Histoire de La Pense - e e - Conomique Par Ricardo PDF
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Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1 Le principe du libre-échange 7
1.1 Adam Smith (1723-1790) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.1 Les enseignements tirés de l’œuvre de Hume . . . . . . 8
1.1.2 La théorie de la valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.3 La théorie de la croissance . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.4 Le rôle de l’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.5 Postérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 L’apport de Jean-Baptiste Say . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.1 Le libéralisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 La loi des débouchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 La théorie de la valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.4 L’utilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 L’Économie politique 12
2.1 Les approches théoriques de David Ricardo . . . . . . . . . . 12
2.1.1 La théorie de la valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.2 Les observations majeures de Ricardo . . . . . . . . . 13
2.1.3 La théorie de la répartition . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Le rôle du commerce extérieur dans l’approche de Ricardo . . 14
2.2.1 La théorie des coûts comparés . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.2 L’état stationnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3 La contestation du modèle classique par Marx (1818-1883) . . 16
2.3.1 La théorie économique de Marx . . . . . . . . . . . . . 16
1
3.1.2 Les enseignements logiques de la thèse de Malthus . . 18
3.1.3 La théorie des déséquilibres . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.2 L’interprétation économique par Auguste Comte (1820-1906) 19
3.2.1 La doctrine sociale de Comte . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2.2 La synthèse de Comte . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
II Le Libéralisme économique 26
2
7.3 Relation prix-intérêt : l’apport de Wicksell (1851-1926) . . . . 45
7.3.1 La relation prix-intérêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
7.3.2 Conditions de l’équilibre monétaire . . . . . . . . . . . 46
7.3.3 L’approche du cycle chez Wicksell . . . . . . . . . . . 46
7.3.4 L’origine du déséquilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
7.3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
7.4 Les relations entre marché de la monnaie et marché des biens 49
7.4.1 Les thèses de Fisher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
7.4.2 L’approche de Pigou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
7.5 Le Welfare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3
Chapitre introductif : Les
fondements de l’approche
libérale
4
Introduction Julio Ricardo Davalos
se porte bien, il faut donc que le commerce soit libre. Le libre-échange était
né. Tout blocage, entrave, protection de l’économie doivent être levés pour
permettre l’accélération de l’accumulation. Les physiocrates ne condamnent
cependant pas l’État, ils le limitent simplement au régalien. La thèse de
Quesnay a inspiré Turgot qui l’appliquera à la politique française avec succès.
5
Première partie
L’Économie politique
classique
6
Chapitre 1
Le principe du libre-échange
7
1. Le principe du libre-échange Julio Ricardo Davalos
8
1. Le principe du libre-échange Julio Ricardo Davalos
1.1.5 Postérité
Les thèses de Smith ont l’avantage d’avoir pu être appliquées. Que ce
soit dans l’école de Chicago, chez les néoclassiques et néokeynésiens. La
pensée classique demeure féconde : on retient de celle-ci les concepts de
division du travail, de concurrence, les coûts comparatifs et le calcul à la
marge (qui viendra plus tard). C’est en cela qu’Adam Smith est essentiel
dans la construction des théories libérales. Le deuxième auteur que l’on
peut considérer comme essentiel est Jean-Baptiste Say.
9
1. Le principe du libre-échange Julio Ricardo Davalos
En outre, Say pense que l’État n’est pas capable de gérer les monopoles :
il est moins efficace que le privé. Mais il lui donne comme rôle d’aider le privé
en garantissant la stabilité des relations avec les autres tout en protégeant
son territoire.
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1. Le principe du libre-échange Julio Ricardo Davalos
soit obligatoirement consommé : cela veut dire que les intentions d’épargne
soient égales aux intentions d’investissement.
Donc on peut dire que l’épargne sert à l’investissement mais aussi à payer
le solde public.
1.2.4 L’utilité
Son approche de l’utilité n’est pas associée à la rareté ni à celle d’échange
mais plutôt à celle de productivité. Tous ceux qui fournissent une utilité
véritable en échange d’un salaire seront productifs. La notion d’effort est
mesurée en terme d’utilité, c’est ce qui justifie à son avis la notion de profit :
le risque pris surpasserait l’utilité du travail et donc justifierait le fait que le
profit soit plus grand que le salaire.
1.2.5 Conclusion
Pour Say, le libre-échange promet la croissance en plus de se réaliser de
lui-même. L’État n’est qu’appelé à se cantonner à aider le libre-échange à se
réaliser plus vite mais avec une intervention minimale de sécurisation. Malgré
ses erreurs sur l’épargne, il reste le premier théoricien de la répartition.
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Chapitre 2
L’Économie politique
12
2. L’Économie politique Julio Ricardo Davalos
Les profits comme les salaires font partie des prix des marchandises donc
on ne peut dire que le prix est proportionnel au coût du travail : il est
également dû au coût de l’effort de l’investissement. Les mouvements de
prix dépendent d’avantage des variations des coûts de production et non de
celle des salaires. L’implication pratique pour Ricardo est donc une meilleure
gestion des coûts de production.
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2. L’Économie politique Julio Ricardo Davalos
La rente profite donc au rentier qui a une terre médiocre et non à l’exploi-
tant. Ricardo reconnait les problèmes fondamentaux soulevés par Malthus,
mais pour lui le fondement de la répartition se trouve dans le produit de la
vente au coût marginal. Le prix de vente est alors égal au coût du travail
le plus élevé : une terre de qualité différente va nécessiter plus de travail et
donc le produit coutera plus cher.
Ricardo distingue ainsi le prix courant du travail de son prix naturel.
Deux cas sont possibles :
1. si le salaire courant est supérieur au salaire naturel : accroissement
de la demande de travail plus rapide que l’offre, les entreprises sont
donc prêtes à mieux rémunérer ;
2. si le salaire courant est inférieur au salaire naturel : accroissement de
la demande de travail moins rapide que l’offre.
De cette observation, Ricardo déduit qu’il ne faut pas assister les pauvres
puisque cela dépend de l’offre et de la demande. De la notion de salaire
naturel, il déduit la notion de profit.
Ce profit est un solde payé après le retrait de la rente (la plus basse possible)
et du salaire (le plus bas possible également). Les profits seront d’autant
plus élevés que les salaires seront bas, puisque Ricardo néglige les rentes
quoi qu’il arrive. L’avenir, pour Ricardo dépendra du niveau de profit, il
faut certes donner du pouvoir d’achat aux salariés mais le plus important
reste de pouvoir investir.
14
2. L’Économie politique Julio Ricardo Davalos
cas n’arrivera pas, mais ce qu’il veut dire est qu’un pays B a tout intérêt à
dépendre d’un pays A : l’échange permettra de faire des économies.
C1A P1 C1B
< < (2.2)
C2A P2 C2B
Règles de Ricardo :
1. Si les prix sont plus faibles en A pour les deux biens alors A produit
tout. Le pays B s’appauvrit et ses prix baissent. Comme la richesse
augmente en A, au bout d’un certain temps, les prix montent. Au
bout d’un moment, la tendance s’inverse entre les deux pays pour
l’un des biens. On aura alors P1A > P1B et P2A > P2B . Les deux pays
se spécialisent jusqu’à la prochaine évolution. Le pays exportateur
vend plus cher que son coût et donc fait un gain à l’échange. Le pays
importateur fait aussi un gain à l’échange.
2. Il y a cependant une nuance au fait que A produise tout. En effet,
si un pays domine tous les autres, il met en péril son avenir : B va
disparaitre et A avec lui. Pour éviter cela, en cas de risque donc, il
est souhaitable de privilégier la spécialisation relative plutôt que la
spécialisation absolue. Il faut donc que chaque pays se spécialise dans
le bien dont il maı̂trise relativement mieux la production.
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2. L’Économie politique Julio Ricardo Davalos
1. Cela est faux, la théorie Ricardienne est reprise par les marxistes-léninistes qui
oublient la question du fétichisme de la marchandise, Marx considère la valeur comme une
mystification sociale
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Chapitre 3
Du pessimisme de Matlhus à
l’optimisme de Say : la
critique de Comte
17
3. De Malthus à Say : la critique de Comte Julio Ricardo Davalos
18
3. De Malthus à Say : la critique de Comte Julio Ricardo Davalos
Pour corriger les déséquilibres, Malthus est favorable au soutien des prix
agricoles pour soutenir les propriétaires fonciers. Il est également pour le
protectionnisme fasse aux produits étrangers : il s’oppose alors aux avan-
tages comparatifs ricardiens. Cependant sa position envers les pauvres le
rendra inaudible.
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3. De Malthus à Say : la critique de Comte Julio Ricardo Davalos
Pour lui, grâce à la sociologie, l’on peut démontrer que les classes inférieures
peuvent respecter les classes supérieures : sa réponse à la division de classe
est morale. Il pense d’ailleurs que la rémunération sera nécessairement différente,
il n’y a donc aucun intérêt à discuter de la répartition
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3. De Malthus à Say : la critique de Comte Julio Ricardo Davalos
Ainsi, pour Comte, Ricardo commet une erreur en analysant les effets de
la spécialisation dans le court terme. Pour lui, à long terme elle est condam-
nable et sera la cause de grands bouleversements. De plus Ricardo raisonne
en terme de coûts de production et que ceux-ci ne sont pas modifiés par
le commerce. Comte déduit de leur réduction du fait du commerce que les
pays agricoles auront plus de mal à les réduire : le libre-échange est alors
plus avantageux pour certains pays, plus développés. Il conduira alors à un
déséquilibre mondial. Comte conclue qu’il faut s’opposer à la spécialisation
et donc limiter le libéralisme économique : il faut les adapter au contexte
économique plutôt que les généraliser sous peine de se retrouver tout de
même en situation de protectionnisme.
21
Chapitre 4
22
4. La synthèse classique de Mill Julio Ricardo Davalos
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4. La synthèse classique de Mill Julio Ricardo Davalos
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4. La synthèse classique de Mill Julio Ricardo Davalos
1. La demande des entreprises est alors soutenue et donc la croissance est de nouveau
repartie
25
Deuxième partie
Le Libéralisme économique
26
Chapitre 5
La réhabilitation du
raisonnement libéral par les
néo-classiques
1. cf. cours de L2
27
5. Le libéralisme des néo-classiques Julio Ricardo Davalos
28
5. Le libéralisme des néo-classiques Julio Ricardo Davalos
vont donc, dans un premier temps, embarrassés par cet angle mort. On gar-
dera la valeur d’échange des classiques pour la croissance et on utilisera
l’utilité marginale en cas de besoin.
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Chapitre 6
Le raisonnement
néo-marginaliste : les écoles
de Cambridge
6.1 Le néo-marginalisme
Le néo-marginalisme n’est pas les néoclassicismes. Les néo marginaliste
vont reprendre les fondements néoclassiques, et leurs travaux vont aboutir
sur des analyses néolibérales. Le raisonnement à la marge a donnée naissance
à des courants libéraux, profondément, comme l’école autrichienne, l’école
de Vienne qui s’affirme avec les travaux de Menger, l’école de Vienne met
en pratique l’utilité marginale et rentabilité marginale. Menger est le chef
de file, Böhm-Bawerk, Von Mises et Von Hayek. Des économistes convaincus
par le libéralisme économique qui vont inspirer e courant néo libéral. Ils vont
s’efforcer de récupérer les raisonnements néoclassiques, proposer d’appliquer
ces raisonnements à la marge à la politique économique. 3 écoles de pensée
sont issues de ce raisonnement marginaliste : l’école autrichienne = l’école de
Vienne (ou de Fribourg), l’école de Chicago (moderne, courant monétariste
avec Friedmann), l’école de l’offre (le Supply side).
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6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
La politique de la concurrence
L’école de Fribourg propose une application de politique de la concur-
rence : pour expliquer l’intérêt de la concurrence et donc du libre-échange,
il faut comprendre que chaque nation gagne à l’échange dès lors que l’uti-
lité marginale qu’elle en retire est supérieure au coût elle va en subir. Le
cout d’une politique concurrentielle : l’ouverture des frontières provoquent
la baisse des prix des produits nationaux donc diminuent les perspectives de
profits des producteurs nationaux. Les prix baissent donc les investisseurs
nationaux gagnent moins car les productions vont s’harmoniser avec l’ouver-
ture. Les entreprises nationales vont comprendre qu’elles peuvent importer
des produits d’ailleurs à moindre prix au lieu de l’acheter cher au niveau
national et ainsi réduire leurs propres coûts de production, elles gagnent
en termes de compétitivité. Ainsi l’ouverture des frontières leur deviennent
profitables. Nos économies ont intérêt d’échanger pour mieux maitriser les
coûts de production. Par le raisonnement à la marge, on peut défendre une
politique de concurrence.
Le rôle de la monnaie
Les néo marginalistes ont considérer que les échanges doivent être libres
qui peut être trouvée grâce à la monnaie. La monnaie est une garanti de li-
berté, ils affirment que la monnaie donne à l’agent économique, la liberté de
consommer ce qu’il veut, mais aussi de consommer aujourd’hui ou demain
(choix inter-temporels), qu’elle permet soit de consommer, soit d’épargner,
soit d’investir, qu’elle peut aussi permettre de thésauriser. Ces auteurs vont
arbitrer entre le présent et le futur grâce à l’usage de la monnaie. Quand
l’utilité marginale de l’épargne dépasse l’utilité marginale de l’investisse-
ment, il faut épargner. Utilité tirée de l’épargne est supérieure à celle tirée
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6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
La notion de la valeur
Ils ont une approche ordinale de la valeur : ils vont classer les choses
par ordre de valeur mais sans pouvoir les quantifier de manière précise. La
valeur d’une chose est l’intensité du désir qu’un individu éprouve pour avoir
ce bien. On n’attribue pas directement une valeur au bien. Cela veut dire
que selon notre désir d’avoir, on va proposer un prix différent. L’équilibre
ne repose pas sur la logique de l’offre et de la demande mais sur l’intensité
du désir. Cette intensité varie d’un individu à l’autre, aussi d’un moment à
l’autre
Le réalisme abstrait
Pour eux il y a des phénomènes concrets imprévisibles donc je ne peux
pas faire des hypothèses d’avance, je ne maitrise pas de manière automa-
tique la politique économique. L’économie se heurte à des comportements
des agents qui craignent des difficultés. Par exemple, la politique contra cy-
clique ne va pas relancer l’économie (principe d’équivalence rocardienne) . . .
Ils perçoivent que finalement les comportements des agents sont beaucoup
plus rationnels qu’on ne veut le croire. Les agents dans leurs anticipations
intègrent leur conjoncture. Nos comportements ont un impact sur le fonc-
tionnement d’une politique économique.
Selon eux, seuls les individus choisissent et ont des objectifs. Le fonction-
nement du marché (de l’économie) repose en priorité sur les échanges. Mais
ce ne sont pas des libéraux aveugles, ils sont favorables aux instituions pour
encadrer le marché. Il faut des règlementations pour que le libre échange
fonctionne sans abus, risques. Ils sont également ce qu’on appelle l’approche
moderne de l’économie positive (et non normative) : ils s’intéressent aux
comportements tels qu’ils sont et non tels qu’ils devraient être. Walras dit
que par l’ajustement on arrive à l’équilibre général mais qui souffre de sur-
production. Mais le comportement que l’on doit suivre, sont les comporte-
ments réels des agents et on n’a pas les modèles théoriques données avec la
parfaite rationalité.
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6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
L’état est là juste pour réguler, mais ne remplace les initiatives privées,
hostile à l’intervention de l’état car tout fonctionnement public a un coût et
contre-productif. De plus, l’état est instable donc son intervention aura des
effets négatifs que positifs.
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6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
pirent affectivement des principes des marginalistes mais ils trouvent leur
inspiration philosophique des utilitaristes Hume, Locke, chez des philosophes
libéraux : Montesquieu. C’est un libéralisme construit, c’est un libéralisme
fondé sur des bases utilitaristes, il faudra promouvoir le libéralisme s’il ac-
croit l’utilité. Ce libéralisme doit garantir l’utilité dons si l’intervention pu-
blique est néfaste à l’individu, il faut l’l’interdire. Ils sont dans un raison-
nement assez circulaire, largement fondé sur les principes de marginalisme,
dans une approche utilitariste philosophique, seule fonction régalienne de
l’état qui n’initie pas la politique économique.
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6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
des citoyens.
2. l’étude du marché porte sur l’échange et les institutions qui l’en-
cadrent, cela est important car cela veut dire que le marché doit être
encadré par des institutions (par exemple contre les abus de position
dominante dans l’UE).
3. les données ultimes sont ce que les croient et pensent, ce n’est donc
pas une approche normative mais une approche positive. En cher-
chant à comprendre l’économie, on ne peut donc pas se référer à la
concurrence pure et parfaite, il faut la comprendre telle qu’elle-même.
4. le système de prix économise l’information que les acteurs doivent
utiliser dans leurs décisions. C’est ce qui permet de décider d’agir.
5. le marché concurrentiel est entreprenerial, ce sont les entreprises en
concurrence sur le marché qui créent le prix.
6. la propriété privée est une condition nécessaire à la rationalité économique.
Il est respectable de la soutenir si elle donne plus d’utilité à l’agent.
7. les défaillances du marché sont institutionnelles : le marché est im-
parfait mais on peut intervenir pour les corriger ponctuellement. Ce-
pendant, cela ne veut pas dire que l’État doivent y rester.
8. l’interventionnisme est contre-productif et instable : lorsque l’État
commence à intervenir, les agents en exigent d’avantage.
9. la monnaie n’est pas neutre, elle perturbe l’allocation des ressources.
10. il faut donc aider l’économie en tenant compte des libertés indivi-
duelles et en les protégeant.
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6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
L’idée est pour eux d’édifier une doctrine capable de concilier le libéralisme
et le socialisme, c’est-à-dire concilier croissance (ou efficacité) et la justice
(ou équité).
Chez Walras, l’équilibre est garanti dès lors que les utilités marginales
pondérées sont égales aux rapports des prix, c’est ce qui garantie la satis-
faction de tous. L’équilibre s’impose : il n’y aura jamais de surproduction.
Les fondements de l’approche de Walras se basent sur les notions d’utilité
et de désutilité. Pour le travail, tant que la désutilité est inférieure à l’utilité
retirée du salaire, le salarié continue de travailler et s’arrête quand les deux
sont égales. D’où le fait que les néo-marginalistes, en tant qu’utilitaristes,
s’inspirent de Walras.
36
6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
37
6. Les Écoles de Cambridge Julio Ricardo Davalos
6.4 Conclusion
Pour conclure, pour garantir l’équilibre, c’est le principe d’utilité margi-
nale qui dicte les comportements. L’utilité croı̂t, atteint un maximum puis
décroı̂t. En fonction de l’offre et la demande, l’utilité marginale évolue donc,
ce qui implique que la valeur évolue. Ce n’est pas que la notion de valeur
qui importe mais aussi son évolution.
38
Chapitre 7
39
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
— courte période ;
— longue période.
40
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
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7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
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7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
43
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
cette dernière n’est pas garantie. L’entrepreneur procède alors à des substi-
tutions à la marge, jusqu’à ce que le coût total d’une production donnée
soit minimisé. Il ne raisonne pas en terme de maximisation du profit car
pour lui la notion des rendements est confuse. Il postule cependant que les
rendements sont décroissants car ils sont liés à la terre.
44
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
Si la demande est forte alors les producteurs doivent offrir plus, ce qui
réduit le prix.
7.2.4 Répartition
L’objectif pour Marshall est de mieux produire et de mieux répartir.
Selon lui, il existe quatre revenus selon les facteurs de production :
1. la terre qui donne une rente ;
2. le capital qui donne un intérêt ;
3. le travail qui donne un salaire ;
4. l’organisation qui donne un profit.
En effet, l’entrepreneur est rationnel et égalise l’utilité à la marge des ser-
vices dont il est demandeur. Il récupère une rentabilisée maximisée. On a
ainsi w = r. Il ne donne ainsi aucune théorie sur la part qui revient à chacun.
45
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
L’explication de Wicksell
Wicksell retient une fonction d’investissement de la forme :
I = f (r − i) (7.2)
46
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
croissance économique est supérieure à celle de l’inflation, cela n’a pas d’in-
cidence négative sur l’économie.
[...] Ainsi, le déséquilibre des prix s’explique par le déséquilibre épargne-
investissement. La loi des débouchés de Say se retrouve être un cas particulier
de la théorie économique.
[...]
Le processus cumulatif est-il passager ou bien est-il durable ?
C’est Hicks qui trouvera la réponse à travers l’anticipation que les agents
peuvent en faire. Wicksell a montré comment les hausses de prix modifient
les calculs de rentabilité des investisseurs. On peut en conclure que l’on peut
s’endetter dans une économie de croissance forte, autrement dit, si les inves-
tisseurs savent prévoir efficacement une hausse de prix, ils peuvent décider
d’investir et d’obtenir un bon rendement. Pour Hicks, lorsque l’économie est
à l’équilibre, les investisseurs ont une élasticité d’anticipation supérieure ou
égale à 1. Le processus cumulatif se met alors en marche. Cependant, si les
prix continuent à augmenter, le risque inflationniste augmente : l’économie
se retournerait contre le consommateur.
Facteurs réels :
— par effet d’encaisses réelles, on incite les agents à maintenir la
valeur de leurs encaisses intactes. Quelque soit la variation des prix,
l’objectif principal est de maintenir le niveau des encaisses : la hausse
des prix incite ainsi à réduire les achats pour compenser la baisse des
encaisses réelles. L’effet d’encaisses réelles est donc un frein naturel
au processus cumulatif. Cependant cet effet risque d’être neutralisé
si les agents continuent d’anticiper l’accélération ou le maintien du
mouvement passé ;
— par épargne forcée : lorsque les agents constatent une hausse des
prix, ils craignent un retournement de la situation et réduisent leur
consommation, ils sont alors comme obligés d’épargner, par précaution.
Cela est donc un frein naturel au processus.
Facteurs monétaires :
— en cas de tendance inflationniste, les prix augmentent et donc les
réserves en banque diminuent (la vitesse de circulation de ces réserves
augmente), le taux d’intérêt du marché augmente donc pour désinciter
47
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
7.3.5 Conclusion
L’apport de Wicksell a été considérable, rattachant l’analyse monétaire
à l’analyse économique par des faits concrets, il inspirera Keynes. Contrai-
rement à Walras, il se base sur les comportements des agents et non sur
des idées abstraites du fonctionnement économique et cela afin de com-
prendre les dysfonctionnements pour y trouver des solutions. C’est le pre-
mier économiste à porter une attention particulière à l’épargne et l’investis-
48
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
MV = PT (7.3)
Ainsi, ce n’est pas la quantité de monnaie qui fait son offre et sa demande
mais sa vitesse de circulation. Ainsi, ce qui est important est de faire circuler
la monnaie. Fisher se distingue sur d’autres points, notamment sur la notion
d’équilibre : pour lui l’équilibre est caractérisé par la stabilité et non par
I = S. C’est donc V qui est le plus déterminant dans une économie ainsi que
les transactions en valeur P T . Plus la vitesse de circulation est importante,
plus on réalise d’économies d’échelles. En effet, la spécialisation permet de
réduire les prix et ainsi d’accélérer les transactions entre les agents. Cela sera
repris par Bomol et Tobin. L’idée de Fisher est de s’éloigner de la dichotomie
réel-monétaire, pour cela il met à jour :
— l’effet liquidité : l’effet sur la demande globale d’un accroissement
de l’offre de monnaie. Si on double la quantité de monnaie sans ac-
croissement des prix, l’encaisse effective de chacun devient supérieure
à l’encaisse désirée, cela réduit la vitesse de circulation de la mon-
naie et donc augmente la demande (M augmente et donc P T doit
augmenter) ;
— l’effet d’encaisses réelles : c’est l’influence d’une hausse du niveau
général des prix sur la valeur réelle des encaisses désirées et effectives
des agents. Cet effet renforce l’effet liquidité. La hausse des prix agit
49
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
50
7. La synthèse de Marshall et Pareto Julio Ricardo Davalos
7.5 Le Welfare
Les thèses du Welfare viennent de Samuelson. Pour Pigou, le surplus du
consommateur définit le bien-être tandis que pour Hicks, il doit aussi avoir
un effet compensateur.
51
Chapitre 8
52
8. Libéralisme et keynésianisme Julio Ricardo Davalos
53
8. Libéralisme et keynésianisme Julio Ricardo Davalos
8.2 Le keynésianisme
Les auteurs de la nouvelle école de Cambridge (Caldor, Robinson, Tobin
etc.) reprennent les travaux de Keynes, mais particulièrement le fait que
les hypothèses néoclassiques sont critiquables notamment l’ajustement du
marché. Ils réfutent également le modèle de la concurrence pure et parfaite
ainsi que la théorie quantitative de la monnaie de Fisher. Comme Keynes,
ils ont comme idée que les néoclassiques avaient raison uniquement à long
terme et veulent comprendre le fonctionnement de l’économie et justifier
les raisonnements des néoclassiques mais en les justifiant avec d’autres hy-
pothèses.
54
8. Libéralisme et keynésianisme Julio Ricardo Davalos
Le coefficient Q
Pour comprendre les investisseurs, il faut tenir compte des coûts d’instal-
lation des nouveaux investissement, le temps des responsables, les délais et
les coûts de formation de la main d’œuvre pour les nouveaux équipements.
Pour que l’investisseur puisse se projeter, contrairement à ce que dit Keynes
sur la simple croissance il faut qu’il tienne compte de :
valeur actualise de la productivite marginale de l0 investissement
Q=
Cout marginal du capital
(8.1)
Si Q > 1 alors l’investisseur doit investir. Cela paraı̂t simple mais le coût
marginal du capital est constant alors que le coût marginal de l’investisse-
ment est croissant. De plus, la productivité marginale de l’investissement est
quant à elle décroissante si la main d’œuvre n’est pas renouvelée. Donc, tant
que la productivité marginale est supérieure à 1 + r, l’investisseur investit.
Tobin prolonge donc la théorie de Keynes et raisonne donc sur un stock de
capital et dans un cadre dynamique et non statique. Ce modèle a permis de
comprendre la récession des années 1970 aux États-Unis.
Propositions principale
La référence de ce courant est le modèle ISLM (Hicks) et la courbe de
Phillips. Cette courbe montre que lorsque le chômage augmente, il faut relan-
cer l’économie grâce à une politique monétaire et budgétaire expansionniste
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8. Libéralisme et keynésianisme Julio Ricardo Davalos
Les travaux de Leijonhufvud sont également intéressants. Pour lui, les po-
litiques de stop and go peuvent être dangereuses : elles peuvent fonctionner
tout en étant un frein à la croissance. Il propose donc d’autres orientations.
Pour lui, l’économie est nécessairement vouée au sous-emploi, seuls les ajus-
tements de prix permettent d’en sortir. Or, pour Keynes le salaire est rigide
à la baisse donc ce n’est pas tout de suite que les salaires peuvent baisser.
Sans cela, les risques de stagflation augmentent. Ce n’est donc que si la si-
tuation d’équilibre de sous-emploi est longue qu’il faut baisser les salaires et
cette action doit être ponctuelle. On se retrouve ainsi à des préconisations
néoclassiques dans un cadre keynésien.
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8. Libéralisme et keynésianisme Julio Ricardo Davalos
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Chapitre 9
La Mise en application du
néolibéralisme par Hicks,
Samuelson, Rueff et Allais
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9. L’application du néolibéralisme Julio Ricardo Davalos
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9. L’application du néolibéralisme Julio Ricardo Davalos
Le taux d’intérêt
Selon Allais, le taux d’intérêt a quatre influences :
— sur la valeur du capital accumulé ;
— sur l’arbitrage entre épargne et consommation ;
— sur l’intensité capitalistique ;
— sur le prix de la liquidité.
Il constate que les agents n’ont pas tous les mêmes besoins en fonction
de leurs cycles de vie, il s’inspire pour cela de la notion d’épargne et de
consommation. Modigliani s’en inspirera.
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9. L’application du néolibéralisme Julio Ricardo Davalos
utilité. Le goût du risque n’est pas la même selon les agents 3 . Allais va
démontrer que le goût pour le risque dépend aussi de la distribution des
risques pour le même individu. Un agent préfère avoir plus de de chances de
gagner moins que moins de chances de gagner plus 4 .
La monnaie
Allais met en lumière un comportement héréditaire vis-à-vis de la mon-
naie : sa demande en t dépend des variations du revenu en t−1, t−2 etc. Par
la redéfinition de la demande de monnaie, il modifie la théorie quantitative
de la monnaie notamment en intégrant le rythme de la croissance passée au
comportement actuel. Plus l’économie est stable, plus l’agent tient compte
du passé dans sa demande de monnaie. Plus l’économie est troublée, plus
l’agent s’écarte de l’analyse de la période précédant le trouble.
Les thèses néolibérales ont été très contestées en France mais ont été
appliquées en Allemagne puis le sont partout au milieu des années 1980.
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Chapitre 10
La prise en considération de
la stratégie des acteurs dans
les modèles et la
modélisation
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10. Stratégie des acteurs dans les modèles Julio Ricardo Davalos
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10. Stratégie des acteurs dans les modèles Julio Ricardo Davalos
alors la possibilité de vendre moins cher. En maintenant des prix élevés, les
entreprises sont perdantes étant donné que cela attire de nouveaux entrant :
il y a donc une baisse spontanée des prix et on évite les prix de monopoles
malgré un monopole bien présent. Les marchés disputables sont alors définis
comme des marchés où la pression concurrentielle est suffisamment forte
pour que l’État n’aie pas besoin d’imposer quoi que ce soit. Cela a pour
avantages :
— des prix bas : le consommateur est ainsi satisfait ;
— l’absence de gaspillage (efficacité) : les firmes fonctionnent comme
si elles sont en concurrence et donc ne peuvent pas se permettre de
surproduction ;
— l’absence de discrimination de monopole au niveau des prix : tout le
monde achète au même prix ;
— l’optimalité au sens de Pareto.
10.1.5 Conséquences
Sur le plan théorique, le marché contestable permet d’intégrer le prix
comme une variable d’ajustement pouvant modifier le comportement d’une
firme : elle s’adapte et sauvegarde son libéralisme en changeant son prix. Cela
permet également les économies de gamme et donc permet des économies
d’envergure et ainsi de produire à moindre coût par une seule firme plutôt
que par plusieurs firmes spécialisées.
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10. Stratégie des acteurs dans les modèles Julio Ricardo Davalos
Timbergen aux Pays-Bas et Stone en Angleterre. Ces données vont être uti-
lisées en économétrie pour permettre des simulations : l’État pourra éviter
un interventionnisme constant et cela lui permet une planification logique.
Ces travaux conforte la théorie économique de la décision (théorie des jeux,
économétrie, théorie du choix public). Le comportement des agents est ainsi
intégré grâce aux travaux de von Neumann (Maximin ou choix prudenciel,
c’est-à-dire le critère de Wald) et Savej (Minimax, cherchant à minimiser
son regret).
10.2.3 Limites
Ces théories reposent sur des hypothèses comme la rationalité des agents
qui mettent une partie d’incertain dans les prédictions. Ainsi, le libéralisme
est une politique soutenable seulement sous ces hypothèses. De plus, les
agents anticipent de plus en plus, ne veulent pas abandonner leur posi-
tion dominante et enfin la mondialisation sont des facteurs qui rendent les
prédictions d’autant plus difficiles.
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