Chap.4. Snubbing PDF

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Chapitre IV.

Snubbing

II. LE SNUBBING :

Le SNUBBING est une technique utilisée pour


manœuvrer les tubes obturés, en utilisant des
BOP’s, afin d’obtenir une étanchéité tout autour,
dans un puits sous pression.
Le SNUBBING est une opération préventive
sur les puits avant qu’elle soit curative.
L’unité peut effectuer les opérations suivantes :
o Descente et remontée des complétions.
o Opérations de repêchage.
o Circulation et nettoyage des dépôts
et sédiments à l’intérieur du puits.
o Acidification et nettoyage des perforations.
o Opérations de fraisage.
o Contrôle des puits.
o Opérations d’abandon des puits.
Il faut noter que, contrairement aux opérations
d’interventions du Coiled- tubing et travail au Fig.1. APPAREIL DE SNUBBING
câble, dans les opérations de snubbing où les
vérins hydrauliques et la passerelle de travail sont positionnés directement au-dessus de
tous les équipements de confinement, le risque associé à des erreurs de conception des
BOP’s ou au manque d’expérience de l’équipe d’intervention peuvent conduire directement
à une catastrophe.
1. Principe et domaine d'application :

Comme pour le coiled tubing, le snubbing permet de descendre dans un puits en


pression un tubulaire muni en son extrémité d'un clapet anti-retour en utilisant un dispositif
de manœuvre et un système d'étanchéité appropriés.

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Chapitre IV. Snubbing

Mais au lieu d'utiliser un tube enroulé sur un tambour, on utilise des tubes de type
tubing que l'on raccorde classiquement par vissage les uns aux autres au fur et à mesure
que l'on descend dans le puits.

Ceci permet d'utiliser des tubes présentant un diamètre plus important que celui du tube
enroulé utilisé en coiled tubing. Bien entendu, on reste limité par le tubing qui équipe le puits
et à travers lequel il faut pouvoir passer.

L'unité de snubbing offre donc une meilleure capacité de débit, une meilleure résistance à
la traction et une meilleure capacité de rotation ainsi que la possibilité de mettre du poids
sur l'outil.

Par contre la manœuvre est plus longue du fait de la nécessité de visser les tubes et compte
tenu de la procédure de passage des raccords à travers le système d'étanchéité en tête de puits.

La mise en œuvre d'une telle unité requiert du personnel spécialisé comprenant en


général un chef d'unité et trois ou quatre personnes par équipe.

L'unité de snubbing permet bien entendu d'effectuer, mais avec une mise en œuvre
plus longue, l'ensemble des opérations réalisables au coiled tubing.

Elle permet en outre :

- Des circulations à débit plus élevé (ce qui peut compenser les manœuvres plus longues) ;
- Des nettoyages de dépôts durs nécessitant du poids sur l'outil et de la rotation ;
- De mettre en place un tubing concentrique « permanent » pour l'injection
d'inhibiteur, pour (gas lift), ... ;
- La pose de bouchons de ciment ;
- Des reforages légers (bouchon de ciment, ...) ;
- Certaines instrumentations (repêchage de poisson wireline ou coiled tubing, ...).

Notons enfin que le snubbing est une technique plus ancienne (apparition en 1928 en
Louisiane) que le coiled tubing (apparition vers 1960) ; toutefois son développement,
même aux États-Unis, a été modeste pendant de nombreuses années.

2. Description du matériel :

Une unité de snubbing se compose essentiellement :

- D’un dispositif de manœuvre des tubes ;

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Chapitre IV. Snubbing

- D’un dispositif de sécurité en tête de puits ;


- D’une centrale hydraulique.

A cela il faut ajouter les accessoires de fond que l'on veut incorporer au tubing manipulé.

Fig.2. LES EQUIPEMENTS DE SNUBBING

3. Equipements de snubbing :
3.1. Equipements de surface :

Une unité SNUBBING se compose de trois parties principales :


1. Le système de sécurité et d’étanchéité (BOP’s) installé sur la tête de puits.
2. Le système de manœuvre.
3. Le panier de travail.

Le système de sécurité :
Ce système de sécurité peut être décomposé en deux parties principales :

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1. Les obturateurs de sécurité et de travail.


2. Les accumulateurs.

Les obturateurs :
La fonction principale des obturateurs est de permettre la fermeture du puits en cas de
défaillance du stripper (barrière primaire). Un obturateur est défini par :
o Sa marque : CAMERON, SHAFFER, HYDRIL,……….
o Son type : SL, GL, GK,………
o Sa dimension nominale qui correspond au diamètre minimal d’alésage, par exemple :
4’’ 1/16, 11’’….
o Sa série qui correspond à sa pression de service, exemple : 5 000 psi….
Deux obturateurs de manœuvre à mâchoires qui permettent de descendre ou de remonter
les tubes à des pressions excédant la capacité de travail du stripper, ou d’utiliser des outils
qui ne passant pas à travers les garnitures du stripper. Ils sont séparés par un tube entretoise,
de hauteur qui est fonction de la longueur des outils utilisés.
Les accumulateurs :
Les obturateurs sont manœuvrés hydrauliquement suivants le principe de
fonctionnement des vérins hydrauliques à double effet.
Le système de commande hydraulique a pour objectif d’assurer la fermeture et l’ouverture de
chaque fonction, d’une manière efficace et facile à répéter, si nécessaire, sans avoir à utiliser
d’énergie extérieure, ainsi que l’ouverture et la fermeture des slips et des snubs.
Les caractéristiques de l’unité à commande hydraulique sont définies en fonction :
o Du volume total pour assurer la séquence imposée par la procédure de la compagnie.
o De la pression maximale de travail.
Le système de manœuvre :

Ce système de manœuvre se compose de :

Ensemble de vérins hydrauliques (hydraulic jack assembly) :

L’ensemble de vérins hydrauliques est composé d’un ou de plusieurs cylindres


hydrauliques montés en position verticale et utilisés pour remonter ou descendre la garniture
de SNUBBING dans un puits sous pression.

La capacité de levage ou de snub est croissante avec l’augmentation du nombre de


vérin monté sur l’unité SNUBBING. Par contre la vitesse de manœuvre est décroissante et
exige des débits d’huile importants.

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Tube guide (guide tube) :

Le phénomène de flambage devient un problème dans les puits à pression élevée à partir
du moment où le tubing s’éloigne du stripper qui est situé à la base de la fenêtre d’accès. En
effet l’augmentation de la pression dans le puits engendre une force de poussée importante
contre le tubing pendant la descente ou la remontée qui peut causer le flambage de ce
dernier. C’est la raison pour laquelle, il est recommandé de placer un tube guide à l’intérieur
de la fenêtre d’accès est des vérins hydrauliques.

Le tube guide est composé de deux tubes cylindriques qui coulissent l’un dans l’autre.

L’extrémité supérieure du tube intérieur est fixée au centre de la partie plate et mobile du
vérin hydraulique par contre l’extrémité inférieure coulisse librement dans le tube externe.

Le tube guide offre les avantages suivants :

o Guidage et stabilisation de mouvement du moufle et des vérins hydrauliques


o La réduction des effets de flambage de la garniture de tubing.
o La transmission du couple développé par la tête rotative au train de tubing.

Fenêtre d’accès (access window) :

La fenêtre d’accès est utilisée pour le changement du stripper et assembler et


désassembler les équipements de grand diamètre, sans les faire passer à travers les snubs
fixes, elle reçoit aussi le tube guide.

La fenêtre d’accès est constituée de deux plaques inférieure et supérieure en acier,


séparées par des traverses généralement en nombre de quatre et d’une hauteur de 04, 06, 10
pieds, dans le cas particulier, cette hauteur peut atteindre 15 pieds. Les deux plaques sont
munies de deux trous de diamètre de 11’’ 1/16 ou de 13’’ ⅝. Les deux plaques inférieure et
supérieure sont respectivement fixées au sommet des strippers et au bas des vérins.

Snubs mobiles (travelling slips) :

Les snubs mobiles sont attachés à la tête mobile des vérins hydrauliques.

Ils se composent d’un :

o Slip mobile qui travaille du fond jusqu’au point d’équilibre


o Snub mobile pour empêcher l’éjection de la garniture hors du puits entre le
point d’équilibre et la surface

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Le snub est opéré hydrauliquement à partir du panneau de commande située sur


la passerelle.

Snubs fixes (stationary slips) :

Les snubs fixes permettent de caler la garniture SNUBBING dans une position fixe
quand les snubs mobiles sont relâchés.

Comme pour les snubs mobiles, les snubs fixes se compose de deux jeux de cales. Un jeu
pour supporter le poids de la colonne entre le fond et le point d’équilibre, l’autre pour
maintenir la garniture dans le trou quand le bout de la garniture est entre le point d’équilibre
et la surface.

Dans les puits à haute pression, il est normal d’utiliser un jeu additionnel du snubber
fixe, pour des raisons de sécurité.

Tète rotative (rotary swivel) :

La tête rotative est fixée à la tête mobile du vérin, permet la rotation durant les manœuvres
et les opérations de nettoyage, fraisage ou de repêchage. Elle est entraînée hydrauliquement
et commandée à distance à partir du panneau de commande de l’opérateur.

Groupe de puissance (power pack) :

Le groupe de puissance est composé d’un moteur DIESEL entraînant des pompes
hydrauliques qui fournissent la puissance hydraulique pour entraîner les différentes
fonctions de l’unité snubbing.

Clef automatique (power tong) :

La clef automatique est utilisée pour le vissage et dévissage des tubings. Elle est
normalement suspendue à l’aide d’un bras (arm tong) et attaché sur le côté de la passerelle
de travail. Elle est entraînée hydrauliquement et commandée à partir du panneau de
commande de l’opérateur.

Stripper :

Le stripper est un dispositif de confinement primaire, placé au sommet de l’empilage


des BOP’s et à la base de la fenêtre d’accès tant que la pression en tête de puits ne dépasse
pas 2 500 psi, par manque de confiance dans la garniture d’étanchéité.

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L’usure de la garniture d’étanchéité du stripper est affectée par :

o La pression en tête.
o L’état extérieur du tubing.
o La nature du fluide dans le puits.

Système de circulation (circulating system) :

Le système de circulation est composé principalement de pompes, flexible et


tête d’injection.

La pression de tarage des pompes doit être élevée pour faire face à la pression en tête
du puits et aux pertes de charge dans le circuit de circulation.

Une vanne de sécurité doit être installée au-dessous de la tête d’injection pour permettre
d’éventuelles interventions en cas de fuites.

Joint télescopique (telescoping mast/gin pole) :

Le joint télescopique est fabriqué en acier spécial, il a une forme rectangulaire et une
langueur après télescopage permettant de soulever un tubing avec la tête d’injection et
le flexible au-dessus de l’ensemble des vérins hydrauliques.

Il est utilisé pour gerber les tubings durant les opérations de manœuvre de la garniture
dans le puits.

Le panier de travail (work basket) :

La passerelle est un plancher de travail pour l’équipe d’intervention SNUBBIG. Elle


est attachée au sommet des vérins hydrauliques.

A partir de la passerelle de travail, l’équipe de l’unité SNUBBIG peut effectuer


les différents travaux d’interventions nécessaires, ainsi que le gerbage de tubing.

La passerelle de travail est munie d’une swivel de circulation qui peut être connectée au
tubing, afin qu’on puisse circuler pendant les manœuvres.

Elle est normalement étudiée pour recevoir deux ou parfois trois opérateurs.

Elle est équipée d’un :

o Panneau de contrôle des obturateurs


o Panneau de commande de chef de poste

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Panneau de contrôle des obturateurs (control panel) :

Le panneau de commande des obturateurs est composé de deux parties :

 Un panneau principal à partir duquel le chef de poste peut actionner toutes les
fonctions ouvertures-fermetures des obturateurs.

 Un panneau secondaire, à partir duquel, l’opérateur peut actionner les fonctions
ouvertures-fermetures des obturateurs de l’unité excepter la fermeture totale et
cisaillant des BOP’s (blind shear rams). 

Panneau de commande du chef de poste :

Le panneau de commande du chef de poste est situé sur la passerelle de travail, il est
composé d’un certain nombre de vannes hydrauliques et pneumatiques pour opérer les
différents organes de l’unité snubbing.

1°) Fonction hydraulique :

o Vitesse de remontée et descente des vérins hydrauliques.


o Sélection de la vitesse maximale de manœuvre.
o Vitesse de rotation et le torque de la tête d’injection.
o Manœuvre de la garniture (slip opération).

2°) Fonction pneumatique :

o Contrôle du moteur de l’appareil.


o Démarrage et l’arrêt normal de l’appareil.
o Arrêt d’urgence de l’appareil.
o Sélection ou annulation des accumulateurs.

3°) Enregistrement des paramètres :

o Manomètre de pression dans le circuit snubs et slips.


o Manomètre de pression d’entraînement de la tête d’injection.
o Manomètre de pression de levage.
o Manomètre de pression de pousser.
o Indicateur de poids de la garniture SNUBBING

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3.2. Equipement de fond :

Les BPV (clapet anti-retour) ainsi que les sièges et les plugs sont des éléments de
sécurité vitaux durant l’opération du snubbing. Ils doivent être vérifiés et testés avant toute
descente dans le puits. Leur métallurgie doit être adaptée à l’effluent.
Les BPV (back pressure valves) :
Il existe trois types de BPV :
BPV à bille :
Ce sont les plus anciennes et les plus utilisées. Cependant, leur utilisation n’est pas
recommandée lorsque le pompage à gros débit, pendant de longues périodes, est prévu.
BPV à pointeau :
Lorsque le siège et le pointeau sont en carbure de tungstène ces BPV conviennent pour
des pompages intensifs.
BPV à clapet :
Elles conviennent pour les pompages intensifs. Elles permettent le passage d’une bille
pour activer un accessoire situé en dessous (Ex : chemise de circulation). Elles sont
compactées (deux flappers intégrés).
Les plugs et les sièges :
Ils sont utilisés en cas de défaillance de BPV. L’ensemble plug-Nipple doit être testé en
pression avant le début de l’opération. Le plug le plus utilisé jusqu’au diamètre 1’’900 est
le plug type ‘’N’’ de OTIS. Il peut être soit lancé en Go-Devil soit descendu en câble. Pour
les diamètres au-dessus de 1’’900 les plugs doivent être descendus câble.
Train d’outils :
On appelle « train d’outils » les premiers éléments qui constituent le bas de la garniture
de tubing descendu dans le puits. Quelle que soit l’opération à réaliser et l’outil à descendre,
nous retrouverons toujours notre train d’outil composé de bas en haut de :
o Un clapet anti – retour (Back Pressure Valve-BPV) :
Le train standard de snubbing qui comprend deux clapets anti-retour à bille ou de
préférence à palette, permet la circulation directe et stoppent le retour de fluide du puits. Ce
sont des soupapes classiques, placés au-dessus de l’outil, pour empêcher le retour du fluide
de formation, par l’intérieur de la garniture de snubbing.
o Deux Un tubing longueur environ 8 mètres.
o Un tubing court environ 2 mètres (pipe joint).
o Un siége (landing Nipple).

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Cet ensemble constitue la sécurité du train de tubing. La position de chacun de ces éléments à
son importance et il est recommandé de ne jamais changer leur ordre de montage.
Les deux BPV, distants l’un de l’autre, d’environ 8m, empêchent la pression du puits de
sortir par le tubing. Le landing Nipple peut recevoir un plug qui sera siégé par pompage et
qui bouchera le tubing en cas de défaillance des deux BPV.
On comprend donc que ce siège doit être au-dessus. La longueur de l’ensemble
train d’outils a également son importance.
Prenons un train d’outil de longueur : 11,40 mètres.

III. INTERVENTIONS SUR LES PUITS TUÉS (WORK OVER) :


Pour certaines interventions sur puits, en particulier quand il est nécessaire de remonter le
tubing et son équipement, il peut être préférable ou nécessaire de tuer le puits
préalablement, c'est-à-dire de remettre en place dans le puits un fluide de contrôle exerçant
une pression hydrostatique supérieure à la pression de gisement. On peut alors travailler
puits ouvert et sans pression en tête.
D'une façon générale, il s'agit de modifier le dispositif de complétion, et les techniques
employées sont exactement les mêmes que celles utilisées lors des complétions initiales.
Il faut toutefois particulièrement veiller à la bonne mise sous contrôle du puits et à
redéfinir une complétion aussi adaptée que possible aux conditions actuelles (qui peuvent
être très différentes des conditions initiales) et aux besoins futurs (qui deviennent plus faciles
à supputer). Cette dernière remarque n'est pas propre aux reprises de complétion ayant pour
objectif un amendement de l'objet de la complétion, mais s'applique à tous les travaux de
reprise de complétion.
1. Définition de WORK OVER :
Le work over est l’intervention qui réunit plusieurs opérations relatives à la reprise d’un
puits et son rééquipement en présence permanente d'un appareil de forage qui ont pour
but soit de maintenir le puits dans les conditions initiales de fonctionnement qui ont subi
une dégradation, soit d'améliorer ses performances.
Lors de la reprise on peut effectuer différentes opérations telles que le fraisage, le
repêchage, nettoyage de fond de puits à l'aide de quelque unités tel que; unité de wire line de
pompage, coiled tubing , selon les situations rencontrées,

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La durée de Work Over varier entre deux à trois semaines comme il peut prend
quelques mois.
2. But de Work Over :
La reprise d’un puits a pour but de :
 Déséquiper totalement ou partiellement le puits

 Réaliser les opérations en rapport soit avec le (ou les) horizon (s) producteur
soit avec la (ou les) colonne (s) de tubage ou avec la liaison couche – trou

 Doter le puits d’un équipement neuf adopter à ses nouvelles caractéristiques
de production

 Reconversion des puits (d’un puits producteur à un puits injecteur)

 Optimisation des équipements.

 Contrôle des venues d’eau et de gaz
La reprise d’un puits a pour objectif principal de le ramener à des conditions optimales
de production.
3. Conditions requises pour une opération de work over :
Problèmes mécaniques :
 Fuite ou écrasement du tubing

 Tubage de production endommagé ou cassé

 Tubing obstrué (sable, paraffine, dépôt d’asphalte)

 Fuite au packer

 Endommagement du filtre à gravier « Gravel pack »
Problèmes de réservoir :

 Déplacement du sable

 Production d’eau « water coning »

 Production de gaz

 Perforations bouchées

 Problème lié à la formation (gonflement des argiles)
Reconversion du puits :

Ceci est applicable au puits en production.

 Installation de pompage artificiel

 Reconversion en puits injecteur d’eau

 Reconversion en puits injecteur de gaz
L’intervention sur le puits peut être effectuée :

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 Sans appareil de forage « Rigless » avec une unité de « coiled tubing » ou une unité
« wireline »

 Avec un appareil « workover » permettant la remontée de la colonne de production

4. Moyens d'interventions sur puits tués :
Ils sont fonction principalement :
 De la profondeur du puits ;

 De l'équipement en place dans le puits ;

 De ce qu'il y a à faire.
On peut utiliser des unités légères dites unités de service ou plus couramment servicing
unit ou pulling unit. Ce sont des appareils mobiles, légers, de mise en place rapide sur la tête
de puits et principalement destinés à manipuler (remonter ou descendre) des tiges de
pompage ou des tubings, et ce à des profondeurs n'excédant généralement pas 2000 ou 2500
m. A la limite ce peut être de simples grues.
On utilise aussi des unités plus importantes, comparables dans une certaine mesure à des
appareils de forage et appelées classiquement appareil de workover ; ils peuvent être de type
léger, moyen ou lourd.
L'unité d'intervention doit être choisie par rapport à l'opération à réaliser, et ce en fonction
de ses capacités techniques (capacité de levage, possibilité de rotation, capacité de pompage,
équipements de sécurité, équipements annexes, ...), de son coût journalier et des disponibilités
locales. En pratique, malheureusement, le choix privilégie souvent d'abord les disponibilités
locales, puis le coût journalier. Cela ne se révèle pas forcément le plus économique sur le coût
global de l'opération (durée, résultat,).

Quelle que soit l'unité, elle doit être dotée d'un équipement approprié et
spécialisé permettant de réaliser les interventions dans les meilleures conditions de
sécurité et d'efficacité, et en particulier :

 Du matériel de sécurité : bop, bpv, gray valve, ;



 De pompes haute pression, de bacs de stockage, ;

 Du matériel de levage, vissage et instrumentation adapté aux tubings et aux tiges de
forage de petit diamètre utilisé en reprise de puits ;

 Du matériel de travail au câble (y compris le matériel d'instrumentation
correspondant), voire du matériel de diagraphie électrique, ...

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5. Déroulement général d'une intervention :

Les phases opératoires et leur chronologie varient, bien entendu, d'une intervention à une
autre. Elles dépendent en particulier de l'équipement en place dans le puits et de son état, de
ce qu'il y a à faire, de la manière dont l'intervention va se dérouler en pratique. Cependant
on retrouve généralement les phases détaillées ci-après.

5.1. Préparation du puits (avant l'arrivée de l'unité d'intervention) :

Cela concerne principalement :

 Le contrôle au travail au câble de l'état du puits (contrôle du tubing, top sédiment) ;


et éventuellement :

 Le contrôle de l'intégrité du puits (tests en pression, ...) ;

 L’ouverture d'un dispositif de circulation en fond de puits.

5.2. Mise en sécurité du puits (avant installation de l'unité d’intervention) :

En fait, cette mise en sécurité concerne aussi tous les puits voisins (en particulier dans
le cas d'un cluster) qui risquent d'être heurtés lors de la phase de mise en place de l'unité
d'intervention.

Cette opération consiste à mettre en place des bouchons (plugs) dans le tubing
pour installer l'unité d'intervention sur la tête de puits en toute sécurité.

On dispose de trois moyens de base :

 L’utilisation de bouchons mis en place par travail au câble et ancrés dans des sièges
prévus dans le tubing (généralement en fond de puits et proche du packer) ;

 La fermeture de la vanne de sécurité de subsurface, si elle existe ;

 La pose d'un clapet anti-retour (BPV) dans l'olive de suspension du tubing.

En général on utilise au moins deux de ces barrières de sécurité.

Il faut aussi procéder à l'isolation et au démontage en surface des différentes lignes


(collecte, ...) branchées sur la tête de puits et à la décompression des équipements voisins
qui risquent d'être endommagés.

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5.3. Mise en place de l'unité d'intervention :

Une fois le puits en sécurité, la mise en place de l'appareil et de tout son équipement
(bassin, pompes, atelier, ...) peut s'effectuer tout en respectant les consignes et les distances
fixées par la sécurité. Toutefois le remplacement de la tête d'éruption par le bloc obturateur
de puits (BOP) n'est pas encore entrepris.

5.4. Neutralisation du puits :

Un puits est considéré parfaitement neutralisé ou tué lorsque le fluide de reprise, de


densité appropriée par rapport à la pression de gisement, remplit entièrement le puits (c'est-à-
dire l'intérieur du tubing, l'espace annulaire tubing-cuvelage et l'espace sous packer).

Le fluide de reprise est préparé en quantité suffisante (trois fois le volume total du puits).
En fait ce fluide de reprise n'est rien d'autre qu'un fluide de complétion puisqu'on lui demande
les mêmes qualités, en particulier :

 Assurer la sécurité du puits par sa pression hydrostatique ;



 Remonter les débris si du reforage ou des fraisages sont envisagés ;

 Ne pas endommager la formation ;

 Ne pas « perdre » dans la formation.

Après avoir récupéré les sécurités (les bouchons) préalablement mises en place dans le tubing
pour permettre l'amenée de l'appareil, ce fluide de reprise est mis en place dans le puits soit par
circulation soit par esquiche (squeeze), enfin la stabilité du puits est observée.

5.5. Remplacement de l'arbre de Noël par les obturateurs :

Le fluide de reprise assurant la stabilité du puits, on peut se contenter en général d'une


seule barrière mécanique (bouchon de fond de préférence et/ou SCSSV et/ou BPV).

On peut alors démonter l'arbre de Noël au niveau de la tête de suspension du tubing


(tubing-head spool) et la remplacer par les obturateurs (BOP) que l'on teste bien entendu.

Cette opération doit être réalisée le plus rapidement possible. Il faut donc sensibiliser
le personnel, avoir tout le matériel prêt, disposer de moyens de manutention et de levage
adaptés, vérifier l'état des boulons de la tête de puits, ...

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6. Outils d'instrumentation :

Pour réaliser certaines phases de dés équipement du puits ou lorsqu’il s'agit d'une
instrumentation (suite à une intervention « malheureuse » qui s'est traduite par un poisson laissé
dans le puits), des outils spéciaux dits outils d'instrumentation sont nécessaires.

Ils sont extrêmement nombreux et variables, aussi nous nous limitons à en citer les
principales familles (pour plus de détails, se référer à un ouvrage sur le forage ou sur les
instrumentations en cours de forage).

En fonction du problème qui se pose et des « informations » dont on dispose et après


descente éventuelle d'une empreinte, on utilise en particulier :

 Des outils de repêchage à prise externe tels que : les cloches taraudées (die collars), les
overshot (cloches de repêchage) s'il s'agit de « coiffer » un tubulaire, Ou encore les junk
catcher (carottier de repêchage) s'il s'agit de récupérer de petits morceaux de ferraille ;

 Des outils de repêchage à prise interne tels que les rcleasing spears (harpon de repêchage) ou
les tarauds (tapers taps) ;

 Des outils de battage tels que les coulisses mécaniques (bumper subs) ou hydrauliques
(hydraulic jars) auxquelles on peut adjoindre des accélérateurs (jar accelerators ou
intensifiers) ;

 Des outils de fraisage (milling tools) ;

 Des outils de dévissage et de coupe du tubing ou du cuvelage tels que les (reversing tool)
(outil inverseur de rotation), les tarauds à gauche ou la technique du back off shooting
(dévissage à l'explosif), les outils de coupe mécanique (section mill), hydraulique (jetting) ou
à l'explosif...

 Des joints de sécurité (safety joints) permettant de déconnecter la garniture d'intervention à
ce niveau si le poisson reste coincé.

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