Chap.4. Snubbing PDF
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Snubbing
II. LE SNUBBING :
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Chapitre IV. Snubbing
Mais au lieu d'utiliser un tube enroulé sur un tambour, on utilise des tubes de type
tubing que l'on raccorde classiquement par vissage les uns aux autres au fur et à mesure
que l'on descend dans le puits.
Ceci permet d'utiliser des tubes présentant un diamètre plus important que celui du tube
enroulé utilisé en coiled tubing. Bien entendu, on reste limité par le tubing qui équipe le puits
et à travers lequel il faut pouvoir passer.
L'unité de snubbing offre donc une meilleure capacité de débit, une meilleure résistance à
la traction et une meilleure capacité de rotation ainsi que la possibilité de mettre du poids
sur l'outil.
Par contre la manœuvre est plus longue du fait de la nécessité de visser les tubes et compte
tenu de la procédure de passage des raccords à travers le système d'étanchéité en tête de puits.
L'unité de snubbing permet bien entendu d'effectuer, mais avec une mise en œuvre
plus longue, l'ensemble des opérations réalisables au coiled tubing.
- Des circulations à débit plus élevé (ce qui peut compenser les manœuvres plus longues) ;
- Des nettoyages de dépôts durs nécessitant du poids sur l'outil et de la rotation ;
- De mettre en place un tubing concentrique « permanent » pour l'injection
d'inhibiteur, pour (gas lift), ... ;
- La pose de bouchons de ciment ;
- Des reforages légers (bouchon de ciment, ...) ;
- Certaines instrumentations (repêchage de poisson wireline ou coiled tubing, ...).
Notons enfin que le snubbing est une technique plus ancienne (apparition en 1928 en
Louisiane) que le coiled tubing (apparition vers 1960) ; toutefois son développement,
même aux États-Unis, a été modeste pendant de nombreuses années.
2. Description du matériel :
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Chapitre IV. Snubbing
A cela il faut ajouter les accessoires de fond que l'on veut incorporer au tubing manipulé.
3. Equipements de snubbing :
3.1. Equipements de surface :
Le système de sécurité :
Ce système de sécurité peut être décomposé en deux parties principales :
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Les obturateurs :
La fonction principale des obturateurs est de permettre la fermeture du puits en cas de
défaillance du stripper (barrière primaire). Un obturateur est défini par :
o Sa marque : CAMERON, SHAFFER, HYDRIL,……….
o Son type : SL, GL, GK,………
o Sa dimension nominale qui correspond au diamètre minimal d’alésage, par exemple :
4’’ 1/16, 11’’….
o Sa série qui correspond à sa pression de service, exemple : 5 000 psi….
Deux obturateurs de manœuvre à mâchoires qui permettent de descendre ou de remonter
les tubes à des pressions excédant la capacité de travail du stripper, ou d’utiliser des outils
qui ne passant pas à travers les garnitures du stripper. Ils sont séparés par un tube entretoise,
de hauteur qui est fonction de la longueur des outils utilisés.
Les accumulateurs :
Les obturateurs sont manœuvrés hydrauliquement suivants le principe de
fonctionnement des vérins hydrauliques à double effet.
Le système de commande hydraulique a pour objectif d’assurer la fermeture et l’ouverture de
chaque fonction, d’une manière efficace et facile à répéter, si nécessaire, sans avoir à utiliser
d’énergie extérieure, ainsi que l’ouverture et la fermeture des slips et des snubs.
Les caractéristiques de l’unité à commande hydraulique sont définies en fonction :
o Du volume total pour assurer la séquence imposée par la procédure de la compagnie.
o De la pression maximale de travail.
Le système de manœuvre :
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Le phénomène de flambage devient un problème dans les puits à pression élevée à partir
du moment où le tubing s’éloigne du stripper qui est situé à la base de la fenêtre d’accès. En
effet l’augmentation de la pression dans le puits engendre une force de poussée importante
contre le tubing pendant la descente ou la remontée qui peut causer le flambage de ce
dernier. C’est la raison pour laquelle, il est recommandé de placer un tube guide à l’intérieur
de la fenêtre d’accès est des vérins hydrauliques.
Le tube guide est composé de deux tubes cylindriques qui coulissent l’un dans l’autre.
L’extrémité supérieure du tube intérieur est fixée au centre de la partie plate et mobile du
vérin hydraulique par contre l’extrémité inférieure coulisse librement dans le tube externe.
Les snubs mobiles sont attachés à la tête mobile des vérins hydrauliques.
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Les snubs fixes permettent de caler la garniture SNUBBING dans une position fixe
quand les snubs mobiles sont relâchés.
Comme pour les snubs mobiles, les snubs fixes se compose de deux jeux de cales. Un jeu
pour supporter le poids de la colonne entre le fond et le point d’équilibre, l’autre pour
maintenir la garniture dans le trou quand le bout de la garniture est entre le point d’équilibre
et la surface.
Dans les puits à haute pression, il est normal d’utiliser un jeu additionnel du snubber
fixe, pour des raisons de sécurité.
La tête rotative est fixée à la tête mobile du vérin, permet la rotation durant les manœuvres
et les opérations de nettoyage, fraisage ou de repêchage. Elle est entraînée hydrauliquement
et commandée à distance à partir du panneau de commande de l’opérateur.
Le groupe de puissance est composé d’un moteur DIESEL entraînant des pompes
hydrauliques qui fournissent la puissance hydraulique pour entraîner les différentes
fonctions de l’unité snubbing.
La clef automatique est utilisée pour le vissage et dévissage des tubings. Elle est
normalement suspendue à l’aide d’un bras (arm tong) et attaché sur le côté de la passerelle
de travail. Elle est entraînée hydrauliquement et commandée à partir du panneau de
commande de l’opérateur.
Stripper :
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o La pression en tête.
o L’état extérieur du tubing.
o La nature du fluide dans le puits.
La pression de tarage des pompes doit être élevée pour faire face à la pression en tête
du puits et aux pertes de charge dans le circuit de circulation.
Une vanne de sécurité doit être installée au-dessous de la tête d’injection pour permettre
d’éventuelles interventions en cas de fuites.
Le joint télescopique est fabriqué en acier spécial, il a une forme rectangulaire et une
langueur après télescopage permettant de soulever un tubing avec la tête d’injection et
le flexible au-dessus de l’ensemble des vérins hydrauliques.
Il est utilisé pour gerber les tubings durant les opérations de manœuvre de la garniture
dans le puits.
La passerelle de travail est munie d’une swivel de circulation qui peut être connectée au
tubing, afin qu’on puisse circuler pendant les manœuvres.
Elle est normalement étudiée pour recevoir deux ou parfois trois opérateurs.
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Un panneau principal à partir duquel le chef de poste peut actionner toutes les
fonctions ouvertures-fermetures des obturateurs.
Un panneau secondaire, à partir duquel, l’opérateur peut actionner les fonctions
ouvertures-fermetures des obturateurs de l’unité excepter la fermeture totale et
cisaillant des BOP’s (blind shear rams).
Le panneau de commande du chef de poste est situé sur la passerelle de travail, il est
composé d’un certain nombre de vannes hydrauliques et pneumatiques pour opérer les
différents organes de l’unité snubbing.
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Les BPV (clapet anti-retour) ainsi que les sièges et les plugs sont des éléments de
sécurité vitaux durant l’opération du snubbing. Ils doivent être vérifiés et testés avant toute
descente dans le puits. Leur métallurgie doit être adaptée à l’effluent.
Les BPV (back pressure valves) :
Il existe trois types de BPV :
BPV à bille :
Ce sont les plus anciennes et les plus utilisées. Cependant, leur utilisation n’est pas
recommandée lorsque le pompage à gros débit, pendant de longues périodes, est prévu.
BPV à pointeau :
Lorsque le siège et le pointeau sont en carbure de tungstène ces BPV conviennent pour
des pompages intensifs.
BPV à clapet :
Elles conviennent pour les pompages intensifs. Elles permettent le passage d’une bille
pour activer un accessoire situé en dessous (Ex : chemise de circulation). Elles sont
compactées (deux flappers intégrés).
Les plugs et les sièges :
Ils sont utilisés en cas de défaillance de BPV. L’ensemble plug-Nipple doit être testé en
pression avant le début de l’opération. Le plug le plus utilisé jusqu’au diamètre 1’’900 est
le plug type ‘’N’’ de OTIS. Il peut être soit lancé en Go-Devil soit descendu en câble. Pour
les diamètres au-dessus de 1’’900 les plugs doivent être descendus câble.
Train d’outils :
On appelle « train d’outils » les premiers éléments qui constituent le bas de la garniture
de tubing descendu dans le puits. Quelle que soit l’opération à réaliser et l’outil à descendre,
nous retrouverons toujours notre train d’outil composé de bas en haut de :
o Un clapet anti – retour (Back Pressure Valve-BPV) :
Le train standard de snubbing qui comprend deux clapets anti-retour à bille ou de
préférence à palette, permet la circulation directe et stoppent le retour de fluide du puits. Ce
sont des soupapes classiques, placés au-dessus de l’outil, pour empêcher le retour du fluide
de formation, par l’intérieur de la garniture de snubbing.
o Deux Un tubing longueur environ 8 mètres.
o Un tubing court environ 2 mètres (pipe joint).
o Un siége (landing Nipple).
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Cet ensemble constitue la sécurité du train de tubing. La position de chacun de ces éléments à
son importance et il est recommandé de ne jamais changer leur ordre de montage.
Les deux BPV, distants l’un de l’autre, d’environ 8m, empêchent la pression du puits de
sortir par le tubing. Le landing Nipple peut recevoir un plug qui sera siégé par pompage et
qui bouchera le tubing en cas de défaillance des deux BPV.
On comprend donc que ce siège doit être au-dessus. La longueur de l’ensemble
train d’outils a également son importance.
Prenons un train d’outil de longueur : 11,40 mètres.
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La durée de Work Over varier entre deux à trois semaines comme il peut prend
quelques mois.
2. But de Work Over :
La reprise d’un puits a pour but de :
Déséquiper totalement ou partiellement le puits
Réaliser les opérations en rapport soit avec le (ou les) horizon (s) producteur
soit avec la (ou les) colonne (s) de tubage ou avec la liaison couche – trou
Doter le puits d’un équipement neuf adopter à ses nouvelles caractéristiques
de production
Reconversion des puits (d’un puits producteur à un puits injecteur)
Optimisation des équipements.
Contrôle des venues d’eau et de gaz
La reprise d’un puits a pour objectif principal de le ramener à des conditions optimales
de production.
3. Conditions requises pour une opération de work over :
Problèmes mécaniques :
Fuite ou écrasement du tubing
Tubage de production endommagé ou cassé
Tubing obstrué (sable, paraffine, dépôt d’asphalte)
Fuite au packer
Endommagement du filtre à gravier « Gravel pack »
Problèmes de réservoir :
Déplacement du sable
Production d’eau « water coning »
Production de gaz
Perforations bouchées
Problème lié à la formation (gonflement des argiles)
Reconversion du puits :
Ceci est applicable au puits en production.
Installation de pompage artificiel
Reconversion en puits injecteur d’eau
Reconversion en puits injecteur de gaz
L’intervention sur le puits peut être effectuée :
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Sans appareil de forage « Rigless » avec une unité de « coiled tubing » ou une unité
« wireline »
Avec un appareil « workover » permettant la remontée de la colonne de production
4. Moyens d'interventions sur puits tués :
Ils sont fonction principalement :
De la profondeur du puits ;
De l'équipement en place dans le puits ;
De ce qu'il y a à faire.
On peut utiliser des unités légères dites unités de service ou plus couramment servicing
unit ou pulling unit. Ce sont des appareils mobiles, légers, de mise en place rapide sur la tête
de puits et principalement destinés à manipuler (remonter ou descendre) des tiges de
pompage ou des tubings, et ce à des profondeurs n'excédant généralement pas 2000 ou 2500
m. A la limite ce peut être de simples grues.
On utilise aussi des unités plus importantes, comparables dans une certaine mesure à des
appareils de forage et appelées classiquement appareil de workover ; ils peuvent être de type
léger, moyen ou lourd.
L'unité d'intervention doit être choisie par rapport à l'opération à réaliser, et ce en fonction
de ses capacités techniques (capacité de levage, possibilité de rotation, capacité de pompage,
équipements de sécurité, équipements annexes, ...), de son coût journalier et des disponibilités
locales. En pratique, malheureusement, le choix privilégie souvent d'abord les disponibilités
locales, puis le coût journalier. Cela ne se révèle pas forcément le plus économique sur le coût
global de l'opération (durée, résultat,).
Quelle que soit l'unité, elle doit être dotée d'un équipement approprié et
spécialisé permettant de réaliser les interventions dans les meilleures conditions de
sécurité et d'efficacité, et en particulier :
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Les phases opératoires et leur chronologie varient, bien entendu, d'une intervention à une
autre. Elles dépendent en particulier de l'équipement en place dans le puits et de son état, de
ce qu'il y a à faire, de la manière dont l'intervention va se dérouler en pratique. Cependant
on retrouve généralement les phases détaillées ci-après.
En fait, cette mise en sécurité concerne aussi tous les puits voisins (en particulier dans
le cas d'un cluster) qui risquent d'être heurtés lors de la phase de mise en place de l'unité
d'intervention.
Cette opération consiste à mettre en place des bouchons (plugs) dans le tubing
pour installer l'unité d'intervention sur la tête de puits en toute sécurité.
L’utilisation de bouchons mis en place par travail au câble et ancrés dans des sièges
prévus dans le tubing (généralement en fond de puits et proche du packer) ;
La fermeture de la vanne de sécurité de subsurface, si elle existe ;
La pose d'un clapet anti-retour (BPV) dans l'olive de suspension du tubing.
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Une fois le puits en sécurité, la mise en place de l'appareil et de tout son équipement
(bassin, pompes, atelier, ...) peut s'effectuer tout en respectant les consignes et les distances
fixées par la sécurité. Toutefois le remplacement de la tête d'éruption par le bloc obturateur
de puits (BOP) n'est pas encore entrepris.
Le fluide de reprise est préparé en quantité suffisante (trois fois le volume total du puits).
En fait ce fluide de reprise n'est rien d'autre qu'un fluide de complétion puisqu'on lui demande
les mêmes qualités, en particulier :
Après avoir récupéré les sécurités (les bouchons) préalablement mises en place dans le tubing
pour permettre l'amenée de l'appareil, ce fluide de reprise est mis en place dans le puits soit par
circulation soit par esquiche (squeeze), enfin la stabilité du puits est observée.
Cette opération doit être réalisée le plus rapidement possible. Il faut donc sensibiliser
le personnel, avoir tout le matériel prêt, disposer de moyens de manutention et de levage
adaptés, vérifier l'état des boulons de la tête de puits, ...
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6. Outils d'instrumentation :
Pour réaliser certaines phases de dés équipement du puits ou lorsqu’il s'agit d'une
instrumentation (suite à une intervention « malheureuse » qui s'est traduite par un poisson laissé
dans le puits), des outils spéciaux dits outils d'instrumentation sont nécessaires.
Ils sont extrêmement nombreux et variables, aussi nous nous limitons à en citer les
principales familles (pour plus de détails, se référer à un ouvrage sur le forage ou sur les
instrumentations en cours de forage).
Des outils de repêchage à prise externe tels que : les cloches taraudées (die collars), les
overshot (cloches de repêchage) s'il s'agit de « coiffer » un tubulaire, Ou encore les junk
catcher (carottier de repêchage) s'il s'agit de récupérer de petits morceaux de ferraille ;
Des outils de repêchage à prise interne tels que les rcleasing spears (harpon de repêchage) ou
les tarauds (tapers taps) ;
Des outils de battage tels que les coulisses mécaniques (bumper subs) ou hydrauliques
(hydraulic jars) auxquelles on peut adjoindre des accélérateurs (jar accelerators ou
intensifiers) ;
Des outils de fraisage (milling tools) ;
Des outils de dévissage et de coupe du tubing ou du cuvelage tels que les (reversing tool)
(outil inverseur de rotation), les tarauds à gauche ou la technique du back off shooting
(dévissage à l'explosif), les outils de coupe mécanique (section mill), hydraulique (jetting) ou
à l'explosif...
Des joints de sécurité (safety joints) permettant de déconnecter la garniture d'intervention à
ce niveau si le poisson reste coincé.
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