2007 04 SA Strategie Achats PDF
2007 04 SA Strategie Achats PDF
2007 04 SA Strategie Achats PDF
Guy ELIEN
avril 2007
Sommaire
Introduction............................................................................................ 3
Définition................................................................................................. 4
Un peu d’histoire « contemporaine » !..................................................... 5
A. Les Cartes de Stratégie....................................................................................... 7
B. Plan Stratégique Kaplan Norton....................................................................... 8
C. Principes attendus............................................................................................. 8
D. Mise en oeuvre................................................................................................... 9
De la stratégie de l’entreprise à l’entreprise stratège…........................... 9
A. Piloter face à l’incertain.................................................................................. 10
B. Piloter, c’est réagir et anticiper..................................................................... 10
C. Du compliqué au complexe.............................................................................. 11
D. Vers plus de réalisme....................................................................................... 11
E. De la prévision à la prospective...................................................................... 12
F. Créer « Une vision »......................................................................................... 12
Le Business Intelligence System … .......................................................... 13
Stratégie Achat ou la Stratégie et les Achats ?...................................... 14
A. Alignement stratégique................................................................................... 14
B. Quatre perspectives d’alignement................................................................... 15
Les outils................................................................................................ 17
A. La matrice de Kraljic........................................................................................ 17
B. L’analyse SWOT................................................................................................. 19
C. L’analyse ABC.................................................................................................... 20
D. Les politiques Achats....................................................................................... 20
E. La sélection et l’évaluation des fournisseurs................................................. 22
F. L’évaluation des compétences.......................................................................... 24
G. Les relations fournisseurs.............................................................................. 25
H. L’approche du SRM........................................................................................... 26
I. La mesure de performance et les tableaux de bord ....................................... 27
Glossaire................................................................................................ 31
``La relation au territoire car les relations de proximité sont des vecteurs privilégiés pour
réduire l’incertitude.
La stratégie, par définition, renvoie à l’idée d’un pari sur un avenir inconnu et aléatoire, d’un pari
susceptible d’être sans cesse remis en cause par des événements imprévisibles.
Elle se détermine en tenant compte d’une situation à terme plus ou moins aléatoire, d’éléments
adverses voire d’adversaires. Elle est amenée à évoluer en fonction d’informations collectées en
cours de route (Business Intelligence).
Une bonne stratégie, pour être menée à bien par une organisation, ne doit pas être conçue pour
obéir à de la programmation (séquence d’actions prédéterminées), mais plutôt pour traiter des
éléments capables de contribuer à l’élaboration et au développement de cette même stratégie.
Ramené à l’entreprise, c’est avant tout un savant mélange de mise en perspective de ses propres
capacités (ressources, moyens, ambitions), pour répondre aux attentes de ses relations
externes (actionnaires, clients, fournisseurs, partenaires commerciaux, compétiteurs) dans
l’environnement social et économique dans lesquels elle évolue.
Elle se détermine en tenant compte d’une situation à terme plus ou moins aléatoire, d’éléments
adverses voire d’adversaires. Elle est amenée à évoluer en fonction d’informations collectées
en cours de route (Business Intelligence). Une bonne stratégie, pour être menée à bien par
une organisation, nécessite que cette organisation ne soit pas conçue pour obéir à de la
programmation (séquence d’actions prédéterminées), mais plutôt pour traiter des éléments
capables de contribuer à l’élaboration et au développement de sa stratégie.
L’analyse et le plan stratégique ont pour vocation de définir et positionner les objectifs et les
besoins fondamentaux de l’entreprise pour atteindre les ambitions affichées, puis d’éclairer
les managers sur les orientations et décisions fondamentales à organiser pour rendre le futur
possible.
Contrairement à la « tactique », dont l’enjeu est limité dans le temps (gagner une bataille),
la stratégie a un objectif global à plus long terme : gagner la guerre et prendre les décisions
politiques qui permettront de faire des choix et d’attribuer les ressources à mettre la en œuvre.
En fait, on distingue trois niveaux dans cet art de combiner les moyens et les ressources en
fonction des contingences :
``Stratégique. Au plus haut niveau de l’entreprise, dans un dialogue itératif entre responsables
commerciaux, industriels et organisationnels.
``Opérationnel. Entre la direction générale et les directions opérationnelles.
``Tactique. Locale, du management d’unité engagé dans des actions particulières.
Dans les années 1950, au fur et à mesure que les besoins immédiats sont couverts et que se
développe la concurrence, il n’est plus suffisant de confier au service du contentieux le soin de
ses clients. La grande épopée du marketing commence et, avec elle, l’entrepreneur découvre la
beauté (euh... peut-être plutôt l’intérêt?) des plans de vente, des campagnes « stratégiques »
sur tel ou tel produit, la réclame devient publicité.
Avec la promotion des ventes, les commerciaux conquièrent des parts de marché sur leurs
concurrents… La technique financière s’enrichit des comptes d’exploitation prévisionnels, la
comptabilité commence sa mue douloureuse vers le contrôle de gestion, abandonnant sa plume
Sergent Major pour des traitements automatiques. Les mouvements de personnel induits par la
concurrence amènent quelques précurseurs à mettre en place des programmes de formations
et d’embauche.
Le développement des ordinateurs moyens succédant à celui des très grands systèmes, il devient
possible à l’entrepreneur d’avoir une informatique de production de son activité principale et
une informatique de gestion (paies, comptabilités diverses, administration, commercial). Il lui
faut donc un plan informatique !
Devant cette collection de programmes disparates, c’est vers la fin des années 60 qu’apparaît
le concept de « Stratégie d’entreprise », intégrant l’ensemble des dimensions à piloter. On voit
apparaître des services et des directions de la planification. Les directions générales acceptent
volontiers que le collège des dirigeants, sur des données proposées par des professionnels de la
stratégie, construise une vision partagée de l’avenir de l’entreprise.
On envisage avec sérénité et certitude non seulement le court terme, baptisé opérationnel ou
tactique, mais aussi le long terme, trop souvent qualifié de stratégique.
O F F R E C L IE N T
CLIENT
PRIX FO NC T I O NNA LI T É M A RQ UE
R ES S O U RC ES H U M A I NES
SAVOIR-FA IRE
SYST È M E D ’ I N FO R M AT I O N
O RG A NI SAT I O N
ÄÄCaractéristiques
yyToute l’information est contenue sur une seule page, afin d’obtenir une visualisation globale
relativement facile à comprendre.
yyLes quatre perspectives : Financière, Client, Interne, Savoir-faire et croissance sont
représentées et leur interactions positionnées décrivant ainsi leurs relations de cause à effet.
yyLa dimension financière veille à la création de la valeur à long terme, utilise une approche
de productivité afin d’améliorer la structure de coût, l’utilisation des actifs, une stratégie de
développement des opportunités et d’augmentation de valeur.
yyCes quatre derniers éléments d’amélioration stratégique sont soutenus par les prix, la
qualité, la disponibilité, les fonctionnalités, le service, les partenariats et les marques.
yyD’une perspective interne, les processus opérationnels et les processus de gestion aident
à définir les attributs de produits et de services. Tandis que les processus d’innovation, de
normalisation et sociaux aident aux relations et à l’image.
yyTous ces processus sont alimentés par l’affectation du capital humain, de l’information
et de la capacité organisationnelle. Le capital organisationnel est composé de la culture
d’entreprise, du leadership managérial, de la cohérence organisationnelle et du travail
d’équipe.
C. Principes attendus
Identification des forces d’équilibres de la stratégie.
La stratégie est basée sur une proposition de valeur différenciée.
La valeur ajoutée est amenée par les processus d’activité internes.
La stratégie se compose de thèmes simultanés et complémentaires.
L’alignement stratégique détermine la valeur des actifs immatériels
yyLibération de l’initiative du plus grand nombre, ce qui implique de jeter aux orties tout ce
qui rend docile, plat, conforme, c’est-à-dire dans bon nombre d’entreprises, l’essentiel des
habitudes, des pratiques et des modes de gestion.
yyAider chaque acteur à introduire toujours plus de rigueur dans ses méthodes, ses démarches,
ses programmes, son interactivité avec les autres.
yySimplifier les structures et les procédures : qui dira les méfaits de ces incessantes notes
de services qui s’accumulent en rendant de plus en plus opaque le fonctionnement de
l’entreprise ?
yyFaire en sorte qu’il y ait un sens, des buts (vision), des règles du jeu connus de tous et que
chacun puisse se repérer par rapport à eux.
yyS’assurer que le rôle de chacun soit défini par sa mission plutôt que par sa fonction.
yyRevisiter, de manière régulière, les processus opérationnels et transactionnels de l’entreprise
afin de garantir qu’ils puissent porter et soutenir ce type de processus collaboratif.
Cette mutation essentielle transforme l’exécutant-passif en auteur-acteur, les salariés en co-
entrepreneurs, l’organisation mécanicienne en organisation vivante, l’entreprise dotée d’une
stratégie en une entreprise stratège.
Dans son action de pilotage, l’entrepreneur ou le manager traite des informations relatives à
son environnement (ou à ses environnements), à son entreprise, aux interactions de l’entreprise
sur son environnement et aux interactions de l’environnement sur son entreprise. Grâce à ces
informations, il décide d’orientations, de programmes et met en œuvre des actions avec les
leviers dont il dispose. Puis il recueille et traite de nouvelles informations, sur l’entreprise, sur
l’environnement et leurs interactions. Il réitère cette logique de l’information et de l’action dans
le cycle classique : analyse de situation, définition d’objectifs, programmation d’actions, mise en
œuvre, mesure de résultats (ce qui constitue une nouvelle analyse de situation). Ainsi le manager
« gouverne », c’est-à-dire qu’il tient le gouvernail de son entreprise ou de son département au
milieu d’éléments plus ou moins turbulents.
Il est convenu de souligner que la complexité d’une situation provient non seulement du nombre
croissant des paramètres (ou aspects à considérer) et de leur variété (au sens différenciation),
mais surtout des rétroactions qui s’exercent entre tous les éléments d’un système et dont la
combinatoire (combinaison?) rend ce système peu à peu indescriptible, d’autant plus que les
systèmes interagissent également entre eux.
Toute situation mêle l’intérieur (l’entreprise) et l’extérieur (environnement), dans toutes les
dimensions variées que sont les sciences et les technologies, les aspects commerciaux et
économiques, l’humain et le social, le politique local et le politique transnational, etc. Eléments
qu’il conviendrait de n’aborder qu’avec une maîtrise parfaite de chacune de ces disciplines
(comprendre pour entreprendre). Ce qui milite en faveur du développement partagé et conjoint
de toute stratégie, qu’elle soit globale (entreprise) ou locale (fonction/département).
De même, on admet que l’incertitude vient de la variation de chacun de ces aspects, de leur
capacité d’évolution dans le temps. Lorsque ces évolutions sont lentes, nous les qualifions de «
Constantes » ou qu’elles vont dans un sens tellement évident que nous les appelons « Tendances
lourdes », le manager ne risque rien ou très peu. Mais lorsque les événements conduisent à
penser en terme de « Tendances émergentes », lorsque les variations quantitatives nous font
craindre un changement qualitatif, le manager sent vaciller ses faibles et rares certitudes, nous
les baptisons alors « Crise »(*) ou « Discontinuité »
* Crise : état anormal ou maladif de durée limitée. En économie, elle est dans les faits une relation normale de durée indé-
terminée.
C. Du compliqué au complexe
La multiplicité des variables et leurs interactions produisent toujours des résultats inattendus
(non réductibles à l’analyse). La complexité du réel est donc difficile, voire impossible à maîtriser.
Un système est simple ou linéaire lorsque les éléments se relient entre eux selon une causalité
dans laquelle A engendre B qui engendre C, sans que jamais un facteur ne puisse influencer un
de ceux qui le précédent. C’est le cas des machines construites par l’homme, des réactions de
la chimie organique ou minérale. Ces systèmes ont un comportement stable et prévisible. Ils
sont incapables de prendre en compte les variations de leur environnement et de s’y adapter.
Un système linéaire qui comporte un très grand nombre de composants est un « système
compliqué ».
Un ensemble est complexe dès lors que les relations entre les différents facteurs comportent
des effets de boucle rétro-réagissant positivement ou négativement sur elle-même. Il s’agit
généralement de systèmes très informés avec de nombreuses interrelations pour lesquelles
on a quelques difficultés à comprendre les logiques internes. C’est le cas de la nature et de
l’ensemble des variables économiques, mais aussi de la personne humaine. Aussi, une entreprise
plus humaine sera nécessairement plus complexe, parce que tenant compte des peurs et
des ambitions individuelles à prendre part à l’évolution générale en tenant compte des avis
personnels.
Les Trente glorieuses (fin de la seconde guerre mondiale – premier choc pétrolier de 1974)
étaient une époque économiquement compliquée, mais peu complexe. La certitude de la
croissance rendait les évolutions prévisibles. C’est durant cette période que se sont élaborés et
sophistiqués la plupart des outils de management actuels, la plupart des principes d’organisation
qui ont cours dans les entreprises d’aujourd’hui.
E. De la prévision à la prospective
Les planifications stratégiques à 3 ou 5 ans des Business plan nous paraissent à la fois laborieuses
et trop mobilisatrices d’énergie. Les hypothèses de travail sont généralement dépassées avant
même qu’on ait pu les mettre en œuvre et plus personne n’y croit. Nous préférons donc les
démarches d’attitude prospective.
Que nous définissons comme : des attitudes pour l’action, qui tiennent compte des caractéristiques
de l’entreprise en fonction de la vision de ses dirigeants. C’est-à-dire une attitude, non une
doctrine, pour l’action et pas pour la théorie, qui tienne compte des caractéristiques de l’avenir,
de la croissance des ordres de grandeurs, de l’accélération des changements, de la complexité
des organisations.
Les grands gourous de la prospective (Michel Godet et Thierry Gaudin) militent pour une
définition assez claire : « La prospective ne permet pas de prédire, mais seulement de clarifier
les idées sur l’avenir. Elle met en perspective les tendances lourdes. Tout son art consiste à
articuler un dispositif d’ensemble cohérent, intégrant les paramètres technologiques, sociaux,
financiers, politiques et spirituels. »
Les outils qui permettent de susciter cette attitude volontariste sont nombreux. De la méthode
des scenarii aux ateliers de l’innovation, de la démarche de réflexion stratégique à la chasse aux
idées reçues, toutes ont le même but : aider les acteurs à accroître leur discernement, à affirmer
leur compréhension des évolutions en cours, à fortifier leur volonté de produire un futur désiré,
à clarifier la vision qu’ils en ont et à stimuler les énergies d’entraînement.
A. Alignement stratégique
Le modèle de Strategic Alignment (Alignement stratégique) de Venkatraman, de Henderson et
d’Oldach aide à créer l’alignement entre la stratégie d’une entreprise et les fonctions connexes.
ÄÄOrigine :
Venkatraman et ses collègues discutent en 1993 de la difficulté à réaliser la valorisation des
investissements IT. Elle est, en premier lieu, due au manque d’alignement entre la stratégie
commerciale et la stratégie IT des organisations qui utilisent ces investissements, mais aussi à
l’absence de processus dynamique capables d’assurer l’alignement continu entre les différentes
activités et celles de l’entreprise.
Adapté aux achats le principe d’alignement stratégique décrit les quatre perspectives dominantes
relatives à l’alignement analytique du business et des Achats.
et et
Process Tactiques
ÄÄApplication
Élevé
Faible Élevé
Risque d’approvisionnement
2. Variables stratégiques.
yyLes Variables stratégiques concernent des produits ou des services déterminants
pour le processus de production. Elles sont caractérisées par un niveau de risque
élevé quant à leur fourniture (pénurie, contingentement, délais de livraison).
yyPouvoir de négociation acheteur-vendeur : équilibré entre l’acheteur et le fournisseur,
niveau d’interdépendance élevé.
yyStratégie d’achat : alliance stratégique, relations étroites, participation active du
fournisseur dans le processus de production ou de développement, co-création,
intégration verticale, cible de valeur à long terme.
B. L’analyse SWOT
Identification des points forts, faiblesses, opportunités et menaces
ÄÄDescription
L’Analyse SWOT (SWOT analysis) est un outil utilisé dans la formulation de la démarche
stratégique. Il (l’outil) aide à identifier les points forts (Strengths), les faiblesses (Weaknesses),
les opportunités (Opportunities) et les menaces (Threats) au sein d’une entreprise ou d’une
organisation et donc à anticiper les signaux faibles tout en renforçant la vigilance de l’entreprise
ou de l’organisation sur des principaux actifs.
Les points forts et les faiblesses sont des facteurs internes qui créent ou détruisent de la valeur.
Ils peuvent inclure des actifs, des compétences ou des ressources qu’une entreprise ou une
organisation a à sa disposition, comparativement à ses concurrents. Ils peuvent être mesurés en
utilisant des évaluations internes ou comparés à l’externe.
Les opportunités et les menaces sont les facteurs externes, qui créent ou détruisent de la
valeur, que l’entreprise ne peut pas maintenir sous contrôle, mais qui émergent de la dynamique
concurrentielle industrie/marché ou des facteurs démographiques, politiques, économiques,
sociaux, techniques, légaux ou culturels.
Exemples de ces facteurs dans un diagramme de SWOT:
C. L’analyse ABC
L’analyse ABC consiste à distinguer l’essentiel de l’accessoire, c’est l’application au niveau des
achats de la loi universelle de Pareto dit loi des 80/20. Elle permet d’identifier les familles qui
représentent 80 % de la valeur du portefeuille d’achat mais seulement 20 % du nombre total de
familles.
Cette loi, applicable à tous types d’activité, est très utilisée, car elle permettra d’identifier
l’amplitude des actions à mettre en œuvre suivant le poids relatif de chaque famille d’achat.
yyLa catégorie A regroupe 20 % des articles, ce qui représente 80% des dépenses engagées.
Les achats de cette catégorie devront faire l’objet d’une attention toute particulière, même
un faible pourcentage de gains sur ces familles permettra de dégager une amélioration
importante. Ces familles sont généralement très sensibles pour l’entreprise. C’est dans ce
premier paquet que l’on retrouve les achats dits stratégiques.
yyLa catégorie B regroupe 30 % articles achetés, qui représentent 15 % des dépenses engagées.
Les produits et services de cette classe seront également susceptibles de dégager des gains
significatifs, avec des impacts moins résilients pour l’entreprise.
yyLa catégorie C regroupe 50 % des articles qui représentent 5 % d’engagement. Ce sont des
achats d’importance relative pour lesquels il conviendra plus de s’attacher à leur mode
d’acquisition qu’à l’impact des négociations sur la performance du service achat.
Le modèle des 5 forces de Porter est un outil d’analyse intéressant, en complément des
différents outils d’analyse cités, pour compléter des approches plus opérationnelles des
techniques d’acquisition en élargissant le spectre des possibles au-delà des schémas historiques
de l’entreprise.
Il repose sur deux principes distincts :
1. Le premier est que le but d’une activité est la rentabilité à long terme.
2. Le second est que l’intensité de la concurrence dans une industrie n’est ni une question de
coïncidence ni une question de chance.
Considéré comme un outil de stratégie orienté de l’extérieur vers l’intérieur, employé pour
analyser l’attractivité (la valeur) de la structure d’un business. L’analyse des forces de la
concurrence est conduite par l’identification de 5 forces fondamentales de la concurrence :
1. Entrée de nouveaux concurrents : est-il facile ou difficile pour de nouveaux entrants de
commencer à concurrencer le secteur, quelles barrières existent.
2. Menace des produits de remplacement : avec quelle facilité un nouveau produit ou service
peut-il se substituer, particulièrement en étant meilleur marché.
3. Pouvoir de négociation des acheteurs : les acheteurs sont-ils en position de force. Peuvent-
ils travailler ensemble pour commander de grands volumes.
4. Pouvoir de négociation des fournisseurs : les vendeurs sont-ils en position de force. Existe-
t-il beaucoup de fournisseurs potentiels ou pas, monopole ?
5. Rivalité parmi les acteurs existants du marché : existe-t-il une forte concurrence entre les
acteurs du marché ou pas ? Est-ce que l’un des joueurs est en position dominante ou sont-ils
tous de force et de tailles égales.
Parfois un sixième facteur de concurrence est ajouté :
6. Gouvernement.
Cette 6e force que représente le gouvernement peut, dans certains pays, avoir une influence
disproportionnée et donc fausser le jeu naturel de la concurrence.
Nouveaux entrants
Pouvoir de négiciation
Pouvoir de négiciation
Menace ou opportunité ?
Fournisseurs Acheteurs
Menace ou opportunité ?
Sources alternatives
ÄÄLe scoring
Cette méthode, mise au point par la Banque de France, permet d’évaluer le risque de défaillance
d’une entreprise à 3 ans. Il existe plusieurs méthodes de scoring, celle de « Conan & Holder » est
simple et facile à mettre en œuvre.
Cette méthode consiste à calculer le résultat de l’équation suivante :
Z= 24R1 + 22R2 + 16R3 - 87R4 -15R5.
Où R1, R2, R3, R4 et R5 correspondent aux ratios suivants.
yyTransactionnelle. Simple échange entre argent et produits (Classe C). Cette relation évolue
et change avec le temps, au gré des rapports personnels, des mutations d’entreprises et des
marchés.
OU
yyContractuelle. Communément utilisée pour contenir les risques liés à la sensibilité de la
fourniture (Classe B), pour l’une ou l’autre des parties, la formalisation de la relation se fait
au travers d’engagements écrits où les rôles et obligations de chacun sont précisés.
yyStratégique dans le cadre de relations plus évoluées, convenant mieux à des achats de
catégorie A. Pour ce faire, il conviendra d’adopter des relations du type :
yyPartenariat : ce type de relation revêt un aspect «d’alliance» ou de «relation renforcée»
entre 2 (ou plus) parties prenantes. Son succès implique une grande part de confiance,
d’équité et de compréhension mutuelle. La confiance reste la variable d’articulation du
développement et de la conduite de cet engagement. Elle peut être formelle, par la mise
en place de contrat ou de règles (obligations et rôles sont clairement établis) ou informelle
lorsque les fondamentaux sont édifiés verbalement et consensuellement.
La crise financière, les failles en série et les vertigineuses fluctuations des cours des matières
premières ajoutées aux exigences des investisseurs ont quelques peu changé la donne des
relations transactionnelles, rééquilibrant de fait la balance acheteur-vendeur.
Cette volatilité extrême des cycles d’activité offre ainsi au « Fournisseur » l’opportunité d’être
plus sélectif dans l’allocation de ses capacités à ses clients. Ils peuvent désormais se tourner vers
ceux qui offrent la possibilité d’une meilleure rentabilité à moyen et long termes, par la conduite
de relations plus sélectives, voire « stratégiquement plus prometteuses ».
D’un marché Acheteur, nous sommes passés dans un marché Vendeur. Il convient donc d’adapter
nos stratégies et tactiques achat à cette nouvelle donne et de développer d’autres approches
que celles générées par la toute puissance de l’acheteur des années 1980 à 2000.
Les objectifs à afficher se doivent d’être plus ambitieux que la simple négociation de contrats
cadre ou la gestion des risques de fourniture. Il s’agit là de développer une relation business «
privilégiée ».
Efficace si partagé, le processus de développement de la «Relation choisie», se doit d’être
dynamique, et volontaire, lui permettant d’être un contributeur de résultats tangibles et de
revenus pour les deux parties.
Pour accompagner le développement d’une «Relation choisie», il importe de formaliser la
cartographie de l’interdépendance des parties prenantes. Cet exercice permet une compréhension
mutuelle des objectifs stratégiques et l’identification des objectifs individuels à servir.
Le but : la production d’un document de synthèse servant de communication en interne, mais
aussi la construction d’un argumentaire marketing inversé pour le fournisseur, dans l’expression
des attentes et des perspectives réalisables par son organisation.
L’évaluation régulière permet la validation en continu des étapes du projet et l’alignement
des résultats obtenus aux objectifs définis, renforcera la confiance des parties prenantes et la
mobilisation des moyens nécessaires.
(Il n’est pas inconcevable de ré-abonder le business plan au rythme des ambitions développées, bien au contraire)
Cette approche basée sur l’expertise méthodologique du Capability Maturity Model Integration
(CMMI) n’a pas vocation à supplanter les systèmes qualité ISO /ANSI / ASQ ou QS en place dans la
ÄÄExemple :
Pilotage de projets
Amélioration
d’amélioration de Les coûts évités des coûts
productivité
industrielle
Application de la
politique et de
la stratégie
Pilotage de projets achat
innovants Performance
(R&D) opérationnelle
Achat Performance &
Qualité
forunisseurs
Amélioration des
bases de données Satisfaction des Qualité des
(Fournisseurs, clients internes processus
transactions,
compables,...)
Le contenu des tableaux de bord s’articule autour de grandes dimensions : valeur des
engagements externes facturés le mois précédent, chiffre d’affaires vente du mois précédent,
ratio entre ces deux mesures, évolution de la part des achats dans le prix de revient de certains
produits fabriqués, etc.
ÄÄAutofinancement
L’autofinancement, c’est-à-dire la capacité d’autofinancement diminuée des bénéfices mis en
distribution, exprime l’aptitude de l’entreprise à financer ses investissements à l’aide de ses
propres ressources. L’exploitation courante doit en effet dégager des profits suffisants pour
assurer la pérennité de l’entreprise.
L’autofinancement présente les avantages suivants :
yyil renforce la structure financière existante,
yyil n’entraîne pas de charges financières, ce qui ne signifie pas qu’il est gratuit,
yydans la mesure où il est élevé, l’autofinancement facilite l’expansion de l’entreprise,
yyil préserve l’indépendance financière et facilite aussi les relations avec les banquiers.
Un juste équilibre doit toutefois être recherché. En effet l’autofinancement est prélevé sur
le bénéfice distribuable. Dans la mesure où cette position est systématiquement lourde, les
actionnaires ne sauraient être enclins à financer de nouveaux projets.
ÄÄCapacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement exprime le surplus «potentiel «de trésorerie provenant de
l’ensemble des opérations de gestion. Sont donc exclues les opérations qui n’entraînent pas
de mouvements financiers (dotations, reprises d’amortissement et de provision, transferts de
charges, etc.) et les opérations en capital correspondant aux cessions d’actifs.
ÄÄCapacité d’endettement
La capacité d’endettement (ratio R33 Banque de France) exprime la marge théorique dont
dispose l’entreprise pour accroître ses engagements au cours d’un exercice ultérieur. Elle permet
d’apprécier dans quelle mesure l’entreprise pourra faire face à ses échéances grâce à ses propres