particulières,
1) Zone 2) L’autre
Pas de personne a un
problème problème
4) Nous
3) J’ai un avons tous
problème deux un
problème
Roue des émotions de Robert Plutchik, traduction www.scriptol.fr
Préparation de l’induction
Pour préparer l’induction, le praticien construit des gradations d’émotions qui permettront
d’amener la personne de l’émotion non désirée à l’émotion désirée, en s’aidant
éventuellement de la rosace de Robert Pluchnik (ou de tout autre modèle). Il est souvent
recommandé de ne traiter qu’une émotion, la plus significative, de manière à ne pas brouiller
l’efficacité de l’induction.
Emotion excessive de départ : __________________________________
Emotion de transition 1 : ________________________________________
Emotion de transition 2 : ________________________________________
Emotion de transition 3 : ________________________________________
Emotion de transition 4 : ________________________________________
Emotion de transition 5 : ________________________________________
Emotion souhaitée : ______________________________________________
A partir de cette gradation, le praticien prépare rapidement le texte de son induction. Pour
cela vous utilisez toutes les ressources du modèle de Milton et en particulier ceux qui
permettent de généraliser, de créer des schémas de cause à effet et des équivalences
complexes.
Utilisez des présuppositions pour installer les émotions, et connectez tant que faire se peut à
l’aide de mots de charnière.
L’impossible négation
Chacun sait que lorsqu’on demande de comprendre un énoncé comme « ne pensez pas à un
éléphant rose », l’esprit commence par se former l’image d’un éléphant rose pour tenter
ensuite de ne plus y penser. Si consciemment il est possible de conceptualiser l’absence
d’éléphant rose, une représentation de cet éléphant rose se forme automatiquement à un
niveau inconscient. Cet exemple est utilisé par la psychologie populaire pour expliquer que
l’enfant, face à un interdit « ne fais pas ceci » commence par comprendre « fais ceci », ce qui
peut entraîner que l’interdiction génère le comportement non désiré plutôt que de le limiter.
Dans ces exemples, tout se passe comme si le conscient pouvait se former une représentation
de la négation, mais que l’inconscient était incapable de le faire.
Magritte : Ceci n'est pas une pipe
En hypnose ericksonienne, ceci est largement repris et résumé par le principe selon lequel
« l’inconscient ne comprend pas la négation » et sert de base pour deux approches
complémentaires.
La formulation d’objectifs positifs
Selon le principe de l’impossible négation, lorsque nous nous disons par exemple « Je ne dois
pas rougir », même si rationnellement je comprends que je ne dois pas rougir, mon
inconscient lui se forme une image positive « je rougis », ce qui contribue positivement à
activer le comportement de rougir. C’est pourquoi le praticien en hypnose sait qu’il vaut
mieux utiliser des énoncés positifs que des énoncés négatifs pour changer les comportements.
Entrainez vous à partir des exemples suivants :
Un énoncé négatif... est compris comme... et il vaut mieux dire...
Ne joue pas dans la rue Joue dans la rue Joue derrière la maison
48 Manuel de Techniques de PNL
L’impossible négation
Les suggestions négatives
Si la suggestion négative a un effet néfaste lorsqu’elle empêche de faire quelque chose de
souhaitable, elle a un puissant effet qui peut aussi être utilisé comme levier pour suggérer des
mises en mouvements ou des changements alors que la personne résiste. Par exemple,
lorsque la personne résiste à entrer en transe, la phrase « n’entrez pas en transe maintenant »
a comme effet de créer une représentation de « entrer en transe ». La personne, en résistant à
l’injonction négative peut accepter sa contrepartie positive.
Cet effet est couramment utilisé par les praticiens en hypnose et les plus expérimentés savent
utiliser finement la suggestion négative, certains même développent un registre très riche de
variantes négatives de leurs suggestions positives habituelles.
Cherchez des exemples de suggestions positives qui pourraient rencontrer des résistances, et
cherchez des reformulations sous forme de suggestions négatives :
Enoncé positif Suggestion négative
Vous pouvez entrer en transe N’entrez pas en transe maintenant
La recommandation est de rechercher des reformulations aussi variées que possible, afin de
pouvoir s’adapter à des personnes très différentes.
Ne pas
pouvoir
Essayer
Sugestions négatives
Les mots sémantiquement chargés peuvent également servir de puissants leviers pour créer
des suggestions, en utilisant la négation. Par exemple le mot « pourquoi »
Suggestions négatives aidantes
Trouvez des exemples et reformulez les pour chacun des mots et expression ci-dessous :
Mot Formulation contre-productive Suggestion négative aidantes
Pourquoi penser au pire ? Pourquoi ne pas penser à ce qui ira ?
Pourquoi ?
Mais
Toujours
Jamais
Devoir
Ne pas
pouvoir
Essayer
Ces suggestions négatives peuvent être utilisées dans les inductions pour suggérer à
l’inconscient des pistes que la personne n’envisage pas habituellement de manière conscience,
voire pour lesquelles elle rationalise et résiste.
Mots charnière
Lorsque le praticien utilise la parole pour créer la transe, il cherche à créer un contexte dans
lequel l’inconscient se sentira suffisamment à l’aise pour rechercher et créer de nouvelles
significations. Ce faisant, le praticien fait deux choses en apparences opposées. D’une part il
fractionne l’espace du discours en entités parfois très hétéroclites, d’autre part il rapproche
temporellement ces entités et les connecte par des mots de liaison.
Tu ressens le contact de cette chaise alors que tu entends le doux ronronnement
de la climatisation et c’est à ce moment que tu prends conscience que tes pensées
s’accrochent et se décrochent, tandis que ...
Ce faisant, le praticien, comme l’auteur d’un roman ou d’un poème, crée différent plans de
réalité, associant des sensations, des concepts, des métaphores, des éléments provenant du
réel, d’autres provenant de l’imaginaire, etc. Il s’agit de relier et de synchroniser ces éléments,
pour en faire un ensemble coordonné. Ces décalages et ces recouvrements, d’un signifiant sur
un autre, sont assurés non seulement par la juxtaposition ou le rapprochement temporel, mais
également par la connexion par des mots charnière dont voici quelques exemples :
• Et : tu te sens de plus en plus relaxé et détendu
• Ou : tes yeux pourraient se fermer plus tard ou maintenant
• Or : tu sais que tu es ici parfaitement lucide or une partie de toi se pose la question
• Ainsi : tu peux prendre une respiration plus profonde ainsi tu sentiras l’air revivifiant
• Donc : tu ne sais pas combien tu es en transe donc tu peux y aller plus profondément
• Pendant que : tu sais que tes pensées parfois décrochent pendant que ma voix te guide
• Tandis que : et tes pensées décrochent tandis que tu entre dans tes paysages intérieurs
• Alors que : ces pensées vont et viennent alors que cette voix est parfois si distante
• Quand : tu sauras que tu peux laisser aller ces images quand tes pensées viendront
Il existe une très grande variété de mots charnière qui peuvent être utilisés.
Signifiant 1 Mot charnière Signifiant 2
Métaphores
Comme il est le plus souvent difficile de créer le changement par l’emploi conscient de la
volonté, l’hypnose cherche à utiliser un langage qui fasse appel à l’inconscient, certains allant
même jusqu’à suggérer que ce langage soit proche du rêve, et d’une manière générale
largement basé sur la métaphore et l’analogie.
Et ceci est une fois encore naturel puisque lorsque l’on prête attention à la manière dont les
gens communiquent, on constate que de très nombreuses métaphores sont incluses dans les
discours, et que l’usage de la métaphore est parfaitement spontané. La métaphore permet de
parler de tout par un processus de substitution analogique, le conscient cherchant les
relations, alors que l’inconscient apporte tout ce qui manque pour donner du sens. La
métaphore déclenche la transdérivation, favorisant la dissociation. Et d’ailleurs Erickson avait
coutume de raconter des histoires à ses patients, la métaphore est devenue une pierre
angulaire de sa pratique et à ce titre faisait partie intégrante de son approche thérapeutique.
Alors qu'Erickson s’en revenait du lycée, un jour, un cheval bridé passa devant
lui en direction d'une ferme à la recherche d'eau. Le cheval, qui n'était pas
familier des lieux, transpirait abondamment. Ressentant que le cheval s'était
perdu, Erickson et quelques autres curieux cernèrent le cheval, puis de façon
plutôt courageuse, Erickson sauta sur le dos du cheval et s’exclama « En avant ! »
Erickson savait juste que le cheval devrait prendre la bonne direction, même si
lui-même ne savait pas laquelle elle était. Le cheval commença par prendre la
direction de la route, puis commença à s’égarer vers un champ. Chaque fois que
le cheval faisait cela, Erickson le ramenait et redirigeait tout simplement vers la
route. Cela continua pendant environ 4 miles jusqu'à ce que finalement le cheval
arrive dans une ferme locale. Le fermier reconnu instantanément le cheval et
demanda à Erickson où il l'avait trouvé. Lorsqu’Erickson répondit qu'il l'avait
trouvé à environ 4 miles de la ferme, le fermier qui semblait maintenant plutôt
étonné demanda : « Comment saviez-vous que vous deviez venir ici ? » Erickson
répondit, « Je n'en savais rien. Le cheval, lui, savait. Tout ce que j'ai fait, c'est de
maintenir son attention sur la route ».
En fait, le praticien pourrait très bien considérer que tout est métaphore, comme le suggérait
Bateson pour qui les symptômes peuvent être décodés comme des symboles porteurs de
métaphore représentant l’expérience profonde de la personne. Bateson pensait d’ailleurs que
le rôle du thérapeute est de savoir décoder cette symbolique métaphorique pour aller
rechercher dans les interstices du discours ce dont la personne n’a pas encore conscience.
C’est en suivant cette logique qu’Erickson, au lieu de s’en tenir à une approche rationalisante
de la personne, a privilégié une communication multi-niveau alliant langage de suggestion et
métaphore.
L’histoire est un isomorphisme de l’expérience subjective du client en ce qu’elle en partage
une grande partie de la structure. La métaphore en elle-même est le plus souvent apportée
par la personne, du moins les fondements ou l’amorce, néanmoins, le praticien peut
également de manière très efficace se baser sur l’histoire et la situation de la personne pour
élaborer une métaphore ad hoc destinée à une finalité très spécifique.
Le temps et l’hypnose
En hypnose, le temps est particulièrement utilisé d’une part parce que le travail dans le temps
est particulièrement dissociatif, et d’autre part parce que nous sommes et seront le résultat de
l’interprétation que nous avons faites de nos expériences passées, et que nous aurons eu faites
de nos expériences présentes et futures. L’idée est de faire circuler les expériences, de créer
un mouvement d’une part entre le passé, le présent et le futur, mais également entre le
conscient et l’inconscient.
Conscient
Conscient présent Conscient
passé futur
Conscience
Soi
Inconscient Inconscient
présent Inconscient futur
passé
Temps
Les mouvements dans le temps
D’une manière générale, toute intervention en hypnose pourrait utiliser le temps, passé,
présent, et également futur car le travail en transe, en mettant du mouvement dans les
représentations du problème, que ce soit au niveau du symptôme (présent) ou des causes
(passé), permet au présent une modification qui générera des effets (futur).
En aidant la personne à se replacer sur le chemin de sa vie, le praticien facilite non seulement
une remise en mouvement, mais également une prise de repère qui aidera la personne à
reprendre le contrôle de sa vie et à atteindre ses objectifs.
Les techniques les plus connues utilisant le temps sont :
• La régression en âge, qui consiste à reculer dans le passé, le plus souvent créer un
accès aux souvenirs, au pensées et aux émotions spécifiques de l’enfance en facilitant la
focalisation et l’exploration sur des souvenirs d’épisodes précis et spécifiques.
• La progression en âge est en quelque sorte l’intervention complémentaire en ce
qu’elle propose une exploration du futur par un processus de construction progressif
des possibles à venir, de manière constructive, imaginant l’objectif souhaité ainsi que
ses conséquences.
• La projection future, qui consiste à aller rechercher une ressource dans le futur pour
l’intégrer dans le présent.
• Le fractionnement, qui consiste à neutraliser, voire supprimer les conséquences non
désirables d’un souvenir tout en préservant les apprentissages.
Bien d’autres techniques encore ont été élaborées, elles sont le plus souvent basées sur des
variantes ou des compositions de ces techniques de base.
60 Manuel de Techniques de PNL
Régression en âge
Régression en âge
La régression en âge consiste à réactiver en mémoire des événements passés, la spécificité de
l’hypnose étant que ce processus naturel est utilisé avec une visée particulière qui peut être
d’approfondir la transe, ou bien de permettre la restructuration par elle-même du vécu
subjectif de l’histoire de la personne. Cette restructuration peut revêtir plusieurs formes. Ce
peut être par exemple être de revisiter des expériences traumatiques enfouies dont
l’intégration n’a pas été correctement faite, ou bien d’attribuer une signification différente à
un événement, mais également de rechercher des souvenirs heureux, etc. Mais si la régression
est une reconstruction ou une recherche de souvenirs réprimés en dessous du champ de la
conscience, elle n’est pas une exploration destinée à rechercher des faits « cachés ». Par
ailleurs, la régression n’est pas nécessairement menée en relation avec des mémoires
douloureuses : elle peut être dirigée vers la réactivation de souvenirs reliés à des états
ressource, afin par exemple d’augmenter leur disponibilité au présent. Ceci peut positivement
aider les personnes en leur redonnant des émotions positives comme la joie, ou des états
internes caractérisés par exemple par l’enthousiasme, l’engagement, la motivation... Dans le
cas de l’exploration de souvenirs traumatisants et peu intégrés, la régression permet de créer
le contexte qui permettra la résolution.
Dans le cas de l’exploration de souvenirs dits négatifs, pouvant être liés à des traumatismes ou
des expériences mal intégrées, le praticien aide en quelque sorte la personne à redonner vie
aux moments concernés, voire à des périodes entières de la vie passée de la personne. La
dissociation conscient-inconscient aide alors la personne à accéder aux parties refoulées des
souvenirs en facilitant la réactivation des portions non conscientes de ces souvenirs, ainsi que
leur réintégration avec ce qui ressort de la sphère consciente. La dissociation permet à la
partie « enfant » qui est reliée aux souvenirs de restructurer ces derniers, aidé ou non de la
partie « adulte » de l’ici et maintenant, souvent consciente mais pas toujours.
Pendant la régression, la dissociation peut être amplifiée par divers moyens, comme le travail
en positions perceptuelles, c’est-à-dire en explorant en « je » les points de vues des personnes
présentes dans les souvenirs, ou même de retisser les liens avec les parents (reparentage).
L’idée sous-jacente de cette dernière technique étant que l’adulte de l’ici et maintenant peut,
par exemple, prendre le rôle des parents, ou d’autres tiers, pour prodiguer les
encouragements et les messages d’amour qui auraient été utiles à l’enfant, à cette époque là.
Evénement Souvenirs
racine
Passé Présent
Les perles de la mémoire
Quelle que soit la technique ou les objectifs, la méthode pour conduire la régression est
toujours basée sur l’exploration en arrière des événements pour guider une remontée dans le
temps, jusqu’à un événement racine, en gardant toujours le lien entre les différents souvenirs
61 Manuel de Techniques de PNL
Régression en âge
qui forment comme des perles formant une chainette cohérente qui relie l’expérience au soi.
La transe est alors libératrice parce cela permet non seulement de revivifier le passé, mais
également en reconnectant les événements, en renforçant les ressources. L’amplification de la
dissociation qui permet cela résulte de ce qu’une partie de la personne, l’adulte, est ici et
maintenant, alors que l’autre, l’enfant, qui est rejoint dans le passé, est mis en possibilité
d’interagir et de réinterpréter ce qui l’était à l’époque au travers des yeux encore vierge de
l’expérience de la vie, en y apportant l’expérience d’une existence complète.
Exemple de reparentage
« ... et je sais que votre mère n’est plus, tout comme vous savez maintenant que
vous pourriez réaliser que votre mère, à l’époque avait elle aussi toutes les
bonnes raisons d’avoir les meilleures intentions du monde. Et vous savez aussi
que chacun d’entre nous, comme vous et moi essaye toujours de faire au mieux
de ses capacités, ce qui ne nous a pas empêché de prendre des décisions qui, plus
tard, auraient pu être différentes, mais qui étaient la bonne décision au moment
où nous l’avons prise. Et nous sommes comme votre mère qui elle aussi avait des
raisons bien à elle de faire tout ce qu’elle a fait, au moment où elle l’a fait. Et vous
en prenez conscience, de ce qu’elle était à l’époque avec toutes vos capacités car
aujourd’hui vous savez... Et nul ne sait s’il serait possible, à la place de votre
mère, d’aider cette petite fille, car ce n’est pas encore si ce sera facile pour vous
de lui pardonner. Et alors que vous réalisez que vous vous serez posé la question
de lui donner une chance de vous aider, vous savez que vous pouvez vous même
prendre sa place un instant, comme une autre mère, aimante... et vous pouvez
laisser cette partie de vous-même être une mère qui aide cette petite fille qui est
en vous... en lui apportant tout ce qui lui manquait à ce moment là... juste le
temps de lui apporter ce dont elle a besoin... maintenant... Et tout en réalisant
que nous sommes ici et que vous écoutez le son de ma voix qui vous accompagne
et vous réconforte, vous pouvez apporter à cette petite fille que vous étiez tout
ce réconfort... tout ce qui vous était nécessaire à ce moment là... Vous pouvez
accueillir sa douleur et ses sanglots... et l’aider à vivre ce moment ou elle se
sentait si seule en la prenant dans vos bras... pour lui apporter toute votre
présente de mère aimante... Et vous pouvez, petite fille, écouter et recevoir tout
ce que votre mère avait à vous dire et à vous offrir... »
Progression en âge
La progression en âge n’est pas exactement le miroir de la régression, comme c’est souvent
dit. Alors que la régression se base sur un retour sur des faits concrets et leur interprétation,
la progression est une exploration de possibilités, voire de fantasmes. Néanmoins, si la
régression en âge est un voyage dans le passé, la progression en âge peut être vue comme une
anticipation du futur. Or, Richard Wiseman a montré que la capacité à envisager le futur en y
mettant en œuvre des ressources, en surmontant des difficultés et en résolvant des problèmes
est un puissant levier pour faciliter la réussite, tant en augmentant la motivation qu’en
affinant les moyens pour atteindre l’objectif. Ceci facilite également l’apparition de prophéties
auto-réalisatrices. La progression en âge permet de modifier les comportements de la
personne de telle manière qu’ils s’ajustent pour faire se réaliser la prophétie dévoilée pendant
la progression. Ceci aide à rendre réel ce qui n’est encore qu’une possibilité, par le simple fait
de l'oracle qui formule la prophétie. Ceci permet en particulier de contrer les prophéties
autodestructrices qui elles fonctionnent sur le mode inverse, c’est-à-dire en amenant l’échec
annoncé par l’oracle, c’est à dire la personne elle-même.
Ceci entraîne que la progression est une construction progressive à partir du présent des
étapes pour résoudre le problème ou atteindre le résultat souhaité. Il s’agit de dépasser les
anticipations négatives, et d’ouvrir une fenêtre dans l’espace temps qui rende possible et qui
permette d’activer les ressources qui en permettront par la suite la réalisation concrète.
Étapes Effets
Présent Objectif
Les perles de l’avenir
Dès la mise en transe, il s’agit d’activer les ressources de la personne afin qu’elle soit en
situation de construire la ou les premières étapes et de se faire une représentation de
l’avancée vers l’objectif. Le praticien crée un contexte positif de manière à ce que la personne
se sente en confiance avec elle-même. Des développements métaphoriques permettent
ensuite d’aider la personne à se projeter. Pour aider la personne, le praticien peut évoquer « le
cinéma de votre vie », « d’écrire le récit de votre vie », ou encore « lire dans un boule de
cristal »... Un dialogue peut alors s’installer avec le praticien, et l’élaboration du futur résulte
d’un processus co-constructif dans lequel le praticien a une position basse, se contentant de
fournir le cadre et le support, la personne étant pleinement en charge d’explorer et
sélectionner les possibles. Pour ce faire, le praticien intègre toutes les informations qu’il
possède à propos de la personne : environnement, capacités, croyances et valeurs, identité etc.
A l’issue de ce travail d’élaboration, la consolidation peut consister en premier lieu en un
ancrage des ressources mises en œuvre, et leur réincorporation au présent, aux niveaux tant
conscient qu’inconscient. Par ailleurs, il est souvent souhaitable que le praticien propose un
examen de ce qui a été accompli.
63 Manuel de Techniques de PNL
Fractionnement
Fractionnement
En hypnose, le terme de fractionnement peut faire référence à une technique
d’approfondissement de la transe qui consiste à faire sortir et entrer la personne en transe de
manière répétitive, en suggérant à chaque fois que la transe s’approfondira. Ici, le
fractionnement réfère plutôt à une technique de Milton Erickson qui consiste à explorer les
souvenir en les fractionnant, de manière à en séparer les différentes composantes, ce qui
permet de laisser aller ce que la personne souhaiterait laisser aller, pour ne conserver que ce
qui est positif pour elle, et en particulier les apprentissages.
Pour cela, le praticien peut commencer le travail
comme pour la régression, puis il suggère une
dissociation de l’expérience en polarités qui
s’opposent comme :
• positif et négatif
• désiré et non désiré
• agréable et désagréable
• aidant et limitant
et toute distinction qui aide la personne à
effectuer une séparation et un tri qui lui
permettra de laisser partir ce qui doit l’être.
Cette méthode est particulièrement efficace
pour restructurer et donner du sens à des
expériences qui sont vécues comme non
désirables, manquant de sens, obsédantes...
« et alors que vous revivez cet instant... vous pouvez ressentir la qualité particulière de cette
expérience... qui comme toute expérience... comporte plusieurs facettes... certaines étant plus
sombres que d’autres... d’autres encore étant plus lumineuses... car tout est composé d’ombres
et de lumières, parce qu’il n’y a pas d’ombre sans lumière... et cette expérience est elle-même
une expérience de la vie, comportant ses ombres... et ses lumières... et ces lumières éclairent
les expériences, alors que les ombres sont si utiles... parce que si certaines expériences
peuvent être agréables et porteuses de lumière... d’autres peuvent être moins agréables... et
vous savez qu’à la lumière certaines choses apparaissent... et que d’autres peuvent s’effacer
comme les ombres s’évanouissent dans la clarté du matin... et ces ombres dans cette
expérience, vous pouvez les laisser s’évanouir maintenant, sans vraiment comprendre
comment tout cela disparait... en les regardant disparaître, laissez venir à vous la partie
agréable de cette expérience.. et pendant que ces ombres s’en vont, notez tous les
apprentissage qu’elles ont à vous laisser avant de complètement disparaître.... Et alors que
vous laissez aller ces dernières ombres, vous prenez complètement conscience de toute cette
partie de l’expérience que vous souhaitez conserver... et vous savez que vous pouvez faire
confiance à votre inconscient pour prendre soin de tous ces apprentissage... pour les
conserver maintenant dans cet endroit secret... »
Allergies
Dans leur ouvrage « Beliefs: Pathways to Health and Well-Being » (1990), Dilts, Hallbom, et
Smith, proposent une approche du traitement des allergies qui est très originale en ce qu’elle
se fonde uniquement sur une approche cognitive et comportementale. Cette approche n’est en
aucun cas destinée à se substituer aux approches médicales, mais elle mérite qu’on s’y
intéresse car, dans certains cas, elle permet une amélioration significative des symptômes, ou
leur gestion.
Selon l’approche de Dilts & al., l’allergie est une réaction excessive du système immunitaire.
Cette idée lui aurait été suggérée par le Dr Levi qui était un chercheur renommé dans les
années 1950. Selon cette conception, l’allergie est en quelque sorte vue comme une
anticipation négative excessive du corps à une agression potentielle, ce qui est, selon eux,
d’une structure analogue à une phobie. Pour les auteurs, puisqu’une allergie est une erreur du
système immunitaire qui sur-réagit, il est possible de la déprogrammer. L’idée sous-jacente
est, comme pour les phobies, d’aider la personne à se dissocier de la réaction excessive et de
créer une nouvelle configuration de l’index de computation, c’est-à-dire la relation entre états
internes (dont les croyances), processus internes (y compris les interprétations et les
anticipations) et comportements externes (réactions physiologiques). C’est sur le modèle de
traitement de ces dernières qu’ils ont développé cette technique particulière de traitement
des allergies. Malgré l’efficacité observée, Dilts & al. indique qu’elle doit être utilisée, « comme
pour tout problème médical, [...] en conjonction avec le traitement médical approprié » (Dilts
& al., 1990, p 174).
Robert Dilts relate qu’en 1994, un essai clinique contrôlé a été fait pour tester le processus de
traitement des allergies (www.nlpu.com/Patterns/pattern9.htm). Il a été mené sur environ
120 personnes souffrant d’allergies. L’étude a été menée sous la supervision du Dr David Paul,
à l’hopital de Vail, dans le Colorado. L’étude a montré que le processus de traitement des
allergies permet une réduction significative des symptômes pour plusieurs types d’allergies,
en particulier les allergies alimentaires. Les détails de cette étude peuvent être demandés à
l’IASH (Institut pour les Etudes Avancées sur la Santé) :
Institute for the Advanced Studies of Health
346 S. 500 E. #200
Salt Lake City, Utah 84102-4022
(801) 534-1022
Fax (801) 532-2113
Néanmoins, nous (CC et DR) insistons sur le fait que certaines allergies peuvent être
mortelles. 1 % à 2 % de la population serait à risque de réaction allergique extrême, grave et
brutale qui, si elle n'est pas traitée rapidement et efficacement, peut entraîner un choc
anaphylactique pouvant aboutir au décès, en quelques minutes.
Environ un tiers des réactions anaphylactiques sont causées par une allergie alimentaire dont
celles aux arachides, aux noix, aux poissons aux fruits de mer etc.
86 Manuel de Techniques de PNL
Allergies
Allergy pattern
0) RRRO et vérification initiale
Le praticien établit le rapport et demande à la personne d’expliciter l’allergie.
Si l’allergie est importante, le praticien en hypnose s’assure qu’il est assisté par un praticien
médical compétent, comme un médecin ou un allergologue, et prêt à intervenir.
1) Entrer dans l’état et calibrer
Le praticien demande à la personne de s'imaginer ou de se rappeler être en présence de la
substance allergène, de ressentir l'expérience de manière suffisamment intense pour
commencer à ressentir les effets désagréables. En agissant sur les sous modalités, le praticien
aide la personne à accentuer les réactions jusqu'à créer les symptômes caractéristiques, ce qui
peut aller du simple inconfort à des manifestations physiologiques caractéristiques comme
des larmoiements, des rougeurs, de la toux etc. En agissant sur les sous modalités, le praticien
aide également la personne à ajuster le niveau de réaction.
2) Expliquer l’erreur du système immunitaire
Le praticien explique à la personne que son système immunitaire a fait un erreur en croyant
que quelque chose est dangereux pour le corps, alors que cela ne l’était pas vraiment. Et
comme le système immunitaire a étiqueté la substance comme dangereuse, il déclenche des
réactions excessives, qui elles peuvent être dangereuses, allant de la simple gêne, comme des
yeux qui pleurent ou des éternuements, jusqu’au choc anaphylactique. Et à la place de cette
réaction excessive, une réaction plus adaptée peut être réapprise rapidement.
3) Ecologie et bénéfices secondaires
Le praticien invite la personne à vérifier l’écologie ainsi que les éventuelles problématiques de
bénéfice secondaire qui concernent directement ou indirectement la réaction allergique. Par
exemple, pour certaines personnes, être allergique permet de se tenir éloigné de produits
qu’elle d’aiment pas comme de la fumée de cigarette ou de certains aliments. D’autres ont
construit une partie de leur identité sur leur allergie, et c’est leur principal sujet de discussion,
qui pourrait alors disparaitre.
4) Recherche de contre-exemples de l’allergène, et ancrage (A1)
Le praticien aide ensuite la personne à rechercher une substance aussi proche que possible de
l'allergène, mais qui ne crée pas de réactions allergiques. Il peut être intéressant également
d'identifier les substances qui peuvent être encore plus toxiques que l'allergène, mais que la
personne a appris à gérer efficacement, sans réaction allergique. Pour une personne qui serait
allergique à la fumée de cigarette, c'est pourrait être d'être capable de supporter sans réaction
allergique des fumées industrielles ou de la pollution.
Le praticien aide le processus à l’aide des sous modalités pour s’assurer que la personne est
pleinement associée ainsi que dans un état physiologique sain.
Lorsque le praticien calibre une réaction physiologique appropriée et que la personne est
clairement associée, il installe l’ancre (A1).
5) Ancrage de l’état désiré (A2)
Le praticien demande à personne s’imaginer avoir une réponse positive et adaptées à
87 Manuel de Techniques de PNL
Allergies
l'allergène. Pour cela il lui demande d'imaginer comment il aimerait réagir face à la substance,
et de s’associer le mieux possible à cette expérience. Le praticien aide le processus en agissant
les sous modalités, comme à l’étape initiale. Le praticien ancre l’état (A2).
6) Dissociation et installation d’une ancre (A3)
Le praticien installe une ancre pour un état dissocié. Pour cela il demande à la personne de
s'imaginer protégée de l’allergène par une épaisse plaque de plexiglas incassable et
parfaitement étanche. Puis, pour la dissocier, il lui demande de s’imaginer dans une cabine
d’observation, comme si elle était dans la cabine de projection d’un cinéma, et se voir elle-
même ainsi assise et efficacement protégée de l’allergène par cette plaque de plexiglass.
Le praticien installe l’ancre (A3) lorsqu’il peut calibrer que la personne est bien dissociée :
respiration calme et profonde, visage relaxé, regard défocalisé etc.
7) Effondrement d’ancres
Le praticien déclenche l'ancre A1 et demande à la personne de s'imaginer se rapprocher de la
substance allergène. Ce faisant le praticien active l'ancre A2 correspondants à l'état désiré
ainsi que l’ancre A3 des contre-exemples, le tout simultanément. Le praticien maintient
l’activation des ancres suffisamment longtemps pour constater la variation des réponses
physiologiques associées à ces différentes expériences.
8) Exposition progressive
À ce moment là, le praticien suggère une exposition progressive à l'allergène, en augmentant
peu à peu les doses, très progressivement, jusqu'à ce que la personne se sente complètement
exposées sans aucun effet. Pour ce faire, le praticien commence par activer l'ancre A3 de
dissociation, puis les ancres A2 et A1 simultanément.
Le praticien utilise les sous modalités découvertes précédemment pour renforcer la nouvelle
réponse (état désiré) lorsque la personne est progressivement exposée à la substance.
Si des paliers sont nécessaires, le praticien réactive les ancres à chaque fois.
La personne doit absolument conserver un contrôle complet et total de la quantité de
substance à laquelle elle est exposée pendant le processus, ainsi que de l’intensité et de la
durée de cette exposition.
9) Test
Le praticien demande à la personne mais s'imaginer une situation elle sera exposée à la
substance, et comme à la première étape, il invite la personne à en ressentir les effets. Il
demande à la personne de s'assurer que les choses ont changé positivement.
Un test supplémentaire peut-être de s’exposer volontairement à l’allergène lui-même, à la
stricte condition de le faire en coopération avec le support médical adapté, en
particulier en cas d’allergie grave.
Dans tous les cas, comme pour tout processus de ce type, nous enjoignons à la prudence et à
s’entourer de toutes les précautions médicales nécessaires.
Confiance en soi
Souvent, estime de soi et confiance en soi sont confondues, ou l’une est expliquée au travers
de l’autre. Néanmoins, les deux concepts sont distincts puisque l'estime de soi se rapporte à
l'évaluation faite par une personne à propos de sa propre valeur alors que la confiance en soi
concerne la manière dont la personne évalue ses propres capacités, et non pas sa valeurs. La
confiance en soi est donc un jugement sur soi à propos de ses capacités, de son efficacité, etc.
Exemple d’induction
L’exemple ci-dessous repose sur un principe très souvent utilisé, consistant à utiliser un effet
levier pour commencer à créer la ressource manquante, ici la confiance, puis à intensifier la
ressource elle-même pour augmenter d’autant cet effet levier.
Accéder à la confiance en soi
« Alors que vous êtes conscient d’être ici, vous que vous êtes conscient de cet espace autour
de vous, vous pouvez prendre conscience de cet autre espace à l’intérieur de vous. Et cet
espace à l’intérieur de vous même, vous pouvez l’explorer comme vous pourriez explorer
l’espace extérieur à vous. Et alors que vous entendez qu’il pourrait être possible d’explorer cet
espace intérieur, vous réalisez que cette voix qui vous accompagne vous propose d’explorer
un espace particulier à l’intérieur de vous, que certains appellent l’espace de votre confiance,
qui est si intéressant parce qu’il échappe à vos pensées, à tout ce que vous maitrisez
consciemment. Cet espace de la confiance se produit en chaque moment de votre vie, tout
comme vos autres fonctions physiologiques et psychologiques, comme la respiration ou la
capacité de penser ou de parler. »
« Car vous pouvez accéder à cette capacité de respirer, parce que vous pouvez prendre une
grande inspiration maintenant. Vous avez aussi la capacité d’accéder à vos pensées, et vous
écouter penser maintenant, et vous pouvez accéder à vos propres pensées, celles qui
s’accrochent, et celles qui se décrochent. Vous avez également capacité à accéder à cette
confiance. Et vous savez que plus que d’avoir confiance, vous pouvez accéder à la confiance. »
Dissociation conscient-inconscient
Dissocier le conscient et l’inconscient. Placer la conscience consciente, les réalités perçues et
les croyances limitantes dans la main du conscient. Placer la conscience consciente dans
l’autre main, avec les potentiels et les intuitions, et toute les possibilités d’évolution encore
inconscientes.
Installer le début de la confiance
« Car vous vous avez appris quantité de choses sans y penser, sans vous demander comment
faire, de manière le plus souvent parfaitement inconsciente. La plupart de ce que vous avez
appris, vous l’avez appris en laissant simplement vos capacités vous permettre d’apprendre
sans même y penser, sans même vous poser la question de comment apprendre, et même sans
vous demander ce que vous étiez en train d’apprendre. C’est cet espace qu’aujourd’hui encore,
vous pouvez l’explorer, sans rien faire de particulier, parce que votre inconscient sait. »
Intensifier la dissociation des mains
« Et d’ailleurs vous pourriez laisser votre mémoire inconsciente ramener des souvenirs du
passé, juste en laissant des images et des souvenirs revenir, retrouver cette conscience
présente, en vous, et laisser venir la présence de la confiance. Car vous pouvez ramener la
présence de cette confiance. Et vous pouvez laisser ces souvenirs revenir, même les plus
Dickens
La technique de Dickens a été popularisée par Anthony Robbins qui l’a standardisée pour
aider les personnes à faire des changements rapides et à se créer un futur irrésistible. Cette
technique se fonde sur une modélisation le personnage Scrooge de « Ghost of Christmas
Future », alors qu’il focalisait son attention sur le futur déplaisant que pouvait lui offrir sa vie
si elle se déroulait selon les mêmes paramètres. Ce faisant, Scrooge a éprouvé une telle
douleur qu’il s’est retrouvé pour ainsi dire contraint par lui-même de faire d’autres choix, et
de changer sa vie, pour se créer un avenir radieux. L’idée sous-jacente est que nous faisons les
choses parce que nous recherchons le plaisir et que nous évitons la douleur, dans un même
mouvement complémentaire.
La douleur peut être un facteur particulièrement motivant, et le schéma de Dickens vous
aidera à vous y associer en ne faisant rien, sans chercher y remédier, de manière si intime que
vous créerez des perspectives complètement nouvelles.
Le Pattern de Dickens
1) RRRO (passé)
Visualise ta vie comme là maintenant. Qu’as tu obtenu de ta vie ? Qu’est ce qui manque à ta
vie ? Par rapport à quels aspects limitant de toi es-tu complaisant ? Ce sont des
comportements ? Des émotions ? Ce dont des croyances ou des décisions limitantes ?
Tiens toi bien debout dans le présent.
2) Faire le bilan (présent)
Combien ces limitations t’ont-elle fait perdre dans le passé ? Combien coûtent-elles
présentement ? Combien te couteront-elles dans le futur ? Combien t’ont-elles fait elle perdre
en termes de relations humaines ? Combien de choses n’as-tu pas réalisé ? Qu’est ce que tu y
as perdu ? Que t’es tu empêché de faire par complaisance avec tes propres schémas limitants ?
3) Projeter les conséquences (futur)
Maintenant, imagine ce que ce serait d’être 5 ans plus âgé, alors que tu n’as rien fait pour
changer. Mais en vérité tu as changé ! Maintenant, tu as encore un petit peu plus de gras, tu
fais un peu moins de sport. Mais qu’en est-il dans les autres domaines de ta vie ?
Qu’est ce que tu regrettes le plus ? Combien de regrets as-tu ajouté à ta liste ? Combien es-tu
prêt à payer pour être complaisant avec tes propres schémas limitants ?
(répéter à 10 ans et à 20 ans du présent, adaptez en fonction de l’âge de la personne)
Associe-toi complètement avec cette réalité là, créée par ta complaisance avec tes propres
schémas limitants. En quoi ta vie est-elle différente de ce que tu veux vraiment ? Que n’as tu
pas fait il y a 5 ans, il y a 10 ans, il y a 20 ans ? Comment ressens-tu ces émotions négatives ?
4) Ouvrir des possibles (futur)
Maintenant, imagine que tu peux encore changer de futur là. Quel genre de vie voulais-tu
réellement ? Que cherchais-tu à obtenir ?
5) Créer l’espoir et changer (présent)
Reviens au présent. Constate que toutes les conséquences futures de ta complaisance ne se
sont pas encore produites. Tu peux changer ton avenir. Tu as le pouvoir de changer les choses
maintenant. Imagine maintenant que tu changes la manière dont tu fais les choses. Prends ton
temps voir comment les choses quand tu changes ta façon de faire. Juste de faire les choses de
manière saine et équilibrée. Prends soin de toi.
6) Apprécier le changement (présent)
91 Manuel de Techniques de PNL
Dickens
Ressens le plaisir que tu éprouves maintenant que les choses sont différentes, que tu fais les
choses différemment, maintenant que tu as ajusté ton comportement. Regarde tous tes
schémas limitants, et pour chacun d’entre eux, écris maintenant un schéma contraire, qui
créera un avenir radieux.
7) Apprécier les conséquences du changement (futur)
Retourne maintenant dans le futur, associe toi au plaisir de vivre ces schémas aidants, et vois
les conséquences de ce changement.
8) Prévenir les rechutes et consolider (futur)
Guette les moments où dans le futur tu redeviens complaisant avec toi-même.
Ajuste ton comportement pour te créer un futur irrésistible
9) Suggestions post hypnotique
S’assurer que la personne préserve ses apprentissages
La ramener ici et maintenant
L’hypnose et l’enfant
L’hypnose a été mise en œuvre depuis ses débuts avec des enfants puisque, par exemple, au
18ème siècle, Puységur a « découvert » le somnambulisme provoqué en travaillant avec Victor,
un jeune garçon qui souffrait de « crises de rage convulsive ». Au 19ème siècle, il y eu beaucoup
de publications sur l’hypnose chez l’enfant dont en particulier un article de Liébeault (1888),
publié dans « La revue de l’hypnotisme » intitulé « Emploi de la suggestion hypnotique pour
l’éducation des enfants et des adolescents ». Au 20ème siècle, l’hypnose des enfants a connu le
même déclin que l’hypnose des adultes, pour ressurgir dans les années 1960, plus
particulièrement aux Etats-Unis.
Il semblerait que l’état hypnotique soit tout à fait naturel chez les enfants, et que les parents la
pratiquent de manière non consciente. Par exemple dans sa thèse de médecine intitulée
« L'hypnose et ses applications thérapeutiques à l'enfant et l'adolescent » (2007), Carole
Hilpert-Flory, écrit :
« L'état hypnotique pourrait être un état bien connu des enfants. Dès leur naissance, leur
mère ou les personnes amenées à s'occuper d'un bébé se servent de techniques pour
apaiser leur enfant : comment ne pas comparer les bercements et les berceuses qu'elles
peuvent chanter à des inductions hypnotiques ? »
Elle relate aussi que les parents utilisent très spontanément des suggestions et des
métaphores pour quantités d’applications, comme pour soulager la douleur :
« Et que penser de toutes les techniques qu’utilisent les parents pour soulager la douleur
chez leur enfant ? Souffler sur une plaie ou une bosse, faire envoler la douleur en
demandant à l’enfant de regarder cette douleur qui s'en va (testé à l'instant sur ma petite
dernière de 2 ans qui s'est cogné le front), n'est-ce pas là une technique de distraction,
pour sortir du contexte douloureux du réel ? »
Et effectivement, les enfants sont en pleine capacité d’utiliser leur imaginaire, et évoluent
dans un univers où tout est possible, qu’ils construisent et déconstruisent en permanence, à
loisir. Cette caractéristique de l’enfant fait que ce sont des sujets facilement hypnotisable, et
d’ailleurs, Gardner (1977) note à propos de sa propre pratique que « les inductions verbales
habituelles commençaient à fonctionner vers l'âge de 5-6 ans, pour atteindre une réponse
maximale après 10 ans » (Hypnosis with infants and preschool children). Récemment, des
techniques ont été mises au point, y compris pour les tout-petits, basées sur des stimulations
tactiles et visuelles adaptées.
Carole Hilpert-Flory (2007) rapporte une liste de techniques d’induction adaptées par âge,
d’après les travaux de Olness et Kohen.
Âge préverbal, 0-2 ans • Stimulation tactile, caresses, câlins
• Stimulation kinesthésique : bercer, faire bouger un bras en
faisant des aller-retour
• Stimulation auditive : musique ou bruit continu comme un
sèche-cheveux, un rasoir électrique ou un aspirateur, placé
loin de l’enfant
• Stimulation visuelle : mobiles autres objets qui peuvent
95 Manuel de Techniques de PNL
L’hypnose et l’enfant
changer de taille, de position, de couleur
• Tenir une poupée ou une peluche
Âge préverbal, 2-4 ans • Souffler des bulles
• Raconter une histoire
• Livres avec des personnages animés
• Visionneuse stéréoscopique
• L’activité favorite de l’enfant
• Parler à l’enfant au travers une poupée ou une peluche
• Se regarder sur une vidéo
• Utiliser une poupée toute molle
Âge préscolaire ou • Souffler l'air
scolaire débutant 4-6 ans • Un endroit favori
• Des animaux multiples
• Un jardin avec des fleurs
• Raconter une histoire (seul ou dans un groupe)
• Le grand chêne
• Fixer une pièce de monnaie
• Regarder une lettre de l'alphabet
• Des livres avec des personnages animés
• Une histoire télévisée fantasmagorique
• La vision stéréoscopique
• La vidéo
• Des boules qui se balancent
• Bio feedback thermique ou autre
• Les doigts qui s'abaissent
• Une activité dans une salle de jeu
Préadolescence 7-11 ans • L'activité favorite
• L'endroit favori
• Regarder les nuages
• La couverture volante
• Des jeux vidéo vrais ou imaginaires Monter sur une bicyclette
• Souffler l’air à l'extérieur
• Ecouter de la musique
• S'écouter sur une cassette
• Fixer une pièce de monnaie
• Rapprochement des mains
• La rigidité du bras
Adolescence 12-18 ans • L'endroit favori ou l'activité favorite
• Activité sportive
• Catalepsie du bras
• La respiration
• Les jeux vidéo vrais ou imaginaires
• Des jeux informatiques vécus ou imaginés La fixation des
yeux sur une main
• Conduire une voiture
• Ecouter ou entendre de la musique
• Lévitation de la main
• Le rapprochement des mains
• Des jeux fantasmagoriques
Communauté Trans-mission
Comportements
Capacités
Croyances
Valeurs
Identité
Identité
Croyances
Valeurs
Capacités
Comportements
Environnement
Onirisme
Le rêve est sans doute l’une des portes vers l’inconscient parmi les plus naturelles puisqu’il
survient à chaque cycle de sommeil, et parfois lors de l’éveil. Le plus souvent, les rêveurs n’ont
pas l’impression de pouvoir contrôler leur rêve, et, contrairement au travail en imagination
consciente, les images du rêveur restent le plus souvent impénétrables et mystérieuses, et ce
même lorsque le sens de l’image est explicite.
L’hypno-onirisme
Néanmoins, l’hypnose peut suggérer la mise en état de rêverie, avec une approche simple
pour travailler en images (Michaux 2007, p 181) :
• « Solliciter une représentation imagée du problème en mettant en place une situation
qui facilite la production d’images non volontaires et non consciemment construites ;
• Focaliser l’attention sur ces images et ainsi amener une sorte d’élaboration imagée du
thème ;
• Enfin, soutenir le patient dans ses tentatives de solutions toujours en restant
strictement dans l’imagerie. Rester dans l’imagerie est un choix qui s’explique par le
refus de stérilisation de l’imagerie par le décodage conscient qui amènerait le sujet à
retrouver son problème dans les termes où il se posait avant cette démarche onirique.
C’est aussi risquer d’inhiber cette production perçue comme une source
d’indiscrétion. »
Le principe est d’établir une communication qui permette à la personne de développer son
imagerie mentale, tout en la décrivant, et en restant à un niveau descriptif et non interprétatif
(Michaux 2007).
Depuis quelques mois, une personne connait de grandes difficultés avec ses
enfants et son épouse, et celles-ci vont croissant. Il en souffre, et il a l’impression
que plus il fait des efforts, plus il détruit les relations au sein de sa propre famille. Il
comprend qu’il a des réactions qui sont inadaptées, sait qu’il doit changer quelque
chose, et a l’impression d’être de plus en plus maladroit. En perte de repère, il
accumule les bévues, et a de plus en plus de difficulté à gérer ses propres humeurs.
Sous hypnose, le praticien lui propose de laisser les parties les plus profondes de
son être exprimer sa propre vision de la situation, sous forme d’images qui vont et
qui viennent.
La personne se construit une série d’images puis il évoque un paysage de forêt,
plutôt tortueux, serpentant au milieu d’arbres plusieurs fois centenaires. Il évoque
également que non seulement le chemin est tortueux, mais également qu’il est
encombré d’obstacles, dont des ronces qui piquent et déchirent les chairs. Il ajoute
que ces ronces sont si coriaces et si denses qu’il lui serait impossible de les écarter
ou les couper avec sa machette.
La tentation pourrait être forte pour le praticien de guider la personne de telle
manière qu’elle explore la signification de ces ronces qui pourraient représenter le
réseau inextricable que forme la communication blessante et compliquée qui s’est
peu à peu installée au sein de sa famille. Le praticien pourrait par exemple
travailler la métaphore, en explorer la signification et les conséquences.
Néanmoins, en hypno-onirisme, l’important n’est pas nécessairement de décoder,